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Objectif du cours
Appréhender les notions théoriques comme ressource qui permet de nourrir la réflexion, le
raisonnement et le discernement
Définitions et terminologie
Conservation-restauration
L’ensemble des mesures et actions ayant pour objectif la sauvegarde du patrimoine culturel
matériel, tout en garantissant son accessibilité aux générations présentes et futures.
• la Conservation curative, qui intervient sur l’objet pour retarder ou arrêter son altération.
La conservation-restauration fait appel à toutes les sciences et les techniques qui peuvent
contribuer à l‘étude et la sauvegarde du patrimoine ; Autant l'œuvre d'art que le témoin d'histoire.
La Conservation et restauration ne doivent plus être entendues comme deux options antagonistes,
mais comme deux modalités d’interprétation au service de la médiation de l’œuvre à travers le
temps.
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Historique
A cette période, on conserve et on restaure donc pour le même but, il est basé essentiellement sur
l’utilitaire, l’objet doit rester fonctionnel.
Dans l’antiquité, quelques écrits témoignent d’interventions sur des objets ou monument :
Vitruve’ architecte romain du 1er siècle av.J.C propose des préconisations techniques pour la
préservation par rapport au bâtis.
Plutarque, historien penseur 1er -2e siècle « vies parallèles » cite le bateau de Thésée dilemme de
l’identité (matière et forme)
Il y a eu une prise de conscience du beau, une perception différente sur l’œuvre ancienne et le
fait de vouloir remettre à l’état originel toutes les œuvres altérées. L’ancien pourrait être beau et
avoir de la valeur.
Sous la terminologie suivante, lavé, nettoyé, rafraichi, des peintures dévernies et repeintes.
Eliminer les marques du temps, facteur d'altération, pour retrouver l’état et la perfection
originelle.
Au 18e siècle, le restaurateur, c’est une personne qui répare (à cette époque c’était l’artiste)
Au 17e et 18e siècle, la nomination d’un premier restaurateur chargé des tableaux et naissance
de la technique rentoilage1.
A cette même époque, au niveau des châteaux, un responsable des bâtiments du roi est nommé,
et des spécialités différentes ont vu le jour dans la restauration des tableaux, des boiseries
d’ameublement…
A la fin 18eet début 19e siècle, définition des concepts, la révision des pratiques, et la formulation
d'un code de déontologie2 auquel souscrivent les professionnels.
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La Démarche restaurative la perfection
En 1939, César Brandi, crée (ICR), qui rappelle de Respecter l’ordre historique et esthétique.
La stabilité,
la lisibilité,
la réversibilité
La Charte de Venise 1964, codifie les devoirs des restaurateurs et donne des instructions pour
préserver la lisibilité et l’authenticité.
Unesco 1945
Icom 1946
Fondation Iccrom 1956
ICOMOS 1965 (conseil international des monuments et des sites)
Les pratiques actuelles sont fondées sur la Charte de Venise, un traité qui fournit un cadre
international pour la préservation et la restauration des objets et des bâtiments anciens. Cesare
Brandi, Théorie de la restauration, acteur de cette charte.
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Les articles consacrés à la restauration :
Art.9 : la restauration doit conserver un caractère exceptionnel... elle se fonde sur le respect de la
substance ancienne... et s'arrête là ou commence l'hypothèse...
Art.10 : lorsque les techniques traditionnelles se révèlent inadéquates, la consolidation peut être
assurée avec les techniques modernes de conservation dont l'efficacité aura été démontrée...
Art.11 : les apports doivent être respectés...
Art.12 : les éléments destinés à remplacer les parties manquantes doivent s'intégrer
harmonieusement, en se distinguant des parties originales, afin que la restauration ne falsifie pas le
document d'art et d'histoire.
Art.13 : les adjonctions doivent respecter toutes les parties de l'édifice, son cadre traditionnel,
l'équilibre de sa composition et ses relations avec son environnement.
Art.16, il y est demandé que les travaux soient "toujours accompagnés de documentation précise...
déposée dans les archives d'un organisme public..."
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• La Conservation-Restauration ne doit plus être entendues comme deux options, mais
comme deux modalités d’interprétations au service de la médiation de l’œuvre à travers le
temps.
• La restauration s'inscrit dans une démarche plus large de conservation-restauration. Elle ne
présente pas une action isolée, mais constitue un des maillons de la chaîne opératoire qui
comprend la conservation préventive, la conservation curative action directe sur l'objet
pour arrêter une dégradation et la restauration elle-même
Déontologie :
Conserver
Veiller aux règles de conservation matérielle et de sécurité adaptées. La conservation préventive
est un élément essentiel de la politique des musées et de la protection des collections.
• Le conservateur crée ou maintient un système de gestion des collections qui permette de localiser
à tout instant les objets. Il veille à ce que les dispositifs muséographiques n’utilisent que
des produits, matériaux et procédés qui, ne nuisent pas aux œuvres, à l’environnement ou aux
personnes.
Restaurer
Toute restauration d'un bien faisant partie d'une collection d'un musée est précédée de la
consultation des instances scientifiques. Le conservateur établit un programme de conservation et
de restauration assurant le suivi de toutes les collections dont il a la charge.
Procédure de restauration. Le but principal d'une intervention doit être la conservation de l'objet
ou du spécimen. Toute procédure de conservation et de restauration doit être documentée et
aussi réversible que possible ; toute transformation de l'objet ou spécimen original doit être
clairement identifiable.
Des arguments valables du point de vue de la conservation, ou d'un point de vue historique ou
esthétique peuvent cependant justifier la suppression d'éléments lors de l'intervention. Les
fragments enlevés, historiquement pertinents, sont conservés et identifiés. La procédure doit
être entièrement documentée.
Mise en œuvre de la restauration :
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Toute restauration est opérée sous la direction du conservateur par des restaurateurs spécialistes.
La restauration nécessite que l’œuvre soit préalablement documentée.
Elle est conduite avec des produits, des matériaux et procédés qui, correspondant au niveau
actuel des connaissances, ne nuiront ni aux œuvres, ni à l’environnement, ni aux personnes. Elle
doit être, dans la mesure du possible, facilement réversible.
Le conservateur veille à ce que chaque restauration fasse l’objet d’un dossier la documentant
(examen diagnostic, détail des interventions de conservation et de restauration). Ces documents
demeurent accessibles au musée et mentionnent les noms des restaurateurs sollicités. C’est
pourquoi le conservateur doit être attentif aux prérogatives d’ordre moral des restaurateurs,
dont les dossiers sont conservés pour de futures références.
Rôle du Conservateur-Restaurateur
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Le Conservateur-Restaurateur est notamment compétent pour :