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6 : Les pompes

1 : FONCTION DE LA POMPE

1.1 Le générateur de débit

La pompe transforme une énergie mécanique en énergie hydraulique. Elle aspire, avec une très
faible dépression (comprise généralement entre 0,17 et 0,2 bar), l'huile contenue dans un
réservoir à pression atmosphérique.
La pompe produit un débit et, s'il y a freinage â la circulation de ce débit, la pression monte dans
le circuit. C'est donc un générateur de débit dont la résistance mécanique est liée à une pression
maximale de refoulement.

1.2 Différents types de pompes

Il existe de très nombreux types de pompes hydrauliques qui peuvent se ramener à deux groupes :

1.2.1 Les pompes non volumétriques qui, généralement, transforment une énergie cinétique en
énergie de pression. Ces pompes communiquent aux molécules d'huile une certaine vitesse que
l'on transforme en pression. Ce sont
les pompes centrifuges
les pompes à hélice.
Ces pompes n'ayant pas d'étanchéité interne ne permettent pas de gain de pression important.
Leurs fuites internes sont élevées. Elles fournissent des débits élevés sous de faibles pressions et
sont surtout utilisées comme pompes de transfert.

1.2.2 Les pompes volumétriques


Le débit est obtenu par réduction de volume de capacités en mouvement (exemple pompe à
pistons). Le débit est généralement pulsatoire et varie peu lorsque la pression augmente. En effet
il existe une étanchéité entre les pièces en mouvement, et les fuites internes de ces pompes sont
assez faibles.
Les pompes volumétriques se divisent en deux groupes :

Les pompes à cylindrée constante, qui comprennent :


les pompes à engrenages extérieurs ou intérieurs
les pompes vis
les pompes à palettes
les pompes à pistons
en ligne,
radiaux,
axiaux à plateau incliné,
axiaux barillet incliné.
Les pompes à cylindrée variable
les pompes à palettes à annulation de débit,
les pompes é pistons radiaux,
les pompes à pistons axiaux :
à plateau inclinable,
à barillet inclinable.

2 : LES POMPES A ENGRENAGES

2.1 Constitution

Deux engrenages sont en prise dans un même bottier. L'un des pignons est moteur et porte un
bout d'arbre servant à l'entraînement. L'autre pignon est entraîné par le premier. Pendant la
rotation l'espace libre entre les dents se remplit d'huile qui est transportée vers l'orifice de sortie.
En fin de rotation chaque espace libre est occupé par une dent de l'autre pignon, et l'huile qui s'y
trouvait est chassée vers la sortie.
Dans une pompe à engrenages l'huile est donc transportée à l'extérieur de la denture.

2.2 La compensation

Pour que les dents puissent tourner librement et n'usent pas les flasques pendant la rotation, II
faut laisser un très léger jeu de fonctionnement. Ce jeu est très important, trop élevé, il favorise
les fuites du refoulement vers l'aspiration et de ce fait diminue le rendement volumétrique, trop
faible, il augmente les frottements et réduit le rendement mécanique.

Aussi pour réduire l'influence de ce jeu, l'un des flasques est rendu mobile latéralement et l'autre
reste fixe. Au repos une lame ressort, généralement ondulée, pousse sur le flasque mobile et le
maintient en appui sur les pignons. En marche la pression de refoulement s'exerce sur un anneau
derrière le flasque mobile créant ainsi une force proportionnelle à la pression de refoulement et
qui applique le flasque sur le pignon. C'est la compensation hydrostatique.
Elle permet de réduire les fuites internes et de travailler des pressions plus élevées. Le
constructeur de la pompe la détermine de manière telle que le film d'huile qui assure la
lubrification entre les pignons et les flasques ne soit pas rompu.

2.3 La charge des paliers

Lorsqu'il y a freinage â la circulation du fluide, la pression monte au refoulement. Cette pression


se fait alors sentir à l'intérieur de la pompe et s'exerce sur toutes les surfaces avec lesquelles elle
est en contact, c'est-à-dire sur le corps de la pompe qui est statique et sur la surface latérale des
pignons qui, eux, sont en rotation. La somme des forces élémentaires qui s'exercent sur chaque
pignon se traduit alors par une résultante qui pousse le pignon et son axe de rotation dans une
direction bien déterminée, II en résulte une tendance l'usure dans cette direction. Pour éviter la
rupture du film d'huile sur les axes, on améliore la lubrification en pratiquant dans les paliers une
rainure qui, en assurant la formation d'un coin d'huile, réduit les risques de grippage.

2.4 Les évidements dans la zone centrale

L'engrènement des dents des deux pignons est continu, les profils glissant l'un sur l'autre.
Lorsque dans la zone centrale, deux dents engrènent à fond, l'huile qui se trouve emprisonnée
dans le creux voit son volume évoluer rapidement et l'on risque de brutales variations de pression.
Pour les éviter, on ménage dans les flasques deux évidements séparés par une bande centrale.
L'un des évidements est en relation avec l'aspiration l'autre avec le refoulement. On atténue ainsi
très fortement les variations de pression, ce qui réduit aussi le niveau sonore de la pompe.

2.5 Débit de la pompe

La pompe a une cylindrée qui correspond au volume libre dans le creux des dents.
Le débit est donné par la formule

Q (I/mn) = Cyl (I) x N (tr/mn),

avec
cylindrée Cyl en litre,
vitesse de rotation N en tr/mn.

Il est proportionnel à la vitesse de rotation, aux fuites internes près.

Exemple

Une pompe débite 401/ mn à pression nulle et à 1 000 tr/mn. Si l'on monte sa pression à 100 bars
le débit n'est plus que de 32 1/mn. Nous avons donc 81/mn de fuites internes ce qui donne un
rendement volumétrique de

vol  32 x 100 = 80 %.
40

On fait maintenant tourner cette pompe à 2 000 tr/mn (sous réserve que ce soit possible, donc
voir constructeur). A pression nulle le débit est pratiquement doublé, soit environ 80 1/mn. On
monte la pression à 100 bars et l'on constate alors un débit de 70 I/mn, soit 10 1/mn de fuites
internes. Elles sont légèrement supérieures à l'essai précédent, mais le débit à vide a doublé. Le
rendement volumétrique est alors de

vol  70 x 100 = 87,5 %


80

Lorsque l'on augmente la vitesse de rotation on constate donc que :


l'on augmente le débit,
l'on augmente le rendement volumétrique (donc le rendement global),
mais en revanche on diminue la durée de vie de la pompe.

En effet la durée de vie d'une pompe est déterminée pour une vitesse de rotation et une pression.
Si les valeurs d'exploitation sont différentes des valeurs de référence la durée de vie est :
inversement proportionnelle aux vitesses de rotation (si l'on double la vitesse de référence,
la durée de vie est divisée par deux) ;
proportionnelle à l'inverse du cube des pressions (si l'on double la pression de référence,
la durée de vie est le (1/2)3, soit 1/8 de la durée estimée).

Ceci bien entendu dans les limites fixées par le constructeur.

2. 6 Caractéristiques générales

Les pompes à engrenages sont des appareils simples, robustes, relativement bon marché en basse
pression et qui s'amorcent automatiquement. On peut les classer en

Pompes à engrenages extérieurs basse pression


jusqu'à 70-80 bars
pas de compensation
rendement global : 60 75 %
vitesse minimale : 500 tr/mn
vitesse maximale selon constructeur : 2 000 à 3 000 tr/mn
très bon marché
pompe très robuste.

Pompes é engrenages extérieurs moyenne pression


jusqu'à 150-180 bars (certains constructeurs affichent même jusqu'à 250 bars)
obligatoirement compensée
rendement global 70 à 85 %
vitesse minimale : 500 tr/mn
vitesse maximale selon le constructeur 3 000 à 6 00 tr/mn
plus coûteuses que les précédentes, mais rendement plus élevé
nécessitent une filtration plus poussée que les précédentes ;
existent aussi en version à double, triple ou quadruple corps

Pompes à engrenages intérieurs


Un engrenage entraîne en rotation une couronne dentée intérieure. Un coin courbe assure
l'isolement des creux des dents avec le circuit. Les creux des dents de la couronne sont percés.
Lors de l'engrènement des deux pignons, l'huile emprisonnée dans les creux est chassée au travers
de la couronne vers l'orifice de refoulement. La pièce d'appui qui reçoit l'huile refoulée est
appliquée sur la couronne dentée par un ressort et par la pression de refoulement, ce qui assure
une bonne étanchéité et contribue à l'équilibrage hydraulique radial et axial de la pompe. Ces
pompes existent en version simple et mufti-corps.

Caractéristiques générales:
Vitesse minimale : 600 tr/mn.
Vitesse maximale : 3 000 tr/mn.
Pression maximale : 250 bars.
Rendement global : 90%.

3 : LES POMPES A VIS

3.1 Constitution

Dans un boîtier, une vis à deux filets engrène latéralement avec deux autres vis. La vis centrale
est menante et les deux autres menées. Au cours de la rotation les espaces libres entre les filets
sont occupés par l'huile qui se trouve transportée vers l'orifice de refoulement comme dans une
vis d'Archimède. Les trois vis sont assemblées dans une cartouche qui permet différents types de
montage. Le débit de ces pompes est régulier et elles sont généralement très silencieuses.
3.2 Caractéristiques générales Pression

Elles sont utilisées en basse et moyenne pression jusqu'à 120 bars.


Débit : Les débits peuvent être importants et atteindre 1000 l/mn.
Vitesse de rotation jusqu'à 3 000 tr/mn.
Ces pompes ont un rendement global excellent voisin de 0,9.

4 : LES POMPES A PALETTES

4.1 Constitution

Un rotor rainuré tourne dans un alésage excentré (anneau). Dans les rainures du rotor sont logées
des palettes qui divisent l'espace libre entre le rotor et l'anneau en alvéoles. Le volume de ces
alvéoles évolue tout au long d'une rotation. Il augmente d'abord dans la zone aspiration, puis les
alvéoles quittent la chambre, côté aspiration, et se trouvent donc isolées. Au fur et à mesure de la
rotation le volume de l'alvéole diminue, permettant le refoulement complet de l'huile dans la
chambre de refoulement. Ces pompes ont, comme les pompes à engrenages, une zone soumise à
la pression de refoulement. Les paliers et le rotor sont donc chargés, côté refoulement.
4.2 L'équilibrage hydraulique

a) L'équilibrage radial

Pour annuler cette charge qui amène une fatigue et une usure inutiles les constructeurs ont crée
des pompes possédant deux orifices d'aspiration et les deux orifices de refoulement
diamétralement opposés.
L'anneau n'est plus cylindrique, mais se rapproche d'une forme ovale. Les deux zones soumises à
la pression engendrent sur le rotor deux forces, égales et opposées, qui s'annulent.
On a ainsi très simplement supprimé la charge sur les paliers. De plus, la pompe ayant maintenant
deux chambres séparées au lieu d'une, voit sa cylindrée doublée, donc le débit est doublé pour la
même vitesse de rotation. Toutes les pompes modernes sont équilibrées hydrauliquement.

b) L'équilibrage axial

Le rotor et son anneau ont rigoureusement la même épaisseur.


Dans les pompes modernes l'anneau est généralement pris entre le corps de la pompe qui porte le
bout d'arbre nécessaire â l'entraînement, et le couvercle qui porte l'orifice de refoulement. Pour
améliorer l'étanchéité latérale du rotor, les constructeurs ont ajouté une plaque de poussée logée
dans le couvercle de la pompe, et qui est en appui sur le rotor et sur l'anneau. Au repos un petit
ressort maintient la plaque de poussée en place. En service dès que la pression s'élève, elle
s'exerce derrière la plaque de poussée, produisant ainsi une force proportionnelle la pression.
L'étanchéité s'en trouve améliorée. De plus la plaque de poussée porte côté rotor une gorge
circulaire reliée par deux ou quatre trous au refoulement de la pompe. Cette gorge permet de
communiquer la pression de refoulement sous les palettes.

4.3 Les palettes

a) L'étanchéité des palettes simples

Les fentes du rotor et les palettes qui y sont logées sont usinées de façon particulièrement
soignée.
Pour que la pompe puisse monter en pression il faut que l'étanchéité frontale des palettes soit
assurée. Celle-ci est obtenue par la force centrifuge et quelquefois selon les constructeurs aussi
par des petits ressorts logés dans la palette. Cela limite la vitesse minimale d'utilisation des
pompes à palettes à 600 tr/mn pour les palettes sans ressorts et à 500 tr/mn lorsqu'il y a des
ressorts.
Lorsque la pompe monte en pression, la pression de refoulement s'exerce sous la palette et la
plaque contre l'anneau. En effet au fond de chaque fente du rotor une rainure met en
communication le dessous de la palette avec la gorge circulaire de la plaque de poussée. Celle-ci
étant reliée au refoulement de la pompe permet un apport d'huile pour lubrifier, et, de plus, crée
sous la palette une force proportionnelle à la pression de refoulement.

b) L'équilibrage hydraulique des palettes

Lorsque la pression s'élève cette force peut devenir trop importante avec le risque de rupture du
film d'huile sur l'anneau. Aussi pour soulager la palette on procède un équilibrage hydraulique de
celle-ci. Pour limiter la surface soumise à la pression on dégage la partie frontale de la palette où
l'on communique la pression de refoulement. Cela est obtenu au moyen :

de palettes rainurées percées de part en part pour amener la pression de refoulement dans les
gorges de la palette et la soulager hydrauliquement

de palettes en deux parties, identiques, glissant l'une sur l'autre, chanfreinées et détalonnées afin
que la pression de refoulement s'exerce dans l'espace ainsi créé ; on décharge hydrauliquement la
palette

de palettes doubles. La palette est réalisée en deux parties. La grande palette qui porte sur
l'anneau et dans laquelle vient s'encastrer une petite palette. Le rotor porte à mi-hauteur des
fentes, des rainures qui permettent la communication avec la chambre de refoulement. La petite
palette est ainsi soumise à la pression de refoulement. Entre deux fentes, le rotor est percé de
trous qui débouchent sous la grande palette. La pression qui règne dans l'alvéole, qui est nulle en
phase aspiration et qui croit ensuite, est ainsi communiquée sous la grande palette. Elle apporte
une force qui évolue avec la pression de l'alvéole. La palette se trouve ainsi peu chargée en zone
aspiration (juste la force de la petite palette) et plus fortement chargée en zone de refoulement (la
force de la petite palette plus celle de la grande palette). On réduit ainsi les frottements et l'usure
de l'ensemble.

4.4 Caractéristiques générales

4.4.1 Les pompes non équilibrées

L'absence d'équilibrage amène le constructeur à dimensionner plus largement les paliers et les
roulements. La pression est généralement limitée 70 bars.
En modifiant l'excentration du rotor on obtient alors une pompe à cylindrée réglable.

4.4.2 Les pompes équilibrées

Ce sont les plus courantes et elles sont très répandues dans l’industrie.
La pression, le débit, le rendement volumétrique et le rendement global sont plus élevés qu'avec
les pompes non équilibrées.

Selon les constructeurs et selon aussi l'importance de la pompe les caractéristiques varient
Pour la pression, de 140 à 200 bars.
Pour la vitesse maximale de rotation, de 1 800 à 2 000 tr/mn.
Pour la vitesse minimale
500 tr/mn pour les palettes avec ressorts,
600 tr /mn pour les palettes sans ressorts.
Pour le rendement, de 0,85 0,92.

4.5 Les pompes doubles

Dans un même corps on place deux cartouches dont les deux rotors sont entraînés par le même
arbre. L'aspiration est commune et la pompe possède deux orifices de refoulement.
Les deux pompes peuvent avoir des débits différents et monter à des pressions différentes. Les
deux circuits de sorties peuvent être
Séparés et chaque pompe refoule sur un circuit avec un tarage de limiteur de pression.
Raccordés au travers d'un clapet anti-retour. Dans ce cas l'un des circuits est à une
pression plus élevée que l'autre. Le circuit à la plus basse pression est contrôlé par une
soupape de décharge, celui à la pression la plus élevée par un limiteur de pression.

5 : LES POMPES A PISTONS

5.1 Généralités

Ce sont des pompes hautes performances. Elles peuvent fournir des débits importants (jusqu'à
500 1/mn) à des pressions élevées (de 350 à 500 bars et même jusqu'à 1 000 bars pour certaines)
avec des rendements excellents ( = 0,9 à 0,95).

Les fuites internes sont très faibles et évoluent peu avec la pression.
Leur usinage est particulièrement soigné. Aussi le fluide qui les traverse devra subir une filtration
poussée. Celle-ci se fera au travers d'une crépine (150 - 160 ) complétée souvent par un filtre
extérieur sur l'aspiration (80 - 90 ) et avec dans tous les cas un filtre sur le retour très fin (10 à 2
5 ). Si le circuit comporte des servo-valves ou des moteurs hydrauliques à pistons, la branche
utilisant ces appareils peut être munie d'un filtre haute pression qui, selon les notices des
constructeurs sera de 5, 10 ou 20 . Si l'état du fluide est contrôlé périodiquement, la durée de vie
de ces pompes est assez longue. Elles sont robustes et relativement silencieuses pour les pressions
et puissances mises en oeuvre.

5.2 Les pompes à pistons en ligne

a) Constitution

Les pistons sont placés en ligne comme sur un moteur d'automobile. Leur nombre est
généralement faible : 3, 4, 6 quelquefois 8 ou 12. Dans ces deux derniers cas les cylindres
peuvent se trouver en opposition.

Les pistons sont entraînés en translation par un excentrique, les différents excentriques d'une
même pompe étant décalés angulairement afin de mieux équilibrer la charge de la pompe.
Le corps de la pompe est surmonté d'une culasse qui porte les clapets d'aspiration et de
refoulement. Ces clapets sont passifs et s’ouvrent ou se ferment sous l'action des pressions qui
règnent sur leurs deux faces. La culasse porte d'une part, un orifice qui sert au remplissage en
huile de chaque cylindre, avant le démarrage ; et d'autre part, un orifice de refoulement. En effet,
les différents cylindres ayant leurs orifices de refoulement, ceux-ci peuvent être groupés tous sur
la même conduite de refoulement, ou encore répartis en deux ou plusieurs groupes refoulant sur
des orifices de sortie différents. On obtient ainsi dans le même corps soit une seule pompe ayant
pour débit la somme des débits élémentaires, soit une pompe deux ou plusieurs débits
indépendants.

b) Caractéristiques.
Les pompes qui sont usinées avec des tolérances très serrées ont des caractéristiques très élevées.
Elles sont utilisées en hautes et très hautes pressions (certaines dépassent 1 000 bars).

Dans les séries standard que l'on trouve facilement, les caractéristiques générales sont
- pression : jusqu'à 450 - 500 bars ;
- débit : jusqu'à 100 1/mn ;
- vitesse de rotation : mini : 100 tr/mn ; jusqu'à 1800 - 2000 tr/mn selon les modèles ;
- rendement : excellent 0,9 à 0,95.

c) Utilisation

Pour conserver à long terme les caractéristiques élevées de ces pompes il faut un fluide
hydraulique en excellent état, filtré généralement à 10, et contrôlé périodiquement.
Lors de la mise en route les cylindres seront remplis d'huile et purgés d'air au moyen des vis de
purge placées en culasse.
L'alimentation de la pompe sera particulièrement soignée: tube largement dimensionné, court et
droit sortant d'un réservoir en charge sur 300 à 500 mm. Enfin du fait du petit nombre de pistons
le débit est pulsatoire, surtout si la pompe tourne lentement, Dans certains cas cela peut être
gênant. On amortit alors les pulsations au moyen d'un petit accumulateur à vessie placé en ligne
sur la sortie de la pompe.

5. 3 Les pompes à pistons radiaux

a) Constitution

Les cylindres sont disposés comme les rayons d'une roue.


Le bloc qui porte les cylindres peut être

Un bloc cylindre fixe


Il est alors placé vers l'extérieur de la pompe comme dans un moteur en étoile. Les pistons
prennent appui sur un excentrique central qui les anime d'un mouvement de translation. Chaque
piston fait donc une course motrice par tour. La distribution se fait généralement par clapets, les
refoulements étant vers la périphérie de la pompe. C'est la pompe à pistons radiaux à bloc
cylindre fixe.

Un bloc cylindre tournant


Il est alors dans l'axe de la pompe. Les parties arrières des pistons glissent (avec des patins) sur
une came extérieure qui est généralement un anneau excentré. Pistons et patins sont percés pour
réaliser un équilibre hydraulique qui décharge le patin et assure une bonne lubrification de celui-
ci. La distribution se fait dans l'axe de rotation du bloc cylindre au moyen de glaces munies de
deux lumières : une lumière d'aspiration, l'autre de refoulement. Chaque piston fait donc une
course motrice par tour.
b) Caractéristiques des pompes à pistons radiaux et bloc cylindre fixe

Comme les pompes à pistons en ligne, elles ont des caractéristiques élevées.
- Pression : de 350 à 450 bars.
- Certains modèles atteignent 700 bars mais les débits sont alors assez faibles (quelques 1/ mn)
- Débit : en version standard jusqu'à 150 1/mn.
- Vitesse de rotation : de 30 à 2 000 tr/mn.

Dans le cas d'un bloc cylindre fixe, chaque cylindre a son orifice de refoulement séparé
(distribution par clapet). En répartissant en deux groupes les orifices de refoulement il est
possible alors d'obtenir sur demande, une pompe à deux débits indépendants, cela dans le même
corps.
Chaque débit doit être protégé par un limiteur de pression. Ces pompes doivent être immergées
ou alimentées par un réservoir en charge.

c) Caractéristiques des pompes à pistons radiaux à bloc cylindre tournant

- Pression : jusqu'à 315 bars, en continu 280 bars


- Débit : jusqu'à 80 I /mn, à 1 500 tr /mn.
- Vitesse de rotation maximale : 2 000 à 3 000 tr/mn selon les modèles.

En modifiant l'excentration de l'anneau on peut obtenir une pompe à débit réglable, soit par vis
soit par volant. Dans le cas d'un réglage par vis, vérifier que les deux vis qui maintiennent
l'anneau en position sont bien bloquées. On peut ainsi adapter le débit de la pompe aux besoins
du circuit.
Si le déplacement de l'anneau est lié à l'évolution d'une pression on obtient alors une pompe à
débit variable. En inversant le sens de l'excentration de l'anneau, on inverse le débit pour un
même sens de rotation.
Ces pompes peuvent recevoir des modes de commande très variés permettant le réglage, la
variation ou l'inversion du débit. Elles peuvent fonctionner aussi, en circuit fermé, avec une
pompe de gavage flasquée directement en bout d'arbre, et des équipements de complément.

5.4 Les pompes à pistons axiaux

a) Différents modèles

Un barillet porte des alésages dans lesquels coulissent des pistons solidaires d'un plateau porte
pistons. La translation des pistons dans le barillet est obtenue :

en inclinant le barillet par rapport à l'axe de rotation du plateau porte pistons ; le plateau porte
pistons et le barillet tournent ensemble ; c'est la pompe à barillet incliné.

en inclinant le plateau porte pistons par rapport au barillet ; deux cas se présentent :
le barillet est fixe et c'est le plateau, incliné, qui au cours de sa rotation entraîne en
translation les pistons. Une seule pièce tourne, c'est le plateau incliné. C'est la pompe à
plateau incliné à barillet fixe.
le barillet est tournant et les pistons durant la rotation du barillet se déplacent sur un
plateau incliné fixe. C'est la pompe à plateau incliné à barillet tournant.
b) Les pompes à pistons axiaux à barillet incliné

La liaison entre le plateau et les pistons est réalisée à l'aide de biellettes terminées à chaque
extrémité par un embout sphérique. Ces embouts sphériques sont généralement sertis, l'un dans
une alvéole du plateau, l'autre dans un piston. Ces sertissages assurent un maintien en position
des différentes pièces, tout en permettant le libre débattement angulaire nécessaire au montage et
à la rotation.
Le plateau porte pistons et le barillet sont quelquefois liés par un arbre à double cardan et
tournent ensemble sur leurs axes de rotation respectifs.
L'inclinaison du barillet qui porte les alésages provoque lors de la rotation un déplacement relatif
de chaque piston par rapport à son alésage. C'est cette variation de volume de la chambre qui
amène l'aspiration et le remplissage sur 1800, et les 1800 suivants le refoulement du fluide aspiré.
La distribution se fait au travers d'une glace portant une lumière d'admission et une lumière de
refoulement.
Le mouvement alternatif des pistons dans leurs alésages respectifs va entraîner un léger débit de
fuite qui va s'effectuer en dehors du trajet normal du fluide. En effet, le fluide est aspiré et refoulé
au travers de la glace de distribution. Or c'est à l'opposé que les fuites internes vont se produire.
Ces fuites qui s'écoulent alors dans le carter de la pompe, seront évacuées par l'orifice de drain
qui sera toujours placé à la partie la plus haute de la pompe. On conservera ainsi un carter
toujours rempli, ce qui assurera une excellente lubrification de la pompe et des parties
mécaniques entraînées.

c) Les pompes â plateau incliné à barillet fixe

Une partie du corps de la pompe constitue le barillet. Le nombre de pistons est souvent réduit : 3,
5 quelquefois 6. Les pistons sont terminés par un embout sphérique percé, en appui sur un patin
percé également, qui glisse sur le plateau incliné. Celui-ci fait office de glace de distribution pour
l'aspiration seulement.
En effet le plateau incliné porte sur la pente descendante une lumière d'alimentation qui débouche
à l'intérieur du carter dans une zone où se fait l'aspiration de la pompe. En fin de pente
descendante le patin quitte la lumière d'aspiration, et le fluide aspiré se trouve isolé dans le
piston. Celui-ci, poussé par le patin, remonte dans le cylindre et refoule l'huile au travers d'un
clapet vers l'orifice de refoulement.

Cette pompe a donc une distribution combinée


 aspiration au travers d'une glace
 refoulement au travers d'un clapet

Les fuites sont internes et retournent à l'aspiration qui assure également la lubrification de
l'ensemble. De ce fait l'aspiration sera orientée à la partie la plus haute, de manière à conserver un
carter plein même l'arrêt.
Caractéristiques

Pression : de 300 à 400 bars en service continu selon les modèles et la cylindrée. Dans les petites
cylindrées certaines montent même à 600 bars en service continu (700 bars en pointe)

Débit : à 1 500 tr/mn, de 2 à 120 l/mn selon les modèles.

Vitesse de rotation : la gamme des vitesses s'étend de 1800 - 2000 tr/mn à 2500 - 3500 tr/mn
selon les modèles. Certaines petites pompes atteignent même 5 000 tr / mn en service continu
(6000 tr/mn en pointe).

Sens de rotation : du fait de leur distribution (aspiration sur glace, refoulement sur clapet) ces
pompes ont obligatoirement à leur sortie d'usine un sens de rotation déterminé, qui ne peut pas
être inversé. En effet l'inversion du sens de rotation nécessite de changer l'arbre d'entraînement
qui porte le plateau incliné et la lumière d'aspiration.

Hauteur de charge : pour être certain d'une bonne alimentation, le réservoir sera monté en
charge. Le cas échéant la pompe peut être immergée dans le réservoir. Si le réservoir doit être
pressurisé s'informer auprès du constructeur de la limite de pression à ne pas dépasser pour le
joint d'étanchéité de l'arbre. Une bavette de soutien du joint peut être nécessaire.

Ces pompes sont souvent utilisées en mobile où leur adaptation est assez aisée.

d) Les pompes plateau incliné à barillet tournant

Les pistons et le barillet tournent ensemble. Les pistons sont terminés par un embout sphérique
portant un patin serti. Les patins sont appliqués sur le plateau incliné par une plaque de poussée
qui reçoit continuellement la force d'un ressort ou de rondelles Belleville.
La distribution se fait par une glace portant une lumière d'aspiration et une de refoulement.
Durant le fonctionnement, un débit de fuite, externe au circuit d’huile, va s'établir dans le carter.
Il sera évacué par le drain que l'on placera toujours en partie haute afin de conserver un carter
toujours plein d'huile. La lubrification des parties mécaniques est ainsi excellente.
Pistons, rotules et patins sont percés afin que l'huile exerce sa pression sous le patin et réalise de
ce fait un équilibrage hydraulique, soulageant ainsi les pièces qui travaillent le plus : pistons et
patins. La lubrification du patin est excellente et la section d'équilibrage peut représenter jusqu'à
90 % de la section du piston.

Caractéristiques
Pression : la plupart des modèles autorisent 200 - 250 bars, certains atteignent 350 bars.
Débit : à 1500 tr/mn, de 15 1/mn à 250 1/mn.
Vitesse de rotation : en moyenne 1500 -1800 tr/mn (pour certains modèles maximum 3500 tr/mn)
Aspiration : elle varie selon les modèles et les constructeurs ; de 0,17 à 0,4 bar. Elle sera
particulièrement soignée : tuyauterie largement dimensionnée, courte, droite avec un filtre sur
aspiration de 80 - 90  et ayant une capacité de 3 débits pompe.
6 : LES POMPES A PALETTES A CYLINDRÉE VARIABLE

6.1 Principe

Ces pompes sont aussi appelées pompes auto régulatrices ou pompes à annulation de débit.
Ce sont des pompes non équilibrées où le rotor tourne dans un alésage excentré. Ces pompes ont
donc une lumière d'aspiration et une de refoulement. En modifiant l'excentricité de l'anneau on
fait varier le débit de la pompe qui peut devenir nul si l'anneau et le rotor sont concentriques.
Pour obtenir ce débit variable l'anneau est rendu mobile et se déplace entre deux flasques fixes
portant les lumières d'aspiration et de refoulement. Au repos l'anneau est poussé par un ressort
tarable sur une butée réglable (vis) qui définit l'excentration maximale. En marche la pression de
l'huile emprisonnée entre les palettes s'exerce sur l'anneau produisant une force qui tend à
comprimer le ressort. Le déplacement de l'anneau modifie alors l'excentration, donc le débit de la
pompe. Tout au long du fonctionnement il y a donc une recherche d'équilibre entre la force
communiquée par la pression sur l'anneau (mobile) et le force du ressort (réglable).
Lorsque l'on atteint la valeur du réglage, l'anneau devient presque concentrique au rotor, et la
pompe ne sert qu'à compenser les débits de fuite nécessaires pour maintenir la pression.
Ces pompes sont équipées d'une gammes de ressorts qui permettent d'atteindre 20, 35, 50, 70 bars
et sur certaines pompes 100 et 140 bars.

6.2 Pompes à palettes à 2 étages de pression

Certaines de ces pompes peuvent travailler à deux étages de pression. La pression de


refoulement, communiquée au travers d'une restriction et limitée par un limiteur de pression,
vient ajouter sa force à celle du ressort. Au repos une électro-vanne normalement ouverte permet
de décharger le côté ressort en retournant directement au réservoir le débit pilote. La pompe
travaille alors en basse pression.
Lorsque l'électro-vanne de décharge est sous tension, la pression de refoulement s'exerce derrière
le piston compensateur et ajoute son action à celle du ressort. La pompe travaille alors en haute
pression.

6.3 Caractéristiques

Ces pompes ne tournent que dans un seul sens qui doit être défini à la commande.
Comme toutes les pompes cylindrée variable elles permettent un fonctionnement économique
lorsque le débit nécessaire varie beaucoup au cours du cycle.

Caractéristiques générales
Débit : de 20 à 200 l/mn.
Pression : la pression maximale varie selon les types de pompe et peut atteindre 70, 100
ou 140 bars. Les pressions intermédiaires 35, 50, 70 bars sont obtenues en changeant le
ressort du compensateur.
Vitesse de rotation : Minimale : 500 à 600 tr /mn.
Maximale : selon l'importance du modèle 1000 ou 1500 tr/mn.
Rendement global: Excellent : de 0,85 à 0,92.
7 : LES POMPES A PISTONS RADIAUX A CYLINDREE VARIABLE

Ce sont des pompes à blocs cylindre tournant.


La variation du cylindre est obtenue par variation de l’excentration de l’anneau. Celui-ci est
poussé constamment par un contre piston, qui l’applique sur un piston de commande, alimenté
par un régulateur de pression dont le tarage s’effectue par une vis.
Tant que la pression de refoulement est inférieure au tarage du régulateur, le piston de commande
est alimenté, et l’excentration de l’anneau est maximale. La pompe est à son débit maximale.
Lorsque la pression approche la valeur du tarage, le piston de commande est progressivement
purgé, et le contre piston recentre l'anneau. Le débit pompe est réduit. Il y a une recherche
constante d'équilibre entre la force communiquée par la pression sur le tiroir du régulateur de
pression, et la force du ressort tarable. C'est ce tiroir qui alimente ou purge le piston de
commande.

La pompe ajuste son débit et fournit juste ce qui est nécessaire pour garder la pression et
compenser les fuites ou les consommations éventuelles.

Ce type de fonctionnement est économique, surtout si le circuit a de grandes variations de


consommation.

8 : LES POMPES A PISTONS A CYLINDRÉE VARIABLE ET BARILLET INCLINABLE

8.1. Principe

Pour faire varier la cylindrée de la pompe, donc le volume engendré par le déplacement des
pistons, on modifie l'inclinaison du barillet par rapport au plateau porte pistons.
En réduisant cet angle, le chemin parcouru par les pistons devient plus petit et la cylindrée
diminue. La variation de cylindrée est continue.
Lorsque l'axe du barillet est en ligne avec l'axe du plateau il n'y a plus de déplacement des pistons
dans leurs alésages. Le débit de la pompe est alors nul. On peut donc faire varier le débit de la
pompe du débit maximal (barillet incliné au maximum) à un débit nul (barillet en ligne) et ce de
façon continue.
Si l'on poursuit le débattement angulaire de l'autre côté de l'axe on augmente de nouveau l'angle
formé par le barillet et l'axe, donc la cylindrée de la pompe. Mais pour un même sens de rotation
de l'arbre moteur le débit se trouve maintenant inversé.
Dans les installations industrielles le débit n'est généralement utilisé que dans un seul sens. Par
contre, en circuit fermé et dans les installations mobiles, le débit peut être utilisé dans les deux
sens.

8.2 Réalisation

Le barillet maintenant mobile dans l'espace, est porté par un étrier dont l'axe de rotation se situe
dans le plan du plateau porte pistons.
La distribution faite par la glace de distribution débouche à l'intérieur de l'étrier. Ce dernier porte
donc la conduite d'aspiration et celle de refoulement et elles débouchent au travers des paliers qui
portent l'étrier. Ce type de pompe est donc relativement facile à reconnaître extérieurement
puisque sur la fonderie du corps, nous avons deux paliers opposés qui reçoivent, l'un la conduite
d'aspiration, l'autre la conduite de refoulement.
Les fuites internes ayant lieu en dehors du circuit de l'huile, sont collectées à l'intérieur du carter
et évacuées par le drain, qui sera toujours placé à la partie la plus haute de la pompe afin de la
conserver pleine d'huile.

8.3 Le réglage du débit

Il est obtenu en modifiant la position angulaire de l'étrier. Le réglage peut être fixe et la pompe
fournit un débit constant que l'on peut régler sur une valeur que l'on maintient, ou évolutif et le
débit évolue continuellement en fonction de la demande du circuit.

8.3.1 Le débit fixe est obtenu en réglant l'inclinaison du barillet puis en le bloquant en position.
La pompe fournit alors un débit constant tout au long du cycle. C'est une pompe à cylindrée
réglable.
Cela convient très bien lorsque l'on a une consommation régulière pour un problème donné. On
peut par exemple régler la vitesse de rotation d'un moteur à cylindrée constante, sous réserve que
ce soit le seul appareil hydraulique entraîné par la pompe lorsqu'il fonctionne.

8.3.2 Le débit qui évolue continuellement dans une fourchette donnée est obtenue en asservissant
la position de l'étrier une variable de commande, pression ou courant. On peut ainsi ajuster la
production de la pompe à la consommation du circuit et conserver une pression constante.
On a alors une pompe à cylindrée variable.
Pour chaque phase du cycle, le débit (donc l'inclinaison du plateau) s'adapte à la consommation
instantanée pour maintenir une pression constante dans le circuit. Dans un cycle où la
consommation évolue beaucoup, c'est la solution économique, malgré le prix plus élevé de ces
pompes.

8.4 Les différents systèmes de réglage du débit

Les systèmes de réglage du débit sont nombreux. Parmi les plus courants nous trouvons :

8.4.1 La commande manuelle, qui permet d'obtenir un débit constant réglable. Un système vis
écrou provoque le déplacement angulaire de l'étrier. Lorsque la valeur de débit est obtenue un
contre écrou permet de bloquer la vis de réglage et de conserver ce débit aussi longtemps que
nécessaire.

8.4.2 La commande hydraulique par compensateur de pression permet d'ajuster la production de


la pompe à la consommation du circuit, afin de maintenir une pression constante (dans la mesure
où la charge des appareils le permet).
Le compensateur est un distributeur piloté par la pression du réseau et dont le tiroir est rappelé
par un ressort tarable. Le tarage de ce ressort définit la pression que l'on veut obtenir. Lorsque la
pression du réseau fournit une force supérieure au tarage, le tiroir est poussé et le ressort
comprimé. Le tiroir met alors en communication l'orifice pression et le vérin de commande de
l'étrier. Celui-ci avance, redressant l'étrier, ce qui a pour effet de réduire le débit donc d'ajuster la
pression. Si la pression vient à baisser en dessous de la valeur du tarage, le ressort devient
prépondérant, repousse le tiroir vers le fond et met le vérin de commande en communication avec
le drain. Il se vide et le vérin de rappel, qui devient alors prioritaire, bascule l'étrier, augmentant
l'inclinaison donc le débit pompe.
Il y a donc une recherche continuelle d'équilibre entre la force communiquée par la pression de
refoulement et le ressort taré.

8.4.3 La commande électro-hydraulique, qui permet d'asservir la production à la valeur d'un


signal de commande électrique. L'inclinaison du barillet est commandée par un vérin de
commande ayant en opposition le vérin de rappel comme dans les autres applications. Mais
l'alimentation du vérin de commande est faite au travers d'une servo-valve. Le circuit hydraulique
de commande est indépendant et constitué d'une pompe auxiliaire alimentant, au travers d'un
filtre à 10, la servo-valve et le vérin. Ce circuit est protégé par un limiteur de pression séparé.

9 : LES POMPES A PISTONS A CYLINDRÉE VARIABLE A PLATEAU INCLINABLE

Il s'agit des pompes à barillet tournant et plateau inclinable.

9.1 Principe

La variation de cylindrée est obtenue en modifiant l'inclinaison du plateau. Lorsque le plateau est
perpendiculaire à l'axe du barillet il n'y a plus de débit. Si l'on incline le plateau dans l'autre sens,
on inverse le sens du débit, comme dans une pompe à barillet inclinable.

9.2 Réalisation

Le plateau repose sur un étrier dont l'axe de rotation sera dans certains modes de commande
utilisé pour définir l'inclinaison du plateau. Le débit se faisant sur la partie fixe de la pompe la
construction de celle-ci se trouve simplifiée et allégée. Ces pompes sont, à puissance égale, moins
encombrantes que les pompes à barillet inclinable. De plus l'inertie du plateau est plus faible que
pour le barillet inclinable et dans les petites cylindrées ces pompes peuvent recevoir une
commande manuelle.

9.3 Les différents modes de commandes

Ces pompes ayant une assez grande souplesse, ils sont nombreux. Parmi les plus courants citons :

9.3.1 La commande manuelle par levier : en prise directe sur l'axe de rotation de l'étrier et
réservée seulement aux petites puissances. L'angle de débattement qui est plus faible que pour les
autres modes de commande est souvent limité par des butées. De plus le levier doit être maintenu
en position par un dispositif qui assurera alors la stabilité du débit. Ce mode de commande est
plus courant en mobile qu'en installation industrielle. Il permet aussi l'inversion du sens du débit.
La pompe est à cylindrée variable.

9.3.2 La commande par volant : un système roue et vis sans fin commandé par un volant permet
la rotation de l'axe de l'étrier. Une vis de blocage assure la stabilité du débit. Le système roue et
vis sans fin permet, par sa démultiplication, de commander tous les types de pompe et de plus
certains constructeurs autorisent l'inversion du sens du débit. Le système roue et vis sans fin peut
être remplacé par un système vis écrous, solidaire de l'étrier. Ces pompes sont à cylindrée
réglable.

9.3.3 La commande hydraulique par compensateur de pression : Elle est identique au


compensateur de la pompe barillet inclinable. L'inclinaison de l'étrier est commandée à l'intérieur
de la pompe par un vérin alimenté par le compensateur. Le rappel peut se faire, selon la puissance
de la pompe et suivant les constructeurs par un ressort de rappel ou par un vérin de rappel comme
dans la pompe barillet inclinable.
Ces pompes sont à cylindrée variable et à pression constante.

9.3.4 La commande par moteur électrique : Un moteur réducteur à forte démultiplication entraîne
en rotation l'axe de l'étrier. Le maintien en position est assuré par un frein fonctionnant à coupure
de courant. Des micro contacts limitent le débattement angulaire de l'étrier.
Ces pompes sont à cylindrée réglable.

9.3.5 La commande électro-hydraulique par servovalve : L'inclinaison du plateau est commandée


par un vérin alimenté au travers d'une servo-valve asservie à un signal électrique.
Ces pompes sont asservies.

10 : CARACTÉRISTIQUES ET CALCUL DES POMPES

10.1 Caractéristiques

Une pompe est d'abord caractérisée par son débit (en 1/mn) pour une vitesse de rotation donnée
(en tr/mn) et la pression de refoulement (en bar).
Mais ce ne sont pas les seules caractéristiques et nous rencontrerons.

10.2 La cylindrée (cyl)

C'est le volume engendré (en cm3 ou en litre) pour une rotation de un tour.
Dans les pompes pistons, la cylindrée de la pompe est égale au produit du volume engendré par
un piston multiplié par le nombre de pistons.

10.3 La vitesse de rotation (N en tr/mn)

La vitesse nominale correspond à la vitesse normale d'utilisation pour une pompe chargée
continuellement. La vitesse maximale correspond à la vitesse de rotation à ne pas dépasser.
En dessous de la vitesse minimale la pompe risque de ne pas amorcer.

10.4 Le débit (Q en 1/mn)

Q en l/mn
Q  Cyl x N avec Cyl en 1
N en tr/mn

Il s'agit du débit théorique qui ne tient pas compte des fuites.


Débit réel : Q  Cyl x N x vol

10.5 Le rendement

Une pompe transforme une énergie mécanique en énergie hydraulique. Les pertes sont : au
niveau hydraulique, les fuites internes, et au niveau mécanique, les frottements.
Nous aurons donc :

le rendement volumétrique (vol). qui est le rapport du débit refoulé au volume engendré.

le rendement mécanique (méca). qui est le rapport entre le couple utilisé par la pompe et le couple
fourni la pompe.

Le rendement global (global) est le produit de tous les rendements.

10.6 Le couple

C'est le couple nécessaire à l'entraînement de la pompe. On le détermine à partir du travail


effectué par tour :
C x 2 = Cyl x P

Soit, en unités homogènes : C en mN, Cyl en m3, P en pascal (N /m2).

Mais en pratique la cylindrée sera exprimée en litre (ou en cm3 et la pression en bar)

10.7 La puissance

En mécanique la puissance est donnée par la formule :

P(W) = C(mN) x  (rd/s)

Or le couple C est égal à : C (mN) = 15,9 Cyl (1) x P (bar)

Et la vitesse angulaire  en rd /s :  = N/30

Donc : P = C = 15,9 x Cyl x P x N/30

11 : MONTAGE - MISE EN ROUTE - DÉPANNAGE

11.1 Montage - mise en route

La pompe possède deux ou trois orifices :


L’aspiration, qui est le plus gros orifice lorsque la pompe n'a qu'un sens de débit
Le refoulement
Le drain, quand la pompe est à fuite externe. C'est le plus petit des orifices. Il sera toujours placé
à la partie haute de la pompe. Il servira également au remplissage de la pompe, avant la première
mise en route.
La pompe porte quelquefois des vis de purge (pompe pistons) pour les cylindres. Ceux-ci seront
remplis d'huile et purgés d'air avant la mise en route de la pompe. L'alignement de la pompe et de
l'arbre d'entraînement sera particulièrement soigné. On admet jusqu'à 1° de faux alignement et 1 à
2/10 de faux parallélisme. Tant que la pompe n'est pas trop encombrante il sera pratique de la
monter en lunette. Le centrage et l'alignement se trouveront simplifiés. Prévoir une ouverture
dans la lunette pour désaccoupler, vérifier le sens de rotation et contrôler périodiquement s'il n'y a
pas de fuites sur le bout d'arbre.
Lors de la première mise en route démarrer le moteur par petites impulsions pour bien vérifier le
sens de rotation et contrôler l'apparition de fuites éventuelles.
Si la pompe doit être gavée s'informer auprès du constructeur de la pression de gavage qu'elle
peut supporter. Celle-ci est quelquefois très faible.
Certaines pompes ayant une faible dépression doivent obligatoirement être alimentées en charge.

Mise en service d'une pompe :


Pour la première mise en service d'une pompe, il est nécessaire de suivre un mode opératoire, afin
de ne pas détériorer celle-ci dès ses premiers tours.
* S’assurer du bon montage mécanique : fixation et alignement
* Ouvrir la vanne sur l'aspiration et contrôler le niveau d'huile dans le réservoir.
* Purger le corps de la pompe quand un orifice de drainage est prévu. Le carter doit être rempli
d'huile.
* Si possible isoler la pompe du circuit de distribution.
* Le réglage de la soupape de sureté de la pompe doit être complètement relâchée.
* Donner une impulsion à la pompe. Quelques tours suffisent pour s'assurer qu'elle tourne dans le
bon sens et qu'elle est bien amorcée. Si elle n'est pas amorcée, elle arrêtera comme une roue libre
* Démarrer la pompe et s'assurer du bon fonctionnement. Bruits, t°, vibrations et fuites.
* Régler la pression de service suivant le type de pompe, soit au régulateur et/au à la soupape de
sécurité, en élevant progressivement la pression jusqu'à la valeur nominale du circuit.
* Observer à nouveau le bon fonctionnement
* Mise en service de la pompe dans le circuit de distribution.

Purge d'air
 À la première mise en route, la conduite de refoulement étant fermée, purger l'air de la pompe
pour la protéger contre tout blocage. Cette opération s'effectue à l'aide de la valve de purge d'air
automatique intégrée sur les pompes en version standard.
 À la mise en route, nous conseillons de remplir le carter par le raccordement d'huile de fuite,
cela augmente la fiabilité et empêche l'usure, en cas de conditions de montage défavorables.

Remarque importante :
La pression de fermeture de la valve de purge d'air est de 5 bar. La pression d'ouverture est de 1
bar. Si la pression du système descend souvent en-dessous de 5 bar, il faut fermer la valve de
purge d'air, sinon l'huile sort par cette valve.

11.2 Dépannage
Le dépannage est avant tout une analyse de fonctionnement du système. Toutefois parmi les
nombreuses causes de pannes certaines reviennent assez souvent.
Durant la vie de la pompe, plusieurs défauts de fonctionnement peuvent survenir. Les causes
seront dues à la pompe ou au reste du circuit.
On constatera un développement au bruit, un débit variable ou insuffisant, une pression instable
ou insuffisante, une élévation de température du fluide.
La liste suivante, qui n'est pas limitative, pourra peut-être guider l'opérateur dans ses premières
recherches :

La pompe ne débite pas :


Elle tourne dans le mauvais sens.
Elle tourne trop lentement.
L'huile est trop épaisse.
La crépine n'est pas immergé.
Le filtre est encrassé.
Il y a une entrée d'air importante :
sur l'alimentation : raccord désserré
sur la pompe : vis désserrée, joint détérioré.

On ne monte pas en pression


Une soupape est détarée : limiteur de pression ou autre.
Le débit s'échappe par un centre ouvert ou tandem de distributeur.
Le circuit n'impose pas un freinage suffisant pour monter en pression (exemple : moteur
tournant à vide)
Un corps étranger bloque une soupape en position ouverte.

Remarques importantes :

Le réglage, l'entretien et le dépannage de la pompe doivent être exclusivement effectués par des
personnes autorisées et justifiant d'une formation suffisante.

La pompe ne doit être utilisée que dans la limite de ses caractéristiques admissibles.
 La pompé ne doit fonctionner qu'à condition d'être en parfait état.
 Pour tous travaux réalisés sur la pompe (par exemple, mise en place et *ose) mettre
l'installation hors pression.
 Toute transformation ou modification effectuée de son propre fait par l’utilisateur et nuisant à
la sécurité et la fonction de la pompe est interdite.
 Prévoir des dispositifs de protection (protection d'accouplement par exemple). Si ces
dispositifs sont déjà installés, ne pas les enlever.
 Respecter absolument les consignes générales de sécurité et de prévention des accidents.

12 : REPRÉSENTATION SYMBOLIQUE DES POMPES

Les pompes sont représentées par un cercle dans lequel on porte un ou deux triangles teintés
(pointe vers l'extérieur) selon qu'elles sont à 1 ou 2 sens de débit.
Elles sont avec drain interne (non représenté) ou externe (figurant).
Le débit peut être fixe, réglable (une flèche), ou variable (une flèche). Dans ce dernier cas, la
commande de variation de débit figure à côté de la pompe.

13 : Protection de la pompe

La pompe étant la source d'énergie pour un circuit hydraulique, il est nécessaire de respecter
quelques règles de sécurité.
* Placement d'une soupape de sécurité sur le refoulement de la pompe, quel que soit le type de
pomper afin de toujours maîtriser la pression dans le circuit. La soupape doit accepter tout le
débit délivré par la pompe.
* Il est utile de placer un clapet anti retour au refoulement de la pompe pour éviter lors d'un arrêt
que celle-ci tourne en sens contraire et ne subisse le coup de bélier du à l’inversion du sens du
débit d'huile.
* Quand un drainage externe est prévu, celui-ci doit toujours se faire directement au réservoir
avec la moindre perte de charge.

14 : Durée de vie d'une pompe

Dans un circuit hydraulique, c'est la pompe qui est 1’organe le plus sollicité, tout en étant
relativement sensible et fragile.

La fiabilité de fonctionnement va dépendre:


a) des conditions réelles par rapport aux conditions nominales
b) du milieu ambiant mais surtout du taux de contamination du circuit
c) de la maintenance du matériel

Dans les conditions normales de fonctionnement et sans incidents, l'usure de la pompe ou plus
exactement de ses roulements peut être déterminée en considérant une moyenne de la vie des
roulements de 10.000 heures pour une vitesse nominale de 1500 tr/mn et une pression de 210 bar.

Il existe bien sur plusieurs méthodes plus ou moins scientifiques pour déterminer la vie d'une
pompe. Parfois les fabricants de pompes donnent des valeurs moyennes de durée de vie pour des
conditions nominales. Toutes ces valeurs sont aléatoires, les statistiques et l'expérience d'un
circuit peuvent fournir des valeurs aussi précises que d'autres méthodes.

15 : Phénomène de cavitation

Le débit de liquide hydraulique dans aspiration peut être parfois insuffisant pour remplir
entièrement les alvéoles de la pompe. La pression statique absolue du liquide peut alors
descendre jusqu'à une valeur égale à la tension de vapeur. Toute diminution supplémentaire
entraîne une vaporisation du liquide et la formation de bulles de vapeur.
C'est le phénomène de cavitation.

La cavitation rend les pompes bruyantes, fait vibrer les tuyauteries, entraîne le mauvais
fonctionnement des soupapes, détruit l'équilibre hydraulique des pièces en mouvement et
provoque usure rapide des appareils par érosion du métal.
La cavitation peut se produire quand un ou plusieurs facteurs se conjuguent :
* une vitesse trop élevée du liquide entraîne un abaissement de la pression statique qui peut aller
jusqu'à la tension de vapeur du liquide
* des pertes de charge trop importantes font chuter la pression absolue dans l'aspiration, ce qui
favorise la séparation de l'air dans l'huile
* une température anormalement haute ou basse provoque le phénomène. Trop haute, on se
rapproche de la tension de vapeur du liquide. Trop basse, on augmente les pertes de charge.
Chaque type de fluide à une tension dé vapeur différente.

La tension de vapeur est la température d'ébullition à une pression donnée.


L'eau bout à 1000C à la pression atmosphérique. Sur le Mont blanc elle bout à 70°C.

Cavitation

La cavitation se produit quand le fluide ne remplit pas complètement la chambre qui lui est
destinée dans la pompe. Des poches d'air se forment dans le liquide et sont préjudiciables au
fonctionnement de la pompe.
Une grande vitesse d'écoulement du liquide refoulé, jointe une obstruction, occasionne une baisse
de pression du liquide arrivant dans la pompe.
Sa force de pénétration est trop faible pour satisfaire aux demandes de la pompe. Il en résulte la
formation de vides ou de poches dans l'arrivée du liquide.
La pression tombe jusqu'au point de vaporisation du liquide et poches se remplissent de vapeurs.
Le point de vaporisation d'un liquide est la pression à laquelle, pour une température donnée, le
fluide commence à bouillir et à s'évaporer librement.
Cette évaporation va s'accumuler dans les poches.
Le problème va encore se compliquer par le fait que cette chute de pression va permettre aux
particules d'air contenues dans le fluide de s'échapper et de remplir à leur tour les poches.
La pompe peut subir des dégâts quand ces poches pleines de vapeurs qui se sont formées dans
une zone de basse pression de la pompe arrivent dans une zone de haute pression et se contractent
obligatoirement. II se produit alors un phénomène comparable à une "implosion" qui désintègre
ou arrache des petites particules de métal sur les pièces de la pompe, produisant un bruit excessif
et faisant vibrer la pompe.

N'oubliez pas que tout système hydraulique est conçu d'une façon précise. Si l'on modifie une
partie du système, et si l'on utilise des pièces non conformes, le fonctionnement de la pompe
pourra en titre perturbé et elle-même endommagée.
En remplaçant par exemple une longueur de tuyau par un autre d'un diamètre plus petit, on pourra
causer une diminution de la pression qui sera la cause d'une cavitation de la pompe.

16 : Entraînement

 pas de liaison rigide entre pompe et moteur  utiliser un pied lanterne avec bague
intermédiaire élastique.
 les arbres de la pompe et du moteur doivent être alignés
 aucun effort longitudinal ou transversal n'est admis sur l'arbre de la pompe  utiliser un
accouplement élastique n'induisant pas de réaction axiale ou radia

17 : Réservoir d'huile

Adapter la capacité utile du réservoir aux conditions de service. Attention! la température


admissible du fluide ne doit pas être dépassée. Prévoir éventuellement un refroidisseur
Purger la pompe correctement. Prévoir un filtre à air de taille suffisante, à placer au point le plus
élevé du réservoir.

18 : Conduites et orifices

- Oter les bouchons de protection de la pompe.


- nous recommandons d'utiliser des tubes en acier de précision sans soudure selon DIN 2391 et
des raccords démontables.
- choisir le diamètre des tubes en fonction des orifices.
- nettoyer à fond les conduites et raccords avant le montage.
- couper à 45° les conduites aboutissant dans le réservoir.
- la pompe ne doit en aucun cas réaspirer immédiatement l’huile de fuite et de retour. La
température du fluide reste faible.

19 : Filtres

Dans la mesure du possible, utiliser des filtres sur retour ou refoulement (n'utiliser des filtres sur
aspiration qu'avec un interrupteur à dépression indicateur de colmatage).

20 : Perturbations et défauts

Attention !

Si au démarrage il existe une différence de plus de 20°C entre la température de la pompe et celle
du fluide, il faut faire refouler la pompe sans pression jusqu'à ce qu'elle soit réchauffée. Si le
fluide est chauffé par un système de chauffage, mettre la pompe en marche pendant le
réchauffage.

1 : Pompe trop bruyante

1.1 Faible niveau d'huile dans le réservoir  Compléter le remplissage du réservoir par un filtre
dont le taux de rétention mini est conforme aux prescriptions données.
1.2. Aspiration d'air par le tuyau d'aspiration  Refaire l'étanchéité du tuyau d'aspiration.
Rechercher d'éventuelles fissures sur le tuyau, le remplacer éventuellement.
1.3. Débit d'huile trop faible dans la conduite d'aspiration  Sélectionner le diamètre des tuyaux
conformément aux orifices. Respecter la dépression admissible dans la conduite d'aspiration.
1.4. Vitesse de rotation de la pompe en dehors des valeurs admissibles  Respecter la plage de
vitesse de rotation admissible.
1.5. L'accouplement n'est pas aligné  Aligner correctement les arbres de la pompe et du moteur.
1.6. La tuyauterie n'est pas adaptée  Relier la pompe au système par un flexible. Placer une
traversée de cloison en caoutchouc entre la conduite d'aspiration et le réservoir.

2. Pompe / Système hydraulique trop chauds

2.1. La pompe refoule par l'intermédiaire du limiteur de pression  Tarer le limiteur de pression
à une valeur supérieure à la pression d'annulation de débit de la pompe. N'utiliser la valve que
pour limiter les pointes de pression.
2.2. Surface radiante ou bien conditions de refroidissement insuffisantes  Installer un
refroidisseur d'huile, éventuellement élargir également le réservoir d'huile. Améliorer l'aération.
2.3. La conduite de drainage de la pompe est trop près de la conduite d'aspiration de ce fait, la
pompe aspire de l'huile réchauffée  La conduite de drainage doit être le plus loin possible de la
conduite d'aspiration. S'il y a une cloison de stabilisation, placer la conduite derrière celle-ci.
2.4. Poussée axiale sur l'extrémité d'arbre de la pompe  Corriger le jeu de l'accouplement.

3. Pompe non étanche

3.1. le joint d'arbre est détérioré par des impuretés  Changer le joint d'arbre. Prendre les
précautions nécessaires pour protéger ta pompe contre les corps étrangers.
3.2. La température est trop élevée  changer les joints.
3.3. Saturation de la conduite de drainage du carter de la pompe  S'assurer que la conduite de
drainage n'a pas une section trop étroite ou bien qu'elle n'est pas bouchée. Cette conduite doit
parvenir directement dans le réservoir, sans diminution de section (attention à la pression de
drainage maxi admissible)

4. Débit de la pompe trop faible

4.1 la pompe tourne à une vitesse non admissible  Respecter la vitesse de rotation admissible.
Utiliser un fluide adapté. Ajuster la vis de réglage du débit.

5. La pompe ne permet pas d'obtenir une pression dans la conduite de refoulement

5.1. le régulateur réagit à une très faible pression  Ajuster la vis de réglage.

Remarqués générales :

Les pompes sont testées en fonctionnement et en puissance avant livraison. Aucune modification
quelle qu'elle soit n'est autorisée sur la pompe. Dans Le cas contraire, le recours en garantie ne
peut être accordé. Afin d'assurer une longue durée de vie aux paliers de la pompe, toujours
démarrer la pompe à la charge la plus faible, c'est-à-dire soit en la mettant en fonctionnement
sans pression soit en mettant une pression en annulation de débit la plus basse possible.

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