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ENONCE

EXERCICE 1: Système linéaire


   
x 2 −1
On pose X = A= et le système différentiel Ẋ = AX
y 3 −2
1. Diagonaliser A. On donnera une matrice diagonale D avec les valeurs propres dans l’ordre croissant et une matrice
de passage.

2. Donner les expressions de x et y en fonction de t et des contitions initiales x(0) = x0 et y(0) = y0 .

3. Donner une équation cartésienne de la trajectoire Γ qui passe par (1, 0)

4. Représenter sommairement Γ.

2 
EXERCICE 2 On note C =  1  L = 1 −3 1
−1

1. Calculer la matrice M = CL − 2I

2. Diagonaliser M .

3. Exprimer M n en combinaison linéaire de I et de CL

EXERCICE 3:

(1 + x)n − 1
1. Montrer que la limite en 0 de est n.
x
 
2 1
2. justifier que M0 =   n’est pas diagonalisable.
−1 0
 
2+a 1+a
3. Pour a 6= 0, diagonaliser Ma =   en donnant une matrice de passage Pa dans la nouvelle base et
−1 0
une matrice diagonale Da .

4. Calculer Man .

5. Utiliser lim Man = M0n pour déterminer M0n


a→0

Corrigé

EXERCICE 1: Système linéaire


   
x 2 −1
On pose X = A= et le système différentiel Ẋ = AX
y 3 −2
1. Diagonalisation de A.
   
1 1
C1 + C2 = donc est vecteur propre associé à 1.
1 1
 
1
La trace nulle donne l’autre valeur propre −1 qui a pour vecteur propre associé .
On a donc:
   
−1 0 1 1
A est diagonalisable avec D = et P =
0 1 3 1

2. Expressions de x et y en fonction de t et des contitions initiales x(0) = x0 et y(0) = y0 .


 
−1 L1
Avec les notations habituelles P = (C1 C2 ) et P = , On a :
L2
X = (L1 X0 )e−t C1 + (L2 X0 )et C2
e−t et
       
x0 1 x0 1
X= ((−1 1) ) + ((3 − 1) )
2 y0 3 2 y0 1
−t t

 x = e (y0 − x0 ) + e (3x0 − y0 )

−t
2 t
2
 y = 3e (y0 − x0 ) + e (3x0 − y0 )

2 2
3. Equation cartésienne de la trajectoire Γ qui passe par (1, 0).
On peut remplacer x0 et y0 par leurs valeurs et éliminer t.
regardons le cas général:
P −1 X = etD P −1 X0 s’écrit
L1 X = eλ1 t (L1 X0 )


L2 X = eλ2 t (L2 X0 )
On élimine t en mettant la première ligne à la puissance λ2 et la seconde à la puissance λ1 .
On obtient:

L1 X λ2 L2 X λ1
( ) =( )
L1 X0 L2 X0
Ici On obtient (x − y)(3x − y) = 3

4. Représentation de Γ.
Γ est une branche d’ hyperbole centrée à l’origine d’asymptotes portées par les vecteurs propres C1 et C2 . C’est
la branche qui contient (1; 0). Elle se situe en bas à droite et est décrite de l’asymptote D1 : y = 3x portée par
le vecteur C1 de plus petite valeur propre ( -1) versl’asymptote D2 : y = x portée par C2 de plus grande valeur
propre (1).
 
2 
EXERCICE 2 On note C =  1  L = 1 −3 1
−1

1. Calcul de la matrice M = CL − 2I
 
0 −6 2
On a M =  1 −5 1 
−1 3 −3
2. Diagonalisation de M .
La forme particulière de M permet de la diagonaliser sans calcul de polynôme caractéristique.

• On a M C = CLC − 2C = (LC − 2)C donc C est vecteur propre associé à LC − 2 = −4


• Les vecteurs C 0 du plan d’équation LX = 0 vérifient M C 0 = −2C 0 donc ils sont vecteurs propres associés à
−2.

En conséquence
 
2
• C =  1  est vecteur propre associé à −4.
−1
   
3 1
• C1 =  1  et C2 =  0  sont vecteurs propres associés à −2.
(C; C1 , C2 ) forment une base de vecteurs propres, donc M est diagonalisable.
   
−4 0 0 2 3 1
M est diagonalisable avec D =  0 −2 0  et P =  1 1 0 
0 0 −2 −1 0 −1

3. Expression M n en combinaison linéaire de I et de CL. l’idée ici est que un polynôme de CL est toujours de degré
1. C’est un peu curieux au premier abord, mais plutôt logique quand on voit que (CL)n = (LC)n−1 CL
Utilisons le binôme de Newton ( d’autres preuves sont également faisables)

n n−1
X n  X n
(αI + CL)n = k
k α (CL)
n−k
=( k
k α (LC)
n−k−1
)(CL) + αn I
k=0 k=0

Si LC 6= 0

n n 
( nk=0 k αk (LC)n−k ) − αn
P
X n
(αI + CL)n = k n−k
(CL) + αn I

k α (CL) =
LC
k=0

(α + LC)n − αn
(αI + CL)n = (CL) + αn I
LC
(−2)n − (−4)n
Ici M n = CL + (−2)n I
2

EXERCICE 3:

(1 + x)n − 1
1. Limite en 0 de est n.
x
La règle de l’Hospital ou un Dl à l’ordre 1 permet de conclure.
(1 + x)n − 1 (1 + nx + o(x)) − 1
= = n + o(1)
x x
On a
(1 + x)n − 1
lim =n
x→0 x
2. M0 n’est pas diagonalisable.
 
2 1
M0 =   Le polynôme caractéristique P (λ) = (λ − 1)2 n’a qu’une valeur propre 1. L’espace propre
−1 0
associé ker(M − I) est de dimension 1. Il est impossible de trouver deux vecteurs propres non colinéaires. M0
n’est pas diagonalisable.
 
2+a 1+a
3. Pour a 6= 0, diagonalisation de Ma . on notera Pa et Da . Ma =  
−1 0
On a L1 + L2 = (1 + a)(1 1) Cela veut dire que 1 + a est valeur propre de la matrice transposée et donc de la
matrice Ma .
 
1+a
On trouve vite le vecteur propre associé  .
−1
 
1
L’autre valeur propre est 1 associée à  .
−1
   
1+a 0 1+a 1
Ma est diagonalisable avec Da = et Pa =
0 1 −1 −1
4. Calcul de Man .
 
−1 1 1 1
On a Pa =
a −1 −(1 + a)
et donc avec les notations habituelles.
(1 + a)n
   
n 1+a  1 1 
Ma = 1 1 + −1 −(1 + a)
a −1 a −1
1 (1 + a)n+1 − 1 (1 + a)n+1 − (1 + a)
 
Man =
a −(1 + a)n + 1 −(1 + a)n + (1 + a)

5. Utiliser lim Man = M0n pour déterminer M0n


a→0

En utilisant l’expression de Man et la limite de la question 1, on obtient


 
n+1 n
M0n = lim Man =
a→0 −n −n + 1

C’est une méthode bien compliquée pour trouver la puissance nième d’une matrice 2 × 2 non diagonalisable.
 
1 
Dans ce cas précis on a M = I + CL avec C = et L = 1 1 .
−1
On a donc LC = 0 et donc CLn = 0 pour tout n ≥ 2. On a donc, en utilisant le binôme de Newton ou une
récurrence.
M n = I + nCL
On retiendra Une matrice 2 × 2 non diagonalisable s’écrit
M = αI + CL avec LC = 0 et α racine double de P (λ).
pour n entier positif, M n = αn I + nαn−1 CL

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