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Introduction
Les montages redresseurs sont les convertisseurs de l’électronique de puissance qui assurent
directement la conversion alternatif-continu. Alimenter par une source alternative
monophasée (v, f) ou polyphasée (v1 , v2, v3, …, vq, f) , il permettent d’alimenter en courant
continu le récepteur branché à leur sortie.
On distingue trois grandes familles de redresseur, les redresseurs non commandés (à base de
diodes), commandés (à base de thyristors) et les redresseurs semi-commandés. Dans ce
chapitre on va étudier les redresseurs à diodes.
I. Redresseurs monophasés
I.1. Débit sur une charge résistive
I.1.1 Fonctionnement
D ic
uD
V uc R
Charge résistive
v Vm sin(t )
12
Chapitre II : Redresseurs non commandés
Quand la diode D est bloquée, la tension uD aux bornes de celle-ci est égale à la tension
d’alimentation v : D iC
uD v Vm sin(t )
uD
Cet état bloqué se maintient tant que v est négative. v uC R
uC
Donc on aura : uC 0 et iC 0
R
La figure II.2 présente l’allure des tensions uC et uD ainsi que l’allure du courant charge dans
le cas d’une charge résistive de valeur 0.5Ω.
100 20
v ud
80 iC ic
uc
uD
60 uC 0
40
-20
20
0 -40
-20
-60
-40
-60
-80
-80
-100 -100
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02 0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
I.2.1. Fonctionnement
D iC
uD
R
v uc
13
Chapitre II : Redresseurs non commandés
v Vm sin(t )
uD 0
uC v Vm sin(t )
diC
L RiC Vm sin(t )
dt
Elle admet pour solution générale sans second membre la fonction exponentielle, régime
libre :
R
t
iL Ae L
Vm
iF sin(t )
Z
L
Avec : Z R2 L2 2 et arctg
R
La constante d’intégration A est déterminée en supposant que le courant iC(t) est nul à
Vm R
t
Donc iC iL iF sin(t ) e sin
L
Z
uD v Vm sin(t )
uC 0
14
Chapitre II : Redresseurs non commandés
Et iC 0
Remarque :
Vm
La valeur de iC(θ) pour θ = ω.t = π est iC ( ) sin( ) e sin 0
Q
Z
Donc le courant ic s’annule pour l’angle θC = ω.t1 > π , appelé angle de conduction , peut être
déterminé graphiquement ou par récurrence ou par calcul numérique.
50
iL
40 iF
iC
30
20
10
-10
-20
-30
0 0.005 0.01 0.015
100
80
iC uD
80
60
uC 60
40
40
20
20
0
0
-20 t1 -20
-40
-40
-60
-60
-80 -80
-100
0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
15
Chapitre II : Redresseurs non commandés
I.3. Débit sur une charge R-L avec une diode de roue libre
I.3.1. Fonctionnement
La diode de roue libre (Figure II.6) permet d’éviter la surtension de rupture à l’ouverture d’un
circuit inductif.
iD1 D1 iC
uD1
R
v uD2 D2 uc
iD2 L
v Vm sin(t )
uD1 0 iD1 iC
uD2 v Vm sin(t ) 0 iD 2 0
uC v Vm sin(t )
diC
L RiC Vm sin(t )
dt
L
soit : Q tg et i(0) = I0 > 0
R
Vm
Donc B sin( ) I 0
Z
16
Chapitre II : Redresseurs non commandés
t
V V
Et par suite : iC m sin(t ) ( m sin( ) I 0 )e Q
Z Z
Vm V
Pour ωt = π, on trouve iC ( ) sin( ) ( m sin( ) I 0 )e Q 0 .
Z Z
Pour ωt = π ; iC ( ) Ie Q
I iC ( ) e Q
t
Donc : iC (t ) iC ( )e Q
iC (2 ) iC ( )e Q
I0
2
V e Q
e Q
V e Q (1 e Q )
I 0 m sin 2
m sin
Z Z
1 e Q
(1 e )(1 e )
Q Q
V eQ
I 0 m sin
Z
1 e Q
La figure II.7 donne les allures des tensions uD1et uD2 ainsi que les courants iD1 et iD2 et la
figure II.8 présente la tension charge uC et le courant charge iC pour une résistance 1Ω et une
inductance de 0.01 H.
17
Chapitre II : Redresseurs non commandés
20
uD2 iD2
uD1
0 40 iD1
-20 30
-40 20
-60 10
-80 0
-10
-100
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02 0.06 0.062 0.064 0.066 0.068 0.07 0.072 0.074 0.076 0.078 0.08
Figure II.7 : Allure des tensions uD1 et uD2 et des courants iD1 et iD2
uC
iC
I0
A partir des Figures II.7 et II.8, on constate très bien qu’à chaque instant, on a iD1+iD2 = iC.
18
Chapitre II : Redresseurs non commandés
Application :
iD1 D1 iC
uD1
R
uD2 D2 uc
v
iD2 L
v Vm sin(t )
2- Donner les expressions des tensions uD1, uD2 et uC pendant chaque intervalle ainsi que ses
allures.
3- Refaire le même travail si la conduction est discontinue (le courant iC s’annule sur une
partie de la période [βT,T].
Solution :
1- Pendant l’intervalle [0, π] c’est la diode D1 qui conduit, par contre pendant [π, 2π] la
diode D2 est passante.
D1 D2
0 π 2π
2-
19
Chapitre II : Redresseurs non commandés
uD1 0 iD1 iC
uD2 v Vm sin(t ) 0 iD 2 0
uC v Vm sin(t )
diC
L RiC Vm sin(t )
dt
Les allures des courbes des tensions uC , uD1, uD2 sont données par les figures II.10 et II.11 ci-
dessous pour une charge R= 1Ω, L = 18H et E=50V.
100 0
80 uC -10
uD1
60 -20
uD2
40 -30
20 -40
0 -50
-20 -60
-40 -70
-60 -80
-80 -90
-100 -100
0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04
3-
Pour une conduction discontinue, les allures des courbes des tensions uC , uD1, uD2 sont
données par les figures II.12 et II.13 ci-dessous pour une charge R= 1Ω, L = 0.01H et E=50V.
20
Chapitre II : Redresseurs non commandés
0
uD1
80
uD2
60 -20
40 -40
20
uC
-60
0
-80
-20
-100
-40
-120
-60
-140
-80
-100 -160
0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
les allures des courbes des courants iC , iD1, iD2 sont données par les figures II.14 et II.15 ci-
dessous pour une charge R= 1Ω, L = 0.01H et E=50V.
18
16
16
iD1
14
14 iD2
12
iC 12
10
10
8
8
6 6
4 4
2 2
0 0
-2 -2
0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02 0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04
Pour redresser q tensions alternatives, v1, v2, …..., vq ,on utilise un ou deux groupes de q
diodes qui peuvent être à cathodes réunies ou à anodes réunis.
Un commutateur « plus positif » (Figure II.16) est formé par un groupe de redresseurs à
cathodes équipotentielles : à chaque instant, la tension de sortie uC est égale à la plus positive
des tensions d’entrée.
21
Chapitre II : Redresseurs non commandés
En effet, pendant l’intervalle ou v1 est plus grande que v2, …..., vq, la diode D1 conduit.
Un peu après, quand v2 sera la plus grande des q tensions, le redresseur D2 sera seul passant
car, rendant la tension uC égale à v2, il bloquera de ce fait tous les autres.
Ainsi, à chaque instant, la diode passante est celle qui est reliée à l’entrée la plus positive.
D1
i1
D2 i2
ic
D3 i3
R
v1
Dq iq
v2 uc
v3 L
vq
E
Coté Commutateur Coté
alternatif continu
Remarque :
Pour qu’un redresseur soit conducteur, il faut qu’il soit parcouru par un courant positif.
v1 E
Lorsque v1 > v2, …..., vq, si D1 conduit iC
R
S’il existe des intervalles pendant lesquels la plus grande des tensions d’entrée est inferieure à
E, durant ceux-ci aucun redresseur ne conduit et uC égale E. On dit alors que le montage
fonctionne en conduction discontinue par opposition à la marche en conduction continue ou
il y a toujours un redresseur passant.
22
Chapitre II : Redresseurs non commandés
Un commutateur « plus négatif» (Figure II.17) est formé par un groupe de redresseurs à
anodes réunies. Grâce au débit du redresseur correspondant, la tension de sortie est, à chaque
instant, égale à la plus négative des tensions d’entrée.
D’1 i'
1
D’2 i'
2
ic
D’3 i'3
R
v1
D’q i'q
v2 uc
v3 L
vq
E
Coté Commutateur Coté
alternatif continu
Pendant l’intervalle où v2, par exemple, est plus négative que les q-1 autres tensions d’entrée,
D2’ conduit rendant uC égal à v2 et bloquant ainsi les autres diodes.
vD' uC v1 v2 v1 0
1
En effet :
vD' uC v3 v2 v3 0, ect .
3
Remarque :
Pour que D’2 soit effectivement passante, il faut que E soit supérieur à v2. Si par moments, E
est inferieur à la plus négative des tensions le montage fonctionne en conduction
discontinue.
II.3.1. Fonctionnement
A partir des réseaux monophasés et grâce à un transformateur à point milieux (Figure II.12),
on obtient deux tensions v1 et v2 égales mais déphasés de π (on dispose d’un système
biphasé).
23
Chapitre II : Redresseurs non commandés
v1 Vm sin(t )
v2 Vm sin(t ) v1
v1 D1 i1
M
uc
N
v2 D2 i2
100 100
80
50 v1
60
40
uD1
0
20
0 -50
-20
-100
-40 v1
-60 uC
-150
-80
-100 -200
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02 0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
24
Chapitre II : Redresseurs non commandés
Nous proposons de classer les montages redresseurs par la façon dont sont groupés les
enroulements sièges des tensions alternatives. Ceci conduit à distinguer deux types de
montages :
Les trois phases, sièges des 3 tensions à redresser, sont groupées en étoile. Grace à 3 diodes,
la borne M est reliée à chaque instant à la plus positive des bornes 1, 2, 3. La tension
redressée uC est recueillie entre M et le point neutre N. La figure II.14 représente le montage
P3 .
v1 D1
i1
v2 D2
i2 M
v3 D3 i3
uc
25
Chapitre II : Redresseurs non commandés
II.4.1.1. Fonctionnement
v1 Vm sin(t )
2
v2 Vm sin(t )
3
2
v3 Vm sin(t 4 )
v1
5
Pour : v1 > v2 et v3 ; D1 conduit v2
6 6
v3
uC = v 1 , vD1 = 0, vD2 = v2 – v1, vD3 = v3 – v1 uc
5 3
Pour : v2 > v1 et v3 ; D2 conduit
6 2 v1
v2
uC = v2, vD2 = 0, vD1 = v1 – v2, vD3 = v3 – v2
v3
uc
3 13
Pour : v3 > v1 et v2 ; D3 conduit
2 6
v1
v3
uc
100
80
60
40
20
-20
-40
-60
-80
-100
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
26
Chapitre II : Redresseurs non commandés
Tension redressée
T T T T
Cette tension est égale à v1 = Vmsin(ωt) pendant l’intervalle : t où v1 est la
4 2q 4 2q
2π/q
π/q π/q
D’une diode
Tension moyenne
T T
q
U C 0 T4 T2 q Vm sin(t )dt
T 4 2q
q
UC0 Vm sin
q
Facteur d’ondulation
uC max uC min
K0
2U C 0
T T T T
Durant sa période , , uC est maximal au milieu de cet intervalle et minimal aux
4 2q 4 2q
deux extrémités.
uC max Vm 1 cos
q
K0
uC min Vm sin( ) Vm cos 2q sin
2 q q q
Tension inverse
La tension aux bornes d’une diode, D1 par exemple, a pour expression successives : v1 v1
puis v1 v2 ,…..puis v1 vq . D’une façon générale la tension aux bornes d’une diode s’écrit
100
V1 V2 V3
50
-50
-100
-150
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
28
Chapitre II : Redresseurs non commandés
Di-1 Di Di+1
Le courant diode est égal à IC si Di conduit sinon il est nul lorsque la diode Di est bloquée.
iDi
IC
2π
D’où les valeurs maximale, moyenne et efficace du courant dans chacun des q redresseurs :
I IC
Di max
IC
iDi
q
IC
I Di eff
q
Le courant is dans un bobinage secondaire du transformateur est, comme celui dans la diode
par laquelle il débite, égal à IC pendant T/q et nul durant tout le reste de la période. Donc on
retrouve les mêmes expressions.
29
Chapitre II : Redresseurs non commandés
isi = iDi
I IC
si max
IC IC
isi
q
IC 2π
I si eff
q
Si on néglige les chutes de tension, puisque le courant IC est supposé constant, la puissance
débitée par le secondaire du transformateur est égale à la puissance reçue côté continue.
1 T
T 0
PC uC .iC dt
1 T
PC .I C uC dt PC U C 0 .I C
T 0
PC U C 0 .I C
q
V sin( ) I C
PC U C 0 I C m q
fs
S qVI s V I
q m C
2 q
2q
fs sin
q
30
Chapitre II : Redresseurs non commandés
Remarque :
Le tableau II.1 donne les valeurs de la tension moyenne, les valeurs du facteur d’ondulation
ainsi que les valeurs de facteur de puissance secondaire en fonction du nombre de phases
redressées.
q 2 3 6
UC0 0.64Vm 0.83Vm 0.95Vm
K0 0.70 0.30 0.07
fs 0.636 0.675 0.55
Tableau II.1
On remarque que :
Plus fs est faible, à PC donné, la réalisation du secondaire est couteuse. C’est la première
raison qui limite l’intérêt des montages à commutation parallèle et empêche de les employer
pour des valeurs élevées de q.
II.4.2.1.Fonctionnement
En monophasé, le pont à quatre redresseurs (figure II.25) peut entrer, sous le nom de PD2,
dans la categorie des montages à commutation paralléle double.
31
Chapitre II : Redresseurs non commandés
M
D1 D2
i1 i2
v1 uc
D’1 D’2
N
v1 Vm sin(t )
20
100
vD’1
80 vD1
0
60
40 -20
20
-40
0
-20
-60
-40
uC
-60
v -80
-80
-100 -100
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
32
Chapitre II : Redresseurs non commandés
Ces montages utilisent 2q diodes pour redresser q tensions alternatifs. Il s’agit de l’association
d’un commutateur plus positif et d’un commutateur plus négatif. La figure II.21 représente le
montage PD3.
v1 D1 D2 D3
iD1 iD2 iD3
o uc
v2
v3
D’1 D’2 D’3
N
II.4.3.1. Fonctionnement
v1 Vm sin(t )
2
v2 Vm sin(t )
3
4
v3 Vm sin(t 3 )
Pour : v1 > v2 et v3 et v2 <v1 et v3 ; D1 et D’2 conduisent
6 2
5
Pour : v1 > v2 et v3 et ; v3 <v1 et v2 ; D1 et D’3 conduisent
2 6
5 7
Pour : v2 > v1 et v3 et ; v3 <v1 et v2 ; D2 et D’3 conduisent
6 6
33
Chapitre II : Redresseurs non commandés
7 3
Pour : v2 > v1 et v3 et ; v1 <v2 et v3 ; D2 et D’1 conduisent
6 2
uC = v2 – v1 , vD2 = vD’1 = 0
3 11
Pour : v3 > v1 et v2 ; v1 <v2 et v3 ; D3 et D’1 conduisent
2 6
uC = v3 – v1 , vD3 = vD’1 = 0
11 13
Pour : v3 > v1 et v2 ; v2 <v1 et v3 ; D3 et D’2 conduisent
6 6
En triphasé, le montage PD3 (figure II.27) est l’un des plus courants. Le débit de D1 ou D2 ou
D3 rend la tension VM – VO égale à la plus grande des trois tensions v1, v2 ou v3 . De même, le
débit de la diode correspondante de la seconde série (D’1, D’2, D’3) rend VN – VO égal à la
plus négative des tensions v1, v2 ou v3 .D’une façon générale on a :
uC VM VN (VM Vo ) (VN Vo )
VDi v i (VM Vo )
VD 'i (VN Vo ) v i
uC v1 – v2 v1 – v3 v2 – v3 v2 – v1 v3 – v1 v3 – v2
D1 D1 D2 D2 D3
D3
Schéma
équivalent
D’2 D’3 D’3 D’1 D’1 D’2
Tableau II.2
34
Chapitre II : Redresseurs non commandés
15
uC
10
V1 V2 V3
-5
-10
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
La tension redressée uC, donnée par la différence (VM – VO) – (VN – VO) est formée de six
sommets de sinusoïdes par période T. Il est facile de constater que la tension redressée du PD 3
présente une fréquence deux fois plus élevée et une ondulation plus faible que celle du P 3, ce
qui facilite un éventuel filtrage.
Tension moyenne
La valeur moyenne UC0 de la tension uC à vide est donnée par l’équation suivante:
U C 0 VM Vo VN Vo
q
Avec : VM Vo Vm sin
q
q
Et VN Vo Vm sin
q
2q
Donc : UC 0 Vm sin
q
35
Chapitre II : Redresseurs non commandés
Avec les mêmes tensions à redresser, en passant du montage P au montage PD, on double la
valeur moyenne de la tension redressée ; (avantage des montages PD).
Facteur d’ondulation
uC max uC min
K0
2U C 0
1 cos Si q pair : n=q
q
K0
2q sin Si q impair : n=2q
q
Tension inverse
La tension aux bornes d’une diode a même formes d’ondes et mêmes valeurs maximales que
lors du fonctionnement en commutation parallèle simple :
100
V1 V2 V3
50
-50
-100
uD1
-150
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
36
Chapitre II : Redresseurs non commandés
Durant chaque période T, chacune de diode D1, D2, ...Dq débite le courant continu IC à tour de
rôle chacun des courants iD1, iD2, ...iDq est donc égal à IC pendant T/q, nul pendant le reste de la
période. De même le retour du courant IC nécessite la conduction de l’une des q diodes de la
série D’1, D’2, ...D’q. Chacun des courants i’D1, i’D2, …i’Dq égal à IC pendant T/q, nul pendant
le reste de la période.
D’où les valeurs maximale, moyenne et efficace du courant dans chacun des 2q diodes :
I IC
Di max
IC
iDi
q
IC
I Di eff
q
Courant secondaire
Chaque enroulement secondaire est réuni à deux diodes et parcourue par IC pendant deux
intervalles de durée T/q.
Di
I C Lorsque D1 conduit sur 2π/q
iDi
isi
is1 I C Lorsque D’1 conduit sur 2π/q
iD’i
0
Ailleurs lorsque D1 et D’1 sont bloquées D’i
isi
IC
0
2π
-IC
37
Chapitre II : Redresseurs non commandés
2
I si eff IC
q
Facteur de puissance secondaire
2q
V sin( ) I C
PC U C 0 I C m q
fs
S qVI s V 2IC
q m
2 q
à pour valeur :
2
fs q sin
q
Par rapport au montage redresseur parallèle simple le courant secondaire est multiplié par √2,
la valeur moyenne de la tension a était multipliée par 2 donc le facteur de puissance
secondaire est multiplié par √2.
q 2 3 6 9 12
fs 0.9 0.955 0.78 0.65 0.57
Tableau II.3
Excellent pour les redresseurs PD2 et PD3, ce qui justifie leur utilisation courante pour le
redressement direct des réseaux. En contre partie les performances des redresseurs en pont
avec source en étoile (PD) se dégradent quand q augmente.
Conclusion
Les redresseurs à diodes, ou redresseurs non commandés, ne permettent pas de faire varier le
rapport entre la ou les tensions alternatives d’entrée et la tension continue de sortie. De plus,
ils sont irréversibles, c'est-à-dire que la puissance ne peut aller que du coté alternatif vers le
coté continu.
38