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LIENS
UNIVERSITE DE N{ETZ
UFR SciencesFondamentaleset Appliquées
Laboratoirede Thermodynamiqueet d'AnalyseChimiqu
THESB de Doctorat
Présentée
à I'universitéde Metz
Ecole doctoraleSESAMES
par
Sujetde la thèse:
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UNIVERSITE DE METZ
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UFR SciencesFondamentales et Appliquées
Laboratoire de Thermodynamiqueet d'AnalyseChimique
THESE deDoctorat
Présentée
à I'université de Metz
Ecole doctoraleSESAMES
par
Sujet de la thèse:
le 04 Mars2005devantla commission
Soutenue d'examen:
Qu'il veuille trouver ici I'expressionde ma profonde gratitude pour m'avoir accueilli
dans son équipe de recherche et pour son soutien et encouragementstout au long de ces
annéesde thèse.
Que Monsieur E. Béhar Docteur à I'Institut Français de Pétrole puisse trouver ici
pour sa présencedansle jury.
I'expressionde ma profondereconnaissance
Je ne pourrais oublier de remercier mon oncle J. Kilumbu pour les conseils de parent
qu'il n'a jamais cessésde me prodiguer lesquelssont considéréscomme I'une de sourcesde
mes motivationsdansla vie
Enfin, je voudrais remercier tous les amis qui ont contribué de loin ou de près à
de ce travail.
I'aboutissement
SOMMAIRE
6
Introductiongénérale
ChapitreI : Partiebibliographique I
I.1 lntroduction I
I.2 Généralités I
1.2.1Lagenèsedu pétrole[5] 8
I.2.2 Structuredes asphaltènes I
L2.2.1Définition I
I.2.2.2.Compositionchimique 12
I.2.2.2.1Analyse élémentaire 12
I.2.2.2.2Caractérisationdeshétéroatomes
et desmétaux 12
I.2.3 Modèlesmoléculairesproposéspour les asphaltènes 13
L2.3.I ModèlePfeiffer 14
1.2.3.2Modèle de Yen 14
L2.3.2.1La microstructure(0.5Â) 14
Ir2.3.2.2La macrostructure(40 - 2 000Â) 16
I.3 Les bruts asphalténiques 18
I.3.1 Déterminationdu seuil de floculation d'un brut asphalténique 19
L3.2 Conditionsopératoires[34,35] 20
L3.3 Propriétéscolloïdalesdes asphaltènes 24
I.3.3.1 Les propriétésacido-basiques 24
1.3.3.2 Les propriétésélectrocinétiques 25
I.3.3.3 Les propriétésde surface 26
I.4 Synthèsedes principaux modèles de floculation 26
I.5 Analysethermodynamiquede la floculation 27
I.5.1 Paramètrede solubilité de Hildebrand 27
I.5.2 Modèle de Flory-Hugginsappliquéaux asphaltènes
[73] 28
Chapitre II : Détectiondu seuil de floculation
II.1 Introduction 32
II.2 Densimétrie 32
IL2.1Définitionde la densité 32
II.2.2 Composition
desfluides 33
II.2.3Techniqueexpérimentale 34
II.2.3.1Appareillage 34
II.3.2.2Principedemesure 35
du seuil de
II.2.4 Applicationdesmesuresde la densitéà la détermination 36
floculationdesasphaltènes
II.2.4.1Principedemesures 36
II.2.4.2Préparation et lesmesures
d'échantillons 36
II.2.5Résultats
et discussion 37
IL2.5.1Massevolumiquedu mélange(dm) 37
Massevolumiqueréduite(dr)
11.2.5.2 40
du point de changement
IL2.5.3Identification depenteavecle seuilde 48
fl oculationd'asphaltènes
IL2.5.4Détermination
du seuilde floculationà I'aidedela méthode 50
densimétrique
II.2.5.5Floculationd'asphaltènes
contenus
dansun fluide 54
II.2.6Massesvolumiqueset le mécanisme
d'agrégation
d'asphaltènes 55
desfluidespétroliersdansle toluène
II.2.6.1Volumesapparents 55
IL2.6.2Volumeapparentde n-heptanedanslesfluidespétroliers 57
Massesvolumiquesdesfluidespétrolierschauffées
11.2.6.3 à destempératures 59
entre30 et 60oC
II.3 Méthodeoptique 61
II.3.1 Absorption de la lumière 61
II.3.2 Appareillage 62
II.3.3 Préparationdes échantillonset mesures 64
II.4 Conclusion 68
de bruts pétrolierspar chromatographie
ChapitreIII : Caractérisation
inverseen phasegazeuse
III.l lntroduction 69
III.2 Instrumentset matérielsutilisés 71
III.3 Modèle LSER 71
III.3. 1 Basesthéoriques 71
IIL3.2 Paramètrescaractéristiquesdes solutésinjectés et de la phase stationnaire 73
III.3.3 Caractérisationdes fluides 75
III.4 Paramètresde solubilité 77
IIL4.1 Introduction 77
IIL4.2 Détermination de paramètresde solubilité de Hildebrand en utilisant les 78
donnéesdu seuil de floculation
III.4.3 Déterminationdesparamètresde solubilitéde Hildebranden utilisant les 79
donnéeschromatographiques
III.4.4 Le paramètrede solubilité des asphaltènesobtenusavecdifférentes 81
quantitésde n-heptane
IIL4.5 Utilisation des résultatsde la chromatographieinversepour caractériserla 83
floculation des asphaltènes
IIL4.5.1 Prédictiondu seuil de floculationdesbrutspétroliersutilisant les 83
paramètresde solubilité de Hildebrand
III.2.5.2 Relation entre le paramèhede solubilité de Hildebrand et la 86
description
LSER
III.5 Discussion 86
ChapitreIV : L'étudedespropriétéscolloidales
et la cinétiqued'agrégation
de bruts pétrolierspar la méthodede diffusion dynamique
desasphaltènes
de la lumière
lV. I lntroduction 88
IV. 2 Appareillage et principe 88
4
N.2.1Appareillage 88
IY.2.2 Les sousensembledu sranulomètre 89
IV.3 Principe 91
IV.4 Matérielset expériences 91
IV.5 Résultatset discussion 91
IV.5.1 Etude des tailles d'agrégatsrestanten solutionaprèsla floculation 92
IV.5.2 Etude de la cinétiquede la formationdesagrégats 92
IV.5.3 Etude de la cinétiqueen fonctionde la température 94
IV.6 Conclusion 95
V.1 Introduction 97
V.2 Descriptionde I'appareillage 97
V.3 Mesures 99
de la penteet décalage
V.4 Etalonnage dela lignedebase 99
V.5 Exploitationd'unecourbeDSCdansle casdela fusiondel'échantillon 100
V.6 Résultats
et discussion 110
V.7 Conclusion 116
Conclusiongénérale 117
Références
bibliographiques 120
Introduction générale
Le pétrole brut est un mélangecomplexedes composésorganiquesregroupésprincipalement
en quatre familles chimiques : les hydrocarburessaturés et aromatiques, les résines et les
asphaltènes.Les asphaltènessont défrnis comme l'ensemble de constituantsinsolublesdansle
n-heptaneet solubles dans le benzène.Cependant,les hydrocarbureschlorés, la pyridine et le
que les aromatiques[1].
sulfurede carbonesontde bien meilleurs solvantsdesasphaltènes
Constitués majoritairement de carbone et d'hydrogène,ils contiennent de I'oxygène, du
soufre et de l'azote ainsi que destracesdes métaux,principalementdu nickel et du vanadium.
L'industrie pétrolière est confrontéeà des problèmesdus à la présencedes asphaltènes
dans
les bruts de pétrole. Leur propension à floculer, s'adsorberà des surfaces et à former les
dépôts solides est à I'origine des nombreux problèmestechniques.En effet, la floculation
d'asphaltènespeut se traduire par un encrassementdes installationsqui est dommageablepour
leur fonctionnement. En particulier, la floculation des asphaltènesconduit au colmatage
progressifdes puits et des installationsde production.Les dépôtsd'asphaltènessont la cause
de pertes de charge qui diminuent les débits et engendrentdes dépensessupplémentaires
d'entretien. Dans la roche de réservoir le colmatagecausé par les dépôts d'asphaltènes,
aboutit à une réduction de la perméabilité du milieu poreux. Cette situation conduit à une
baissede productivité du gisementet, dansles casles plus graves,elle peut êtrela causede la
fermeturede puits.
Généralement,la floculation est due :
- à la modification de la pression,de la températureou de la composition du brut
pétrole;
En effet, I'injection de gaz dansun gisement(COz12,31,éthaneov gaz naturel) utilisée afin de
réduire la viscosité du brut et de faciliter sa circulation, entraîne une modification de sa
composition et augmente le risque de floculation. Ce risque croit avec la quantité de gaz
dissous dans le brut et avec le rapport hydrogèneicarbone de la solution (gu
hydrocarboné+ brut).
La diminution de la pression favorise la floculation jusqu'à la pression de bulle. La
décroissancede la pression en dessous du point de bulle diminue le risque de la
floculation [4].
6
L'eau et les acides peuvent égalementcontribuer à la précipitation des asphaltènesqui
forment à l'interface eaulhuile des films rigides.
Un effort considérablemené depuis des annéespour maîtriser le processusde floculation n'a
à toutesles questionsposéespar ce problème.
toujours pas donné des réponsessatisfaisantes
En effet, le caractèrecomplexe de la fraction asphalténiqueet la complexité des interactions
d'asphaltènesavec d'autres composésde pétrole indiquent qu'il n'existe aucune solution
simple à ce problème.
La compréhensiondes phénomènesqui sont à I'origine de ces dépôts d'asphaltènesaux
abords des puits de production, dans les tuyaux et dans les installations de surface,pourrait
aboutir à la conception de mesures curatives, ou de prévention, et contribuer ainsi à
l'amélioration de la productivitédes gisementstouchéspar ce phénomène.
Le but de cette thèse est de contribuer à l'éclaircissementdes mécanismesd'agrégations
moléculairesse produisant dans le pétrole brut. En effet, une bonne connaissancede ces
mécanismesest nécessairepour améliorer les méthodespermettantde prévoir la floculation
des asphaltènesavant qu'elle se manifeste.La questionest de savoir sous quellesconditions
les asphaltènesprécipitent et quelle est la quantité précipitée dans un processus opératoire
donné.
Ce travail est subdiviséen deux parties:
- la première est consacréeau développementd'une nouvelle méthode pour la
Les résultatsexpérimentauxportant sur les conditions de floculation ont été obtenusavec les
échantillons des sept pétrolesbruts de différentes origines.Une confrontation de ces résultats
avec les propriétésphysico-chimiquesdes brut étudiésa permis une discussionapprofondie
des facteursprovoquantla floculation.
Chapitre I : Partie bibliographique
I.1 Introduction
Les asphaltènes,constituent la fraction la plus lourde du pétrole. Les résines sont définies
coïïrme la fraction du pétrole brut qui est insoluble dans le propane mais soluble dans le
n-heptane.
A l'état naturel, les asphaltènesexistent dans le pétrole sous forme d'agrégatsqui peuvent
contenir égalementde I'eau, de la silice, de I'argile ou des ions de métaux. Ces agrégats
d'asphaltènessont présents sous forme d'une dispersion colloïdale. La stabilité de cette
dispersionest augmentéepar la présencedansle pétroledesrésines,une famille descomposés
de pétrole dont la polarité et la massemoléculaire sont élevées.On attribue aux résines la
faculté de s'adsorber à la surface d'agrégats d'asphaltènes agissant ainsi comme agent
peptisant.
I.2 Généralités
On suppose que la formation du pétrole est liée aux dépôts organiques contenus dans les
roches sédimentaires.Le kérogèneest défini comme étant la matière organique qui se trouve
dans les sédiments et qui reste insoluble dans les solvants organiques usuels. On peut
considérerle kérogènecofirmeun ensemblede macromoléculesorganiquescomplexesqui se
sont formées à partir de restesd'organismesayant échappésau cycle biologique de carbone.
Ce kérogène évolue ensuite au cours du temps, sous I'influence de la température et de la
pressionqui accompagnentI'enfouissement
des sédiments.
Cette évolution produit des molécules plus légères qui formeront éventuellement des
gisements d'huile et de gaz, pendant que la structure chimique du kérogène se modifie. La
composition du kérogènedépend donc de son degré d'évolution et de son origine. Pendantla
transformation naturelle du kérogène, les asphaltènessont supposésêtre une étape dans la
conversionde la matièreorganiquefossileen pétrole.
I.2.2 Structure desasphaltènes
I.2.2.1Définition
Asphaltènes).
Distillation atmosphériq Gaz
T< 380'CP:l bar Essence
Naphta
Pétrole
Gazole
Distillationsousvide
T< 500'CP:0.1bar
Résidusousvide
Extractionaun-C5
insoluble
soluble
Extractionaun-C7
soluble
insoluble
traction au n-C3
soluble
insoluble insoluble soluble
d'un pétrolebrut
Figure I.1 Schémade désasphaltage
10
En outre, aussibien la nature des asphaltènesque leur proportion dans le brut (de 0.1 à 20%
pour les bruts lourds) diffèrent d'un gisementà I'autre.
La masse moléculaire des asphaltènesmonomériques(non-agrégés)se situe entre 600 à
déterminéeà I'aidede
300 000g/mole [12]. Cependant,la massemoléculairedes asphaltènes
différentes techniquesvarie beaucoup (Tableau I.1). Cela est du surtout à une forte tendance
des asphaltènesà former des agrégats. En effet, une grande dispersion des résultats est
caractéristiquedes particules agrégéesc'est-à-direforméespar I'associationde plus petites
tendentà s'associermêmeen solutiontrès diluée [12].
particules.On sait que les asphaltènes
analytiques
Méthodes (g/mole)
Massemolairemoyenne
Cryoscopie 600à 6 000
Viscosimétrie 700à 4 000
Tonométrie 1000à8000
Ebulliométrie 2500à4000
de la lumière
Diffusion 1000à4000
Pression
osmotique 80 000
Diffusiondes neutronsaux petitsangles 50 000à 70 000
Diffusiondes rayonsX aux petitsangles 6 000à 10 000
Ultrafiltration 80 000à 140000
Ultracentrifugation 300000
11
1.2.2.2Compositionchimique
1.2.2.2.1Analyse élémentaire
(% massique)Rapportsatomiques
élémentaire
Origine Composition
c H N o S Hic N/C o/c s/c
Canada 78.4 7.6 1.4 4.6 8 1 . 1 6 0 . 0 1 5 0.044 0.038
lran 84.2 7 1.6 1.4 5.8 1 0 . 0 1 6 0.012 0.026
lraq 80.7 7.1 0.9 1.5 9.8 1.06 0.01 0.014 0.016
Koweit 82 7.3 1.16 1.9 7.8 1 . 0 7 0 . 0 1 0.017 0.036
L'essentiel des métaux contenusdans le brut se retrouve dans les asphaltènes(80%). Il s'agit
principalement du nickel et du vanadium.
La teneur en soufre des bruts varie de moins de 0.3 à 10.3%.Le soufre est l'élémentle plus
abondantaprès le carbone et I'hydrogène(TableauL2)etjoue un rôle important sur la densité
du fluide. Il se présente sous forme élémentaire S, d'hydrogène sulfuré H2S, ou sous une
forme de thiol ou de mercaptans.
La teneur en azote est généralementde 0.5 à 3.5%. On retrouve l'azote principalement dans
les résidusde distillation sous la forme de composésbasiques(pyridine, quinoléines)et non
basiques(carbazole,dérivésde pyrole ou de I'indole).
L'oxygène se trouve essentiellementdans les bruts immafures.La teneur en oxygène qui varie
de 0.3 à 49% est plus difficile à déterminer.La difficulté de la mesurerésidedansle fait que
I'oxygène atmosphériquecontamine rapidement le brut examiné. La présenced'oxygène est
décelablepar I'existenced'acidesorganiques(acidesgras,acidesnaphténiques).
Le nickel et le vanadium sont présents principalement sous forme des composés
porphyriniques. Les structures porphyriniques sont majoritairement associéesaux résines.
Certains auteurs signalent I'insertion possible de ces structures entre deux feuillets
t2
asphalténiques[14]. Notons que des composésmétalliquesnon porfiriniques sont également
présentsdansle pétrole.
I Partiecentrale- asphaltènes
Gl Résines
E Aromatique
O Napténo-aromatiques
'r-- Naphténes-
- Aliphatiques
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13
1.2.3.2Modèle de Yen
En 1967, Yen [16] a proposé un modèle de micro et macro-structuresau sein d'un brut
asphalténique.Ce modèle permet de tenir compte de la capacitéd'asphaltènesà former des
agrégats.
I4
a) Feuillet aromatique
CHE
I
CHZ ÊHS
ctB
cl{B
I
g
+
b) Particules
=LarrrËrrE
/
t.6-ilÀ(câ
r0 - ffi l(l4l
C.1EÀ
ll-l-Icllrl.d
Leontaritis, tout en restant dans I'esprit du modèle de Yen, justifiait la stabilité des agrégats
asphalténiquesen solution à I'aide des arguments empruntés de la théorie de stabilité de
solutionscolloïdales.
par un équilibre
Ainsi, il expliquait la formation d'un continuum asphaltènes-résines-huiles,
entre les forces attractives et répulsives dues aux effets stériques et aux chargesélectriques.
Dans ce modèle un rôle prépondérantdans la stabilisationdes asphaltènesen solution est
attribuéaux résinesU9,20,2I,221.8n effet, l'évolution de la structureasphalténique[15,23]
et desrésines.Si la proportion desrésinesest
dépendraitdu rapport de quantitésd'asphaltènes
suffisamment importante pour entourer toutes les particules d'asphaltènes,ces demières sont
stabilisées.L'associationentre asphaltèneset résines est due à la formation des liaisons
l5
hydrogène[24]. Si cette proportion de résinesest trop faible, le systèmeest instableet les
micelles s'associent
pour former de gros agrégats.
La tendancedesrésinesà s'associeravecles asphaltènes
peut être expliquéepar le fait queles
asphaltènessont les espècesles plus polaires du brut qui présententles valeurs d'énergiede
surface les plus élevées et qui contiennent des groupes donneurs d'électrons capablesde
former une liaisonhydrogène124,25,261.Malheureusement,
ce modèle ne peut pas expliquer
toute la complexitédu processusde floculationd'asphaltènes.
>2 nm FËtrlGulf
?,5.5nm micrllÊ
tEtËgat
10-20nn ÉHmerm[n
10G1ffi0 nm FO8
flgÉgat
FigureI.4 Macrostructure
desasphaltènes
[27]
I6
La descriptionde I'agrégationdes asphaltènes
à partir de I'associationdes feuillets en particule
et de particulesen micellesproposéespar Yen est acceptéemajoritairement.
Des travaux plus récents ont apporté certains raffinements de ce modèle sans pour autant le
changer de façon significative. Il faut égalementnoter que la structure du feuillet diffère en
fonction de I'origine des asphaltènes(Figure L5). La structure moléculaire moyenne des
asphaltènes
est donnéesur la figure I.6.
a) AsphaltènesIraquiens b) Asphaltènesvénézuéliens
cHlcllzGl
cHlÊtrzcl{z
2ff3
crb EHZGH2CHt
:!{!ct{rcHEcHZcHS
cHr cHlEIt2tHZCfi3
1?
G*rr
clEErïr{
ct{3cHlct{2
'cHrgi{zEïrl
cH3EH.Cfl1
crl
FigureI.6 Structuremoléculairemoyennedesasphaltènes
[23]
t7
Figure I.7 Squelettehydrocarbonéde brut Maya et Istmo [28]
Ignasiak [28] expliquait I'agrégation des asphaltènes par formation des structures
polymériquesassociéespar des ponts de soufre(Figure I.7). Cettereprésentationne convient
évidemmentplus lorsque la proportion de soufre dans la molécule devient négligeable.De
plus, elle est contradictoire avec le fait que le soufre est présent dans le pétrole
majoritairement sous forme thiophénique.
t8
Les raffineurs pétroliers proposent de classer les bruts en fonction de la proportion des
différentes familles : n-iso-alcaneset aromatiques+ résines * asphaltènesainsi que de leur
teneur en soufre.
Les bruts asphalténiquessont des bruts lourds, visqueux qui sont constitués de plus de 50%
massiquesd'aromatiques,de résines et d'asphaltènes.Ils contiennent moins de l0% de
paraffines et moins de 20% de naphtèneset se distinguentpar une teneur en soufreplus élevée
de I'ordre de lo et qui peut atteindre90Âdans certainsbruts. Ce sont généralementdes bruts
qui ont perdu tous leurs composés légers par alt&ation postérieure à leur accumulation
(lessivageetlou biodégradation) due à une remontéedes sédimentsqui les contenaient,et par
suite à une infiltration d'eaux météoriquesplus ou moins chargéesen oxygène et bactéries
(Athabasca,orénoque).
19
l'échantillondéposésur le papier filtre (test de tâche) l32l.Le test de tâcheest basésur le fait
que les plus gros agrégats d'asphaltènesmigrent moins vites que le liquide environnant
lorsque le mélange est placé sur rxr papier filtre. Une tâche uniforme indiquera I'absencede
floculation alors qu'une zone noire au milieu de cette même tâche signalerala présence
floculés.Plus récemment,certainestechniquesont été développéesqui relient le
d'asphaltènes
seuil de floculation à des changementsde la viscosité[33], de la conductivitéélectrique[34]
et de conductivitéthermique[35].
Cependant,il n'existe aucune certitude que les résultats obtenus par toutes ces méthodes
correspondentà la même étapedu processusde floculation.Cetteconstatationnous a poussés
à étudierle seuil de floculation par changements
de la massevolumiquedu fluide. En effet, la
masse volumique est un paramètre sensible aux changements de la structure et de
I'organisationd'une solution.
I.3.2 Conditionsopératoires[36,37]
fr
l,
oFmcftylFrnfrtar
I
ga ï nfarslltnes
g
E
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a ffit{nr*tcnnitCrt
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E r0 Ëfl o crydoprffinee
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ID
l5mlru dbom|t {r alton du rCurr*
Bien que déterminéle plus souventà I'aidede n-heptane,le seuil de floculation varie avec la
nature de I'agentfloculant. Dans la série d'alcaneil augmentedu propaneà I'heptane,puis
diminue jusqu'au n-Cro (Figure I.9). Dans la même série, la quantité d'asphaltènes
floculés
20
diminue régulièrement lorsque le nombre d'atomesde carboneaugmente.Cependant,lorsque
le nombre d'atomes de carbone est supérieur à 7, cette quantité n'évolue pratiquement plus
(Figure I.10). On observe que le précipité est beaucoupplus dur et présenteun aspect
cristallin quandle nombre d'atomesde carbonede n-alcaneaugmente[6].
Généralement, la quantité d'asphaltènesfloculés augmente avec la quantité de floculant
ajouté. Speight[11] conclut à la nécessitéd'utiliser plus de 20ml de floculant par grammede
brut traité pour précipiter tous les asphaltènes.En plus, la cinétique de floculation est lente et
il faut un temps d'extraction suffisamment long pour séparer la totalité d'asphaltènes
précipités.
Il n'existe aucune relation simple entre le seuil de floculation du brut et sa teneur en
(Figure I. 11).
asphaltènes
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E 1,5
-É
=
I
I,O
+
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II
v) o,5
o,o
trmrpemhation (% rrtseiqucs)
22
Les rapportsatomiquesH/C, OlC, et S/C déterminéspar analyseélémentaire,évoluentavecla
quantité d'asphaltènesfloculés. Cela veut dire que les agrégatsqui floculent progressivement
ont des structureschimiques différentes. Un rapport atomique H/C faible est caractéristique
d'une structure chimique plus aromatique,<<condensée>. Un rapport atomique O/C, S/C ou
N/C élevé est caractéristiqued'une structureplus riche en hétéroatomes.Ainsi, les premiers
agrégatsqui floculent sont les plus condenséset les plus riches en hétéroatomes.Afin
d'identifier les motifs élémentairesd'asphaltènes,Béhar et Vandenbroucke[39] ont utilisé la
pyrolyse en milieu ouvert à 600"C. Les premiers agrégats qui floculent possèdentune
structure polycondensée étendue (H/C faible), privée d'une partie importante des motifs
aliphatiques.Ces agrégatspossèdentune quantité plus importante d'atomes d'oxygène sur
leur périphérieque les agrégatsde la fraction soluble[40].
Le rapport FVC donne des indications sur le degré d'aromaticité des asphaltènesprécipités. Sa
valeur proche de 1 dans le cas d'asphaltènesindique que ces derniers ont un caractère
fortement aromatique. Ce qui les rend plus résistantsà la décomposition thermique comme
illustré par le tableauI.3.
('C) Analyseélémentaire
%
Origine Tpyrolyse
H/C o/c s/c c o S
Weyburn 416 1 0.025 0.07 83.8 2.8 4.5
Lagrave 416 1 0.01 0.009 79 9.1
H.Messaoud 420 0.88 0.034 0.003 88.2 4 0.8
Vic Bihl 410 1.03 0.0166 0.135 77.6 1.8 8.8
Boscan 406 1.14 0.039 0.0031 8 8 . 1 4.2 6.7
Nous avons déjà évoqué le rôle attribué aux résinesdans la stabilisationdes asphaltènesen
solution. Les expériencesmenéespar Hotier [29] puis Caldas [38] ont permis de constater
que:
- I'additionde 1cm3de résinesa le même effet solubilisantsur le brut oue 110cm3de
benzène;
- I'additiond'une faible quantitéde résines,1% massiqueà une solution d'asphaltènes
23
dans le brut ne suffit pas pour expliquer la tendance
Cependant,le rapport résines/asphaltènes
d'un brut de péhole à floculer (Figure L12).
2 ,5
2 ,O
\àEl
-g
E 1,5
tl
g
E! IrO
€
=
dÈ o,5
o,o
R-É+iacs / .A.sF,h^sfûëocs
24
- la fraction acide formée par les fonctions carboxyliques et phénoliques qui
L'acidité de pétrole est due à la présencedes acides faibles tels que phénols,carbazoles,
indoles, l49l et changesuivant I'origine des asphaltènes.
La basicitéest due principalementà
la présencedes groupementsamides [50]. Des espècesioniques complexesainsi que des
groupements fonctionnels instables tels que la pyrimidine et les éthers sont également
observées.
La présencede ces diversesfonctionspolaireset réactivesexpliquela tendanceà I'association
par liaison hydrogènedes résiduslourdsdu pétrole.
Speight [51] a montré que les fractionsbasiquescomportent2 à 6 noyaux aromatiques,alors
que les fractions acides et neutresn'en contiennentpas plus de 3. Ainsi, la solubilisation
d'asphaltènesdépend de nombre de sites donneurs et accepteurs d'électrons qu'ils
contiennent[52].
La molécule ayant beaucoup de groupes hydroxyles se comporte généralement comme
donneursd'électronset interagit facilement par liaisons hydrogèneavec la molécule de résine.
En effet, les résinescontiennent beaucoupde groupescarbonyle et se comporte ainsi comme
dessitesaccepteursd'électrons[53].
Les atomes de soufre et d'oxygène ont tendanceà former des ponts avec les atomes de
carbonepar échanged'électronsassurantainsiune cohésionde la structure[54].
Les particulesd'asphaltènes
en solutionplacéesdansun champ électriquesont mobiles.Elles
sont donc chargées.Bien que cettechargesoit assezfaible [55], elle peut modifier le seuil de
floculation. Plus sa valeur est grande,plus la suspensionest stable [56]. La conductivitédes
asphaltènescroît avec la concentrationet la constantediélectriquedu solvant [30]. Elle croît
fortement avec la fréquence 1571,ce qui signifie que le transfert de charge contribue à la
formation des agrégats.La constantediélectrique des asphaltènesest comprise entre 5 et 7
25
I.3.3.3Les propriétés de surface
26
La précipitationd'asphaltènescorrespondraità I'agrégationet à la précipitationde vésicules.
Aussi longtempsque la qualité de solvant est assezbonne, les vésiculesrestentdisperséesà
l'équilibre. L'addition des composésaliphatiqueslégers diminue la constantediélectriqueet
donc le paramètrede solubilité de solvant [65], sur ce, les vésiculess'attirententreelles et la
précipitation se produit. En effet, les précipités d'asphaltènesont une structuremulticouches
formée à partir des feuillets 2D. Ainsi les sitesspécifiquesà la périphériedesmoléculessont
dans le même étatde liaison dans le précipité que dans les vésiculesdisperséesinitialement.
Cependant,bien que fournissant la force nécessairepour l'agrégation, les sites spécifiques
dans ce cas ne jouent aucun rôle dans la précipitation.
La majorité de ces modèles n'ont pas pu expliciter I'effet de la densitéde I'huile et de sa
compositionsur le phénomènede précipitation.
MI_RT
c=- (r.1)
v
'tf,
27
(Mt - RT)'''
oc =\cr- (r.2)
v7'-
La densitéde l'énergiede cohésiondes composésaromatiquesest plus grandeque la densité
de l'énergie de cohésion de paraffines. Ainsi, les solutés solubilisés par des solvants
aromatiquesont l'énergie de cohésion similaire à celle de solvants.Ainsi, le paramètrede
solubilité du soluté est une mesurede l'énergiede dissolution,laquelledoit être comparéeà
celle du solvant.
Pour un mélange,le paramètrede solubilités'exprimepar la relation suivante:
Hansen a montré que son modèle peut être appliqué aux macromoléculeset aux molécules
polaires.
28
) + n*ûo# rU" - 6,,)' f
= RTln,ln(û,)+ no ln(Q
LG,n* (r.8)
n nombre de moles
0 fraction volumique
v volume molaire
6 paramètrede solubilité
LH
H^ = F, (111)
Fo
LH
=Fo (r.12)
Il est à noter que les grandeurs y,n et â, sont fonctions des quantités de précipitant et de
solvantajoutéesselonles relationssuivantes:
Q,+Q, (r.1
3)
Vm = -
Qr,Q,
vo vs
- ûo6o+4,6, (r.14)
o^=-f
Qp+p,
29
avec
û,,=ôo+6, (r.1
s)
Q,+ô"=r (r.r6)
Les indices 'p' et 's' représententrespectivementle précipitant et le solvant (tous les
composantsnon-asphalténiquesdu brut ainsi que le solvant ajouté tel que le toluène). A partir
des équationsprécédentes,
on obtient les égalitéssuivantes:
t n ( û " '+) ( 1 -û " ' ) ( t - ' " ) + ( 1 - A " ' ) '2 ( 6 o" - 6 , ) ' -
vn RT'
(L18)
+0- û,')(t- ?)+ (1- ô,')'
rn(ô"') - 6,)'
vn #ru,
On symboliseradans la suite des équationsle paramètred'interactionde Flory-Huggins,
noté7:
v_ .^ ^ .,
l=î!T\ô"-ô,)' (r.1e)
Le systèmeobtenuprécédemmentdevient :
l n ( l - ô ' " ) * û " ' ( I - b - 1 + ( ô " ' ) ' I = 1 n ( 1ô- ' " ) + û "- ' ( l - ! r 1 + ( ô " ' ) ' I (r.20)
va va
+ 1t-Q,L1çt-") + (l- û. Lf L- x =
rn(Q"')
vm"v,
(r.2r)
) +(r- d"'ru-Ll
ln(û,o +Q- û^' )' b r
vn"v,
a) Phasedes asphaltènespurs
Pour simplifier le problème, I'on considèreque la phaselourde H est constituéeuruquement
Ceci revient à écrire '.LtrtoH:O.L'équationl2l devientalors :
desasphaltènes.
+ (t - O"'lO-Ll
tn(Q"') + (l - ûo')" n I = 0 (r.22)
v m
vn
30
L'équationI.22 estsimplifiée en supposantqueQn'<<|
,VV o+ o
ln(ûi)+l- l=0 (r.23)
v' mv m
-Lù (LZ4)
û'o=exp(-l +vo
v mvm
L'équation L24 serautilisée pour calculer la solubilité des asphaltènesdans le solvant pour
n'importequelle composition.
b) Phasede solvantpur
purs, cela se traduit
Considéronsune phasede solvantpur à la placed'unephased'asphaltènes
parA/h,,I:0
On obtient ainsi :
Supposerune phase de solvant pur reviendrait à dire que tous les asphaltènesfloculent au
seuilde floculation.
La fraction volumique des asphaltènesdans la phase H est considéréecomme un paramètre
ajustable;sa valeur est prochede 0.8.
L'équation L25 ne peut être utilisée pour calculer la quantité d'asphaltènesfloculés. Par
contre, elle pourrait être utilisée pour calculer la quantité de précipitant nécessairepour
atteindrele seuil de floculation.
31
Chapitre II : Détectiondu seuilde floculation
II.1 Introduction
Dans le pétrole brut les asphaltènesforment des clusters stablesqui peuvent être suspendus
dans le pétrole brut sansprécipiter. Par contre, lorsqu' un n-alcane est ajouté au pétrole brut
ces clusters formés floculent. L'une des propriétésmacroscopiquesde pétrole telle que la
densité, n'est pas très sensible aux phénomènesd'agrégation d'asphaltènesprécédantla
floculation à cause de leur faible concentrationdans le brut. Cependant,l'existence des
appareilscommerciaux permettant la déterminationde la densité du liquide avec la précision
de 0.01% rend possible l'observation des phénomènesaccompagnéspar de très faibles
changementsde la massevolumique. Dans ce travail nous montreronsque cetteprécision sera
nécessairepour observerl'évolution d'agrégationd'asphaltènesau sein du brut. En effet, les
causé
mesuresde densitéétaientutiliséespour étudierle seuil de floculation des asphaltènes
par le n-heptane.
II.2 Densimétrie
D=+=+mLt
(r.1)
Pour les solides et liquides, les corps de référence(B) est I'eau à 3.98oC,températureà
laquellela massevolumique est maximale,et dont la valeur est égaleà tglcm3 [68].
Dans cesconditions,la densitérelative est égaleau nombrequi mesurela massevolumique.
La massevolumique de pétrole brut est un paramètrefacilement accessibleet est largement
utilisée pour la caractérisationdes différents produitspétroliers.
En effet, la masse volumique de fractions lourdes, nous apporte une information sur la
composition du fluide. Dans ce travail nous souhaitons exploiter le paramètre masse
volumique pour étudier I'organisationmoléculaired'un fluide pétrolier. Malgré le fait évident
32
que la massevolumique ne peut pas tout expliquer sur la structure complexe d'un fluide, nous
pouvons raisonnablement espérer que ses variations apportent une information sur le
changementde la structure du fluide. Par exemple, la concentration micellaire critique d'un
surfactantpeut être déterminéeà partir des changementsde massesvolumiques de solution en
fonction de la concentrationde surfactant.
Par ailleurs, la formation de micelles (agrégationdu surfactant)dont la densité est différente
de celle de la solution se traduit par apparition d'une discontinuité sur la courbe de masses
volumiques.De même, les variationsde la massevolumique d'un brut de pétrole en fonction
de la concentration de solvant ou en fonction de la températurepeuvent nous indiquer les
concentrations "critiques" correspondantà la formation d'agrégats au sein du brut ou à la
floculation desasphaltènes.
Le seuil de floculation n'étant pas une transition de phasede premier degré, par conséquentil
n'estpas accompagnédes effetsthermiquesbien identifiables.En plus, les asphaltènes
dissous
dans un fluide pétrolier peuvent rester longtemps en suspensionquand la concentrationdu
floculant dépassele seuil de floculation.
Les bruts pétroliers utilisés dans le cadre de ce travail ont été foumis par Total-Fina-Elf.
aa
JJ
II.2.3 Technique expérimentale
II.2.3.1 Appareillage
Dans notre travail nous avons utilisé un densimètreconçu et fabriqué par Anton pAAR. Ce
densimètreDMA 60, couplé avec une cellule DMA 602, permet d'effectuerles mesuresde
densitédes liquidesde hauteprécision(Figure II.1).
La cellule DMA 602 est thermostatéeà I'aided'un cryothermostatcapabled'assurerla stabilité
de la températurede I'oscillateurde I'ordre de 0.01K. En effet, I'incertitudede la température
de cet ordre correspond pour les liquides organiquesà I'incertitude sur la densité de
i.l0-se/cm3.
''
*s{n sl
34
11.2.3.2Principe de mesure
Le principe de mesure du densimètre que nous avons utilisé est basé sur le changementde
fréquencenaturelle de I'oscillateur creux quand il est rempli de fluides.
Un changementde la densité du liquide dans I'oscillateur changesa masse et par conséquent
la fréquencede ses vibrations.Les échantillonsdoivent être très homogènesparce que toute
inhomogénéitéconduirait à une non-reproductibilité des résultats.L'oscillateur est un tube en
verre qui peut être excité d'une manière harmoniquepar un systèmeélectronique.La direction
de I'oscillation est perpendiculaireau plan du tube en forme de U qui contient l'échantillon.
La fréquenced'oscillation est influencéepar la massede I'oscillateurdonc par la densitédu
liquide. Bien entendu, pour obtenir les résultats corrects, on doit s'assurerque I'oscillateur
(tube contenantl'échantillon) est complètementrempli.
par un corpscreux de masse
Pour calculerla densitéon peut considérerun systèmereprésenté
M suspenduà un élastiquede constanted'élasticitéC, son volume V et un échantillonde
densitép.
La fréquence naturelle de ce systèmesera:
A = 4 n 2 vl C (II.4)
B=4rczMlC (r.s)
On obtient :
T2=Ap+B (tr.6)
-
Pt P, = Ql A)x17,2
-Tr') (rr.7)
35
11.2.4Apptication des mesuresde la densité à la détermination du seuil de floculation
d'asphaltènes
11,2.4.1Principe de mesures
Pour chaque fluide, une série de solutions brut-toluène (ou cyclohexane) correspondantaux
différents rapports massiques de deux composés a êté prépaÉe à partir d'une solution
concentrée(solution mère) contenant50g massedu brut et 1509 de toluène, dans le cas de
fluides visqueux. Les échantillons utilisés dans les mesuresdensimétriquesont été obtenusen
ajoutantà chacunede ces solutionsde quantitésprogressivesde n-heptaneallant de 0 à 20g.
Les massescorrespondantont été peséesà I'aided'unebalanceanalytiquede précision0.lmg.
Après le dégazage,les échantillons ont été agitésdurant 48 heuresà la températureambianteà
I'aide d'un agitateurVARI MAG, Electronicrûhrer.La densitédes échantillons équilibrés a été
déterminéeà la température298.15Kaprèsune filtration préalablesur un filtre de diamètrede
pores0.45pm, afin d'éliminer les agrégatset les plus grossesparticulesnon dissous.
Après chaquemesureI'oscillateur a étênettoyé avecun solvant volatil (THF, toluène) et séché
dansun flux d'air. Ensuitela périodedu composéde référence(toluène)a été vérifiée.
La valeur de la constanted'instrumentA à 298.15Kdansl'équation
d. -d"
A --L-!_ (rr.8)
Tr'-Tr'
36
où Tx : la périodedu mélangelue
Les valeurs des masses volumiques des composés de référence ont été prises dans la
littérature[68].
11.2.5Résultatset discussion
1
0,9 o o o a a a
0,8 o
0,7
0.6
E- o,s
0,4
0,3
0,2
0,1
0
15 20 25 30 35
c7lF3
0,86
0,84
0,82
0,8
E
E
o,7B
0,76
ooooaaaaoo
0,74
0,72
10
c7lF2
a-
JI
I
I
0,9
0,8
0,7
E 0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
1
0,9
0,8
0,7 a
0,6
E 0,5
It
0,4
0,3
0,2
0,1
0
38
0,9
0,88
0,86
0,84
€ o,Bz
0,8
0,78
0,76
0,74
o
cTlFs
0,9 '
0,8 o o a a
o a o a a aa a o a o o
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
10
c7lF6
de la
Les résultatsprésentésdans les différentesfigures ci-dessusmontrentune décroissance
massevolumiquedu mélangeavec I'augmentationde n-heptane.Les alluresde ces courbesne
permettentpas de bien identifier le seuil de floculation, il s'avéraitainsi indispensablede
définir une nouvelle variable que nous appelée la masse volumique réduite (dJ.
39
II.2.5.2 Masse Volumique réduite (dr)
La masse volumique réduite est définie comme la différence entre la masse volumique du
mélange{pétrolebrut + toluène+ n-heptane}etla massevolumiqued'un systèmede réference
40
0,04
0,02
0
-0,o2
.. -0,04
o -0,06
-0,08
-0,1
-0,12
-0,14
0
-0,o2
-0,04
-0,06
-0,08
-0,1
-0,12
-0,14
4l
0,04
o,o2
0
-0,02
-0,04
-0,06
-0,08
-0,1
-0,12
0,02
0
-0,02
-0,04
Ë -0,06
-0,08
-0,1
-0,12
-0,14
42
0
-0,02
-0,04
-0,06
-0,08
-0,1
-0,12
-0,14
c7lFz
Cependant,le désasphaltagede brut de pétrole est une manipulation longue qui n'est pas sans
risques d'altérer la composition du brut. Pour ces raisons nous avons redéfini la masse
volumique réduite en utilisant un état de référencebasé sur la massevolumique du mélange
43
0 , 1I
0,16
0,14
o 0,12
,o
o 0,1
x
o 0,08
0 , 06
0,04
0,02
0
0,8
XtoI
De la même façon, nous avons établi une relation pour le systèmede référence
{cyclohexane+ n-heptane}:
0,16
0,14
0,12
0,1
o
tQ)
(J 0,08
x
c, 0 , 0 6
0,04
0,02
0
- 0 ,0 2
Xcycl
A partir de ces mesuresnous avons établi une relation qui permet de calculer les masses
volumiquesde systèmesde référencedansle casde { toluèneou cyclohexane+ heptane}.
d = 0.8669xr,+0.6837
xh"p,+ xo"r,)l
+0.6022(xrcr-
x,o[n"r,l-0.6o14 (Il10)
44
Ainsi les masses volumiques réduites calculées avec comme système de référence
0,12
y=-0,0185x+0,0966
0,1
0,08
0,06
0,04
0,02
0
c7tF3
0,1
y=-0,0206x+0,0875
0,09
0,08
0 , 07
0 , 06
0,05
0,04 y=-0,0038x+0,0459
0,03
0,02
0,01
n
c7lF4
45
0,1
y=-0,0195x+0,08&1
0,08
0,06
tt 0,M +0,0/,24
y=-0,0028x
0,02
0
-0,02
c7lF1
0,1
-0,0122x+ 0 , 0 8 5 3
o,od
0,06
tt
0,04 y=-0,0024x+0,0467
0,02
0
c 7t F 7
46
0
- 0,035810
y = -0,012bx
-0,05
E
-0,1
y=-0,0036x-0,0749
-0,15
c7lF2
Les résultats présentéssur les figures II.15-II.19 on été obtenus avec des échantillons
contenant1.5g de solvantpar 1g du pétrolebrut.
La courbe de la massevolumique réduite en fonction de rapport de n-heptane/brutpeut être
remplacéepar deux segmentsde droites. Ce phénomèneest encore plus net avec la masse
volumique réduite utilisant comme système de réference {toluène + n-heptane}. Nous
montreronsque le point d'intersection de ces deux lignes droites correspondau seuil de
floculation.
La comparaisondes résultatsobtenusavec ces deux étatsde référencesmontre que la masse
volumique réduite établie avec comme référencele brut désasphaltédécroît plus vite que pour
le système{toluène+ heptane}.
Cela signifie que la présence de n-heptane influence non seulement la masse volumique
d'asphaltènes
mais aussid' autrescomposésdu brut.
Dans le cas des fluides F5 et F6 le changementde pente n'était pas suffisamment net pour
localiser le seuil de floculation. Pour ces fluides nous avons suivi l'évolution de la dérivée
premièrede la massevolumiquepar rapport à la quantitéde n-heptane.
47
0
-0,01
o -0,02 y=0,0007x-0,0166
E
È\
ït -0,03
E
-0,04
y=0,0096x-0,0408
-0,05
c7lFs
0
-0,002
1 E - 0 5 x- 0 . 0 0 2
- 0 , 00 4
(J
!,
È -0,006
E'
E -0,008
y = 0 , 0 0 0 6 x- 0 , 0 10 1
- 0 , 01
-0,012
c7lF6
Les résultatsmontrés sur les figures II.20 et II.21 permettentde constaterun net changement
de pentede la dérivée.
Les résultats sensiblement identiques obtenus avec ces deux états de référencesnous ont
conduits à utiliser dans notre travail comme référencele mélange {n-heptane+ toluène}. Les
densitésréduites obtenuesavec cette référencesont faciles à établir et permettentune bonne
déterminationdu point caractéristiquecorrespondantau seuil de floculation.
48
tâche et la méthodeoptique.Une descriptiondétailléede la méthodeoptique est donnéedans
le paragraphe II.3. Le test de tâche était effectué en utilisant le protocole décrit dans la
littérature [29]. Les résultats obtenus par la méthode optique, le test de tâche ainsi que les
concentrationscorrespondantau changementde pente de la massevolumique sont regroupés
dans la figure II.22. Sur I'ordonnéede cette figure est portée la massedu floculant (n-heptane)
par gramme de pétrole brut et sur I'abscissela masse du solvant (toluène) par gramme de
pétrole brut. Ce choix de coordoruréesconduit à une présentationlisible des résultatsde seuil
de floculation.
12
10
il8 ODensimétrie
y=0,3547x+3,5753 I optique
ù6
4 R2= 0,997
test de tâche
2
0
49
OMD: Fl
R 2= 0 , 9 9 9 3 TT: F1
AMD:F2
X TT:F2
R 2= 0 , 9 XMD:F5
.TT: F5
*MD:F6
R2=0,9906 l'TT:F0
= 0,9921
Pour tous les fluides étudiés nous observonsun bon accord entre les résultats obtenuspil ces
deux méthodes.Nous considérons que ces résultatsconfirment I'hypothèse selon laquelle le
changementde pente de la massevolumique du pétrole brut dilué au n-heptanecorespond au
seuil de floculation.
25
2 = 0,9926
20
15 R 2= 0 , 9 9 6 7
lr
(J
10
50
10
I
8
7
6
lJ-
È5
()
4
3
2
1
0
Tol/F
La figure IL24 prêsenteles résultatsobtenusavec les fluides visqueux pour des solutions
fortementdiluéesde pétrolebrut.
Les résultatsprésentéssur les figures 11.24et II.25 confirmentla thèseselon laquelleles
donnéesde seuilde floculationobtenuesdansun systèmeternaire{pétrolebrut + toluène* n-
choisipour oesfigures.
heptane) sontlinéairesdansle systèmede coordonnées
51
TableauII.2 Lesseuilsde floculationde différentspétrolesbrutspar densimétrie.
BrutF1 BrutF2 BrutF3 BrutF4 BrutF7 BrutF5 BrutF6
Tol/F c7lF1 c7lFz c7 tF3 c7tF4 c7tF7 c7tFs c7 tF6
0.1426 1.5962
0.299 1 . 7 6 1 4
0.8967 2.0909
1 . 3 4 5 2.7545
3.5868 4.472
3.4845 6.2724
4.9792 8.3073
6.178 9 .3 7 8 6
7.9708 11.5797
16.7245 21.5623
0 0.9114
0.2357 1.154
0.4714 1.4165
0.5892 1.6689
1.4142 2.8478
3.7711 10.9375
0.2986 1.9458
0.7963 2.4761
1.1944 2.9085
1.7916 3.3731
0.2957 1. 8 1 3 5
0.7884 2.3957
1.1826 2.8904
1.7739 3.93877
4.7305 8.5792
0 0.06782
0.25 0.4268
0.67 0.6879
0.99 0.8642
1.49 1.2547
3.9 2.7191
0 3.443
3.49 5.2136
4.99 6.4772
6.15 7.4369
7.96 8.1
16.89 13.7288
52
Tableau.Il.3 Paramètresdes droites CTlF = b + a T/F représentantle seuil de floculation des
bruts de pétroleétudiés.
a b
F1 0.6063 0.5576
F2 1.1895 1.8718
F3 1.397 0.8424
F4 0.9612 1.6952
F5 0.6546 0.207
F6 0.6135 3.3633
F7 1. 5 5 1 6 1.2016
25
a Toluène
20 T Cyclohexane
A Toluène
c T t F1 5 X Cyclohexane
10
= 0,999999
5
T(cyc)/F
53
SolvantÆ: massede toluène ou de cyclohexanepar gamme de fluide, CT|F : massede n-
heptaneà la floculation par grammede fluide.
Ces résultats suggèrentque le seuil de floculation d'un fluide pétrolier est observéau même
rapport de masses de solvant et d'antisolvant. Cela signifie que la floculation d'un fluide
pétrolier est observée quand le paramètre de solubilité de la solution atteint une valeur
caractéristique pour ce fluide. Par conséquent la floculation d'asphaltènes dépend
essentiellementdes forces de dispersion.En effet, le paramètrede solubilité de cyclohexane
estplus faible que celui de toluèneô: 18.2(J.cm-3;1/2
ô: 16.8 iJ.cm-3)r/2 et il faut moins de
54
0,3 0
0,25 o at}
<D
0,20
Ar
0,15
0,10 Ê
^a
A
0,0 5
L
.ta*x
ir x
0,0 0
Nous avons démontré que les variations de la masse volumique d'un fluide pétrolier
permettent de localiser le seuil de floculation. Elles reflètent les changementsstructurauxdu
fluide dosé à n-heptane.Dans ce chapitre nous proposeronsune interprétation des variations
de massesvolumiquesen termesdespropriétésstructuralesdes fluidespétroliers.
ll a été montré que la masse volumique réduite fournit une bonne information sur le
mécanisme d'agrégationdes asphaltèneset de seuil de floculation. Cependantla masse
volumique réduite est calculée en utilisant un état de référence arbitraire et sa signification
physique n'est pas clairement établie. Nous supposonsque le volume apparentpourrait
permettre de mieux comprendrele mécanismed'agrégationse produisantdans le pétrole brut.
Nous avons calculé les volumes apparentsde cinq bruts de pétrole dans le toluène. Ces
volumes apparents sont présentéssur les figures II.28 et II.29. Les fluides F2, F7 et F6
présententun changementde pente observéaux alentoursde 8 - 10g de toluène par gramme
de fluide. Les volumes apparentssont constantsà partir de ces valeurs. Les courbessimilaires
ont été présentéesdans la littérature avec d'autres propriétés physico-chimiques de fluides
pétroliers,telles que, la tensionsuperficielle,enthalpiesde dilutions [69]. En considérantque
les asphaltènesfortement dilués dans le toluène sont monomériques,les auteurs[70,71] ont
suggéréqu'en augmentantla concentrationdes asphaltèneson induit leur agrégationsuivie par
la formation d'agrégatsde taille constante"micelles". Le changementde pente correspondrait
55
à la concentrationmicellaire critique (CMC). En effet pour les fluides F2, F7 et F6 les
volumes apparentsdeviennent constantsà partir d'une concentrationde fluide d'environ
8g/1 0009 de toluène. Ce cas pouvant être identifié à la concentrationmicellaire critique
(CMC) rapportée dans la littérature et qui a été observée pour la concentration de 3.5g
par 1 0009 de toluène.
d'asphaltènes
Nous restonsréservéspar rapport à cette interprétation.Premièrement,les asphaltènesdansle
pétrole sont déjà agrégés.Deuxièmement,il serait difficile d'expliquerpourquoi le toluène
favorise I'agrégation d'asphaltènestout en restant leur bon solvant. Nous suggérons la
formation d'agrégats mixtes formés par les asphaltènes et le toluène. A partir d'une
concentrationde toluène caractéristiquepour un fluide donné,les agrégatsasphalténiquessont
saturésen toluène et le volume apparentdu pétrole brut reste stable.
1,15
1,1
1,05
cL1
CL
S o,es
0,9
0,85
0,8
FigureII.28 Volumesapparents
despéholesbrutsF2, F7,F6 dansle toluène
1,m
1,U
1,Q
cL1
CL
Sqs
qs
qe4
0,æ
Figurell.29Volumesapparents
despétrolesbrutsFl, F5 dansle toluène
56
asphalténiquesde ce fluide à absorberles molécules de toluène est faible. Au contraire, le
fluide Fl, très épais et fortement aromatiquediminue son volume apparentde façon monotone
sans atteindre sa stabilisation dans le domaine de concentration de n-heptane couvert par
I'expérience.
Par conséquent,nous pensonsque les asphaltènesdansun solvant aromatiqueforment un
micellaireet une solution dont la concentrationest
systèmediphasique: une pseudophase
constante.
1 , 5I
n .:trlllrlr(}o
1,45
O
1,4 I a
.:' ot'
CL
CL
1,35 al
G .l
1,3 ll
1,25
1,2
1,15
CL
1,3
CL
o 1,25
1,2
1,15
1,1
1,05
1
0,2
CTIF
57
1,6
1,4
1,2
I
CL
o,e
tÊ o,o
0,4
0,2
0
58
II.2.6.3 Masses volumiques de fluides pétroliers chauffés à des températures entre
30 et 60"C
Nous avons étudié I'influence de la températuresur la massevolumique des fluides pétroliers
ou des mélanges {fluide pétrolier + toluène} dans le cas de fluides visqueux. Les échantillons
de fluides ont été chauffés pendantune heure à destempératuresentre
30 et 60 oC. Les massesvolumiquesont étémesuréesà la températurede 20oC.
0 , 90 5
0,9045
0 , 90 4
0,9035
0 , 90 3
0,9025
Figure II.33 La massevolumique (d), des échantillonsde mélange {pétrole brut F2 + toluène
* n-heptane)dans des conditionsde floculationà T:25oC
59
0,891
0,8805
0,88
0,8795
0,979
40
t('c)
Figure 11.34La massevolumique(d), deséchantillonsdemélange{pétrolebrut F5 * toluène
* n-heptane)dansdes conditions
de floculation
à T = 25oC.Les'échantillons
étaient
thermostatéspendantuneheureà destempératures entre30 et 60oC
0,9006
0,9004
0,9002
0.9
tt
o,gggg
0,g996
0,ggg4
0,8992
60
0,91
0,905
0,9
0,895
0,89
O,BB5
0,88
0,875
t('c)
Danstouslescasnousavonsobservéuneaugmentation
dela massevolumique.Nous
pensonsquelesphénomènes
cinétiquessontà I'originede ceffevariation.L'augmentation
de
la température
permetde franchirla barrièreénergétique
permettantla formationd'un
plus compactdesmoléculesd'asphaltènes
arrangement danslesagrégats.
II.3 Méthodeoptique
Lorsqu'unelumièremonochromatique
d'intensité1otraverseun milieu homogène,I'intensité
de la lumièretransmisedécroîtexponentiellement
lorsquel'épaisseur
I du milieu absorbant
augmentece qui exprimela loi deBouguer-Lambert
:
I = r oe-ol (rr.13)
6l
c est une constante appelée coefficient d'absorption, caractéristique du milieu et de la
longueur d'ondeconsidérée.
De I'autre coté, la loi de Beer tient compte de I'influence de concentrationssur I'absorptionet
s'exprime sousune forme tout à fait semblableà la précédente,
I = IoI}-d" (II.14)
f
los.,^2
-'" = ecl (II.15)
I
11.3.2Appareillage
62
utilisédansla méthodeoptique
FigureII.36 Appareillage
(1) systèmeoptique
(2) chambrenoire
(3) Cellule
(4) lumièrelaser
(5) photodiode
(6) support
(7) pompeperistaltique
(8) Multimètre
(9) Solution
(10)tubesen élastomère
r
Log,o =LKnCnQ- ù + IC tT + K rCrlVo
l(Vo+Vr) (rr.16)
]
où
Is : Intensité transmisepar la solution initiale (solvantrasphaltènes)
1: brtensitétransmisemesuréeaprèsI'additionde floculant
Ct: Concentrationinitiale en asphaltènes
dissous
G: Concentrationinitiale en solvant
dissous(rv0.075)
K, : Coefficientd'extinctiondesasphaltènes
Ks : Coefficientd'extinctiondesproduitsnon précipitables(^:0.0375)
X: Coefficientd'extinctiondesasphaltènes
floculés
cetterelationn'estexactequedansle casdeprécipitationd'asphaltènes.
Cependant, En réalité,
unepetitepartied'asphaltènes
seulement de propriétésoptiquesde
flocule.Les changements
la solution sont principalementdus aux phénomènes
d'agrégationet à la diffusion de la
lumière.
64
0,3525
0 ,3 5 2
E
.o 0,3515
Ë
o
c 0 ,3 5 1
o
s 0,3505
0,3 5
0,871
0,8705
Ê
.o
0,97
0,8695
o
o
0,869
0,8685 aaaooa oooaooo
0,868
10
t ( min)
65
0,94
0,93
E 0,92
\o
Ë
o
0,91
E
o 0,9
tr
0,89
0,88
10
t ( mi n )
4,92
E 0,9
.o
Ë 0,88
o
c 0,86
o
tr
0,94
0,82
0,8
66
L'intensité diminue beaucoupplus vite avec le temps et n'est pas stabiliséeau bout de 15
minutes.
De ce qui précède,il s'ensuit qu'avant la floculation le solvant ainsi que le floculant induisent
une agrégation d'asphaltènesprésents dans le fluide. Cette agrégation s'arrête au bout d'un
temps relativement court et les agrégatsrestent solubilisésen solution. Lorsque la quantité de
floculant correspond au seuil de floculation, le mécanismed'agrégationsemble être différent
que dans le cas précédent. On observe une rapide agrégationdes espècesasphalténiques.La
figure II.40 montre que I'augmentation de la quantité de n-heptane induit une décroissance
plus rapide de I'intensité, donc une accélérationde I'agrégation.
1,4
}{
1,2 3{X
tr tT.tt x){
Ë o,e ao oolË
-o
'Ë 0,6
g
E 0,4
0,2
0
67
10
I
8
7
N6 y=0,3053x+3,7786
|I
R2= 0,9967
o4
2
1
0
La figure II.42 montre la relation entre C7E et (CyclF) obtenuepour le fluide F2 à I'aide de la
méthodeoptique. Nous avons montré dans le paragrapheIL2.5.3, figure II.22 que les résultats
obtenus par la méthode optique concordent bien avec celles obtenus par la méthode
densimétrique.
II.4 Conclusion
68
de bruts pétrolierspar
ChapitreIII : Caractérisation
chromatographieinverseen phasegazeuse
III.l Introduction
lx!-
k': (rrr.2)
nn
On obtient le coefficient de partageen divisantle nombrede mole par les volumesde la phase
stationnaireZs et de la phasemobile Vy, respectivement.
69
applications de la chromatographieà la déterminationdes propriétésthermodynamiquesaussi
bien du soluté que de la phase stationnaire(chromatographieinverse)'
Dans la pratique les fonctions thermodynamiquesde dissolution sont obtenuesà partir d'une
grandeur de rétention normalisée et indépendante des conditions de I'expérience
Il s'agit de volume spécifiquede rétentiondéfini par :
chromatographique.
g _ t [ r 2 2 3 . 1 53.
,'s-
wQ-"7
.m
;t4"1 (rrr.4)
Comme il a été indiqué ci-dessus,le temps de rétention réduit t'p est calculé comme la
différence entre les temps de rétention du soluté retenu et non retenu.
.F est le débit de gaz vecteur mesuré à la températurede la salle, 7^ ; tandis que P; et P6 sont
respectivementles pressionsd'entréeet de sortieet w est la massede la phasestationnaire.
partielle, AG,' et l'enthalpie molaire partielle, LHi à dilution infinie dans la phase
î=ffi"'*o (m.s)
ôln(oi) (rrr.7)
' =^
LHï
atlr)
où ,Brr est le secondcoefficient de viriel, P10est la pressionde vapeur à la températureT(K)
et Mt est la massemoléculaire du soluté. À est la constantede gaz et Vr est le volume
spécifiquedu solutédansla phasegazeuse.
Si la thermodynamique de dissolution dans la phase stationnairepeut être décrite par la
70
(Brr-vr)
273.1sRv21-o.
,D=*[ ^'---ut- (rrr.8)
TgFFrJ
où v2 est le volume spécifique de la phasestationnaire.
Les relations données ci-dessus on été utilisées dans notre étude pour caractériserles
propriétésthermodynamiquesdes fluidespétroliers.
Un GC8 de Shimadzu à injecteurs verticaux équipé d'un catharomètreest utilisé pour les
mesuresen isotherme.
Le gazvecteur utilisé est de I'hélium de pureté alphagaz I. Les températuresde I'injecteur et
du détecteursont de I'ordre de 250'C. La températuredu four réglée selon l'étude a êté
mesuréeà I'aide d'une sondede platine Pt100 avecune précisionde *0,1oC. Le débit de gaz
vecteur est mesuré à I'aide d'un débitmètreà bulle de savon et fixé à 20 mUmin par régulateur
de débit massique.Les tempsde rétentionsont collectésà I'aidedu logiciel Borwin 2.1.
Les phasesstationnairesfaites de colonnes remplies étaient préparéesen trempant l0% de
fluide pétrolier dans une solution de cyclohexane.Après évaporation du cyclohexane sous
vide, le support était équilibré à 50'C durant 6 heures.
Ce protocolede préparationde colonnespeut êtreutilisé uniquementpour déposerles huiles
lourdes qui ne contiennent pas de fractions plus volatiles que Cs. La masse du matériel
déposéeet déterminéeà partir de la différencedesmassesdes colonnesremplie et vide, était
vérifiée durantI'expérience.Le volume du soluté injectésur la colonneétait de 0,1pI.
pour pouvoir
Le modèle LSER peut être utilisé en chromatographieinverse en phase gzLzeuse
caractériserla phase stationnaire
III.3.1 Basesthéoriques
7l
coffespond à la formation d'une cavité dans le solvant de volume égaleà celui de la molécule
du soluté et donnant lieu à un changement de l'énergie libre (AG'olu)r"uqui peut être
par I'expressionsuivante:
représentée
(AGtolu;."u:46t
tY"
-L
(trr.e)
T00
où Vz est le volume molaire du soluté,ôr est le paramètrede solubilité d'Hildebrand et A est
une constante.
Ensuite, une réorganisation des molécules du solvant autour de la cavité et celle de la
conformation du soluté à l'intérieur de la cavité correspondentà une contribution (AG'olu),eo,g
qui est faible dansla majorité de cas et peut êtrenégligée.
La mise en jeu des interactionsde Keesom et Debye entre la molécule de soluté et les
molécules voisines de solvant donne lieu à la contribution :
(ac'olu;r":Co1 B2+Da2B
1 (n.11)
(aG'olu)tot"r=(aG'olu)ruu+(aG'ol)rrorg.*(aG'oln)Dp+(acsolu)HB (rrr.12)
D'un point de vue thermodynamique,l'étude de la solvatationpour un couple soluté-solvant
implique la décomposition de l'énergie libre totale mise en jeu 176,77] en termes des
contributions correspondantaux interactionsde di fférentesnatures.
L'hypothèse selon laquelle cette décompositionest linéaire conduit au développementde
relations linéaires avec des paramètressusceptiblesde quantifier les variations de l'énergie
libre lors des changementsd'état d'un système(LFER ou Linear Free Energy Relationships)
[78,79,80].
72
Dansle modèleLFERproposéparTaft et a1.:
2
(AG'olu)roor:Aôr Bnr *nz*+Co1B2+Do2B (rrr.13)
1
#.
[15, 16,81].
7r*,cret B sontissusdemesuresspectroscopiques
lesparamètres
n', a et B peuventêtredéterminés
Abrahamet al [82,83] ont démontréque les paramètres à
partir des mesureschromatographiques. Leur modèlese résumepar l'équationgénérale
suivante:
a) Paramètrescaractéristiquesdes solutés
[84] comme étant la réfraction molaire du soluté moins la réfraction molaire d'un alcane
ayant le même volume.
R2: MR(soluté)-MR(n-alcane ayantle même volume V* que le soluté)
où MR est la réfraction molaire définie par la relation de Lorentz-Lorentz
-t)
MR: V* (n3 (trr.16)
(nz+2)
73
où ry est I'indice de réfraction d'un liquide à 20oC, Vx le volume calculé en supposant
I'additivité de contributionsde liaisonset d'atomesdansla molécule[85].
Le paramètre rcz*a été mis en place pour caractériserla polarisabilité des molécules,et
b) Paramètrescaractéristiquesde la phasestationnaire.
d'électrons du soluté;
- s définit les interactions dipôle/dipôle et dipôle induitidipôle et mesure la
polarité/polarisabilitéde la phasestationnaire;
- a mesure la composantebasique (accepteurde proton par liaison hydrogène)et
74
une régression linéaire multiple, il est nécessaired'obtenir les temps de rétention corrigés
d'un nombreminimum de 15 solutés.
Cette procédureest appliquéeà chacunedes phasesstationnairessélectiorurées.
Dans le cas
de notre étude les phasesstationnairesdes colonnes chromatographiquesétaient constituées
de pétrole qoitpar le pétrolebrut.
soit par les asphaltènes
L'équation III.14 est utilisée pour caractériserles 6 bruts du pétrole ou fluides étudiés.Les
coefficients c) r, s, a, b et I de fluides ont été obtenuspar régressionlinéaire multiple de
donnéesde rétentionde 24 solutés.Les paramètresLSER des solutésutilisés ont été rapportés
dansla littérature[82] et sont donnésdansle tableauIII.1.
Les valeurs de paramètresLSER des fluides obtenusà partir des mesureschromatographiques
sont donnéesdans le tableau III.2. Il est à noter que les fluides Fl et F2 sont fortement
basiqueset légèrementacideset que les fluides F3 et F4 sont légèrementbasiquesseulement.
Le caractèrepolaire de Fl, F2 et F6 est prouvé par la valeur du paramèhede polarisabilité
laquelleestdeux fois aussigrandeque celle des fluidesF3, F4 et F5.
Les interactions dispersives sont décrites avec les paramètresr et /. Pour tous les fluides
étudiésie paramètreI a des valeurs importantes.Cela n'est pas surprenantdans le cas d'un
mélange d'hydrocarburestel que le pétrole brut dans lequel les interactions de dispersion
jouent un rôle essentiel.
n-hexane 0 0 0 0 2.668
n-heptane 0 0 0 0 3.173
n-octane 0 0 0 0 3.677
n-nonane 0 0 0 0 4.182
cyclohexane 0.305 0.1 0 0 2.964
1-hexene 0.078 0.08 0 0.07 2.572
benzène 0.61 0.52 0 0.14 2.768
toluène 0.601 0.52 0 0.14 3.325
éthylbenzene 0.613 0.51 0 0.15 3.778
CHzClz 0.387 0.57 0.1 0.05 2.019
CHCIe 0.425 0.49 0.15 0.02 2.48
CCI+ 0.458 0.38 0 0 2.833
1-butanol 0.224 0.42 0.37 0.48 2.601
2-methyl-1-propanol
0.217 0.39 0.37 0.48 2.413
2-propanol 0.212 0.36 0.33 0.56 1.764
2-pentanone 0.143 0.68 0 0.51 2.755
méthyléthyl
cétone 0.166 0.7 0 0.51 2.287
triéthylamine 0.101 0.15 0 0.79 3.04
pyridine 0.631 0.84 0 0.52 3.022
thiophene 0.687 0.57 0 0.15 2.819
nitropropane 0.242 0.95 0 0.31 2.894
trifluoroethanol 0.015 0.6 0.57 0.25 1.224
diethylether 0.041 0.25 0 0.45 2.015
1.4-dioxane 0.329 0.75 0 0.64 2.892
76
TableauIII.2 Descripteurs
LSERdesfluidespétroliersdéterminés
à323K.
Fluide c r s a b I
F1 -2.79 0 0.517 1.08 0 . 18 8 0.801
F2 -3.02 0 0.528 1.2 0.302 0.854
F3 -2.17 0 0.374 0.732 0 0.805
F4 -2.35 0 0.396 0.911 0 0.822
F5 -2.64 0 0.32 0.7 1.72 0.842
F6 -2.33 0 0.594 0.943 0.087 0.826
III.4.1 Introduction
Eu égardà la stabilité des asphaltènes,Ie pétrole peut être traité comme un systèmepseudo-
binaire contenantles asphaltèneset le restedu pétrole.Buckley et al [90] ont observéque le
début de précipitation des asphaltènesa lieu à I'indice de réfraction caractéristiquepour
chaque combinaison huile/précipitant. Ils ont conclu que les forces de dispersion de London
contrôlent la précipitation des asphaltènes.Cette approche est équivalente à la théorie de
Hildebranddes solutionsrégulièresqui a été souventutilisée pour modéliserla précipitation
des asphaltènes.
Les paramètresde solubilité des mélanges définis peuvent être calculés sur base des
propriétésphysico-chimiquesdes composésde mélange.Cependant,cette méthoden'est pas
applicabledans le cas de mélangescomplexes.Dans ce cas, on utilise souventune méthode
expérimentale qui consiste à noter la solubilité du soluté en fonction du paramètre de
solubilité du solvant. Une autre méthode, souvent utilisée pour caractériserles polyrnèresest
baséesur les expériencesde la chromatographieinverse en phasegazeuse.Dans ce cas, la
matière à étudier est déposée dans une colonne chromatographique comme une phase
stationnaireet son paramètrede solubilité est déduit des temps de rétention de solutésinjectés
dans la colonne. Dans cette étude deux méthodes (l'une utilisant les données du seuil de
floculation et I'autre les données chromatographiques)étaient utilisées pour déterminer le
paramètre de solubilité des asphaltènesdans le pétrole brut. Une comparaisondes résultats
obtenus à I'aide de ces deux méthodespermettra de valider I'utilisation de la théorie de
Hildebrandà la modélisationdesphénomènes
de floculationd'asphaltènes.
Ill,4.2 Détermination de paramètres de solubilité de Hildebrand en utilisant les données
du seuil de floculation
Les paramètresde solubilité obtenusen utilisant les donnéesde seuil de floculation ont été
calculés avec la méthode proposée par Donaggio et al.[91]. Ils sont appliqués au brut
asphalténique. Quand les interactions des unités de monomères non voisines dans les
asphaltènespolymériquessont répulsives,bien entenduqu'en présenced'un bon solvant les
asphaltènesse trouvent dans la situation de non interaction. Cela se produit quand les
interactions entre les unités monomériques et les molécules de solvant deviennent
comparables.En présencede mauvaissolvant,les unités de monomèress'interagissententre
elles et la contraction résultant foumit à la conformation compacte des agrégats lesquels
pourraient floculer.
La floculation se produit quand la valeur du paramètre1 est de 0.5 (voir l'équationIII.19) cela
permet de calculer les paramètresde solubilité de brut pétrolier ainsi que des asphaltènes
suivantl'équation ci-après:
u*,6-*** Q-n,oo.6
o,oo.l
6 b*, =(Q ,IIL 1g)
I or-, *Q t,pn. )
78
III.4.3 Détermination de paramètres de solubilité de Hildebrand en utilisant les données
chromatographiques
ffi)r'#
[++f (rrr.1e)
Pente:2611RT
0,06
0,05 Interception:- A] I nf
i o,M
F
F 0,03
s 0,t2
,5 0,01
0
17
ù (cal/cm11/2
Pour une sériede solutésnous obtenonsune ligne droite de pente 262l RT et une ordonnéeà
79
Le volume de rétention spécifique Vgo, le coefficient d'activité de fraction massiqu. Of ,
1 2
o @ ',
--1 c)oo
Soluté v"0 ^Gi In vro --1 ' ^Gi In
Toluène 266.71 7.473 54.03 0.1957 236.07 8.442 57.31 0.2055
n-heptane 1 0 9 . 9 31 0 . 8 0 5 63.94 0.3246 9 5 . 5 1 12.435 67.71 0.353
n-octane 281.12 9.317 59.96 0.1944246.88 1 0 . 6 0 9 63.45 0 . 2 1 2 1
n-nonane 690.2 9.741 6 1 . 1 5 0.2638 6 2 7 . 1 210.721 63.73 0.2474
Butanol 194.62 34.587 95.2 1 . 6 1 4 2192.82 34.91 95.45 1. 5 11 3
Benzène 9 5 . 5 1 8.284 56.8 0 . 3 1 8 1 82.9 9.545 6 0 . 6 1 0.3475
Triéthylamine
122.54 1 6 . 3 0 8 75 0.81284 2 1 . 6 9 4.739 41.8 -0.5352
Pyridine 295.54 26.404 87.94 1 . 5 9 6 9299.14 26.086 87.62 1.472 5
Intercepti ôz
Fluide Pente interceptiôzPente ô2" ôro ôurpD
on
on
1 -0.02452 0.00579 8 . 1 2 7.78 7.95 8.12 15.6
2 -0.02526 0.0059 8.24 7.93 8.08 8.19 15.4
3 - 0 . 0 3 1 9 10.00804 9.26 10.8 10.03 10.37 15.7
4 -0.030880.00788 9 . 1 1 10.58 9.84
5 -0.030880.00788 9 . 1 1 9.81 8.98 8.32 16.0
6
0.024335
c.007626 8 . 1 5 9.63 10.21 16.1
80
Nous avons utilisé la chromatographieinverse pour déterminer les paramètresde solubilité
des asphaltènesdéposésà partir de brut pétrolier. Les résultatssont présentésdans le tableau
III.6. Il peut être observé que la valeur de 6)c*0.décroît avec l'augmentation de la quantitéde
e 12,8
'ô 12,6
12,4
12,2
12
11,8 = -0,335(mn-;upr"nJmrruro)+
15,98
11,6
11,4
lTln-neptanJlt|rtuio
Ô
Figure III.2 Le paramètrede solubilité des asphaltènes t'nr'' fonction du rapport de la
"nla floculation
quantité de n-heptane(mn-heptane/mbrut)utilisée pour provoquer
81
surlespropriétésphysico-
étaitde déterminerI'influencede la quantitéden-heptane
chimiquesd' asphaltènes.
issusde différentsfractionnements
LSERd'asphaltènes
TableauIII.6 Descripteurs du
fluideF5.
provenant
Asphaltènes de F5: c r s a b I ôz
10VC7 -3.63
4VFluide-6VToluène- 0 0.60 1 . 0 6 00 . 10 0 0.920 12.04
-11VCT -3.02
4VFluide-6VToluène 0 0.590 0.998 102 0.830 1 1 . 8 0
4VFluide-6VToluène-12VC7 -3.04 0 0.623 1 . 1 6 00 . 10 9 0.804 1 2 . 1 0
13VC7 -2.94
4VFluide-6VToluène- 0 0.580 0.980 0.090 0.820 1 2 . 0 1
de toluène c
BrutF1+6 volumes r s a b I ôz
10volumesC7 -3.63 0 0.60 1 . 0 6 00 . 10 0 0.920 1 2 . 6 0
11 volumes
C7 -3.02 0 0.590 0.998 102 0.830 1 2 . 3 2
12volumes
C7 -3.04 0 0.623 1 . 1 6 00 . 10 9 0.804 1 2 . 0 0
13volumes
C7 -2.94 0 0.580 0.980 0.090 0.820 1 1 . 5 9
82
III.4.5 Utilisation des résultats de la chromatographie inverse pour caractériser la
floculation des asphaltènes
30
25
20
-H tc
-8
810
0
10
f,toluen/hb.ut
83
25
= 1,3683mtoruène/lTl
ITln-6ge1"n"/I1166 bru1
20
R2= 0,92
Fll {Â
o
t
6
:10
E
10
mrotuènJmbrut
d. : 1.I4: 12:0.920
quel'équationIII.20
estde 0,92,nousadmettons
Etantdonnéquele coefficientde régression
est importante et exprime qualitativementle rapport entre les quantités de solvant et
antisolvantau seuilde floculation.Suivantcesrésultats,le seuilde floculationseproduit à un
rapportconstantentrele solvantet I'antisolvantpour touslesbrutspétroliersétudiés.Dansla
corrélation suivante,nous avons proposéde différencierles bruts pétroliers avec leurs
de solubilité.La meilleurerelationdonnantla compositiondu seuil de floculation
paramètres
en fonctiondeparamètrede solubilitédebrut pétrolierétaitdonnéepar:
(rrr.21)
s . d:.0 . 6 1 0 ;r ' : 0 . 9 6 5
84
baséesur le seul paramètrede solubilité.L'équation III.21 pounait êhe présentéesousforme
équivalentesuivante :
+ ôb-tobrut =7'96-0'Ogôbrutobrut
ôqo, =ôç7Ôc7 + ôtoluen"otol.r"oe (rrr.22)
L'équation III.22 montre que les bruts pétroliers très dilués floculent à la valeur constantede
paramètre de solubilité de mélange. La corrélation de seuil de floculation donnée dans cette
équation pourrait être considéréecomme une évaluation qualitative de la propension de brut
pétrolier à floculer. Dans certains cas, il permet I'estimation quantitative du seuil de
floculation.
62=18.524x1-6'343xa (rrr.23)
l: 0.938
10,5
10
9,5
9
o
o
o 8,5 y=0,9931x+0,0385
N
I R2= 0.9989
7,5
7
8,5 10,5
ô2exp,
L'équation III.23 montre que le paramètrede solubilité est déterminéprincipalement avec les
interactionsde dispersionet la basicité de la liaison hydrogène.
Ceci confirme I'hypothèse selon laquelle la floculation des asphaltènesest principalement
dépendantde l'équilibre de la force dispersivedans le brut pétrolier. La basicité de la liaison
hydrogène exprimée par le paramètrea, fait diminuer le paramètrede solubilité et augnente
la stabilité de fluide par rapport à la floculation.
85
III.5 Discussion
86
F3, F4 et F6 I'accord est moins satisfaisant.Cependant,les valeurs moyeruresde ô concordent
bien avec les valeurs obtenuesà partir des donnéesde seuil de floculation. Il faut noter que
les fluides Fl, F2 et F5 ont une capacité à former une liaison hydrogène avec un donneur
d'électrons,paramètreb dans le tableauIII.2, nettementsupérieurà d'autresfluides.
Un bon accord obtenu entre les résultatschromatographiqueset les expériencesde floculation
laissent croire que le paramètre de solubilité de brut péholier déterminé par la méthode
proposéedans ce havail peut être utilisée pour prédire le seuil de floculation des asphaltènes.
De plus, les valeurs similaires de paramètrede solubilité des asphaltènesont été trouvéesavec
deux méthodes en dépit de différences de l'état des asphaltènes.Les valeurs similaires de
paramètresde solubilité suggèrentque l'état physique des asphaltènesne changepas durant la
transition solution-précipité.
Le modèle LSER permet de bien appréhenderla nature chimique des asphaltènes.Il permet
égalementde quantifier des forces moléculaires impliquées dans le processusde floculation
La relation enfe les paramètres de solubilité de Hildebrand et les paramètresLSER a été
établie. Il a été démontré que le paramètrede solubilité est déterminéprincipalementpar les
interactionsde dispersionet la basicité de la liaison hydrogène.Malgré que, I'acidité et la
basicité d'un brut pétrolier jouent un second rôlg, elles ne peuvent pas pour autant être
négligées
Un des résultats de cette étude est la validation des théories de Hildebrand appliquées au
phénomènede floculation d'asphaltènes.
Nous avons également utilisé la chromatographie inverse pour caractériser les fractions
d'asphaltènesobtenues par précipitation avec le taux croisant n-heptane/brutde pétrole; il
s'avèreque I'augmentationde ce taux entraîneune diminution du paramètrede solubilité des
asphaltènesdéposés.
87
Chapitre IV z L'étude des propriétés colloidales
cinétiquesd'agrégation des asphaltènesde bruts
pétrolierspar la méthodede diffusiondynamiquede
la lumière
IV.1 Introduction
IV.2.1 Appareillage
4700fabriquépar la sociétéMalvernavecune
Nousavonsutiliséun spectrogoniomètre
sourcede lumière,un laserrougede 35mW(He-Ne,longueurd'ondesde632.8nm.)
permettantd'effectuerlesmesures dansI'intervalle3nm- 5pm.Le laser
de taillesdeparticules
estéquipéd'unfiltre spatialet d'uneoptiquede focalisationdu faisceauaumilieu de la
88
cellule. Le photomultiplicateurest placésur le goniomètreafin d'obtenirun angled'incidence
variablede8à150".
Le dispositif expérimentalutilisé pour nos mesuresestmontré sur la figure IV.1.
a) Le photomultiplicateur
b) Le goniomètre
On positionne de façon générale à 90o mais il peut être intéressant de faire tourner le
goniomètrepour effegistrer les intensitésen fonctionde I'angle.
On ne peut pas descendreen dessousd'un anglede 8o. La raison qui pousseà changerI'angle
est que certainesparticulesvont avoir une intensitémaximum à un angle différent de 90o,on
diminueraainsi I'erreursur la mesure.
La zone observée par le photomultiplicateur à I'aide d'une petite ouverture doit être
pour un échantillon<<gros>>ou polydispersé.
représentative
89
c) La cellule de mesure
Pour avoir une bonne corrélation, on limite la zone d'ouverture à une petite fenêtre dans
laquelle on pourra détecter les mouvementset ainsi obtenir des informations liées à la taille à
partir du mouvementBrownien plus ou moins rapide.
e) Fonctionnementdu corrélateur.
Le corrélateur est un comparateur des signaux à deux instants t et t+ôt. On cherche une
relation entre les deux signaux afin qu'ils soient bien corréléset que les informations obtenues
soient exploitables. La corrélation va décroître de façon exponentielle. On obtient cette
fonction de la manière suivante :
G(r)=lt1t)'t(t + 6t7
où
G(t) : fonctiondecorrélation
.I: intensitédiffuséepar lesparticules
r : tempsd'échantillonnage
Remarques:
- les particulesdoivent être en suspensiondurant la mesure.Il faut éviter les
phénomènes qui se superposent
de sédimentation aux mouvements
Brownienset rend
la mesureinexploitable;
- il fautéviterla présencedesparticulesparasitesdansle système;
- la températuredoit être fixée durant la mesure.La viscosité si elle est trop
importante,peutposerdesproblèmesen faisantdiminuerlesmouvements
Brownien;
90
IV.3 Principe
Nous espéronsque nos résultatsobtenusdans le domaine de très forte dilution peuvent être
utilisés pour interpréter les phénomènesd'agrégationdans les pétrolesbruts.
91
IV.s.1 Etude destaillesd'agrégatsrestanten solutionaprèsla floculation
600
aF7
500 aF2
o F5
400
9a
È= 300
o 200 o
(u
t-
100 n
0
V ( m l )d e C 7
Les figures fV.3 et Ir{.4 montrent que les courbes cinétiques d'agrégation sont
caractéristiques
des pétrolesbruts étudiés;cependant,il apparaîtune stabilisationde taille
d'agrégatsaprès2 - 6 minutes avecune taille moyenned'environs400nm pour lesbruts
pétroliersF2, F5, F6 étudiés.Dansle casde fluideFl I'agrégationcroît rapidement
après2
minuteset lesasphaltènes
commencent
à floculer.
92
1800
1600
1400
Ê
E 1200
g looo
H 800
: 600
I 4oo
E zoo
0
400
Il
tr '
E 300
r rt .t
ut
=
p 200
I' fq
lrF6l
tg
L
F
o
1oo
=
0
93
900
800
700
600
E5æ
;
à 400
N
3m
m
100
0
0:5/:36 1:%:24 1:55:12 2:24:û 2:52:48
t(nin)
94
rcm
1M tro
lm Eg o ooo
o ooooooo
10æ oooo
oo
E. Boo
o
Èm
N
4û
m
0
æ00æ ûU7:12 û.14:24 G21:$ t%:48 æ36:m
Tne(nin)
95
IV.6 Conclusion
Nous avons étudié les dimensions colloïdales et les cinétiques d'agrégation des asphaltènes
contenus dans différents pétroles bruts par la méthode de la diffusion de la lumière. Nous
avons montré que le phénomène d'agrégation dépend essentiellement du rapport
solvant/floculant. I1 s'ensuit que plus le rapport de dilution augmente, plus les micelles
s'agglomèrent, augmentant ainsi la taille des particules des asphaltènes. Par ailleurs,
I'augmentationde la températureaccélèrela cinétiquejusqu'à 50oC et aprèscette température,
elle ralentit; nous interprétons ce phénomènecomme étant la preuve de I'existencede deux
contributions opposées:celle d'une augmentationnormale de cinétique due à la températureet
d'une diminution de nombre de liaisons spécifiquesresponsablesde la formation d'agrégats.
ceci suggère que les asphaltènes ne sont pas agrégés par empilement de structures
aromatiquesmais par la formation de liaisonshydrogènefortement directionnelles.
Les courbes cinétiques que nous avons obtenues dans le cas de solutions très diluées
ressemblentbeaucoupaux résultatsde Yudin et al.[93], qui travaillaient avec les pétroles
bruts non dilués.
96
ChapitreV : Calorimétriedifférentielleà balayage
V.l Introduction
97
FigureV.l DSC2010CE
TableauV.l Spécifications
del'appareilDSCet lesconditions
opératoires.
Débit 25 mLlmin
Température 0.1'C derépétabilité
Thermocouplesdifférentiels Chromel-constantan
98
V.3 Mesures
a) Mesure du blanc.
Dans la mesuredu blanc les creusetsde réferenceet de mesuresont vides. Cet essaipermet de
déterminerles correctionsduesà la dissymétriede I'appareillageet sesaccessoires.
Au cours des mesures avec l'échantillon cette correction est soustraite du signal, ce qui
permet d'avoir une ligne de baselibre de tout effet parasite.
b) Mesure avecl'échantillon.
L'échantillon (corps pur ou mélange binaire) est pesé dans un creuset initialement tarê, avec
une balance de O.lmg de précision. La masse utilisée est situé ente 3 à 20mg.
Immédiatementaprèsla pesée,le creusetest sertisouspresse.
99
t.5
HEAT
1.0
":,--::
0.5
0.0
("c)
TEMPERATURE
Toutes les mesures ont été effectuées avec des capsules hermétiques en aluminium, qui
assurentun bon contact thermique entre l'échantillon, la capsule et le disque constantanet
résistentà despressionsinternesde 300kPa.
L'étanchéitédescapsulesrend possibleleur réutilisationpour desmesuresmultiples du même
échantillon et permettentde conserverl'échantillon pour une étudeultérieure.
100
Temperature
['CJ
La chaleur latente de fusion est proportionnelle à I'aire du pic et peut être déterminée
quantitativementpar rapport à I'aire correspondantà un composéétalon, dont I'enthalpie de
fusion est connue. La températurede fusion souventdéterminéeà I'intersection de la ligne de
baseestune ligne tangenteà la pentedu pic.
La cristallisation (l'effet exothermique) apparaît comme un pic syrnétrique au pic de fusion
mais orienté vers le haut. Enfin, la transition vitreuse (une transition de seconddegé) est celle
à laquelle ne correspondaucun effet thermique, dans ce cas aucun changementde la capacité
calorifique du systèmene fait apparaître"une marche" sur la ligne de base. Ces trois types de
transition sont illustrées sur la figure V.4.
t0l
û.0
F -o.t
7_,
:È
D
r
E -0.4 Tg
I
-0,B
0 100 150 200 250
Éo Up (oC)
TempereturE
t02
changements structuraux de domaines. Bien entendu, les résultats calorimétriques ne
permettront pas d'identifier la nature de phénomènesobservés.Néanmoins, la quantification
des effets thermiques en fonction de la nature du pétrole et des paramètrescompositionnels
d'échantillon permet d'avoir la lumière sur la naturedes phénomènescomplexesobservésau
seind'un fluide pétrolier.
Dans le cas de péhole brut Fl, la figure V.5.a, montre deux effets thermiquesremarquables
vers 80 et 140oCsuggérantainsi l'existencede transformationsrespectivementde premier et
de second degré au sein du péhole brut. Dans le cas du pétrole brut F2, les effets thermiques
ont été observésà des températuressupérieuresà 100'C. Dans le cas d'asphaltènesles effets
thermiquesont été observésà des températuressupérieuresà 110oCce qui se rapprochedes
résultatstrouvés par Mahmoud [95] qui suggèreque les asphaltènessubissentune transition à
destempératuresvoisinesde 140'C.
Dans le cas du pétrole brut F6 (Figure V.6) on observeune transition de premier degré vers la
températurede 140oC. L'effet thermique correspondantà cette transition est de l'ordre de
20J.g-t. Cependant,le caractèrecomplexe de la courbe calorimétrique rend peu fiable toute
quantification des effets thermiques. Si l'échantillon est maintenu à des températures
comprises entre 40 et 50oC avant de lancer le programme de chauffe, la températurede la
transition diminue d'environs 20"C. Pendantle second cycle calorimétrique effectué avec le
même échantillon tous les effets thermiques disparaissent.Cela pourrait indiquer, que les
effets thermiquescorrespondentà la fusion de microcristallites présentesdans la solution. Par
ailleurs,une autre expérienceavaitété réaliséeselon laquellel'échantillon était soumisàune
stabilisation thermique prolongée à plusieurs températures. Avant le cycle de chauffe,
l'échantillon a étémaintenu pendantune heure à une températurede 40oC puis à 50 et 60'C
(trois heures au total). Dans ce cas aucun effet thermique n'a été observé. Ainsi, une
stabilisationthermique à des températuresde I'ordre de 50oC a provoqué la disparition de
transitionsobservéespour des températuresde I'ordre I20 - 140'C. Ces résultatsindiquent,
que les transformations observéesont le caractèreirréversible et impliquent I'existence des
structures métastables au sein du fluide pétrolier. Les effets thermiques rapportés dans le
tableau V.2 montrent que la quantité de chaleur dêgagéedépend des conditions opératoires
notamment de la stabilisation thermique. L'enthalpie de transition observée à I22.3"C
dans le cas où l'échantillon était préalablementstabiliséà la
apparaîttrès élevée1S2.80J.g-t)
températurede 50oC(TableauV.2).
103
Cependant,la stabilisationde l'échantillon à des températuresplus élevéesfait diminuer
l'enthalpie jusqu'à la disparition. Nous expliquonsces résultatspar action simultanéedes
facteurs cinétiques et thermodynamiques.Une décomposition thermique lente des structures
métastablesprésentesdans le pétrole est observéeà des températuressupérieuresà 60oC et
une limite de stabilitéde ces structuresest atteintevers 120 - 140'C. Cependant,les résultats
calorimétriquesseuls,ne suffisentpaspour éluciderla naturephysiquede cestransitions.
Dans le cas du pétrole brut F5, qui contient un pourcentaged'asphaltènessimilaire au fluide
F6, aucun effet thermique n'a été observé. Enfin, nous n'avons pas observé d'effets
thermiques dans des courbes calorimétriques de fluides désasphaltés.Cela permet de croire
que les asphaltènessont responsablesde la formation au sein du fluide des microdomaines,
dont la disparition entraînedes effets endothermiques.
r04
0,0
0,0
-0,2
-u.c
-0,4
o)-|'v Q-o,u
= =
-o'.
; -1,s Ë
tr E -r,o
(E -z,u (E
0) Ir -'r.z
I
-2,5 -1,4
-1,6
-t,8
0 20 40 60 80 100 120 140 160 '180 200 220 o2040 80 100 120 140 ',t60 160 200 220
T'C
T'C
a) pétrolebrut Fl b) pétrolebrut F2
0,0
0,0
-0,5 -0,5
R
\ 6
-1'0
: -1n
3
3
I -,,u
.! -1.5 tr
d) (tr -2.0
1
o
T
-2,O -2,5
-3.0
T'C
du pétrolebrut F6
c) asphaltènes du pétrolebrut F5
d) asphaltènes
des pétrolesbruts
Figure V.5 CourbesDSC des pétrolesbruts F1,F2 et les asphaltènes
F6 et F5
105
0,0
-0,5
ê
=
E
$ -1.5
(D
I
-2,O
-2.5
0,0
= ^_u,z
^
\9
s
È -0,+
1
E -o,o
-0,8
-1,0
100 1s0
T'C
106
Mélanges{pétrolebrut + Toluène}
107
u,b
0
0,0
.1 -0,5
Â È rn
{-z \
s
v-t q
3 B'-
E-é
È -2ô
0) c,
1
-3,0
-5
'J,C
-6
4,0
-0,5
-1
ê rn
s s'-2
5
à.'',u È
o-3
(!
rg
-. -2,0 c)
-2,5 -5
-J.U
T"C
r08
-0,5
1
-1,0
0 -t,5
Ê
v_1 s
= j
-z'o
F
E -s,o
1
E-2 q)
! -?4
-5
-4,0
-4,5
4
-5,0
100 120 140 160 200
020 40 60
T'C
T"C
0,0
{,5
-1,0
-0,5
Â
\5 ' - r . s
S,-|'v 3
o -2.0
; o
F - l 6 - 'z'c
o
o
I -3,0
-2,0
-3,5
-z,a 4,0
20 40 60 80 100 120 140 200 100 120 140
T"C
T'C
109
ê Ê
s' - 1 , 0
Y-,,0 s
= 3
€ -,,s =(I' - 1 , s
(É
o o
T -z,o I
Figure V.9 Courbes DSC du pétrole brut F5: progranrmede chauffage de 25 à 200'C;
5olminute
110
entre les particules. La présencedes.alcaneschange la situation énergétique.La charge qui
stabilise les colloïdes asphalténiquesentre en contact avec les protons de n-alcanes et la
surfacebasaledu graphite.
Les résultats obtenusavec un solvant mixte {n-alcane+ toluène} montrent une superposition
des effets observés pour chacun de ces solvants séparément.Par conséquent il peut être
supposéqu'il n y ait pas d'effet synergiqued'action de ces deux solvantspar rapport au brut
du pétrole.
111
0
.1
À
s-3
;
-c
ï0)
.7
-8
-9
20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220
0 20 40 60 80 100 120 '140 160 .t80 200 220
rc T"C
T'C
.0.5
.0,5
-1,0
s! - 1 . 0
= \
-1,5
E.r,s ;
1
-2,0 E-z,o
1
-2,5
tt2
-0,4
-
s S-o.o
s
=
o -ôÂ
o
I-J E
o
r.r,o
-1,2
30 35 40 30 35
T.C T'C
-3.5
-3,5
4.0 -4,0
-0,5 .0,5
-1.0
Ê-1'o
S* -1.5
5 è
= -2,0
à.',u o
-2'5
6 Ë
o
f-r,o r -g,o
-J.C
-2,5
4,0
-3,0
-4,5
20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 220
T.C
T'C
113
Tableau V.2 Effets thermiquesobservéspendantle chauffagedespétrolesbruts. Les courbes
calorimétriquesont été obtenus avec un programme de chauffage de SoC/minute(PC) et les
chauffagesisothermess'effectuaientdurant une heure (CI).
Pétrolebrut Conditions
d'expériences ('C)
Température Enthalpie(J/g)
F6 PC 148.6 3.80
F6 PC + Ct (50'C) 122.3 52.80
F6 PC + Cl (60'C) 124.2 28.25
F6 PC + Cl (40'C,50'C,
60"c)
F6 désasphalté
F1 Pc + ct (40'c) 188.1 0.99
F1 désasphalté
F2 149.1 1.36
F2 désasphalté
F5 PC + Cl (40'C)
F5 PC + Cl (50"C)
F5 PC + Cl (60"C)
F5 2èmepassage
F5 désasphalté
F7 désasphalté
F3 désasphalté
Asphaltènes
F6
Asphaltènes
F5
r1,4
Tableau V.3 Effets thermiquesobservésdansles systèmescontenantles mélangesde bruts de
pétroleavecdes solvants.
Système Effetsthermiques
correspondant
au premierpic
Alcane PétrolebrutF6 Toluène(% en Température nthalpieNombre
(% en poids) poids) ("c) (J/g) de pics
51.4 48.6 69.5 69.74 1
34.5 65.5 82.1 23.20 1
26.2 73.8 78.7 25.25 I
21.3 78.7 52.3 229.8 1
15 85 59.5 259
n-heptane
Avantla
floculation 12.3 41.5 26.2 71.59 2
A la floculation 9.2 36.3 30.5 58.25 2
Aprèsla
floculation 10.7 33.2 21.4 44.6 2
84.4 15.6 50.1 5.130 1
n.pentane
54.4 9.5 36.2 25.7 54.46 1
Tétradécane
54 10.6 35.4 42.9 13.63 2
PétrolebrutF5 Toluène(% en
(% en poids) poids)
49.8 50.2 35.1 112
34.1 65.9 49.3 124.5
n-heptane
Avantla
floculation 16.8 60.6 37.9 135.3 2
A la floculation 14.1 52.6 49.8 79.40 2
Aprèsla
floculation 13 44 65 37.51 1
83.3 16.7 38.9 29.46
n-pentane
31 14.9 44.1
Tétradécane 2
43.7 7.8 48.4 28.1 37.22 1
115
V.7 Conclusion
Cette étude montre que les courbes caloriméhiques fournissent une information sur l'état
d'organisation de composés au sein d'un fluide pétrolier. En effet, les effets thermiques
observéspeuvent témoigner de I'existence au sein du fluide des microdomainesde gels,
d'agrégatsou bien une phase liquide disperséesous forme d'émulsion. Mahmoud l97l a
considéréque ces microdomaines forment une pseudo-phasesupposéeêtre ordonnéeà cause
de la formation d'un réseau "gélatineux" d'agrêgatsd'asphaltènes,rempli par des molécules
dissoutesde plus faible taille. La structureet la compositionde cettepseudo-phase
peuvent
évoluer en fonction de la température, de la pression et de la composition du fluide
environnant. Dans les cas des pétroles bruts désasphaltés,aucun effet thermique n'a été
observé ce qui confirme le rôle joué par les asphaltènesdans le processusde la structuration
du fluide. Rappelons,que la massevolumique des fluides Fl, F6 et F2 tous les trois très
visqueux et présentantun effet endothermiquesur la courbe calorimétrique augmenteavec la
température dans I'intervalle entre 25 et 40oC (voir Chapitre II). Nous avons expliqué ce
phénomènepar les changementsstructurauxinduits par l'augmentationde la température.
Par ailleurs, les résultats calorimétriques obtenus avec les mélanges {pétrole brut + solvant}
confirment I'existencedes fortes interactionsentreles asphaltènes
de pétrole avec aussibien
desbons solvants(toluène)que des mauvaissolvants(n-alcanes).Cependantla naturede ces
interactionsrestemal comprise.
Les résultatsobtenusdans la cadre de ce travail ont un caractèreexploratoire.Ainsi, toutes les
conclusions annoncéesdans cette partie doivent être confirmées par une étude systématique.
Néanmoins, elles mettent en évidence la forte potentialité jusqu'alors peu exploitée des
méthodescalorimétriquespour l'étude despropriétésdes asphaltènes.
116
Conclusiongénérale
L'objectif de cetteétudeétait de proposerdesméthodesde caractérisation
desbruts de pétrole
qui apportent une information pertinente, permettant d'évaluer les risques de floculation des
asphaltènes.
La majorité des travaux sur la structure des fractions lourdes du pétrole considèrentque les
asphaltènesdans le pétrole s'agrègentet forment des structurescolloïdales qui en fonction des
paramètresphysiques et chimiques sont soit stablesen solution soit floculent en formant un
dépôt solide.
Ainsi, une caractérisationsatisfaisantedes phénomènesliés à la floculation des asphaltènes
doit tenir compte de :
- propriétésthermodynamiquesdesmélangescontenantles asphaltènes;
- propriétésstructuralesdes systèmesagrégésformés par les asphaltènesen solution;
Nous avons montré que les mesures densimétriquespeuvent être utilisées pour accéder au
phénomèned'agrégation se produisant dans le pétrole brut sous I'influence des facteurs
physico-chimiques.En utilisant le volume apparentou la massevolumique réduite comrne
définis dansce travail, nous obtenonsdescourbesindiquantclairementle seuil de floculation.
tt7
Cette méthode de détermination du seuil de floculation a été validée par comparaisondes
résultatsavec ceux obtenus à I'aide des autresméthodes.Ensuite, nous I'avons utilisée pour la
déterminationde seuil de floculation de 6 bruts de pétrole de differentesorigines.
En plus, une analysede volumes apparentsde n-heptanedans desbruts asphalténiquespermet
quantifier les changements structuraux dans le pétrole induit par des variations de
composition ou de température.
118
cinétiquesque nous avons obtenuesdansle cas de solutionstrès diluées ressemblentbeaucoup
aux résultatsde Yudin et al.ll26] qui travaillaient avecles pétrolesbruts non dilués.
119
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[96] L. Stachowiak,
r23
Résumé
L,objectif de cette thèseest de proposerdes méthodesde caractérisationdes bruts de pétrole
qui apportent une information pertinente permettant d'évaluer les risques de floculation des
asphaltènes.Au cours de cette étude quatre techniques expérimentalesont été utilisées : la
densimétrie, la chromatographie inverse en phase g.Lzeuse,la granulométrie laser et la
calorimétrie différentielle à balayage,permettantla connaissancedes propriétés structuraleset
thermodpamiques des fluides pétroliers'
La nouvelle méthode de détermination du seuil de floculation des asphaltènesproposéedans
ce travail est basée sur l'étude des changementsde densité de fluide pétrolier causéspar le
phénomène de floculation. La chromatographie inverse en phase gazeuse a permis de
déterminerle paramètrede solubilité de Hildebrand de fluides pétroliers et d'asphaltènesd'une
part et d'autre part leur caractérisationchimique à I'aide des paramètresLSER. Les résultats
obtenuspar la calorimétrie et la granulométrielaser ont permis de comprendre les variations
de la structure colloidale des fluides pétroliers en fonction de la température et de la
composition.
Floculation,Massevolumique réduite.
Mots clés: Asphaltènes,Bruts asphalténiques,
Abstract
The aim of this study is to propose methods of characterizationof crude oils, making it
possible to evaluating the risks of the asphaltenes flocculation. V/ith this view, four
experimental techniqueswere used : densimetry, inverse gas chromatography,dynamic light
scattering and differential scanning calorimetry allowing to assesnecessarythermodynamic
and structural propertiesof crude oils.
'We
proposed a new method of in this work on the determinationof asphaltenesflocculation
onsetthat is basedon the study of changesof the crude oils density causedby the flocculation
process. Inverse chromatography allowed to determine the Hildebrand crude oil and
asphaltenesolubilty parametersand to obtain the chemical characteization of them in terms
of LSER model. Calorimetry and light scatteringresults gave valuable insight into variation
of colloidal structureof the crude oil with temperatureand composition changes.