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Ce fascicule est un recueil d’exercices provenant de tous les sites des prépas des INP. Les
exercices ont été regroupés par thèmes et ordonnés arbitrairement (mais toutes les thématiques
sont couvertes). La plupart des exercices sont corrigés, ceux qui ne le sont pas peuvent vous faire
un bon entrainement. Chaque thématique commence par le programme la concernant, suivent
les énoncés des exercices avec des liens vers les corrections. Il n’est peut-être pas indispensable
d’imprimer ce polycopié.
Les exercices ne vous dispensent pas, évidemment, de travailler votre cours.
Nota Bene :
Les solutions des exercices ont été rédigées en courant d’année. Les solutions proposées ne sont
donc pas nécessairement optimales. Il est parfois possible d’être plus rapide ou plus efficace avec
des théorèmes ou propriétés adaptés. Nous vous engageons vivement à chercher les solutions les
plus efficientes.
D’autre part, il reste peut-être des erreurs ou des coquilles dans les énoncés et/ou corrections,
voire dans les liens hypertextes. N’hésitez pas à le signaler à l’enseignant de mathématiques référent
de votre site pour que ceci soit corrigé pour la promotion suivante.
Table des matières
1 Logique 4
1.1 Énoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2 Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2 Bases d’analyse 8
2.1 Enoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2 Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3 Nombres complexes 13
3.1 Enoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.2 Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
5 Suites 26
5.1 Enoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
5.2 Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
6 Equations différentielles 39
6.1 Enoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
6.2 Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
7 Continuité 45
7.1 Enoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
7.2 Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
8 Calcul différentiel 51
8.1 Enoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
8.2 Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
9 Intégration 66
9.1 Enoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
9.2 Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
10 Algèbre générale 83
10.1 Enoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
10.2 Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
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Année 2017-2018 La prépa INP
12 Algèbre linéaire 98
12.1 Énoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
12.2 Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
13 Matrices 118
13.1 Enoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
13.2 Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
16 Probabilités 159
16.1 Énoncés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160
16.2 Corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163
3
Chapitre 1
Logique
4
Année 2017-2018 La prépa INP
1.1 Énoncés
⌥ ⌅
⌃
Exercice 1 ⇧
Soit E une ensemble non vide. Soit ' : P(E) ! R+ , A 7! '(A) une mesure sur E, c’est à dire une application
de P(E) dans R+ qui vérifie :
1. Montrer : '(?) = 0
2. Soient A, B et C trois parties de E disjointes deux à deux, c’est à dire telles que A\B = ?, A\C = ?, B \C =
?. Montrer : '(A [ B [ C) = '(A) + '(B) + '(C).
3. Soient A, B 2 P(E)
(a) Montrer : A = (A\B) [ (A \ B), puis A [ B = (A\B) [ (B\A) [ (A \ B).
(b) En déduire : '(A [ B) = '(A) + '(B) '(A \ B)
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 2 ⇧
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 3 ⇧
Solution H
5
Année 2017-2018 La prépa INP
1.2 Corrigés
⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 1 ⇧
1. Soit A ⇢ E, on a '(A [ ?) = '(A) + '(?) car A \ ? = ?, d’où '(A) = '(A) + '(?), ainsi, '(?) = 0.
2. Soient A, B et C trois parties de E disjointes deux à deux,
'(A [ B [ C) = '((A [ B) [ C) = '(A [ B) + '(C) car (A [ B) \ C = (A \ C) [ (B \ C) = ? [ ? = ?. De
plus, '(A [ B [ C) = '(A) + '(B) + '(C) car, comme A \ B = ?, '(A [ B) = '(A) + '(B).
3. (a) Soient A, B 2 P(E) , (A\B) [ (A \ B) = ((A\B) [ A) \ ((A\B [ B) = A \ (A [ B) = A.
D’autre part, d’après ce qui précède :
Soient A, B 2 P(E), A [ B = (A\B) [ (A \ B) [ (B\A) [ (B \ A) = (A\B) [ (A \ B) [ (B\A).
(b) Soient A, B 2 P(E), montrons (A\B) \ (A \ B) = ? :
Raisonnons par l’absurde, supposons qu’il existe x 2 (A\B) \ (A \ B), alors x 62 B et x 2 /B, ce qui est
impossible, donc (A\B) \ (A \ B) = ?. Les rôles de A et B étant symétriques, on montre de même que
(B\A) \ (A \ B) = ?
Ainsi, '(A) + '(B) '(A \ B) = ('(A\B) + '(A \ B)) + ('(B\A) + '(A \ B)) '(A \ B) = '(A\B) +
'(B\A) + '(A \ B)
Or, A\B, A \ B et B\A sont deux à deux disjoints, donc d’après la question 2. On a : '(A\B) +
'(B\A) + '(A \ B) = '((A\B) [ (B\A) [ (A \ B)) = '(A [ B) d’après le (a) ci dessus.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 2 ⇧
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 3 ⇧
A\B = A \ CE B
6
Année 2017-2018 La prépa INP
Retour Exercice N
7
Chapitre 2
Bases d’analyse
– Valeur absolue.
– Définitions liées aux fonctions.
– Fonctions usuelles.
– Dérivées usuelles (fonctions composées).
– Formules de trigo.
– Calcul d’intégrales. Intégration par parties.
8
Année 2017-2018 La prépa INP
2.1 Enoncés
⌥ ⌅
⌃Exercice 1 ⇧
1
1. 8x 2 IR+⇤ , 9n 2 IN⇤ tel que >x
n
2. 8x 2 IN, 9y 2 IN tel que y > x2
3. 9x 2 IN tel que 8y 2 IN, y > x2
4. 8y 2 [ 1, 1], 9x 2 IR tel que cos(x) = y
5. 8(a, b) 2 IR2 , a2 > b2 =) a > b
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 2 ⇧
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 4 ⇧
ex +e x
ex e x
On considère les fonctions : ch : x 7! 2 et sh : x 7! 2 .
1. Rappeler les principaux résultats de l’étude de la fonction sh.
2. Montrer que : 9c 2 R, 8x 2 R, ch2 (x) sh2 (x) = c. Vous déterminerez la valeur de c.
3. Montrer que la fonction sh admet une bijection réciproque. Nous noterons cette fonction argsh.
4. Soit x 2 R. Exprimer ch (argsh(x)) en fonction de x.
5. Montrer que la fonction argsh est dérivable sur R et déterminer sa dérivée.
6. En déduire le sens de variation de argsh. Etablir le tableau de variation de la fonction en précisant les limites
aux bornes du domaine.
7. Représenter graphiquement la fonction argsh.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 5 ⇧
9
Année 2017-2018 La prépa INP
2.2 Corrigés
⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 1 ⇧
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 2 ⇧
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 3 ⇧
2 cos(x) cos(3x) cos(5x)
On considère la fonction g : x 7! cos3 (x) sin2 (x)
.
1. Déterminer le domaine de définition de la fonction g.
Pour que g(x) existe, on doit avoir cos3 (x) sin2 (x) 6= 0 soit x 6= 0[⇡] et x 6= ⇡
2 [⇡].
n⇡ ⇡ o
Dg = R\ + k ,k 2 Z .
2 2
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 4 ⇧
ex +e x
ex e x
On considère les fonctions : ch : x 7! 2 et sh : x 7! 2 .
1. Rappeler les principaux résultats de l’étude de la fonction sh.
Domaine de définition : R
Symétrie : la fonction sh est impaire
Continuité et dérivabilité : La fonction sh est continue et dérivable sur R comme somme de fonctions
dérivables sur R.
x x
Dérivée : 8x 2 R, sh0 (x) = e +e
2 = ch(x)
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Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 5 ⇧
Donc :
bxc + byc 6 x + y < bxc + byc + 2
Donc : (
bx + yc < bxc + byc + 2
bxc + byc < bx + yc + 1
D’où finalement :
8(x, y) 2 R2 , bxc + byc 6 bx + yc 6 bxc + byc + 1
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Année 2017-2018 La prépa INP
Retour Exercice N
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Chapitre 3
Nombres complexes
– Définitions,
– Interprétation géométrique et écriture trigonométrique,
– Racine n-ième d’un nombre complexe.
– Application à la géométrie (rotations).
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Année 2017-2018 La prépa INP
3.1 Enoncés
⌥ ⌅
⌃Exercice 1 ⇧
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 2 ⇧
P
n ⇣x⌘ x
n
1. Montrer : 8x 2 R et n 2 N k eikx = 2n cosn ein 2 .
k=0 2
P
n
n P
n
n
2. En déduire, pour x 2 R et n 2 N, k cos(kx) et k sin(kx)
k=0 k=0
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 4 ⇧
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 5 ⇧
L’objectif de cet exercice est d’étudier une fonction complexe qui permet de relier le demi-plan de Poincaré avec le
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Année 2017-2018 La prépa INP
disque unité. Cette relation est très importante, notamment en géométrie hyperbolique (rappelez-vous, la géométrie
avec des droites en forme de demi-cercle), car elle permet de passer d’une représentation à une autre. On pose donc
f : C ! C
z i
.
z 7 ! f (z) = z+i
1. Etude de |f (z)|.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 6 ⇧
1
Déterminer les complexes z pour lesquels z, et z 1 ont le même module. Solution H
z
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Année 2017-2018 La prépa INP
3.2 Corrigés
⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 1 ⇧
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 2 ⇧
1. Soit ✓ 2 R
ei✓ + e i✓ 5 1 1
cos5 (✓) = ( ) = 5 (e5i✓ + 5e3i✓ + 10ei✓ + 10e i✓ + 5e 3i✓ + e 5i✓ ) = (cos 5✓ + 5 cos 3✓ + 10 cos ✓) =
2 2 16
1 5 5
cos 5✓ + cos 3✓ + cos ✓.
16 ✓ i✓16 ◆ 8
i✓ 3
e + e 1 1 1 3
cos3 ✓ = = 3 (e3i✓ + 3ei✓ + 3e i✓ + e 3i✓ ) = (cos 3✓ + 3 cos ✓) = cos 3✓ + cos ✓.
2 2 4 4 4
2. Soit ✓ 2 R, d’après la première égalité : cos 5✓ = 16 cos5 ✓ 5 cos 3✓ 10 cos ✓ et d’après la deuxième égalité,
on a : cos 3✓ = 4 cos3 ✓ 3 cos ✓, on en déduit :
cos 5✓ = 16 cos5 ✓ 5(4 cos3 ✓ 3 cos ✓) 10 cos ✓ () cos 5✓ = 16 cos5 ✓ 20 cos3 ✓ + 5 cos ✓.
⇣⇡⌘ ⇣ ⇡⌘ ⇣⇡⌘ ⇣ ⇣ ⇡ ⌘⌘5
3. On a cos = cos 5 ⇥ , or cos = 0, on en déduit d’après la question précédente : 16 cos
⇣ ⇣ ⇡2⌘⌘3 ⇣ ⇡10⌘ 2 10
20 cos + 5 cos = 0.
10
⇣⇡⌘ 10
Ainsi, cos est une racine du polynôme : 16X 5 20X 3 + 5X.
10
Résolvons : 16x5 20x3 + 5x = 0 :
16x5 20x3 + 5x = 0 () x(16x4 20x2 + 5) = 0 () x = 0 ou 16x4 20x2 + 5 = 0.
Résolution de 16x4 20x2 + 5 = 0 : p p
5+ 5 5 5
Posons X = x2 , les solutions de 16X 2 20X + 5 = 0 sont X = ou X = .
r p r p 8 8
5+ 5 5 5 ⇣⇡⌘ ⇣⇡⌘
Ainsi, x = ± ou x = ± . Donc, cos est parmi ces nombres, or cos > 0 ce qui
8 r 8p r 10 p 10
5+ 5 5 5 ⇣ ⇡ ⌘ ⇣⇡⌘
élimine deux valeurs, il reste x = ou x = . De plus, on sait que cos > cos =
p r 8r p 8 10 6
3 6 ⇣⇡⌘ 5+ 5
= , on en déduit que cos = .
2 8 10 8
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 3 ⇧
1. Soient x 2 R, n 2 N
Pn P
n ⇣ ⇣ x ⌘ x ⌘n ⇣x⌘
n ikx n k x x
ix n x
k e = k eix 1n k
= (eix + 1)n = ei 2 (ei 2 + e 2 ) = 2 cos ei 2 = 2n cosn ein 2 .
k=0 k=0 2 2
2. Soient x 2 R, n 2 N
Pn
n ikx P
n
n P
n
n P
n
n
On a : k e = k (cos(kx) + i sin(kx)) = k cos(kx) + i k sin(kx).
k=0 k=0 k=0 k=0
Pn
n P
n
n
Ainsi, k cos(kx) et k sin(kx) représente respectivement la partie réelle et la partie imaginaire de
k=0 k=0
P
n
n
keikx .
k=0 ⇣x⌘ x
⇣ ⇣x⌘ ⇣ nx ⌘⌘ ⇣ ⇣x⌘ ⇣ nx ⌘⌘
or, 2n cosn ein 2 = 2n cosn cos + 2n cosn sin i d’où :
2 ⇣x⌘ ⇣2nx ⌘ 2 2 ⇣ x2⌘ ⇣ nx ⌘
Pn
n Pn
n
k cos(kx) = 2 n
cos n
cos et k sin(kx) = 2n
cos n
sin .
k=0 2 2 k=0 2 2
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Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 4 ⇧
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 5 ⇧
L’objectif de cet exercice est d’étudier une fonction complexe qui permet de relier le demi-plan de Poincaré
avec le disque unité. Cette relation est très importante, notamment en géométrie hyperbolique (rappelez-vous, la
géométrie avec des droites en forme de demi-cercle), car elle permet de passer d’une représentation à une autre. On
pose donc
f : C ! C
.
z 7! f (z) = zz+ii
1. Etude de |f (z)|.
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Année 2017-2018 La prépa INP
On vient de montrer que tout équation de la forme f (z) = Z0 admettez une unique solution dans C.
On en déduit donc que f réalise une bijection de P vers D.
4. Résoudre l’équation f (z) = z.
f (z) = z SSI zz+ii = z SSI z i = z(z + i) SSI z 2 + ( 1 + i)z + i = 0. On résout l’équation.
= p6i doncpon résout 2 = p SSI p = 1 i ou = 1 + i. On a donc comme solution de l’équation
z1 = ( 3+1) 2i( 3+1) et z2 = ( 3+1)+i(
2
3 1)
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 6 ⇧
⇡
i⇡
. conclusion : les seuls complexes z tels que |z| = |z 1| = 1
z sont ei 3 et e 3 . Retour Exercice N
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Chapitre 4
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Année 2017-2018 La prépa INP
4.1 Enoncés
⌥ ⌅
⌃Exercice 1 ⇧
Dire si les propositions suivantes sont vraies ou fausses en justifiant votre réponse. Puis écrivez les négations
(logiques) de ces propositions :
1. P1 : 9x 2 N, 8y 2 N, (x > y ) x + y < 5).
2. P2 : Pour tout E ensemble et A, B deux parties de E, alors
A \ (A \ B) = A \ B .
3. P3 : Pour toute application f : E ! F entre deux ensembles, et pour tout couple A, B de parties de E, on a
f (A \ B) = f (A) \ f (B) .
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 2 ⇧
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 3 ⇧
Dans l’espace muni d’un repère orthonormé direct (O, i, j, k) soient P le plan d’équation x + y + z = 1, D
la droite passant par A = (1, 2, 1) de vecteur directeur !
u : (2, 1, 2) et B le point de coordonnées (1, 1, 1). Les
questions posées sont indépendantes.
1. Le point A est-il plus prés du plan P que le point B ?
2. Trouver un système d’équations de la droite définie par : B 2 , //P et \ D 6= ?.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 4 ⇧
Une boîte de crayons de couleur ne contient toujours que des crayons ayant tous la même couleur.
Démonstration par récurrence :
. initialisation : évidemment, une boîte contenant 1 crayon contient des crayons tous de la même couleur.
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Année 2017-2018 La prépa INP
. hérédité : pour un entier n donné, supposons (hypothèse de récurrence) que toutes les boîtes de n crayons de
couleur contiennent des crayons tous de la même couleur.
Soit alors une boîte contenant n + 1 crayons de couleur : on lui retire un crayon, elle ne contient plus que n crayons,
qui sont donc tous de la même couleur ; on remet le crayon en place et on en retire un autre : le crayon qui vient
d’être remis se trouve à son tour dans une boîte de n crayons, il a donc lui aussi la même couleur que les autres.
Les n + 1 crayons de la boîte ont donc tous la même couleur.
. conclusion : quel que soit le nombre de crayons qu’elle contient, une boite de crayons de couleur ne contient
que des crayons ayant tous la même couleur.
Qu’en pensez-vous ?
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 6 ⇧
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 7 ⇧
21
Année 2017-2018 La prépa INP
4.2 Corrigés
⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 1 ⇧
1. C’est vrai car on peut choisir x = 1, donc 1 + y < 5 car on suppose y < 1. La négation est
8x 2 N, 9y 2 N, (x > y ^ x + y 5) .
2. x 2 A \ (A \ B) ssi (x 2 A) ^ (x 2
/ A \ B) ssi (x 2 A) ^ (x 2 B) ssi x 2 A \ B. Donc P2 est vraie. Sa négation
est : Il existe un ensemble E et deux parties A, B de E telles que
A \ (A \ B) 6= A \ B .
3. C’est faux car on peut prendre f : Z ! N définie par f (n) = |n|, A = {1}, B = { 1} : on obtient
f (A \ B) 6= (A) \ f (B) .
4. On peut choisir n’importe quel x et y = 0 de façon que cos(0) = 1 > 0. Donc la proposition est vraie et sa
négation est : 9x 2 [0, 2⇡], 8y 2 [ 1, 1], cos(y) 0.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 2 ⇧
2
X 1 1 1 4 2
= + = =
k(k + 1) 2 6 6 3
k=1
n+1
X X n
1 1 1 n 1
=( )+ = +
k(k + 1) k(k + 1) (n + 1)(n + 2) n + 1 (n + 1)(n + 2)
k=1 k=1
Pn
car on peut remplacer 1
k=1 k(k+1) avec n/(n + 1).
3. Pour terminer il suffit de calculer
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 3 ⇧
22
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 4 ⇧
Si l’un des vecteurs !u et ! v sont nuls, ou les deux nuls, alors, (!u ·!
v )2 + k!
u ^! v k2 = 0 = k!
u k2 k!v k2 .
Si !u et !v sont non nuls, alors : (! u ·!v )2 + k!u ^!v k2 = (k!
u kk!
v k cos(!
u,!
v ))2 + (k!u kk!
v k sin(!
u,! v ))2 =
! 2 ! 2 2 ! ! 2 ! ! ! 2 ! 2
k u k k v k (cos ( u , v ) + sin ( u , v )) = k u k k v k .
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 5 ⇧
Pour fonctionner, l’hérédité a besoin de n > 2 crayons puisqu’on doit pouvoir retirer de la boîte 2 crayons
différents. L’initialisation devrait donc envisager le cas n = 2 et non n = 1, mais dans ce cas elle est impossible à
prouver.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 6 ⇧
1. X \ Y = X \ Y , donc :
A4B = (A [ B) \ (A \ B) = (A [ B) \ (A [ B) = (A \ A}) [ (A \ B) [ (B \ A) [ (B
| {z \ B}) = (A \ B) [ (A \ B).
| {z
=? =?
23
Année 2017-2018 La prépa INP
= (A \ B \ C) [ (A \ B \ C) [ (A \ B \ C) [ (A \ B \ C)
On observe que cette dernière expression est invariante lorsqu’on inter change A, B et C, donc par exemple :
(A4B)4C = (B4C)4A
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 7 ⇧
✓ ◆ ✓ ◆ ✓ ◆
n 2 n 2 n 2 (n 2)! (n 2)! (n 2)!
+2 + = +2 +
p p 1 p 2 p!(n p 2)! (p 1)!(n p 1)! (p 2)!(n p)!
(n p)(n p 1)(n 2)! p(n p)(n 2)! p(p 1)(n 2)!
= +2 +
p!(n p)! p!(n p)! p!(n p)!
(n 2)! ⇥ ⇤
= (n p)(n p 1) + 2p(n p) + p(p 1)
p!(n p)!
(n 2)!
= (n2 np n np + p2 + p + 2np 2p2 + p2 p)
p!(n p)!
✓ ◆
(n 2)! n(n 1)(n 2)! n! n
= (n2 n) = = =
p!(n p)! p!(n p)! p!(n p)! p
24
Année 2017-2018 La prépa INP
Solution 2 :
✓ ◆ ✓ ◆ ✓ ◆ ✓ ◆ ✓ ◆ ✓ ◆ ✓ ◆
n 2 n 2 n 2 n 2 n 2 n 2 n 2
+2 + = + + +
p p 1 p 2 p 2 p 1 p 1 p
| ✓ {z ◆ } | ✓ {z ◆ }
formule du n 1 n 1
= +
triangle de Pascal p 1 p
✓ ◆
formule du n
=
triangle de Pascal p
Retour Exercice N
25
Chapitre 5
Suites
26
Année 2017-2018 La prépa INP
5.1 Enoncés
⌥ ⌅
⌃Exercice 1 ⇧
U3 2Un 1
On considère la suite définie par : U0 = 0 et 8n 2 IN, Un+1 = n + + .
9 3 9
On note f la fonction associée à cette suite.
1. Montrer que, parmi les solutions éventuelles de l’équation x3 3x+1 = 0, il en existe une et une seule comprise
1
entre 0 et . On la notera ↵.
2
NB : On ne cherchera pas à la calculer ; l’exercice peut être traité sans connaître sa valeur exacte.
1
2. Déterminer les points fixes de f contenus dans 0, .
2
3. Tracer le tableau de variation de f sur IR+ .
4. L’intervalle IR+ est-il stable par f ?
5. L’intervalle [0, ↵] est-il stable par f ?
6. Sur quel intervalle peut-on se contenter de tracer f pour étudier la suite (Un )n2IN ?
On justifiera précisément la réponse.
7. Tracer l’allure du graphe de f sur cet intervalle et représenter la suite (Un )n2IN sur le graphe.
8. Etudier la suite (Un )n2IN : convergence ou divergence et limite éventuelle.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 2 ⇧
27
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 3 ⇧
1P n
Soit (un )n2N une suite croissante de limite ` 2 R. On pose : 8n 2 N⇤ , vn = uk .
n k=1
1. Montrer que (vn )n2N est croissante.
un + v n
2. Etablir que : 8n 2 N⇤ , v2n
2
3. En déduire que vn ! `.
n!+1
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 4 ⇧
1. Ecrire la négation de la définition d’une suite de Cauchy (donc en déduire la définition d’une suite qui n’est
pas de Cauchy).
2. Montrer que la suite (ln(n))n 1 n’est pas une suite de Cauchy.
3. Montrer que la suite (un ) définie par 8n 2 N\ {0} , un = 1 1
n est une suite de Cauchy.
4. Montrer que toute suite convergente est une suite de Cauchy.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 6 ⇧
n
X ✓◆
k⇡
Soit n 2, on pose Sn = sin . L’objectif de l’exercice est d’étudier la convergence de cette suite.
n
k=0
i⇡ Pn 1
1. Soit n 2, on pose zn = e n . Calculer k=0 znk . Justifier.
2 1
2. Montrer que, pour tout n 2 : =1+i ⇡ .
1 zn tan 2n
1
3. En déduire que, pour tout n 2 : Sn = ⇡ .
tan 2n
4. La suite (Sn ) converge-t-elle ? Justifier.
5. Soit n 2, on pose un = n .
Sn
Montrer que la suite (un ) converge. Vous déterminerez sa limite.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 7 ⇧
28
Année 2017-2018 La prépa INP
n
X ✓ ◆ Xn
k k
8 n 2 N , un =
⇤
sin et v n = .
n2 n2
k=1 k=1
Le but de l’exercice est de prouver que la suite (un )n>1 converge et de déterminer la valeur de la limite de cette suite.
x3
2. Prouver que 8x 2 [0, +1[, x 6 sin x 6 x.
6
n
X
3. Justifier le fait que, pour tout entier naturel n non nul, k 3 6 n4 .
k=1
1
4. Prouver que pour tout entier naturel n non nul , vn 6 un 6 v n .
6n2
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 8 ⇧
Montrer que ces deux suites convergent et déterminer leurs limites respectives.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 9 ⇧
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 10 ⇧
1 1 1 ( 1)n 1
8n 2 N⇤ , un = 1 + + ... +
2 3 4 n
converge et calculer sa limite.
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 11 ⇧
1
Montrer que 8p 2 N⇤ \ {1}, ln ln(p + 1) ln(ln p) 6 .
✓ ◆ p ln p
1 1 1
En déduire que lim + + ... + = +1.
n!+1 2 ln 2 3 ln 3 n ln n
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 12 ⇧
29
Année 2017-2018 La prépa INP
Soit u0 2 [0, 1] et (un )n2N la suite définie par u0 et pour n 2 N, un+1 = cos(un ).
1. Montrer que si la suite (un )n2N converge vers l alors l 2 [0, 1] et cos(l) = l .
2. Montrer que l’équation cos(x) = x a une solution unique dans l’intervalle [0, 1].
On note ↵ cette solution.
3. Montrer que pour tout entier n, |un+1 ↵| sin(1)|un ↵|.
4. Montrer que la suite (un )n2N converge vers ↵.
Solution H
30
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5.2 Corrigés
⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 1 ⇧
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 2 ⇧
1. h est une fonction continue sur [0, 1] comme différence de deux fonctions continues, et on a h(0) = f (0) 2 [0, 1]
donc h(0) 0, et h(1) = f (1) 1, or 0 f (1) 1 donc h(1) 0.
D’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe c 2 [0, 1] tel que h(c) = 0, c’est-à-dire tel que f (c) = c.
2. L’hypothèse de récurrence au rang n 2 N est f (un ) = un .
Initialisation. Au rang 0, on a u0 = a et a est un point fixe de f donc f (a) = a, c’est-à-dire f (u0 ) = u0 .
Hérédité. Supposons que l’hypothèse est vraie pour un rang n donné et démontrons le rang n + 1.
f (un+1 ) = f (g(un )) = g(f (un )) car f g = g f
ainsi f (un+1 ) = g(f (un )) en utilisant l’hypothèse au rang n, on a f (un ) = un
donc f (un+1 ) = g(un ) = un+1 .
Ce qui démontre l’hérédité.
Conclusion. L’hypothèse est vraie au rang 0 et héréditaire, elle est donc vraie pour tout n 2 N.
3. On suppose que la suite (Un )n2IN est monotone.
(a) Commençons par prouver que la suite (Un )n2IN est bornée.
On montre par récurrence que pour tout n 2 N, un 2 [0, 1].
Initialisation. Au rang 0, on a u0 = a 2 [0, 1] l’hypothèse est vraie au rang 0.
Hérédité. Supposons que l’hypothèse est vraie pour un rang n donné et démontrons le rang n + 1.
On a un 2 [0, 1] d’après l’hypothèse de récurrence, or g : [0, 1] ! [0, 1] et g(un ) = un+1 donc un+1 2 [0, 1].
Ceci démontre l’hérédité.
Conclusion. L’hypothèse est vraie au rang 0 et héréditaire, elle est donc vraie pour tout n 2 N.
La suite (Un )n2IN est donc monotone et bornée, donc elle converge. On note ` sa limite.
(b) g est continue et (Un )n2IN est une suite récurrence de la forme un+1 = g(un ) qui converge, elle converge
donc vers un point fixe de g, ainsi g(`) = ` .
De plus, on a d’après la question 2., f (un ) = un pour tout n 2 N, et comme f est continue, on peut
passer à la limite dans cette égalité, on obtient f (`) = `.
Conclusion. f (`) = ` = g(`), on a bien prouvé, dans la cas où la suite (Un )n2IN est monotone qu’il
existe c 2 [0, 1] tel que f (c) = g(c).
4. On se place maintenant dans le cas où la suite (Un )n2IN n’est pas monotone.
(a) La suite (Un )n2IN est croissante s’écrit : 8n 2 N, un+1 un
La suite (Un )n2IN est décroissante s’écrit : 8n 2 N, un+1 un
La suite (Un )n2IN est monotone s’écrit :
⇣ ⌘ ⇣ ⌘
8n 2 N, un+1 un ou 8k 2 N, uk+1 uk
(j’ai changé le nom de la variable dans la deuxième phrase, mais ce n’est pas une obligation...)
(b) Comme la suite (Un )n2IN n’est pas monotone on nie la phrase précédente, elle devient :
⇣ ⌘ ⇣ ⌘
9n 2 N, un+1 < un et 9k 2 N, uk+1 < uk
31
Année 2017-2018 La prépa INP
Ainsi, il existe deux entiers p et q tels que : up+1 > up et uq+1 < uq calculons : '(up ) = g(up ) f (up ) =
up+1 up > 0 et de même '(uq ) = g(uq ) f (uq ) = uq+1 uq < 0.
Ce qui démontre le résultat demandé.
(c) La fonction ' : x 7! g(x) f (x) est une fonction continue sur [0, 1] comme différence de deux fonctions
continues, de plus, on a prouvé à la question précédente qu’il existe ↵ = up et = uq dans [0, 1] tels que
'(↵) > 0 et '( ) < 0.
D’après le théorème des valeurs intermédiaires, on peut en déduire qu’il existe c 2 [0, 1] tel que '(c) = 0,
c’est-à-dire tel que f (c) = g(c).
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 3 ⇧
1. Soit n 2 N⇤ , on a : ✓ n+1 ◆
1 n+1P 1Pn n P
n+1 n+1 P n 1 P Pn
vn+1 vn = uk uk = uk uk = n uk (n + 1) uk =
✓ n + 1 k=1 n n k=1 n n(n + 1) k=1
◆ n(n + 1)
✓ k=1 n(n +◆1) k=1 ✓ n k=1 ◆
1 P P P
n 1 Pn 1 P Pn
nun+1 + n uk n uk uk = nun+1 uk = un+1 uk =
n(n + 1) k=1 k=1 k=1 n(n + 1) k=1 n(n + 1) k=1 k=1
1 P
n
(un+1 uk ).
n(n + 1) k=1
Or, pour tout k 2 J1, nK, un+1 uk , de plus n(n + 1) 0, on a : vn+1 vn 0 et donc la suite (vn )n2N est
croissante.
un + v n 1 P2n 1P n 1 P2n
2. Etablir que : 8n 2 N⇤ , v2n Soit n 2 N⇤ , on a : 2v2n = 2 ⇥ uk = uk + uk
2 2n k=1 n k=1 n k=n+1
1 P 2n
vn + un , car chaque uk pour k 2 Jn + 1, 2nK et supérieur à un .
n k=n+1
1
Ainsi, 2v2n vu + ⇥ nun = vn + un .
n
3. La suite (un )n2N est convergente, elle est donc bornée, ainsi, il existe K 2 R, tel que : 8n 2 N⇤ , |un | K. On
1P n 1P n 1P n 1
a donc : |vn | = uk |uk | K = ⇥ nK = K. Ainsi, le suite (vn )n2N est bornée, comme de
n k=1 n k=1 n k=1 n
plus elle est croissante, on en déduit qu’elle converge vers un réel `0 .
1P n 1P n 1
Or, on sait que `0 `, en effet, vn = uk un = ⇥ nun = un et, par passage à la limite, on obtient
n k=1 n k=1 n
bien `0 `.
De plus, on a 2v2n un + vn , donc par passage à la limite 2`0 ` + `0 () `0 `.
On a donc `0 ` et `0 `, on en déduit donc ` = `0 . Ainsi, la suite (vn )n2N⇤ converge vers `.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 4 ⇧
32
Année 2017-2018 La prépa INP
p
3 1
or u0 = 0 et u1 = 1, ainsi : ↵ = 0 et 2 . = 1, d’où ↵ = 0 et =p .
2 ✓ ◆ 3
2n 2⇡
Finalement, pour tout n 2 N, on a : un = p sin n
3 3
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 5 ⇧
1. Ecrire la négation de la définition d’une suite de Cauchy (donc en déduire la définition d’une suite qui n’est
pas de Cauchy).
On en déduit donc que la suite (ln(n))n 1 n’est pas une suite de Cauchy car elle vérifie la négation de la
définition.
3. Montrer que la suite (un ) définie par 8n 2 N\ {0} , un = 1 1
n est une suite de Cauchy.
Soit ✏ > 0. On pose N = E 1✏ . ⇣ ⌘
Soit p et q deux entiers tels que p > q > N . |up uq | = 1 1
p 1 1
q SSI |up uq | = 1
q
1
p Or
p > q > N , on a donc 1
p < 1
q < 1
N et on en déduit que :
1 1 1 1 1
0< < <
q p N p N
D’où : |up uq | = 1
q
1
p < 1
N ✏. (car 1
N = E(✏) ✏)
On en déduit donc que la suite (un ) définie par 8n 2 N\ {0} , un = 1 1
n est une suite de Cauchy.
4. Montrer que toute suite convergente est une suite de Cauchy.
Soit (un ) une suite convergente vers l 2 R.
Soit ✏ > 0 alors il existe N 2 N tel que n > N ) |up l| ✏.
Soit p et q deux entiers tels que p > q > N .
|up uq | = |up l + l uq | |up l| + |l uq | d’après l’inégalité triangulaire .
On a donc :
|up uq | |up l| + |l uq | 2✏ car la suite converge
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 6 ⇧
n
X ✓ ◆
k⇡
Soit n 2, on pose Sn = sin . L’objectif de l’exercice est d’étudier la convergence de cette suite.
n
k=0
n
X1
i⇡
1. Soit n 2, on pose zn = e n . Calculer znk .
k=0
Soit n 2. On reconnait la somme des n premiers termes d’une suite géométrique de premier terme 1 et de
n
X1 1 znn 2
raison z 6= 1. On a donc znk = = .
1 zn 1 zn
k=0
33
Année 2017-2018 La prépa INP
2 1
2. Montrer que, pour tout n 2: =1+i ⇡ .
1 zn tan 2n
2 2 2 2 2 2
= i⇡ SSI = i⇡ i⇡ i⇡ SSI = i⇡ ⇡
1 zn en1 1 zn e 2n (e 2n e 2n 1 zn e 2n ( 2isin( 2n )
i⇡ ⇡ ⇡ ⇡
2 e 2n 2 cos( 2n ) isin( 2n ) 2 1 isin( 2n
= ⇡ SSI = ⇡ SSI = ⇡ + ⇡
1 zn ( isin( 2n ) 1 zn isin( 2n ) 1 zn itan( 2n ) isin( 2n
2 i
SSI = ⇡ +1
1 zn tan( 2n )
1
3. En déduire que, pour tout n 2 : Sn = ⇡ .
tan 2n
n
X1 n
X1
2 k⇡ k⇡ 2
Soit n 2. On a : znk = soit (cos( ) + isin( )) = .
1 zn n n 1 zn
k=0 k=0
On a utilisé la formule de Moivre.
On en déduit qu’il y a égalité des parties réelles et imaginaires, d’où :
n
X ✓ ◆
k⇡ 2
sin = Im( )
n 1 zn
k=0
d’où :
1 2
lim un = lim ⇡ =
n!+1 n!+1 ntan( 2n ) ⇡
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 7 ⇧
n
1 X 1 n(n + 1)
1. Pour tout entier naturel n non nul, vn = 2
k= 2⇥ (somme des termes d’une suite arithmé-
n n 2
k=1
tique).
34
Année 2017-2018 La prépa INP
n+1 1 1
Donc vn = = + .
2n 2 2n
1
Donc lim vn = .
n!+1 2
x3
2. 8x 2 [0, +1[, on pose u(x) = sin x x et v(x) = sin x x + .
6
8x 2 [0, +1[, u0 (x) = cos x 1 6 0 donc u est décroissante sur [0, +1[.
Or, u(0) = 0 donc 8x 2 [0, +1[,u(x) 6 0 donc sin x 6 x.
x2
8x 2 [0, +1[, v 0 (x) = cos x 1 + donc v 00 (x) = sin x + x = u(x) > 0.
2
Donc v 0 est croissante sur [0, +1[.
Or, v 0 (0) = 0 donc 8x 2 [0, +1[, v 0 (x) > 0.
Donc v est croissante sur [0, +1[.
x3
Or v(0) = 0 donc 8x 2 [0, +1[, v(x) > 0 cad x 6 sin x.
6
n
X n
X
3. 8 k 2 J1, nK, k 3 6 n3 donc k3 6 n3 = n ⇥ n3 = n4 .
k=1 k=1
k 3 ◆ ✓
k k k
4. D’après 2., 8 n 2 N ,8 k 2 J1, nK, 2
⇤
6 sin
n2
2
6 2.
n 6 n n
n
1 X 3
Donc, en sommant de k = 1 à n, on obtient : vn k 6 un 6 v n .
6n6
k=1
1 1
Donc, d’après 3., vn 6
⇥ n4 6 un 6 vn cad vn 2
6 un 6 v n
✓ ◆ 6n 6n
1 1
5. lim vn 2
= lim vn = .
n!+1 6n n!+1 2
1
Donc, d’après 4. et le théorème des gendarmes, lim un = .
n!+1 2
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 8 ⇧
Remarque :
Comme u0 > 0 et v0 > 0, on prouve, par récurrence, que : 8 n 2 N, un et vn existent, un > 0 et vn > 0.
Pour tout entier naturel n, on a :
un + v n v n un
un+1 un = un = (*)
2 2
2un vn vn (un vn )
vn+1 vn = vn = (**)
un + v n un + v n
un + v n 2un vn u2 + vn2 2un vn (un vn )2
De plus, un+1 vn+1 = = n = > 0.
2 un + v n 2(un + vn ) 2(un + vn )
On en déduit, comme 0 < v0 < u0 et d’après la remarque, que :
8 n 2 N, un > vn (***)
Donc d’après (*) et (***), (un ) est décroissante.
Et d’après (**) et (***), (vn ) est croissante.
Et 8 n 2 N, v0 < vn 6 un < u0 .
Donc (un ) est décroissante et minorée par v0 donc (un ) converge vers une limite l.
Et (vn ) est croissante et majorée par u0 donc (vn ) converge vers une limite l0 .
un + v n
On a : 8 n 2 N, un+1 = .
2
l + l0
Donc, en passant à la limite dans cette égalité, on obtient l = cad l = l0 .
2
De plus, on constate que 8 n 2 N, un+1 vn+1 = un vn .
35
Année 2017-2018 La prépa INP
1 2
8n 2 N, ln(un+2 ) = ln(un+1 ) + ln(un )
3 3
On pose 8n 2 N, vn = ln(un ), dans ce cas la suite (vn )n2N est une suite récurrente linéaire du second ordre à
coefficients constants :
1 2
8n 2 N, vn+2 = vn+1 + vn
3 3
1 2
Le polynôme caractéristique est : X 2 X ou 3X 2 X 2.
3 3
1 5 2 1+5
= 1 + 24 = 25, soit deux racines réelles : r1 = = et r2 = = 1.
6 3 6
Ainsi, il existe ( , µ) 2 R2 tel que : ✓ ◆n
2
8n 2 N, vn = +µ
3
Or : ( (
+ µ = v0 = ln u0 + µ = ln u0
2
()
3 + µ = v1 = ln u1 2 + 3µ = 3 ln u1
(
5µ = 2 ln u0 + 3 ln u1
()
L1
L2
2L1 +L2
L2 3L1
5 = 3 ln u1 3 ln u0
8 ⇣ 3 3⌘
< = ln u 5 u 5
() ⇣ 02 13 ⌘
: µ = ln u 5 u 5
0 1
Donc : ✓ ◆n ⇣ ⌘ ⇣ ⌘ ✓ ◆
( 2)n ( 2)n
2 3 3 2 3 + 25 + 35
8n 2 N, vn = ln u0 u1
5 5
+ ln u0 u1 5 5
= ln u0 5·3n 1
u1 5·3n 1
3
On en conclut que :
2 ( 2)n 3 ( 2)n
+
8n 2 N, un = u05 5·3n 1
u15 5·3n 1
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 10 ⇧
36
Année 2017-2018 La prépa INP
Or f (1) = ln 2, f (0) = ln 1 = 0, et :
8
> 1
>
>
> 8x 2 [0, 1], f 0 (x) = , donc f 0 (0) = 1
>
> 1 + x
>
> 1
< 8x 2 [0, 1], f (x) = (1 + x)2 , donc f (0) = 1
> 00 00
> 2
>
> 8x 2 [0, 1], f 000 (x) = 3
, donc f 000 (0) = 2
>
> (1 + x)
>
>
>
> ( 1)n 1 (n 1)!
: par récurrence : 8n 2 N⇤ , 8x 2 [0, 1], f n (x) = , donc f (n) (0) = ( 1)n 1
(n 1)!
(1 + x)n
1 1 1 ( 1)n 1 ( 1)n
ln 2 = 1 + + ... + +
| 2 3 4 {z n } (n + 1)(1 + cn )n+1
| {z }
=un ! 0
n!1
⌃Correction de l’exercice 11 ⇧
1
Montrer que 8p 2 N⇤ \ {1}, ln ln(p + 1) ln(ln p) 6 .
✓ ◆ p ln p
1 1 1
En déduire que lim + + ... + = +1.
n!+1 2 ln 2 3 ln 3 n ln n
Posons f (x) = ln(ln x), alors pour p 2 [2, +1[ et 8x 2 [p, p + 1], on a :
1 1
f 0 (x) = , donc |f 0 (x)| 6
x ln x p ln p
D’après l’inégalité des accroissements finis, on a :
1
8p 2 [2, +1[, f (p + 1) f (p) 6 (p + 1) p
p ln p
1
donc 8p 2 [2, +1[, ln ln(p + 1) ln(ln p) 6 .
p ln p
Ainsi :
n ⇣
X ⌘ Xn n
X
1 1 1
+ + ... + > ln ln(k + 1) ln(ln k) = ln ln(k + 1) ln(ln k)
2 ln 2 3 ln 3 n ln n
k=2 k=2 k=2
n+1
X n
X
= ln(ln j) ln(ln k) = ln ln(n + 1) ln(ln 2) ! +1
j=k+1 n!+1
j=3 k=2
Ainsi, on a : ✓ ◆
1 1 1
lim + + ... + = +1
n!+1 2 ln 2 3 ln 3 n ln n
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 12 ⇧
1. Pour montrer que si la suite (un )n2N converge vers l alors l 2 [0, 1], on montre que tous les termes de la suite
sont dans l’intervalle [0, 1] :
37
Année 2017-2018 La prépa INP
Pour tout entier n on a 0 un 1, si la suite (un )n2N converge alors sa limite est entre 0 et 1 donc l 2 [0, 1].
La fonction cosinus est continue, si la suite (un )n2N converge vers l alors la suite (cos(un ))n2N converge vers
cos(l). Comme cos(un ) = un+1 , la suite (un+1 )n2N , qui est une suite extraite de (un )n2N , converge vers cos(l).
On a donc cos(l) = l.
Comme g(0) = 1 et g(1) = cos 1 1 < 0 et que g est continue et strictement décroissante, par le théorème de
la bijection il existe un unique réel ↵ 2 [0, 1] tel que g(↵) = 0.
Pour tout entier n, un 2 [0, 1]. Comme ↵ 2 [0, 1], par le théorème sur l’inégalité des accroissements finis on a
Soit k 2 N. On suppose que Pk est vraie, c’est à dire que l’on a |uk ↵| sink (1)|u0 ↵|.
Comme
|uk+1 ↵| = | cos(uk ) cos(↵)| sin(1)|uk ↵|
38
Chapitre 6
Equations différentielles
– Description générale,
– Equations différentielles linéaires du premier ordre,
– Equations différentielles linéaire du second ordre à coefficients constants
39
Année 2017-2018 La prépa INP
6.1 Enoncés
⌥ ⌅
⌃Exercice 1 ⇧
Résoudre l’équation différentielle suivante sans traiter les problèmes de raccord :
x2
(E) (x 1)y 0 + (2x(x 1) + 3)y = e1
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 2 ⇧
Résoudre les équations différentielles suivantes, vous préciserez l’intervalle sur lequel les solutions sont définies. Il
n’est pas demandé d’étudier les raccords éventuels.
1. (E1 ) : ty 0 3y = (6t2 2t 6)e2t
2. (E2 ) : cos(t)y 0 sin(t)y = t
3. (E3 ) : 12 y 00 3y 0 + 17y = sin(4t)
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 3 ⇧
x3 y 3
Soit la fonction G définie de R2 dans R par :G((x, y) = si (x, y) est différent de (0, 0) et G((0, 0)) = 0.
x2 + y 2
1. Montrer que G est continue sur R2 .
2. Montrer que G est de classe C 1 sur R2 {(0, 0)}.
3. G est-t-elle de classe C sur R ?
1 2
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 6 ⇧
Solution H
40
Année 2017-2018 La prépa INP
6.2 Corrigés
⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 1 ⇧
Pour rechercher une solution particulière, on utilise la méthode de la variation de la constante, l’expression des
solutions étant identique sur chaque intervalle, il est inutile de séparer les calculs. On se place donc sur un des deux
intervalles, noté I, et on cherche une solution sous la forme :
2
e x
y : x 7! C(x)
(x 1)3
1 x2
On choisit C : x 7! e3 (x 1)3 et on effectue le produit, on obtient y : x 7! C(x) (xe 1)3 = 3e e x2
Ainsi les solutions de l’équation différentielle sont les fonctions qui s’écrivent :
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 2 ⇧
Résoudre les équations différentielles suivantes, vous préciserez l’intervalle sur lequel les solutions sont définies.
Il n’est pas demandé d’étudier les raccords éventuels.
1. (E1 ) : ty 0 3y = (6t2 2t 6)e2t
41
Année 2017-2018 La prépa INP
S = y : t 7! t3 + (3t + 2)e2t , 2R
y0 : R⇤+ ! R
Les solutions sont de la forme : 1 . avec 2 R.
t 7! cos(t)
On remarque que sur Ik la fonction cosinus garde un signe constant, cela signifie donc que l’on peut supprimer
la valeur absolue, le signe étant intégré à la constante .
Recherche d’une solution particulière de (E2 ) : On utilise la méthode de variation de la constante. On
cherche une solution de la forme y1 : t 7! (t) cos(t)
1
avec de classe C 1 sur Ik .
Donc y1 est solution de (E1 ) SSI cos(t) (t) cos(t) = t SSI 0 (t) = t SSI (t) = 12 t2 + ↵.
0 1
2
On en déduit que y1 : t 7! 2 cos(t)
t
est solution de (E1 ).
Les solutions générales de (E1 ) sur R sont donc :
⇢
+ t2
S= y : t 7! , 2R
2 cos(t)
y0 : R ! R
.
t 7 ! ( cos(5t) + µ sin(5t))e3t
avec ( , µ) 2 R2 .
Recherche d’une solution particulière de (E3 ) : On cherche une solution sous la forme y1 : t 7! a cos(4t)+
b sin(4t).
42
Année 2017-2018 La prépa INP
On a donc :
1 00
y 3y10 + 17y1 = (9a 12b) cos(4t) + (9b + 12a) sin(4t)
2 1
On en déduit que y1 est solution de E3 ssi 9a 12b = 0 et 9b + 12a = 1, soit a = 4
75 et b = 25 .
1
On en déduit que y1 : t 7! 75
4 1
cos(4t) + 25 sin(4t) est solution de (E3 ).
Les solutions générales de (E3 ) sur R sont donc :
⇢
4 1
S= y : t 7! ( cos(5t) + µ sin(5t))e3t + cos(4t) + sin(4t), ( , µ) 2 R2
75 25
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 3 ⇧
1. L’équation caractéristique associée à l’équation sans second membre est :r2 +r = 0 les racines évidentes 0 et 1
permettent de donner l’ensemble S1 des solutions de l’équation : y 00 + y 0 = 0 soit S1 = V ect{x ! 1, x ! e x }.
2. On peut considérer deux équations y 00 +y 0 = 1 ( pour laquelle une solution particulière est y = x) et y 00 +y 0 = ex
1
( pour laquelle une solution particulière est y = ex ).
2
1
Ainsi une solution particulière de l’équation y 00 + y 0 = ex + 1 est y = x + ex .
2
1 x
3. Finalement, les solutions de y + y = e + 1 sont : y = x + e + A + Be x ; A 2 R; B 2 R.
00 0 x
2
1 1 1
Les conditions initiales y(0) = 0 et y 0 (0) = 1 entraînent + A + B = 0 et 1 + B = 1 soit B = et A = 1
2 2 2
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 5 ⇧
x3 y 3
Soit la fonction G définie de R2 dans R par :G((x, y)) = si (x, y) est différent de (0, 0) et G((0, 0)) = 0.
x2 + y 2
1. Montrer que G est continue sur R2 .
Les théorèmes sur la continuité des fractions rationnelles sur leur domaine de définition, donnent la continuité
sur R2 {(0, 0)}.
x3 y 3 ⇢3 (cos3 ✓ sin3 ✓)
En {(0, 0)}, passons en polaire : | 2 2
|=| | = |⇢(cos3 ✓ sin3 ✓)| 6 2⇢.
x +y ⇢2
43
Année 2017-2018 La prépa INP
Ainsi, lim(x,y)!(0,0) |G(x, y) 0)| = 0. G est donc continue en (0, 0), donc finalement sur R2 .
2. Montrer que G est de classe C 1 sur R2 {(0, 0)}. Les dérivées partielles sont sont définies et continues en tout
point de R2 {(0, 0)}. Ce qui donne le résultat.
@G x4 + 3x2 y 2 + 2xy 3
= .
@x (x2 + y 2 )2
@G
Si on remarque que G((x, y)) = G((y, x)) on obtient directement .
@y
3. G est-t-elle de classe C 1 sur R2 ? Les dérivées partielles d’ordre 1 ne sont pas continues en (0, 0). En effet :
@G @G x4 + 3x2 (ax)2 + 2x(ax)3 1 + 3a2 + 2a3
G((x, 0)) = x donc (0, 0) = 1. MAIS : (x, ax) = = .
@x @x (x2 + (ax)2 )2 (1 + a2 )2
On retrouve un calcul analogue pour la dérivée partielle en y.
@G
G((0, y)) = y donc (0, 0) = 1.
@y
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 6 ⇧
sin x
équation homogène : (2 + cos y)y 0 + y sin x = 0 () y 0 + y = 0.
R sin x 2 + cos x
Or, on a : 2+cos x dx = ln(2 + cos x) + k.
Donc : 9 2 R, 8x 2 R, y(x) = eln(2+cos x) = · (2 + cos x).
Solution particulière : on pose y(x) = (x) · (2 + cos x) En reportant dans l’équation, les termes en Lambda(x)
s’éliminent et l’on obtient :
sin x
() 0 (x) = 2+cos x (= (x) = ln(2 + cos x)
Ainsi, une solution particulière est yp (x) = (2 + cos x) ln(2 + cos x)
n o
Conclusion : S = x 7! (2 + cos x) ln(2 + cos x) 2R Retour Exercice N
44
Chapitre 7
Continuité
– Topologie de R,
– Limites,
– Continuité,
– Théorèmes fondamentaux pour les fonctions continues sur un intervalle
– Comparaison de fonctions : fonctions dominées, fonctions négligeables, équivalentes, équivalents usuels
45
Année 2017-2018 La prépa INP
7.1 Enoncés
⌥ ⌅
⌃Exercice 1 ⇧
1. Donner un équivalent, le plus simple possible de f en x0 dans les cas suivants.
(a) f (x) = sin(x) + sin(3x) en x0 = 0
(b) f (x) = ln(x) + x3 + 1 en x0 = +1
(c) f (x) = ln(2 + 3x) ln(2) en x0 = 0
(d) f (x) = (cos(2x) 1)x en x0 = 0
p
e x + x2 x+1
(e) f (x) = 1 en x0 = +1
(x + 1)(e x 1)
2. Calculer la limite ou justifier qu’elle n’existe pas :
Xn ✓ ◆k
1
(a) un = pour n ! +1
2
k=1
x
(b) f (x) = ✓ ◆ en 0
1
2 + sin
x
⇣ ex + 1 ⌘ x1
(c) f (x) = en +1
x+2
ex e2
(d) f (x) = 2 en 2
x +x 6
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 2 ⇧
Étudier la continuité de la fonction f et donner son domaine de continuité (l’ensemble des points pour lesquels la
fonction est continue) :
8
>
< x si 0 x < 1
1. f (x) = x 2
si 1 x < 4
>
: p
8 x si x 4
p
2. f (x) = x + x E(x)
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 3 ⇧
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 4 ⇧
f (x) := x3 + 6x2 + 9x + 3 .
46
Année 2017-2018 La prépa INP
1. Montrer que l’équation f (x) = 2 admet exactement 3 solutions dans l’intervalle [ 4, 1].
2. Montrer que pour tout ↵ 2 R l’équation f (x) = ↵ admet au moins une solution dans R.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 5 ⇧
47
Année 2017-2018 La prépa INP
7.2 Corrigés
⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 1 ⇧
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 2 ⇧
8
>
< x si 0 x < 1
1. f (x) = x2 si 1 x < 4
>
: p
8 x si x 4
Sur l’ensemble [0, 1[, f est continue car c’est une fonction polynomiale, de même que sur ]1, 4[. De plus,
p
sur ]4, +1[, f est proportionnelle à la fonction qui est continue donc f est continue sur [0, 1[[]1, 4[[]4, +1[.
Etude de la continuité en 1 :
lim f (x) = lim x = 1 = f (1) et lim+ f (x) = lim+ x2 = 1 = f (1).
x!1 x!1 x!1 x!1
Donc f est continue en 1.
Etude de la continuité en 4 :
p p
lim f (x) = lim x2 = 16 = 8 4 = f (4) et lim+ f (x) = lim+ 8 x = 16 = f (4)
x!4 x!4 x!4 x!4
Donc f est continue en 4.
En conclusion f est continue sur R+ .
p
2. f (x) = x + x E(x)
On sait que pour tout x 2 R, E(x) x. Ainsi f est définie sur R.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 3 ⇧
1. Soit f (x) = sin(2x) sin(x). On a f (0) = 0, f 0 (x) = 2 cos(2x) cos(x), f 0 (0) = 1, donc f (x) ⇠0 x et
sin(2x) sin(x) x 1
lim = lim 2 = lim
x!0 x2 x!0 x x!0 x
mais cette limite n’existe pas car limite gauche et droite sont différentes.
48
Année 2017-2018 La prépa INP
p
2. On sait que 1+x 1 ⇠0 x/2. Puis 1 2ex + e2x = (1 ex )2 ⇠0 x2 , donc
p
x( 1 + x 1) x2 1
lim = lim = .
x!0 1 + 2ex + e2x x!0 2x2 2
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 4 ⇧
donc ils existent (d’après la définition de limite à l’infini) des réels a, b tels que g(x) < 0 si x a et g(x) > 0
si x b. On peut alors appliquer le théorème de la valeur intermédiaire (ou plutôt la variante de Bolzano) à
g restreinte à l’intervalle [a, b] pour obtenir qu’il existe une solution de l’équation g(x) = 0.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 5 ⇧
49
Année 2017-2018 La prépa INP
xln x xln x
3. Application : comparer u (x) = (ln (ln x)) et v (x) = (ln x) au voisinage de +1.
xln x xln x ln((ln(ln x))) xln x ln((ln x))
On a u (x) = (ln (ln x)) =e et v (x) = e (1).
On pose f (x) = xln x ln ((ln x)) et g(x) = xln x ln ((ln (ln x))).
2
On remarque que limx!+1 f (x) = limx!+1 eln(x) ln ((ln x)) = +1.(2)
De plus limx!+1 fg(x)(x)
= limx!+1 ln((ln x))
(ln x) = limU !+1 U
ln(U )
= 0.
On en déduit donc que g = o+1 (f ).(3)
D’après (2) et (3), les fonctions f et g vérifient les hypothèses de la question a), on peut donc en déduire que
exp(g) = o+1 (exp(f )) soit d’après (1) u = o+1 (v)
Retour Exercice N
50
Chapitre 8
Calcul différentiel
– Dérivée,
– Extrema d’une fonction,
– Dérivées d’ordres supérieurs,
– Le théorème de Rolle et ses applications,
– Formules de Taylor-Lagrange et de Taylor-Young,
– Fonctions usuelles,
– Développements limités en 0, en a réel quelconque et en l’infini,
– développement généralisé, (selon l’échelle des (xk ) avec k dans Z) en 0, en a réel quelconque et en l’infini,
– Plan d’étude d’une fonction,
– Formulaires
51
Année 2017-2018 La prépa INP
8.1 Enoncés
⌥ ⌅
⌃Exercice 1 ⇧
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 2 ⇧
On dit alors que la fonction f est k-lipschitzienne sur I et si k 2 [0; 1[ on dit que f est contractante sur I.
52
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 3 ⇧
8
< x
si x 6= 0
ex 1
On considère la fonction : f : x 7! .
:1 si x = 0
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 4 ⇧
p
On pose f (x) = 3 (x2 1)(x + 1).
Prouver que f admet une asymptote au voisinage de +1 et déterminer la position de la courbe de f par rapport
à cette asymptote au voisinage de +1.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 5 ⇧
En appliquant le théorème des accroissements finis à la fonction x 7 ! ln | ln x| sur les intervalles [k, k + 1] pour
Xn
1
k 2 J2, nK, déterminer lim .
n!+1 k ln k
⌥ Solution H⌅
k=2
⌃Exercice 6 ⇧
✓ ◆
1 sin x
soit f : x 7! ln . Peut-on prolonger f en une fonction continue, dérivable en 0 ?
x x
Préciser alors la position de la courbe vis-à-vis de sa tangente, au voisinage de 0.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 7 ⇧
p
ln( x)
Soit f la fonction définie par f (x) = p .
x 1
1. Déterminer le domaine de définition de f .
p
2. Déterminer le développement limité à l’ordre 3 en 1 de ln( x).
On pourra poser x = 1 + h.
p
3. Déterminer le développement limité à l’ordre 3 en 1 de x 1.
4. En déduire le développement limité à l’ordre 2 de f en 1.
5. Que peut-on dire sur la courbe représentative de f au voisinage du point d’abscisse 1 ?
Illustrer par un dessin soigné.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 8 ⇧
53
Année 2017-2018 La prépa INP
(
arctan(x) si x < 0
Soit f la fonction définie sur R par f (x) =
⇤
1/x
e si x > 0
1. Montrer que l’on peut prolonger f par continuité en 0.
Dans la suite de l’exercice on continuera à noter f la fonction prolongée par continuité.
2. Etudier la monotonie de f sur les intervalles ] 1, 0] et [0, +1[.
3. Montrer que f est bijective et déterminer f (R).
1 0
4. Montrer que f 1
est dérivable en e 2
et calculer f e 2
.
5. Etudier la dérivabilité de f en 0.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 9 ⇧
1 cos(n) (x) 1.
x2 x4
cos(x) 1 +
2! 4!
x2 x4 x6
1 + cos(x)
2! 4! 6!
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 10 ⇧
Pn xk
Soit x un réel positif et (un )n2N la suite définie par un = k=0 .
k!
n+1
x
1. Montrer que ex un ex .
(n + 1)!
2. Que peut-on en déduire ?
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 11 ⇧
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 12 ⇧
x ln(1 + x2 )
Soit g la fonction définie par g(x) = .
cos(x) 1
1. Déterminer le domaine de définition de g et étudier sa parité.
2. Déterminer un équivalent de g en 0.
En déduire que g a une limite en 0 que l’on précisera.
3. Déterminer le développement limité en 0 de g à l’ordre 3.
54
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 13 ⇧
✓ ✓ ◆x ◆
1 x
Soit h la fonction définie par h(x) = x .
e 1+x
1. Déterminer le domaine de définition de h.
1
2. Déterminer le développement asymptotique au voisinage de +1 à la précision 3
✓ ◆ ✓ ◆ x
1+x x
de ln et de ln .
x x+1
✓ ◆x
1 x
3. Déterminer le développement asymptotique au voisinage de +1 à la précision de .
x2 1+x
4. En déduire la limite de h en +1 et l’allure de la courbe représentative de h lorsque x tend vers +1.
Solution H
55
Année 2017-2018 La prépa INP
8.2 Corrigés
⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 1 ⇧
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 2 ⇧
(a) Montrer que la fonction inverse x 7! x1 est 1-lipschitzienne sur [1; +1[.
Soit x 2 [1; +1[ et y 2 [1; +1[. On a :
1 1 y x
=
x y xy
Or xy
1
1 car x 1 et y 1. On a donc : x1 y1 |y x|.
On en déduit que f est 1-lipschitzienne sur [1; +1[.
(b) Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I. On suppose que f 0 est bornée sur I. Montrer que f est
lipschitzienne sur I.
Soit (x, y) 2 I 2 avec x < y. f est continue sur [x; y] et dérivable sur ]x; y[. Comme f 0 est bornée par M
sur I donc sur ]x; y[ on peut appliquer l’inégalité des accroissements finis et on obtient : |f (x) f (y)|
M |x y|.
Si x = y on a évidemment |f (x) f (y)| M |x y|.
On en déduit donc que f est M -lipschitzienne.
(c) Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I. On suppose que f est k-lipschitzienne sur I. Montrer
que f 0 est bornée sur I.
Soit (x, y) 2 I 2 tels que x 6= y.
Comme f est k-lipschitzienne, on a f (x)x fy (y) k.(⇤)
Or, comme f est dérivable sur I, on a limy!x f (x)x fy (y) = f 0 (x).
Par passage à la limite dans (⇤), on a donc |f 0 (x)| k. On en déduit que f 0 est bornée sur I.
56
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 3 ⇧
8
< x
si x 6= 0
ex 1
On considère la fonction : f : x 7! .
:1 si x = 0
D’après le théorème de prolongement de la dérivée, comme f est continue sur [ 1; 1], dérivable sur ] 1; 1[\ {0}
et que limx!0,x6=0 f 0 (x) = 12 , on en déduit que f est dérivable en 0 et que f 0 (0) = 12 . On peut donc en déduire
que f 0 est continue sur R donc que f est de classe C 1 sur R.
2. Montrer que f réalise une bijection de R sur I. Vous préciserez I.
x x
Soit x 6= 0, on a vu que : f 0 (x) = e (ex1 1)xe2 .
Le signe de f 0 (x) est donc celui de g(x) = ex 1 xex . g est une fonction de classe C inf ty et on a :
g 0 (x) = xex .
g 0 est strictement négative sur R⇤+ et strictement positive sur R⇤ , donc g est strictemnt croissante puis
strictement décroissante avec un maximum en 0 qui est : g(0) = 0.
On en déduit donc que : 8x 2 R⇤ , g(x) < 0 ) 8x 2 R⇤ f 0 (x) < 0.
Or f 0 0) < 0 on a donc : 8x 2 R⇤ f 0 (x) < 0.
f est donc strictement décroissante sur R et réalise donc une bijection de R vers f (R) = ]0; +1].
En effet, on a : limx! 1 f (x) = limx! 1 xe x = +1 et limx!+1 f (x) = limx!+1 xe x = 0.
3. Déterminer le DL1 (0) de f 0 .
Soit x 2 V (0), x 6= 0.
x2 x3 x2 x3 x3
ex = 1 + x + + + o0 (x3 ) ) ex 1 xex = x + + + o0 (x3 ) x x2 + o0 (x3 )
2 6 2 6 2
x2 x3
() ex 1 xex = + o0 (x3 )
2 3
x2
et :ex 1=x+ 2 + o0 (x2 ) ) (ex 1)2 = x2 + x3 + o0 (x3 ). D’où :
2 3
x x 3 1 x
0 ex 1 xex 0 2 3 + o0 (x ) 0 2 3 + o0 (x)
f (x) = x 2
) f (x) = 2 3 3
() f (x) =
(e 1) x + x + o0 (x ) 1 + x + o0 (x)
✓ ◆
1 x 1 x x
() f 0 (x) = + o0 (x) (1 x + o0 (x)) () f 0 (x) = + o0 (x) +
2 3 2 3 2
57
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1 x
() f 0 (x) = + + o0 (x)
2 6
0
4. Montrer que f 1 est dérivable en 1. Vous préciserez (f 1 ) (1).
f est dérivable en 0 et on a f (0) = 1 et f 0 (0) = 12 6= 0.
On en déduit donc que f 1 est dérivable en 1 = f 1 (0) et on a :
1 0 1 1 0 1 1 0
(f ) (1) = () (f ) (1) = () (f ) (1) = 2
f0 f 1 (1) f 0 (0)
1 0 1
(f ) (x) =
f 0 ( 2(x 1) + 1 ((x 1)))
1 0 1
() (f ) (1 + h) = 1 2h
2 + 6 + o0 (h)
✓ ◆
1 0 2 1 0 2h
() (f ) (1 + h) = 2h
() (f ) (1 + h) = 2 1 + o0 (h)
1+ 3 + o0 (h) 3
1 0 4h
() (f ) (1 + h) = 2+ + o0 (h)
3
1 0 4(x 1)
() (f ) (x) = 2+ + o0 ((x 1))
3
7. En déduire le DL2 (1) de f 1 .
On a vu que f 1 est C 1 sur R⇤+ car f est de classe C 1 sur R et réalise une bijection vers R⇤+ .
0
(f 1 ) admet un DL à l’ordre 1 en 1, alors f 1 admet un DL a l’ordre 2 en 1 et on a, par intégration du
développement limité :
Z x
1 0 2(x 1)2 2(x 1)2
(f ) (t)dt = 2(x 1)+ +o0 ((x 1)2 ) () f 1
(x) f 1
(1) = 2(x 1)+ +o0 ((x 1)2 )
1 3 3
1 2(x 1)2
() f (x) = 2(x 1) + + o0 ((x 1)2 )
3
Retour Exercice N
58
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⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 4 ⇧
✓✓ ◆✓ ◆◆ 13
1 1
Au voisinage de +1, f (x) = x 1 1 + .
x2 x
✓ ◆1
1 1 1 3
C’est-à-dire, f (x) = x 1 + .
x x2 x3
1 2
Or, au voisinage de 0, (1 + u) 3 = 1 +✓13 u + 13 ✓32 u2! + o(u 2
◆ ) =✓1 + ◆
1
3u
1 2
9u +
✓ o(u2 ).
◆◆
1 1 1 1 1 1
Donc, au voisinage de +1, f (x) = x 1 + 2 2
+o 2
.
✓ ✓ 3◆ x x ✓ ◆◆ 9 x x
11 1 1 1 1
C’est-à-dire, f (x) = x 1 + 2
+o 2
.
✓ 3 x 3 9 ✓ ◆◆x x
11 4 1 1
C’est-à-dire, f (x) = x 1 2
+o 2
.
3 x 9 x✓ ◆ x
1 41 1
C’est-à-dire, f (x) = x +o .
3 9x x
1
On note la droite d’équation : y = x et Cf la courbe de f .
3
41 41
Comme lim = 0 et que 6 0 au voisinage de +1, on en déduit que :
n!+1 9 x 9x
Cf admet, au voisinage de +1 , comme asymptote et Cf est en dessous de au voisinage de +1.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 5 ⇧
n
X 1
On pose, pour tout entier naturel n > 2, Sn = .
k ln k
k=2
On note f : x 7 ! ln | ln x|.
Soit n 2 N avec n > 2.
Soit k 2 J2, nK.
f est continue sur [k, k + 1] et dérivable sur ]k, k + 1[ donc d’après le théorème des accroissements finis :
9 ck 2 ]k, k + 1[ tel que f (k + 1) f (k) = f 0 (ck )(k + 1 k).
1
1
Or, pour x > 0, f 0 (x) = x
= .
ln x x ln x
1
Donc 9 ck 2 ]k, k + 1[ tel que ln | ln(k + 1)| .
ln | ln(k)| =
ck ln ck
n
X X n n
X 1
Ainsi, en sommant de k = 2 à n, on obtient, ln | ln(k + 1)| ln | ln(k)| = .
ck ln ck
k=2 k=2 k=2
n+1
X n
X n
X 1
C’est-à-dire, ln | ln(k)| ln | ln(k)| = .
ck ln ck
k=3 k=2 k=2
n
X
1
C’est-à-dire, ln(ln(n + 1)) ln(ln 2) = (*)
ck ln ck
k=2
1 1 1
Or, 8 k 2 J2, nK, ck 2 ]k, k + 1[ et x 7 ! est décroissante sur ]k, k + 1[ donc 6 .
x ln x ck ln ck k ln k
Donc en sommant de k = 2 à n , on obtient :
Xn
1
6 Sn (**)
ck ln ck
k=2
Donc, d’après (*) et (**), Sn > ln(ln(n + 1)) ln(ln 2).
59
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 6 ⇧
on fait un développement de f en 0 limité à l’ordre 2 (au moins). La fonction étant impaire, on est assuré de ne pas
avoir de terme en x2 , on ne pourra pas placer la courbe par rapport à sa tangente si on se contente de l’ordre 2.
Pour cela, il faut un développement à l’ordre 4 de ln sinx x , dont à l’ordre 5 de sin x :
sin x 1 2 1 4
=1 x + x + o (x4 )
x 6 120 x!0
donc
✓ ◆ ✓ ◆
sin x 1 2 1 4
ln = ln 1 x + x + o (x4 )
x 6 120 x!0
✓ ◆ ✓ ◆2
1 2 1 4 1 1 2 1 1
= x + x x + ... (. . .)3 + (. . .)4 + o (x4 )
6 120 2 6 deg >4
| 3 {z 4 } x!0
deg >4
1 2 1 4
= x x + o (x4 )
6 180 x!0
En divisant par x :
1 1 3
x x + o (x3 )
f (x) =
6 180 x!0
La fonction f admet un développement limité à l’ordre 2 en 0, donc est prolongeable par continuité en posant
f (0) = 0, ce prolongement est alors dérivable en 0 et f 0 (0) = 16 .
L’équation de la tangente en 0 est : yT = 16 x, on a f (x) yT = 180 1
x3 + o (x3 ) ⇠ 180 x .
1 3
x!0 x!0
Deux fonctions équivalentes ont même signe, donc au voisinage de 0, si x > 0, la courbe est en-dessous de sa
tangente, et si x < 0, la courbe est au-dessus. C’est un point d’inflexion :
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 7 ⇧
p
ln( x)
f (x) = p .
x 1
p p
1. Pour définir ln( x) il faut que x > 0 et pour diviser par x 1 il faut que x 0 et x 6= 1 par conséquent en
notant Df le domaine de définition de f on a
2. On pose x = 1 + h.
✓ ◆
p p 11 1 h2 h3
ln( x) = ln( 1 + h = ln(1 + h) = h + + 00 (h3 )
22 2 2 3
p (x 1) (x 1)2 (x 1)3
et ln( x) = + + 01 ((x 1)3 ).
2 4 6
3. On pose x = 1 + h.
p p h h2 h3
4. x 1 = 1 + h 1 = + + 00 (h3 )
2 8 16
60
Année 2017-2018 La prépa INP
p x 1 (x 1)2 1)3
(x
et x 1= + + 01 ((x 1)3 ).
2 8 16
✓ ◆
1 h2 h3 h h23
h + + 00 (h )
+ + 00 (h2 )
1
2 2 3 2 3
5. f (x) = f (1 + h) = =
h h2 h3 h h2
+ + 00 (h3 )
+ + 00 (h2 )
1
2 8 16 4 8
h h2
En effectuant la division suivant les puissances croissantes de 1 + par
2 2
2
h h
1 + on obtient :
4 8
h 7h2
f (1 + h) = 1 + + 00 (h2 )
4 48
(x 1) 7(x 1)2
f (x) = 1 + + 01 ((x 1)2 )
4 48
(x 1) 7(x 1)2
6. Comme f (x) = 1 + + 01 ((x 1)2 ), on peut prolonger f par continuité en 1 en posant
4 48
f (1) = 1.
1
f , prolongé par continuité en 1, est dérivable en 1 et f 0 (1) = . La courbe représentative de f admet au
4
1
point d’abscisse 1 une tangente d’équation y = 1 (x 1).
4
Pour connaitre la position de la tangente sur un voisinage du point d’abscisse 1 on étudie le signe de
✓ ◆
1
(x) = f (x) 1 (x 1)
4
7
= (x 1)2 + (x 1)2 ✏(x)
48 ✓ ◆
7
= (x 1)2 + ✏(x) où lim ✏(x) = 0
48 x!1
Pour x proche de 1 on a (x) 0, donc sur un voisinage du point d’abscisse 1 la courbe est au dessus de sa
tangente.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 8 ⇧
61
Année 2017-2018 La prépa INP
Si x1 < 0 < x2 alors f (x1 ) < 0 < f (x2 ) car la fonction arctan est strictement négative sur ] 1, 0[ et la
fonction exp est strictement positive.
On a donc pour x1 < x2 : f (x1 ) < f (x2 ), la fonction f est strictement croissante sur R. Comme f est continue,
elle réalise une bijection de R sur f (R).
⇡
On a limx!+1 f (x) = limx!+1 e 1/x = e0 = 1 et limx! 1 f (x) = limx! 1 arctan(x) = , par consé-
2
⇡
quent f (R) =] , 1[.
2
3. On a f (1/2) = e et f 0 (1/2) = 4e 2 .
2
0 e2
Comme f 0 (1/2) 6= 0, f 1 est dérivable en e 2 et f 1 e 2 = .
4
Sur ] 1, 0], f (x) = arctan x. Donc f admet une dérivée à gauche de 0 et fg0 (0) = 1.
Pour étudier la dérivabilité à droite de 0 on étudie la limite du taux d’accroissement.
f (x) f (0) 1 X
limx ! 0 = limx ! 0 e 1/x = limX!+1 X = 0, f admet une dérivée à droite de 0 et fd0 (0) = 0.
x>0 x x>0 x e
Comme fg0 (0) 6= fd0 (0), f n’est pas dérivable en 0.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 9 ⇧
8x 2 R, 1 cos(n) (x) 1
2. Soit x 2 R. La fonction cosinus est indéfiniment dérivable sur R, on peut appliquer la formule de Taylor-
Lagrange à la fonction cosinus entre 0 et x : Il existe un réel ✓ 2]0, 1[ tel que
x2 x3 x4
cos(x) = cos(0) + x cos0 (0) + cos(2) (0) + cos(3) (0) + cos(4) (✓x)
2! 3! 4!
x2 x4
Ainsi cos(x) = 1 + cos(✓x). Comme cos(4) (✓x) 1 on obtient
2! 4!
x2 x4
cos(x) 1 + .
2! 4!
On a aussi :
x2 x3 x4 x5 x6
cos(x) = cos(0) + x cos0 (0) + cos(2) (0) + cos(3) (0) + cos(4) (0) + cos(5) (0) + cos(6) (✓x)
2! 3! 4! 5! 6!
x2 x4 x6
Ainsi cos(x) = 1 + cos(4) (✓x) cos(✓x). Comme 1 cos(6) (✓x) on obtient
2! 4! 6!
x2 x4 x6
1 + cos(x).
2! 4! 6!
x2 x4 x6 x2 x4
1 + cos(x) 1 + .
2! 4! 6! 2! 4!
62
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 10 ⇧
1. Soit x un réel positif et n 2 N un entier . La fonction exponentielle est indéfiniment dérivable sur R, on peut
appliquer la formule de Taylor-Lagrange à la fonction exponentielle entre 0 et x : Il existe un réel ✓ 2]0, 1[ tel
que
Xn
xk xn+1 ✓x
ex = + e
k! (n + 1)!
k=0
n+1
x
Ainsi ex un = e✓x .
(n + 1)!
xn+1 ✓x xn+1 x
Comme x 0 et 0 ✓x x on a e e d’où :
(n + 1)! (n + 1)!
xn+1 x
ex un e .
(n + 1)!
xn+1
2. Pour tout réel x on a limn!+1 = 0, ceci prouve que limn!+1 ex un = 0 donc
(n + 1)!
lim un = ex .
n!+1
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 11 ⇧
1. Les fonctions polynômes et la fonction exponentielle étant de classe C 1 sur R, f est définie et de classe C 1
sur R comme produit de fonctions de classe C 1 sur R. On a :
f (1) = 2e
f 0 (x) = 2xex + (1 + x2 )ex = (1 + x)2 ex et f 0 (1) = 4e
f 00 (x) = 2(1 + x)ex + (1 + x)2 ex et f 00 (1) = 8e
Par la formule de Taylor-Young en x = 1 on a :
2. On pose x = 1 + h on a :
8
< 1 + x2 = 2 + 2h + +h2 + o0 (h2 )
: h
ex = e1+h = e.eh = e(1 + h + + o(h2 )
2!
D’où :
h
(1 + x)ex = e(2 + 2h + +h2 + o0 (h2 ))(1 + h + + o(h2 )
2!
= e(2 + 4h + 4h2 + o2h ) Ainsi
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 12 ⇧
63
Année 2017-2018 La prépa INP
1. Pour tout réel x, 1 + x2 > 0 donc la fonction x ! x ln(1 + x2 ) est définie sur R.
La fonction x ! cos x 1 est définie sur R et s’annule lorsque cosx = 1.
Or cos(x) = 1 si et seulement si x = 2k⇡ avec k 2 Z.
La fonction g est donc définie sur Dg = R \ {2k⇡ : k 2 Z}.
Si x 2 Dg alors x 2 Dg et g( x) = g(x), la fonction g est impaire.
x2
2. On a x ln(1 + x2 ) ⇠ x.x2 et cos x 1⇠ .
0 0 2
Ainsi g(x) ⇠ 2x et limx!0 g(x) = 0.
0
3. Comme le développement de cos x 1 commence à l’ordre 2 et celui de x ln(1 + x2 ) commence à l’ordre 3 il
faut écrire le développement du dénominateur et du numérateur à l’ordre 6.
x4 x3
x(x2 + o(x5 )) x + o(x3 ))
On a g(x) = 2 = 2 .
x2 x4 1 x2
+ + o(x5 ) + + o(x3 )
2 4! 2 4!
x3 1 x2
En posant la division suivant les puissances croissantes de x, jusqu’à l’ordre 3, de x par + on
2 2 4!
obtient :
5
g(x) = 2x + x3 + o0 (x3 ).
6
5
4. Comme g(x) = 2x + x3 + o0 (x3 ), la fonction g prolongée en 0 par g(0) = 0 est continue en 0, dérivable en
6
0 et g 0 (0) = 2 et la courbe représentative de g arment au point d’abscisse 0 une tangente d’équation y = 2x.
5 5
Soit (x) = f (x) ( 2x) = x3 + o0 (x3 ) = x3 ( + ✏(x)). Comme limx!0 ✏(x) = 0, (x) à le signe de x pour
6 6
x proche de 0 :
- pour x positif et petit, la courbe est au dessus de sa tangente.
- pour x négatif et petit, la courbe est sous sa tangente .
Au point d’abscisse 0 la courbe traverse sa tangente, ce point est un point d’inflexion de la courbe.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 13 ⇧
x
1. h est définie en x si et seulement si > 0, d’où Dh =] 1, 1[[]0, +1[.
1+x
1
2. En utilisant le DL en 0 de ln(1 + X) et en posant X = on obtient :
✓ ◆ ✓ ◆ x
1+x 1 1 1 1
ln = ln 1 + = 2
+ 3 + o+1 ( x3 ) et 1
✓ x ◆ ✓ x ◆ x 2x 3x
x 1+x 1 1 1
ln = ln = + 2 + o+1 ( x13 ).
1+x x x 2x 3x3
!
✓ ◆x x
x x ln
3. =e 1 + x = e( 1+ 2x 1 1
3x2
+o+1 ( x12 ))
= e 1 e( 2x 3x2 +o+1 ( x2 )) .
1 1 1
1+x
1 1 1
En posant X = 2
+ o+1 ( 2 ), le développement en 0 de la fonction exponentielle donne :
✓ ◆x 2x
✓ 3x x ◆ ✓ ◆
x 1 1 1 1 1 1 1 5 1
=e 1+ + 2 + o+1 ( 2 ) = e 1+ + o+1 ( 2 )
1+x 2x 3x2 8x x 2x 24x2 x
✓ ✓ ◆◆ ✓ ◆
1 5 1 1 5 1
4. On a h(x) = x e 1
e 1
1+ + o+1 ( 2 ) =e 1
+ + o+1 ( ) .
2x 24x2 x 2 24x x
Comme ✓ ◆
1 5 1
h(x) = e 1 + + o+1 ( )
2 24x x
64
Année 2017-2018 La prépa INP
1
limx!+1 h(x) = et la courbe représentative de h est asymptote à la droite horizontale d’équation
2e
1
y= .
2e
Comme ✓ ◆ ✓ ◆
1 5 1 1 5
(x) = h(x) = + o+1 ( ) = + ✏(x)
2e 24ex x x 24e
avec limx!+1 ✏(x) = 0. On a (x) > 0 pour x grand et la courbe est au dessus de son asymptote lorsque
x ! +1.
Retour Exercice N
65
Chapitre 9
Intégration
66
Année 2017-2018 La prépa INP
9.1 Enoncés
⌥ ⌅
⌃Exercice 1 ⇧
Calculer les intégrales ci-dessous.
1. Par intégration par parties :
Z ⇡2
(a) I1 = t2 sin(t) dt
0
Z ⇡
3 t
(b) I2 = dt
0 cos2 (t)
Z ⇡
(c) I3 = et cos(t) dt
0
2. Par changement de variable :
Z 1
1
(a) I4 = dt
0 (2t 3)5
Z 0
1
(b) I5 = p dt
1 3t +4
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 2 ⇧
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 3 ⇧
R1
Pour tout couple d’entiers naturel (n, p), on pose In,p = 0
tn (1 t)p dt.
1. Comparer les valeurs I(n,p) et I(p,n) .
2. Calculer In,0 pour tout entier naturel n.
3. Pour n 2 N et p 2 N⇤ .
Déterminer une relation entre I(n,p) et In+1,p 1.
67
Année 2017-2018 La prépa INP
n!p!
4. Déduire des questions précédentes : pour (n, p) 2 N2 , In,p = .
(n + p + 1)!
R ⇡
5. Calculer, à l’aide d’un changement de variable et des résultats précédents I = 2
0
sin5 (t) cos7 (t)dt.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 4 ⇧
Z k+1
1 dt 1
1. (a) Montrer : pour tout k 2 N , ⇤ p < p <p .
k+1 k t k
Xn Z n n
X1 1
1 dt
(b) En déduire que, pour tout entier n 2, on a : p < p < p
k=2
k 1 t k=1 k
Xn
p 1 p
2. (a) Montrer : 8n 1, 2 n 2< p <2 n 1
k=1
k
4
10
X 1
(b) En déduire la partie entière de S = p .
k
⌥ Solution H⌅
k=1
⌃Exercice 5 ⇧
Z ⇡
4
n
On considère la suite (In ) définie par :8n 2 N, In = (tan(x)) dx
0
1. Déterminer I0 et I1 .
2. Soit n 2 N. Déterminer une relation de récurrence entre In+2 et In .
3. En déduire une expression de In en fonction de n.
4. Application : Calculer I4 et I7 .
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 6 ⇧
Z x
1
Soit n 2 N. On pose f : x 7! p dt.
0 1 + t4
1. Déterminer le domaine de définition de f .
2. Montrer que f est de classe C 1 sur R.
Z x
1
3. On définit sur R la fonction h : x 7! p dt. Exprimer, pour x 6= 0, h 1
x en fonction de h(x).
1 1 + t4
4. En déduire une relation, pour x 6= 0, entre f (1), f x1 et f (x).
5. Déterminer lim f (x) en fonction de f (1).
x!+1
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 7 ⇧
68
Année 2017-2018 La prépa INP
R1
3. Calculer : 0
x arcsin x dx.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 8 ⇧
R ⇡
1. Calculer 3 cos x sin x
0 cos x+sin x
dx
R1 Pk=n 1
2. Calculer 1
0 x2 +2x+3
dx En déduire Limn!+1 k=0
p 1
k2 +2nk+3n2
R2 Ln(1+x) Lnx
3. Calculer 1 x2 dx On posera y = x1 .
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 9 ⇧
R1
Calculer 0 tet sin tdt
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 11 ⇧
Z 1 Z 1
x2n x2n 1
Pour n 2 N⇤ on note In = dx et Jn = dx
0 1 + xn 0 1 + xn
1. Justifier l’inégalité : 0 In Jn
1
2. Justifier l’inégalité : 0 Jn .In
2n(2n + 1)
3. A l’aide d’un changement de variable calculer Jn .
On pourra remarquer que x2n 1 = xn xn 1 .
In
4. Déduire des questions précédentes lim .
n!+1 Jn
Donner un équivalent simple de In lorsque n tend vers +1.
69
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 12 ⇧
p
1. Déterminer le domaine de définition de la fonction x ! sin(2x) cos2 x sin2 x.
R ⇡/8 p
2. Calculer 0 sin(2x) cos2 x sin2 x dx.
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 13 ⇧
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 14 ⇧
1
Pour n 2 un entier on note un = ln n1 + ln n2 + · · · + ln n 1
n .
n
1. Soit n 2 un entier et k 2 J1; n 1K. Montrer que :
✓ ◆ Z k+1 ✓ ◆
1 k n 1 k+1
ln ln(t)dt ln
n n k
n
n n
Z 1 ✓ ◆
1 1
2. En déduire que un ln(t)dt un ln .
1
n
n n
Z 1
3. Calculer ln(t)dt.
1
n
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 16 ⇧
70
Année 2017-2018 La prépa INP
8Z 3x
>
< cos t
dt si x 6= 0
Soit F la fonction d’une variable réelle x définie sur R par F (x) = x t .
>
:
ln 3 si x = 0
1. Etudier la parité de F .
t2
2. Montrer que pour tout réel t, | cos t 1| .
Z 3x 2
cos t 1
En déduire lim+ dt puis lim+ F (x). Que peut-on dire de F en 0 ?
x!0 x t x!0
3. Montrer que F est dérivable sur chacun des intervalles ] 1, 0[ et ]0, +1[ et déterminer sa dérivée.
4. Déterminer le développement limité en 0 à l’ordre 1 de F . 0
Solution H
71
Année 2017-2018 La prépa INP
9.2 Corrigés
⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 1 ⇧
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 2 ⇧
⇡
1. I = 1 (1 ipp et sin2 (t) = 1 cos2 (t) puis simplification avec le dénominateur)
2
x4 + x + 1 1 3 19
2. =x+3+ + d’où
x(x Z1)(x 2) 2x x 1 2(x 2)
x4 + x + 1 x2 1 19
P1 = dx = + 3x + ln |x| 3 ln |x 1| + ln |x 2| + C,
x(x 1)(x 2) 2 2 2
la constante C 2 IR variant en fonction des intervalles I1 =] 1, 0[, I2 =]0, 1[, I3 =]1, 2[, I4 =]2, +1[ qui
sont les intervalles sur lesquels les primitives existent.
1 1 1 1
3. = + 4+ 2 d’où
x6 + x
Z4 x2 x x +1
1 1 1
P2 = 6 4
dx = + arctan x + C,
x +x x 3x3
la constante C 2 IR variant en fonction des intervalles I1 =] 1, 0[, I2 =]0, +1[
x+1 1 2x + 1 1 1
4. C’est un élément simple de 2eme espèce et = +
(x2 + x + 1) 2 2
2 (x + x + 1) 2 2 (x + x + 1)2
2
1 u0
- le premier terme est de la forme
2 u2
-Z pour le deuxième terme
Z : Z
1 1 16 1
2 2
dx = ⇣ ⌘2 dx = ✓⇣ ⌘ ◆2 dx
(x + x + 1) 2 9 2
x + 12 + 34 2x+1
p +1
3
p Z
16 3 1 2x + 1 2
= d✓ en posant tan ✓ = p , (1 + tan2 ✓)d✓ = p dx
9 p2 1 + tan2 ✓ p Z 3 p ✓ ◆3 p ✓ ◆
Z
16 3 2 16 3 1 + cos(2✓) 16 3 sin(2✓) 16 3 tan ✓
= cos ✓ d✓ = d✓ = ✓+ = ✓+
9 2 9 2 2 9 4 2 9 4 1 + tan2 ✓
(les formules de sin(2✓) et cos(2✓) en fonction de tan ✓ sont à connaître - cf cours)
72
Année 2017-2018 La prépa INP
Z ✓ ◆
dx 1 1 + sin(x)
5. P4 = = ln + C en posant t = sin(x) d’après la règle de Bioche,
cos(x) 2 1 sin(x) i ⇡ ⇡h
la constante C 2 IR variant en fonction des intervalles Ik = (2k + 1) , (2k + 3) , k 2 ZZ
2 2
Z ✓ ◆
tan(x) 1 1 + sin(x) 1 1
6. P5 = dx = ln + + C en posant t = sin(x) d’après la règle de Bioche,
1 + sin(x) 4 1 sin(x) 2 1 + sin(x) i
⇡ ⇡h
la constante C 2 IR variant en fonction des intervalles Ik = (2k + 1) , (2k + 3) , k 2 ZZ
2 2
Z Z ⇣ ⌘
2 1 x
7. P6 = 2
dt = ⇣ ⌘2 dt en posant t = tan d’après la règle de Bioche,
t + 2t + 3 t+1 2
p
2
+ 1
!
p x
tan 2 + 1
d’où P6 = 2 arctan p + C, la constante C 2 IR variant en fonction des intervalles Ik =
2
](2k + 1)⇡, (2k + 3)⇡[, k 2 ZZ
⌥
Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 3 ⇧
1. 8(n, p) 2 N2 , t 7! tn (1 t)p est continue sur [0, 1], donc intégrable sur cet intervalle. In,p existe bien.
On fait le changement de variable u = 1 t, ainsi :
Z 1 Z 0 Z 1 Z 1
n p n p p n
In,p = t (1 t) dt = (1 u) (u) ( du) = u (1 u) du = un (1 u)p du = Ip,n
0 1 0 0
Z 1 Z 1 1
tn+1 1
2. In,0 = tn (1 t)0 dt = tn dt = =
0 0 n+1 0 n+1
Z 1
xn+1
3. In,p = tn (1 t)p dt. On intègre par parties : soient u et v les fonctions définies par u(x) = et
0 n+1
v(x) = (1 x)p , ces fonctions sont C 1 , on a donc :
Z 1 n+1 1 Z 1 n+1 Z 1
x t p p
tn (1 t)p dt = (1 x)p ( p)(1 t)p 1 dt = tn+1 (1 t)p 1 dt = In+1,p 1.
0 n + 1 0 0 n + 1 n + 1 0 n + 1
1 n!0! n! 1
4. Si p = 0, In,0 = et = = donc l’égalité est bien vérifiée dans ce cas.
n+1 (n + 0 + 1)! (n + 1)! n+1
p
Si p 6= 0, en réitérant à partir de l’égalité In,p = I(n+1,p 1) , on obtient
n+1
p p(p 1) p(p 1) ⇥ ... ⇥ 1
In,p = In+1,p 1 = In+2,p 2 = ... = In+p,0 =
n+1 (n + 1)(n + 2) (n + 1)(n + 2) ⇥ ... ⇥ (n + p)
p(p 1) ⇥ ... ⇥ 1 1 p(p 1) ⇥ ... ⇥ 1 n!p!
⇥ = =
(n + 1)(n + 2) ⇥ ... ⇥ (n + p) n + p + 1 (n + 1)(n + 2) ⇥ ... ⇥ (n + p)(n + p + 1) (n + p + 1)!
R⇡
5. I = 02 sin5 (t) cos7 (t)dt. en posant le changement u = sin2 (t), on obtient :
p p
sin(t) = u, t = arcsin( u), cos2 (t) = 1 u
p 1 1 1 1
cos(t) = 1 u, dt = p p p du = p p du
2 u 1 ( u)2 2 u 1 u
Z ⇡ Z 1 Z 1
2
5 7 2
p 3
p 1 1 1 1
I= sin (t) cos (t)dt = u u(1 u) 1 u p p du = u2 (1 u)3 du = I2,3 =
0 0 2 u 1 u 2 0 2
1 2!3! 1 1
= =
2 6! 6⇥5⇥4 120
73
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥
Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 4 ⇧
p p p 1 1 1
1. (a) Soient k 2 N⇤ , t 2 R, on a : k t k + 1 ) k t k+1) p p p
k+1 t k
1 1 1
Par croissance de l’intégrale et sachant que k k +1, t 7! p , f 7! p , t 7! p sont continues, donc
Z k+1 Z k+1 k + 1 Z k+1t k Z k+1
1 1 1 1
intégrables sur [k, k + 1], on a : p dt < p dt p dt ) p 1dt <
Z k+1 Z k+1 k k+1 k
Z k+1t k k k+1 k
1 1 1 1 1 1
p dt p 1dt ) p (k + 1 k) < p dt p (k + 1 k) ) p <
k
Z k+1 t k k k + 1 k t k k + 1
dt 1
p <p .
k t k
(b) Soit n entier supérieur à 2. On applique l’encadrement démontré précédemment aux valeurs de k com-
Z 2 Z 3 Z n
1 dt 1 1 dt 1 1 dt
prises entre 1 et n 1, on obtient : p < p < p , p < p < p , ... p < p <
2 1 t 1 3 2 t 2 n n 1 t
1
p .
n 1 Z 2 Z 3 Z n
1 1 1 dt dt dt 1 1
On somme ces encadrements : p + p + ... + p < p + p + ... + p < p +p +
2 3 n 1 t 2 t n 1 t 1 2
Xn Z n nX1
1 1 dt 1
... + p et en utilisant la relation de Chasles : p < p < p .
n 1 k=2
k 1 t k=1 k
Xn
p 1 p
2. (a) Si n = 1, 2 n 2 p 2 n 1 () 0 1 1 ce qui est vrai.
k=1
k
Xn Z n n
X1 1
1 dt
Si n 6= 1, d’après la question précédente, on a : p < p < p et en appliquant la même
k=2
k 1 t k=1
k
n+1
X 1 Z n+1 n
X 1
dt
démarche pour k variant de 2 à n : p < p < p et de ces deux encadrements, on
k=3
k 1 t k=2
k
déduit :
Z n+1 Xn Z n h p in+1 Xn h p in Xn
dt 1 dt 1 p 1
p < p < p () 2 t < p < 2 t () 2 n + 1 2 < p <
1 t k=2
k 1 t 1
k=2
k 1
k=2
k
p
2 n 2.
p 1 Pn 1 p p Pn 1 p
Ainsi : 2 n + 1 2 + 1 < p + p < 2 n 2 + 1 () 2 n + 1 1 < p < 2 n 1.
1 k=2 k k=1 k
Xn
p p p p 1 p
Or 2 n 2 < 2 n 1 < 2 n + 1 1,d’où l’l’inégalité demandée : 2 n 2 < p <2 n 1
k=1
k
p p
(b) D’après ce qui précède, on a : 2 104 2 < S < 2 104 1 () 198 < S < 199, donc la partie entière
de S est 198.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 5 ⇧
Z ⇡
4
n
On considère la suite (In ) définie par :8n 2 N, In = (tan(x)) dx.
0
1. Déterminer I0 et I1 . ⇣p ⌘
⇡
I0 = ⇡4 et I1 = [ln |cos(x)|]04 = ln 22 .
74
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 6 ⇧
Z x
1
Soit n 2 N. On pose f : x 7! p dt.
0 1 + t4
1. Déterminer le domaine de définition de f .
p
On commence par remarquer que 8t 2 R 1 + t4 > 0.
La fonction g : t 7! p1+t
1
4
est définie et continue sur R, donc intégrable sur tout intervalle de R.
g admet donc des primitives sur R et f est la primitive de g qui s’annule en 0. On en déduit donc que Df = R.
2. Montrer que f est de classe C 1 sur R.
D’après la question précédente, f est définie et dérivable sur R avec f 0 = g.
La fonction g : t 7! p1+t1
4
est de classe C 1 sur R, on en déduit donc que f est également de classe C 1 .
Z x
1
3. On définit sur R la fonction h : x 7! p dt. Exprimer, pour x 6= 0, h x1 en fonction de h(x).
1 + t 4
1
Z x1
1
1
h x = p dt. On procède à un changement de variable. On pose t = u1 donc dt = u12 du.
1 + t 4
1
✓ ◆ Z x
1 1 1
h = q 2
du
x 1 1
1 + u4 u
✓ ◆ Z x
1 1
() h = p du = h(x)
x 1 1 + u4
On en déduit donc que h 1
x + h(x) = 0.
4. En déduire une relation, pour x 6= 0, entre f (1), f x1 et f (x).
D’après la relation de Chasles, on a :f (x) = f (1) + h(x) et f x1 = f (1) + h 1
x .
D’où f (x) + f x1 = 2f (1) (car h x1 + h(x) = 0).
5. Déterminer lim f (x) en fonction de f (1).
x!+1 ✓ ◆
1
D’après la question précédente, on a lim f (x) = lim 2f (1) f . Or f est continue sur R, on en
x!+1 x!+1 x
déduit donc que : lim f (x) = 2f (1) f (0) = 2f (1).
x!+1
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 7 ⇧
75
Année 2017-2018 La prépa INP
1. La fonction arcsin est définie dans l’intervalle [ 1, 1]. C’est la bijection réciproque de la fonction sin définie
⇡ ⇡
de [ ; ] dans[ 1, 1]. Elle est dérivable sur ] 1, 1[.
2 2
2. Déterminer une primitive de la fonction arcsin.
On pourra faire une intégration par parties dans
Z X
arcsin u du
0
RX RX u
0
arcsin u du = [u arcsin u]X
0 0
p du
p 1 u2 p
= X arcsin X [ 1 u2 ] X
0 = X arcsin X + 1 X 2 1.
p
Ainsi, une primitive de la fonction arcsin sur [ 1, 1] est h : X ! X arcsin X + 1 X 2
R1
3. Calculer : 0 x arcsin x dx. Il suffit de faire une IPP.
R1 x2 R1 x2
0
x arcsin x dx = [ arcsin x]10 0
p dx.
2 2 1 x2
R1 x2
Travaillons maintenant sur l’intégrale suivante : 0 p dx.
2 1 x2
⇡ ⇡
R1 x2 R2 1 2
R 2 1 cos 2u 1
Posons x = sin u.Ainsi 0 p dx = 0 sin u du = 0 du = .
2 1 x2 2 4 2
R1 ⇡ 1
Au final : 0 x arcsin x dx = .
4 2
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 8 ⇧
1. Z ⇡
3 cos x sin x
dx
0 cos x + sin x
On peut bien sûr appliquer les règles de BIOCHE en posant t = tanx. Mais un peu de trigonométrie .....
1 ⇡ 1 ⇡
p (cos x + sin x) = sin(x + ) et p (cos x sin x) = sin(x ) Ainsi :
2 4 2 4
Z ⇡3 Z ⇡3 sin(x ⇡ )
cos x sin x 4
dx = ⇡ dx
0 cos x + sin x 0 sin(x + )
4
⇡
En posant u = (x + ), on obtient :
4
Z ⇡3 sin(x ⇡ ) Z 7⇡
12 sin(u
⇡
) Z 7⇡
4 dx = 2 du = 12 cos(u) du = [ Ln| sin u|] 7⇡
12
⇡ ⇡ sin u ⇡ sin u ⇡
0 sin(x + )
4 4 4 4
2. Z 1
1
dx
0 x2 + 2x + 3
x+1
.On écrit sous forme canonique : x2 + 2x + 3 = (x + 1)2 + 2 = 2[( p )2 + 1] Ainsi :
2
Z 1 Z 1
p
1 1 2 x+1
dx = dx = [Arctan( p )]10
0 x2 + 2x + 3 0
x+1 2 2 2
2[( p ) + 1]
2
76
Année 2017-2018 La prépa INP
Pk=n 1 1
En déduire Limn!+1 k2 +2nk+3n2 .
1
On peut voir une somme de Riemann. 1
= 1
k=0 k2 +2nk+3n2 n2 ( k )2 +2 k +3
n n
Pk=n 1 1 R1
Or la limite en +1 de k=0 2
1
est 0 1
x2 +2x+3 dx.
nk k
+2 +3
n2 n
La limite demandée est donc 0.
3. On pose y = x1 .
Z Z 1+x Z 0,5
2
Ln(1 + x) lnx 2 ln( )
dx = x dx = ln(1 + y)dy
1 x2 1 x2 1
R1
On termine ainsi : 0,5
ln(1 + y)dy = [(1 + y)ln(1 + y) y]10,5
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 9 ⇧
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 10 ⇧
l’intégrante est un produit de trois fonctions ce qui n’est pas idéal pour une IPP.
77
Année 2017-2018 La prépa INP
R1 ⇣R ⌘
1
Passons en complexes : 0
tet sin tdt = Partie imaginaire de ( 0
te(1+i)t dt )
Z 1 1 Z 1
(1+i)t e(1+i)t e(1+i)t
e| {z } |{z}
t dt = t dt
0 1+i 0 0 1+i
" #
1
e1+i e(1+i)t
=
1+i (1 + i)2 0
e1+i e1+i 1 e1+i e1+i 1
= 2
+ 2
= (1 i) i
1 + i (1 + i) (1 + i) 2 2i 2
1+i
e 1 e 1
= (1 i + i) = (cos 1 + i sin 1) i
2 2 2 2
R1 ⇣R ⌘
1
D’où : 0 tet sin tdt = Im( 0 te(1+i)t dt ) = 2e sin 1 12 .
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 11 ⇧
x2n x2n 1
0 n
1+x 1 + xn
R 1 x2n R 1 x2n 1
et 0 0 1 + xn
dx 0 dx
1 + xn
Z 1 2n 1
x x2n
2. On a Jm In = dx
0 1 + xn
x2n 1 x2n
Pour x 2 [0, 1], 0 x2n 1
x2n , d’où
Z 1 + xn
1
1 1 1
0 Jm In (x2n 1
x2n )dx = =
0 2n 2n + 1 2n(2n + 1)
1
et 0 Jn In .
2n(2n + 1)
Z 1
xn xn 1
3. Jn = dx
0 1 + xn
x 0 1
Pour x 2 [0, 1] on pose t = xn , on a : dt = nxn 1
et
t 0 1
Z 1 Z 1
1 t 1 1 1 ln 2
Jn = dt = (1 )dt =
n 0 1+t n 0 1+t n
1 ln 2
Jn = .
n
1 1 ln 2
4. On a montré que 0 Jn In . Comme Jn = > 0, en divisant l’inégalité par Jn on
2n(2n + 1) n
obtient :
In 1
01
Jn 2(2n + 1)(1 ln 2)
1 In
Comme lim = 0 on a lim =1.
n!+1 2(2n + 1)(1 ln 2) n!+1 Jn
1 ln 2
Ainsi In ⇠ Jn et In ⇠ .
n!+1 n!+1 n
78
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 12 ⇧
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 13 ⇧
✓ ix ◆4
e e ix ei4x 4ei2x + 6 4e i2x + e i4x cos(4x) 4 cos(2x) + 3
1. sin4 (x) = = = .
2i (2i)4 8
Z Z
cos(4x) 4 cos(2x) + 3 sin(4x) sin(2x) 3x
2. sin4 (x)dx = dx = + +c (c 2 R).
Z Z 8 32 4 8
1
sin3 (x)dx = (1 cos2 x) sin xdx = cos x + cos3 x + c (c 2 R).
3
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 14 ⇧
Z Z
3 1
1. a) sin x dx = (1 cos2 x) sin x dx = cos x + cos3 x + c
3
dx x 0 1/2
b) Pour x 2 [0, 1/2] on pose x = sin t , on a t = arcsin x, dt = p et
1 x 2 t 0 ⇡/6
Z 1/2 Z ⇡/6
p
x3 1 ⇡/6 2 3 3
p dx = sin t dt = [ cos t + cos3 t]0 =
3
0 1 x2 0 3 3 8
dx
c) Pour x 2] 1, 1[ on pose x = sin t , on a t = arcsin x, dt = p et
1 x2
Z Z p
x3 1 1
p dx = sin3 t dt = cos t + cos3 t = 1 x2 + (1 x2 )3/2 + c
1 x2 3 3
1 1 1
2. a) On a = , donc f : x ! 2 est définie sur R \ { 2, 1} et f admet des
x2 + x 2 (x 1)(x + 2) x +x 2
primitives sur les intervalles ] 1, 2[, ] 2, 1[ et ]1, +1[.
1 1 1 1 1
Comme 2 = = ( on a sur les intervalles ] 1, 2[, ] 2, 1[ et
x +x 2 (x 1)(x + 2) 3 (x 1) (x + 2))
Z +1[ :
]1, Z
1 1 1 1 1 x 1
2
dx = ( ) dx = ln +c
x +x 2 3 (x 1) (x + 2) 3 x+2
b) ZPour x > 0, on pose Zt = ex , on a dt = ex dx✓et : ◆ ✓ x ◆
ex 1 1 t 1 1 e 1
dx = dt = ln + c = ln +c
e2x + ex 2 t2 + t 2 3 t+2 3 ex + 2
1 1 1
3. a) On a 2 = 2
donc la fonction x ! 2 est définie et continue et admet des
x + 2x + 4 (x + 1) + 3 x + 2x + 4
primitives sur R. ✓ ◆
R 1 R 1 1 x+1
dx = dx = p Arctan p + c.
x2 + 2x + 4 (x + 1)2 + 3 3 3
1
b) La fonction x ! 2 est définie et continue et admet des primitives sur R.
Z x +
Z 2x +4 Z Z
x (x + 1) 1 1 2x + 2 1
2
dx = 2
dx = 2
dx 2
dx
x + 2x + 4 x + 2x + 4 2 x + 2x + 4 x + 2x + 4
p ✓ ◆ .
1 x+1
= ln x2 + 2x + 4 p Arctan p +c
3 3
79
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⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 15 ⇧
k k+1
1. Soit t 2 [ , ], la fonction ln étant croissante on a
n n
✓ ◆ ✓ ◆
k k+1
ln ln(t) ln
n n
k k+1
par conséquent, comme ,
n n
Z k+1 ✓ ◆ Z k+1 Z k+1 ✓ ◆
n k n n k+1
ln dt ln(t)dt ln dt
k
n
n k
n
k
n
n
ainsi ✓ ◆ Z k+1 ✓ ◆
1 k n 1 k+1
ln ln(t)dt ln
n n k
n
n n
Z 1
3. On calcule ln(t)dt par une intégration par parties :
1
8 0 n
soit
1 1 1
1+ un ln(n) 1+
n n n
ln(n)
Comme lim = 0, par le théorème d’encadrement on a
n!+1 n
lim un = 1
n!+1
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 16 ⇧
80
Année 2017-2018 La prépa INP
1. On pose u = t.
t x 3x
On a du = dt et , par conséquent pour x 2 R⇤ on a :
u x 3x
Z 3x Z 3x Z 3x
cos t cos( u) cos(u)
F (x) = dt = ( du) = du = F ( x)
x t x u x u
et F est une fonction paire.
2. • La fonction cosinus est de classe C 1 sur R et cos0 t = sin t, , cos(2) (t) = cos t.
Par la formule de Taylor-Lagrange pour tout réel t il existe un réel ✓ 2]0, 1[ tel que
t2 t2
cos t = 1 + cos0 (0)t + cos(2) (✓.t) = 1 cos(✓.t). D’où
2 2
t2
8t 2 R, | cos t 1|
2
lim F (x) = ln 3.
x!0+
Comme F est paire, lim F (x) = ln 3 = F (0) et F est continue en 0.
x!0
cos t
3. La fonction t ! est continue sur chacun des intervalles ] 1, 0[ et ]0, +1[ donc admet des primitives
t
sur ces intervalles. Soit G1 une de ces primitives sur ]0, +1[ et G2 une de ces primitives sur ] 1, 0[.
cos(3x) cos x cos(3x) cos x
• Pour x > 0, F (x) = G1 (3x) G1 (x) et F 0 (x) = 3 = .
3x x x
cos(3x) cos x cos(3x) cos x
• Pour x < 0, F (x) = G2 (3x) G2 (x) et F 0 (x) = 3 = .
3x x x
cos(3x) cos x
Sur R⇤ , F 0 (x) = .
x
(3x)2 x2
4. On a cos(3x) cos(x) = (1 ) (1 ) + o(x2 ) = 4x2 + o(x2 ).
2 2
D’où F 0 (x) = 4x + o(x)
5. Comme F est continue en 0 et que F 0 (x) = 4x + o(x), F admet le développement limité en 0 à l’ordre 2 :
81
Année 2017-2018 La prépa INP
et lim F (x) = 0.
x!+1
Retour Exercice N
82
Chapitre 10
Algèbre générale
– Relations,
– applications, injection, surjection, bijection,
– image et image réciproque d’un ensemble par une application,
– Relations d’équivalence
83
Année 2017-2018 La prépa INP
10.1 Enoncés
⌥ ⌅
⌃Exercice 1 ⇧
Soit f : N ! Z définie par 8
< n si n est impair
f (n) := .
:n si n est pair
2
1. f est-elle injective ?
2. f est-elle surjective ?
3. Soit 3Z l’ensemble des entiers divisibles par 3. Déterminer l’image réciproque de 3Z par f .
4. Soit g : Z ! N définie par g(x) = |x3 x + 1|. Déterminer les compositions g f et f g.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 2 ⇧
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 3 ⇧
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 4 ⇧
On note E l’ensemble des suites à valeurs réelles qui ne s’annulent pas. On définit la relation R sur E par :
(un ) 2 E, (vn ) 2 E, (un )R(vn ) SSI limn!+1 uvnn = 1
84
Année 2017-2018 La prépa INP
(a) un = n2 + n+1
1
et vn = n n+2 1
.
Pn (n+1) 2
(b) un = k=1 (n+1) 2 +k et vn = n + 1.
8
<9N 2 N, n N, v = u + ✏
n n n
4. On peut montrer que (un ) 2 E, (vn ) 2 E, (un )R(vn ) SSI 9(✏n ) telle que : .
:limn!+1 ✏n = 0
En déduire que si (un ) et (vn ) appartiennent à la même classe d’équivalence et convergent alors leurs limites
sont égales.
Solution H
85
Année 2017-2018 La prépa INP
10.2 Corrigés
⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 1 ⇧
1. On montre que l’application f est injective. Soit n, m 2 N tels que f (n) = f (m). Si n, m sont pair alors
f (n) = f (m) signifie n/2 = m/2 : donc n = m. Si n, m sont impair f (n) = f (m) signifie n = m : donc
n = m aussi dans ce cas. Pour terminer on suppose n pair et m impair : dans ce cas f (n) = f (m) signifie
n/2 = m, ce qui est impossible car le terme de gauche es positif et celui de droite strictement négatif.
2. On montre que l’application f n’est pas surjective. On ne peut pas trouver un entier n tel que f (n) = 2 : si
n est pair f (n) 0, si n est impair f (n) = n qui est impair.
3. f 1 (3Z) = {n 2 N : f (n) 2 3Z}. Soit n 2 N tel que 3 divise f (n), on peut considérer deux cas : si f (n) < 0,
alors f (n) = n avec n impair et 3 divise n ; si f (n) 0, alors n est pair et f (n) = n/2 est divisible par 3.
D’après les considération précédentes on obtient que
1
f (3Z) = {n 2 N : 3 divise n} .
4. On a g f : N ! N et f g : Z ! Z définies par
8
<| n3 n + 1| si n est impair
g f (n) := f g(n) := |n3 n + 1|
:|( )2 ( ) + 1| si n est pair
n n
2 2
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 2 ⇧
2. On a que
y 2 f (A) \ f (B) () (9a 2 A, y = f (a)) et (9b 2 B, y = f (b))
mais si a a et b comme ceux ci, alors f (a) = f (b). Comme f est injective a = b est un élément de A \ B. Donc
y 2 f (A \ B).
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 3 ⇧
(b) On a : Ā = {3, 4, 5, 6}, par conséquent, Ā (0) = Ā (1) = Ā (2) = 0 et Ā (3) = Ā (4) = Ā (5) =
Ā (6) = 1.
86
Année 2017-2018 La prépa INP
(b) Il s’agit de montrer une égalité entre des applications, ces applications ont toutes comme ensemble de
départ E, il faut maintenant vérifier qu’elles envoient les éléments de E vers les mêmes images :
• Montrons : Ā = 1 A :
Soit x 2 E, A et Ā forment une partition de E
si x 2 A, Ā (x) = 0 et 1 A (x) =1 1=0
si x 62 A () x 2 Ā, Ā (x) = 1 et 1 A (x) = 1 0=1
Dans tous les cas Ā (x) = 1 A (x), d’où l’égalité des applications.
• Montrons A\B = A B :
Soit x 2 E, A \ B et E\(A \ B) forment une partition de E
si x 2 A \ B, A\B (x) = 1 et A (x) B (x) = 1 ⇥ 1 = 1.
six 62 A \ B, A\B (x) = 0 et A (x) = 0 ou B (x) = 0 donc A (x) B (x) = 0.
Dans tous les cas, A\B (x) = A (x) B (x) d’où l’égalité des applications.
• Montrons A[B = A + B A B
Soit x 2 E, A\B, B\A, A \ B et E\(A [ B) forment une partition de E
si x 2 A\B, A[B (x) = 1 et A (x) + B (x) A (x) B (x) =1+0+1⇥0=1
si x 2 B\A, A[B (x) = 1 et A (x) + B (x) A (x) B (x) =0+1 0⇥1=1
si x 2 A \ B, A[B (x) = 1 et A (x) + B (x) A (x) B (x) =1+1 1 ⇥ 1 = 1.
si x 2 E\(A [ B), A[B (x) = 0 et A (x) + B (x) A (x) B (x) = 0 + 0 0⇥0=0
Dans tous les cas, A[B (x) = A (x) + B (x) A (x) B (x) d’où l’égalité des applications.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 4 ⇧
87
Année 2017-2018 La prépa INP
(a) un = n2 + 1
n+1 et vn = n n+2 .
1
n3 +n2 +1 n2 +2n 1
On remarque que les deux suites peuvent également s’écrire : 8n 2 N, un = n+1 et vn = n+2 .
On en déduit que les deux suites ne s’annulent et appartiennent bien à E.
n3 +n2 +1
(n3 +n2 +1)(n+2)
Soit n 2 N, on a : un
vn = n+1
n2 +2n 1
SSI un
vn = (n+1)(n2 +2n 1) .
n+2
(n3 +n2 +1)(n+2) n4 (1+ n
1
+ n13 )(1+ n
2
)
D’où : limn!+1 un
vn = limn!+1 (n+1)(n2 +2n 1) SSI limn!+1 un
vn = limn!+1 1
n3 (1+ n 2
)(1+ n 1
)
SSI
n2
1
n(1+ n + n13 )(1+ n
2
)
limn!+1 uvnn = limn!+1 1 2
(1+ n )
= +1.
On en déduit que les deux suites ne sont pas équivalentes.
Pn (n+1)2
(b) un = k=1 (n+1) 2 +k et vn = n + 1.
On remarque que les deux suites sont strictement positives donc elles ne s’annulent pas.
Pn (n+1)2 Pn
Soit n 2 N, on a : uvnn = n+1
1
k=1 (n+1)2 +k SSI vn =
un
k=1 (n+1)2 +k .
n+1
Or si 1 k n on a : (n+1)
n+1
2 +n (n+1)2 +k (n+1)2 +1 .
n+1 n+1
Pn Pn Pn
On en déduit que k=1 (n+1)2 +n k=1 (n+1)2 +k k=1 (n+1)
n+1 n+1 n+1
2 +1 .
n(n+1) Pn n(n+1)
Soit : (n+1)2 +n k=1 (n+1)2 +k (n+1)2 +1 .
n+1
n(n+1) n(n+1)
Or limn!+1 (n+1) 2 +n = 1 et limn!+1 (n+1)2 +1 = 1, donc d’après le théorème des gendarmes, on en
88
Année 2017-2018 La prépa INP
Le plus simple est ici de remarquer que (vn ) est la somme de deux suites convergentes donc elle converge vers
la somme des limites soit l + 0 = l. Les suites (un ) et (vn ) convergent donc vers la même limite.
Autre rédaction :
Soit (un ) et (vn ) deux suites appartenant à la même classe d’équivalence. On suppose que (un ) converge. Soit
l 2 R+ la limite de (un ).
Comme les deux 8 suites appartiennent à la même classe d’équivalence, on en déduit que
<9N 2 N, n N, v = u + ✏
n n n
9(✏n ) telle que : .
:limn!+1 ✏n = 0
Soit ✏ > 0.
Il existe N 2 N tel que 8n 2 N, n N ) |un l| ✏.
Il existe N1 2 N tel que 8n 2 N, n N1 ) |✏n | ✏.
Soit n max(N, N1 ) on a : |vn l| = |un l + ✏n | |un l| + |✏n |
On en déduit donc que : |vn l| |un l| + |✏n | 2✏.
D’où (vn ) converge vers l.
Retour Exercice N
89
Chapitre 11
90
Année 2017-2018 La prépa INP
11.1 Énoncés
⌥ ⌅
⌃
Exercice 1 ⇧
Soit (A, ?), (B, ?) deux sous-groupes d’un groupe (G, ?). On définit les ensembles A ? B et B ? A par :
A ? B = a ? b, a 2 A et b 2 B
B ? A = b ? a, a 2 A et b 2 B
1
x2A?B ) x 2 B?A
3. Dans cette question, on suppose de (A ? B, ?) est un sous-groupe de (G, ?). Montrer les deux inclusions :
(a) B ? A ⇢ A ? B
(b) A ? B ⇢ B ? A
4. Réciproquement, montrer que si A ? B = B ? A alors (A ? B, ?) est un sous-groupe de (G, ?).
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 2 ⇧
1. Soit E un ensemble. Vérifier que l’ensemble des bijections de E dans E muni de la loi de composition est un
groupe (on justifiera chaque point sans le démontrer).
2. Pour tout complexe a non nul et pour tout complexe b, on considère les applications de C
I dans C
I :
fa : z 7! az et gb : z 7! z + b
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 3 ⇧
91
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 4 ⇧
3. Déterminer le noyau de .
4. Est-ce que est un isomorphisme de groupes ? Justifier.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 5 ⇧
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 6 ⇧
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 7 ⇧
Soient E l’ensemble des applications de R dans R, F l’ensemble des applications de R dans R croissantes et G
l’ensemble des applications de R dans R qui s’annulent en 1.
1. Montrer que (E, +) est un groupe.
2. F est-il un sous-groupe de (E, +) ? Justifiez.
3. G est-il un sous-groupe de (E, +) ? Justifiez.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 8 ⇧
92
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 9 ⇧
93
Année 2017-2018 La prépa INP
11.2 Corrigés
⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 1 ⇧
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 2 ⇧
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 3 ⇧
2
(0 ? 0) ? 2 = 0 + (1 02 )(1 02 ) 2 + (1 0 + (1 02 )(1 02 ) )(1 22 ) = 2
2
0 ? (0 ? 2) = 0 0 + (1 22 )(1 02 ) + (1 0 + (1 22 )(1 02 ) )(1 02 ) = 8
Comme les deux résultats sont différents, on en déduit que la loi ? n’est pas associative .
4. (R, ?) est-il un groupe ?
La loi ? n’étant pas associative, on en déduit que (R, ?) ne peut pas être un groupe.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 4 ⇧
94
Année 2017-2018 La prépa INP
k 2 nZ.
On en déduit donc que Ker = nZ.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 5 ⇧
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 6 ⇧
1. Montrer que (Hn , ⇥) l’ensemble des racines nièmes de l’unité est un groupe. On peut montrer que (Hn , ⇥)
est un sous groupe de (C⇤ , ⇥). 1n = 1 donc 1 2 Hn ainsi Hn est non vide.
1
8a 2 Hn , 8b 2 Hn , (ab 1 )n = an n = 1 ainsi (ab 1 ) 2 Hn .
b
D’après le théorème des sous groupes, (Hn , ⇥) est un sous groupe de (C⇤ , ⇥) donc un groupe.
2. Citez trois sous groupes de (H6 , ⇥).
Voici trois sous groupes de (H6 , ⇥) : (H6 , ⇥). ;({1}, ⇥). ;(H3 , ⇥).
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 7 ⇧
1. I1. Soit ✓ l’application de R dans R définie par ✓(x) = 0 est un élément de E donc E 6= ;.
I 2. Si f, g sont des éléments de E alors f +g est l’application de R dans R définie par (f +g)(x) = f (x)+g(x).
Donc (f + g) 2 E et l’addition est une loi de composition interne sur E.
95
Année 2017-2018 La prépa INP
I 3. Soit f, g, h 2 E. Si x 2 R on a
((f + g) + h)(x) = (f + g)(x) + h(x) = (f (x) + g(x)) + h(x) = f (x) + (g(x) + h(x)) = (f + (g + h))(x)
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 8 ⇧
(
x = 5 + 7k1
1. Comme x 2 5̄ et y 2 6̄, il existe des entiers relatifs k1 , k2 tels que
y = 6 + 7k2
Ainsi xy = 30 + 7(6k1 + 5k2 + 7k1 k2 ) = 2 + 7K où K 2 Z. Ceci prouve que xy 2 2̄.
2.
%⇥ 0̄ 1̄ 2̄ 3̄ 4̄ 5̄ 6̄
0̄ 0̄ 0̄ 0̄ 0̄ 0̄ 0̄ 0̄
1̄ 0̄ 1̄ 2̄ 3̄ 4̄ 5̄ 6̄
2̄ 0̄ 2̄ 4̄ 6̄ 1̄ 3̄ 5̄
3̄ 0̄ 3̄ 6̄ 2̄ 5̄ 1̄ 4̄
4̄ 0̄ 4̄ 1̄ 5̄ 2̄ 6̄ 3̄
5̄ 0̄ 5̄ 3̄ 1̄ 6̄ 4̄ 2̄
6̄ 0̄ 6̄ 5̄ 4̄ 3̄ 2̄ 1̄
3. x 2 Z/7Z est inversible si il existe y 2 Z/7Z tel que x ⇥ y = 1̄. A partir de la table on obtient que seul
1̄, 2̄, 3̄, 4̄, 5̄, 6̄ sont inversibles.
x 1̄ 2̄ 3̄ 4̄ 5̄ 6̄
inv(x) 1̄ 4̄ 5̄ 2̄ 3̄ 6̄
96
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 9 ⇧
Retour Exercice N
97
Chapitre 12
Algèbre linéaire
98
Année 2017-2018 La prépa INP
12.1 Énoncés
⌥ ⌅
⌃
Exercice 1 ⇧
On considère e1 = (0, 1, 2, 1), e2 = (1, 0, 2, 1), e3 = (3, 2, 2, 1), e4 = (0, 0, 1, 0) 4 vecteurs de R4 .
1. Comparer Vect {e1 , e2 , e3 } et Vect {(1, 1, 0, 0), ( 1, 1, 4, 2)}.
2. Déterminer Vect {e1 , e2 } \ Vect {e2 , e3 , e4 }.
3. Quelle est la dimension de Vect {e1 , e2 } \ Vect {e2 , e3 , e4 } ?
4. A-t-on Vect {e1 , e2 } + Vect {e2 , e3 , e4 } = R4 ?
5. Vect {e1 , e2 } est-il un sous-espace vectoriel supplémentaire de Vect {e2 , e3 , e4 } dans R4 ?
6. Déterminer un sous-espace vectoriel supplémentaire de Vect {e1 , e2 } dans R4 contenant e4 .
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 2 ⇧
f 1 : R3 ! R4
(x, y, z) 7 ! (2x + y + z, y z, x + y, x + y + z)
f2 : R3 [X] ! R3 [X]
P 7 ! P + (2X 1)P 0
f3 : C(R, R) ! R
2
7 ! (3)
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 3 ⇧
99
Année 2017-2018 La prépa INP
Dans R4 , espace vectoriel sur R, on considère les trois vecteurs : u = (1, 1, 0, 1) v = (1, 0, 0, 1) et w =
(1, 0, 1, 0).
On pose F = V ect(u, v, w) et G = {(x, y, z, t) 2 R4 , x + y z + 2t = 0}.
1. Montrer que F et G sont des sous-espaces vectoriels de R4 .
2. Déterminer une base de F et de G et en déduire la dimension de ces sous-espaces vectoriels.
3. Montrer que F + G = R4 .
4. En déduire la dimension de F \ G.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 5 ⇧
0 1 0 1 0 1 0 1 0 1
2 1 1 1 1
B 1C B 1C B 1C B C B2C
B C ~ B 2C B 2 C ~ B1C B C
Soient ~a = B C , b = B C , ~c = B C , d = B C , ~e = B C. On pose E = V ect(~a, ~b, ~c) et F = V ect(d,
~ ~e).
@ 0A @ 0 A @ 0 A @1A @1A
4 3 4 1 1
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 6 ⇧
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 7 ⇧
100
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 8 ⇧
3. Enoncer, à l’aide des questions précédentes, le résultat qui vient d’être démontré. Vous l’énoncerez précisément
comme pour l’énoncé d’une proposition.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 9 ⇧
R3 ! R3
Soit f : {
(x, y, z) 7 ! (2x y + z, x y z, x + 2z)
1. Prouver que f est linéaire.
2. Déterminer une base de Kerf et de Imf .
3. f est-il injectif ? surjectif ? Justifier.
4. A-t-on R3 = Kerf Imf ?
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 10 ⇧
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 11 ⇧
101
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 12 ⇧
0 1
0 1 0
B C
Soit u l’endomorphisme de R3 dont la matrice dans la base canonique B = (i, j, k) est M = @ 0 0 1 A.
1 3 3
1. Montrer que u est un automorphisme de R3 et donner la matrice de u 1
dans la base B.
2. Déterminer une base B = (a, b, c) de R telle que u(a) = a, u(b) = a + b et u(c) = b + c.
0 3
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 13 ⇧
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 14 ⇧
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 16 ⇧
102
Année 2017-2018 La prépa INP
103
Année 2017-2018 La prépa INP
12.2 Corrigés
⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 1 ⇧
1. On remarque que (1, 1, 0, 0) = e1 + e2 et que ( 1, 1, 4, 2) = e1 e2
donc Vect {(1, 1, 0, 0), ( 1, 1, 4, 2)} ⇢ Vect {e1 , e2 , e3 }.
De plus, e3 = 2e1 + 3e2 donc Vect {e1 , e2 , e3 } = Vect {e1 , e2 } et puisque e1 et e2 ne sont pas colinéaires, ils
forment une famille libre, le sous-espace est donc de dimension 2.
Ainsi Vect {(1, 1, 0, 0), ( 1, 1, 4, 2)} ⇢ Vect {e1 , e2 }
et ces 2 sous-espaces ont la même dimension d’où Vect {(1, 1, 0, 0), ( 1, 1, 4, 2)} = Vect {e1 , e2 }.
2. En déterminant les équations caractérisant les sous-espaces, on obtient :
Vect {e1 , e2 } = {(x, y, z, t) 2 R4 / 2x 2y = z et y x = t}
et Vect {e2 , e3 , e4 } = {(x, y, z, t) 2 R4 / y x = t}
donc Vect {e1 , e2 } \ Vect {e2 , e3 , e4 } = {(x, y, z, t) 2 R4 / 2x 2y = z et y x = t}.
3. En déterminant l’écriture sous forme de liste d’éléments à partir des équations, on obtient :
Vect {e1 , e2 }\Vect {e2 , e3 , e4 } = {x(1, 0, 2, 1)+y(0, 1, 2, 1) /(x, y) 2 R2 } = Vect {(1, 0, 2, 1), (0, 1, 2, 1)}.
La famille génératrice ainsi obtenue est libre donc l’espace est de dimension 2.
4. Non car :
dim Vect {e1 , e2 } + Vect {e2 , e3 , e4 } = dim Vect {e1 , e2 } + dim Vect {e2 , e3 , e4 } dim Vect {e1 , e2 } \
Vect {e2 , e3 , e4 } = 2 + 3 2 = 3 6= dim R . Donc les deux espaces ne sont pas égaux.
4
5. Vect {e1 , e2 } et Vect {e2 , e3 , e4 } ne sont pas supplémentaires dans R4 car leur intersection n’est pas réduite à
{0} (et leur somme n’est pas non plus égale à R4 ).
6. On peut vérifier que {e1 , e2 , e4 , (0, 0, 0, 1)} est une famille libre.
On peut également partir de la famille {e1 , e2 , e4 , (1, 0, 0, 0), (0, 1, 0, 0), (0, 0, 0, 1)} qui est nécessairement gé-
nératrice de R4 (puisqu’elle contient la base canonique) et enlever des vecteurs pour la rendre libre.
Puisque la famille {e1 , e2 , e4 , (0, 0, 0, 1)} contient 4 vecteurs libres de R4 , c’est une base de R4 .
Ainsi, Vect {e4 , (0, 0, 0, 1)} est un supplémentaire de Vect {e1 , e2 } (en effet : la somme de leurs dimensions
vaut 4 et la somme des deux espaces est Vect {e1 , e2 , e4 , (0, 0, 0, 1)} = R4 ).
Retour Exercice N
⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 2 ⇧
104
Année 2017-2018 La prépa INP
Autre méthode : Imf1 = Vect {f1 (1, 0, 0), f1 (0, 1, 0), f1 (0, 0, 1)}.
Or f1 (1, 0, 0) = (2, 0, 1, 1), f1 (0, 1, 0) = (1, 1, 1, 1), f1 (0, 0, 1) = (1, 1, 0, 1)
et cette famille est libre, donc on peut en déduire de manière analogue à la méthode précédente que Kerf1 =
{(0, 0, 0)}.
• Soit P = aX 3 + bX 2 + cX + d 2 R3 [X],
aX 3 + bX 2 + cX + d 2 Imf2 () 9(x, y, z, t) 2 R4 / aX 3 + bX 2 + cX + d = f2 (xX 3 + yX 2 + zX + t).
8
>
> 7x = a
>
< 5y 3x = b
Cela conduit au système d’inconnues (x, y, z) sans équation de compatibilité.
> 3z 2y = c
>
>
:
t z=d
D’où Imf2 = R3 [X] = Vect 1, X, X 2 , X 3 , rg(f2 ) = 4 et Kerf2 = {OR3 [X] }
(car dim(Kerf2 ) = dim(R3 [X]) rg(f2 ) = 0.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 3 ⇧
1. (a) F = {(x, y, z) 2 R3 , y = z} = {(x, y, y) 2 R3 , x, y 2 R} = V ect((1, 0, 0), (0, 1, 1)), ainsi, ((1, 0, 0), (0, 1, 1))
est une famille génératrice de F , comme, de plus, cette famille est visiblement libre, elle constitue une
base de F qui est donc un espace vectoriel de dimension 2.
(b) G = {(x, y, z) 2 R3 , x y = 0, z 2y = 0} = {(y, y, 2y) 2 R3 , y 2 R} = V ect((1, 1, 2)), ainsi, ((1, 1, 2))
est une famille génératrice de G, comme de plus (1, 1, 2) 6= (0, 0, 0), elle est libre et constitue donc une
base de G qui est donc un espace vectoriel de dimension 1.
(c) On a : dimF + dimG = 2 + 1 = 3 = dimR3 .
De plus : Soit x 2 F \ G,8il existe (↵, , ) 2 R8
3
tel que x = ↵(1, 0, 0) + (0, 1, 1) et x = (1, 1, 2) d’où :
>
< ↵ = >
< ↵ = 0
(↵, , ) = ( , , 2 ), i.e. = () = 0 . Ainsi, F \ G = {0R3 }.
>
: >
:
= 2 = 0
On peut donc conclure que F et G sont supplémentaires dans E.
2. Soit p le projecteur sur F parallèlement à G. Soit ~u = (x, y, z) 2 R3 . Calculer p(~u) en fonction de x, y et z.
Cette question peut se traiter plus rapidement avec les changements de bases, toutefois on pouvait aussi la
traiter comme ci-dessous.
Il existe x1 2 F et x2 2 G tels que : ~u = x1 + x2 , comme x1 2 F , il existe ↵, 2 R, x1 = (↵, , ) et comme
x2 2 G,8il existe 2 R tel que x28= ( , , 2 ). On a alors (x, y,8 z) = (↵, , ) + ( , , 2 ).
>
< x = ↵ + >
< ↵ + = x >
< ↵ = x+y z
D’où : y = + () + = y () = 2y z
>
: >
: >
:
z = +2 = z y = z y
Ainsi, p(~u) = p((↵, , ) + ( , , 2 )) = (↵, , ) car p est le projecteur sur F parallèlement à G. Ainsi,
p(~u) = (x + y z, 2y z, 2y z).
105
Année 2017-2018 La prépa INP
(
R3 ! R3
3. Soit q l’application de R définie par : q :
3
(x, y, z) 7 ! (x + y z, y, y)
0 1
1 1 1
B C
(a) On a : q((1, 0, 0)) = (1, 0, 0), q((0, 1, 0)) = (1, 1, 1), q((0, 0, 1) = ( 1, 0, 0) d’où M ate (q) = @ 0 1 0 A.
0 1 0
0 1 0 1 0 1
1 1 1 1 1 1 1 1 1
B C B C B C
Ainsi, (M ate (q))2 = @ 0 1 0 A ⇥ @ 0 1 0 A = @ 0 1 0 A = M ate (q). On en déduit
0 1 0 0 1 0 0 1 0
que q 2 = q. Comme de plus q est un endomorphisme, on en déduit que q est une projecteur de E.
(b) Ker(q) = {(x, y, z) 2 R3 , x + y z = 0, y = 0} = {(x, 0, x), x 2 R} = V ect((1, 0, 1)). Donc ((1, 0, 1))
est une famille génératrice de Ker(q), on en déduit également que c’est une base et par conséquent, que
Ker(q) est de dimension 1.
(c) Soit x 2 Ker(q) \ G, il existe ↵, 2 R, x = (↵, 0, ↵) et x = ( , , 2 ). On en déduit = ↵ = 0, ainsi
x = 0E , les espaces vectoriels Ker(q) et G sont donc bien en somme directe.
(d) Im(q) = V ect((1, 0, 0), (1, 1, 1), ( 1, 0, 0)} (d’après la matrice de q.) = V ect((1, 0, 0), (1, 1, 1)) car ( 1, 0, 0) =
(1, 0, 0). Ainsi, ((1, 0, 0), (1, 1, 1)) est une famille génératrice de Im(q) et même une base de Im(q) car la
famille est visiblement libre, donc dim(Im(q)) = 2. De plus, (1, 0, 0)+(0, 1, 1) = (1, 1, 1), ainsi F ⇢ Im(q)
et dimF = dimIm(q) = 2, on en déduit que F = Im(q). Ainsi q est une projection sur F également,
parallèlement à Ker(q) et E = F Ker(q).
(e) Soit u 2 R3 .
On a (p q)(u) = p(q(u)) or, q(u) 2 Imq = F et p est une projection sur F , d’où p(q(u)) = q(u) et donc
p q = p.
De plus, (q p)(u) = q(p(u)) or, p(u) 2 F puisque p est une projection sur F et comme q est aussi une
projection sur F , on a q(p(u)) = p(u) et donc q p = q.
4. On pose r = p + q.
(a) On a : r r = (p + q) (p + q) = p p + p q + q p + q q = p + q + p + q = 2(p + q) = 2r 6= r. Ainsi, r
n’est pas un projecteur de E.
(b) D’après la question précédente, on a : r2 = 2r, r3 = r2 r = 2r r = 2(2r) = 22 r, on conjecture :
8n 2, Pn : rn = 2n 1 r. Démontrons le :
Initialisation : on a bien P2 vrai car r2 = 21 r
Hérédité : Soit n 2, on suppose Pn vraie, montrons Pn+1 :
rn+1 = rn r = 2n 1 r r = 2n 1 ⇥ 2r = 2n r. Donc Pn+1 vraie. Par récurrence on a prouvé Pn pour tout
n 2.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 4 ⇧
1. F est l’ensemble des combinaisons linéaires de u, v et w et par théorème, c’est une sous-espace vectoriel de E.
Si l’on considère l’application linéaire : ' : K4 ! K, (x, y, z, t) 7! x + y z + 2t, alors G est le noyau de cette
application linéaire, c’est donc également un sous espace vectoriel de E.
2. On montre que la famille (u, v, w) est libre.
Comme (u, v, w) est libre dans E et génératrice de F , c’est une base de F et donc F est de dimension 3.
G = {(x, y, z, t) 2 K4 , x + y z + 2t = 0} = {(x, y, x + y + 2t, t), x, y, t 2 K} = V ect((1, 0, 1, 0)(0, 1, 1, 0)(0, 0, 2, 1)).
Comme ((1, 0, 1, 0)(0, 1, 1, 0)(0, 0, 2, 1)) forme une famille libre (à vérifier ), elle forme une base de G qui est donc de
dimension 3.
3. On a F + G ⇢ E comme sous espace vectoriel de E et donc dim(E + F ) 4. Montrons E ⇢ F + G :
106
Année 2017-2018 La prépa INP
Or (u, v, w, (0, 0, 2, 1)) est une famille libre de F + G (à vérifier ), elle forme donc une base de E, mais, étant consti-
tuée uniquement de vecteurs de de F + G, on a : E = V ect(u, v, w, (0, 0, 2, 1)) ⇢ F + G.
4. D’après la formule de Grassmann : dim(F +G) = dim(F )+dim(G) dim(F \G) d’où dim(F \G) = 3+3 4 = 2
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 5 ⇧
0 1 0 1 0 1 0 1 0 1
2 1 1 1 1
B C
1 C ~ B 2CB 1C B 1C B C B C
B B C B1C B2C
Soient ~a = B C , b = B C , ~c = B 2 C , d~ = B C , ~e = B C. On pose E = V ect(~a, ~b, ~c) et F = V ect(d,
~ ~e).
@ 0A @ 0 A @ 0 A @1A @1A
4 3 4 1 1
Le système admet une infinité de solutions, la famille n’est donc pas libre.
On remarque que ~a et ~b ne sont pas colinéaires, ils forment donc une famille libre et une base de E.
En effet, on a : E = V ect(~a, ~b, ~c) = V ect(~a, ~b).
Base de F :
Les vecteurs d~ et ~e ne sont pas colinéaires, ils forment donc une famille libre et une base de F .
2. Déterminer
n oune famille génératrice de E + F . Cette famille est-elle libre ? Justifier avec soin.
~a, ~b, ~c, d,
~ ~e est une famille génératrice de E + F comme réunion de deux familles génératrice de E et F .
Cette famille ne peut être libre car elle est de cardinal 5 dans un espace de dimension 4. (Cela signifie donc
que toute famille libre comporte au maximum 4 éléments.)
3. Déterminer unen base deoE + F .
Montrons que ~a, ~b, d, ~ ~e est une base de E + F en montrant qu’elle est libre et génératrice.
Soit x, y, z, t tels que x~a + y~b + z d~ + t~e = ~0, on a alors :
8 8 8 8
>
> 2x + y + z + t = 0 >
> 2x + y + z + t = 0 >
> 2x + y + z + t = 0 >
> 2x + y + z + t = 0
>
> >
> >
> >
>
>
<x 1 y + z + 2t = 0 >
<2x y + 2z + 4t = 0 >
<3z + 5t = 0 >
<y z t = 0
2
() () ()
>
> z+t=0 >
> 4x + 3y + z + t = 0 >
> y z t=0 >
> z+t=0
>
> >
> >
> >
>
>
: >
: >
: >
:
4x + 3y + z + t = 0 z+t=0 z+t=0 2t = 0
Le système n’admet donc qu’une unique solution (0, 0, 0, 0), la famille est donc libre.
Soit ~u 2 E + F , il existe u~E 2 E et u~F 2 F tels que ~u = u~E + u~F .
Or u~E 2 E donc u~E = x~a + y~b. De même u~F = z d~ + t~e.
On en déduit que ~u = u~E + u~F = x~a + y~b + z d~ + t~e. La famille est donc génératrice de E + F .
Il s’agit donc d’une base de E + F .
4. Les espacesnE et F o sont-ils en somme directe ? Justifier. n o
La famille ~a, ~b, d,
~ ~e est libre, on peut donc en déduire que E \ F = ~0 .
107
Année 2017-2018 La prépa INP
En effet si un élément appartient à leur intersection alors il se décompose dans chacune des deux bases et on
a:
~u = x~a + y~b = z d~ + t~e SSI x~a + y~b z d~ t~e = ~0. D’où, par la liberté de la famille, x = y = z = t = 0.
5. E et F sont-ils supplémentaires ?
La somme est directe et dim(E + F ) = 4. Or E + F ⇢ R4 et dimR4 = 4. On en déduit donc que E + F = R4
donc que E et F sont supplémentaires.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 6 ⇧
On en déduit que la famille est une famille libre à trois éléments dans R2 [X] qui est un espace à trois dimen-
sions, la famille est donc libre maximale, il s’agit donc d’une base de R2 [X].
1 1
X2 = (P + Q); X = R Q; 1 = (Q P)
2 2
Comme (1, X, X 2 ) est une base de R2 [X] on en déduit que R2 [X] ⇢ V ect {P ; Q; R} or P, Q et R sont des
polynômes de R2 [X] donc V ect {P ; Q; R} ⇢ R2 [X] d’où V ect {P ; Q; R} = R2 [X].
On en déduit que la famille {P, Q, R} forme une base de R2 [X].
3. Montrer que polynôme S = 3X 2 4X + 2 appartient à V ect {P, Q, R} et déterminer ses coordonnées en
fonction de P, Q et R.
La première partie est évidente d’après la question précédente. Pour les coordonnées, on cherche a, b, c tels
que S = aP + bQ + cR soit :
8 8 8
> > > 1
>a + b + c = 3
< >a + b + c = 3
< >a =
< 2
() () 13
c= 4 2b + 2c = 5 b=
>
> >
> >
>
2
: : :
a+b+c=2 c= 4 c= 4
108
Année 2017-2018 La prépa INP
0 1
1
2
B C
Les coordonnées de S dans (P, Q, R) sont donc : @ 13
2 A
4
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 7 ⇧
8 8 8
> 1 > 1 >
<x + 2 y + z = 0
> <x + 2 y + z = 0
> <x = z
>
() 1 () ()
> 2y 2z = 0
>
y + 4z = 0
>
y= 4z
>
:3 >
: >
:
2y + 6z = 0 0=0 0=0
80 19 80 19
>
< 1 >= >
< 1 >=
B C B C
On a donc Kerf = V ect @ 4A et que @ 4A est une base de Kerf .
>
: >
; >
: >
;
1 1
2. En déduire la dimension de Imf ainsi qu’une base de Imf .
D’après le théorème du rang appliqué à f , on en déduit donc que :
Pour déterminer une base de Imf , on peut soit de nouveau résoudre un système soit espérer reconnaitre une
combinaison linéaire. Utilisons la deuxième méthode pour une fois0(pas toujours1la plus évidente) : 0 1
5x y + z 5
B C B C
Soit Vectu 2 Imf , alors on a : 9(x, y, z) 2 R3 tels que Vectu = @ 3x + y + z A () Vectu = x @ 3 A +
2x + y + 2z 2
0 1 0 1
1 1
B C B C
y @ 1 A + z @1A.
1 2
Nous venons donc de trouver une famille génératrice de Imf .
Or on sait que dim(Imf ) = 2, la famille est donc surement liée. Ici, on remarque que :
0 1 0 1 0 1
5 1 1
B C B C B C
@ 3 A = 4@ 1 A @1A
2 1 2
8 0 1 0 19
>
< 1 1 >
=
B C B C
On en déduit donc que la famille @ 1 A , @1A est une famille génératrice de Imf formée de deux vecteurs
>
: >
;
1 2
non colinéaires, c’est donc une base de Imf .
109
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 8 ⇧
110
Année 2017-2018 La prépa INP
8 8 8
<p(x) = p ( <p(x) = <p(x) =
1 e1 + 2 e2 ) 1 p(e1 ) + 2 p(e2 )
2 (e1 + e2 )
On a donc : () ) .
:q(x) = q ( 1 e1 + 2 e2 ) :q(x) = q( 1 e1 ) + q( 2 e2 ) :q(x) = 1 e1
8 8 8
<p p(x) = p( (e + e )) <p p(x) = p(e + e ) <p p(x) = (e + e )
2 1 2 2 1 2 2 1 2
On a donc : ) () .
:q q(x) = q( 1 e1 ) :q q(x) = 1 q(e1 ) :q q(x) = 1 e1
On en déduit donc que : p p(x) = p(x) et q q(x) = q(x).
p et q sont donc des projecteurs.
(b) Montrer que p q est un projecteur.
Soit x 2 E. On en déduit que : 9( 1 , 2 ) 2 R2 tels que x = 1 e1 + 2 e2 .
p q(x) = p q ( 1 e1 + 2 e2 ) () p q(x) = p ( 1 e1 ) () p q(x) = 0.
On en déduit que (p q)2 (x) = 0 = p q(x). Donc p q est un projecteur.
(c) Montrer que p q 6= q p.
Soit x 2 E. On en déduit que : 9( 1 , 2 ) 2 R2 tels que x = 1 e1 + 2 e2 .
q p(x) = q p ( 1 e1 + 2 e2 ) () q p(x) = q ( 2 (e1 + e2 )) () q p(x) = 2 e1 .
En particulier on a q p(e1 + e2 ) = e1 . Or p q(e1 ) = 0, on en déduit donc que p q 6= q p. (car comme
e1 est un vecteur de base, il est non nul)
3. Enoncer, à l’aide des questions précédentes, le résultat qui vient d’être démontré. Vous l’énoncerez précisément
comme pour l’énoncé d’une proposition.
Soit p et q deux projecteurs de l’espace vectoriel E, alors p q = q p ) p q est un projecteur.
La réciproque de ce résultat n’est pas vérifiée.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 9 ⇧
2. Déterminons Kerf .
Soit u 2 R3 . 8
>
< 2x y + z = 0
u 2 Kerf () f (u) = 0 () 9(x, y, z) 2 R / u = (x, y, z) avec
3
x y z = 0
>
:
x + 2z = 0
(
y 3z = 0
Donc u 2 Kerf () 9(x, y, z) 2 R3 / u = (x, y, z) avec
x = 2z
(
y = 3z
C’est–à–dire u 2 Kerf () 9(x, y, z) 2 R3 / u = (x, y, z) avec () 9 z 2 R/ u = ( 2z, 3z, z)
x = 2z
Ainsi u 2 Kerf () 9 z 2 R/ u = z( 2, 3, 1)
111
Année 2017-2018 La prépa INP
Déterminons Imf .
.
e01 2 Imf () 9 (a, b) 2 R2 / e01 = ae02 + be038
> 2a b
< = 2
C’est–à–dire e01 2 Imf () 9 (a, b) 2 R2 / a b = 3 .
>
:
a = 1
On trouve alors e01 = e02 + 4e03 .
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 10 ⇧
112
Année 2017-2018 La prépa INP
2. Posons G = Vect(1).
On a clairement, vu que tout polynôme non nul de F est de degré supérieur ou égal à 1, G \ F = {0} (*)
De plus, dim G + dim F = 1 + 3 = 4 = dim R3 [X] (**)
donc d’après (*) et (**), R3 [X] = F G.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 11 ⇧
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 12 ⇧
3 3 1
B C
L’inversion par la méthode de Gauss-Jordan donne sans difficulté M 1 = @ 1 0 0 A
0 1 0
2. Notons a = (a1 , a2 , a3 ) dans la base canonique de R3 . A l’aide de la matrice M de u dans cette même base :
8
> (
< a2 = a1 a2 = a1
(u(a) = a) , a3 = a2 ,
>
: a3 = a1
a1 3a2 + 3a3 = a3
113
Année 2017-2018 La prépa INP
1 0 0
B C
par la méthode de Gauss-Jordan : P 1 = @ 1 1 0 A
1 2 1
4. Par définition, la matrice M 0 de u dans B 0 s’obtient en exprimant les vecteurs de B 0 dans elle-même
0 : il suffit 1
de
1 1 0
B C
ranger en colonnes les coefficients des relations u(a) = a, u(b) = a+b et u(c) = b+c, soit M 0 = @ 0 1 1 A.
0 0 1
Alors : M 0 = P 1 M P ou M = P M 0 P 1 .
Par une récurrence immédiate : 8k 2 N, M k = P (M 0 )k P 1 .
Par ailleurs : M 1 = (P M 0 P 1 ) 1 = (P 1 ) 1 (M 0 ) 1 P 1 = P (M 0 ) 1 P 1 .
Par une nouvelle récurrence immédiate : 8k 2 N, M k = (M 1 )k = P (M 0 ) k P 1 .
Il reste à calculer (M 0 )k et (M00 ) k . 1 0 1
0 1 0 0 0 1
B C B C
Posons M 0 = I + J avec J = @ 0 0 1 A : on vérifie très simplement que J 2 = @ 0 0 0 A et J 3 = 0.
0 0 0 0 0 0
Puisque la matrice identité I commute avec toute matrice, en particulier J, on peut appliquer la formule du
binôme de Newton, et puisque J p = 0 pour tout p > 3 :
0 k(k 1)
1
✓ ◆ ✓ ◆ 1 k 2
0 k k k 1 k 2 k(k 1) 2 B C
8k 2 N, (M ) = (I + J) = I + J + J = I + kJ + J =@ 0 1 k A
1 2 2
0 0 1
On peut vérifier a posteriori que cette formule reste vraie pour k < 0 puisque
0 k(k 1)
1 0 k( k 1) k(k+1)
1
1 k 2 1 k 2 = 2
B C B C
@ 0 1 k A⇥@ 0 1 k A=I
0 0 1 0 0 1
114
Année 2017-2018 La prépa INP
Finalement : 8k 2 Z,
0 1 0 k(k 1)
1 0 1 0 (k 1)(k 2) k(k 1)
1
1 0 0 1 k 2 1 0 0 2 k(k 2) 2
k B C B C B C B k(k 1) k(k+1) C
M =@ 1 1 0 A⇥ @ 0 1 k A⇥@ 1 1 0 A=@ 2 (k 1)(k + 1) 2 A
k(k+1) (k+1)(k+2)
1 2 1 0 0 1 1 2 1 2 k(k + 2) 2
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 13 ⇧
G = V ect((1 X, 1 X 2, 1 X 3 )).
Ceci prouve que G est uns sous espace vectoriel de R[X] et que (1 X, 1 X 2, 1 X 3 ) est une famille
génératrice de G.
3. Soit P = (a + b + c) aX bX 2 cX 3 un élément de G. On a P 2 F si et seulement si a + b + c = 0, on a
donc a = b c et P = (b + c)X bX 2 cX 3 . D’où
F \ G = (b + c)X bX 2 cX 3 : (b, c) 2 R2 .
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 14 ⇧
1) On a f ((0, 0)) = (0, b). Pour que f soit une application linéaire il est nécessaire que b = 0.
On a f ((1, 0)) + f ((0, 1)) = (0, 2 + b) + (0, 3 + b) = (0, 5 + 2b)
et f ((1, 1)) = (a, 5 + b)
Pour que f soit une application linéaire il est nécessaire que (0, 5 + 2b) = (a, 5 + 2b) donc que a = 0 et b = 0.
1. Soient a, b, c des réels tels que au1 + bu2 + cu3 = (0, 0, 0) (⇤).
115
Année 2017-2018 La prépa INP
(a) Comme (u1 , u2 , u3 ) est une base de R3 , pour tout vecteur v 2 R3 il existe des scalaires a, b, c tels que
v = au1 + bu2 + cu3 . Comme f est linéaire f (v) = af (u1 ) + bf (u2 ) + cf (u3 ). Ceci montre que tout vecteur
de Imf est une combinaison linéaire de (f (u1 ), f (u2 ), f (u3 )). Comme Imf est un sous-espace vectoriel et
que f (u1 ), f (u 2), f (u3 ) sont des vecteurs de Imf , toute combinaison linéaire de (f (u1 ), f (u2 ), f (u3 ))
est un vecteur de Imf et Imf = V ect((f (u1 ), f (u2 ), f (u3 )).
Soient a, b, c des réels tels que af (u1 ) + bf (u2 ) + cf (u3 ) = (0, 0, 0) (⇤⇤)
(⇤) () a(1, 2, 3) + b(3, 2, 1) + c(7, 2, 3) = (0, 0, 0)
8 8
>
> a + 3b + 7c = 0 >
> a + 3b + 7c = 0 (
< < a + 3b + 7c = 0 = 0
() 2a + 2b + 2c = 0 () 4b 12c = 0 ()
>
> >
> b + 3c = 0
: :
3a + b 3c = 0 8b 24c = 0
(
a = 2c
()
b = 3c
En prenant c = 1 on obtient que 2f (u1 ) 3f (u2 ) + f (u3 ) = (0, 0, 0), donc f (u3 ) 2 V ect((f (u1 ), f (u2 )).
Ceci prouve que Imf = V ect((f (u1 ), f (u2 )). Comme f (u1 ) et f (u2 )) ne sont pas colinéaires ils forment
une famille libre et ((f (u1 ), f (u2 )) est une base de Imf et dim(Imf ) = 2.
Conclusion : Une famille génératrice de l’image de f est ((f (u1 ), f (u2 ), f (u3 )) et
dim(Imf ) = 2.
(b) D’après la relation précédente 2f (u1 ) 3f (u2 ) + f (u3 ) = (0, 0, 0) on a
f (2u1 3u2 + u3 ) = (0, 0, 0) donc 2u1 3u2 + u3 = (3, 0, 2) est dans le noyau de f .
Par le théorème du rang on a
dim(R3 ) = dim Kerf + dim Imf
116
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 16 ⇧
bn 1 n bn 2 n 1 b1 2
R= X + X + ··· + X b0
n n 1 2
117
Chapitre 13
Matrices
– Définitions,
– Opérations sur les matrices,
– Le cas des matrices carrées,
– Changements de bases
118
Année 2017-2018 La prépa INP
13.1 Enoncés
⌥ ⌅
⌃
Exercice 1 ⇧
0 1
2 1 1
B C
Soit E = IR3 et f l’endomorphisme de E dont la matrice dans la base canonique B est A = @ 0 1 1 A.
2 2 0
Soit e1 = (1, 1, 0), e2 = ( 1, 0, 2) et e3 = (3, 1, 2) trois vecteurs de E.
1. Donner l’expression de f (x, y, z), 8(x, y, z) 2 IR3 .
2. Déterminer Kerf et Imf .
3. Vérifier que B 0 = (e1 , e2 , e3 ) est une base de E.
4. Soit A0 la matrice de f dans la base B 0 .
(a) Quelle relation mathématique existe-t-il entre A et A0 ?
(b) Calculer A0 de 2 façons différentes.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 2 ⇧
On se place dans E = M3 (R), l’ensemble des matrices de taille 3 à coefficients réels muni de ses opérations usuelles.
On note I3 la matrice identité de taille 3.
On considère l’ensemble F défini par :
80 1 9
>
< a 3c 3b >
=
B C 3
F = @ b a 3c A , (a, b, c) 2 R
>
: >
;
c b a
5. Soit A 2 M3 (R), on note f l’endomorphisme de R3 tel que A = matB (f ) où B = (e1 , e2 , e3 ) est la base
canonique de R3 . De plus, on note u l’endomorphisme de R3 tel que U = matB (u).
Le but de cette question est de prouver que : A commute avec U () A 2 F
119
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 3 ⇧
Soient E un K espace vectoriel 0de dimension 3 et1B = (e1 , e2 , e3 ) une base de E. Soit f l’endomorphisme de E
3 2 3
B C
dont la matrice dans B est : A = @ 2 6 6 A.
2 2 2
1. Pour quelles valeurs de a-t-on det(A I3 ) = 0 ?
0 1
1 0 0
B C
2. En déduire l’existence d’une base C = (✏1 , ✏2 , ✏3 ) de E telle que M atC (f ) = @ 0 2 0 A et en trouver une.
0 0 4
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 4 ⇧
0 1
0 a a2
B C
Soit M = @ a1 0 a A où a est un paramètre réel non nul. 1. Montrer que M 2 = M + 2I3 .
1 1
a2 a 0
2. En déduire que M est inversible et calculer son inverse.
3. Montrer que pour tout n 2 N, 9(an , bn ) 2 R2 , M n = an M + bn I3 .
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 5 ⇧
0 1 0 1
1 1 1 1 1 0
B C B C
Soient A = @ 2 1 0 A et B = @ 0 1 0 A
0 1 1 0 1 1
1. Montrer que A est inversible et calculer son inverse.
2. Pour n 2 N, calculer B n .
8
>
< x+y+z = 2
3. On souhaite résoudre le système d’équations : 2x y = 3
>
:
y z = 1
(a) Ecrire ce système sous forme matricielle à l’aide de la matrice A
(b) Résoudre le système en utilisant la question 1.
4. Soient (un )n2N , (un )n2N et (un )n2N trois suites
8 réelles définies de la fac˛on suivante :
> un+1
< = un + v n
u0 = 1; v0 = 1; w0 = 1 et pour tout n 2 N, vn+1 = vn
>
:
wn+1 = vn w n
(a) Ecrire les relations de récurrence sous forme matricielle à l’aide de la matrice B.
0 1 0 1
un u0
B C B C
(b) En déduire : 8n 2 N, @ vn A = B n @ v0 A.
wn w0
120
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 6 ⇧
On note M2 (R) l’ensemble des matrices carrées d’ordre 2 à coefficients réels. On note 02 la matrice nulle et I2
la matrice unité.
A est une matrice fixée de M2 (R), différente de I2 et 02 , on considère l’application f définie par :
8M 2 M2 (R), f (M ) = M A AM
1. Cas général
(a) Quelle est la dimension de M2 (R) ? (On ne demande pas de justifier cette réponse)
(b) Montrer que f est un endomorphisme.
(c) Soit K = {M 2 m2 (R), AM = M A}. Montrer que (K, +, .) est un espace vectoriel.
(d) Montrer que I2 et A appartiennent à Kerf .
(e) Montrer que Kerf est stable pour la multiplication des matrices, c’est-à-dire :
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 7 ⇧
1 1
exp(A) = In + A + A2 + ... + An
2 n!
Les trois parties de l’exercice sont indépendantes.
121
Année 2017-2018 La prépa INP
1. Exemple : 0 1
0 1 4
B C
On pose A = @0 0 2A.
0 0 0
(a) A est-elle inversible ? Justifier.
(b) Calculer exp(A).
(c) Déterminer l’inverse de exp(A) par la méthode du pivot de Gauss.
B 3 = 03,3 ; C 3 = 03,3 ; BC = CB
On modélise
0 matriciellement
1 0 le 1 système sous
0 la forme X (t)1= AX(t) avec :
0
x(t) x(0) 3 2 3
B C B C B C
X(t) = @y(t)A, X(0) = @y(0)A et A = @ 15 12 21 A.
z(t) z(0) 6 5 9
(a) Soit t 2 R. On pose At = t ⇥ A. Calculer (At)2 , (At)3 et en déduire exp(At).
(b) Calculer Y (t) = exp(At) ⇥ X(0).
(c) Montrer que Y (t) est solution du système différentiel S.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 8 ⇧
0 1
2
1
B C
Soit 2 C. On définit la matrice A( ) = @ 2
1 A.
2
1
1. Montrer que det (A( )) = (1 ) .
3 2
122
Année 2017-2018 La prépa INP
Montrer que ce résultat permet de retrouver les résultats des deux premières questions.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 9 ⇧
0 1 0 1
2 2 2 3 2 2
B C B C
On pose A = @2 2 2A et B = @2 3 2A.
2 2 2 2 2 3
1. Calculer, pour tout entier naturel n, An .
2. En déduire la valeur de B n .
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 10 ⇧
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 11 ⇧
0 1
1+ 1 1 1
B 1 1+ 1 1 C
B C
Soit 2 R. On pose A = B C
@ 1 1 1+ 1 A
1 1 1 1+
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 12 ⇧
123
Année 2017-2018 La prépa INP
124
Année 2017-2018 La prépa INP
13.2 Corrigés
⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 1 ⇧
1. Les coordonnées d’un vecteur quelconque (x, y, z) de IR3 dans la base canonique B sont x, y et z. Donc les
coordonnées
0 de 1
son0vecteur
1 image0 par f dans
1 B sont données par le produit matriciel :
2 1 1 x 2x + y z
B CB C B C
@ 0 1 1 A@ y A = @ y+z A
2 2 0 z 2x + 2y
3
d’où 8(x, y, z) 2 IR , f (x, y, z) = (2x + y z, y + z, 2x + 2y).
2. rg(A) = 3 donc Kerf = {OE } et Imf = E.
3. On vérifie que la matrice dont les colonnes sont formées des coordonnées de e1 , e2 et e3 dans la base B est de
rang 3.
4. Soit A0 la matrice de f dans la base B 0 .
(a) A0 = PB0 B ⇥ A ⇥ PBB0 d’après le cours.
(b) • En appliquant la formule ci-dessus, sachant que PBB0 est la matrice dont les colonnes sont les coordon-
nées des vecteurs de B 0 exprimés dans B, on obtient :
0 10 10 1 0 1
2 8 1 2 1 1 1 1 3 9 13 5
1B CB CB C 1B C
A0 = @ 2 2 2 A@ 0 1 1 A@ 1 0 1 A= @ 0 4 4 A
6 3
2 2 1 2 2 0 0 2 2 6 7 8
• En calculant les coordonnées de f (e1 ), f (e2 ), f (e3 ) dans la base B 0 . On les obtient naturellement
dans la base canonique B = (c1 , c2 , c3 ) puis on exprime les vecteurs de B dans B 0 :
f (e1 ) = (3, 1, 4) = 3c1 c2 + 4c3 ,
f (e2 ) = ( 4, 2, 2) = 4c1 + 2c2 2c3 ,
f (e3 ) = (5, 1, 8) = 5c1 + c2 + 8c3 . 8
> 1
8 >
> c1 = ( e1 e2 + e3 )
> c + c = e >
> 3
< 1 2 1 <
1
Or c1 + 2c3 = e2 () c2 = (4e1 + e2 e3 ) donc
>
: >
> 3
3c1 + c2 + 2c3 = e3 >
>
: c3 = 1 ( e1 + 2e2 + e3 )
>
6
1 1 1
f (e1 ) = ( 9e1 + 6e3 ), f (e2 ) = (13e1 + 4e2 7e3 ), f (e3 ) = ( 5e1 + 4e2 + 8e3 ).
3 3 3
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 2 ⇧
C’est donc l’ensemble de toutes les combinaisons linéaires des matrice I3 , U et V , ainsi, c’est un sev de E, et
on a F = Vect(I3 , U, V ).
125
Année 2017-2018 La prépa INP
D’autre part, il est immédiat que les trois matrices forment une famille libre
(si (a, b, c) 2 R3 , aI3 + bU + cV = 0 ) a = b = c = 0) donc elles forment une base de F . De plus dim(F ) = 3.
2. On calcule U 2 = V, U 3 = 3I3 , on en déduit : U 4 = 3U, U 5 = 3V, . . .
On montrerait alors par récurrence (rédaction laissée aux élèves :-) )
• si n = 3p, U n = 3p I3
• si n = 3p + 1, U n = 3p U
• si n = 3p + 2, U n = 3p V
3. Soit (M1 , M2 ) 2 F 2 , avec M1 = a1 I3 + b1 U + c1 U 2 et M2 = a2 I3 + b2 U + c2 U 2 ,
alors M1 M2 = (a1 I3 + b1 U + c1 U 2 )(a2 I3 + b2 U + c2 U 2 ) = a1 a2 I3 + (a1 b2 + b1 a2 )U + (a1 c2 + b1 b2 + c1 a1 )U 2 +
(b1 c2 + c1 b2 )U 3 + c1 c2 U 4
or U 3 = 3I3 et U 4 = 3U ,
ainsi, il existe trois réels ↵, , tels que M1 M2 = ↵I3 + U + U 2 , avec ↵ = a1 a2 + 3(b1 c2 + c1 b2 ), =
a1 b2 + b1 a2 + 3c1 c2 et = a1 c2 + b1 b2 + c1 a1 , donc M1 M2 2 F
4. Le sens ) est immédiat car U 2 F .
Le sens ( : Supposons que AU = U A, alors AU 2 = U 2 A,
donc si M 2 F , avec M = aI3 + bU + cU 2 , on a AM = A(aI3 + bU + cU 2 ) = aA + bAU + cAU 2 =
aA + bU A + cU 2 A = (aI3 + bU + cU 2 )A = M A.
5. (a) On peut le montrer directement par le calcul... ou avec le raisonnement suivant :
Comme U commute avec U , on en déduit d’après la question précédente que U commute avec tous les
éléments de F . Or A 2 F , donc A commute avec U .
(b) AU = matB (f u) et U A = matB (u f ), ainsi f u et u f ont la même matrice dans la base B, donc
les deux applications sont égales : f u = u f .
(c) On a (f u)(e1 ) = f (u(e1 )) or d’après la matrice de u, on sait que u(e1 ) = e2
donc (f u)(e1 ) = f (e2 ).
D’autre part, (f0 u)(e 11 ) =0(u f1 )(e1 ) = u(f (e1 )) = u(a, b, c)
a 3c
B C B C
En calculant U @ b A = @ a A.
c b
On obtient : f (e2 ) = (3c, a, b).
(d) De manière analogue, f (e3 ) =0f (u(e1
2 )) = u(f (e2 )) = u(3c, a, b) = (3b, 3c, a) (obtenu avec le produit de
3c
B C
la matrice U et de la colonne @ a A
b
(e) A désigne la matrice de f dans la base B, donc les trois colonnes de A sont les coordonnées de f (e1 ),
f (e2 ) et f (e3 ). 0 1
a 3c 3b
B C
Les calculs des deux questions précédentes permettent d’obtenir que A = @ b a 3c A et donc
c b a
A 2 F.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 3 ⇧
3 2 3 3 2 3 3 2 3
1. det(A I3 ) = 2 6 6 = 2 6 6 = (4 ) 2 6 6 =
L3 L3 +L2 C3 C3 C2
2 2 2 0 4 4 0 1 1
126
Année 2017-2018 La prépa INP
3 2 1
3 3 2
(4 ) 2 6 = (4 ) = (4 ) [(3 ) 2] = (4 )( 3 + 2) =
2 6
0 1 0
(4 )( 1)( 2).
Ainsi, det(A I3 ) = 0 si et seulement si = 1 ou = 2 ou = 4.
2. Comme det(A I3 ) = 0, on en déduit que A I3 n’est pas inversible, donc que l’endomorphisme f IdE n’est
pas bijectif. Ainsi, il existe un vecteur ✏1 6= 0E 2 Ker(f IdE ) () il existe ✏1 6= 0E 2 E , f (✏1 ) = ✏1
On montre de même l’existence de ✏2 2 Ker(f 2idE ) et ✏3 2 Ker(f 4IdE ), deux vecteurs non nuls.
Cherchons donc des vecteurs ✏1 2 Ker(f IdE ), ✏2 2 Ker(f 2IdE ) et ✏3 2 Ker(f 4IdE ) qui forme une
famille libre de E : 0 10 1 0 1 8
2 2 3 x 0 >
< 2x 2y 3z = 0
B CB C B C
On a X = (x, y, z) 2 Ker(f IdE ) () @ 2 5 6 A @ y A = @ 0 A () 2x + 5y + 6z = 0 ()
>
:
2 2 3 z 0 2x 2y 3z = 0
( ( (
2x 2y 3z = 0 2x 2y 3z = 0 2x = z
() () .
2x + 5y + 6z = 0 3y + 3z = 0 y= z
Ainsi, Ker(f IdE ) = V ect((1, 2, 2)). Posons ✏1 = (1, 2, 2), on a donc f (✏1 ) = ✏1
0 10 1 0 1 8
1 2 3 x 0 >
< x 2y 3z = 0
B CB C B C
On a X = (x, y, z) 2 Ker(f 2IdE ) () @ 2 4 6 A @ y A = @ 0 A () 2x + 4y + 6z = 0 ()
>
:
2 2 4 z 0 2x 2y 4z = 0
( ( (
x 2y 3z = 0 x 2y 3z = 0 x=z
() () .
x y 2z = 0 y+z = 0 y= z
Ainsi, Ker(f IdE ) = V ect((1, 1, 1)). Posons ✏2 = (1, 1, 1), on a donc f (✏2 ) = 2✏2
0 10 1 0 1 8
1 2 3 x 0 >
< x 2y 3z = 0
B CB C B C
On a X = (x, y, z) 2 Ker(f 4IdE ) () @ 2 2 6 A @ y A = @ 0 A () 2x + 2y + 6z = 0 ()
>
:
2 2 6 z 0 2x 2y 6z = 0
( ( (
x + 2y + 3z = 0 x + 2y + 3z = 0 x=z
() () .
x + y + 3z = 0 3y + 6z = 0 y = 2z
Ainsi, Ker(f IdE ) = V ect((1, 2, 1)). Posons ✏3 = (1, 2, 1), on a donc f (✏3 ) = 4✏3
1 1 1 1 0 0
C2 C2 C1
Or det(✏1 , ✏2 , ✏3 ) = 2 1 2 = 2 1 0 = 1 ⇥ 1 ⇥ ( 1) = 1 6= 0. Ainsi, C =
C3 C3 C1
2 1 1 2 1 1
0 1
1 0 0
B C
(✏1 , ✏2 , ✏3 ) est une base de E et on a : M atC (f ) = @ 0 2 0 A
0 0 4
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 4 ⇧
0 1
2 a a2
B C
B C
B C
1. On calcule M et on trouve B
2
B
1
a 2 a CC ce qui est égal à M + 2I3 .
B C
@ A
1 1
a2 2
a ✓ ◆
1 1
2. On a : M 2 M = 2I3 () M2 M = I3 () M (M I3 ) = I3 .
2 2
127
Année 2017-2018 La prépa INP
1
On en déduit que M est inversible et que son inverse est donné par : M 1
= (M I3 ).
2
3.
Montrons cette propriété par récurrence sur n : Pour tout n 2 N on pose Pn : M n = an M + bn I3 .
Initialisation Pour n = 0 : M 0 = I3 = 0 ⇥ M + 1 ⇥ I3 P0 vrai avec a0 = 0 et b0 = 1.
Hérédité Soit n 0, supposons Pn vrai, montrons Pn+1 .
M n+1 = M ⇥ M n = M ⇥ (an M + bn I3 ) = an M 2 + bn M = an (M + 2I3 ) + bn M = (an + bn )M + 2an I3 .
Ainsi Pn+1 vrai avec an+1 = an + bn et bn+1 = 2an .
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 5 ⇧
0 1
1 1 1
B C
1. @ 2 1 0 A
0 1 1
0 1
1 1 1
B C
@ 0 1 2 A
0 1 1
0 1
1 1 1
B C
@ 0 1 2 A
0 0 3
A
0 est donc inversible
1
3 3 0
B C
@ 0 3 0 A
0 0 3
0 1
3 0 0
B C
@ 0 3 0 A
0 0 3
0 1
1 0 0
B C
@ 0 1 0 A
0 0 1
L2 2L1 + L2
L3 L2 L3
L1 3L1 L3
L2 3L2 2L3
L1 L2 L1
128
Année 2017-2018 La prépa INP
1
L1 3 L1
1
L2 3 L2
1
L3 3 L3
0 1
1 0 0
B C
@ 0 1 0 A
0 0 1
0 1
1 0 0
B C
@ 2 1 0 A
0 0 1
0 1
1 0 0
B C
@ 2 1 0 A
2 1 1
0 1
1 1 1
B C
@ 2 1 2 A
2 1 1
0 1
1 2 1
B C
@ 2 1 2 A
2 1 1
0 1
1 2 1
1B C
@ 2 1 2 A
3
2 1 1
0 1
1 2 1
1B C
On a montré que A était inversible et on a A 1
= @ 2 1 2 A.
3
2 1 1
2. Pour n 2 N, calculer B n . Soit n 2 N. 0 1 0 1 0 1
0 1 0 0 1 0 0 1 0
B C B C B C
On remarque que B = C I3 avec C = @ 0 0 0 A. Calculons C 2 : @ 0 0 0 A⇥@ 0 0 0 A =
0 1 0 0 1 0 0 1 0
0 1
0 0 0
B C
@ 0 0 0 A.
0 0 0
Comme C et ( I3 ) commutent, on peut utiliser la formule du binôme de Newton 0 : B n = (C I3 )n = 1
( 1)n ( 1)n 1 n 0
Pn
n n n B C
k C k
( I 3 ) n k
= 0 C 0
( I 3 ) n
+ 1 C 1
( I 3 ) n 1
= ( 1) n
I 3 +( 1) n 1
nC = @ 0 ( 1) n
0 A.
k=0 n 1 n
0 ( 1) n ( 1)
0 10 1 0 1 0 1
1 1 1 x 2 x
B CB C B C B C
3. (a) Le système s’écrit sous forme matricielle : @ 2 1 0 A @ y A = @ 3 A i.e. A @ y A =
0 1 1 z 1 z
0 1
2
B C
@ 3 A
1
0 1 0 1 0 10 1 0 1
x 2 1 2 1 2 7
B C B C 1B CB C 1B C
(b) Comme A est inversible, on a : @ y A = A 1 @ 3 A = @ 2 1 2 A @ 3 A = @ 5 A.
3 3
z 1 2 1 1 1 8
✓ ◆
7 5 8
Ce système a donc une solution unique : , , .
3 3 3
129
Année 2017-2018 La prépa INP
01 0 10 1
un+1 1 1 0 un
B C B CB C
4. (a) Le système s’écrit sous forme matricielle : 8n 2 N, @ vn+1 A = @ 0 1 0 A @ vn A i.e.
wn+1 0 1 1 wn
0 1 0 1
un+1 un
B C B C
@ vn+1 A = B @ vn A
wn+1 wn
0 1 0 1 0 1 0 1 0 1
un+1 un un 1 un 1 u0
B C B C B C B C n+1 B C
(b) On obtient donc : @ vn+1 A = B @ vn A = B⇥B @ vn 1 A = B 2 @ vn 1 A = ... = B @ v0 A.
wn+1 wn wn 1 wn 1 w0
0 1 0 1
un u0
B C B C
L’égalité étant de fac˛on évidente vérifiée pour n = 0, on obtient : 8n 2 N, @ vn A = B n @ v0 A.
wn w0
(c) En
0 utilisant
1 la 0question 2., on obtient : 8n 21N,
0 1 0 10 1
un ( 1)n ( 1)n 1 n 0 u0 ( 1)n ( 1)n 1 n 0 1
B C B CB C B CB C
@ vn A = @ 0 ( 1)n 0 A @ v0 A = @ 0 ( 1)n 0 A@ 1 A =
w 0 ( 1)n 1 n ( 1)n w0 0 ( 1)n 1 n ( 1)n 1
0 n 1
( 1)n + n( 1)n
B C
@ ( 1)n+1 A.
n( 1)n + ( 1)n
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 6 ⇧
On note M2 (R) l’ensemble des matrices carrées d’ordre 2 à coefficients réels. On note 02 la matrice nulle et I2 la
matrice unité.
A est une matrice fixée de M2 (R), différente de I2 et 02 , on considère l’application f définie par :
8M 2 M2 (R), f (M ) = M A AM
1. Cas général
(a) Quelle est la dimension de M2 (R) ? (On ne demande pas de justifier cette réponse)
dimM2 (R) = 2 ⇥ 2 = 4.
(b) Montrer que f est un endomorphisme.
On a f : M2 (R) ! M2 (R). De plus f est linéaire de par la distributivité de la multiplication matricielle
sur l’addition et de par les propriétés de la mutliplication d’une matrice par un scalaire.
(c) Soit K = {M 2 M2 (R), AM = M A}. Montrer que (K, +, .) est un espace vectoriel.
K = kerf donc, comme f est un endomorphisme, on en déduit que K est un espace vectoriel.
(d) Montrer que I2 et A appartiennent à Kerf .
f (A) = A2 A2 = 02 =) A 2 kerf
(e) Montrer que Kerf est stable pour la multiplication des matrices, c’est-à-dire :
130
Année 2017-2018 La prépa INP
131
Année 2017-2018 La prépa INP
8
>
> x2 = 1
>
>
>
<y = 0 ou (y + 2x) = 0
.
>0 = 0
>
>
>
>
:
0=0
Les solutions du système sont les couples (1, 0), ( 1, 0), (1, 2), ( 1, 2).
Matriciellement, il s’agit donc de I2 , I2 , I2 2A, I2 + 2A.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 7 ⇧
1 1
exp(A) = In + A + A2 + ... + An
2 n!
Les trois parties de l’exercice sont indépendantes.
1. Exemple : 0 1
0 1 4
B C
On pose A = @0 0 2A.
0 0 0
(a) A est-elle inversible ? Justifier.
A est une matrice de rang strictement inférieur à 3 car une de ses colonnes est nulle. A ne peut donc être
inversible.
(b) Calculer exp(A). 0 1
1 1 5
B C
exp(A) = @0 1 2A
0 0 1
B 3 = 03,3 ; C 3 = 03,3 ; BC = CB
132
Année 2017-2018 La prépa INP
1 1
exp(B)exp(C) = (I3 + B + B 2 )(I3 + C + C 2 )
2 2
1 1 1 1 1
() exp(B)exp(C) = I3 + C + C 2 + B + BC + BC 2 + B 2 + B 2 C + B 2 C 2
2 2 2 2 4
1 1 1
() exp(B)exp(C) = I3 + (B + C) + (C 2 + 2BC + B 2 ) + (BC 2 + B 2 C) + B 2 C 2
2 2 4
C’est là où il faut faire preuve d’astuce. Tout d’abord, on a le droit d’appliquer le binôme de Newton
car les deux matrices commutent (par énoncé). Ensuite, il faut remarquer que dans le développement de
(B + C)n , si n > 4 alors toutes les matrices sont nulles car elles sont soit multipliées par B 3 = O3,3 soit
par C 3 = O3,3 .
Il ne reste donc que des termes non nuls dans le développement de (B + C)3 et dans celui de (B + C)4 .
(B + C)4 = B 4 + 4B 3 C + 6B 2 C 2 + 4BC 3 + C 4 = 6B 2 C 2
On a donc
1 1 1
exp(B)exp(C) = I3 + (B + C) + (C 2 + 2BC + B 2 ) + (3BC 2 + 3B 2 C) + 6B 2 C 2
2 6 24
1 1 1
() exp(B)exp(C) = I3 + (B + C) + (B + C)2 + (B + C)3 + (B + C)4
2 6 24
() exp(B)exp(C) = exp(B + C)
On modélise
0 matriciellement
1 0 le 1 système sous
0 la forme X (t)1= AX(t) avec :
0
x(t) x(0) 3 2 3
B C B C B C
X(t) = @y(t)A, X(0) = @y(0)A et A = @ 15 12 21 A.
z(t) z(0) 6 5 9
133
Année 2017-2018 La prépa INP
0 1 0 1 0 1
3t 2t 3t 3t2 3t2 6t2 0 0 0
B C B 2 C et (At)3 = B C
At = @ 15t 12t 21t A, (At)2 = @ 9t2 9t2 18t A @0 0 0A d’où :
6t 5t 9t 3t2 3t2 6t2 0 0 0
0 1
1 + 3t 32 t2 2t 32 t2 3t + 3t2
B C
exp(At) = @ 15t + 92 t2 1 12t + 92 t2 21t 9t2 A
6t + 32 t2 5t + 32 t2 1 + 9t 3t2
0 1 0 1
1 + 3t 32 t2 (2t 32 t2 ) 3t + 3t2 1 2t + 3t2
B C B C
Y (t) = @ 15t + 29 t2 (1 12t + 92 t2 ) + 21t 9t2 A = @ 1 + 18t 9t2 A
6t + 32 t2 ( 5t + 32 t2 ) + 1 + 9t 3t2 1 + 8t 3t2
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 8 ⇧
0 1
2
1
B C
Soit 2 C. On définit la matrice A( ) = @ 2
1 A.
2
1
1. Montrer que det (A( )) = (1 ) . 3 2
2 2
1 1 0
det (A( )) = 2 1 () C2 C2 C1 det (A( )) = 2 1 3
2
1 0 1
Puis en développant par rapport à la deuxième colonne, on obtient :
2
3 1
det (A( )) = (1 ) () det (A( )) = (1 ) .
3 2
1
2. En déduire le rang de la matrice A( ), selon les valeurs de 2 C.
8
>
<1
>
D’après la question précédente : det (A( )) = 0 () (1 3 2
) = 0 () 3
= 1 () = ou j
>
>
:
ou j 2
On en déduit que si 2
/ 1, j, j alors la matrice A( ) est de rang 3.
2
Si = 1 alors de manière évidente la matrice est de rang 1 car toutes les colonnes sont identiques (et non
134
Année 2017-2018 La prépa INP
nulles).
Si = j alors la matrice est également de rang 1 car on a C2 = jC1 et C 3 = j 2 C1 . De même si = j2.
3. Calculer, lorsqu’elle existe, la matrice A( ) 1 par la méthode de votre choix.
Soit 2 / 1, j, j 2 .
t
D’après la question précédente, la matrice est donc inversible et on a : A( ) 1 = det(A(
1
)) com (A( )). On
obtient donc :
0 1 0 1
3 3
1 (1 ) 0 1 0
1 B 3 C () A( ) 1 =
1 B C
A( ) 1 = 3 2 @ 0 1 3
(1 )A 3 @
0 1 A
(1 ) 3 3
1
(1 ) 0 1 0 1
0 1 0 1 0 1
1 1 1
B C B C B 2C
4. Montrer que les vecteurs : v1 = @1A , v2 = @ j A , v3 = @j A forment une base de C3 . (on considère ici C3
1 j2 j
comme un C-espace vectoriel)
On calcule det(v1 , v2 , v3 ) en reconnaissant (ou pas) un déterminant de Vandermonde (car j 4 = j), d’où :
det(v1 , v2 , v3 ) = (j 2 j)(j 2 1)(j 1) () det(v1 , v2 , v3 ) = (1 j)3 () det(v1 , v2 , v3 ) = 3j(j 1) 6= 0
Je n’ai pas détaillé les simplifications du déterminant, à vous de voir si vous les trouvez en manipulant
correctement j.
On en déduit donc que la famille (v1 , v2 , v3 ) est une famille libre à trois éléments donc une famille libre
maximale dans C3 (car C3 est un C-ev de dimension 3), c’est donc une base de C3 .
5. On note P la matrice de passage de la base canonique de C3 à la base (v1 , v2 , v3 ). Déterminer la matrice
D( ) = P 1 A( )P . (il n’y0 a aucun piège
1 concernant la base canonique de C comme C-ev)
3
1 1 1
B C
Par définition, on a : P = @1 j j 2 A
1 j2 j
P est inversible car c’est une matrice de passage (ou bien d’après la question précédente) et on a : P 1 =
1 t
det(P ) com (P )
0 1 0 1
j2 j j2 j j2 j j j j
1 1 B 2 C 1 1 B C
P = @j j j 1 1 j 2 A () P = @ j 1 1 + jA
3j(j 1) 3j
j2 j 1 j2 j 1 j 1+j 1
On a donc, après calculs : 0 1
j j j
1 B C
P A( )P = @ j 1 1 + jA
j 1+j 1
6. Montrer que le résultat précédent permet de retrouver les résultats des trois premières questions.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 9 ⇧
0 1
12 12 12
B C
1. On a A2 = @12 12 12A = 6A
12 12 12
Donc A = A .A = 6A.A = 6A2 = 62 A.
3 2
135
Année 2017-2018 La prépa INP
Et A0 = I3 .
2. On remarque que B = A + I3 .
Or AI3 = A et I3 A = A donc A et I3 commutent.
n ✓ ◆
X n ✓ ◆
X
n n
Donc, d’après la formule du binôme de Newton, B n = Ak In3 k
= Ak .
k k
k=0 k=0
n ✓ ◆
X n ✓ ◆
X
n n
Donc, d’après 1., B n = I3 + Ak = I3 +
6k 1
A.
k k
k=1 k=1
n ✓ ◆ n ✓ ◆
!
1 X n 1 X n k n
Donc B n = I3 + A 6k = I3 + A 6 1 k
1 .
6 k 6 k
k=1 k=0
1
Donc, d’après le binôme de Newton (pour les réels), B n = I3 + A (7n 1).
6
7n 1
C’est-à-dire, B n = I3 + A.
6
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 10 ⇧
0 1
5 1 1
B C
1. A = @1 5 1A
1 1 5
2. Déterminons Ker(f 7Id).
Soit u 2 R3 . 0 1 0 1
x 0
B C B C
u 2 Ker(f 7Id) () (f 7Id)(u) = 0 () 9(x, y, z) 2 R / u = (x, y, z) avec (A 7I3 ) @y A = @0A
3
z 0
0 10 1 0 1
2 1 1 x 0
B CB C B C
Donc u 2 Ker(f 7Id) () 9(x, y, z) 2 R / u = (x, y, z) avec @ 1
3
2 1 A @y A = @0A .
1 1 2 z 0
8
>
< 2x + y + z = 0
C’est-à-dire u 2 Ker(f 7Id) () 9(x, y, z) 2 R / u = (x, y, z) avec
3
x 2y + z = 0
>
:
x + y 2z = 0
8
>
< 3y 3z = 0 L1 ! L1 + 2L3
C’est-à-dire u 2 Ker(f 7Id) () 9(x, y, z) 2 R / u = (x, y, z) avec
3
3y + 3z = 0 L2 ! L2 L3
>
:
x + y 2z = 0
(
z = y
C’est-à-dire u 2 Ker(f 7Id) () 9(x, y, z) 2 R / u = (x, y, z) avec
3
x = y
C’est-à-dire u 2 Ker(f 7Id) () 9y 2 R / u = (y, y, y).
136
Année 2017-2018 La prépa INP
0 10 1 0 1
1 1 1 x 0
B CB C B C
Donc u 2 Ker(f 4Id) () 9(x, y, z) 2 R / u = (x, y, z) avec @1 1 1A @y A = @0A .
3
1 1 1 z 0
C’est-à-dire u 2 Ker(f 4Id) () 9(x, y, z) 2 R / u = (x, y, z) avec x + y + z = 0
3
5. Par définition
0 de la1matrice P de passage de e à e0 , on a :
1 1 0
B C
P = @1 0 1A
1 1 1
0 1 0 1
7 0 0 7n 0 0
B C B C
6. A0 = M (f, e0 ) = @0 4 0A donc, par récurrence, (A0 )n = @ 0 4n 0 A.
0 0 4 0 0 4n
De plus, d’après la formule de changement de bases pour les applications linéaires :
A0 = P 1 AP donc A = P A0 P 1 .
Ainsi, An = (P A0 P 1 ).(P A0 P 1 )....(P A0 P 1 ).(P A0 P 1 ) = P A0 (P 1 P )A0 P 1 ....P A0 (P 1
P )A0 P 1
.
Donc An = P (A0 )n P 1 .
2
7. D’après ce qui précède, X 2 = A () X 2 = P A0 P 1
() P 1 X 2 P = A0 () P 1
XP = A0 .
0p 1 0p 1
7 0 0 7 0 0
B p C B p C
Ainsi, choisissons X tel que P 1 XP = @ 0 4 0 A cad X = P @ 0 4 0 AP 1
p p
0 0 4 0 0 4
137
Année 2017-2018 La prépa INP
2
Comme P 1
XP = A0 alors X est solution de l’équation X 2 = A.
8. A = M (f, e, e) et A00 = M (f, e, e0 ).
⇣ 0⌘ 1
Donc, d’après la formule de changement de bases, A00 = Pee APee .
C’est-à-dire, A00 = P 1 A.
A = M (f, e, e) et A000 = M (f, e0 , e).
1 0
Donc, d’après la formule de changement de bases, A000 = (Pee ) APee .
C’est-à-dire, A000 = AP .
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 11 ⇧
1. En ajoutant à la premier colonne la somme des autres colonnes et en utilisant la linéarité du déterminant par
rapport à la première colonne, on obtient :
1 1 1 1
1 1+ 1 1
det A = (4 + ) .
1 1 1+ 1
1 1 1 1+
Puis, on soustrait la première ligne à toutes les autres et on obtient alors :
1 1 1 1
0 0 0
det A = (4 + ) .
0 0 0
0 0 0
Enfin, en développant par rapport à la première colonne, on obtient :
det A = (4 + ) 3 .
Or A inversible () det A 6= 0.
2. Premier cas : 6= 0 et 6= 4.
D’après la question précédente, A est inversible donc rgA = 4.
Deuxième cas : = 0.
0 1
1 1 1 1
B1 1 1 1C
B C
Alors A = B C.
@1 1 1 1A
1 1 1 1
Donc rgA = 1 car c1 6= 0 et c1 = c2 = c3 = c4 .
Troisième cas : = 4
0 1
3 1 1 1
B1 3 1 1C
B C
A=B C.
@1 1 3 1A
1 1 1 3
D’après 1., det A = 0 donc rgA 6 3 (*).
0 1
3 1 1
B C
On considère alors la sous-matrice carrée =@ 1 3 1 A extraite de A.
1 1 3
En ajoutant à la première colonne de la somme des autres colonnes, on obtient :
138
Année 2017-2018 La prépa INP
1 1 1
det = 1 3 1
1 1 3
Puis, en soustrayant la ligne 1 à toutes les autres lignes, on obtient :
1 1 1
det = 0 4 0 = 16 6= 0.
0 0 4
On en déduit que rgA > 3. (**).
Donc, d’après (*) et (**), rgA = 3.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 12 ⇧
F est un s.e.v. de R3 .
Comme (1, 0, 1) et (0, 1, 0) sont des vecteurs non colinéaires, ils forment une famille libre de R3 et
139
Année 2017-2018 La prépa INP
et
F et G sont supplémentaires.
Comme ((1, 0, 1), (0, 1, 0)) est une base de F et ((1, 1, 1)) est une base de G,
((1, 0, 1), (0, 1, 0), (1, 1, 1)) est une base de R3
0 1 0 1
3 0 0 1 0 1
B C B C
6. On a : A0 = @0 3 0A et en notant P = @ 0 1 1A on a
0 0 5 1 0 1
P 1
AP = A0 .
ainsi les images des vecteurs de la base B0 sont égales au vecteur nul d’où :
140
Année 2017-2018 La prépa INP
0 1
1 0 1
B C
9. La matrice de f 3Id dans la base B est M1 = @ 1 0 1A.
1 0 1
0 1
1 0 1
B C
La matrice de f 5Id dans la base B est M2 = @ 1 2 1A
1 0 1
La matrice de (f 3Id) (f 5Id) dans la base B est
0 10 1 0 1
1 0 1 1 0 1 0 0 0
B CB C B C
M1 .M2 = @ 1 0 1A @ 1 0 =
1A @0 0 0A
1 0 1 1 0 1 0 0 0
d’où
(f 3Id) (f 5Id) est l’application nulle.
Retour Exercice N
141
Chapitre 14
Systèmes et déterminants
Systèmes linéaires :
– Définition et vocabulaire,
– Résolution d’un système par la méthode de Gauss.
Déterminants :
– Formes n-linéaires, symétriques, antisymétriques, alternées,
– Déterminant d’une famille de n vecteurs relativement à une base,
– Déterminant d’un endomorphisme, Déterminant d’une matrice carrée,
– Calcul pratique d’un déterminant, Utilisations du déterminant.
142
Année 2017-2018 La prépa INP
14.1 Enoncés
⌥ ⌅
⌃Exercice 1 ⇧
Pour a 2 R, on considère le système suivant :
8
>
> ax +3y +3z +t =1
>
< x +y z +t =1
(Sa )
>
> x +ay 3z +t =1
>
:
x +2y +z +t =1
1. Déterminer en fonction de la valeur de a, le rang du système (Sa ), ainsi que le nombre d’inconnues principales
et secondaires. On précisera dans chaque cas combien il y a de solutions (0, 1, 2, 3, . . . , une infinité ?)
2. Résoudre le système lorsque a = 0.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 2 ⇧
x + 2 2x + 3 3x + 4
1. 1 = 2x + 3 3x + 4 4x + 5
3x + 5 5x + 8 10x + 17
x a b c
a x b c
2. 2 =
a b x c
a b c x
0 1 1 1
1 0 a b
3. 3 =
1 a 0 c
1 b c 0
1 cos(✓) cos(2✓)
4. 4 = cos(✓) cos(2✓) cos(3✓)
cos(2✓) cos(3✓) cos(4✓)
On pourra utiliser la formule liant cos a cos b, cos(a + b) et cos(a b) puis montrer que les colonnes de ce
déterminant sont liées.
1 1 ... ... 1
1 0 1 ... 1
.. . . . . . . .
5. 5 = . . . . ..
.. .. ..
. . . 1
1 ... ... 1 0
143
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 3 ⇧
3 1 0 ... 0
.. ..
2 3 1 . .
Soit le déterminant de taille n suivant : = .. .
n n 0 2 3 . 0
.. .. .. ..
. . . . 1
0 ... 0 2 3 [n]
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 4 ⇧
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 5 ⇧
Déterminer, suivants les valeurs du paramètre réel m, les solutions du système suivant :
8
>
> x + 2y z + 2t = 1
>
>
>
< 3x + y + z + 2t = 3
Sm :
> x 3y + 3z t = 1
>
>
>
>
: 5x + 5y z + 7t = m
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 6 ⇧
144
Année 2017-2018 La prépa INP
14.2 Corrigés
⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 1 ⇧
1. On utilise par exemple la deuxième ligne comme pivot :
8
>
> x+ y z+ t = 1 L1 L2
>
< (3 a)y+ (3 + a)z+ (1 a)t = 1 a L2 L1 aL2
Sa ()
>
> (a 1)y 2z = 0 L3 L3 L2
>
:
y+ 2z = 0 L4 L4 L2
8
>
> x+ y z+ t = 1
>
< y+ 2z = 0 L2 L4
()
>
> (3a 3)z+ (1 a)t = 1 a L3 L3 (3 a)L4
>
:
2az = 0 L4 L3 (a 1)L4
8
>
> x+ y+ t z = 1
>
< y 2z = 0
()
>
> (1 a)t+ (3a 3)z = 1 a
>
:
2az = 0
On peut maintenant déterminer le rang du système et le nombre de solutions en fonction des valeurs de a :
– si a 6= 1 et a 6= 0, le système est de rang 4, avec 4 inconnues principales et aucune inconnue secondaire, il
admet une unique solution.
– si a = 1, le système devient
8
>
< x+ y z+ t = 1
(S1 ) () y+ 2z = 0
>
:
2z = 0
C’est un système de rang 3 avec 3 inconnues principales et une inconnue secondaire, il est compatible et
procède une infinité de solutions.
– si a = 0, le système devient
8
>
< x+ y+ t z = 1
(S0 ) () y + 2z = 0
>
:
t 3z = 1
C’est un système de rang 3 avec 3 inconnues principales et une inconnue secondaire, il est compatible et
procède une infinité de solutions.
2. On termine la résolution pour a = 0,
8
>
< x+ y+ t = 1 +z
(S0 ) () y = 2z
>
:
t = 1 +3z
8
>
< x = 0 L1 L1 L2 L3
() y = 2z
>
:
t = 1 +3z
n o
L’ensemble des solutions est donc S = (0, 2z, z, 1 + 3z) z2R .
145
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 2 ⇧
x + 2 2x + 3 3x + 4
1. 1 = 2x + 3 3x + 4 4x + 5 = 3(x + 1)2 (x + 2)
3x + 5 5x + 8 10x + 17
Etapes de calcul :
• L3 L3 L2 , L2 L2 L1 puis factorisation par (x + 1)(x + 2)
• C3 C3 C2 , C2 C2 C1 puis développement selon la 2ème ligne
x a b c
a x b c
2. 2 = = (x + a + b + c)(x a)(x b)(x c)
a b x c
a b c x
• C1 C1 + C2 + C3 + C4 puis factorisation par x + a + b + c
• L4 L4 L3 , L3 L3 L2 , L2 L2 L1
• développement selon la 1ère colonne puis calcul direct (matrice triangulaire inférieure)
0 1 1 1
1 0 a b
3. 3 = = a2 + b2 + c2 2ab 2ac 2bc
1 a 0 c
1 b c 0
• C4 C4 C3 , C3 C3 C2 puis développement selon la 1ère ligne
• L3 L3 C1 , L2 L2 L1 puis développement selon la 1ère colonne
1 cos(✓) cos(2✓)
4. 4 = cos(✓) cos(2✓) cos(3✓) = 0
cos(2✓) cos(3✓) cos(4✓)
En utilisant 2 cos a cos b = cos(a + b) + cos(a b), on remarque que L3 = 2 cos(✓)L2 L1
1 1 ... ... 1
1 0 1 ... 1
.. . . . . .. ..
5. 5 = . . . . . = ( 1)n 1
.. .. ..
. . . 1
1 ... ... 1 0
• 8i = 1..n, Li Li L1
• la matrice obtenue est triangulaire supérieure
⌥
Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 3 ⇧
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 4 ⇧
Soit 8
a 2 R. Résoudre soigneusement
8 le système suivant en suivant la méthode du pivot de Gauss :
> >
<x + y z = 1
> <x + y z = 1
>
(S1 ) x + 2z = 2 () y + 3z = 1 L2 L2 L1 et L3 L3 L1
>
> >
>
: :
x + 2y az = 1 y + (1 a)z = 2
146
Année 2017-2018 La prépa INP
8
>
<x + y
> z=1
(S1 ) () y + 3z = 1 L3 L3 + L2
>
>
:
(4 a)z = 1
On doit donc traiter deux cas, soit a 6= 4 et le système est compatible, soit a = 4 et la ligne 3 du système devient
0 = 1 ce qui est impossible. Le système est alors incompatible.
Dans la suite des calculs, on supposera donc que a 6= 4.
8 8
> > 10 2a
<x =
> y+z+1 <x =
> 4 a
(S1 ) () () 7+a
y = 3z 1 y=
>
> >
>
4 a
: 1 : 1
z= 4 a z= 4 a
80 19
> 10 2a
< 4 a > =
B C
Les solutions du système sont donc Sa=4 = ; et Sa6=4 = @ 47+aa A .
>
: 1
>
;
⌥ Retour Exercice N ⌅
4 a
⌃
Correction de l’exercice 5 ⇧
8 8
>
> x + 2y z + 2t = 1 >
> x + 2y z + 2t = 1
>
> >
>
>
< 5y + 4z 4t = 0 >
< 5y + 4z 4t = 0
Sm () ()
>
> 5y + 4z 3t = 0 >
> 5y + 4z 3t = 0
>
> >
>
>
: >
:
5y + 4z 3t = m 5 0=m 5
Si m 6= 5 le système est incompatible, si S est l’ensemble des solutions du système, S = ;.
8
8 8 8 > 3
> x + 2y z + 2t = 1 > x + 2y z + 2t = 1 > x + 2y z = 1 >
> x=1 y
>
< >
< >
< >
< 4
Si m = 5, S5 () 5y + 4z 4t = 0 () 5y + 4z 4t = 0 () 5y + 4z = 0 () z = 5 y
>
> >
> >
> >
> 4
: : : >
>
5y + 4z 3t = 0 t=0 t=0 :
t=0
3 5
Si m = 5 les solutions du système sont les quadruplets (x = 1 y, y, z = y, z = 0) où y 2 R.
⌥ Retour Exercice N ⌅
4 4
⌃Correction de l’exercice 6 ⇧
3
1. Si m = :
2 8 8 8
>
> x y z=0 >
> x y z=0 >
> 2x z = 2 (
< < < z = 2x 2
S3/2 () 3/2x 1/2y z = 1 () 3x y 2z = 2 () 4x 2z = 4 ()
>
> >
> >
> y=2 x
: : :
3/2x + 3/2y = 3 x+y =2 x+y =2
2.
147
Année 2017-2018 La prépa INP
8 8 8
>
> x y z=0 >
> x y z=0 >
> x y z=0
< < <
mx + (1 m)y z=1 , y + (m 1)z = 1 , y + (m 1)z = 1
>
> >
> >
>
: : :
mx + my =3 2my + mz = 3 (3m 2m2 )z = 3 2m
8
>
> x y z=0
<
, y + (m 1)z = 1
>
>
:
m(3 2m)z = 3 2m
I Si m = 0, la dernière équation du système donne 0 = 3 donc le système est incompatible.
I Si m 6= 0 et m 6= 3/2 on a
8 8
> m 1 1 > 2
>
> x = 1 + >
> x=
>
> m m >
> m
< <
m 1 1
Sm () y = 1 () y =
>
> m >
> m
>
> >
>
>
:z = 1 >
:z = 1
m m
2 1 1
Si m 6= 0 et m 6= 3/2 le système a une solution unique : (x = , y = , z = ).
m m m
Retour Exercice N
148
Chapitre 15
Polynômes :
– L’algèbre (K[X],+,x,.),
– Arithmétique des polynômes,
– Racines d’un polynôme,
– Factorisation dans C[X] et dans R[X]
Fractions rationnelles :
– Définition,
– Eléments simples,
– décomposition en éléments simples,
– Calcul pratique de la décomposition
149
Année 2017-2018 La prépa INP
15.1 Enoncé
⌥ ⌅
⌃Exercice 1 ⇧
P4 = X 3 + (4 + i)X 2 + (5 2i)X + 2 3i
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 2 ⇧
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 3 ⇧
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 4 ⇧
150
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 5 ⇧
On considère le polynôme P = X 5 + X 4 + 2X 3 + 2X 2 + X + 1.
1. Déterminer le PGCD de P et de P 0 .
2. Quelles sont les racines communes de P et P 0 ?
3. Déterminer les racines multiples de P dans C.
4. Montrer que (X 2 + 1)2 divise P .
5. Factoriser P dans R[X].
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 6 ⇧
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 7 ⇧
P = X 5 + 3X 4 + 4X 3 + 4X 2 + 3X + 1
X
X5 + 3X 4 + 4X 3 + 4X 2 + 3X + 1
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 8 ⇧
151
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 9 ⇧
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 10 ⇧
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 11 ⇧
Déterminer tous les polynômes P unitaires de degré 3 de R[X] qui vérifient P (2 + 3i) = 0.
Ecrire ces polynômes sous la forme d’une somme de monômes de degré croissant.
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 12 ⇧
⌥ Solution H ⌅
⌃Exercice 13 ⇧
Soit A = X 5 + X 4 + 3X 3 + 2X 2 + 5X + 6 et B = X 3 + 2X + 1.
1. Vérifier que A et B sont premier entre-eux.
2. Déterminer une relation de Bezout entre A et B.
Solution H
152
Année 2017-2018 La prépa INP
15.2 Corrigés
⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 1 ⇧
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 2 ⇧
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 3 ⇧
1. Rappeler la caractérisation de l’ordre de multiplicité d’une racine d’un polynôme à l’aide des dérivées succes-
sives.
cf cours.
2. Soit ↵ une racine triple de P . A l’aide de la question précédente, déterminer les valeurs possibles pour ↵.
On doit avoir P (2) (↵) = 0 et P (3) (↵) 6= 0. Soit :
8
<12↵2 24↵ 36 = 0
:24↵ 24 6= 0
SSI 8
<↵ = 1 ou 3
:↵ 6= 1
On en déduit que ↵ = 1 ou 3. Nous n’avons pas traité les conditions sur P et P 0 car elles sont liées aux
valeurs de a et b, contrairement aux dérivées suivantes.
3. En déduire les couples de réels (a, b) tels que P admette une racine triple.
D’après la question précédente ↵ ne peut prendre que deux valeurs possibles -1 ou 3.
↵= 1 :
8
<P ( 1) = 0
:P 0 ( 1) = 0
SSI 8
<1 + 4 18 a+b=0
: 4 12 + 36 + a = 0
SSI 8
<b = 7
:a = 20
153
Année 2017-2018 La prépa INP
SSI 8
<81 108 162 + 3a + b = 0
:108 108 108 + a = 0
SSI 8
<b = 135
:a = 108
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 4 ⇧
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 5 ⇧
On considère le polynôme P = X 5 + X 4 + 2X 3 + 2X 2 + X + 1.
1. Déterminer le PGCD de P et de P 0 .
P 0 = 5X 4 + 4X 3 + 6X 2 + 1.
On a P = P 0 ( 15 X + 25
1 8
) + 25 (2X 3 + 3X 2 + X + 3).
Puis : P 0 = (2X 3 + 3X 2 + X + 3)( 52 X 74 ) + 25
4 (X + 1) et 2X + 3X + X + 3 = (X + 1)(2X + 3).
2 3 2 2
On en déduit que le dernier reste non nul et unitaire dans les divisions euclidiennes successives de l’algorithme
d’Euclide est X 2 + 1.
D’où : P ^ P 0 = X 2 + 1.
2. Quelles sont les racines communes de P et P 0 ?
Comme le PGCD de P et de P 0 est X 2 +1, on en déduit que les deux polynômes n’ont aucune racine commune
dans R et i et i comme racines communes dans C.
3. Déterminer les racines multiples de P dans C.
i et i sont les seules racines communes de P et de P 0 , on en déduit qu’il s’agit des seules racines multiples
de P .
4. Montrer que (X 2 + 1)2 divise P .
Comme i et i sont racines multiples de P , on en déduit que (X i)2 et (X + i)2 divisent P , donc, les
polynômes étant premiers entre eux, on en déduit que leur produit divise également P soit : (X i)2 (X + i)2
divise P SSI (X 2 + 1)2 divise P .
5. Factoriser P dans R[X].
On a P = (X 2 + 1)2 Q d’après la question précédente. Comme deg(P ) = 5 et deg((X 2 + 1)2 ) = 4 on en déduit
que deg(Q) = 1.
On remarque que 1 est racine évidente de P donc X + 1 divise P .
On a donc : P = (X + 1)(X 2 + 1)2 .
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 6 ⇧
154
Année 2017-2018 La prépa INP
On peut remarquer que la fonction x 7! F (x) est une fonction paire. On en déduit donc que a = b et que
c = 0.
Par multiplication par un élément simple on trouve que : a = 1 et donc b = 1.
En posant X = 0 on obtient d = 4. D’où :
1 1 4
F = + +
X 2 X + 2 X2 + 4
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 7 ⇧
P (X) = X 5 + 3X 4 + 4X 3 + 4X 2 + 3X + 1 = (X + 1)3 (X 2 + 1)
X X a b c dX + e
= = + + + 2
X5 + 3X 4 3 2
+ 4X + 4X + 3X + 1 3 2
(X + 1) (X + 1) X + 1 (X + 1) 2 (X + 1) 3 X +1
on trouve :
1
On multiplie par X 2 +1 en remplaçant X = i, en identifiant partie réelle et imaginaire, on obtient : e = d= .
4
1
On multiplie par (X + 1)3 en remplaçant X = 1, on obtient : c = .
2
1
On multiplie par X en faisant tendre X vers +1 on obtient : a + d = 0 et a = .
4
En prenant X = 0 on obtient a + b + c + d = 0 d’où b = 0.
155
Année 2017-2018 La prépa INP
1 1
X +1
Ainsi : X
(X+1)3 (X 2 +1) = 4 + 2 +
X + 1 (X + 1)3 4(X 2 + 1)
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 8 ⇧
XP 0 = P () nan X n + (n 1)an 1 X n 1 + · · · + a1 X = an X n + an 1 X n 1 + · · · + a1 X + a0
8
>
> nan = an
>
>
>
>
> (n 1)an 1 = an 1
>
>
>
>
> .. (
< an = an 1 = · · · = a2 = a0 = 0
.
() ()
>
> a1 2 K
>
> 2a2 = a2
>
>
>
> a1 = a1
>
>
>
>
: 0 = a0
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 10 ⇧
1. 8
> r6 e6i✓ = 1 ( 8
>
< 6✓ = 2k⇡, k 2 Z < ✓ = 2k⇡ , k 2 Z
6 i✓ 6
Z = 1 () Z = re () ()
>
> Z = ei✓ :
: Z = ei✓
r>0
2ik⇡
Les solutions de l’équation Z 6 = 1 s’écrivent Zk = e 6 , k 2 Z. On a 6 solutions distinctes :
156
Année 2017-2018 La prépa INP
2⇡ 4⇡
Dans R[X], P = (X 1)(X + 1)(X 2 2 cos( )X + 1)(X 2 2 cos( )X + 1).
6 6
2⇡ 1 4⇡ 1
Comme cos( ) = et cos( ) = on obtient :
6 2 6 2
2 2
P = (X 1)(X + 1)(X X + 1)(X + X + 1)
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 11 ⇧
Comme P est à cœefficients réels si 2 + 3i est racine alors 2 3i est aussi racine.
Comme P est unitaire de degré 3, P s’écrit sous la forme :
En développant on obtient
P = X 3 + (4 ↵)X 2 + (4↵ + 13)X 13↵
avec ↵ 2 R.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 12 ⇧
2. On a :
P 0 = 4X 3 3X 2 60X 76
P 00 = 12X 2 6X 60 = 6(2X 2 X 10) = 6(X + 2)(2X 5)
P (3) = 24X 6.
Les racines de P 00 sont 2 et 5/2.
On a P 00 ( 2) = P 0 ( 2) = P ( 2) = 0 et P (3) ( 2) = 54
donc 2 est une racine d’ordre 3 de P .
Ainsi il existe 2 réels a, b tels que P = (X + 2)3 (aX + b). Comme P est unitaire on a a = 1 et comme le terme
constant de P est 56 on a b = 7 d’où :
P = (X + 2)3 (X 7)
Q = (X + 2)2 (X 7)2 .
Retour Exercice N
157
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 13 ⇧
1. (a) A = (X 2 + X + 1)B + ( X 2 + 2X + 5)
(b) B = ( X 2)( X 2 + 2X + 5) + (11X + 11)
(c) ( X 2 + 2X + 5) = 1
11 ( X + 3)(11X + 11) + 2
Le dernier reste non nul dans l’algorithme d’Euclide étant 2, A, B sont premiers entre-eux.
2. • par (1) on a :
A (X 2 + X + 1)B = X 2 + 2X + 5
1 1
(X 2 X + 5)A (X 4 + 5X 2 + 3X + 8)B = 2.
11 11
1 1
Ou encore (X 2 X + 5)A (X 4 + 5X 2 + 3X + 8)B = 1.
22 22
Retour Exercice N
158
Chapitre 16
Probabilités
– Dénombrement,
– variables aléatoires discrêtes ,
– formule des probabilités composées,
– théorème des probabilités totales,
– formules de Bayes,
– lois discrètes usuelles
159
Année 2017-2018 La prépa INP
16.1 Énoncés
⌥ ⌅
⌃Exercice 1 ⇧
Une urne contient 5 boules blanches ou noires. Le nombre de boules de chaque couleur est inconnu, toutes les
compositions possibles sont équiprobables. On tire successivement n boules avec remise de cette urne. Elles sont
toutes blanches.
1. Quelle est la probabilité que l’urne ne contienne que des boules blanches ?
2. Quelle est la limite de cette probabilité quand n tend vers +1 ?
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 2 ⇧
1
On dispose d’une pièce fausse dont la probabilité d’obtenir pile est de et de deux dés équilibrés à 6 faces D1 et
3
D2 . Le dé D1 a quatre faces rouges et deux faces blanches tandis que le dé D2 a 2 faces rouges et 4 faces blanches.
On procède ainsi : On lance d’abord la pièce pour savoir avec quel dé on va jouer : si on obtient pile, on joue avec
D1 , sinon, on joue avec D2 . Une fois le dé choisi, on le lance de manière répétée et on note à chaque lancer la couleur
obtenue. Les lancers sont indépendants les uns des autres. D1 désignera l’événement "jouer avec le dé D1 " et D2
désignera l’événement " jouer avec le dé D2 ".
Pour n 2 N⇤ , Rn désigne l’événement "obtenir une face rouge au nième lancer" .
L’expérience est modélisée par un univers probabilité (⌦, P(⌦)) que l’on ne cherchera pas à expliciter.
1. Calculer les probabilités conditionnelles : PD1 (Rn ), PD2 (Rn ) et PD1 (R1 \ R2 )
2n + 2
2. (a) Pour n 1, prouver que P (R1 \ ... \ Rn ) = n+1 .
3
(b) En déduire PR1 \...\Rn (Rn+1 ).
3. (a) Calculer PR1 \...\Rn (D1 ).
(b) Après n lancers ayant tous donné une face rouge, vaut-il mieux parier sur le fait que le dé est le dé D1
ou sur le fait d’avoir une face rouge au lancer suivant ?
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 3 ⇧
Durant un cours de douze séances, un professeur de mathématiques décide de faire passer les étudiants au tableau
pour corriger des exercices. Le groupe est composé de 29 étudiants et on va considérer qu’à chaque séance un seul
exercice est corrigé par un étudiant.
1. Le professeur se dit qu’un étudiant peut très bien passer plusieurs fois au tableau et il décide d’effectuer un
tirage aléatoire en début de cours.
2. Le professeur se dit que chaque étudiant ne doit passer qu’une seule fois au tableau et il décide d’effectuer un
tirage aléatoire à chaque séance, tout étudiant passé à une séance étant rayé de la liste.
Quelle est la probabilité que l’étudiant L ne passe jamais au tableau ? Justifier avec soin
160
Année 2017-2018 La prépa INP
3. En fait, le professeur est plus subtil que cela (certains diraient même fourbe mais nous n’irons pas jusque là).
Le tirage aléatoire est plutôt lié à l’étudiant et à sa capacité de bavardage. Prenons l’exemple de l’étudiant
G. Après une étude très mathématique de ses passages au tableau sur un semestre, il en a conclu que s’il
bavardait durant le cours la probabilité qu’il passe au tableau était de 0,7 alors que s’il ne bavardait pas elle
était seulement de 0,2. Le professeur a également observé l’étudiant G et il en a conclu que la probabilité qu’il
bavarde durant un cours était d’environ 0,8.
(a) Quelle est la probabilité que l’étudiant G passe au tableau lors d’une séance ? Justifier avec soin
(b) Aujourd’hui, l’étudiant G n’est pas passé au tableau. Quelle est la probabilité qu’il ait bavardé ? Justifier
avec soin
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 4 ⇧
Vous disposez de deux boites de carreaux de chocolat à déguster avec votre café.
• La boite B1 contient 15 carreaux de chocolat noir, 30 de chocolat au lait et 5 de chocolat blanc.
• La boite B2 contient 8 carreaux de chocolat noir, 12 de chocolat au lait et 5 de chocolat blanc.
Vous choisissez les yeux fermés une boite au hasard puis, dans cette boite, un chocolat au hasard. Au moment où
vous le dégustez, vous réalisez qu’il s’agit d’un carreau de chocolat noir.
1. On note Ci les événements le chocolat est un chocolat i (i = 1 chocolat noir, i = 2 chocolat au lait, i =
3 chocolat blanc) et Di les événements : on choisit la boite i. Traduire les données de l’énoncé en terme
d’événements et de probabilités.
2. Quelle est la probabilité, à priori (et donc avant de l’avoir goûté, vous ne savez pas qu’il s’agit d’un chocolat
noir), que le chocolat choisi provienne de la boite B1 ?
3. Déterminer la probabilité à posteriori (donc après l’avoir goûté, sachant déjà qu’il s’agit d’un chocolat noir)
que le chocolat choisi provienne de la boite B1 .
4. On va généraliser cette expérience à n boites de chocolats numérotées de 1 à n et telles que la boite numéro
k contient n chocolats dont k chocolats noirs. Déterminer la probabilité à posteriori que le chocolat noir que
vous avez goûté provienne de la boite numéro k. En déduire la limite de cette probabilité lorsque n tend vers
l’infini.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 5 ⇧
1. Notons X la variable aléatoire égale au numéro obtenu à l’issue de l’épreuve du lancer des dés.Déterminer la
loi de X.
2. Calculer la probabilité de tirer une boule noire.
3. Qu’elle est la probabilité d’avoir tiré la boule dans l’urne U4 sachant que la boule tirée est noire ?
4. On réalise dix fois consécutives l’expérience (en remettant à chaque fois la boule tirée) ceci de façon indépen-
dante.
Soit Z la variable égale au nombre de boules blanches obtenues.Qu’elle est la loi de Z, déterminer E(Z)
161
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⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 6 ⇧
n étant un entier supérieur à 2, on considère une urne contenant 2n boules numérotées de 1 à 2n.On tire au hasard
simultanément deux boules. Soit X la v.a.r égale à la valeur absolue de la différence des deux numéros tirés . Quelle
est la loi de X ? Quelle est son espérance ?
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 7 ⇧
Dans une population qui comprend autant d’hommes que de femmes, on a constaté qu’une affection touche 1
femme sur 10.000 et 4 hommes sur 10.000. La même enquête observe que d’une part 20% des femmes et 30% des
hommes sont fumeurs, et que d’autre part 70% des femmes affectées sont fumeuses, cette fréquence étant de 90%
chez les hommes.
L’enquête conclut qu’une fumeuse a entre 3 et 4 fois moins de "chances" d’être affectée qu’un fumeur : qu’en pensez-
vous ? Solution H
162
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16.2 Corrigés
⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 1 ⇧
1. ⌦ = J1, 5Kn . On modélise grâce à la probabilité uniforme. Notons Bi l’événement : " l’urne contient i boules
blanches" et B : "Toutes les boules tirées sont blanches".
On cherche PB (B5 ) :
P (B \ B5 )
PB (B5 ) = .
P (B)
1
Or P (B \ B5 ) = PB5 (B) ⇥ P (B5 ) = 1 ⇥ P (B5 ) = car PB5 (B) = 1 et toutes les compositions sont
6
équiprobables.
De plus, P (B) = P ((B \ B0 ) [ (B \ B1 ) [ ... [ (B \ B5 )) car (B0 , ...B5 ) forme un système complet. D’où :
P (B) = P (B \ B0 ) + P (B \ B1 ) + ... + P (B \ B5 ).
✓ ◆n X 5 ✓✓ ◆n ◆ 5 ✓ ◆n
i 1 i 1 1X i
Or P (B \ Bi ) = PBi (B) ⇥ P (Bi ) = ⇥ , ainsi, P (B) = ⇥ = .
5 6 i=0
5 6 6 i=0 5
1
Finalement, PB (B5 ) = 5 ✓ ◆n .
X i
i=0
5
X5 ✓ ◆ n
i
2. Cherchons lim .
n!+1
i=0
5
✓ ◆n ✓ ◆n
i i 5
Or pour i 2 J0, 4K, lim = 0 car 0 < < 1 et lim =1
n!+1 5 5 n!+1 5
D’où lim PB (B5 ) = 1 . Cette limite parait cohérente avec l’expérience, plus le nombre de tirage augment,
n!+1
sachant que l’on ne tire que des boules blanches, la probabilité que l’urne ne contienne que des boules blanches
se rapproche de 1 !
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 2 ⇧
4 2 2 1
1. D’après l’énoncé, on a : PD1 (Rn ) = = , PD2 (Rn ) = = et PD1 (R1 \ R2 ) = PD1 (R1 ) ⇥ PD1 (R2 ) =
✓ ◆2 6 4 6 3
2 4
= les lancers étant indépendants.
3 9
2. (a) P (R1 \ ... \ Rn ) = PD1 (R1 \ ... \ Rn ) ⇥ P (D1 ) + PD2 (R1 \ ... \ Rn ) ⇥ P (D2 ) d’après les probabilités
totales car (D1 , D2 ) forme
✓ un◆n système
✓ ◆ complet d’événements. D’où, les lancers étant indépendants :
n
1 2 2 1 2n + 2
P (R1 \ ... \ Rn ) = ⇥ + = n+1
3 3 3 3 3
P (R1 \ ... \ Rn \ Rn+1 ) 2n+1 + 2 3n+1 1 2n+1 + 2
(b) PR1 \...\Rn (Rn+1 ) = = ⇥ = ⇥ n
P (R1 \ ... \ Rn ) 3n+2 2n + 2 3 2 +2
✓ ✓ ◆n ◆ n+1 n
P (D1 \ R1 \ ... \ Rn ) 1 2 3 2
3. (a) PR1 \...\Rn (D1 ) = = ⇥ ⇥ n = n
P (R1 \ ... \ Rn ) 3 3 2 +2 2 +2
1
(b) Il s’agit de comparer les deux derniers résultats, c’est à dire de comparer : (2n+1 + 2) et 2n :
3
1 n+1 2 n 1 n 2 1
Or : (2 n
+2) 2 = (2 +1) 2 = n
2 + = (2 2 ) 0 pour n 1. Ainsi, PR1 \...\Rn (Rn+1 )
n
3 3 3 3 3
PR1 \...\Rn (D1 ), donc il vaut mieux parier sur le fait que le dé est D1 .
163
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⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 3 ⇧
Durant un cours de douze séances, un professeur de mathématiques décide de faire passer les étudiants au tableau
pour corriger des exercices. Le groupe est composé de 29 étudiants et on va considérer qu’à chaque séance un seul
exercice est corrigé par un étudiant.
1. Le professeur se dit qu’un étudiant peut très bien passer plusieurs fois au tableau et il décide d’effectuer un
tirage aléatoire en début de cours.
(a) Décrire l’univers de l’expérience aléatoire et déterminer son cardinal.
⌦ = {(x1 , . . . , x12 ), xi 2 [[1, 29]]} Il s’agit d’une 12-liste donc card(⌦) = 2912
(b) Quelle est la probabilité que l’étudiant Y passe au tableau à chaque séance ? Justifier avec soin
On note Y = {l’étudiant Y passe au tableau à chaque séance} alors card(Y ) = 1. Comme nous sommes
en situation d’équiprobabilité, on sait que P(Y ) = card(Y )
card(⌦) = 2912 .
1
(c) Quelle est la probabilité que l’étudiant Q passe exactement une fois au tableau ? Justifier avec soin
On note Q = {l’étudiant Q passe au tableau à chaque séance} = {(Q, x1 , . . . , x11 ), (Q, x11 , . . . , x1 ), (x1 , Q, . . . , x11 ), . . .
On en déduit que l’on doit choisir 11 étudiants parmi 28 avec ordre et répétition et que le passage de
Q peut avoir lieu durant une des douze séances. D’où card(Q) = 12 ⇥ 2811 . Comme nous sommes en
12⇥2811
situation d’équiprobabilité, on sait que P(Y ) = card(Y )
card(⌦) = 2912 .
2. Le professeur se dit que chaque étudiant ne doit passer qu’une seule fois au tableau et il décide d’effectuer un
tirage aléatoire à chaque séance, tout étudiant passé à une séance étant rayé de la liste.
Quelle est la probabilité que l’étudiant L ne passe jamais au tableau ? Justifier avec soin
Il s’agit d’un tirage successif de 12 éléments (sans répétition mais avec ordre) donc card(⌦) = A12
29
3. En fait, le professeur est plus subtil que cela (certains diraient même fourbe mais nous n’irons pas jusque là).
Le tirage aléatoire est plutôt lié à l’étudiant et à sa capacité de bavardage. Prenons l’exemple de l’étudiant
G. Après une étude très mathématique de ses passages au tableau sur un semestre, il en a conclu que s’il
bavardait durant le cours la probabilité qu’il passe au tableau était de 0,7 alors que s’il ne bavardait pas elle
était seulement de 0,2. Le professeur a également observé l’étudiant G et il en a conclu que la probabilité qu’il
bavarde durant un cours était d’environ 0,8.
(a) Quelle est la probabilité que l’étudiant G passe au tableau lors d’une séance ? Justifier avec soin
On note G = {l’étudiant G passe au tableau} et bv = {l’étudiant G bavarde durant un cours} .
Les événements bv et bv forment un système complet d’événements, on en déduit que l’on peut appliquer
la formule des probabilités totales :
() P(G) = 0, 7 ⇥ 0, 8 + 0, 2 ⇥ 0, 2 = 0, 6
(b) Aujourd’hui, l’étudiant G n’est pas passé au tableau. Quelle est la probabilité qu’il ait bavardé ? Justifier
avec soin
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Année 2017-2018 La prépa INP
0, 3 ⇥ 0, 8
() PG (bv) = = 0, 6
0, 3 ⇥ 0, 8 + 0, 8 ⇥ 0, 2
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 4 ⇧
1. On note Ci les événements le chocolat est un chocolat i (i = 1 chocolat noir, i = 2 chocolat au lait, i =
3 chocolat blanc) et Di les événements : on choisit la boite i. Traduire les données de l’énoncé en terme
d’événements et de probabilités.
D’après l’énoncé, on choisit au hasard une boite donc : P(Di ) = 12 .
Par ailleurs, on sait que : PD1 (C1 ) = 10
3
, PD1 (C2 ) = 35 et PD1 (C3 ) = 10
1
car il y a équiprobabilité dans le choix
des carreaux.
De même : PD2 (C1 ) = 25 8
, PD2 (C2 ) = 12
25 et PD2 (C3 ) = 5 .
1
2. Quelle est la probabilité, à priori (et donc avant de l’avoir goûté, vous ne savez pas qu’il s’agit d’un chocolat
noir), que le chocolat choisi provienne de la boite D1 ?
La probabilité correspond à celle de choisir une boite au hasard : P(D1 ) = 12 .
3. Déterminer la probabilité à posteriori (donc après l’avoir goûté, sachant déjà qu’il s’agit d’un chocolat noir)
que le chocolat choisi provienne de la boite D1 .
La famille (Di )i2{1,2} forme un système complet d’événements, on peut donc utiliser la formule de Bayes :
3 1
10 ⇥ 2
PC1 (D1 ) = 3 1 8 1
10 ⇥ 2 + 25 ⇥ 2
15
PC1 (D1 ) =
31
4. On va généraliser cette expérience à n boites de chocolats numérotées de 1 à n et telles que la boite numéro
k contient k chocolats noirs. Déterminer la probabilité à posteriori que le chocolat noir que vous avez goûté
provienne de la boite numéro k. En déduire la limite de cette probabilité lorsque n tend vers l’infini.
Les probabilités ont changé, on a : soit k 2 [[1, n]] P(Dk ) = n1 et PDk (C1 ) = nk .
On peut à nouveau remarquer que (Di )i2{1,n} forme un système complet d’événements, on peut donc utiliser
la formule de Bayes :
PD (C1 )P(Dk )
PC1 (Dk ) = Pn k
i=1 PDi (C1 )P(Di )
k
2
PC1 (Dk ) = Pnn i
i=1 n2
k
n2
PC1 (Dk ) = n(n+1)
2n2
2k
PC1 (Dk ) =
n(n + 1)
On remarque que 2k
n(n+1) 2
n+1 car k n. On en déduit donc que : limn!+1 PC1 (Dk ) = 0.
165
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⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 5 ⇧
X est la variable aléatoire égale au numéro obtenu à l’issue de l’épreuve du lancer des dés. X(⌦) = [[1, 6]]
2m 1
Le nombre de lancers de dés correspondant à X = m est 2m 1. Donc p(X = m) = .
36
Notons les évènements suivants :
N : La boule tirée est noire. Uk :La boule tirée provient de l’urne Uk .
On connait :
1
p(N/Uk ) =
k
En utilisant la formule des probabilités totales :
6
X 6
X X6 X6
1 2m 1 1 1 9, 55
p(N ) = p(Um )p((N/Um )) = p(X = m)p((N/Um )) = = (12 )= = 0, 265
m=1 m=1 m=1
m 36 36 m=1
m 36
Qu’elle est la probabilité d’avoir tiré la boule dans l’urne U4 sachant que la boule tirée est noire ?
T 7 1
p(U4 N ) p(U4 )p(N/U4 ) ⇤
On cherche p(U4 /N ) = = = 36 4 = 0, 184
p(N ) p(N ) 9, 55/36
On réalise dix fois consécutives l’expérience (en remettant à chaque fois la boule tirée) ceci de façon indépendante.
Soit Z la variable égale au nombre de boules blanches obtenues.Qu’elle est la loi de Z, déterminer E(Z).
A chaque expérience, on a deux alternatives, la boule tirée est Noire ( échec) ou Blanche( réussite) .Les expé-
riences se succèdent de façon indépendante .
Z suit une loi binomiale de paramètres n = 10 et p = 1 p(N ) = 1 0, 265 = 0, 735. Son espérance est np = 7, 35.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 6 ⇧
n étant un entier supérieur à 2, on considère une urne contenant 2n boules numérotées de 1 à 2n.On tire au hasard
simultanément deux boules. Soit X la v.a.r égale à la valeur absolue de la différence des deux numéros tirés . Quelle
est la loi de X ? Quelle est son espérance ?
L’univers
! ⌦ est l’ensemble des paires de boules tirées de l’urne. Sur cet univers il y a équiprobabilité. Card⌦ =
2n
2
X(⌦) = [[1, 2n 1]], Le nombre de tirages pour lesquels X = k est : 2n k.Ainsi :
2n k
p(X = k) = !
2n
2
Pk=2n 1 Pk=2n 1 2n k 4(n 1)
L’espérance de X est :E(X) = k=1 kp(X = k) = k=1 k ! = . Terme que l’on peut
2n 3
2
Pk=N N (N + 1) Pk=N N (N + 1)(2N + 1)
simplifier si on connait k=1 k = et k=1 k 2 = .
⌥ Retour Exercice N ⌅
2 6
⌃Correction de l’exercice 7 ⇧
166
Année 2017-2018 La prépa INP
Nommons les événements H = hommes, F = femmes, A = affecté, Z = fumeur. Les données s’écrivent alors :
8
>
> P(H) = P(F ) = 0, 5
>
< P (Z) = 0, 02 et P (Z) = 0, 3
F H
>
>
> PF (A) = 0, 0001 et PH (A) = 0, 0004
:
PF \A (Z) = 0, 7 et PH\A (Z) = 0, 9
P(A \ F \ Z) P(A \ H \ Z)
PF \Z (A) = et PH\Z (A) =
P(F \ Z) P(H \ Z)
et d’autre part :
Finalement :
5
3, 5 · 10
PF \Z (A) = = 3, 5 · 10 4
0, 1
4
1, 8 · 10
PH\Z (A) = = 1, 2 · 10 3
0, 15
La conclusion de l’enquête est donc correcte. Retour Exercice N
167
Chapitre 17
Espaces euclidiens
168
Année 2017-2018 La prépa INP
17.1 Enoncés
⌥ ⌅
⌃Exercice 1 ⇧
On se place dans IR2 [X] et on considère l’application définie sur IR2 [X] ⇥ IR2 [X] par :
Z 1
8(P, Q) 2 IR2 [X]2 , (P, Q) = xP (x)Q(x) dx.
0
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 2 ⇧
On considère R3 muni du produit scalaire usuel, que nous noterons ., et de sa base canonique orthonormée
B = (~i, ~j, ~k). 0 1
a
B C
Soit le vecteur ~n = @ b A. On note D = V ect {~n} la droite vectorielle dirigée par ~n et P = D? le plan vectoriel
c
orthogonal à D.
On désigne par p la projection orthogonale sur D et q la projection orthogonale sur P .
1. Soit ~u 2 E, exprimer p(~u) en fonction de ~n.
2. Déterminer les coordonnées des projetés des vecteurs de la base canonique en fonction de a, b et c.
3. En déduire la matrice P de p dans la base B en fonction de a, b et c.
4. En déduire la matrice Q de q dans la base B.
5. On définit l’application r : E ! E par : 8~u 2 E, r (~u) = ~n ^ ~u
(a) Déterminer la matrice R de r dans la base B.
(b) Vérifier que r r = q.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 3 ⇧
On considère 0
l’espace
1 euclidien
0 1R muni du produit scalaire usuel.
3
1 0
B C B C
On pose u1 = @0A , u2 = @ 1 A. On note : F = V ect {u1 , u2 }.
1 1
1. Déterminer une base orthonormée de F .
2. Compléter cette base de F en une base orthonormée B 0 de R3 .
3. Déterminer la matrice de la projection orthogonale sur F . Vous donnerez son expression dans la base B 0 puis
dans la base canonique de R3 .
0 1
1
B C
4. Calculer la distance du vecteur v = @1A à F .
1
169
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⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 4 ⇧
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 5 ⇧
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 6 ⇧
Solution H
170
Année 2017-2018 La prépa INP
17.2 Corrigés
⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 1 ⇧
et si xP 2 (x) = 0 alors la fonction x 7! xP 2 (x) est la fonction nulle sur [0, 1] car elle est continue et de
0
signe fixe sur [0, 1] et ainsi P est le polynôme nul puisqu’il possède une infinité de racines.
2. En appliquant le procédé d’orthonormalisation de Schmidt, on obtient la base orthogonale (P0 , P1 , P2 ) sui-
vante :
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 2 ⇧
On considère R3 muni du produit scalaire usuel, que nous noterons ., et de sa base canonique orthonormée
B = (~i, ~j, ~k). 0 1
a
B C
Soit le vecteur ~n = @ b A. On note D = V ect {~n} la droite vectorielle dirigée par ~n et P = D? le plan vectoriel
c
orthogonal à D.
On désigne par p la projection orthogonale sur D et q la projection orthogonale sur P .
1. Soit Vectu 2 E, exprimer p(Vectu) en fonction de Vectn. p(Vectu) = (Vectu.Vectn)Vectn
2. Déterminer les coordonnées des projetés des vecteurs de la base canonique en fonction de a, b et c.
On a de manière évidente p(~i) = a~n, p(~j) = b~n et p(~k) = c~n.
3. En déduire la matrice P de p dans la base B0 en fonction1de a, b et c.
a2 ab ac
B C
D’après la question précédente, on a : P = @ab b2 bc A
ac bc c2
4. En déduire la matrice Q de q dans la base B. 0 1
1 a2 ab ac
B C
On a q = idE p on peut donc en déduire que Q = I3 P soit : Q = @ ab 1 b2 bc A.
ac bc 1 c2
5. On définit l’application r : E ! E par : 8~u 2 E, r (~u) = ~n ^ ~u
(a) Déterminer la matrice 0 R1 de r dans la base B.
0
B C
On a r(~i) = ~n ^ ~i = @ c A. On peut calculer de même r(~j) et r(~k). On en déduit donc que :
b
171
Année 2017-2018 La prépa INP
0 1
0 c b
B C
R=@ c 0 a A.
b a 10
(b) Vérifier que r r = q.
Matriciellement, on vérifie que R2 = Q en utilisant le fait que le vecteur ~n est normé.
On en déduit donc que 8~u 2 E, r r(~u) = q(~u).
Pour aller plus loin, en développant on obtient ~n ^ (~n ^ ~u) = ~u (~u.~n)~n soit la formule du double produit
vectoriel dans un cas particulier.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 3 ⇧
On considère 0
l’espace
1 euclidien
0 1R muni du produit scalaire usuel.
3
1 0
B C B C
On pose u1 = @0A , u2 = @ 1 A. On note : F = V ect {u1 , u2 }.
1 1
1. Déterminer une base orthonormée de F .
De manière évidente, les vecteurs u1 et u2 ne sont pas colinéaires. F est donc un espace de dimension 2.
p
ku1 k = 2, le p
vecteur u1 n’est donc pas un vecteur normé.
On pose v1 = 22 u1 . Ce vecteur est un vecteur normé.
Déterminons une base orthonormée de F par le procédé d’orthonormalisation de Gram-Schmidt.
On cherche0donc1v20 2 F tel que v20 .v1 = 0. D’après le procédé de Schmidt, on a : v20 = u2 (u2 .v1 )v1 .
1
2
B C
D’où v20 = @ 1 A.
1
2
q q
On a : kv20 k = 3
2 donc le vecteur v2 = 3 v2 est un
2 0
vecteur normé.
0p 1 0 p6 1
2
2 6
B C B p6 C
On peut donc poser : v1 = @ 0 A et v2 = @ 3p A.
p
2 6
2 6
La famille (v1 , v2 ) est une base orthonormée de F .
2. Compléter cette base de F en une base orthonormée B 0 de R3 .
Il existe plusieurs possibilités pour compléter F en un b.o.n. de R3 . On peut ajouter un vecteur de R3 qui
n’est pas dans F puis orthonormaliser la base ainsi obtenue par Gram-Schmidt, on peut décrire l’orthogonal
de F et résoudre un système ou bien on peut directement trouver un vecteur orthogonal à v1 et v2 . Nous
allons choisir cette méthode. ⇣ ⌘
Le vecteur v1 ^ v2 est orthogonal simultanément à v1 et v2 , la famille B 0 = v1 , v2 , kv1 ^v
1
2 k v 1 ^ v 2 forme donc
une base orthonormée de R3 . 0 p 1
3
p3
B 3 C.
Après calculs, on obtient v1 ^ v2 = @ A Ce vecteur est déjà normé (logique, non ?).
p3
3
3
La famille B 0 = (v1 , v2 , v1 ^ v2 ) est donc une b.o.n. de R3 .
3. Déterminer la matrice de la projection orthogonale sur F . Vous donnerez son expression dans la base B 0 puis
dans la base B.
On pose pF la projection orthogonale de R3 sur F . On a : p(v1 ) = v1 , p(v2 ) = v2 et p(v3 ) = 0R3 par définition
de la projection orthogonale sur F dont (v1 , v2 ) est une b.o.n. . D’où :
172
Année 2017-2018 La prépa INP
0 1
1 0 0
B C
M at(pF , B 0 ) = @0 1 0A
0 0 0
On calcule0maintenant
1 les0images
1 des vecteurs
0 de1la base canonique par la projection orthogonale sur F :
2 1 1
3 3 3
B C B 2 C B 1C
pF (e1 ) = @ 13 A pF (e2 ) = @ 3 A
pF (e3 ) = @ 3A
d’où :
1 1 2
3 3 3
0 1
2 1 1
3 3 3
B1 2 1C
M at(pF , B) = @3 3 3A
1 1 2
3 3 3
0 1
1
B C
4. Calculer la distance du vecteur v = @1A à F .
1
par définition : d(x; F ) = kv pF (v)k
A l’aide de la question précédente, on
0 peut
1 donc déterminer rapidement pF (v).
4
3
B C
Après calculs, on obtient : pF (v) = @ 23 A.
2
0 1 3
1
3
B 1 C
D’où : v pF (v) = @ 3 A
1
3 p
Et donc : d(x; F ) = kv pF (v)k = 33
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 4 ⇧
8P 2 E, 8Q 2 E, 8R 2 E, 8a 2 R,
↵ (P + aR, Q) =
173
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⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 5 ⇧
(a) Montrer que cette famille B est une base de R3 . det({e1 = (1, 2, 0), e2 = (0, 1, 0), e3 = (1, 1, 1)}) = 1 donc
la famille B est libre maximale. C’est donc une base de R3 .
(b) En utilisant le procédé d’orthogonalisation de GRAMM-SCHMIDT, construire en partant de la base
précédente une base orthonormée B 0 = {u; v; w} de R3 .
On construit d’abord une base orthogonale qui sera normée après.
– Etape 1 : On pose u0 = e1 .
1 2 2 1
B 0 = {u = ( p , p , 0), v = ( p , p , 0), w = (0, 0, 1)}
5 5 5 5
3
t.u = a = p
5
4
t.v = b = p
5
t.w = c = 1
174
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⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 6 ⇧
✓ ◆2 2
p 1 p 2 1
f p 6 f p
f f
✓ ◆2
Rbp 1 Rb Rb 1
() a
f p dt 6 a
f (t)dt a f (t)
dt
f
() (b a)2 6 l(f )
Par ailleurs, l’inégalité de Cauchy-Schwarz est une égalité si, et seulement si les deux vecteurs sont colinéaires.
p
En l’occurrence : si, et seulement s’il existe 2 R tel que 8x 2 [a, b], f (x) = p , c’est à dire 8x 2
f (x)
[a, b], f (x) = .
L’égalité se produit donc si, et seulement si f est constante sur [a, b].
Retour Exercice N
175
Chapitre 18
– Topologie dans R2 et R3 ,
– équivalence des normes,
– Fonctions de R2 (ou R3 ) dans R
176
Année 2017-2018 La prépa INP
18.1 Enoncés
⌥ ⌅
⌃Exercice 1 ⇧
Les fonctions définies par les expressions ci-dessous ont-elles une limite en (0, 0) ?
3x2 + xy
1. f (x, y) = p
x2 + y 2
x2 y 2
2. f (x, y) =
x2 + y 2
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 2 ⇧
8 2 3
< x y + 3y si (x, y) 6= (0, 0)
Soit f la fonction définie par f (x, y) = x2 + y 2
:
0 si (x, y) = (0, 0)
1. Etudier la continuité de f .
2. Etudier l’existence de ses dérivées partielles premières.
3. Les dérivées partielles premières de f sont-elles continues ?
⌥
Solution H ⌅
⌃Exercice 3 ⇧
8
< xm y
si (x, y) 6= (0, 0)
Soit m 2 N et fm : R ! R la fonction définie par : fm (x, y) =
2 x2+ y2 . De plus, on
: 0 si (x, y) = (0, 0)
rappelle que 00 = 1
1. Étude de la fonction fm sur R2 \{(0, 0)} :
(a) Montrer que fm est continue sur R2 \{(0, 0)} pour tout m 2 N.
(b) Déterminer les dérivées partielles de fm en tout point (x, y) 6= (0, 0) pour tout m 2 N.
(c) Montrer que fm est de classe C 1 sur R2 \{(0, 0)} pour tout m 2 N.
2. Etude de la fonction fm en (0, 0) :
(a) Pour quelles valeurs de m la fonction fm est-elle continue en (0, 0) ? (on pourra étudier m = 0, m = 1 et
m > 1).
(b) Etudier les dérivées partielles de fm en (0, 0) pour tout m 2 N.
(c) Pour quelles valeurs de m la fonction fm est-elle C 1 en (0, 0) ?
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 4 ⇧
177
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⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 5 ⇧
Ry
Soit l’application F définie de R2 dans R par :F ((x, y)) = x
et sintdt.
1. Montrer que F est continue sur R2 .
2. Calculer les dérivées partielles d’ordre 1 de F .F est-elle de classe C 1 sur R2 ?
3. Calculer les dérivées partielles d’ordre 2 de F .
4. Calculer F ((x, y)) et retrouver les résultats de la question 2).
Ry
Soit l’application F définie de R2 dans R par :F ((x, y)) = x et sintdt.
1. Montrer que F est continue sur R2 .
2. Calculer les dérivées partielles d’ordre 1 de F .
3. Calculer les dérivées partielles d’ordre 2 de F .
4. Calculer F ((x, y)) et retrouver les résultats de la question 2).
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 6 ⇧
xy
On pose : 8 (x, y) 2 R2 \ {(0, 0)}, f (x, y) = p et f (0, 0) = 0.
x2 + y 2
1. Démontrer que f est continue sur R2 .
2. Démontrer que f admet des dérivées partielles en tout point de R2 .
3. f est-elle de classe C 1 sur R2 ? Justifier.
⌥ Solution H⌅
⌃Exercice 7 ⇧
1 + x2 + y 2 (x + y)2
sin y xy
y x2 + y 2
x3 + y 3 x2 + y 2 sin x sin y
p p
xy |x| + |y| |x| + |y|
Solution H
178
Année 2017-2018 La prépa INP
18.2 Corrigés
⌥ ⌅
⌃Correction de l’exercice 1 ⇧
2. 8x 2 IR⇤ , f (x, 0) = 1 donc lim f (x, 0) = 1 et 8y 2 IR⇤ , f (0, y) = 1 donc lim f (0, y) = 1.
x!0 y!0
Ainsi f n’a pas de limite en (0, 0).
⌥
Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 2 ⇧
8 2 3
< x y + 3y si (x, y) 6= (0, 0)
Soit f la fonction définie par f (x, y) = x2 + y 2
:
0 si (x, y) = (0, 0)
⇣p ⌘3 ⇣p ⌘3
2 3
|x y| + 3|y | x2 + y 2 +3 x2 + y 2 p
1. 8(x, y) 2 IR2 \ {(0, 0)}, |f (x, y)| 4 x2 + y 2 donc
x2 + y 2 x2 + y2
lim f (x, y) = 0 = f (0, 0) et ainsi f est continue en (0, 0).
(x,y)!(0,0)
f est de plus continue sur IR2 \ {(0, 0)} d’après les théorèmes généraux donc f est continue sur IR2 .
@f
2. Existence de :
@x
f (x, 0) f (0, 0) 0 0 @f
en (0, 0) : = = 0 ! 0 donc (0, 0) existe et vaut 0
8x x x!0 @x
3
>
< 4xy
@f 2 si (x, y) 6= (0, 0)
d’où (x, y) = (x + y 2 )
2
@x >
: 0 si (x, y) = (0, 0)
@f
Existence de :
@y
3y 3
f (0, y) f (0, 0) y2 0 @f
en (0, 0) : = = 3 ! 3 donc (0, 0) existe et vaut 3
8 y y y!0 @y
4 2 2 4
>
< x + 8x y + 3y
@f 2 si (x, y) 6= (0, 0)
d’où (x, y) = (x2 + y 2 )
@y >
: 3 si (x, y) = (0, 0)
@f
3. Continuité de en (0, 0) :
@x
4
@f 4x @f
(x, x) = = 1 ! 1 6= (0, 0)
@x 4x4 x!0 @x
@f
donc n’est pas continue en (0, 0) mais elle l’est sur IR2 \ {(0, 0)} d’après les théorèmes généraux.
@x
@f
Continuité de en (0, 0) :
@y
@f x4 + 8x6 + 3x8 x4 @f
(x, x2 ) = 2 ⇠ 4 = 1 ! 1 6= (0, 0)
@y (x2 + x4 ) 0 x x!0 @y
@f
donc n’est pas continue en (0, 0) mais elle l’est sur IR2 \ {(0, 0)} d’après les théorèmes généraux.
@y
⌥
Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 3 ⇧
179
Année 2017-2018 La prépa INP
180
Année 2017-2018 La prépa INP
(
@f2 x2 (x2 y 2 ) x(t) = t t4
Pour m = 2 : pour (x, y) 6= (0, 0), (x, y) = Le long de : 1 : , lim =1
@y (x2 + y 2 )2 y(t) = 0 t!0 t4
(
x(t) = 0 0
Le long de : 2 : , lim 4 = 0.
y(t) = t t!0 t
@f2
Les limites selon deux chemins étant différents, on en déduit que n’est pas continue en (0, 0). On en
@y
déduit que f2 n’est pas C en (0, 0).
1
Première dérivée
8 partielle :
>
> R2 ! R
>
<
@fm xm 1 y(m(x2 + y 2 ) 2x2 )
On a : (x, y) 7! si (x, y) 6= (0, 0)
@x > > (x2 + y 2 )2
>
: (0, 0) 7! 0
En passant en coordonnées polaires : pour (x, y) 6= (0, 0)
@fm rm cosm 1 ✓ sin ✓(mr2 2r2 cos2 ✓) rm+2 cosm 1 ✓ sin ✓(m 2 cos2 ✓)
(x(r, ✓), y(r, ✓)) = 4
= =
@x r r4
rm 2 cosm 1 ✓ sin ✓(m 2 cos2 ✓).
Ainsi, pour m > 2,
@fm
(x(r, ✓), y(r, ✓)) = |rm 2 cosm 1 ✓ sin ✓(m 2 cos2 ✓)| rm 2 m avec lim rm 2 m = 0. on en déduit
@x r!0
@fm @fm
que lim (0, 0) = 0 = (0, 0).
(x,y)!(0,0) @x @x
Finalement, f0 , f1 etf2 ne sont pas C 1 en (0, 0) et fm est C 1 en (0, 0) pour tout m > 2.
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 4 ⇧
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 5 ⇧
Ry
Soit l’application F définie de R2 dans R par :F ((x, y)) = x
et sintdt.
1. Montrer que F est continue sur R2 .
La fonction t ! et sint est continue sur R donc intégrable sur tout segment . D’après le théorème fondamental
Rx
de l’intégration, l’application x ! 0 et sintdt est définie continue et dérivable sur R, sa dérivée étant x !
181
Année 2017-2018 La prépa INP
ex sinx.
Ry Rx
Ainsi, F (x, y) = 0 et sintdt 0 et sintdt continue est sur R2 .En effet soit (x0 , y0 ) 2 R2 , |F (x, y) F (x0 , y0 )| =
Ry t Rx t R x0 t R y0 t Ry Rx t Ry
| 0 e sintdt 0
e sintdt + 0 e sintdt 0
e sintdt| = | y0 et sintdt x
e sintdt| 6 | y0 et sintdt| +
Rx 0
| x0 et sintdt|.On obtient bien : lim(x,y)!(x0 ,y0 ) |F (x, y) F (x0 , y0 )| = 0.
2. Calculer les dérivées partielles d’ordre 1 de F .
@F @F
= ex sinx, et = ey siny.Les dérivées partielles étant continues R2 , F est-elle de classe C 1 sur R2 .
@x @y
3. Calculer les dérivées partielles d’ordre 2 de F .
@2F @2F
= e x
(sinx + cosx), et = ey (siny + cosy).
@x2 @y 2
4. Calculer F ((x, y)) et retrouver les résultats de la question 2).
1
Par intégration par parties on trouve une primitive de x ! ex sinx qui est x ! ex (sinx cosx). Ainsi
2
1 1 x
F (x, y) = ey (siny cosy) e (sinx cosx). On retrouve bien les résultats du 1).
2 2
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃Correction de l’exercice 6 ⇧
1. Par opérations sur les fonctions continues, f est continue sur l’ouvert R2 \ {(0, 0)}.
p
On considère la norme euclidienne sur R2 définie par 8 (x, y) 2 R2 , ||(x, y)||2 = x2 + y 2 .
On a 8 (x, y) 2 R2 , |x| 6 ||(x, y)||2 et |y| 6 ||(x, y)||2 .
2
|x||y| (||(x, y)||2 )
On en déduit que 8(x, y) 2 R2 \ {(0, 0)}, |f (x, y) f (0, 0)| = 6 = ||(x, y)||2 ! 0.
||(x, y)||2 ||(x, y)||2 (x,y)!(0,0)
On en déduit que f est continue en (0, 0).
2. Par opérations sur les fonctions admettant des dérivées partielles, f admet des dérivées partielles en tout point
de l’ouvert R2 \ {(0, 0)}.
En (0, 0) :
1
lim (f (t, 0) f (0, 0)) = 0 , donc f admet une dérivée partielle en (0, 0) par rapport à sa première variable
t!0 t
@f
et (0, 0) = 0.
@x
1
De même, lim (f (0, t) f (0, 0)) = 0 . Donc f admet une dérivée partielle en (0, 0) par rapport à sa seconde
t!0 t
@f
variable et (0, 0) = 0.
@y
@f @f
3. D’après le cours, f est de classe C 1 sur R2 si et seulement si et existent et sont continues sur R2 .
@x @y
@f y3
Or, 8(x, y) 2 R2 \ {(0, 0)}, (x, y) = 3 .
@x (x2 + y 2 ) 2
@f 1
On remarque que 8 x > 0, (x, x) = p .
@x 2 2
@f 1 @f
Donc, lim+ (x, x) = p 6= (0, 0).
x!0 @x 2 2 @x
@f
On en déduit que n’est pas continue en (0, 0).
@x
Donc f n’est pas de classe C 1 sur R2 .
182
Année 2017-2018 La prépa INP
⌥ Retour Exercice N ⌅
⌃
Correction de l’exercice 7 ⇧
sin y
(a) 1 + x2 + y 2 ! 1 et ! 1, donc f (x, y) !1
(x,y)!(0,0) y (x,y)!(0,0) (x,y)!(0,0)
1
(c) xy = ey ln x ; or 8x > 0, f (x, 0) = e0 = 1 et f (x, 1
ln x ) =e ln x ln x
=e 1
: pas de limite en (0+ , 0)
x3 + x6
(d) 8x 6= 0, f (x, x) = 2x ! 0 et f (x, x2 ) = = 1 + x3 ! 1 : pas de limite en (0, 0)
(x,y)!(0,0) x3 (x,y)!(0,0)
donc f (x, y) !0
(x,y)!(0,0)
183