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Les événements survenus à Attawapiskat s'inscrivent dans le cadre d'un conflit plus vaste auquel

sont confrontées toutes les communautés des Premières nations du Canada. L'héritage du
système des pensionnats, où de jeunes enfants des Premières nations ont été retirés de leur
famille et de leur communauté et soumis à d'horribles abus, reste le fondement du
dysfonctionnement qui prévaut dans de nombreuses communautés indigènes.

Le pensionnat Sainte-Anne de Fort Albany, en Ontario, où étaient envoyés les enfants


d'Attawapiskat et des communautés voisines, a été le théâtre de certains des pires cas de violence
et de négligence du pays. L'hôpital de 15 lits n'a pas de médecin à plein temps et il n'y a pas eu
d'intervenant régulier en santé mentale dans la réserve depuis neuf mois. Les déclarations
d'urgence sont monnaie courante pour de nombreuses Premières nations du Canada, et il y en a
eu cinq depuis 2006. Le manque d'accès aux services de santé de base et au soutien en matière de
santé mentale est un problème systémique auquel le gouvernement canadien doit s'attaquer.
Aux États-Unis, en 2019, le suicide était la deuxième cause de mortalité chez les Amérindiens
âgés de 10 à 34 ans. De toutes les races et ethnies, les Amérindiens et les autochtones de l'Alaska
avaient les taux de suicide les plus élevés en 2020, poursuivant une tendance des années
précédentes. Neuf personnes sur 100 000 meurent par suicide, contre 16,9 Blancs et 13,5
Américains sur 100 000. En réalité, entre 2010 et 2020, le taux de suicide dans les communautés
autochtones a augmenté de 40 %. Cette croissance est incroyable.

Attawapiskat est une ville du Canada qui a été touchée par une épidémie de tentatives de suicide
en 2016. Les principales causes de cette tragédie sont l'intimidation, les dommages émotionnels
causés par les abus lors de l'inscription dans les pensionnats, l'abus de drogues et le manque de
ressources. Le chef et le conseil prévoient de se réunir lundi pour formuler un plan stratégique
visant à aider la communauté. La nation Nishnawbe Aski a fait appel à quatre intervenants en cas
de crise, mais ils ne suffisent pas à endiguer le nombre de tentatives de suicide. Il n'y a pas de
services disponibles pour soutenir la communauté, et aucun conseiller n'est nécessaire.

Cette crise a touché de nombreuses Premières nations, Métis, Inuits et Amérindiens à travers le
monde, qui ont lu qu'une minuscule réserve de l'Ontario avait connu une crise de santé mentale
en raison d'un manque de ressources pour l'aider. C'est un problème que le gouvernement doit
s'efforcer de résoudre dans l'ensemble du pays.

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