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Grammaire : Les propositions subordonnées complétives

Exercice 1 :
Les parents d’Élisa veulent qu’elle passe son permis de conduire cette année. Ils lui demandent si elle aura le
temps de se consacrer à cet examen, et quel forfait elle prend.
a) Relevez les COD des verbes en gras.
b) Quelle est la classe grammaticale des mots subordonnants ?
c) Transformez la deuxième phrase en intégrant des questions directes.

Leçon
Une proposition subordonnée complétive a généralement pour fonction d'être COD du verbe
de la proposition principale.
Elle fait donc partie du groupe verbal et ne peut pas être supprimée.
Il existe trois types de complétives : la proposition subordonnée conjonctive en que, la
proposition subordonnée interrogative indirecte et la proposition subordonnée infinitive.

Exercice 2 :
Indiquez la fonction grammaticale des propositions subordonnées complétives en gras.

1. La vérité est qu’il a menti sur son identité.


2. Dans ce cas-là, qu’il soit nommé invité d’honneur pose problème.
3. Nous estimons qu’il mérite tout de même une seconde chance.
4. Chacun s’attendait à ce que le patron reste campé sur ses positions.
5. Et pourtant, ce dernier accepte que l’usurpateur garde son titre pour la soirée.

Les trois complétives


La proposition subordonnée conjonctive en que
Elle est introduite par la conjonction de subordination que.
Elle est généralement COD d'un verbe de pensée (penser), de sentiment (aimer),
de perception (voir), de parole (dire) ou encore d'un verbe impersonnel (il arrive...).
Plus rarement, elle peut aussi être :
COI Exemple : Je doute qu'il s'excuse. ➝ Je doute [de quoi ?] qu'il s'excuse.
sujet Exemple : Qu'il soit désolé ne change rien.
attribut du sujet Exemple : Mon souhait est que tu viennes.
Le verbe de la subordonnée est souvent à l'indicatif. Cependant, le mode subjonctif est
utilisé :
lorsque la principale exprime une incertitude. Exemple : Je doute qu'il vienne.
lorsque la principale est à la forme négative ou qu'elle pose une question.
Exemple : Je ne crois pas qu'il vienne. Exemple : Crois-tu qu'il vienne ?
lorsque la complétive est sujet. Exemple : Qu'il fasse froid ne me dérange pas.

La proposition subordonnée interrogative indirecte


Elle complète un verbe exprimant l'interrogation (se demander), ou l'ignorance (ignorer, ne
pas savoir).
L'interrogation totale (réponse : oui/non) est introduite par la conjonction de
subordination si.
Exemple : Viendra-t-elle ? ➝ Je me demande [si elle viendra].
L'interrogation partielle (réponse différente de oui/non) est introduite par un mot
interrogatif comme où, quand, combien, comment, pourquoi (adverbes interrogatifs), qui,
lequel (pronoms interrogatifs), quel (déterminant interrogatif).
Exemple : Qui sera là ? ➝ Je me demande [qui sera là]. Exemple : J'ignore [combien nous serons].

➝ REMARQUE : la phrase interrogative indirecte ne se termine pas par un point


d'interrogation.

La proposition subordonnée infinitive


Elle dépend d'une proposition principale. Elle est COD d'un verbe de perception (entendre,
voir) ou d'un verbe comme emmener, envoyer, conduire. Toutefois elle n'est pas introduite
par un mot subordonnant.
Elle s'organise autour d'un verbe à l'infinitif qui a son propre sujet (différent = de celui de la
principale).
Exemple : Il aime s'entraîner. ➝ Il s'agit d'une phrase simple, s'entraîner n'a pas son propre sujet.
Exemple : Il regarde [les joueurs s'entraîner]. ➝ Le verbe infinitif a son propre sujet. Il s'agit d'une
phrase complexe : proposition principale + proposition subordonnée infinitive.
Exercice 3 : Chaque phrase ci-dessous contient une proposition subordonnée complétive. Relevez-la et
précisez s’il s’agit d’une conjonctive en que, d’une interrogative indirecte ou d’une infinitive.

1. Je ne sais pas à quelle heure il sera là.


2. Je lui avais pourtant bien demandé s’il pouvait se libérer.
3. Je ne crois pas qu’il puisse avoir oublié notre rendez-vous.
4. Que sa présence soit obligatoire est évident !
5. Tous les grands patrons s’attendent à ce qu’il vienne ce soir.
6. J’entends des pneus crisser : c’est sûrement lui.

Exercice 4 :
Identifiez puis justifiez le mode des verbes employés dans les propositions en gras.

1. Un journaliste indique qu’il s’agit d’un canular ; la célèbre chanteuse n’est pas morte.
2. Le public souhaite qu’elle fasse une brève apparition dans les médias.
3. Son agent regrette que ces rumeurs aient été prises au sérieux !
4. Croyez-vous qu’ils sachent d’où sont parties ces rumeurs ?
5. Je ne pense pas que la chanteuse vienne à Paris à la date prévue.

Exercice 5 :
Indiquez pour chaque phrase si les mots en gras constituent une proposition subordonnée relative ou une
proposition subordonnée complétive. Justifiez vos réponses.

1. Le peintre, qui joue les équilibristes sur ses échafaudages, remet à neuf la façade d’un vieil immeuble.
2. Il imagine que les couleurs de l’arc-en-ciel égaieront les rues grises du quartier.
3. Les habitants de l’immeuble, que le peintre salue à travers les fenêtres, sont contents de voir leur
immeuble sous un nouveau jour.
4. Tous attendent avec impatience que les travaux se terminent.
5. Ils se demandent où il a pu apprendre son métier.
6. Ils trouvent qu’il a du talent.
7. Le peintre attend que la nuit soit venue pour descendre de l’échafaudage que sa démarche pataude fait
légèrement trembler.
Exercice 6 :
Indiquez pour chaque phrase si les mots en gras constituent une proposition subordonnée relative ou une
proposition subordonnée interrogative indirecte. Justifiez vos réponses.

1. Chacun voulait savoir qui avait gagné le premier prix.


2. Le gagnant, qui arrivait du fond de la salle, était pour le moment caché par la foule.
3. Tous ceux qui se demandaient comment se nommait l’heureux gagnant allaient enfin pouvoir satisfaire
leur curiosité́.
4. Tous ceux qui se demandaient comment se nommait l’heureux gagnant allaient enfin pouvoir satisfaire
leur curiosité́.
5. On finit par distinguer au loin un homme de taille moyenne, qui portait un costume sombre.

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