REFERENCE

Entreprendre en Afrique

Une économie en émergence

Le Président Ely Ould Mohamed Vall
"Tout a profondément changé."

Investissements
Droit des affaires,
2007

institutions, grands projets

MAURITANIE

Entreprendre
Les secteurs clés,
les marchés de niche,
les services
REFERENCE > ENTREPRENDRE EN AFRIQUE

Vivre en Mauritanie
Usages, vie quotidienne

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 SOMMAIRE

PANORAMA SERVICES AUX ENTREPRISES

5 Editorial 32 Banque et Finance 55 Tourisme
Sortir du mono-produit
La Mauritanie change Engagement de la réforme financière

6 Interview du Président 36 Ressources humaines 56 Pêche

Préserver la ressource
Ely Ould Mohamed Vall L’adéquation entre formation et besoin
“Fonctionner dans la normalité”
37 Electricité et Eau 58 Elevage
Une vocation pastorale à exploiter
Géographie Une distribution concentrée dans les villes
12 Une faible densité
39 Informatique et Télécommunications 59 Agriculture
Un débouché national, régional et international
Histoire La concurrence utilisée comme outil
14 Quelques dates clés
40 Transports et infrastructures 60 Potentiel
Quelques pistes de filières à développer
Les hommes Priorité au transport routier
15 Un tissu social en pleine mutation
43 Douanes
Une fluidité et une transparence retrouvées ANNEXES
Les institutions
17 Le retour à la démocratie
62 Indicateurs économiques et sociaux
Les entreprises
18 Un rajeunissement des dirigeant ENVIRONNEMENT GENERAL
63 Commerce extérieur
45 Logement et scolarisation
Une vie assez chère 64 Bailleurs de fonds
La SNIM
23 Un Etat dans l’Etat
46 Sécurité 65 Balance des Paiements
Un pays globalement paisible
DROIT DES AFFAIRES 66 Contacts d’affaires
48 Libertés
L’ouverture démocratique 68 Liste des banques
Investissement
24 Les investissements étrangers progressent
49 Conseils 69 Notations des agences
Fiscalité Des us et coutumes…
28 Une fiscalité favorable
OPPORTUNITES MINIGUIDE TOURISTIQUE
30 Foncier
Entrée dans l’ère moderne D’INVESTISSEMENT
71 Fiche pratique
Justice
31 Une réforme profonde en cours 50 Pétrole
Un avenir des plus prometteurs 73 Hôtels, restaurants, vie nocturne
52 Mines 75 Incontournables et trésors cachés
Une richesse en devenir
79 Se rendre en Mauritanie
54 BTP
Une filière en expansion 82 Remerciements

Directeur de la publication : Dominique Flaux dflaux@emainvest.com Rédaction : Bénédicte Chatel

REFERENCE chatel.b@neuf.fr et Anne Guillaume-Gentil, anne.guillaumegentil@free.fr. Traductions : Craig Bloomfield
craig.bloomfield@gmail.com. Photos : Jérémie Flaux jflaux@romandie.com, Bénédicte Châtel et SNIM.
Design : lm info@sequentielle.com Imprimé en Suisse.
RÉFÉRENCE AFRIQUE est édité par Séquence Média SA, 36 bis, rue de Carouge, 1205 Genève, Suisse
www.sequencemedia.com, en partenariat avec la Fondation EMA www.emainvest.com. La reproduction, même
partielle, d’articles ou d’illustrations parus dans cette publication autorisée qu’avec l’accord écrit de l’éditeur.
Ce guide est disponible en version anglaise.
Il sera également consultable à l’adresse www.africareference.com.

3
 REFERENCE
EDITORIAL

La
Mauritanie
change
“ Les idées étaient là avant le 3 août. Il manquait la volonté. ”

Pays à part, aux confins du monde arabe et du monde africain, reflétant en son sein cette dualité et
donc une complexité certaine, la Mauritanie n’est guère connue. Un retrait de l’avant de la scène
internationale qui paraît presque avoir été entretenu tant le Mauritanien –nomade avant tout- est
fier de ses traditions. Se frotter au monde extérieur ne doit en aucun cas se faire au détriment de
ses valeurs qui font sa sérénité et sa force.
Toutefois, le pays est pauvre. Il est aussi, comme tout autre, confronté à la mondialisation et doit
s’insérer dans le concert des Nations. Enfin, il est doté de richesses naturelles qui, jusqu’à présent,
n’ont guère été mises en valeur.
Pays larvé par la corruption et l’immobilisme, il fallait faire sauter les blocages. C’est la mission que
s’est donnée l’équipe qui a pris le pouvoir le 3 août 2005. Avec à sa tête le président du Conseil
Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJT), le colonel Ely Ould Mohamed Vall, elle s’est atte-
lée tout d’abord à rassurer la communauté internationale : tous les coups d’Etat ne se ressemblent
pas et celui-ci a eu pour vocation de remettre le pays sur les rails de la démocratie et du dévelop-
pement. De remettre de l’ordre dans la continuité.
Ainsi, le CMJT s’est fait fort d’exécuter des réformes qui avaient été initiées auparavant mais qui,
pour une raison ou pour une autre, n’avaient pas été mises en ?uvre. Mais, il a aussi tranché dans
le vif afin de permettre à l’équipe qui lui succèdera en mars 2007 d’aller de l’avant. Il a regagné la
confiance des bailleurs de fonds et de la communauté internationale. Au plan intérieur, la
Constitution a été amendée afin que le chef de l’Etat ne puisse monopoliser le pouvoir et que le jeu
des institutions fonctionne ; une réforme de la justice est à l’étude afin de redonner au juge ses pré-
rogatives ; des mesures ont été prises afin de rapprocher citoyen du pouvoir. La revalorisation des
salaires a mis du baume aux plaies.
L’ouverture de la page pétrolière change la donne en allouant une marge financière au pouvoir et
en offrant des opportunités nouvelles. Au plan macroéconomique, la transparence des finances
publiques, l’efficacité de la dépense publique et l’amélioration de l’administration fiscale consti-
tuent des priorités. Une importante réforme du système financier est en cours d’achèvement ainsi
que la création d’un marché des changes.
Le décor est dressé et tout porte à croire que les anciens acteurs s’y retrouveront et que les nou-
veaux s’y plairont. Ceux-là mêmes qui une fois sur place se laisseront aisément subjuguer par la
douceur de vivre du pays. Les lois du désert et du nomadisme ont laissé l’empreinte de l’hospita-
lité et de la tolérance au cœur de chaque Mauritanien.

4 5
 REFERENCE
INTERVIEW DU PRÉSIDENT ELY OULD MOHAMED VALL

Fonctionner
dans la
normalité Interview du Président
Ely Ould Mohamed Vall
Monsieur le Président, vous avez annoncé que vous ne vous présente-
riez pas aux élections présidentielles en mars 2007. Or, depuis votre
accession au pouvoir le 3 août 2005, les réformes ont été nombreuses
et la découverte du pétrole aidant les investisseurs s’intéressent à votre
pays. Comment peuvent-ils être assurés que des conditions propices à
leurs investissements perdureront après 2007 ?

Ely Ould Mohamed Vall : J’ai effectivement annoncé que ni moi, ni les mem-
bres du Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie, ni encore ceux du Président Ely Ould Mohamed Vall, Bénédicte Châtel, Anne Guillaume-Gentil et Dr Sidi Ould Domane
Gouvernement ne nous présenterons aux futures élections. Je m’y suis engagé
personnellement et nous avons traduit cet engagement à travers une loi.
Pendant la période écoulée de transition, nous nous sommes attelés à la moralisation de la gestion publique y contribue ducteurs, les infrastructures ainsi que les secteurs pas. Nous avons accordé un quota de 20% à la
mettre en œuvre une série de réformes dans de nombreux secteurs, notamment grandement. De même, la réforme et la mise à sociaux tels que la lutte contre la pauvreté, la santé représentativité féminine au niveau des listes de
celui de la justice que nous considérons prioritaire. Nous considérons qu’il n’est niveau de l’administration contribuent à faciliter et l’éducation. Ce choix de ne pas nous confiner candidatures pour les prochaines élections. L’idéal
de véritables garanties aussi bien pour nos citoyens que pour nos partenaires l’accès au service public et à assouplir les procédu- exclusivement dans une économie de rente nous a serait que toutes les conditions soient réunies pour
étrangers, y compris les investisseurs, que celles que confère la loi. J’estime que res. Ainsi les usagers du service public n’ont plus valu justement d’avoir enregistré une très bonne qu’elles puissent obtenir bien davantage et même
les chantiers mis en œuvre pendant la transition, et principalement au niveau besoin de recourir à la corruption pour bénéficier croissance hors ressources pétrolières. atteindre la parité. Il reste que c’est là une première
institutionnel, permettront de consolider l’Etat de droit, d’instaurer la bonne des services et prestations auxquels ils ont droit. étape vers une émancipation réelle et effective de la
gouvernance de telle sorte que l’Etat ne puisse plus être assujetti au bon vouloir Quels sont les autres secteurs où, selon vous, femme mauritanienne, une étape marquée par des
d’une personne, que l’exercice du pouvoir ne puisse être le monopole d’un indi- L’exploration et l’exploitation pétrolière la Mauritanie a une véritable carte à jouer ? actions concrètes et non des discours. Nous ne
vidu ou d’un groupe et que les institutions puissent fonctionner dans la norma- représentent un attrait considérable pour les La Mauritanie dispose d’un important potentiels sommes pas les premiers à agir de la sorte. Comme
lité, quel que soit par ailleurs le régime en place. investisseurs étrangers. Estimez-vous que, dans différents domaines. Outre ses nombreuses vous le savez dans plusieurs pays, notamment en
pour préserver ses ressources et pour ne pas richesses minières, c’est un pays qui jouit d’un Europe, les dispositions pour la parité hommes-
Malgré d’importantes réformes, nombreux sont les acteurs économi- faire de votre pays un “Etat minier” rentier, un énorme capital touristique, agricole, de pêche et femmes et les mesures de discrimination positive
ques à souligner encore le poids de la corruption dans le pays et la lour- seuil de production maximal doit-il être fixé ? d’élevage. C’est un pays de culture, d’ouverture et de sont des choix qui permettent de corriger certaines
deur des prises de décision. Que leur dire ? Nous avons pleinement conscience des travers que tolérance. Il ne manque pas de carte à jouer ; l’essen- situations qui ne sont pas acceptables, ne serait-ce
La corruption est le corollaire d’un système donné qui génère un certain nom- représenterait la dépendance de l’économie aux seu- tiel est que les dividendes de la croissance servent que du point de vue moral, social et politique. Il est
bre de pratiques malsaines inhérentes à la nature et au mode de fonctionnement les ressources pétrolières, qui, par essence, sont non son développement. certain que la présence accrue des femmes dans les
de ce système. Le monolithisme qui prévalait dans notre pays avant le change- renouvelables. C’est pourquoi nous avons décidé sphères de décisions constitue un facteur détermi-
ment du 3 août 2005 a engendré la corruption, le clientélisme, les passe-droits d’introduire la rationalité dans la gestion de ces res- Vous voulez donner plus de pouvoir à la nant qui favorisera, au cours des prochaines
et la mauvaise gestion, sources. femme. Vous avez imposé un quota obliga- années, un rôle plus important de la femme au
entre autres comporte-
ments. Ce système ayant
“ Nous considérons qu’il n’est
Comment allez-vous utiliser cette “rente
toire de 20% de femmes pour chaque liste qui
se présentera aux prochaines élections législa-
niveau économique.

disparu, ces pratiques vont de véritables garanties aussi pétrolière” ? tives de novembre. Comment comptez-vous Pétrole mis à part, le secteur informel touche
nécessairement, elles aussi, Nous avons déjà ouvert un Compte spécial pour les renforcer le rôle des femmes au niveau écono- une grande partie du reste de l’économie.
disparaître. Le phénomène bien pour nos citoyens que pour revenus pétroliers de manière à ce que les généra- mique au cours des années à venir ? Comment lutter contre ce fléau qui repré-
de la corruption a sensible- nos partenaires étrangers que tions futures puissent en bénéficier. Une partie seu- La société mauritanienne est composée à plus de sente une concurrence déloyale pour les
ment reculé dans notre lement de ces revenus est affectée au budget et elle 50% de femmes. Est-il juste d’exclure une aussi entreprises du formel ?
pays, fort heureusement et celles que confère la loi.
” est orientée prioritairement vers les secteurs pro- importante frange de la population ? Je ne le pense Pour ma part, je ne considère pas que le secteur

Le Président Ely Ould Mohamed Vall

6 7
 INTERVIEW DU PRÉSIDENT ELY OULD MOHAMED VALL

Jusqu'à 1955, la ville de Nouadhibou ne disposait en matière d'infra-

structures portuaires que d'un petit ponton construit au début du
siècle par la société industrielle de grande pêche (SIGP) Ce n'est
qu'en 1955 que la MIFERMA entreprit la construction de la pre-
mière partie du port actuel. Entre 1960 et 2001, sur des financements
de l'Etat, de la Caisse française de Développement, du Fonds
Kowetien ou de la Banque Mondiale, l'aménagement du port de
Nouadhibou fut transformé et agrandi. A ce jour il dispose d'infra-
structures comprenant:
un quai de commerce de 120ml;
un quai de pêche de 600ml;
un quai de chalandage de 80ml;
un quai pour la marine;
trois cales de pêche;
un système de sécurité et d'aide à la navigation;
une station d'épuration pour collecter les eaux usées;
des moyens de lutte anti-incendie (camion motopompes,
canons,etc);
un domaine terrestre abritant des terre-pleins, des entrepôts,
des usines, etc;
des installations et équipements de communication radio
assurant la veille 24h/24.
Palais de la Présidence
Sur les quais de pêche deux postes, dont un pour les rouliers, peuvent
recevoir des lignes commerciales. Par ailleurs, le PAN assure d'autres
services tels que le pilotage, l'assistance des bateaux en danger dans
la zone portuaire et leur remorquage au besoin, la sécurité, le trans-
“La présence accrue des femmes informel soit un fléau. J’estime plutôt que le secteur
informel est un facteur de dynamisme des écono-
sieurs autres organisations régionales, notamment
l’OMVS et le CILSS. Nous évoluons dans nos espa-
mies de pays comme le nôtre. Généralement, il cou- ces naturels arabe et africain et entretenons de très
dans les sphères de décisions consti-
port du personnel navigant et de son matériel. vre des activités non englobées par le champ d’ac- bonnes relations d’amitié et de coopération avec les
tue un facteur déterminant
” tion des entreprises et dans certains cas, il offre des
services, des prestations et des produits alternatifs
pays des différents continents. Nos relations bilaté-
rales avec les pays voisins sont excellentes et ne sau-
Enfin le PAN assure indirectement d'autres services concédés à des qui répondent à des besoins hors normes des entre- raient être exclusives.
prises. De même, le secteur informel est générateur
opérateur privés tels que: de revenus et d’emplois. Il ne s’agit donc pas de lut- Si vous deviez tracer une feuille de route pour
la manutention (des conventions sont signées entre le PAN et ter contre l’informel mais plutôt d’arbitrer entre les la Mauritanie afin que le pays soit de plus en
certaines sociétés) différents secteurs de l’économie de façon cohé- plus une terre d’accueil aux investissements,
rente, équitable, juste et harmonieuse. quelles mesures devraient être prises en 2007 ?
la réparation navale J’estime que la feuille de route est déjà tracée : tou-
Quels sont les pays avec lesquels vous souhai- tes les réformes engagées à la faveur de la transition
tez entretenir des relations privilégiées ? que vit notre pays confortent l’instauration des
Nous entretenons déjà de très bonnes relations avec fondements d’un Etat de droit, l’ancrage d’une
tous les pays et notre option est de renforcer démocratie apaisée, la valorisation des potentiali-
d’avantage ces relations. tés, l’épanouissement des énergies. Le contexte de
A moyen terme, le PAN prévoit, en plus de l'acquisition d'importants moyens nautiques (remorqueurs,
stabilité politique et d’ouverture économique est
baliseurs), l'extension de ses installations ce qui lui permettra de doubler ses capacités actuelles. La Mauritanie n’appartient à aucune intégra- plus que jamais favorable aux investissements.
Le PAN est très avancé dans la mise en oeuvre de toutes les dispositions du code ISPS. tion régionale (CEDEAO, UEMOA), si ce Nous assistons actuellement à des flux d’investisse-
n’est l’UMA. Estimez-vous qu’il serait impor- ments très importants en direction du pays et cette
tant d’intégrer une de ces structures ou des tendance se renforcera davantage à l’avenir.
relations bilatérales privilégiées comme l’axe
Mauritanie-Mali-Maroc semblent-elles préfé-
PORT AUTONOME DE NOUADHIBOU rables ?
L’UMA n’est pas la seule organisation à laquelle Propos recueillis le 14 septembre 2006,
B.P. 236 Nouadhibou nous appartenons. Nous sommes membres de plu- à Nouakchott
Tél.: 222.574.61.03
Fax: 222.574.51.36
9
 REFERENCE
PANORAMA

Agriculture
Zone désertique
Élevage nomade
Culture sous pluie (niébé, mil, sorgho)
Culture de décrue (riz, sorgho, mil, maïs, blé, patates douces)

Oasis importante
Pêche industrielle
Pêche traditionnelle
Ovins
Bovins
Camélidés
Port de commerce

Industries
Conserverie de poissons
Alimentaire
Textile-Tannerie
Matières plastiques
Cimenterie
Construction mécanique

Principaux gisements
Gisement exploité
Gisement reconnu
Fer
Cuivre
Phosphates
Gypse
Or
Uranium
Diamant
Sel
Pétrole, gaz

Centrale thermique
Raffinerie de pétrole

10 11
 REFERENCE
PANORAMA
GÉOGRAPHIE

Une faible
densité
Situation
La Mauritanie fait partie des grands pays du continent africain. Elle couvre une superficie de 1 030 700
km2 (deux fois la France) et se situe entre le 15ème et le 27eme parallèle nord. Un vaste territoire occupé
par moins de 3 millions d’habitants. Cette faible densité (2,3 habitants au km2) masque en fait une
concentration de la population - provoquée par le mouvement de sédentarisation qui s’est accéléré avec
les grandes sécheresses - autour des grands centres urbains (principalement Nouakchott), le long du
fleuve Sénégal et du littoral. Cette concentration exerce une pression sur les ressources naturelles, l'eau et
la couverture végétale.
Le pays est à la charnière du Maghreb et de l'Afrique noire, de l'océan et du désert. Il possède des fron-
tières communes au Nord avec le Maroc (1 561 km) et l’Algérie (463 km), à l’Est et au Sud-Est avec le
Mali (2 237 km) et au Sud avec le Sénégal (813 km). La frontière avec le Sénégal est fluviale -le fleuve
Sénégal- seul cours d’eau permanent du pays.
A l’Ouest, elle est délimitée par l’océan Atlantique sur 754 km, qui constitue un environnement physique
exceptionnel en matière de pêche. La Zone Economique Exclusive couvre 234 000 km2, encore vierge de
toute pollution significative, et offre un potentiel halieutique de 1,6 million de tonnes par an.
Située dans le Sahara, la Mauritanie se trouve à environ 150 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les
dunes de sable occupent près de la moitié du territoire. La végétation se diversifie au fur et à mesure qu'on
descend vers le sud. Le relief est majoritairement aride avec des plaines plates dans le Sahara et quelques
collines au Centre. Le point le plus élevé est Kedjet Jjill à 910 mètres. Au Sud, la vallée du Sénégal est la
seule région où la pluviométrie annuelle atteint 64 cm et où se trouvent les cultures pluviales et les cul-
tures de décrue. Dans une bien moindre mesure, on pratique aussi l’agriculture dans les oasis en parti-
culier autour de la ville d’Atar, de Tidjikja, de Tichit et de Kiffa.

Climat
Le climat est principalement désertique. Il est caractérisé par une grande sécheresse de l’air, par d’impor-
tants écarts de température diurne et nocturne et par des vents violents, parfois brûlants, souvent char-
gés de sable et de poussière. La région côtière est plus tempérée. La région du fleuve Sénégal jouit d’un
climat beaucoup plus humide.
Trois saisons jalonnent l’année : la saison “froide” (novembre à avril) compte des températures modérées
le jour, fraîches ou froides la nuit et des vents de sable fréquents ; la saison chaude et sèche (mai à juillet)
a des températures élevées et l’Harmattan qui souffle souvent ; la saison humide ou hivernage (août à
octobre) est caractérisées par des pluies intermittentes sous forme de gros orage, des températures
élevées et un taux d’humidité maximum.

Les principales villes

La capitale Nouakchott (700 000 habitants) est construite sur un plateau de dunes à 5 km du
littoral atlantique. Le centre économique du pays, Nouadhibou, (100 000 habitants) est situé sur
la côte à l’extrême Nord du pays, à la limite du Sahara occidental et à l’intérieur de la presqu’île
du Cap Blanc, dans la Baie du Lévrier. C’est la ville de la pêche avec un important port et des
usines de transformation du poisson. Les autres villes importantes sont Kiffa (45 000 habitants),
centre d’élevage et de commerce ; Kaedi et Rosso (45 000 habitants), villes agricoles de la vallée
du fleuve Sénégal; Zouérate (35 000 habitants), ville minière (fer). On peut mentionner aussi
Atar dans le secteur du tourisme car c’est là qu’atterrissent (d’octobre à avril) les charters pour
les circuits désert (environ 12 000 touristes par an).
Arrivée en avion sur Nouakchott

12 13
 REFERENCE
HISTOIRE
Quelques dates clés
IVème siècle : des Berbères nomades (Zénète et
Sanhadja) venus du Nord, possesseurs de chevaux
et de chameaux, s'installent dans cette région en
voie de désertification et refoulent les agricul-
teurs noirs
IXème siècle : les Berbères résistent à l'Empire
du Ghana qui s’étend
XVIème siècle : les Berbères sont assujettis par
les Arabes
XVII et XVIIIème siècles : commerce, notam-
ment de gomme arabique, avec les Hollandais et
Français
1858 : les Français pénètrent dans le pays et l'ad-
ministrent à partir de Saint-Louis
1902 : Xavier Coppolani (1866-1905, assassiné)
conquiert pacifiquement l’intérieur du pays de
Chinguitt et lui donne le nom de Mauritanie
1904 : l’Espagne et la France décident des frontières
1908 : l’Adrar, demeuré rebelle, est conquis par le
colonel Gouraud
1920 : la Mauritanie devient une colonie fran-
çaise, rattachée à l’Afrique occidentale
1945 : la Mauritanie devient Territoire d’outre-
mer de l’Union française
1946 : l'esclavage traditionnel est officiellement
aboli
1952 : création de la Société des Mines de Fer de
Mauritanie (Miferma)
1956 : autonomie accordée par la France (loi-
cadre Deferre)
1958 : (5 mars) : pose de la première pierre de la
capitale Nouakchott
1958 : (28 septembre) : référendum favorable à
l’indépendance.
1958 : (28 novembre) : La République Islamique
de Mauritanie est fondée
1960 : (28 novembre) : indépendance de la
Mauritanie. Le Maroc et la Ligue Arabe Unie
revendiquent le territoire
Du nom “ Mauritanie ”
Le terme “Mauritanie occidentale” appliqué par Coppolani, en décembre 1899, à une partie de
“l’Ensemble mauritanien” supplante progressivement d’autres noms : le “Chinguett” connu de
l’orient arabe, le “Sahara occidental” des explorateurs européens ou encore “Trab el Bidhane”
des populations locales.
14
1961 : adoption de la Constitution (régime pré-
sidentiel). Mokhtar Ould Daddah est élu pour
cinq ans. Création du Parti du Peuple
Mauritanien (PPM)
1965 : instauration du parti unique (PPM)
Années 70 : années de grande sécheresse. Les
populations nomades maures et sédentaires noi-
res affluent vers les villes
1970 : signature du traité de Casablanca qui met
fin aux revendications marocaines
1973 : la Mauritanie intègre la Ligue arabe unie
1973 : la Mauritanie sort de la “zone Franc ” et
bat sa propre monnaie, l’ouguiya
1974 : nationalisation de Miferma et création de
la Société Nationale Mauritanienne Industrielle
et Minière (SNIM)
1975 : accord avec le Maroc et l’Espagne sur le
Sahara Occidental. La Mauritanie occupe la
région de Dakhla, au sud du Rio de Oro, et se
heurte à la résistance du Polisario.
1976 : création du Parc national du Banc
d’Arguin
1978 : coup d’Etat du Colonel Mustafa Ould
Salek qui succède à M. Ould Daddah
1978 : mise en service de la première grande cen-
trale thermique à Nouadhibou
1979 : coup d’Etat du Colonel Mohamed
Mahmoud Ould Louly et renonciation par la
Mauritanie à sa part du Sahara Occidental
1980 : abolition de l’esclavage. Coup d’Etat du
Colonel Mohamed Khouna Ould Heydalla, ancien
Premier ministre. Il renforce la loi islamique.
1984 : coup d’Etat du Colonel Maaouya Ould
Sidi Ahmed Taya
1985 : inauguration de la Route de l’Espoir qui
relie Nouakchott à Néma, en direction du Mali
1987 : création de la Somasert, filiale de la SNIM,
qui lance le tourisme en Mauritanie
1989 : tensions avec le Sénégal suite aux revendi-
PANORAMA
cations du groupe négro-africain. Des dizaines de
milliers d'éleveurs noirs sont expulsés vers le
Sénégal qui renvoie 100 000 Mauritaniens vivant
au Sénégal. Emeutes raciales.
1989 : construction du Port de l’Amitié à
Nouakchott
1989 : mise en service de la centrale thermique de
Nouakchott
1990 : plusieurs centaines de cadres militaires
négro-africains sont arrêtés, torturés et certains
exécutés. La communauté internationale
condamne le non-respect des Droits de l'Homme.
1991 : nouvelle Constitution; instauration offi-
cielle du multipartisme.
1993 : création de la première entreprise de
construction routière, ATTM
1997 : président Taya réélu ; boycott de l’opposition
2003 : réélection du président Taya
2005 (3 août) : le Colonel Ely Ould Mohammed
Vall, Directeur de la sûreté nationale, renverse le
président Ould Taya. Le Conseil Militaire pour la
Justice et la Démocratie composé de 17 membres
gouverne ; il est présidé par Mohamed Vall
2006 : démarrage de la production pétrolière.
Jours fériés 2006
Jour de l’An : 1er janvier
Nouvel An musulman
(1er jour de l’Hégire)*: 31 janvier
Naissance du Prophète
(Aïd El Mouloud)*: 11 avril
Fête du Travail : 1er mai
Jour de l’Afrique : 25 mai
Fin du Ramadan
(Aïd El Fitr)* : 23 octobre en 2006
Fête de l’Indépendance : 28 novembre
Tabaski (2 mois et 10 jours après la fin du
Ramadan)* : 31 décembre
Repos hebdomadaire : du vendredi midi au
lundi matin
* Fêtes religieuses mobiles chaque année
 PANORAMA
LES HOMMES

Un tissu social
en pleine
mutation
Poème dans une bibliothèque de Chinguetti

Lors de l’indépendance en 1960, seulement 5% de la population mauritanienne vivait en milieu urbain. Chinguetti, dans l’Adrar, ont été quasiment déser-
La ville et son concept n’existaient d’ailleurs pratiquement pas : la première pierre de la capitale tés. Ce n’est que le développement du tourisme,
Nouakchott n’a été posée qu’en 1958… 75% de la population était alors nomade, le reste vivant dans des dans les années 90, qui lui a redonné vie, incitant
villages. Mais en 2000, les nomades ne constituaient plus que 6% de la population. Une situation qui stig- ceux qui étaient partis à y revenir. Parallèlement -
matise la facilité d’adaptation des Mauritaniens au changement. et en plus grand nombre encore - les nomades sont
Deux facteurs majeurs expliquent cette sédentarisation sans précédent. D’une part, les très importantes venus s’installer à Nouakchott et à Nouadhibou.
sécheresses entre 1971 et 1985 ont conduit les nomades et leurs troupeaux à migrer plus au Sud, où ils Les comportements sociaux s’en sont trouvés d’au-
ont dû trouver un modus vivendi avec les populations agricoles sédentaires préétablies négro-africaines. tant modifiés que 46% de la population est
Des villages se sont créés tandis que d’autres, au Nord, disparaissaient. Des hauts lieux comme aujourd’hui âgée de moins de 15 ans.
Mais ces mutations sont si rapides et récentes que
la population mauritanienne demeure encore très
A propos de l’esclavage marquée par ses traditions (le lien viscéral avec le
désert) et son articulation sociale. Ainsi, 70% de la
L’étranger arrivant en Mauritanie peut être dérouté par le dossier de l’esclavage persistant dans population serait de langue et culture Maure qui se
les faits. Comme le souligne le sociologue Amel Daddah*, “ ni le communiqué officiel du Comité sub-divise entre les Maures blancs (Beidanes),
militaire de salut national abolissant pour la troisième fois, en 1980, l’esclavage en Mauritanie, ni descendants des conquérants arabo-berbères,
l’accès depuis 1984 d’acteurs de souche harratine à des postes gouvernementaux n’ont modifié en guerriers ou éleveurs, constitués en grande famille
profondeur le sort de [la communauté harratine]. ” Celle-ci demeure un segment de la société et chefferie, et les Maures noirs (Harratines), des-
traditionnelle situé au bas de l’échelle. cendants d’esclaves maures libérés. Les autres 30%
Avec l’urbanisation, les Harratines ont tout d’abord servi de main-d’œuvre non qualifiée ou de sont composés des Négro-Africains dont les
“ personnel de maison. ” Puis, “ l’effet ville ” aidant, la “ désolidarisation du lien tribal originel ” Haalpulaars (Toucouleurs et Peulhs), les Soninkés
a fait son chemin et nombre de Harratines se sont orientés vers des petits métiers (bouchers, (ou Sarakolés), les Wolofs, les Bambaras. Ils sont
blanchisseurs, charretiers, chauffeurs de taxis, etc.). Si certains mais peu ont réussi à développer surtout agriculteurs et pasteurs, vivant le long du
leurs affaires ou à occuper des postes administratifs élevés, il demeure une dépendance fleuve Sénégal.
aujourd’hui plus du ressort du psychologique. Cette diversité sociale explique que le multilin-
Cette évolution dans les villes se retrouve dans les campagnes car de nombreux Haratines y guisme soit officialisé. La Constitution de 1991
retournent pour fournir une main-d’œuvre durant la saison des cultures (hivernage). (qui a modifié les précédentes en la matière et que
Selon le sociologue Abdel Wedoud Ould Cheikh, il faut “ nuancer la misère morale - la misère les amendements du référundum de 2006 n’ont
physique constitue jusqu’à un certain point un lot commun “traditionnel” de la société maure, pas remis en cause) donne pour langues nationa-
toutes classes confondues - des esclaves souvent liés à leurs maîtres (...) par des liens sentimentaux les l’arabe, le poular, le soninké et le wolof. La lan-
complexes et ambigus, relevant du “syndrome de l’Oncle Tom”, un attachement au statut de servi- gue officielle est l’arabe. Le hassaniyya (dialecte
tude qui servira aisément, en ville, à proroger une dépendance d’origine statutaire et rurale sous arabe imprégné de berbère) est la langue la plus
forme de rapports clientélaires. ” parlée en Mauritanie, mais elle n’est pas reconnue
La complexité de ces rapports s’illustre dans ceux entre Harratines et Négro-Africains : lors des constitutionnellement. Le français très pratiqué
émeutes raciales de 1989, les Haratines se sont volontairement mis aux côtés des Maures parmi les élites qui sont particulièrement franco-
“ Blancs ” contre les Négro-Africains qui revendiquaient une plus grande reconnaissance. philes était la langue co-officielle avec l’arabe
* Le Monde diplomatique, novembre 1998 jusqu’en 1991.

15
 PANORAMA
INSTITUTIONS

“ Nous cherchons avant tout à réaliser

une transition dans un climat apaisé et
consensuel ”
Mohamed Yehdhih Ould Moctar Elhacen
Secrétaire Général à la Présidence
Le retour à la
Le 3 août 2005, le Comité Militaire pour la Justice et
la Démocratie (CMJD) composé de 17 putschistes
sous la direction du colonel Ely Ould Mohamed
Vall, renversait sans violence le président Maaouiya
Ould Sid’Ahmed Taya. Leur objectif : mettre fin à
démocratie
une dérive “totalitaire” et ramener le pays sur le che-
min de la démocratie. Un gouvernement provisoire rédaction d’amendements constitutionnels. Ceux-ci fications constitutionnelles les rendant quasiment
est mis en place dès le 6 août présidé par Mohamed ont été soumis à référendum le 25 juin 2006. Un irréversibles.
Vall. Plusieurs engagements sont pris solennelle- “oui” massif l’a emporté (à 97% et 75% de partici- La parenthèse de “non démocratie” voulue par le
ment : ne pas rester au pouvoir plus de deux ans ; pation), modifiant ainsi totalement 3 articles de la CMJD pour mener à bien sa tâche sera levée avec la
organiser à ce terme des “élections démocratiques et Constitution de 1991 : le mandat présidentiel est tenue des élections municipales et législatives en
ouvertes à toutes les sensibilités politiques”, élections ramené de six à cinq ans ; il n’est renouvelable novembre 2006, puis des sénatoriales en janvier
auxquelles les membres du CMJD et du gouverne- qu’une fois ; les fonctions de Président de la 2007 en attendant l’élection présidentielle en mars
ment de transition ne peuvent en aucun cas se pré- République deviennent incompatibles avec celles de 2007.
senter. chef de parti politique. Cette dernière disposition On retrouvera alors un régime constitutionnel de
Pour mener à bien leur mission tendant à asseoir la permet d’écarter les risques d’existence d’un parti- type présidentiel. Le Chef de l’Etat, qui doit être de
démocratie dans le pays, le CMJD a suspendu l’ap- Etat (ce qui était le cas avant) et restaure le rôle du religion musulmane, nomme le Premier ministre et
plication de certaines dispositions de la Président de la République dans ses fonctions d’ar- ses ministres qu’il peut révoquer. Il dispose du pou-
Constitution du 12 juillet 2001 notamment l’exer- bitre et de garant des institutions. Enfin, un ensem- voir réglementaire, promulgue les lois, signe et rati-
cice des fonctions du Parlement et s’est attelé à la ble de mesures permettent de verrouiller ces modi- fie les traités, saisit le peuple par voie référendaire et
peut dissoudre l'Assemblée nationale.
Quant au Parlement, il est composé de l'Assemblée
La décentralisation en marche nationale (79 députés élus pour 5 ans au suffrage
direct) et du Sénat (56 membres élus pour 6 ans par
“ Après le 3 août, l’instruction du gouvernement était : soyez proche de la suffrage indirect). L’Assemblée peut censurer le gou-
population” vernement. L'initiative des lois appartient au gou-
Wali d’Atar, Mohamed Ould Ben Salim Mohamed Rael
vernement et aux députés. En cas de vacance de la
La Mauritanie est divisée en 53 départements (moughataa) et en 12 régions (wilaya) : Adrar, Présidence, c’est le Président du Sénat qui assure
Assaba, Brâkna, Dakhlet Nouadhibou, Gorgol, Guidimaka, Hodh Ech Chargui, Hodh El l’intérim du Président de la République.
Charbi, Inchiri, Tagânt, Tiris Zemmour et Trârza. La treizième wilaya est le district de Les institutions de la Mauritanie sont constituées
Nouakchott transformé en communauté urbaine le 3 juillet 2001 et scindée en 9 communes. d’un Conseil constitutionnel composé de 6 mem-
Les wilayas sont placées sous l’autorité des gouverneurs (wali), chargés de gérer l’administra- bres (mandat de 9 ans non renouvelable) nommés
tion et d’assurer la sécurité, alors que les départements sont placés sous l’autorité des préfets par le Président de la République, le président de
(Hakem). Les maires gèrent les 216 communes que compte le pays, dont 163 communes rura- l'Assemblée Nationale et par le Président du Sénat ;
les. Il existe une Association des Maires de Mauritanie. Une première loi de décentralisation a d’un Haut Conseil Islamique composé de 5 mem-
été votée en 1986. Mais elle ne trouvera une véritable application qu’avec la tenue d’élections bres désignés par le chef de l’Etat ; d’un Conseil
municipales en 1992 (au scrutin proportionnel). Et surtout l’octroi de la personnalité morale Economique et Social.
et de l’autonomie financière en 1995 :
les communes perçoivent la taxe d'habita-
tion et des taxes communales, ainsi que des Les principaux partis politiques
subventions provenant du Fonds régional de
développement. Toutefois, non seulement le Parmi les 34 partis politiques, les principaux sont le Parti Républicain pour la Démocratie et le
taux de recouvrement de ces impôts est fai- Renouveau (PRDR) qui a remplacé le Parti républicain démocratique et social (PRDS) de l’ancien
ble (à Nouadhibou, par exemple, il serait président Ould Taya, et dans sa mouvance le Rassemblement pour la démocratie et l'unité natio-
inférieur à 20%), mais la fiscalité foncière nale (RDU), dirigé par Ahmed Ould Sidi Baba, et l’Union pour la démocratie et le progrès (UDP).
demeure du ressort exclusif de l’Etat. En En face, l'Union des forces démocratiques (UFD) ère nouvelle avec à sa tête Ahmed Ould Daddah,
outre, la répartition des responsabilités n’est demi-frère de Mocktar Ould Daddah, premier Président de la Mauritanie. Transfuge de l'UFD,
pas toujours claire ; la région, pour sa part, l'Union pour la démocratie et le progrès (UDP) avec à sa tête Hamdi Ould Mouknassa, le
est à la fois circonscription administrative Mouvement de la Démocratie et de l'Indépendance (MDI), El Hor (parti représentant les Arabes
de l'Etat et collectivité territoriale. harratines), Mouvement National Démocrate (MND).
Mohamed Ould Abdellahi Ould Eyyé dirige le Parti de la Renaissance Nationale (PRN).

17
 REFERENCE
PANORAMA
LES ENTREPRISES

Un “ L’économie est dominée par le secteur privé. Si les produits sont

compétitifs, les clients sont là. Il est souhaitable d’avoir un par-
tenaire mauritanien pour accéder au circuit de distribution ”
Un opérateur

rajeunissement
des dirigeants
Usine d’enrichissement du minerai de fer

Les principaux groupes privés mauritaniens et leurs filiales ou participations significatives au capital

En outre le groupe AON est présent aux Canaries, au Sénégal, en

Groupe BSA (Bouamatou Société Anonyme)
Gambie, en Guinée Bissau et au Maroc
Alimentation générale (gros) : Copral
Depuis une quinzaine d’années, la Mauritanie s’est engagée dans un vaste processus de réformes éco- Assurance : AGM Groupe ABASS
nomiques, ce qui a donné lieu à une libéralisation de l’économie et du commerce. L’ouverture du mar- Banque : GBM Banque : BMCI
ché est aujourd’hui quasiment totale. Parallèlement, un vaste programme de privatisation a réduit le Concessionnaire automobile : CGA Conseil en entreprises : Afacor
nombre d’entreprises publiques à une quinzaine contre une quarantaine auparavant (voir tableau). Investissement privé BSA Distribution de produits pétroliers : Star Oil
Dès 1996, une concertation entre l’Etat et le secteur privé a été mise en place. Ingénierie (télédétection, cartographie) : BSA Ingénierie Electroménager : Comequip
Aujourd’hui, l’économie est dominée par le secteur privé, qui contribue à hauteur d’environ 70% de la Ciment : BSA Ciment (en construction)
richesse nationale. Un chiffre vraisemblablement sous-estimé compte tenu de l’importance de Informatique NTCI : Infotel Groupe ASLM (AHMED SALECK)
l’informel. Agro-alimentaire : Top Lait
Un secteur privé aux mains essentiellement de nationaux (hors secteurs pétrolier et minier) et dominé Groupe MAOA (Mohamed Abdallahi Ould Abdalhahi) Banque : Bamis
par de grands groupes qui, au départ, ont misé sur le commerce pour établir leur fortune. Les plus Alimentation générale (gros) : MAOA BTP : Ciment de Mauritanie
importants sont: les groupes BSA, MAOA, AON, ASLM, ABASSE, AZIZI, TADJEDINE (cf. encadré). A Agro-industrie : GMM NTCI : Top Technologie
la faveur notamment des privatisations, où la majorité des entreprises ont été cédées à des capitaux pri- Ameublement : Burma
vés nationaux, ces grands groupes se sont diversifiés en prenant pied dans la pêche, la banque, les assu- Assurance : NASR Groupe AZIZI
rances … Ce sont des groupes familiaux. Ils détiennent les plus grandes fortunes du pays et ont la par- Banque : BAMIS, GBM BTP : Macoba TP
ticularité d’être proches du pouvoir. BTP : Agrineq, SM Pervet TP Courrier rapide : UPS (représentation)
Concession automobile : Somarem, Toyota Mauritanie Etudes : Scetrim
Fortement présents dans le patronat maurita- Faible présence étrangère Distribution aliments pour animaux : CIE, SOMAB Matériaux de construction : SRET (tourbe), Segma (marbre)
nien (CNPM), l’on assiste à un rajeunissement Distribution de produits pétroliers : Star Oil Mauritanie Négoce : Buner
des instances dirigeantes de celui-ci avec l’arri- Rares sont les investisseurs étrangers en Mauritanie. Une exception, les secteurs pétrolier et Informatique : SIG Mauritanie Pêche : Transac
vée des fils des présidents des grands groupes. minier dominés par les capitaux étrangers. L’ancienne puissance coloniale, bien qu’elle ait Intrants agricoles : SIPIA SA Burma Pêche, ARPECO, S.MF.C, Somascir
Ainsi, Moulaye Sidi Mohamed Abass, DG de la fortement réduits ses filiales dans les années 90, arrive en tête. Les investissements sont essen- Consignation : MAOA Shipchnadlers, Sicop Groupe TAJEDINE (Isselmou Ould Didi Tajedine)
BMCI (groupe Abass), est président de la tiellement représentés par le groupe Total (stockage et distribution de produits pétroliers), Produits alimentaires et textiles : Datex Assurance : MAR SA
Fédération des Institutions Financières ; Accor (hôtellerie), Saros (agro industrie/plats cuisinés poissons), Ballouhey Granit (agro Transport aérien : Air Mauritanie Banque : BCI
Mohamed Ould Cherif, DG de MKT (groupe industrie/farine), Bolloré (transit), les Ciments français, la Compagnie fruitière (fruits et Tourisme : M.K.T BTP : TRM
MAOA) est président de la Fédération du légumes). Gaz de France est entré sur le marché cette année et devrait être suivi par le groupe Distribution de produits pétroliers : Pétrodis
Tourisme ; Echbih Ould Ahmed Saleck, DG des BNP-Paribas ainsi que par la CFAO. Groupe AON (Abdallahi Ould Nouigueid) Forages : GTH
Ciments de Mauritanie (groupe ASLM) est pre- Les pays du Maghreb sont présents à travers l’Algérie (Naftal et Naftec), la Tunisie (Tunisie Alimentation générale (gros) : Nouigueid établissement (également
mier vice-président de la Fédération Nationale Télécom détient 51% de Mattel), la Libye (banque Chinguitty) et le Maroc (Ittissalatal cigarettes, pièces de rechanges automobile, tissu, mobilier)
des Industries et des Mines ; Ahmed Baba Ould Maghrib dans Mauritel SA et la RAM dans Air Mauritanie). On note deux entreprises suisses Banque : BNM, AON (bureau de change)
Azizi, DG de Transac (groupe Azizi) est prési- (SGS, Oryx), une danoise (Maersk). BTP : ERB * la liste des entreprises pour chaque groupe n’est pas exhaustive. En
dent de la Fédération des Services et Professions La présence espagnole est faible surtout constituée par des projets ponctuels sans investisse- Distribution de produits pétroliers : SMP Atlas dehors des groupes mentionnés ci-dessus, il existe notamment le
Libérales et aussi président de l’Association des ment sur place. Quelques exceptions, les deux compagnies aériennes Binter Canarias (liaison Forage : Safor groupe ABEIDNA (Sogeco, Atlantic London Gate),OULD ATTIGH
Jeunes Entrepreneurs de Mauritanie (AJEM). Nouakchott-Las Palmas) et Top Fly (Nouadhibou-Las Palmas), Grupo Boluda et Armas dans Industrie : Savons de Nouakchott, Sapeint (peinture), El Afia (production (Sodipharm, Mauripeco, IBS, Somacogir), HKD (Laboratoire
Une génération qui insuffle une nouvelle culture le maritime, Siemens Maquinaria, Franjuán. Certaines entreprises ont des bureaux et des eaux minérales), établissements Nouigueid (fabrication de plastique) Pharma-Ciprochimie, Ciprochimie & Cie, Aridis Import Export,
au sein du patronat car ils ont une vision perspectives d’élargissement comme de Repsol YPF, GT Promociones. Enfin dans le secteur Pêche : Sipeco, SMCRP, Cofirma, Corème, Spie AFIN (boissons gazeuses, bureau de change HKD, Aridis
moderne de la gestion des entreprises et ont de la pêche, les entreprises espagnoles ont toutes des installations sur place (frigos, dépôts) Télécommunications : Mauritel Distribution), MIP, GHADDA …
investi dans le secteur dit moderne (par opposi- avec des partenaires mauritaniens.
tion à l’informel).

18 19
 PANORAMA

Centre de formation

Entreprises privatisées, entièrement et partiellement, entreprises publiques

Nom Secteur date

ENTREPRISES PRIVATISEES

SMEF pêche 1990

MANUPORT manutention 1990
BNM banque 1993
BMCI banque 1993
SIMAR pêche 1996
MAUSOV pêche 1996
SAMIA gypse 1997

ENTREPRISES PARTIELLEMENT PRIVATISEES

SPPAM pêche 1992

SMPC pêche 1993
SMCPP produits pétroliers 1993
NASR assurance 1995
Air Mauritanie* transport aérien 2000
Banque de l'Habitat banque 2000
Mauritel télécommunications 2004

* Royal Air Maroc (Ram) devrait prendre 51% du capital d’Air Mauritanie

Le secteur public
Le secteur public est relativement restreint. Outre les participations minoritaires dans quelques socié-
tés, les entreprises totalement publiques ne se chiffrent qu’à une petite quinzaine. Il s’agit de la Somelec
(électricité), la SNDE (eau), la Snim (mines, industrie, tourisme), la Sonomex (import/export), la
Somagaz (gaz), la Sonader (agriculture), la Socogim (immobilier), Mauripost (poste), le SAN (abat-
toir), le PAN (port), le PANDA (port), l’Anepa (eau), la Chinguitty Bank (banque).

21
 REFERENCE
PANORAMA
ENTREPRISES

Les entreprises
SNIM
La SNIM, un Etat dans l’Etat
En Mauritanie, la Société Nationale Industrielle et
Minière (SNIM, Etat actionnaire à 78%) est un véri-
table Etat dans l’Etat. Avec un chiffre annuel de $ 384
millions en 2005, la société d’économie mixte repré-
sente 12% du PIB, 15% du budget de l’Etat et rap-
porte 45% des devises nationales. Elle emploie 3 764
salariés et joue un rôle social (logements, cliniques,
sport, etc.) déterminant à Zouérate et à Nouadhibou.
Elle exploite le seul chemin de fer (704 km) du pays
pour évacuer son minerai, qui achemine aussi des
passagers. Outre le minerai de fer, la SNIM s’est
diversifiée et détient 7 filiales (voir schéma). Elle a été
un véritable moteur pour le développement de cer-
tains secteurs, comme le tourisme avec la création de
la SOMASER en 1987.

Le groupe SNIM
Depuis plusieurs années, la SNIM mène une politique de filialisation de ses activités annexes, non directement
liées à l’extraction du minerai de fer. Cette politique de filialisation a été confortée ces trois dernières années
par une politique de diversification avec l'obtention de plusieurs permis de recherche pour l'or, le diamant et
les métaux associés.

Rampe de chargement des bateaux Le groupe SNIM se compose des filiales suivantes :
Pupitre de commande de la centrale de Nouadhibou

SAMMA S.A. Spécialisée dans l'hôtellerie, la restauration et COMECA S.A.

Société d'Acconage et de Manutention la distribution, la SOMASERT organise Construction Mécanique de
en Mauritanie (52,5 %) depuis décembre 96 des campagnes touristi- l'Atlantique (92,5 %)
Créée en 1960 ques : vols charters sur Atar, et circuits guidés Créée en 1996
91 salariés dans l'Adrar, en 4x4 ou à dos de chameau. 54 salariés
CA 2000 : 229 millions d'UM
CA 2000 : 507,1 millions d'UM Fabrication de pièces et d'ensembles mécani-
Manutention portuaire,transit et consigna- ATTM S.A. ques par usinage et mécanosoudure.
tion, à Nouadhibou et Nouakchott. Société d'Assainissement, de Travaux,
de Transport et de Maintenance (100 %) SAMIA S.A.
SAFA S.A. Créée en 1993 Société Arabe des Industries
Société Arabe de Fer et d'Acier 325 salariés Métallurgiques (50 %)
en Mauritanie (75 %) CA 2000 : 3 984,9 millions d'UM 56 salariés
Créée en 1985 ATTM intervient dans les domaines des tra- CA 2000 : 134 millions d'UM
vaux publics, de la voirie, de la construction Exploitation de carrières de gypse pour ali-
142 salariés menter son usine de plâtre, située à
CA 2000 : 1 565 millions d'UM routière. Première entreprise de construction Nouakchott, d'une capacité de production
Mini-fonderie, spécialisée dans la tréfilerie et routière du pays. Principaux marchés 2001 : annuelle de 100 000 tonnes.
les ronds à béton. La SAFA développe actuel- fin des travaux de la route du Tagant (165 km),
lement ses objectifs commerciaux vers les voirie urbaine dans la ville de Nouadhibou en GMM S.A.
pays limitrophes. groupement avec la société Agrineq, travaux Granits et Marbres de Mauritanie (62,8%)
d'aménagement et de construction de voirie et Créée le 3 septembre 1998
SOMASERT S.A. de bâtiments à la Présidence de la République, 24 salariés
construction de deux barrages dans le Hodh CA 2000 : 2,2 millions d'UM
Société Mauritanienne de Services Exploitation de carrières de granit et de mar-
et de Tourisme (100 %) El Gharbi. Poursuite des travaux de l'alimenta- bre et exportation sous la forme de blocs de
Créée en 1987 tion en eau potable de Nouadhibou et des tra- dimensions commerciales, principalement
112 salariés vaux de construction de la route Hassi Ehl vers l'Europe. Objectif de production : 4000 à
CA 2000 : 807,2 millions d'UM Ahmed Bechna - Nioro du Sahel. 9000 m3.

22 23
 REFERENCE
INVESTISSEMENT
Les investissements
étrangers
progressent
Très faibles jusqu’en 2000, les investissements
directs étrangers (IDE) progressent rapidement à
la faveur des investissements réalisés dans les sec-
teurs pétroliers et miniers (près de 90% des IDE)
mais aussi de la privatisation du secteur des télé-
communications et d’un environnement globale-
ment plus favorable. De $ 15,1 millions en 1999,
ils atteignent $ 391,6 millions en 2004. En termes
de stocks, les IDE sont passés de $ 59 millions en
1990 à $ 140 millions en 2000 et $ 864 millions en
2004, selon la Cnuced.
Code des Investissements
Le Code des Investissements est régi par la loi
2002/03 du 20 janvier 2002. Il concerne les inves-
tissements à capitaux nationaux, mixtes ou étran-
gers, garantissant une égalité de traitement entre
chacun. Tous les champs d’activités peuvent en
bénéficier à l’exception des activités d'achat pour
la revente en l'état sur le marché local, les activi-
tés bancaires (Loi Bancaire) sauf le leasing, les
activités d’assurances et de réassurance (Code
Assurance) et les activités relevant des secteurs
des mines et des hydrocarbures (Code Mine, loi
sur les Hydrocarbures).
Les avantages du Code des Investissements se
résument dans le régime des Points francs (arti-
cle 8). Les entreprises pouvant en bénéficier sont
celles dont les activités sont exclusivement desti-
nées aux exportations et celles dont les activités
sont indirectement liées à l’exportation par la
vente intégrale et exclusive de biens ou de presta-
tions de services aux entreprises directement
exportatrices. Le point franc est constitué par les
locaux dans lesquels sont réalisées les activités. Il
est placé sous le contrôle de l’administration des
Douanes. Les avantages douaniers sont l’exonéra-
tion de tous droits et taxes à l’exportation ; l’exo-
24
nération de tous droits et taxes à l’importation de
moyens de production (matériaux de construc-
tion, machines, outils et équipements, pièces de
rechange et engins et véhicules utilitaires) et des
matières premières et produits semi-finis. Dans le
domaine fiscal est accordée l’exonération de
droits d’enregistrement et des droits de timbres
des apports, des mutations effectuées au moyen
des apports et des autres actes passés pour orga-
niser ou permettre l'exercice de l'activité ; l’exo-
nération de la patente ou de tout autre impôt
pouvant s'y substituer, ainsi que de toutes impo-
sitions établies sur la propriété, la détention ou
l'occupation des éléments immobiliers et mobi-
liers, corporels et incorporels, affectés à l'activité.
L’Impôt Minimum Forfaitaire (IMF) est fixé pour
les points francs à 2% du chiffre d'affaires, au lieu
de 4%, et constitue un acompte de l'impôt assis
sur le bénéfice. En outre, des avantages sociaux et
fiscaux sont accordés pour les employés expatriés.
Le nouveau Code introduit des facilités adminis-
tratives avec la création d’un Guichet Unique des
Investissements (article 11) qui centralise toute la
procédure.
Protection des investissements
Le transfert des capitaux est garanti par le Code
des Investissements (article 5). Les personnes
physiques ou morales qui veulent réaliser un
investissement en Mauritanie doivent en faire la
déclaration auprès de la Banque Centrale de
Mauritanie. Le rapatriement des capitaux et des
revenus (notamment les dividendes) des investis-
sements est garanti. En outre, en cas de cession ou
cessation d’activité, le transfert des capitaux
étrangers est libre. Sauf pour des raisons d’utilité
publique, aucune mesure de nationalisation, de
réquisition ou d’expropriation ne peut être pris à
“ Ce n’est pas forcément facile, les
Occidentaux ne sont pas en terrain
conquis. C’est un pays qui se mérite, les
gens sont très évolués sur le plan des
affaires, très entreprenants. Il ne faut
jamais les sous-estimer mais les respecter
et les craindre ”
Un opérateur
l’encontre d’investisseurs. Si une telle décision
était prise, il est prévu une indemnisation.
Règlement des différends
Les différends résultant de l'interprétation ou de
l'application du Code des Investissements sont
réglés par voie d'arbitrage et de conciliation pré-
vue par le droit interne ou par les juridictions
mauritaniennes compétentes conformément aux
lois et règlements de la République (article 7).
Dans le cas d'un différend entre une personne
physique ou morale étrangère et la République
Islamique de Mauritanie, il sera réglé selon une
procédure d'arbitrage ou de conciliation décou-
lant soit des accords et traités bilatéraux, soit par
un arbitrage du Centre international pour le
règlement des différends (CIRDI), soit par un tri-
bunal ad hoc constitué conformément aux règles
d'arbitrage de la Commission des Nations unies
pour le droit commercial international
(CNUDCI).
Des régimes spéciaux
Les activités non incluses dans le Code des
Investissements concernent les mines, les hydro-
carbures, l’assurance et la banque. A noter que le
secteur de la pêche est réglementé par le Code des
Pêches et de la Marine Marchande qui précise la
distinction entre pêche artisanale et pêche indus-
trielle, navire de pêche mauritanien ou étranger.
Il affirme aussi les principes de l’obligation de
débarquement dans les ports mauritaniens et ses
exceptions, du monopole de l’exportation confé-
rée à la Société Mauritanienne de commercialisa-
tion du Poisson, de l’obtention d’une autorisation
préalable pour l’acquisition ou l’affrètement de
navires de pêche et du système de licences de
pêche.
DROIT DES AFFAIRES
“Le pouvoir de décision doit être sur
place. Le directeur général doit sentir
comment cela se passe et disposer
d’une capacité d’alerte car les choses
se développent très vite”
Un opérateur
Les chantiers fleurissent à Nouakchott
Les Accords
Accord de Promotion et de Protection des investissements
L’Allemagne, la Belgique, le Burkina Faso, le Cameroun, la Corée, la Gambie, le Ghana, la Guinée, l’Ile Maurice, l’Italie, le Liban, le Luxembourg,
le Maroc, la Roumanie, la Suisse, la Tunisie, le Qatar, le Yémen, la Ligue Arabe et le Fonds de l’OPEP.
Liste des Conventions ratifiées par la Mauritanie liées à l'investissement
La Convention de New York de 1958 relative à l’exécution des sentences arbitrales
La Convention de Vienne de 1980 sur la vente internationale des marchandises
La Convention Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA)
La Convention pour le Règlement des Différends Relatifs aux Investissements (CIRDI), ouverte à la signature à Washington le 18 Mars 1965.
Accords commerciaux
Depuis 2000, la Mauritanie a conclu un certain nombre d’accords commerciaux bilatéraux préférentiels avec l’Algérie, l’Egypte, le Maroc, la
Tunisie la Gambie, le Mali, le Sénégal mais aussi la Chine, le Qatar et la Turquie (en cours de ratification).
Accords régionaux et multilatéraux
L’Union du Maghreb Arabe (UMA), peu opérationnelle aujourd’hui.
OMC : membre originel
Accord de partenariat ACP-CE (Accord de Cotonou) : les produits mauritaniens bénéficient d'un traitement préférentiel non réciproque sur
le marché de l'Union européenne en vertu de l'Accord de Cotonou et du programme "Tout sauf les armes" destiné aux PMA.
La Mauritanie s’est retirée de la CEDEAO en 2000. A l’égard des Etats-Unis, elle ne bénéficie plus de l’African Growth and Opportunity Act
(AGOA), qu’elle avait obtenu en 2000 mais qui n’avait pas donné lieu à des exportations.
Propriété industrielle
La Mauritanie est membre de l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) et de l'Organisation Africaine de la Propriété
Intellectuelle (OAPI). Elle est aussi signataire de la Convention de Paris pour la protection de la propriété industrielle, de la Convention de Berne
pour la protection des œuvres littéraires et artistiques et du Traité de coopération en matière de brevets. Les droits de la propriété industrielle en
Mauritanie sont gérés par le Service de la technologie et de la propriété industrielle du ministère des Mines et de l'Industrie.
25
 DROIT DES AFFAIRES
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Extraction minière à Nouadhibou

Le secteur de l’assurance est régi par la loi 93-040 (20 juillet 1993) portant sur le Code des Assurances.

Audit Conseils Services Expertises Pour exercer dans ce secteur, un agrément doit être sollicité auprès du Ministre du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme. Le secteur des banques est régi par la Loi 95-011 (17 juillet 1995) portant sur
la réglementation bancaire. Aucune restriction n’existe pour les investisseurs étrangers. Ils doivent faire
“Les gens ne croient que ce qu’ils voient,
une demande d’agrément.
il faut donc allez vite une fois que l’on
Audit et Certification des comptes Le secteur des mines est réglementé par le Code des Mines dont un nouveau texte a été promulgué en
est décidé. C’est le moment de venir ”
1999. Il accorde aux investisseurs nationaux ou étrangers le droit de recherche et d’exploitation sous
Un opérateur
Evaluation, Investigation réserve d’une autorisation résultant d’un décret pris en Conseil des Ministres. Le permis de recherche est
attribué pour une superficie de 1 500 km2 (diamant 10 000 km2) ; il est valide 3 ans renouvelable deux
Optimisation fiscale et sociale fois. Quant au permis d’exploitation, il est valable 30 ans et renouvelable indéfiniment. Il existe aussi un
permis de petite exploitation. Les permis sont assortis d’une convention minière.
Direction de sociétés Quant au secteur des hydrocarbures, il est régi par l’ordonnance N° 88.151 du 13 novembre 1988 fixant
le régime juridique et fiscal de la recherche et de l’exploitation des hydrocarbures, la Loi sur les hydrocar-
Assistance à création / implantation de société bures N° 2004-029 sur la création du régime fiscal simplifié (2004) et le contrat type de partage de
Conception et mise en place système de gestion production (2004).

Reporting et consolidation
N° 347 – 75 Ilot V
Rue Abubakeur (42 084) x Samory Touré (42 023)
B.P. : 4897 Nouakchott - MAURITANIE
Tél. : +222 525 30 61 – Fax : +222 525 41 33
La Mauritanie fait-elle mieux que ses voisins ?
Globalement, les coûts de facteurs, s’ils demeurent globalement élevés, sont relativement compétitifs par rapport à ceux des pays voisins. Ce
constat est à nuancer par facteur. En effet, le coût de l’eau est plus élevé, à l’exception du Sénégal. La réalisation du vaste projet Aftout Es-Saheli
qui permettra d’alimenter en eau la ville de Nouakchott pourrait contribuer à réduire son coût. De même les coûts de transport sont relativement
hauts en raison des distances importantes entre les centres économiques du pays. Mais des améliorations sont perceptibles par la construction de
routes, d’autant plus que sa position géographique est favorable. Située entre l’Afrique noire et le Maghreb, elle n’est qu’à 72h par la route et 5
jours par bateau de l’Europe. La construction de l’autoroute côtière entre Nouakchott et Lagos et celle du pont sur le fleuve Sénégal devront ren-
forcer cette position. Le coût de la main d’œuvre est le plus bas de la sous-région, mais le niveau de formation est faible. En matière de crédit ban-
caire, les taux d’intérêt sont élevés et l’accès au crédit limité. La réforme en cours du système financier devrait améliorer cet indicateur. Dans le
domaine fiscal, et plus particulièrement pour les mines et les hydrocarbures, la législation, qui a été simplifiée, est très favorable. L’IMF, demeure
la pierre d’achoppement car payable par anticipation.

bsdassocies@toptechnology.mr
http:// www.bsdassocies.com
27
 REFERENCE
FISCALITÉ
Une fiscalité
favorable
La fiscalité pétrolière
La fiscalité pétrolière est différente s’il s’agit d’un
opérateur pétrolier détenteur (seul ou en associa-
tion) d’un contrat de partage pétrolier (CCP) ou
d’un sous-traitant pétrolier.
Dans le premier cas, l’opérateur est assujetti à une
fiscalité pétrolière constituée d’une redevance
pétrolière (calculée sur la base des quantités pro-
duites) fixée en général à 10% de la production,
d’une redevance superficiaire (par kilomètre et par
an), fixée de manière forfaitaire et d’un bonus (for-
fait fixé par le CPP) exigible si un contrat de pro-
duction pétrolière est signé ou un gisement pétro-
lier découvert.
Pour la fiscalité directe découlant du Code général
des impôts, le BIC, l’IMF, l’impôt sur les salaires et
l’impôt foncier sont identiques. En revanche, les
autres impôts frappant les revenus et les dividendes
ainsi que les revenus des activités de sociétés affi-
liées aux entreprises titulaires de droits en vertu
d’un CPP bénéficient d’une exonération. Quant à
la fiscalité indirecte, le principe d’exonération inté-
grale est accordé (pas de TVA et Taxe sur les
28
DROIT DES AFFAIRES
“ La fiscalité mauritanienne dans les secteurs
minier et pétrolier, à l’exception du Mali, et
même la fiscalité de droit commun, est l’une des
meilleures de la sous-région. Le seul inconvé-
nient est l’Impôt Minimum Forfaitaire”
Un Cabinet d’Audit et de Conseil
Prestations de Services TPS). Enfin, en matière de trois ans à compter du premier exercice. Par ail-
droits et taxes douaniers, le détenteur d’un CCP leurs, elles sont autorisées à constituer des provi-
bénéficie d’un régime douanier d’exonération des sions déductibles pour réhabilitation des sites
La Mosquée du Maroc
droits et taxes à l’importation et de l’admission miniers, jusqu’à concurrence de 20% du bénéfice
temporaire en suspension de droit. imposable de chaque exercice. En outre, les “divi-
dendes exportées ” sont soumises à une retenue à la Une fiscalité favorable
La fiscalité minière source de 16% et les “ dividendes réinvesties “ sont
La fiscalité minière comprend une taxe rémunéra- exonérées. Quant à la fiscalité de porte, le principe Régime commun Régime des points francs *
toire (droit fixe acquitté lors des actes de création d’exonération ou d’admission temporaire excep-
ou de translation du permis de recherche ou d’ex- tionnelle en suspension totale des droits et taxes de BIC 25 % 25 %
ploitation - le barème est compris entre 400 000 douane pour les matériels, matériaux, fournitures (impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux)
UM et 2,5 millions UM selon le type de permis), la et autres, y compris les carburants, destinés à la
IMF 4 % déductible à 100 % 2 % déductible à 100 %
redevance superficiaire (de 250 UM à 25 000 UM recherche de substance minérale. Cette franchise (impôt minimum forfaitaire) 2 % déductible à 100 % : la pêche
par km2 suivant le type de permis et la période de couvre les 5 premières années d’exploitation. Au-
renouvellement) et la redevance minière pour les delà, l’exploitant pétrolier s’acquitte d’un droit for- IRCM 10% Exonéré
seuls titulaires de permis d’exploitation sur les ven- faitaire unique de 5% sur les valeurs des biens et (impôt sur les revenus de capitaux mobiliers)
tes réalisées (de 0% à 3-7% selon les substances produits importés, à l’exception des carburants,
ITS Progressif de 6 à 39 % Plafonnement à 20 % pour les expatriés
minérales classés en 7 groupes : elle est déductible lubrifiants et pièces de rechange. (impôt sur les traitements et salaires)
du bénéfice imposable dans la limite de 7% du CA. A noter que la Convention minière-type institut
Pour la fiscalité directe découlant du Code Général aussi un régime fiscal dérogatoire au Code Général Impôt foncier unique 6% Exonéré
des Impôts, les sociétés minières sont soumises aux des Impôts dont les composantes ne sont pas entiè- (CF, IRF)
BIC (25%) et à l’IMF (4%) mais elles bénéficient rement identiques.
Droit d’enregistrement 0,50 % 0,50 %
d’une exonération du BIC pour une période de
Taxe d’apprentissage 0,60 % Exonéré
Patente Droit fixe seulement variant selon le Exonéré
chiffre d’affaires global réalisé en -1
TVA 14 % TVA zéro à l’export
Amortissement dégressif autorisé dégressif autorisé
différé dans le cas d’un exercice différé dans le cas d’un exercice
déficitaire (5 ans) déficitaire (5 ans)
DFI 5% Exonéré
(Droit fiscal à l’importation)
Equipement de production
DFI/Intrants 5% Exonéré
Accords de non double imposition
* Formalités de douane simplifiées.
France (1967) Source : Ministère des Affaires Economiques et du Développement (MAED)
Sénégal (1971)
Pour plus de détail sur la fiscalité des entreprises : www.jibaya.com
Tunisie (1986 )effectif mais non ratifié
Quartier résidentiel de Nouakchott
29
 REFERENCE
DROIT DES AFFAIRES
DROIT DES AFFAIRES

Foncier Justice
“ La justice se réforme de plus en plus. Auparavant,
il existait les corrompus notoires qui étaient les plus
nombreux, les incapables qui étaient nombreux
aussi et les compétents et justes qui étaient minori-
“ Le foncier tend à devenir de plus en plus sécurisé” taires. Aujourd’hui, la hausse des salaires des
Un opérateur
magistrats, la reconnaissance de leur fonction et la
construction de palais de justice à travers le pays
permettent de rapprocher la justice du peuple”
Un observateur

Construction de nouveaux logements à Nouakchott La Mosquée Saoudienne

Entrée dans l’ère moderne La procédure
Pays à tradition nomade, le droit foncier demeure encore à mi-chemin entre le droit coutumier et le Lorsque l’attribution d’un terrain a été accordée
droit moderne, même si un cadastre a toujours existé en Mauritanie. La question foncière n’a jamais par l’autorité compétente, celle-ci délivre un per-
suscité de difficultés particulières pour un investisseur étranger ou national. Dans la pratique, il peut mis d’occuper qui est un titre précaire identique
détenir en pleine jouissance des biens immobiliers et mobiliers, dont il peut disposer librement. sur l’ensemble du territoire. Pour obtenir la
Toutefois, les temps changent et la nécessité de sécuriser juridiquement les titres fonciers se fait de plus concession définitive, il faut prouver avoir mis en
en plus sentir. D’une part, les pressions foncières s’accroissent avec la progression du désert qui incite valeur le terrain. C’est une commission, compo-
les populations du Nord, essentiellement les Maures, de tradition nomade, à aller vers le Sud, et avec sée notamment du préfet et du maire, qui certifie
l’urbanisation galopante. D’autre part, un vrai secteur bancaire, concurrentiel, ouvert à des établisse- cette mise en valeur. Ceci constitue la base pour la
ments étrangers habitués à faire jouer des garanties foncières, émerge, bouleversant la donne foncière. rédaction de l’arrêté du ministère des Finances
Enfin, le développement des secteurs minier et des hydrocarbures à travers le pays incite à définir très concédant définitivement le terrain. L’arrêté une
précisément et à sécuriser les droits sur le sol. fois signé sera publié au Journal Officiel et servira
Aujourd’hui encore, même si depuis deux ans les transactions enregistrées sont plus sécurisées, le fon- au Conservateur Foncier qui est directeur des
cier est davantage régit par des titres précaires (un permis d’occuper) que par un titre de propriété. Le Domaines. C’est ce titre qui permettra d’authen-
passage de l’un à l’autre n’est pas toujours aisé ou rapide : il n’existe à ce jour que trois notaires à tifier le transfert de propriété. La passation
Nouakchott. Bien souvent ce sont des notables (marabout, imam) qui inscrivent les actes. devant notaire permet l’enregistrement de la
Le gouvernement, avec l’aide de la Banque mondiale notamment, s’est donné pour priorité de faciliter conservation foncière.
la procédure d’accession aux titres de propriété, jusque-là longue et coûteuse. Ainsi, en 2006, les droits S’agissant de terrains à usage d’habitation ou pro-
de transfert de propriété ont été allégés de 40%. Un système de conservation des hypothèques et un fessionnel, situés en zone industrielle, commer-
système juridique allant de pair sont en train d’tre mis en place. ciale artisanale ou résidentielle, l’intéressé doit
fournir un programme d’activité et le plan de
construction.
Une réforme profonde en cours
Avec la formation, la justice est l’un des maillons
faibles de la Mauritanie. Ceci s’explique notam-
ment par l’existence d’un système dual qui per-
siste dans les faits malgré les réformes (1983) : le
droit dit moderne face au droit musulman, avec
ses juridictions différentes et ses corps distincts
(magistrats et cadis). Cela s’explique aussi par un
manque de crédibilité du système judiciaire à
l’égard des citoyens et des opérateurs économi-
ques. Il paraît comme totalement dépendant du
monde politique, ayant des difficultés à faire
appliquer ses décisions et ce, malgré l’affirmation
de l’indépendance de la justice et la proclamation
des libertés publiques dans la Constitution de
1991 et dans la loi organique de 1994. En 1999,
une nouvelle organisation judiciaire a été adoptée
avec une plus grande spécialisation des chambres
au niveau des tribunaux régionaux et des cours
d’appel.
Toutefois, ceci a été suivi de peu d’effets. Peu de
personnes ont recours à la justice, les décisions
étant suspectes. Elles sont d’ailleurs encore peu ou
pas exécutées : le système judiciaire manque cruel-
lement de moyens. L’insuffisance des ressources
humaines et des structures de formation se reflète
dans la faiblesse des motivations des décisions
judiciaires et dans son administration.
Dans le prolongement des Journées nationales de
concertation tenues en octobre 2005, des mesures
et un calendrier ont été décidés par le Conseil
Militaire pour la Justice et la Démocratie afin d’al-
ler de l’avant dans la réforme de la justice, qui est
toujours en cours. La revalorisation des salaires
des magistrats est intervenue rapidement et le
gouvernement s’est attelé à réformer les statuts
(inamovibilité, immunité, neutralité, transpa-
rence dans la notation, l’évaluation et l’avance-
ment) et l’accès à la profession afin de leur garan-
tir dans les faits son indépendance. Le rôle du juge
et sa place dans une société démocratique ont été
renforcés en restaurant son rang protocolaire. Une
amélioration des conditions de travail et un gros
effort de recrutement sont en cours. La composi-
tion, le statut et le fonctionnement du Conseil
supérieur de la magistrature sont aussi révisés.
Un effort considérable est déployé pour la forma-
tion et le recrutement du personnel judiciaire dans
son ensemble. Les statuts des professions judiciaires
(notaires, huissiers, avocats) doivent être revus et
des charges de notaire sont à créer dans l’ensemble
des wilayas. Parallèlement, un important pro-
gramme de réhabilitation de bâtiments et de
construction de tribunaux et de maisons d’arrêt est
prévu, sans oublier l’informatisation indispensable
de l’ensemble du secteur.
Parmi les textes en projet, des codes de déontologie
pour l’ensemble des professions judiciaires, un texte
portant statut de greffe, une loi relative à l’aide judi-
ciaire, l’adoption des textes d’application du Code
de commerce, la fixation des frais judiciaires et des
émoluments des différentes professions judiciaires,
la création d’un Ordre national des experts judiciai-
res, mais aussi au plan international la ratification
de convention sur la corruption. L’importance du
Centre d’Arbitrage est soulignée.

La procédure actuelle d’attribution d’un terrain

L’autorité compétente
Pour un terrain en zone urbaine et en zones industrielle, commerciale, artisanale ou résidentielle
mines
jusqu’à 2000 m2 : Ministre des Finances. Au delà, le Conseil des Ministres.
En zone traditionnelle, le Ministre des Finances pour une superficie inférieure ou égale à 2 000 m2.
A développer
Pour les zones non loties jusqu’à 1 000 m2 le Wali.
Pour un terrain en zone périphérique de Nouakchott : gouverneur (Wali) de Nouakchott
Pour une concession rurale : jusqu’à 10 ha, le préfet (Hakem), de 11 à 30 ha le gouverneur (Wali), de
31 à 100 ha le Ministère des Finances et au-delà de 100 ha le Conseil des ministres
L’Arbitrage à portée de main
Le différend intervenu en début d’année entre la compagnie pétrolière australienne Woodside
et le Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie concernant les avenants au contrat de par-
tage de production signé par le précédent gouvernement témoigne de l’intérêt que la Mauritanie
accorde à la procédure d’arbitrage pour résoudre un différend majeur dans un secteur aussi
important que le pétrole. En effet, le gouvernement avait proposé de se référer à l’arbitrage du
Centre international du règlement des différends d'investissements (Cirdi) et de la Chambre du
L’informatisation des titres fonciers
commerce internationale (CCI), à Paris pour trouver une solution. Finalement, une entente a
La formation de la profession
été trouvée, le 30 mars 2006, à l’amiable.

30 31
 REFERENCE
BANQUE ET FINANCE
Engagement
de la réforme
financière
Entièrement libéralisé dans les années 90, à l’excep-
tion de la Chinguitty Bank (49% du capital détenu
par l’Etat mauritanien et les 51% restants par la
Libyan Arab Foreign Bank), le système financier
mauritanien est caractérisé par un fonctionnement
opaque et une faible intermédiation financière.
Détenues maintenant en majeure partie par des
hommes d’affaires mauritaniens, les banques privi-
légient les sociétés appartenant à leur groupe tant
dans l’octroi de crédits que de devises. Banques de
dépôt, elles octroient essentiellement des crédits à
court terme avec des taux d’intérêt élevés et dispo-
sent d’une gamme de services peu étendue ainsi que
d’un réseau d’agence restreint.
Néanmoins, la situation évolue. Tout d’abord, l’in-
troduction de banques étrangères devrait contri-
buer à accroître la concurrence et l’offre de produits
financiers. En effet, si parmi les huit banques com-
merciales installées (Bacim Bank, BADH, Bamis,
BCI, BMCI, BNM, Chinguitty Bank, GBM), certai-
nes disposent de participations minoritaires étran-
gères et/ou sont des correspondants de banques
françaises, elles ne sont pas directement connectées
à un réseau international. En janvier 2006 a été offi-
ciellement inaugurée la Banque Internationale
d’Investissement (BII) dont le capital est détenu à
hauteur de 75% par Ballouhey SA et le solde par la
Banque Européenne d’Investissement (BEI). Sa ges-
tion a été confiée pour deux ans au groupe néerlan-
dais ING. En outre devrait être opérationnelle d’ici
à la fin de l’année, la filiale de BNP-Paribas en
32
“ La Mauritanie est consciente des risques que fait
peser le secteur pétrolier sur le reste de l’économie ”
M. Kane Ousmane
Gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie
Mauritanie. Son capital est détenu pour 60% par
BNP-Paribas, 20% par la filiale de l’Agence
Française de Développement, Proparco, et 20% par
Deutsche Entwicklungs Gesselschaft (DEG).
Par ailleurs a été créé en 2005 le Groupement
Interbancaire de Monétique et de Transactions élec-
troniques (Gimtel). Regroupant la Banque Centrale
de Mauritanie, Mauripost et toutes les banques pri-
maires nationales, il est en charge de mettre en place
un système monétique interbancaire national per-
Fluidité des transferts de capitaux
mettant de couvrir l'ensemble des besoins de retrait
et de paiement par carte bancaire aux niveaux
national et international.
Le système financier bénéficie d’une assistance
conjointe de la Banque mondiale et du Fonds
monétaire International dans le cadre du Financial
Sector Assessment Program (FSAP). Parmi les
réformes entreprises figurent notamment la pro-
mulgation d’une nouvelle Loi bancaire et la libérali-
sation des changes (cf. Interview du Gouverneur de
la Banque Centrale).
Parallèlement à ces réformes de fonds, le gouverne-
ment cherche à améliorer le climat des affaires par la
création d’un système de garantie, d’un système de
caution sur les titres fonciers et d’un système de
répression des fraudes, notamment des chèques en
bois. Développer le crédit bancaire implique, en
effet, que les banques puissent accéder rapidement à
l’hypothèque foncière (cf. partie droit des affaires,
foncier).
M. Ousmane Kane
Consolider le rôle de la Banque Centrale
Interview de M. Ousmane Kane
Gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie
De l’avis des opérateurs, il n’y a plus de
problèmes de transfert des capitaux. Si
le transfert des capitaux est garanti par
le Code des Investissements et opéré par
les banques commerciales sans l’autori-
sation préalable de la Banque Centrale
de Mauritanie, il a connu quelques diffi-
cultés. En effet, il y a moins de deux ans,
on observait une pénurie de devises
avec une forte distorsion au niveau du
marché des changes. Cette situation
engendrait un retard dans le transfert
des fonds, voire le rendait quasi impos-
sible pour des montants importants.
Aujourd’hui, le différentiel entre le taux
de change officiel et le taux de change
parallèle est inexistant. Et la conjonc-
ture économique étant plus favorable,
les devises sont disponibles.
Monsieur le Gouverneur, vous venez de
prendre la tête de la Banque Centrale, quels
sont les axes prioritaires de votre politique ?
Il convient d’abord de préciser que je prends mes
nouvelles fonctions en saluant le travail accompli
depuis quelques mois par l’ensemble de l’équipe
économique et monétaire du pays. Un travail
remarquable a été fait. Dans ces conditions, je ne
puis qu’inscrire mon action dans le sens de la
continuité de l’œuvre déjà accomplie. Des réfor-
mes structurelles seront nécessaires pour préser-
ver l’économie des effets des chocs exogènes et
aussi de la faiblesse structurelle du système finan-
cier mauritanien. Elles viendront consolider le
rôle de la Banque Centrale en matière de régula-
tion et de supervision du système financier. Un
autre axe prioritaire sera le renforcement des rela-
tions de coopération de la Mauritanie avec ses
partenaires au développement.
Quel est le calendrier de la convertibilité de
la monnaie ?
Au niveau de la convertibilité de la monnaie, la
Mauritanie a adhéré à l’article VIII des statuts du
FMI. Elle s’est par conséquent engagée dans la
voie de la convertibilité externe de sa monnaie.
Plusieurs mesures ont déjà été prises dans ce sens.
C’est ainsi que toutes les transactions courantes et
une partie des mouvements de capitaux sont
libres, que le commerce extérieur est dispensé des
SERVICES AUX ENTREPRISES
autorisations préalables habituellement octroyées
par la Banque centrale et par le Ministère en
charge du Commerce, que la réglementation en
vigueur autorise l’ouverture, aussi bien par les
résidents que par les non-résidents, de comptes en
devises, etc. Par ailleurs, dans les prochaines
semaines, sera mises en place un mécanisme de
cotation de l’ouguiya répondant aux forces du
marché. Il permettra ainsi le développement d’un
marché de change réaliste.
Il reste entendu que la réussite de la convertibilité
est conditionnée par le maintien des politiques
macro-économiques saines, la constitution de
réserves internationales suffisantes et une bonne
capacité de réaction à l’évolution des marchés. Sur
la foi des développements en cours, nous avons
des raisons d’être optimistes quant à la consolida-
tion de la convertibilité de notre monnaie
nationale.
Quelles sont les mesures de sauvegarde pour
garantir la stabilité de la monnaie lorsque
seul le jeu du marché déterminera sa valeur ?
En matière de change, une politique plus flexible
sera mise en œuvre avec l’ouverture prochaine du
nouveau marché des changes qui déterminera le
cours de l’Ouguiya par le jeu de l’offre et de la
demande. Les interventions de la Banque centrale
sur ce marché viseront à lisser les fluctuations à
court terme du taux de change. A long terme, le
33
 REFERENCE

Billets de banque mauritaniens

cours de l’Ouguiya sera déterminé par les forces économiques fondamentales telles que l’évolution du
taux d’inflation et des taux d’intérêt qui dépendent de la conduite de la politique monétaire et par le
rythme de croissance de l’activité économique et la compétitivité extérieure de notre économie.
A cet égard, la Mauritanie est consciente des risques que fait peser le secteur pétrolier sur le reste de
l’économie en termes de perte de compétitivité et de faible diversification des exportations et nous som-
mes déterminés à éviter le « syndrome hollandais » qui se traduit par une appréciation de la monnaie
nationale qui encourage les importations et limite la compétitivité des exportations et le développement
de secteurs autres que le secteur pétrolier. Ce risque est très largement pris en compte par la politique
économique en vigueur.
Par ailleurs, l’accroissement des réserves en devises de la Banque Centrale ainsi que la gestion des reve-
nus du Fonds National des Revenus des Hydrocarbures qui lui a été confiée par le Ministère des Finances
confèrent à la fonction de gestion des réserves de change une importance particulière au sein de la
Banque Centrale.

Une nouvelle loi bancaire devrait être promulguée dans les prochaines semaines. Pouvez-
vous nous en donner les grandes lignes et les principaux objectifs poursuivis ?
La loi bancaire en vigueur date de juillet 1995. Le secteur financier mauritanien a beaucoup évolué
depuis lors (privatisation totale, libéralisation des conditions de banques, réformes des changes…); et il
a besoin d’évoluer davantage. Le projet de loi auquel vous faites allusion a pour objet d’adapter ce cadre
aux spécificités du secteur et de tenir compte de ses développements récents par la révision de la loi de
1995.
Il convient de noter qu’au-delà des objectifs immédiats de redressement de la situation financière des
banques, la révision de la loi bancaire vise une meilleure contribution des institutions financières au
processus de développement économique.
Les grandes lignes du projet de loi sont l’introduction de la notion d’établissement de crédit et la défi-
nition de la notion de moyen de paiement, la clarification des conditions d’agrément et de structure de
la propriété des banques, la fixation de seuils de participation au capital des banques dont le franchis-
sement nécessiterait un agrément préalable. Ce projet de loi traite aussi des normes requises des ratios
prudentiels de gestion, des limites d’accès au crédit par les personnes apparentées aux actionnaires et
aux dirigeants, des conditions de distribution des dividendes, du renforcement de la protection des
dépôts de la clientèle, de la vérification des comptes des banques, etc. Ce projet de loi améliorera aussi
la bancarisation en Mauritanie.

Quelle est la marge d’autonomie de la Banque Centrale par rapport aux autorités gouverne-
mentales ?
La Banque Centrale de Mauritanie a été créée en 1973. Son degré d’autonomie avec les autorités gou-
vernementales a été, au fil des années, très variable. Les actions et initiatives prises depuis quelques mois
ont conforté la Banque Centrale dans son rôle traditionnel de stabilisation des prix et de supervision du
système bancaire. Afin de consolider cette situation, une nouvelle loi portant sur les statuts de la Banque
Centrale de Mauritanie est en cours de finalisation. Notre espoir est de la voir adoptée avant la fin de
l’année en cours.
Propos recueillis le 15 septembre 2006,
à Nouakchott

34
 SERVICES AUX ENTREPRISES
RESSOURCES HUMAINES

Harmoniser
formation
et besoin
“ Il existe une inadéquation entre les formations et les
besoins. Nous avons trop de BTS en comptabilité et en
informatique alors que nous avons besoin de plombiers,
d’électriciens, de techniciens.”
Abdoul Aziz Wade, secrétaire général de la Chambre de Commerce,
d’Industrie et d’Agriculture

Trouver du personnel qualifié, opérationnel de Russie. Des bourses gouvernementales sont ailleurs, le 2 août 2006, un projet de décret por-
suite, représente un des principaux obstacles accordées pour des cursus non dispensés en tant sur la création d’une Faculté de médecine a
auquels est confronté l’investisseur national ou Mauritanie. été déposé.
étranger en Mauritanie. Outre le manque de L’Université de Nouakchott a pendant longtemps En Mauritanie, il existe à ce jour 18 établisse-
moyens financiers du pays, l’histoire et les tradi- mis l’accent sur des matières dites intellectuelles ments publics techniques et professionnels (dont
tions expliquent en partie ce phénomène. Il n’y a et non « professionnalisantes ». Ceci commence à une Ecole Nationale d’Enseignement Maritime et
que 40 ans, 80 % de la population était nomade. changer avec la création de disciplines liées à des des Pêches) qui privilégient le secrétariat, la
En outre, le statut social des Maures les a long- secteurs économiques en plein essor, comme un comptabilité ou encore la gestion, et 20 établisse-
temps détournés des formations techniques ou département de géologie et de géochimie, très ments privés (dont un Centre de Formation de la
manuelles, plutôt réservées aux immigrés notam- utile au secteur pétrolier. En 2004 a été lancé avec SNIM, un autre de Mauritel et une Ecole des
ment sénégalais. Les Mauritaniens doivent la plu- le concours de l’Agence française de développe- métiers de la Somelec). Un Institut du Tourisme
part du temps s’expatrier pour suivre leurs étu- ment, le projet AMPRUN (Appui à la existe depuis longtemps à Nouakchott, mais est
des, en France, au Maroc, en Tunisie, au Canada Modernisation et à la Professionnalisation de peu qualifiant. Ces établissements sont recensés
et dans les pays d’Europe de l’Est, notamment la l’Université de Nouakchott) sur quatre ans. Par par l’Institut National de Promotion de la
Formation Technique et Professionnelle (INAP-
FTP, www.inap.mr), structure publique d’appui à
Les secteurs où les besoins en formation sont les plus importants la formation professionnelle. Des lycées techni-
ques et commerciaux, 700 diplômés sortent par
Pétrole et Mines : il est surtout recherché des techniciens et des gens formés aux métiers an mais leur niveau est globalement jugé insuffi-
connexes au pétrole. Le Ministère du Pétrole a dû lui-même rapidement former du personnel sant. L’anglais y est peu enseigné et maîtrisé. A
pour constituer son staff et il a lancé des programmes de formation sur les dix prochaines noter que suite à la politique d’arabisation, la
années qui se déroulent en Australie, au Japon, en France et au Canada. maîtrise du français se perd parmi les générations
BTP : la Mauritanie manque cruellement d’architectes, d’ingénieurs en bâtiment, d’ingénieurs montantes.
ponts et chaussées, de conducteurs de travaux, d’ouvriers professionnels et qualifiés La prise de conscience de cette déficience est
(électriciens, plombiers, menuisiers, maçons, etc.). générale. On commence à voir se créer à
Tourisme : des besoins de personnel pour les hôtels, les restaurants, les auberges.
Nouakchott des centres de formation supérieure
Santé : ce sont davantage des spécialistes que des généralistes qui sont recherchés.
en gestion et en management. Mais elles ne sont
NTIC : les besoins sont tant au niveau des techniciens, des programmateurs que des utilisateurs.
Anglais : les Mauritaniens parlent peu l’anglais ce qui constitue un vrai handicap pour des pas toujours reconnues au niveau international et
entreprises tournées vers l’international, que ce soit dans le secteur pétrolier ou dans celui du sont très coûteuses. C’est notamment le cas de
commerce international, transitaire et autres. Sup’Management, créée il y a trois ans par le
Mais aussi, le travail du cuir, la maîtrise de la chaîne du froid et de la climatisation, les métiers Réseau Universitaire Euro-Africain présent dans
de bureau, l’agriculture et l’élevage. de nombreux autres pays africains. D’autre part,
le Centre Supérieur d’Enseignement Technique

35
 REFERENCE
SERVICES AUX ENTREPRISES
ELECTRICITE ET EAU

Une distribution
concentrée dans
Une dune sur la route d’Akjoujt
“ La formation est aujourd’hui un handicap pour l’investissement. Dans 4
à 5 ans, le dispositif mis en place fournira une main-d’œuvre qualifiée ”
les villes
Mohamed Melainine Ould Eyie, Directeur INAP-FTP “ La fourniture d’électricité est assez stable. Il n’y a pas de grosse
pénurie et très peu de coupures ”
Un opérateur
(structure privée) est relativement bien coté, notamment pour ses BTS en génie mécanique et génie
civil. Mais seulement 50 diplômés en sortent chaque année. Le coût des facteurs
Des initiatives plus globales sont lancées de concert avec les bailleurs de fonds et en collaboration avec Concentration dans les villes des systèmes d’ali- l’Accès Universel aux Services Régulés (Apausr). Seuls quelques quartiers de Nouakchott et de
le monde de l’entreprise. Le Programme national de développement du secteur éducatif, qui court de Prix des terrains (zone industrielle et commerciale) mentation et de distribution, taux de raccorde- Des investissements importants ont aussi été réa- Nouadhibou disposent d’un assainissement col-
2002 à 2010, a notamment une composante enseignement technique et professionnel. La première ment insuffisant de la population urbaine, des- lisés afin d’accroître le taux d’électrification qui lectif. La ville de Nouakchott est alimentée par la
Nouakchott UM 500 m2
phase, jusqu’à fin 2006, représente un investissement de $ 5,7 millions ; sa seconde phase a déjà reçu le serte très faible dans les zones rurales et grandes est de 41% dans le périmètre urbain et de seule- nappe souterraine du Trarza exploitée à Idni,
Nouadhibou UM 350 m2
soutien de l’AFD. En octobre devait être lancé un audit des lycées techniques et des centres de forma- difficultés financières des entreprises publiques ment 2% dans les zones rurales. Notons en parti- située à 60 km à l’est de la capitale. Pour faire face
Rosso UM 250 m2
tion qui devrait être suivi, avec le soutien de l’AFD, de leur mise à niveau en termes d’équipements, de sont les caractéristiques communes des secteurs culier la mise en service de la centrale hydroélec- aux besoins futurs, le projet Aftout-Es-Saheli
bâtiments et de ressources humaines. Parallèlement, et toujours de concert avec les entreprises, des for- de l’électricité et de l’eau. trique de Manantali au Mali, réalisée dans le d’alimentation en eau de Nouakchott à partir du
Electricité
mations de formateurs seront lancées ainsi que des formations sur le tas à des stagiaire. Plusieurs mesures institutionnelles ont été prises cadre de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal est sur les rails. D’un coût de $ 220
Moyenne tension : UM 29,16 Kw
depuis 2001 en faveur du secteur de l’électricité. Fleuve Sénégal (OMVS), qui a permis d’améliorer millions, le financement auprès des bailleurs de
(tout compris UM 47 Kw) Dans le cadre de la libéralisation de l’économie, la l’approvisionnement en électricité des villes de fonds est acquis. Sa réception est prévue en 2009.
Scolarisation : un grand pas en avant Société Nationale d’ Eau et d’Electricité (Sonelec) Nouakchott, Rosso, Kaédi et Boghé. C’est la seule
Eau (tout compris UM 271 m3) a été scindée en deux entités distinctes : la Société source d’énergie non thermique, les 20 centrales
UM 150,89 m3 Mauritanienne d’Electricité (Somelec) et la de production appartenant à la Somelec étant
De très importants efforts ont été fournis ces dernières années par les autorités nationales afin
Société Nationale de l’Eau (SNDE). Après une pour leur part thermiques.
d’améliorer la scolarisation notamment des filles dans le primaire et le secondaire. Ils ont porté
Télécommunications tentative de privatisation infructueuse, la Dans le domaine de l’eau, le taux d’accès à l’eau
leurs fruits : le taux d’alphabétisation des adultes est de 43% contre 38% au Sénégal, 26% au Priorité aux énergies renouvelables
Mali, 24% au Burkina Faso, mais en deçà des performances de l’Algérie (67%) ou encore de Somelec est restée dans le giron de l’Etat, mais potable est de 49% en milieu rural, principale-
Côte d’Ivoire (49%). Le taux brut de scolarisation était de 86% en 2000 contre seulement 45% FIXE son statut pourrait évoluer. Les compétences de ment sous forme de puits et éventuellement de pour l’électrification rurale
en 1990. Depuis 15 ans, la Mauritanie est l’un des pays de la sous-région où le taux de scolari- local UM 10, interurbain UM 40, vers mobile UM l’Autorité de Régulation ont été élargies au sec- forages. Dans les villes, environ 30% de la popu-
sation a été le plus élevé. L’avenir est donc prometteur. 59 - international zone 1 UM 140, zone 2 UM 163,5, teur de l’électrification et un Code de l’électricité lation disposent d’un branchement privé au En sillonnant la Mauritanie, il n’est pas rare
zone 3 UM 204, zone 4 UM 223,5, zone 5 UM 306 a été promulgué. Deux entités ont été créées : réseau d’adduction. A Nouakchott, l’eau du robi- d’apercevoir tant dans les campagnes que dans
abonnement professionnel : UM 1 300/HT/mois. l’Agence de Développement de l’Electrification net est la plupart du temps potable. Du côté de les villes des panneaux solaires et des éoliennes.
Rurale (Ader) et l’Agence pour la Promotion de l’assainissement, tout ou presque reste à faire. Le pays a fait le choix des énergies renouvela-
En projet MOBILE (moyenne de deux opérateurs) : bles pour l’électrification et l’alimentation des
vers un mobile du même réseau UM 39,45, vers un zones rurales. Son bras armé est l’ADER qui
La création par la SNIM d’un Centre de Formation Technique et Professionnel à Zouérat avec mobile d’un autre réseau UM 70,4. Vers l’interna- s’est fixé l’objectif de fournir de l’électricité à
une antenne de formation continue à Nouadhibou, sur financement AFD et en partenariat avec tional zone 1 UM 155, zone 2 UM 183, zone 3 UM En projet 3 500 villages ruraux. D’ores et déjà, plus de 150
l’Union des industries et métiers de la Métallurgie à Lyon en France 231, zone 4 UM 251,5, zone 5 UM 342,5. villages, soit environ 8 000 foyers, ont été équi-
La mise en place par la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Mauritanie et La rénovation des réseaux de distribution de Nouakchott et Nouadhibou et l’extension des pés en kits solaires. Est également en cours de
par l’INAP-FTP d’un dispositif pilote de formation dans le BTP en collaboration avec Gazoil (prix dépôt) UM 259 réseaux de distribution de la Somelec réalisation le déploiement d’installations solai-
l’université de Bordeaux, en France L’extension de la centrale de Nouakchott
res dans les régions de l’Adrar et de l’Inchiri et
La création à Rosso d’un Institut Supérieur d’Etudes Technologiques. Une direction existe déjà La construction d’une nouvelle centrale à Nouakchott de 120 mw
Salaire moyen mensuel UM 37 900 la mise en place de mini-réseaux hybrides au
à Nouakchott. La construction d’une nouvelle centrale électrique par la SNIM
Le projet Aftout-Es-Saheli niveau des villages situés sur le littoral. Au
La Fédération du Tourisme prône la création d’une Ecole pour le tourisme et l’hôtellerie
Le Ministère du Pétrole pourrait lancer avec la Société mauritanienne des hydrocarbures une SMIG UM 19 000 Le renforcement et l’extension de l’alimentation en eau potable de Nouadhibou et de niveau de l’énergie éolienne, devrait être mis en
étude d’identification des besoins en compétences. Nouakchott (phase 2) et de 9 villes œuvre un projet novateur de développement de
Sur financement de la BAD, le ministère de la Pêche lance une formation afin d’initier les jeu- Taux d’intérêt : il varie entre 16 et 28% La réhabilitation et le renforcement de l’alimentation en eau potable de Kaédi et Méderda centrales éoliennes à Nouadhibou (5mw),
nes Mauritaniens à la pêche artisanale. La création d’une unité de dessalement de l’eau de mer en 2007 Nouakchott (15mw) et Rosso (5mw).

36 37
 SERVICES AUX ENTREPRISES
INFORMATIQUE ET TÉLÉCOMMUNICATIONS

La concurrence
utilisée comme outil “ L’ADSL est installée en une journée à Nouakchott contre 3 semaines à Paris ”
Un opérateur

A l’instar du reste du monde, le secteur des télécom-
munications et des nouvelles technologies est en
plein essor en Mauritanie. Le grand tournant a été
pris en 1999 lorsque l’Etat a lancé la libéralisation du
secteur. L’Office des Postes et Télécommunications,
entité publique, a été éclatée en deux sociétés dis-
tinctes, publiques : Mauripost et Mauritel. Une
Autorité de Régulation (www.are.mr) a été créée
afin de superviser de façon indépendante le fonc-
tionnement de l’ensemble du secteur des télécoms,
tandis que la première licence de téléphonie mobile
était octroyée en 2000 à Tunisie Télécoms. Celle-ci a
constitué, en consortium avec des partenaires mau-
ritaniens, Mattel qui n’intervient que sur le mobile.
Une deuxième licence GSM a été octroyée peu de
temps après à l’opérateur historique Mauritel qui,
jusque-là, n’intervenait que sur la téléphonie fixe.
Peu de temps après, cette dernière voyait 51% de
son capital cédé à Maroc Télécoms, filiale du fran-
çais Vivendi, qui ultérieurement cédera 17% de ses multipliée par deux cette année, de 45 à 90 Mbit/s,
intérêts dans Mauritel au groupe mauritanien ce qui devrait améliorer la connexion. La
Nouegueid. Mauritel utilise un équipement Alcatel, Mauritanie est reliée au câble sous-marin à fibre
tandis que Mattel possède des téléphones Nortel- optique SAT-3/WASC/SAFE via le branchement du
France et Deltaphone. Sénégal. De ce pays voisin partent deux câbles diffé-
La seconde phase des réformes du secteur a été rents, l’un géré par Telefonica, l’autre par France
amorcée en 2005 avec pour objectifs une améliora- Télécom.
tion des tarifs et de la qualité de services. Le CDMA Enfin, début septembre 2006, Mauritel a lancé le
et l’ADSL ont été introduits par Mauritel fin 2005. prépayé pour le téléphone fixe, tirant les leçons du
Mais il fallait franchir un pas supplémentaire pour succès sur le mobile.
améliorer la connectivité du pays et en réduire le
prix : à fin 2005, le taux de pénétration d’Internet
n’était que de 0,08 % de la population. La concur- Parc d'abonnés
rence a donc été introduite sur le filaire en mars
2004 2005 %
2006 lorsque la société soudanaise Sudatel a rem-
porté (pour $ 100 millions) l’appel d’offres portant Fixe 42 282 41 000 -3%
sur le fixe et sur une troisième licence GSM. Sudatel
a créé Chinguitel SA. Cette société n’est pas encore Mobile 524 043 745 615 42%
en activité. La capacité de la bande passante a été
Internet 1 894 2 285 21%

L’informatisation au service du citoyen

Chiffre d'affaires de la téléphonie (milliers UM)
2004 2005 %
Entre 2005 et 2006, le taux d’informatisation de l’administration est passé de 2,5 % à 48%,
Téléphonie globale
donnant ainsi un coup d’accélérateur à la Stratégie Nationale des Nouvelles Technologies qui
devait couvrir la période 2002-2006. De nouveaux équipements ont été acquis, des formations 29 873 352 33 596 876 12%
dispensées et un Business Center avec une quarantaine de serveurs a été créé au sein du secré- dont téléphonie fixe
tariat d’Etat aux NTIC. L’Intranet gouvernemental est opérationnel depuis juin 2006. 9 953 500 9 423 029 -5%
En collaboration avec l’Union Internationale des Télécommunications, l’hôpital de dont téléphonie mobile
Nouakchott est interconnecté à tous les hôpitaux des capitales régionales ; dans le domaine 19 919 852 24 173 848 21%
éducatif, 14 centres bénéficient de cours et de correction d’examen en ligne. A noter aussi que
l’informatique est enseigné dans les écoles depuis cette année. Source : Autorité de régulation
Un bémol : les postes et télécommunications sont sous la tutelle du ministère de l’Intérieur et
non du secrétariat d’Etat aux Nouvelles Technologies. Lorsqu’une défaillance est constatée, ce
dernier ne peut intervenir directement. En projet
Les déclarations fiscales seraient informa-
L’installation du filaire en 48 heures tisées d’ici l’année prochaine
En collaboration avec Microsoft, il est
prévu la création d’un call center en vue
Selon Mauritel, cela prend 48 heures pour installer une ligne de téléphonie fixe à Nouakchott et à
des élections. Il sera à la disposition de
Nouadhibou, ces deux villes représentant à ce jour 80% des besoins en Internet du pays. l’administration et du citoyen
L’abonnement est au même prix pour une entreprise et un particulier (1 300 ougayas). Dans les La création l’année prochaine du Pole
zones du pays non encore couvertes, une étude est nécessaire avant raccordement qui peut se faire Technologique de Nouakchott dans lequel
soit par BLR (Boucle Local Radio), soit par CDMA (Code Division Multiple Accès) devraient se trouver des call centers.

39
 REFERENCE
SERVICES AUX ENTREPRISES
TRANSPORTS ET INFRASTRUCTURES

Priorité au “ Le port autonome de Nouakchott est

efficace, sécurisé mais un peu cher ”
Un opérateur

transport
routier

Le port autonome de Nouakchott

Dans ce vaste pays, les infrastructures de trans- Moins d’un an après son ouverture, les échanges Boumdeid. Sont à l’étude, et pourraient être réa-
port sont déterminantes pour son développe- avec le Maroc se sont fortement développés. On lisées dans deux à trois ans, la route Tidjikdja-
ment. Le transport routier est prédominant, assu- ne compte plus les camions marocains chargés de Kiffa-Sélibaby-Kayes sur 600 km et celle reliant
rant 90% du trafic des passagers et 80% de celui fruits et légumes mais aussi de produits manufac- Atar à Tidjikdja. L’axe vers le Mali devrait être
des marchandises. Il bénéficie d’un important turés, qui prennent la direction de la Mauritanie, aussi privilégié avec les projets de routes Néma-
soutien financier, notamment de l’Union euro- et pour certains vont jusqu’au Sénégal. Ce passage Nara et Néma-Bassikounou-Niono. Le passage
péenne. Le réseau compte 10 606 kilomètres, dont entre la Mauritanie et le Sénégal pourra encore vers le Mali démontre une ouverture vers la sous-
2 424 km de route bitumée, 982 km de route en être facilité davantage dans quelques années avec région qui pourrait ainsi asseoir la Mauritanie
terre et 7 200 km de pistes. Les principaux axes la construction d’un pont à Rosso. D’un coût de comme territoire de transit. Il pourrait aussi per-
routiers sont la “route de l’espoir ” de Nouakchott 40 millions d’euros, il sera financé par la BAD mettre de capter les exportations du coton malien
à Néma (1 103 km), la route Rosso-Nouakchott- avec un appui de la BEI et pourrait voir le jour qui pour l’instant passent par le port de Dakar au
Construction de la route Nouakchott - Nouadhibou Atar (637 km) et la route Nouakchott- avant 2010. Actuellement, le passage du fleuve se Sénégal.
Nouadhibou (470 km). Cette dernière, financée fait par bac. A noter aussi que le projet de construction d’une
par le Fades et la Bid, inaugurée l’année dernière, route entre Tindouf en Algérie et Choum en
Les distances entre Nouakchott et les autres villes du pays (en km) modifie la donne socio-économique du pays en Nouvelles routes Mauritanie sur 1 100 km prend forme. Les études
ouvrant l’axe Tanger-Dakar. Elle s’inscrit en outre Dans les chantiers en cours figure la construction de faisabilité sont réalisées. La phase suivante est
Aioun 819 (bitume) Maghama 557 (appel d’offres en 2007) dans un projet plus vaste de la “ Transsaharienne”, de la route Rosso-Boghé sur 191 km le long du la recherche de financement.
Akjoujt 256 (bitume) M’Bout 552 (bitume) route devant relier Tanger au Maroc à Lagos au fleuve Sénégal. Ce projet de plus de 60 millions
Nigeria. Au plan interne, la route relie la capitale prévoit la réalisation de deux tronçons successifs : Un nouvel aéroport pour Nouakchott
Atar 451 (bitume) Néma 1099 (bitume)
politique, Nouakchott, à celle économique Rosso-Lexeiba et M’Bégnik-Boghé. Est en jeu Le réseau aéroportuaire de Mauritanie comprend
ABassikonou 1299 (piste, envisagée dans 2 à 3 ans) Nouadhibou 525 (bitume) Nouadhibou où sont concentrées les activités de notamment l’évacuation des produits agricoles 10 aéroports dont quatre aéroports de dimension
Boghé 332 (en cours de construction) Ouadane 691 (bitume jusqu’à Atar puis piste) pêche et d’exploitation minière de l’entreprise cultivés dans la seule région propice à l’agricul- internationale : Nouakchott, Nouadhibou, Atar et
Boutilimitt 154 (programmée en 2006) Rosso 203 (bitume) nationale, la SNIM. Le temps de parcours entre ture de la Mauritanie. depuis peu Néma. Les autres aéroports régionaux
les deux villes a été divisé par trois au moins, le Début 2007 devrait être lancé l’appel d’offres se situent à Zouératt, Kaédi, Kiffa, Tidjikja,
Chinguetty 571( bitume jusqu’à Atar puis piste) Selibaby 672 (appel d’offres en 2007)
trajet pouvant auparavant prendre plusieurs pour la route Kaédi-Mbout-Sélibaby-Gouraye. Sélibaby et Aioun. Dans le domaine aéropor-
Kaédi 437 (appel d’offres en 2007) Timbedra 989 (bitume) jours. Un gain de temps mais aussi une perte de Dans le budget consolidé d’investissement pour tuaire, le plus grand chantier est la construction
Kiffa 604 (bitume) Tidjkja 610 (appel d’offres en 2007) trafic pour la compagnie de transport aérien Air l’exercice 2006 est aussi programmée la construc- d’un nouvel aéroport à Nouakchott, l’existant se
Mauritanie. tion de la route Merderdra-R’kiz et celle de Kiffa- situant en pleine ville. Situé à 10 km au Nord de

40 41
 REFERENCE
TRANSPORTS ET INFRASTRUCTURES
Nouakchott en direction de Nouadhibou, le site
du nouvel aéroport couvrira 28 km et compren-
dra une piste de 5 000 m. La conception et la réa-
lisation seront assurées par la société chinoise
China Mettalurgical Construction Corporation
(MCC) pour un coût estimé à $ 170 millions. Le
prêt chinois, d’un montant de $ 136 millions, sera
remboursé par l’Etat mauritanien sous la forme
d’exportation de minerai de fer sur plus de
quinze ans. La convention a été signée en juin
2005 pour une durée prévue des études et travaux
de 3 ans. Pour les aéroports secondaires, il est
prévu en 2006 de procéder à l’extension de l’aéro-
port de Tidjikja, à la mise aux normes de sécurité
de l’aéroport d’Atar et de Sélibaby et de réhabili-
ter celui de Nouadhibou.
Extension, rénovation des ports
La Mauritanie dispose de deux ports, l’un à
Nouakchott dit le “ Port de l’Amitié ” (le Port
autonome de Nouakchott, PANPA) et l’autre à
Nouadhibou (Port autonome de Nouadhibou,
PAN). Conçu et réalisé par les Chinois en 1987, le
PANPA est essentiellement un port d’importa-
tion. Les plus gros postes sont composés de pro-
duits de première nécessité (blé, clinker, sucre…)
et de produits énergétiques. Le trafic a atteint plus
de 1,8 million de tonnes (Mt) en 2005, soit deux
fois plus qu’en 2001. Conçu au départ pour un
volume de 900 000 tonnes, le port est aujourd’hui
saturé et congestionné. En outre, selon une étude
de la Banque Mondiale, réalisée en 2004, il n’est
pas compétitif avec des redevances portuaires 2 à
2,5 fois plus élevées que dans la sous-région et des
frais de manutention 4 à 8 fois plus importants.
Durant les périodes les plus chargées, en novem-
bre et décembre, le temps d’attente de bateau
peut atteindre 12 jours. L’extension du port est
donc une nécessité. Les études ont été réalisées
pour la construction d’un 4ème et 5 ème quais, la
réhabilitation des terminaux existants ainsi que la
En projet
Etude de la réhabilitation de la route Akjoujt – PK 76
Etude de la réhabilitation de la route Jiffa-Tintane
Etude de faisabilité de la route Néma-Oualata
Construction de l’aéroport international e Nouakchott
Etude de la réhabilitation et renforcement de l’aéroport de Nouadhibou
L’extension du port de Nouakchott
Construction d’un port pélagique à Nouadhibou
Extension et équipement des quais du port de Nouadhibou
Construction d’un port de pêche artisanale à Tanit
42
SERVICES AUX ENTREPRISES
DOUANES
construction de nouveaux, notamment pour le
commerce et le pétrole. D’ici à début 2007, le plan
Une fluidité
et une
d’extension devrait être arrêté en fonction des
résultats de l’étude sur l’impact environnemental
en cours de réalisation. Le port est en effet situé
sur une zone qui connaît un phénomène d’ensa-
blement au Nord et d’érosion au Sud. Une
convention de 30 mois a été signée avec la société
transparence
chinoise SNCTPC pour les études et les travaux.
L’extension sera financée par l’Etat mauritanien
avec un préfinancement sollicité auprès de ban-
ques chinoises.
Le Port autonome de Nouadhibou est dédié au
transport des produits de la pêche et du minerai
retrouvées
de fer. Il assure aussi le débarquement des mar-
chandises et des matériels d’équipement. Son
extension et l’équipement des quais sont pro-
grammés pour un coût de 70 millions d’euros. Le
financement est encore en cours de recherche.
Seul est acquis un financement de 25 millions
d’euros sur les fonds du Stabex pour l’enlèvement
des épaves. Devrait être également construit un
port de pêche pélagique.
Le port minéralier de Nouadhibou sera renouvelé
grâce à un don de l’Union européenne de 40 mil-
“Le président Vall a prôné la transparence et la réforme
lions d’euros.
dans l’administration. Les douanes ont dû s’y plier”
Un observateur
Le chemin de fer dédié au minerai
Le réseau ferroviaire est constitué d’une ligne
reliant le centre d’exploitation minière de
Zoueirat de la SNIM au port minéralier de
Nouadhibou. La longueur totale de ce réseau est
de 853 km dont 717 km de voies principales et Depuis le début de l’année, on constate un change- réconciliation des données dans le but d’uniformi-
136 km de voies secondaires. Si elle a été réalisée ment majeur dans l’activité portuaire et une cer- ser les informations provenant des Douanes et de
dans les années 50 pour les besoins du secteur taine fluidité retrouvée. Les opérateurs notent que la SGS ont été mis en place. Depuis janvier 2006, le
minier, la ligne sert également au ravitaillement le “tiop-tiop” (bakchich) diminue de façon sensi- contrôle SGS est devenu effectivement obligatoire
de Zoueirat et des centres secondaires se trouvant ble, la sécurité a été renforcée et surtout les régle- avant expédition (PSI) pour toutes les marchandi-
sur son tracé, dont les plus importants sont mentations sont mieux appliques. ses, avec quelques exceptions (voir www.otal.com).
Choum et F’dérick. Elle assure aussi un service de Parallèlement, en mars 2006, deux nouveaux
passagers et transporte colis, véhicules et mar- La société suisse SGS (Société Générale de bureaux de douanes ont été créés : le Bureau du
chandises sur des wagons plats. Surveillance), présente depuis plusieurs Port qui vérifie toutes les marchandises à l’excep-
années en Mauritanie et dont le contrat a été tion des conteneurs et le Bureau des Conteneurs.
renouvelé en février 2006, l’y aide dans le Les manifestes doivent être soumis aux douanes 48
cadre d’un Programme de Vérification des heures avant l’arrivée du navire et doivent être
Importations. libellées de façon très précise. Pour dédouaner une
marchandise, l’importateur doit présenter des
Ce programme concerne la détermination de la documents originaux (connaissement, factures,
valeur en douane et de la position tarifaire des notice d’emballage, AV/SGS). Globalement, les
marchandises en référence aux règlementations opérateurs s’y conforment de plus en plus.
internationales. Depuis le début de l’année 2006, Toutes ces mesures avec ces nouveaux outils de
on constate un changement positif majeur dans la gestion ont contribué à l’amélioration sensible des
mise en ?uvre de ce programme destiné à accom- recettes constatée cette année.
pagner le renforcement des capacités de l’adminis- A noter que les échanges avec le Mali ont été très
tration des douanes fortement améliorés avec la création des Entrepôts
En outre, des outils d’analyse du risque et de Maliens en Mauritanie (Emamau).
43
 REFERENCE
PLAN DE NOUAKCHOTT

44

LOGEMENT ET SCOLARISATION
Une vie
assez
chère
Depuis environ deux ans, et plus encore depuis le
deuxième semestre 2005, le parc immobilier à
Nouakchott a explosé. Une explosion en termes
de construction : la découverte du pétrole a laissé
penser aux promoteurs immobiliers qu’il y aurait
prochainement un afflux d’étrangers qui vien-
draient s’installer en Mauritanie. Ce qui n’a pas
encore véritablement été le cas car l’exploitation
pour l’instant est surtout offshore. Le développe-
ment de l’onshore aura, sans aucun doute, davan-
tage de retombées directes sur le territoire
national.
Une explosion aussi en termes de prix. La loca-
tion d’une villa à Nouakchott varie entre 150 000
et 400 000 UM (1 000 UM = 3 euros environ)
tandis que le prix de vente oscille dans une four-
chette allant de 40 à 150 millions. Pour un appar-
tement, il faut compter entre 70 000 et 150 000
UM à la location et de 25 à 30 millions à l’achat.
En matière de scolarisation, la Mauritanie a fait
des progrès considérables, surtout à l’égard des
filles. Le pays est d’ailleurs érigé en exemple :
selon le Pnud, le taux brut de scolarisation dans
Les quartiers résidentiels de Nouakchott
Zone résidentielle Tevragh Zeina
Zone résidentielle N.O.T (appelée Las Palmas)
Zone résidentielle E-Nord
Zone résidentielle Ilot -K
Zone résidentielle Ilot -M
Ces deux derniers, Ilot K et M, sont particulièrement fréquentés
par les Européens du fait de leur proximité avec le Lycée Français.
l’enseignement primaire est passé de 46,8% en
1990 à 91,7% en 2003. Le rattrapage entre filles et
garçons a d’ailleurs été spectaculaire, à tel point
que le taux brut de scolarisation des filles a
dépassé celui des graçons en 2002 et 2003.
Parmi les écoles privées étrangères, le Lycée fran-
çais Théodore Monod (lycmonod@opt.mr) fait
référence. Il va de l’école maternelle à la terminale
et accueille 616 élèves dont 274 français. Les frais
de scolarité sont de 1 033 à 1 549 euros par an. Par
ailleurs, on peut noter l'établissement du Petit
Centre qui assure les trois cycles (primaire, col-
lège et lycée) et l'Ecole Internationale Américaine
qui assure également les trois cycles par groupes
de niveaux de plus ou moins grande capacité en
fonction du nombre d'élèves inscrits. Cette der-
nière est située dans l’enceinte de l’ambassade
américaine à Nouakchott et accueille 54 enfants.
Globalement, la vie à Nouakchott est considérée
comme agréable. La ville est encore à taille
humaine, sans trop d’encombrements, ce qui per-
met une circulation relativement fluide. Le week-
end, qui démarre le vendredi (les bureaux fer-
ENVIRONNEMENT GENERAL
“A Nouakchott, il est facile de se loger à
condition d'y mettre le prix”
Mohamed Abdellahi, directeur de l’agence
immobilière BBCIS à Nouakchott
De plus en plus de belles villas
ment à midi pour la prière de 14 h) jusqu’au lundi
matin, les Nouakchottiens partent en direction
du désert où ils bivouaquent, ce que font aussi
nombre d’expatriés. Des soirées barbecues dans le
désert sont aussi très prisées par la communauté
d’expatriés, et peuvent se terminer par une nuit à
la belle étoile.
A Nouakchott, les loisirs sont peu nombreux. Il
n’y a pas de salle de cinéma et les bons restaurants
sont peu nombreux et assez chers (voir le Mini
guide touristique). A noter le Centre Culturel
français qui est très actif.
45
 REFERENCE
ENVIRONNEMENT GENERAL
SÉCURITÉ

Un pays
globalement
paisible “ Il n’existe aujourd’hui aucun problème pour la sécurité Les vaccinations A Nouakchott
des personnes en Mauritanie ” exigées à l'entrée du pays
Un opérateur Un certificat de vaccination antiamarile est exigé à l'entrée du pays pour tous les voyageurs,
Médecins
sauf ceux provenant de zones non infectées et restant moins de 15 jours.
recommandées Généraliste-Radiologue:
Fièvre jaune, Hépatite A* et mise à jour de la Diphtérie, tétanos, poliomyélite (DTP). Docteur Fabienne Chérifd-Bretz
En fonction de la durée et des modalités du séjour, il est recommandé : Typhoïde si le séjour (Tel. : 525 15 71)
doit se dérouler dans des conditions d'hygiène précaires ; Rage à titre préventif pour des séjours
Un point fait l’unanimité de tous en Mauritanie : la sécurité règne à rétablissement de l'ordre. Les dépenses militaires se sont élevées en 2005 à $ Cardiologue : Docteur Melhem Hanna
prolongés en situation d'isolement ; Hépatite B pour des séjours fréquents ou prolongés ;
Nouakchott. Il en est de même dans le reste du pays. Et pourtant, les tracasse- 19,3 millions, soit 1,4% du PIB. Méningite à méningocoques pour des séjours prolongés, ou en cas de contact étroit avec la (Tel. : 525 23 98)
ries policières ne sont pas omniprésentes. Des contrôles réguliers de la police, Malgré le climat de sécurité qui règne, certaines entreprises et des particuliers population locale en période et en zone d'épidémie. Gynécologue : Docteur Raymond Najjar
la gendarmerie et de l’armée sont effectués sur les grands axes routiers, mais font appel à des entreprises de sécurité soit locales, soit étrangères : il en existe (Tel. : 525 49 42)
peu à Nouakchott. quatre dont deux françaises et deux anglo-saxonnes. Principaux risques sanitaires dans le pays Ophtalmologue : Docteur Ghassane Kansao
Les forces de sécurité se répartissent en 12 000 hommes pour l’armée (terre, air, La sécurité aux ports et aux aéroports s’est renforcée depuis le début de l’année Le paludisme
(Tel. : 525 24 33)
mer), 3 200 personnes pour la police dont 200 femmes (la première vraie pro- en parallèle avec la lutte contre la corruption menée par le gouvernement et La zone impaludée correspond essentiellement à la zone limitrophe sud longeant le fleuve
motion de 150 femmes agents de police est sortie mi-2006 de l'Ecole Nationale afin d’être en conformité avec les normes de sécurité internationales. Sénégal, de Sélibaby à Keur-Massene. Les régions du nord de Dakhlet-Nouadhibou et Tiris- Chirurgien : Docteur Yssam Hoballah
de Police avec une formation dispensée par des expertes françaises), 3 200 pour Quant à la sécurité de la navigation maritime, elle s’améliore aussi. L’Espagne Zemmour sont exemptes de paludisme. Dans l'Adrar et l'Inchiri, il existe des risques théoriques (Tel. : 525 14 48)
la gendarmerie dont 50 femmes recrutées en 2005, 3 200 pour la garde natio- a accordé 325 millions d’euros en avril 2006 destinés à l’achat d’un remorqueur très limités dans les semaines suivant les éventuelles premières pluies de août à fin octobre, ainsi Dentiste : Docteur Siam Baha El Din
que de novembre à décembre.
nale dont 45 femmes recrutées l’année dernière et 300 pour la protection civile à usage multiple au profit du Port Autonome de Nouadhibou et à la réhabili- (Tel.: 525 98 29)
dont 47 femmes depuis 2005. La Garde Nationale assure des missions de police tation de ses panneaux de signalisation. Enfin, les transferts financiers et ban-
Rage
administrative et judiciaire, ainsi qu'une mission militaire de maintien et de caires sont sécurisés.
La rage animale est endémique, les chiens sont les plus touchés. Hôpital
Centre de traitement antirabique : (00) (222) 529 15 04/ 643 12 94. Cheikh Zaed Dar Naim
Mines antipersonnel : l’échéance 2011 sera-t-elle tenue ? Infections
Sexuelles et/ou sanguine : Hépatite B hyper-endémique.
Le conflit du Sahara occidental, entre 1975 et 1978, a notamment laissé d’abondantes mines et Parasitoses intestinales : Amibiase, Ascaridose, Lambliase, Ankylostomose (région du Fleuve), Cliniques Privées
munitions non explosées dans le nord de la Mauritanie. Le Bureau National de Déminage Anguillulose (région du Fleuve). Clinique Chiva
Humanitaire (BNDH) estime qu’environ 310 000 km2 (soit un tiers du pays) sont affectés ou Bactériennes : Choléra et Typhoïde Clinique Najjar
suspectés d'être affectés par les mines et les munitions non explosées (UXO). Dans le cadre de Virales : hépatite A Clinique Essalama
Autres endémiques ou à caractère épidémique : Bilharzioses, Dracunculose, Hydatidose,
la mise en œuvre de la convention d’Ottawa, ratifiée par la Mauritanie en 2000, relative à l’in- Clinique Al Qods
Hydatidose.
terdiction complète de l’utilisation des mines antipersonnel, une grande campagne de déminage Clinique de l’Amitié Ksar
et dépollution a été lancée : entre avril 2000 et avril 2003, 5 294 mines et 5 098 UXO ont été enle- Clinique El Hayat
vées et détruites. Le dernier stock de mines antipersonnel a été détruit fin 2004, sur financement Clinique Kissi
canadien avec le Pnud. L’ONG française HAMAP démineur est aussi très active. Par manque de Alimentation - Boissons Clinique Moulaty
financements, les opérations de déminage ont été suspendues en 2005 et n’ont repris qu’en 2006. L'hygiène des marchés est plutôt mauvaise. Pour la viande, peu ou pas de contrôle des conditions
Cette année, une opération destinée à identifier les mines dans les trois régions les plus touchées d’hygiène et des températures de conservation. Abattages non contrôlés en majorité.
que sont Tiris Zemmour, Dakhlet Nouadhibou et l’Adrar a été lancée. Une tâche difficile en rai- Les magasin, supérettes possèdent en général une variété large de produits. L’essentiel des pro-
son du déplacement des dunes et de l'instabilité du sol. Mais ceci devrait contribuer à ce que le duits sont importés, notamment de France. On trouve facilement du lait pour les nourrissons et
pays se débarrasse de toutes ses mines d’ici 2011, conformément aux engagements internatio- des petits pots. A Nouadhibou
naux de la Mauritanie. Rappelons que d’autres zones sont aussi risquées ou suspectes : autour L'eau du robinet à Nouakchott est en principe potable. On conseille de la filtrer car les canalisa-
des centres urbains de Nouadhibou, Zouerate et Bir Moghrein, ou encore vers Choum, F'derick, tions sont souvent vétustes. La distribution d'eau est assurée régulièrement. Cliniques Privées
Atar, Chinguitti, Boulenoir et des localités plus éloignées le long des frontières du nord et de Il existe des marques locales d’eau en bouteille : El afia, Es sari, Benichab et des marques impor- Centro Asistencial del Instituto
l'ouest. tées. On trouve également des jus de fruit et boissons gazeuses. La consommation d'alcool est Social de la Marina
La présence de mines et d’UXO peut constituer un frein au développement de secteurs écono- interdite, mais des tolérances sont prévues pour une consommation strictement privée. De même Clinique Rachad
miques comme l'extraction du minerai de fer, la pêche côtière, le commerce avec le Maroc et le certains restaurants offrent des boissons alcoolisées mais elles ne figurent jamais sur la carte. Clinique Ettaiba
tourisme dans les régions côtières et désertiques. On constate une importante dissémination d’ordures ménagères ou autres dans et autour des
agglomérations et leur périphérie. Il n’existe aucune maîtrise des décharges d'ordures.

46 47
 REFERENCE
ENVIRONNEMENT GENERAL
LES LIBERTÉS

L’ouverture
démocratique
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le coup
d’Etat militaire du 3 août 2005 a incontestable-
ment ouvert une page démocratique de l’histoire
de la Mauritanie. Les dernières années au pouvoir
du président Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, sur-
tout depuis la tentative du putsch manqué du 8
juin 2003 ont été marquées par un net durcisse-
ment du régime et un blocage politique. On ne
comptait plus les atteintes aux droits de l’Homme,
tant au niveau des libertés politiques que de la
presse, au nom de la sécurité de l’Etat et de la lutte
contre “la menace islamiste”.
Arrivé au pouvoir par la force, le Colonel Ely Ould
Mohamed Vall a tout de suite affirmé sa volonté de
“créer les conditions favorables d'un jeu démocrati-
que ouvert et transparent sur lequel la société civile
et les acteurs politiques auront à se prononcer libre-
ment”. Dans la foulée, il a amnistié tous les
Mauritaniens condamnés pour des délits ou cri-
mes politiques, soit 150 personnes, dont une tren-
taine d’ex-opposants politiques et d’officiers
“rebelles”, à l’exception d’une vingtaine “d’islamis-
tes”).
Organe de transition, le Conseil Militaire pour la
Justice et la Démocratie (CMJT) a fixé les modali-
tés du retour à un ordre constitutionnel à la suite
Libertés religieuses
de Journées Nationales de Concertation sur la
Transition Démocratique (octobre 2005) auxquel-
les ont pris part l’ensemble de la classe politique et
la société civile : référendum constitutionnel le 24
juin 2006, élections législatives et municipales le 19
novembre 2006, élections sénatoriales le 21 janvier
207 et élection présidentielle le 25 mars 2007.
Quelques semaines à peine après le coup d’Etat, le
pouvoir s’est engagé à réformer la presse. Une
ordonnance a été élaborée en juin 2006 sur la base
d’un rapport réalisé par la Commission Nationale
Consultative pour la Réforme de la Presse et de
l’Audiovisuel (CNCRPA), créée en décembre 2005
et composée de professionnels du secteur. La
presse est désormais sous la tutelle du ministère de
la Justice et non plus de l’Intérieur. L’ordonnance
supprime le dépôt légal obligatoire et préalable
auprès du ministère de l’Intérieur et le remplace
par un régime déclaratif auprès du ministère de la
Justice. La censure est ainsi abolie. L’ordonnance
supprime les peines de prison pour les délits de
presse et garantit au journaliste la non-révélation
de ses sources. Il devrait être créé prochainement
une instance de régulation des médias dénommée
Haute Autorité de la Presse et de l’Audiovisuel
(HAPA).
Le Président Ely Ould Mohamed Vall
“ Les mesures prises jusqu'à présent
par les autorités de transition sem-
blent démontrer leur volonté de réta-
blir la démocratie en Mauritanie. Le
rétrécissement de la période de tran-
sition, la mise en place d'un calen-
drier et d'un cadre électoral et la
garantie de la neutralité du pouvoir
et de l'administration vis-à-vis des
scrutins redonnent au champ politi-
que son espace démocratique et le
goût de l'alternance. …
La délégation de la FIDH a égale-
ment posé aux plus hautes autorités
de l'Etat la question du règlement du
"passif humanitaire", à savoir la
lutte contre l'impunité des auteurs
des crimes les plus graves commis
sous l'ancien régime, le retour orga-
nisé des réfugiés et déportés, l'aboli-
tion de la pratique de l'esclavage ”
Rapport d’une mission internationale d’enquête en
Mauritanie de la Fédération Internationale de la Ligue
des Droits de l’Homme (FIDH, avril 2006)
Des us et
coutumes…
Des us et coutumes
En théorie, la journée de travail est continue de 8 h à 17 h. En réalité,
les gens “montent” vers 9h et “redescendent” à 17 h précises, au plus
tard. Le vendredi, la journée de travail s’arrête à midi précise pour les
deux prières, l’une à 14h et l’autre à 17 h. La pause déjeuner varie selon
chacun, entre 13h et 15h. Souvent, le déjeuner est pris sur place. Un
“casse-croûte” composé de foie, de tagine ou de graisse est parfois pris
vers 10 ou 11h. Un autre encas se prend dans les bureaux vers 16h.
Les rendez-vous sont souvent pris pour le jour même ou le lendemain.
La ponctualité est assez respectée.
La journée est rythmée par le service du thé. Il est servi moussant,
sucré, très chaud et dans des petits verres. Il est proposé successive-
ment trois verres de thé, chacun étant un peu moins fort que le précé-
dent.
Dans les bureaux, lors de rendez-vous, il est fréquemment servi du thé
mais aussi un plateau où se trouve une grande variété de boissons fraî-
ches.
“L’honneur ne se refuse jamais”. Un étranger peut donc inviter son
interlocuteur à déjeuner ou à dîner. Toutefois, le Mauritanien,
nomade de tradition et de nature et par conséquent peu encore habi-
tué au concept du restaurant, reçoit à son domicile. Les Mauritaniens
dînent tard et on peut être convié vers 20 h, voire 21h. On est accueilli
par du thé (voire infra) Un menu classique peut démarrer par du
“zrigue ”, du lait caillé de chamelle coupé d’eau et de sucre et éven-
tuellement de lait de vache, suivi de dattes, puis de viande (souvent
un tagine), d’un légume (riz, pâtesou couscous). On peut être convié
à manger un simple tagine.
Les mets sont mis par terre, sur une nappe, dans un grand plat dans
lequel chacun se sert avec sa main. Une bassine d’eau est passée d’un
convive à l’autre, avant et après le repas. En général, les femmes ne
participent pas au repas lorsqu’un étranger y est convié. Les salons
chez les particuliers sont de grandes pièces avec des banquettes très
joliment ornées de coussins et des tapis par terre. On s’assied indiffé-
remment par terre ou sur les banquettes, passant de l’un à l’autre. On
peut aussi s’allonger en s’adossant aux coussins.
Une femme ne sert pas la main à un homme en premier. Mais il se
peut et cela se fait de plus en plus - que l’homme tende la main,
auquel cas la femme peut la lui serrer. La raison ? Pour un homme,
tendre la main à une femme sans aucune arrière pensée n’est pas
interdit par la religion. C’est pourquoi c’est à l’homme de prendre
l’initiative. Et dans le doute, on ne le fait pas. Il faut donc, si on est
une femme, attendre que l’homme tende la main le premier pour
pouvoir la lui serrer.
La journée est ponctuée de prières, qui se font très naturellement
dans n’importe quel endroit pendant que d’autres conversent ou
mènent leurs activités.
Il existe encore une forte solidarité traditionnelle. Il est courant
qu’une personne qui travaille entretienne environ 10 familles.

La liberté religieuse est respectée pour les étrangers, mais le prosélytisme est interdit car l’Islam
est religion d’Etat. Le Diocèse de Nouakchott a été érigé en 1965 et on compte environ 4 000
catholiques parmi lesquels la plus grande communauté est formée par des manjacs, originaires
de Guinée-Bissau.

Dans les kiosques

Il existe une vingtaine de titres de presse en français et en arabe. Parmi les plus importants en
français, on peut citer : Nouakchott Infos, Le Calame, La Tribune, L’Eveil, Le Méhariste. Certes, la
liberté de la presse et le droit à l’information du citoyen sont reconnus comme des droits inalié-
nables. Mais les journaux ont-ils les moyens d’en user ? La presse manque cruellement de
moyens financiers et humains. Les journalistes font défaut et leur formation est insuffisante. Les
tirages des journaux se limitent à quelques centaines d’exemplaires et la publicité est très
réduite. Des moyens pourraient cependant être déployés : l’ordonnance de juin 2006 reconnaît
en effet le principe du soutien de l’Etat à la presse.

48 49
 REFERENCE
OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENT
PÉTROLE

Un avenir “ Quand bien même toutes les découver-

tes déjà faites l’ont été dans l’offshore,
nous croyons beaucoup plus dans notre

des plus onshore. Ce n’est pas que nous privilé-

gions l’un par rapport à l’autre, mais
nous croyons que les réserves onshore
seront plus importantes. D’autre part,
l’impact de l’onshore est toujours plus
important sur le tissu social”

prometteurs Ministre de l’Energie et du Pétrole

Nouakchott, 17 septembre 2006

La production pétrolière en Mauritanie a sité API de 28-29°. Son prix est aligné sur celui milliards m3) tandis que Pelican et Faucon C’est l’australien Hardman qui a relancé le pre-
démarré en février 2006 à partir du champ offs- du Brent avec une décote moyenne de 3 à 5%. (Dana Petroleum) sont exclusivement gaziers. mier, en 1998, les activités d’exploration, suivi la
hore de Chinguetti. Découvert en 2001 par le même année par Woodside, puis en 2000 par
consortium composé de l’australien Woodside Chinguetti est le seul champ actif à ce jour. Mais La prospection s’intensifie dans les deux bassins Roc Oil (Australie). 2001 a vu arriver Dana
(47 %, opérateur), Hardman (19%), Groupe sept découvertes pétrolières et gazières, toutes sédimentaires du pays que sont le Bassin côtier Petroleum (Royaume-Uni) et en 2002 IPG
Projet Chinguitti (12%), BG Groupe (10 %), offshore, ont été faites dont certaines très pro- (184 000 km2 dont 100 000 km2 offshore) divisé (Russie/Royaume-Uni/Mauritanie) a été consti-
Premier Oil (8 %) et Roc Oil (3 %), ses réserves metteuses comme Tiof (Woodside) avec des en 47 blocs dont 43 offshore (33 ouverts) avec tuée. British Gas et Althani (Dubai) ont démarré
prouvées sont de 123 Mb, soit une durée de vie réserves estimées à 350 Mb et une production 50 puits forés, et le Bassin de Taoudenni (500 en 2004. L’afflux d’opérateurs étrangers comme
de 9 ans. A ce jour, sa production est de 30 000 qui pourrait atteindre 50 000 bj en 2007, voire 000 km2), particulièrement prometteur avec ses Total (France), CNPCIM (Chine), Baraka
bj mais doit atteindre les 70 000 bj. A la mi-sep- 150 000 bj ultérieurement, ou encore Tevet 73 blocs (62 ouverts). Deux puits y avaient été Petroleum (Australie), Repsol (Espagne),
tembre, le huitième cargo était expédié. Le brut (Woodside). Benda (Woodside) recèle aussi un forés par Texaco et Agip dans les années 70. Wintershall (Allemagne), Petronas (Malaisie),
mauritanien n’est ni lourd, ni léger, d’une den- champ gazier (réserves estimées entre 85 et 142 Belhasa International (Dubai) s’est vu confirmé
en 2005. Cette année, Gaz de France s’est associé
à Dana et a renforcé encore sa présence en sep-
Une activité florissante qui a conduit à la création en mars 2005 d’un ministère de l’Energie et du tembre 2006 : dans le cadre d’un échange d’actifs
Pétrole qui, lui-même, a constitué un mois plus tard la Compagnie nationale GPC (Groupe Projet entre les deux, Gaz de France a pris 24% du
Chinguitti) qui gère les 12% détenus par le gouvernement dans le gisement de Chinguitti. A l’avenir, bloc 1, 27,85% du bloc 7 et 17,5% du bloc 8 en
dans chaque contrat signé avec un opérateur étranger, l’Etat participera au capital via la Société
Gaz de France “confirme ainsi sa Mauritanie cédant en contrepartie à Dana des
Mauritanienne des Hydrocarbures née en novembre 2005.
volonté d'occuper une position significa- intérêts dans des champs britanniques et
Le cadre réglementaire comprend le Code des investissements, l’Ordonnance pétrolière de 1988 qui
tive dans une zone dont le fort potentiel égyptiens.
fixe les conditions juridiques et fiscales, le contrat type de 1994 (bien qu’une grande souplesse soit lais-
en matière de réserves de gaz offre de
sée aux négociations) et le régime fiscal simplifié adopté en juillet 2004. Le contrat de partage de pro-
sérieuses perspectives de développement
duction prévaut selon la base du cost oil (la partie réservée pour prendre en charge l’investissement et
à l'horizon 2012-2014”
Déclaration de Gaz de France, 28 septembre 2006
l’exploitation) et du profit oil (à partager entre l’Etat et les sociétés) dont le taux est fixé contractuel-
lement, comme celui du BIC. Tout dépend de la structure du champ. Globalement, la charge fiscale est
de 25 à 40% du BIC.

“ Il a fallu rassurer les opérateurs, les convaincre que nous sommes engagés dans
un cadre de droit et que nous allons tenir parole. Le prochain gouvernement aura
la lourde tâche de continuer ce travail, mais il bénéficiera déjà de règles de gestion
transparentes et d’une dynamique insufflée”
Ministre de l’Energie et du Pétrole, Nouakchott, 17 septembre 2006 En projet
La Mauritanie est signataire de l’Initiative de Transparence des Industries Extractives. Une L’attribution de nouveaux blocs
Commission nationale indépendante chargée du suivi de cette initiative est composée d’administra- Une entreprise de raffinage à vocation
tions (Energie et Pétrole, Finances, Affaires économiques et du développement, Banque centrale), de régionale
sociétés pétrolières et minières nationales et internationales, de partis politiques, d’ONG, d’académi- La formation dont le renforcement du
ciens et de journalistes. Les données sont publiées sur Internet (tresor.mr). L’ensemble des recettes Département de géologie à l’Université de
pétrolières est collecté dans un Fonds national domicilié auprès de la Banque de France et géré par le Nouakchott
Gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie, sur délégation du ministère des Finances. Le désert dans la région de Chinguetti

50 51
 REFERENCE
LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENT
MINES

Une richesse
en devenir Les 100 titres miniers octroyés à juin 2006
Train minier

Type de titre Produit Société Actionnaires principaux et nationalité

“ Le Code minier est très bon, très attirant et il est appliqué. Concession Fer SNIM SNIM (Mauritanie)
On constate une vraie transparence dans l’information”
Cuivre MCM First Quantum Minerals (Canada),
Un bailleur
Wadi El Rawda Industrial Investment (Emirats),
General gold Internation
Permis d'exploitation Fer SNIM SNIM
Sel Somisel Mauritanie
Phosphates Sophosma Mauritaniens et Mann Ferrostaal
Or Tasiast Mauritanie Ltd Rio Narcea Gold Mines (Canada)
Permis de recherche Or, métaux de base et connexes SNIM SNIM (Mauritanie)
L’activité minière est un secteur parmi les plus pays : 11 millions de tonnes (Mt) sont acheminées
MCM First Quantum Minerals (Canada),
importants de l’économie mauritanienne et aussi par chemin de fer chaque année au port de
Wadi El Rawda Industrial Investment (Emirats),
une des plus prometteuses. D’ores et déjà, le sec- Nouadhibou et exportées. Les exportations de cui-
General gold Internation
teur emploie quelque 5 000 personnes et repré- vre sulfuré avec son dérivé or devraient démarrer
Mauritanian Metals Australie
sente 12% du PIB. Mais le potentiel est encore d’ici à la fin 2006 à Akjoujt, où se trouve la société
majeur. On dispose d’une cartographie géologique Mines de Cuivre de Mauritanie (MCM), propriété Tasiast Mauritanie Ltd. Rio Narcea Gold Mines (Canada)
qui couvre l’ensemble du territoire : celle au du canadien First Quantum Minerals, de l’émiratie Wadi Al Rawda Emirats
1/1.000.000ème remonte à 1968 tandis que celle au Wadi El Rwada Industrial Investments et de l’aus- OMRG Mauritanie
1/500.000ème est de 2004. tralien General Gold International. Pendant Agrineq Mauritanie
Le secteur est régi par un Code minier de 1999 qui 10 ans, 120 000 t de concentrés de cuivre à 25% BSA Mauritanie
a simplifié les procédures d’attribution des titres (30 000 t de cuivre métal) et 66 000 onces (2 t) d’or SRET Mauritanie
miniers. Les accords passés avec les opérateurs devraient être extraites. GMS Mauritanie
s’inspirent de la Convention minière type qui date L’or dans la zone de Tasiast (gisement de 40 t) est Diamants BHP Billiton Australie
de 2002 et qui rassemble les obligations légales et également prospecté par le canadien Rio Narcea RTZ Britannique
réglementaires. Gold Mines qui a constitué une filiale,Tasiast SNIM Mauritanie
La profession est organisée autour de la Fédération Mauritania. La construction de l’usine a démarré Agrineq Mauritanie
des Industries et des Mines (FIM) qui, à son tour, en novembre 2005. A partir de 2007, 115 000 à Fer BHP Billiton Australie
fait partie de la Confédération Nationale du 120 000 onces devraient être produites par an pen- Mauritanian Holding Australie
Patronat de Mauritanie (CNPM). Le Ministère des dant 9 à 10 ans. PT Bumi Resources Indonésie
Mines et de l’Industrie (distinct de celui de La Société de Phosphates de Mauritanie
Macoba TP Mauritanie
l’Energie et du Pétrole) se décompose en une (Sophosma), dont l’allemand Mann Ferrostaal est
Agrineq Mauritanie
Direction des Mines et de la Géologie et d’une actionnaire, détient le titre d’exploitation du gise-
Tourbe SRET Mauritanie
Unité du Cadastre Minier qui est assistée, sur le ment de phosphate de 136 Mt à Bofal Loubboira,
Uranium Wadi Al Rawda Emirats
terrain, par l’Office Mauritanien de Recherches près de Bababé, dans le Sud du pays. Son exploita-
BSA Mauritanie
Géologiques (OMRG). L’opérateur majeur, public tion est assujettie à la construction d’une voie fer-
et historique, est la Société Nationale Industrielle rée. Une filiale de la SNIM, la Samia, exploite le Murchison United Australie
et Minière (SNIM) dont l’activité est multisecto- gypse dans le Sebkha de N’Drahamcha, à 50 km au Phosphates, kaolin, SNIM Mauritanie
rielle et florissante. Jusque-là exportatrice de Nord de Nouakchott. Il est transformé en plâtre et roches ornementales, granite
matières premières, elle a en projet une unité de exporté. Du sel existe à N’Terert et Idjil ainsi qu’à ID-Géoservices Mauritanie
pelletisation, en partenariat avec la société austra- Lekhcheime (120 Mt de Halite) où l’exploitation Segma Mauritanie
lienne Sphere Investments et éventuellement industrielle devrait être effectuée par Somisel. Autorisation d'exploitation Argile, gravier, calcaire,
Qasco du Qatar et Hadeed d’Arabie saoudite. L’activité de recherche, quant à elle, est axée sur de carrière coquillage, pierres ornemantales, sable
L’exploitation minière majeure est celle du fer opé- l’or et le diamant, et se déroule sur l’ensemble du
Source : Ministère des Mines et de l'Industrie, juin 2006
rée par la SNIM à Kédia d’Idjil, dans le Nord du territoire.

52 53
 REFERENCE

BTP

Une filière
en expansion
“ Au milieu des années 90 et jusqu’en 2004 , on a assisté à une chute libre du secteur
des BTP provoquée par une forte augmentation des prix avec des marchés non révisa-
bles, par une course effrénée à l’acquisition de marchés avec des prix cassés et une mul-
tiplication des entreprises informelles”
Sbai Madani, Secrétaire Général de la Fédération du BTP

On ne compte plus à Nouakchott les bâtiments et
logements en construction. La population de la
ville a crû à un rythme soutenu, qui se poursuit
aujourd’hui. En un peu plus de 30 ans, on est
passé de 17 000 habitants à plus de 700 000. S’y
ajoutent les nombreux chantiers de l’Etat notam-
ment au niveau de la construction de routes,
d’aménagements hydrauliques, de centre de santé
Autant de facteurs, dans un contexte macroéco-
nomique favorable, qui dopent – et doperont- le
secteur des bâtiments et travaux publics (BTP).
La croissance observée ces dix dernières années de
la branche BTP se matérialise tant dans la créa-
tion d’entreprises et d’emplois que dans les
importations de matériaux de construction ou
encore dans sa contribution à la richesse du
Produit intérieur brut (PIB). Mais elles bénéfi-
cient surtout aux entreprises informelles qui
représenteraient plus de 80% de l’activité du sec-
teur.
Cette santé, presque insolente, masque en fait les
difficultés réelles des entreprises formelles du sec-
teur. A partir du milieu des années 90, la hausse
des prix, notamment des matériaux de construc-
tion majoritairement importés, l’attribution de
marchés non révisables, la multiplication des
entreprises informelles ont conduit à la faillite de
nombreuses entreprises. Le secteur souffre, en
outre, d’une pénurie chronique de main-d’œuvre
et de techniciens qualifiés. La main-d’œuvre est
essentiellement étrangère, des Sénégalais et des
ressortissants de la sous-région ainsi que des
Maghrébins.
Depuis 2004, la situation s’améliore grâce à un
certain nombre de décisions prises par le gouver-
nement. En effet, les certificats de classification et
de qualification, indispensables pour soumission-
ner aux différents marchés, ont été révisés et uni-
formisés. Auparavant, on constatait fréquemment
un différentiel entre les capacités techniques et
financières réelles des entreprises et celles que
leur conférait leur certificat. Les prix ont aussi été
révisés à la hausse pour les projets conclus entre le
1er juin 2003 et le 31 août 2004 dans le cadre de
marchés forfaitaires non révisables. Une restitu-
tion qui porte sur 2,5 milliards UM. En outre, est
en cours de finalisation la codification des prix,
qui permettra leur révision automatique et l’éla-
boration d’un Code des marchés publics.

La Socogim au service de l’habitat

Nouakchott, de 17 000 à 700 000 habitants en 30 ans
Bras armé de l’Etat pour la construction de logement social, la Socogim a été contrainte de
réviser sa politique. Jusqu’au milieu des années 90, la société construisait des logements
sociaux, principalement pour des fonctionnaires et des petits employés, grâce à des dons
des pays arabes octroyés à l’Etat. Ce dernier les rétrocédait à la Socogim sous forme d’aug-
mentation de capital. Les logements sociaux étaient cédés sous forme de location-vente sur
20 ans.
Avec l’ajustement structurel, les subventions de l’Etat se sont taries. La Socogim a alors
signé en 2 000 des conventions avec des banques de la place (BADH, BCI et BMCI) pour la
construction de logements de moyen et haut standing. Dans ce cadre, quelque 1 200 loge-
ments sont en construction. Ils sont vendus adossés à des crédits auprès de ces banques.

54

LE TOURISME
Sortir du
mono-produit
Le tourisme en Mauritanie est une activité écono-
mique récente. En 1987, la Société Nationale
Industrielle et Minière (SNIM), organisme public, a
créé une filiale, la Société Mauritanienne de Services
et de Tourisme (Somasert). Mais son activité n’a
véritablement démarré qu’en 1996 lorsque, en coor-
dination avec le tour opérateur français Point
Afrique, la destination désert est lancée avec des vols
charters sur Atar et des circuits dans l’Adrar. Depuis,
le nombre de touristes a augmenté sans toutefois
exploser et le produit ne s’est guère diversifié.
La Mauritanie est à 90% une destination « désert de
l’Adrar», pour une mono-clientèle, à 90% française.
En outre, la destination s’est construite par défaut,
lorsque les déserts libyen et algérien étaient devenus
inaccessibles. Sa fragilité demeure : 20 000 à 25 000
touristes en 2005 (dont 12 000 sur Atar) alors que le
Mali voisin en recense plus de 100 000. Pourtant,
son poids économique est déjà sensible : 4 000
emplois, 3,75% du PIB.
Les Mauritaniens veulent développer leur tourisme,
notamment parce qu’il est un instrument majeur de
lutte contre la pauvreté. Les retombées se distillent
parmi la population. Ainsi, le Document sur la
Stratégie nationale de Développement du Tourisme,
élaboré en 2002, a été actualisé et devait être validé
fin septembre 2006. Les organes compétents ont été
renforcé . Ils se répartissent entre une Direction du
tourisme auprès du ministère du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme (réglementation,
contrôle d’application, réflexion stratégique),
l’Office National du Tourisme (ONT) créé en 2002
(développement, promotion, mise en application de
la stratégie nationale avec le secteur privé) et la
Fédération du Tourisme, branche autonome depuis
cette année au sein de la structure fédéraliste patro-
nale CNPM. L’ONT a ouvert une délégation dans
l’Adrar, à Nouadhibou, à Néma et, à l’international,
à Paris. Un important volet formation est à l’étude.
Quant aux produits à promouvoir, le cœur demeure
le désert. Conscient de la fragilité de la culture et de
la nature, c’est davantage vers un éco-tourisme, une
clientèle sélective, que le gouvernement souhaite
s’orienter (l’Agence française de développement l’y
aide). Eventuellement un produit désert-culture
LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENT
“ Nous avons besoin d’infrastructures, surtout de grands
hôtels que nous n’avons pas. Nous avons aussi besoin d’être
assisté en matière de formation du personnel touristique ”
Le ministre du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme
autour des deux cités anciennes classées au mais davantage pourrait être fait. Enfin, l’impres-
Patrimoine mondial, que sont Tichitt et Oualata. sionnante nature, avec le banc d’Arguin, est un
Mais ceci n’exclut pas la promotion d’un tourisme atout majeur du pays. Mais il doit être exploité avec
d’affaires (lié au pétrole), avec des hôtels de luxe à prudence car il est, lui aussi, fragile. A noter que les
Nouakchott notamment. îles Canaries envisagent de proposer à leurs touris-
Autre potentiel, le tourisme fluvial sur le fleuve tes une extension de séjour avec le banc d’Arguin. Il
Sénégal. Des croisières à bord du Boumogdad ont en est de même du Maroc. Un “package” régional est
démarré en octobre 2005. Mais jusqu’à maintenant dans les cartons.
les retombées sont plus du côté du Sénégal que de la L’investissement sollicité par les autorités est aussi
Mauritanie. Un projet est en cours avec Point celui tourné vers la population nationale. Parc de
Afrique. Autre point fort du pays : ses kilomètres de loisirs, grand musée reflétant la richesse de la civili-
côtes inexploitées avec sa mer forte . Pêche sportive sation mauresque sont des idées chères notamment
et activités nautiques sont des créneaux sur lesquels à l’Office National du Tourisme qui y voit, là aussi,
les autorités voudraient voir des investisseurs s’inté- un produit d’appel régional.
resser. Un complexe hôtelier est en construction,
Des produits à explorer ou à développer
Un tourisme à thème :
L’archéologie, avec la visite de fouilles à Koumbi Saleh
L’histoire, avec un itinéraire-étapes des sites historiques et bibliothèques.
Création d’un Musée national regroupant manuscrits et vestiges
La caravane :
Développement du produit de la route mythique, “Route du sel”, qui nécessite un séjour de
15 jours, voire trois semaines. Le produit ne serait donc plus le désert mais l’expérience de la
vie des caravaniers.
La pêche sportive
Le surf et autres sports nautiques
Le prolongement de séjour aux Canaries vers la Mauritanie
La création de plages privées
La destination Néma à conjuguer avec un produit Mali comme Gao, sur 15 jours
La création d’un Fonds d’aide au tourisme pour venir en appui aux opérateurs locaux.
Projets en cours
Un Sofitel et un IBIS à Nouakchott à côté du Palais du Congrès, pour les hommes d’affaires
La société d’investissement immobilier Qatari Diar a en projet (terrain accordé en Conseil des
ministres) un complexe touristique regroupant un hôtel 5 étoiles, un centre commercial et un
centre de jeux, à proximité du nouvel aéroport en construction de Nouakchott. Un investisse-
ment qui avoisinerait les $ 200 à 400 millions.
La Société Mauritanienne des Hydrocarbures a en projet la création d’une filiale tourisme
Le développement de croisière fluviale à l’image du Boumogdad sur le fleuve Sénégal.
55
REFERENCE
LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENT
PÊCHE

Préserver
la ressource “ Les ressources pétrolières sont des ressources non renou-
velables, contrairement aux ressources halieutiques. Il ne
serait pas responsable d’hypothéquer des ressources
renouvelables pour celles non renouvelables ”
Ministre des Pêches et de l’Economie Maritime, Nouakchott
17 septembre 2006

Le pays dispose d’une richesse biologique exceptionnelle avec un potentiel halieutique exploitable de plus
de 1,5 million de tonnes par an et quelque 350 espèces recensées, dont 150 sont commercialisables.
Environ 800 000 tonnes de poissons sont capturées par an. Certaines espèces sont surexploitées comme
le poulpe et plus généralement les ressources démersales, tandis que d’autres, les ressources pélagiques,
disposent d’un fort potentiel de développement. D’autres enfin ne sont pas du tout exploitées : c’est le
cas des mollusques bivales, en particulier les praires.
Le secteur est essentiel à l’économie mauritanienne. Il est réglementé par le Code des pêches et de la
marine marchande. La Société Mauritanienne de Commercialisation du Poisson (SMCP) détient depuis
1984 le monopole de l’exportation des produits congelés de toutes les espèces commerciales soumises à
débarquement, à l’exception des poissons démersaux élaborés. La pêche industrielle, composé d’une
flotte nationale et de navires étrangers (environ 410, dont 251 étrangers), représente 90% des captures.
Le solde est réalisé par la pêche artisanale et côtière composée d’environ 3 400 pirogues.
La préservation de la ressource est la priorité de la politique des pêches. Elle est même une priorité dans
les choix nationaux. Dans ce sens, l’ensemble des normes d’agréments a été révisé et notamment celle du
maillage des filets. En outre, la surveillance des côtes s’est nettement améliorée depuis juin 2005 : la coo-
pération allemande a aidé à mettre en place un système VMS (Vessel Monitoring System).
Le second axe prioritaire de la politique la transformation locale et la création de valeur ajoutée reste
encore au stade embryonnaire. Contrairement à la flotte industrielle nationale, les navires étrangers n’ont
pas l’obligation de débarquer leur capture. Dans le dernier accord de pêche avec l’UE, des incitations
financières (réduction de 15 à 25% du coût de la licence) sont offertes pour les navires débarquant ou
transbordant en Mauritanie. Et actuellement, seulement 10% des produits débarqués et destinés à l’ex-
portation font l’objet d’une transformation.

L’Union Européenne signe le plus important accord de pêche

La Mauritanie a, depuis le début des années 60, signé de nombreux accords de pêche avec des
armements étrangers. Le premier l’a été avec l’Espagne en 1964. D’autres ont suivi avec le Japon, L’arrivée des pêcheurs
l’Algérie, le Maroc, la Russie, le Sénégal, la Tunisie, les PECO. Puis, à partir de 1991, des navires
d’origine chinoise se sont introduits massivement. Ils représenteraient aujourd’hui 60% de la En projet
flottille industrielle de fond. Mais les accords successifs avec l’Union Européenne (UE) demeu-
rent de loin les plus importants. Le dernier en date, conclu en juillet 2006 pour une période de L’extension du Port Autonome de
6 ans mais révisable tous les deux ans, est majeur tant en termes de possibilités de pêche qu’en Nouadhibou avec notamment un port
termes financiers. La contribution de l’UE s’élèvera à 86 millions d’euros par an, à laquelle pour la pêche pélagique
s’ajouteront les redevances pour les licences de pêche à charge des armateurs (environ 22 mil- La création d’un port de pêche artisanale
lions d’euros par an). En matière de pêche, environ 180 bateaux seront autorisés à pêcher, avec et côtière à Tanit
pour chaque espèce des capacités maximales autorisées, des crustacés (principalement crevet- Projet de formation de pêcheurs artisans
tes), du merlu et d’autres espèces démersales, des céphalopodes, des petits pélagiques et du thon. dans le Sud
Par rapport au précédent accord, la prise de céphalopodes et autres espèces démersales a été Renforcement de l’Ecole Nationale
réduite respectivement de 30 et 60%. d’Enseignement Maritime et des Pêches

57
 REFERENCE
ELEVAGE
Une
vocation
pastorale
à exploiter
Marché aux brebis à Nouakchott
“ Aujourd’hui encore, l’élevage en Mauritanie a plus une valeur
de prestige qu’une valeur commerciale. Par conséquent, le secteur
n’est pas porteur car il est mal abordé”
Un observateur économique
De tradition, la Mauritanie est un pays à vocation pastorale (camelins, bovins, ovins, caprins). Mais le
potentiel demeure sous-exploité. La Fédération des Agriculteurs et Eleveurs de Mauritanie estime qu’il
pourrait être produit 108 100 cuirs de bovins, 253 000 peaux de petits ruminants et 10 000 t de viande de
bonne qualité. Des chiffres difficiles à préciser étant donné l’importance de l’informel. En 1996, dernier
chiffre disponible, on estimait à 22 000 unités les exportations de peaux d’ovins, soit 2,5% des abattages
totaux.
Des exportations qui rapportent peu, la quasi-totalité des peaux et cuirs partant à l’état brut, lavés et
séchés à l’ombre ou au soleil, quasiment sales ou sans traitement, vers l’Europe (France, Italie, Espagne),
vers l’Afrique de l’Ouest (Sénégal, Mali, Ghana) et vers le Maghreb, essentiellement le Maroc. A noter que
les cuirs de camelins mauritaniens ne sont pas exportés car ils sont de mauvaise qualité : la peau du cha-
meau est découpée en deux morceaux lors de la dépouille, ce qui diminue sa valeur. Aussi le Maroc friand
de peaux et de viande de camelins importe-t-il les chameaux sur pied et effectue sur son territoire le tra-
vail d’abattage, de dépeçage et de préparation de la viande.
Si le secteur était bien exploité, la Mauritanie pourrait exporter plus de 68 000 cuirs par an. Le démarrage
des activités de l’abattoir de Nouakchott va dans ce sens. Rappelons que dans les années 70, une tannerie
moderne existait à Kaédi, à proximité de l’abattoir de cette même ville, mais la fermeture de celui-ci
entraîna celle de la tannerie. Aujourd’hui, ne subsiste que l’abattoir de Nouakchott à partir duquel des
peaux sont exportées vers la sous-région (Sénégal, Mali, Niger, Gambie et Côte d’Ivoire).
L’exportation de peaux brutes vers l’Europe nécessiterait un traitement au stade “Wet Blue”. Au niveau
sous-régional, des marchés forains pourraient être organisés permettant la commercialisation d’animaux
entre les trois pays riverains du fleuve Sénégal. Ce type de commerce existe déjà de façon informelle : il
nécessiterait d’être structuré.
58
LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENT
AGRICULTURE
Un débouché
national,
régional et
international
“ Nous avons de l’eau et des terres cultivables, mais notre
contrainte majeure est la maîtrise et la gestion de cette eau ”
Ahmed Ould Mohamed Ould Khairou,
secrétaire général de la Fédération des Agriculteurs
et Eleveurs de Mauritanie
Le riz, le long du fleuve Sénégal
Il existe deux types d’agriculture en Mauritanie : l’agriculture pluviale dans l’Assaba, le Tagant et Trarza, et
l’agriculture irriguée. Le pays dispose de 134 000 ha irrigués dont seulement 40 000 ha sont actuellement
exploités, essentiellement le long du fleuve Sénégal (riz, mil, haricots, pastèque, etc. et maraîchage). On prati-
que aussi du maraîchage et un peu de blé dans les oasis situées principalement dans les régions de l’Adrar et
du Tagant mais aussi dans celles d’Assaba, Brakna et Gorgol.
Ce potentiel pourrait être renforcé avec tout d’abord un travail réalisé sur les canaux provenant du barrage de
Manantali (mise en service en 1987, hauteur 60 m, volume 12 km3, superficie 460 km2). Celui-ci produit de
l’énergie (205 MW installé) et régularise les débits : soutien d’étiage pour l’agriculture irriguée et la navigation
; laminage des fortes crues ; soutien des faibles crues pour le maintien de l’équilibre écologique et l’agriculture
traditionnelle dans la vallée. Il contrôle environ la moitié des écoulements du fleuve. Le barrage anti-sel de
Diama (1986) empêche, quant à lui, la remontée d’eau salée et permet les cultures irriguées dans le delta.
L’Etat, à travers plusieurs programmes (Programme d’ajustement structurel de l’agriculture, Stratégie de lutte
contre la pauvreté, Stratégie du secteur rural à l’horizon 2015 et plus récemment Programme de développe-
ment intégré de l’agriculture irriguée en Mauritanie), tente de développer ce secteur à fort potentiel. Dans le
secteur privé, les Grands Domaines de Mauritanie se sont spécialisés dans la culture du melon pour l’export.
L’agriculture est un moyen pour le pays d’assurer sa sécurité alimentaire mais aussi de développer ses expor-
tations notamment de gombo, melon, haricot vert, tomates, courges et même de bananes et de fleurs. La proxi-
mité du marché européen, par rapport au Mali ou au Burkina Faso, lui donne un avantage comparatif. Il ne
faut que 72 heures en voiture pour atteindre l’Europe et 5 jours en bateau. Pour son marché national, voire
pour celui sous-régional, la Mauritanie pourrait développer sa culture rizicole avec des rendements qui pour-
raient passer de 4,5 tonnes à 9 t/ha. Actuellement, le riz est cultivé sur seulement 20% des zones irriguées et la
production nationale ne couvre que 30% des besoins des Mauritaniens.
59
 REFERENCE
LES OPPORTUNITES D’INVESTISSEMENT

Quelques pistes de filières à développer

Dans les secteurs productifs Les produits halieutiques : globalement la Artisanat : le secteur de l’artisanat est en train de se structurer et le ministère du Commerce, du Marketing et communication : un besoin
Maraîchage : des cultures plus diversifiées pourraient trouver un débouché à destination du marché Mauritanie transforme peu ou pas les produits Tourisme et de l’Artisanat l’y aide. En 2003, des Fédérations régionales de l’artisanat ont été créées. manifeste dans plusieurs branches, dont les
national, mais aussi de la grande exportation. Tomates cerises, gombos, fraises, etc. de la pêche. Des opportunités existent dans la Restent à constituer une Fédération Nationale de l’Artisanat Féminin, une Fédération de l’Artisanat mines. Un besoin en communication pour la
Dattes : une usine de conditionnement de dattes existait à Atar, mais a été fermée. Depuis, on ne fabrication de plats cuisinés, de filets ou de Traditionnel et une Fédération de l’Artisanat des Métiers Modernes (coiffure, menuiserie, plombrie, Mauritanie aussi en tant que pays.
trouve pas de dattes mauritaniennes sur le marché régional et international. Sur son propre marché conserves, comme les anchois. Il n’existe etc.), certains de ces métiers n’existant pas avant du fait de la spécificité nomade du peuple mauritanien. Environnement : de nombreux investisse-
domestique, dans les supermarchés de Nouakchott, les dattes de qualité supérieure viennent… de qu’une seule conserverie et une unité de plats Banque : le système bancaire est peu modernisé. La diversification des produits financiers tant en ments nécessitent une étude d’impact envi-
Tunisie. Un marché est à saisir. La production se fait essentiellement dans l’Adrar. Il faudrait réhabi- cuisinés prêts à l’emploi (Mip-Frigo en parte- terme de crédit et d’épargne est indispensable, comme par exemple des produits d’épargne, des fonds ronenmental
liter des oasis, s’attaquer à la lutte des maladies du palmier et inciter les populations, qui ont une nariat avec le groupe Saros-La Criée). En de pension. En outre, est en train de se mettre en place la monétique. Eau : même à Nouakchott où l’eau est pota-
bonne connaissance du dattier, à se sédentariser. outre, une grande variété de poissons n’est pas Microfinance : les institutions de microfinance sont encore peu nombreuses et gagneraient à être ble, d’importants problèmes de canalisation
Gomme arabique : la superficie des gommeraies est estimée à 40 000 ha, mais la production a for- exploitée. Ce sont souvent des poissons de sur- développées dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. En outre, une politique en faveur de la micro- existent. En outre, l’assainissement collectif
tement chuté, passant de 5 000 t (1975) à 1 500/2000 t aujourd’hui. Un tiers de la production est face, peu présentables. Cuisinés, ils le sont finance est en cours de finalisation. est très faible à Nouakchott et inexistant ail-
consommé localement, sous forme de boisson, de médicaments, de confiserie, de gommage des habits davantage et peuvent plus facilement être Pétrole : voir supra leurs.
traditionnels, de cirage du cuir, de peinture noire dans les écoles coraniques. A l’exportation, la conformes aux règles européennes d’hygiène Mines : voir supra Déchets : des appels d’offres ont été lancés
gomme arabique est utilisée dans les secteurs de la pharmacie, en lithographie, photographie, indus- alimentaire. L’exploitation des coquillages et BTP : l’essentiel des matériaux de construction sont importées. Des marchés existent notamment très récemment pour la collecte et la gestion
trie phytosanitaire, colle à papier, dans les boissons que ce soit les sodas ou les stabilisants du vin, etc. mollusques devrait être intéressant et avec pour le marbre ou les faïences par exemple. Les bureaux d’études et d’architectures sont insuffisants. de déchets notamment à Nouakchott et à
Riz : la Mauritanie est déficitaire et la sous-région est importatrice. l’obtention d’ici à la fin 2006, début 2007 de Tourisme : voir infra Nouadhibou. La Banque mondiale, l’Agence
Huiles : la Mauritanie utilise surtout de la graisse animale. Les huiles végétales surtout d’arachides l’agrément sanitaire. Energie : la Société Mauritanienne d’Electricité (Somelec) pourrait à nouveau faire l’objet d’une pri- française de développement, la région Ile de
viennent du Sénégal. vatisation. En outre, le monopole de la production et de distribution de l’électricité a été aboli en 1999 France et le bureau français d’études GRET
Semences : il existe une Association Semencière Sous-Régionale Sénégal / Mauritanie que le Mali Dans les services offrant des possibilités à un opérateur privé d’autant plus que la demande est croissante. De nom- travaillent sur un projet de centre d’enfouis-
pourrait rejoindre afin d’en renforcer ses capacités. Commerce : la Mauritanie peut constituer breux projets d’électrification, d’extension, de réhabilitation et de construction de centrales offrent sement et un site de transit à Toujounin.
Lait et produits dérivés : il existe déjà trois laiteries (Coopérative Centrale Laitière, Tiviski, Top une plaque tournante régionale, notamment des opportunités aux équipementiers. Le pays mise aussi sur les énergies renouvelables (éolienne,
Lait), mais elles ne parviennent pas à satisfaire le marché local, où la consommation en lait et produits en développant les flux commerciaux à desti- solaire) pour l’électrification rurale Dans les loisirs
dérivés est élevée (0,49 kg/hat/jour). Des opportunités existent sur le marché national mais aussi nation du Mali. Car le port de Dakar arrive à Formation : des besoins en formation professionnelle dans tous les secteurs, du tourisme aux mines, Cinéma : il n’existe pas de salle de cinéma ni
régional: le Sénégal et le Mali sont de grands consommateurs et importateurs de lait. saturation. Les services autour du port de avec un accent sur la formation de formateurs à Nouakchott ni à Nouadhibou
Volailles et bétail : l’élevage pourrait etre considérablement développé ainsi que des unités de fabri- Nouakchott et de Nouadhibou sont à déve- Langues étrangères: la politique d’arabisation a créé d’importants manques en connaissance de
cation d’aliments composés lopper. l’anglais et même du français

60 61
 REFERENCE
ANNEXES

R Indicateurs économiques et sociaux Le commerce extérieur

Répartition du PIB : secteur primaire 18% Principales exportations de la Mauritanie
secteur secondaire 34% 2005 Janv-aout 2006*
secteur tertiaire 48% (en ouguiyas)
Total, dont : 147 717 307 417
2004 2005 (est). 2006 (proj.) (minerais de fer toute destinations) 101 333 365 386
France, dont : 25 885 595 590 17 216 085 112
Taux de croissance du PIB (prix constant) 6,2% 5,5% 18,3% minerais de fer 24 725 452 158
mollusques (préparation) 699 177 225
PIB nominal (en millions $) 542 663 1 103
Belgique (minerais de fer, exclusiv.) 20 315 433 816 12 386 873 130
Taux d’inflation moyen 10,4% 12,1% 7%
Allemagne, dont : 21 521 770 610 12 420 948 581
Taux d’investissement (% du PIB) 45,4% 43,2% 22,1% minerais de fer 21 504 722 954
Taux d’ épargne (% PIB) 8,4% 8,3% 26,7% Italie, dont : 24 047 964 575 19 359 386 837
Balance globale (y compris dons) -4,8 minerais de fer 22 150 086 246
Exportations Fob (en millions $) 440 604 1 892 céphalopodes congelés 1 488 723 661
Importations Fob (en millions $) 625 718 843 Espagne, dont : 15 811 740 148 15 013 165 962
minerais de fer 3 684 674 106
céphalopodes congelés/réfrigérés 9 011 366 223
langoustes 1 040 295 354
Situation de la dette de la RIM au 31/07/2006 par créancier (million de dollars) Japon (démerseaux et céphalopodes) 20 364 265 589 14 745 789 942
Afrique, dont : 14 470 527 918 9 344 792 676
Encours sans arriérés Arriérés en principal Arriérés en intérêt Encours avec arriérés Stock Algérie (minerais de fer, exclusiv.) 3 706 610 877 2 830 490 447
Total 866.71 276.01 1006.22 1142.72 2148.94 Côte d'Ivoire 1 311 189 290 742 337 561
Dont Nigeria 2 584 591 760 1 679 004 547
A. Bilatéraux 381.86 268.79 1006.22 650.66 1656.88 * les chiffres de minerais de fer ne portent que sur 7 mois
1) Club de Paris 321.6 0 0 67.27 60.27 Source : Direction Générale des Douanes, Nouakchott, septembre 2006
2) Autres bilatéraux (*) 321.6 268.79 1006.22 590.39 1596.61
B. Multilatéraux 484.84 7.22 0 492.06 492.06 Principales imporatations Mauritaniennes
2005 Janv-aout 2006*
Service de la dette après allégement (million de dollars) (en ouguiyas)
2006 2007 Total, dont : 356 728 461 971 189 689 977 175
Principal 67.2 89.98 Royaume-Uni 83 649 151 687 2 695 136 848
dont équipement navigation maritime 80 484 850 000
Intérêt 67.2 89.98
France 36 724 706 800 28 276 121 675
Total 86 110.4 dont appareils électriques/machines 14 638 492 638
Reserves en mois d'importation au 30/09/06 1,6 mois combustibles 4 143 001 057
engrais 1 385 567 784
* Le montant des arriérés intérêts vis-à-vis des créanciers bilatéraux non membres du Club de Paris minoterie 2 203 722 827
paraît très élevé du fait de la capitalisation contestée des intérêts de retard par créancier. Il s’agit don Etats-Unis 28697 352 634 9 452 817 555
ici d’une estimation très large des arriérés en intérêts qui sera revue à la baisse en cas d’accord avec le dont navigation aérienne 14 470 649 587
créancier concerné. navigation maritime 2 362 237 375
tabac 1 041 964 346
Indicateurs sociaux Belgique 9 905 310 889 9 531 050 716
R
Allemagne (dont automobiles = 3 218 195 391) 8 545 379 118 8 545 652 651
Brésil (dont sucre = 7 069 718 401) 8 449 512 929 8 722 402 970
Données démographiques Chine (dont thé = 1 165 794 873) 7 355 961 204 10 618 923 144
population : 2,80 millions d’habitants Japon (dont voitures = 4 284 531 202) 6 358 542 853 7 746 994 065
population urbaine : 62% Espagne 5 979 286 986 6 162 090 505
densité : 2,4 habts/km2 Egypte (dont ciment = 3 176 139 784) 3 463 424 199 581 193 511
croissance démographique 2,4% Norvège (dont navigation maritime = 1 316 734 733) 3 384 809 359 1 405 778 635
Sénégal 2 593 885 429 3 618 809 479
Santé Dubai 2 578 619 675 2 724 537 216
Pays-Bas 2 436 517 941 2 974 137 920
espérance de vie à la naissance : 51 ans
Thaïlande (dont céréales = 2 293 816 368) 2 363 963 798 2 800 219 026
taux de moralité infantile (< 5 ans) 77/1000 naissances vivantes Grèce (dont tabac = 2 321 428 363) 2 329 288 889 2 322 742 433
taux de mortalité maternelle : 747/100 000 naissances vivantes Belize (tout navigation maritime) 2 174 560 000 13 015 184
taux de prévalence du VIH : 0,57% Maroc 1 613 719 249 2 398 123 474
accès à l’eau potable : 37% population Singapour 1 424 843 776 1 530 679 374
Afrique du Sud (dont poudres/explosifs = 1 189 698 138) 1 369 535 538 4 777 239 446
Education Algérie (dont combustibles minéraux = 1 338 209 925) 1 369 606 762 666 130 002
taux d’analphabétisme : 69% des femmes adultes(> 15 ans) Tunisie 1 154 800 839 1 238 069 371
49% des hommes adultes Turquie 1 107 006 274 854 117 968
taux net de scolarisation 75% dans le primaire
* les données entre parenthèses et en italique sont des composantes des importations 2005 et non 2006
taux d’inscription 88,1% dans le primaire
Source : Direction Générale des Douanes, Nouakchott, septembre 2006
taux d’inscription 22,3% dans le secondaire

62 63
 REFERENCE
ANNEXES

FMI Les Agences Résidentes Balance des Paiements

Site des partenaires du
La Mauritanie a conclu avec le Fonds Monétaire International un Staff Monitoring Programm développement en Mauritanie Balance des Paiements 2003-2005 en millions de dollars
(SMP) qui couvrait la période de janvier à juillet 2006.
Elle devrait conclure un Programme de Réduction de la Pauvreté et de Facilitation de la
:www.pdm.mr
2003 2004 2005
Croissance (PRGF) Banque Mondiale
Elle a été éligible en juin 2006 à l’Initiative Multilatérale pour l’Allègement de la Dette (MDRI) ; François Rantrua, Représentant Balance commerciale -223.7 483.8 -783.3
l’allègement porte sur $ 552 millions qui s’ajoute à celui de $ 172 millions au titre de PPTE
Tél. : 00 222 525 10 17/ 13 59/ 70 33 Exportations 318.3 439.6 604.1
Minerai de fer 163.9 230.2 389.4
Commission européenne Pêche 131.6 172.6 172.7
Jean-Eric Paquet, Chef de Délégation Autres 2.0 1.3 3.0
Tél. : 00 222 525 27 24 Réexportations 20.8 35.5 39.0
BANQUE MONDIALE Importations fob -542.1 -923.4 -1'387.4
La Mauritanie renoue avec la Banque Mondiale en janvier 2006 ; elle bénéficie du Country FAO Produits pétroliers -100.3 -145.0 -196.4
Assistance Strategy (CAS). Les piliers de la stratégie sont la promotion du secteur privé, l’élevage Radisav Pavlovitch, Représentant Matériel et équip. pour les industries
et l’agriculture, le développement des ressources humaines (éducation), la santé, le renforcement Tél. : 00 222 525 31 57/11 72/34 67 pétrolières et minières hors SNIM -74.5 -298.0 -669.8
des institutions et de la gouvernance, le management des dépenses publiques, le pétrole, la SNIM (hors produits pétroliers) -108.2 -116.9 -147.5
réforme du secteur financier, l’analyse de l’impact des réformes sur la pauvreté et le social. FMI Autres -259.1 -363.4 -373.7
Philippe Callier, Représentant Services et revenus (nets) -87.3 -178.4 -263.0
Services non facteurs nets -145.0 -243.9 -327.6
FNUAP Recettes 44.2 52.0 62.6
Mohamed Baraket, Représentant Paiements -189.2 -295.9 -390.2
Tél. : 00 222 525 48 08 dont services liés à la prospection
Les bailleurs de fonds (signature de projets en 2005 et jusqu’en juillet 2006) pétrolière et minière -12.4 -78.0
HCR Services facteurs nets 57.7 65.6 64.6
Bailleur Montant Didier Laye, Chef de mission Recettes 94.6 104.5 108.6
Tél. : 00 222 525 74 14/ 47 15/ 74 13/63 27 dont redevances pêche 93.4 103.2 107.1
Japon 2 950 000 000 yens
Paiements -36.9 -38.9 -44.0
IDA 584 00 000 DTS
OMS intérêts sur la dette -36.9 -38.9 -41.7
FAD 2 670 000 UC Pathé Diallo, Représentant Transferts courants 137.9 108.9 111.4
BAD 500 000 $ Tél. : 00 222 525 24 02 Transferts privés (net) 45.0 47.7 40.7
France (AFD, FSD) 38 002 000 euros Transferts officiels 93.0 61.2 70.7
Allemagne (KFW) 8 500 000 euros PAM dont: Aide multilatérale PPTE 39.9 31.1 27.8
BID 2 4 080 000 DIS Sory Ouane, Représentant Solde des transactions courantes -173.1 -553.2 -934.9
FADES 6 000 000 DK Tél. : 00 222 525 27 93 Compte de capital et financier 140.7 427.1 813.0
Chine 136 000 000 $ Compte de capital 0.0 15.5 0.0
Union Européenne 80 200 000 euros PNUD Compte financier 140.7 411.6 813.0
ICO 4 305 125 $ +6 160 000 euros Rosine Sori Coulibaly, Investissement directs 101.9 391.6 863.6
Espagne 455 000 euros Représentante résidente adjointe dont: prospection pétrolière 95.3 377.5 731.1
FSN 4 300 000 UC Tél. : 00 222 525 18 51/24 11/24 09 Prêts officiels à moyen et à long termes 1.7 19.9 -28.0
Décaissements 86.9 95.2 52.6
Source : MAED, budget consolidé d’investissement exercice 2006
UNICEF Principal exigible -85.2 -75.3 -80.6
Souleymane Diallo, Représentant Autres transactions privées en capital 37.1 0.1 -22.5
Tél. : 00 222 525 97 60/37 84 Autres capitaux et erreurs et omissions -89.9 17.1 47.2
Balance globale -122.3 -109.0 -74.7
Financement 12109.0 74.7
Répartition du budget d’investissement 2006 par secteur (en %) Actifs extérieurs nets 61.1 50.9 10.7
BCM 46.5 1.7 -29.4
Secteur rural : 10,7% Avoirs 42.2 -7.2 -33.0
Secteur développement industriel (dont SNIM) : 18,3% Engagements 4.3 8.8 3.6
Secteur aménagement du territoire : 44,99%
Banques commerciales (net) 14.6 49.2 40.1
Secteur des ressources humaines : 13,37%
Secteur du développement institutionnel : 2,12% Financements exceptionnel 61.2 58.1 64.0
Secteur dit des “projets multi-sectoriels” : 10,49%
Source : Banque Centrale de Mauritanie 2.3

64 65
 REFERENCE
Les Contacts d’Affaires
Association Professionnelle des Banques
de Mauritanie
Tél. : 00 222 525 24 18
Fax : 00 222 529 32 61
Autorité de Régulation
Ilot Z lot N° 14
BP 4908 Nouakchott
Tel. : 00 222 529 12 70
Fax : 00 222 529 12 79
www.are.mr
Beta-conseils
Ilot T, lot 48, Avenue Gamal Abdel Nasser
BP 40136 Nouakchott
Tél.: 00 222 525 79 15
Fax: 00 222 525 65 21
beta@beta.mr
Cabinet BSD & Associés
BP 4897 Nouakchott
Tél. : 00 222 525 30 61/03 77
Fax : 00 222 525 30 61
www.bsdassocies.com
Centre d’information Mauritanien
pour le Développement Economique
et Technique
BP 2119, Nouakchott
Tel. : (222) 525 87 38/28 82
Fax. : (222) 525 87 38
www.cimdet.mr
Commission Centrale des Marchés
BP 184, Nouakchott
Tel. : (222) 525 25 94
Fax. : (222) 525 72 50
Direction du Commerce Extérieur
Ministère du Commerce,
de l’Artisanat et du Tourisme
Tél. : 00 222 525 35 72
Direction Générale des Douanes
BP 198, Nouakchott
Tel. : (222) 525 63 04/14 04
Fax. : (222) 529 45 77
Direction Générale des Impôts
BP 233, Nouakchott
Tel. : (222) 525 97 06/13 36
Fax. : (222) 525 46 92
Direction des Mines
Ministère des Mines et de l’Industrie
Tél. : 00 222 525 72 66/525 32 25
Fax : 00 222 525 35 82
66
ANNEXES
Code international pour la Mauritanie : 222 La Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Mauritanie
Direction de la Pêche industrielle Office National du Tourisme de Mauritanie Créée dans les années 50, la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture a connu un
Direction de la Pêche artisanale ZRA 617 Ilot C renouveau en 2003, sous l’impulsion de la Banque mondiale et du FMI. La dimension privée a été
BP 2884 Nouakchott renforcée et de nouveaux statuts ont été créés. Indépendante maintenant de l’Etat, avec un bureau
Ministère des Pêches et de l’Economie
Tél. : 00 529 21 44 / 03 44 exécutif délibérant, un secrétaire général et un Président élu par ses membres, la Chambre a voulu
Maritime (MPEM)
Fax : 00 222 529 05 28 renforcer sa présence dans le pays et a créé en 2004 une antenne à Nouadhibou. Objectif : avoir
Tél. : 00 222 525 24 96 / 24 76 des représentations dans chacune des capitales régionales.
ont@mauritel.mr
Fax : 00 222 525 31 46 La Chambre a d’ores et déjà développé des partenariats à l’international : Sénégal, Mali, Guinée,
www.mpem.mr
Ordre National des Avocats de Mauritanie Maroc, Algérie, Espagne, Tunisie. Des protocoles ont été signés avec la Chambre de Bordeaux et
Avenue Nasser, Immeuble BMCI, Nouakchott de Rouen en France, la Chambre belgo-luxembourgeoise, canadienne et d’Arabie saoudite. En
Direction du Tourisme Tél. : 00 222 525 12 63/15 40 outre, elle entretient des relations étroites avec la Chine.
Ministère du Commerce, www.chambredecommerce.mr
de l’Artisanat et du Tourisme Ordre National des Experts Comptables Président : Mohamedou Ould Mohamed Mohmoud
Tél. : 00 222 525 35 72 BP 40 009 Nouakchott Secrétaire général : M. Abdoul Aziz Wane. Tel. : (222) 525 22 14 ; safex2000@yahoo.fr
Tél. : 00 222 525 13 63
Direction des Transports Fax : 00 222 525 13 64
Ministère de l’Equipement et des Transports La représentation du patronat mauritanien
Tél. : 00 222 525 33 37/ 525 33 51 Port Autonome de Nouakchott
Tél. : 00 222 525 79 36/ 79 37
Fax : 00 222 525 79 31 La Confédération nationale du Patronat de Mauritanie (CNPM) est composée de neuf
Guichet Unique des Investissements Fédérations:
BP 238, Nouakchott Port Autonome de Nouadhibou
Tel. : (222) 529 04 35 Tél. : 00 222 574 51 27 La Fédération du Commerce, BP 383 Nouakchott.
Fax. : (222) 529 04 35 Tel. : (222) 525 02 55 ; Fax. : (222) 529 28 00 ; mail : fedcommerce@opt.mr
Secrétariat d'Etat auprès du Premier Ministre La Fédération Nationale de Pêche, BP 383 Nouakchott.
Ministère du Développement Rural et chargé des Technologies Nouvelles Tel. : (222) 525 95 69 ; Fax. : (222) 539 39 26 ; mail: fnp@toptechnology.mr
de l’Environnement (MDRE) Immeuble du Gouvernement ou BP 043 Nouadhibou, Tel. : (222) 574 50 89/574 59 16 ; Fax. : (222) 574 54 30
Tél. : 00 222 525 15 00 BP 302 Nouakchott La Fédération des Industries et des Mines, BP 383 Nouakchott.
Tel.: 00 222 529 6801/79 07 Tel. : (222) 525 39 74 ; Fax. : (222) 525 69 55 ; mail : fim@mauritel.mr
setn@mauritania.mr La Fédération des Services et Professions Libérales, BP 383 Nouakchott.
Ministère des Affaires Economiques et
Tel. : (222) 525 07 69; Fax. : (222) 525 46 06 ; mail : contact@fbts.org
du Développement (MAED)
Société Mauritanienne de Fédération du Tourisme
263 148 Avenue Faycal Commercialisation du Poisson (SMCP) La Fédération Nationale des Transports, BP 383 Nouakchott.
BP 238 Noukchott B.P 250, avenue Median - Nouadhibou Tel. : (222) 525 47 38 ; Fax. : (222) 529 79 35
Tél. : 00 222 525 16 12 / 07 55 Tél. : 00 222 574 52 81 / 53 50 La Fédération de l’Agriculture et de l’Elevage, BP 383 Nouakchott.
Fax : 00 222 525 51 10 Tel. : (222) 529 00 92 ; Fax. : (222) 529 00 92 ; mail : faemb@yahoo.fr
www.maed.gov.mr Société Nationale de Développement Rural La Fédération des Bâtiments et Travaux Publics, BP 383 Nouakchott.
(Sonader) Tel. : (222) 524 12 30
Ministère du Pétrole BP 321 Nouakchott – Arafat La Fédération Mauritanienne des Boulangeries, BP 383 Nouakchott.
Tel. : 00 222 529 25 99 Tél. : 00 222 525 18 00/21 61 Tel. : (222) 529 03 10 Fax. : (222) 524 11 41 ; mail : fmb@mauritel.mr
Fax : 00 222 525 40 56 La dénomination CNPM date de 2002.
www.sonader.mr Sa mission consiste à défendre les intérêts du patronat national notamment vis-à-vis de son
Ministère de l’Industrie et des Mines
Tél. : 00 222 525 72 66/ 35 82 interlocuteur principal, le Ministère des Affaires Economiques et vis-à-vis des syndicats.
Société Nationale Industrielle et Minière Le CNPM vient de participer à la création de l’Union Maghrébine des Employeurs (UME)
Fax : 00 222 525 33 82 (SNIM)
BP 42 Nouadhibou
Office Mauritanien des Recherches Tel. : 00 222 574 51 74 ; 222 574 10 00
Géologiques Fax. : 00 222 574 53 96 Autres sites utiles sur la Mauritanie
BP 654, Nouakchott Télex. : 4426 MTN
snim@snim.com
Tel. : (222) 525 26 88 www.mauritaniaphonebook.com : annuaire téléphonique
Fax. : (222) 525 14 10 www.mauritania.mr (site officiel du gouvernement, avec les différents ministères)
Somasert SA
Email : omrg@toptechnology.mr www.e-mauritanie.net (portail sur la vie économique et sociale)
Nouadhibou www.cdhlcpi.mr (Commissariat aux Droits de l’Homme,
Tél. : 00 222 574 90 42
Office National de la Statistique à la Lutte contre la Pauvreté et à l’Insertion)
Fax : 00 222 574 90 43 www.ami.mr (Agence Mauritanienne d’Information)
BP 240, Nouakchott
Tel. : (222) 525 30 70 www.cmap.mr (Centre mauritanien d’analyse de politiques)
Somelec
Fax. : (222) 525 51 70 www.univ-nkc.mr (Université de Nouakchott)
Service technico-commercial
www.inap.mr (Institut National de Promotion de la Formation Technique et professionnelle)
Email : sidna@ons.mr Tél. : 00 222 525 23 08/ 23 85 / 23 64
www.mylinea.com/mauritanie (annuaire Internet de la Mauritanie)
www.ons.mr Fax : 00 222 525 14 97
www.pdm.mr ( site des partenaires du développement en Mauritanie)
67
 REFERENCE
ANNEXES

Liste des Banques COFACE *

NOTATION DE LA MAURITANIE : C
L’environnement économique et politique du pays très incertain pourrait détériorer un compor-
BANQUE CENTRALE DE MAURITANIE tement de paiement déjà souvent mauvais.
(BCM)
636 Nouakchott - Tevragh-Zeïna
Tél. : 00 222 525 22 06 Appréciation du risque
Fax : 00 222 525 27 59
Email : bcm@bcm.mar
En 2005, la croissance s'est maintenue à un niveau honorable, grâce à la bonne tenue des services
Web site : www.bcm.mr
et des investissements réalisés dans le secteur minier. Elle va fortement s'accélérer en 2006 avec
Gouverneur : Ousmane Kane
Création : 1973 l'entrée en production de gisements pétroliers et d'autres gisements minéraux (or, cuivre).
Capital : 200 millions UM Toutefois, cette croissance devra s'accompagner de la poursuite des réformes et d'une plus grande
diversification du tissu industriel pour réduire la pauvreté.
Le redressement des finances publiques, qui se sont gravement détériorées après les graves déra-
pages de 2003 et 2004 et ont généré une forte inflation, sera facilité par les nouvelles recettes tirées
du pétrole. Ces recettes vont aussi redresser les comptes extérieurs et améliorer le niveau des réser-
BANQUES COMMERCIALES ves en devises. Le poids de la dette extérieure, qui a déjà fait l'objet de nombreux traitements, et
dont une part plus importante devrait être annulée dans le cadre des décisions du G8 de juin/juil-
let 2005, devrait donc diminuer.
BACIM BANK BII BMCI A la suite du coup d'Etat du 3 août 2005, qui a semblé bénéficier du soutien de la population, les
Banque pour le Commerce Banque Internationale d’Investissement BANQUE MAURITANIENNE POUR perspectives de poursuite des réformes politiques et structurelles apparaissent encourageantes.
et l’Investissement 652, avenue De Gaulle LE COMMERCE INTERNATIONAL Toutefois, la poursuite de ces efforts sur la durée et le respect des engagements à limiter la transi-
en Mauritanie 50 85 Nouakchott 1596 Avenue G. A. Nasser
913 Nouakchott – Tevragh-Zeïna Tél. : 00 222 529 70 00 - Fax : 00 222 524 53 02
tion militaire à deux ans maximum seront déterminants pour améliorer le risque mauritanien. A
622 Nouakchott- Tevragh-Zeïna ce titre, la tenue effective d'un référendum constitutionnel à l'été 2006 sera essentielle.
Tél : 00 222 529 19 00 / 529 17 66 / 529 17 67 / 529 17 69 Responsable : Bastien Ballouhey Tél.: 00 222 525 28 26 / 525 24 69 / 525 43 50 / 525 43 51
Fax : 00 222 529 13 60 Création : 2005 Fax: 00 525 20 45
Responsable : Ould Deh Mohamed Mahmoud Capital : 15 millions $ Email: info@bmci.mr
Création : 2002 Points Forts - Points Faibles
Web site: www.bmci.mr
Capital : 1 milliards UM Banque Nationale de Mauritanie Responsable : Abass Moulaye Hacen
527, avenue du Roi Faycal Création : 1986 Points forts : Le début de l'extraction du pétrole en 2006 marque un tournant pour l'économie.
614 Nouakchott - Tevragh-Zeïna Capital : 3 milliards UM Le pays dispose d'importantes ressources minérales comme le fer, le cuivre, l'or et les diamants,
BADH Tél. : 00 222 525 12 62 / 525 26 02 / 525 29 34 sources d'investissements étrangers. La mise en oeuvre de réformes structurelles a permis d'obte-
BANQUE AL AMANA POUR LE Fax : 00 222 525 33 97 nir une réduction substantielle de la dette extérieure publique dans le cadre de l'initiative PPTE
DÉVELOPPEMENT ET L'HABITAT Email : bnm10@bnm.mar (point d'achèvement en 2002).
5559 Nouakchott – Tevragh-Zeïna Web site : www.bnm.mr
Points faibles : L'économie agraire est d'autant plus vulnérable qu'aux aléas classiques (climat, cri-
Tél.: 00 222 525 34 90 / 525 59 53 Responsable : Nouegueid Mohamed
quets) s'ajoute une désertification croissante, à l'origine d'un flux incompressible d'importations
Fax: 00 222 525 34 95 Création : 1989
Email : badh@opt.mr Capital : 2,5 milliards UM
alimentaires. La dette publique interne, générée par l'accumulation des déficits publics, pèse sur
Responsable : Ould Bouna Moctar Ahmed Salem l'économie. Le marché est restreint. La population est peu nombreuse (2,9 millions d'habitants)
Capital : 1,5 milliard UM BNP PARIBAS MAURITANIE et le niveau de pauvreté élevé (46% de la population). Pauvreté et divisions ethniques et régiona-
91-92 Rue Mamadou Konate les provoquent des tensions sociales et politiques.
415 Nouakchott Tevragh-Zeïna * Appréciation à mars 2006
BAMIS Tél. : 00 222 529 63 74 / 529 63 75 INSTITUTIONS SPECIALISEES
BANQUE AL WAVA MAURITANIENNE Fax : 00 222 529 64 40
ISLAMIQUE Responsable : Mr Roger DOUBLET
Appréciation du Risque
758, avenue du Roi Fayçal Président Directeur Général MAURITANIE LEASING
650 Nouakchott - Ksar Création : 2006 Risques politiques Risques commerciaux
1207, avenue de Gaulle
Tél.: 00 222 525 14 24 / 525 2266 Capital : 3,2 milliards UM 3842 Nouakchott, Ksar Faibles Faibles
Fax: 00 222 525 16 21 Tél. : 00 222 529 05 69
Email: bamis@bamis.mr CHINGUITTY BANK Fax : 00 222 529 05 71
Web site: www.bamis.mr Banque Arabe Libyenne Mauritanienne Création : 1998
Responsable : Ould Abdhallahi Mohamed Abdallahi 1730, avenue G.A. Nasser
Création : 1985 626 Nouakchott - Tevragh-Zeïna UNCACEM
Capital : 2 milliards UM Tél. : 00 222 525 21 42 / 525 21 65 / 525 21 73 Elevés Elevés
Union Nationale des Caisses Agricoles
Fax : 00 222 525 33 82 de Crédit et d’Epargne de Mauritanie
Responsable : Daw Amar Abdallah 5635 Nouackchott – Tevragh Zeïna
BCI Création : 1972 Possibilités et Conditions de Couverture
Tél. : 00 222 525 76 12
BANQUE POUR LE COMMERCE Capital : 2 milliards Fax : 00 222 525 79 46
ET L'INDUSTRIE Email : uncacem@toptechnology.mr La SA Ducroire assure les risques politiques et commerciaux des transactions à court terme
177 avenue Gamal Abdel Nasser GBM Création : 1992 (moins de 2 ans de durée totale de risque), dans le cadre d'une police délivrée à un exportateur
5050 Nouakchott - Tevragh-Zeïna Générale de Banque de Mauritanie ou à un importateur. Cette couverture peut être offerte en "open account", c'est-à-dire sans
Tél.: 00 222 529 28 16 / 529 28 77 558 Nouakchott - Tevragh-Zeïna UNCOPAM qu'une garantie bancaire ne soit requise. Pour les affaires sans garantie (ILC ou garantie souve-
Fax: 00 222 529 28 77 Tél. : 00 222 525 36 36 / 525 12 62 Union des Coopératives de Crédit raine), la quotité garantie est néanmoins réduite à 80 %. Les possibilités de couverture sont étu-
Web site: www.bci-banque.com Fax : 00 222 525 46 47 de la Pêche Artisanale de la Mauritanie diées contrat par contrat (pas de limites de crédit).
Responsable : Ould Didi Ould Tajedine Isselmou Responsable : Ould Cheiguer Issa 6676 Nouakchott – Tevragh-Zeïna Les opérations dont la durée totale de risque (fabrication + crédit) excède 2 ans ou dont l'assuré
Création : 1999 Création : 1995 Email : uncopam@toptechnology.mr
Capital : 1 milliard UM Capital : 1,5 milliard UM
n'est ni exportateur ni importateur peuvent être assurées par l'OND.
Création : 1996
* Leader belge de l’assurance-crédit à la grande exportation

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MINI GUIDE TOURISTIQUE

Fiche
pratique
Indicatif téléphonique : 222

Puce et carte téléphoniques : en vente chez les opérateurs et dans la rue.

Décalage horaire avec Paris : - 2 heures en été, -1 heure en hiver.

Durée de vol Paris-Nouakchott : 5 à 6 heures

Santé : vaccin obligatoire contre la fièvre jaune.

Prévention : recommandée contre le paludisme (zone 2), la méningite,l’ hépatite A, la typhoïde.

Se munir : d’un anti-moustique (surtout vers le fleuve Sénégal) et de bonnes lunettes de soleil.

Médicaments conseillés : anti-diarrhéique, aseptisant pour plaie.

Boire : beaucoup d’eau, uniquement en bouteilles fermées.

Seules infrastructures pouvant faire face à des urgences médicales :

Nouakchott et Nouadhibou.

Eviter : de s’approcher des chiens et chats errants (risque de rage).

Vêtements : vêtements en coton léger conseillé.

Pays islamique tolérant, attendant un respect mutuel.

Pour les femmes :

éviter décolletés plongeants, shorts, jupes et robes très courtes, manches très courtes.
Maillot de bain sobre conseillé.

Pour les hommes :

tenue vestimentaire correcte. Au quotidien, pas d’usage du port de la cravate; pour rendez-vous
officiel, tenue correcte attendue avec cravate.

Alcool : importation, vente et consommation (tolérance) interdites.

Photos : interdiction de photographier bâtiments publics ou religieux et agents publics.

Climat : agréable sur une grande partie de l’année avec des pointes de chaleur de mai à
septembre ; température de l’eau entre 20° et 26°. Saison la plus favorable : novembre à février.

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MINI GUIDE TOURISTIQUE

Hôtels,
restaurants,
vie nocturne
Hôtels
A Nouakchott
Hôtel Hamina. Tel.: (222) 525 79 20/21
Hôtel Mercure Marahaba. Tel.: (222) 529 50 50 ; H3308@accord.com
Hôtel Novotel. Tel.: (222) 525 74 00 ; H3308@accord.com
Hôtel Mouna. Tel. : (222) 524 13 30/11 20 ; hotelmouna@hotmail.com
Hôtel Monotel. Tel. : (222) 525 35 26
A Nouadhibou
Hôtel Oasian (hôtel du groupe minier étatique SNIM). Tel. : (222) 574 90 45
Hôtel Jézira. Tel. : (222) 574 53 17
A Zouérate
Oasian Hôtel. Tel. : (222) 544 06 05
A Chinguetti
Le Maure Bleu. Tel. : (222) 627 27 93

Hôtels : coup de cœur

A Nouakchott, l’Hôtel Mouna, dans le district de Tevragh Zeina. Etablissement récent et
accueillant. Architecture intérieure aérée ; très belles chambres, vastes et bien tenues, pour un
prix compétitif (24 000 UM la simple, soit environ 80 euros ; 35 000 la double. Remise possible
si long séjour). Wifi.
A Chinguetti, Le Maure Bleu tenu par une Française, Sylvie, passionnée de la Mauritanie.

Restaurants
A Nouakchott
Le Méditerranéen (cuisine française)
Pizza Lina (pizzas et cuisine européenne)
La Salamandre (cuisine européenne)
Le 64 (basque)
Le Cuverville (cuisine française)
Le Club B (cuisine européenne)
Les Ambassadeurs
Le Casablanca (cuisine marocaine)
L’Oiseau de Paradis (cuisine chinoise)
Chez Bay Yu (cuisine chinoise)
Taska Karakoé
La Palmeraie : pâtisserie, café, restaurant
Monotel

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MINI GUIDE TOURISTIQUE

Hôtels, Incontournables
restaurants, et trésors
vie nocturne cachés
Restaurants Nature
A Nouakchott
Restaurant de l’hôtel Hamina (cuisine occidentale) Le Banc d’Arguin et le Cap Blanc
Restaurant de l’hôtel Mercure (cuisine occidentale) Ecosystème unique au monde, peuplé de prairies maritimes, d'herbiers, de dunes, de bancs de sable et de vasières.
Restaurant du Novotel (cuisine occidentale) Joue à la fois le rôle de "nurserie" pour les poissons côtiers et de refuge pour des millions d'oiseaux migrateurs
Restaurant de l’hôtel Mouna (cuisine mauritanienne et internationale) d’Europe, de Russie et des régions arctiques (goéland, cormorans, flamants roses, pélicans, etc. Phoques moines.
12 000 km2. Classé Parc National. Inscrit depuis 1989 au Patrimoine Mondial par l’Unesco. Classé zone humide
A Nouadhibou d’importance internationale à la Convention de Ramsar.
Lahram C'est là que survint, en 1816, la tragédie du radeau de la Méduse qui inspira Géricault.
Le Marin
Hôtel Oasian
Restaurant Sol Le Parc National du Diawling
Hôtel El Jézira Situé dans le delta du fleuve Sénégal et créé en 1991, il est le refuge de nombreuses espèces d’oiseaux, soit africains
(hérons à spatule, cormorans), soit migrateurs (canards, limicoles…)
Restaurants : coups de cœur
Le Méditerranéen : dans une maison résidentielle, cuisine française et locale gastronomique, cadre élégant,
excellent accueil. Oasis, dunes et palmeraies
Pizza Lina : savoureuses pizzas mais aussi très bons plats de poisson et viande dans une ambiance Tex-Mex Oasis de Terjit, sur la route d’Atar. Une des plus belles du pays. Palmeraies à l’ombre d’une faille dans le plateau
décontractée. Salle et terrasse. Piscine naturelle. L’eau (potable) est récupérée au goutte à goutte.
La Salamandre : dans une maison résidentielle (bar et discothèque à l’étage), cuisine française de qualité, joli décor, Oasis de Rachid, ancienne cité Kounta.
excellent accueil. Zerga, la montagne bicolore.
Tanouchert, oasis dans l’immensité de l’Erg Ouarane.
Où aller danser ? Taoujafet, dune au pied de laquelle se trouve une merveilleuse palmeraie enchâssée dans la montagne.
Le Racing Club
Le Palace
Hôtel Monotel Le Désert
Produit touristique principal aujourd’hui, il soutient aisément le comparatif avec d’autres destinations désert. On
Où boire un verre ? y retrouve tous les paysages du désert : dunes de sables, canyons, passes, roches sculptées, massifs de grès. Trekking,
La vente et la consommation d’alcool sont interdites. Cependant, il existe une certaine tolérance et dans certains méharées (randonnées chamelières) ou circuit 4x4 sont autant de manières de découvrir le désert. Au-delà de la
restaurants ou bars, on peut consommer de l’alcool meme si cela ne figure jamais sur la carte. diversité des paysages, c’est aussi une rencontre avec les Nomades et leur culture.

Cinéma et activités culturelles

Centre Culturel français Saint Exupéry Centre culturel Saoudien
Centre Culturel Egyptien Centre culturel Syrien
Centre Culturel Marocain Cinéma le Galaxy

Nombreux cybercafés

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 REFERENCE
Histoire
Les villes historiques du désert :
Chinguetti : 7ème ville sainte de l’Islam, envahie par le sable du Sahara. Fondée vers le XIII ème siècle.
Importante étape caravanière. Classée Patrimoine mondial de l’humanité. Mosquée historique. Treize bibliothèques
familiales avec ses manuscrits dont certaines sont ouvertes au public. Le vieux fort. Les maisons sont rénovées au fur
et à mesure que les anciens habitants qui avaient fui Chinguetti reviennent à l’aune du tourisme naissant. Un des
sites préférés du naturaliste, spécialiste du désert Théodore Monod.
Oudane : à 120 km de Chinguetti et à 200 km d’Atar, ville fondée au XIIème siècle. Ancienne étape du com-
merce caravanier du désert, lorsqu’elle comptait 5 000 habitants. Ruines en pierres rosées sur une colline, surplom-
bant la palmeraie du IXème siècle.
Tichitt : fondée au XII ème siècle. A une époque, l’une des plus belles cités médiévales d’Afrique du Nord et de l’Ouest.
Oualata : fondée au XIème siècle. Importante étape caravanière qui reliait le Soudan au Maghreb. Magnifiques
motifs et décorations. Première mosquée de la sous-région. Citadelle de 1912 au sommet d’une dune volumineuse.
Maisons classées dans la vieille ville. Projet de développement intégré agronomique et hydrologique.
Koumbi Saleh : selon des fouilles, elle aurait été capitale de l’Empire du Ghana au XIII siècle ; l’activité métal-
lurgique y était importante
Tidjikja : Capitale régionale du Tagant. Date du XVIIè siècle.
Les sites archéologiques Histoire
Ils sont nombreux. On peut citer Koumbi Saleh, Aoudaghost, Azougui, Akreijit, Ksarel Barka. On trouve également
des peintures rupestres, comme celles d’Agrour à proximité d’Atar près de la passe d’Amjjer.
Société
Nouakchott :
port de pêche artisanal où se promener vers 16 h : les pirogues (magnifiquement décorées) négocient la “ barre”, puis
sont déchargées à main d’hommes. Réparation de filets et vie de marché.
Marché Capital, le marché maure de la ville et marché « au charbon » (bijoutiers). Plage de Nouakchott, une des plus
grandes du monde. Attention, la mer y est très dangereuse.
Office national du tapis (Matis) en face de l’aéroport où l’on peut acheter des tapis en poils de chameaux et visiter
les ateliers de formation.
Le Musée National qui rassemble l’histoire du peuple mauritanien.
Rosso et la vie du fleuve Sénégal
Nouadhibou et son port
Sport
Pêche sportive à Nouadhibou
Pêche à la ligne ou surf-casting. Différentes espèces de poissons : petit requin, raie, liche, courbine, mérou, truite de
mer, dorade, petit thon. Nécessaire d’amener avec soi son matériel de pêche.
Contact : le Centre de pêche sportive de la Baie de l’Etoile.
Sports d’eau
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MINI GUIDE TOURISTIQUE
Chasse :
la période est réglementée d’octobre à mars. Elle se pratique dans le Sud-Ouest du pays dans la région des lacs de
R’Kiz, d’Aled et de Male, près de l’estuaire du fleuve Sénégal. Le gibier est principalement composé de gibiers d’eau,
de gangas, de lièvres et de phacochères. Il est nécessaire de faire une demande préalable pour obtenir une autorisa-
tion de détention d’arme. Un permis de chasse et une adhésion à une association de chasseur soit obligatoires.
Trésors plus cachés
“ On ne voit bien qu’avec le cœur… ”
Saint-Exupéry
Prendre le temps de goûter à l’hospitalité mauritanienne, de comprendre les rites
Monolithe de Ben Amira, dans l'ouest de la Mauritanie, à environ 103 km au nord de la ville de Atar. C'est le troi-
sième monolithe du monde après l'Uluru et le mont Augustus en Australie. Monolithe d'Aicha fait en 35 jours par
16 artistes de différentes nationalités (canadienne, chinoise, mauritanienne, française, polonaise, italienne…) en
1999-2000 pour “ militer en faveur de la paix ” .
le Grara, magnifique cuvette aux multiples acacias
La passe d’Amojjar. Ancien chemin pour aller de Atar à Chinguetti et lieu de tournage du film “Fort Sagane ”. Canyon
aux superbes teintes noire et ocre. Ilots de verdures, irrigués par des sources froides et chaudes. Peintures rupestres
proches de Chinguetti. Mais piste en très mauvais état et dangereuse. A faire uniquement avec deux 4 x 4 en bon état.
Compter 5 heures.
Participer à “ la guetna ”, la récolte des dattes. Juillet-août à Oualata. Nombreuses fêtes. Musiciens-conteurs (griots),
danses.
Rencontrer les Imraguen, peuple de pêcheurs qui survit grâce à l’aide des dauphins qui repoussent les poissons dans
leurs nasses. Les Imraguen sont les seuls autorisés à pêcher dans le Parc National du Banc d'Arguin. Leur spécialité :
la poutargue, à base d'œufs de mulets fumés. Mets très recherché par les gourmets.
Promenade le long des grèves à Nouakchott
En direction de Zerga, cratère d’une météorite appelée Aouelloul, découverte par Théodore Monod.
Puies de Touajil et son champ de tombes néolithiques.
Rachid, entourée de hautes falaises avec d’impressionnantes ruines de la cité ancienne.
Crocodiles de la guelta de Matmata. Prisonniers de la désertification, ils survivent et se reproduisent depuis 5 000 ans.
Une vraie curiosité de la nature !
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 REFERENCE
MINI GUIDE TOURISTIQUE

Se rendre en
Mauritanie
Par voie aérienne
A destination de Nouakchott :
Air France : vol quotidien
RAM : 5 vols par semaine
Air Sénégal : 2 vols
Air Mauritanie : 4 vols
Tunis Air : 2 vols
Binter : à partir de septembre 2006, deux vols par semaine des Canaries
Air Algérie : 2 vols

A destination d’Atar :
2 vols par semaine d’Air Méditerranée pendant la période touristique (octobre à avril)
Il n’y a pas encore de vols internationaux à destination de Néma.

Par voie terrestre

Du Maroc et du Sahara Occidental, la route côtière menant à Nouadhibou est achevée. Il est for-
tement déconseillé d’utiliser d’autres itinéraires en raison des problèmes des mines (voir supra
dans Environnement Général, la Sécurité). Attention, les abords de la piste traversant sur 10 km
le no man’s land séparant le Sahara occidental de la Mauritanie sont minés et il est impératif de
ne pas s’en écarter. Le poste frontière pour accomplir les formalités de passage est ouvert de 8h
à 18h.
Du Sénégal, via le barrage de Djama au Nord de Saint Louis ; par le bac à Rosso
Du Mali, la route est goudronnée à partir de Néma. Une piste relie Néma au Mali.

Formalités
Le visa d’entrée préalable est obligatoire. Les visas sont délivrés par les autorités diplomatiques
et consulaires mauritaniennes, mais les touristes arrivant à Atar par charter peuvent obtenir leur
visa sur place. Les personnes résident en Mauritanie (séjour de plus de trois mois) et munies
d’une carte de séjour en cours de validité sont dispensées de visa pour leurs allées et venues, à
condition que leur séjour hors de Mauritanie ne dépasse pas six mois.

Devises
La monnaie nationale est l’ouguiya (UM). (septembre 2006, environ 1 000 UM = 3 euros ;
1 euro = 335 UM)
L’importation et la sortie de devises étrangères sont légalement soumises à déclaration, ce qui
nécessite la conservation des factures de change et d’achat.
Les chèques ne sont pas acceptés et il n’existe pas de distributeurs de billets. Les cartes de crédit
ne sont quasiment pas utilisées (sauf sans certaines institutions bancaires, agences de voyages et
compagnies aériennes). Mais la situation évolue rapidement. Il est recommandé de se munir
d’espèces ou de travellers chèques.

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MINI GUIDE TOURISTIQUE

Se rendre en
Mauritanie
Transport intérieur

Transport aérien
Nouakchott-Nouadhibou deux fois par semaine (jeudi et dimanche) par Air Mauritanie :
vol de 50 mn.
Nouakchott-Néma par Air Mauritanie. Fréquence selon la saison.
Air Mauritanie dessert aussi Zouérate, Tidjika, Kaédi, Kiffa et Aioun.

Transport terrestre
Comme ailleurs en Afrique, il est déconseillé de rouler de nuit. Par ailleurs, le recouvrement
par le sable de la route, la présence d’animaux, l’état des véhicules en circulation appellent
une vigilance particulière.
Les routes goudronnées sont généralement en bon état.
Quatre grands axes routiers, goudronnés: Nouadhibou/Rosso, via Nouakchott;
Nouakchott/Néma ; Nouakchott/Tidjika ; Nouadhibou/Atar.

Transport ferroviaire
Il n’existe pas de chemin de fer, hormis le train minéralier de la SNIM qui va de Zouérate à
Nouadhibou et qui a des wagons passagers. On peut y mettre son véhicule.

Quelques conseils pour se déplacer

Hors des grands axes routiers, il est conseillé de se déplacer à deux véhicules en bon état, de
prévoir une réserve suffisante d’eau, de vivres et de carburant, d’informer ses proches de sa
destination et il est préférable d’être accompagné d’un guide. D’ailleurs, la location de
véhicule se fait normalement avec chauffeur.
Les moyens de communication satellitaire (valise Immarsat, téléphone de type Thuraya)
peuvent être d’un grand secours.
Dans la pratique, les autorités mauritaniennes autorisent l’entrée des véhicules sur leur
territoire national, après les avoir inscrits sur les passeports des propriétaires. Toutefois, il est
recommandé de détenir un carnet de passage en douane avec le cachet/ logo de la Fédération
internationale de l’automobile (FIA) et/ou de l’Alliance internationale du tourisme (ALT).

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 REFERENCE

REMERCIEMENTS

Nous voulons adresser nos remerciements à tous ceux qui nous ont reçus à Nouakchott et qui
nous ont aidés, à la Présidence, dans les ministères et administrations, parmi les opérateurs pri-
vés et parapublics, et tout spécialement M. Ousmane Kane, gouverneur de la Banque Centrale,
les présidents et secrétaire général de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture,
Mohamedou Ould Mohamed Mohmoud et Abdoul Aziz Wane, l’ambassade de France, des res-
ponsables de SGS, de Star Oil, de BII, de la BCI... Sans oublier Mme Cissé et Abdel Kader Ould
Moulaye Oumar de l’Office National du Tourisme, le Wali d’Atar, Hamed Kerkoub attaché à la
MCM, qui nous ont donné l’envie de retourner en Mauritanie. Une pensée à Hussein et
Mohamed qui ont su nous faire sillonner avec adresse les rues de Nouakchott et les routes de
Mauritanie.

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Chambre de
Commerce www.chambredecommerce.mr

d’Industrie et
d’Agriculture
de Mauritanie
Sur les opportunités d’affaires et les manifestations commerciales, consultez
les publications de la Chambre de Commerce d’Industrie et d’Agriculture de POUR LA PREMIERE
Mauritanie FOIS A NOUAKCHOTT
Partenariat (Revue trimestrielle)
CCCIAMLettre (Publication mensuelle) 23ème ASSEMLEE GENERALE
Plan Stratégique 2005-2009 DE LA CHAMBRE ISLAMIQUE
Cadre Juridique approprié pour : DE COMMERCE D’INDUSTRIE
L’Information Commerciale fiable
Le Partenariat UN RASSEMBLEMENT
Les Investissements DE PLUS DE 60 PAYS

Une seule adresse pour promouvoir les échanges commerciaux et la création

d’un cadre technique et approprié pour l’établissement de partenariats
solides dans tous les domaines et avec tous les pays.
Le Futur de la CCIAM commence maintenant avec :
Le plan stratégique 2005 - 2009
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entreprises opérateurs, et partenaires étrangers. www.cimdet.mr cciam2009@yahoo.fr