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REPUBLIQUE DU BENIN

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE

SCIENTIFIQUE
**********

UNIVERSITE NATIONALE DES SCIENCES, TECHNOLOGIES, INGENIERIE ET


MATHEMATIQUES D’ABOMEY
**********************

Ecole Normale Supérieure de l’Enseignement Technique (ENSET) de


LOKOSSA
Matière: Education Physique et Sexuelle (ESC)

Theme: Education complete à la sexualité et ses principes

SPECIALITE: Fabrication Mécanique (FM2)


Membres du Groupe 18: Sous la supervision de:
1- DJENONTIN Juste Mme Alda YEMADJE
2- EDAH Dovi Raymond
3- HOUENAGNON Diderot
4- HOUNKPATIN Junior
5- HOUNNON TOFFA Dieu-Donné
6- KASSOUMON Naïm
7- KOUGNININOU Romuald

ANNEE ACADEMIQUE: 2022-2023


PLAN

INTRODUCTION

I. Composantes de l'éducation complète à la sexuelle.

A) Santé Sexuelle et Reproductive

1) Prévention des IST/ITS.

2) Planification Familiale.

B) Relations Interpersonnelles

1) Consentement

2) Communication

C) Identité de genre et Orientation Sexuelle

II. Principes directeurs de l'éducation sexuelle

A) Bienveillance et non-jugement

B) Inclusivité et Diversité

C) Respect du choix individuel.

III. Enseignement adapté à chaque âge

A) Maternelle et primaire

1. Expliquer les différences entre les corps

2. Apprendre le respect des limites personnelles

B. Collège et lycée

1. Approfondir la compréhension des relations

2. Aborder la contraception et la prévention

C. Enseignement supérieur

1. Exploration de la diversité sexuelle

2. Discuter du consentement enthousiaste

CONCLUSION
INTRODUCTION
L'éducation à la sexualité est bien plus qu'un simple sujet d'apprentissage. Elle revêt une
importance fondamentale dans la vie des individus et dans la société dans son ensemble. En
fournissant des informations précises et adaptées, elle aide à combattre les idées fausses et les tabous
qui entourent souvent la sexualité. Une éducation complète à la sexualité vise à éclairer, à
responsabiliser et à favoriser des choix éclairés.

L'éducation complète à la sexualité a des objectifs précis qui visent à offrir aux individus les
connaissances et les compétences nécessaires pour prendre des décisions éclairées et responsables
concernant leur santé sexuelle et leurs relations. Notre décision s'évertuera à montrer d'abord les
composantes de l'éducation sexuelle, ensuite ses principes et enfin des enseignements adaptés à
chaque tranche d'âge.
I- COMPOSANTES DE L’EDUCATION COMPLETE A LA SEXUALITE
A- Santé Sexuelle et Reproductive

1- Prévention des IST/ITS

L'éducation à la sexualité joue un rôle crucial dans la prévention des grossesses non désirées, des
infections sexuellement transmissibles (IST) et des maladies. Elle fournit les connaissances nécessaires
pour prendre des décisions éclairées concernant la santé sexuelle.

Voici quelques conseils importants pour vous protéger et protéger vos partenaires de façon efficace du
VIH et des autres infections sexuellement transmissibles.

Le préservatif le moyen le plus efficace pour lutter contre les IST

Utilisez un préservatif lors de chaque rapport sexuel et avec chaque partenaire tant que vous n’avez
pas la certitude qu’il n’est pas porteur d’une IST.

Deux situations au cours desquelles le préservatif ne protège pas complètement:

C'est la cas dans les infections à papillomavirus, d'où l'importance d'être vacciné(e).

De même au cours de la première infection (primo-infection) et des poussées d’herpès génital, le


risque de transmission est majeur et le préservatif ne protège que des lésions situées sur le sexe. Si des
lésions d’herpès sont présentes à proximité (sur la vulve, les cuisses, l'anus), le risque de contamination
du partenaire est grand. Il est conseillé d'éviter les relations sexuelles, même protégées par un
préservatif.

2- Planification Familiale.

La planification familiale, ou le planning familial, est l'ensemble des moyens qui concourent à la
régulation des naissances, dans le but de permettre aux familles de choisir d'avoir un enfant.

Les centres de planification familiale sont les lieux qui mettent à disposition ces moyens et qui informent
sur leur mise en œuvre.

Les prestations du planning familial peuvent varier selon les pays. Les centres de planification informent
sur la contraception et l'interruption volontaire de grossesse (dans les pays où elle est autorisée),
orientent vers les médecins et partenaires, pratiquent des tests de grossesse, réalisent des examens
gynécologiques ainsi que la prise en charge des infections gynécologiques. La prescription d'une
contraception (pilule, stérilet, implant, etc.) est possible grâce à la présence d'un médecin ou d'une
sage-femme.
B- Relations Interpersonnelles

1- Consentement

Chacun des partenaires doit consentir à une activité sexuelle. C’est-à-dire que chacun accepte que
l’activité ait lieu, que ce soit une relation sexuelle, un baiser ou tout autre geste de nature sexuelle. Le
consentement dès partenaires doit être clair, libre et éclairé. Si ces conditions ne sont pas réunies, il
peut y avoir agression sexuelle.

Le consentement doit être clair

Pour donner son consentement, une personne peut dire qu’elle est d’accord avec les gestes de son
partenaire. Elle peut aussi montrer son accord par des paroles, des gestes ou une attitude, comme un
sourire.

Toutefois, une personne qui garde le silence ou ne fait rien ne donne pas son accord à un geste
sexuel. Elle n’a pas besoin de résister physiquement pour montrer qu’elle n’est pas d’accord.

Le consentement doit être donné par la personne qui participe à l’activité sexuelle. Il ne peut pas être
donné par quelqu’un d’autre.

Dire oui à certains gestes, dire non à d’autres

Une personne peut consentir à certaines activités sexuelles et ne pas être d’accord avec d’autres. Par
exemple, on peut avoir consenti à un baiser et refuser d’avoir une relation sexuelle.

Dire oui puis changer d’idée pendant l’activité sexuelle

Une personne peut arrêter de consentir à une activité sexuelle à tout moment. Dès qu’une personne
exprime son refus par des paroles ou des gestes, l’activité sexuelle doit cesser.

Le consentement doit être libre et éclairé

Il existe des situations où le consentement d’une personne n’est pas valide parce que son
consentement n’était pas libre et éclairé. C’est le cas quand un des partenaires se sent obligé
d’accepter ou quand il accepte et qu’il n’est pas au courant de certains risques importants.

2- Communication

La communication sexuelle se définit par le fait de parler avec son partenaire avant, durant et après
l'acte sexuel. C'est la capacité de faire part de ses préférences sexuelles à son partenaire, voir d'exprimer
ses désirs et ses demandes. Cela peut même aller jusqu'à établir ses limites et nommer ses besoins
correctement.

La communication sexuelle vous offrira fort probablement une sexualité plus authentique. Elle vous
permettra de montrer la vraie version de vous à l'autre personne, sans que cette dernière ait à deviner
vos préférences.
C- IDENTITÉ DU GENRE ET ORIENTATION SEXUELLE

Dans les pays occidentaux, l'orientation sexuelle et l'identité du genre sont généralement classifiées
d'une manière simple (hétérosexuels, homosexuels et bisexuels pour l'orientation et transidentitaire ou
cisgenre pour le genre). La diversité sexuelle inclut aussi les personnes intersexes, qui sont nées avec
des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux définitions typiques de « mâle » et « femelle
». Les lesbiennes, hommes gays, personnes bisexuelles, femmes trans, hommes trans, personnes non-
binaires et personnes intersexes sont réunies sous le signe LGBTI. Les personnes asexuelles sont parfois
incluses dans la liste.

Durant les dernières décennies, des théories en sexologie telles que la théorie de Kinsey et la théorie
Queer ont été développées, qui trouvent que la classification mentionnée ci-dessus n'est pas suffisante
pour décrire la complexité sexuelle chez l’être humain, voire chez les espèces animales. Par exemple,
certaines personnes peuvent avoir une orientation sexuelle intermédiaire entre hétérosexuel et bisexuel
(hétéroflexible), ou entre homosexuel et bisexuel (homoflexible). ou bien dont l'identité ne peut pas
être définie, comme les personnes queer.

Non hétérosexuel

Le terme non hétérosexuel est utilisé dans les études de genre et féministes ainsi que dans la littérature
académique pour aider à différencier les identités sexuelles, avec une compréhension variable des
implications de ces identités sexuelles. Le terme est similaire à queer, mais politiquement moins chargé
et plus clinique; être queer se réfère généralement à être non normatif et non hétérosexuel. Certains
disent que non hétérosexuel est le seul terme utile pour le maintien de la cohérence dans la recherche,
et suggèrent qu'il « met en évidence une lacune dans notre langue autour de l'identité sexuelle »; par
exemple, son utilisation peut permettre l'occultation de la bisexualité.

L'expression Non hétérosexuel apparaît principalement dans les environnements de recherche, et peut
être utilisée comme un moyen d'éviter des termes jugés politiquement incorrects comme lesbienne,
gouine, gay, bisexuel, etc. qu'un certain nombre de personnes homosexuelles ou bisexuelles utilisent
comme auto-descripteurs. Par exemple, l'échelle de Kinsey peut être divisée entre ceux exclusivement
hétérosexuels, et tous les autres. Le terme a pris plus d’ampleur dans le domaine universitaire dans les
années 1980 et une place plus importante dans les années 1990 avec de grandes études d'identités
de jeunes non-hétérosexuels et un plus petit nombre d'études portant spécifiquement sur les étudiants
non hétérosexuels.

Parfois, non hétérosexuel est également utilisé pour décrire les personnes transgenres et intersexuées.
Cependant, dans ces situations, l'expression « non cisgenre » lui est préférée.

Allosexuel et altersexuel

Depuis les années 2000, les mots allosexuel et altersexuel constituent des tentatives de nommer les
personnes non-hétérosexuelles. Le Grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la
langue française avait entériné cet usage, proposé par le Regroupement d’Entraide de la Jeunesse
Allosexuelle du Québec (le REJAQ) en 2005. Depuis, puisque les termes allosexuel et altersexuel ne se
sont pas implantés, les termes queer et personne queer sont désormais ceux à privilégier et parce qu'ils
sont légitimés en français au Québec et ailleurs en francophonie.
II- PRINCIPES DIRECTEURS DE L’EDUCATION SEXUELLE
A) Bienveillance et non-jugement

L’éducation sexuelle est considérée dans:

- Le droit à la participation est compris de manière différente selon les groupes. Les jeunes et les parents
estiment qu’il va de soi, que tout élève a le droit à participer à l’éducation sexuelle. Ces deux publics ont
avancé l’argument que l’école permet de garantir une égalité des chances. Quelques parents
soulignent toutefois qu’il ne faudrait pas contraindre l’élève à participer à un cours. Dans certains
cantons, les parents peuvent faire dispenser leur enfant du cours. Les professionnel les considèrent ce
droit de veto des parents comme une contrainte et souhaiteraient que l’éducation sexuelle devienne
obligatoire pour l’ensemble des élèves.

- Les droits controversés chez les parents et les jeunes sont le droit à l’égalité pour les personnes non
cisgenres ou ayant une orientation non hétérosexuelle (droit lié au principe de non-discrimination des
LGBTI*). Lorsque les parents ont fait part de leurs pratiques et représentations idéales de l’éducation
sexuelle, les pères et mères n’ont ni explicitement mentionné une éducation inclusive, ni une éducation
qui reconnaît les diversités de la sexualité, notamment en termes d’orientation sexuelle et d’identité de
genre. Il faut en conclure que l’éducation pratiquée n’est pas encore influencée concrètement par les
droits acquis par les LGBTI* et leur reconnaissance. Comme pour le droit à l’intégrité, il est fort probable
que les futures générations de parents prendront en compte ces droits LGBTI*. Pour les enfants et les
jeunes d’aujourd’hui, c’est une lacune importante de l’éducation familiale qui est relevée dans la
littérature et qui se manifeste par des conséquences négatives et directes pour la santé psychique des
personnes concernées.

B) Inclusivité et Diversité

Les croyances homophobes et transphobes qui conduisent à un harcèlement basé sur des préjugés
restent une préoccupation essentielle pour les jeunes aux États-Unis. (…) Les jeunes lesbiennes, gays,
bisexuels, transgenres et queers (LGBTQ) déclarent entendre régulièrement des propos homophobes
et transphobes à l'école et être victimes de discrimination à cause de leur orientation sexuelle et/ou à
leur identité de genre", ont indiqué des scientifiques américains. Ces élèves peuvent à la fois faire face
aux conséquences scolaires négatives (des notes plus faibles, l'absentéisme, la déconnexion) et des
répercussions sur la santé mentale, notamment la dépression, l'anxiété et la baisse de l'estime de soi.

Éducation sexuelle plus inclusive: en quoi consiste le programme?

Selon les chercheurs, les écoles ont un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre la discrimination et les
violences à l'égard des élèves LGBTQ et dans l'amélioration de leurs résultats scolaires, de leur santé et
de leur bien-être. C’est pourquoi dans une étude, ils ont voulu savoir si le fait de participer à un
programme d'éducation sexuelle plus inclusif aidait à réduire les croyances homophobes et
transphobes. Dans le détail, ce programme met en avant des leçons axées spécifiquement sur
l'orientation sexuelle et l'identité de genre, mais il veille aussi à ce qu’il y ait plus de visibilité, un large
éventail d’identités, une meilleure pertinence du contenu pour tous et qu’un langage plus inclusif soit
employé.

Homophobie et transphobie: plus, d’inclusion dès l’éducation sexuelle réduit le harcèlement

Pour les besoins des travaux, l’équipe a envoyé le programme à 20 établissements scolaires de deux
régions des États-Unis (le Midwest et le Sud) au hasard. Au total, 1.597 élèves ont participé à l'enquête.
Ils ont répondu à des questionnaires trois et douze mois après avoir participé au programme. Selon les
résultats, publiés dans la revue Prevention Science, les scores concernant les croyances homophobes et
transphobes étaient statistiquement inférieurs chez les jeunes bénéficiant du programme d'éducation
sexuelle plus inclusif au bout de trois et douze mois.

Les auteurs ont aussi constaté que les élèves LGBTQ ayant suivi le programme avaient une meilleure
estime d’eux. Ils étaient également moins susceptibles d’être victimes de harcèlement, se sentaient plus
en sécurité à l'école, s'absentaient moins, obtenaient de meilleurs résultats scolaires et se sentaient plus
proches de leurs camarades. "Nos résultats montrent que les programmes d'éducation sexuelle
complets, inclusifs et soigneusement conçus, peuvent jouer un rôle dans la promotion de meilleurs
climats scolaires pour tous les jeunes en réduisant les croyances, qui peuvent conduire à l'intimidation
et à la violence", ont conclu les auteurs.

La diversité liée à l’identité de genre, à l’expression de genre, à l’orientation sexuelle et au sexe est de
plus en plus visible au sein la société actuelle. Au-delà des acronymes tels que LGBTQ+*, ou encore
LGBTQI2SNBA+**, il y a des mots, des droits et des réalités propres aux personnes s’identifiant aux
communautés de la diversité sexuelle et pluralité des genres.

Toutefois, malgré l’avancée des lois et des mentalités, les personnes LGBTQ+ et leurs proches
demeurent particulièrement touchés par la stigmatisation, la discrimination, l’intimidation et la violence.
Des conséquences au niveau de la santé mentale et physique peuvent en résulter, notamment chez
les jeunes LGBTQ+, dont la dépression et l’anxiété, qui peuvent être, par exemple, des facteurs de prise
de risques accrus lors de rapports sexuels.

C’est dans cette optique que cette formation vise à promouvoir l’inclusion des personnes de la diversité
sexuelle et pluralité des genres, la reconnaissance de leurs réalités et de leurs besoins lors
d’interventions professionnelles et communautaires, particulièrement dans les milieux de la santé et des
services sociaux. Elle encourage le partage de connaissances et la collaboration entre les ressources
des milieux communautaires et publics. Ce faisant, cette formation s’inscrit en concordance avec les
orientations préconisées par la Politique québécoise de lutte contre l’homophobie et par le Programme
national de Santé publique du Québec. Elle est rendue possible grâce au soutien financier du Bureau
de lutte contre l'homophobie et la transphobie.
C) Respect du choix individuel

Si prendre le parti de travailler avec l’adolescence c’est se préparer à composer avec un paradoxe
qu’on pourrait qualifier de « fonctionnel », les cartes se brouillent encore plus singulièrement lorsqu’il
s’agit d’introduire dans le je(u) la dimension sexuelle. Nombreux l’ont compris qui – toutes fonctions
confondues – choisissent prudemment d’éviter le sujet en se cantonnant aux limites ultra définissables
de leurs champs d’interventions respectifs, ce qui n’est pas forcément mauvais puisque, au-delà des
bienfaits évidents de toute limite organisatrice (pourvu qu’une fois posée on sache ne plus la bouger),
c’est surtout que « si ça ne se parle pas » ici c’est sans doute que ça se parle ailleurs…

Et que l’ambiguïté du « sans doute » est en ce cas suffisante pour ne pas nier le possible où qu’il aille se
nicher tout en évitant de trop près s’y frotter. Mais encore faut-il que cet ailleurs existe, car ce qui vaut
pour le médecin de famille, le professeur de mathématiques ou la mère qui « préfère laisser ça au papa
» n’est plus aussi évident pour les lieux d’hébergement ou de soins pour peu qu’ils soient d’un peu
longue durée. Même si ce n’est pas l’envie qui leur manque il semble bien qu’ils n’aient
malheureusement aucune possibilité de nier sans danger ce pulsionnel bouillonnant, a fortiori si les
adolescents en question sont de par leur parcours – voire leur(s) pathologie(s) – encore plus fragilisés
c’est-à-dire plus « à risque » comparativement à une population considérée comme générale.

Ados à risque, donc, mais à risque de quoi ?

Bien sûr nous n’allons pas étaler ici notre quotidien clinique fait de désaccords flambants et de
presqu’empoignades quasi quotidiennes. Mais si nous choisissons au moins de les citer, c’est parce
que, de par notre expérience commune enrichie de toutes nos expériences individuelles, les prises en
charge d’adolescents font rarement consensus au sein des équipes et qu’il est souvent intéressant de
se demander ce qui est réellement menacé et ce qu’on entend par risque, car à Saumery, les risques,
nous les cumulons.

En effet, clinique de psychothérapie institutionnelle de cinquante-sept lits, nous avons fait le choix –
certains diront le pari:

d’accueillir des adolescents ; nombreux (à Saumery, près de la moitié des patients a moins de 25 ans)
des deux sexes en grande difficulté psychique, familiale ou sociale, et bien souvent les trois ; en milieu
ouvert (c’est un château dans un parc, plein de coins, de recoins, de portes et de fenêtres…) ; sur une
longue durée (avec une durée moyenne de séjour de trois mois mais « biaisée » par les interruptions
administratives liées aux vacances) ; au milieu d’adultes, pour la grande majorité psychotiques
chroniques, également des deux sexes ; avec un personnel regroupé sous le terme générique de «
moniteur » mais formé de façon tout à fait hétérogène tant par ses caractéristiques essentielles (âge,
sexe, expérience, parcours, vécu, centres d’intérêts…) que par sa pluridisciplinaire.
III- ENSEIGNEEMENT ADAPTE A CHAQUE AGE
A- Maternelle et Primaire

Il est important de s'adapter à chaque âge pour que l'enseignement soit le plus pertinent possible. Les
enfants ont des capacités et des intérêts différents et leurs besoins doivent être considérés lors de
l'élaboration d'un plan d'enseignement efficace. Les enfants plus jeunes ont besoin d'une méthode
d'enseignement plus ludique et interactive, tandis que les enfants plus âgés ont besoin d'une méthode
plus axée sur l'expérience. Les enfants de différents âges ont également des niveaux de maturité
différents qui doivent être pris en compte lors de l'enseignement. Les méthodes d'enseignement plus
adaptatives sont également utiles pour aider les enfants à apprendre et à comprendre le contenu de
manière plus efficace.

1-Expliquer les différences entre les corps

Expliquer les différences entre les corps est que l'enseignement adapté à la maternelle est conçu pour
aider les enfants à développer leurs compétences préalables et à se familiariser avec le monde de
l'école, tandis que l'enseignement adapté au primaire est plus orienté vers l'acquisition de
connaissances et de compétences nécessaires pour leurs études à venir. L'enseignement adapté à la
maternelle est plus ludique et concerne principalement des activités d'apprentissage et des jeux, tandis
que l'enseignement adapté au primaire comprend des matières générales comme l'histoire, les
mathématiques et les sciences.

2- Apprendre le respect des limites personnelles

- Apprenez à reconnaître vos limites et à les respecter. Prendre conscience de vos limites est la première
étape pour apprendre à les respecter. Cela signifie savoir reconnaître quand vous êtes fatigué, stressé,
ou incapable de gérer une situation.

- Établissez des limites claires et spécifiques. Définissez clairement ce que vous êtes prêt à accepter et ce
que vous n'êtes pas prêt à accepter. Cela peut inclure des choses telles que la façon dont les autres
traitent votre temps et votre espace, les types de comportements qui sont acceptables et ceux qui ne le
sont pas.

- Apprenez à dire «non». Vous n'avez pas à être d'accord avec tout ce que les autres veulent ou à faire
tout ce qui vous est demandé. Apprendre à dire <<non>>.

B- Colleges et Lycées

1- Approfondir la compréhension des relations

L'enseignement adapté aux collège et lycée pour approfondir la compréhension des relations peut se
présenter sous différentes formes. Il peut s'agir de cours en classe où les élèves sont encouragés à
partager leurs perspectives et à débattre des différents points de vue. Des activités interactives et des
projets de groupe peuvent également être utilisés pour mettre en pratique les principes de la relation.
Des études de cas peuvent également être proposées afin d'analyser comment des relations en
situation réelle se sont développées et évoluées. Les élèves peuvent également être encouragés à lire
des livres et des articles sur la psychologie des relations et à participer à des discussions sur le sujet.

2- Contraception et prévention

La contraception est utilisée pour éviter une grossesse. Les méthodes contraceptives peuvent être
temporaires (par exemple, pilules contraceptives ou dispositif intra-utérin) ou définitives. Le fait de
bloquer les canaux qui transportent le sperme ou l'ovule supprime la capacité à se reproduire.

La contraception vise 2 objectifs principaux. Elle prévient les grossesses non désirées et, pour certains
types, limite les infections transmissibles sexuellement (ITS). On distingue les méthodes de
contraception dites permanentes et à long durée d'action (stérilisation, stérilet, implants) des méthodes
plus ponctuelles (pilule, préservatif, injection hormonale).

Dans le monde entier, l'utilisation croissante des méthodes contraceptives a entraîné une réduction de
la mortalité maternelle et infantile, une amélioration des conditions socio-économiques et une
augmentation de la scolarisation des filles et des femmes. Mais il faut préciser qu'elles ne sont pas sans
effets secondaires. En effet, la majorité des effets secondaires sont rares avec les pilules faiblement
dosées en œstrogènes. Les contraceptifs oraux peuvent également causer des vomissements, des
céphalées, une dépression et des troubles du sommeil.

C- Enseignement Supérieur

1-Exploration de la diversité sexuelle

La diversité sexuelle et de genre, ou simplement diversité sexuelle, est un terme utilisé pour exprimer
toutes les variantes des caractéristiques sexuelles, des orientations sexuelles et des identités du genre,
sans le besoin de préciser pour chacune des identités des attitudes ou caractéristiques qui forment
cette pluralité. La pensée dominante a longtemps eu tendance à représenter les humains dans un
schéma binaire (femme/homme, homosexualité/hétérosexualité). Pourtant, l’identité et l’expression de
genre, le sexe biologique et l’orientation sexuelle existent bel et bien sur un spectre aussi nuancé et
diversifié que les êtres humains qui s’y trouvent. Et ça, les jeunes de la génération Z l’ont compris. Selon
une étude dont les résultats ont été publiés en 2016 par The Innovation Group, de l’agence J. Walter
Thompson, moins de la moitié de ces jeunes se disent exclusivement hétéros, 56 % connaissent au
moins une personne utilisant un pronom neutre et 70 % sont favorables aux toilettes unisexes. Plus,
ouverts que leurs prédécesseurs, les millénariaux, les représentants de la génération Z grandissent avec
de nouvelles valeurs, de nouvelles façons de faire et un nouveau langage, qui sont là pour de bon.
Face à cette génération assumée, qui nous tire à toute vitesse vers un futur libre et prometteur où les
conventions fichent le camp, nombreux sont ceux qui ont l’impression d’avoir manqué le train, mais
qui n’osent pas poser de questions de peur de se mettre les pieds dans les plats. Il existe différents types
de genre à savoir:

Agenre
La personne agenre ne se reconnaît dans aucune identité de genre; elle se considère non genrée ou
neutre. Sans être interchangeables, les termes agenre et non binaire (certaines personnes emploient
également «neutrois» ou «genderqueer») ont en commun que la personne qui s’y identifie existe à
l’extérieur des définitions et des expressions de genre.

Aromantique

Le mot aromantique désigne les individus qui ne ressentent pas d’attirance amoureuse envers les
autres. De nombreuses personnes aromantiques, bien qu’elles ne fassent pas l’expérience de l’amour
romantique au sens propre, trouvent le bonheur au sein de couples et de relations amicales –
platoniques ou sexuelles – avec un, une ou plusieurs partenaires. D’autres préfèrent le célibat.

Asexuel/le

On qualifie d’asexuels les individus ne ressentant pas de désir sexuel pour les autres. Certaines
personnes asexuelles peuvent éprouver des sentiments amoureux et apprécier l’intimité physique, les
câlins et les démonstrations d’affection, mais n’ont pas d’intérêt pour les contacts sexuels.

Bisexuel/le

Le mot bisexuel est employé pour décrire les gens attirés par les personnes de leur propre genre et
celles d’un genre différent. S’il a longtemps signifié et signifie encore pour plusieurs: «attiré à la fois par
les hommes et les femmes», il est pertinent de noter que cette définition repose sur le principe qu’il
n’existe que deux genres… Par conséquent, de plus en plus de gens bisexuels s’identifient désormais
comme pansexuels (voir plus bas).

«Être bisexuel, ce n’est pas être confus. Ça n’a rien de confondant. Pour moi, c’est tout le contraire»,
disait Kristen Stewart dans une entrevue accordée à The Guardian en mars 2017.

Cisgenre

On qualifie de cisgenre, ou cis, une personne dont l’identité de genre correspond au sexe qui lui a été
assigné à la naissance en se basant sur ses caractéristiques biologiques. Une femme cis, par exemple,
est une personne présentant des organes génitaux dits féminins et qui s’identifie au genre féminin.

Cisnormativité

La cisnormativité, selon The Queer Dictionary, est la présomption que tous il est pratiqué par des gens
de tous genres et de toutes orientations, partout dans le monde, depuis toujours.

Queer

Cette expression, qui était au départ synonyme de «bizarre» ou d’«anormal», en anglais, a été reprise
par certains membres de la communauté LGBTQ+, qui l’emploient pour désigner quiconque ne
s’identifie pas aux définitions rigides d’orientation sexuelle ou d’identité. Queer est un terme plus fluide
englobant toutes les minorités sexuelles et de genre, qui permet de reconnaître leur différence sans
devoir la définir ou la baliser.
Transgenre

On dit d’une personne qu’elle est transgenre lorsque le sexe qui lui a été assigné à la naissance ne
correspond pas à son identité ou à son ressenti, et ce, quels que soient son orientation sexuelle, son
apparence physique ou son choix d’entreprendre ou non un processus de transition.

Transition

La transition désigne le processus durant lequel une personne modifie certains aspects de sa vie intime
ou publique afin de mieux refléter son identité de genre. Les étapes de la transition, uniques à chaque
personne, impliquent des changements sur les plans social, médical, corporel et légal, pouvant aller
du coming out à la modification de l’apparence, en passant par le changement de nom et les
chirurgies de confirmation de genre.

2- Discuter du consentement enthousiaste

Le consentement sexuel consiste en un accord à participer à une activité de nature sexuelle (que celle-
ci implique, ou non, un contact physique). On dit que, pour être valide, le consentement sexuel d’une
personne doit être libre, éclairé et enthousiaste. Pour que son consentement à une relation sexuelle
soit libre, et donc valide, une personne doit sentir qu’elle a la possibilité de ne pas consentir. Ainsi, si
l’usage de la violence (p.ex.: force physique, menace, etc.) amène une personne à dire « oui » à une
relation sexuelle, cet acquiescement n’a aucune valeur puisque la personne l’ayant donné était dans
l’obligation de consentir. Pour que son consentement à une relation sexuelle soit éclairé, et donc
valide, une personne doit posséder suffisamment d’informations pour donner son accord. De façon
semblable, pour que son consentement à une relation sexuelle soit éclairé, et donc valide, une
personne doit être capable de donner son accord. Lorsqu’une personne a consommé (alcool et/ou
drogue), son jugement peut être affecté. On considère alors que cette personne n’est pas en mesure
de donner un consentement éclairé à une relation sexuelle. Même si la personne dit « oui » à une
relation sexuelle, cet acquiescement n’a aucune valeur puisque la personne l’ayant donné était en état
de consommation. La même logique s’applique lorsqu’une personne est endormie ou a perdu
conscience. Il faut faire preuve de jugement et d’empathie pour reconnaître un consentement
enthousiaste, et donc valide, à une activité de nature sexuelle. Celui-ci peut être communiqué
verbalement ou non, par l’utilisation de paroles et/ou de comportements. L’ensemble des paroles et
comportements liés au consentement sexuel d’une personne doit être cohérent.
CONCLUSION
Au fil de nos analyses, de même que dans nos développements conceptuels, l’éducation sexuelle se
révèle comme une construction sociale qui s’organise différemment selon les contextes historiques,
politiques et culturels. Ainsi, par exemple, les populations accordent-ils une importance aux principes et
valeurs qui sous-tendent les droits en lien avec le contexte social de la recherche. Les parents estiment
primordial le droit à l’autonomie, à l’intégrité, à la vie privée et, en conséquence, mettent un accent
dans leur éducation quotidienne sur la notion de respect de soi et d’autrui, par exemple. Les jeunes
sont très sensibles au droit de vivre leur sexualité, au droit à la vie privée, notamment dans le cadre de
la digitalisation, au droit à l’intégrité et à l’égalité homme-femme, dont l’exercice est vécu comme un
défi quotidien. Les adolescents estiment aussi fondamental leur droit à l’information et à l’éducation et
souhaitent recevoir des informations sur la sexualité, les relations et la prévention. Quant aux
professionnelles de l’école, leurs perceptions sur la façon de réaliser l’éducation sexuelle et d’y intégrer
les droits varient fortement en fonction de leur profil. Si l’approche par les droits fait consensus, certains
droits sont toutefois laissés de côté pour des raisons structurelles (par exemple, temps à disposition,
limites de mandats), de compétences insuffisantes ou normatives (par exemple, jugement personnel
quant à la pertinence du droit, limite entre ce qui relève de l’école ou de l’individu). A part les
spécialistes en santé sexuelle, les professionnelles ne font référence aux droits sexuels qu’implicitement.
Pour ce public, la plupart des droits sexuels sont pourtant pertinents à traiter à l’école: le droit à
l’égalité1 (homme-femme et LGBTI*), le droit à la responsabilité, le droit à l’intégrité, le droit à la vie
privée, le droit à la liberté d’expression, le droit à l’information et à l’éducation, le droit à la santé. Le
droit à l’autonomie ne fait pas l’unanimité auprès des professionnelles, car certaines ne savent pas
comment l’aborder lorsque le système de valeurs des élèves diffère de celui de l’école.

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