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République Démocratique du Congo

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET UNIVERSITAIRE


INSTITUT SUPÉRIEUR DE GESTION
« I.S.G-KINSHASA »
INSTITUTION PRIVÉE CATHOLIQUE
SECTION ASSISTANCE SOCIALE ET GESTION DES RESSOURCES
HUMAINES

NGALIEMA/MACAMPAGNE

« PRISE EN CHARGE DES ENFANTS


ORPHELINS PAR L’ONG CRIS DE
L’ORPHELIN DU CONGO ‘‘C.O.C. »
DE 2020 – 2022

BAZILEPO NKALA Aline


Mémoire de fin d’études, présenté et défendu
en vue de l’obtention du titre de licencié en
Assistance Sociale et Gestion des Ressources
Humaines

Directeur : MANGA BWANANDEKE Gerard


Chef de Travaux

Année académique 2022 - 2023


[i]

ÉPIGRAPHE

« Les principes de la criminalité se trouvent dans l’enfance ou


l’adolescence. C’est à ce stade que la bataille de l’adaptation se gagne ou
se perd. »
M. Charles, Procureur du Roi à Bruxelles
[ii]

IN MEMORIAM

À ma défunte grand-mère NZUZI NGANGA Marthe


Que son âme repose en paix
[iii]

DÉDICACES

Je dédie ce travail de fin d’étude à mes parents : BAZILEPO SABOPE


Jean-Claude et KENGE MAKENGO Yvette.
À mon Pasteur ANNIE KONDO, ainsi qu’à mes frères et sœurs Slany
BAZILEPO, Divine BAZILEPO, Augustine BAZILEPO, Alice BAZILEPO,
Dans BAZILEPO, Josué BAZILEPO
[iv]

REMERCIEMENTS
Au terme de notre travail de fin d’étude, un signe de gratitude est
destiné à ceux qui ont assisté d’une manière ou d’une autre à sa
réalisation.
Nos remerciements vont en premier lieu à Dieu le Père Tout Puissant,
Maître de temps et de circonstance, qui par son amour ne cesse de nous
ouvrir des portes des grâces. Que son nom soit loué à jamais.
Nous tenons à remercier le génie créateur du professeur Jérome
BUGEME CHIRABA, le PCA des Instituts Supérieurs de Gestion, implantés
sur l’étendue de la République Démocratique du Congo ainsi que
Monsieur VUBU BALENGENA Eddy pour leur suivi sur notre formation au
cours de notre cursus académique.
Nos remerciements s’adressent au Chef de Travaux MANGA
BWANANDEKE Gerard pour avoir accepté d’assurer la direction de notre
travail et cela en défit de ses multiples occupations.
Que les membres de ma familles : oncles, tantes, cousins et cousines
Fiston MAYALA, Mamie LANDU, Fidèle MOTO MAKENGO, Esther KUMBA,
Dorcas MAYEMBA, Nahomie NDUNDU NTAWA.
Ainsi qu’à tous mrs compagnons de lutte qui n’ont pas arrêté de me
soutenir, il s’agit de Moïse KATENDE, Dorcas LUMU et Mervy KIESE.
Qu’ils trouvent en ce travail l’expression de notre reconnaissance.
BAZILEPO NKALA Aline
[v]

LISTE DES ABRÉVIATIONS


COC : Cri de l’Orphelin du Congo
ASBL : Association Sans But Lucratif
ONG : Organisation Non Gouvernementale
CASO : Corps des Assistants Sociaux
ONGD : Organisation Non Gouvernementale de Développement
EGEE : Etablissement de Garde de l’Enfant par l’Etat
OPJ : Officier de Police Judiciaire
PEPVS : Police de Protection de l’Enfant et Prévention de Violences
Sexuelles
Ass. Soc. : Assistant social
GRH : Gestion des Ressources Humaines
OVD : Organisation Volontaire de Développement
ANR : Agence Nationale des Renseignements
DGM : Direction Générale de Migration
ONU : Organisation des Nations Unies
UNICEF : United Nations International Children’s Emergency Fund
(Fonds des Nations Unies pour l’Enfance)
[1]

0. INTRODUCTION

01. CONSTAT DE FAIT


L’orphelinat est une institution dédiée à la protection et au
logement d’orphelins. Celui-ci est, à l’origine, un hospice pour enfants,
un édifice accueillant des enfants mineurs sans parents, sortis de la
tutelle parentale, issus des familles en difficulté ou victime de
maltraitance.
Les orphelinats, jadis, étaient très répandus en occident et
étaient souvent gérés par des congrégations religieuses. L’édifice appelé
orphelinat et les pratiques coercitives qui y étaient conduites a laissé ses
marques dans la culture et la toponymie.
La mise en orphelinat d’enfant de familles en difficulté est
régulièrement sujette à des polémiques, et peut-être mal vue par les
familles. Certaines familles accusent les autorités d’agir de manière
autoritaire et abusive, sans prendre en compte ni la situation, ni l’avis
des familles concernées.1
Dans de nombreux pays, les conditions de vie dans les
orphelinats sont spartiates. De plus, certains cas de maltraitances ou
d’abus, voire d’abus sexuel peuvent être répertoriés, comme dans
l’affaire de pédocriminalité en Galles du Nord, l’affaire de l’orphelinat de
Jersey ou l’affaire de la Casalia.2
Les crises humanitaires, catastrophes naturelles, les guerres,
les naufrages des bateaux, les accidents, les maladies telles que
Ebola,…. Ne font qu’augmenter le nombre d’enfants orphelins suite à
l’inégalité sociale ainsi que l’injustice sociale et en tout état de cause les
premières victimes ce sont les enfants qui souffrent, abandonnés à leur
triste sort.
L’assistance de l’UNICEF aux orphelins et aux enfants non
accompagnés est adaptée aux besoins spécifiques de chaque enfant. Un
nouveau-né qui a perdu sa mère a des besoins différents d’un enfant en
âge scolaire. L’appui de l’UNICEF aux orphelins et aux enfants non

1
Max Lieberman, Création à l’orphelinat d’Amsterdam, Haie, 1881, p.20.
2
Luawawa Lukebakueno Christie, Rôle et mission d’une assistante sociale dans l’accompagnement des
enfants orphélins dans la ville province de Kinshasa, expérience de l’ONG Cri des enfants de 2017 à
2019, TFC, ISG-Kin, 2019-2020, p.10.
[2]

accompagnés comprend généralement des soins psychosociaux, une


aide alimentaire et matérielle et un soutien à la réinsertion.3
Plusieurs enfants orphelins aujourd’hui sont structurés et pris en
charge au sein des centres d’hébergement et d’encadrement le temps de
retrouver leurs familles biologiques pour leur réunification soit leur
autonomisation. En réalité, ce ne sont pas toutes les structures qui
accueillent les orphelins, ce sont celles qui répondent aux normes. Ces
normes sont à 9 et standards. Il s’agit de :
1. Primauté du maintien de l’enfant dans son environnement ;
2. Réunification familiale comme but final de la prise en charge de
l’enfant ;
3. Nécessité d’un dossier de prise en charge et d’hébergement ;
4. Suivi régulier et évaluation de cas de placement en hébergement ;
5. Conditions générales matérielles et logistiques d’hébergement ;
6. Prise en charge alimentaire et besoin nutritionnel4;
7. Vêtements, habillement des enfants5 ;
8. Prise en charge médicale préventive et curative ;
9. Prise en charge scolaire et formation professionnelle pour les
enfants6

02. PROBLÉMATIQUE
Le présent travail est le résultat d’un dur labeur dans la
recherche que nous avons menée au sujet de prise en charge des
enfants orphelins dans la commune de BANDALUNGWA par l’ONG Le Cri
des orphelins du Congo (COC). Comme énoncé dans l’introduction, l’Etat
accorde des arrêtés à certaines organisations pour faciliter l’encadrement
et l’hébergement de cette catégorie d’enfants vulnérables, celles-ci
travaillent pour l’amélioration des conditions de ces derniers, dans le
contexte de l’assistance aux enfants orphelins comme moyen de leur
assurer un meilleur avenir. Ces ONG ont été interpellées et invitées par
le gouvernement à prendre des engagements responsables en travaillant
pour le bien-être de de l’enfant afin de le rendre utile à la société. Avec
les causes que nous avons citées ci-haut, nous pouvons, après avoir
défini la problématique nous poser deux questions majeures.

3
Wikipédia.org, consulté le 12 août 2021.
4
La loi portant protection de l’enfant n°09/001 du 10 janvier 2009, p.20
5
Idem, p.20.
6
Ibidem, p.21.
[3]

La problématique est l’ensemble des questions que l’on se pose


pour un objet d’étude7. Les questions qui font l’objet de notre étude
sont :
- Comment se passe la prise en charge des enfants orphelins chez
COC ?
- Quels sont les impacts visibles de cette prise en charge par le
COC ?

03. HYPOTHÈSES
Une hypothèse est une série des réponses qui permettent de
prédire la vérité scientifique, vraisemblable au regard des questions
soulevées par la problématique et dont la recherche vérifie le bienfondé
ou le mal fondé (8)
Objectivement, la réglementation qui régit aujourd’hui
l’existence des orphelinats a été produite à partir du 20e S. le législateur
intérieur, d’abord par la loi du 13 Aout 1946 qui ferme les maisons closes
et prévoit l’aménagement des centres de reclassement à la prostitution,
en vue de leur normalisation. Certains de ces établissements existant
déjà auparavant avec baisse d’un nombre de naissances des années
précédentes l’encadrement de ces populations doit contribuer à la
moralisation des conduites sociales dans le désordre d’après la guerre et
à la relance de la nation alitée. L’histoire de CHRIS s’inscrit dans le
mouvement de la bienfaisance privée qui porte l’ancêtre tradition
d’accueil religieux des pauvres, mais également une forme de résistance
écartée à la révolution, les « œuvres » essentiellement religieuses,
veulent reconquérir une position sociale et elles luttent contre la
décentralisation qu’engendre l’engeance de l’idée du droit d’assistance.
Certains trouvent des hébergements au sein des communautés
des mouvements emailés.
Les missions des centres d’hébergement et de réinsertion social
(CHRS) sont d’assurer l’accueil, relogement, l’accompagnement et
l’insertion sociale des personnes ou familles connaissant de graves
difficultés en vue de les aider à accéder ou à recourir leur autonomie
personnelle et sociale.

7
Pinto & Grawity, Méthodes en sciences sociales, T1, éd. Dalloz, Paris, 1979. P.4
[4]

Bref, en RDC, plusieurs causes sont à la base de ce phénomène


enfant orphelin telles que :
- Enfants rendus orphelins par le SIDA, EBOLZ, catastrophes
naturelles, inégalités sociales ou encore l’injustice sociale, Pour ce
faire, les ONG telles que CRIS DES ORPHELINS du Congo (COC),
dans le cadre de la protection de l’enfant a pris des mesures
d’encadrement et d’hébergement pour essayer d’ordonner un
espoir à ces enfants sans voix, sans soutien et sans ressources.
Généralement, l’émission d’une hypothèse arrive à partir du
moment où, le phénomène est observé maintes fois.
A la lumière des questions évoquées, nous proposons les
réponses provisoires ci-dessous :
- Pour la première question, il est mieux de dire que le COC prend
en charge tant soit peu les enfants orphelins conformément aux
neufs normes standards citées dans l’introduction.
- Concernant la deuxième préoccupation, le COC a déjà produit des
médecins, des juristes, des informaticiens…. Ce qui prouve en
suffisance que cette ONG rend service à la nation car elle améliore
les conditions de vie de ces enfants orphelins.

0.4. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET


0.4.1. Choix du sujet
Etant donné que l’orphelin (enfant constituent catégorie de
personnes vulnérables et qui doit être protégé par la loi évoquée ci-haut,
notre choix est celui d’analyser et de comprendre les causes profondes
de ces phénomènes et la façon qu’il est interprété par l’ONG COC.
0.4.2. Intérêt du sujet
Toute étude doit avoir un intérêt, ainsi pour le cas précis, nous
avons :
- Intérêt social : contribution de notre travail à éradiquer la
confusion qui règne au sein de la communauté dans la prise en
charge de l’enfant orphelin, car longtemps marginalisés.
- Intérêt scientifique : notre étude va servir aux autres chercheurs
pour approfondir leurs connaissances afin de donner un son de
cloche aux dirigeants et à tout celui qui a le pouvoir pour qu’ils
[5]

prennent conscience sur cette catégorie de personnes vulnérables


toujours rejetée par la société.

0.5. Méthodes et techniques utilisées


0.5.1. Méthodes
La méthode est toute manière de mener quelque chose ou
l’ensemble ordonné de manière logique des principes, des règles,
d’étapes permettant de parvenir à un résultat.8
Dans notre étude, nous avons utilisé les méthodes suivantes :
1. Méthode historique : elle nous a servir à retracer l’histoire de
l’ONG COC.
2. Méthode structuro-fonctionnelle : celle-ci nous a permis de
savoir la façon dont l’ONG COC est structurée et son
fonctionnement.
3. Méthode analytique : qui nous a permis d’examiner
profondément les données recueillies pour les analyser, les
exploiter et donner notre point de vue.
4. méthode de synchronique : qui nous a permis de situer l’enfant
orphelin à un moment donné l’histoire. Elle consiste à une analyse
indicielle, inventaire et classement de tous les indices qui se
réfèrent aux causes de l’actant (orphelin ) , vient l’Etat, les
associations , la société ou l’éducation , une analyse actantielle en
relevant le rôle joué par les acteurs actifs que nous avons cité ci-
haut ; l’Etat et ses mesures ou les lois de protection de toute
personne, puis les acteurs passifs : les églises et les organsinions
non gouvernementales.
5. L’analyse séquentielle, qui nous permis d’étudier les mots des
qui expriment les rôles goutés par ses actants, grâce à une étude
minutieuse de ceux – ci.
Presque la famille est la toute première est la plus importante
institution sociale de la vie de chaque enfant, sa perte se reflète dans
son développement et empêche la formation d’autonomie, d’initiative

8 MULUMA MUNANGA, Méthode de recherches, IFAD, Kin, 2008, p.5, inédit


MANGA BWANANDEKE, notes de cours d’anthropologie générale, L1 (LMD) ? ISG-KIN 2021 – 2022 ;
p. inédit
[6]

sexuelle. Par conséquent, il est important de construire un système de


soins sociaux, psychologiques et pédagogiques de haute qualité et de
soutien aux orphelins.
D’adaptation sociale des orphelins est nouveau problème pour
la RDC une tâche importante qui se tient, devant tous les ministères
n’est pas de placer des enfants dans des institutions de diverses
affiliations départementales et de rechercher une famille de réception ou
de créer des institutions sur le type de centre d’éducation familiale, où
les conditions du contenu de l’enfant son approximatives à la famille.
Les familles patronage sont actuellement la forme d’orphelins.
L’enfant est vraiment « immergé dans l’environnement familial, quand il
y a un mentor principal, le gardant et suivant son développement,
l’enfant aura vraiment une famille, certains enfants remplacent plusieurs
familles de 7 à 10 ans.
- Dans de monde entier, le moyen le plus acceptable d’adaptation
sociale des orphelins est bien sur l’adoption l’attitude de la société
congolaise à cette procédure est exactement opposé à l’Ouest le
citoyen congolais qui a adopté l’enfant a été impose à la loi.

- Aux USA, connais dans la plupart des pays d’Europe occidentale (à


l’exception de la Scandinavie) les futurs parents ne sont pas
seulement la compassion de l’étape de responsable, mais au
contraire ils nécessitent un nombre énorme de toutes
confirmations de leur propre cohérence pour faire une telle
décision. Les parents adoptifs ponctuels devraient présenter
presque tout ce que leur vie peut décrire des documents financiers
indiquant qu’ils peuvent fournir un enfant à un niveau de
résidence, d’éducation… normaux, à des analyses médicales, nous
ensuite, après l’adoption, ils ont le droit de compter sur l’appui de
la société les psychologiques, les travailleurs sociaux.
- En Russie, tout est différent après adoption, à l’exception des
prestations dues en termes monétaires, de l’Etat, d’autant plus,
que la société, aucune aide m’a à atteindre.
Un aspect important de l’adoption d’un enfant orphelin dans la
société est le niveau de sa préparation à la vie indépendante, à savoir
l’adoption sociale. Pour les enfants africains émergeant des pensionnats
[7]

et des orphelinats, c’est presque le problème vital le plus important. La


tutelle de l’état élimine les élèves de ces institutions de toute habitude
d’autonomiser, se positionner dans la société, la communication avec de
nouvelles personnes. Après avoir reçu une bourse et un appartement à
la sortie de l’orphelinat, les jeunes peuvent se révéler être complétement
sans argent et expulsé dans la rue par des trompeurs entreprenant.
- En occident, les enfants orphelins qui sont élevés dans des
orphelinats familiaux ou des pensionnats sont obligés de subir des
cours « hébergement indépendant » c’est l’une des conditions de
résidence de soi.
0.5.2. Technique
Les techniques sont des instruments, des procédés opératoires
pour récolter les données sur le terrain. Les techniques sont l’ensemble
des moyens et procédés qui permettent à un chercheur de rassembler
des informations originales ou de seconde main sur un sujet donné. Ce
sont des instruments pour arriver à un résultat.9
Voici les techniques qui nous ont servies pour récolter les données :
- Technique documentaire : celle-ci consiste à consulter les
ouvrages, les livres, les TFC, les mémoires, les périodiques ;
- Entretien ; cette technique est définie comme étant celle de
recherche dont le but est de recueillir les données (information, les
ressentis, les récits) ; les sentiments les témoignages, appelés
mottereaux afin de les analyser par rapport au sujet d’étude (voir
population moins instruite.
- Technique d’interview qui nous a aidés à recueillir des informations
et avis nécessaires auprès des agents et orphelins du COC ;
- Technique d’observation : ce qui nous a permis d’être en contact
avec le siège et ses alentours.

9
KALUNGA MOWAZO B et KADIKUMBIT, les methodes de recherches et d’analyse en sciences sociales
et humaines, EZD .VPC-KIN , 2013 ; p51
[8]

0.6. DÉLIMITATION DU SUJET


Celle-ci consiste à circonscrire les champs d’intervention dans le
temps et dans l’espace.
0.6.1. Délimitation spatiale
Notre sujet se limite à l’ONG située sur avenue Kasa -Vubu
n°124, quartier Makelele, commune de Bandalungwa, dans la ville
province de Kinshasa
0.6.2. Délimitation temporelle
Notre sujet s’étend entre 2020 à 2022.

0.7. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES


Comme toute œuvre humaine, pour le réaliser, il y a de
difficultés auxquelles on se bute :
- La récolte des données, nous avons connu de difficultés pour
accéder à certaines informations ;
- Le moyen financier très maigre suite à la crise économique
mondiale.
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l’introduction et la conclusion, notre travail compte trois
chapitres, à savoir :
- Chapitre I : qui parle de l’élucidation conceptuelle ;
- Chapitre II : qui présente le champ empirique ;
- Chapitre III : qui traite le cas pratique.
[9]

CHAPITRE PREMIER : ÉLUCIDATION CONCEPTUELLE


Section I : GÉNÉRALITÉS SUR LES CONCEPTS DE BASE
La ville province de Kinshasa, comme les autres provinces de la
RDC, compte à ce jour plusieurs organisations étatiques, paraétatiques
et privées prenant en charge les enfants de sexe masculin et ou féminin
dont l’un des parents ou les deux sont décédés. Cette période constitue
une problématique de la vie pour ces enfants abandonnés, qui se verront
intégrer dans une famille sociale peuplée où l’adaptation prend du temps
et cela avec l’accompagnement des encadreurs qui ne sont pas du tout
des professionnels.
Pour bien nous imprégner des réalités quotidiennes vécues
dans la maison d’hébergement COC, des rapports interactionnels existant
entre les encadreurs et les orphelins et les orphelins entre eux, c’est
dans cette optique que nous avons voulu mener une étude sur le sujet
intitulé : Prise en charge des enfants orphelins par une ONG, le Cri des
orphelins du Congo » de 2018 à 2020.
L’homme n’étant pas maitre de son destin, il arrive que la mort
vienne arracher l’un des parents ou les deux très tôt. En plus, nous
remarquons que ce dernier temps, les églises en général et celles à
vocation prophétique en particulier, s’écartent parfois de leurs missions
de développement et d’encadrement sur le plan spirituel. Au lieu
d’apprendre à la population comment se prendre en charge par le
travail ; elles se préoccupent de leurs ventres par les prophéties
visionnaires qui visent souvent des personnes vulnérables dont :
- Les enfants de 2 à 18 ans
- Les personnes de 5e âge
- Les personnes vivant avec handicap ;
- Les personnes aliénées mentales ;
- Les pauvres sur le plan matériel ;
- Les orphelins de père et ou de mère
C’est de cette dernière catégorie qui nous préoccupe dans notre
étude. La famille est et reste le lieu le plus naturel de l’épanouissement
de l’enfant, elle constitue en outre le milieu où l’enfant acquiert sa
formation de base qui conditionne bien souvent le reste de sa vie.
[10]

La famille selon HURDOCK (anthropologue américain) est un


groupe social caractérisé par la résidence commune, par collaboration
économique, par la reproduction de l’espèce humaine.10

1.1. Fonctions de la famille


Deux catégories de des fonctions peuvent être retenues, à
savoir :
- Fonction économique : consiste à prévoir les biens matériels pour
la maintenance de la famille et de ses membres ;
- Fonction de protection : il s’agit de la sécurité des membres contre
les risques de l’existence,
- Fonction culturelle : consiste à transmettre les concepts et le sa
valeurs sociales ;
- Fonction stratificative : c’est-à-dire, de différence de statut (père,
mère, enfant)
- Fonction biologique : consiste à transmettre la vie humaine (1ère
fonction du mariage)

1.2. Les fonctions personnelles


Fonctions qui concernent la famille en tant qu’un groupe
social :
- Fonction conjugale : concerne l’affectivité entre le mari et la
femme, tout ce qui intéresse leur vie, les différents types de leurs
rapports ;
- Fonction parentale : c’est l’affectivité entre géniteur et enfants, out
ce que les parents doivent aux enfants et tout ce que les enfants
doivent à leurs parents ;
- Fonction fraternelle : concerne l’affectivité entre frères et sieurs

10
MANGA BWANANDEKE Général, Notes de cours de sociologie de la famille, LIASS,ISG-KIN, 2019-
2020 p.2, inédit
[11]

1.3. Changements actuels


1.3.1. Constats généraux
Dans la société économique actuelle, nombreux contribuent à
transformer totalement la fonction de la famille, ce qui ne peut aller sans
en modifier le sens. Le mode du travail n’est plus une unité de
production ; bien plus, les équipements collectifs commencent à rendre
aléatoire son analyse comme unité de consommation. Cet effritement du
rôle économique de la famille entre en interaction avec les
transformations sociales pour rendre vaines les justifications classiques
de la propreté familiale et pour relativiser le relai culturel du cercle
familial.
Le tissu urbain se généraliser, jadis la ville imitait la campagne
et s’organisait en quartier strictement délimités où étaient privilégiés les
relations de voisinage. Alors que la grande était jadis d’ultime refuge, un
certain nombre de sécurité sont aujourd’hui assurées collectivement,
sans qu’interviennent un lien affectif. Un réseau diversifié de
communication permet à des organismes spécialisés (hôpitaux, asiles,
assîtes des vieillards, crèches, écoles, orphelinat…) de prendre le relai de
la famille. L’importance globale dans laquelle s’insère le foyer en
transformant les fonctions.
1.3.2. Constats spécifiques
En RDC, comme partout en Afrique, les changements actuels au
niveau de la famille doivent rendre compte des permutations
enregistrées depuis les années 1960, les années des indépendances,
aggravées récemment aux années 1990 par de sérieuses crises
économiques et socio-politiques.
Mise à part les principales causes souvent évoquées pour
expliquer la transformation de la famille moderne (industrialisation et
urbanisation), les ruptures actuelles que connait la famille en Afrique
sont plus le fait d’incapacité des africains à mieux organiser leurs propres
états. L’Afrique subsaharienne dans sa majorité est ébranlée par des
crises sans précédents qui ne peuvent garantir la stabilité de la famille.
[12]

Aujourd’hui, les liens de filiation, de parenté, d’appartenance


sont interrogés. L’Afrique noire est aujourd’hui meurtrie par la pauvreté,
la faim, le chômage, l’absence de politique salariale, les maladies, les
guerres, l’incapacité de ses dirigeants de défendre d’abord les intérêts
collectifs, les violations massives des droits de l’homme.
Tous ces maux ne peuvent que déstabiliser la famille en
Afrique. En 1999, plus de 7 millions d’enfants en Afrique subsaharienne
sont devenus orphelins à cause du SIDA (voir le progrès des nations
unies 1999)
Aujourd’hui, on dénombre plus de 15 conflits armés en Afrique
subsaharienne. Les guerres civiles qui ont éclaté en SIERRA-LEONE, au
SOUDAN, au TCHAD, au LIBERIA, au CONGO-BRAZZA, en RDC, au MALI,
en ANGOLA, au Burundi, au Rwanda, en OUGANDA, en Ethiopie –
Erythrée ont entrainé de grandes calamités au sein de la famille.
Etant donné que l’enfant doit évoluer et grandir dans sa famille,
celui-ci a le droit de jouir de tous les avantages qui sont reconnus dans
les différentes fonctions de la famille citées ci-haut. Sa privation conduit
à un égarement, certains vivent dans la rue, d’autres sont accueillis dans
des maisons d’hébergement, c’est le cas des enfants orphelins hébergés
dans le centre d’hébergement de l’ONG COC.
Section 2 : DÉFINITION DES CONCEPTS

2.1. Prise en charge


La prise en charge est un acte de prendre sous sa
responsabilité une personne ou un objet plus particulièrement,
l’acceptation pour un taxi de transporter une personne à la destination,
c’est aussi un acte (en médecine) compris comme une action
d’administrer des soins à une personne présentant des symptômes dus à
une maladie ou un accident.
La prise en charge est un engagement social et juridique qui
autorise à une personne physique ou morale d’adopter une personne
vulnérable sans soutien familial.
C’est aussi le fait qu’une personne morale ou physique accepte
volontaire d’assurer la responsabilité de quelqu’un de point de vue
[13]

financier, moral et matériel en rapport avec la protection sociale. Celle-ci


s’occupe de l’encadrement, de l’hébergement, de la protection contre les
abus divers et les mauvais traitements. C’est aussi, l’acceptation par la
sécurité sociale de rembourser les frais occasionnés par une prise en
charge médicale.
La prise en charge reste une manière d’empêcher tout
dérapage au sein d’un groupe en mettant un dispositif sécuritaire moral,
psychologique, mental et physique. La prise en charge est un acte de
prendre en charge tout ou partie des problèmes d’une personne.11
Nous référant à notre étude, celle-ci consiste en une activité
dont l’objectif majeur est d’assister une personne en situation difficile.
Aussi, c’est une attitude qu’un éducateur social programme pour
accompagner la victime pour son développement harmonieux et intégral.
Bref, la prise en charge consiste à protéger, garder, encadrer
un ou plusieurs individus tout en prenant soin d’eux et en maintenant
une certaine discipline. En ce qui nous concerne, cette prise ne charge,
cette prise ne charge est assurée par l’O.N.G C.O.C.
La personne qui accepte volontiers de prendre en charge un
être humain doit répondre à un certain nombre de critères exigés par la
loi de chaque pays. Il existe également des prises en charge
d’accompagnement social en vue d’assistance alimentaire, médicale ou
vestimentaire. Nous avons aussi une catégorie de prise en charge
scolaire qui est gratuitement accordée par le gouvernement à travers le
ministère des Affaires sociales.12

2.2. Enfant
Du latin, enfant dérive de « infante » accusatif d’INFAN qui
signifie : qui ne parle pas. L’enfant est une personne mineure, terme
législatif qui signifie que l’individu n’a pas atteint la majorité civile.13

11
12
MABEKA KAMOSI Noella, Prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA dans les hôpitaux de la ville
de Kinshasa : cas de l’HGR/Kintambo, TFC, ISG-KIN, 2019, P7-8, inédit
13
Wikipédia, l’encyclopédie libre, consulté le 20 juillet 2021
[14]

L’enfant est un jeune être humain en cours de développement


et dépendant de ses parents ou autre14. L’enfant est toute personne
âgée de moins de 18 ans.15

2.3. Orphelinat
L’orphelinat est une institution dédiée à la protection et au
logement d’orphelins. Celui-ci est à l’origine un hospice pour enfant, un
édifice accueillant des enfants mineurs sans parents, sortis de la tutelle
parentale, issus des familles en difficultés ou victime de maltraitances.
Présentement l’orphelinat a changé de nom dans certains pays et est
devenu « foyer de l’enfance ou village pour enfants ».
L’orphelinat est une structure qui prend en charge les enfants
dont les parents sont absents ou décédés ou encore, c’est une
organisation qui applique le principe de la tutelle à l’égard des enfants
dont les parents n’exercent plus l’autorité parentale soit par l’absence,
soit par le décès ou l’interdiction par la loi.
L’orphelinat est un établissement de charité qui héberge les
enfants dont les parents ou l’un d’eux est décédé.
Il est appelé foyer autonome lorsque la structure est privée, il
est EGE (établissement de garde des enfants) lorsqu’il est de l’Etat.

2.4. Enfant orphelin


L’orphelinat est celui qui a perdu ses parents et ayant l’âge
allant de 0 à 17 ans et qui mérite la protection spéciale.
Bref, un enfant orphelin est tout enfant qui a perdu son père ou
sa mère et qui mérite une protection.
L’orphelinat comme on l’a dit un centre qui accueille et prend
en charge des enfants dès la naissance à l’âge de moins de 18 ans ayant
perdu un ou les deux parents géniteurs.
2.4.1. Types d’enfants admissibles
- Les enfants sans trace de famille (bébé abandonné, enfant courant
risque d’infanticide,

14
Google weblight. Com, consulté le 19 juillet 2021
15
[15]

- Les enfants nés d’une mère malade mentale ou souffrante d’autres


maladies graves.
2.4.2. Types d’orphelinats
- L’orphelinat pouponnière : celui-ci accueille de la naissance à l’âge de
trois ans. Ce centre éveille le nourrisson à la vue en lui administrant
des soins et l’alimentation adéquate. Son principe est fondé sur la
prise en charge psychosociale favorable à une évolution optimale. La
gestion va de la vaccination en passant par l’apprentissage et la
locomotion jusqu’à la diction.
- L’orphelinat des jeunes enfants : celui-ci accompagne la socialisation
de l’enfant, c’est-à-dire apprendre à l’enfant les mœurs, la coutume,
les habitudes de la société, l’éducation préscolaire et primaire. L’âge
des enfants à accueillir c’est de 3 à 12 ans.
- L’orphelinat de l’adolescent : celui-ci accueille des enfants de 12 à
moins de 18 ans et qui les prépare à s’intégrer dans la vie active.
Contrairement aux orphelinats, les centres de transit accueillent les
enfants en situation difficile pour des séjours de courte ou moyenne
durée.
2.4.3. Mission de l’orphelinat
La mission principale de l’orphelinat est d’assister l’orpheline
dans son orientation et son accompagnement à devenir utile dans la
société ainsi que son autonomisation.
2.4.4. Activités de l’orphelinat
L’activité primordiale et reconnue pour tout orphelinat est la
prise en charge des orphelins dans le secteur de :
- L’éducation ;
- L’hygiène ;
- L’alimentation ;
- La psycho-sociale ;
- La spiritualité ;
- Le divertissement ;
- De métier ;
- Sanitaire….
[16]

2.5. Assistance sociale


L’assistance sociale vient des actes de charité qui ont débuté
avec les missionnaires avec l’aumône aux pauvres enfin de la générosité
des gens de bonne volonté par l’amour du prochain afin de récupérer les
personnes en difficulté tant sociale, psychologique qu’économique
(création des orphelinats, des homes des vieillards…)
En principe, le service social a commencé aux USA avant la
première guerre mondiale comme précurseur docteur CABOT16 qui a
compris et mis au service du peuple des agents appelés CLINICS qui
tendent pour parvenir à secourir les personnes en difficultés créé par le
déplacement des travailleurs par l’industrialisation qui avec TAYLOR, il
faut remplacer l’homme par la machine et d’autres conséquences
sociales.
En RDC, ce service social connait trois temps dont l’avant
indépendance, ce sont les musulmans, en 1950 que les colons belges
sort un décret-loi sur la délinquance juvénile, la création brigade sociale
pour la protection de l’enfant par le ministère de l’intérieur.

2.6. Organisation non gouvernementale


Un ONG est une association sans but lucratif qui accompagne le
gouvernement dans le processus de développement dans un secteur
déterminé.
2.6.1. Notions de l’ONG
a. Définition
Un ONG est une association apolitique sans but lucratif qui a
pour mission d’œuvrer avec la population pour réaliser le bien – être de
celle – ci. Pour le professeur KIMPIANGA MAHAMIAM, une ONG est une
organisation volontaire de développement (O.V.D) une association sans
but lucratif avec structuration à termes confirmés par un acte juridique
et des faits dont l’objectif et de se mettre au service de collectivité
comme interface sociale dans le but de lui assurer un appuie matériel,
technique et moral vivant son épanouissement d’après le code de
conduite des ONG une ONG est une organisation des personnes qui

16
[17]

visent l’amélioration durable participative et consciente des conditions de


vie de la décision d’une institution étatique.

2.7. Les associations sans but lucratif (1878 – 1960)


Les organisations non – gouvernementales au AIRE sont à la
fois anciennes et nouvelles. Elles sont anciennes parce que les
associations philanthropiques dont la raison d’être étaient la promotion
sociale en 1885, de l’Etat Indépendant Congo (EIC).
Dès l’arrivée des premiers missionnaires protestants en 1878 et
catholiques en 1880, au bassin du Congo, les nouveaux venus se mirent
à évangéliser les populations locales. Cette évangélisation visait une
seule chose : l’impact sur la vie de l’être humain à savoir l’esprit, la
culture l’intellect, le social et le matériel.
C’est ainsi que les premières écoles, les premières
d’apprentissage des matériels, les premières formations médicales, les
premiers programmes d’appui technique et matériel furent d’une façon
informelle créée par les églises de mission. Il n’est pas exagéré de dire
que ces Eglises furent parmi les premières associations sans but lucratif
opérant au sein de l’A.I.C. A cet effet, il est correct de dire que les
associations sans but lucratif ont précède colonial ne sera effectif et réel
qu’à partir de 1885, comme résultat de la conférence de Berlin, qui
n’était qu’une charte coloniale règlementant l’enjeu de la balkanisation et
la conquête de l’Afrique par les puissances européennes. Et
intellectuelles et, enfin, par la suppression de l’esclavage et de la traite
nacrière.
C’est ce background qui a permis aux églises de mission d’être
les premières associations humanitaires à bénéficier de la loi
gouvernementale congolaise. Cette lui reconnaissait juridiquement et
agréait, à travers toute l’étendue de l’Etat Intendant du Congo, les
associations sans but lucratif (ASBL) En tant qu’associations religieuses,
les églises de mission étaient en fait agréées juridiquement comme
associations sans but lucratif.
Ainsi les Eglises protestante et catholique, en dehors de leur
mission d’évangélisation, se virent attribuer les domaines de santé, de
l’enseignement/éducation, de la culture et du sport. Comme l’entreprise
[18]

léopoldienne d’abord et coloniale belge ensuite de voudra également


civilisatrice, culturelle et humanitaire, elle mettra en place le système de
santé, de l’éducation technique et professionnelle, et imposera la mise
en valeur des terres en s’appuyant essentiellement sur églises de mission
et missionnaires chrétiens.
C’est qui justifie la gestion par l’Eglise catholique de
l’enseignement primaire et secondaire d’abord à partir du 12 juillet
1890, date de la création de l’enseignement public congréganiste et de
l’enseignement universitaire par la suite.
C’est encore dans ce contexte que conclu entre le Saint siège et
le gouvernement belge le concordat de 25 Mai 1960. Au terme de cette
convention, l’Etat Indépendante du Congo s’engageait entre autre à
octroyer gratuitement une propriété perpétuelle de 100 à 200 hectares
de bonnes terres aux missions catholiques, à assurer une partie des frais
de fonctionnement de l’œuvre évangélisatrice, des stations, des édifices
du culte.
Et des voyages des missionnaires catholiques, à reconnaitre à
ceux – ci d’autres avantages comme la réduction ou l’exonération
d’import, des droits de douane, de frais de transport oui gratuit pour les
objets de culte, subsides aux écoles catholiques.
Durant les trois décennies qui ont suivi 1960, sinon au-delà, les
étrangères et les églises continueront d’assurer le monopole dans la
promotion sociale l’absence de des communautés de base, situation qui
sera perpétuée et cautionnée par l’absence de cadre juridique approprié
susceptible de modifier réellement le décret de 1956 durant la première
et la deuxième République. En effet, le décret du 18 septembre 1965
relatif aux associations sans but lucratif resté basé sur l’esprit du décret
de 1945 qui autorisait la création des premières associations sans but
lucratif à est à caractère culturel ainsi que sur celui du 27 novembre
1959 sur le même sujet. Des associations apolitiques ne purent
nullement aider la population à prendre à participer à la gestion de la
chose publique, comme il eut été souhaitable.
[19]

Ainsi presqu’exclusivement entre les mains des églises et des


étrangers à l’époque coloniale comme après l’indépendance nationale, le
mouvement des associations sans but lucratif va cependant des
interventions extérieures qui n’avaient absolument rien à voir avec les
structure des sociétés missionnaires de l’Europe et l’Amérique du Nord
commença à développer les sentiments de sympathie en faveur des
populations du tiers Monde prétendument en proie à la misère, à
l’ignorance, à la famine, à la pauvreté et à l’injustice sociale.

2.8. Les organisations volontaires de développement (OVD)


La décennie des 1960 est caractérisée par les intendances
politiques de plupart des colonies françaises, britanniques et belges à
travers l’Afrique noire. Ces indépendances politiques eurent pour effet de
générer un enthousiasme, une sympathie, est un intérêt manifeste à
travers le monde pour l’Afrique.
Désormais l’Afrique noire n’était plus les tiers – modistes une
colonie mais plutôt un territoire dont la population était en proie à la
misère, à l’ignorance, à, la pauvreté et à l’injustice sociale.
L’Afrique noire passait de l’était de colonie à l’état de sous-
développement dont l’épanouissement de technologie par rapport à celui
des populations du monde industrialisé. Car sur le plan économique, le
monde se divisait en ressources humaines et matériel de la planète pour
l’épanouissement socio- le tiers – monde dont les populations vivaient
dans le sous-développement et sous équipement, d’autres parts.
En fait, les leaders et les idéologise tant dans le monde
industrialisé que dans le tiers – monde étaient convaincus que le
rattrapage des technologies n’était pas impossible. Comme le sous –
développement du tiers –monde en technologique que connaissent les
populations de cette partie du monde, ainsi toute solution à cet état des
choses dépendaient également de la détermination du tiers – monde à
maitriser la technologie et s’en approprier.
C’est dans cette perceptive que le gouvernement du monde
industrialisé et du monde sous-équipé auront comme obligation de
participer au transfert des technologies à travers le tiers monde. Le
rattrapage n’était autre chose qu’une question de temps
[20]

L’enthousiasme et l’optimisme ou mieux le positivisme pour le


développement aura trois conséquences qui vont influencer, voir orienté
pendant trois décennies le développement de l’ Afrique noire :
l’instauration des systèmes politiques autoritaires à parties uniques et à
parti- état sur le plan africain ; la multiplication des intervenants dans le
domaine des organisations non gouvernementales (ONG) ; et le
positionnement de l’Etat en tant que premier acteur important dans le
processus du développement ( l’état providentiel devient le principal
acteur du développement )
Les dirigeants politiques en Afrique noire étaient convaincus
que dans le combat pour le développement, leur continent n’avait à
perdre. Ainsi il faudra éviter toute pratique politique susceptible de
distraire les leaders et les populations dans la détermination de voir
l’Afrique noir se développer matériellement.
Cependant ces associations sans but lucratif comme celles de
l’avant indépendance n’auront pas le programme politique.

Section 3 : CONSTRUCTION DU MODÈLE D’ANALYSE


3.1. Modèle théorique explicatif
L’enfant orphelin étant vulnérable, sa vulnérabilité s’accentue
de plus en plus s’il n’a pas d’appui et le soutien total de sa famille. C’est
dans cette optique que sa protection est un sujet qui préoccupe
actuellement l’univers.
En R.D.C, les instruments de protection sont : la constitution
voir article 1 et 42 ainsi que la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant
protection de l’enfant.
Dans la plupart des cas, ce sont les O.N.G, les foyers sociaux,
les centres d’hébergement, les églises qui prennent en charge cette
catégorie de vulnérables abandonnés à leur triste sort.
La prise en charge sociale consiste en premier lieu de donner
les substances vitales de première nécessité à savoir : - la nourriture, - le
logement, - les vêtements, - soins médicaux, etc. Retenez que ces
enfants vont grandir progressivement. Selon Jean Jacques Rousseau :
« on façonne les plantes par l’agriculture et l’homme par l’éducation. »
[21]

Nous comprenons qu’à travers cette pensée, qu’il ne suffit pas


de donner à ces enfants les substances citées ci-haut mais lui ajouter
une bonne éducation, une bonne instruction et faire de lui un citoyen
vertueux, utile pour apporter le développement dans le milieu où il vit et
pourquoi pas dans le pays tout entier par le travail qu’il fera lorsqu’il sera
grand.
Une jeunesse suffisamment préparée et strictement encadrée
donnera de bons résultats dans l’avenir. Par contre, celle qui est
désœuvrée causera que des dommages. La plupart d’individus croient
que le social se limite qu’au manger, se vêtir, boire, etc. puisque cette
conception persiste toujours dans leurs têtes, la responsabilité revient à
nous assistants sociaux de les faire comprendre qu’au-delà des premiers
soins qu’on donne aux vulnérables, nous devons chercher aussi leur
autonomie plus tard. ( )
Voici les 10 droits fondamentaux de l’enfant :
 N°1. « Tous les enfants sont égaux en droits : filles, garçons
quelles que soient leurs origines ou celles des parents. »
 N°2. « Chaque enfant doit pouvoir en famille. »
 N°3. « Chaque enfant doit avoir une identité, un nom, un prénom,
une nationalité. »
 N°4. « Chaque enfant doit être correctement nourri et logé »
 N°5. « Tout enfant a droit d’aller à l’école et d’avoir accès à des
connaissances qui l’aideront à préparer sa vie adulte. »
 N°6. « Tout enfant a droit à des soins spécifiques en cas
d’handicap. »
 N°7. « Chaque enfant a droit à la protection de sa vie personnelle
et au respect d’une sphère privée. »
 N°8. « Chaque enfant a droit de s’exprimer sur les questions qui le
concernent. »
 N°9 « Chaque enfant a droit d’être protégé contre toute forme de
violence. »
[22]

3.2. Cadre juridique


L’article 37 de la constitution de la République Démocratique du
Congo 18 février 2005 modifie la loi N°11/002/ du 20 janvier 2011
stipule que :
« L’Etat garantie la liberté d’association. Les pouvoirs publics
collaborent avec les associations qui contribuent au développement
social, économique, intellectuel, moral et spirituel des populations et à
l’éducation des citoyennes et citoyens. Cette collaboration peut revêtir la
forme d’une subvention. La loi fixe les modalités d’exercer cette liberté ».
La loi n°004/2001 du 20 juillet 2001 portant dispositions
générales applicables aux associations sans but lucratif et aux
établissements d’utilité publique détermine les conditions d’agrément des
ONG et dit à son article 35 : « est réputé organisation non
gouvernementale, ONG en sigle, l’association sans but lucratif dotée de
la personnalité juridique dont l’objet concourt au développement social,
culturel et économique des communautés locales.

3.3. Variables et indicateurs opératoires


a. Secteur d’activités
Les ONG intervienne ment actuellement dans les secteurs
suivants :
- Secteur productif : agriculture, élevage, technologie approprié,
pèche, pisciculture, artisanat, transformation des productions
agricoles et exploitation forestière.
- Secteur des infrastructures : habitat, aménagement
hydraulique, routes pont, construction des centres sociaux,
médicaux et de bâtiments scolaires, d’atelier de menuiserie, scierie
adduction d’eau potable, construction des centres de conférence et
d’animation, et d’animation de complexe sportifs et salle de
spectacle.
- Secteur social : services, sociaux, médicaux, nutritionnel (Santé,
nutrition, et hygiène), protection des enfants, alphabétisation,
formation professionnelle, promotion des masses, coopératives,
des caisses d’d’épargnes, des groupes de réflexion, des centres
culturel,
[23]

Programmes de promotion de femmes, d’enseignement et


d’éducation des adultes.
- Secteur d’éducation pour le développement, communication
et animation : l’éducation pour le développement à traverse des
séminaires, ateliers, conférences colloques, voyages, formation
conscientisation, et vulgarisation de nouvelles technologie.
techniques et pédagogiques ; recherche, publication, diffusion à
travers des maisons des ventes, des réseaux de distribution, radio,
recherches culturelles
- Secteur de l’environnement : lutte contre l’érosion et la
désertification par le reboisement, protection du sol et de la
nature, lutte contre la pollution et la dégradation de
l’environnement, plantation des arbres fruitiers.
- Secteur de commercialisation : organisation des unités de
production de petites et moyennes entreprises, de réseaux de
transport et d’évacuation des produits, des coopératives, des
caisses populaires d’épargne, des sociétés de production et de
diffusion des livres, des maisons d’éditions, des mutualités des
programmes d’autofinancement.
- Secteur de l’enseignement : organisation des cycles
d’enseignement maternel, primaire, secondaire et professionnel,
instituts supérieur université privés, apprentissages aux métiers.
- Secteur de la défense de droits de l’homme : mise en place
des structures et organisation de promotion et de défense de droit
de l’homme, sur la constitution, l’éducation juridico – politique,
l’apprentissage de la démocratie, les mouvements de masses.
- Secteur de la promotion de la technologie appropriée : la
fabrication des autels, promotion des nouvelles méthodes et
techniques, traction animale, culture attelée, biogaz panneaux
solaires foyers améliorés, fours solaires, briqueteries, compost,
fabrications des produits pharmaceutiques et revalorisation des
techniques traditionnelles.
- Secteur d’étude et projets : bureau d’Etudes, projets, projets,
consultations organisation des sessions spécialisées, des
évaluations des audits, de l’auto – évaluation.12.
[24]

CHAPITRE DEUXIÈME : PRÉSENTATION DU CHAMP EMPIRIQUE

Section 1 : PRÉSENTATION DE L’ENTITÉ

1.1. Aperçu historique


A l’arrivée de l’autorité coloniale sur cette étendue qui
deviendra ville de Léopoldville, l’étendue géographique de la commune
de Bandalungwa était occupée par la population Teke dont LINGWALA
était prestigieux chef. Son autorité s’étendait sur les communes de
Bandalungwa, Kasa-Vubu, Ngiri-Ngiri, Selembao, une partie des
communes de Kinshasa et Ngaliema.

Un lac intérieur, actuellement encore perspective baignait les


alentours des villages sous l’autorité du chef Lingwala. Un sujet belge,
voulant connaitre le nom du lac interrogea un autochtone qui lui
répondit : « Bana ba Lingwa » aux yeux et oreilles du visiteur belge a
régné une incompréhension en estimant que le nègre voulait dire : lac
de Lingwala » vu la réponse du noir, sûrement il croyait que le belge
voulait savoir qui étaient des qu’il voyait se baigner dans le lac ?

Toutefois, suite aux difficultés de communication entre le


visiteur belge et l’autochtone Teke, le sujet belge estima avoir entendu :
« Bandalungwa ».

Actuellement, desséché et pris d’assaut par des constructions


nées après l’accession de notre pays à la souveraineté tant nationale
qu’internationale sans considération des principes urbanistiques
l’emplacement exact de la Lingwala est difficile à situer. Quant au village
du chef Lingwala, il n’en reste que quelques palmiers qui toute signalent
la présence jadis hypothétique de ce site.

Cependant, les études menées à ce sujet fixent la largeur de ce


village sur toute l’avenue Selembao du quartier Lubudi jusqu’à son
intercession avec l’avenue de Pierre Mulele ex avenue du 24 novembre
dans la commune de Selembao, face au marché de Selembao implanté
dans la commune de Bumbu.
[25]

Le chef Lingwala quant à lui se repose en paix dans sa tombe


située au n°3 de l’avenue Mpumbu II, dans le quartier Lubudi. Ce site
est occupé par des particuliers qui se réclament de sa famille.

En 1957, la commune de Bandalungwa ne comptait que trois


quartiers, il s’agit de :

- Mawa : actuel Adoula


- Max Horn : actuel Bisengo
- Synkin : actuel Makelele

Deux années plus tard, en 1959, deux autres nouveaux quartier


se créaient, notamment, les quartiers : Lumumba et Lingwala.

Pendant la même période, le quartier Adoula contracte une


nouvelle configuration dont l’expansion l’a amené aux limites actuelles.
Après l’accession de la RDC à la souveraineté nationale et internationale
dans les années 1960, les quartiers Kani (actuel Kasa-Vubu) et Lubudi
s’ajoutaient pour faire 7 recouvrant complétement la partie civile de la
commune de Bandalunga. Le camp Lieutenant-Colonel Kokolo dont la
création remontée à l’époque de la force publique occupe la partie
militaire de ce prestigieux comme huitième quartier.

1.2. Situation juridique


Sur ce plan, la commune de Bandalungwa a été établie par les
textes ci-dessous :

- Le décret-loi de 1957 du Congo belge portant création et


organisation des communes de la ville de Kinshasa par le
gouverneur général Bomans.
- L’ordonnance-loi n°006 du 25 février 1982 portant
organisation territoriale, politique et administrative de la
République démocratique du Congo (à l’époque Zaïre)
- L’ordonnance-loi n°82-008 du 25 février 1982 portant statut
de la ville de Kinshasa.

La commune de Bandalungwa est une entité territoriale


décentralisée.
[26]

1.3. Siège des institutions


Le siège des institutions de la commune de Bandalungwa se
trouve au sein de la maison communale située au n°389A de l’avenue
Ango-Ango dans le quartier Adoula. L’adresse postale est le n°18400
Kinshasa XIII ville de Kinshasa, RDC.

1.4. Situation géographique


L’arrêté ministériel n°69-0042 du 23 février 1969 détermine,
pour la ville de Kinshasa, le nombre, la nomination et les limites des
communes dont celle de Bandalungwa.

En effet, la commune de Bandalungwa s’étend sur une


superficie de de 682 km2. Son sol est une cuvette sablonneuse jadis lac
intérieur dominé par la présence d’une savane par endroit tropicale qui
est réparti en deux saisons : une saison pluvieuse et une saison sèche.
La température varie entre 25° et 30°C.

1.5. Hydrographie
La commune de Bandalungwa est entourée de deux cours
d’eaux :

- La rivière Lubudi
- La rivière Basako

1.6. Les limites géographiques


La commune de Bandalungwa est située :

- Au Nord par les communes de la Gombe et Ngaliema ;


- Au Sud par la commune de Selembao ;
- A l’Ouest par les communes de Ngaliema et Kintambo.

1.7. Population
Dans le temps passé, la commune de Bandalungwa fut peuplée
par la population Teke-Humbu, elle est aujourd’hui habitée par une
population hétérogène représentant toutes provinces du pays. Les
ressortissants étrangers surtout africains y sont également élu domicile
mais à taux peu significatif.
[27]

Quant à la population « Teke-Humbu », elle n’arrive qu’en


dernière position donnant par là des signes d’un certain exode qui ne dit
pas son nom et pour la population congolaise en générale.

Voici le tableau de la population générale de l’exercice 2016

Statistiques :

A. Nationaux
Hommes Femmes Garçons Filles Total
57.887 73.615 82.849 100.778 315.129
B. Etrangers
Hommes Femmes Garçons Filles Total
455 325 303 258 1.344
58.342 73.940 83.155 101.036 316.473
Source : Archives du secrétariat communal de Bandalungwa

1.8. Organisation administrative


Tel que décrit dans l’organigramme ci-dessous la commune de
Bandalungwa entité politico-administrative dépend hiérarchiquement de
l’hôtel de ville de Kinshasa. Elle est animée et organisé de la manière
suivante :

a. Le Bourgmestre
- Il est le représentant du gouvernement dans sa juridiction, il a la
lourde charge d’assurer le bon fonctionnement et la bonne
gestion de sa commune.
- Il est également chargé de veiller à la bonne exécution des lois et
règlements sans oublier la décision de la hiérarchie, de même qu’il
le fera pour le maintien de l’ordre public tout en assurant la
sécurité des personnes et de leurs biens.
- Le Bourgmestre est un officier de l’Etat civil et de la police
judiciaire à compétence générale.
- Il est aussi le coordonnateur principal de toutes les activités dans
sa commune
[28]

b. Le Bourgmestre adjoint
Il remplace le titulaire en cas d’empêchement.
- Ils sont nommés par le décret-loi n°101/2002 du 07 août 2002
portant nomination du gouverneur de la ville province de
Kinshasa.
- Le Bourgmestre adjoint en tant que gestionnaire des crédits
autorise les dépenses et dépend collégialement du budget de la
commune avec les autres membres de la commission
budgétaire.

c. Chef de bureau

- Il est la troisième personnalité après le Bourgmestre et son


adjoint.
- Techniquement, il est le numéro un de l’administration pour
simple raison qu’il coordonne tous les services administratifs.
- Il lui revient une responsabilité d’ouvrir une action disciplinaire et
de proposer une peine appropriée à l’autorité municipale en cas
de manquement grave ou d’une faute administrative dans le chef
d’un agent.

d. Le Secrétaire administratif

- Il constitue la plaque tournante, un carrefour de l’administration


dans le sens qu’il perfectionne, enregistre soumet à l’autorité
toutes les correspondances reçues et garde les archives.
- Il rédige les rapports journaliers sur tous les plans (sécuritaire ;
politique, économique, administratif,…) de la commune sur base
des éléments que lui fournissent les quartiers et les services de
sécurité.

e. Le service du ministère de l’intérieur

- Les cadres et les agents du ministère de l’intérieur œuvrant dans


la commune au sein des services ci-après :
[29]

1. Service contentieux
Il s’occupe du traitement des cas litigieux (conflits parcellaires,
conflits de succession et de cession des biens matériels : meubles et
immeubles ; des litiges de l’Etat envers les tiers…)

2. Service du personnel
- Il s’occupe de la gestion technique et physique du personnel.
- Il prépare les données pour l’antenne de la fonction publique. Il
élabore la statistique du personnel.

3. Service de l’Etat civil


- Contrôle les mouvements de la population de la naissance à la
mort.
- Délivre les cartes d’état-civil (naissance, mariage, notoriété,
divorce, décès, veuvage, etc.

4. Service de la population
Ce service du recensement de la population, délivre les cartes
d’identité nationale et étrangère, les attestations de résidence, de
logement, de bonne vie et mœurs, de fin de carrière, de sans emploi,
autorisation de sortie, permis de séjour, mutation intercommunale.

5. Service des quartiers


Il est une prolongation de l’entité administrative et territoriale
dans les coins et recoins des milieux résidentiels de la population :
- Il collecte les données démographiques,
- Assure l’encadrement et la protection de la population civile,
- Élabore périodiquement les statistiques de mouvement de la
population

6. Service technique
Ces services regroupent les agent et cadres des différents
ministères du gouvernement affecté à la commune pour apporter un
appui technique à l’autorité communale.
[30]

7. Les services spécialisés


- Ils sont composés de l’ANR, de la DGM, ainsi que la police, ces
services relèvent directement du ministère de l’intérieur auprès
duquel ils réservent la primeur de leurs rapports.
- Cependant, dans le cadre de la collaboration qui doit exister entre
eux et l’autorité municipale, ils lui apportent l’appui et les éléments
nécessaires pour la sécurisation des personnes et de leurs biens en
vue d’une bonne administration de cette entité territoriale
décentralisée.
[31]

Organigramme de la commune

BOURGMESTRE

PROTOCOLE BOURGMESTRE ADJOINT SERVICES SPECIALISES


(SECURITE) POLICE,
ANR, DGM

CHEF DE BUREAU

SECRETARIAT COMMUNAL

SERVICE TECHNIQUE SERVICE DU MINISTERE DE


L’INTERIEUR

QUARTIERS

QUARTIERS

MARCHES LUMUMBA
MAKELELE
[32]

1.9. Présentation de l’orphelinat « le cri de l’orphelin du Congo


« C.OC »
1.9.1. Historique 17
L’apogée de l’orphelinat Cri de l’Orphelin au Congo, C.O.C en
sigle est la vie de son fondateur qui est monsieur Serge MBUYI.
Etant lui-même, Monsieur Serge MBUYI, orphelin de père à
l’âge de quatre ans et connaissant bien la souffrance qu’un enfant
orphelin subit, il a eu la compassion de la prise en charge de ces
enfants.
Le responsable de l’orphelinat fut un artiste de théâtre. Il
présentait des scenarios dans les différents endroits, tels que : écoles,
orphelinat pour faire plaire aux orphelins et aux autres enfants. Cela se
faisait bénévolement. Le fait qu’il recevait aux sketches, tournés dans
des milieux publics, lui permettait de venir en aide à ces enfants.
En 2002, c’est le début des activités avec ses propres moyens,
sans le financement d’une personne ou structure de partenariat.
Le début, l’orphelinat avait commencé avec 203enfants dont la
plupart, aujourd’hui sont devenus des cadres dans différents domaines :
informatique, médical, justice, droit, technique, etc.
Tout a commencé dans une parcelle au quartier Bambole dans
la commune de Bandalungwa.
Certains enfants congolais sont sans abris, ni protection, sans
encadrement, ni soins médicaux et sans la scolarisation. Donc, il n’y a
pas de prise en charge de ces enfants par certains parents et l’Etat
congolais.
Le droit civil congolais des personnes dans son article 317 nous
stipule ceci : « Tout enfant mineur reste jusqu’à sa majorité sous
l’autorité conjointe de ses pères et mères quant à l’administration de la
personne et de son patrimoine et à la protection de santé et sa
moralité ».

(17) Cri de l’Orphelin du Congo


[33]

L’esprit de cet article nous dit que l’enfant mineur doit-être


toujours sous prise en charge d’une personne soit ses parents ou tutelle
ou soit sous l’autorité de l’Etat congolais.
C’est pour cela, Monsieur Serge MBUYI Serge, le responsable
de l’orphelinat dans sa compassion aux enfants a créé un orphelinat pour
la prise en charge des enfants vulnérables.
1.9.2. Localisation
Le Cri de l’Orphelin du Congo est une organisation non
gouvernementale de développement, ONGD, qui a une branche de
l’orphelinat s’occupant de la prise en charge des enfants vulnérables
dans les domaines de la protection, éducation et l’encadrement de ces
enfants.
L’orphelinat se situe au numéro 124 de l’avenue Kasa-Vubu, au
quartier Makelele dans la commune de Bandalungwa et dans la ville
province de Kinshasa.
1.9.3. Cadre juridique
L’orphelinat Cri de l’Orphelin du Congo se réfère aussi aux lois
établies par l’autorité de l’Etat pour la prise en charge des enfants
vulnérables. Nous citons quelques lois :
a. - La loi mère de la République démocratique d’un Congo dans
son article 41, alinéa 3 et 4 qui nous dit : « Les parents ont le
devoir de prendre soin de leurs enfants et d’assurer leur
protection contre tout acte de violence tant à l’intérieur qu’à
l’extérieur du foyer ».18
- Le pouvoir public a l’obligation d’assurer une protection aux
enfants en situation difficile et de déférer devant la justice à
l’égard des enfants, toutes les formes d’exploitation d’enfants
mineurs sont punis par la loi ».19

b. - Agreement n°142/CABMIN/AFF.SOC/2019du 19/08/2019


- Certificat d’enregistrement.

18
Article 41, alinéa 3, constitution de la RDC de 2006
19
Idem, article 4
[34]

c. La loi fondamentale de la République démocratique du Congo dans


son article 42, nous citons : « le pouvoir public a l’obligation de
protéger la jeunesse contre toute atteinte à sa santé, à son
éducation et à son développement ».
d. Droit civil congolais des personnes cité ci-haut20

e. La loi 09/001 du 10 janvier 2009 de la loi portant protection de


l’enfant dans ses articles 46 et 47 :

- « L’enfant a son domicile selon le cas chez ses pères et


mères ou chez la personne exerce sur l’autorité
parentale ».21
- « L’enfant a droit d’avoir et de connaitre ses pères et mères
et d’être élevé dans la mesure du possible par eux. Nul n’a le
droit d’ignorer son enfant qu’il soit né dans ou hors du
mariage. L’intérêt supérieur de l’enfant prévaut dans
l’établissement et les contestations relatives à sa filiation ».

f. Il y a le statut et le règlement d’ordre intérieur de l’orphelinat.

g. « Nul ne sera l’objet d’immixtion arbitraire dans sa vie privée, sa


famille, son domicile ou sa correspondance, ni l’atteinte à son
honneur et à sa réputation de la loi contre telles immixtions ou de
telles atteintes »22

h. Les actes juridiques internationaux ratifiés par a R.D.C, tel est le


cas du pacte international relatif aux droits civils et politiques.

i. Es actes juridiques internationaux ratifiés par la RDC, tel est le cas


du pacte international relatif aux droits civils et politiques.

20
Article 317, Droit civil congolais des personnes
21
LIPE, Op.cit, p.45
22
Idem, article 47, p.63
[35]

1.9.4. Structure et fonctionnement23


L’orphelinat est une organisation qui est structurée et chaque
structure à sa tâche ou son fonctionnement. Elle se présente suit :
a. Structure
Le C.O.C est structuré :
- Un Directeur Général ;
- Un Directeur Général Adjoint ;
- Cinq Administratif chargés spécifiquement de :
- L’administration ;
- Social ;
- Finances ;
- Techniques ;
- Relations extérieures et projets

b. Fonctionnement

1. Directeur Général : c’est le responsable de l’orphelinat Cri de


l’Orphelin du Congo. C’est lui qui engage tout acte dans
l’orphelinat. Il est considéré comme le père de tous ces enfants
dans leur prise en charge. Il a droit à l’obéissance et au respect.
Il a aussi le devoir de prendre soin des enfants vulnérables, de
se comporter comme un père responsable avec éthique et
assumer toute défaillance de l’orphelinat. Il organise le travail
avec ses collaborateurs.

2. Directeur Général Adjoint : elle est la deuxième personnalité


de l’orphelinat après le directeur. Elle remplace le directeur,
même à son absence ou empêchement. Elle est aussi
considérée comme la mère de tous les enfants orphelins de
COC. Elle a aussi droit à l’obéissance et au respect. Elle fait
appliquer la consigne provenant de directeur de l’orphelinat. Elle
assiste le directeur dans certaines tâches, elle assure
l’administration.

23
Op.cit., p.85
[36]

3. Logistique : elle est la gérante de l’orphelinat. Elle reçoit des


instructions ou des programmes de son hiérarchie et les
exécute. Elle présente les besoins nécessaires auprès de la
hiérarchie. Elle est en parfaite collaboration avec sa hiérarchie.

4. Relation publique : ils sont au nombre de cinq. Ils s’occupent


de l’encadrement des orphelins en collaboration avec le
directeur et sa secrétaire dans la prise en charge des orphelins.
Ils travaillent bénévolement et sont en contact avec les
partenaires et autres personnes.

5. Assistant social : l’orphelinat travaille avec un assistant social,


Jean Grégoire TEKASALA reconnu officiellement dans le corps
des assistants sociaux (N°0138) qui oriente l’orphelinat à
atteindre ses objectifs.
6. Ménagère : elle s’occupe de cuisine pour les enfants. Elle
prépare selon leurs désirs, en collaboration avec sa hiérarchie.
[37]

Organigramme

DG

DGA

Chargé de Chargé de Chargé des Chargé de Chargé des


l’Adm social finances technique relations et
projets
[38]

Section 2 : ANALYSE SWOT ET PRESENTATION DES DONNEES


2.1. ANALYSE SWOT
- Forces : le COC est une ONG qui a son siège propre dans la
commune de Bandalungwa, Q/Makelele, Av Kasa-Vubu
N°124 acquisition d’un terrain.
- Faiblesse : manque des partenaires officiels et soutien des
partenaires de bonnes volontés dans tous les domaines.
- Opportunités : Chercher des partenaires tant nationaux
qu’internationaux permanents pour répondre à la prise en
charge totale d’une façon quotidienne.
- Menaces : Suite à la prolifération des ONG dans ce secteur
le COC risque de disparaitre suite aux mauvaises conditions
sanitaires.
1. Présentation des données

2.2. Le rapport statistique


Enfants encadrés par l’orphelinat C.O.C. en 2020
N° Noms, post-noms et Sexe Parents Observation
prénoms
Père Mère
01 MANDWE Maria F Vivant Vivante
02 MAYUMA Esther F Vivant Vivante
03 MBUYI KABEYA F Vivant Vivante
04 KANKU KABEYA F Vivant Vivante
05 MBENGELA Abigaël F Vivant Décédée
06 EBAKE Annie F Décédé Décédée
07 NGOY MBOLA F ? ?
08 AFUKA MOLANGI F Vivant -
09 NSIMBA Bénédicte F Vivant Vivante
10 KOYAME Eden F Vivant Vivante
11 YAKOMBE Dignité F Vivant Vivante
12 ABOTAYI F Vivant Vivante
13 LOKUMU Merveille F - Vivante
14 TOLE Charly F Vivant Vivante
15 BOKOTO F Abandonné Vivante
16 PEMBA Précieuse F - Démunie
17 NIKUNA PANZU F - Démunie
18 AMBA LINDA F Vivant Démunie
[39]

19 BIKUBI F Vivant Vivante


20 KABUNGI Marie F Vivant Vivante
21 BOMBULA Clara F Vivant Vivante
22 EHENGE F Vivant Vivante
23 KONDI Mira F Vivant Vivante
24 MOANDA Arlette F Vivant Vivante
25 NGALULA BISUNDI F Vivant Vivante
26 NGALULA KANKU F Vivant Vivante
27 ODIA Patricia F Vivant Vivante
28 TSHENGE F Vivant Vivante
29 OSAKO MUKENGA F Vivant Vivante
30 LOLIMA Rebecca F Vivant Décédée
31 WETSHI F Vivant Vivante
32 SIYE LUMEYA F Décédé Décédée
33 BONGESE F Vivant Vivante
34 YANGILIMA DIDA F Vivant Vivante
35 SANZA Moïse G Vivant -
36 NKUMU IYELI François G Vivant Vivante
37 BADIBANGA Job G Vivant Vivante
38 BADIBANGA Godé G Vivant Vivante
39 KALOMBO James G Vivant Vivante
40 KABONGO Paul G Vivant Vivante
41 LUYEYE Jérémie G Vivant Vivante
42 KASA G - -
43 DOMENGA G - -
44 MBOYO G - -
45 ELUMBU MPIA G - -
46 MONGONGO G - -
47 PANDA G Vivant Vivante
48 LOMBOTO G Vivant Vivante
49 KATSHONGERE G Vivant Vivante
50 BABUNGI Remy G Vivant Vivante
[40]

Enfants encadrés par l’orphelinat C.O.C. 2021


N° Noms, post-noms et Sexe Parents Observation
prénoms
Père Mère
01 MANDWE Maria F Vivant Vivante
02 MAYUMA Esther F Vivant Vivante
03 MBUYI KABEYA F Vivant Vivante
04 KANKU KABEYA F Vivant Vivante
05 MBENGELA Abigaël F Vivant Décédée
06 EBAKE Annie F Décédé Décédée
07 NGOY MBOLA F ? ?
08 AFUKA MOLANGI F Vivant -
09 NSIMBA Bénédicte F Vivant Vivante
10 KOYAME Eden F Vivant Vivante
11 YAKOMBE Dignité F Vivant Vivante
12 ABOTAYI F Vivant Vivante
13 LOKUMU Merveille F - Vivante
14 TOLE Charly F Vivant Vivante
15 BOKOTO F Abandonné Vivante
16 PEMBA Précieuse F - Démunie
17 NIKUNA PANZU F - Démunie
18 AMBA LINDA F Vivant Démunie
19 BIKUBI F Vivant Vivante
20 KABUNGI Marie F Vivant Vivante
21 BOMBULA Clara F Vivant Vivante
22 EHENGE F Vivant Vivante
23 KONDI Mira F Vivant Vivante
24 MOANDA Arlette F Vivant Vivante
25 NGALULA BISUNDI F Vivant Vivante
26 NGALULA KANKU F Vivant Vivante
27 ODIA Patricia F Vivant Vivante
28 TSHENGE F Vivant Vivante
29 OSAKO MUKENGA F Vivant Vivante
30 LOLIMA Rebecca F Vivant Décédée
31 WETSHI F Vivant Vivante
32 SIYE LUMEYA F Décédé Décédée
33 BONGESE F Vivant Vivante
34 YANGILIMA DIDA F Vivant Vivante
35 SANZA Moïse G Vivant -
36 NKUMU IYELI François G Vivant Vivante
37 BADIBANGA Job G Vivant Vivante
38 BADIBANGA Godé G Vivant Vivante
[41]

39 KALOMBO James G Vivant Vivante


40 KABONGO Paul G Vivant Vivante
41 LUYEYE Jérémie G Vivant Vivante
42 KASA G - -
43 DOMENGA G - -
44 MBOYO G - -
45 ELUMBU MPIA G - -
46 MONGONGO G - -
47 PANDA G Vivant Vivante
48 LOMBOTO G Vivant Vivante
49 KATSHONGERE G Vivant Vivante
50 BABUNGI Remy G Vivant Vivante

Enfants encadrés par l’orphelinat COC 2022


N° Sexe Âge Observation
01 KONDI MIMA F 6 ans R.A.S
02 MOANDA ARLETTE F 6 ans R.A.S
03 NGALULA BISUALE Asnatte F 6 ans R.A.S
04 TSHIMANGA MBUYI G 6 ans R.A.S
05 ODIA Patricia F 11 ans R.A.S
06 EFINDA Nobert G 10 ans R.A.S
07 OSAKO MUBENGA F 8 ans R.A.S

Interprétation
On a constaté qu’en 2020, il y a eu 50 orphelins encadrés dont
34 filles et 16 garçons : soit 68% des filles et 32% des garçons.
En 2021, on a encadré 50 enfants dont 34 filles et 16 garçons,
soit 68% des filles et 32% des garçons.
En 2022, on a encadré 7 orphelins dont 5 filles et 2 garçons ;
soit 71,4% des filles et 28,6% des garçons.
Une particularité est ressentie pour cette année 2022, la
scolarisation de 44 enfants dont 24 filles et 20 garçons, soit 54,6% des
filles scolarisées contre 45,4% des garçons.
Il ressort une avancée significative dans la prise en charge des
enfants par l’ONG COC.
[42]

2.3. Objectifs et mission de l’orphelinat cri de l’Orphelin du


Congo
 Objectif général
L’orphelinat le Cri de l’Orphelin du Congo se base sur la vision
que Dieu a relevée à son serviteur dans la prise en charge des enfants
vulnérables enfin de devenir utile dans la société.
 Objectifs spécifiques
L’orphelinat le Cri de l’Orphelin du Congo vise que chaque
orphelin doit :
- Savoir lire et écrire ;
- Etre orienté à un avenir prospère ;
- Se considérer comme tout autre enfant ;
- Savoir la bonne manière
 Mission
La miss de l’orphelinat C.O.C est de donner la valeur et la
considération à l’orphelin. Cette personne vulnérable est méprisée, la
plupart par les membres de la communauté. Comme dit la parole de
Dieu : « apprenez à faire le bien, recherchez la justice, protégez
l’opprimé, faites droit à l’orphelin, défendez la vérité ».(24) C’est pour
cette raison que le promoteur de l’orphelinat se donne à l’encadrement
des orphelins, à protéger leur vie et à être utile dans la société.
Pour être utile, les orphelins doivent être encadrés, orientés et
accompagnés dans le respect de leur personnalité.
Types d’encadrement
L’orphelinat Cri de l’Orphelin du Congo s’occupe de la prise en
charge des enfants vulnérables dans leur encadrement :
- Psychosocial ;
- Education ;
- Soins de santé ;
- Alimentation ;
- Spirituel…

(24) Esaïe 1 : 17, la bible de Jérusalem Cri de l’Orphelin du Congo


[43]

2.4. Réalisations
L’orphelinat Cri de l’Orphelin du Congo avait commencé avec
plus de 203 enfants ; filles et garçons. L’orphelinat a encadré plus de
350 enfants qui sont devenus utiles dans la communauté, dans plusieurs
domaines dont : la médecine, le droit, informatique, technique et autres.
L’orphelinat a donné la valeur, la considération aux enfants
jadis vus par la société comme des sorciers, des enfants qui ne servent à
rien.
L’orphelinat a appris aux enfants orphelins la morale, la bonne
manière, le respect et l’obéissance envers les autres personnes.
L’orphelinat a acquis une expérience dans la prise en charge des enfants
vulnérables.
L’orphelinat vient d’acquérir une parcelle pour la prise en
charge des enfants vulnérables.
L’orphelinat a maintenant un agreement numéro
142/CAB/MIN.AFF.SOC/2019 grâce à l’assistant social qualifié par le
corps des assistants sociaux.

2.5. Perspectives d’avenir


L’orphelinat C.O.C envisage de devenir un grand centre de la
prise en charge des orphelins avec sa parcelle acquise, il vise de créer
des homes, les ateliers d’apprentissage de mécanique, de couture,
informatique etc.

2.6. Partenariat
L’orphelinat Cri de l’Orphelin du Congo souffre dans la prise en
charge des enfants vulnérables. L’orphelinat n’a pas des partenaires
traditionnels. Il ne se contente que des dons offerts par des gens ou des
structures de volonté. Il y a tant des gens, des structures qui sont
passés avec des promesses ; mais ils ne reviennent plus. Même le
gouvernement et quelques documents nécessaires dans la prise en
charge des enfants vulnérables ou orphelins.
[44]

2.7. Source de financement


Comme nous avons dit au point précédent, l’orphelinat n’a pas
des sources de financement traditionnel, il ne se contente que des gens
ou des structures de bénévole ou de bonne volonté. Même l’Etat qui est
la source officielle de financement ne le subventionne pas.
Aussi par manque de documents administratifs qui permet les
financements par des partenaires. Nous citons quelques documents
qu’un orphelinat doit obligatoirement avoir :
1. Agrément : grâce à l’orientation de l’assistant social Jean Grégoire
TEKASALA que l’orphelinat possède son agrément sous le
n°142/CAB/MIN.AFF.SOC/2019 du 19/08/2019 ;
2. Le certificat d’enregistrement ;
3. La confirmation de siège ;
4. Le certificat d’ouverture ;
5. Le statut et règlement ;
6. La demande d’enregistrement ;
7. Le manuel de procédures administratives finance et comptable ;
8. Le manuel de gestion des risques ;
9. Le manuel de protection de l’enfant en tant que personne humaine ;
10. Référentielle d’éducation et d’encadrement non formel des enfants et
adolescents ;
11. La planification :
- Stratégique
- Annuelle opérationnelle
12. Le plan de la logistique (stocks), fiche d’entrée et sortie ;
13. Le plan de suivi et évaluation (principe ou norme à suivre) ;
14. Rapport périodique ;
15. La couverture maladie (chaque étape de l’enfant présent une
pathogène de la maladie) ;
16. Passation de marché 03 factures proforma
17. La carte postale document sous dépliant de l’orphelinat (photos,
réalisation, adresses, numéros de compte bancaire des projets ;
18. Personnel participation aux formations, renforcement de capacité.
[45]

2.8. Difficultés rencontrées


L’orphelinat COC connait des difficultés énormes dans la prise
en charge des enfants vulnérables à eux niveaux :
- Les difficultés propres de l’orphelinat ;
- Les difficultés sur la vulnérabilité des orphelins.
2.81. Difficultés propres de l’orphelinat
L’orphelinat présente des difficultés sur plusieurs plans. Nous citons :
a. Sur le secteur partenarial
L’orphelinat n’a pas des partenaires permanents pour la prise
en charge de ces enfants vulnérables. Depuis qu’il a reçu on agreement,
l’orphelinat COC est disposé à collaborer avec des partenaires sérieux.
b. Sur le plan financier
Par maque des partenaires officiels, l’orphelinat n’a pas des
financements. Il est assisté par les gens de bonne volonté.
c. Sur le secteur matériel et alimentaire
Tous ces biens sont ravitaillés toujours par les gens de bonne
foi qui ont la compassion des orphelins. L’orphelinat ne compte pas sur
eux parce qu’ils ne sont pas permanents.
d. Sur le secteur scolaire
L’absence de partenaires traditionnels pour prendre les études
des enfants vulnérables en charge. L‘orphelinat paye le frais scolaire
avec le propre moyen de l’ONGD et les gens de bonne volonté avec une
petite réduction.
e. Sur le secteur social
L’orphelinat est en collaboration avec le ministère des affaires
sociales qui vient d’avoir son agreement pour avoir rempli la condition de
travailler avec un assistant social qualifié par le CASO. Malheureusement
le ministère en question qui représente l’Etat, n’a pas encore octroyé la
subvention à l’orphelinat.
[46]

f. Sur le secteur alimentaire


Les enfants des familles démunies qui avaient des difficultés
pour manger ; parfois pas à leurs faims. ils trouvent à l’orphelinat
l’abondance de repas trois fois par jour. C’est étonnant pour eux.
Certains au finish de leur repas, ils commencent à demander aux autres
enfants. Parfois, ils ramassent même les déchets tombés au sol et les
mangent. D’autres s’exclament de la provision dans le magasin à cause
de l’incertitude, est-ce qu’il y aura encore à manger, Dans ce cas, une
visite guidée dans le magasin pour les rassurer.
2.8.2. Les difficultés sur la vulnérabilité des orphelins
Ces difficultés sont dues par rapport à la situation ou condition
de vie qu’ils avaient vécue dans leurs familles de provenance.
a. Sur le secteur éducationnel
Certains d’entre eux n’étaient pas scolarisés ou ils partaient à
l’école à compte-goutte. Ils ont des difficultés de s’adapter rapidement.
L’orphelinat est obligé d’engager encore un répartiteur pour ceux-là.
b. Sur le secteur hygiénique
Les enfants qui avaient l’habitude de faire le besoin dans des
conditions inappropriées, ils ont la difficulté de le faire dans des
conditions appropriées.
Exemple : au lieu d’utiliser la cuve de la toilette, ils le font sur le
sol ou dans le pot. Ils préfèrent le couloir ou sur le lit pour uriner au lieu
de la toilette.
c. Sur le secteur d’adaptation
Chaque travail a ses difficultés et ses avantages. En voici
certains :
a. Acquisition d’une expérience sur la prise en charge des enfants
vulnérables ;
b. Plus de 350 enfants encadrés sont devenus utiles dans la société
dans beaucoup de domaines ;
[47]

c. La considération de Monsieur Serge MBUYI et de tout le personnel


par les enfants les considérant comme leur père et un bienfaiteur ;
d. L’orphelinat reçoit de l’aide, des dons des particuliers qui permettent
aussi à la famille de papa Serge de survivre ;
e. Servir l’éternel dans la prise en charge des enfants vulnérables pour
entrer au royaume de Dieu.
[48]

CHAPITRE TROISIÈME : CAS PRATIQUE

Section 1 : PRÉSENTATION DES RÉSULTATS


Dans ce chapitre, nous allons présenter, analyser et interpréter
les résultats que nous avions obtenus après avoir mené l’enquête. Nous
répondrons à chaque question posée de la problématique du sujet et
nous allons présenter les données récoltées auprès des sujets enquêtés
ainsi que les données de l’organisation où nous avons effectué notre
étude et les difficultés rencontrées tout au long de l’élaboration de ce
travail.

1.1. Population d’étude


La population d’étude est l’ensemble de personnes ou
d’individus vivant dans un étendu, ou les habitants d’un pays, d’une
communauté ou d’une collectivité.
La population d’étude est l’ensemble ou la totalité des
observations soumises à une étude statistique. Ces observations peuvent
porter sur les personnes ou sur les choses.
Pour notre recherche, nous avions ciblé comme population
d’étude, les responsables de l’ONG « COC » y compris les enfants
orphelins qui sont hébergés dans l’orphelinat.
Cette population nous a paru indispensable et a répondu aux
diverses questions qui constituent notre enquête en générale.

1.2. Échantillon de recherche


L’échantillon de recherche est une partie de la population
choisie pour un sondage. Cette partie représente la population elle-
même.
En effet, nous avons décidé que notre population d’étude
puisse directement constituer notre échantillon de recherche, et c’est
grâce à cet échantillon que nous avons recueilli tous les informations
adéquates au sujet de la prise e charge sociale des enfants orphelins par
l’ONGD dans la ville province de Kinshasa.
[49]

1.3. Techniques de collecte des données


Pour la collecte des données, nous avons utilisé ces techniques
principales :
1.3.1. Entretien
Selon Jacques Salomé, cité par MUKENGE DAMFUMU,
l’entretien « est une situation provisoire d’interaction et d’inter-influences
essentiellement verbales entre deux personnes en contact direct avec un
objectif posé au préalable ».
Cette technique a beaucoup contribué dans notre recherche
parce qu’elle nous a permis d’entrer en contact avec les responsables
des organismes que nous avons visités, elle nous a aidés à mieux faire
passer le message et faire comprendre les objectifs de l’assistance
sociale « l’amélioration des conditions de vie et le bien-être général. »
Ensuite, à travers elle, nous avions pu détecter de grands
problèmes qui rongent la société sur le plan de la prise en charge sociale
des enfants orphelins dans la ville de Kinshasa. Les conséquences et
risques que court la société.
1.3.2. Questionnaire
Après l’entretien, il était très important d’élaborer un
questionnaire pour plus de clarification dans notre étude, le
questionnaire permet d’entrer en profondeur pour bien exploiter un
phénomène ou un thème ou encore un sujet afin de récolter les
informations principales utiles, pour ouvrir la porte aux remèdes à un
problème qui se pose.
1. Élaboration du questionnaire
En élaborant notre questionnaire, nous avions choisi en
particulier trois types de questions, à savoir : la question ouverte, la
question fermée et la question mixte.
a) Question ouverte : c’est une interrogation qui n’induit pas de
réponses préétablie et qui laisse donc à son interlocuteur la
possibilité de s’exprimer avec ses propres mots dans le
questionnaire d’enquête. Il s’agit de la question n°3 ;
b) Question fermée : c’est une question pour laquelle la personne
interrogée se voit proposée un choix parmi des réponses
[50]

préétablies. Elle peut être à choix unique ou à choix multiple. C’est


le cas de la question n°4 ;
c) Question mixte : celle-ci, quant à elle, est une question fermée
au départ. Elle consiste à ce que l’enquête répondre d’abord à ce
qu’on lui propose comme réponse (par exemple : oui ou non ; vrai
ou faux), ensuite, on laisse au sujet la liberté d’exprimer ses
opinions. C’est le cas de la question n°5.
1.3.3. Répartition des enquêtés
1. Répartition des enquêtés selon le sexe
Cette variable choisie, était pour voir si le sexe peut influencer
les réponses de nos sujets enquêtés et pour comparer aussi si le sujet a
intéressé quel genre.
Tableau 1 :
Sexe Fréquence Pourcentage (%)
Masculin 14 26
Féminin 40 74
Total 54 100

2. Répartition des enquêtés selon le niveau d’étude

Tableau 2 :
Niveau d’études Fréquence Pourcentage (%)
Maternelle et primaire 38 70
Secondaire 16 30
Formation professionnelle 0 0
Total 54 100

3. Répartition des enquêtés selon les confessions religieuses

Cette variable intervient dans notre travail, car partant de


l’historique du service social, c’est l’église qui était responsable en
premier lieu pour la prise en charge des vulnérables depuis belle lurette.
Et pour épingler le phénomène « enfant sorcier » dont plusieurs
enfants ont été victimes et se retrouvent aujourd’hui classés dans la
catégorie des orphelins.
[51]

Tableau 3 :
Confessions religieuses Fréquences Pourcentage (%)
Catholique 10 18
Réveil 40 74
Autres 4 8
Total 54 100

4. Dépouillement

Après avoir évalué nos sujets enquêtés, nous avons procédé au


dépouillement des résultats obtenus d’après la formule du pourcentage
suivante :

% = f x 100
N
5. Traitement des données

Dans cette partie, après un long pourcentage de l’enquête à la


recherche des réponses aux questions posées, nos recherches ont été
bien déterminées pour traiter toutes ces questions finalement voici
l’étape en question :
Question 1 : Quels sont les partenaires majeurs et actifs dans la prise
en charge des enfants orphelins dans la ville de Kinshasa ?
Réponse : Les partenaires majeurs et actifs qui interviennent dans la
prise en charge des enfants orphelins dans la ville de Kinshasa sont :
a) Le Ministère des Affaires Sociales à travers ses services attitrés :
Fonds National de Promotions de Service Social (FNPSS) ;
b) La Division provinciale des Actions Sociales : les ONG locales et
étrangères ;
c) Les Organisations Non Gouvernementales Internationales :
UNICEF, Save the Children, IBCR ;
d) Les Organisations nationales qui interviennent dans le secteur du
social : C.O.C, les Cris des Enfants, etc. ;
[52]

e) Les personnes de bonnes volontés ainsi que certaines entreprises à


travers leurs fondations : VODACOM Congo et Fondation RAWJI.
Question 2 : Quel est l’apport de l’Etat dans la prise en charge des
enfants orphelins dans la ville de Kinshasa cas de l’orphelinat « Le Cris
des Enfants du Congo » ?
Réponse : L’apport de l’Etat sur la prise en charge des enfants orphelins
dans la ville de Kinshasa cas de l’orphelinat C.O.C se situe d’abord au
niveau de l’éducation de base grâce à la gratuité de l’enseignement
primaire, l’orphelinat C.O.C a la facilité de scolariser tout enfant encore à
l’école primaire.
Ensuite au niveau de la délivrance des documents d’autorisation de
fonctionnement moyennant des frais.
 De la commune :
- L’autorisation d’installation
- L’attestation de confirmation de siège
 De la ville (Division Urbaines des Actions Sociales « DUAS ») :
- Le certificat d’enregistrement national signé par le secrétaire
général des affaires sociales
 Au Ministère des Affaires Sociales :
- L’Arrêté d’agreement signé par le Ministre des Affaires
Sociales
 Au niveau du Ministère de la Justice :
- Le formulaire F92
- La personnalité juridique signée par le Ministre de Justice et
garde de Sceaux
Question 3 : Pourquoi le nombre d’enfants orphelins ne fait
qu’augmenter chaque année en République Démocratique du Congo
précisément dans la ville de Kinshasa ?
Réponse : Le nombre des enfants orphelins ne fait qu’augmenter parce
que dans des orphelinats, les enfants hébergés ne sont pas tous
orphelins étant donné qu’il y a beaucoup de faits et causes qui se posent
[53]

dans la société et surtout dans des familles. Cela contribue à la


séparation des certains enfants et leurs familles biologiques.
En effet, nous avons énuméré quelques faits ainsi que quelques causes
justifiées de la situation des enfants orphelins.
Question 4 : Quelles sont les stratégies efficaces à mettre en place en
vue d’accompagner les structures opérationnelles afin d’éradiquer ce
phénomène « enfants orphelins » ?
Réponse : Il est impossible d’éradiquer le phénomène « enfants
orphelins », parce que la mort est inhérente à la vie humaine.
Néanmoins nous pouvons le ralentir puisque les faits et causes vus
précédemment sont réels et persistantes dans la société où nous vivons.
6. Analyse des données

En tant qu’assistante sociale, nous proposons les stratégies


suivantes :
1. La sensibilisation massive auprès des communautés par rapport aux
faits et causes ciblés ci-haut, pour une négociation d’information,
d’aide entre assistants sociaux, enfants et leurs tutelles et pour une
évaluation de résultat attendu (le ralentissement des faits et causes)
2. Le gouvernement doit prendre des mesures et dispositions
d’encadrement, pour accompagner les structures qui prennent en
charge des enfants orphelins dont :
- La disponibilité des subsides dans le budget annexe du
Ministère des Affaires Sociales ;
- Promouvoir et propulser le travail social dans la ville province
de Kinshasa pourquoi pas dans l’étendue du territoire
national de la République Démocratique du Congo à travers
ses corps des assistants sociaux.
A. Les faits justificatifs de la situation de la situation des enfants
orphelins
a) La mort des parents ou de l’un d’eux
Seuls les parents biologiques connaissent mieux leurs enfants et
subviennent correctement à leurs besoins. Lorsque ces deux ou l’un
décède, souvent la situation des enfants devient difficile.
[54]

b) La dislocation des foyers


Lorsque les parents ne vivent plus ensemble, c’est-à-dire qu’ils se sont
divorcés, suite aux réalités du divorce, ils perdent leur repère et
descendent dans la rue pour chercher comment vivre indépendamment.
Dans des orphelinats, ces cas ne manquent pas.
c) Manque du planning familial
Il y a certains parents qui font un grand nombre d’enfants au-delà de
leurs moyens. Résultats, ils sont incapables d’assurer leurs
responsabilités surtout que les conditions de vie de la population sont
déplorables.
d) Naissance indésirable
Cet aspect intéresse plus de jeunes dont la tranche d’âge est de 18 ans à
25 ans, ici, les jeunes sont exposés et se donnent à l’activité sexuelle et
parfois ils ne se rendent pas compte des conséquences.
e) Irresponsabilité des parents
Certains parents sont irresponsables soit par leurs propres faits, soit
suite aux circonstances indépendantes de leurs bonnes volontés. Parmi
les irresponsabilités dont eux-mêmes sont auteurs, nous pouvons citer
l’ivrognerie, les vagabondages sexuels ou des futilités tels que les débats
politiques (parlement debout), les jeux des cartes, des dames, etc.
manque de formation technique ou professionnelle.
f) Dogmes religieux
Avec l’apparition des plusieurs églises et sectes, les gens ne savent plus
distinguer le vrai du faux, certains leaders spirituels ou pasteurs
contribuent à la dislocation des familles, en traitant et qualifiant des
enfants de sorciers.
g) La part de l’Etat
La constitution de la République Démocratique du Congo en son article
43 garantie l’éducation des enfants et cette éducation doit être prise en
charge par l’Etat. Néanmoins, depuis plusieurs années cela n’a jamais
été appliqué malgré la bonne volonté du présent gouvernement, mais la
gratuité pose toujours problème.
[55]

La formation professionnelle et technique n’est pas du tout assurée car


l’Etat ne met pas en place une bonne politique sociale qui prend en
compte tous les aléas sociaux. La précarité des salaires des parents ne
favorise pas l’inclusion sociale de toutes les couches de la société ; et un
autre problème que l’Etat ne tient pas compte c’est le manque de
création d’emplois ainsi que de la classe moyenne. D’où, la massification
de chômage, l’éclosion des familles qui créent des enfants de la rue, le
traumatisme qui amènent des parents à la mort qui à son tour donne
naissance aux orphelins, …
B. Les causes profondes
Les séparations et abandons d’enfants sont de nos jours un
fléau de société que nous devons combattre notamment dans les pays
en voie de développement.
Les recherches et études menées par les organisations non
gouvernementales au cours des dernières années et les actions
développées dans le cadre de l’exécution des projets sur les enfants
abandonnés et séparés du milieu parental, ont permis de mettre en relief
certaines situations qui expliquent ou qui favorisent la séparation des
enfants avec leurs familles dans les milieux urbains.
Deux groupes de causes sont à l’origine de la séparation des
enfants avec leur milieu familial. Les causes matérielles ou humaines et
les causes spirituelles.
1. Les causes matérielles et humaines
Ce sont des causes qui sont liées aux conditions de vie
matérielles de famille, de la société. La crise financière qui a conduit à la
paupérisation, à la massification de chômage et à la marginalisation des
catégories sociales ; les plus pauvres notamment dans les milieux
urbains ont eu de graves conséquences dans la vie de plusieurs familles.
En Afrique, la conjugaison des facteurs socio-économiques et la
dégradation socio-culturelle des pays, le phénomène croissant de
paupérisation, de chômage et de déstabilisation des modèles familiaux,
les conflits armés qui bouleversent les pays et la crise spirituelle
croissante qui a frappé toute notre société, ont abouti au
bouleversement de certaines valeurs sociales, familiales,
communautaires et morales.
[56]

Ce bouleversement a entrainé, à son tour, des répercutions sur


les couches les plus vulnérables de la société dont les enfants en
particulier.
En République Démocratique du Congo, par exemple, la
situation de crise chronique qui prévaut depuis des années, alimentée
par les récentes guerres successives depuis la fin du siècle passé, la
fièvre hémorragique à virus Ebola, le SIDA, les conflits tribaux entre
Hema et Lendu, dans l’ex-province Orientale, les Banunu et Tende dans
l’ex-province de Bandundu dans le Maïndombe, le paludisme et autres
sont des faits qui ont eu comme effets directs les zones de conflit vers
les grands centres urbains dont Kinshasa, la capitale.
Tous ces facteurs, complétés par la détérioration sociale du
milieu familial, conséquence de l’urbanisation croissante, et par les
situations sociales survenues dans la famille elle-même, la dislocation
des liens familiaux, l’effritement de la solidarité familiale et sociale. Ces
choses ont rendu les parents incapables de garantir la vie à leurs familles
et conduit à la démission totale des parents.
2. La cause spirituelle
À ce stade, il ne s’agit pas comme précédemment, d’une cause
qui ne touche très fréquemment que les familles pauvres.
À ce niveau, aucune famille n’est épargnée, même celles qui
sont nanties peuvent en être victimes.
Il s’agit de « l’accusation de sorcier », les enfants accusés de
sorciers par les églises constituent une catégorie sociale la plus affectée
et la plus marginalisée dans la société africaine. Ils sont partout soumis à
des traitements extrahumains ou inhumains25 pour favoriser leurs
intégrations auprès de la communauté nationale du pays.

1.4. Déroulement de l’enquête et difficultés rencontrées


 La réalisation de cette étude a été très bénéfique pour nous, elle
nous a plongé dans des recherches spécifiques pour mieux
comprendre notre travail au sein de la société en tant qu’assistante
sociale, mais aussi cela n’a pas été aisé, surtout la descente sur
terrain ;

25
Enfants de la rue (JM KALONJI), pp. 37, 38.
[57]

 Il n’était pas facile de trouver une ONG avec tous les documents
officiels qu’on recommande toutes les ONG ou ONGD ;
 Certaines ONG et quelques centres d’hébergement nous ont
carrément refusés et plusieurs d’entre eux se plaignent du manque
de soutien de l’Etat à travers le Ministère des Affaires Sociales ;

Section 2 : DISCUSSION DES RÉSULTATS

2.1. Analyse critique des résultats


 Nous remarquons qu’au sein de l’orphelinat « Le Cris de l’Orphelin
du Congo » que les enfants sont bien nourris et aussi scolarisés par
contre la prise en charge médicale et curative n’est pas bien
organisée car les enfants ne sont pas suivis par un médecin au
niveau de la structure même pour ceux qui sont en stratégie
avancée par enfant ;
 Manque de fiche de suivi médical pour enfant ;
 Absence de fiche individuelle de chaque enfant reprenant
l’historique de la situation de l’enfant ;
 Absence de jugement supplétif pour chaque enfant.

2.2. Proposition des solutions au problème analysé


Après notre stage au sein de l’orphelinat « Le Cri de l’Orphelin
du Congo », nous suggérons ce qui suit :
 Le Ministère de tutelle doit continuer à accompagner les structures
de prise en charge des enfants en situation difficile ;
 Les enfants de C.O.C devraient être suivis par un médecin avec des
fiches de suivi médical pour chaque enfant au niveau de la
structure ;
 Chaque enfant orphelin devrait disposer d’une fiche d’identification
individuelle reprenant son historique afin de facilité dans le cas
d’éventuelle réunification familiale ou le placement au sein d’une
famille d’accueil ;
 Le C.O.C devait solliciter auprès de l’autorité compétente, le
jugement supplétif pour cette catégorie d’enfant ;
[58]

 En dernier lieu, nous sonnons encore une fois l’alarme au


gouvernement à travers le Ministères des Affaires Sociales ainsi
qu’à tous des organismes œuvrant pour le service social dans notre
pays, de venir en aide aux structures qui prennent en charge les
vulnérables, en les encadrant, les sensibilisant sur l’obtention des
documents complets d’ouverture et du fonctionnement en
multipliant des actions sociales auprès de ces structures, enfin les
financer pour bien exercer leurs responsabilités. Que le Ministère
de tutelle ainsi que les structures des prises en charge de
vulnérables motivent les spécialistes du travail social (les assistants
sociaux).
[59]

CONCLUSION
Nous voici au terme de notre travail de fin d’études, car mieux
vaut la fin d’une chose que son commencement. Cette étude est une
grande édification tout d’abord pour nous même parce qu’elle nous a
amené dans les profondeurs des connaissances concernant notre
domaine d’assistance sociale.
Il est important de pratiquer les théories apprises au profit des
communautés, des familles, des organismes, des fondations et des
associations à caractère social ou de la population en général pour leur
faire connaitre l’utilité de l’assistance sociale au sein de leurs divers
milieux de vie.
Il faudra aussi les inculquer l’esprit de l’auto-prise en charge
dans chaque couche de la société d’après leurs âges, niveau
d’instruction, encourager les bonnes mœurs, découvrir les leaders
locaux, détecter les problèmes sociaux, prévenir les risques auxquels ils
sont exposés afin de pérenniser le bien-être général.
Cette étude nous a permis d’appliquer nos rôles en tant
qu’assistante sociale en formation, pour bien décortiquer notre sujet et
les appliquer dans l’orphelinat C.O.C, un cadre dans lequel nos diverses
questions sur l’orphelinat ont trouvé leurs réponses. Cette organisation
non gouvernementale de développement qui petit à petit réalise ses
objectifs grâce à l’intervention de plusieurs acteurs sociaux volontaires
mais quelques difficultés se situent au milieu des finances pour aboutir
au bon fonctionnement de l’organisation.
D’où, les deux hypothèses émises selon lesquelles le COC prend en
charge tant soi peu les enfants orphelins conformément aux neufs
normes standards citées dans l’introduction ; le COC a déjà produit des
médecins, des juristes, des informaticiens…. Ce qui prouve en suffisance
que cette ONG rend service à la nation car elle améliore les conditions de
vie de ces enfants orphelins, sont confirmées dans notre conclusion
Nous encourageons le C.O.C de poursuivre leurs objectifs
jusqu’à les réaliser et nous les félicitons pour des efforts multipliés pour
redonner de l’espoir, la bonne éducation, l’instruction et la joie à ces
enfants.
[60]

Ce que nous demandons aux membres du C.O.C, ce qu’à


l’avenir, vu que les enfants grandissent, il est important de perfectionner
l’encadrement dans leurs choix d’études qu’ils font, que
l’accompagnement et la guidance continuent à les impacter tout au long
de leurs séjours dans l’orphelinat, pour qu’ils sachent comment se
prendre en charge individuellement à l’âge adulte.
Initier aussi certains dans des métiers ou domaines comme :
coupe et couture, menuiserie, auto-école, art, agriculture, informatique,
etc. pour aider cette catégorie qui est vulnérable aujourd’hui, de se
dépouiller de la vulnérabilité afin de revêtir l’autonomie pour devenir
aussi acteurs sociaux qui feront face aux problèmes sociaux ; un biais
par lequel le changement pourra intégrer dans notre pays.
Au lieu que la structure aboutisse à éléphant blanc et que les
bénéficiaires deviennent des blancs-blecs.
[61]

BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. MAX LIEBERMAN, Création à l’ophélinat d’Amsterdam, Haie, 1981
2. PINTO et GRAWTZ, Méthodes en sciences sociales, T1, Ed. Dalloz,
Paris 1979
3. KALUNGA M. et KAZADI K., Méthodes de recherches et d’analyse
en Sciences Sociales et humaines, ed UPC, Kin, 2013
4. BUGEME CHIRABA J., De la sociologie familiale, la sociologie
religieuse et la sociologie culturelle, CRIPM, Matadi, 2020
5. MASSAMBA MPOUDI P., Parents, protégéz vos enfants contre la
délinquence, éd. Epignosis, KIN, 2018

II. NOTES DE COURS, MÉMOIRES ET TFC


1. MULUMA MUNANGA, Méthodes de recherches, IFAD, Kin, 2008
2. MANGA BWANANDEKE G., Notes de cours de sociologie de la
famille, L1 (LMD), ISG-Kin, 2020
3. MANGA BWANANDEKE G., Notes de cours d’Anthropologie
générale, L1 (LMD), ISG-Kin, 2022
4. LUWAWA LUKEBAKUENO Ch., Rôle et mission d’une assistante
sociale dans l’accompagnement des enfants orphelins dans la ville
province de Kinshasa, expérience de l’ONG Cris des Enfants de
2017 à 2019, TFC, ISG-Kin, 2020
5. KABEKA KAMOSI N., Prise en charge des personnes vivant avec le
VIH/SIDA dans les hôpitaux de la ville de Kinshasa, cas de
l’HGR/Kintambo, TFC, ISG-Kin, 2019
III. TEXTE LÉGAL
1. Loi N°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant
2. Constitution de la RDC de 2006
3. Droit civil congolais des personnes
IV. WEBOGRAPHIE
1. Wikipedia.org, consulté le 12 août 2021
2. Wikipedia, l’encyclopédie libre, consulté le 20 juillet 2021
3. Google weblight.com, consulté le 19 juillet 2021
[62]

TABLE DES MATIÈRES


ÉPIGRAPHE ........................................................................................ i
IN MEMORIAM .................................................................................... ii
DÉDICACES ....................................................................................... iii
REMERCIEMENTS............................................................................... iv
LISTE DES ABRÉVIATIONS ..................................................................v
0. INTRODUCTION ............................................................................. 1
01. CONSTAT DE FAIT ....................................................................... 1
02. PROBLÉMATIQUE ......................................................................... 2
03. HYPOTHÈSES ............................................................................... 3
0.4. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET ..................................................... 4
0.4.1. Choix du sujet ....................................................................... 4
0.4.2. Intérêt du sujet...................................................................... 4
0.5. Méthodes et techniques utilisées .................................................. 5
0.5.1. Méthodes .............................................................................. 5
0.5.2. Technique ............................................................................. 7
0.6. DÉLIMITATION DU SUJET............................................................ 8
0.6.1. Délimitation spatiale ............................................................... 8
0.6.2. Délimitation temporelle .......................................................... 8
0.7. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES ....................................................... 8
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL ....................................................... 8
CHAPITRE PREMIER : ÉLUCIDATION CONCEPTUELLE .......................... 9
Section I : GÉNÉRALITÉS SUR LES CONCEPTS DE BASE ....................... 9
1.1. Fonctions de la famille ................................................................ 10
1.2. Les fonctions personnelles .......................................................... 10
1.3. Changements actuels.................................................................. 11
1.3.1. Constats généraux ................................................................ 11
1.3.2. Constats spécifiques .............................................................. 11
Section 2 : DÉFINITION DES CONCEPTS ............................................ 12
2.1. Prise en charge .......................................................................... 12
2.2. Enfant ....................................................................................... 13
2.3. Orphelinat .................................................................................. 14
2.4. Enfant orphelin........................................................................... 14
2.4.1. Types d’enfants admissibles................................................... 14
2.4.2. Types d’orphelinats ............................................................... 15
2.4.3. Mission de l’orphelinat ........................................................... 15
2.4.4. Activités de l’orphelinat ......................................................... 15
2.5. Assistance sociale ....................................................................... 16
2.6. Organisation non gouvernementale ............................................. 16
2.6.1. Notions de l’ONG .................................................................. 16
2.7. Les associations sans but lucratif (1878 – 1960) ........................... 17
[63]

2.8. Les organisations volontaires de développement (OVD) ................ 19


Section 3 : CONSTRUCTION DU MODÈLE D’ANALYSE .......................... 20
3.1. Modèle théorique explicatif ......................................................... 20
3.2. Cadre juridique........................................................................... 22
3.3. Variables et indicateurs opératoires ............................................. 22
CHAPITRE DEUXIÈME : PRÉSENTATION DU CHAMP EMPIRIQUE ......... 24
Section 1 : PRÉSENTATION DE L’ENTITÉ ............................................ 24
1.1. Aperçu historique ...................................................................... 24
1.2. Situation juridique ..................................................................... 25
1.3. Siège des institutions .................................................................. 26
1.4. Situation géographique .............................................................. 26
1.5. Hydrographie ............................................................................ 26
1.6. Les limites géographiques .......................................................... 26
1.7. Population................................................................................. 26
1.8. Organisation administrative ......................................................... 27
a. Le Bourgmestre......................................................................... 27
b. Le Bourgmestre adjoint ............................................................. 28
c. Chef de bureau ......................................................................... 28
d. Le Secrétaire administratif ......................................................... 28
e. Le service du ministère de l’intérieur........................................... 28
1. Service contentieux.................................................................29
2. Service du personnel............................................................... 29
3. Service de l’Etat civil ............................................................... 29
4. Service de la population .......................................................... 29
5. Service des quartiers............................................................... 29
6. Service technique ...................................................................29
7. Les services spécialisés ........................................................... 30
Organigramme de la commune ..................................................... 31
1.9. Présentation de l’orphelinat « le cri de l’orphelin du Congo
« C.OC » ........................................................................................ 32
1.9.1. Historique ......................................................................... 32
1.9.2. Localisation ........................................................................ 33
1.9.3. Cadre juridique .................................................................. 33
1.9.4. Structure et fonctionnement ............................................... 35
Section 2 : ANALYSE SWOT ET PRESENTATION DES DONNEES ........... 38
2.1. ANALYSE SWOT ......................................................................... 38
2.2. Le rapport statistique ..................................................................38
2.3. Objectifs et mission de l’orphelinat cri de l’Orphelin du Congo ....... 42
2.4. Réalisations................................................................................ 43
2.5. Perspectives d’avenir .................................................................. 43
2.6. Partenariat ................................................................................. 43
[64]

2.7. Source de financement ............................................................... 44


2.8. Difficultés rencontrées ................................................................ 45
2.81. Difficultés propres de l’orphelinat ............................................ 45
a. Sur le secteur partenarial ........................................................ 45
b. Sur le plan financier ................................................................ 45
c. Sur le secteur matériel et alimentaire ....................................... 45
d. Sur le secteur scolaire ............................................................. 45
e. Sur le secteur social ................................................................ 45
f. Sur le secteur alimentaire ........................................................ 46
2.8.2. Les difficultés sur la vulnérabilité des orphelins ...................... 46
a. Sur le secteur éducationnel ..................................................... 46
b. Sur le secteur hygiénique ........................................................ 46
c. Sur le secteur d’adaptation ...................................................... 46
CHAPITRE TROISIÈME : CAS PRATIQUE ............................................. 48
Section 1 : PRÉSENTATION DES RÉSULTATS ...................................... 48
1.1. Population d’étude ...................................................................... 48
1.2. Échantillon de recherche ............................................................. 48
1.3. Techniques de collecte des données ............................................ 49
1.3.1. Entretien .............................................................................. 49
1.3.2. Questionnaire ....................................................................... 49
1.3.3. Répartition des enquêtés ....................................................... 50
1. Répartition des enquêtés selon le sexe ...................................... 50
2. Répartition des enquêtés selon le niveau d’étude ...................... 50
3. Répartition des enquêtés selon les confessions religieuses ........ 50
4. Dépouillement ........................................................................ 51
5. Traitement des données.......................................................... 51
6. Analyse des données .............................................................. 53
1.4. Déroulement de l’enquête et difficultés rencontrées..................... 56
Section 2 : DISCUSSION DES RÉSULTATS .......................................... 57
2.1. Analyse critique des résultats ..................................................... 57
2.2. Proposition des solutions au problème analysé ............................ 57
CONCLUSION.................................................................................... 59
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................ 61

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