Vous êtes sur la page 1sur 20

Chapitre III :

Redresseurs commandés
Chapitre III : Redresseurs commandés

Introduction
Les montages redresseurs à thyristor utilisent les mêmes schémas que les montages à diodes.
La différence de fonctionnement entre un thyristor et une diode, c’est qu’on peut retarder
l’instant d’amorçage du thyristor THi par rapport à celui de la diode Di du montage
correspondant.

I. Redresseurs monophasés
I.1. Débit sur une charge résistive

TH i'C

UTH
V U’c R

Figure III.1 : Redresseur monophasé

avec une charge resistive

I.1.1. Fonctionnement

v  Vm sin(t )  Vm sin( )

ψ est l’angle de retard à l’amorçage.

 Pour 0 < θ < ψ : TH est bloqué

v(t) > 0 mais le thyristor reste bloqué tant qu’il n y a pas une impulsion sur la gâchette donc
on aura :

uTH  v  Vm sin( )
u 'C  0

Et i 'C  0

A θ = ψ, on envoie une impulsion dans la gâchette, le thyristor TH s’amorce.

 Pour ψ < θ < π : Le thyristor est amorcé

uTH  0
u 'C  v  Vm sin(t )  0

40
Chapitre III : Redresseurs commandés

Vm sin(t )
Et i 'C 
R

θ = π, le courant i’c s’annule et le le thyristor Th se bloque.

 Pour π < θ < 2π : Le thyristor est bloqué

uTH  v  Vm sin(t )  0
u 'C  0

Et i 'C  0

I.1.2. Forme d’onde

100 100

80 ic 80 uTH
60
uc 60
v
40 40

20 20

0 0

-20 -20

-40 -40

-60 -60

-80 -80

-100 -100
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02 0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02

Figure III.2 : Allure de la tension uc et uTH


et du courant ic pour ψ=30°

I.2. Débit sur une charge R-L

I.2.1. Fonctionnement

TH

uTH
R
v u'c

Figure III.3 : Redresseur monophasé

avec une charge resistive et inductive


41
Chapitre III : Redresseurs commandés

v  Vm sin(t )

 Pour 0 < θ < ψ : le thyristor est bloqué

v(t) > 0 , en absence d’impulsion sur la gâchette, le thyristor sera bloqué et par suite :

uTH  v  Vm sin(t )
u 'C  0

Et i 'C  0

 Pour ψ < θ < θ’c : le thyristor est amorcé

uTH  0
u 'C  v  Vm sin(t )
di 'C
L  Ri 'C  Vm sin(t )
dt

Et sachant que i’C(ψ) = 0, on trouve

t 
Vm   
i 'C  sin(t   )  e sin(   ) 
Q

Z  

On vérifie bien que i’C (π) > 0 ; donc le courant i’C continue à circuler à travers Th malgré que
le potentiel de l’anode devient négatif, (pas de discontinuité de courant dans une charge
inductive).
Le courant i’C s’annule pour θ’c > π ; i’C(θ’c) = 0
Avec θ’c : angle de conduction de Th.
 Pour θ’c <ω t< 2π: Pour θ = θ’c ; i’c s’annule donc Th se bloque.

uTH  v  Vm sin(t )
u 'C  0
i 'C  0

42
Chapitre III : Redresseurs commandés

I.2.2. Forme d’onde

100 100

80 ic 80 uTH
60 uc 60

40 40

20 20

0 0

t1
-20 -20

-40 -40

-60 -60

-80 -80

-100 -100
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02 0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02

Figure III.4 : Allure des tensions uc et uTH


et du courant ic pour ψ=30° (L=0.01H et R=5Ω)

I.3. Débit sur une charge R-L avec une diode de roue libre

I.3.1. Fonctionnement :

iTH TH i'C

UTH
R
v uD D u'c

iD L

Figure III.5 : Redresseur monophasé

avec diode de roue libre

v  Vm sin(t )

On suppose dans cette partie que la conduction est continue.

43
Chapitre III : Redresseurs commandés

 Pour ψ <ωt < π : le thyristor conduit et D est bloquée.

uTH  0  iTH  i 'C


uD  v  Vm sin(t )  0  iD  0
u 'C  v  Vm sin(t )
di 'C
L  Ri 'C  Vm sin(t )
dt

 Pour π < ωt < 2π + ψ : le thyristor est bloquée et la diode D sera passante.

uTH  v  Vm sin(t )  iTH  0


uD  0  iD  i 'C
u 'C  0
di 'C
L  Ri 'C  0  i 'C (t )  i 'C ( )e( t ) / Q
dt

I.3.2. Forme d’onde

50

uTH 7 iD
uD 6 iTH
5
0

-50
2

-100 -1
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02
0.08 0.082 0.084 0.086 0.088 0.09 0.092 0.094 0.096 0.098 0.1

Figure III.6 : Allure des tensions uD et uTH


et des courants iD et iTH pour ψ=30° (L=0.1H et R=5Ω)

44
Chapitre III : Redresseurs commandés

100

80

60
5

40 4

20

0
1

-20 0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04 0.1 0.102 0.104 0.106 0.108 0.11 0.112 0.114 0.116 0.118 0.12

Figure III.7 : Allure de la tension uc


et du courant ic pour ψ=30° (L=0.1H et R=5Ω)

On voit que Th cesse de conduire à θ = π et toute l’énergie emmagasinée par l’inductance


pendant la conduction de Th (de ψ a π) sera restituée à travers la diode de roue libre qui :
* Soulage le thyristor Th qui conduisait de ψ à θ’c dans le cas d’un montage sans diode de
roue libre.
* Assure la conduite du courant ; le courant i’c ne s’interrompt pas comme dans le montage
précédent.
Comme précédemment, nous envisagerons successivement :
 Les montages à commutation parallèle (P)
 Les montages à commutation parallèle (PD)

II. Redresseurs parallèle simple P3

II.1. Fonctionnement

v1 TH1
i1
v2
TH2 i
2 M
v3 TH3 i3
u'c

N
Figure III.10 : Redresseur P3 tout thyristor

45
Chapitre III : Redresseurs commandés

   
- D1 réuni à v1 conduit sur l’intervalle :    
2 q 2 q

   
- TH1 réuni v1 conduit sur l’intervalle :       
2 q 2 q

Di-1 Di Di+1

THi-1 THi THi+1

Figure III.11 : Intervalles de conduction des thyristors

Dans le cas d’un montage P3 à thyristor on aura :

- D1 s’amorce à π/6 TH1 s’amorce à π/6 + ψ

- D2 s’amorce à 5π/6 TH2 s’amorce à 5π/6 + ψ

- D3 s’amorce à 3π/2 TH3 s’amorce à 3π/2 + ψ

 Pour π/6 + ψ < θ < 5π/6 : le thyristor TH1 conduit donc u 'C  v1 et vTH1  0

 Pour 5π/6 + ψ < θ < 3π/2 : le thyristor TH2 conduit donc u 'C  v2 et vTH1  v1  v2

 Pour 3π/2 + ψ < θ < 13π/6 : le thyristor TH3 conduit donc u 'C  v3 et vTH1  v1  v2

Comme nous l’avons vu pour le montage P3 à diodes vTHi = vi – u’C, on trouve la même
expression pour le montage P3 à thyristor.

II.2. Forme d’onde

Pour obtenir l’allure de la tension redressée d’un montage tout thyristor en conduction
continue, il suffit de partir de la tension du montage à diode correspondant et de retarder les
commutations d’un angle ψ. Ainsi a été tracée la tension du redresseur P3 figure III.12 pour
différentes valeurs de ψ (ψ = 30° et ψ = 60°).

46
Chapitre III : Redresseurs commandés

80
80

70

60
60

40
50

40
20

30
0

20

-20
10

0 -40

0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04 0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04

Figure III.12 : la tension redressée pour ψ=30° et ψ=60°

A l’état bloqué, chaque thyristor est soumis à une tension directe et à une tension inverse. Les
valeurs extrêmes atteintes au cours de la période dépendent de la valeur de ψ. Puisqu’en
principe, le retard ψ peut varier entre 0 et π, la tension inverse de dimensionnement des
thyristors est identique à celle des diodes du redresseur correspondant. La figure III.13 donne
l’allure de la tension au bornes de thyristor TH1 pour ψ=30° et ψ=60°.

100
50

50

-50

-50

-100
-100

0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04 0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04

Figure III.13 : Tension aux bornes du thyristor TH1 pour ψ =30° et ψ=60°

Remarque :

Lorsque les thyristors sont amorcés sans retard (ψ = 0)), le montage se comporte comme un
redresseur à diodes.

47
Chapitre III : Redresseurs commandés

II.3. Etude des tensions

II.3.1. Tension redressée

La tension redressée u’C est formée, par période T, de q portions de sinusoïdes. Ainsi, pour
π/2 – π/q + ψ < ωt < π/2 + π/q + ψ, u’C = Vmsin(ωt). D’où sa valeur moyenne :

 
q  
U 'C 0  2 q Vm sin( )d
2 2  q 

q 
U 'C 0  V sin( ) cos
 m q

U 'C 0  U C 0 cos Pour une conduction continue

La tension moyenne redressée est fonction du retard ψ. La courbe représentative de ses


variations est donnée par la figure suivante :

U’
C0
UC0

0 ψ

-UC0

Figure III.14 : Tension moyenne d’un redresseur commandé

Deux cas se présentent :

 Si ψ < π/2 : marche en redresseur

Au fur et à mesure que ψ croit, la tension redressée moyenne U’C0 diminue. Tant que ψ est
inferieur à π/2 – π/q, c'est-à-dire que π/2 – π/q + ψ est inferieur à π, la tension est toujours
positive.

48
Chapitre III : Redresseurs commandés

Pour π/2 – π/q < ψ < π/2, la tension u’C est, par intervalles, négative. On sait que l’inductance
du récepteur permet ces régimes à iC positive et uC négative.

Mais dans l’un ou l’autre cas, U’C0 reste positive. Le montage fonctionne en redresseur à
rapport de transformation alternative-continu variable.
Alimentation
+ i'C

Récepteur
Montage
redresseur U’C

-
Puissance > 0

Figure III.15 : Marche en redresseur

 Si ψ > π/2 : marche en onduleur non autonome

Lorsque ψ est supérieur à π/2, la tension redressée moyenne U’C0 devient négative et –U’C0
augmente au fur et à mesure que ψ se rapproche de π.

Le courant i’C garde forcement le même sens, il ne peut que sortir par le point de jonction des
cathodes. La puissance fournie au côté est inversé ; elle est maintenant négative.

Entre M et N, il y a donc plus un récepteur mais un générateur : l’énergie passe du côté


continu au côté alternatif. Le montage fonctionne en redresseur inversé ou en onduleur.

La commutation des thyristors sont toujours assurées par les tensions du réseau, cet onduleur
ne peut pas fonctionner de façon autonome, nous parlons d’onduleur assisté ou bien onduleur
non autonome.
- i'C
Alimentation

Récepteur

Montage
redresseur U’C

+
Puissance

Figure III.16 : Marche en onduleur

49
Chapitre III : Redresseurs commandés

Remarque :

Si le dipôle coté continu ne permet pas le fonctionnement en générateur, aucun courant ne


circule, les thyristors du pont restent bloqués.

80

60

40

20

-20

-40

-60

-80

0.04 0.042 0.044 0.046 0.048 0.05 0.052 0.054 0.056 0.058 0.06

Figure III.17 : Tension charge pour


Application n°1: ψ=95°

Un montage redresseur P3 à thyristors débite sur un récepteur résistant et inductif de constante


R et L.

Pour deux valeurs différentes de ψ (ψ=25° et ψ=60°), représenter la tension redressée et


préciser si la conduction est continue ou bien discontinue. On envisagera les trois cas suivant :

a- Récepteur infiniment inductif,


b- Récepteur purement résistant,
c- Récepteur inductif et résistif.

50
Chapitre III : Redresseurs commandés

Solution :

a- Récepteur infiniment inductif :

80
80

60
60

40 40

20 20

0 0

-20 -20

-40 -40

-60 -60

-80 -80

0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04 0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04

Figure III.18 : Tension redressée pour Figure III.19 : Tension redressée pour
ψ=25° ψ=60°
b- Récepteur purement résistant :

80
80

60 60

40 40

20 20

0 0

-20 -20

-40 -40

-60 -60

-80 -80

0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04 0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04

Figure III.21 : Tension redressée pour


Figure III.20 : Tension redressée pour
ψ=60°
ψ=25°

51
Chapitre III : Redresseurs commandés

c- Récepteur inductif et résistif.

80
80

60
60

40
40

20
20

0 0

-20 -20

-40 -40

-60 -60

-80 -80

0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04 0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04

Figure III.22 : Tension redressée pour Figure III.23 : Tension redressée pour
ψ=25° ψ=60°

Application n°2:

Un montage redresseur P3 à thyristors débite sur un récepteur R/L/E. Représenter la tension


charge pour ψ = 60° dans les deux cas suivant :

 Une conduction continue


 Pour une conduction discontinue.

Solution :

La tension charge pour ψ = 60° dans le cas d’une conduction continue est représentée par la
figure III.23 et dans le cas d’une conduction discontinue est donnée par la figure III.24.

80

80

60
60

40
40

20
20

0
0

-20
-20

-40 -40

-60 -60

-80 -80

0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04 0.02 0.022 0.024 0.026 0.028 0.03 0.032 0.034 0.036 0.038 0.04

Figure III.24 : Tension redressée dans le Figure III.25 : Tension redressée dans le
cas d’une conduction continue cas d’une conduction discontinue
52
Chapitre III : Redresseurs commandés

II.3.2. Etude du courant

Comme pour les montages à diodes, nous supposerons que le courant redressé est constant et
donc ègale à sa valeur moyenne I’c. Chaque redresseur débite I’c pendant T/q, d’où les
diverses valeurs du courant dans les thyristors :


I  I 'C
 TH i max

 I 'C
 iTHi 
 q
 I 'C
 ITHieff 
 q

Chaque phase secondaire étant parcourue par I’c pendant T/q comme le montre la figure
suivante :

iTH= isi

ψ
iD

Figure III.26 : Forme de courant isi

II.3.3. Facteur de puissance secondaire

A égalité des tensions alternatives et du courant continu débité les puissances apparentes
secondaire et primaire ont même valeurs que pour le montage à diodes. Les puissances actives
étant multipliées par cos(ψ) il en de même des facteurs de puissance.

PC U 'C 0 IC U C 0 cos I 'C U C 0 I 'C


f 's     cos  f s cos
S qVI s qVI s qVI s

53
Chapitre III : Redresseurs commandés

Nous pouvons remarquer que le facteur de puissance se dégrade lorsque les valeurs du retard
ψ tendent vers π/2.

III. Redresseurs PD3

III.1. Fonctionnement

Les montages à commutation parallèle double nécessitent 2*q redresseurs groupés en deux
commutateurs, on va remplacer tous les diodes par des thyristors (montages tous thyristors).

M
TH1 TH2 TH3
v1
iTH1 iTH2 iTH3
v2
o u'c

v3
TH’1 TH’2 TH’3

Figure III.21 : Redresseur PD3

u 'C  VM  VN  (VM  Vo )  (VN  Vo )


VTH i  v i (VM  Vo )
VTH 'i  (VN  Vo )  v i

   
- TH1 conduit sur l’intervalle :       
2 q 2 q

  3 
- TH’1 conduit sur l’intervalle :       
2 q 2 q

Dans le cas d’un montage PD3 à thyristor on aura :

 
 Pour      : TH1 et TH’2 conduisent
6 2

u'C = v1 – v2 , vTH1 = vTH’3 = 0, vTH’1 = v2 – v1

54
Chapitre III : Redresseurs commandés

 5
 Pour      : TH1 et TH’3 conduisent
2 6

u'C = v1 – v3 , vD1 = vTH’3 = 0, vTH’1 = v3 – v1

5 7
 Pour      : TH 2 et TH ’3 conduisent
6 6

u'C = v2 – v3 , vTH2 = vTH’3 = 0, vTH’1 = v3 – v1

7 3
 Pour      : TH 2 et TH’1 conduisent
6 2

u'C = v2 – v1 , vTH2 = vTH’1 = 0

3 11
 Pour      : TH 3 et TH’1 conduisent
2 6

u'C = v3 – v1 , vTH3 = vTH’1 = 0

11 13
 Pour      : TH 3 et TH’2 conduisent
6 6

u'C = v3 – v2 , vTH3 = vTH’2 = 0, vTH’1 = v2 – v1

III.2. Forme d’onde

100

50

-50

2 4 6 8 10 12 14 16
-3
x 10

Figure III.27 : Tension charge pour ψ=30°


55
Chapitre III : Redresseurs commandés

III.3. Etude de la tension moyenne

La valeur moyenne U’C0 de la tension u’C à vide est donnée par l’équation suivante:

U 'C 0  VM  Vo    VN  Vo 

Avec :

q 
 VM  Vo  Vm sin cos
 q
Et

q 
 VN  Vo   Vm sin cos
 q
Donc :

2q 
U 'C 0  Vm sin cos  U C 0 cos
 q

III.4. Etude des courants et facteur de puissance secondaire

III.4.1. Courant dans les diodes

Durant chaque période T, chacun thyristor TH1, TH2, ...THq débite le courant continu I’C à
tour de rôle chacun des courants i1, i2, ...iq est donc égal à I’C pendant T/q, nul pendant le reste
de la période. De même le retour du courant I’C nécessite la conduction de l’une des q diodes
de la série TH’1, TH’2, ...TH’q. Chacun des courants i’1, i’2, …i’q égal à IC pendant T/q, nul
pendant le reste de la période.

D’où les valeurs maximale, moyenne et efficace du courant dans chacun des 2q diodes :

56
Chapitre III : Redresseurs commandés


I  I '
 i TH max C

 I 'C
 iTHi 
 q
 I 'C
 ITHieff 
 q

III.4. 2. Courant secondaire

Chaque enroulement secondaire est réuni à deux diodes et parcourue par I’C pendant deux
intervalles de durée T/q.

  I 'C Lorsque TH1 conduit sur


 2π/q
is1    I 'C Lorsque TH’1 conduit sur 2π/q

0 Ailleurs lorsque TH1 et TH’1 sont bloquées



isi

I’C

0

-I’C

Figure III.28 : Forme d’onde du courant isi

Le courant secondaire est alternatif et de valeur moyenne nulle.

2 '
I sieff  IC
q

57
Chapitre III : Redresseurs commandés

III.4. 3. Facteur de puissance secondaire

Le facteur de puissance, donnée par

2q 
V sin( )cos( ) I 'C
'
PC U 'C 0 I C  m q
f 's   
S qVI s V 2 I 'C
q m
2 q

a pour valeur :

2 
f 's  q sin cos
 q

Conclusion
On peut conclure que les redresseurs commandés nous permettent d’une part la conversion
alternatif-continu et d’autre part la variation de la valeur moyenne de la tension de sortie ainsi
que la marche en onduleur non autonome.

58

Vous aimerez peut-être aussi