La filière des armes au Sud-Sahara

www.maroc-hebdo.com N°739 du 6 au 12 Avril 2007

Mohamed Faïz,
héros de l’attentat
terroriste du cybercafé
de Sidi Moumen,
se dit abandonné
à son sort

“Les intégristes
veulent me tuer”
M 01791 - 739 - F: 3,00 E

3:HIKLRJ=VUXUUZ:?k@h@d@j@k; Maroc 15 DH - France 3 Euro - Belgique et Italie 3,90 Euro - Canada 5,95 $ - USA 6,25 $
 L'ex-émir des Groupes islamiques armés
d’Algérie veut poursuivre le Maroc devant les
juridictions internationales
Les délires de Layayda 29
ECONOMIE
Scandale immobilier à Agadir
Qui a profité des terrains de la Sonaba ? 30-31
La Comanav cédée pour 2,25 milliards
de dirhams
Mission accomplie pour Ibrahimi 36-37
Addoha nomme deux nouveaux
administrateurs
De Silguy et Milhaud renforcent Addoha 38
Royal Air Maroc veut généraliser le billet
électronique en 2008
Le nouveau challenge 39
Les résultats financiers des banques
marocaines en forte hausse

“Les intégristes
Un secteur en bonne santé 43
SOCIÉTÉ ET CULTURE
veulent me Affaire Rokaya Abou Ali
Sexe, argent et pouvoir 46-47
tuer” L’univers glauque du trafic de bébés
© Ph.MHI

Ces enfants marchandises 48-50

Mohamed Faïz, héros de l'attentat terroriste du
cybercafé de Sidi Moumen, se dit abandonné
à son sort. 22-25
COUVERTURE
Visite de Mohamed Faïz à MHI
Un mort en sursis 25
ACTUALITÉ
Mise en place d'un TGV maghrébin
Les rails de l'UMA 13
© Ph.DR

Grève des professionnels du transport

Discorde à tous les niveaux 14
Un plan pour remettre de l'ordre dans les lieux
de culte Les benjamins de Zagoura remportent
La mosquée qui cache la forêt la coupe Danone de football
16-17
Le talent vient du Sud 51
POLITIQUE La France, premier pays au monde
par le nombre d’animaux de compagnie
Quel rôle pour le RNI ?
18-19 Quelle vie de chiens… 52-53
Radioscopie d'un parti controversé
Décès de Driss Chraïbi, écrivain marocain
Appel à la mise en place d'une commission
d'expression française, 81 ans
d'enquête internationale
20-21 Le rebelle des lettres n'est plus 54-55
Les expulsés d'Algérie réclament justice
La chronique de Driss Fahli
La filière des armes au Sud-Sahara
Aphonie de la cacophonie 66
Le Sahel de tous les dangers 26-28

MAROC HEBDO INTERNATIONAL - 16e ANNÉE - N° 739 du 6 au 12 Avril 2007

4, rue des Flamants-Riviera- Casablanca — Maroc Internet: http://www.maroc-hebdo.com E-mail : mhi@maroc-hebdo.press.ma
 FIL DIRECT
Les profesionnels
de la pêche mon- Le Maroc de moins en moins dépendant
tent au créneau
Les pêcheurs andalous se- de l'agriculture
ront les premiers à revenir

dans les eaux marocaines
à partir du 8 avril 2007,
après l'entrée en vigueur
de l'accord de pêche
Maroc-Union européen-
ne. Les bateaux de pêche
artisanale seront les pre-
miers à reprendre leur ac-
© Ph. AFP
© Ph. MAP
L e directeur général adjoint du Fonds
monétaire international (FMI),
Murillo Portugal, a affirmé que l’éco-
nomie de moins en moins dépendante de
l'agriculture. Lors d'un entretien avec le
Premier ministre, Driss Jettou, le mer-
credi 4 avril 2007, M. Portugal s'est fé-
licité de l'expérience marocaine en ma-
tière de développement, tout en se ré-

férant aux indicateurs positifs enregis-

tivité à cette date, suivis
plus tard par les palan-
griers, soumis au repos
biologique jusqu'au 15
mai 2007.
Avec 41 bateaux autori-
sés à opérer dans les eaux
marocaines, l'Andalousie
est la région d'Espagne qui
a obtenu le plus de licen-
ces. Ainsi, les pêcheurs
espagnols reprennent leurs
activités dans les eaux ter-
ritoriales marocaines
après sept ans d'interrup-
tion. Une reprise mal per-
çue par le Syndicat natio-
nal des Officiers de la pê-
che hauturière.

trés par les secteurs non agricoles.
Les performances de l'économie maro-
caine sont le fruit des politiques et ré-
Murillo Portugal et Deriss Jettou.
formes ambitieuses mises en oeuvre par
le Maroc ces dix dernières années. Pour sa part, le Premier ministre a présenté les gran-
des lignes de la stratégie industrielle.
Celle-ci vise à renforcer les secteurs du textile, du cuir, de l'agroalimentaire et des pro-
duits de mer. Le Maroc veut développer, également, de nouveaux secteurs, comme l'in-
dustrie automobile, l'électronique et les services (offshoring). A ce propos, le Maroc a su
attirer les grandes compagnies internationales. Ce qui est de nature à faire du Royaume
une plate-forme régionale pour la production et l'exportation.

Les démissionnés de General Tire
seront indemnisés
depuis sept ans. Le groupe Aït Mzal, qui a
L es licenciés de General Tire Maroc, la
société pneumatique qui a fait faillite
il y a quelques années, à cause du phéno-
repris l'entreprise suite à une décision judi-
ciaire, se chargera de régler la situation des
mène de la contrebande, peuvent enfin pous- 226 personnes qu'il s'est engagé à prendre
ser un grand ouf de soulagement. en charge.
Les quelque 500 personnes restantes per-
Le tribunal de commerce de Casablanca a
ordonné le début des procédures pour le cevront leurs indemnités en fonction des ju-
versement des indemnités qu'ils attendent gement prononcés en leur faveur.

Le général algérien Lammari Le port Tanger-Med s'équipe

s’installe au Maroc
L e port de Tanger-Med se met aux normes
internationales. L'installation des huit por-
L' ancien homme fort du régime algé-
rien Mohamed Lammari serait sur
le point de s'installer définitivement au
tiques à quai (grues) a commencé depuis le 2
avril 2007 dans la perspective du démarrage
des activités de transbordement en juillet 2007.
Maroc. Celui qui a dirigé l'armée algé- Ces engins d'une taille impressionnante, 80 m
rienne des années durant, n'avait pourtant de haut, 145 m d'envergure et un poids de 1.700
© Ph. AFP

jamais porté le Maroc dans son cœur quand
il était au summum de sa puissance. Il
compte passer le restant de ses jours au
Royaume et y investir la fortune colossa-
le qu'il a amassée, notamment dans l'im-
mobilier. Si l'information se confirme, on
pourra alors dire que les gradés d'Alger, ac-
tifs ou à la retraite, ne vivent que par le
Maroc.

tonnes chacune, sont conçus pour charger et dé-
charger avec un très haut niveau de productivi-
té les porte-conteneurs les plus grands au mon-
de. Les prévisions tablent sur 3,5 millions conte-
neurs par an dès la troisième année d'activité
de cette infrastructure portuaire. Il est à rappe-
ler que le port Tanger-Med a aussi complété sa
flotte de service, constituée de huit remorqueurs
et de deux vedettes de pilotage.

4 Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007

 FIL DIRECT
Tout connaître sur Jamel
Un nouvel hôpital dans la ville L 'Institut du monde arabe rend hom-
de Tamellalet mage, jusqu'au 31 avril 2007, à Jamel
Debbouze, ce «grand petit homme» aux
multiples talents en diffusant sa filmo-
SM le
Mohammed VI a
Roi

inauguré, mercredi 4 avril

graphie. La spontanéité et les engage-
ments de Jamel Debbouze le rendent at-
tachant auprès d' un large public.
© Ph. MAP

2007, dans la ville de L'auteur-dramatique,

Tamellalet, l'hôpital local
que, le Souverain a baptisé
Hôpital SAR la Princesse
Lalla Khadija. Construit sur
une superficie de 18.000 m2,
dont 4.600 m2 couverts, l'-
hôpital a nécessité une enve-
loppe budgétaire de plus de
26 millions de dirhams, en
plus de 350.000 dirhams sous
scénariste et écrivain
Guy Zilberstein n'est
pas en reste puisqu'il
a publié sa biographie
dans un livre intitulé
Jamel, dis-moi pas
qu'c'est pas vrai, aux
éditions Jean-Claude
Gawsewitch. Sans le
rencontrer, l'auteur se
penche très intelli-

© Ph. AFP
forme de contribution de gemment sur la suc-
l'Initiative nationale pour le cess story d'un acteur
et humoriste qui in-
Développement humain carne le mal-être de
Jamel Debbouze.
SM le RoiMohammed VI inaugurant l’hôpital Lalla Khadija. (INDH), et qui serviront à la ces Français venus d'ailleurs et qui, en
réalisation d'espaces verts et une quinzaine d'années, est devenu un
à l'adduction d'eau. Cet établissement hospitalier, qui bénéficiera à plus de phénomène de société. Par ailleurs,
126.000 personnes, permettra d'assurer une couverture sanitaire équilibrée Jamel Debbouze que la presse people
au niveau provincial, d'alléger la pression sur les hôpitaux régionaux et de française avait marié avec Saphia, une
renforcer la décentralisation dans ce domaine. maghrébine résidente en Suisse, le 21
Le personnel de la nouvelle structure comprend 4 médecins généralistes, un avril 2006 à Marrakech, coule une aut-
re histoire d'amour avec Mélissa
gynécologue, un gastrologue, des infirmiers, des sages-femmes, des techniciens
Theuriau, journaliste et présentatrice de
d'anesthésie-réanimation et de radiologie, de techniciens laborantins, en plus Zone Interdite sur la chaîne de télévi-
de 12 infirmiers multidisciplinaires.
sion française M6.

L'ancien président
de l'APAEI condamné Meurtre crapuleux de Abdeslam Cherkaoui
L'ancien président de l'association
des parents et amis des enfants han-
dicapés mentaux (APAEI), Abdellah A bdeslam Cherkaoui, employé dans un hyper-
marché Marjane à Casablanca, est décédé sur la
table des opérations à la clinique Palmiers,
Guennouni, a été condamné à qua-
tre mois de prison ferme pour faus- à l'âge de 29 ans. Le fils du président RNI de la com-
se dénonciation, en compagnie de mune rurale de Deroua à une vingtaine de kilomètres
deux anciens employés de l'asso- de Casablanca, a été victime d'une agression à l'arme
ciation. Ces deux derniers avaient
blanche, vendredi 30 mars en début de soirée, et ce
accusé le bureau actuel de l'asso-
ciation de faire manger des aliments devant son domicile dans le quartier Sebata.
périmés aux enfants. Sorti faire des courses à l'occasion de la fête d'al-ma-
Mis en cause, le président actuel, wlid, célébrée le 1er avril, il a tenté de raisonner Younès
Ali Redouane, a réagi en déposant Fechtal, qui proférait insultes et gros mots contre tout
© Ph. DR

plainte contre ses accusateurs. le monde. Apparemment, sous l'effet de psychotropes,

Cependant, l'enquête a démontré l'i-
nexistence de tels aliments. Devant
la cour, les deux anciens employés
ont chargé M. Guennouni, présen-
té alors comme l'instigateur de l'af-
faire.
Finalement, le tribunal de premiè-
re instance de Casablanca a rendu
son verdict le 28 mars 2007,
condamnant l'ancien président et
ses deux complices à quatre mois
de prison ferme.

Fechtal n'a pas apprécié la leçon de morale. Il sort
Abdeslam Cherkaoui. un couteau et poignarde à plusieurs reprises le jeu-
ne Cherkaoui. Transporté à la clinique, Abdeslam Cherkaoui décède alors que les mé-
decins tentaient de la ranimer. Il laisse derrière lui une fillette d'à peine cinq ans, une
famille éplorée et des voisins qui n'arrivent toujours pas à comprendre comment un
tel acte a pu se produire.
Quant à Fechtal, il a été arrêté peu de temps après son forfait et son procès pour ho-
micide volontaire devait démarrer incessamment. Mais cela consolera-t-il pour au-
tant la famille Cherkaoui? «Seul le châtiment divin peut nous consoler», dira Ahmed
Cherkaoui, la gorge nouée.

6 Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007

 FIL DIRECT

Kadhafi n'aime pas être critiqué Le Maroc rapatrie les

Africains en situation
dans la presse irrégulière
Vingt-sept ressortissants

U ne journaliste et le directeur de publication du quotidien arabopho-

ne algérien Ech-Chourouk El-Yaoumi ont été condamnés, mercre-
di 4 avril, à six mois de prison avec sursis par la chambre correctionnel-
maliens ont été rapatriés,
mercredi 4 avril 2007, à par-
tir de l'aéroport international
le près la Cour d'Alger dans le cadre de l'action engagée contre ce jour- Mohammed V de
© Ph. AFP

nal par le Président libyen, le Colonel Mouammar Kadhafi. La chambre Casablanca, dans le cadre
de la politique des retours
correctionnelle a cassé le jugement du tribunal de première instance de volontaires initiée par les
Hussein-Dey (banlieue est d'Alger) qui avait condamné le quotidien al- autorités marocaines, en fa-
gérien à deux mois de suspension et son directeur et une de ses journa- veur des migrants originai-
listes, Naïla Berrahal, à 6 mois de prison ferme chacun et 20.000 dinars res de pays tiers, en situa-
(220 euros) d'amende. Le président libyen avait porté plainte à la suite tion irrégulière au Maroc,
de deux reportages publiés le 3 et le 12 août dernier par Ech-Chourouk, indique un communiqué du
ministère de l'Intérieur.
qui, selon lui, avaient porté atteinte à sa personne, à l'Etat libyen et à la
Cette opération s'est dérou-
sécurité des Etats algérien et libyen. Rappelons que le président libyen, lée en coordination avec
Mouammar Kadhafi. par le biais de son chargé d'affaires au Maroc, avait poursuivi Mustapha l'organisation internationa-
Alaoui, directeur du journal Al Ousboue, pour offense à sa personne. Celui-ci avait publié dans le de la migration et en pré-
l'une de ses éditions une caricature jugée diffamatoire dans laquelle le président libyen a été mon- sence de représentants de
tré «moitié habillé», et réalisée après l'annonce par Tripoli de son renoncement à développer tout l'ambassade du Mali à
programme d'armes de destruction massive. Décidément, le colonel n'aime pas les critiques.
Rabat, précise le même
communiqué.
L'exposition Troc Art
bientôt à Casablanca
L'Algérie se surarme
Du 12 avril au 4 juin 2007, la Villa des Arts de
Casablanca arbitra l'exposition Troc Art, de la
Fondation néerlandaise Upstroom. Prendront
L' Algérie continue sa poli-
tique d'armement. Après
le lancement d'un appel d'offres
part à cette exposition une pléiade d'artistes néer-
pour la modernisation des corps
landais d'origine marocaine, ainsi que d'autres
artistes. Pour les artistes néerlandais d'origine d'armée, Moscou et Alger né-
marocaine, on trouve plein de noms ayant im- gocient un contrat de vente d'ar-
posé leurs talents dans différentes expositions mes de 7 milliards de dollars qui
internationales, à l'image de Waffa Ahalouch El portent sur des chasseurs bom-
Keriasti, Samir Bntal, Aziz Berkaoui, Abdellatif bardiers russes Soukhoï Su-32
Benfaidoul, Amel Bouazizi, Hamid El
Kanbouchi, Said Mahrouf et Amandine Meunier.
et Mig 29, des chars T-90 et des

Du côté marocain, figurent Samira Baddou,
Hicham Benohoud, Mustapha Chafik, Mouna
Charrat, Nour Eddine El Ghomari Hasnaa Saber
et Khalid Souqbi. Des tables rondes seront or-
ganisées durant cette manifestation. A signaler
qu'une exposition similaire est prévue du 14 juin
au 6 août 2007 à la Villa des Arts de Rabat.

© Ph. AFP
systèmes anti-aériens Pantsir.
L'Algérie et la Russie avaient
déjà signé un contrat de vente
Abdelaziz Bouteflika.
d'armes de quelque 8 milliards
de dollars en 2006, comprenant 28 chasseurs Su-30 et 34 Mig 29. Une
question s'impose. Contre qui le voisin de l'est s'arme-t-il?

Juifs marocains, polémique autour du film de David Benchetrit

Vent d'Est, Chronique marocaine (Rouah Kadim- d'Europe de l'Est): «Les Marocains sont dévorés
Khronika marokaït), film de David Benchetrit, par un feu intérieur. Un proverbe français dit:
© Ph. DR

réalisateur israélien d'origine marocaine, n'a pas
manqué de susciter la polémique lors de sa pro-
jection pendant la 7ème édition du festival du ci-
néma israélien, tenue du 21 au 27 mars 2007
dans la capitale française. Dans ce film, réalisé
en 2002, David Benchetrit, natif de Casablanca
en 1954 et installé en Israël depuis 1967, évoque
de façon crue le calvaire des Sépharades (Juifs
orientaux) émigrés en Israël, en particulier les
Marocains, contrairement aux Ashkénazes (Juifs
“Les Marocains sont le lion, les Tunisiens l'a-
gneau et les Irakiens le loup”. De 1948 à nos
jours, les Marocains ont été au cœur de toutes les
révoltes israéliennes (…)», confie Benchetrit au
quotidien Maariv. David Benchetrit s'est égale-
ment illustré par un autre reportage, primé aux
festivals de San Francisco et de Tanger, Le Voile
et l'Exil, qui raconte la vie de trois femmes pa-
lestiniennes dans les Territoires. Rouah Kadim
s'ouvre sur l'hymne national marocain

Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007

 FIL DIRECT
Massimo D'Alema en visite au Maroc
le cadre d'une visite officielle qui a du-
ré deux jours (lundi 2 et mardi 3 avril).
Au cours de cette visite, il a eu des en-
tretiens avec plusieurs membres du
gouvernement marocain, notamment
le Premier ministre, Driss Jettou et le
ministre des Affaires étrangères,
Mohamed Benaissa. Les trois respon-
sables ont discuté des possibilités of-
fertes aux deux pays pour développer
leurs relations économiques et com-
© Ph. MAP
Révision exceptionnelle
des listes électorales
Une révision exceptionnelle des
listes électorales générales est ou-
verte à partir du 5 avril jusqu'au
24 mai 2007. Elle rentre dans le
cadre des préparatifs pour les
élections législatives générales,
prévues le vendredi 7 septembre.
L'objectif étant de permettre aux
personnes non inscrites sur les
listes actuelles de le faire, parti-
culièrement les jeunes et les

merciales, déjà excellentes, malgré leur

Massimo D’Alema et Mohamed Benaïssa
insuffisance sur certaines filières.
Sur la question fâcheuse de l'immi-
gration clandestine, le ministre italien
a réitéré la volonté de son pays de com-
battre ce phénomène, mais néanmoins,

L e vice-président du conseil et minis-
tre des Affaires étrangères italien,
Massimo D’Alema, était au Maroc dans
Oriental, tarissement du lait de contrebande
D epuis quelques jours, les souks infor-
mels de l'Oriental connaissent une pé-
nurie en lait algérien. Cette crise est directe-
ment liée à la fermeture en chaîne d'unités
privées de production de lait en Algérie en rai-
son de la hausse sensible enregistrée par le
cours de la poudre de lait sur le marché mon-
dial. Dans l'impossibilité d'en importer au
prix actuel, les laiteries privées algériennes
baissent le rideau tour à tour. Pour l'info, la
facture de l'importation de lait en poudre en
il s'est engagé à respecter les droits so-
ciaux, politiques et religieux de la com-
munauté marocaine établie en Italie.

Algérie est estimée à 600 millions de dollars
annuels, pour couvrir des besoins de consom-
mation interne, évalués à 2,7 milliards de li-
tres. En attendant l'entrée en vigueur de la
subvention promise par le gouvernement al-
gérien au secteur, les habitants d'Oujda et
d'autres villes et bourgades de l'Oriental, ha-
bituées à s'approvisionner en lait de contre-
bande bon marché de leurs voisins n'ont d'au-
tre choix que de se rabattre sur les laits na-
tionaux et officiels.

© Ph. AFP
membres de la communauté ma-
rocaine nés et établis à l'étranger.
Ainsi, les citoyennes et citoyens
qui ne sont pas encore inscrits,
répondant aux conditions juri-
diques requises et âgés au moins
de 18 ans peuvent présenter leurs
demandes d'inscription entre le
5 avril et le 4 mai auprès des bu-
reaux désignés à cet effet. Pour les
citoyens marocains nés et établis
à l'étranger, les ambassades et les
consulats du Royaume se char-
geront de la réception de leurs
demandes d'inscription. Elles
transfèrent, ensuite, leurs de-
mandes aux commissions admi-
nistratives dans les communes
concernées.

Enquête sur les menaces Un Salafiste marocain prê-

che contre l'aïd el-mawlid
contre Nicolas Sarkozy
H icham Nouri, 27 ans, a été arrêté
© Ph. AFP

dans la semaine du lundi 2 avril

L a section antiterroriste de la préfecture de poli-
ce de Paris est saisie d'une enquête sur des me-
naces d'attentat contre le candidat à l'Elysée de l'Union
2007 à Ait Aourir (région d'Agadir)
pour distribution de tracts appelant à
pour un Mouvement Populaire (UMP, droite), Nicolas cesser les festivités liées à la célébra-
Sarkozy, rapporte jeudi ( avril le journal français Le tion de la naissance du Prophète
Mohammad, l'aïd el-mawlid, sous pré-
Parisien. Deux emails ont été envoyés, lundi 2 et mer-
texte que les rites en question seraient
credi 4 avril, à un employé de la chaîne de télévision
des coutumes païennes. Le profil de
France 5 et à un responsable du Parti socialiste fran-
Nouri n'est pas sans rappeler celui de
çais, précise le quotidien, dont l'information a été Abdelfettah Raydi et de son acolyte
confirmée par une source policière. «Dans les deux Nicolas Sarkozy. Youssef Khoudri, qui figure parmi les
cas, l'objet est identique: Attentat Sarkozy, Lyon, 5 avril 2007», note le journal, ajou- trente et une personnes inculpées dans
tant qu'aucune revendication n'a été faite et que des recherches sont en cours pour le cadre de l'enquête sur l’attentat de
identifier l'expéditeur des emails envoyés sous des adresses Internet différentes. Les Sidi Moumen du 11 mars. Tous ont été
mesures de sécurité dont Sarkozy fait l'objet ont été renforcées, annonce-t-on de déférés devant un juge d'instruction près
source policière.
la Cour d’appel de Salé.

Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007 9








Les rails de l’UMA
© Ph. MAP

 

 

 
  
 
 %3
-).)342%3
$%3
2!.30/243
$%3
#).1
0!83
$%
,.)/.
$%
!'(2%"
!2!"%

3%
3/.4
2:
5.)3
,%
*%5$)

-!23
 
!5
0!
,!)3
$%3
#/.'2;3
9
+()2!4
57
4%2
-%3
$%
#%44%
2%.#/.42%
),3
/.4
#/.6%
.5
$%
#/.3/,)$%2
,!
#//0:2!4)/.
$!.3
,%3
$)&&:2%.43
3%#4%523
$%
42!.30/243
).3)
$%57
#/.6%.4)/.3
/.4
:4:
!0
02/56:%3
!
02%-);2%
!
42!)4
!5
42!.30/24
-!2)4)-%
%4
6)3%
,%
$:6%
,/00%-%.4
$%
#%
3%#4%52
%.
65%
$!#
#/-0!'.%2
,%3
"%3/).3
$5
#/--%2
#%
%74:2)%52
$%3
0!83
$%
,
!
$%57);-%
#/.6%.4)/.
15!.4
9
%,,%
0/24%
352
,!
2%#/..!)33!.#%
02/
'2%33)6%
$%3
0%2-)3
$%
#/.$5)2%

%
$/-!).%
$%3
42!.30/243
&%22/
6)!)2%3
!
02)3
5.%
)-0/24!.#%
#!0)
4!,%
$!.3
,!
;-%
3%33)/.
$%3
-)
.)342%3
-!'(2:").3
$%3
42!.30/243
).3)
,%
#/.3%),
$%3
-).)342%3
!
$:
"!445
$%
,!
02/0/3)4)/.
$5.
42!).
9
'2!.$%
6)4%33%
-!'(2:").

%
#%
&!)4
,%
#/.3%),
!
#(!2':
,!
#/-
-)33)/.
&%22/6)!)2%
-!'(2:").%
$/.4
,%
3);'%
%34
9
,'%2
$%7!-).%2
,!
&!)3!"),)4:
$5.
 ,)!.4
,%3
$)&&:
2%.43
0!83
$5
!'(2%"
%
#/>4
$%
,:45$%
$%
#%
02/*%4
%34
02:65
9
-/8%.
4%2-%
9

-),,)/.3
$%52/3
%
02/*%4
$%62!)4
%.
02).#)0%
0%2
-%442%
5.%
).4%2/0:2!"),)4:
%.42%
,%3
0!83
-!'(2:").3
%
 -!'(2:
").
6%22!4),
62!)-%.4
,%
*/52
5
6!
Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
ACTUALITÉ
 ILS ONT DÉCLARÉ
Massimo D'Alema,
ministre italien des
Affaires étrangères
@4!,)%
3%.4
15%,,%
%34
#/.#%2.:%
0!2
,%
$/33)%2
$5
!(!2!
%.
3!
15!,)4:
$%
-%-"2%
./.
0%2-!.%.4
$5
/.3%),
$%
:#52)4:
$%3
!4)/.3.)%3
%4
%.
4!.4
© Ph. AFP
15%
0!83
!-)
%4
$5
!2/#
%4
$%
,,':2)%A
Rachid Amillat, journaliste et cher-
cheur en anthropologie à Marrakech
@,
%34
)-0%.3!",%
15%
,!
0,!#%
!-!!
,
.!
$%6)%..%
5.%
%30;#%
$)--%.3%
2%34!52!.4
9
#)%,
/56%24A
4),
2%34%2
,%442%
-/24%
9
,).34!2
$%3
!542%3
!##/2$3
#/.#,53
%.42%
,%3
0!83
$5
!'(2%"

George Bush, Président américain
@!
6)3)4%
9
!-!3
$%
!.#8
%,/3)
%
15)
%34
3>2
#%34
15),
.%34
0!3 02:3)$%.4%
$:-/
0/33)",%
$!6!.#%2
$!.3
#%
02/*%4
4!.4 #2!4%
$5
#/.'2;3
© Ph.AFP
15%
,%3
&2/.4);2%3
3/.4
%.#/2%
&%2 !-:2)#!).
#/.$5)
-:%3
%.42%
,%
!2/#
%4
,,':2)% 2!
,%
'/56%2.%-%.4
!#4)/.
$/.#
,!
0,53
52'%.4%
9
-% $33!$
9
0%.3%2
.%2
%34
$/562)2
4/4!,%-%.4
,%3
&2/. 15),
&!)4
0!24)%
).
4);2%3
4:'2!.4%
$%
,!
#/-
,
%34
.:#%33!)2%
$/.#
155.
#%24!). -5.!54:
).4%2.!
0/56/)2
3/)4
!##/2$:
!5
#/.3%),
$%3 4)/.!,%A
-).)342%3
9
,).34!2
$%
#%
15)
3%
0!3
3%
$!.3
,.)/.
%52/0:%..%
. Mohamed Essoulami, président du
#/.3%),
15)
!52!
4/54%3
,%3
02:2/'! Centre des libertés des médias pour le
4)6%3
$%
02%.$2%
$%3
$:#)3)/.3
%4
$% Moyen-Orient et l'Afrique du Nord
,%3
&!)2%
!00,)15%2
!)3
4!.4
15% @%
02/*%4
$%
#/$%
$%
,!
02%33%
%34
$:#%6!.4
3%5,3
,%3
#(%&3
$4!4
0%56%.4
02%. ,/23
15),
$%6!)4
$/..%2
5.
3/5&&,%
./56%!5
$2%
$%3
$:#)3)/.3
%4
9
,5.!.)-)4: 9
,!
02%33%
-!2/#!).%
),
.%
&!)4
15%
,!
(!.
:6)$%--%.4
4/54
,%
02/#%3353
.% $)#!0%2
$!6!.4!'%A
0%54
<42%
15%
",/15:

/54%&/)3
#%
15)
0%54
2%4%.)2
,!4 Ismaïl Alaoui,
4%.4)/.
$%3
/"3%26!4%523
#%34
,%
2% secrétaire général
'!).
$).4:2<4
15%
#/..!=4
, du PPS
/--%
$:*9
!../.#:
3%5,
,%
#/.3%), @/3
!-)3
$%
,
$%
,!
02:3)$%.#%
$%
,%34
(!") /.4
,%
$2/)4
$%
#/.35,4%2
,)4:
9
02%.$2%
$%3
$:#)3)/.3
&/2-%, 15)
),3
6%5,%.4
!)3
*%
,%3
9
,5.!.)-)4:
0/52
!002/56%2
4%, .%
0%.3%
0!3
15),3
3!,
© Ph.MHI
02/'2!--%
/5
4%,
02/*%4
,)%2/.4
!6%#
,%
A

D%34
9
3%
$%-!.3%2
3)
,%3
$)2)'%!.43
0/,)4)15%3
$%3
0!83
$%
, 6%5 Mahi Binebine,
,%.4
62!)-%.4
&!)2%
B"/5'%2
,%3
#(/ artiste-peintre marocain
3%3C
%4
2%,!.#%2
,!
$8.!-)15%
$D). @%
-%
$)3
15%
,!
"/52'%/)3)%
#!3!",!.#!)3%
!
4:'2!4)/.
2:')/.!,%❏ #/-02)3
15%
,!#4%
$!#(%4%2
5.
4!",%!5
.%
2%
    6)%.4
0!3
9
0%2$2%
3/.
!2'%.4
")%.
!5
#/.42!)2%A❏
13
 ACTUALITÉ

Les syndicats des transporteurs, mécontents du nouveau

code de la route, multiplient les grèves et prennent les
usagers et l’économie en otages.

Discorde à tous
les niveaux
E
t voilà une autre grève. Les dre est toujours «Non au nouveau Malgré quelques tentatives des gen-
journées des 3 et 4 avril 2007 projet du code de la route». Certes, darmes, plusieurs camions sont para-
ont été pénibles pour les usa- la grève est un droit constitutionnel, lysés dans la zone sud du pays. Un
gers des transports en commun. Et il sauf que le recours à ce droit ne doit coup dur pour les exportateurs que
semble que ça ne va pas s’arrêter . La en aucun cas se transformer en un le timing choisi pour la grève, sachant
majorité des syndicats de transport chantage qui prend les usagers en que c’est dans la période où la tomate
menacent d’une série de nouvelles otages. marocaine est de plus en plus expor-
grèves tant que leurs exigences ne Au port de Casablanca, la situation tée. Grave est donc la situation pour
sont pas satisfaites et tant que le était désastreuse. Ainsi, plusieurs ces producteurs de fruits et légumes
ministère de tutelle ne revoit pas le camions ne pouvaient pas rentrer au qui verront leurs pertes s’amplifier.
projet du Code de la route. On se demande quelles évo-
La grogne des chauffeurs lutions peuvent connaître ces
routiers se poursuit après La grève est un droit constitu- grèves dans les jours qui sui-
l’échec de la réunion de vent. La situation s’annonce
mardi 27 mars 2007 avec le tionnel, mais il ne doit pas bien ambiguë, surtout qu’on
ministère des Transports. se transformer en chantage. craint la politisation de l’af-
Une rencontre, réunissant faire. Dans un secteur si sen-
en grande majorité les sible, il est indispensable de
chauffeurs des grands taxis, était mar- port par peur d’être pris à partie par faire valoir le patriotisme et privilé-
quée par les refus injustifiés et sans les grévistes. Dans la matinée du gier le dialogue comme moyen civi-
fondement de la part des profes- mardi 3 avril 2007, cinq navires lisé de régler les différends.
sionnels du transport. Ces derniers étaient à quai et n’ont pu charger. De Certes, les professionnels se sont
ont rejeté de manière catégorique les plus, 5.000 tonnes de produits desti- excusés auprès des usagers pour les
dispositions du nouveau projet du nés au marché local et plus de 2.000 désagréments causés par ce
code de la route sans même en tonnes à l’export sont bloqués sur les débrayage. Mais, n’y a-t-il pas une
connaître les détails. Leur mot d’or- routes. autre solution que celle de la grève?
Question d’autant plus légitime que
le ministère n’a cessé de dire toute sa
volonté de poursuivre le dialogue.
Encore faut-il que les professionnels
apportent des propositions ration-
nelles. Eux qui savent que le secteur
du transport routier (voyageurs et
marchandises) est d’une extrême sen-
sibilité, pour la simple raison qu’il
constitue la colonne vertébrale de
l’activité économique, de la circula-
tion des personnes et de la distribu-
tion marchandises. ❏
Jaouhar Lamguili
 
  







 

 ACTUALITÉ
E *
La mosquée
qui cache la forêt

#
/1537@'
#7
%G74
&'
.<6#6
/#
41%#+0
.
0'
2178#+6
:
#81+4
/'+..'74'
1%%#5+10
37'
.#
%@.@
$4#6+10
&'
.#
0#+55#0%'
&7
412*A6'
2174
(#+4'
&'
%'
*#76
.+'7
&7
%7.6'
/757./#0
70
57,'6
&'
51..+%+6#6+10
&+0+6+#6+8'5
'6
&'
24@1%%72#6+10
&'
.#
2#46
&'
.#
&@%+
5+10
27$.+37'
'6
&'
.#
)'56+10
&'5
#((#+
4'5
+5.#/+37'5
'56
%'
37+
#
/#437@
.#%67#.+6@
0#6+10#.'
&#05
510
'55'06+#
.+6@
.'
&+/#0%*'
'4
#84+.
 
15
%*#C0'5
&'
6@.@8+5+10
0#8#+'06
%1//'
+0(14/#6+10
&'
$#5'
37'
.#
%@4@/10+'
24@5+&@'
2#4
.'
178'4#+0
2174
.#0%'4
.#
1740@'
0#6+10#.'
&'5
/1537@'5
0'
,1740@'
+0@&+6'
37+
5'4#
&@514/#+5
%@
.@$4@'
%*#37'
#00@'
=
.#
/B/'
&#6'
&'
.@)+4'
0'
%@4@/10+'
=
&+/'05+105
#755+
/7.6+2.'5
37'
8#4+#$.'5
#5
/1+05
&'
*7+6
%108'06+105
106
@6@
5+)0@'5
'0
64'
.'
/+0+56A4'
&'5
#$175
'6
&+((@4'065
&@2#46'/'065
/+0+56@4+'.5
#+05+
37'
&'5
@6#$.+55'/'065
27$.+%5

0
8@4+6#$.'
2.#0
+06'4#%6+(
&'5
5647%67
4'5
&'
.<6#6
#7
241(+6
&'5
/1537@'5
'..'%+
5'4#
+06@)4@'
&#05
.'
2#:5#)'
16
74$#+0
&'
(#?10
4#6+100'..'
'6
%1064D
.@'
'5
+/#/5
'79
#74106
70
56#676
#8'%
%178'4674'
51%+#.'
'6
#5574#0%'
/#.#&+'
0
4'/#437'4#
#7
2#55#)'
37'

1*#//'&
!
#
&@.+84@
.'
&+2.D
/'
&'
 
 24B%*'75'5
4'.+
)+'75'5
=
&'79
('//'5

+/#/5
70'
+0
018#6+10
#7&#%+'75'
&#05
.#
64#&+6+10
5700+6'
#76+.
%41+4'
37+.
:
#
.'
('7
'0
.#
&'
/'74'
4'.+)+'75'
'6
37+.
@6#+6
6'/25
&H'0
.#%'4
2174
/+'79
@617(('4
&#05
.HG7(
&'5
8'..@+6@5
&+06@)4+5/'
#817@5
'6
4@2'4
%76@5
2#4
.'5
*#762#4.'745
&'5
/+0#4'65
%*#37'
8'0&4'&+
37'
+'7
(#+6
+((+%+.'
&'
0'
2#5
4#/'0'4
#7
%106'96'
#%67'.
.'
64#+0
&'
/'574'5
%10%'40#06
.'5
/15
37@'5
'6
.'5
+/#/5

#66'06#6
-#/+-#;'
=
(146'
1&'74
&'
217&4'
+06@)4+56'
0175
#
4#/'0@
.'
/#7
8#+5
5178'0+4
&'5
#66#37'5
%10%'46@5
&'
.#
/B/'
8'+0'
1$5%74#06+56'
37+
106
(#+6
8+$4'4
#5#$.#0%#
'6
.'05'/$.'
&7
2#:5
.'

/#+
 
'46'5
.'5
5'48+%'5
%10%'40@5
8'+..'06
#7
)4#+0
'0
%106+07
@#0/1+05
+.
0H#74#
2#5
(#..7
2.75
&7
Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
Devant le risque
de propagation
des prêcheurs
de la haine,
le ministère
des Affaires
islamiques a
adopté un plan
pour remettre
de l’ordre dans
les lieux de culte.

 

  



 
  


 
0'
-#/+-#;'4+'
/+5@4#$.'/'06
#46+5#
0#.'
2174
0175
%108#+0%4'
37'
0164'
51
%+@6@
'56
64#8#+..@'
'0

241(10&'74
.+66@
4#.'/'06
/+0@'
2#4
70
'0&1%64+0'/'06
517401+5
'6
&'5
%1/2146'/'065
#((+%*@5
&'
&@81+'/'06
&'
.5.#/
14&+0#+4'

24A5
.'

/#+
 
0175
0175
51/
/'5
4@8'+..@5
#8'%
70'
)7'7.'
&'
$1+5
#(
(4'75'/'06
/1467#+4'
'
#41%
#
%1007
.70'
&'5
2.75
)4#0&'5
4#(.'5
%1064'
57$
'45+8'5
&'
510
*+561+4'
'5
/+..+'45
&+0
6'42'..@5
&'5
%'06#+0'5
&+0%#4%@4@5
'6
&'5
&+;#+0'5
&'
24@8'075
64#&7+65
'0
,75
6+%'
'6
%10&#/0@5
74
.'5
)4'(('5
&'5
64+$70#79
641+5
2#6410:/'5
106
(#+6
5'0
5#6+10
5#05
57((+5#//'06
&'
&+5%'40'
/'06
37#06
=
.'74
&')4@
&'
4'52105#$+
.+6@
&+4'%6'
17
+0&+4'%6'
&#05
.+0%+6#6+10
#7
,+*#&+5/'
&70
#764'
>)'
1*#/'&
+;#;+
$&'.17#*#$
#(+-+
#.+#5
$17
#(5
/#+5
#755+
#55#0
'66#0+
764'
37'56+10
37+
#74#+6
$'51+0
&70'
2#4(#+6'
#$.76+10
2174
B64'
8#.+&@'
1//'06
'0
51//'5
0175
#44+8@5
=
%'6
6'
&+5510#0%'
51%+#.'
37+
&'
6'/25
=
#7
64'
0175
.#0%'
&'5
5+)0#79
&#.#4 ☛

L'assassinat, en 1975, de Omar Benjelloun,
était un signe avant-coureur du 16 mai
2003 et du 11 mars 2007.
-%
$).#/-0!4)"),)4=
$%
6)62%
%.3%-",%
%.
"/..%
).4%,,)'%.#%
%4
$%
4/,=2!.#%
-5
45%,,%
!
2=0/.3%
;
#%44%
15%34)/.
)-
0/3%
5.%
"/..%
$/3%
$%
2!&2!@#()33%
-%.4
$%
,!
-=-/)2%
$%
,:4!4
.%
6=2)
4=
02%-)>2%
15%
.5,,%
!542%
.%
3!52!)4
02=#=$%2
,%
0(=./->.%
)3,!-)34%
%34
5.%
#2=!4)/.
$%
,:4!4
-!2/#!).
$!.3
,%3
!.
.=%3
3/)7!.4%
%4
3/)7!.4%$)7
%3
3%2
6)#%3
/##5,4%3
$%
,=0/15%
,/.4
&!)4
'%2
-%2
/.4
6%),,=
;
3!
#/.#%04)/.
;
3/.
=#,/3)/.
%4
;
3!
$=#,!2!4)/.
,,%
!
02/
,)&=2=
%,,%
!
-?-%
02/30=2=
$!.3
,!
-)3
>2%
%4
,!
&25342!4)/.
!-")!.4%3
52
42/)3
$=#%..)%3
3!.3
$)3#/.4).5%2
,/"*%#4)&
/56%24%-%.4
$=#,!2=
=4!)4
$%
4!0%2
352
,%.#,5-%
$%3
0!24)3
()34/2)15%-%.4
2%
02=3%.4!4)&3
!6%#
,%
-!24%!5
$5.
)3,!
-)3-%
;
,!##/5#(%-%.4
!33)34=
0!2
,%3
3%26)#%3
$%
,:4!4
,
%.
%34
3/24)
$%3
3/53
Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
02/$5)43
)3,!-)34%3
0,53
/5
-/).3
!0
02)6/)3=3
-!)3
!533)
$%3
-/.342%3
).
#/.42A,!",%3
(/23
$%
0/24=%
3=#52)4!)2%
.
!
!).3)
%5
!6%#
,!33!33).!4
%.
 
$%
-!2
%.*%,,/5.
%4
$%3
-)3%3
;
-/24
$%
-),)4!.43
$%
,
352
,%3
#!-053
5.)6%23)4!)2%3
$5*$!
%4
$%
>3
!5
$=
"54
$%3
!..=%3
15!42%
6).'4$)7
,%3
3)
'.%3
!6!.4#/52%523
$5

-!)

%4
$5

-!23
 
:4!4
!52!
!).3)
2=
#/,4=
#%
15),
!
3%-=
$%3
!..=%3
!50!2!
6!.4
0!2
,!
"?4)3%
$%
2>',%-%.43
$%
#/-04%3
0%23/..%,3
%4
$%
6)3)/.3
0/,)
4)15%3
15)
.%
$=0!33!)%.4
0!3
,%
"/54
$5
.%9
=35,4!4
$5.%
&5)4%
%.
!22)>2%
,%3
0!24)3
,%3
0,53
#2=$)",%3
/.4
=4=
,!-).=3
0!2
,!
2=02%33)/.
$)2%#4%
05)3
$=#2=$)
"),)3=3
0!2
,%
./8!54!'%
$=,=-%.43
0%5
#2=$)",%3
%3
02?#(%3
$5
6%.$2%$)
3%
3/.4
02/'2%33)6%-%.4
42!.3&/2-=3
%.
0%2#(/)23
0/52
$%
6=2)4!",%3
!00%,3
;
,!
$)&&=2%.#)!4)/.
3/#)!,%
6/)2%
;
,!
$=3
/"=)33!.#%
#)6),%

/--%.4
,)-)4%2
,%3
$=2!0!'%3
/"3%2
6!",%3
,%3
$='<43
02=6)3)",%3
%4
,%3
#!
4!342/0(%3
02/"!",%3
533)
3/,%..%,,%3
3/)%.4%,,%3
,%3
-%352%3
!../.#=%3
;
,/##!3)/.
$%
,!
#=,="2!4)/.
$%
,!
.!)3
3!.#%
$5
2/0(>4%
.=4!)%.4
0!3
5.)15%
-%.4
$%
#)2#/.34!.#%
%
4/54%
=6)$%.
#%
%,,%
!6!)%.4
0/52
/"*%#4)&
$%
2!442!0%2
,%3
0/,)4)15%3
0/,)4)#)%..%3
$5
0!33=
!
./56%,,%
342!4=')%
$%
,%.#!$2%-%.4
$5
#(!-0
2%,)')%57
!
=4=
-)3%
;
0,!4
0!2
(-%$
!/5&)+
,%
./56%,
(/--%
&/24
$%3
&&!)2%3
2%,)')%53%3

.
!
"%!5
#2)%2
;
,!
-!+(9=.)3!4)/.
$5
#(!-0
2%,)')%57
),
%.
!
=4=
4/5*/523
!).
3)
352
15!4/29%
3)>#,%3
2=6/,53
%
.%34
0!3
;
3)7
-/)3
$%3
=,%#4)/.3
,=')3,!4)6%3
!6%#
5.%
/-.)02=3%.#%
$)3,!-)34%3
!0
02)6/)3=3
15),
%.
3%2!
!542%-%.4
%
!+(9%.
!52!
4/5*/523
,%3
-/8%.3
$%
3!
0/,)4)15%
!57
0!24)3
$!6/)2
,!
02=3%.#%
%4
,%3
!2'5-%.43
$%
,%52
02%34!.#%❏
  
  
17
 POLITIQUE

A la veille d’un congrès national qui marquera l’an I de l’après-

Osman, le RNI fait l’actualité. Mais au fait, d’où vient le RNI?
Quel rôle a-t-il joué? N’a-t-il pas fait son temps? Tranche d’Histoire.

Radioscopie d’un
parti controversé
L
e IVème congrès national du
Rassemblement national des
Indépendants (RNI), prévu les
21 et 22 avril 2007, à Rabat, est depuis
des semaines au centre de l’actualité
nationale. Cette attention particulière
est évidemment liée à plusieurs fac-
teurs.
Tout d’abord, parce que ces assises vont
marquer l’an I de ce qu’il faut bien
appeler l’après-Osman. On sait, en effet,
que le 13 mars, devant le comité exé-
cutif de son parti, le président fondateur
de cette formation a fait part de sa déci-
sion irrévocable de ne pas solliciter un
nouveau mandat. D’où les candidatu-







 

res de Mustapha Oukacha, président
de la Chambre des Conseillers, de
Mustapha Mansouri, ministre de
l’Emploi et de la Formation profes-
sionnelle, et peut-être aussi de
Mohamed Aujjar, ancien ministre des
Droits de l’Homme.
Le second facteur n’est pas moins signi-
ficatif. Il a trait à cette interrogation de
principe: qu’est-ce que le RNI en 2007?
N’a-t-il pas fait son temps? Ou bien
n’est-il pas une composante du champ
politique national pouvant à ce titre
jouer un rôle de premier plan dans les
années à venir et dans un avenir prévi-
sible? Or, l’appréhension de cette équa-





 



 
tion ne peut être réellement conséquente
que si l’on rappelle, à grands traits, ceci:
D’où vient le RNI? Quel rôle a-t-il joué?
Et quelle évaluation peut en être faite?
L’identité de ce parti est à nulle autre
pareille. Ainsi, on peut relever que dans
la typologie plutôt diversifiée, et même
passablement heurtée du système par-
tisan, le RNI présente bien une parti-
cularité: celle d’avoir été au départ un
“parti d’électeurs”.
Il faut, en effet, rappeler à cet égard
que, au lendemain des élections loca-
les de novembre 1976, les élus dits
“indépendants” –avec plus de 2.400.000
voix et 59% des suffrages expri- ☛
més– avaient ainsi fait une irruption
majoritaire dans le champ électoral.
Lors des élections législatives de juin
1977, ils confirmaient cette place, avec
140 députés sur les 267 que comptait
la Chambre des Représentants.
Comment expliquer un tel score? Les
partis d’opposition issus du mouve-
ment national –Istiqlal, USFP et PPS–
n’avaient pas de mots assez durs pour
dénoncer ce “parti de l’administration”
qui, à leurs yeux, n’était que le déploie-
ment électoral et institutionnel d’un
“parti secret”, selon l’expression du
premier secrétaire de l’USFP à l’é-
poque, Me Abderrahim Bouabid, lequel
visait le ministère de l’Intérieur, et plus
haut encore… Que le pouvoir ait
appuyé et encouragé cette nouvelle for-
mation, voilà qui n’est guère contes-
table.
Enfin, la monarchie de Hassan II béné-
ficiait d’un rapport de for-
ces favorable par rapport
aux premières années de la Au départ, seul Osman était
décennie soixante. Et, natu-
rellement, elle avait œuvré
crédible; à l’arrivée, le RNI
pour élargir ses soutiens par se hissa lui aussi à ce rang.
toutes sortes de moyens:
promotion, clientélisme,
affairisme et répression, le cas échéant.
Si bien que les partis d’opposition
continuaient à se réclamer d’une légi-
timité politique et idéologique du passé,
alors que des mutations marquaient le
Maroc nouveau. Il y avait là un diffé-
rentiel, un créneau pour tout dire, que
le Palais n’a pas manqué d’occuper,
en le traduisant de manière optimale
même en termes électoraux et poli-
tiques.
Pour cela, il fallait une démarche repo-
sant sur ce triptyque: un homme, un
concept et une mission. Feu Hassan II
eut alors l’idée d’une recette, qu’il faut
mettre sur son seul compte, Ahmed
Guédira étant encore en disgrâce à l’é-
poque.
L’homme devait être un proche ayant
toute la confiance du Souverain; avoir
un profil moderne, tranchant avec la
cohorte de serviteurs du Méchouar,
plutôt éligibles au sultanat tradition-
nel; il devait enfin avoir un cursus de
premier plan à même de lui permettre
Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
de gérer et de réformer une économie
en cours de modernisation. Son choix
se porta sur Ahmed Osman, son co-
promotionnaire au Collège royal.
Quant au concept, il peut être résumé
ainsi: opposer un contre-discours et un
programme approprié aux thèses socia-
listes et égalitaires de l’USFP, du PPS
et du Parti de l’Istiqlal. Priorité était
ainsi donnée à la libéralisation pro-
gressive au profit aussi d’une nouvelle
catégorie d’entrepreneurs nationaux.
Une dynamique était donnée à l’esprit
d’entreprise, même si ce processus a été
contrarié par une culture “rentière” lar-
gement adossée à l’appareil d’État. Y
avait-il une autre solution, compte tenu
des pesanteurs sociologiques qui
pesaient sur les centres de décision?
Le débat historique n’est pas tranché,
certains estimant que c’était là une
séquence difficilement évitable.
Enfin, pour ce qui est de la mission
assignée à la nouvelle composante
qu’était le RNI, elle relevait de deux
préoccupations. La première était d’of-
frir un cadre à tous ceux qui n’étaient
pas dans les partis d’opposition ou qui
ne se reconnaissaient pas en eux par
effet de la “langue de bois” qui y était
pratiquée.
La seconde, elle, était de soutenir une
“démocratisation sur mesure”, par éta-
pes pourrait-on dire, en dehors du cer-
cle contraignant des partis d’opposi-
tion. La monarchie avait ainsi couplé
le dossier du Sahara et la Marche verte
avec l’ouverture politique. Il y avait là
une dialectique se nourrissant de ces
deux termes. Mais il fallait que ce pro-
cessus soit contrôlé et maîtrisé sur la
base de la prééminence du pouvoir
royal. Et le rôle du RNI, majoritaire en
1976-77 et durant la législature jus-
qu’en 1983, était fonctionnel: le gou-
vernement pouvait faire une place à
l’opposition, mais pas plus, ce qui fut
fait avec l’Istiqlal, qui récolta huit por-
tefeuilles ministériels, mais pas avec
l’USFP.
La stabilité gouvernementale –à défaut
de s’élargir au champ politique– était
assurée, faute d’une intégration de tou-
tes les formations. Le RNI fit mieux
en 1983, lorsque Hassan II lui assigna
une fonction d’opposition pour sup-
pléer le retrait de l’USFP durant un an.
La formation de Ahmed Osman était un
instrument de la politique royale et on
ne lui demandait pas plus.
Or, c’était sans compter avec la loi
sociologique des organisations, qui
veut qu’une autonomisation apparaisse
avec le temps. Le tempérament marqué
du sceau du “parler-vrai” de Ahmed
Osman, la dynamique d’un parti arti-
culé autour d’un maillage de notables
disposant de fiefs électoraux, l’option
pour la social-démocratie: autant de
variables qui vont donner une
“identité” au RNI.
C’est tellement vrai que de
scrutin en scrutin –et malgré
la pénalisation qui l’a frappé
en 1993 par suite des rap-
ports exécrables entre Driss
Basri et Ahmed Osman et du
soutien critique qu’il témoignait aux
gouvernements successifs– le RNI a
fait sa place. Au départ, seul Osman
était crédible; à l’arrivée, le parti se
hissa à ce rang lui aussi. A telle ensei-
gne que la reconnaissance de cette qua-
lité lui fut accordée en 1998 pour en
faire l’une des composantes du gou-
vernement d’alternance dirigé par le
premier secrétaire de l’USFP en per-
sonne, Me Abderrahmane Youssoufi.
Avec SM Mohammed VI, les règles
ont évidemment changé. Le Souverain
n’entend parrainer personne et il laisse
libre cours à l’expression démocra-
tique, et ce sera le cas en septembre
2007. Devenu un parti à part entière, le
RNI sait qu’il n’a plus à attendre des
signes du Méchouar. Il veut mettre à
profit cette nouvelle situation. Et les
conditions dans lesquelles ses pro-
chaines assises se préparent témoignent
de cette nouvelle culture politique. ❏
  

19
 Les expulsés d’Algérie
réclament justice
 

L'Association de Défense des Marocains victimes des expulsions
d'Algérie réclame une commission internationale d'enquête sur
les 45.000 familles marocaines expulsées d'Algérie en 1976.
«N
ous avons quitté la mai-
son avec nos robes de
nuit. Même pas le
temps de nous couvrir. Dans la préci-
pitation, ma mère a oublié son dentier,
posé dans un bol à son chevet…»
Khamessa bent Said, 62 ans, se rappel-
le de son expulsion d'Algérie comme
si c'était hier. Trente-deux ans se sont
écoulés, mais le souvenir est toujours
vivace dans sa mémoire. Difficile d'ou-
blier. C'était le jour de l'Aïd El Kbir, fê-
te religieuse sacrée. Précisément le 18
décembre 1975. Ce jour-là, sur ordre
de Houari Boumediene, les forces de
l'ordre algériennes sont allés à la chas-
se aux Marocains. Une décision prise en
réaction à la Marche verte, organisée le
6 novembre 1975 par le Maroc pour ré-
intégrer les provinces du sud à son ter-
ritoire.
Celui qui a renversé Ahmed Ben Bella
en 1965 pour accéder au pouvoir a vou-
lu punir le Maroc en expulsant ses res-
sortissants, résidant en toute légalité sur
20
le territoire algérien. Ils étaient des
milliers à payer le prix de cette senten-
ce inhumaine prononcée par un despo-
tique arrogant. Plusieurs témoignages
recueillis font état de conditions d'ex-
pulsions déplorables. Sans préavis, les
Marocains sont sommés de quitter
l'Algérie en laissant derrière eux famille,
amis et biens.
Khamessa bent Said en pleure encore.
«Cinq agents en uniforme frappent à
la porte. Mon mari, algérien, leur ou-
vre la porte. Ils lui demandent d'appe-
ler sa femme. Sans attendre sa répon-
se, ils l'écartent avec force et commen-
cent à fouiller les trois pièces de la mai-
son. Ma mère, que Dieu aie son âme, est
venue à Oran pour passer les fêtes avec
nous. J'étais sa benjamine et sa préfé-
rée. Sans dire un mot, ils nous prennent,
toutes les deux par le bras, et nous em-
barquent. J'entends encore les hurle-
ments de mon enfant âgé de deux
ans…Je n'ai cessé de les supplier pour
qu'ils m'expliquent la raison de cette ir-
Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
ruption. Ils se contentent de me rire au
nez. Comme je n'arrête pas de pleurer
et de crier, ils me menacent de jeter ma
mère par-dessus le véhicule si je ne me
tais pas. Je me suis exécutée sans bron-
cher. Je les sens capable de passer à
l'acte…»
Khamessa et les autres milliers de
Marocains, installés à Oran, Tlemcen,
Constantine, Alger, Annaba sont
conduits dans des postes de police, avant
d'être placés en détention pendant plu-
sieurs jours sans nourriture et sans droit
de visite. Par la suite, ils sont placés
dans des autocars et reconduits aux fron-
tières maroco-algériennes. «Aux postes
des frontières, les démarches adminis-
tratives sont très lentes. Nous sommes
obligés de rester dans les rangs. En ce
mois de décembre, le froid est glacial
dans la région de l'Oriental. Ma mère
et moi, nous sommes habillées légère-
ment. Les hommes, des déportés aussi,
ont allumé des feux spontanément pour
se réchauffer. Une famille nous a ☛

offert une couverture. Le Croissant
Rouge Marocain distribue du pain et
du lait. Mais, l'humiliation dont nous
sommes victimes leur donne un goût
amer. Après une nuit d'attente, nous
sommes, enfin, autorisées à entrer en
territoire marocain. »
Khamessa a rejoint la maison de ses pa-
rents au quartier “village toba”, à Oujda.
Son fils, Tayeb, elle ne l'a revu que deux
années plus tard. Un contrebandier l'a fait
entrer clandestinement au Maroc, où il
a grandi sous la protection de son oncle
maternel. Les autres déportés qui n'a-
vaient pas où logeaient, le gouverne-
ment marocain les a casés sous des ten-
tes de fortune installées dans les cours
des écoles et des lycées ou dans des pla-
ces publiques de Oujda, ville frontaliè-
Si Houari
Boumediene
est mort, Abdelaziz
Bouteflika,
à l'époque ministre
des Affaires étran-
gères, est là pour
rendre des comptes.
re, en attendant de leur trouver des so-
lutions. Des enfants sans leurs parents
sont livrés à eux-mêmes, des femmes
sans mari doivent faire, désormais, fa-
ce à la vie seules, des hommes sans leur
famille pensent, déjà, à comment re-
joindre les leurs. Personne ne reste in-
différent face à tant de drames humains.
Certains, hier patrons à Alger, se retro-
uvent au chômage. Des commerçants
dépossédés de leurs biens cherchent du
travail. Des propriétaires de biens im-
mobiliers sont à la rue.
Les expulsés n'ont eu comme bagage
que les vêtements qu’ils portaient le jour
de leur arrestation. Leur intégration se
fait tant bien que mal. Chacun cherche
à se faire une place, non sans difficulté.
Les autorités marocaines redoublent
d'efforts pour les reloger et leur offrir
Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
un travail décent. Mais, difficile de ré-
pondre aux attentes des milliers de fa-
mille. Des marocains nés en Algérie
française, bénéficiant de l'ordonnance
de 1944 qui leur donne droit à la natio-
nalité française, ont préféré émigrer en
Europe.
L'opération de déportation massive des
expulsés de 1976 n'est pas la première
perpétrée par les autorités algériennes.
Il y en a eu d'autres semblables au cours
des années 1963, 1965, 1967 et 1968.
Pendant longtemps, cette page noire de
l'histoire contemporaine du Maghreb
est restée fermée.
Si elle est aujourd'hui ouverte, c'est par-
Houari Boumediene et Hassan II.
ce que des victimes de ce crime huma-
nitaire ont décidé de sortir de leur si-
lence. Mohamed El Herouachi a ainsi
créé en juillet 2005 à Nador
l'Association de Défense des Marocains
victimes des expulsions d'Algérie. Le 8
mars 2007, au nom de son association,
il a adressé au secrétaire général de l'Onu,
Ban Ki-moon, une lettre où il réclame
la création d'une commission interna-
tionale d'enquête sur les agissements de
l'Etat algérien. Miloud Chaouch lui em-
boîte le pas.
Le président de l'Association des
Marocains victimes d'expulsion illéga-
le d'Algérie en 1976, née en juillet 2006
POLITIQUE
à Rabat, réclame des excuses officielles
de l'Etat algérien, l'ouverture d'une en-
quête par les autorités marocaines sur ce
refoulement injuste et la restitution des
biens des familles et leur dédommage-
ment.
Miloud Chaouch compte également en-
gager des poursuites judiciaires contre
l'Etat Algérien devant le tribunal pénal
international (TPI) et devant une juri-
diction qui relève de l'Union européen-
ne. Les projets de cette association risque
de ne pas voir le jour. Elle n'a pas encore
reçu le récépissé d'autorisation pour une
demande qu'elle a déposée il y a huit
mois auprès des autorités à Rabat.
© Ph.AFP
D'ailleurs, ses responsables envisagent
de recourir aux tribunaux pour faire va-
loir leurs droits et activer la procédure.
Si Houari Boumediene est mort (1978),
ses proches collaborateurs sont encore
vivants, dont l'actuel président algérien,
Abdelaziz Bouteflika, à l'époque mi-
nistre des Affaires étrangères. Les sur-
vivants parmi les coupables ne peuvent
rester impunis. Les 45.000 familles ex-
pulsées en 1975 sont, pour la plupart,
dans la souffrance et la misère.
Khamessa et les autres vivent avec une
plaie béante. Quand se refermera- t-
elle?

Loubna Bernichi
21
 COUVERTURE

“Les intégristes
Mohamed Faïz,
héros de l'atten-
tat terroriste du
cybercafé de
Sidi Moumen,
se dit aban-
donné à son
sort.
$!"!%
$'%
"$ !' 
$ 

.$!
!
 &$ &! 


!%
%%&
*!'*
"$+%
&& &&
'

$%


%$&
#'
(!'%
,&%
 *

!
-) 
%!&
#"(%

)
4
$(
"!

%(

)"&
(!
!
!
!%
$(

(''
"!
!"&&
&'
1'%
''$(/
#%
%%0
%

!
#&
)"%

)&

"!
%&&(%

%(&

"(%%
-
!'

.
()(!'%
*&*
""$!*

!
-)
"!
"(%

"
!'

!
#&
%.(

!&
)%
&
"(
/%'&
&
&
%('&
"(
%!'
4

"( !

$(%'%
"2

'
&
&+ #'&!'&

''
+
 ,
(

%&
 
&"!'
!" %(*
&
!'!&

(!&
"!'
/#"(&/
&
(&

%!&
$(
&
!'/%&'&
!
/
!'

&&&&!%
#%
)!!
© Ph. AFP

#%
$(

 #1/
(!
&
(%&
''!%
&&
"'&
%&

.
! &
(!'%
"$!&*)

(!'%
☛
veulent me tuer”
 !
2+
"(%
!&'!'

" #'
&(%
&
 &
&

#%"'0!'
(
#0%

(%&
)&

!

0#

 &
&!&
(*

(&&
!0
&
'(&
(
'

!!

#(&

!
%0$(!'
#&
(!
2 
(
(*
"&

&('

!
"%&
 &
.


&"!

#&&

!('
,
&
 &
"(
&
"!!&&!&


 

!

'
$(
!('
''
&'(
'"!
&'
!'!

!
#(*
#(&
"!'
!(%
!&

&"!


&!'%
!
&0(%'0

! !
&
0)0! !'&
&
('"%'0&
"!'
#%" &


#%"
'0%

)%
&(%
"
'
&(%

#
''
 
&

!!
&'
%!
2 

&(%)!

"!
" 
!
#&
0'0
&
!
#
" 
#%0)(

&(&
!"!!0
.
"!
#%"#%
&"%'

3 
! &
1&%(!'%
"$.'
"$ (!%
(!% %


!
2+ 
!
!

''!''
&
0'!'
'"(&
"!'!'&
'%
.
3'0
(!
0%"&
&
#%1&
(!
&
!
%'!&
!'%
(*

"!'
" #%&
$(
0'&
(!
&"(%

#%"1 &
($(&(!&

0)'!'

&%
)
"
2 
&&
!

&!'
#&
"()%' !'


&!&
!&
(%
!1%


&(%
"(


#%%

3 
"$0%

%&$'&!

(!&
$
!$
! &
 +(!'%
(!&$
(

 !
2+

!
!
#(&

)

!
#(&
((!
%&&"(%
#%1&

&'%('"!
(
+%0
$(
0''

&(
&"(%

%)!(

)&
'%1&
 !'

1%
'
"!
#1%
&
#%&"!!&
/0&
'
&
0
#!!'

"
&
0"!" &
&0
#(&!'
"(%
#%1&
"(%

!
&&
#&
$("
%
2 

!0
$(

Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
'
.
'!%

"(#

$(''0
!
&"  (*

%
"0&
(*
(%&
&&
'%

''
+

'"('
)"0 #&
%"0&
(
#"!
!'!'
&


#%&

)

#%(
"!
 !('&

!%%)
#&
.
"(%
'%"
!#!

&"!

)"'(%
 '0

&
 &

&!&
!"%
''
!0
'

'%!$('0
&#%'
"(%
!(&0"!

%
%40
2
0
(
&"(%

3 
!'$#'!
(!&$
 /
(!'%
&
#'&&/
3 

(!'%

$"$ +
"%

*
 !
2+ "(&

#%&&"!
 $/
#'%&
#'
(!'%
!"&+
&
 

1%
(

'
$(

! $

#"(%%&
#(&
&()!%
.
&&
&"!&
! !
2+

)(*
!%

#(&

#('"!
!"% '"!&
% )

%
"(%
(%
'
0#
%"!0&
&(%

)
#%)0
!&
%'!& &"
'%$(

!)

#%!%
(!
"%!&

#%&&

#%0#'0
!"'%
%(#!"()(
0#%'
!%
')'0
'
'(%


(

%0&!

!
$(
)!'
&#'
!&

'"('

)
)!'
"
3 
(+(!'%
$.'
' 

 
&(&
#3 0
!
0"!" 
!(&
,&&

'%

/! &
'%

'%"()%
#('2'%
(!
('%
 !
2+
! 6
#%'

' '%)
&
'"(&
&
#%"'&
%1)!'
'%
%"+
$(

'
(
(
"(% 
('"#
&!&
(!
"(#

#"(

-''


J'ai perdu mon gagne-pain,
3 
'
 +
ma maison, ma voiture, ma (!'%
'
'%&

fiancée et ma tranquillité  !
2+ 
)(*
!%

$(%'%

!
d'esprit. #(*
#(&
'%

"( !
+
&%
'"("(%&
'

0'0
(!
%!
&"('!
"% !0

&&&
"&"!

'
!
#(&

!
%)(
#%&"!!

'%'!
#"(%
%&&%
(!
&&
.

&'0
" 
 

%"&
$(
3 

!"&+(!'%
"%
$!'($$ !"'%
"()%!
&'
''!'
(*
"
(!&$
*$/

0!&

&"!
#(#
&#1%
$(
 !
2+ &'
!
"!
 "!
0&&#"%
'%"()%

"!&
0"&

%
&'
"%'
)
*#"&"!

''
+
"!
+%0
! 3 
( ! %
-
&& &&

%'%"()%
#(&
&"!
')'0
!'! (+(!'%
"%
$//
')
! %/
)!'
''!''

)'
(!
"!!
%0 #' %

(!&$
&
( &
 &$
#(''"!

0''
"%'% !'
%0 ( $

$(!'0
#%
&
0'(!'&
("(%(  !
2+
!
!
%00'
#&

&%'


&
"!)!%
 !&
&
" !'&
#%&
!&

)
%)!%
&
!&
&"!'
&(#%&''(* 
'"!

!
#!&&
$(.
''%

+%0
%##
'%"#

()& ''
#%&"!!
!%(&
"%&
0''
&"()!%&
2 
"

!
&(&
#&
&4% 
!(%
!&

)

!
 &
0

)"("%
+
%'"(%!%

"%#&
0 &'0
.
)!%
!

.
(*
$(
!
$('0

''
+
&
  "!'
&"!

☛
23

© Ph. AFP

/)1
')2*
#7++%++
4
,*+
(,!
**+
'**1
.+$%+
#

$)*

,
/
)1

& $
30 D

(
,)-
%-
5)1.-
$%46
(%41%2
!5!-3
+!
&%1,%341%
$%46
*%4-%2
(.,,%2
+4-
/+42
'1!-$
%3
/+42

:'<
04%
+!431%
(!")++<2
%-
/!-
3!+.-2
%3
"+.42.-2
&1!?#(%,%-3
1!2<2
2.-3
%-31<2
!4
7"%1#!&<
.42
+%2
$%46
/!1!)22!)%-3
+4#)$%2
%4+
4-
$<3!)+
!
1<
5%)++<
,%2
2.4/;.-2
+2
<3!)%-3
#(!4
$%,%-3
5>342
%46
"+.42.-2
24/%1
/.2<2
&%1,<2
*4204!4
#.4
3
/.41
3!-3
+!
2.)1<%
-<3!)3
/!2
2)
&1!?#(%

4
+!%+
*
!+,1*

& $
30
.-
%
-%
+%2
!5!)2
*!,!)2
Je suis fier d'avoir empêché
542
!4/!1!5!-3
=2
+%41 d'autres carnages, qui auraient
%-31<%
+%
/+42
'1!-$
"$%+&%33!(
!7$)
<3!)3
emporté des innocents.
+%
2%4+
9
2%
#.--%#3%1
%
/+42
*%4-%
.422%&
(.4$1)
+4)
%23
1%22.13)
$4
#7"%1


4
#++
/!
$%!',
#+!#
!#$%+
#&)!%+,)

& $
30 +
,!5!)3
+!)1
(<2)
3!-3
241
+%
#+!5)%1
+
2%23
#.--%#3<
$)&
&)#)+%,%-3
241

%22%-'%1
!1
+!
24)3%
)+
!
%22!7<
$.451)1
4-
2)3%
)(!$)23%
,!)2
*%
+!)
"+.04<

4
&$$%+
-0-&,*
*,
(,!#
**/!+

*
&%%+) *,) ,%
*!+ *%
24)2
!++<
+%
5.)1
+
,!
$%,!-$<
$% *!)
%-3%-$4
"$%+&%33!(
!7$)
#1)%1
9
"! !*+

24
4-
!431%
4!-$
*!)
%22!7<
$%
+%
#.-31@+%1
$%
,.-
"41%!4
9
+!)$%
$4
+.')#)%+
2.-
/.23%
-<,%33!)3
!4#4-
2)
'-!+
#.,,%
2)+
<3!)3
<3%)-3
!)
#.-2
3!3<
04)+
!5!)3
#(!-'<
%-#.1%
$%
/.2
3%
2!-2
,%
/1<5%-)1
+
2%23
/+!)-3
$%
+!
#.--%6).-
%
+4)
!)
%6/+)04<
04)+
-7
!5!)3
!4#4-
/1."+=,%
/4)204%
#)-0
!4
31%2
#+)%-32
<3!)%-3
<'!+%,%-3
#.--%#
3<2
D
#%3
)-23!-3
)+
!
3!/<
31=2
&.13
241
+%
#+!5)%1
/.41
,.-31%1
2.-
,<#.-
3%-3%,%-3
6#<$<
/!1
2%2
!')22%,%-32
*%
+4)
!)
$%,!-$<
$%
/!13)1
+
2%23
!+.12
%6#42<
%3
,!
/1.,)2
$%
2%
3%
-)1
31!-04)++%


4
+
-&,*
#-0
#!**1

& $
30 4)
!)2
*%
+%
3%
& $
30 %
$)2/.2%
$4-
+. -!)2
9
+.%)+
)6
,)-43%2
/+42
3!1$
)+
')#)%+
$%
#.-31@+%
/.41
/.415.)1
241 /!22!)3
%-#.1%
2%2
-%1&2
241
+%
#+!5)%1
5%)++%1
,%2
#+)%-32
)
+4-
$%46
2% %-$!-3
+%2
04!1!-3%
,)-43%2
04%
#.--%#3%
241
4-
2)3%
)-3%1$)3
#.,,% "$%+&%33!(
!7$)
!
/!22<%2
$!-2
,.-
$%2
2)3%2
/.1-.'1!/()04%2
/!1
%6%, #7"%1#!&<
.422%&
(.4$1)
2.-
#.,
/+%
*%
+%
"+.04%
/!'-.-
-!5!)3
#%22<
$%
&!)1%
$%2
!+
+%121%3.412
%
+!5!)2
54
%-31%1
$!-2
4
&,)(,&!
&,*
!%+)!*0 4-
#7"%1#!&<
5.)2)-
+
<3!)3
$%
1%3.41
#*
*!+*
"! !*+*
!-2
+%41
!$1%22%1
+!
/!1.+%
*!)
#.,
& $
!0 -%
04)-8!)-%
$% ,%-#<
/!1
&%1,%1
+!
/.13%
1!"!33!"+%
*.412
!5!-3
+!33%-3!3
$4

,!12
  %-
&%1
$%
,.-
#.,,%1#%
-24)3%
*%
+%2
!43.1)3<2
2.-3
/!22<%2
/.41
!5%13)1 +%41
!)
!--.-#<
04%
*!//%++!)2
+!
/.
+%2
/1./1)<3!)1%2
$%2
#7"%1#!&<2
$%
)$) +)#%
"$%+&%33!(
!7$)
2%23
,.-31<
.4,%-
241
+%2
$!-'%12
$%
#%2
2)3%2 31=2
,%-!;!-3
!4
$</!13
+
,
!
$)3
04)
2.-3
$%5%-42
+%
,%)++%41
,.7%- B


  
 


 





  



 C
.7!-3
04%
2.-
#(!-
3!'%
-%
/1%-!)3
/!2
)+
!
#(!-
'<
$%
3.-
+2
.-3
#.,,%-#<
3.42
+%2
$%46
9
,%
24//+)%1
$%
+%2
+!)22%1
/!13)1
+2
,.-3
,>
,%
%,"1!22<
+%2
</!4+%2
%3
+%
&1.-3
/.41
,!33%-$1)1

$%
#.,,4-)#!3).-
%-31%
+%2
3%11.1)23%2

4)5!-3
+%412
#.-2)'-%2
*!)
1%$.4"+< 4
&,)(,&!
-0-&,*
),*1

$%
5)')+!-#%
& $
30
%
#(!-'%,%-3
"14204%
$%
+%41
#.,/.13%,%-3
,!
,)2
4
&$$%+
#++
/! +!
/4#%
9
+.1%)++%
.4104.)
)+2
!41!)%-3
+!#
)1!
(,%
!#

-,
(,
#
*!+ %4
!43!-3
/%41
$%
+!
/.+)#%
2)+2
-!
1+!+
#&(,1
5!)%-3
1)%-
9
2%
1%/1.#(%1
& $
30
+
)'-.1!)3
04%
*<
3!)2
$%11)=1%
#%
"+.#!'%
+
!
#14
04%
#< 4
,-0-&,*
!+
#&)*

3!)3
4-
2),/+%
/1."+=,%
$%
#.--%6).- & $
30
<3!)2
%-
31!)-
$%
+
2%23
<-%15<
%3
!
#.,,%-#<
9
3!/%1 #.,/.2%1
+%
-4,<1.
$%
3<+</(.-%
$4-
31=2
&.13
241
+%
#+!5)%1
D
#%
,.,%-3 )-2/%#3%41
$%
/.+)#%
4-
!,)
+.1204%
+%
#(!-'%1
$%
/.23%
%
+!)
/+!#<
$!5!-3 .422%&
(.4$1)
B 
 
☛
Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
 COUVERTURE
  



 D
3'1 20,/3'**'1:
4,2
"#
*'+.*-0#0
"#
0# 4'#
*
6
4'2
311'
3,#
.-320#
"#

1-3"',
3,#
":$*%02'-,

1#!-3: 0-311#0
!&#+',
#
13'1
**:
!&#7
*#1 !#,2'+;20#1
"#
*0%#30
/3'
,-31

.0-
$-02#+#,2
*#
!6 #0!$:

4-'1',1
"#,
$!#
.-30
+#
*4#0
*#
4' 2:%:1


1%#
#2
*#1
6#35 -311#$
&-3"0'
1-,
!-+.%,-,
/3'
( 
!

& &
" 
& 
#
0#2-30
3
!6 #0!$:
('
":!-34#02 1#
20-34'2
(312#
"#00';0#
*3'

:2:
*#
 
'$
F:2'1
1-,,:
+'1 *&-00#30
#
13'1
0#11-02'
'++:"'2# .*31
2-3!&:
'
"#*$#22&
6"'
:2'2
!-,1!'#,2
#1
"#35
-0#'**#1
-30 +#,2
.-30
..#*#0
"#
*'"#
#1
1#0 4#,3
.*31
2?2
'*
30'2
$'2
.*31
"#
4'!
"-,,'#,2
#1
6#35
.'/3'#,2
#
,# 4'!#1
"#
1#!-301
#2
*#1
32-0'2:1
1-,2 2'+#1
#
13'1
!-,2#,2
.0!#
/3#
!',/
4-6'1
.*31
0'#,
#
!6 #0!$:
:2'2 00'4:1
311'2?2
:23"',2#1
& '23:#1
8
4#,'0
8

&
,#
",1
*#
,-'0
2-2* 1#
20-34'#,2
.1
3
!6 #0!$:
!#

( 
"$"!
& &
&

1-'0*8

( 
"$"!
&
%
!
  
'$
3'
#1
0@*30#1

3
4'1%#
"#1
&:+2-+#1
130
2-32
*# ( 
 
!
"!
 $
"
 
'$ -,
3
":.02
(' !-0.1
3,
203+2'1+#
-!3*'0#
#2
3 
 

.#,1:
/33,
-0"',2#30
4'2
#5.*-1: "'2'$
'
:2:
.*31
!&,!#35
/3#
*#1  
'$
-,
'
!:2'2
8
0#
#
13'1
" -0"
1-02'
.-30
4-'0
1'
2-32 "#35
320#1
!*'#,21
"-,2
*3,

.#0"3 $'0#
(#
*#
0#$#0'1
#
13'1
$'#0
"4-'0
**'2
'#,
!&#7
+-'
#1
.0#,21
& 3,
-#'*
#2
*320#
*31%#
.02'#*
"#
1-, #+.<!&:
"320#1
!0,%#1
/3'
30'#,2
'2#,2
3"#1131
"3
!6 #0!$:
-, -0#'**#
#+.-02:
"#1
',,-!#,21
'#0
311'
"
.;0#
4#,'2
",1
+
"'0#!2'-,
-++# #
$'2
/3#
*#
)+')7#
1#
1-'2
#5.*- 4-'0
1#04'
+-,
.61❏
'*
#12
1-3$$0#
"F&6.#02#,1'-,
(#
*' 1:
3
$-,"
"#
*
1**#
,-31

134:
*

4#!
1
!0030#
'+.0#11'-,,,2#
#2
1-,
*--)
1-'%,:
-&+#"
>7
.-300'2
.0$'2#+#,2
<20#
8
*$$'
!&#
"3,
$'*+
"!2'-,
+:
0'!',
E
*
0:"!2'-,
'*
,#12
.1
.11:
',.#093
-32
*#
+-,"#
*
0#!-,,3
35
,-+ 0#31#1
+,'
$#122'-,1
"#
16+.2&'#
'*
1#
!-,2#,2#
"#
0:.-,"0#
.0
3,
1-30'0#
2'+'"#
*'1
1,2
.0=20#
"#1
"#,21
*,!&#1
#2
*'%,:#1
,1
?2#0
1#1
%0-11#1
*3,#22#1
,-'0#1
,'
1
!1/3#22#
'*
:!-32#
1'*#,!'#31#+#,2
2<2#
'11:#
1-,
+'
#5.*'
/3,2
*#1
0'1-,1
"#
*#30
4'1'2#
8

  !&-2,2#
'*
#,2+#
1-,
0:!'2
 
-&+#"
>7 4#32
#,$',
1#
!-,$'#0
3'
/3'

0#$31:
"#
$'0#
"#1
":!*02'-,1
8
*
.0#11#
.0;1
*#

+01
 
,#
":+0!&#
.#1,2#
+'1
,:!#11'0#
#
&:0-1
"3

+01

 0:.-,"0#
35
/3#12'-,1
#2
#1-',
"#5.0'+#0
1#1
,%-'11#1
#2
1#1
0<4#1
 %0.&'#0
*2:0'#30#+#,2
"-3*-30#31#
#5.:0'#,!#
'*
Un mort en sursis

#,4'#
"#
*
.02%#0
4#! /3#
*
.3 *'!2'-,
"#
1 !-,2!2
$-0!#
*#
0#1.#!2
*-.','-,
.3 *'/3#
# .&-2-
.0
"#1
-0%,#1
"# -31
"320#1
!'#35
'*
30'2
.16!&-*-%3#
,#
*3'

.1
:2: .0#11#
#12
8
*-0'%',#
"#
1#1 0#93
3,#
+:"'**#
.-30
1-,
"3,#
%0,"#
'"#
#32<20# .#301
4#!
2!2
#2
%#, !-30%#
#2
30'2
:2:
#,2-30:
/3#
*#
(-30,*'12#
00'4#0
8 2'**#11#
'*
"#+,"#
/3#
*-, "#
2-32#
*22#,2'-,
/3'*
.'1#0
1#1
.#',#1 !06.2#
1
.&-2-
3
+-,2%# +:0'2#
#1
04#1
!-++#
C  


 ,#
+0/3#
"#
!-,$',!# *3'
,#
!-30#,2
.*31
*#1
03#1

 D
#12
.0
!#22#
.&01#
/3#
-&+#"
>7 +#2
$',
8
1-,
1'*#,!#
-,
4'1%#
1#
0#$#0+#
1-3
"',#+#,2
,!-,1!'#++#,2
'*
.11#
1
+',
*-,%3#
#2
$',#
130
*#1
!'!20'!#1
"#
0@*30#1
#,!-0#
$0=!&#1
"#
1
(-3#
%3!&#
#
1#,2,2
.*31
#,
1:!30'2:
'*
?2#
1#1
*3,#22#1
#1
6#35
!-3*#30
,-'1#22#
1#
4-'*#,2
3,#
4-'5
"-3!#
#2
!&3
3
": 32
* 32',2
8
*
$',
.-1:
,
1#,2
!&#7
*3'
3,#
#,4'#
":4!3#0
#01-,,#
,-1#
*',2#00-+.0#
.-30
/3'*  $
"
!



!#


,#
.#0"#
.1
*#
$'*
"#
1#1 /3'
,#
*'11#
.1
',"'$$:0#,2 #1
!#,2',#1
"#
'":#1
.0;1
4-'0
4'":
1-, 
0:"!2'-,
"#

 1 *,!'1
*3'
"-'4#,2
*
1!
.*31
.'1:
'*
!!#.2#
"# 0#1.#!2:
1
4-*-,2:
.-30
,# 4'#
3(-30"&3'
'*
#12
":1-
.1
*#
+#220#
"4,2%#
#, *,2
"#
*#
4-'0
*'40:
8
*3'
1#
*'11#
,>4#+#,2
.&-2- ",%#0 +<+#
#
": 22,2
!-++#
#
%#12#
"#
!#
,2'$
"#
'"' '*
.#32
!-,20#
3,
#,,#+'
-&+#"
>7 #5.*'/3# -3+#,
"#.2#
"3
$3** ',4'1' *#❏ 

Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007 25

 POLITIQUE




 

 

Le Sahel de
tous les dangers
3  

Le Sahel, plaque
tournante du trafic
d'armes, inquiète à
juste titre les gouver-
nements des pays li-
mitrophes, dont le
Maroc. C'est là que
se fournissent terro-
ristes, rebelles, trafi-
quants de drogue ou
d'êtres humains.


+*(
,$*
*
+$
#""
)*
"
$%#(

!"$!%,)
$
(+"*%$
$)
"
(1%$
+
"
&(2)
"
#$)*(
1"1+1
0
" $*1(+(
#(%$
%+
"
"
##
$
(
'+
%$$
(%
$)
"
%)
*
($,%
(

$)*
"0
'+
"
&(*
,)"

"
(
0
"#&"+(
+
*(
(#)
+
"
$
%##(
""*
*
+*+-
&(#
*$*
+*()

"

$
*
&+)

"%$
+)
1$$)
%$)**+1
+$
/%$

*()
$*$))
$
*%+)
$()
#
#(*%$
"$)*$
(%+)

(**)
#*2()
&(#2()
&(%+*)
$+)*(")
.(%(+()
,1+")
(%+)
#+-
(#)5
+ %+(+
$%(
**
$*+(
(

)*+1
$*(
"
1)(*
+
(
+
%(
*
")
(1%$)
*(%&")
+
+
*
)1*$$*

"*"$*'+
0
"
(
%+
)*
'+"1
0
+)*
**(

,$*(
#%+

"('+
$
/%$

$%$(%*
+$
$%
#$)
"$
$ ☛
67$%/(
75@6
',)),&,/(0(17
&2175D/$%/(
(1 ,/6
6(
5(75289(17
9,7(
'?3$66?6
3$5
81 28
92/(17
$9(&
'(6
&203/,&(6
/6
5$,621
'(
621
,00(16,7?
3/86
'(
3+?120@1(
48,
35(1'
'(
3/86
(1
3/86 ?&28/(17
/(85
$56(1$/
1(8)
28
'2&&$
0,//,216
'(
.0 
(7
'(
621
5(/,()
'$03/(85
7
$8
*5$1'
%21+(85
'(6 6,21
685
'(6
0$5&+?6
&/$1'(67,16


"1(
5?*,21
',)),&,/(0(17
0$B75,6$%/( 0$5&+$1'6
'$50(6
&(6
3$;6
1(
6217 200(
'$16
7287
75$),&
/(6
$50(6
6?
'8
)$,7
'(
6(6
&$5$&7?5,67,48(6
+80$, 3$6
7286
)25&?0(17
35A76
28
H&+$8'6I &+$1*(17
'(
/$
0$,1
=
/$
0$,1
(7
32
1(6
?*$/(0(17
$16
&(77(
%$1'(
$5, 3285
'?3$66(5
/(856
120%5(86(6
', 526,7?
'(6
)5217,@5(6
$,'$17
&,5&8/(17
'(
2E
/(
'?6(57
328568,7
6$
&2856(
,1 9(5*(1&(6
32/,7,48(6
3285
&223?5(5 $,6?0(17
'81
3$;6
=
/$875(
,16,
(:25$%/(
/?/(9$*(
'520$'$,5(6
&+@ ()),&$&(0(17
'$16
&(
6(16
(1
&(66$17 '(6
 
$;$17
6(59,
'$16
'(6
&21)/,76
95(6
(7
%J8)6
'$16
/(
H $+(/
'(6
12 81(
)2,6
3285
7287(6
'(
6(
5(-(7(5
/$ ,17(51(6
$8
!&+$'
217
?7?
5(75289?6
(1
0$'(6I
(7
/$
)58*$/(
$*5,&8/785(
0,/ 5(63216$%,/,7?

$85,7$1,(
(7
'(6
(5(77$
(7
$5$&+,'(
'$16
H/(
$+(/ 
87,/,6?(6
'$16
/$
'(6
6?'(17$,5(6I
1(
&2167, Porosité des frontières aidant, *8(55(
&,9,/(
'8
,%$1
217
78(17
3/86
'(38,6
%,(1
/21*
7(036
81(
6285&(
'(
5(9(18
les armes circulent aisément $77(55,
-8648(
&+(<
/(6
,1
7?*5,67(6
$/*?5,(16
$50,
68)),6$17(
(7
67$%/(
3285
/(6 d'un pays à l'autre. /(6
&/,(176
'(6
75$),48$176
3238/$7,216
(6
3238/$7,216 '$50(6
'21&
'(6
%$1',76
0,6?5(86(6
0$-25,7$,5(0(17
120$  &(
-285
21
1(
3(87
3$6
'?),1,5
$9(& =
/$
3(7,7(
6(0$,1(
$/*?5,(16
'(
*5$1'6
'(6
48,
217
(8
/$
0$/(1&2175(86(
,'?( (:$&7,78'(
/(6
3$;6
(7
/(6
/,(8:
'$3 &$C'6
'(
'52*8(
0$52&$,16
0$,6
$86
'(
1$B75(
685
&(
62/
,1*5$7
7(55(
'(
)$ 3529,6,211(0(17
'(6
75$),48$176
'$5 6,
'(6
5(%(//(6
'8
&8'
7&+$',(1
 2&/(
0,1(
(7
02852,5
'(
7286
/(6
(632,56
0(6
23?5$17
$8
$+(/
0$,6
&(57$,16 3285
/(
&+$1*(0(17
/81,7?
(7
/$
'?
5@6
'(

'(6
$+?/,(16
6217
(1
,1 $1$/;67(6
3$5/(17
'(
H5?6(592,56I
(1 02&5$7,(
23326?6
$8
5?6,'(17
'5,66
6?&85,7?
$/,0(17$,5(
&+521,48(
(7
 5?)?5(1&(
$8
0289(0(17
,1'?3(1 ?%;
712
'(6
,16758&7(856
(8523?(16
'(175(
(8:
9,9(17
$9(&
02,16
'81 '$17,67(
'8
5217
2/,6$5,2
=
/$
,%;( 0(5&(1$,5(6
5(&587?6
3285
/$
)250$7,21
'2//$5
3$5
-285
285
6859,95(
28
$0? H5?92/87,211$,5(I
'8
2/21(/
$'+$), 0,/,7$,5(
'23326$176
=
'(6
5?*,0(6
/,25(5
/(85
6257
&(57$,16

6217
35A76
= 28
(1&25(
=
/)5,48(
12,5(
<21(
',16 ')5,48(
12,5(
28
(1&25(
'(6
7(552
7287
;
&2035,6
=
75(03(5
'$16
'(6
$& 7$%,/,7?
&+521,48(
(6
75$),48$176
'$5 5,67(6
'2%?',(1&(
',9(56(6
 
$/
7,9,7?6
,//,&,7(6
&200(
/(
75$),&
'$5 0(6
6(
)2851,66(17
3$5)2,6
'$16
'(6 *?5,(1
/
$C'$
'$16
/(6
3$;6
'8
0(6
(
3/86
)257
'8
%$7$,//21
'(
&(6 &$6(51(6
0,/,7$,5(6
48,/6
$77$48(17 $*+5(%
,6/$0,48(
(7&
(6
75, ☛
0(5&(1$,5(6
'8
'?6(57
6(
5(&587(17
&+(<
/(6
-(81(6
(1
352,(
$8
'?6(632,5
(7
$8
'?62(895(0(17
6857287
'(38,6
/$
)(50(785(
'(6
3257(6
'(
//'25$'2
(8523?(1
(7
'(6
7$76
/,0,7523+(6
&20
0(
/$
,%;(
(6
-(81(6
$*,/(6
)2576
(7
&211$,66$17
H/(
7(55$,1I
685
/(
%287
'(6
'2,*76
$87$17
'(
48$/,7?6
5(&+(5
&+?(6
3$5
/(6
75$),48$176
'$50(6
48,
/(6
87,/,6(17
&200(
%5$6
'52,7
*$5'(6
'8
&2536
*8,'(6
75$163257(856
28
5(
9(1'(856
7
&(67
352%$%/(0(17
/(
6,/(1&(
&20
3/,&(
'(6
75,%86
728$5(*6
(7
/(85
H028
9$1&(I
48,
&203/,48(17
'$9$17$*(
/$
7>&+(
'(6
&+$66(856
'(
0$5&+$1'6
'$5
0(6
8,
621*(5$,7
/2*,48(0(17
=
6&,(5
/$
%5$1&+(
685
/$48(//(
,/
(67
$66,6
(6
*289(51(0(176
'(6
3$;6
'8
$+(/
$85,7$1,(
$/,
85.,1$
$62
,*(5
$0%,(
!&+$'
(7
28'$1
(7
&(8:
'(6
7$76
92,6,16
(7
)5217$/,(56
 ?1?*$/
$52&
/*?5,(
!81,6,(
,%;(
6?9(578(17
7$17
%,(1
48(
0$/
=
(1',*8(5
/(
3+?120@1(
$,6
)$8
7(
'(
02;(16
+80$,16
(7
/2*,67,48(6


 
   


 



  

 
  
 


  
$75
01/#&'5
5'
(1740+55'06
?)#.'
/'06
'0
#4/'5
.?)@4'5
2174
2416?)'4
.'745
64172'#7:
'6
.'745
%#/2'/'065
&'5
81.'745
&'
$?6#+.
'6
#764'5
$#0&+65
&'
)4#0&
%*'/+0

#05
.'
&?5'46
.'5
5'05+$+.+6?5
2#
64+16+37'5
17
4#%+#.'5
5?8#017+55'06
%1//'
70
/+4#)'
'7.
%1/26'
.'
24+:
37'
8175
A6'5
24A6
=
/'664'

2174
#%37?4+4
8164'
24?%+'75'
/#4%*#0&+
5'
'5
'0%*@4'5
2'78'06

%1//'0
%'4
=

&+4*#/5
2174
70
2+561.'6
&1%%#5+10
=
%*#4)'/'06
#761/#6+37'
5#05
%1/26'4
.'5
/70+
6+105
'6
.'5
':2.15+(5 Parmi les armes les mieux écoulées
'5
#4/'5
.?)@4'5
'6
&'
2'6+6
%#.+$4'
2'7
10?4'7 par les trafiquants d'armes
5'5
(#%+.'/'06
/#0+27 au Sahel, la célèbre Kalachnikov
.#$.'5
64#052146#$.'5
'6
%#/17(.#$.'5
5106
64@5 russe et l'Uzi israélien.
24+5?'5
2#4
.'5
#%*'6'745
&7
#*'.
&#76#06
2.75
37'..'5
%108+'00'06
2#4(#+6'/'06
#7:
12?4#
6+105
&'
/+.+%'
#+05+
37#7:
#%6'5
6'4
414+56'5
'6
%4+/+0'.5

764'
#8#06#)'
'0
.'74
(#8'74
.'74
.10)?8+6?
'6
.'74
#+5#0%'
&'064'6+'0
#4/+
.'5
#4/'5
.?)@4'5
.'5
2.75
%17
4#06'5
'6
.'5
/+'7:
?%17.?'5
2#4
.'5
64#
(+37#065
&#4/'5
.'5
/+64#+..'75'5
.?
)@4'5
&106
.#
%?.@$4'
#.#%*0+-18
14+0%1
4755'
.'5
2+561.'65
/+
64#+..'745
%1//'
.<+
'6
.'
#.+.
+5
4#?.+'05
.'5
4'81.8'45
.'5
2+561.'65
=
%*#4)'/'06
#761/#6+37'
.'5
(75+.5
&'
28
%*#55'
5'/+#761/#6+37'5
=
$#4+..'6
64''6
9''2'4
64+-'4

'6%
17
'0%14'
.'5
(75+.5
&#55#76

'7:
2#4/+
.'5
%.+'065
37+
24?(@4'06
.'5
#4/'5
2146#6+8'5
106
?)#.'/'06
.'/$#44#5
&7
%*1+:
'064'

.'5
/+
64#+..'75'5
.174&'5
.'5
/146+'45
.'5
)4'0#&'5
=
/#+0
.'5
.#0%')4'0#&'5
.'5
%#0105
#?4+'05
.'5
%#0105
#06+
%*#45
'6
.'5
.#0%'/+55+.'5
#
.+84#+
510
5'
(#+6
)?0?4#.'/'06
.#
07+6
2174
?8+6'4
&A64'
4'2?4?
2#4
.'5
#4/?'5
4?
)7.+@4'5
17
.'5
2#6417+..'5
#7:
(410
6+@4'5
'5
#4/'5
5106
'057+6'
64#05214
6?'5
&#05
&'5
%#/+105
17
&'5
8?*+
%7.'5
6176
6'44#+0
)?0?4#.'/'06
&'5
.#0&418'45
17
&'5
! 

'5
017
8'..'5
6'%*01.1)+'5
&'
%1//70+%#
6+10
6?.?2*10'5
/1$+.'5
14&+0#6'745
2146#$.'5

'6%
%1056+67'06
70'
#7$#+0'
2174
.'5
64#(+37#065
37+
;
64178'06
70
#7:+.+#+4'
24?%+'7:
=
.'745
#%6+8+6?5

 %'
,174
5'7.'5
&'
4#4'5
#((#+4'5
&#4
4'56#6+10
&'
64#(+37#065
&#4/'5
106
?6?
?$47+6?'5
2#4
.#
24'55'
016#//'06
/#41%#+0'
'6
#.)?4+'00'
81+4
'0%#
Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
&4?
'5
2#;5
&7
#*'.
'6
.'745
81+
5+05
&106
.'
#41%
5106+.5
57((+
5#//'06
%105%+'065
&7
)4#8'
&#0)'4
'6
&'
.+037+?6#06'
/'0#%'
37'
4'24?
5'06'
.'
64#(+%
&#4/'5
+..?)#.
2174
.'74
56#$+.+6?
/A/'
1746#06
.'
2*?01
/@0'
':+56'
$'.
'6
$+'0
'6
8#
/A/'
'0
5#%%'067#06
64178#06
510
6'44'#7
&#05
.#
2#784'6?
'6
.'
&?5#441+
&70
F#*'.
/#7&+6G
1746#06
'6
%'56
$+'0
.=
.'
2#4#&1:'
&'
%'66'
2#46+'
&'
.(4+37'
37'
.'5
+0
8'56+55'745
?8+6'06
&7
(#+6
,756'/'06
&'
510
+056#$+.+6?
.'
#*'.
4')14)'
&'
4+
%*'55'5
0#674'..'5
#4/+
'..'5
.'
2?
641.'
'6
.'5
&+#/#065
/#+5
#755+
.7
4#0+7/
.'
2*152*#6'
.14
.'
('4
.'
/#0)#0@5'
.'
<+0%
.'
%7+84'H
'56
%'
37+
241$#$.'/'06
#%%'067'
.+0
6?4A6
4?%'06
&'5
/?4+%#+05
2174
%'6
6'
4?)+10
,7537'.=
&?.#+55?'
2#4
.'5
)178'40'/'065
1%%+&'06#7:
'
&#0
)'4
8+'06
&7
7&H
0%.'
#/
(+0
)?1564#6@)'
#
$+'0
%1/24+5
37'0
5?
%74+5#06
'6
'0
56#$+.+5#06
%'66'
4?)+10
+.
#74#
)#)0?
#7
%*#0)'
70
#%%@5
+..+
/+6?
#7:
/#4%*?5
241&7%6'745
70
64#052146
5D4
&'5
/#6+@4'5
24'/+@4'5
#8'%
%'4+5'
574
.'
)>6'#7
.'
%1064C
.'
&'5
$#5'5
#44+@4'
&7
6'4414+5/'
+5
.#/+56'
'6
&'5
%#/25
&'064#B0'/'06
&,+*#&+56'5

'40+'4
(#+6
'0
&#6'
.'
2+.16#)'
2#4
.'
)?0?4#.
#/?4+%#+0
+..+#/
#4&
.'

(?
84+'4

=
#-#4
&'5
64#8#7:
&'
.#
@/'
10(?4'0%'
&7
#46'0#4+#6
64#055#*#4+'0
&'
.766'
%1064'
.'
6'441
4+5/'
#7:37'.5
106
24+5
2#46
.'5
%*'(5
&?6#65/#,145
17
4'5210
5#$.'5
/+.+6#+4'5
&7
#)*4'$
#74+6#0+'
#41%
.)?4+'
'6
70+5+'
'6
&'
%+03
2#;5
57$5#*#4+'05
%*#&
#.+
+)'4
+)'4+#
'6
?0?)#.


0
$7&)'6
#007'.
&'

/+..+105
&'
&1..#45
#
?6?
(+:?
2174
%1064'4
.'5
6'4
414+56'5
&#05
.#
4?)+10
'6
.'
2146'2#
41.'
&'
.#&/+0+564#6+10
75*
106
%.#+
4'/'06
#((+%*?
.+06'06+10
&'5
6#65
0+5
&+056#..'4
70'
$#5'
&'
574
8'+..#0%'
#/?4+%#+0'
&#05
.'
#*'.❏
  
 
 POLITIQUE

L'ex-émir des Groupes islamiques armés d’Algérie, Abdelhak

Layada, met en cause le Maroc et veut le poursuivre devant les
juridictions internationales. On est en plein surréalisme!

Les délires de Layada


&
1&340//"(&
/
53*45&
4*3&
7&$
%6
4"/(
1-&*/
-&4
."*/4
5
1"4
-"
.0*/%3&
3&1&/5"/$&
-
"7"*5
$0//6
53*45&.&/5
*-
'"65
#*&/
-&
%*3&
-"
$=-=#3*5=
&/
'0/%"/5
&5
&/
%*3*(&"/5
-&4
3061&4
*4-".*26&4
"3.=4

$&55&
03("/*4"5*0/
5&3
303*45&
%&4
"//=&4
26"53&7*/(5%*8
%0/5
-&
#*-"/
."$"#3&
&45
&''"3"/5

&
70*-;
26*
%&
/067&"6
4035
%6
#0*4
&/
.&55"/5
&/
$"64&
%&
-"
1-64
%*3&$5&
."/*>3&
26*
40*5
-&
"30$
034
%6/
&/53&5*&/
*/'03.&-
"7&$
$&35"*/4
+063
/"-*45&4
;
-(&3
&/
$&
%=#65
%&
4&."*/&
*-
"7"/$&
1-64*&634
'"*54
26*-
"
G
  

   




   


C )
H
26*-
"
=5=
"644*
*/4536.&/5"
-*4=
%"/4
-&
$"%3&
%&
$&35"*/&4  

 


  
."/F673&4
26*-
&45
"6
$063"/5
%&
G  
   


  7&35
%6
$)&'
%5"5
"-(=3*&/
1063
4&/  H
-
"7"*5
"*/4*
.*4
&/
$"64&


   

 H
&5 4&37*3
&/
-"
3&/%"/5
16#-*26&
/ 3*44
"43*
%"/4
$&55&
$033&410/
26*-
"
%&
260*
*/$3*.*/&3
-&
"30$
; 4&3"*5
5&/5=
%&
-6*
3=1-*26&3
$)*$)&


%"/$&
&
26*
/&
$0/'035&
1"4
-"
104*
130104
G 





   260*
5*&/5
$&55&
G4035*&H
%&
-&8 5*0/
%&
-"/$*&/
.*/*453&
%&
-/5=3*&63
 

 

  $)&'
%6

5
1063260*
."*/5& &45&
6/&
%&3/*>3&
1*45&
26&
-0/
/&
  


  H
&5
%"65 /"/5
33?5=
&/
+6*--&5

"6
"30$ 1&65
=7"$6&3
$&--&
%6/&
G."/*1H
3&4
'"*54
5065
"644*
(3"7*44*.&4
3&-& 0B
*-
4=5"*5
3&/%6
1063
"$)&5&3
%&4 %&4
4&37*$&4
"-(=3*&/4
7"/5
%&
-"
%=$&//*&
=$06-=& #%&-)",
"9"%"
"7"*5
%=+;
-
/&
4"33?5&
1"4
;
$&4
"44&3 Abdelhak Layada réitère "''*3.=
-&4
.?.&4
*/&15*&4
5*0/4
4*(/*'*$"5*7&4
%6/
1&3 ses inepties à trois semaines 70*$*
1-64
%6/
"/
-
-&4
3=*5>3&
40//"(&
26*
"
1&3%6
4&4
3&1> "6+063%)6*
;
530*4
4&."*/&4
3&4
%&16*4
-0/(5&.14
&5
26* de la présentation du projet %&
-"
13=4&/5"5*0/
1"3
-&
"30$
/&
4"*5
1-64
53>4
#*&/
$0. d'autonomie au Sahara. %&
40/
130+&5
%"650/0.*&
.&/5
4035*3
-"
5?5&
%&
-"
/"44& */5&3/&
"6
")"3"
$&-"
1035&
/"64="#0/%&
&5
$3*.*/&--&
%"/4 "3.&4
1063
-&4
."26*4
5&3303*45&4
*- 6/
/0.
-"
/6*4"/$&
635065
26&
-&
-"26&--&
*-
"
#"*(/=
%63"/5
%&4
"//=&4 "
=5=
&853"%=
$*/2
.0*4
1-64
5"3% 309"6.&
&45
$0/$&3/=
-"55&/5"5
%6
-
4"%3&44&
&/
&''&5
"6
13=4*%&/5 =+;
&/
'=73*&3

26&-26&4
."34
"*%"/5
1"3
-&4
.&/"$&4
5&3
#%&-":*:
065&'-*,"
&/
1&340//& 4&."*/&4
"7"/5
4"
-*#=3"5*0/
"6
5*53& 303*45&4
6-
%065&
26&
$&55&
$".1"
1063
-6*
%&."/%&3
G
%&
-"
)"35&
1063
-"
"*8
&5
-" (/&
"/5*."30$"*/&
7"
$0//"@53&
%"6
 




 =$0/$*-*"5*0/
*-
"7"*5
"$$64=
-" 53&4
=1*40%&4

1-64
06
.0*/4
#365
%&

 
 
  "30$
%"70*3
G 
 
  %=$0''3"(&
%"*--&634

%"/4
-&4
4&."*
4*$H
/
&45
&/
1-&*/
4633="-*4.&
H
&5
*-
"7"*5
13=$*4=
26*-
"7"*5 /&4
;
7&/*3
&16*4
-&
5&.14
0/
4"*5
-
7"
.?.&
+6426;
%*3&
26*-
"
13"5* #=/='*$*=
%6/
45"565
%&
/0/%=5&/6 G(=3&3H
5065
$&-"
4635065
26"/%
<"
26&.&/5
6/&
G
   H
%"/4 1"3$&
26&
"#"5
706-"*5
&/
'"*3&
G 7*&/5
%;$A5=E


❏
-&4
."*/4
&5
26*-
/"55&/%
26&
-&
'&6 

 



 
 

Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007 29

 AFFAIRE
Un gros scandale secoue Agadir. Au cœur de cette affaire, la
Société nationale de la Baie d’Agadir, qui a cédé 23 parcelles de
terrains, de façon opaque, à plusieurs personnalités politiques.
Qui a profité des
terrains de la Sonaba?
 

 
 

 

A
gadir, samedi 31
mars 2007. Non
loin du secteur tou-
ristique de la ville, se trou-
vent des terrains nus qui
côtoient d’autres terrains
bâtis sur lesquels sont cons-
truits quelques immeubles
de R+5 qui offrent des appar-
tements de haut «standing»
dont le prix peut atteindre
20.000 dirhams le mètre
carré. Une zone immobilière
prestigieuse gérée par la
Société nationale de la Baie
d’Agadir (Sonaba), qui se
trouve aujourd’hui au cœur
d’un scandale qui défraie la
chronique dans la région. De
quoi s’agit-il? Tout com-
30
membre du conseil munici-
pal de la ville, qui a été à l’o-
rigine du déclenchement de
cette affaire et qui s’apprête
à déposer une plainte contre
la Sonaba, «ces personnali-
tés ont acheté ces parcelles
de terrains à zéro dirham et
les ont revendues par la suite
à des promoteurs immobi-
liers au prix astronomique
de 14.000 dirhams le mètre
carré». Soit un bénéfice de
8 millions de dirhams pour
chaque bénéficiaire. Et si on
multiplie ce chiffre par 23
parcelles attribuées, cela
donne le montant vertigineux
de 20 milliards de centimes.
«Un argent fou qui a profité
à une poignée de personnes
alors qu’il devrait revenir,



 
au moins en partie, aux cais-
mence en janvier 2007, ses publiques, puisque les
lorsque plusieurs conseillers terrains, objets de la trans-
municipaux se font l’écho action, sont la propriété
d’une vente par la Sonaba de exclusive de l’Etat», estime
23 parcelles de terrains, de Aboulkheir, qui a dit avoir
600 à 700 mètres carrés cha- envoyé plusieurs lettres de
Le ministère du Tourisme,
département de tutelle
de la SONABA, est interpellé
par cette affaire.
cune, situées dans la zone protestation et de demande
dite Founty II. Les opérations d’explications au ministre du
de vente ont eu lieu fin 2006 Tourisme, Adil Douiri, et
et les bénéficiaires sont tous pour lesquelles il n’a reçu
issus de hautes sphères du aucune réponse. Des lettres
pouvoir. signées par plusieurs asso-
Selon Brahim Aboulkheir, ciations de promoteurs
Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
immobiliers et où ces der-
nières crient au scandale et
appellent à l’ouverture d’une
enquête policière pour faire
toute la lumière sur cette
affaire.
Le ministre du Tourisme est
interpellé à plusieurs raisons
dans ce dossier. D’abord, il
préside le conseil d’admi-
nistration de la Sonaba et
ensuite, il représente l’auto-
rité de tutelle sur celle-ci. Sa
responsabilité est grande-
ment mise en avant dans ce
qui est aujourd’hui considéré
comme le plus gros scandale
immobilier de la région.
Du côté de la Sonaba, le
directeur général, Driss
Essaouabi, affirme que tou-
tes ces transactions entrent
dans le cadre d’une opéra-
tion de régularisation pour
satisfaire des promesses de
vente datées de plusieurs
années et présentées par plu-
sieurs particuliers dont il ne
cite pas les noms.
Mais, il dément catégori-
quement avoir cédé ces ter-
rains sans contrepartie finan-
cière.
Le prix, selon lui, auquel ces
terrains ont été vendus est le
niveau actuellement en
vigueur par la Sonaba, c’est-
à-dire, 5.000 dirhams le
mètre carré. Quant au maire
de la ville, l’uspeiste Tariq
Kabbaj, qui trône à la tête du
conseil municipal depuis
2003, il affirme, pour sa ☛
 part, avoir envoyé, le 13
février 2007, une lettre au
directeur général de la
Sonaba, dans laquelle il
demande à ce dernier de lui
fournir la liste des attributai-
res de ces parcelles de ter-
rains. «Une lettre qui
demeure toujours sans
réponses jusqu’à présent»,
Illégale ou pas? Toute la
question est là. Selon un autre
responsable dans la région,
qui a requis l’anonymat, «Les
ventes ont concerné effecti-
vement une vingtaine de lots
de terrains cédés à des per-
sonnes physiques, au prix
unitaire de 5000 dirhams le
mètre carré». «Mais, j’es-

estime M. Kabbaj. Ce der-
nier déclare aussi que «si le
patron de la Sonaba ne lui a
pas répondu d’une manière
officielle et qu’il n’a pas
voulu lui communiquer la
liste des bénéficiaires, c’est
que ces ventes ont effective-
ment eu lieu». Avant d’ajou-
ter: «Ces terrains appar-
tiennent à l’Etat, et toute opé-
ration de vente les concer-
nant et qui ne passe pas par
le procédé d’appel d’offres
est illégale».
time, ajoute-t-il, que la
Sonaba doit respecter le sec-
ret professionnel et ne doit
pas divulguer les noms des
personnes qui ont acheté ces
terrains». Selon lui, la loi est
claire là-dessus: les transac-
tions passées avec des per-
sonnes privées ne doivent
pas s’étaler dans la scène
publique. Quant à la légalité
des opérations, ce responsa-
ble affirme aussi qu’il n’est
écrit nulle part dans les sta-
tuts de la Sonaba que celle-
#(*
-3(0(
+(,(120$
#3
-30(1+$
ci doit passer par appel d’of-
fres pour chaque vente de
terrains. Ce qui se contredit,
d’une manière flagrante,
avec les propos de plusieurs
connaisseurs des affaires de
la Sonaba qui avancent que
dans toute l’histoire de celle-
ci, aucune opération de vente
de terrains n’a eu lieu en
dehors d’une procédure d’ap-
= %
pel d’offres. C’est presque
mécanique et tout à fait légi-
time, à juste titre. À Agadir,
qui est actuellement victime
d’une énorme spéculation
immobilière, on se presse à
trouver des solutions ration-
nelles et rapides qui permet-
tront de rectifier le tir.❏
Aissa Amourag



 


(,(1290$
#$
*<,280($30 
0-4(,"$
#<00!"'(#(! (,(1290$
#$
*<,280($30 
0-4(,"$
#<00!"'(#(!
$0"*$
<0%-3#

!"'!*()
#$
-0% $0*$
<0%-3#

!"'!*()
#$
-0%
3,("(.!*(2$
#$
-0% 3,("(.!*(2$
#$
-0%
4(1
#<..$*
#<%%0$
34$02

:   4(1
#<..$*
#<%%0$
34$02

:  

$

40(*
6

'$30$1 &(
/".
,.+ 7!7
"*
/7* "
,1(&-1"
!*/
("
1."1
!"
+*/&"1.
("
.7/&!"*0
!"
(
1*& &,(&07
!"
+.#
6
(?+12".01."
!"/
,(&/
."(0&#/
6
(?,,"(
!?+##."/
+12".0
/1.
+##."
!"
,.&3
,+1.
+8,&!&+$,$2
#$1
03$1
6
*!
3,("(.!*(28
#$
-0%
"
!+//&".
,"10
90."
."0&.7
1
/".2& "
0" %*&-1"
!"
(
1*& &,(&07
!"
+.#
"/
,.&3
!? -1&/&0&+*
!1
!+//&".
!?,,"(
!?+##."
"/0
#&37
6

%
 &*-
!&.%)/
,.
#"1&(("
!"
!+//&".
$
"!32(-,,$+$,2
.0-4(1-(0$
$12
%(58 
4(,&2
+(**$
#(0'!+1
"
+*0"*1
&*/&
-1"
(
,.7/"*00&+*
!"/
!+//&"./
!"/
+* 1.."*0/
!+&2"*0
90."
+*#+.
)"/
13
!&/,+/&0&+*/
!"/
.0& ("/

"0

!1
!7 ."0
*<  
!1

)!*
 
 
7 ")."

#&3*0
("/
+*!&0&+*/
"0
("/
#+.)"/
!"
,//0&+*
!"/
). %7/
!"
(?5
00
&*/&
-1"
".0&*"/
!&/,+/&0&+*/
."(0&2"/
6
("1./
+*0.;("/
"0
6
("1./
$"/0&+*/
"/
+* 1.."*0/
,"12"*0

/+&0
!7,+/".
+*0."
.7 7,&//7
("1./
,(&/
!*/
("
1."1
0" %&-1"
!"
(
1*& &,(&07
!"
+.#

+&0
("/
"*2+4".
,.
+1..&".
." +))*!7
2"
 1/7
!"
.7 ",0&+*
1
1."1
,.7 &07

+&0
("/
.")"00."
1
.7/&!"*0
!"
(
+))&//&+*
!?,,"(
!?+##.
1
!710
!"
(
/7* "
"0
2*0
(?+12".01."
!"/
,(&/
"

2.&(
6

%"1."/
&(
/".
,.+ 7!7
"*
/7* "
,1(&-1"
!*/
("
1."1
!"
+*/&"1.
("
.7/&!"*0
!"
(
1*& &,(&07
!"
+.#
6
(?+12".01."
!"/
,(&/
."(0&#/
6
(?,,"(
!?+##."/
+12".0
/1.
+##."
!"
,.&3
,+1.
-,1203"2(-,
#<3,
.-,2
130 8&3(!
7!)0("'(!
6
-0%
"
!+//&".
,"10
90."
."0&.7
+1
/".2& "
0" %*&-1"
!"
(
1*& &,(&07
!"
+.#
"/
,.&3
!? -1&/&0&+*
!1
!+//&".
!?,,"(
!?+##."
"/0
#&37
6

%
 &*-
!&.%)/
,.
#"1&(("
!"
!+//&".
$
"!32(-,,$+$,2
.0-4(1-(0$
$12
%(58 
4(,&2
+(**$
#(0'!+1
"
+*0"*1
&*/&
-1"
(
,.7/"*00&+*
!"/
!+//&"./
!"/
+* 1.."*0/
!+&2"*0
90."
+*#+.
)"/
13
!&/,+/&0&+*/
!"/
.0& ("/

"0

!1
!7 ."0
*<  
!1

)!*
 
 
7 ")."

#&3*0
("/
+*!&0&+*/
"0
("/
#+.)"/
!"
,//0&+*
!"/
). %7/
!"
(?500
&*/&
-1"
".0&*"/
!&/,+/&0&+*/
."(0&2"/
6
("1./
+*0.;("/
"0
6
("1./
$"/0&+*/
"/
+* 1.."*0/
,"12"*0

/+&0
!7,+/".
+*0."
.7 7,&//7
("1./
,(&/
!*/
("
1."1
0" %&-1"
!"
(
1*& &,(&07
!"
+.#

+&0
("/
"*2+4".
,.
+1..&".
." +))*!7
2"
 1/7
!"
.7 ",0&+*
1
1."1
,.7 &07

+&0
("/
.")"00."
1
.7/&!"*0
!"
(
+))&//&+*
!?,,"(
!?+##.
1
!710
!"
(
/7* "
"0
2*0
(?+12".01."
!"/
,(&/

"/
,&8 "/
'1/0&#& 0&2"/
6
#+1.*&.
/+*0
"(("/
,.721"/
6
(?.0& ("

!1
!7 ."0
*<  
,.7 &07
6
/2+&.

-11($0 #+(,(120!2(%
"-+.0$,!,2

(
!7 (.0&+*
/1.
(?%+**"1.

(
+1
("/
,&8 "/
'1/0&#&*0
("/
,+12+&./
+*#7.7/
6
(
,"./+**"
$&//*0
1
*+)
!1
+* 1.
."*0

(?00"/00&+*
!1
,". ",0"1.
!1
(&"1
!?&),+/&0&+*
!7(&2.7"
!",1&/
)+&*/
!?1*
*
!
(?00"/00&+*
!7(&2.7"
!",1&/
)+&*/
!?1*
*
,.
(

"
("
.7 7,&//7
!1
10&+**")"*0
,.+2&/+&."
+1
(?00"/00&+*
!"
(
10&+*
,"./+**"(("
"0
/+(&!&."
"*
0"**0
(&"1
#
("
".0&#& 0
!?&))0.& 1(0&+*
1
."$&/0."
!"
+))". "
"/
,&8 "/
'1/0&#& 0&2"/
6
#+1.*&.
/+*0
"(("/
,.721"/
6
(?.0& ("

!1
!7 ."0
*<  
,.7 &07
6
/2+&.

-11($0 #+(,(120!2(%
"-+.0$,!,2

(
!7 (.0&+*
/1.
(?%+**"1.

(
+1
("/
,&8 "/
'1/0&#&*0
("/
,+12+&./
+*#7.7/
6
(
,"./+**"
$&//*0
1
*+)
!1
+* 1.
."*0

(?00"/00&+*
!1
,". ",0"1.
!1
(&"1
!?&),+/&0&+*
!7(&2.7"
!",1&/
)+&*/
!?1*
*
!
(?00"/00&+*
!7(&2.7"
!",1&/
)+&*/
!?1*
*
,.
(

"
("
.7 7,&//7
!1
10&+**")"*0
,.+2&/+&."
+1
(?00"/00&+*
!"
(
10&+*
,"./+**"(("
"0
/+(&!&."
"*
0"**0
(&"1
#
("
".0&#& 0
!?&))0.& 1(0&+*
1
."$&/0."
!"
+))". "


-11($0 $"',(/3$
"-+.0$,$,2 
-11($0 $"',(/3$
"-+.0$,$,2


1*"
*+0"
&*!&-1*0
("/
)+4"*/
%1)&*/
"0
0" %*&-1"/
!1
+* 1.."*0
+),+.0*0
("/ 
1*"
*+0"
&*!&-1*0
("/
)+4"*/
%1)&*/
"0
0" %*&-1"/
!1
+* 1.."*0
+),+.0*0
("/
&*2&00&+*/
,.721"/
,.
(?(&*7

!"
(?.0& ("

!1
!7 ."0
*<  
,.7 &07 &*2&00&+*/
,.721"/
,.
(?(&*7

!"
(?.0& ("

!1
!7 ."0
*<  
,.7 &07

("/
00"/00&+*/
!7(&2.7"/
,.
("/
%+))"/
!"
(?.0
+1
,.
("/
):0."/
!?+12.$"/
+) 
("/
00"/00&+*/
!7(&2.7"/
,.
("/
%+))"/
!"
(?.0
+1
,.
("/
):0."/
!?+12.$"/
+)
,+.0*0
("/
&*!& 0&+*
,.721"/
,.
(?(&*7

!"
(?.0& ("

!1
!7 ."0
,.7 &07 ,+.0*0
("/
&*!& 0&+*
,.721"/
,.
(?(&*7

!"
(?.0& ("

!1
!7 ."0
,.7 &07
 ECONOMIE
Rassemblé par Mouna Izddine

Autoroutes du Maroc tient son Emirates augmente

conseil d’administration
C ’est sous la présidence de Karim Ghellab,
ministre de l’Equipement et du Transport,
que s’est tenue, vendredi 30 mars 2007, la
réunion du conseil d’administration de la Société
nationale des Autoroutes du Maroc. L’ordre du
jour a été consacré à l’examen des comptes de
la société au titre du second semestre de l’exer-
cice 2006 ainsi qu’à l’activité de la société
durant le même exercice.
Au 31 décembre 2006, les recettes de péage
ont augmenté de 22% pour se situer à 754
millions de dirhams hors TVA , contre 612
millions de dirhams pour les charges d’ex-

ses vols vers
l’Australie
E mirates augmentera progressive-
ment la fréquence de ses vols vers
quatre principales villes australiennes
(Sydney, Melbourne, Brisbane et Perth)
en passant de 49 à 84 vols par semai-
nes d’ici l’an 2011.
«Les nouveaux vols que nous pro-
grammons contribueront à activer les
flux commerciaux et touristiques ainsi
que les échanges culturels entre
l’Australie et le Moyen-Orient. Ils don-
neront aux exportateurs australiens une

ploitation, soit une augmentation de l’ordre de grande opportunité pour atteindre plus
25%. Le résultat net s’est soldé, quant à lui, de marchés internationaux grâce au

 

  par un bénéfice de 35 millions de dirhams. En

outre, en 2006, l’investissement pour la cons-
truction d’autoroutes a atteint plus de 3,8 milliards de dirhams, ce qui
porte le montant de l’investissement global à plus de 15 milliards de dir-
hams. La même année a été marquée par le lancement par SM Mohammed
VI des travaux de l’autoroute Marrakech-Agadir et la poursuite des tra-
vaux sur les autoroutes Tetouan-Fnideq, Settat-Marrakech et d’accès au
port de Tanger-Med. ❏

L’agro-industrie marocaine
à Montréal

L e Maroc a participé, du 28 au
30 mars 2007, sur une superfi-
cie de 120m2, à la 4ème édition du
Salon international de
l’Alimentation de Montréal. Les
exposants marocains, une dizaine
environ, ont reçu quelque 450 visi-
teurs et noué des contacts d’affai-
res avec des professionnels, prin-
cipalement canadiens et américains.
L’édition de cette année a rassem-
blé quelque 700 entreprises, venant
de 34 pays, ainsi que 17 pavillons,
y compris celui du Maroc et pas
moins de 18.000 professionnels de
l’agroalimentaire ont visité le SIAL
2007.
Les exportations du Maroc vers le
Canada au titre des 11 premiers
mois de 2006 s’élèvent à plus de
198 millions de dirhams d’agru-
mes, 21 millions de dirhams de
conserves de légumes, 3,6 millions
de dirhams de légumes et 3 millions
de dirhams d’huile d’olive. A sou-
ligner enfin que la zone de l’Accord
de libre-échange nord-américain
(ALENA) regroupe le Mexique, les
Etats-Unis et le Canada, représente
405 millions de consommateurs et
plus de 74,4 milliards de dollars
américains d’importations de pro-
duits de l’agroalimentaire. ❏







 


 
 
 
réseau large qu’offre la compagnie
aérienne Emirates Airline.» a indiqué
à ce sujet Sheikh Ahmed Bin Saeed Al
Maktoum, président et directeur géné-
ral de la compagnie aérienne Emirates
Airline. Les investissements de la com-
pagnie Emirates Airlines en Australie
ont dépassé le milliard de dollars aus-
traliens lors de la dernière décennie.
Emirates parraine par ailleurs un grand
nombre d’événements sportifs austra-
liens, notamment la Coupe Emirates
Melbourne d’équitation, le club de
Football Collingwood, le club australien
de Jockey, l’orchestre symphonique à
Sydney, Melbourne et à l’Ouest de
l’Australie. Emirates Sponsorise éga-
lement le Cricket d’Australie. ❏

32


 Rekrute.Com se
déploie à Tanger
R eKrute.com,
portail Internet
dédié à l’emploi au
Maroc, est désormais
présent à Tanger.
Par l’ouverture d’un
bureau de représen-
tation, soutenue par
une campagne de
communication
 

r é g i o n a l e ,
ReKrute.com, qui
vient de célébrer son premier anniversaire en février
2007, souhaite accompagner le développement de cette
région en matière de recrutement.
«Nous sommes enthousiastes à l’idée de contribuer au for-
midable élan de croissance de la zone Nord», affirme
Philippe Montant, directeur général de ReKrute.com.
Cette stratégie de déploiement régional devrait se pour-
suivre en direction des principaux pôles de développement
économique du Royaume et d’autres partenariats straté-
giques sont en cours.
ReKrute.com, premier portail privé dédié à l’embauche
en Afrique et 6ème portail emploi francophone au niveau
mondial, dispose d’un portefeuille de 250 entreprises
clientes, de 3.800 postes proposés, de 55.000 abonnés et
de 20.000 CV en ligne de moins de 6 mois. ❏
EN BREF…
L’immobilier marocain à Paris
Le quatrième Salon de l’Immobilier Marocain de Paris
‘’SMAP IMMO IV’’, aura lieu du 25 au 28 mai 2007
au Parc Floral de Paris. L’édition de cette année mettra
l’accent sur la région de Rabat-Salé Zemmour-Zaër.
Cette manifestation se veut une occasion d’information
pour les visiteurs désirant acquérir un bien immobilier
au Maroc mais aussi une opportunité de rencontres entre
professionnels immobiliers et bancaires du Maroc et ce
même public attiré par la qualité et la diversité du mar-
ché immobilier national. Depuis sa naissance, SMAP
IMMO propose chaque année aux visiteurs un espace
consacré à l’offre immobilière au Maroc avec une exper-
tise financière, administrative, fiscale et juridique pour
faciliter les choix et les démarches dans l’achat d’une
propriété.
Tourisme, le projet Atlas Garden sur les rails
C’est la société émiratie Reem Investments qui sera
finalement chargée de la réalisation du projet immobi-
lier et touristique « Atlas Garden » à Marrakech, dont
Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
DBM Maroc dévoile
sa stratégie 2007-2010
S amedi 24 mars 2007, DBM Maroc, équipementier
informatique marocain, a dévoilé son plan stratégique
de développement 2007-2010. L’événement, initié par l’en-
treprise à l’occasion de son 10ème anniversaire a réuni son
réseau de revendeurs, ses partenaires stratégiques et les
représentants des médias.
Karim Mzouzi, président direc-
teur général DBM Maroc, a
exposé les grandes lignes de la
stratégie à venir de la société.
DBM Maroc existe bientôt
depuis 10 années. En 2005, le
groupe a investi 30 millions de
dirhams dans son usine de
Mohammedia. Bâtie sur une
superficie de 2.500 m2, l’usine
offre 6.500 m2 couverts dont
 

60% réservés aux stocks. En
2006, DBM a réalisé un chif-
fre d’affaires de près de 100  
 
millions de dirhams. En 2007,
elle se fera certifier ISO 9001 V2000. Durant le premier tri-
mestre 2007, la société a noué des alliances stratégiques,
devenant ainsi, à travers sa marque déposée Accent, parte-
naire officiel de Maroc Telecom pour la distribution de la
TV/ADSL et du PC/ADSL. ❏
le coût s’élève à 1 milliard de
dollars, via sa nouvelle société
«Reem Maroc». Pour rappel,
l’accord de coopération relatif à
ce sujet a été signé en juillet 2006
par SM Mohammed VI et le
Président de l’Etat des Emirats
Arabes-Unis, SA Cheikh Khalifa
Ben Zayed al-Nahyane. Atlas
Garden, sis sur la route d’Ourika,
à moins de 10 km du centre de
Marrakech et étalé sur une super-
ficie de 200 hectares, compren-
dra un terrain de golf de 18 trous,
 

trois hôtels d’une capacité d’ac-
cueil de plus de 2.500 lits, des
espaces verts, un marché de pro-  
  
 


duits d’artisanat, un centre com-
mercial moderne ainsi que des résidences haut standing.
Ce projet, dont les travaux de construction dureront 5
ans, permettra la création de 6.500 emplois directs.
33
 ECONOMIE
Ace célèbre La nouvelle BMW X5 arrive au Maroc
l’eau BMW Group, à travers son distributeur exclu-
S ous le thème
Désinfection et
rareté de l’Eau,
Proctor&Gamble Maroc,
à travers sa marque Ace
(présente et produite au
Maroc depuis 1992), et à
l’instar des autres filiales
P&G au niveau interna-
tional, s’est joint aux
efforts des Nations
Unies et des autorités
marocaines pour céléb-
 

rer la journée mondiale
de l’eau. Cette initiative
visait essentiellement à
sensibiliser les popula-
tions sur les moyens de
purification de cette res-
source de plus en plus
rare. Plus de 1.000 bou-
teilles d’eau de javel Ace
ont ainsi été distribuées
aux villages et au centre
de santé de la province
de Benslimane. Chaque
famille a reçu une bou-
teille d’Ace pour la puri-
fication de l’eau des
puits, un dépliant et une
cassette audio du minis-
tère de la Santé, offrant
des conseils d’utilisation
et de purification de
l’eau. A souligner enfin
que, durant la journée du
22 mars 2007, de nomb-
reux employés de P&G
ont participé volontaire-
ment à cette campagne
de sensibilisation. ❏
34
sif, Smeia, a lancé officiellement, le 29 mars
2007 au Maroc, la nouvelle BMW X5. Sa devan-
cière, lancée en 1999, a initié le segment des
Sports Activity Vehicle et s’est vendue à plus de
600.000 unités dans le monde entier.
La nouvelle génération de la BMW X5 compte
séduire ses clients grâce à un design particuliè-
 

rement dynamique et moderne, un habitacle
fixant de nouvelles références en matière de luxe
et d’exclusivité, une troisième rangée de sièges
en option renforçant la modularité et, surtout, grâce à d’importants perfectionne-
ments techniques. En somme, le nouveau BMW X5 se veut une alliance parfaite
entre dynamisme, exclusivité et fonctionnalité.❏
Etudes de marchés, GfK dresse le bilan
A l’occasion des
bilans de l’année
2006, l’équipe diri-
du Royaume,
GfK couvre 12
villes depuis
geante de GfK, filiale juillet 2005 et a
du groupe allemand établi des parte-
GfK, groupe mondial nariats avec les
d’études de marché, a principaux distri-
rencontré la presse buteurs et indus-
nationale le mardi 3 triels locaux et
avril 2007 à internationaux.
 

Casablanca. GfK GfK Maroc coor-
Maroc, implantée à  
   
donne également




 

 
Casablanca depuis l’activité sur
2004, emploie aujourd’hui 13 collaborateurs l’Afrique du Nord. Fondée en 1934, la mai-
à temps plein et suit 20 catégories de produits son-mère GfK se positionne aujourd’hui
sur 4 principaux marchés (Electroménager, comme le 4ème groupe d’études de marché
Electronique Grand Public, Technologies au niveau mondial, avec un chiffre d’affai-
de l’Information et Téléphonie Mobile). res de 1 112 Millions d’Euros en 2006 et
Après avoir démarré avec 6 principales villes effectif de 7800 employés dans 70 pays. ❏
Embellie chez Cosumar
3,59 milliards de dirhams. C’est le chiffre d’af-
faires réalisé en 2006 par le groupe sucrier
marocain Cosumar, soit une progression de
10,6% par rapport à 2005. Le directeur géné-
ral de Cosumar, Mohamed Fikrat, attribue cette
amélioration à l’accroissement du volume des
ventes ainsi qu’à la révision du tarif de vente
en août, destinée à revaloriser les revenus des
 

agriculteurs.
Le résultat d’exploitation du groupe a néan-
moins accusé un recul de 34,8 % par rapport à l’année précédente, sous l’effet de l’appré-
ciation des cours du sucre sur le marché mondial et le renchérissement de plus de 31 % du
prix d’achat du fuel. Enfin, le programme de modernisation de la raffinerie et la mise en
oeuvre d’un contrat tripartite (Etat, Amont Agricole et Cosumar) devrait contribuer à l’a-
mélioration de la visibilité pour tous les acteurs sucriers. ❏
Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
Rencontres de la prévention
L ’Institut natio-
nal
l’Environnement
de
industriel et des
Risques (INERIS -
France), la
Fondation méditer-
ranéenne des Etudes
stratégiques
(FMES) et le Centre
nord-africain de
Prévention et de
Protection (CNPP)
ont organisé les 29 et 30 mars 2007 au
Centre international des conférences
Mohammed VI Amphitrite Palace, à
Skhirat, la deuxième édition des
Rencontres de la Prévention.
L’objectif de cette manifestation est de
créer un carrefour annuel de la gestion
préventive des risques permettant aux
opérateurs économiques au Maroc de
faire le point sur l’actualité et l’avenir
Le Japon prête
à l’ONEP
L ’ONEP vient de contracter, le ven-
dredi 30 mars 2007, un prêt d’un
montant de 377,16 millions de dirhams
auprès de la Banque japonaise de
Coopération internationale (JBIC). Ce
financement (d’un taux d’intérêt annuel
de 0,75% et d’une durée de rembour-
sement de 40 ans, dont 10 ans de grâce),
permettra le développement de l’assai-
nissement liquide dans quatre commu-
nes de la région de Marrakech: Kelaa
des Sraghna, Benguerir, Amizmiz et Ait
Aourir. Ce projet entre dans le cadre
d’un programme de 5 ans (2008-2012)
et vient ainsi renforcer les relations de
près de 13 ans entre la JBIC et l’ONEP.
A ce jour, la JBIC a accordé 2,403
milliards de dirhams de prêts à
l’ONEP.❏
 
 
 
 

de la Sécurité dans
divers domaines.
Les thèmes traités
au cours de cette
manifestation ont
été animés par une
quinzaine d’ex-
perts, nationaux et
internationaux, spé-
cialisés dans les dif-
férents aspects de la
 

maîtrise des
risques: la préven-
tion, l’organisation, la réglementation
et la normalisation, l’intervention et les
équipements de protection.
Cette manifestation a également connu
la participation de grands groupes natio-
naux tels l’ONA, Samir, OCP, Wafa
Assurance, Cimentiers, Lydec... qui
apporteront un témoignage vivant de
leurs différentes expériences en matière
de gestion et de maîtrise des risques.❏
Moukawalati:
des entreprises
pour Tadla-Azilal
78 dossiers de création de petites
entreprises -sur un total de 114-
ont été sélectionnés dans le cadre du
programme Moukawalati dans la
région de Tadla-Azilal, d’après le
Centre régional d’Investissement. Les
14 projets agréés par les banques
devraient créer 57 postes d’emploi avec
des investissements de l’ordre de 3,4
millions de dirhams. Six projets relè-
vent des services, six autres de l’in-
dustrie et de l’agriculture, tandis que les
deux restants concernent la construc-
tion et le tourisme. Moukawalati, pro-
gramme gouvernemental lancé le 7
juin en 2006, ambitionne la réduction
progressive du taux de chômage par
le soutien à la création de petites entre-
prises. A terme, ce sont pas moins de
30.000 petites entreprises (montant
d’investissement inférieur ou égal à
250.000 dirhams) qui devraient voir le
jour d’ici 2008 dans toutes les régions
du Maroc dans le cadre de ce pro-
gramme. ❏
ONMT, opération
séduction pour
les MRE
L es Marocains Résidents à
l’Etranger constituent 50%
des arrivées annuelles de touris-
tes au Maroc. L’Office national
marocain du Tourisme (ONMT)
l’a bien compris en sortant le
grand jeu pour séduire ces
Marocains d’ailleurs. Sa nouvelle
stratégie dans ce sens vise à
structurer la distribution de pro-
duits dédiés aux MRE et à dessai-
sonnaliser leurs arrivées par des
 

 
 
offres thématiques et diversifiées
durant toute l’année. Cette straté-
gie, d’après Abbas Azzouzi, a été
basée sur une étude approfondie
des besoins des MRE. Le direc-
teur de l’ONMT a en outre
affirmé que son office a initié un
programme de promotion du tou-
risme au Maroc intitulé «
Assiyahia », afin de proposer
une offre complète aux MRE. Ce
programme, comprend des offres
packagées auprès des Tours
Opérateurs partenaires et un volet
fidélité, en partenariat avec le
groupe Banque populaire, ainsi
que des TO et des chaînes hôte-
lières. ❏
35
 ÉCONOMIE

  



Mission accomp
 


 
 





La compagnie
V
endredi 30 mars 2007, la com-
pagnie marocaine de naviga-
nationale de tion, fleuron du transport natio-
navigation, nal maritime, a ouvert une nouvelle page
dans son histoire. Au terme d’un pro-
Comanav, a été cessus de privatisation rapide et transpa-
rent, elle a été mariée à un groupe fran-
cédée au groupe çais, CMA-CGM, considéré comme un
français CMA- des plus grands opérateurs du transport
maritime mondial, qui en devient, dés-
CGM pour 2,25 ormais, l’actionnaire majoritaire, avec
milliards de dir- 100% du capital. Trois grands et anciens
actionnaires institutionnels de la com-
hams. Un joli pagnie ont vendu leurs parts dans cette
opération: il s’agit d’abord de l’Etat (52
coup réussi par %), ensuite, le groupe BMCE Bank (24
son président- %) et enfin, la CDG (24 %). Tous les
trois vont empocher le pactole de 2,25
directeur général, milliards de dirhams, prix proposé par
Taoufiq Ibrahimi. le nouvel actionnaire. Soit un peu plus
que le minimum (2,2 milliards) retenu
36 Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
par le gouvernement comme prix de
base pour la vente.
Il y a quelques années, personne ne vou-
lait de cette entreprise. De sa privatisa-
tion, on n’en parlait même pas. Sa valeur
était tellement basse qu’elle était souvent
désignée comme une coquille vide, très
difficile à vendre, sinon au dirham sym-
bolique, une option envisagée pendant
cette époque-là. Alors, que s’est-il pro-
duit, au juste, pour que cette compagnie
redevienne ce qu’elle est aujourd’hui?
Quel a été le secret de cette «success
story» ? En guise de réponses,
recueillies, mardi 3 avril dans son bureau,
Taoufiq Ibrahimi, déclare: «Je ne sais
pas s’il existe un secret derrière cette
réussite ou s’il y a des recettes mira-
cles, mais moi, je peux dire que nous
avons travaillé dur pour arriver à ce
résultat». Et travailler, à vrai dire,☛


 

 
lie pour Ibrahimi
a toujours été l’occupation favorite de
ce lauréat de Sup de Co de Reims et de
l’Université de Harvard aux Etats-Unis,
où il a obtenu respectivement un Descaf
et un Master en administration publique.
Deux diplômes étrangers qui ont lancé
sa carrière dans la gestion d’entrepri-
ses. Après quelques années passées en
France, où il a débuté sa carrière, d’a-
bord au groupe international Danone
puis au groupe CCI, il rentre au Maroc
et très vite, il obtient de grands postes de
responsabilité, dont celui de directeur
général de l’Office national des pêches
(ONP), en 1994. Une fonction dans
laquelle il brillera de mille feux. Son
aisance dans la communication et sa
parfaite maîtrise des dossiers l’ont rapi-
dement installé dans le panthéon des
plus grands managers du pays. Au début
des années 2000, alors que la Comanav
était dans une situation financière catas-
trophique, et que tout le monde croyait,
à tort, qu’elle allait inévitablement fer-
mer ses portes, Taoufiq Ibrahimi émerge
du lot et se positionne comme étant le
manager qui pourrait sauver cette com-
pagnie de la faillite.
En août 2001, on fait appel à ses servi-
ces et on le désigne président-directeur
général. Lui qui aime beaucoup le sport,
particulièrement les disciplines d’en-
durance, -il avait participé à plusieurs
marathons internationaux, dont le mara-
thon des sables au Maroc- savait que la
mission est difficile. Mais, il savait aussi
qu’il allait réussir. Confiant et fonceur,
il commence par assainir la compagnie
en adoptant en 2002 un plan social qui
poussera la moitié de son effectif (600
personnes) à choisir le départ volon-
taire.
Ce qui permettra à la Comanav de repar-
tir avec une structure moins lourde et
nettement plus productive et plus effi-
cace. «À l’issue de ce plan, la compa-
gnie s’est sentie très libérée et semblait
sortir la tête de l’eau», estime, très satis-
fait, M. Ibrahimi. Ensuite, celui-ci part
Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
à la chasse aux jeunes ingénieurs issus
de grandes écoles de commerce fran-
çaises et américaines.
C’est ainsi qu’il recrute Mehdi Belghiti,
un financier plein de talent et d’éner-
gie, venu de la banque d’affaires
Casablanca Finance Group (CFG), dési-
gné au poste de secrétaire général de la
compagnie. Ce dernier transformera ce
poste, qui avait par le passé de fortes
connotations administratives en une
fonction stratégique qui va chapeauter
tous les projets les plus ambitieux de la
compagnie. Commence alors une série
Avant la venue de
Taoufiq Ibrahimi
aux commandes,
il y a quelques
années, personne
ne voulait de la
Comanav.
de chantiers et d’opérations dont l’im-
pact se révélera décisif sur la situation
financière de la Comanav. M. Ibrahimi
note avec fierté et satisfaction le contrat-
programme signé en 2002 avec le gou-
vernement.
Ce document, de plusieurs dizaines de
pages, qui symbolise en fait cette volonté
publique de redresser l’entreprise, a posé
les jalons de sa restructuration globale.
Celle-ci commence par le recentrage de
la Comanav sur ses métiers de base les
plus profitables, au détriment de certai-
nes activités secondaires, à travers
notamment la cession de plusieurs navi-
res et l’externalisation de quelques acti-
vités. Cette première étape s’est soldée
par la cession de 8 navires vieillissants
et l’acquisition de 5 nouveaux bateaux,
dont 4 car ferries.
Sur le plan de la gestion, le président
introduit une refonte de l’organigramme
afin de privilégier des structures de direc-
tion courtes et cohérentes. Désormais,
il n’y a plus que la compétence et le
mérite qui sont retenus comme critères
de base pour la nomination des respon-
sables. L’époque où les passe-droits et
les privilèges étaient monnaie courante,
semble révolue. Avec l’Etat, l’ancien
principal actionnaire, Taoufiq Ibrahimi
a noué des relations fortes. Grâce à ses
qualités de négociateur chevronné et
talentueux, il a pu convaincre les pou-
voirs publics à procéder en 2002 à une
augmentation de capital de 150 millions
de dirhams. Dès cette année, la rentabilité
de l’entreprise connaît un redressement
spectaculaire, enregistrant une variation
positive de plus de 110 millions de dir-
hams.
En 2003, place à une nouvelle étape,
celle de la mise en place d’un plan de
relance opérationnelle de la compagnie.
De nouvelles lignes maritimes ont été
ouvertes, des partenariats noués avec
des compagnies étrangères, des projets
réalisés en Afrique, et des rachats d’en-
treprises conclus avec des investisseurs
nationaux. Un ensemble d’opérations
qui ont conduit la compagnie à s’im-
poser comme étant le champion natio-
nal dans le maritime. À l’international,
Comanav se fait aussi un nom. Son label
se fera connaître dans tous les pays
d’Europe, d’Asie, d’Amérique et
d’Afrique.
Progressivement, elle prend de la valeur
et sa privatisation a eu lieu avec une
rapidité extraordinaire. Le groupe fran-
çais désigné attributaire de l’appel d’of-
fres et qui se place au troisième rang
dans le classement mondial des opéra-
teurs maritimes donnera certainement
à la Comanav une garantie suffisam-
ment importante pour poursuivre son
développement. Taoufiq Ibrahimi, maî-
tre d’œuvre, mais aussi maître à penser
de cette «success story», affirme sur un
ton réjoui que sa mission est bel et bien
accomplie.❏ Aissa Amourag
37
 ÉCONOMIE
Le groupe Addoha nomme Yves Thibault de Silguy et Charles
Milhaud à son conseil d’administration. Ils seront confirmés par
l’assemblée générale des actionnaires, prévue le 5 mai 2007.

De Silguy et Milhaud
renforcent Addoha
nalités prestigieuses a été déjà prise par
le conseil du groupe Addoha, mais elle
devrait être approuvée à l’assemblée
générale des actionnaires, prévue pour
le 5 mai 2007.
Les nouveaux administrateurs seront
totalement indépendants par rapport à
la direction du groupe et bénéficieront
de toutes les garanties qui faciliteront
leurs tâches. Il faut dire que le poids et
la notoriété de ces deux managers per-
mettront au groupe Addoha d’accélé-
rer son développement et de profiter
d’une nouvelle dynamique de crois-
sance. Deux objectifs de taille inscrits
dans une stratégie qui accorde désor-
mais au capital humain et à l’expérience
 

professionnelle une place de choix.

 

Il y a aussi l’ouverture à l’internatio-

 
   
 

 nal du groupe immobilier marocain,
qui s’est réalisée à travers la dernière

D
eux grandes personnalités Yves Thibault de Silguy gère le groupe introduction en bourse. Cette opéra-
internationales du monde des Vinci, qui a à son actif plusieurs réali- tion, couronnée d’un grand succès, a
affaires entrent dans le conseil sations immobilières en Europe, en permis au groupe Addoha d’interna-
d’administration du groupe immobi- Afrique et dans le monde arabe. Son tionaliser son capital et de cibler des
lier Addoha. Il s’agit d’Yves Thibault chiffre d’affaires 2006 s’élève à 16 marchés étrangers qui disposent d’un
de Silguy, président du groupe euro- milliards d’euros et son bénéfice à 1,3 grand potentiel de croissance.
péen de BTP, Vinci, et de Charles milliard d’euros. Quant à Charles Au Maroc, le développement d’Addoha
Milhaud, président du groupe bancaire Milhaud, qui a roulé sa bosse dans plu- s’accélère et son activité en 2006 a été
français Caisses d’épargne. des plus florissantes. Pour 2007,
Les deux nouveaux admi- Yves Thibault de Silguy et les analystes de la place une
nistrateurs ne représente- Charles Milhaud ne représente- croissance de 64% de son chif-
ront pas leurs groupes fre d’affaires et de 57% de son
respectifs, mais siégeront ront pas leurs groupes à Addoha. bénéfice. En 2008, le saut sera
au conseil d’une manière d’envergure, suite au lancement
indépendante et intuitu personae. sieurs institutions financières françaises, et la commercialisation de grands pro-
Connus dans le milieu international des il gère aujourd’hui le groupe Caisses jets immobiliers, notamment à Tanger,
affaires pour leur longue expérience et d’épargne, présent au Maroc à travers Marrakech et Rabat Salé. Des villes
leurs connaissances des rouages du sec- sa participation financière dans la dans lesquelles le groupe renforce ses
teur immobilier au Maroc et à l’étran- banque CIH. Son chiffre d’affaires 2006 projets, en attendant de réaliser son
ger, ils gèrent surtout deux groupes a atteint 10 milliards d’euros, ce qui en développement à l’international.❏
parmi les plus grands conglomérats fait un groupe bancaire puissant. La
économiques au monde. décision de désigner ces deux person- A. Amourag

38 Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007

 ÉCONOMIE


 

 
  

 
  



Le nouveau challenge
P our mieux servir ses clients, Royal
Air Maroc compte généraliser le
billet électronique. Une mesure qui
s’inscrit dans le cadre de la mise en
application des résolutions de
l’Association Internationale du
Transport Aérien (IATA), incitant les
compagnies aériennes à abandonner le
billet papier à la fin de l’année 2007. Par
conséquent, la compagnie marocaine
de transport aérien veut abandonner de
manière définitive la version papier
avant l’arrivée de l’année 2008.
Le billet électronique représente une
option pratique pour le passager. Il offre
aux clients la sûreté, la rapidité et l’ef-
ficacité. Le client de Royal Air Maroc
> &
nique peut être acheté de la même
manière qu’un billet «papier», par télé-
phone (call center de Royal Air Maroc),
dans les agences de la compagnie ou
dans une agence de voyage. Pour attein-
dre son objectif, de faire disparaître le
billet papier de manière définitive à la
fin de l’année en cours, Royal Air
Maroc a mis en place, à partir du 1er
avril 2007, une surcharge de 100 dir-
hams. Celle-ci sera appliquée dans tou-
tes les lignes où le billet électronique est
disponible. A souligner que la RAM
avait engagé le passage au billet électro-
nique de manière progressive depuis
septembre 2004. Désormais, elle l’of-
fre sur plus de 85% de son réseau. Le

peut réserver et acheter son billet taux d’émission des billets électroniques
électronique, en ligne, depuis son a atteint 60%.❏
0(11
$,'(+!
#&
#$
*!
 domicile. En plus, un billet électro- J. Lamguili



 


(,(1280$
#$
*;,270($30 
0-4(,"$
#;00!"'(#(! (,(1280$
#$
*;,270($30 
0-4(,"$
#;00!"'(#(!
$0"*$
#;0%-3#

!"'!*()
#$
-0% $0"*$
;0%-3#

!"'!*()
#$
-0%
3,("(.!*(2$
#$
-0% 3,("(.!*(2$
#$
-0%
4(1
#;..$*
#;%%0$
34$02

9   4(1
#;..$*
#;%%0$
34$02

9  

#

3/')
7

&#2/#0
')
0#/
-/,!8"8
#+
08+!#
-2 )'.2#
"+0
)#
2/#2
"#
,+0'#2/
)#
/80'"#+1
"#
)
2+'!'-)'18
"#
,/$
7
)@,23#/12/#
"#0
-)'0
/#)1'$0
7
)@--#)
"@,$$/#0
,23#/1
02/
,$$/#
"#
-/'4
-,2/
)@+7,&!&+$,$2
#3
-3*$4!0#
.0(,"(.!*
#$
*!
+3,("(
.!*(27
#$
-0%
#
",00'#/
-#21
:1/#
/#1'/8
2
0#/3'!#
1#!&+'.2#
"#
)
2+'!'-)'18
"#
,/$
#0
-/'4
"@!.2'0'1',+
"2
",00'#/
"@--#)
"@,$$/#
#01
$'48
7

&
!'+.
"'/&*0
-/
$#2'))#
"#
",00'#/
$
"!32(-,,$+$,2
.0-4(1-(0$
$12
%(57

(,&2
+(**$
#(0'!+1
#
!,+1#+2
'+0'
.2#
)
-/80#+11',+
"#0
",00'#/0
"#0
!,+!2//#+10
",'3#+1
:1/#
!,+$,/
*#0
24
"'0-,0'1',+0
"#0
/1'!)#0

#1

"2
"8!/#1
+=  
"2

*"+
 
 
8!#* /#

$'4+1
)#0
!,+"'1',+0
#1
)#0
$,/*#0
"#
-001',+
"#0
*/!&80
"#
)@611
'+0'
.2#
!#/1'+#0
"'0-,0'1',+
/#)1'3#0
7
)#2/0
!,+1/<)#0
#1
7
)#2/0
%#01',+0
#0
!,+!2//#+10
-#23#+1
,'1
"8-,0#/
!,+1/#
/8!8-'008
)#2/0
-)'0
"+0
)#
2/#2
1#!&'.2#
"#
)
2+'!'-)'18
"#
,/$
,'1
)#0
#+3,5#/
-/
!,2//'#/
/#!,**+"8
3#!
!!208
"#
/8!#-1',+
2
2/#2
-/8!'18
,'1
)#0
/#*#11/#
2
/80'"#+1
"#
)
!,**'00',+
"@--#)
"@,$$/#0
2
"8 21
"#
)
08+!#
#1
3+1
)@,23#/12/#
"#0
-)'0
#0
-'9!#0
(201'$'!1'3#0
7
$,2/+'/
0,+1
!#))#0
-/832#0
7
)@/1'!)#

"2
"8!/#1
+=  
-/8!'18
7
03,'/
$

40(*
6

'$30$1 ')
0#/
-/,!8"8
#+
08+!#
-2 )'.2#
"+0
)#
2/#2
"#
,+0'#2/
)#
/80'"#+1
"#
)
2+'!'-)'18
"#
,/$
7
)@,23#/12/#
"#0
-)'0
/#)1'$0
7
)@--#)
"@,$$/#0
,23#/1
02/
,$$/#
"#
-/'4
-,2/+7,&!&+$,$2
#$1
1-301
6
*!
3,("(.!*(27
#$
-0%
#
",00'#/
-#21
:1/#
/#1'/8
2
0#/3'!#
1#!&+'.2#
"#
)
2+'!'-)'18
"#
,/$
#0
-/'4
"@!.2'0'1',+
"2
",00'#/
"@--#)
"@,$$/#
#01
$'48
7

&
!'+.
"'/&*0
-/
$#2'))#
"#
",00'#/
$
"!32(-,,$+$,2
.0-4(1-(0$
$12
%(57 
#(5
+(**$
#(0'!+1
#
!,+1#+2
'+0'
.2#
)
-/80#+11',+
"#0
",00'#/0
"#0
!,+!2//#+10
",'3#+1
:1/#
!,+$,/
*#0
24
"'0-,0'1',+0
"#0
/1'!)#0

#1

"2
"8!/#1
+=  
"2

*"+
 
 
8!#* /#

$'4+1
)#0
!,+"'1',+0
#1
)#0
$,/*#0
"#
-001',+
"#0
*/!&80
"#
)@6
11
'+0'
.2#
!#/1'+#0
"'0-,0'1',+
/#)1'3#0
7
)#2/0
!,+1/<)#0
#1
7
)#2/0
%#01',+0
#0
!,+!2//#+10
-#23#+1
,'1
"8-,0#/
!,+1/#
/8!8-'008
)#2/0
-)'0
"+0
)#
2/#2
1#!&'.2#
"#
)
2+'!'-)'18
"#
,/$

,'1
)#0
#+3,5#/
-/
!,2//'#/
/#!,**+"8
3#!
!!208
"#
/8!#-1',+
2
2/#2
-/8!'18

,'1
)#0
/#*#11/#
2
/80'"#+1
"#
)
!,**'00',+
"@--#)
"@,$$/#0
2
"8 21
"#
)
08+!#
#1
3+1
)@,23#/12/#
"#0
-)'0
#0
-'9!#0
(201'$'!1'3#0
7
$,2/+'/
0,+1
!#))#0
-/832#0
7
)@/1'!)#

"2
"8!/#1
+=  
-/8!'18
7
03,'/


-11($0 #+(,(120!2(%
"-+.0$,!,2 
-11($0 #+(,(120!2(%
"-+.0$,!,2


)
"8!)/1',+
02/
)@&,++#2/

)
,2
)#0
-'9!#0
(201'$'+1
)#0
-,23,'/0
!,+$8/80
7
)
-#/0,++#
%'00+1
2
+,*
"2
!,+!2/
/#+1
!)@11#011',+
"2
-#/!#-1#2/
"2
)'#2
"@'*-,0'1',+
"8)'3/8#
"#-2'0
*,'+0
"@2+
+
")@11#011',+
"8)'3/8#
"#-2'0
*,'+0
"@2+
+
-/
)

#)#
/8!8-'008
"2
!21',++#*#+1
-/,3'0,'/#
,2
)@11#011',+
"#
)
!21',+
-#/0,++#))#
#1
0,)'"'/#
#+
1#++1
)'#2
$
)#
!#/1'$'!1
"@'**1/'!2)1',+
2
/#%'01/#
"#
!,**#/!#

)
"8!)/1',+
02/
)@&,++#2/

)
,2
)#0
-'9!#0
(201'$'+1
)#0
-,23,'/0
!,+$8/80
7
)
-#/0,++#
%'00+1
2
+,*
"2
!,+!2//#+1
!
)@11#011',+
"2
-#/!#-1#2/
"2
)'#2
"@'*-,0'1',+
"8)'3/8#
"#-2'0
*,'+0
"@2+
+
"
)@11#011',+
"8)'3/8#
"#-2'0
*,'+0
"@2+
+
-/
)

#
)#
/8!8-'008
"2
!21',++#*#+1
-/,3'0,'/#
,2
)@11#011',+
"#
)
!21',+
-#/0,++#))#
#1
0,)'"'/#
#+
1#++1
)'#2
$
)#
!#/1'$'!1
"@'**1/'!2)1',+
2
/#%'01/#
"#
!,**#/!#


-11($0 $"',(/3$
"-+.0$,$,2 
-11($0 $"',(/3$
"-+.0$,$,2


2+#
+,1#
'+"'.2+1
)#0
*,5#+0
&2*'+0
#1
1#!&+'.2#0
"2
!,+!2//#+1
!,*-,/1+1
)#0
'+3' 
2+#
+,1#
'+"'.2+1
)#0
*,5#+0
&2*'+0
#1
1#!&+'.2#0
"2
!,+!2//#+1
!,*-,/1+1
)#0
11',+0
-/832#0
-/
)@)'+8

"#
)@/1'!)#

"2
"8!/#1
+=  
-/8!'18 '+3'11',+0
-/832#0
-/
)@)'+8

"#
)@/1'!)#

"2
"8!/#1
+=  
-/8!'18

)#0
11#011',+0
"8)'3/8#0
-/
)#0
&,**#0
"#
)@/1
,2
-/
)#0
*;1/#0
"@,23/%#0
!,* 
)#0
11#011',+0
"8)'3/8#0
-/
)#0
&,**#0
"#
)@/1
,2
-/
)#0
*;1/#0
"@,23/%#0
!,*
-,/1+1
)#0
'+"'!1',+
-/832#0
-/
)@)'+8

"#
)@/1'!)#

"2
"8!/#1
-/8!'18 -,/1+1
)#0
'+"'!1',+0
-/832#0
-/
)@)'+8

"#
)@/1'!)#

"2
"8!/#1
-/8!'18
FINANCE
EN BREF
Workshop sur la retraite
et l’épargne
L’épargne et la retraite seront,
les 5 et 6 avril à Rabat, au cen-
tre d’un workshop international
organisé à l’initiative de
l’Université Paris-Dauphine
(France) en partenariat avec
l’Institut national d’études
démographiques INED
(France) et le Centro de inves-
tigaçao sobre economia finan-
ceira CIEF (Portugal). Les par-
ticipants à cette rencontre trai-
teront des réformes des systè-
mes de retraite engagées dans
certains pays, en réponse aux
évolutions démographiques et
en particulier à l’allongement
de l’espérance de vie.
BAM: Séminaire sur le
ciblage d’inflation
Bank Al-Maghrib, en collabo-
ration avec le FMI, a organisé,
à Rabat, un séminaire interna-
tional sur le ciblage de l’infla-
tion. Plusieurs personnalités de
la finance y participent. À com-
mencer par l’argentier du
royaume, Fathallah Oualalou,
le gouverneur de BAM,
Abdellatif Jouahri, le directeur
général adjoint du FMI, Murilo
Portugal, et le DG de la
Banque des règlements interna-
tionaux. Ce séminaire sera
suivi d’un atelier de trois jours
(du 5 au 7 avril), qui sera
animé par des experts en
matière de politique monétaire.
Médiaco réalise un chiffre
d’affaires en hausse de 60%
Bon cru pour les indicateurs
financiers de Médiaco Maroc.
Le leader national du levage a
vu son chiffre d’affaires pro-
gresser de 62,4% à 186
millions de DH. Son résultat
net s’est amélioré de 61% à 6,4
millions de dirhams.
40
Managem sort la tête de l’eau




  
 


  
L ’année 2006 a été marquée par une
forte augmentation des volumes des
ventes touchant tous les produits et ser-
vices commercialisés, a indiqué Abdelaziz
Abarro, PDG de Managen, lors de la pré-
sentation, récemment à Casablanca, des
résultats bilanciels arrêtés par le service
comptable du holding au 31 décembre
2006. Les ventes des métaux de base et
fluorine ont progressé de 37%, à 820
milliards, et celles des produits de l’hy-
dro de +31%, pour atteindre la somme
de 679 milliards.
Les ventes des métaux précieux se sont
établies à leur tour à 495 milliards, aux-
quels s’ajoutent les 203 milliards accu-
mulés par la commercialisation des ser-
vices et d’autres produits, a expliqué M.
Abarro. Managen a décidé de suivre son
Les MRE transfèrent 7,5 milliards
de dirhams en 2 mois
L es transferts des Marocains résidant à l’é-
tranger continuent de progresser. Il ont
atteint fin février 7,54 milliards de dirhams,
alors qu’ils n’étaient que de 6,7 milliards à la
même période en 2006. Considérés comme la
principale source de devises du Royaume avant
d’être dépassés par les recettes touristiques en
2005, ils ont néanmoins réalisé une hausse de
30,8% depuis 2002. Le seul mois de février de
cette année a enregistré une augmentation de
30,8% par rapport au même mois de 2006.❏
Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
Rassemblé par Aïssa Amourag
développement minier au niveau natio-
nal à travers le lancement des travaux de
développement des gisements de Koudiat
Aicha, Tighardine et Assif Lmal, a affirmé
M. Abarro, ajoutant qu’une mission de
recherche à Guemassa a été lancée.
D’autres projets ont été également pro-
grammés par Managen concernant
notamment l’exploitation de Jbel Lassal,
l’extraction et le traitement du cuivre à
Akka. Au niveau du développement
hydrométallurgie, la direction de
Managen a pris la décision d’augmenter
sa production en oxyde de cobalt par le
biais d’un projet dont les travaux ont
démarré en 2006 pour entrer en produc-
tion vers le 2éme semestre 2007, a-t-il
précisé avant de faire part d’autres pro-
jets de valorisations qui sont susceptibles
de donner une épaisseur consistante au
canevas des plans de développement des
métiers du holding.
Au plan international, Managen a décidé
de consolider sa position sur le marché de
la République démocratique du Congo
(RDC) en termes de production de cobalt,
d’achever la synthèse des travaux anté-
rieurs sur les autorisations de prospec-
tion d’or et de métaux de base au Congo-
Brazzaville et d’acquérir le permis de
recherche de nickel en Arabie saoudite.
Il est prévu également de suivre les pro-
cédures d’obtention de deux permis de
réalisation des travaux de géochimie au
Mali. Au Soudan et en Arabie saoudite,
le holding cherche à nouer des partena-
riats autour des projets solvables.❏


 Bon cru 2006 pour Sofac
S ous la présidence de
M u s t a p h a
Bakkoury, le conseil
d’administration de
Sofac s’est réuni, jeudi
29 mars 2007, pour pro-
céder à l’arrêté des
comptes. Les résultats
obtenus cette année
viennent consolider les
fondamentaux de la
société et vont lui per-
mettre de poursuivre sa
croissance. Le résultat
 

net a atteint cette année
51 millions de dirhams (contre 33
millions de dirhams en 2005) sous l’ef-
fet conjugué de l’accroissement du pro-
duit net bancaire, de l’amélioration de la
qualité de la production de la poursuite
des efforts de recouvrement.
Ainsi, au 31 décembre 2006, le PNB de
105 millions de dirhams a progressé de
5%, la reprise nette des provisions
Acima et Wafasalaf s’allient


A CIMA et Wafasalaf ont annoncé la
conclusion d’un accord de partena-
riat en vue de développer et distribuer la
carte de paiement ACIMA sur l’ensem-
ble du réseau de l’enseigne de super-
marchés au Maroc. La convention signée
entre le leader de la distribution moderne
de proximité et le numéro un du crédit à
la consommation au Maroc représente
un nouveau pas dans la stratégie des deux
compagnies en vue de proposer des ser-
Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
s’élève à 7 millions de
dirhams, et les créances
en souffrance ont baissé
de 17%. L’encours client
s’est maintenu à 2,1
milliards de dirhams et
l’endettement net, de
1,03 milliards de dir-
hams, a baissé de 5%.
Ayant finalisé sa refonte
organisationnelle et

informatique, intégré les
dispositifs de gestion et
de contrôle des risques

et mis en place les outils
de distribution et d’animation de réseau,
Sofac est aujourd’hui dotée des moyens
pouvant lui permettre de mener à bien
ses partenariats stratégiques. Ces comp-
tes seront soumis par le conseil à la pro-
chaine assemblée générale ordinaire, qui
sera convoquée le 23 mai 2007. Il lui
sera aussi proposé la distribution d’un
dividende de 15 dirhams par action.❏
vices de qualité améliorant la vie des
consommateurs. Les clients d’ACIMA
se verront dès à présent proposer la carte
ACIMA sur tout son réseau de super-
marchés.
«Nous sommes fiers d’avoir mis en place
cette nouvelle carte de fidélité qui per-
mettra aux clients détenteurs de bénéfi-
cier d’avantages, tels qu’un chéquier de
bons de réduction d’une valeur totale de
190 dirhams, et de réductions mensuel-
lement. Cette carte, nous en sommes cer-
tains, facilitera les paiements et récom-
pensera notre clientèle » a déclaré Asmaîl
Ben Abdallah, directeur Marketing
d’ACIMA. Tout porteur de la carte
ACIMA se voit offrir des remises per-
manentes lors de son passage en caisse ;
c’est un outil de fidélisation qui offre deux
modes de paiement, un à débit différé
gratuit, et un financé par la réserve per-
manente. Cette réserve est gratuite tant
qu’elle n’est pas utilisée et se reconstitue
au fur et à mesure. Ce mode de paiement
permet ainsi de gérer son budget et d’é-
taler ses dépenses.❏
Bilan mitigé
pour Lesieur
L e Président-directeur général de
Lesieur, Ahmed Rahhou, a pré-
senté, mardi 3 avril 2007, les faits
marquants de l’exercice 2006.
L’activité «raffinage», a été marquée
par la stabilité des cours, la poursuite
de la pression sur les prix de vente
et l’augmentation des volumes de
vente. Pour l’activité «trituration»,
elle a été surtout marquée par l’en-
trée en vigueur de l’accord de libre-
échange avec les Etats-Unis. Mais
la filière qui a attiré le plus l’atten-
tion reste l’huile d’olive. Celle-ci


 
 
demeure marquée par la rareté et la
cherté de l’huile en début de l’an-
née. Quant à l’activité «Produits de
nettoyage» en 2006, elle s’est carac-
térisée par l’amélioration du niveau
de marge. Pour les indicateurs finan-
ciers, Le chiffre d’affaires a enre-
gistré une progression de +3% suite
au bon comportement des ventes de
l’huile de table aussi bien sur le mar-
ché intérieur qu’à l’export. Le résul-
tat d’exploitation s’est apprécié de
38% atteignant 85 millions de dir-
hams, grâce l’augmentation des volu-
mes de vente de l’huile de table et des
gains réalisés sur les prix d’achats
de matières premières. Le résultat
financier ressort à -7 millions de dir-
hams. Au final, Le résultat net est
arrêté à environ 70 millions de dir-
hams contre 113 millions en 2005.❏
41
 FINANCE
La Banque populaire réalise 2,3 milliards de profits
tionnement sur le marché des capi-
taux, matérialisé par une hausse
constante du résultat des opérations
de marché (+46,9%).
L’année 2006, dédiée au dévelop-
pement accéléré pour le groupe BP,
a été également marquée par un
nouvel élan pris par la BCP Bank,
qui intervient dans les principales
opérations corporates. Cette relance
a conforté le positionnement stra-


implication de ces agences dans le finan-
cement de l’économie de la région et le
deuxième dans l’autonomie de chaque
succursale bancaire d’établir sa poli-
tique de développement de son péri-
mètre d’activité.
A signaler que les résultats de l’année
comptable 2006 ont été dopés par une
croissance soutenue de la collecte des
transferts de fonds des Marocains rési-
dent à l’Etranger, dont le montant a

tégique du groupe dans les métiers atteint le chiffre de 3,1 milliards de dir-
de conseil, d’émission obligataires, hams, soit 23% de l’additionnel glo-



d’introduction en bourse et de finan-
cement du commerce extérieur. La
banque a également consolidé ses
lignes d’intervention sur le marché
des capitaux, avec un encours à fin
2006 de 50,8 milliards de dirhams
et une part de marché de 41,5%.
Le groupe a aussi optimisé tous les
indicateurs d’activité du Crédit du
  
   Maroc, qui repose sur deux sup-
ports, à savoir, la Banque Centrale
bal (53,184 milliards de dirhams en
2006 contre 50,095 milliards en 2005).
Le groupe dispose de 610 agences ban-
caires, qui gèrent plus de 2,4 millions de
comptes de clients, porteurs de plus de
846.000 cartes monétiques et 60 agen-
ces Business Project. S’ajoute à cela la
décision d’ouvrir annuellement 100
agences sur la période 2007-2009. Au
niveau des perspectives de développe-
ment, le groupe a décidé de renforcer son

L e rang de leader du secteur ban-

caire de la Banque Populaire a été
conforté par le renforcement de la soli-
dité financière du groupe avec un mon-
tant dépassant la barre de plus de 14,5
milliards de dirhams, contre les 12,222
milliards dont il disposait en 2005, en
progression de 19%.
Lors de la présentation à la presse, jeudi
29 mars à Casablanca, des résultats glo-
baux du groupe BP, le président du
groupe, Noureddine Omary a indiqué
que ce pourcentage est le plus élevé de
la place.
Le produit net bancaire (PNB) n’a pas
été en reste dans la forte tendance haus-
sière qu’a connue le groupe, puisqu’il a
atteint un plafond de 6,1 milliards de
dirhams, progressant ainsi de 5,6% par
rapport à l’année écoulée.
Cette progression est due notamment à
la croissance des crédits à l’économie,
qui ont connu à leur tour un mouvement
haussier estimé à plus de 23%. Mais
aussi à la croissance des dépôts de la
clientèle (+13,9%), à 112,444 milliards
de dirhams, contre 98,764 milliards de
dirhams en 2005, à la marge sur com-
mission (+19,3%) et au très fort posi-
Populaire (établissement de crédit orga-
nisé en société anonyme) et les 11
Banques Populaires régionales, admi-
positionnement sur ses marchés tradi-
tionnels, en particulier les PME-PMI et
les MRE.
nistrativement organisées en directoire Il a été prévu également la consolidation
et en conseil de surveillance. des lignes destinées au financement des
Ces établissements, implantés dans projets structurants des grandes entre-
presque toutes les villes, ont capitalisé prises et des institutionnels. Cette stra-
les ressources locales, dont le montant tégie sera accompagnée par une exten-
s’est élevé à 59,260 milliards de dirhals, sion et renforcement du réseau du groupe
contre 48,669 milliards en 2005, en pro- à l’international, notamment en Europe,
gression de 22 %, grâce à deux facteurs en Afrique, au Moyen-Orient et en
capitaux. Le premier réside dans la forte Amérique.❏
Attijari Finances bat tous les records du conseil
C onfirmant une fois de plus son leadership dans le conseil et l’accom-
pagnement des plus grandes entreprises dans leurs opérations de
fusions-acquisitions et de marché, Attijari
Finances Corp, en partenariat avec Société
Générale France, a été le conseiller financier et
coordinateur global du groupe français CMA-
CGM. C’est le cabinet juridique Norton Rose
qui a été le conseiller juridique du groupe fran-
çais dans cette opération. Le groupe français a
été, en effet, déclaré adjudicataire de l’appel
d’offres lancé par l’Etat marocain relatif au
transfert du secteur public au secteur privé de
la totalité de la participation publique détenue dans le capital social de la
Compagnie marocaine de navigation (Comanav) pour un montant global
de 2,25 milliards de dirhams.❏

42 Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007

 FINANCE
 

 
 
 
  




Un secteur en bonne santé

un résultat de 950 millions de
dirhams, la BMCI, avec un
bénéfice net de 535 millions
de dirhams, et la SGMB, avec
534 millions de dirhams. Le
CIH et le Crédit Agricole ont
refait surface en enregistrant
respectivement 387 et 147
millions de dirhams. Selon
des professionnels, la baisse
des taux d’intérêt par les enti-
tés bancaires, au cours de
 

dits à l’économie ont atteint
324,6 millions de dirhams,
soit une progression de
15,9%. Ces crédits sont cons-
titués en majorité des créan-
ces sur la clientèle avec un
taux de 91%. L’activité du
marché a crû de 19%, à 154
milliards de dirhams.
Pour le groupe Banques
Populaires, la marge sur inté-
rêts n’a progressé que de 5%,

l’année 2006, a eu un effet au moment où les crédits ont

attractif sur la clientèle des progressé de près de 8%. La
banques. marge sur les commissions
En chiffres, les dépôts ban- et les résultats sur les opéra-

A
u terme de l’exer-
cice 2006, les
banques marocai-
nes ont affiché des bénéfices
records. Des résultats qui ont
placé le secteur bancaire au
premier rang par rapport aux
autres secteurs de l’économie
nationale. Les huit établisse-
ments bancaires ont ainsi
enregistré plus de 7 milliards
de dirhams. Des gains énor-
mes qui résultent d’un pro-
duit net bancaire (PNB) de
24,5 milliards de dirhams, soit
une marge nette moyenne de
29,5%. Les deux géants du
secteur, le groupe Banque
Populaire et Attijariwafa
Bank, sont largement en tête.
Ces deux mastodontes ont
enregistré, respectivement,
un bénéfice net de 2,3
milliards et 2,1 milliards de
dirhams. Ensuite, vient la
BMCE Bank, qui a annoncé
caires ont atteint, au cours de
l’année 2006, 425,6 milliards
de dirhams, soit une hausse de
17% par rapport à 2005. Ils
sont constitués, essentielle-
ment, de comptes-chèques
qui sont des dépôts non rému-
nérés (presque 40%). Quant
aux comptes à terme, ils ont
atteint 119 milliards de dir-
hams, soit une augmentation
de 20% par rapport à fin
2005. D’autre part, les cré-
tions du marché sont les caté-
gories de revenus qui ont
connu les plus fortes pro-
gressions en 2006. Ainsi, la
marge sur commissions
d’Attijariwafa Bank a atteint,
en 2006, 1,35 milliard de dir-
hams, en progression de
46,9% par rapport à 2005.
Celle du groupe Banques
Populaires a augmenté de
19,2%, à 584 millions de dir-
hams.❏ J. Lamguili




 
 

 
  
   

   

Le Maroc à la traîne
L e Maroc est classé 76ème au niveau
mondial dans le domaine des nou-
velles technologies de l’information et
de la communication (NTIC), selon le
dernier rapport du Forum économique
mondial. Il devance, ainsi, l’Algérie,
classée 80ème. La Tunisie, quant à elle,
se classe 35ème; une place de leader
dans la région du Maghreb arabe en
matière des NTIC.
Le rapport, qui était présenté le 26 mars
2007 à Genève, a classé les pays sur la
base de trois éléments majeurs. D’abord,
il y a l’environnement politique et éco-
nomique du pays. Ensuite le niveau de
développement technologique, puis le
degré d’utilisation des NTIC.
Les Emirats arabes unis sont aussi le
pays arabe le plus en pointe dans l’uti-
lisation des NTIC, classé 29ème dans
le monde sur un total de 122 pays. Dans
la région du Golfe, les Emirats se posi-
tionnent devant le Qatar (36ème), le
Bahrein (50ème) et le Koweit (54ème).
Ces deux pays de la région Mena devan-
cent même des pays européens comme
l’Italie, la Grèce, Chypre, la Pologne
et des pays asiatiques comme la Chine,
l’Inde et des pays sud-américains,
comme le Brésil.
Par ailleurs le même Forum a classé le
Maroc la 57 ème place, au niveau mon-
dial, en matière de compétitivité tou-
ristique. Le Royaume est cependant
devancé par la Tunisie, 34ème.
Dans cette liste de 122 pays, l’indice
de compétitivité touristique prend en
considération 13 déterminants. Ces der-
niers sont concentrés en trois facteurs
essentiels: le réseau réglementaire, l’en-
vironnement des affaires et les infras-
tructures, puis les ressources humaines,
culturelles et naturelles de chaque
pays.❏
J. L.

Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007 43

TECHNOLOGIE

La Xbox 360 de Microsoft

P lus puissante, do-
tée de plus de ca-
pacités de stockage,
anti-PS3 et anti-Wii débarque après
les consoles de Sony et Nintendo et
devra combler son retard, alors que
la Xbox 360 Elite ar- les premières ventes de Playstation 3
rive sur le marché semblent plutôt bonnes en Europe,
américain. Microsoft malgré les mauvaises critiques. Selon
a choisi de mettre fin Microsoft, la relève de la Xbox 360
sera disponible à partir du 29 avril
aux Etats-Unis au prix de 480 dol-
lars. À titre de comparaison, la PS3
se vend actuellement en Europe au
prix de 599 euros, et la Wii a été
lancée à 249 euros. Équipée d'un
disque dur de 120 Gigaoctets -six
fois plus gros que celui de la XBox
aux rumeurs en publiant un commu- actuelle- cette nouvelle version peut
niqué jeudi, 29 mars 2007. Son arme contenir plusieurs jeux d'arcade, des
milliers de chansons, des émissions
de télévision haute définition et des
films téléchargés sur Xbox Live, le
service en ligne de jeux pour la Xbox.
Un surcroît de puissance justifié par
Peter Moore, vice-président
d'Interactive Entertainment Business
chez Microsoft : "Aujourd'hui les fans
de jeux et de divertissement mont-
rent un appétit insatiable pour les
contenus numériques haute défini-
tion". Que les possesseurs d'une Xbox
se rassurent, ils n'auront pas à se ré-
équiper entièrement: ils auront la pos-
sibilité de n'acheter que le disque dur
de la nouvelle console pour environ
180 dollars. ❏

Clé USB hybride Kingston Philips : Xenium NRG,

DataTraveler Reader 2 Go un mobile qui accepte
les piles R3
N on contente de proposer un vaste choix de mémoires dont la gran-
de majorité bénéficie d'une garantie de cinq ans, quand ce n'est
pas dix, voire même illimitée pour certains modèles, Kingston lance P hilips a élaboré une technologie intéressan-
te en partenariat avec Energizer pour per-
une clé USB combinant mémoire interne et lecteur de carte flash: la mettre aux téléphones portables d'aller plus loin
DataTraveler Reader. Un concept étonnant faisant de ce sésame un ac- en autonomie. L'idée est assez
cessoire pratique et idéal pour les utilisateurs nomades désirant voya- simple: permettre l'installa-
ger léger. Bien évidemment, afin de conserver un format compact de tion d'une pile AAA (c'est-à-
clé USB, le lecteur intégré n'est dire une pile standard R3,
pas un lecteur universel, mais une version réduite de la pi-
dédié à un format unique. En l'oc- le dite «bâton») dans un mo-
currence, il s'agit du format SD- bile afin d'en prolonger l'au-
MMC qui, en prime, suppor- tonomie. Cette technologie
te la nouvelle norme SDHC. sera présente pendant un
Toutefois, du point de vue tech- temps dans un seul télépho-
nique, la DataTraveler Reader ne développé par les deux
n'est pas vraiment une clé extensible, la capacité de la carte que l'on sociétés et nommé Xenium
insère ne s'ajoute pas à celle déjà intégrée; les deux mémoires étant gé- NRG. La pile installée dans
rées indépendamment l'une de l'autre et apparaissant sous la forme de le téléphone, facilement
deux icônes sur le bureau Windows. Il est donc facile de transférer des changeable, prend le relais
données de la clé vers la carte et vice-versa. D'autant plus simple et lorsque la batterie principale
rapide que la DataTraveler Reader fonctionne selon le mode du Drag du portable commence à don-
and Drop (glisser et déposer) de Windows. ❏ ner des signes de faiblesse. En outre, la pile peut
être de n'importe quelle marque.❏

Le scanner pour les livres

S i vous cherchez un scanner manuel qui
scanne les livres, il y a maintenant le
Zeutschel OS 12000 BookCopy.
Ce scanner vous permet de scanner une page en-
tière en un clin d'oeil, ce qui en fait un plus
dans toute bibliothèque et autres situations
où vous avez besoin d'une copie numé-
Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
rique d'une page particulière très rapidement. Le
berceau de cet appareil accepte des livres qui ont
une épaisseur de 10cm.
Les modes Scan comprennent les niveaux de gris
12-bit et noir et blanc 1-bit avec une résolution
maximum de 300 dpi. Le prix et la disponibilité
ne sont pas connus.❏
MTV Mobile MTV

Motion Computing LE1700WT:

F idèle à l'image branchée

de la chaîne, le MTV 3.0
est un appareil ultraplat, qui
comporte le nécessaire de
survie du technophile en ba-
lade: écran tactile, appareil
photo 2 megapixels avec
zoom 4x, lecteur-enregistreur
vidéo Mpeg4, lecteur MP3,
connexion Bluetooth. Il a été
conçu en collaboration avec
la société Modelabs, un de-
signer de mobiles sur-mesu-
re, notamment à l'origine des
portables griffés de l'agence
Elite ou des vêtements de
sport Airness. La touche MTV
se reconnaît surtout aux contenus embarqués. L'appareil contient par défaut
tout un arsenal de sonneries, thèmes graphiques, logos et autres animations
tirés de l'univers de la chaîne, avec en point d'orgue une carte mini-SD de 1
Go fournie gratuitement avec le mobile. Celle-ci embarque 60 minutes de
contenu, en l'occurrence une quinzaine d'épisodes de Barrio 19, un nouveau
programme MTV consacré à la street culture; trois épisodes sont déjà pré
chargés dans la mémoire du MTV 3.0. À noter que le téléphone est multi-
opérateurs, MTV n'ayant pas noué de partenariats spécifiques. Il suffit d'in-
sérer sa carte SIM pour l'utiliser. Pour MTV France, qui souhaitait absolu-
ment se lancer dans une offre complète, «c'est tout un écosystème mobile que
nous voulons développer. Les utilisateurs ont une relation presque affective
avec leur portable, qui passe aussi par l'aspect matériel», affirme Thierry
Cammas, directeur général de MTV France.❏
Le Mexique échange armes
contre Xbox
Edge UMTS HSDPA au doigt et au stylet
Rares sont les machines qui paraissent attein-
dre des sommets dans tous les domaines. Le
LE1700 est, sur le papier du moins, de cel-
les-là. Pour le définir rapidement, il suffit de
préciser que cet
ultraportable, léger
et compact avec son
écran de 12.1 pou-
ces, est un tablet PC,
puissamment moto-
risé par un Core 2
Duo à faible consom-
mation d'énergie. La
fonction Tablet PC, ou
ardoise électronique pour
les francophones, est conçue
pour répondre aussi bien au
stylet qu'au doigt. Mais ce qui fait réellement
la force de cette machine, c'est la richesse
impressionnante de technologies sans fil
embarquées. Les trois normes Wi-Fi (802.11a,
b et g) sont supportées, ainsi que le Bluetooth
et les normes de téléphonie mobile telles que
Edge (2,5G), UMTS (3G) et HSDPA(3G+).
Autant dire qu'il est possible d'être connecté
à Internet presque partout. On apprécie par
ailleurs, dans un cadre professionnel, qu'il
soit possible d'équiper ce Tablet PC avec
Windows XP Tablet PC Edition 2005 ou
Windows Vista Edition Entreprise.
UMPC - de Phone HTC Shift
Alors qu'HTC s'est spécialisé dans les smart

L e gouvernement mexicain
veut que ses gamins arrê-
tent de se munir d'armes. Pour
cela, il a lancé une campagne
d'échange de toute arme de
poing contre... des XBox et des
ordinateurs. La police de
Mexico City, appuyée par son
nouveau maire, tente en effet
depour nettoyer ses rues, parmi
les plus dangereuses du mon-
de. Les plus gros calibres rap-
portés au commissariat de
Tepito sont échangés contre un
ordinateur d'une valeur de
769$, les plus petites armes
contre une Xbox. L'anonymat
préservé a encouragé 17 per-
sonnes à se présenter les pre-
miers jours. Le commissariat
dispose dans un premier temps
d'une centaine d'ordinateurs à
échanger. La police détruit les
armes récupérées.❏
phones et PDAphones Windows Mobile,
l’UMPCphone fonctionne sous Windows
Vista Business Edition et supporte l'interface
Aero. Le le constructeur a eu l'idée originale
d'inclure dans cet UMPC un module 3G qui
permet d'en faire une vraie machine mobile.
Avec son clavier coulissant et l'écran de 7
pouces tactile, d'une résolution 800 x 480,
qui se relève, le HTC Shift possède de nom-
breuses connectivités, dont le WiFi et le
Bluetooth 2.0. Il est doté de 1 Go de RAM et
d'un disque dur de 30 Go, ainsi que d'une
webcam-1.2 megapixels et d'un lecteur d'em-
preintes digitales. On trouve également une
sortie VGA, un port pour carte mémoire SD
et un port USB. HTC n'a malheureusement
pas communiqué d'autres détails pour le
moment.❏

45
 

 



 

 
Sexe, argent et pouvoir
T
out a commencé avec l’ébrui-
tement par certains quotidiens
de l’histoire dite «Rokaya Abou
Ali», un scandale digne des pires scé-
narii hollywoodiens, mêlant sexe, argent,
pouvoir et corruption. Avec comme
héroïne une jolie petite trentenaire, toute
en rondeurs, le teint clair et les yeux
noisette…
Rokaya Abou Ali, 35 ans, mère divor-
cée, affirme disposer d’enregistrements
audio et vidéo de ses ébats avec cer-
tains notables de la région, notamment
un magistrat au Tribunal de Khénifra,
D.L, marié et père de six enfants, qui lui
aurait également avoué avoir reçu des
dessous de table pour innocenter des
coupables ou, a contrario, inculper des
innocents dans de nombreuses affaires.
Rokaya Abou Ali livre la version des
faits que voici.
C’est à Oujda qu’elle voit le jour, en
46
1972, d’un père soldat, sahraoui d’ori-
gine. Sa mère, femme au foyer, a déjà
deux filles d’un premier mariage. De
sa seconde union, naissent quatre aut-
res enfants. Le père, atteint de graves
brûlures à la suite d’affrontements armés
avec des membres du Polisario, quitte
son poste à l’armée et part s’installer
avec sa femme et ses enfants à
Tighssaline, village natal de son épouse,
au début des années 80.
Rokaya abandonne les bancs de l’école.
Elle se marie à 13 ans et demi à un petit
employé au sein d’une compagnie de
transport. Après 11 ans de vie commune,
et deux enfants, Mohamed, 16 ans et
Younès, 11 ans, son époux la répudie,
mais continue à subvenir aux besoins
matériels de ses fils.
Rokaya soutient que ses problèmes ont
commencé à cette période, lorsqu’elle
s’est fait remarquer par un gendarme,
Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
Tighssaline, une
bourgade paisi-
ble de moins de
15.000 âmes à
25 kilomètres de
Khénifra, n’a
jamais connu un
tel afflux de jour-
nalistes.
Comment ce
hameau oublié,
niché au creux
des montagnes
du Moyen-Atlas,
est-il soudaine-
ment sorti de
l’ombre?
adjudant officiant dans la région, sur-
nommé «Sharon» par ses pairs, en rai-
son de sa dureté. Celui-ci lui aurait pro-
posé de coucher avec lui, avances qu’elle
aurait refusé à maintes reprises. Froissé,
le gendarme en question se serait arrangé
pour l’entraîner avec son frère cadet
Mohamed, vendeur d’ordinateurs et de
téléphones portables, dans un guet-
appens, un soir de Ramadan. Rokaya
et son frère seraient demeurés trois jours
au poste de gendarmerie de Lekbab.
C’est là qu’ils auraient signé de faux
aveux de trafic de drogue avant d’être
transférés devant le Procureur du Roi de
la ville de Khénifra et condamnés à des
peines de prison fermes respectives de
4 et 6 mois, un verdict révisé en appel.
En tout et pour tout, Rokaya passe un
an et 18 jours à l’ombre.
Asa sortie, elle dit avoir été encore une
fois l’objet de harcèlement de la ☛
 FAIT DIVERS
part du gendarme. En voyant qu’elle
repoussait de nouveau ses avances,
celui-ci,excédé, ruse cette fois de telle
Rokaya et ses frères comptaient faire
sorte, selon Rokaya, à mettre d’autres chanter de hauts responsables dans
membres de sa famille dans le pétrin. Il
aurait ainsi, avec quelques-uns de ses
l’armée, la gendarmerie et la justice.
collègues, collé à son frère Mohamed
une accusation de viol d’une jeune fille le Procureur du Roi à Meknès, auraient Rokaya, quasi-illettrée, aurait en outre
(une prostituée selon la mère de Rokaya) tenté par la suite de récupérer, par la agi par le truchement de complices pour
et, en complicité avec une voisine de la force, les CD de Rokaya, pensant qu’ils enregistrer des CD «publicitaires» aux-
famille Abou Ali, proxénète de son état, contenaient des images compromet- quels la famille Abou Ali recourait pour
de trafic de haschich à ses autres frères tantes du même magistrat. Une fois la allécher de riches clients potentiels. Trop
et sœurs. Sa petite sœur Nora a finale- cellule concernée démantelée par les gourmands, Rokaya et ses frères comp-
ment été libérée mais Rokaya et ses services de gendarmerie, Rokaya aurait taient cette fois faire chanter de hauts
deux frères Mohamed et Hicham, licen- alors refusé de livrer les CD aux auto- responsables dans l’armée, la gendar-
cié en droit, chômeur, ont été poursui- rités et préféré en révéler des extraits merie et la justice. Si c’est vraiment le
vis et condamnés par le Tribunal de en priorité à la presse. cas, on ne peut pas dire qu’ils aient tota-
Khénifra puis incarcérés à la prison de Qui faut-il croire dans tout cela? Rokaya, lement raté leur coup. L’affaire «Rokaya
Meknès. Rokaya restera en geôle pen- blessée dans sa dignité et son orgueil Abou Ali» est sur toutes les lèvres.
dant 9 mois, avant de recouvrer la liberté de femme, a-t-elle agi par pure ven- D’après le ministère de la Justice, le
, dit-elle, après que le juge chargé de geance ou comptait-elle utiliser les enre- magistrat a été transféré du Tribunal de
son affaire au tribunal de Meknès soit gistrements comme instrument de chan- 1ère instance de Khénifra à celui de
«tombé sous son charme» et l’ait inno- tage envers les autorités responsables Berkane. Rokaya Abou Ali, arrêtée dans
centée… en contrepartie d’une relation pour obtenir de l’argent ou libérer ses frè- la soirée du mardi 27 au mercredi 28
clandestine. res et son neveu (détenus au péniten- mars 2007, croupit pour l’heure dans la
C’est ce même magistrat, D.L, que cier de Sidi Saïd pour divers délits) prison de Sidi Saïd de Meknès en atten-
Rokaya accuse de l’avoir séquestrée et moyennant son silence? Ici et là, on dant son jugement pour homicide volon-
exploitée sexuellement pendant 3 ans raconte que le clan Abou Ali pratique taire à la suite d’une plainte contre X
dans une maison louée à cet effet au depuis longtemps le proxénétisme et déposée au lendemain de la découverte
quartier Hay Essalam à Meknès. Rokaya autres petits trafics au grand jour avec d’un cadavre (son identité n’ a pas été
déclare qu’il l’a également obligée à la protection payante de quelques agents divulguée) au barrage d’Ahmed El
avorter de lui à domicile à deux repri- d’autorité. En la défaveur des Abou Ali, Hansali en… 2005. ❏
ses, avec l’aide d’un ami médecin. Il ne un lourd casier judiciaire pour quasi-
l’aurait en outre laissée prendre ses deux ment chaque membre de la famille. 
 

fils avec elle à Meknès qu’après la sor-
tie de prison de son frère Mohamed, un
 

an et demi après sa condamnation.
Ecoeurée de l’existence menée à ses
côtés, voyant qu’il ne l’épouserait pas
comme il lui avait promis, Rokaya serait
retournée à Tighssaline, chez sa famille
avec, dans sa valise, les CD incriminés,
qui comportaient non seulement des
scènes d’amour et des aveux de son
amant quant aux pots de vin, se chif-
frant parfois à des millions, qu’il rece-
vait des accusés et de leur famille, mais
aussi des vidéos de soirées bien arro-
sées organisées dans de chics villas de
la région en compagnie de chikhates et
de prostituées. Des membres d’une
mafia locale de vol de sable dans la
région de Sidi Bouabed, en litige avec
 

 
 Ces enfants
marchandises
 


Chaque année, au Maroc, des enfants sont vendus ou loués à des fins
de mendicité, de prostitution, d’esclavage, ou encore de transport de
stupéfiants. Plongée dans l’univers glauque du trafic d’enfants.

P
our 250 dirhams par mois,
Khadija, 8 ans, a quitté son
douar natal aux environs de
Khmiss Zmamra pour tra-
vailler comme petite bonne chez une
riche famille d’El Jadida. Son petit frère
Ali, 6 ans, envoyé chez une cousine
éloignée à Fès, travaille dans un atelier
de menuiserie pour 10 dirhams par jour.
ACasablanca, Asmae et Hasnae, deux
sœurs jumelles, 5 ans, elles, sont louées
quotidiennement par leur mère à une
mendiante, à raison de 70 dirhams la
semaine. A Tétouan, Zakaria, 14 ans,
livre quotidiennement les clients d’un
petit caïd de la ville en stupéfiants,
moyennant une petite commission
d’une dizaine de dirhams. Brahim, 12
ans, chapeauté par un proxénète, passe
ses soirées aux abords des sites touris-
48
tiques de Marrakech dans l’espoir de
racoler un généreux pédophile étran-
ger, à raison de 200 dirhams la presta-
tion. A 15 ans, Loubna vend ses char-
mes juvéniles auprès de touristes
moyen-orientaux à Agadir, pour 500
dirhams la passe… Khadija, Brahim,
Asmae, Hasnae, Zakaria et Loubna,
comme des milliers d’autres enfants au
Maroc, ignorent ce que les mots
enfance, scolarité et liberté veulent dire.
Leur existence ne ressemble pas à un
conte de fées. Loin de là. Car même
dans les légendes médiévales les plus
effroyables, la vie des enfants maltrai-
tés connaît un dénouement heureux. Or
ces enfants, enrôlés malgré eux dans la
spirale infernale du crime organisé, de
l’argent dit «facile», finiront majoritai-
rement, une fois adultes, à la rue.
Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
Prostitués, mendiants, vagabonds, mères
célibataires démunies, petits délinquants
ou criminels notoires à leur tour. Ou,
au meilleur des cas, misérables et illet-
trés, besogneux marqués à vie par les
pires séquelles physiques et psycholo-
giques d’un destin peu enviable.
Le trafic d’enfants, sans pour autant
revêtir l’ampleur qu’il peut avoir dans
d’autres régions du monde, existe bel et
bien au Maroc et engendre des profits
considérables. Logique. Contrairement
aux «marchandises» classiques, un être
humain peut être commercialisé à plu-
sieurs reprises et constituer ainsi une
source de revenu permanente. Encore
plus les enfants, corvéables à merci,
dociles, agiles, habiles et en bonne santé.
On peut même parler sans hésiter d’une
véritable mafia organisée du tra- ☛

fic d’enfants. Pourtant, peu de chiffres
filtrent sur le sujet et un étrange mutisme
entoure cette activité criminelle.
Si ce n’est les faits divers relatés par
la presse locale et étrangère, la montée
au créneau ponctuelle de militants de
la société civile et les campagnes de
sensibilisation sporadiques des minis-
tères concernés. Désinvolture, laxisme,
banalisation d’une inhumanité touchant
essentiellement les enfants des classes
défavorisées, «fardeaux sociaux» plu-
tôt qu’enfants-rois? A ce jour en tout
cas, aucun scandale de traite «de gos-
ses de riches» n’est venu perturber la
vie tranquille de la bourgeoisie dorée
marocaine. Et pour cause. Le trafic
d’enfants au Maroc l’est essentielle-
ment pour des raisons socio-écono-
miques. Acculées par l’indigence et
l’ignorance, de nombreuses familles
vendent ou louent leurs enfants, quand
ces derniers ne se monnayent pas d’eux-
mêmes, espérant tirer quelque bénéfice
de ces activités illégales. Ceci dit, les
enfants, victimes et premiers concer-
nés par cette traite ignoble, ne reçoi-
vent qu’une ridicule part du gâteau. La
majeure partie des recettes de ce trafic
occulte très lucratif revient aux «par-
rains» et aux intermédiaires. Les visa-
ges de la traite d’enfants au Maroc sont
multiples et les profits énormes.
Si l’on prend le cas de la mendicité, la
dernière enquête menée en 2005 par la
Ligue de la Protection de l’Enfance en
collaboration avec l’Entraide nationale,
révèle que le Maroc compte près de
500.000 mendiants professionnels per-
manents ou occasionnels. Parmi eux, un
nombre non négligeable d’enfants
(généralement âgés de moins de 7 ans),
déscolarisés, utilisés par leurs mères
ou loués à un tiers, dans le but d’apitoyer
davantage les passants et leur soutirer
un plus grand pécule (50 à 100 dirhams
par jour en moyenne). 75% de ces
enfants mendiants «pratiquent le
métier» tout au long de l’année et seuls
3% d’entre eux sont allés à l’école jus-
qu’au secondaire. Nombre de ces petits
mendiants sont exploités par des
réseaux mafieux aux ramifications éton-
nantes.
    

   
SOCIÉTÉ ET CULTURE
De jour comme de nuit, qu’il pleuve,
qu’il vente, qu’il fasse un froid de
canard ou un soleil de plomb, des bébés,
couchés sur des matelas en carton,
assommés parfois à coups de sirop bon
marché et des jeunes enfants, debout à
longueur de journée, mendient ainsi
aux feux rouges, dans les souks, aux
abords des mosquées et sur les artères
des grandes villes. Leur santé en prend
évidemment un coup. Plus du tiers de
ces enfants sont sujets à des maladies
La majeure partie
des recettes de ce
trafic occulte très
lucratif revient aux
“parrains” et aux
intermédiaires.
sérieuses et chroniques. L’autre aspect
majeur de la traite d’enfants dans notre
pays a trait à l’exploitation sexuelle. La
pauvreté et l’éclatement de la cellule
familiale (divorce, alcoolisme, mal-
traitance, etc) sont les principales rai-
sons qui font entrer les mineurs dans
l’engrenage du marché de la chair.
Difficile en revanche d’obtenir des sta-
tistiques fiables et exhaustives sur ce
phénomène tant il est vrai que la pro-
stitution, de surcroît infantile, demeure
fortement taboue dans notre société.
Les seules données disponibles éma-
nent des organisations non gouverne-
mentales, qui affirment recevoir et sui-

vre en moyenne une centaine de cas
d’abus sexuels et de prostitution de
mineurs par an et par grande ville. Le
corps d’un enfant se vend de 5 à 2.000
dirhams, mais le prix de la prestation
varie généralement entre 70 et 300 dir-
hams. Tout dépend de l’âge de l’en-
fant, de son ancienneté dans la profes-
sion et de la générosité du client. Plus
l’enfant est grand et «futé», plus il se
montre âpre négociateur, plus le prix
de la passe augmente.
Ces mineurs, filles ou garçons, pour la
plupart en rupture scolaire, travaillent
seuls ou sous la «protection» d’un
maquereau (et de ses rabatteurs), qui
s’accapare le plus fort pourcentage de
la recette quotidienne. AMarrakech et
Agadir, cités touristiques par excel-
lence, les clients pédophiles ou ama-
teurs de chair fraîche sont essentielle-
ment des étrangers occidentaux d’un
âge avancé. Autre exploitation sexuelle,
quoiqu’encore embryonnaire, l’emploi
de mineurs marocains par l’industrie
pornographique homo ou hétéro-
sexuelle, filmés dans le secret des riads
et des appartements des grandes villes.
Le Maroc n’est pas la Thaïlande, tem-
péreront certains. Mais qui nous garan-
tit qu’il ne le deviendra pas, quand on
sait que les touristes sexuels, même sur-
pris en flagrant délit avec des mineurs,
écopent de peines de prison et d’a-
mendes très légères malgré la gravité
de leur délit.
Dernier scandale en date, celui d’un
Allemand, surpris par la brigade tou-
ristique d’Agadir en pleine action en
compagnie d’un mineur fin 2006, ☛
 

 SOCIÉTÉ ET CULTURE
récidiviste (il avait été arrêté en 2004 et
libéré contre 5.000 dirhams d’amende),
vient d’être condamné en appel à un an
et demi de prison à peine.
En attendant une levée de boucliers
stricte et générale contre le tourisme
sexuel, la pédophilie et la prostitution
des mineurs en général, des centaines
voire des milliers d’enfants continueront
à mettre leur vie et leur santé en sursis
au nom d’une immunité qui ne dit pas
son nom. Une enquête réalisée en 2004
par l’Association marocaine pour le
développement communautaire sur la
seule ville de Marrakech révèle ainsi
que plus de 50% des enfants prostitués
 

 


 
 
 
 
n’exigent pas le port de préservatif, bien
que 70% au moins connaissent les
risques de contamination par les infec-
tions sexuellement transmissibles, dont
le sida. Et, parmi ceux qui se protègent,
près de 25% se disent prêts à oublier la
protection si le client l’exige.
L’exploitation domestique, autre type de
traite d’enfants, touche essentiellement
les filles. D’après les statistiques de l’or-
ganisation Human Rights Watch, entre
66.000 et 88.000 fillettes travaillent
comme petites bonnes dans les foyers
marocains, de 14 à 18 heures par jour,
moyennant 200 à 300 dirhams par mois.
Surexploitation physique, maltraitance,
sanctions extrêmes, mépris, discrimi-
nation, harcèlement moral ou sexuel
sont souvent le lot quotidien de ces peti-
50
tes esclaves des temps modernes. Mis
à part les rares cas de kidnapping, la
plupart de ces fillettes sont louées par
leurs parents, des ruraux généralement,
à des familles citadines via des sam-
sara (intermédiaires) en échange d’une
ridicule “rente” mensuelle. Les garçons,
eux, sont employés dans les ateliers
d’artisanat ou autres activités manuel-
les clandestines pour des rémunérations
tout aussi dérisoires. Plus au nord, ils
sont utilisés par les contrebandiers et
les trafiquants de drogue, généralement
comme transporteurs. C’est d’ailleurs
parmi les mineurs clandestins que la
mafia recrute quelques-uns de ses exé-





  
cutants au-delà des frontières. En 2005,
ils étaient près de 5.000 mineurs maro-
cains non accompagnés accueillis dans
des centres d’accueil espagnols. Ceux
qui ne sont pas expulsés, jetés dans la
gueule du loup, ne connaîtront pour la
plupart de l’Eldorado européen que sa
sombre face, entre cannabis, drogue
dure, prostitution et autres sources d’ar-
gent sale.
D’autres affaires de traite d’enfants,
plus rares mais aussi moins médiati-
sées, concernent la vente d’enfants pour
l’adoption illégale, plus rapide et moins
contraignante. En février 2007, et pour
ne citer que ce fait divers, la directrice
de l’association gadirie d’enfants aban-
données Espace de la Femme et de
l’Enfant, infirmière et assistante sociale
Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
de son état, a été appréhendée pour
escroquerie et trafic d’enfants, suite à la
plainte d’un couple maroco-belge à qui
elle aurait faussement promis de don-
ner à l’adoption deux jeunes enfants,
un frère et sa sœur. En échange de
quelques milliers de dirhams, la direc-
trice de l’association en question a
«livré» de nombreux couples en bébés
et jeunes enfants abandonnés, sans que
jamais personne ne prenne la peine de
vérifier le registre d’entrée et de sortie
de l’établissement d’accueil concerné.
Il faut croire que la ségrégation sociale
débute dès le berceau. Quoi qu’il en
soit, et comme le prévoit le Code Pénal
marocain, l’accusée risque de deux à
10 ans de prison et une amende de 5.000
à 2 millions de dirhams pour vente d’en-
fants de moins de 18 ans. Mais le tra-
Le trafic d’enfants
au Maroc devient
chaque jour plus
inquiétant et, mal-
heureusement,
insuffisamment
sanctionné.
fic d’enfants au Maroc, l’une des for-
mes les plus sévères de violation des
droits de l’homme, et quoi qu’en disent
les discours officiels, devient chaque
jour plus inquiétant et, malheureuse-
ment, insuffisamment sanctionné.
D’autres enfants à travers le monde par-
tagent le triste sort de leurs semblables
marocains. En 2003, l’Organisation
internationale du Travail évaluait à 1,2
million le nombre d’enfants victimes
de trafic. Toujours d’après le même
organisme, le trafic d’êtres humains,
trafic dont fait partie la traite des enfants
dans une proportion de 30%, toucherait
2 millions de personnes et génèrerait
des profits annuels estimés entre 12 et
32 milliards de dollars américains.
L’innocence sera-t-elle sauvée par un
sursaut de conscience universel?❏
Mouna Izddine
 SOCIÉTÉ ET CULTURE
 
   

 
  






Le talent vient du Sud $3
"$-3
2.(6 -3$
,(++$
=04(/$2
2$1.-3

/1(2
/ 13
:
+
%(>51$
#$
"$3
=5=-$,$-3
$
/ 11 (-
#$
"$33$
".4/$
-$23
431$
04$
+
%(&41$
$,!+=, 3(04$
#4
%..3! ++
,.-#( +
(-$#(-$
(# -$

23 1
#.-3
+$
/ +, 1>2
2$
/ 22$
#$
3.43
".,,$-3 (1$

!($-
$6/1(,=
+.12
#4-
/.(-3
#$
/1$22$
04$
2.-
2$4+
1$
&1$3
$23
#$
-$
/ 2
5.(1
$4
+.//.134
-(3=
#$
/ 13("(/$1
:
+
".4/$
 -.-$
#$2
 3(.-2
04 -#
(+
$-
5 (3
+;&$
$33$
&1 -#$
, -(%$23 3(.-
2/.13(5$
!=-=%("($
#$/4(2
2.-
(-23 41 3(.-
#$
+'.,.+.& 3(.-
#$
+
 $3
#$
+ /
? '

/4(
#$
&1 -#$2
23 12
#$
%..3! ++


".4/$
 -.-$
#$2
- 3(.-2
2$23
%.1
&=
4-$
/+ "$
#$
"'.(6
/ 1,(
+$2
3.41
   



 
 
  

 
 

  
-.(2
/.41
)$4-$2
.1& -(2=2
#$
/ 1
+$


$
23 #$
+
!#(
#+
 #(#
2$1
/ 2
4-$
,(22(.-
% "(+$
-
$%%$3 ,.-#$❏
""4$(++(
+$

, 12
 
+ 04 1 -3$
- 3(.-2
31$-3$
,(++$
=".+$2 

%(- +$
#$
+
".4/$
 -.-$
#$2
)$4-$2
=5=-$,$-3
04(
=3 (3
.1& -(
2=
".-).(-3$,$-3
$-31$
+
$-31 +$
 (3(>1$
+$
,(-(23>1$
#$
+9#4" 3(.-
- 3(.- +$
+
=#=1 3(.-
1.7 +$
, 1.
" (-$
#$
/.13
2".+ (1$
$3
+
=#=1 3(.-
1.7 +$
, 1." (-$
#$
..3! ++

".--4
4-
&1 -#
24"">2
+42
#$

=04(/$2
.-3
/ 13("(/=
46
/' 2$2
%(- +$2
#4
"' ,/
(.-- 3
2".+ (1$
#4
%..3! ++
/1>2
 ! 3
.' ,,$#( 
$*->2
 %(
& #(1
 11 *$"'
 ;7.4-$
>2
$3
(8-(3
"=3 (3
4
3.41
#$
+
" /(3 +$
#$2
.4** +
# ""4$(+(1
+$2
)$4-$2
%..3
! ++$412
2".+ (1$2
=04(/$
& &- -3$
#$
+
%(- +$
$23
#4
4#
#4
/ 72
+
2 
&(3
#$
+
5(++$
04(
-.42

/1.#4(3

A+
/$1+$
-.(1$B
 1!(
$-! 1$*

2=+$"3(.-
#$2
!$-) ,(-2
#$
 &.41

/4
#.-"
1$,/.13$1
+$
3(31$
$-
! 33 -3
+=04(/$
" 2 !+ -" (2$
# +
(#
$1!
4+3 -
 1
".-2=04$-3
$++$
1$/1=2$-
3$1
+$
 1."
:
+
".4/$
 -.-$
#$2
 3(.-2
04(
2$
#=1.4+$1
#4

)4(-
4
$1
)4(++$3

# -2
+
5(++$
%1 -
< (2$
#$
7.-

$2
$-) ,(-2
, 1." (-2
#$51.-3
+.12
% (1$
5 +.(1
+$412
3 +$-32
:
$1+ -#
+$
23 #$
,73'(04$
#$
+C+7,/(04$
#$
7.-
$13$2
"$
-$
 SOCIÉTÉ ET CULTURE
En France, premier pays au monde par le nombre de chiens
de compagnie, les politiques s’efforcent de ménager ces bêtes,
sachant pertinemment qu’elles sont en réalité les vrais maîtres.
Quelle vie
de chiens…
C
’est vrai qu’avant, les chiens
avaient une vraie vie de chiens...
Aujourd’hui, ils bénéficient des
mêmes services que les humains et aussi
des mêmes droits à la mutuelle, l’assu-
rance et autres prestations sociales.
Un phénomène social qui a pris de gran-
des allures en France avec le vieillis-
sement de la population, la solitude,
voire l’éclosion des familles monopa-
rentales et le peu de cas qu’on fait de
la cohésion familiale.
La France, avec ses 9,5 millions d’a-
boyeurs et 8,3 millions de ronronnants,
reste le pays le plus “zoomaniaque” au
monde. En a résulté une industrie en
pleine expansion qui a réalisé dans le
commerce d’aliments canins, en 2006,
plus d’un milliard d’euros, de quoi assu-
rer la nourriture à des milliers de per-
sonnes qui crèvent chaque année de
faim et de malnutrition. Aujourd’hui,
le chien ne mange plus du n’importe
quoi. Les aliments secs (croquettes)
sont plébiscités, au détriment des conser-
 

ves et des restes de tables. La prome-
nade a changé d’allure pour le petit Rex,
qui, l’hiver, doit porter des manteaux
griffés et des souliers, et l’été, une cas-
quette et des lunettes de soleil. Pour ses
besoins, des centres de toilette en libre-
service sont aménagés, et pour son look,
il se fait coiffer à domicile, utilise des
dentifrices, s’endort dans le lit de son
maître avec un pyjama, avale des bon-
bons en forme de sandwich ou de sau-
cisson. Il ne reste pour lui que des céré-
monies de mariage, des séances de mas-
sages et des restaurants canins.
Quand notre petit Rex est de mauvaise
humeur, c’est la famille toute entière
La France est un
pays où il fait
bon vivre quand
on naît chien de
luxe.
qui s’affole. Il faut l’emmener chez un
psychiatre.
Il existe aujourd’hui une trentaine de
psy-chiens en France, dont la mission
est de poser des questions aux maîtres,
de vérifier que les troubles du chien ne
sont pas d’ordre pathologique, puis de
prescrire des antidépresseurs, confie,à
Maroc Hebdo International Claude
Gardin, comportementaliste à l’école
vétérinaire de Paris. Cet établissement
vient d’ouvrir un centre de transfusion
sanguine: les chiens peuvent désormais
donner leur sang pour sauver leurs
congénères.
Pour améliorer les services de soins à
nos animaux de compagnie, qui parti-
cipent à la vie de 3 familles sur 4 en
France, la médecine vétérinaire se spé-
cialise chaque jour davantage et compte
de plus en plus d’ophtalmologues, car-
diologues, cancérologues, chirurgiens,
dermatologues, radiologues, géronto-
logues, urologues, diabétologues, pneu-
mologues, et même urgentistes et den-
tistes.
Les Français prévoient également le
pire: enterrement dans un cimetière pour
animaux, incinération, voire taxider-
mie. Ce prestige canin intéresse même
les mutuelles et les grandes compagnies
d’assurances. Les maîtres peuvent sous-
crire à un capital décès.
28,8% des foyers français possèdent un
chien, qui rafle un budget allant de
20.000 à 60.000 dirhams par an, selon
un récent sondage TMO/Animal dis-
tribution. Cette coquette somme équi-
vaut à trois fois le revenu annuel moyen
d’un tiers-mondiste.
Le toilettage se fait à partir de 300 dir-
hams, les soins de beauté peu- ☛
vent s’élever à 1.000 dirhams, la lave-
rie en libre service (90 dirhams), la
consultation chez un psy-chiens (700
dirhams), l’enterrement (4.000 dirhams)
en plus des frais de transport (600 dir-
hams), la taxidermie avoisine les 12.000
dirhams et l’incinération se situe entre
800 et 1.200 dirhams en fonction du
poids de l’animal. S’ajoutent à ces
dépenses de prestige la pension, la
livraison à domicile, la coiffure, les
vêtements de mode et autres accessoi-
res qui donnent à notre chien le look
canin personnalisé. C’est dire si la
France est un pays où il fait bon vivre
quand on naît chien de luxe entre les
mains d’une maîtresse généreuse.
En réponse à ces marques d’affection
et d’entretien, nos amis les chiens, eux,
ne laissent pas passer une semaine sans
agresser, blesser ou tuer des êtres inno-
cents. Les accidents provoqués par les
chiens se comptent par centaines de
milliers chaque année. Les pitbulls et
les bergers allemands figurent parmi
les races les plus agressives. Ces ani-
maux attaquent les proches: selon les
chiffres du ministère français de la
Santé, 63% des morsures sont occa-
La fin des molosses
C ’en est fini des pitbull,
rottweiler, staffs amé-
ricains et autres molosses
dans les rues marocaines.
Le ministère de l’Intérieur
vient de décider de bannir
leur acquisition, leur impor-
tation, leur exportation et
leur élevage, reconnaissant
par là même le danger
public qu’ils représentent,
aussi bien pour les citoyens
 

que pour les animaux
domestiques. Les attaques
de ces molosses, une race singuliè-
rement puissante et féroce, sont en
effet signalées de temps à autre dans
les grandes villes du pays. L’issue
peut être fatale. Le Maroc, simple
importateur au départ, est passé au
stade de la production voilà quelques
années, avec des centres d’élevage
clandestins. Et pour cause.
Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007


  
 
 
sionnées par un chien appartenant à la
famille, à un voisin ou à un ami. Et
40% des victimes sont des enfants de
moins de 14 ans. Les moutons en font
aussi les frais: selon le Centre national
d’études vétérinaires et alimentaires
(CNEVA), les chiens errants tuent plu-
sieurs dizaines de milliers de moutons
chaque année; jusqu’à 100.000, révèle
la même source.
Ce constat est d’autant plus choquant
que certains médias français reprochent
aux politiciens leur attitude, souvent
En dehors des rares personnes qui
utilisent ces chiens terrifiants pour
leur propre protection, nombreux
sont ceux qui les achètent -à partir de
2.000 à 3.000 dirhams le chiot- pour
des desseins criminels ou des paris
lors de combats canins clandestins.
Le ministère de l’Intérieur, dans le
cadre de cette nouvelle décision,
 

contradictoire, face à l’ampleur du pro-
blème. Mais, dans un pays où les
citoyens sont les premiers propriétaires
d’animaux de compagnie au monde,
les politiques ne savent jamais à quel
animal se vouer: le chien ou l’homme.
Pour grignoter des voix aux élections,
les responsables s’efforcent de ména-
ger ces bêtes, sachant pertinemment
qu’elles sont en réalité les vrais maît-
res de leurs maîtres.❏
Ahmed El Midaoui,
Paris
interdit désormais aux proprié-
taires de ces chiens de les sor-
tir dans les lieux publics, les
transports en commun ou les
habitats collectifs. Des déroga-
tions exceptionnelles peuvent
être accordées par les autorités
à des établissements publics ou
militaires, notamment voulant
acquérir ces chiens pour des rai-
sons professionnelles, à condi-
tion que ces derniers soient
acquis de façon légale, vacci-
nés, stérilisés et toujours tenus
en laisse dans les espaces publics.
Pour leur part, les particuliers pro-
priétaires de ces animaux doivent,
en plus, justifier d’un casier judi-
ciaire vierge et engager leur respon-
sabilité civile. Reste à espérer que
cette loi sera effectivement appli-
quée. Sans détours. ❏

53
 SOCIÉTÉ ET CULTURE
Décès de Driss Chraïbi, écrivain marocain d'expression
française, 81 ans.
Le rebelle des
lettres n'est plus
.
<$2*6"*.
6/53
-".15&
&4
,&
-/.%&
&34
%<0&50,<
524/54
3*
$&4
<$2*6"*.,:
6/53
$/.4&
6/42&
3/$*<4<
"5
0/*.4
15&
3/53
3/.
2&("2%
3$254"4&52
6/53
6/53
3&.4&9
%<0"83<
%".3
6/42&
/2%*."*2&
15/4*%*&.

2*33
)2">#*
&34
$&4
*--&.3&
$/.4&52
%<$<%<
,&
%*-".$)&
&2
"62*,
5.
0&5
$/--&
3*,
6/5,"*4
./53
'"*2&
5.&
%&2
A )
.*=2&
'"2$&
"4*'
%,
"%*%"
&.
 
2*33
)2">#*
&34
0"24*
&.

'"*2&
%&3
<45%&3
%&
)*-*&
&.
2".$&
,
3&2"
*.(<.*&52
$)*-*34&
-"*3
%".3
,",$)*-*&
%&
,"
,*44<2"452&
/--&.$&
",/23
,/2*(*.",*4<
&4
,"-#*(5>4<
%5.
<$2*6"*.
0"3
$/--&
,&3
"542&3
.
42"*4
%&
$"2"$4=2&
-"(*342",&-&.4
&7
02*-<
0"2
5.
42"*4
%&
0,5-&
15&
2*33
)2">#*
2<6<,&2"
%=3
3/.



0"25
&.
 
25*4
&4
$)5$)/
4&-&.43
%&3
%&57
$?4<3
%&
,"
<%*4&22".<&
"
42"-&
2/-".&315&
%5
,*62&
&34
0,54?4
#".",&
,
3"(*4
%5
.&
*.$/-04"#*,*4<
%)5-&52
&4
%&302*4
&.42&
5.
'*,3
'/2-"4<
:
,<$/,&
'2".
;"*3&
&4
5.
0=2&
'</%",
6/5,5
0"2
,"5
4&52

$/--&
,&
02/4/480&
%5.&
4)</
$2"4*&
-535,-".&
&
2/-".
3&.4
,"5
4/#*/(2"0)*&
:
0,&*.&3
0"(&3
"$$5&*,
%&
,"
$2*4*15&
'2".;"*3&
&34
<,/(*&57
5
"2/$
$&34
0,54?4
,&
(2*.$&-&.4
%&
%&.43
".3
,&
$/.4&7
4&
$/,/.*",
%&

,<0/15&


 4/-#&
$/--&
5.
0"6<
%".3
,"
-"2&
&34
:
0&*.&
3*
,"54&52
.&34
0"3
"$$53<
%&
42")*3/.
2*33
)2">#*
3*.34",,&
%".3
,"
0/,<
-*15&
%&3
3",/.3
,*44<2"*2&3
0/52
,"
%52<&
"54&52
,&
0,53
02/,*'*15&
%&
3"
(<.<2"4*/.
5.&
42&.4"*.&
%/5
62"(&3
0&23*34&
&4
3*(.&
*#2&
0&.3&52
*,

05#,*&
"5
284)-&

%5.&
-/8&..&
%5.
2/-".
4/53
,&3
%&57
".3
+5315"5
-*,*&5
%&3
"..<&3
 

/@
3/.
"$4*6*4<
:
,"
2"%*/
2".$&
5,452&
,/#,*(&
:
2",&.4*2
3"
02/%5$4*/.
E 



 F
%*3"*4*,
E

 

 
 

F
/--&
4/53
,&3
$2<"4*'3
:
$&
.*6&"5
%&7$&,,&.$&
,*44<2"*2&
2*33
)2">#*
$/.4*.5&2"
:
."6*(5&2
"5
(2<
%&
3&3
0<2<(2*."4*/.3
'*$4*/..&,,&3
:
$/.4
2&
$/52".4
&57
/#3&33*/.3
0/.$
45&.4
3/.
D562&
,&
0=2&
%/-*.".4
&4
,&
%<$","(&
%&3
-&.4",*4<3
&4
%&3
02"
4*15&3
3/$*",&3
&.42&
,&
"()2&#
&4
,52/0&
.
2&42/56&2"
$&3
%&57
*%<&3
$)"2.*=2&3
&4
2<$522&.4&3
%".3

   
"   



   


  
&.42&
"542&3
-"*3
352 ☛

Le premier roman de Driss Chraïbi,
Le Passé simple, tombe comme
un pavé dans la mare.
6176
!
!"    
'6

" 
   
 4+55
*4#B$+
5'
215'
'0
24>%745'74
!
!" 
4+55
*4#B$+
5+05%4+6
&#05
70'
24'/+?4'
6'06#6+8'
&'
4'6174
#7
2#:5
0#6#.
617,1745
<
64#8#'45
.1/0+24>5'0%'
&7
2?4'
K 
! 

.7+
&+6+.
!
!
!  4'
/17&17#0#
K4>81.76+100#+4'L

"
#



!

!
%


#

!

 2.'/'06
/>4+6>
5'5
6+64'5
K&'0(#06
!

!
!
L
#05
%'66'
4'
24+5'
&'
.#
%108'45#6+10
#8'%
.'
2?
4'
+06'441/27'
<
.#
(+0
&7
$


10
0'
5#+6
2#5
5+
10
'56
&#05
.#
(+%
6+10
41/#0'537'
17
&#05
.'
4>'.
/0>
/10+37'
4+55
*4#B$+
.7+
5#+6
.
5'
4#%106'
'6
+.
0175
4#%106'
0164'
2'0
5>'
51%+#.'
<
2#46+
&70
#44@6
574
+/#
)'
<
70'
%'46#+0'
>2137'
Nice dream

 

 
 
L’art de l’intrigue
 +.17&+
#/&17%*+
4>%+&+8'
'.7+
37'
.10
57401//'
1.1/$1
5146
70
0178'#7
41/#0
21.+%+'4


27$.+>
#79
>&+
6+105
-#&
'56
70'
#764'
>0+)/'
<
>.7%+&'4

'

/#45
 
.#
21.+%'
&>%17
84'
70
%#&#84'
&>%#2+6>
&'
5'9'
/#5
%7.+0
#7
$.1%

0F 
<
+&+
.
*#&+4
'
5106
.'5
81+5+05
&7
/146
37+
106
&100>
.#.'46'
+08'56+)#6+10
%1//'0%'
+0%144726+$.'
'6
6'0#%'
1((+%+'4
#-4+
'6
5'5
&'79
%1..#$14#
6'745
+4+
'6
#6/+
5'
.#0%'06
&#05
70'
4'%*'4%*'
/+076+'75'
4'/+'4
%1056#6
.#
8+%6+/'
'56
70
,'70'
*1//'
&'

#05
#7
6'+06
$470
'6
#79
64#+65
4>)7.+'45
#
5%?0'
&7
%4+/'
0'
24>5'06'
#7%70'
64#%'
&'
.766'

+.17&+
#/&17%*+
%1//'
<
510
*#$+67&'
0175
6+'06
'0
*#.'+0'
,75
37<
.#
(+0
8'%
70
56:.'
5+/2.'
(#%+.'
<
.+4'
+.
&>81+.'
.'5
5'%4'65
&'
.70+8'45
&7
%4+/'
'6
1((4'
#7
.'%6'74
70'
'037@6'
57424'0#06'
2.'+0'
&'
Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
.+L
%1//'
6175
.'5
*>415
&'
510
J784'
8+84#
4+55
*4#B$+
.7+
'56
&>%>&>
<
4'56
&#05
.#
4C/'
57&
'56
&'
.#
4#0%'
'06174>
&'
5#
(#
/+..'
'6
&'
510
(+.5
#A0>
37+
.7+
#
.7
&'5
8'45'65
&7
14#0
'0
)7+5'
&#&+'7
#05

" 
 &#05
.#
64#&+6+10
+5.#/+37'
.
&'8#+6
@64'
+0*7/>
.'
8'0&4'&+

#84+.

&'
.#
.+$>4#6+10
&'
.#
('//'
/#41 #7
%+/'6+?4'
*17*#&#
<
#5#$.#0%#
%#+0'
!0
6'96'
8+'79
&'

#05
/#+5 4+55
*4#B$+
0#
2#5
817.7
0175
&+
37+
(#+6
24'0&4'
37'.37'5
4+&'5
24> 4'
70
&'40+'4
#&+'7
5#05
0175
.#+55'4
%1%'5
<
.#
&'40+?4'
/10674'
&'
016 70
7.6+/'
21565%4+267/
.
>6#+6
4'
8'07
#7
#41%
'0
(>84+'4

2174
0
51//'
4+55
*4#B$+
#74#
#/ .'5
24>2#4#6+(5
&70
0178'#7
.+84'
10
>2175'
/'
*''0#
*4#B$+
6'44+$.'L
'6
K&'
4'$'..'
&'
.#
.+66>4# &+4#
37+.
0'0
#
2#5
4>8>.>
.+&>'
&+
674'
/#41%#+0'
&'924'55+10
(4#0=#+ 4'%64+%'
5'L
'
4>6+(
<
6176'
676'..'
4>&*+$+ .
0:
#
2#5
.1/$4'
&70
&176'
37'
61+4'
&100'4#
.+$4'
%1746
<
510
+41 %'6
>%4+6
&7
&'40+'4
517((.'
#74#+6
>6>
0+'
+0%+5+8'
5178'06
5#4%#56+37'
< &'
.#
/@/'
(+$4'
.+66>4#+4'
37'
.'5
241215
&'
015
64#8'45
51%+#79
&#05 24>%>&'065
10
J784'
.7+
5748+84#
&'5
5#)#5
*+5614+37'5
'6
&'5
41/#05 2174
2.75+'745
)>0>4#6+105❏
21.+%+'45
1D
.'
2'45100#)'
24+0%+2#.   

'56
K+052'%6'74
.+L
K+052'%6'74
4'$10&+55'/'065

+.17&+
#/&17%*+
#76'74
&'
641+5
.+84'5
'0
(4#0=#+5




 


 '6


! 
#+05+
3770'
&+;#+0'
&1784#)'5
>%4+65
'0
#4#$'
5'
215+6+100'
%1//'
>6#06
.>%4+8#+0
'6
.+06'..'%67'.
/#41%#+0
2#4
'9%'..'0%'
37+
'56
.'
2.75
241.+9'
'0
.+66>4#674'
21.+%+?4'
'..'%+
010
'0%14'
'05'+)0>'
&#05
.'5
(#%7.6>5
'56
70'
(+.+?4'
2'7
%1007'
&7
)4#0&
27$.+%
24?5
70
2#4%1745
$4+..#06
&'
%1/
/+55#+4'
&'
21.+%'
<
#0)'4
'6
37'.37'5
2>4+2>6+'5
4'0%1064>'5
2'0
&#06
510
64#8#+.
2174
#81+4
5'%17>
.'
%1%16+'4
&'
.#
&41)7'
&#05
%'66'
4>)+10
+.17&+
#/&17%*+
&1%6'74
'0
41+65
&'5
70+8'45+6>5
/#41%#+
G *
0'5
'6
(4#0=#+5'5
'56
#7,174&*7+
241
('55'74
&'
.'05'+)0'/'06
572>4+'74
'6
#81%#6
#7
$#44'#7
&'
#4+5
'
%4+
/+01.1)7'
2#55+100>
&'
.'%674'
'6 
  
&>%4+674'
'56
5178'06
%1057.6>
2#4
.#
+4'%6+10
)>0>4#.'
&'
.#
E4'6> 
 
  



  


 

 
0#6+10#.'
2174
510
5#81+4(#+4'
❏
55
SOCIÉTÉ ET CULTURE
EN BREF...
Littérature
La troisième édition du
Français dans tous ses états
se tient du 12 au 18 avril
2007 aux Instituts français
d’Agadir, Casablanca, Fès,
Kénitra, Meknès, Rabat,
Tanger, Tétouan et les
Alliances franco-marocaines
d’Al Jadida et d’Essaouira.
Cette année encore, cette
manifestation s’articulera
autour d’une conférence
inaugurale et une série de
conférences avec les dix
écrivains invités et des ren-
contres autour de tables ron-
des thématiques ou de ren-
contres individuelles.
Exposition
Le peintre Lucien Bensaid
expose ses oeuvres au
restaurant L’oriental, à
Marrakech, du 5 au 15 avril
2007. Ses toiles offrent un
voyage au coeur de la
richesse du patrimoine cul-
turel et la beauté des
paysages du Maroc.Cette
exposition est organisée par
l’experte Selma Aladlouni.
56
Rassemblé par Loubna Bernichi
Le cinéma marocain à la recontre
de Moulay Idriss Zerhoune
L a troisième rencontre nationale du
cinéma village de Moulay Idriss
Zerhoune, 30 mars au 2 avril 2007, a été
l’occasion de rendre hommage au cinéaste
marocain Ahmed Bouanani, auteur de
«Mémoire 14» et «Le Mirage» et de projeter
une série de films : «La forêt» de M’jid
Rchich Bouadel, «Soif» de Saâd Chraïbi,
 

«Badi » de Abderrhmane Tazi et «
Tassaout» de Latif Lahlou. Cette manifesta-
tion a été également marquée par la signa-
ture du dernier ouvrage “”les paris du cinéma
marocain”” du chercheur Hamid Tbatou et
le vernissage d’une exposition pho-
tographique de Said Baqloul, ainsi que par
l’organisation d’un atelier de formation sur
les techniques liées à l’écriture du scénario.❏
Hommage à un érudit
de la presse
U n hommage a été
 

rendu le 29 mars
2007 à Casablanca au
Président Directeur
Général de la société de
distribution Sapress ;
Mohamed Berrada, pour
son élection à la tête de
l’Union arabe des éditeurs
et des distributeurs
(UAED), recueillant 58
voix contre 37 pour son
concurrent égyptien Ghazi
Cherbini. Cette cérémonie  
 
 

 
  

a connu la participation de
plusieurs invités de marque ainsi que des personnalités de la presse marocaine à
leur tête Nabil Benabdellah, ministre de la Communication. ❏
La saga de Micky El Mazroui
L ’acteur marocain
Micky (Mekki) El
Mazroui prend part
à 32 ans des rôles dans
six longs métrages, dont
“”Fais-moi des
actuellement au tour- vacances””, “”Lisa”” et
nage d’une saga intit- “”Raï””, une dizaine de
ulée “”Six angles téléfilms et joué avec
vifs”” pour le compte Jeanne Moreau, Claude
de la chaîne de télévi- Brasseur, Lorant
sion “”France 3””. El Deutsch ou Samy
Mazroui, qui n’imagi- Naceri.❏
nait pas un jour faire
du cinéma, a enchaîné  

 


 

 Une maroco-irakienne gagnante
de Star Ac Liban
C hada Hassoun, 26 ans, a mis du
baume sur les coeurs meurtris des
Irakiens. Cette jeune fille, issue d’un
père irakien et d’une mère marocaine,
installée au Maroc, a remporté l’émis-
sion populaire Star Academy Liban grâce
au vote de sept millions d’Irakiens.
Le temps d’une soirée, l’heureuse élue a
permis à ses compatriotes d’oublier leur
vie quotidienne de terreur.
L’annonce de la victoire de Chada
Hassoun sur ses trois autres pensionnaires
en lice, une Libanaise, une Tunisienne et
une Egyptienne, a coïncidé à Bagdad
avec une coupure de courant. Celle-ci a
privé une bonne partie de la population
de la capitale de l’apothéose tant atten-
due d’une émission qu’ils suivaient avec
passion depuis quatre mois.
Toutefois, dans les immeubles possédant
des générateurs une grande clameur a
aussitôt retenti, suivie de coups de feu
en l’air qui, appels de portables et SMS
aidant, ont aussitôt répandue la bonne
nouvelle à travers ville comme une traînée
de poudre.Dans la victoire Chada
 

  
 
Hassoun, les Irakiens ont vu un rare motif
de fierté nationale. À son tour, la gag-
nante leur a rendu hommage en bran-
dissant le drapeau de son pays devant
des milliers de téléspectateurs. ❏
Une nouvelle
chaîne d’information
en arabe
F rance 24 a lancé le 2 avril
2007 un décrochage quo-
tidien de quatre heures en
langue arabe, à destination
des téléspectateurs du
Maghreb et du Proche et
Moyen Orient, quatre mois
après la naissance de cette
chaîne française interna-
tionale d’information qui
émettait jusqu’à présent en
anglais et français. Le
décrochage aura lieu tous les
jours de 14H00 GMT à
18H00 GMT. Ces quatre
heures de programmes seront
calqués sur la structure des
programmes en anglais ou en
français: un journal de 10
minutes à l’heure et à la demi-
heure, des débats et des maga-
zines consacrés à l’économie,
à la culture, aux sports et à la
météo. ❏

Pablo Picasso à Tanger Le Cheval fêté

à Fquih Ben Saleh
L ’institut Cervantès de Tanger
fera l’évènement de la scène
culturelle de la ville du détroit avec
l’organisation d’une exposition
L a cinquième édition du festival des milles et un
chevaux se tient à Fquih Ben Saleh, 4 au 8 avril
2007, sous le thème «Symphonie du pur sang». Une
d’oeuvres originales de l’artiste uni-
occasion pour faire
versel Pablo Picasso à la galerie
 

connaître des
d’art contemporain du 12 avril au 17
artistes,des passion-
juin 2007. Cette exposition com-
nées, des profes-
prend une collection de céramiques
sionnels et des ama-
et de gravures qui livrent un des
teurs, qu’ils soient
aspects les moins connus de cet
éleveurs, artistes,
artiste hors paire du XXe siècle.
peintres ou sportifs.
En effet, Pablo Picasso n’était pas
 
 

Des spectacles de
uniquement un peintre et un sculp-
fouroussia, des exhi-
teur mais également un céramiste.
bitions de troupes
Il compte à son actif une oeuvre majeure estimée à plus 3.500
d’arts populaires,
pièces originales réalisées sur une période de plus de vingt
des démonstrations d’équipes sportives, des exposi-
ans (1947 à 1971). Cette manifestation inaugure la réouver-
tions d’arts plastiques et d’artisanat, des conférences
ture des salles du Musée des arts contemporains de Tanger
autour des thèmes « Cheval » et de «la culture des
après d’importants travaux de réaménagement.
Abidates Errma », projection des films marocains,
Un espace rebaptisée ‘’galerie d’Art Contemporain Mohamed
soirées artistiques et compétition de tir aux pigeons
Drissi’’ en hommage à ce grand nom de la peinture maro-
sont au programme. ❏
caine. ❏

Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007 57

SOCIÉTÉ ET CULTURE
EN BREF...
Opéra
L’orchestre philharmonique
du Maroc présente Carmen,
le célèbre opéra de Georges
Bizet, les 18, 20 et 21 avril
2007 à la salle de l’Office
d’Echange à Casablanca, au
théâtre Mohammed V de
Rabat et au théâtre Royal de
Marrakech.
Musée
Le musée du Louvre ouvre
une aile dédiée aux arts
islamiques vers la fin de l’an-
née 2009. Un projet financé
en partie par un don kowei-
tien. L’émir Cheikh Sabah
Al-Ahmad Al-Sabah a remis
5 millions d’euros à la direc-
tion du musée, le 2 avril
2007, comme il avait promis
lors de sa dernière visite à
Paris, en novembre 2006.
Festival
La 13ème édition du festival
de Fès des Musiques sacrées
du monde se tient, du 1er au
10 juin 2007, sous le signe
Souffle du temps, esprit des
lieux. Ce rendez-vous inter-
national offre au public un
florilège de rythmes et de
musiques interprétés par des
artistes confirmés venus
d’Afrique, d’Europe,
d’Amérique et d’Asie,
puisant dans un répertoire
purement soufi. Barbara
Hendricks, Halakat
Jalaleddine Roumi,
Vasumathi Badrinathan,
Parissa et l’ensemble Dastan,
le Zoulou blanc, Johnny
Clegg, Akhtar Sharif Arup
Vâle Qawwâls, Tania Maria,
Aicha Mint Chighaly et les
Frères Pinana et un ensemble
à cordes cubain; autant
d’artistes de renom. ❏
58
La banlieue française vue
par deux écrivains marocains
U ne rencontre sur le thème “Récits
de vie en banlieue: une littérature
éclatée” réunit, le 19 avril 2007 à l’Institut
du Monde Arabe (IMA) à Paris, les
écrivains marocains Fouad Laroui et
Houda Rouane. Ecrivain et nouvelliste,
Fouad Laroui est chroniqueur à l’heb-
domadaire “Jeune Afrique” et à la revue
“Economia”. Il a publié plusieurs romans
ainsi que des recueils de nouvelles. Agée
de 30 ans, Houda Rouane est l’auteur
d’un roman intitulé “Pieds-Blancs”, paru
en 2006 aux Editions “Philippe Rey”,
dans lequel elle raconte au jour le jour la vie d’une jeune femme “pieds-blancs”,
autrement dit arabe née en France, qui vient de trouver un emploi comme surveillante
dans un établissement classé ZEP (Zone d’éducation prioritaire) et qui fait partager
au lecteur sa vision d’un monde environnant fait de violence et de préjugés.❏
Bigg rafle les prix au Un récital
Mghrib Music Awards
de Farid Binet
L e jeune pianiste franco-marocain
Stephen Farid Binet donne un con-
cert le 7 avril 2007 à l’Espace “”Le Scribe-
l’Harmattan”” à Paris. Farid qui, à l’âge
de neuf ans, avait choisi le piano pour
assouvir sa passion artistique, a suivi une
solide formation classique tout en pour-
suivant ses recherches en musicologie à
l’Université Paris IV-Sorbonne où il a
obtenu en 2005 son DEAde musicologie,
option “”Psychologie et didactique de la
musique””. Enseignant au conservatoire
de Massy (région parisienne), le jeune

 pianiste est autant influencé par les grands
représentants de l’instrument et du style,
L a cérémonie de remise de prix de tels Billy Evans, Herbie Hancock et Wayne
Mghrib Music Awards a eu lieu le 31 Shorter. ❏
mars 2007 au Théâtre Mohamed V à Rabat.
Et, les gagnants sont: Bigg, meilleur artiste Farid Belkahia invité
rap, Yemma de Muslim, Meilleur titre, à Versailles
Numydia ; meilleur groupe fusion, Mgharba
Tal Mout, meilleur album, ZWM, meilleur
groupe Rock, aachiri Khssim de Hel Belkahia,
L es artistes maro-
cains Farid
Hakim
Lemkane, meilleur vidéo clip. Ghaïlan et Hachmi Azza
Mille quatre cents personnes ont assisté à exposent leurs oeuvres à
cette soirée, animée par Versailles (région parisi-
H-Kayne, Darga, Syncop et Hoba Hoba enne), dans le cadre de
Spirit. Un hommage a été rendu à Momo la 6ème Biennale inter-
Merhari et Hicham Bahou, les organisateurs nationale de la gravure
du festival l’Boulevard, pour les efforts d’Ile-de-France qui se
accomplis dans la promotion de la musique poursuivra jusqu’au 24
électronique marocaine. Un prix spécial a juin 2007.❏  
également été remis au groupe Fnaïre. ❏
Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
 BON APPÉTIT

Fusili Funghi

M
on histoire avec le couscous n’est fère, aujourd’hui, l’italienne. J’ai entendu par-
pas finie. La semaine dernière, j’ai ler de l’ouverture d’un fast-food spécialisé dans
écrit sur ces mêmes colonnes que les pâtes, du nom de Solo Pasta, situé sur la rue
j’en avais grave envie. Mais, maman n’était Abbas Mahmoud Al Akkad, perpendiculaire au
pas là pour me le préparer et j’ai été à Riad boulevard d’Anfa. Je m’y suis rendue en com-
Zitoune pour le déguster. Ce vendredi, j’en ai pagnie de ma copine et de ma soeur. D’entrée,
encore envie. Ma collègue me propose d’aller je suis déçue. L’endroit est si étroit qu’il est
à la Sqala. Histoire de changer de cadre. On Loubna Bernichi
impossible que dix personnes y tiennent debout.
arrive à 13h30. La file d’attente est longue. Un La décoration est fraîche et jeune avec des cou-
quart d’heure passe avant qu’on nous installe. Le serveur leurs éclatantes, orange et vert. Il y a un comptoir et quatre
vient prendre la commande. Je demande du couscous. Il tables hautes avec des tabourets au fond de la salle. Sur la
n’en reste plus. Je suis déçue. Je fais une moue avant de carte, sept variétés de pâtes proposées avec une dizaine de
prendre un assortiment de briouates (nems marocains). sauces, une salade tomate mozzarelle et un dessert du jour.
Jusque-là, tout va bien. Alors que je suis en train de finir mon Je prends un menu Grande à 89 dirhams (salade, plat, des-
plat, un couple d’étrangers s’installe juste en face de nous. sert et boisson). Mes copines se contentent d’un menu Médio
Dix minutes, plus tard, ils sont servis. Devinez quel plat! Un à 69 dirhams (Plat, salade ou dessert et boisson).
couscous. À ce moment, je vois rouge. Vraisemblablement, La tomate mozzarelle est servie dans une assiette creuse. Sur
il faut avoir la peau blanche, des cheveux blonds et des yeux un nid de feuilles de salade verte, des tomates cerises cou-
clairs pour manger un couscous à la Sqala. Comme vous pou- pées en deux avec des tranches de fromage mozzarelle. Le
vez le constater sur la photo, je ne remplis pas ces critères. tout assaisonné de sauce vinaigrette. À cette salade, il manque
J’appelle le gérant pour avoir des explications. Il m’affirme le basilic et l’huile d’olive sinon elle est basique. Les pen-
qu’il y a un client qui a annulé sa réservation à la dernière nés aux quatre fromages n’ont rien d’exceptionnels. Je dirais
minute. Du coup, quatre couscous étaient disponibles. Et, même que je les prépare mieux quand je rentre du bureau
ce couple chanceux a eu droit au plat marocain le plus popu- crevée et que j’ai envie de «bricoler» pour manger. Les pen-
laire au monde. Quitte à froisser les autres clients qui en nés funghi (chamipgnons) et les fusilis tonno (thon) de mes
ont été privés. Quand est-ce que le Marocain se débarras- accompagnatrices ne sont pas mieux. Elles ont cherché les
sera-t-il de ses complexes coloniaux? Cinquante ans après ingrédients de leurs pâtes à la loupe. Ma soeur a fait une récla-
l’indépendance, le mot indigène a toujours sa place. Ce mation., L’apprenti cuisinier n’a rien trouvé de mieux à faire
n’est pas la première fois que je remarque ce genre de favo- que de lui poser des morceaux de thon baignant dans l’huile
ritisme. À la Bodéga (bizarrement, elle appartient au même sur ses pâtes. Une manière de lui clouer le bec. «Tu veux du
groupe de restauration que la Sqala), on nous a interdit un thon?», «Voilà, tu en as maintenant». On n’est pas les seu-
jour de nous installer dans une table de quatre personnes, les à se plaindre. Une cliente à côté leur a aussi reproché de
sous prétexte que nous sommes trois, pour l’offrir à un cou- s’être trompés sur sa commande. Pour le dessert du jour, il
ple, évidemment, étranger. Apparemment, je n’ai rien raté y a une charlotte au chocolat, des tartes aux fruits et au
à la Sqala. Selon plusieurs témoignages, leur couscous n’est citron. La pâtisserie n’est pas si mal parce qu’elle n’est pas
pas fameux. Mais, c’est avant tout une question de prin- faite maison.
cipe. Ils doivent traiter leurs clients de la même manière. À À Solo Pasta, tout ce qu’il y a d’italien, c’est la chanson
ce que je sache qu’ils soient noirs ou blancs, ils payent tous «Lasciate me cantare con la chitarra in mano», qu’ile repas-
à la fin. Et, ce n’est pas donné. 95 dirhams le couscous. saient en boucle. Envie de pâtes, j’irai ailleurs qu’à Solo
La Sqala m’a dégoûtée de la cuisine marocaine. Je lui pré- Pasta.

Sorties
Déjeuner
Spasso avise ses clients qu’il est aussi ouvert entre 12h
et 15h. Trois formules déjeuner sont disponibles. Menu
X press à 100 dirhams, menu Business à 130 dirhams et
menu gourmand à 160 dirhams. Le choix est varié et le
repas est consistant.
Tel : 022 43 09 47
Soirée
Le Dj allemand reconnu mondialement, Sebastien Leger,
se produit pour la première fois au Maroc le 13 avril
2007 au night-club Platinium de l’hôtel Kazbah à Skhirat.
Le prix de la soirée est de 200 dirhams.
Pour plus d’infos, appelez le 076 44 23 84
ou 060 56 57 06

Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007 59

 CINÉMA
Hellphone, comédie réalisée par James Huth; privé, Louis Simo. Celui-ci découvre que la liai-
avec Jean-Baptiste Maunier, Jennifer Decker son torride entre Reeves et Toni, l’épouse d’Eddie
Mannix, un cadre haut placé chez MGM, pour-
La malédiction rait bien être la clé du meurtre…
Megarama: 14h15-17h00-19h45-22h30

du portable 300, péplum réalisé par Zack

Snyder; avec Gerard Butler, Lena

D u pur cinéma français morveux. Acoup sûr, Hellphone

ne marquera pas l’année 2007. On ne retiendra même
pas le titre de ce film après avoir quitté la salle. James Huth
Headey
En l’an 480, une bataille opposa
le roi Léonidas et 300 soldats
aligne les comédies niaises. Après Brice de Nice, le surfeur spartiates à Xerxès et à l’immense
bluffeur, collectionneur de gags insipides, voilà qu’il revient armée perse. Face à un invinci-
avec un ado skater, fan de AC/ DC. Prénommé Sid, ce lycéen, ble ennemi, les 300 déployèrent
avec appareil dentaire, blond et plat, a deux rêves: avoir un jusqu’à leur dernier souffle un
© Ph. DR

téléphone portable (existe-t-il encore un ado sans téléphone courage surhumain; leur vaillance et leur
portable) et séduire Angie. Sauf que cette tronche à claques héroïque sacrifice inspirèrent toute la Grèce à se
se la jouant BC-BG est accrochée à au play-boy du lycée, dresser contre la Perse, posant ainsi les pre-
un fils de riche pissant sur l’humanité. Avec Pierre, son ami mières pierres de la démocratie…
d’enfance, Sid déniche dans un bazar chinois un téléphone portable chic et Megarama: 14h15-17h00-19h45-22h30
pas cher. Ce qu’il ignore; c’est que cet appareil est unique. Comme la lampe
de Aladin, il exauce les vœux les plus impensables et prend même des Jacquou le croquant, aventure réalisée par
initiatives. Mais, le maître est vite embarrassé par ce démon incontrôlable, Laurent Boutonnat; avec Gaspard Ulliel, Marie-
capable de se transformer en une machine meurtrière. Ce teenager movie, Josée Croze 1815. Jacquou, jeune paysan du
mêlant rire et fantastique, peine à rivaliser avec les anglo-saxons, maîtres Périgord, vit heureux avec
du genre. filmé à la va-vite, et n’importe comment, dans un montage speedé ses parents. Par la faute
d’images souvent prises en gros plans déformants, avec le renfort d’une bande- d’un noble cruel et arro-
son rock survitaminée, Hellphone évolue dans un monde de potaches que gant, le comte de Nansac,
le post-ado James Huth ne semble pas avoir quitté. On retient que le por- il devient orphelin et mis-
table est devenu un objet capital dans la vie des ados au même titre que les érable. Jurant de se ven-
marques de vêtements ou de la coupe de cheveux. Rien de nouveau. On app- ger, Jacquou va grandir et
rend aussi que Jean-Baptiste Maunier veut faire oublier son rôle dans Les s’épanouir sous la pro-
choristes. Il est absent physiquement et vocalement.
tection du bon curé Bonal,
qui le recueille. Grâce à des amis sûrs et à Lina,

Dans les salles une jeune fille patiente et lumineuse, il devien-

dra en quelques années un jeune homme déter-
Wake-up Morocco, Hollywoodland, thriller réalisé par miné et séduisant…
drame réalisé par Allen Coulter; avec Ben Affleck, Megarama: 14h15-17h00-19h45-22h30
Narjiss Nejjar; avec Diane Lane, Adrien Brody
Hassan Skalli Fatim- 16 juin 1959. L’acteur George Reeves, Le petit monde de charlotte, fan-
Zahra Ibrahimi, le héros du feuilleton télévisé Les tastique réalisé par Gary Winick;
Siham Assif Aventures de Superman, est abattu avec Laetitia Casta, Elie
Sur un îlot au large d’une balle dans sa maison des col- Semoun, Dakota Fanning
de Casablanca, un lines de Hollywood. Il laisse derrière Il était une fois un petit
vieux footballeur lui sa fiancée, la starlette Leonore cochon, si frêle et si chétif,
. DR
© Ph

partage ses jours Lemmon, et des millions de fans sous que son maître décida de lui
avec sa petite- le choc. Malgré les circonstances asséner un grand coup de
© Ph. DR

fille et rêve de étranges de sa mort, la police clôt aus- hache. Mais Fern, la fille
cette finale qu’il sitôt l’affaire, mais la mère de George, du fermier, s’y opposa et prit
aurait pu gagner s’il n’avait H e l e n le petit Wilbur sous sa protection. Seule
pas passé la nuit avec une femme. Bessolo, ne l’araignée Charlotte s’en réjouit: artiste dans
Devenue vieille et habitant le même compte pas l’âme, elle avait deviné que Wilbur deviendrait
îlot, cette dernière continue de rêver s’en tenir là. son meilleur ami. Arrivera-t-elle à le sauver
de lui… Elle engage d’une mort certaine?
Megarama: 14h15-17h00-19h45-22h30 un détective Megarama: 14h15-17h00

60
 A VOS POSTES

Chama
E
st-ce que Nass El Ghiwane, ça vous bertés, à Derb Moulay Chérif. Elle aurait
dit? Question posée à des adoles- été une bonne cliente affligeante de
cents lycéens, ou à de jeunes adul- l'Instance Equité et Réconciliation (IER).
tes qui leur servent d'aînés. La réponse est Une colle qu'aucune indemnité n'aurait
oui, à l'unisson et à l'unanimité de leurs consolée.
aïeuls toujours de ce monde. Entre la ques- “Chama” est un insecte rare de son espè-
tion et la réponse, il y a comme une ce qu'il fallait dénicher; mieux, un fossi-
connexion de générations que la deuxiè- le d'enseignement qui ne demandait qu'à
Abdellatif Mansour
me chaîne a réussie en faisant la promotion être déterré.
de la dernière chanson, sous forme de clip, de Nass El Les héritiers de la tendance Nass El Ghiwane l'on fait.
Ghiwane. Du moins de ce qu'il en reste, sous la direc- Magistralement. Fidèles à leur enracinement identi-
tion de Omar Sayed, et après la disparition, à inter- taire, ils ont été fouiller dans les tréfonds de notre ré-
valle lointain, de Boujmii et de Larbi Batma. férentiel pour exhumer un poème dialectal de trois
Il s'agit d'un “single”, pour employer une terminolo- cents vers, écrit par Haj Thami Lamdaghir à la fin du
gie dans l'air du temps, qui a pour titre “Annahla XIXème siècle et révélé par Mohamed El Fassi. La
Chama” (l'abeille Chama). “Chama” dit la vérité des deuxième chaîne a eu le mérite de les accompagner
petites gens qui disent vrai. Elle souffle une complainte dans cette archéologie du savoir et de l'esthétique. Bien
sans adresse, mais où le sultan est le dernier recours lui en a pris.
inaccessible alors que le berger souffle et que les vi- En dégustant les sonnets populaires de “Chama”, j'ai
zirs font porte close, motus et bouche cousue. l'impression de vous parler, ici, de mes vingt ans, que
A vrai dire “Chama” est une subversive avertie. En les moins de vingt ans n'ont pas connus. C'était le temps
d'autres temps, un peu moins cléments, elle se serait de Nass El Ghiwane. C'était le temps du rêve éveillé
fait arracher les ailes volages et le bec butineur de li- et du bâton avant le réveil.

Programmes TV
Lieux saints
Jérusalem, habité depuis la préhistoire, suscite à ce jour
passions et controverses. Salomon, fils de David, sacré
roi d'Israël plus d'un millénaire avant Jésus-Christ, y fait
bâtir un temple pour abriter l'Arche d'alliance. L'édifice,
incendié par Nabuchodonosor II, roi de Babylone, est
reconstruit par Hérode. Pillé, incendié, reconstruit,
agrandi, il n'en reste aujourd'hui que le célèbre Mur des
Lamentations. Depuis le VIIème siècle, le mont du
Temple abrite l'un des plus anciens sanctuaires de l'islam,
le Dôme du Rocher. L'esplanade de l'ancien temple
d'Hérode, qui s'appelle aujourd'hui l'esplanade des
Mosquées, est le troisième lieu saint de l'islam après La
Mecque et Médine. Cette parcelle de terre sacrée appar-
tient-elle à une religion plus qu'une autre? Que disent
les fouilles archéologiques ?
Samedi 7 avril 2007, 20H45, Arte
Louis de Funès prend le maquis
La Grande Vadrouille, un classique à voir et revoir, sans
risque de se lasser. Surtout avec les succulents et légen-
daires Bourvil et de Funès en tête d'affiche, dans les rôles
respectifs de Bouvet et Lefort.
À Paris, en 1942, trois aviateurs anglais sont contraints
de sauter en parachute après une attaque ennemie. Le
premier se pose parmi les phoques du zoo de Vincennes,
le second perturbe les coups de rouleau d'un peintre en
bâtiment, Augustin Bouvet, occupé à ravaler la façade
de la Kommandantur, et le troisième atterrit sur le toit de
l'Opéra, alors que le chef d'orchestre Stanislas Lefort y
dirige une répétition. Bien obligés de s'occuper de leurs
inopportuns visiteurs, Bouvet et Lefort, font cause com-
mune et décident de faire passer les aviateurs en zone
libre. La chose est plus aisée à dire qu'à faire...
Dimanche 8 avril 2007, 20H50, TF1
Le sacre de l'homme
Ce documentaire captivant fait suite à «L'Odyssée de
l'espèce» et à «Homo Sapiens». C'est le récit de l'aven-
ture humaine de la sédentarisation à la naissance des
civilisations. Il y a environ 12000 ans, l'humanité prend
un tournant décisif. L'Homme se sédentarise. Ainsi nais-
sent l'agriculture, l'élevage, le commerce, la roue, l'alliage
des métaux, les religions, l'écriture, l'architecture, les
villes. Mais de nouvelles difficultés l'attendent: les
conflits, les mauvaises récoltes, les épidémies, la sur-
population, les famines.
L'Homme continue pourtant inlassablement à bâtir la
société et la civilisation.
Mardi 10 avril 2007, 20h50, France 2

Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007 61

RENDEZ-VOUS
25 avril 2007
Institut Français - Marrakech
Hommage à
Philippe Noiret
L éo a tout tenté pour que David
et Max, ses deux grands fils,
brouillés pour une histoire idiote,
fassent la paix. Mais le résultat est
catastrophique. Il est loin, le temps
où la famille était réunie. Avec
David, il faut prendre rendez-vous
pour se voir, Max, au chômage con-
sacre son temps à sa femme et
Simon, l’adolescent attardé, vit sur
une autre planète. Léo fait un
malaise et se retrouve en observa-
tion à l’hôpital. Il s’invente alors
© Ph.. DR
Philippe Noiret
une intervention chirurgicale avec
50% de chances de survie pour
retrouver les siens. Mais avant, il a
le temps d’emmener ses enfants au
Canada afin de profiter d’eux…
Père et fils, comédie familiale
touchante de Michel Boujenah
(France, 2003) avec Philippe Noiret,
Charles Berling, Bruno Putzulu et
Pascal Elbé en tête d’affiche.

Le 4 au 21 avril 2007
Université Mohammed V, Rabat
O rganisée par cette université
Mohammed V, en collaboration
avec l’ambassade de Suisse à Rabat, le
ministère de la Culture et le Fonds cul-
turel des entreprises suisses au Maroc,
l’exposition Au-delà des frontières
regroupe les oeuvres de dix pho-
tographes de nationalités différentes.
L’exposition, qui a déjà fait escale à
El Jadida, à Agadir, à Tanger et à
Casablanca, se poursuivra jusqu’au 21
avril 2007.

62
Rassemblé par Mouna Izddine
Samedi 7 avril 2007
ISIAM, Agadir
Tiwirguit Music, festival
H
ayha Music Dvision
organise la première
édition du festival Tiwirguit
Music, à Agadir, le 7 Avril
2007, à partir de 19h à
l’Institut supérieur
d’Informatique appliquée et
de Management d’Agadir.
Les recettes de cette soirée
seront versées à une associ-
© Ph.. DR
ation pour la protection de
l’enfance des quartiers défa-
Hoba Hoba Spirit.
vorisés d’Agadir. Cette man-
ifestation vise notamment à
promouvoir la culture urbaine comme aide à la construction d’un projet de
société pluraliste, à contribuer à faire sortir la ville d’Agadir de sa léthargie
culturelle pendant le mois d’avril, mais aussi à promouvoir des jeunes talents
locaux en leur donnant la possibilité de se produire, devant un public et des
professionnels de la musique, dans les meilleures conditions. Parmi les artistes
présents à ce festival, Hoba Hoba Spirit, Style Souss, et Souss Clan.

Du 11 avril au 5 mai 2007
Institut Français, Rabat
Khalil El Ghrib en exposition
L ’Institut français de Rabat
présente une exposition de
Khalil El Ghrib du 11 avril au 5
mai 2007. Le vernissage en
présence de l’artiste aura lieu le
mercredi 11 avril à 18 h30 dans la
galerie de l’Institut, au 1, rue Abou
Inane. Né en 1948 à Assilah, Khalil
El Ghrib y travaille toujours, bien
que vivant à Tanger. Homme soli-
taire, modeste, il n’expose que
rarement son œuvre.
© Ph.. DR
Khalil El Ghrib accumule, amasse
dans un minuscule atelier à Assilah,
des matériaux pauvres, des cartons
de toutes sortes, des papiers, des emballages d’œufs, des bois recouverts de
mousses et de lichens, des objets glanés au hasard de ses marches dans les
rues et au bord de la mer, sans utilité marchande et sans réemploi possible.
Khalil El Ghrib laisse le temps et l’humidité faire leur œuvre transformatrice
sur ces amoncellements.
Oeuvre destructrice parfois, mais qui donne la vraie mesure de la matière, sa
nature éphémère et aussi sa couleur. Les œuvres de Khalil El Ghrib ne sont
pas à vendre.

Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
 Journal d’informations générales
www.maroc-hebdo.com

Directeur de la Rédaction
Rédacteur en Chef : Mohamed SELHAMI
selhami@maroc-hebdo.press.ma
Mardi 24 avril 2007 à 10h et 15h
Théâtre 121, IF, Casablanca Editorialiste : Abdellatif MANSOUR
mansour@maroc-hebdo.press.ma

Chat va jazzer, comédie musicale Chroniques

Maïssa BATEH
maissa@maroc-hebdo.press.ma
Mustapha SEHIMI

Un chat se réfugie dans un terrain

vague avec trois congénères
pour fuir ses propriétaires. On l’ac-
sehimi@maroc-hebdo.press.ma
Driss EL FAHLI
fahli@maroc-hebdo.press.ma

Grand Reporter
cuse de tous les maux: il mange des Loubna BERNICHI
souris, laisse traîner des déchets dans loubna@maroc-hebdo.press.ma
Chef d’enquête : Aissa AMOURAG
le salon et s’excuse rarement… C’est aissa@maroc-hebdo.press.ma
Secrétaire Général
un chat, quoi! Mais comment sortir de Noureddine JOUHARI
jouhari@maroc-hebdo.press.ma
l’ornière de la culpabilité et de l’ac- et Abdellah RAJY
cusation systématique? rajy@maroc-hebdo.press.ma
Une comédie musicale pleine d’hu-
© Ph.. DR

Rédaction
Mouna Izddine
mour, adaptée du Journal d’un chat mouna.iz@maroc-hebdo.press.ma
assassin d’Anne Fine, qui ne se prend Seddik MOUAFFAK
seddik@maroc-hebdo.press.ma
pas la tête et secoue les puces. Un spectacle pour petits et grands, à partir de Issam NAJATI
issam@maroc-hebdo.press.ma
7 ans, joué par Le Théâtre du Copeau (Belgique), avec Philippe Laloy à la flûte Ali Bahaijoub (Londres)
bahaijoub@maroc-hebdo.press.ma
basse et saxsoprano, Alexandre Furnelle, à la contrebasse, Marie-Sophie Talbot Ahmed Midaoui (Paris)
au piano et chant, et Laïla Zaari, chant.
midaoui@maroc-hebdo.press.ma

Assistante de Rédaction
Vendredi 27 avril 2007, 19h Du 4 au 8 avril 2007 Samira TAKHAMAT
samira@maroc-hebdo.press.ma
Institut Français - Casablanca Mirleft, Province Tiznit
Mise en pages & Photogravure
Jeunes Fatiha ABIDINE ZOUAK
Foi et cultures, créateurs amazighs fatiha@maroc-hebdo.press.ma
Ghizlane HMAICH
conférence ghizlane@maroc-hebdo.press.ma
Youssef LAARAICH
d’Antoine Sfeir laaraich@maroc-hebdo.press.ma

A ntoine Sfeir anime une conférence, le MAROC HEBDO INTERNATIONAL

© Ph.. DR

4, rue des Flamants Riviera- Casablanca Maroc

vendredi 27 avril 2007 à la médiathèque Dépôt légal:
82/91 -ISSN : 1113-0091-
de l’Institut Français de Casablanca, sur le CCP : 1806-67C
thème Foi et cultures. Antoine Sfeir est jour- CCPE N° H.F/021-05
Standard
naliste, directeur de rédaction de la revue Les Tél.: 022.23.81.76 (10 LG)

L a première édition de la Rencontre Fax : 022 98 21 61

Cahiers de l’Orient et président du CERPO
(Centre d’Etudes et de Réflexions sur le
Proche-Orient) depuis 1990. Il a collaboré à
La Croix, à L’Express ainsi qu’à Esprit Etudes.
Il enseigne au CELSA (Paris IV Sorbonne)
et intervient à l’IHEDN à l’IHESS et à
l’INALCO. Il est également l’auteur d’une
série d’études sur le monde arabe à destina-
tion de l’administration française (ministères
de la Défense et des Affaires étrangères).
Il a publié de nombreux ouvrages sur les reli-
gions, sur l’islam et l’islamisme, sur le com-
munautarisme et la laïcité.

© Ph.. DR
Télécopies
nationale des Jeunes Créateurs Direction : 022 98 39 74
Rédaction en chef: 022 98 28 03
amazighas, Asnful, se poursuit Commercial : 022 98 13 46
jusqu’au 8 avril 2007 à Mirleft Internet: http://www.maroc-hebdo.com
E-mail : mhi@maroc-hebdo.press.ma
(province de Tiznit). Cette rencontre
MAROC HEBDO (FRANCE)
aspire à contribuer au développement 14, rue Jean Bonal
humain de la région par la promotion 92250 Lagarenne Colombes
des arts amazighs et par l’appui aux
Edité par Maroc Hebdo SARL
RCS : Nanterre B 4030 75 146
jeunes créateurs dans le domaine de Commission paritaire N° 76491
ISSN : 1274-1167
l’art. Cette manifestation rassemblera
des artistes, des associations, des Directeur de la publication :
Mohamed SELHAMI
chercheurs, des conférenciers Administration, Marketing
amazighs de différentes régions maro- & Développement
caines et des encadrants étrangers. Directrice générale : Asmae HASSANI
asmae@maroc-hebdo.press.ma
Ceux-ci sont conviés à échanger leurs
expériences et connaissances et à col-
Distribution
laborer dans la réalisation d’actions NMPP
SOCHEPRESS
futures. La rencontre, qui s’étend sur
CTP &
quatre jours, tournera autour d’ ate- Impression
liers de formation, exposés, projec- Idéale
tion de films, spectacles, soirées, con- Ce numéro
est tiré à 24.000
férences, débats et visites de sites cul- exemplaires
turels et touristiques.

63
Antoine Sfeir
 COURRIER
Vos lettres ou E-mails sélectionnés et présentés par Noureddine Jouhari

Cette rubrique est la vôtre. C’est un espace ouvert pour les lecteurs. Faites-nous
part de vos réactions, remarques ou suggestions par courrier à: Maroc Hebdo
International, 4 Rue des Flamants, Riviera, ou par e-mail à: jouhari@maroc-
hebdo.press.ma.

Que vient faire le dossier du Sahara? Le texte et l’application

D ans le numéro 735, du 9 au 15 mars,
Mustapha Sehimi décortique avec
la maestria qu’on lui reconnaît, un week
end sanglant en Algérie. Il y écrit notam-
ment qu’au Maghreb, le terrorisme isla-
miste est le danger pesant de plus en plus
dans les cinq pays.
La réponse ne peut plus être seulement
nationale; elle doit être maghrébine et
même régionale, compte tenu des
connexions avec les réseaux installés
dans des pays de la rive nord de la
Méditerranée occidentale et des sanc-
© Ph..DR
P ermettez-moi de revenir sur l’entretien
accordé par Rachida Nafaâ à votre heb-
domadaire et paru dans le numéro 734, du 2
au 8 mars 2007. Lequel entretien concerne le
code de la nationalité. «Au sein de
l’Association démocratique des Femmes du
Maroc, j’ai travaillé sur la réforme du code
de la nationalité depuis des années. Nous l’at-
tendions avec impatience. Moi plus que d’au-
tres puisque mes enfants sont concernés. Le
jour où le projet de loi a été adopté par le
conseil de gouvernement, toutes les militan-

tuaires dont ils y bénéficient, sous une

forme ou une autre. Chose à laquelle on
Scène d’un attentat terroriste en en Algérie. ne trouve rien à redire.
Mais là où je ne saisis pas où M. Sehimi
veut en arriver, c’est lorsqu’il évoque les différends et les contentieux, on pense
surtout au dossier artificiel du Sahara, instrumentalisé par Alger depuis plus
de trois décennies. Puisque lui-même reconnaît, une virgule plus loin, que
«les autorités des trois pays du Maghreb central ont fini par prendre la juste
mesure de ce phénomène. Et la nécessité d’un renforcement de la coordina-
tion n’a plus besoin d’être plaidée dans chacune des capitales.»
Je trouve que, pour les Marocains tout comme pour les Algériens, on doit ces-
© Ph..DR
ser d’invoquer cette affaire du Sahara à tout bout de champ. Elle trouvera sa
solution dans un cadre concerté et la proposition marocaine d’autonomie
peut bien servir de base à des discussions sereines. Pour que l’on ne reparle
Rachida Nafaâ.
plus.

Habib Zemrani - Casablanca tes des droits de l’Homme ont sauté de joie,
sauf que nous avons émis la volonté d’ap-
Sans rancune porter des modifications à l’article 10 et 19,
que nous avons jugés discriminatoires», a-t-

J ’ai été un peu déçu par votre réponse au courrier concernant l’article de
Mouna Izddine sur les Saoudiens et la prostitution au Maroc. Déçu en
ce sens que plusieurs sujets traités par votre collègue ont trait au thème de
la sexualité. Et surtout que dans son article, et là je ne partage pas du tout
votre réponse, il y a trop de généralités. Vos n’êtes pas sans savoir que ce
genre de sujets est tellement sensible qu’il faut le traiter avec des précau-
tions extrêmes. Et les jugements à la va-vite ne peuvent y avoir place. Ceci
dit, je ne partage pas non plus la virulence du courrier en question. On ne
peut pas se permettre de juger quiconque parce qu’on n’est pas d’accord
sur tel ou tel sujet. Dire que Mouna Izddine a besoin de temps pour deve-
nir professionnelle, on n’a pas le droit.
F. K.- Rabat
elle répondu à la première question. J’avoue
de Rachida Nafaâ a beaucoup agi et milité
pour un code de la nationalité plus juste. Mais,
force est de reconnaître que le problème qui
reste entier est celui de l’application des lois.
Au-delà du texte lui-même, c’est un travail d’é-
ducation et de vulgarisation que l’on ne peut
aucunement ignorer. Autrement, ce sera une
lettre morte. Et heureusement qu’au Maroc,
il y a des ONG qui ne baissent pas la garde.

Fatima Aichane -
Rabat

64 Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007

 Le plan de quadrillage Spontanéité préméditée
ou la bravoure
C
hassé de l’Intérieur, si l’on peut dire, le naturel sécuritaire d’un
Nicolas Sarkozy revient au galop. L’ex-ministre quitte la place
Beauvau par la porte, le candidat à la présidentielle revient par la fenê-
tre gare du Nord revêtu de son costume d’ex-premier flic de France.
Renseigné et prompt à se rendre sur les lieux des heurts qui ont opposé
des jeunes aux forces de police, mardi

© Ph.. DR
27 mars, le candidat Sarkozy a réussi
à ravir la vedette au nouveau ministre
de l’Intérieur, François Baroin, fraî-
chement promu la veille. Il y avait là
chez Nicolas Sarkozy une volonté
manifeste d’exploiter et d’instrumen-
© Ph..DR

taliser les événements de la gare du

Point de contrôle de police à Casablanca.
A près l’attentat du 11 mars 2007, à Sidi
Moumen, je me suis dit si vous, journalistes,
vous écrivez des choses réelles ou vous êtes hors
zone, comme on dit. Parce que, fin février et début
mars, tous les journaux, y compris Maroc Hebdo
International, vous avez consacré de grands espa-
ces pour parler de la politique sécuritaire, visant
à prévenir des attentats. Je ne peux oublier ce para-
graphe de Abdellatif Mansour, qui a écrit dans le
numéro 733 de MHI «un quadrillage en règle du
territoire national. Des barrages de gendarmerie
à l’entrée des villes, à l’extrême sud comme à la
pointe nord du Royaume. Derrière cette vaste
démonstration sécuritaire s’opère un véritable
ratissage dans les milieux islamistes.» La ques-
tion que je pose: pourquoi ce quadrillage en règle
n’a pas pu éviter le drame de Sidi Moumen? Des
dizaines de familles l’ont échappé belle, n’eut été
la bravoure de Mohamed Faïz, propriétaire du
cybercafé où a eu lieu l’attentat…

Said J. -
Casablanca
Nord : pas de chance, c’est le candidat
Le Pen qui rafle la mise, si j’ose dire,
en gagnant deux points dans les son- Un véhicule incendié lors des émeutes.
dages du lendemain pour se retrouver
è 15% dans les intentions de vote au premier tour de la présidentielle.
Après la baraka et le ciel bleu du lundi lors de son discours d’adieu au
ministère de l’Intérieur, c’est la scoumoune du mardi qui semble s’a-
battre sur la tête du candidat Sarkozy à la gare du Nord. Qu’adversaires
et partisans se rassurent, chassez le naturel…

Ali Darhlal - Talence, France
Restons sobres
Monsieur
Fidèle lecteur de votre hebdomadaire, j’ai été scandalisé en voyant la
Une de votre numéro 736. Une photo indescriptible. Celle de la mort
et du chaos. Et je dois dire que je n’ai pas osé emporter le magazine chez
moi, comme c’est mon habitude depuis des années. Avez vous réalisé
un seul instant la gravité de la chose? Notamment sur les enfants, pour
ne pas dire même sur des adultes…
Je ne vous en veux pas outre mesure et je présume que vous avez vos
raisons d’agir de la sorte. Mais j’estime que vos raisons ne doivent
aucunement outrepasser les règles de bien présenter les choses, aussi
dramatiques soient-elles. Ne dit-on pas que la sobriété est la meilleure
des expressions?

Ahmed Allali - Casa

Abonnez-vous
à Maroc Hebdo International
Renvoyer ce bon rempli avec précision ainsi que votre règlement à:
Maroc Hebdo International
4, Rue des Flamants, Rivièra - Casablanca - Maroc / Tél. 022 23.81.76 (LG)
Fax: 022 98.21.61E.mail:mhi@maroc-hebdo.com
http://www.maroc-hebdo.com
Je souhaite recevoir Maroc Hebdo International
Maroc Maghreb & Europe
1 an pour 560 Dh 1 an pour 148 Euros

Nom:...................................................................................Prénom:..........................................................................................
Adresse:......................................................................................................................................................................................
Ville:................................................................... Pays:..................................................... Code Postal:....................................
Tél.:.........................................................Fax:.............................................E-mail:..................................................................
CHRONIQUE
La science du ministre à l’épreuve des taximen
Aphonie
Driss El Fahli
de cacophonie
S
uper! Ces derniers jours, c’est les vacances sco-
laires avec en prime une grève des taxis et du
transport en commun. La ville respire. La caco-
phonie des klaxons qui précède habituellement la pre-
mière lueur du feu vert titille moins sa glotte au point
qu’elle me fait penser à une aphonie de la ville. Pas
l’ombre d’un bus cracheur de fumées toxiques. Aucune
vieille carcasse poussive de taxi rouge n’essaye de me
dribler sur bitume. Aucune «vache folle» de grand taxi
blanc n’est là pour rouler en zigzag erratique. La cir-
culation des quelques privilégiés
motorisés et des transporteurs clan-
destins est tellement fluide que Finalement,
même les «flics» qui bullent les
ronds-points paraissent plus déten- on se dit que
dus et presque sympathiques. Pas
de parents conducteurs de bambins
la grève des
favorisés aux écoles privées non taxis, c’est tout
plus. Pas d’écoles caractérisées par
la masse de voitures indisciplinées benef, s’il n’y
agglutinées devant leur porte d’en-
trée en goulot d’étranglement de la
avait pas
circulation. l’impact
Même le citoyen, qui avait l’habi-
tude de mal respirer derrière un économique.
chauffeur de tacot qui attend vend-
redi pour aller au bain maure et l’obligation de se taper
la proximité de clients ramassés au hasard de la route,
s’est décidé à respirer l’air moins pollué de la circons-
tance et de pratiquer la marche à pied pour faire son bou-
lot et justifier son moins que SMIG de salaire. Profitant
de l’absence de taxis et de bus, les voitures hippomo-
biles ont fait une bonne recette. Pour une fois, le che-
val aura sa paille et le voiturier sa ripaille. C’est telle-
ment Byzance qu’on en arrive à souhaiter une longue
vie à la fronde des taximans et à la situation de crise.
Finalement, on se dit qu’à toute chose malheur est bon
est presque l’adage de la situation s’il n’y avait pas
l’impact économique négatif de la grève. On roule bien,
mais on se fait rouler au marché. Une tomate ridée et
vérolée est vendue à un prix de circonstance justifié
par l’absence de transport…
Lecteur assidu de la presse marocaine, j’avais lu dans
La Gazette du Maroc du 19 mars que le moins jeune
66 Maroc Hebdo International N° 739 du 6 au 12 Avril 2007
ministre du Transport (les années passent et la fonc-
tion érode) avait stoppé l’hémorragie en mettant toute
«sa science» et «sa botte secrète» au service du dénoue-
ment heureux du conflit, au point que l’UGTM, convain-
cue de «l’ouverture des portes», a fait un appel à la ces-
sation de la grève, appel qui fut entendu cinq sur cinq
par les camarades istiqlaliens, toujours disciplinés et
respectueux de la consigne. J’étais alors tranquillisé
quant à l’avenir du pays et de ses routes, y compris cel-
les tortueuses et pleines de nids de poules.
Comme la rose de François de
Malherbe, la botte a vécu ce que
vivent les bottes l’espace d’un
matin. Une fois encore, une dou-
ble démonstration est faite: il n’y
a pas que les intellectuels qui soient
fabricants de consentement au sens
voulu par Noam Chomsky, il y a
aussi les pseudo-intellectuels. La
deuxième démonstration, c’est que
les conflits ne se résolvent pas avec
les finesses de la «science».
L’atténuation d’un conflit n’est pas
sa résolution. Elle ne peut être ni
pacifique ni pacificatrice. Un
conflit se résout par trois straté-
gies possibles tel qu’écrit par Henri Laborit dans
L’Agressivité détournée ou L’Éloge de la fuite: la
contrainte, la soumission ou la fuite débarrassée de ses
préjugés péjoratifs. Mieux que la résolution de conflit,
il y a sa prévention. C’est un travail beaucoup plus dur,
qui nécessite une approche à la fois philosophique,
psychologique et, en dernier, juridique. La loi n’est pas
tout, il y a tout ce qui va avec.
Le chauffeur de taxi, non encadré et sous influence lob-
byiste, ne marche pas à la science et ne connait les effets
des bottes que lorsqu’ils sont donnés ou reçus dans les
postérieurs. Il gagne une misère dont une partie est
reversée à la corruption quotidienne. Il habite un boui-
boui. Il n’a pas de sécurité sociale... A l’idée qu’il puisse
être verbalisé 3.000 dh, aller en taule suite à des situa-
tions généralement kafkaïennes, il devient rouge comme
son taxi et perd complètement la raison.

Casablanca le 6/04/07