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ENSA Tétouan Année universitaire 2017-2018

GC2
Module: Géotechnique II
Corrigé du contrôle final

La justification de la stabilité d’ensemble à l’ELU GEO à long terme pour une combinaison d’actions
fondamentales (situations durables et transitoires) consiste à vérifier l’inégalité suivante:
1  bn  bn  
1.35 ∑ Wn sin α n +1.00 ∑ Wn sin α n ≤ ∑ c′ +  Wn cos α n − u n  tan ϕ′ (1)
αn ≥0 α n ≤0 1.25 n  cos α n  cos α n  
avec u n ≠ 0 dans le cas où une partie du sol sous le talus se trouve en-dessous du niveau de la nappe
phréatique.
D’après la figure 1, on a: ψ 6 = 90° − θ6 = 57.42° . L’angle d’inclinaison de la force normale agissant à la
ψ + ψn
base de la tranche numéro n est donné par: α n = n −1 . D’où ψ n −1 = 2α n − ψ n . Le calcul des ψ n se
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fait de manière rétrograde à partir de la connaissance de ψ 6 et des α n .

R = 41.2m

6 θ6 = 32.58° 3.852m
ψ6
5 NP
20m α6
4
3
2 α5
1
ψ4
Figure 1
α4

ψ0 ψ3
α3

La largeur de la nième tranche se calcule par: b n = R [sin(ψ n ) − sin(ψ n −1 ) ] avec R = 41.2m , mais le
tableau de l’énoncé donne directement la largeur des tranches b n .
La sixième tranche n’est pas entièrement sous la nappe phréatique. Il faudrait donc diviser cette tranche
en deux tranches pour tenir compte de la pression interstitielle car son effet est défavorable comme le
montre la formule 1. Mais nous allons faire ici un calcul approximatif en négligeant cette pression dans la
tranche numéro 6. Nous verrons a posteriori s’il y a lieu de réviser cette hypothèse et si nous avons besoin
de plus de précision.
1
La hauteur de l’eau dans la nième tranche pour 1 ≤ n ≤ 5 correspond à h n = R [ cos(α n ) − cos(α 6 )] . La
pression interstitielle est donnée par: u n = γ w h n où γ w =10kN / m3 .
On organise le calcul des deux membres de (1) à l’aide du tableau suivant:

Tranche Wn sin α n cos α n α n (°) ψn bn hn Wn sin α n Wn cos α n bn un u n bn


(n)
( kN / m ) (°) ( kN / m ) ( kN / m ) cos α n cos α n
-8.144
1 450 -0.111 0.9938 -6.373 -4.602 8 14.91 -49.95 447.2 8.05 149.1 1200
2 1118 0.049 0.9988 2.809 10.22 8 15.11 54.78 1117 8.01 151.1 1210
3 1590 0.242 0.9703 14.00 17.78 8 13.94 384.8 1543 8.245 139.4 1150
4 1742 0.436 0.8999 25.85 33.92 8 11.04 759.5 1568 8.89 110.4 981.4
5 1590 0.630 0.7776 39.05 44.18 8 5.96 1002 1236 10.29 59.6 613.3
6 570 0.775 0.6320 50.80 57.42 6 0 441.7 360.2 9.494 0 0
-49.95
2643
S1 S3 S2 S4
3518 6271 52.98 5155

bn
Posons: S1 = 1.35 ∑ Wn sin α n +1.00 ∑ Wn sin α n ; S2 = Σ ; S3 = ∑ Wn cos α n et
αn ≥0 α n ≤0 cos α n
bn
S4 = ∑ u n . Ces quantités sont calculées immédiatement à partir du tableau précédent (voir les
cos α n
deux dernières lignes de ce tableau).

1er cas: absence de toute nappe phréatique


= 0 , l’inégalité (1) est équivalente à: S1 < 0.8 [ c′S2 + S3 tan ϕ′] .
bn
Comme dans ce cas S4 = ∑ u n
cos α n
A.N.: S1 = 3518 ; S2 = 52.98 ; S3 = 6271 ; c′ = 30kN / m 2 et ϕ′ = 25° .

D’où 0.8 [ c′S2 + S3 tan ϕ′] − S1 = 92.89 > 0 . On conclut que l’ELU GEO est vérifié.

2ème cas: présence d’une nappe phréatique comme l’indique la figure 1

bn
Ici S4 = ∑ u n ≠ 0 et l’inégalité (1) est équivalente à: S1 < 0.8 c′S2 + ( S3 − S4 ) tan ϕ′ .
cos α n
A.N.: S1 = 3518 ; S2 = 52.98 ; S3 = 6271 ; S4 = 5155 ; c′ = 30kN / m 2 et ϕ′ = 25° .

D’où 0.8 c′S2 + ( S3 − S4 ) tan ϕ′ − S1 = −1830 < 0 . On conclut que l’ELU GEO n’est pas vérifié.

Remarque: Vu que le talus est déjà franchement instable en présence de la nappe phréatique, ce n’est pas
la peine d’introduire une description plus fine au niveau de la tanche numéro 6 !

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