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Ecole polytechnique 2020-2021

MSPH
S5/Cours

MI0118

Module : MHPC533
EM : Pompes et compresseurs
Par
Ing. Ahmed Benane Guewad

ING. AHMED BENANE O. GUEWAD- MSPH 1


Rappels et/ou prérequis

1) Les fluides hydrauliques


2) Les différents types de fluides hydrauliques
i) Huile minérale
ii) Huile de synthèse
3) Contrôle, surveillance et analyse des huiles
4) Rôle des fluides hydrauliques
5) Les caractéristiques des fluides hydrauliques
6) Choix d'un fluide hydraulique
7) Facteurs de maintenance d'une huile
8) Propriétés des fluides hydrauliques
9) Grades normalisés et services
10) Viscosité
11) Influence de la température sur la viscosité
12) Le régime d’écoulement
13) Le nombre de Reynolds
14) Théorème de Bernoulli pour un fluide réel
15) Les pertes de charges
16) La filtration
17) Les différents procédés de filtration
18) L’humidité de l’air
19) Contamination de l’air par des particules solides
20) Les différents types de filtre à air
21) Les grandeurs hydrauliques

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1. Architecture d’un circuit Hydraulique ou Pneumatique
Une transmission de puissance consiste à véhiculer de l'énergie d'une source primaire à un
récepteur, en changeant éventuellement sa "forme" (électrique, mécanique, hydraulique...) et
ses caractéristiques (couple, vitesse, intensité...).

Dans les transmissions hydrostatiques, l'énergie primaire est mécanique (produite par un
moteur électrique, thermique ...) et l'énergie fournie au récepteur est également mécanique.
Cette énergie est transportée sous la forme (débit x pression), ce qui explique la grande facilité
de contrôle et de régulation que l'on a dans ces transmissions (voir ci-dessous).

Il va de soi que chaque transformation provoque une perte énergétique qui diminue le
rendement global de la transmission de puissance.

Remarque :

Dans ou le fluide utilisé est de l’air comprimé, la pression est dite une pression pneumatique et la
transformation de l’énergie mécanique en une énergie pneumatique est assurée dans ce cas-là par un
compresseur.

2. Les pompes
La fonction d’une pompe st en général de créer un vide partiel à l’aspiration ce qui permet à la
pression atmosphérique régnant dans le réservoir d’obliger le liquide à remonter la
canalisation jusqu’à la pompe. Et assurer le transport du liquide jusqu’à l’orifice de
refoulement.

Il existe différentes pompes qui peuvent se classer en deux grandes familles :

 Les pompes centrifuges


 Les pompes volumétriques

L’utilisation d’un type de pompes ou d’un autre dépend des conditions d’écoulement du fluide.
De manière générale, si on veut augmenter la pression d’un fluide on utilisera plutôt les

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pompes volumétriques, tandis que si on veut augmenter le débit on utilisera plutôt les pompes
centrifuges

2.1. Les Pompes Centrifuges


a. Définition
La pompe centrifuge est une machine tournante qui grâce à un rotor à aubes convenablement
orientées, augmente l’énergie cinétique et projette à l’aide de la force centrifuge le liquide à la
périphérie sur la volute.

A la sortie et à l’aide d’un divergent, une grande partie de l’énergie cinétique se transforme en
pression motrice.

b. Constitution
Les pompes centrifuges sont de construction très simple en version de base. Elles sont
essentiellement constituées d’une pièce en rotation le rotor appelée aussi roue ou hélice qui
tourne dans un carter appelée corps de pompe ou volute.

Ces machines comprennent donc :

• Un distributeur (arrivée du liquide)


• L’ouïe d’aspiration
• Le corps de la pompe ou volute
• Le refoulement qui va s’élargir
• L’ouïe de refoulement

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Figure (1) : Pompe centrifuge monocellulaire (coupes)

c. Le principe de fonctionnement
On peut décomposer le fonctionnement en deux étapes :

• L’aspiration :

Le liquide est aspiré au centre du rotor par une ouverture appelée distributeur dont le rôle est
de conduire le fluide depuis la conduite d’aspiration jusqu’à la section d’entrée du rotor.

La pompe étant amorcée, c’est à dire pleine de liquide, la vitesse du fluide qui entre dans la
roue augmente et par conséquent la pression dans l’ouïe diminue et engendre ainsi une
aspiration et maintient l’amorçage.

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• L’accélération

Le rotor transforme l’énergie mécanique appliquée à l’arbre de la machine en énergie cinétique.


A la sortie du rotor, le fluide se trouve projeté dans la volute dont le but est de collecter le
fluide et de le ramener dans la section de sortie. La section offerte au liquide étant de plus en
plus grande, son énergie cinétique se transforme en énergie de pression.

d. Les différents montages


Il existe deux types de montage

• En aspiration
• En charge

e. Caractéristiques
Les hauteurs manométriques totales fournies ne peuvent dépasser quelques dizaines de
mètres. Pour dépasser ces valeurs on utilise des pompes centrifuges multicellulaires où
plusieurs roues sont montées en série sur le même arbre. Le refoulement d'une des pompes
communique avec l'aspiration de la pompe suivante.

Il est également possible de coupler en série plusieurs de ces pompes.

Le rendement est de l'ordre de 60 à 70 %: il est inférieur à celui des pompes volumétriques.


Les pompes centrifuges vérifient des lois (lois de similitude) qui à partir d'une courbe
caractéristique établie pour une vitesse de rotation N de la roue de la pompe permettent
d'obtenir la caractéristique pour une vitesse de rotation N’ quelconque.

Si on connaît pour une vitesse N, le débit QvN, la hauteur manométrique totale HtN et la
puissance absorbée PN, on sait qu'il existe deux courbes caractéristiques (Ht en fonction de Qv
et P en fonction de Qv). Pour la vitesse N' Les lois de similitude permettent de déterminer
QvN', HtN' et PN' [8].

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On peut ainsi reconstruire point par point les caractéristiques pour la vitesse de rotation N’,
en prenant des points différents des caractéristiques établies pour la vitesse N.

f. Avantages et inconvénients
Avantages

• Ces machines sont de construction simple et demande peu d’entretien,


• Prix modérés et coût de maintenance faible,
• Matériaux de construction très variés (fluide corrosif possible),
• Pompes compactes et peu encombrantes,
• Bons rendements,
• Le débit est continu,
• En cas de dysfonctionnement du circuit de refoulement (colmatage), la pompe ne subit
aucun dommage.

Inconvénients

• Elle n’est pas auto-amorçante,


• Elle ne fonctionne avec des fluides trop visqueux,
• Elle nécessite des dispositifs d’équilibrage.
Lorsque la roue tourne, l’équilibre mécanique doit être parfait. Or, au cours du
fonctionnement, la roue subit de la part du fluide une dépression qui tend à faire déplacer l’axe
du rotor vers l’aspiration (forte poussée). Dans certains cas, une butée ne suffit pas et on peut
détériorer l’axe du rotor (les paliers).

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Pour éviter ce problème on équipe la pompe d’un disque d’équilibrage, ou on monte sur le
même arbre des roues dos à dos ou encore on perce des petits trous au voisinage du moyeu de
manière à équilibrer les pressions de part et d’autre sur la paroi.

g. Les différents types de pompes centrifuges


Il existe différentes formes de roues et d’aubes qui induisent une classification de ces machines
• Des rotors fermés ou rotors ouverts.
• On peut monter plusieurs roues sur le même arbre ce qui permet d’augmenter la
pression de refoulement. On les appelle pompes multicellulaires ou multi-étagées [9].

Figure (2) : Pompes multi-étagées [9]

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2.2. Les pompes volumétriques
Les caractéristiques d’une pompe sont :

 Le débit Q (en l/mn) pour une vitesse de rotation N donnée.


 La pression maximale admissible au refoulement (en bar).
 La cylindrée Cyl (en cm3).

La cylindrée représente la quantité théorique du liquide que la pompe peut débiter durant un
cycle de fonctionnement (Donc c’est un volume fixé par la construction de la pompe).

Une pompe produit un débit, la résistance à l’écoulement que rencontre le débit crée la
pression.

La pression établit dans un circuit, influe sur le débit de la pompe. Lorsque la pression
augmente, le débit diminue. Cette baisse de débit est dûe à une augmentation des fuites
internes dans la pompe entre ses orifices d’aspiration et de refoulement, ces fuites nommées «
Pertes » permettent de définir le rendement volumétrique ηv de la pompe.

Le débit est obtenu par réduction mécanique de volume (pompe à piston par exemple). Le
débit est généralement pulsatoir et varie en fonction de la pression. En effet, il existe une
étanchéité entre les pièces en mouvement et les fuites internes de ces pompes sont assez faibles.
Les pompes volumétriques se divisent en deux groupes :

 Les pompes à cylindrée constante.


 Les pompes à cylindrée variable

a. Caractéristiques
i. La cylindrée (Cyl)

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ii. Le débit théorique

iii. Le débit réel

iv. Le couple d’entrainement

v. Le rendement

Les pertes sont au niveau hydraulique (fuites internes) et aussi au niveau mécanique (les
frottements). Nous aurons donc :

vi. La puissance à l’entrainement

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b. Les pompes alternatives ou à piston axial
Les pompes à piston constituent l’un des plus anciens types de pompes et demeurent parmi les
plus répandues. Comme son nom l’indique la pompe à piston utilise les variations de volumes
occasionnées par le déplacement d’un piston dans un cylindre.

Ces machines ont donc un fonctionnement alternatif et nécessite un jeu de soupapes ou de


clapets pour obtenir tantôt l’aspiration dans le cylindre tantôt son refoulement.

Il existe différents types de pompes à piston :

Pompes à simple effet : le refoulement et l’aspiration n’a lieu que pour un sens de déplacement du
piston.

Figure (3) : Pompes à simple effet

Pompes à double effet : Le piston travaille dans les deux sens

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Figure (4) : Pompes à double effet

Pompes à plusieurs pistons déphasés

Figure (5) : Pompes multi-pistons

Les pompes à membrane (variante des pompes à piston)

Dans ce type de pompe, le fluide n’entre pas en contact avec le piston. Il est séparé par une
membrane souple ou diaphragme.

Figure (7) : Pompe à piston

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c. Les pompes rotatives
La variation de volume est obtenue par la rotation d’un rotor dans le corps de la pompe, le
mouvement est circulaire continu, dans ce type on peut citer :

 Les pompes à engrenage


 Les pompes à palettes
 Les pompes à pistons rotatifs
 Les pompes à vis
i. Les pompes à engrenage

Les pompes hydrauliques volumétriques à engrenage


sont de constitution simple parce qu'elles ne
possèdent que peu de pièces mobiles internes. Ce type
de pompe présente l'avantage d'être celui le moins
coûteux. Comme le nom l'indique, les pompes à
engrenage renferment deux roues dentées qui
s'engrènent (s'engagent) l'une dans l'autre.

Il existe deux catégories de pompes à engrenage :

• Les pompes à engrenage externe.


• Les pompes à engrenage interne.
 Ce sont parmi les plus anciens systèmes de pompage.
 Ce sont d’une construction simple et d’un prix compétitif.
 Elles répondent aux applications de petite et moyenne puissance.
 Elles appartiennent à la famille des pompes à cylindrée fixe.
 Cependant le niveau sonore de fonctionnement reste élevé.
La cylindrée :

Dans le cas d’un engrenage à denture droite :

Avec :

 Cyl : cylindrée en l.
 da : diamètre de tête des pignons en mm
 a : Entraxe entre les deux pignons en mm
 b : Largeur de la denture en mm

La compensation :

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Le fonctionnement de la pompe nécessite des jeux fonctionnels :

 Entre les pignons et le corps de la pompe.


 Entre les pignons et les flancs du corps de la pompe.
 Un jeu élevé favorise les fuites internes donc diminue le rendement volumétrique de la
pompe.
 Un jeu faible augmente les frottements donc diminue le rendement mécanique.

D’où l’utilité de la compensation hydrostatique pour réduire l’influence de ce jeu. L’un des
flasques est rendu mobile latéralement et l’autre reste fixe, un ressort pousse le flasque mobile
et le maintien en appui sur le pignon.

En fonctionnement, la pression de refoulement s’exerce sur un anneau derrière le flasque


mobile créant ainsi une force proportionnelle à la pression de refoulement et qui applique le
flasque sur le pignon. C’est la compensation hydrostatique. Elle permet donc de réduire les
fuites internes et travailler à pression plus élevée.

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ii. Pompes à palettes (à cylindrée fixe)

Un rotor tourne dans un alésage excentré. Dans les rainures du rotor sont logées des palettes
qui divisent l’espace libre entre le rotor et l’anneau en alvéoles. Le volume de ces alvéoles
évolue tout au long de la rotation. Il augmente d’abord dans la zone d’aspiration, puis les
alvéoles quittent la chambre, coté aspiration et se retrouvent isolées. Au fur et à mesure, le
volume diminue, permettant ainsi le refoulement complet de l’huile dans la chambre de
refoulement. Les paliers et le rotor sont donc chargés, coté refoulement (Fig.a).

Pour remédier à cela, les constructeurs rendent la pompe symétrique pour équilibrer les effets
de pression sur le rotor. Les paliers de celui-ci ne supportent alors aucune action importante
(Fig.b).

La cylindrée :

Pour une pompe à n palettes disposées


régulièrement, c’est-à-dire décalées d'un angle
de 2pi/n.

Avec :

 b: longueur des palettes en centimètre.


 e : excentricité en centimètre.
 R1 : rayon du stator en centimètre.

Cette formule est approximative car l'épaisseur des palettes est négligée.

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iii. Pompes à palettes à cylindrée variable

Il existe des pompes à palettes à cylindrée variable, la variation de cylindrée s'obtient en faisant
varier l'excentration entre le rotor et le corps (stator).

On peut utiliser la résultante des actions de pression sur le stator pour faire varier cette
excentration, la cylindrée est alors fonction de cette pression, on dit que la pompe est
autorégulée.

Les pompes autorégulées permettent de maintenir la pression maximale dans le circuit tout
en ayant un débit nul. A partir d'une certaine pression, la cylindrée de la pompe se met à
diminuer progressivement vers le débit nul, la pompe ne fournit alors plus de puissance (et
donc n'en consomme plus).

iv. Les pompes à pistons


o Ce sont des pompes de hautes performances.
o De débit important (jusqu’à 500 l/mn).
o Caractérisées par des pressions élevées (jusqu’à 1000 bars).
o Caractérisée par un rendement excellent (0,9 à 0,95).

Pour une pompe à un seul piston, le cylindre ne débite que pendant la moitié du temps ce qui
donne un débit discontinu. Cette discontinuité peut être recherchée (cas d’une pompe

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d’injection par exemple), mais le plus souvent il s’agit d’un inconvénient. Le débit instantané
à une forme voisine d’une sinusoïde :

θ : rotation de l’arbre d’entrainement

Influence du nombre de pistons sur la régularité du débit :

On définit la pulsation de débit par :

Plus la différence entre les débits instantanés sera grande, plus le débit sera irrégulier.

La pulsation de débit δ indique en pourcentage le taux d’irrégularité du débit moyen et elle


est fonction du nombre de pistons :

o Pour 5 pistons : δ =5,3 %.


o Pour 6 pistons : δ = 14 %.

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o Pour 9 pistons : δ = 1,8%.
o Pour 10 pistons : δ = 5%.

On constate que pour les nombres impairs de pistons, la pulsation de débit est plus faible que
pour les nombres pairs, de ce fait, la plupart des pompes possèdent un nombre impair de
pistons afin de fournir un débit plus régulier.

a- Pompes à piston radiaux

On les utilise pour des pressions supérieures à 350 bars. Elles sont très silencieuses. Elles sont
utilisées dans les cas de forts débits. Elles ont un rendement d’environ 0,9. Il en existe trois
types :

• A système bielle manivelle.


• A excentrique.
• A blocs cylindres excentrés.

Dans les deux premiers systèmes on a des cylindrées constantes. Dans le dernier cas
l’excentration peut être modifiée on aura alors une pompe à cylindrée variable.

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b- Pompes à piston axiaux

Dans ce type de pompe, les pistons sont disposés axialement par rapport au bloc cylindre. La
variation de la cylindré pour ce type de pompe est fonction de l’angle α donc de l’inclinaison
du plateau rotatif.

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