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La magie ne doit pas résoudre toutes les intrigues ou cmbats dans les parties à mes
yeux..
Je trouve les sorts sont trop spectaculairement violents (un shugenja « de combat »
n’est pas foncièrement différent d’un bushi), peuvent permettre d’élucider
directement les scénarios d’enquête ou autoriser des intrusions dans les châteaux
les plus protégés.
Pour en profiter au plus, je préfère reprendre des vrais éléments de Kami et de Shintô
dans le culte des Kami d’une part et du bouddhisme dans le Shinseisme d’autre part ;
ceci afin de mettre les Kami plus présents dans la société (et non pas un simple
prétexte à la magie) en ne faisant pas des shugenja les interlocuteurs uniques des
Kami sans trop modifier la technique pour ne pas changer trop le jeu.
KAMI
Malgré l’emprise de plus en plus grande du Shinseisme au fil des siècles, le Shintô
demeure inextricablement lié aux coutumes comme aux manières de penser et
d’être du peuple rokugani …
Notre pays est le pays des Kami, et Kami est l’esprit. Tout dans la nature vient à
l’existence à cause de l’esprit. Sans Kami, il ne peut y avoir de spiritualité. Sans Kami,
il n’y a pas de Voie. Kami règne en temps de prospérité comme en temps de déclin.
Kami est positif et négatif et insondable. Ainsi Kami est la source de toute existence.
La notion de Kami n’est pas définie, les Rokugani étant intuitivement conscient des
Kami au plus profond d’eux mêmes et communiquant avec eux directement sans
avoir jamais formé d’idées des Kami, en concept comme en théologie. Et s’il existe
en Shintô une (ou même plusieurs) mythologies qui décrivent les actions d’une
multitude de Kami, il n’y a pas parmi eux de divinités absolue.
Chaque Kami a son propre caractère, en tant qu’ “ esprit ” d’une chose ou d’un lieu,
d’un élément ou d’un phénomène ; esprit qui est “ la ” chose ou “ le ” phénomène, ou
bien en tant que protecteur d’un groupe, d’un clan (Ujikami) ou même d’une famille
ou encore d’un lieu particulier.
Le monde est Kami, il y a un dieu dans chaque chose, « yaoyorozu no kami » (les 8
millions de dieux, comprendre une infinité de Kami, ce chiffre marquant l’infini dans
le Japon ancien). Rokugan est le Shinkoku, « le pays des divinités ».
Les Rokugani sont parfois incapables de faire une distinction nette entre le
Shinseisme et le Shintô, si ce n’est dans la division des tâches : au Shinseisme
incombe tout ce qui concerne la vie après la mort tandis que le Shintô s’occupe plus
précisément de cette vie ci.
Tous les événements concernant cette vie, naissance, mariage, batailles, fêtes, sont
considérées comme du ressort du Shintô ou plutôt des Kami qu’il convient à chaque
occasion d’informer et de se rendre propice soit par des purifications (Harai), soit par
des offrandes, des danses et des invocations rituelles (Norito).
Un bushi qui invoque son Ujikami afin qu’il guide sa flèche vers la cible pourrait ainsi
se voir accorder un bonus à son jet de touché sous réserve qu’il réussisse un jet de
Shintô / théologie à la discrétion du MJ.
LA SOUILLURE (kegare)
Dans le Shintô il n’y a pas de distinction entre le Mal et le Bien. Cette distinction
dépend des circonstances. En principe, l’âme de l’homme est bonne et l’homme ne
commet le mal que parce qu’il est momentanément en désaccord avec la nature,
avec les Kami, parce qu’il est “ impur ”.
Et le mal est parfois considéré comme une maladie qui affecte temporairement l’être
humain, maladie due principalement à un état d’impureté (kegare) qui le sépare du
monde des Kami et qu’il importe d’éliminer par des purifications.
Les immondices, le sang humain, les effusions de sang, tuer des animaux, la mort, la
maladie, l’accouchement sont autant de sources de souillure et il convient de purifier
les personnes et les lieux à chaque pollution.
La caste des Eta, de par ses occupations, souffre d’un statut d’impureté permanent
et ses membres sont frappés d’ostracisme. Néanmoins, c’est faire preuve de
compassion que d’offrir un bain à un Eta.
En terme de jeu, la souillure est notée sur la feuille de personnage sous la même
échelle que l’Honneur (5 rangs chacun composé de 10 points). L’être humain est
normalement exempt de souillure (0.0) et reçoit des points de souillure en
conséquence de ses actes. Ces points sont effacés grâce à des purifications (Harai)
dont l’importance est à l’aune de l’état de souillure de la personne.
Un personnage souillé souffre d’un désavantage par rang de souillure pour toutes
ses interactions sociales avec les Rokugani et les Kami.
L’attention des Kami sur les hommes emprunte de multiples formes dans le jeu ; des
“ avantages et désavantages ” comme la bénédiction ou la malédiction de Benten ; la
faveur d’un “ Ancêtre ”, Kami protecteur d’un clan ou d’une famille ; le don d’utiliser la
“ magie ” en étant shugenja.
Le shugenja attire l’attention d’un kami nommé ou du kami d’un lieu par
l’accomplissement d’un Norito (invocation rituelle) particulier et “ magique ”, le
shugendô.
Le shugendô n’est pas un acte de foi, un “ miracle ” dans un sens occidental car
toute personne communique directement avec les Kami.
Il n’y a ainsi aucune différence entre un bushi qui invoque son Ujikami afin qu’il guide
sa flèche vers la cible et un shugenja qui invoque une fortune pour avoir sa
bénédiction. Les deux invocations sont fondamentalement de la même nature et ont
pour but de se rendre propice un Kami.
Tout Rokugani connaît des formules rituelles pour invoquer la faveur des kami et
éloigner les mauvais esprits même si les Shugenja connaissent les formules les plus
puissantes.
Pour le shugenja, l’invocation du kami est plus complexe, plus ritualisée, fait appel à
un savoir secret ancestral (et par conséquent “ magique ”) et son intervention est
généralement plus “ visible ”. Mais si le bushi invoquant son Ujikami touche sa cible
avec sa flèche, ce sera tout autant grâce à l’intervention du Kami.
Le shugendô peut emprunter des formes multiples, des danses, des transes
shamaniques, des psalmodies, des sacrifices, des offrandes etc. …
Deux modes d’écriture existe à Rokugan, les kana (pour simplifier regroupant
katakana et hiragana), alphabet phonétique de 48 symboles et les kanji,
idéogrammes correspondant à un mot ou à un morphème au nombre de 50.000
caractères (NB ces considérations sont assez fausses, actuellement les kana et
kanji sont utilisés conjointement).
Les kana sont l’écriture commune, vulgaire inventée par les hommes, simple et
adaptée à la transcription de la langue rokugani. Utilisé pour la correspondance
courante.
Les kanji sont l’écriture noble, celle donnée par les Kami, complexe et totalement
inadaptée à la transcription de la langue rokugani. Utilisé par les lettrés, les shugenja
et les documents officiels.
La voie du Vide étant particulière, seuls les shugenja Phénix y ont accès.
La Maho peut elle aussi être une compétence “ La voie de la souillure ” ou, si l’on
considère que le pouvoir d’attraction de la Maho réside aussi dans son accès facile,
s’effectuer avec le rang de souillure.
Hi do : Feu
Mizu do : Eau
Tsuchi do : Terre
Kaze do : Air
Ku do : Vide
La maîtrise de la Calligraphie est essentielle car elle permet d’écrire les kanji les plus
rares et les plus complexes qui peuvent être composés d’une quarantaine de signes.
Le rang de chaque école de shugendô ne peut être supérieur au rang de Calligraphie
du shugenja.
Chaque sort connu par le shugenja, chaque effet désiré par le shugenja correspond
un ou plusieurs kanji qu’il convient de calligraphier correctement. En modifiant
subtilement ces kanji, le shugenja parvient à en modifier les effets (augmentations).
L’écriture des Kanji permet d’obtenir un lien privilégié, l’écoute d’un kami afin qu’il
satisfasse l’invocation rituelle du shugenja à travers l’effet particulier d’un sort.
L’échec du shugendô marque donc une mauvaise calligraphie qui déplait au kami et
l’offense et entraîne le refus du kami de prendre en compte la demande du shugenja.
Le shugenja s’en retrouve souillé.
Compte tenu que l’échec d’un sort est avilissant pour le shugenja voire peut être
dangereux pour une région entière, la plupart des shugenja minimise les échecs en
utilisent des invocations qu’ils maîtrisent bien et ne jouent pas aux apprentis sorciers
en ne sortant pas des sentiers battus.
La plupart des combinaisons de kanji sont utilisées depuis des siècles et il ne s’agit
véritablement que de la mise en œuvre d’un “ sort ”, d’écrire fidèlement des kanji
appris par cœur et stéréotypées.
Créer un nouveau sort, c’est partir dans l’inconnu, seul les plus doués s’y risquent et
y parviennent.
Soit :
A : Rang de l'Anneau
M+C+A = nombre maximum de sorts d'une école que peut connaître un personnage
M+C = limite du Rang de maîtrise d'un sort qui peut être appris
A = nombre maximum de sorts qui peuvent être lancés dans une journée
(récupération 1 par jour par école comme le Vide)
LANCE DE SORT
Liste indicative :
- Distractions
- Mauvaise main
- Déplacement du shugenja
- Souillure
Il est possible de se passer du support matériel et de tracer les kanji dans l’air en
subissant 3 désavantages. Maîtrise innée permet de ne pas subir ce désavantage.
Pour la Meishodo, le kanji est déjà inscrit sur le talisman. Les kanji ne peuvent donc
être modifiés et par conséquent aucune augmentation n’est possible, même gratuite.
Le talisman a besoin d'être touché et le kanji inscrit lu par le shugenja pour être
activé.
2) Détermination de l'initiative
Modificateurs :
Dans l'ordre croissant de l'initiative chacun annonce ses intentions : j'attaque X (pour
ceux qui ne veulent pas retirer le nombre d’attaques des techniques d’école), je tente
de me désengager, je tire à l'arc sur X, je cours vers X, je lance un sort …
a) Détermination du ND de difficulté
Les ND des sorts en 1ère édition sont à majorer de 5 ou 10 (selon les sorts) car ils
sont en général trop faciles à lancer.
Modificateurs :
Les augmentations permettent de faire tout ce que l’on veut de plus qui ne relève pas
la qualité même de l’action : augmenter la durée d’effet, augmenter la zone d’effet,
diminuer le temps d’écriture, l’importance du bonus ou du malus, des dommages
(pour plusieurs augmentations), ou le nombre de cible (plusieurs augmentations)
etc. …
Je trouve plus ludique d’écrire un sort plutôt que de le lire passivement. Dessiner un
kanji sur un parchemin est plus actif, plus visuel, plus dépositaire de savoir que de
lire un parchemin et d’avoir un shugenja avec en permanence une collection de
parchemin dans les manches.
Plus cohérent car je trouvais très étrange que depuis le temps qu’existait la magie, il
existe encore des sorts secrets dans les clans. Voler un parchemin sur un shugenja
de visite, décoder c’est facile.
Aussi, cela permet de faire de la magie un savoir oral transmis de maître à élève et
de rendre plus facilement une dépendance envers le sensei et l’école de magie un
peu comme pour les écoles de bushi.
L’intérêt de ces compétences magiques est aussi d’équilibrer le jeu en donnant des
compétences obligatoires pour la pratique du shugendo et en terminer “
naturellement ” – c’est à dire sans intervention autocratique du MJ – avec les
shugenja maîtres du sabre. Ou tout du moins, un shugenja pourra être toujours bon
au sabre mais alors il sera mauvais en shugendo …