Activité de langue : la proposition subordonnée complétive

I- Observation et analyse :
1) Sidi Mohamed désirait [que l’Invisible l’admît à participer à ses mystères.]

2) Lalla Zoubida croit [qu’elle ne portera jamais ces bijoux.] Elle sent [que le malheur est entré dans la maison.]

3) Maalem Abdeslam savais [que la folie de Moulay Larbi serait passagère.]

4) Elle se demanda [s’il avait l’intention de braire pendant longtemps.]

II- Conceptualisation :
 La subordonnée est une proposition qui ne peut pas fonctionner toute seule.
 La complétive est une proposition subordonnée qui remplit la fonction de complément d’un verbe, d’un nom ou d’un
adjectif dans la phrase principale.
• Je souhaite qu’il revienne le plus tôt possible.
• J’ai l’assurance qu’elle surmontera tous les obstacles.
• Je suis convaincu qu’il accomplira son projet.
 Elle dépend toujours d’une proposition principale et sert souvent de COD ou COI du verbe de la principale.
 Ce verbe peut exprimer :
une déclaration, une connaissance, une opinion, une volonté, un désir, un souhait, un doute, une crainte, une
perception, etc.
ou il peut être impersonnel :
il faut... , il paraît... , il semble... , etc.
 La complétive peut être conjonctive ou interrogative indirecte :

La complétive conjonctive : est introduite par la conjonction de subordination « que » dans une phrase déclarative.
• La déclaration : Il dit que nous avons gagné.
• L’opinion : Je pense que le match est excellent.
• La volonté : Elle veut que tu l’aides.
• Le souhait : J’espère que tu réussiras.
• La crainte : Il a peur que tu sois en colère.

La complétive interrogative indirecte : est utilisée dans les questions indirectes et introduite par des mots interrogatifs
tels que « si », « comment », « pourquoi », etc.
• Il demande si tu viendras.
• Est-ce qu’elle sait comment son mari gagne de l’argent ?
• Je ne comprends pas pourquoi il a réagi ainsi.
III- Application :
Exercice 1 : a. mettez entre crochets la complétive.
b. soulignez la conjonction de subordination.
c. dites si elles complètent un verbe, un nom ou un adjectif.
1) La crainte qu’il parte de nouveau la rendait inquiète.
2) Il m’a annoncé qu’il avait perdu son vélo.
3) J’ai l’impression que le train que nous attendons arrivera en retard.
4) Vos amis sont heureux que vous ayez réussi ce concours.
5) Il disait que toutes les terres lui appartenaient, que la forge depuis plus de deux cents ans fournissait des
charrues à tout le pays, que pas une moisson ne poussait sans lui. (Émile ZOLA)

Exercice 2 : a. mettez entre crochets la subordonnée complétive.

b. précisez s’il s’agit d’une conjonctive ou d’une interrogative indirecte.
1) Je me demande comment il a résolu ce problème.
2) On se demande quel est ce beau seigneur en culotte d’argent. (Alphonse DAUDET)
3) Elle m’avertit que les plus grands malheurs fondraient sur moi si je révélais le secret. Elle me demanda si
je ne pourrais pas lui donner quelque argent pour payer le boulanger. (Anatole FRANCE)
4) Je sais que je manque de souffle, que je me laisse prendre le ballon, que je n’ai pas le coup de pied
précis. (Henry de MONTHERLANT)

Exercice 3 : reliez les deux propositions de chaque exemple.

1) Mon frère trouvera du travail. Je l’espère.
2) Vous viendrez à bout de vos difficultés. J’en suis convaincu.
3) Les vieux sont plus expérimentés que les jeunes. Tout le monde le répète.
4) Mahmoud assite à ce spectacle. Il ne le veut pas.