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Devoir commun

Spécialité
Physique-Chimie

Première

06 mars 2023
Durée : 2 h

Le sujet comporte 3 exercices indépendants sur 5 pages.

Calculatrice autorisée.

Soigner la rédaction.

Justifier vos réponses.

Respecter le nombre de chiffres significatifs.


Exercice n°1 : Un modèle pour la balle de tennis pendant le service ( 12 points )

L’objet de l’exercice est de proposer un modèle pour l’étude du mouvement d’une balle de tennis.

Données :
 Intensité de la pesanteur : g = 9,81 N.kg-1 = 9,81 m.s -2 ;
 Masse volumique de l’air à 20 °C : ρ = 1,3 kg.m-3 ;
 Le diamètre des balles de tennis est en moyenne de 6,5 cm ;
4
 Volume d’une sphère de rayon R : x π x R3 .
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1. Modélisation de la chute verticale de la balle :

Une balle, de masse m = 55 g, est lâchée sans vitesse initiale. On filme ce mouvement de chute
verticale et, à l'aide d'un logiciel adapté, on relève les positions successives de la balle. Un
programme informatique permet de calculer les énergies cinétique, potentielle de pesanteur et
mécanique de la balle à partir des relevés.
L’origine du repère est prise au sol, et l’axe des altitudes est dirigé vers le haut. On note A la
position initiale de la balle lorsqu’elle quitte la main de l’opérateur, et B son point d’impact, sur le
sol.

Figure 1. Capture d’écran de la vidéo de la chute de la balle étudiée, et son repère de position.

1.1. On identifie trois forces qui peuvent s’exercer sur la balle lors de son mouvement :
 le poids ⃗ P de la balle ;
 la force de frottement ⃗f exercée par l’air sur la balle et qui dépend de la vitesse de la balle ;
 la poussée d’Archimède ⃗ FA , indépendante de la vitesse de la balle, qui est exercée par l’air
sur la balle, dirigée vers le haut et de valeur F A = ρ⋅g ⋅V , avec V le volume de la balle et ρ
la masse volumique de l’air.
Représenter sur votre copie un schéma de la balle modélisée par un point en M, à un instant
quelconque de son mouvement ainsi que les forces s’exerçant sur elle, sans souci d’échelle.

1.2. Déterminer la valeur de la poussée d’Archimède, la comparer au poids et en déduire qu’elle est
négligeable devant celui-ci.

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1.3. Parmi les trois séries de points reproduites sur la figure ci-après, identifier en justifiant la
réponse :
 la série de points qui correspond à l’évolution de l’énergie cinétique ;
 la série de points qui correspond à l’évolution de l’énergie potentielle de pesanteur ;
 la série de points qui correspond à l’évolution de l’énergie mécanique.

Figure 2. Évolution au cours du temps des énergies cinétique, potentielle de pesanteur et mécanique de la balle

1.4. À l’aide de ces courbes, justifier que l’on peut, dans cette étude, faire le choix de négliger
les forces de frottement.

1.5. À quelle force est due la variation d’énergie cinétique observée ?


Donner la valeur de cette variation d’énergie cinétique sur le trajet AB.

1.6. En déduire l’altitude du point A en utilisant la conservation de l’énergie mécanique.

2. Modélisation du service au tennis :


L'objectif de cette seconde partie est de vérifier si le modèle proposé dans la première partie
convient aussi pour le mouvement de la balle lors du service, c’est-à-dire une fois qu’elle a quitté la
raquette, venant d’être frappée par le joueur qui engage. Pour la suite de l’exercice, toutes les forces
sont négligées, sauf le poids.

Figure 3. Joueuse de tennis au service, avant de frapper la balle (d’après https://pixabay.com).


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La position initiale de la balle est notée C, lieu où le contact est rompu avec la raquette.
La vitesse de la balle en C, supposée horizontale, est notée ⃗ v C. Son altitude est notée zC.
Le schéma de la situation est représenté ci-dessous sans souci d’échelle.
La balle atteint le sol au point D, à la vitesse de norme vD et à la même altitude que l’origine
du repère choisi.

z
C

filet
sol D
O

Figure 4. Schéma de la situation sans souci d’échelle

2.1. Reproduire la figure 4 et le compléter en représentant l'allure de la trajectoire de la balle


lors du service.

2.2. Montrer à l’aide d’un théorème énergétique que, dans les conditions du modèle proposé
dans la première partie, la vitesse au point d'impact s'écrit : v D = √ v2C +2⋅g ⋅z C

2.3. Déterminer la valeur de vD pour zC = 2,20 m et vC = 200 km.h-1 pour ce modèle.

2.4. Avec les valeurs initiales précédentes, la valeur de la vitesse vDexp effectivement mesurée au
point D est de l’ordre de 100 km.h-1. Proposer une hypothèse qui pourrait expliquer l’écart
entre les valeurs de la vitesse mesurée et de celle déterminée avec le modèle précédent.

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Exercice n°2 : Décollage du ballon-sonde ( 8 points )

Le 17 mars 1898, le premier ballon-sonde météorologique


français était lancé depuis l'observatoire de Trappes, en
région parisienne. Il emportait, dans un panier d'osier, un
« météorographe », destiné à enregistrer la pression et la
température en altitude. Aujourd'hui, les ballons-sondes
sont toujours utilisés (figure 1). Ces radiosondages
fournissent des informations sur l'état des premières
couches de l'atmosphère (troposphère et stratosphère).
D’après : meteofrance.com 16/03/2018

Dans le cadre d’un atelier scientifique, des Figure 1 : lâcher de ballon


lycéens ont conçu un ballon-sonde constitué : automatique
 d’une enveloppe fermée remplie d’hélium ;
 d’une nacelle contenant des appareils de mesure et un parachute.

Lors du lâcher, le ballon-sonde communique avec une station au sol.


Des mesures de pression, température, position sont récoltées au cours de l’ascension.

Données :
- Masse(enveloppe) = 3,0 x 10 2 g ;
- Masse(nacelle) = 3,6 kg ;
- Intensité du champ de pesanteur : g = 9,81 N.kg -1 = 9,81 m.s -2 ;
- Masse volumique de l’air à 20 °C : ρ air = 1,3 kg.m -3 ;
- Masse volumique de l’hélium à 20°C : ρ He = 0,18 kg.m -3 ;
- Volume du ballon : V ballon = 3,9 m 3 .

On considère le ballon juste après le décollage, étudié dans le référentiel terrestre


supposé galiléen. On néglige les frottements exercés par l’air.

Le système {ballon + nacelle + hélium} est soumis à deux forces :


 son poids, noté ⃗ P;
 la poussée d’Archimède, notée ⃗ F , verticale, dirigée vers le haut et de norme F.

1. Montrer que la masse d’hélium dans le ballon est inférieure à 1 kg .


2. Calculer la valeur de la masse m totale du système {enveloppe+nacelle+hélium}.
3. Calculer la valeur du poids du système {enveloppe+nacelle+hélium}.
4. Montrer que la norme F de la poussée d’Archimède est telle que : F = 50 N.
Pour la définition de la poussée d’Archimède se reporter à la question 1.1 de l’exercice 1.
5. Représenter les forces exercées sur le système {enveloppe +nacelle+hélium} modélisé
par un point matériel noté S (échelle : 10 N ↔ 1 cm).
6. En déduire le vecteur représentant la somme des forces appliquées sur le système
et donner les caractéristiques de ce vecteur (direction, sens, norme).

Le ballon possède une trajectoire verticale ascendante. Les lycéens ont calculé la vitesse
du ballon-sonde à partir des mesures de positions. La vitesse est V 1 = 1,1 m.s -1 à t 1 = 1,0 s
et V 3 = 3,2 m.s -1 à t 3 = 3,0 s.
7. Calculer la variation de la valeur de la vitesse du ballon-sonde entre les instants t 1 et t 3 .
8. Montrer que cette variation est cohérente avec les caractéristiques de la somme
des forces appliquées sur le système.
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Exercice n°3 : Titrage d’une eau oxygénée ( 10 points )

On souhaite déterminer la concentration C0 en quantité de matière de peroxyde


d'hydrogène dans une solution commerciale S0 d'eau oxygénée à « 10 volumes »
incolore.
La réaction support du titrage est la réaction entre les ions permanganate MnO4-(aq)
et le peroxyde d'hydrogène H2O2 (aq).
On dilue 10 fois la solution S0, on obtient une solution S1.
On dose un volume V 1 = 10,0 ± 0,02 mL de la solution S1 par une solution S2 de
permanganate de potassium de concentration C2 = 0,0200 ± 0,0005 mol.L-1 en ions
permanganate.
Le volume versé à l'équivalence est V E = 17,6 ± 0,1 mL.

Données : Couples redox : MnO4-(aq) / Mn2+(aq) et O2(g) / H2O2(aq)


L’ion permanganate est la seule espèce colorée ( violette ).

1. Écrire les demi-équations des couples d’oxydoréduction en jeu et montrer que l’équation
de la réaction support du titrage est :
2 MnO4-(aq) + 5 H2O2 (aq) + 6 H+(aq) → 2 Mn2+(aq) + 5 O2(g) + 8 H2O(l)

2. Schématiser et légender le dispositif du titrage.

3. Définir l’équivalence.

4. Préciser comment sera repérée l’équivalence dans ce titrage.

5. Écrire la relation à l'équivalence du titrage et en déduire l'expression de la concentration C 1


en peroxyde d'hydrogène de la solution S1.

6. Calculer les valeurs des concentrations C1 puis C0.

7. En utilisant la formule donnée ci-dessous, déterminer l’incertitude-type u(C1) puis écrire


la concentration en quantité de matière en eau oxygénée (C1) associée à son incertitude-
type u(C1):

u(C 1 )
C1
=
√ (
u (C 2) 2 u( V 1) 2 u(V e ) 2
C2
) +(
V1
) +(
Ve
)

L'eau oxygénée étudiée est dite à « 10 volumes ». Cela signifie qu'un litre de cette solution peut
libérer 10 L de dioxygène selon la réaction d'équation : 2 H202(aq) → 2 H2O(l) + O2(g)
Dans les conditions de l'expérience, le volume molaire vaut Vm = 24,0 L.mol-1.

8. Calculer le volume maximal de dioxygène Vmax(O2) libéré par un litre de solution S0.

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