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BP : 80 ATTOGON
Situation d’évaluation
Pour s’épanouir dans la vie et faire des réalisations, l’homme doit travailler. Le travail
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a en effet, une multitude de vertus. Mais tu penses que son importance pour l’homme dépend
de la considération que l’on a pour son métier. Le corpus de textes ci-dessous aborde la
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question. Tu es invité(e) à le lire afin de répondre aux questions qui l’accompagnent.
Corpus de textes
s.
Texte 1 : Le travail libère-t-il vraiment les femmes ? Paule GIRON, Journal Elle, 1974.
Texte 2 : Le laboureur et ses enfants, Jean de LA FONTAINE, Fables, Livre V, 1660.
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Texte 3 : On a rien sans peine, ALAIN, Propos sur le bonheur, Ed. Gallim
agressif, il ne la renvoie plus à ces casseroles, mais il élude par le magique : « travaille! » De
là à ce que le travail devienne la panacée à tous les maux de la femme moderne il n’y a
qu’un pas que nous avons allègrement franchi. Tant qu’il s’agissait du travail- aspirine, on
se
pouvait encore dire: « Après tout, si ça leur fait du bien et si les femmes sont moins
agressives avec les enfants ou leur mari et moins dépressives, pourquoi pas ? Mais de
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l’aspirine il est passé à quelque chose de beaucoup plus subtil en prenant la forme d’une
idéologie. Et cette idéologie est agréée par tous, en commençant par les femmes pensantes de
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la nation : Gisèle Halimi par exemple, ou notre actuelle Ministre de la Condition Féminine.
Il est devenu banal de dire qu’il faut promouvoir le travail des-ferrailles car le travail libère.
(…)
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Si le travail libérait, il y a beau temps que les femmes des classes les moins
privilégiées seraient libres ainsi que les immigrées portugaises et espagnoles, sans oublier les
ep
hommes, bien entendu ! Moralité : il y a quelque chose qui cloche dans cette mythologie, elle
ne se vérifie pas dans la réalité. Pour un grand nombre de femmes, le travail est une nécessité
économique et rien de plus. Et pour beaucoup d’autres qui n’ont pas cette urgence vitale,
c’est une compensation pas trop désagréable qui permet de sortir des enfants et du ménage.
Elles y retrouvent la chaleur humaine et ce contact avec les autres qui leur manque quand
elles sont chez elles. En bref, et avant tout, elles s’ennuient moins. Le travail sert alors de
transfert, évitant un malaise plus profond qu’elles s’évitent ainsi de formuler. Et, dans ce cas-
là, il est plus exact de dire que le travail devient anti-libération, il sert à éluder les vraies
questions, il « occupe », comme on dit, mais il ne résout rien. Quand il ne bouche pas
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définitivement la voie à une réelle libération. Car une femme qui travaille toute la journée,
fait ses courses et le reste en rentrant, n’a le temps ni de s’informer, ni se poser des
questions, encore moins de réfléchir, de vivre sa relation avec son mari et ses enfants, ni
surtout de remettre ses relations en question. C’est pourtant exactement à cet endroit-là que
se trouve la clé de sa libération réelle, dans son rapport à l’homme et à l’enfant. Le reste,
c’est-à-dire son travail, est, j’insiste, de l’ordre de l’économique et ne résout rien d’autre que
les questions économiques. Espérer que le travail fournisse à une femme son identité est une
pure vue de l’esprit. (…)
C’est pourtant à partir de cette élémentaire instance-savoir de quoi on envie et se
donner les moyens pour le réaliser qu’on peut parler de travail libérateur, lequel n’est ailleurs
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plus alors un « travail » mais une façon de s’exprimer pour quelqu’un qui est « déjà » libre
de ses propres choix.
Pour tout dire, le travail ne libère que les libérées.
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Le travail libère-t-il vraiment les femmes ?
Paule GIRON, journal Elle, 1974.
s.
Texte 2 : Le laboureur et ses enfants
Travaillez, prenez de la peine :
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C’est le fonds qui manque le moins.
Un riche Laboureur sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses Enfants, leur parla sans témoins
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« Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage
Que nous ont laissé nos parents :
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Un trésor est caché dedans.
Je ne sais l’endroit ; mais un peu de courage
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dont je ferai des poutres, soit qu’il vaporise, promène et précipite les eaux qui font tourner le
moulin. Voilà un bon serviteur, et qui durera plus que nous. Tout de même, si je veux
profiter de son travail, je dois travailler, moi aussi : je dois couper, équarrir, transporter
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l’arbre, je dois construire une digue, fabriquer et ajuster des vannes, une roue de moulin, des
engrenages. La turbine rend plus que l’antique roue en bois, c’est vrai, mais il faut plus de
travail aussi pour la construire, le temps n’approche pas ou le travail se fera tout seul.
s.
On a rien sans peine, ALAIN, Propos sur le bonheur, Ed. Gallim
Consigne :
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I- Questions sur la compétence de lecture (4pts)
1) Donne le thème commun à ces trois textes. (1pts)
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2) Précise l’aspect spécifique abordé par chaque auteur (3pts)
II- Travaux d’écriture (16 pts)
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Consignes
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Ce texte comporte environ 480 mots. Résume-le au ¼ de son volume soit en 120 mots.
Une marge de 10% en plus ou en moins est tolérée. Tu indiqueras à la fin de ton résumé
ep
4) Discussion (7pts)
Dis ce que tu penses de cette affirmation de Paule GIRON :
« Espérer que le travail fournisse à une femme son identité est une pure vue de l’esprit. »
Sujet 2 : Commentaire composé. (Texte 2)
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Tâche : Fais de ce texte un commentaire composé. Montre par exemple comment l’auteur
valorise le travail.
Consignes
1) Analyse du texte
a- Dégage l’idée générale du texte (2pts)
b- Propose deux centres d’intérêt que tu pourras développer dans ton commentaire
composé (2pts)
c- Relève du texte deux procédés formels liés à chaque centre d’intérêt et précise l’idée
que chacun d’eux suggère. (2pts)
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2) Rédige ton devoir. (10)
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Sujet 3 : Dissertation (Texte 3)
Parlant de la valeur du travail, ALAIN affirme : « On n’a rien sans peine et nous ne
faisons qu’acheter du travail ».
s.
Commente cette assertion en te basant sur tes expériences personnelles et les œuvres
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lues et étudiées.
Consignes
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1) Dégage le problème que pose ce sujet (2pts)
2) Construis le plan du corps du devoir (4pts)
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3) Rédige ton devoir. (10pts)
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