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Actionneurs Pneumatiques 1
Actionneurs Pneumatiques 1
1 - INTRODUCTION
L’actionneur pneumatique est une unité opératrice capable d’effectuer divers types de
travail tels que le serrage, le transport, le perçage,... en transformant l’énergie emmagasinée dans
l’air comprimé en énergie mécanique.
3- VERINS
3– 1– Définition et constitution
Le vérin est une unité opératrice capable de produire un mouvement de translation. Il est
employé pour effectuer des opérations de serrage, de desserrage, de soulèvement, de blocage,
d’ouverture, de fermeture...
Figure n° 1
Structure du vérin (documentation HydroTechnic)
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Le vérin est constitué de deux têtes (flasques 1 et 2), d’un alésage appelé encore fourreau
pouvant être cylindrique ou de section elliptique (3), d’un piston avec système de tenue (4), d’une tige
(5), de joints, de boulons et d’anneaux de tenue. Le vérin peut être équipé d’amortisseurs réglables ou
non pour protéger le vérin contre les chocs violents subis par le piston quand il arrive en butée en
heurtant l’un des flasques.
3– 2– Terminologie
La convention adoptée est clairement indiquée à la figure n° 2.
Figure n° 2
Dénominations conventionnelles employées pour le vérin
(a)
(b)
Figure n° 3
Vérin à simple effet : (a) en poussée, (b) en traction
On distingue :
- le vérin en poussée avec lequel la course de sortie est effectuée pneumatiquement,
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- le vérin en traction avec lequel la course de rentrée est produite pneumatiquement.
Le vérin en poussée développe l’effort moteur :
𝐹𝑚 = 𝜂𝐷2 𝑝𝜋/4
où D est le diamètre du piston, p est la pression relative et est le rendement.
L’effort statique qu’il développe lors d’une opération de serrage ou de blocage, par
exemple, est :
𝐹𝑠 = 𝐷2 𝑝𝜋/4
On remarque que 𝐹𝑠 est l’effort moteur que le vérin produit avec un rendement parfait
(𝜂 = 1).
L’effort dû aux frottements internes est :
𝐹𝑓 = (1 − 𝜂)𝐷2 𝑝𝜋/4
Si Q est le débit d’air admis à l’entrée du vérin, la vitesse de déplacement de la tige de
piston pendant la course de sortie est :
𝑉 = 4𝑄/(𝜋𝐷2 )
Le vérin en traction développe l’effort moteur :
𝐹𝑚 = 𝜂 (𝐷2 − 𝑑 2 )𝑝𝜋/4
où d est le diamètre de la section de la tige.
L’effort statique qu’il développe est :
𝐹𝑠 = (𝐷2 − 𝑑 2 )𝑝𝜋/4
L’effort dû aux frottements internes est :
𝐹𝑓 = (1 − 𝜂)(𝐷2 − 𝑑 2 )𝑝𝜋/4
Si Q est le débit d’air admis à l’entrée du vérin, la vitesse de déplacement de la tige de
piston pendant la course de rentrée est :
𝑉 = 4𝑄/(𝜋(𝐷2 − 𝑑 2 ))
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Vérin en position tige
de piston rentrée
Figure n° 5
Vérin à tige de piston traversant
3– 6– Vérin tandem
Le vérin tandem est constitué de deux vérins à double effet, disposés l’un derrière l’autre,
et constituant une seule unité. Avec ce vérin, on obtient une force motrice valant presque le
double de celle produite par un vérin de même diamètre lorsque l’air comprimé est présent en
même temps dans des chambres de vérin de même polarité :
𝐹𝑚 = 𝜂 (2𝐷2 − 𝑑 2 )𝑝𝜋/4 pour la course de sortie
𝐹𝑚 = 𝜂 (𝐷2 − 𝑑 2 )𝑝𝜋/2 pour la course de rentrée
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Figure n° 6
Vérin tandem
U V A B C
U- U+ V+ V-
Figure n° 7
Vérin à trois positions
U V A B C G
U- U+ V+ V-
Figure n° 8
Vérin à quatre positions
En désignant par 𝑠𝑈 et 𝑠𝑈 les courses des vérins U et V respectivement, les distances entre
la position A et les positions B, C et G sont :
𝐴𝐵 = 𝑠𝑈
𝐴𝐶 = 𝑠𝑉
5
𝐴𝐺 = 𝑠𝑈 + 𝑠𝑉
Le tableau n° 1 donne les états des entrées U+, U-, V+ et V- dans lesquels elles doivent être
pour atteindre chacune des positions A, B, C et G. La lettre P indique que l’entrée en question
est sous pression et la lettre E indique qu’elle est à l’échappement.
Connexions
Positions U+ U- V+ V-
A E P E P
B P E E P
C E P P E
G P E P E
Tableau n° 1
Figure n° 9
Vérin sans tige
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* Cas du vérin à simple effet
On a : Fm - Ff - Fr = m.a , où A est l’aire utile du vérin, Ff est la force de frottement ou
autre, Fr est la force de rappel du ressort, p est la pression de travail, a est l’accélération et Fm
est l’effort moteur développé par le vérin. On a :
𝐹𝑚 = 𝜂𝐴𝑝
où A = D2/4 pour le vérin en poussée et A = (D2 - d2) /4 pour le vérin en traction.
Dans ces expressions, D et d sont les diamètres respectivement du piston du vérin et de
la section de sa tige.
L’effort dynamique que le vérin doit vaincre est : Fd = Ff + Fr + m.a
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4– UNITES OPERATRICES POUR MOUVEMENTS ROTATOIRES
Les mouvements rotatoires sont développés au moyen de moteurs et de vérins rotatifs.
Les moteurs sont employés lorsqu’une rotation prolongée ou continue dans le temps est
demandée. Les vérins rotatifs sont au contraire utilisés pour accomplir une rotation de quelques
tours ou d’une fraction de tour.
Figure n° 10
Moteur à piston alternatif à deux étages avec réfrigérateur intermédiaire
* Moteur à palettes : Il est constitué d’une turbine à palettes logée à l’intérieur d’un carter
cylindrique présentant des fentes d’aspiration et de refoulement. L’arbre de cette turbine
peut tourner autour d’un axe excentré par rapport à celui du carter. Les palettes coulissant
radialement sous l’effet de la force centrifuge de rotation forment avec les cloisons du
carter des chambres de détente. A cause de l’excentricité de l’arbre de la turbine, les
volumes de ces chambres augmentent au fur et à mesure que ces chambres s’approchent
du refoulement. Sa vitesse s’échelonne de 4000 à 20000 tr/min.
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Figure n° 11-Moteur à palettes
* Moteur à engrenages : dans ce type de moteur, la pression de l’air contre les flancs des dents
d’une roue dentée engrenée sur le pignon fixé à l’arbre du moteur engendre le mouvement
de rotation. Il est employé pour des vitesses de 1500 à 4000 tr/min.
* Moteur à turbine : son principe de fonctionnement est exactement l’inverse de celui d’un
compresseur aérodynamique. Il est destiné à tourner à des vitesses de 30000 à plus de
200000 tr/min.
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Figure n° 13
Moteur à turbine axiale
Figure n° 14
Moteur à turbine radiale
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4- 2 – Caractéristiques mécaniques
4- 2- 1- Cylindrée
On appelle cylindrée, notée Cy, d’une machine à air comprimé le volume d’air absorbé
lorsqu’elle effectue un tour complet. La cylindrée est souvent exprimée en L/tr.
Le rapport de compression est défini par : r = (pa + p) / pa.
où pa (# 1,013 bar) est la pression atmosphérique absolue et p est la pression relative de service.
Si la machine tourne à une vitesse angulaire N (tr/min), il est clair que le débit d’air, ramené
à la pression atmosphérique, absorbé et exprimé en L/min est :
Q = r.Cy.N.
4- 2- 2- Couple mécanique
Le couple mécanique développé sur l’arbre du moteur à air comprimé et exprimé en Nm est
: C = .Cy.p où p est la différence, exprimée en Pa, entre la pression d’admission et celle de
refoulement et est le rendement du moteur. La cylindrée est exprimée en m3/rad.
Si on exprime Cy en L/tr et p en bars, on doit tenir compte des conversions suivantes :
1 𝑚3 ⁄𝑟𝑎𝑑 = 1000 𝐿⁄(𝑡𝑟⁄2𝜋) = 2000𝜋𝐿⁄𝑡𝑟 ⟹
𝐶𝑦(𝑚3 ⁄𝑟𝑎𝑑 ) = 𝐶𝑦(𝐿⁄𝑡𝑟)⁄2000𝜋
1 𝑃𝑎 = 10−5 𝑏𝑎𝑟 ⟹ ∆𝑝(𝑃𝑎) = 105 ∆𝑝(𝑏𝑎𝑟)
Le couple mécanique, exprimé en Nm, est alors :
Cy L tr
C Nm = η Cy m 3 rad . Δp Pa η
2000
. 105 Δp bar
4- 2- 3- Puissance
La puissance générée par le moteur à air comprimé entraîné à une vitesse angulaire (rad/s) et
développant un couple mécanique C (Nm) est :
P = C. .
2π
Etant donné qu’on a : ω = .N et Q = r.N.Cy et compte tenu de l’expression précédente
60
de C, on obtient la puissance exprimée en W :
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2
PW . η Cy L/tr . p bar N tr / min
100
2π 60
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