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ISET DU KEF 2019/2020

I. Introduction :
Les soupapes régulatrices de pression ont pour rôle de limiter la pression dans une installation
hydraulique ou dans une portion de circuit soit :
- Pour protéger les composants
- Pour limiter la force d'un récepteur
On distingue suivant leur emplacement dans le circuit :
 plusieurs types de soupapes:
- Les soupapes de régulation de pression
- La soupape réductrice de pression
- La soupape de séquence
 un équipement comprenant une soupape et un accumulateur
- Le conjoncteur-disjoncteur
Ces soupapes suivant leur principe de fonctionnement seront:
- à action directe
- à action pilotée
Un circuit peut nécessiter l'emploi de plusieurs soupapes régulatrices de pression.

II. Différents types de soupapes :


1. Les soupapes de régulation de pression :
 Rôle :
Les soupapes de régulation de pression servent à réguler la pression d'utilisation du circuit
pour le protéger.
 Symbole :

 Fonctionnement :
Soupape à action directe :

La pression monte dans le circuit et vient s'appliquer sur la surface du clapet


- Lorsque la force hydraulique dépasse la valeur de tarage du ressort du clapet, celui-ci monte
et permet un retour en bâche.
- Il y a alors chute de pression dans le circuit, le ressort redevient prépondérant et le clapet
redescend sur son siège.
- La soupape régule à sa pression de tarage

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Les soupapes à action directe sont le plus souvent utilisées pour de faibles pressions et de
faibles débits car l'ouverture et la fermeture du clapet se font assez brutalement. Cela entraîne
une tendance aux vibrations qui peut être néfaste au bon fonctionnement et à la longévité du
clapet et de son siège, de la pompe et des récepteurs.

Soupape à action pilotée :

Elle se compose de deux soupapes : une principale et une pilote.


- La pression monte dans le circuit, vient s'appliquer sur la surface du clapet de l'étage
principal, passe au travers du gicleur et vient s'appliquer sur la surface du clapet de l'étage
pilote.
Lorsque la force hydraulique dépasse la valeur de tarage du ressort du clapet de l'étage pilote,
il y a communication avec la bâche.
- La pression chute au-dessus du clapet de l'étage principal, celui-ci monte et permet un retour
en bâche.
- IL y a alors chute de pression dans le circuit, le ressort de l'étage principal redevient
prépondérant et le clapet de l'étage principal redescend sur son siège.
- La soupape régule à sa pression de tarage.
La soupape à action pilotée est plus sensible et plus précise. Le clapet principal fonctionne
plus en souplesse et donc les réglages sont plus fiables et laisse passer de gros débits

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2. La soupape réductrice de pression :


 Rôle :
La soupape réductrice de pression permet de maintenir dans un circuit secondaire une
pression constante inférieure à la pression d'entrée.
 Symbole :

 Fonctionnement :
En position repos, elle est normalement ouverte et permet la communication des deux circuits.
La pression monte dans les deux circuits.
A la valeur de tarage du ressort, la pression hydraulique s'applique sous le tiroir en passant par
le canal de pilotage. Celui-ci monte et ferme la communication entre les deux circuits.
Lorsqu'il y a consommation d'énergie, la pression réduite chute, le tiroir descend et permet la
réalimentation du circuit réduit jusqu'à la valeur de la soupape.

3. La soupape de séquence
 Rôle :
La soupape de séquence permet l'alimentation avec un ordre de priorité, d'un circuit par
rapport à un autre. Elle peut être munie d'un clapet anti-retour pour ramener le récepteur dans
sa position initiale.

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 Symbole :

 Fonctionnement :
En position repos, la soupape permet l'alimentation du circuit A et empêche l'alimentation du
circuit B.
Il y a séquence lorsque la pression, en montant par le canal de pilotage, est suffisante, le
piston pilote se plaque contre le tiroir et l'ensemble monte. Le circuit B set alors alimenté.

III. Les accumulateurs :


1. Rôle :
Un accumulateur sert à accumuler de l'énergie hydraulique dans le circuit et à la restituer sous
la même forme.

2. Symbole :

3. Fonctionnement :
Dans un carter étanche, deux fluides, le liquide hydraulique et un gaz inerte, l'azote
coexistent.
Ces deux fluides sont séparés par différentes réalisations pour qu'il n'y ait pas mélange.

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Les caractéristiques de compression et de détente de l'azote sont utilisées pour permettre


d'accumuler ou de restituer l'énergie hydraulique à la demande.
4. Différents types :
 Accumulateur à piston :
Le piston :
- est libre à l'intérieur du cylindre rodé en acier
- sépare le gaz du fluide liquide L’accumulateur est utilisable
jusqu'à des pressions de 330 bars.
Il est mal adapté aux absorptions de vibrations, son utilisation est
par contre excellente en haute pression et à température élevée.
Il est nécessaire pour son fonctionnement de l'installer en position
verticale.

 Accumulateur à vessie :

1- Lors de la montée en pression dans le circuit hydraulique, le clapet déflecteur oriente le


flux d'huile sur le bord intérieur du corps de l'accumulateur, ceci évite un risque de déchirure
de la vessie à ce moment.
Il y accumulation d'énergie.
2- Lors de la consommation d'énergie la vessie retrouve progressivement sa forme d'origine,
le clapet déflecteur se ferme en fin de restitution d'énergie, ceci évite l'extrusion de la vessie à
ce moment.

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 Accumulateur à membrane :

Lors de la montée en pression dans le circuit


hydraulique, la membrane se déforme, il y a
accumulation d'énergie.
Lors de la consommation d'énergie la membrane
retrouve progressivement sa forme d'origine, c'est la
restitution de l'énergie stockée.

III. Le conjoncteur disjoncteur :


1. Rôle :
Le conjoncteur disjoncteur permet de maintenir un circuit hydraulique entre deux valeurs de
pression :
- Une valeur maximum c'est la disjonction
- Une valeur minimum c'est la conjonction
2. Symbole :

3. Fonctionnement :
1° phase : Montée en pression du circuit hydraulique : conjonction

- La pompe débite dans le circuit


- Le clapet anti-retour s’efface
- Le circuit A et l’accumulateur sont
alimentés
- La pression monte dans le circuit
- Le piston 1 subit cette pression
- Le piston 2 ne bouge pas

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2° phase : La disjonction

- Lorsque la pression qui agit sur le piston 1 est suffisante, celui-ci se déplace vers la droite.
- La pression régnant alors dans la chambre
opposée chute (communication à la bâche)
- Le piston 2 monte laissant tout le débit
s’écouler à la bâche
- Le clapet anti-retour se ferme

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