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Electronucléaire
energie mines
?
Et si l’on passait
Vision unifiée, le secteur minier
action partagée marocain en revue
A propos
Nucléaire civile
Directeur de la Publication
Mohamed Moudarir
mmoudarir@energiemines.ma
Directeur de la Rédaction S.M. le Roi Mohammed VI accueillant Nicolas Sarkozy en octobre 2007
Abdelhamid Dades
adades@energiemines.ma
Lors de sa visite officielle au Maroc, en octobre
Rédaction
Abdellah Najim
2007, alors reçu par Sa Majesté le Roi Mohammed
anajim@energiemines.ma
VI, le président français Nicolas Sarkozy, avait in-
Mustafa Benomar diqué qu’il souhaitait voir le Maroc se doter d’»une
Hassan Bencheikh filière nucléaire civile» en partenariat avec la France.
Amine Bennis «L’énergie du futur n’a pas vocation à être la pos-
Directeur Artistique session exclusive des pays les plus développés dès
Homam Moudarir lors que les conventions internationales sont partout
hmoudarir@energiemines.ma respectées», avait-t-il souligné. Le chef de l’Etat
Commerciaux français s’était même montré beaucoup plus concret
Yacine Senhaj sur le sujet puisqu’il avait annoncé un accord de
ysenhaj@energiemines.ma partenariat entre le Maroc et la France. «Nous avons
Madiha Elkhattaby décidé de lancer un nouveau grand chantier, celui de
Houda Benchakroune l’énergie nucléaire civile. La France sera au rendez-
Ilham Serraj vous de l’ambition marocaine»», a-t-il confirmé
Conseillers à la rédaction assurant le Maroc de son «engagement total» pour
Azza Addi l’aider à «faire le choix du nucléaire civil». Le Ma-
Jamaleddine Kissai roc, déjà engagé dans une coopération scientifique
Mohamed Hmamouchi
dans le nucléaire civil avec la France, serait même,
Said Guemra
aujourd’hui intéressé par la construction d’une cen-
Correction trale nucléaire dans la région de Marrakech. Certes,
Said Lahrichi
le Maroc n’a pas de réserves de gaz ni de pétrole
Chroniques mais possède des phosphates, lesquels renferment de
Tarik Safani
Hassan Aarjane
l’uranium. Denrée rare qui peut faire bien des heu-
reux puis que le nucléaire civile est plein d’avanta-
Impression
ImpriMahd
ges… Une volonté du Maroc à aller de l’avant dans
le domaine énergétique, un bon partenaire et de la
Distribution
matière première… Tous les ingrédients seraient
Sapress
aujourd’hui là pour être au rendez-vous de 2017.
Dp.Lg : En cours - Dossier de press : 29 / 08 N’est-ce pas, Mme. Amina Benkhadra ?
RC : 182713 - Patente : 32190299
IF : 1108789 - CNSS : 7795430 N°1 - Septembre 2008 3
sommaire
Energie 12
EM Stratégie nationale : Les scénarios alternatifs 12
Amina Benkhadra, a présenté, dernièrement , les grandes lignes de la stratégie
énergétique nationale...
EM Entretien: Saïd Guemra : 13
« Nous jetons une première moitié de l’énergie, et nous utilisons très mal la seconde… »
EM Efficacité énergétique : Une action nécessaire 16
EM Pétrole : La politique d’ouverture comme issue 17
Mines 19
EM EXPLOITATION : Le soutènement des ouvrages miniers souterrains 21
Dans tout projet d’exploitation minière, on classe les opérations effectuées pour
l’extraction du minerai en deux grands groupes : les opérations de production di-
rectes et les opérations de production indirectes. Le soutènement minier se classe
dans la deuxième catégorie.
EM EXPORTATIONS : Quand le « Phosphate » va, tout va… s’arranger 20
EM AMST : L’associatif au service des Sciences de la Terre 23
Dossier 25
EM Electronucléaire : Une option pour le Maroc ! 25
Le contexte énergétique requiert aujourd’hui des adaptations indispensables aux nouvel-
les réalités socio-économiques internationales. La croissance de la population mondiale
qui doit passer à près de 10 milliards d’individus à l’horizon 2050, pèsera fortement sur
la demande mondiale en énergie et en électricité...
EM Nucléaire : Prémices d’un éveil marocain 29
Industrie 34
EM Ecoval: Pré-traitement de déchets industriels 34
Holcim Maroc est très sensible aux questions sociales, à la préservation des
ressources naturelles et à l’environnement.
EM Zones économiques : Outils et méthodes de diminution de l’impact énergétique
35
EM Eolien : La France comme nouveau terrain 36
Environnement 39
EM STRATEGIES : Gérer les risques d’inondations au Maroc 39
La géologie et le climat du Maroc le classe dans la catégorie des pays les plus
vulnérables aux inondations. La stratégie de gestion nécessite de nombreuses
actions comme la prévention, la protection, la préparation, la prévision, la sur-
veillance et l’alerte, l’intervention, le secourisme et la réhabilitation.
EM Huiles végétales : Un substituant possible du diesel 42
EM Développement : Impact du bâtiment sur l’environnement 44
Entreprise 46
EM Afriquia Gaz : Investir dans une vision d’avenir 46
EM Théolia
Mohamed Hebbal : Le métier de l’éolien dans toutes ses dimensions 48
R&D 53
EM La pantonisation : Un principe et une controverse 53
EM Champ électrique pulsé : Pour l’extraction de solutés des produits végétaux 54
Dans l’industrie agroalimentaire on fait appel à des traitements physiques, chimiques
ou biologiques pour modifier les propriétés de la matière première dans le cadre de
différentes chaînes de transformation
EM Soutenance : Valorisation et traitement de rejets miniers 56
Découverte 60
EM Sur la route de l’or : Sites et richesses naturelles du Maroc profond… 62
EM Géologie : Le Souss, une région stratégique 63
EM Pétrole : Le bassin du Souss encore sous-exploré ! 64
Dans les régions de Souss onshore et offshore peu profond, l’ONHYM a entrepris plu-
sieurs études d’évaluation pétrolière qui ont valorisé le potentiel pétrolier de ces zones
au niveau des objectifs jurassiques et triasiques.
EM Géobalade : Quand parlent les minerais du Sud 64
S
’il est nécessaire d’établir une liste le gouvernement et visent essentiellement de ses projets, ainsi que la stratégie adop-
des protagonistes du secteur, il se- le traitement de la problématique de l’éner- tée pour faire face à la demande croissante
rait étonnant de voir qu’ils ne sont gie. Ces mesures portent sur la production en matière d’énergie, l’ONE continue sur
pas nombreux. Il est vrai que le ministère, de l’électricité (création de la centrale Ta- sa lancée, faisant preuve d’une implication
Vision unifiée
représentant attitré de la vision gouverne-
mentale a toujours eu le dernier mot. Du
coup ses stratégies, politiques, visions…
etc., n’ont jamais pu avoir l’efficacité et la
rentabilité escomptées. De plus, l’action a,
de tout temps, été marquée par une absence
totale de cohérence n’étant pas issue d’une
concertation et d’une réelle étude des be-
soins et attentes du secteur.
haddart qui contribue à hauteur de 17% à et d’un sens particulier de la responsabi-
Le ministère comme fer de lance lité. Ainsi, la hausse de la demande en ma-
Aujourd’hui, et face aux mutations mon- la production électrique nationale). Elles
portent aussi sur la mise en place des in- tière d’énergie de 8 à 9%, chaque année, la
diales horriblement menaçantes, ce même lente cadence de réalisation des projets, la
ministère semble avoir pris les choses bien frastructures nécessaires au développe-
ment de l’utilisation du gaz naturel en tant conjoncture mondiale difficile et l’impact
en main, mue par la clairvoyance et la sol- des changements climatiques sont assez
licitude dont Sa Majesté le Roi entoure ce qu’énergie propre, ainsi que sur le domaine
de la prospection pétrolière et gazière. souvent évoqués par les responsables de
secteur. Ainsi, le ministère de l’Energie, des l’ONE. Quant à sa situation financière,
Mines, de l’Eau et D’autre part, et pour faire face aux défis et
aux contraintes du secteur de l’électricité elle connaît, en effet, une régression de-
de l’Environne- puis 2004 en raison des réduc-
ment a fini pendant la période 2008-2012, une série
de mesures ont été prises et une nouvelle tions du prix de l’élec-
par sortir tricité en faveur des
d’un si- stratégie énergétique basée sur une vision
prospective a été adoptée pour relever ces clients. Entre 1998
lence qui et 2002, les clients
devenait défis liés principalement à la dépendance
énergétique. Elles visent également à assu- (moyen- ne tension)
rituel, ont bénéficié
p o u r rer l’équilibre entre l’offre et la demande,
garantir l’approvisionnement en électri- d’une ré-
dévoi- duction
ler la cité à travers la construction d’une centrale
thermique utilisant le charbon et accélérer de 34%
stratégie au mo-
natio- la réorganisation du secteur.
ment
nale de ONE, le promoteur o ù
du développement
L’Office National de l’Electricité (ONE),
action partagée
de nouveaux moyens de production, soit
n’est impliqué dans la
stratégie nationale de
l’énergie qu’à travers des
actions touchant plutôt
l’efficacité et l’économie
de l’énergie. Cette impli-
cation pourrait être plus
importante si, en matière
d’énergie, le Maroc opte
jets futurs avec plus de sérénité et de conti- pour le nucléaire. Surtout que d’après
500 à 600 MW par an pendant dix ans et
nuer à jouer son rôle d’acteur déterminant l’Agence Internationale de l’Energie Ato-
10 milliards de dirhams d’investissements
dans la dynamique de développement du mique (AIEA), les phosphates marocains
chaque année. L’objectif, c’est de répon-
Maroc d’autant plus que de nombreux in- recèlent près de 7 millions de tonnes d’ura-
dre aux besoins du pays en produisant une
dices et diverses données montrent que le nium. Important lorsqu’en apprend que le
électricité de qualité, au meilleur coût, et
Maroc dispose bien d’un réel potentiel en cours de l’uranium a été multiplié par onze
en mobilisant pour cela de nouveaux in-
hydrocarbures. Des études sont en cours depuis 2002. D’autre part, la date optimale
vestissements et les technologies les plus
pour élaborer un nouveau système de tari- pour la mise en service de la première uni-
performantes.
fication des produits pétroliers en prenant té de génération d’électricité d’origine nu-
en considération la marge destinée au raffi- cléaire dans le
SAMIR, un acteur déterminant
nage du pétrole qui sera adoptée par la SA- réseau national
La Samir (Société Anonyme Marocaine
MIR dès l’année prochaine. Ce nouveau est fixée en
de l’Industrie du Raffinage)
système mettra l’accent sur la diminution 2017. Soit un
est le principal fournisseur
de la marge bénéficiaire au niveau local. laps de temps
du Maroc en produits
Vu donc la flambée des prix du pétrole, le encore à at-
pétroliers. Avec ses
raffineur national se trouve au centre de tendre,
deux raffi- neries à
toute stratégie, appelé à réfléchir aux ques- avant
Mohamme- dia et
tions et à proposer des solutions à partir de l’entrée
Sidi Kacem,
sa position de leader en scè-
elle dispo-
ne de
s e OCP, l’efficacité en attendant l’OCP
l’uranium en tant qu’intervenant potentiel en matière
Le Groupe OCP poursuit la politique d’énergie et de stratégie énergétique … EM
de consolidation de ses positions A.D
secteur électrique
Une Convention cadre devait lier le
Maroc à l’Union européenne. Un bud-
get de 40 millions d’euros aurait même
été alloué à cet effet, avait déclaré M.
Boutaleb, ex ministre de l’Energie.
Cette convention vise à « accompagner
la libéralisation du secteur électrique »
Centrale
à charbon de Safi
Dix sept candidats
en lice
Pour le projet de centrale à charbon de Safi, l’Office national de l’électricité vient de
dévoiler les résultats de pré-qualification. Au total ce sont 17 candidats qui ont été pré-
sélectionnés suite à une invitation à expression d’intérêt de l’ONE lancé le 16 juin der-
nier. Il s’agit d’AES Corporation, du groupement China Guodian Corporation - China
International Water & Electric Corp, de CMS Generation Co, d’EDF International et
d’EDP. En lice, il y a également le groupement formé par Endesa Europa et Siemens
prévue pour la période 2007- 2009. Pour
Project Ventures GmbH, en plus d’International Power plc, du groupement Malakoff
procéder à cette « libéralisation progres-
Berhad-Xenel Industries Limited et du groupement Marubeni Corporation-Abu Dhabi
sive » du secteur, il est envisagé l’adop-
National Energy Company PJSC. Les autres candidats sont Mitsubishi Corporation,
tion en 2008, d’une loi sur l’électricité
Mitsui & Co. Ltd, Mubadala Development Company, Powertek Berhad, Suez-Tractebel
qui serait en conformité avec la régle-
SA, Sumitomo Corporation, Sorgenia Spa ainsi que Union Fenosa generacion. EM
mentation européenne. Où en est-on ?
Biocarburants
Des espagnols en produiront au Maroc
Plusieurs investisseurs espagnols sont intéressés par un investissement dans des projets
agro-alimentaires au Maroc, destinés à produire des biocarburants à partir de la jatropha --
une plante très robuste originaire d’Amérique du Sud à forte teneur en huile. Les autorités
marocaines seraient disposées à fournir les installations nécessaires pour le succès futur de
ce projet. Les investisseurs espagnols ont mené des études dans plusieurs régions du pays, cherchant un terrain adapté à la culture
de la jatropha, L’Etat marocain était disposé à travailler avec ces investisseurs espagnols pour mettre les terrains nécessaires à leur
disposition, à condition que ces terrains ne soient pas agricoles, soient situés dans des régions semi-arides, et que les investisseurs
s’accordent à utiliser des techniques agricoles économisant l’eau, telles que l’irrigation au compte-gouttes. Les études conduites
par les investisseurs espagnols étaient, d’ailleurs encourageantes, dans la mesure où elles démontrent que les biocarburants per-
mettront de répondre à 2% des besoins en énergie du Maroc d’ici 2012, lorsque les champs de jatropha auront atteint leur maturité
et que la phase de production industrielle de biocarburants à grande échelle aura débuté. EM
L
es axes majeurs de cette stratégie le recours aux interconnexions sur la base Nationale. Dans le domaine des produits
peuvent se résumer dans la sécurité d’un arbitrage économique et la mobilisa- pétroliers, il s’agira de réduire la part de
d’approvisionnement à travers la di- tion du potentiel national en hydroélectri- ces produits dans le bilan énergétique, ga-
versification des sources et ressources, un cité. rantir les stocks de sécurité et améliorer la
bouquet électrique optimisé et planifica- qualité des carburants. A partir de janvier
tion maîtrisée des capacités, l’accès géné- Alternatives 2009, deux carburants uniquement seront
ralisé à l’énergie à des prix compétitifs, et Cependant, et a fin de faire face aux éven- commercialisés au Maroc qui sont le gasoil
le développement durable et l’intégration tualités et aléas que pourraient imposer les 50 ppm et le supercarburant sans plomb.
régionale et internationale. mutations mondiales dont l’influence n’est Cela permettra de réduire les émissions
Pour ce qui est de l’électricité, la consom- plus à négliger, des scénarios alternatifs atmosphériques de 760 tonnes de plomb/
mation sera, selon la ministre, multipliée ont été retenus dans le cadre la stratégie an et 54.000 tonnes de soufre/an. En fin,
par quatre et la production par 3,5 d’ici à énergétique nationale. Il s’agit d’abord et dans le but d’atténuer la dépendance
2030 dans le scénario de base où la crois- du développement du gaz comme source énergétique, le «Fonds de Développement
sance de la consommation continuerait plus importante en cas d’accès économi- Energétique» doté de 1 milliard de dollars
à croître au rythme actuel de 7 à 8% par que et sécurisé soit à partie du GME, soit (dons du Royaume d’Arabie Saoudite et
an. Ce scénario de base retient le charbon par GNL. Cette dernière option étant tri- des Emirats Arabes Unis pour 800 millions
comme cœur du mix électrique avec une butaire de quatre conditions à savoir, un de dollars et d’une contribution du Fonds
optimisation des ressources en gaz dis- coût d’accès compétitif, la sécurisation de Hassan II pour 200 millions de dollars), est
ponibles, un apport d’appoint de l’éolien, l’accès par un contrat long terme, un mar- en cours de création. EM
Ressources énergétiques
Avions-nous une politique énergétique nationale et
étions-nous sur la même longueur d’onde avec les
autres pays opérants dans ce secteur tant en qualité
de producteurs qu’en qualité de transporteurs ? La
crise qui sévit dans le monde affecte-t-elle réellement
le Maroc au point de chercher à trouver les meilleurs
moyens et stratégies pour y faire face ? Et quel est
le degré d’efficacité des mesures d’accompagnement
des politiques et stratégies énergétiques poursui-
vies dans ce sens. Dans l’entretien suivant, M. Said
Guemra, tente de donner des réponses aux questions
relatives à la politique énergétique et à l’efficacité Entretien avec Said Guemra
des mesures d’accompagnement des différentes Expert Conseil en Management
stratégies envisagées. de l’Energie en Temps Réel
L
a politique énergétique du Maroc a les ressources humaines spécialisées dans production, et sous performances diver-
toujours été réduite à sa plus simple l’ensemble de ces domaines, et qui font ses. Ils produisent peu par rapport à la
expression, plus d’offre énergétique cruellement défaut chez nous. concurrence, et ont des ratios énergétiques
pour plus de demande énergétique. L’es- pouvant dépasser les 200 %. De plus, la
sentiel était d’assurer la sécurité d’ap- Quelle est la situation des programmes faible productivité industrielle est à l’ori-
provisionnement aussi bien en carburant d’efficacité énergétique au Maroc ? gine d’un manque de compétitivité dans le
qu’en électricité. Ce mode de gestion sens large, mais également d’une grande
passif, a bien montré ses limites en 1993 En 1989, l’Agence Américaines pour le problématique d’intensité énergétique, et
avec les délestages électriques, et le prix Développement International USAID a ceci indépendamment du prix de l’énergie.
que le contribuable a payé pour sortir de lancé presque simultanément au Maroc (L’exemple du secteur de la plasturgie ou le
cette impasse : un seul producteur d’élec- et en Tunisie deux projets de coopération ratio énergétique par kilogramme extrudé a
tricité JLEC avec plus de 60% en take or dans le domaine de l’efficacité énergétique, dépassé les 200%, le résultat a été que ces
pay (obligation d’achat) de la consomma- le but était de réaliser des audits énergéti- industries ferment actuellement, non seu-
tion électrique du pays, ce qui est un ris- ques dans les secteurs industriel et hôtelier, lement à cause du prix de l’énergie, mais
que énorme. La libéralisation du secteur à charge pour les industriels de réaliser les surtout à cause des quantités d’énergie
qui aurait pu introduire une concurrence recommandations. Ce programme a mis en consommée par unité de production).
saine entre des producteurs privés petits et évidence l’incroyable potentiel d’écono- L’ensemble des recommandations dudit
moyens, est tout simplement impossible. mie d’énergie aussi bien dans l’industrie, projet, devaient servir au Ministère de
L’ONE hérite aujourd’hui d’une avalan- que dans l’hôtellerie,près de 40% du po- l’Energie de l’époque pour lancer des pro-
che de problèmes qui ont plus de vingt ans tentiel préconisé par les recommandations grammes opérationnels sur le terrain, et non
d’existence, et ce sont des erreurs que nous restaient à réaliser par les bénéficiaires de pas des audits énergétiques. La Tunisie qui
allons repayer économiquement pour les ces audits. D’autre part, la faiblesse de la a crée l’Agence de Maîtrise de l’Energie,
trois ou quatre années à venir. Le manage- productivité industrielle, à moins de 15% AME à l’époque qui est l’ANME actuel-
ment de l’énergie d’un pays tiens compte mesurée dans certains entreprises, expli- lement avec plus de 80 sociétés spéciali-
de la planification des nouvelles installa- que en majeure partie, les ratios de pro- sées dans le domaine de l’efficacité éner-
tions de production électriques, des inno- duction anormalement élevés par rapport gétique et énergies renouvelables, un cadre
vations financières qu’il faut introduire en à la concurrence, c’est bien là un de nos institutionnel des plus performants,avec,
Chiffre
L
a consommation d’énergie contribue ments simples pourraient être développés
tique), le manque de formation des techni-
grandement au changement climati- pour l’évaluation des risques des projets
ciens sur la maintenance appropriée et le
que, une préoccupation grandissante comme des manuels d’analyse, des pro-
fait que ces aspects ne sont pas suffisam-
ces dernières années. grammes informatiques et des audits éner-
ment pris en compte par les participants du
Economiser l’énergie signifie pour le Ma- gétiques des investissements.
marché.
roc une moindre dépendance vis-à-vis de De nombreuses sociétés fournissent des
ses importations externes et un plus grand Obstacles financiers solutions d’efficacité énergétique et se
respect de l’environnement. Ce manque de formation et d’information rémunèrent sur les économies d’énergie
Economiser l’énergie a des conséquences sur les dernières technologies et sur leurs réalisées (ESE). Ces sociétés, qui ne sont
non négligeables sur la réduction de la fac- impacts économiques et financiers sur les qu’au début de leur développement, ont
ture énergétique sur le budget des ména- taux de retour sur investissements, associé encore besoin d’être soutenues par une
ges. Une politique d’efficacité énergétique dans certains cas à une aversion du risque assistance à l’extension de leurs activités,
aura donc un impact direct sur la vie quoti- lié à l’adoption des nouvelles technologies par des normes de qualité, et par l’accès
dienne de tous les citoyens marocains. et techniques, peut encourager des inves- au financement. Le développement futur
Agir efficacement pour réduire de manière tisseurs comme les banques à continuer d’une activité ESE pourrait grandement
sensible la consommation énergétique im- à supporter des technologies dépassées contribuer à la mise en place de nombreux
pose une identification des facteurs de gas- même quand elles ne sont pas les plus ef- projets rentables supplémentaires, et peu-
pillage, afin de les maîtriser à l’avenir. ficaces ou n’offrent pas les meilleurs taux vent jouer un rôle important en comblant le
L’obstacle le plus important pour augmen- de retour. Les promoteurs des technologies fossé entre les différents acteurs de l’éner-
ter l’efficacité énergétique reste le manque d’économies d’énergie doivent présenter gie et des technologies d’approvisionne-
d’information (sur les coûts et la disponi- leurs arguments quand ils cherchent le ment d’une part et parmi les consomma-
bilité des nouvelles technologies, sur les support d’investisseurs potentiels comme teurs d’autre part. EM
coûts de sa propre consommation énergé- des banques ou des fonds de capital-risque. (*) Ingénieur Conseil Energie & Environnement
politique
«la carotte et le bâton»
La carotte - Obligation de réaliser des audits énergétiques, d’attein-
Les mesures d’efficacité énergétique ne s’adoptent pas dre une certaine performance énergétique.
d’elles mêmes. Pour amener les citoyens à se jeter sur - Existence de systèmes de qualification, d’accréditation
la voix de l’efficacité énergétique, l’expérience montre et/ou de certification.
la nécessité de l’accompagnement externe d’incitations En vue d’atteindre un niveau élevé de compétence tech-
diverses : Information, formation, subventions… nique, d’objectivité et de fiabilité, l’autorité compétente
devrait garantir, si elle l’estime nécessaire, l’existence
Le bâton de systèmes appropriés de qualification, d’accréditation
Cependant, malgré la fourniture gracieuse des outils in- de fournisseurs des services énergétiques, d’audits éner-
citatifs, il est parfois nécessaire d’y adjoindre des mesu- gétiques et de mesures visant à améliorer l’efficacité
res coercitives : énergétique visée. EM
L
a commercialisation de l’énergie pé- portation du gasoil, de l’essence super, de ceptionnelles ont été également mises
trolière au Maroc relevait auparavant l’ordinaire, du fuel et du bitume. Cette dé- en œuvre depuis le 20 décembre 2002.
de la compétence d’un opérateur en cision, qui a encouragé les investissements Il s’agit de la suspension des droits de
situation de monopole : la Société Anony- des distributeurs dans la logistique imports douane pour favoriser l’importation
me Marocaine de l’Industrie du Raffinage et a précipité l’érosion des parts de marché de produits raffinés de diverses origi-
(Samir), qui desservait ainsi presque 90% de la Samir (passage de 82% en 2001 à nes, la réduction et la consolidation à
du territoire national, le reste étant des- 65% en 2007), visait à diversifier les sour- 2,5% des droits d’importation appli-
servi par des entreprises locales de distri- ces énergétiques pour assurer la sécurité qués aux Gaz de Pétrole Liquéfiés et
bution. Cependant un évènement majeur a de l’approvisionnement du marché local. la réduction à 2,5% du droit d’impor-
démontré aux pouvoirs publics la nécessité L’incendie de 2002 a aussi relancé le débat tation du charbon et la suppression de
de diversifier les sources d’importation et sur la libéralisation totale du secteur éner- la TIC applicable au coke de pétrole,
d’approvisionnement en produis pétroliers. gétique. Le résultat est que l’ouverture du au charbon et au fuel oil destinés à la
Les installations de la Samir ont en effet secteur à la concurrence, amorcée en 2002, production de l’énergie électrique.
été ravagées par un incendie en 2002. A sera complétée le 1er janvier 2009, ce qui D’autre part, un projet de code gazier
cette occasion, les pouvoirs publics maro- signifie que tous les distributeurs auront a été élaboré en concertation avec les
cains se sont rendu compte que l’existence la possibilité d’importer et de distribuer le opérateurs concernés, constituant le
d’un seul raffineur constitue un risque me- carburant de leurs choix. Les travaux em- cadre législatif et réglementaire pour le
naçant la sécurité d’approvisionnement du piriques montrent que la libéralisation qui développement des activités gazières
consommateur marocain. se manifeste par la réduction des barrières dans un système libéralisé et ouvert à
Le secteur énergétique marocain s’est tarifaires et non tarifaires a un impact posi- la concurrence. EM
ainsi orienté vers une stratégie d’ouverture tif sur les investissements directs étrangers.
pour son développement. Cette stratégie En effet, la réduction de ces barrières se Schistes bitumineux
d’ouverture avait déjà commencé par la po- traduit par la baisse des coûts de production
Dans le cadre de la diversification des
litique de privatisation qui s’était traduite et permet en conséquence d’améliorer l’at-
ressources énergétiques nationales,
par la cession de 67% du capital de la Sa- tractivité du pays. C’est ainsi que la politi-
diverses actions ont été entreprises en
mir au groupe saoudien Corral Petroleum, que d’ouverture du marché pétrolier semble
2005 pour l’utilisation des schistes bi-
en 1997. être un facteur d’attractivité du Maroc pour
tumineux en tant que source d’énergie
Les détracteurs de la privatisation de la Sa- d’autres compagnies pétrolières. L’ouver-
nationale. Il s’agit principalement de la
mir estimaient que cette mesure avait causé ture du marché énergétique constitue donc
négociation par l’ONHYM d’accords
à court terme la suppression d’emplois et un changement sans précédent dans un sec-
avec des partenaires internationaux
avait amplifié le dumping social, mais cer- teur dominé depuis longtemps par le mo-
pour la réalisation d’études documen-
tains responsables de la Samir déclarent, nopole de la Samir. L’investissement direct
taires et l’examen des données disponi-
que la privatisation a permis de sauver étranger dans le secteur énergétique aura
bles et de l’inscription par l’ONE dans
l’outil de raffinage et a eu des effets po- des effets positifs pour le consommateur
son programme d’équipement d’un
sitifs. Vient ensuite le démantèlement des marocain à travers la réduction des prix de
projet pilote d’une centrale électrique
droits de douanes. Face au sinistre de 2002, consommation, en bénéficiant d’un rapport
utilisant les schistes bitumineux com-
le gouvernement a rapidement décidé de qualité-prix et d’un approvisionnement
supprimer les droits de douane sur l’im- plus sûr. EM me combustible à Tarfaya. EM
C
ependant, la position du Maroc, en étendues sur près de 3500 km de littorale en plus de la création d’associations tra-
la matière, reste très enviée par le de Oujda à Lagouira, (Au Nord, les côtes vaillant sur l’énergie et les ER. Mais cela
monde entier. En effet, le Maroc méditerranéennes s’étendent sur 512 kilo- ne peut qu’offrir une plate forme d’action
reçoit des rayonnements moyens annuels mètres. À l’Ouest, la façade maritime de la qui devrait s’appuyer sur le renforcement
très importants comme l’est d’ailleurs aussi côte atlantique représente 2934 kilomètres des structures techniques, comme, à titre
sa moyenne annuelle de jour de ciel claire NDLR ). Pourtant, le Maroc observe un d’exemple, le nouveau projet de transfor-
et dégagé. De plus, sa position sur un long retard en la matière qu’il n’est d’ailleurs mation du Centre de déve¬loppement des
littoral lui procure d’importants éléments possible de rattraper qu’à travers une révi- énergies renouvelables (CDER) en une
de base (vent, vagues, algues…). sion des stratégies énergétiques nationale à Agence nationale et dont le projet de loi
Autant d’éléments en mesure de le placer court, moyen et long terme. Il est vrai que devrait être adopté au cours de cette année.
parmi les pays pouvant devenir une réelle depuis un certain temps tout se fait dans ce Enfin, la politique énergétique ne doit plus
puissance en matière d’énergies renouve- sens du fait que la politique d’augmenter viser que le secteur de la production élec-
lables diversifiés. Autre facteur majeur la part des énergies renouvelables (ER) à trique mais, s’intéresser à d’autres secteurs
de développement du secteur réside en le 10% à l’horizon 2012, ne semble pas, à elle potentiellement productifs. EM
fait qu’aujourd’hui, les technologies ne seule, la solution efficace. Ainsi, n’y a-t-il
sont plus un handicape pour le pays. Les pas lieu de recenser et de mettre à profit les (*) Ingénieur en énergie
Autres activités
C
oncernant le secteur de l’Energie, on et au sud par la Bahira. Saline de Zima
note l’existence d’un centre emplis- Le gisement orienté E.W, s’étend sur une Le sel exploité dans le bassin du lac Zima
seur en plus d’un parc important des longueur de 125 km et une largeur de 10 se situe à l’Est de Safi à Chemaia en bor-
appareils à pression de gaz et d’un réseau à 15 km. dure de la route reliant Safi à Marrakech.
de distribution des hydrocarbures constitué L’exploitation de cette substance est as-
de 58 points de vente. Extraction surée par la Société Chérifienne des Sels
Le gisement de phosphate de Youssoufia L’extraction du phosphate est réalisée dans (SCS).
est situé à 80 cm à l’Est de Safi. des unités de production dites recettes. Le lac Zima d’une superficie de 600 hecta-
Il fait partie du bassin du Gantour qui est L’exploitation souterraine a été arrêtée vers res est constitué par une cuvette entourée
limité par les collines de Mouissat, au Nord la fin du 1er semestre 2005, pour ne main- de collines. Il est alimenté en eau salée par
par les Rhamnas, à l’Est par Oued Tassaout tenir que l’exploitation à ciel ouvert. une circulation souterraine à faible profon-
Barytine
Les gisements de Barytine connus dans la
province de Safi se situent dans la localité
de Jbel Ighoud au Sud Est de Safi dans les
gîtes filoniens du bassin de Chemaia. Ces
gisements furent exploités par la COMA-
BAR et considérés comme le principal
centre de production de Barytine dans la
province, avec une production annuelle de
50.000 T de produit marchand.
Après la fermeture de la mine en 1990,
une partie du domaine minier est exploi- sont amodiés à la société Morocco Mine- La production de la société Safi-Mines est
tée actuellement par la société Safi-Mines rals Company, et les 2 autres sont institués livrée en totalité à la COMABAR qui la
en vertu d’un contrat d’amodiation. Outre au profit de la même société. Les réserves commercialise soit à l’état de roche, soit
le domaine minier de la COMABAR totales sont estimées à environ 300.000 T après son broyage, concernant celle de
d’autres gisements sont couverts par 4 PR toutes qualités confondues. Morocco Minerals Company. EM
EXPORTATIONS
Quand le « Phosphate » va, tout va… s’arranger
Le phosphate et dérivées seraient venus à la hausse des prix au niveau du marché international. Hausse qui a
rescousse de la balance commerciale défici- fait que les prix à l’export sont passés de 404 à 1089 DH la tonne
pour le phosphate, de 3825 à 10.643 DH la tonne d’acide phos-
taire, lors du premier semestre 2008, selon phorique et de 2661 à 6630 DH la tonne pour les engrais naturels
l’office des Changes… et chimiques. Ainsi, et bien que les quantités exportées n’ont pas
enregistrées de changement lors de ce premier semestre 2008, en
comparaison avec la même période de 2007, les exportations de
phosphate et dérivées ont réalisé une poussée remarquable avec
un passage de 2,7 à 7,6 milliards de DH, pour le phosphate, de
3,8 à 10,6 milliards de DH pour l’acide phosphorique et de 3,1 à
6,5 milliards de DH pour les engrais naturels et chimiques dont
les quantités exportées ont enregistré une régression de près de
17,3%. Si l’on s’en tient aux données et chiffres rapportés par
l’Office des Changes, relatifs aux Exportations, lors du premier
semestre de l’année en cours, l’on soulignera particulièrement que
la balance commerciale n’a enregistré qu’un déficit de 76 milliards
de DH. Celui-ci aurait pu atteindre un seuil critique si les reve-
nus des exportations du phosphate et dérivées n’avaient pas connu
cette augmentation. D’autant plus que les exportations hors phos-
phate et dérivées ont stagné à 53 milliards de DH.Le phosphate est
ainsi venu à la rescousse d’une balance commerciale déficitaire,
En effet, les exportations du phosphate et dérivées auraient en- ce fort appui est malheureusement passé sous silence face un dé-
registrées un saut qualitatif et quantitatif lors de cette période de vouement montant à l’énergie et ses menaces de crises… Et dire
l’année en passant de 9,8 à 24,1 milliards de DH. Des exportations que les mines n’ont pas leur mot à dire dans le développement
qui auraient profité d’une conjoncture bénéfique marquée par la économique ?
L
e soutènement dans les ouvrages mi- tènement agissant par l’application d’une au massif et des paramètres liés à l’ouvrage.
niers souterrains a plusieurs objec- pression de confinement à la surface exca- Leur étude permet selon certains auteurs
tifs. Aussi, sert-il à sécuriser le lieu vée (Béton projeté, béton projeté plus les d’arriver à un choix raisonnable du soutè-
du travail contre les chutes locales de blocs cintres métalliques légers), un soutènement nement à mettre en place.
isolés, à préserver l’ouvrage de toute défor- agissant par double action : application Toutefois, le problème réside dans les pos-
mation ou rupture aussi longtemps qu’on d’une pression de confinement et apport sibilités d’amalgame et de prépondérances
en aura besoin (durée de vie de l’ouvrage) d’un renforcement de la surface excavée de ces paramètres dans le choix et le di-
et à protéger la paroi de l’excavation des notamment les boulons à ancrage ponctue, mensionnement du soutènement.
effets de l’atmosphère confinée et agres- les boulons à ancrage réparti ou les tirants. Une première approche consiste à propo-
sive souterraine. Les soutènements utilisés Les boulons (fig. 1) peuvent être à ancrage ser des classifications empiriques se basant
se divisent en deux grandes classes soit le ponctuel, réparti ou à friction. Leur choix et sur quelques paramètres. Ces paramètres
soutènement provisoire. Utilisé dans les leur dimensionnement sont complètement peuvent être prépondérants dans certaines
ouvrages souterrains dont la durée de vie différents. Et un soutènement apportant conditions de massifs mais pas dans tous
ne dépasse pas quelques dizaines d’années une résistance brute de support : les cintres les cas. Leur combinaison se base sur un
(dans les mines et provisoirement dans les (légers à lourds), les revêtements en acier système de notes qui pondère leur influen-
ouvrages d’art). Ou le soutènement perma- ou les voussoirs en béton ou en acier. En ce. Une deuxième approche consiste à la
nent qui est utilisé dans les ouvrages d’art classification des problèmes rencontrées
dont la durée de vie peut être très longue. et à la proposition de solutions analytiques
C’est un soutènement robuste et très oné- adéquates. Cette analyse peut regrouper
reux (les ouvrages d’art). entre l’empirisme et l’analytique afin d’ap-
Certaines techniques, tel que les injections, préhender la problématique du soutène-
viennent donner l’alternative ou le complé- ment. Une troisième approche consiste en
ment dans le cas de terrains spécialement le traitement du problème sur un code de
difficiles. calcul numérique qui permettra une ana-
lyse détaillée et discrète de la problémati-
Classification des soutènements que. Ce sont des méthodes de résolutions
On peut classer le soutènement de plusieurs approximatives qui se basent sur des ca-
manières. D’abord, selon le matériau. Les ractérisations du comportement de la roche
matériaux les plus utilisés sont la roche el- saine au laboratoire. Les paramètres utili-
le-même, le bois, l’acier et le ciment. En sés pour cette approche sont particulière-
plus de leurs conditions de mises en œuvre ment différents et difficiles à déterminer.
différentes, chaque matériau a des particu- accessoire, on peut ajouter les grillages, le Toutes ces approches ont leurs avantages
larités physiques et mécaniques qui font bois de garnissage (Celui-ci permet en plus et inconvénients. L’essentiel est de pouvoir
qu’ils soient parfois alternatifs ou complé- une meilleure répartition des poussées sur utiliser ces approches de manière à choisir
mentaires. Ensuite selon l’appui du sou- le soutènement), les grillages ou les treillis et dimensionner convenablement le soutè-
tènement. Un appui du soutènement peut soudés pour prévenir les chutes des blocs nement.
être ponctuel (cas des boulons et câbles), locales et consolider les structures du sou-
linéaire (cintres et cadres) ou surfacique tènement. Paramètres influençant le choix
(cas du béton projeté et de certaines combi- du soutènement
naisons du grillage ou treillis soudés avec Choix et dimensionnement d’un La résistance du massif. L’action du soutè-
les soutènements ponctuels ou linéaires). type de soutènement nement peut être résumée au fait qu’il vient
Ou encore selon le mode d’action On peut Le choix du soutènement dépend de plu- aider le massif à se soutenir lui-même. Le
€
22 Energie & Mines
Mines déformation mesuré dans la direction ho- tènement permanent.
rizontale. Dans certaines roches tels les sels de so-
σv = γ H = ρ g H Les dimensions de l’ouvrage. La dium ou de potassium on a affaire à un
ρ est la densité forme et les dimensions d’un ouvrage phénomène particulier qui est le fluage de
g est la gravité peuvent influencer énormément sa stabi- celles-ci en fonction du temps sous l’ac-
et deux contraintes horizontales principa- lité. La forme idéale pour les excavations tion d’une contrainte constante. Ce com-
les supposées égales à σh : souterraine est la forme elliptique. Toute portement est dit élastoviscoplastique et
la zone en traction dans le toit est élimi- nécessite un suivi particulier. Ce compor-
σh = k ρ g H + σh0 = k σv + σh0 née. Dans les terrains stratifiés on ne sait tement peut devenir plus prononcer dans
Le coefficient k est très variable d’un site pas respecter cette règle d’où l’utilisation le cas de grande profondeur.
à un autre. Terzaghi et Richart (1952) sup- de la forme rectangulaire. La dimension La température. La température du
pose que dans le cas où aucune force tec- d’une galerie est fixée surtout par son uti- massif augmente en fonction de la profon-
tonique ne vient perturber le massif à part lisation ultérieure. Un ouvrage doit être deur. L’effet de cette température se fait
son poids, k est indépendante de la profon- suffisamment grand pour son utilisation sentir surtout pour les roches fluentes qui
deur et a une valeur égale à : pas plus. Plusieurs auteurs introduisent la voient leur fluage augmenter.
υ notion de la portée active, ou la plus petite La méthode de creusement. L’uti-
k= dimension dans l’excavation qui reste en
1− υ lisation de l’explosif occasionne une solli-
porte-à-faux. Cette portée est utilisée pour citation beaucoup plus importante du mas-
où est le coefficient de Poisson qui dépend le dimensionnement du soutènement. La
de la nature du massif et de sa qualité. sif. Un développement de la fissuration va
dimension d’une chambre en abattage doit fragiliser encore plus le massif et réduira
être la plus grande possible. La limite sera sa portance.
Mais des études plus récentes (Brown et la stabilité du massif.
Hoek, 1978, Herget, 1988) et (Sheorey, En plus, la surface du profile obtenue est
1994) ont pu montrer que la valeur de k Le temps. Le temps influence le choix irrégulière ce qui va compliquer la pause
dépend et est inversement proportionnelle du soutènement à deux niveaux : du soutènement. Le développement d’une
à la profondeur. Sheorey propose la for- • au cours de l’exécution de surface non linéaire réduit la surface de
mule suivante pour l’estimation de cette l’ouvrage plus on laisse le toit en porte-à- contact avec le soutènement et engendre
faux plus les problèmes du soutènement des concentrations de contraintes qui ré-
grandeur : vont s’aggraver, duit son efficacité. EM
1
k = 0.25 + 7.E h 0.001+ • la durée de vie de l’ouvrage qui
H dépend de sa destination oblige le choix (*) Enseignants à l’ENIM
entre un soutènement provisoire et un sou-
où Eh est la valeur moyenne du module de
AMST
A
Le bureau exécutif, élu par l’assemblée
vec très peu de moyens, cette as- faire connaître les grandes questions relati- générale pour une durée de quatre ans,
sociation persévère et ne ménage ves aux Sciences de la Terre à la commu- est constitué par
aucun effort pour atteindre les prin- nauté scientifique et à la société civile. Mme Amina BENKHADRA: Présidente
cipaux objectifs qu’elle s’est tracée comme L’AMST se fixe également comme objec- d’honneur
étant d’abord, une entité apolitique et à but tifs d’entreprendre des actions à caractère Abdellah MOUTTAQI : Président
non lucratif. Objectifs visant à promouvoir social en relation avec les Sciences de la Abdelaziz ABARRO, Driss TRAKI, Has-
les Sciences de la Terre et les techniques Terre, de participer aux réflexions et dé- san MOUSSARIA: Membres honoraires
associées à l’exploration du sous sol, à marches relatives à la préservation de l’en- Rachid AZIZI SAMIR: Vice-président
Hassan EL HADI: Secrétaire général
développer les contacts entre chercheurs vironnement en relation avec les Sciences
Mohamed BELBADAOUI: Trésorier
et opérateurs marocains dans ce domaine de la Terre.Les ressources de l’AMST sont Abderrazak EDDEBBI: Trésorier
et de stimuler les échanges dans ce do- constituées par les cotisations des mem- adjoint
maine avec les chercheurs et opérateurs de bres, les dons et les legs, les subventions Nasser ENNIH, Hassan BOUNAJMA,
l’étranger. Une initiative qui se concrétise étatiques des collectivités locales, des éta- Mohamed AISSA et Omar SADDIQI:
à travers notamment l’organisation au Ma- blissements et des organismes publics ou Assesseurs. EM
e
l’issue est de s’adapter aux profondes mutations affectant mon-
dialement le secteur. Mutations face auxquelles il faut se montrer sep-
tique et éloigner toute vision versant dans un optimisme chimérique
u
qui laisserait croire qu’elles vont s’apaiser, quand le réalisme laisse
voir qu’elles ne feront que s’aggraver au fil du temps.
qi
Comment faut-il donc agir et quelle politique faut-il adopter pour re-
lever le défi et se mettre à l’abri d’une menace de crise énergétique de
plus en plus persistante ?
La politique à suivre et qui apportera le salut, doit allier la gestion
n
rationnelle des produits énergétiques à l’adoption d’une stratégie ef-
ficiente. Cette dernière doit essentiellement viser la réduction de la
o
consommation de l’énergie, sans porter atteinte à la productivité. Dans
cette démarche, il sera impératif de diversifier les sources d’énergie
rh
tout en veillant à protéger celles dont le pays dispose déjà.
Le choix du Maroc ne doit aujourd’hui porter que sur le renforce-
ment local de la capacité de production d’énergie et l’ouverture de
la voie aux investissements prometteurs en matière d’approvisionne-
ment énergétique. D’autre part, tous les efforts qui visent à faire des
C
énergies alternatives et renouvelables la clé de voûte de la politique
énergétique nationale doivent également être poursuivis de manière
résolue.
Cette vision émane incontestablement de la Volonté et de la détermi-
nation du Souverain qui entoure le secteur de Sa Haute Sollicitude.
En effet, SM le Roi n’a cessé d’appeler à la mise en oeuvre d’une po-
litique énergétique nationale qui, soulignait encore le Souverain dans
son Discours du Trône du 30 juillet 2008, se basera sur «une gestion
rationnelle» des produits énergétiques grâce à une stratégie «visant à
réduire la consommation de l’énergie, sans porter atteinte à la produc-
tivité», et en veillant «à la protection et à la diversification des sources
d’énergie».
La voie est ainsi tracée et les moyens sont là à en juger par la mise en
place d’un Fonds dédié, renforcera cette action et donnera plus de sens
à la stratégie énergétique nationale. Il permettra aussi d’apporter le
soutien nécessaire aux programmes de recherche d’efficacité en ma-
tière d’économie d’énergie, et d’inciter les investisseurs à utiliser les
énergies alternatives et renouvelables.
Ce Fonds spécial a été créé dans un élan de soutien solidaire de l’Ara-
bie Saoudite et des Emirats Arabes Unis sous forme de dons auxquels
s’est ajoutée une contribution du Fonds Hassan II pour le Développe-
ment économique et social. Il servira notamment à assurer le dévelop-
pement en matière énergétique. EM
24 Energie & Mines
Les dossiers « Le français arrive à tout ce qui est
bien, mais il y arrive tard. On commence
chez nous à blâmer ce qui est hardi, et
l’on finit par l’imiter » Voltaire...
Sauf que pour l’option nucléaire la Fran-
ce est partie à temps et bien !
Electronucléaire
UNE OPTION POUR LE Maroc !
Le contexte énergétique requiert aujourd’hui des
adaptations indispensables aux nouvelles réalités so-
cio-économiques internationales. La croissance de la
population mondiale qui doit passer à près de 10 mil-
liards d’individus à l’horizon 2050, pèsera fortement
sur la demande mondiale en énergie et en électricité. La
croissance économique des BRIC (Brésil, Russie, Inde,
chine) et des autres pays qui suivront va compliquer
davantage l’espoir au développement des pays pauvres.
C
la Direction de l’Observation et de la Pro-
ette coopération s’est traduite par de l’interconnexion électrique entre le Ma-
grammation et l’Observatoire de l’Energie,
la mobilisation des outils de finan- roc et l’Espagne et au renforcement de celle
en fixant une feuille de route assortie d’un
cements français, notamment des entre le Maroc et l’Algérie. Elle appuie la
calendrier d’actions. L’Agence de l’Envi-
protocoles financiers pour la réalisation politique marocaine volontariste de déve-
ronnement et de la Maitrise de l’Energie
d’infrastructures dans les années 90, du loppement des énergies renouvelables.
(ADEME) est elle aussi très impliquée au
Fonds d’Etude et d’Aide au Secteur Privé L’AFD assure également le secrétariat et
Maroc. Dans le cadre d’un accord de coo-
(FASEP) pour le financement d’études de la gestion des projets financés par le Fonds
pération avec le Centre de Développement
faisabilité sur l’électrification rurale ou les Français pour l’Environnement Mondial
des Energies Renouvelables (CDER), de
centrales à cycle combiné. (FFEM). Cinq projets sont actuellement
nombreux projets d’énergie renouvelable,
Pour sa part, l’Agence Française de Dé- en cours d’exécution dans le domaine de
en milieu rural en particulier, ont été mis
veloppement (AFD) a accompagné l’Of- l’énergie tel que le projet de mise à niveau
en œuvre, ainsi que les actions d’accom-
fice National de l’Electricité (ONE) depuis énergétique et environnementale des in-
pagnement telles que l’information et la
l’origine du Programme d’Electrification dustries de la zone industrielle de Sidi Ber-
formation, qui en conditionnent l’effica-
Rural Global (PERG) dont elle est le prin- noussi-Zenata. Le parc éolien de la cimen-
cité. C’est à la suite des enseignements du
cipal bailleur de fonds. Par ailleurs, l’AFD terie Lafarge de Tétouan a été financé par
Programme Pilote d’Electrification Rurale
a participé au financement du doublement ce Fonds dans le cadre des Mécanismes de
(PPER), auquel
l’ADEME a contri-
bué, que l’ONE
s’est engagé dans
une électrification
rurale à grande
échelle, le PERG.
Dans le tourisme,
qui constitue l’un
des moteurs du dé-
veloppement éco-
nomique du Maroc,
l’ADEME apporte
son expertise d’ac-
teur du dévelop-
pement durable
en développant la
filière solaire ther-
mique aussi bien
dans le tourisme
de masse, avec le
Club Méditerra-
née ou le groupe
ACCOR, que dans
le tourisme rural.
L’ADEME n’est
Holcim Maroc est très sensi- marocain la meilleure alternative pour la cimenterie
gestion intégrée des déchets en ligne avec
ble aux questions sociales, à
la préservation des ressour-
le concept du Développement Durable. Léger tassement
L’assistance chez le client Ecoval offre aux
ces naturelles et à l’environ- clients une assistance et un support techni- Pour Febelcem, la fédération du
nement. que pour la gestion adéquate de leurs dé- secteur cimentier belge, l’année
chets et pour la mise à niveau environne- 2007 aura été celle de la stabilité.
D
ans cette optique, la plateforme mentale de leurs industries. Pourtant, l’industrie cimentière a
Ecoval a été créée pour devenir la connu une petite baisse de 1,4% de
première unité de regroupement et la consommation de ciment gris à
de pré-traitement de déchets industriels au Analyses et évaluation des déchets 5.954.000 tonnes. La consomma-
Maroc. Ecoval propose un service spécia- Comptant sur un laboratoire spécialisé tion belge s’est élevée à 577 kilos
lisé, professionnel et écologique pour la équipé avec les dernières technologies pour par habitant en 2007, en recul
destruction des déchets en fours de cimen- l’identification et la caractérisation des dé- de 8 kilos par rapport à 2006.
teries, garantissant une élimination sûre, chets, ainsi qu’un personnel ayant toutes Ce chiffre reste néanmoins plus
strictement contrôlée et sans aucun impact les qualifications techniques et humaines, élevé que la moyenne européenne
sur l’environnement. Ecoval analyse avec précision les déchets qui est de 536 kilos, soit 7,5% de
Actuellement, Ecoval fournit au marché selon les critères normatifs (EU). moins qu’en Belgique. EM
E
n conformité avec son statut de lea- d’ensachage et d’expédition, la deuxième nouvelle unité devrait démarrer fin 2009.
der, Delattre Levivier Maroc (DLM) concerne l’atelier de cuisson. DLM assure- Compte tenu de son positionnement straté-
vient de remporter un contrat d’en- ra le montage des charpentes métalliques et gique DLM profite pleinement du potentiel
viron 207 millions de Dirahms attribué aussi le montage de l’ensemble des équipe- de ce marché de référence qui représente
par la compagnie Polysius SAS France (fi- ments : concassage, broyeur cru, silo d’ho- 34% du volume du carnet de commandes
liale du groupe ThyssenKrupp). Ce contrat mogénéisation, tour de préchauffage, four, de la société pour l’année 2008. « Nous
consiste en la réalisation des travaux de refroidisseur, transporteur clinker, broyeur nous réjouissons de l’obtention de ce
montage des équipements mécaniques et ciment et ensachage. Ce contrat confirme contrat, cela signifie que notre expertise
des charpentes métalliques de la future une nouvelle fois la position de DLM com- technique et nos compétences en gestion de
cimenterie de Beni Mellal des « Ciments me partenaire des grands cimentiers. Il fait projets sont reconnues dans le secteur de la
de l’Atlas - CIMAT » du groupe Sefrioui, suite à la réalisation des grands projets de construction de cimenterie » déclare Eric
ainsi que pour la fabrication d’éléments 2008 comme, le doublement de la capacité Cecconello, Directeur Général de DLM. Et
techniques pour les deux projets de cimen- Clinker de la ligne de Tétouan 3 de Lafarge d’ajouter « De plus ce contrat nous donne
teries de CIMAT de Beni Mellal et Ben Maroc, avec une capacité de 1 million de une grande visibilité sur notre charge en
Ahmed. La cimenterie de Beni Mellal sera tonnes par an et aussi, la nouvelle ligne de montage pour les exercices 2009 et 2010 ».
ainsi dotée d’une capacité de production de production de Ciment du Maroc à Agadir. L’effectif de DLM sur ce chantier devrait
1,6 million de tonnes par an. Le projet de Il s’agit de la construction d’une nouvelle atteindre 300 personnes, Le Volume en ton-
construction de l’unité s’étalera sur 30 mois usine complète avec une ligne de cuisson à ne des travaux de montage est de 18.600
avec deux étapes principales. La première voie sèche capacité de production annuelle tonnes plus 2.800 tonnes de réfractaire et
est la construction d’un atelier de broyage, de 1,6 million de tonnes de clinker. Cette 400.000 m2 de peinture. EM
Zones économiques
S
tes. Pour l’heure, le plus grand parc éolien
i, en Allemagne, l’énergie éolienne
français est en construction depuis 2008
s’est développée depuis de nom-
dans le Pas-de-Calais. Ce projet d’enver-
breuses années, en France le dé-
gure de 34 éoliennes a été confié à l’Al-
veloppement beaucoup plus récent de
lemand Ostwind. Si la coopération avec
l’industrie implique un parc plus restreint
la communauté de communes se déroule vent être attractifs.
mais des aérogénérateurs plus puissants.
dans de bonnes conditions, en revanche En 2001, l’Etat a mis en place un prix de
Avec 340 parcs d’éoliennes, la capacité de
les opposants au projet ne manquent pas. rachat par EDF. Il est de 8,2 c/KWh pen-
l’éolien français est de 2,48 GW. Soit pres-
Deux ans sont passés entre l’obtention des dant 10 ans puis entre 2,8 et 8,2c pendant 5
que 10 fois moins que celle de l’Allema-
permis en 2003 et l’accord du tribunal de ans pour l’éolien terrestre et de 13c/KWh
gne. Le pays est encore un petit poucet de
Douai en 2005. Il aura au total fallu 8 ans pour le offshore. Contrairement à l’Alle-
l’éolien, mais, depuis 2005, la croissance
pour que le parc voit le jour. magne, le marché français de l’éolien fut
est exponentielle. En 2010, 3500 éolien-
nes devraient couvrir le territoire. Actuel- longtemps morcelé.
Une expansion rapide Les petites entreprises étaient très nom-
lement, seules 2000 éoliennes produisent
Depuis 2004, la France accroit ses efforts breuses sur un marché encore peu impor-
de l’électricité. Si la France a un tel retard
dans le domaine de la production d’éner- tant et demandant de lourds investisse-
par rapport à l’Espagne, l’Allemagne ou
gie éolienne : de 393 MW en 2004, la pro- ments. Depuis les petits acteurs ont fait
le Danemark, c’est parce que jusque là la
duction est de 2 GW actuellement. l’objet de prises de participation et/ou de
politique énergétique de la France restait
Cette expansion rapide permet à l’éolien contrôle.
essentiellement tournée vers le nucléaire,
de couvrir 0,4% des besoins en électricité La Compagnie du Vent a ainsi été rachetée
l’hydroélectricité et les sources fossiles et
en 2006. En 2010, l’éolien doit produire par Suez, tandis que General Electric a pris
polluantes comme le pétrole.
10% de l’énergie. une participation d’importance au sein de
Un énorme potentiel Afin de rentabiliser les investissements et Theolia.EM
Avec le protocole de Kyoto et l’obligation accélérer l’éolien, les tarifs de revente doi-
Synth.E.E.M
Solaire
L
es gaz réfrigérants sont des produits
de consommation courante, tant au
niveau domestique qu’industriel, qui
participent grandement au réchauffement
climatique. Ils sont utilisés pour la produc-
tion de froid des réfrigérateurs, congélateurs
et climatiseurs et sont donc d’une grande
importance pour de nombreux foyers et en-
treprises. Dans les années 80, les CFC (ou
chlorofluorocarbures) étaient utilisés dans
plusieurs secteurs industriels : l’industrie
du froid, l’industrie des nettoyants indus-
triels, l’industrie des propulseurs, l’indus-
trie des mousses isolantes, etc... Or, depuis
le 1er janvier 2001, les CFC sont interdits
en raison de leur effet destructeur sur la
couche d’ozone et de leur contribution à
l’effet de serre. Les HCFC (hydrochlo-
rofluorocarbures) les ont progressivement
remplacé. Ils devront être remplacés à leur
tour, leur usage étant limité par le proto-
cole de Kyoto sur la diminution des gaz à
effet de serre. Aujourd’hui donc, ces gazs
réfrigérants sont en majorité remplacés par
les gaz HFC (hydrofluorocarbone), sans
chlore, qui sont souvent présentés comme
« écologiques « car ils ne nuisent pas à la
couche d’ozone. Cependant, le fluor qu’ils
contiennent contribue grandement au ré-
chauffement climatique, jusqu’à représen-
ter 2% des émissions de gaz à effet de serre
de l’Union Européenne. Les émissions de
HFC sont aujourd’hui contrôlées et jugées pouvoir de réchauffement 1.300 fois plus en décharge.
indésirables pour l’environnement, mais élevé que celui du C02. L’Union Européenne avec son règlement
ces gaz, à défaut d’alternative aussi intéres- Il consomme aussi beaucoup d’énergie. (CE) N°842/2006 a déjà imposé le confi-
sante du point de vue économique, seront Pour exemple, la climatisation d’une auto- nement et le recyclage de ces gaz, ainsi que
sans doute encore utilisés dans l’industrie mobile, qui équipe trois véhicules neufs sur la progressive réduction de leur utilisation.
du froid. quatre vendus en France, consomme 25% à Cependant il est encore peu envisagé de
35% de carburant en plus en ville et 10% à réduire vraiment la consommation de ces
Les dangers de la climatisation 20% en plus sur route. gaz, et on cherche davantage à augmenter
Le climatiseur fonctionne avec des fluides L’appareil étant rarement recyclé, le fluide leur efficacité et à réduire leur propagation
frigorigènes à base d’HFC, substances à frigorigènes à base d’HFC finit dans l’air. EM
N°1 - Septembre 2008 37
Qualité
Partenariat
L
es inondations représentent un risque tuelle des puits et des nappes phréatiques, envisager notamment par les spécialistes
naturel qui peut causer des pertes la perte de la culture, des réserves alimen- de la communauté scientifique.
en vies humaines, des dégâts maté- taires et des animaux et l’effondrement des La connaissance et l’éducation aux risques
riels et la dégradation de l’environnement. maisons. Face à cela, les stratégies de lutte font appel à plusieurs moyens: Medias
Dans la triste liste noire des victimes, et à contre les risques d’inondation au Maroc (Radio, TV, Presse écrite), Ecole, Internet,
l’échelle du bassin méditerranéen, les ris- correspondent à un programme d’action Orateurs des Mosquées, Parents, Cinéma…
ques d’inondation viennent en deuxième qu’il faut mener pour contenir ou réduire le etc.
rang derrière les risques sismiques, mais ils risque, et ce à travers plusieurs actions no- La prévision est la connaissance anticipée
occupent en revanche le premier rang sur tamment la prévention, la sensibilisation de la date et du lieu de la catastrophe. Pour
le plan de fréquences d’occurrences (Vil- aux risques, la protection contre les risques, réduire le risque, il faut la mise en place
levieille, 1997). Le Maroc n’échappe pas la préparation, la prévision, la surveillance de système de prévision de surveillance et
à cette règle. Les catastrophes les plus fré- et l’alerte, l’intervention, le secourisme et d’alerte.
quentes et les plus meurtrières pour ce pays la réhabilitation, la contribution des Orga- Longtemps, «le bouche à oreille» était le
sont la récurrence terrible des inondations. nisations Non Gouvernementales «ONG» seul moyen d’avertir les populations d’un
Les inondations de l’Oued Ourika de 1995, et la collaboration internationale. danger quelconque. Les systèmes d’alerte
et celles de l’Oued Maleh de 2002 restent La prévention consistera en une action actuels reposent sur des instruments de
gravées dans les mémoires des marocains. d’information, de communication et de mesure sophistiqués et sur des moyens de
sensibilisation aux risques d’inondations. communication modernes.
Effets déplorables et gestion Il s’agira ainsi d’informer le citoyen et les Ainsi les centrales nucléaires et les usines
des risques différentes communautés et groupements à haut risque sont équipées de systèmes
Les inondations ont des Impact sur l’ordre sociaux sur les causes du risque, ses consé- d’alerte. La capacité à prévenir un événe-
social et sur l’écosystème. En effet, parmi quences et ses impacts à court et à moyen ment exige que l’on dispose d’appareils de
les conséquences néfastes des inondations, terme et enfin sur les moyens de lutte et les surveillance
E
lles sont utilisées soit directement ler l’importance de la culture de quelques
en mélange avec du gazole, ou in- espèces de microalgues, vu d’abord, leur
directement par réchauffement, ou vitesse de croissance, mais encore leur
par estérification pour la fabrication des richesse en huile. Avec ses 3500 km de
biodiesels. cotes, le Maroc semble disposer d’une
L’utilisation de cette solution pour palier source potentielle importante de carburant
à l’accroissement des coûts de fonction- d’origine végétale. : Ce qui cause des problèmes de démar-
nement des systèmes énergétiques dépend rage.
donc essentiellement de la disponibilité de Procédés de fabrication - Température de solidification élevée :
cette ressource, son prix ainsi que sa faci- L’un des avantages importants des huiles Ce qui cause des problèmes dans les pays
lité d’approvisionnement. végétales est leur procédé de fabrication froids.
relativement simple. En effet, il suffit d’un - Oxydation : Ce qui cause des problèmes
Les variétés des huiles végétales pressage à froid par une machine adéqua- de stockage
Il existe plusieurs huiles végétales différen- te, d’une décantation et d’un filtrage pour - La contamination résiduelle : Ce qui
tes les unes des autres suivant leur prove- qu’elles soient directement utilisables. cause le colmatage des filtres et accélère
nance. Ainsi on trouve par exemple : En plus, ce procédés offre l’avantage, par l’usure des systèmes d’injection. Bien
- Huile de palm rapport aux procédés usuels, d’être moins que ces problèmes existent, il n’est ce-
pendant pas difficile de les surmonter. Les
expériences effectuées en Allemagne, par
exemple, démontrent que la plupart des
avaries constatées, proviennent de l’utili-
SID GROUP
sation des huiles végétales à froid.
Etudes & Conseils L’utilisation de ces carburants nécessite
donc un effort de changement de compor-
tement, qui doit être renforcé par la forma-
> Economie d'énergie tion du personnel. La montée croissante
> Energies renouvelables du prix du pétrole, impose aux pays non
énergétiques, comme le Maroc, de cher-
> Audit énergétique
cher des combustibles de substitution dis-
> Formation à la gestion ponibles et bon marché. Or, les conditions
rationnelle de l'énergie météorologiques au Maroc, caractérisées
par la faible pluviométrie, la non autosuffi-
sance alimentaire et la flambée des prix de
produits alimentaires dont les huiles végé-
tales, poussent les entreprises marocaines
à se pencher d’avantage sur les huiles de
microalgues.
Ce choix est d’autant plus justifié que la
Maroc dispose de ressources côtières im-
portantes. EM
Tel fixe : 037630669
GSM : 012108826
Résidence Atlantique, immeuble N, Appart 42 CYM Rabat
Environnement
Développement
Le concept d’un développement acceptable a figuré sur l’agenda politi-
Durabilité que de la plupart des pays industrialisés depuis la conférence de l’ONU
et responsabilité sur l’environnement et le développement à Rio en 1992. Lors de cette
sociale conférence, un contrat a été signé par les pays du globe appelé l’Agenda
21. Ce document est issu d’un processus démocratique au niveau local
Les crises pétrolières et les où tous les humains de notre planète joignent leurs efforts dans la direc-
changements climatiques
causés par la pollution ont tion d’un développement acceptable.
L
contraint l’homme
a Commission Mondiale pour l’Environne- grande partie est utilisée dans leur chauffage. Une
à penser au problème
environnemental. Cette ment et le Développement (WCED, 1987, grande partie de l’utilisation des matériaux par la
prise de conscience même Notre Futur Commun) a défini le concept de société ainsi que la production de déchets provient
tardive selon des experts développement acceptable en insistant qu’une so- d’activités liées au bâtiment, ainsi qu’au trans-
va faire naître de nou- ciété supportable devrait être capable d’entretenir ports. D’autres facteurs d’impact importants des
veaux concepts comme le les systèmes à la fois écologiques, économiques bâtiments sur l’environnement proviennent du fait
développement durable, et sociaux- culturels. Ce concept de base tripartite que plus de 85% de l’énergie utilisée l’est durant
l’entreprise citoyenne, pour un développement acceptable est fondé sur leurs phase d’utilisation. Cette phase d’utilisation
l’écologie industrielle, l’égalité entre nations, générations et individus. représente une part relativement importante de
l’éco-efficacité, et l’em- Selon la définition du WCDE, un développement l’impact des constructions sur l’environnement.
preinte écologique. acceptable signifie et affirme le droit pour tous les Ce qui signifie que les habitudes des utilisateurs
L’objectif final est la êtres humains actuels et futurs de satisfaire leurs ainsi que le management des constructions sont
préservation de l’écosys- besoins de base. d’une très grande importance.
tème et sa durabilité afin
de garantir les besoins Un développement acceptable construire de meilleurs bâtiments ?
des futures générations. La définition du WCED est plutôt vague et permet La première question à se poser est de savoir si un
De ce fait, les ressources plusieurs interprétations. La mise en oeuvre d’un nouveau bâtiment est nécessaire ou si un ancien
naturelles deviennent un tel concept nécessite de développer plus avant sa bâtiment pourrait être utilisé et modifié de façon à
Impact du bâtiment
Capital à sauvegarder et
définition. En Europe
à exploiter avec modéra-
tion, changeant de facto le club Facteur 10 a
les théories classique de la été formé sur l’initia-
macroéconomie. Comme tive de l’Institut alle-
la durabilité se base sur mand de Wuppertal.
les 3 piliers : économique, Le Facteur 10 est ac-
environnemental, et social, cepté comme concept
l’entreprise devra repenser d’un développement acceptable par plusieurs pays satisfaire les demandes nouvelles.
sa manière de gouvernance européens, y compris la Suède. L’idée de base Si un nouveau bâtiment est la seule solution pos-
et sa politique de gestion est que les pays industrialisés devraient diminuer sible il faut penser à deux facteurs : le temps et les
et adapter ces procédés d’un facteur 10 dans les 30 - 50 ans à venir leur ressources.
de production. Aussi consommation de ressources ainsi que leur impact Le temps est un facteur important qui doit être
les individus devront sur le milieu naturel, ceci tout en maintenant ou en considéré. Nous prenons des décisions concernant
changer leurs habitu- augmentant leurs niveaux de vie actuels. une maison aujourd’hui, mais cette maison va res-
des de consommation et D’autres modèles de mesure d’un développement ter de 30 à 300 ans! Il faut mieux y penser au dé-
utiliser plus d’énergies acceptable sont par exemple les Empreintes Éco- part! Des parties différentes d’une maison ont des
propres et renouvelables, logiques, un modèle développé par Matthias Wac- durées de vie différentes. Il faut rendre possible les
dans l’optique de réduire kernagel et William Rees. Une «empreinte» est la changements des systèmes différents de la maison
l’utilisation des énergies
surface de terre et d’eau nécessaire à entretenir sans pour autant déranger tout le reste. Un modèle
fossile et réduire aussi les
émissions de gaz à effet de une nation à partir de ressources renouvelables. utile des différentes couches dans une maison a
serre. Le dilemme restera été développé par les architectes Frank Duffy et
entre responsabilité sociale Impact sur l’environnement Stewart Brand. Le site est éternel. Une maison
et profits, entre richesses Les bâtiments sont des éléments importants dans est en fait sa structure qui doit résister un temps
produites et ressources nos vies. Nous passons en effet la plupart de notre long et être de bonne qualité. Dépenser de l’ar-
naturelles. Pour atteindre temps à l’intérieur, si nous vivons dans des climats gent là en vaut la peine. Le revêtement, la façade
l’équilibre entre profits et froids. De même les bâtiments représentent une sera à changer tous les 20 à 30 ans, et les services
durabilité, l’homme doit partie importante de notre héritage culturel. même plus souvent. Souvent la partie la plus mo-
utiliser les ressources qui Les bâtiments et le secteur des bâtiments contri- bile d’une maison, tel le mobilier et la décoration,
permettent d’avoir un buent dans une grande part au poids de la société changera rapidement.
retour sur investissement sur l’environnement, par l’utilisation de ressour- Il faut garder à l’esprit de construire selon une
plus élevé à la place des ces, créent des impacts sur l’écologie et sur la san- certaine flexibilité! La flexibilité est importante, et
autres ressources conven- té humaine. En Europe environ 40% de l’énergie comme est l’énergie à l’entropie, elle est un poten-
tionnelles. utilisée va dans le secteur des bâtiments, dont la tiel de libre changement.
sur l’environnement
dans la ter- les pull-overs en laine et les chaussettes dont
re ou dans vous aurez besoin en hiver, etc. Pour des rai-
l’eau. De sons d’hygiène, n’utilisez pas des matériaux à
plus, les l’intérieur qui donnent des émissions pouvant
habitants causer des réactions allergiques. Utilisez des
devraient matériaux «naturels» qui créent également
s’assurer une atmosphère agréable, selon vos goûts,
bio-masse. (pensez à la productions de CO2 de ne pas utiliser de produits violents tels que comme le bois et les tuiles. EM
et au réchauffement de la planète!) le chlore, ou des poudres à lessive et des sa- M.M
Un maximum d’énergie «gratuite»
telle que la chaleur humaine, la chaleur des
lampes, etc. et tirez profit de l’énergie solaire
L’empreinte écologique ?
L
passive par une bonne position de la maison ’empreinte écologique représente la surface biologiquement productive (la
par rapport au soleil. La répartition de la tem- surface biologiquement productive est constituée des sols fertiles, c’est à
pérature dans une maison vous fera placer les dire permettant aux plantes de se développer, et des eaux permettant aux
pièces peu utilisées au nord et celles que vous animaux marins de se développer) nécessaire au maintien durable de la popula-
utilisez couramment pendant la journée du tion à son niveau de vie actuel. C’est la surface nécessaire pour : produire toute
côté du soleil. Une forme appropriée d’une l’énergie et les matières premières consommées par cette population, éliminer
maison utilisera au mieux l’énergie solaire tous les déchets qu’elle rejette. Elle s’exprime en unité de surface : l’hectare
passive et minimisera l’effet du vent et de la (100m x 100m). Quelle surface de Terre est donc disponible pour la production
pluie. Les maisons peuvent être construites de ressources et d’énergie ? La Terre a une surface de 51 milliards d’hectares,
partiellement sous terre par exemple. Elles dont 14,5 milliards de terres émergées. Seuls 12,78 milliards d’hectares sont
peuvent avoir de petites fenêtres au nord et biologiquement productifs : les terres arables (1,4 milliards d’ha), les pâturages
de grandes baies au sud, etc. Chaque maison (3,36 milliards d’ha), les forêts (5,12 milliards d’ha) et les mers productives
doit être adaptée au climat spécifique du site. (2,9 milliards d’ha). 12,78 milliards d’hectares à partager entre les 6 milliards
C’est important! d’habitants de la Terre, cela représente 2 hectares par personne. Ce calcul de
l’empreinte écologique équitable est très optimiste car il ne laisse pas de place
La fin de la maison dès son design! pour des zones vierges non perturbées par l’homme. D’où l’empreinte écologi-
Utilisez un design qui rende possible son que est-elle un indicateur de durabilité ? L’empreinte écologique d’un européen
démantèlement et l’utilisation de matériaux est de 4,97ha. Or l’empreinte écologique équitable est de 2ha. Si les 6 milliards
qui peuvent être recyclés. Utilisez des vis à d’êtres humains actuels vivaient et consommaient comme les européens, il nous
la place de clous et de colle. Utilisez du ci- faudrait presque 3 Terres… EM
ment à la chaux à la place de ciment dans les
N°1 - Septembre 2008 45
Le marché national de GPL est passé en 2007,
Entreprise à 1.701.000 TM. L’on prévoyait 1.820.000
TM en 2008, et presque le double en 2012 avec
2.386.000TM, Ces données s’inscrivent dans la logi-
que de la stratégie d’action d’ Afriquia Gaz qui va de
Afriquia Gaz pair avec la stratégie énergétique natio¬nale.
Le métier de l’éolien dans toutes ses dimensions me génération. En plus, dans TEM, il y a
une filiale qui est spécialisée dans le tra-
ding des crédits Carbone, qui est aussi un
autre métier très jeune et prometteur avec
des caractéristiques spécifiques.
Voilà donc pour l’organisation, il y a une
équipe qui est constituée pour le Maroc re-
groupant des ingénieurs, des développeurs,
des responsables… etc. Pour le Maroc, il y
a Théolia – Maroc, comme filiale de Theo-
lia Emerging Markets, puis en dessous
de Théolia Maroc il y a la ferme du Nord
CED, il y aurait Tarfaya incha Allah…et
toutes les autres fermes éventuelles… Mais
le Maroc est aussi l’incubateur des projets
dans l’Afrique du Nord et le Moyen Orient
en attendant la constitution de filiales dé-
diées. Le Maroc est une tête de ponte…
Des fermes
il va falloir concevoir et réaliser l’investis- les ressources énergétiques et en
sement. Le métier de Theolia, c’est d’être bénéficier ?
opérateur et producteur d’énergie électri-
que d’origine éolienne et de réaliser les
En énergie, il ne faut pas oublier que les
pics d’énergie ne sont pas tous les mêmes existantes et autres…
investissements y afférents. Dans le métier au Maroc, en Europe ou ailleurs… Ce Au Maroc il y a la ferme de «
de l’éolien il y a trois dimensions impor- qu’il faut comprendre, pour le Maroc est Koudia El Beida » de la CED,
tantes. La première est technique et tech- que cette source d’énergie est éphémère… une ferme de 50,4 Mégawatt,
nologique. Elle consiste en le dimension- Le vent est là puis il passe. Donc soit on et qui appartient aujourd’hui à
nement du site, le choix des éoliennes, leur l’a capté pour en faire une énergie, soit il Théolia, il y a une ferme de 10
positionnement, les mesures du vent… part… Si on l’a capté qu’on en a fait une mégawatt qui appartient à La-
etc. La deuxième est le financement. Vu énergie qu’on a exporté et qu’on a amené farge, il y a aussi une ferme de
l’importance capitalistique de l’investisse- des Devises, c’est qu’il a été valorisé. Si 60 mégawatt de l’ONE, à Es-
ment, le financement est quelque chose de par contre, on l’a laissé passer pour une saouira qui a déjà démarré et
primordial. Chaque investissement/parc raison ou une autre c’est qu’il n’a pas été qui est en train d’atteindre sa vi-
est un cas particulier, donc il faut mon- exploité à bon escient… Au fait, ici il ya tesse de production de croisière.
ter une ingénierie financière qui est assez deux choses éphémères en ce qui est des Voilà pour ce qui est des fermes
poussée et qu’il faudrait adapter à chaque énergies renouvelables : le vent et l’inté- existantes et opérationnelles. A
cas. La troisième, et dernière dimension rêt de l’investisseur. Pourquoi l’intérêt de celles-ci s’ajouteront des pro-
est la partie réseau et relationnel. C’est la l’investisseur ? Il est sur que le Maroc est jets tels celui de 140 mégawatt
phase des contacts avec les responsables, stratégiquement très important, sa situa- de l’ONE et qui est en cours de
les autorités, les banques ... Là aussi, c’est tion est très intéressante pour les investis- construction à Tanger et Lafar-
très important parce que c’est ce qui per- seurs… Sa proximité de l’Europe… Mais ge qui lance un autre parc de 10
met d’aller vite et permet aussi de nouer un investisseur qui rencontre des difficul- mégawatt. Pour le reste, il n’y a
une relation de confiance avec les parte- tés et que ça dure des années, finit par plier pas encore beaucoup de concret
naires… L’essentiel de la valeur ajoutée bagage et aller vers d’autres marchés où il dans les différents projets propo-
est créé dès le début dans la conception y a moins de difficultés… Ces difficultés sés par différents intervenants,
du projet et son montage financier. C’est à qui sont de différentes natures : la lenteur des études de faisabilité en cours
partir de là que soit on gagne de l’argent, administrative, la situation de l’infrastruc- leur permettront de valider ou
soit on en perd… Lorsqu’on a bien négocié ture du réseau électrique marocain, l’ab- non leur choix d’investir… EM
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Car chez-nous, ce qui importe dans l’info,
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R&D Au niveau mondial, les investissements
en TIC représentent 2,5% du PIB, une
part qui est appelée à atteindre 2,8 %
en 2011 et qui varie selon les pays et
LA PANTONISATION les régions (de 0,5 % à 3,6%).
E
n effet, cette dissociation est rendue d’admission, de réduire la consommation expérimentateurs affirment que la Pantoni-
possible par la pression négative des carburants par l’ajout d’eau, de réduire sation permet de réduire la consommation
créée par le vide, permettant ainsi l’émission de polluants ainsi que la possi- des moteurs a combustion, celle-ci n’a pas
de réorganiser la structure des atomes pour bilité d’utiliser des carburant alternatifs. encore été validée à l’échelle industrielle.
donner lieu à des produits plus légers com- D’autres analystes expliquent la réduction Et même si cette technologie présente
me le méthanol ou l’hydrogène. La réac- de la consommation, résultant de la panto- l’avantage de réduire la consommation en
tion plasmatique se produit dans un tube nisation, par une technologie déjà connue combustibles conventionnels, ses répercus-
où loge une tige métallique sensée être ac- dans le domaine de la combustion indus- sions sur les différentes parties du moteur
cordée sur une fréquence de résonance qui trielle. peuvent s’avérer dangereuses, surtout que
provoque la réaction de fracture.Partant Il s’agit de la combustion en milieu humi- l’augmentation de l’humidité augmente le
de cette analyse, le système pantone per- de. Le principe de cette technologie repose risque de corrosion et par voie de consé-
mettrait d’augmenter la volatilité des gaz sur le fait que l’augmentation de l’humidi- quence, les coûts de la maintenance. EM
L
e monde végétal constitue la source une pureté raisonnable, ce qui complique Traitement par champ
d’un nombre important de bio-subs- le procédé d’extraction (Jemai, 1997). électrique pulsé
tances, souvent sous forme de solu- Outre ce problème qualitatif, le traitement Le domaine d’application du CEP en indus-
tés, utilisées, directement ou après transfor- thermique met en jeu une quantité d’éner- trie agroalimentaire reste actuellement étroit
mation, par l’homme. Quand la séparation gie très élevée, ce qui augmente le coût de : il s’agit essentiellement de la destruction
de ces solutés contenus dans les tissus production (Jemai, 1997). des micro-organismes à basse température
végétaux (solides) se fait par de l’eau, on Pour remédier à ces problèmes, des métho- en utilisant des CEP de hautes intensités
parle d’extraction aqueuse, largement uti- des de traitement chimique et enzymatique (champ électrique pulsé à haut voltage,
lisée en industrie alimentaire. La présence ont été proposées comme moyens permet- CEPH, 20-30 kV/cm) (Heinz et al., 2001 ;
des membranes cellulaires semi-perméa- tant d’atteindre la perméabilisation cellu- Knorr et al., 2001), déshydratation osmo-
bles dans la structure cellulaire vivante laire à température ambiante sans apport de tique (Ade-Omowaye et al., 2001) et de
rend l’extraction directe, sans passer par chaleur et avec une faible consommation l’extraction de constituants cellulaires des
un prétraitement, difficile et parfois même énergétique. Cependant, le déclenchement végétaux en utilisant des CEP de moyennes
impossible (Aguilera et Stanley, 1999). des réactions secondaires indésirables et intensités (champ électrique pulsé modéré
Dans la pratique, on est toujours amené la durée du traitement qui est relativement : CEPM, 0,1-1,5 kV/cm) (Bazhal, 2001
à procéder à une réduction de la taille des longue (1-24 h), réduisent le champ d’uti- ; Bouzrara, 2001 ; Bouzrara et Vorobiev,
solides (découpage, broyage). Ensuite, les lisation de ce type de traitements (Shah et 2001 ; 2003 ; Jemai et Vorobiev, 2003 ; Le-
solides subissent un prétraitement permet- al., 2005). bovka et al., 2004 ; El Belghiti et Vorobiev
tant d’augmenter la perméabilité des mem- Récemment, il a été démontré que la per- 2004). Que ce soit dans le cas des micro-
branes cellulaires pour faciliter la libéra- méabilisation cellulaire peut être atteinte organismes ou celui des tissus végétaux, la
tion des solutés pendant l’extraction. Un à température ambiante (perméabilisation théorie de base de l’electroporation est la
traitement thermique est très souvent uti- non thermique), contre une faible consom- même. Ce sont les membranes cellulaires
lisé, il garantit une extraction satisfaisante mation énergétique, grâce aux techniques qui sont visées par l’effet du CEP et qui
en matière de rendement puisqu’il conduit émergentes de traitement par champ élec- perdent leur perméabilité sélective après
à la perméabilisation totale des membra- trique pulsé modéré (CEPM, 100-1500 V/ traitement. Mécanisme d’électroperméabi-
nes cellulaires. Néanmoins, d’un point de cm). lisation Plusieurs modèles décrivant
vue qualitatif, le traitement thermique ne Ce dernier est notamment utilisé pour la le mécanisme de création des pores au ni-
paraît pas être un traitement approprié à débactérisation et la stérilisation froide des veau des membranes cellulaires, sous l’ef-
cause de la thermo-sensibilité de certains aliments. Depuis quelques années, le trai- fet d’un champ électrique, ont été proposés.
constituants cellulaires qui se dénaturent tement par CEPM des tissus biologiques Citons tout d’abord l’approche stochastique
sous l’effet de la chaleur et passent dans le dans le but d’extraire le liquide cellulaire qui propose que la formation des pores est
jus d’extraction, ce qui dégrade sa qualité. suscite un intérêt majeur de la part des in- basée sur la théorie de l’état métastable
De ce fait, des étapes de purification ulté- dustriels et de plusieurs équipes de recher- des membranes (Weaver et Chizmadzhev,
rieures sont toujours utilisées pour obtenir ches en génie des procédés. 1996). Puis le
L
e développement socio-économique
et industriel que connaît le Maroc
s’est accompagné par un accrois-
sement de la quantité de déchets solides
générés essentiellement par les activités
industriels et ménagères. En effet, les ton-
nages les plus importants sont issus es-
sentiellement de l’industrie minière et des
activités similaires (traitement de métaux,
etc...). Cette évolution a eu pour consé-
quence la profusion et l’accentuation des
effets négatifs sur l’environnement. gisement de pyrolusite (β-MnO2) prove- 97%. Par ailleurs, les terrils abandonnés
Afin de contribuer au processus de déve- nant de la mine d’Imini (sud du Maroc) de l’ancienne mine de charbon de Jerada
loppement durable, de nombreux travaux où un échantillon représentatif contenant ont fortement évolué, en particulier la py-
portant sur le traitement des déchets ont été 55% en MnO2 a été lixivié (conservé) rite contenue s’est oxydée. Dans certains
réalisés à l’ENIM. Ces travaux s’étaient en milieu acide chlorhydrique 6,36M. côtés, il ne reste que des oxydes de fer qui
intéressés à la fabrication des émaux co- Cette opération s’est déroulée à une tem- se concentrent dans les fines particules du
lorés sans plomb, au traitement des mar- pérature de 70°C avec un rapport solide/ terril. Les opérations suivantes de traite-
gines issus des unités de production de liquide de 90g/l et un temps de contact ment des minerais : criblage, élutriation et
l’huile d’olive, au recyclage des déchets d’une heure. Ces conditions ont permis flottation ont permis d’obtenir un produit
d’équipements électriques et électroniques d’atteindre un taux de lixiviation de 98% marchand qui titre 35% en oxyde de fer (
(DEEE) et à la valorisation des argiles et en Mn(II). La solution est conditionnée Fe2O3) utilisable en peinture, émaillage et
des ocres de différentes couleurs.Le travail à un pH 5 avant d’ajouter l’hypochlorite bio-construction.Cette valorisation permet
présenté s’est intéressé au secteur minier et de sodium qui oxyde le Mn(II) en diffé- à la fois de répondre à des besoins locaux,
plus particulièrement à la valorisation des rentes phases d’oxydes (Mn2O3, MnO2). de relancer une activité économique et de
rejets d’exploitation et ceux générés par Ces oxydes ont subi une dismutation par traiter un déchet minier. EM
les anciennes mines ou qui sont en cours l’acide nitrique pour aboutir enfin à la va-
d’exploitation: Gisement d’Imini et celui riété α-MnO2, nH2O avec une pureté de (*) Professeur à l’ENIM
de Jerada, ce choix est justifié d’une part,
par les intérêts économiques et environne-
mentaux et d’autre part, par la disponibi- EN PRATIQUE
lité de logistiques et d’équipements néces-
saires pour les opérations de préparation, Les résultats de ces travaux de recherche appliquée ont fait l’objet d’un article
de traitement et d’analyse de minerais. Ce publié sur « Hydrometallurgy » n° 92 – 2008, pages 73 à 78 « Science direct »
travail porte, en effet, sur la valorisation et et ont fait l’objet d’un projet incubé au centre d’incubation et d’accueil d’en-
le traitement de déchets miniers provenant treprises innovante de l’ENIM financé par le réseau marocain d’incubation et
de deux gisements de natures et de régions d’essaimage (RMIE). Les deux mines étudiées dans ce travail ont été les axes de
différentes: gisement de pyrolusite d’Imini deux projets. La première partie concernant la mine d’Imini ou la mine d’oxyde
et les terrils des charbonnages de Jerada. de manganèse a été réalisée suite à une convention signée entre l’ENIM et la So-
Lors de cette étude, différentes techniques ciété Anonyme Chérifienne des Etudes Minières (SACEM). La deuxième partie
et procédés de traitement minéralurgi- a été réalisée dans le cadre des projets incubés au sein de l’ENIM et portant sur
que ont été utilisées. L’hydrométallurgie
la valorisation des déchets de charbonnage. EM
est la première technique appliquée au
L
ors de la pause estivale, les matières que du dollar à la hausse. Métaux précieux, l’or résiste
premières n’ont pas chômé. C’est le Tout ceci arrive durant la trêve estivale, L’or a lui aussi profité de l’affaiblissement
moins que l’on puisse dire... Le ta- comme toujours. Peu d’intervenants, du dollar. Le rachat de positions short
bleau ci-dessous, en donne des ordres de moins de liquidité... forcément, les mou- venant ajouter à l’ampleur du rebond de
grandeur, On y trouve les cours des matiè- vements sont exacerbés. Les métaux pré- l’or. L’or a touché un point bas le 15 août
res lors la dernière semaine de juillet, et cieux étant le plus fortement corrélés au dernier (786 $), rebondissant sur son sup-
leur cours au 15 août, c’est-à-dire le creux dollar et au brut, ils ont logiquement souf- port qui s’est avéré pour l’instant solide. Il
de la vague des mouvements, à aujourd’hui fert davantage. revenait, ensuite jusqu’à 838,44 $ l’once.
La demande d’or physique de la part des
Du baume au cœur ... investisseurs reste forte, beaucoup d’entre
La troisième semaine d’août remettait un eux ayant utilisé le repli de l’or pour se
peu de baume au cœur avec un léger re- positionner à bon compte ou pour se ren-
bond et des variations encourageantes forcer. La demande est si forte que dans
certains cas des «goulots d’étranglement»
apparaissent ! C’est le cas de l’Institut
américain d’émission des pièces d’or. La
demande pour les fameux American Eagle
(pièce d’or américaine) est telle que l’Ins-
titut d’émission n’arrive plus à suivre...
est surprenant. Très forte demande également des bijou-
C’est, en fait, ne conjonction de faisceaux tiers, notamment en Inde !
de concordants qui aurait déclenché ce
coup de blues avec deux facteurs primor-
diaux. Le premier facteur clé est le recul
du brut entamé mi-juillet, celui-ci revenant Energie, le rebond
de 147 $ à 112 $. D’une façon générale, Le rebond du baril de brut de 113 $ à plus
les matières sont corrélées positivement de 120 $ a redynamisé le secteur des ma-
au cours du brut, à commencer par l’or. Le tières premières lors de cette troisième se-
second facteur, c’est le rebond, au même maine du mois d’août. Toutefois, le fran-
moment, des marchés actions, qui a drainé chissement de la résistance des 120 $ n’a
une bonne partie des capitaux des matières été que temporaire, le cours revenant, très
vers les actions. Effet d’aubaine oblige. vite, à 118 $ puis à 113 $. Jusqu’à présent, Cours de l’or en US$ l’once à trois mois
Ces deux premiers facteurs ont été à l’ori- le support des 110 $ a tenu et semble soli-
gine d’une certaine morosité sur la classe de. Cela ne m’étonnerait pas de voir le brut Métaux de base, spectaculaire !
d’actifs des matières. Mais le déclic qui a fluctuer entre ce seuil et les 125 $ pendant Du beau temps pour les métaux ! Pas de
mis le feu aux poudres est incontestable- quelques temps.Qu’est ce qui a déclenché doute, ils ont été tirés par l’affaiblissement
ment le rebond aussi soudain que violent ce rebond soudain ? Le dollar encore et du dollar et le rebond du brut. Autres forts
du dollar. Or, les matières sont inverse- toujours... facteurs de hausse : les coupes dans la pro-
ment corrélées au dollar. Elles n’ont donc Le dollar suracheté (de 1,60 à 1,47 !!) avait duction des minières et le rachat massif de
pas du tout apprécié ce mouvement brus- touché les 1,4675 contre l’euro avant de positions short.
revenir en un éclair à 1,49 contre l’euro. Le cuivre a bien rebondi, soutenu par une
Et puis il y a en toile de fond la poudrière spéculation autour de la hausse de la de-
géorgienne, la baisse des stocks US de brut mande chinoise de cuivre.
et de produits distillés, et enfin (et surtout), Quant au nickel, le parcours est époustou-
l’OPEP qui est en train de se dire que ce flant. C’est le grand gagnant. Il a atteint
serait peut-être une bonne idée de baisser son point bas en août à 17 485 $ la tonne
ses quotas de production, la demande flé- et il est revenu jusqu’à 21 500 $. 23% de
chissant... Pour finir, le coup de blues des hausse en 15 jours ! Dommage qu’il n’y
marchés actions attise le rebond des matiè- ait pas de turbo sur le nickel...
res. Le WTI affichait dernièrement 118,35 Le nickel avait reculé si fortement ces
N°1 - Septembre 2008 57
Cours
dernières semaines, que de nombreuses Il ne faut pas oublier que les céréales sont sur une pente ascendante, tendance raide
mines, devenues insuffisamment renta- corrélées au brut car on en fait de «l’es- ! Pour 2008/2009, l’USDA s’attend à une
bles (les coûts de sont très élevés), ont ar- sence verte». demande en hausse de 24 millions de ton-
rêté leur production. Du moins, de manière Le cours du maïs (qui avait plongé à la mi- nes, principalement tirée par l’activité
temporaire. août jusque vers les 5 $ le boisseau) a été bioéthanol qui a explosé cette année déjà
C’est le cas par exemple du Suisse Xstrata soutenu par la météo. Il pleut un peu sur la aux Etats-Unis.
qui a annoncé avoir fermé pour quatre mois Corn Belt américaine, mais pas suffisam-
sa mine de nickel Falcondo. Le marché du ment.
zinc est dans la même situation, si bien que Du coup, les rumeurs ressurgissent. Pour
certaines mines sont aussi fermées. Toute- certains, le taux de pluviosité ne serait pas
fois, il semblerait que la demande d’acier suffisant pour assurer une croissance op-
inoxydable s’affaisse. timale de la plante. On est actuellement
Le Chinois Shanxi Taigang Stainless Steel dans la phase de formation de l’épi de
dit avoir réduit sa production de nickel maïs. Plus d’eau permettrait un meilleur
de 50% face à la morosité de la demande développement de l’épi. Ce n’est pas le cas
d’acier... Ce qui est en contradiction avec pour l’instant.
la hausse constatée des cours. Manipula- Ce qui pourrait réduire (un peu) les rende- Cours du maïs sur le Cbot en US cents le boisseau
tion ? Spéculation ? Tout ceci n’est pas ments escomptés. Le cours du blé est lui soutenu par les ex-
bien logique... D’autres spécialistes craignent que les ra- portations américaines.
Concernant l’étain, le gouvernement indo- cines du maïs soient insuffisamment déve- L’USDA a annoncé que les Etats-Unis
nésien persiste et signe. Il veut limiter sa loppées ! L’insuffisance en pluie prenant auraient vendu 690 000 tonnes de blé d’hi-
production d’étain, (mais aussi de cuivre, du coup un caractère d’autant plus en- ver à l’Iran.
d’or, de nickel...). Objectif : allonger la du- nuyeux... Pour mémoire, on s’attend à une récolte
rée de vie des mines et soutenir les cours. Il est à rappeler qu’aux Etats-Unis (gros exceptionnelle de blé cette année. En ligne
Concernant l’étain, le quota maximum est exportateur de maïs), l’on s’attend à une de mire, une production mondiale de 664
fixé à 90 000 tonnes l’an. Ce qui réduit belle récolte de maïs. millions de tonnes. Sur les cinq dernières
considérablement le potentiel côté offre. Il D’ailleurs, le dernier rapport de l’USDA, saisons, la production oscillait entre 608 et
semblerait, même que la demande chinoise le ministère de l’agriculture américain, a 620 millions de tonnes. Le blé cotait vers
d’étain soit en train de faiblir... revu encore à la hausse la production amé- fin août 8,94 $ le boisseau.
Les céréales se reprennent ricaine de 15 millions de tonnes pour la Le soja est lui aussi largement soutenu par
Des beaux jours aussi pour les céréales, saison en cours. la météo et la remontée des matières pre-
soutenues à la fois par l’essoufflement du MAIS, en parallèle -- et c’est important de mières. Il terminait le mois à 13,20 $ le
dollar et le rebond du brut. ne pas l’oublier --, la demande de maïs est boisseau à Chicago. EM
Coté prix
Q
uant à l’Indice Actions de ressour- technologie et les soins de la santé, ont pillé un gain de 0,1 %. Les fonds inves-
ces naturelles Morningstar, il a produit des résultats solides en août. tissant principalement en Asie et dans les
baissé de 4,4 %, troisième pire ren- L’Indice Actions de science et technologie marchés émergents ont connu une baisse
dement après l’Indice Actions de PME en Morningstar a connu un rendement de 4 : 4 % pour l’Indice Actions des marchés
majorité canadiennes, en chute de 4,5 %. %, soit un peu supérieur à l’Indice Actions émergents Morningstar, 3,9 % pour l’In-
La chute des cours de l’or - environ 8 % des soins de la santé, qui a enregistré 3,9 dice Asie-Pacifique excluant le Japon. Les
dans le mois - a contribué aux pertes dans %. Les indices qui pistent les catégories six indices pistant les catégories à revenu
la catégorie des métaux précieux. Il faut Actions fixe ont toutes affiché un rendement posi-
s’attendre à ce type de rendement irrégulier de l’immobilier et Actions de services fi- tif, à commencer par 1,1 % pour L’Indice
pour des catégories de fonds qui comptent nanciers ont grimpé respectivement de 2,4 Revenu fixe Monde Mornigstar, poussé par
traditionnellement parmi les plus volatiles. % et 1,5 %. la devise américaine. Le traînard du groupe
Dans la catégorie des ressources naturelles Parmi les catégories d’actions diversifiées a été l’Indice Revenu fixe canadien à long
qui penche fortement vers l’énergie, les ac- dans plusieurs industries, les fonds inves- terme Morningstar, avec 0,3 %.
tions de pétrole et de gaz naturel ont connu tissant aux Etats-Unis sont ceux qui se sont Dans les catégories équilibrées, l’indice qui
une défaillance dans le sillage de la chute le mieux comportés. Les indices de fonds a connu le meilleur rendement a été l’In-
des cours pétroliers et dans l’attente d’un Morningstar pistant les catégories Actions dice Equilibrés canadiens d’actions avec 2
ralentissement de l’économie mondiale. américaines, Actions de PME américaines %, suivi par l’Indice Equilibrés mondiaux
Malgré une baisse des ressources naturel- et Actions nord-américaines ont connu d’actions avec 1,5 %. EM
les qui va en s’amplifiant, l’Indice Fidu- chacun un rendement de 4,3 %. En compa-
*) Analyste de fonds, Morningstar Canada
cies de revenu canadiennes s’est bien com- raison, l’Indice Actions canadiennes Mor-
porté, gagnant 5 % d’après les données
préliminaires. «Les fiducies de placement Qui est Morningstar ?
immobilier (FPI)
et autres fiducies du secteur de l’industrie
Morningstar, Inc., dont Morningstar Canada est une filiale,
font plus que compenser la baisse des fi-
ducies de pétrole et de gaz naturel qui est une société située à Chicago. Chef de file de la recherche
constituent une grande partie des avoirs indépendante sur le placement, Morningstar offre une gamme
des fonds figurant dans la catégorie des complète de produits sur Internet, de logiciels et de produits
fiducies. imprimés destinés aux particuliers, aux conseillers financiers et
Des gains solides enregistrés par certai- aux institutions. Morningstar fournit des données sur plus de
nes fiducies très communes des catégories 280 000 placements à l’échelle mondiale, y compris les actions,
non associées aux ressources naturelles fonds communs de placement et autres véhicules comparables.
ont aussi contribué à garder cette catégo- La société a des implantations dans 18 pays et des positions
rie profitable. Les fonds spécialisés dans
minoritaires dans des sociétés de trois autres pays. EM
plusieurs autres industries, notamment la
C
eci étant, il y a lieu de signaler que core, certaines mines ont fait la richesse du roc. Ce que certains historiens retiendront,
le Maroc exploite aussi d’autres pays et on même permis le développement c’est l’impact que ces richesses avaient
substances minérales et occupe des de dynasties. C’est le cas par exemple du sur la stabilité politique du pays. En effet,
positions honorables sur l’échiquier inter- Todgha (Tineghir, actuellement) qui était détenir des mines permettait d’équiper et
national. Est-ce à dire que le Maroc est un connue pour mes minéralisations argenti- d’entretenir une armée et donc donnait des
pays minier ? Personnellement, je préfère fères et, d’ailleurs, les vestiges des anciens ambitions de conquête. De plus, le plomb,
parler d’un pays à vocation minière. La travaux sont encore visibles sur le site. Il en le cuivre et l’étain étaient utilisés pour la
nuance est un peu subtile dans la mesure où est de même à Jbel Aouam (actuel Tighza, fabrication des armes et des munitions.
il est préférable de réserver la dénomina- près de Khénifra) et dans le Tafilalet où l’on Nous n’avons aucune idée des méthodes
tion de pays minier à un pays où ce secteur exploitait du plomb argentifère. Le sel aus- d’exploration qui étaient utilisées lors
intervient pour une grande part au niveau si jouait un rôle important dans l’économie de la recherche minière. Peut être l’éclat
du PIB national, ce qui n’est pas le cas du nationale et dans le commerce extérieur et métallique était il un guide ? Mais était il
Maroc où l’industrie minérale intervient, vu que les mines de sel ne manquaient pas, seul, surtout quand on sait que des filons
bon an mal an, pour 6 à 7% au niveau de le Maroc a pu glaner des richesses qui ont à teneurs « normales » étaient exploités. Il
notre PIB. Si l’exploitation des phosphates fait la réputation des circuits caravaniers fallait donc qu’une industrie métallurgique
remonte au siècle dernier, les mines mé- qui commercialisaient le sel en échange soit développée, ce qui est d’ailleurs attesté
talliques étaient connues et exploitées au avec l’or. Il faut dire qu’à l’époque, peu par les scories que l’on trouve par ci et par
Maroc depuis la nuit des temps. Plus en- de mines aurifères étaient connues au Ma- là (Tazalaght, près de Tafraout ; Tagount,
L
a première tête de ligne des routes d’échange était les barres de sel échangées connue par sa richesse minière, avec plus
vers le sud fut Sijilmassa qui va s’af- contre l’or. de la moitié des ressources minérales du
firmer comme une célèbre métropole Il y avait aussi d’autres produits de troc pays.
commerciale qui anime et contrôle une comme les denrées communes très solli- Elle est connue par ces gisements d’Or à
grande partie du trafic caravanier entre Bi- citées par les communautés du désert no- Akka près d’Agadir, d’Argent à Imiter
lad el Soudan (actuels pays du Sahel), le tamment les métaux (barres de fer, laiton, près de Ouarzazate, de Cobalt et de Nickel
Maghreb, l’Orient et l’Europe. Les sour- étain), les ustensiles de cuivre, les chevaux à Bou-Azzer et par Ces beaux marbres et
ces historiques révèlent ainsi, trois grands et selles, les cotonnades, le papier à écrire, pierres ornementales de Lakhssass et les
axes de commerce à savoir l’axe reliant la verrerie, la céramique, maroquinerie et granites roses de Sidi Ifni.
Sijilmassa au Ghana à travers Tamdoult, autres articles utiles. En contre partie les
Tindouf, Zemour et Waddan. Cette route a importations marocaines comprenaient Pas de ruée vers l’or
particulièrement été utilisée entre le IXème l’or, les plantes médicinales, les plumes En effet, à 280 km d’Agadir, dans une ré-
et le Xème siècle, l’axe reliant Sijilmassa d’autruche, la corne de gazelle, le bois gion désertique située sur l’ancienne route
au Soudan sub-saharien en passant par les d’ébène et l’ambre… de l’or, le gisement d’Akka fait partie de
salines de Taghza et Tombouctou. Celle-ci Au fil des temps, cette route, plus assez zones d’exploitation abandonnées au XVIe
a été utilisée entre le XIème et le XVème animée comme jadis, tomba dans l’oubli. siècle, après la découverte de gisements au
siècle, et, en fin, l’axe reliant Sijilmassa à Oubli qui en fera disparaître les traces, Nouveau Monde.
Gao via Tademakka. mais, la multitude et la diversité des pay- En 1930, suite aux repérages de points
sages du Rif au nord jusqu’aux confins du d’or dans des filons de quartz de la région
Un sel qui valait de l’or Sahara au sud, regorgent de richesses na- d’Akka, le Bureau de Recherches et de Par-
Les sources historiques précisent aussi que turelles qui rappellent et rappelleront à ja- ticipations Minières (BRPM) prospecte sur
le commerce avec le soudan historique se mais ces pages d’histoire, voire d’histoires tout l’Anti-Atlas occidental. Dans les an-
basait sur le troc. La principale monnaie rattachées aux chaines montagneuses du nées 90, le BRPM confie l’exploitation du
L
mine qui produira plus de 30 tonnes d’or a présence de l’ONHYM dans le
métal. Deux ans plus tard, les premiers lin- Souss-Massa-Drâa ne date pas
gots produits expérimentalement sont ex- d’aujourd’hui. La géologie diver-
pédiés vers la Suisse et, l’année suivante, sifiée de la région s’avère intéressante
les installations de la mine sont construi- pour les activités de prospection. En
tes. effet, par sa géologie très diversifiée, la
La mine est totalement opérationnelle de- région de Souss-Massa-Drâa a toujours
puis 2001. Bel exemple de contribution au constitué une zone très favorable pour le
développement régional, la mine d’Akka développement minier, notamment pour
a permis de désenclaver la région, en la les métaux précieux (or et argent), les mé-
dotant de routes, de réseaux d’électricité, taux de base (cuivre, plomb, cobalt…) et
d’eau et de structures de télécommunica- les roches et minéraux industriels (man-
tions. ganèse, feldspath, barytine…). L’acti-
vité minière dans cette région remonte
Mais d’où vient cet or ? au Moyen Age comme en témoignent
Les terrains d’âge Protérozoïques Inférieur les vestiges miniers autour de gisements
de la Tagragra d’AKKA (Anti-Atlas, Ma- toujours en exploitation comme celui
roc) ont subi une évolution polycyclique d’Imiter ou ceux récemment mis à l’ar-
caractérisée par quatre épisodes de schis- rêt Bleida (cuivre) et Zgounder (argent).
tosité. Durant la période récente (depuis les années 70) jusqu’à nos jours, cette région a fait
Les veines de quartz aurifère, dévelop- l’objet d’un important volume de travaux de recherche et de développement minier.
pées dans des décrochements, ont subi ces A l’échelle du territoire national et avec une proportion de 38% sur l’ensemble du
épisodes, qui alternent avec des phases de portefeuille de permis miniers de l’ONHYM, cette région occupe la première place.
déformation fragile. L’or est introduit tar- Les travaux de recherche de l’ONHYM sont réalisés soit par fonds propres, soit en
divement, avec hématite+phengite, à la partenariat avec des sociétés nationales et étrangères. Aujourd’hui, ces travaux cou-
faveur de déformations cassantes de la fin vrent les secteurs les plus favorables de Tagragra d’ Akka, Kerdous, Ighrem, Sirwa et
du Panafricain. Les fluides précoces appar- d’Ouarzazate. La prospection englobe différents domaines dont les métaux précieux.
tiennent au système C-O-H-N et montrent Lancés en 1984, les travaux d’exploration pour l’or ont abouti à la découverte d’en-
des phénomènes de mélange; ils sont d’ori- viron une cinquantaine de gîtes et indices d’or, dont les plus importants sont en cours
gine métamorphique. d’exploitation et/ou de développement dans le cadre de partenariats. Sur le reste de la
Ils ont été piégés au cours d’une remon- région de Souss-Massa-Drâa, les travaux de recherches menés sur le secteur d’Ouar-
tée (à caractère cyclique) depuis une pro- zazate ont permis de délimiter des zones favorables, notamment les zones d’Eç Çour
fondeur correspondant à 0,5 GPa (5 kb) et Talkhoumt. Dans le massif de Kerdous, plusieurs prospects en or sont identifiés à
jusqu’à 0.25 GPa (2.5 kb), à des tempéra- Imjgaguen, Tiyyout, Tahala, Assif M’Kkorn et Igli. Concernant les métaux de base,
tures de 350°-400°C. c’est surtout la province de Taroudant qui concentre l’intérêt de la recherche. Aussi
A la fin du processus, une forte chute de les travaux d’exploration et de développement pour le cuivre entrepris depuis le dé-
pression (transition litho- à hydrostatique) but des années 70 par l’ONHYM ont permis de découvrir plusieurs gisements dont
est corrélée à des changements dans le certains ont été mis en exploitation, comme Talat n’Ouamane, Iminirfi et Assif Imider
régime thermique et dans l’évolution des et ce jusqu’au début des années 80. Des gîtes ont également été découverts durant cet-
fluides (ébullition). te période, il s’agit de Tizert et de Tiferki. Aujourd’hui, les travaux de recherche ont
Un fluide du système H2O-NaCl-CaCl2- repris sur l’ensemble de ce secteur dans le cadre d’une convention de partenariat entre
FeCl3-CO2-(N2) subit une démixion, l’ONHYM et la société canadienne Odyssey. Dans ce cadre, en plus des gisements
d’abord à 300-350°C et environ 50 MPa et des gîtes cités ci-dessus, les travaux se concentrent surtout sur le gîte d’Alous,
(500 bar), puis, après refroidissement découvert par l’ONHYM en 1963, et où les ressources totales sont réévaluées dans
jusqu’à 200°C, à environ 20 MPa (200 bar) le cadre de cette convention à 8.000.000 tonnes à 0,8 % Cu. Pour la recherche du
et de nouveau 300°-350°C (réchauffement plomb, elle a permis de circonscrire le projet de Tighoula (province de Taroudant)
induit par des intrusions tardives de doléri- où les teneurs atteignent 4%. Ce projet est aujourd’hui en promotionLa région de
tes), ce qui induit le dépôt de l’or, contrôlé Souss-Massa-Drâa constitue toujours une cible favorable pour la recherche minière
par les variations de température et de pH. en raison de sa géologie très diversifiée et productive. En plus du développement des
La basse activité du soufre est caractéris- projets en cours aussi bien pour l’or à Had Imawn que pour le cuivre autour du gîte
tique et explique peut-être la pauvreté des d’Alous, les travaux concerneront la mise en évidence de cibles économiques dans le
indices d’or. EM massif de Kerdous, de Sirwa et la région d’Ouarzazate. EM
U
n effort de promotion s’en est suivi
auprès des sociétés pétrolières in-
ternationales au Maroc et à l’étran-
ger et qui a été couronné par la signature,
en janvier 2007, de deux accords pétroliers
entre l’ONHYM et la société GBP: Le pre-
mier accord porte sur deux permis offshore
Agadir maritime I et II.
Le deuxième accord est une zone de re-
connaissance dénommée «Ouest Souss
Le bassin du Souss
onshore».
En plus des travaux entrepris dans les bas-
sins de Souss, l’ONHYM et ses partenaires
mènent des activités d’exploration dans les
zones profondes au large d’Agadir et sur
l’ensemble des bassins du Sud du Maroc.
Géobalade
A
u départ de Marrakech en direction Tizi’n Tichka, Ait Haman. Au point de vue minéralogique, les gisements
col perçant le haut Atlas, est passage obligé pour de Bou Azzer sont composés de filons de skuttérudite,
Ouarzazate, des vendeurs de minéraux proposent, safflorite et lollingite (sulfo arséniates de cobalt, nickel et
tout au long de la route, azurites, vanadinites, géodes de fer). Les caisses de filons sont généralement carbonatées
quartz et d’améthystes, goétites… Des échantillons des ri- (calcite), les autres éléments métalliques pouvant être de la
chesses dont regorge la région. En effet, sur le versant sud chalcopyrite, de l’argent natif, de l’or et plus rarement de la
du col se trouvent de grandes formations de basaltes altérés molybdenite. Bien évidemment, on y retrouve de l’Eryth-
du Trias (10 à 30 km). Ces basaltes ont subi divers types rite, roselite et cobaltocalcite. A Bou Skour près de la Ke-
d’altération (hydrothermales, métamorphique, altérations laa de M’Gouna (Ouarzazate), le gisement cuprifère est un
encore sous-exploré !
permis ou zones de nombre de campagnes de promotion pour
attirer davantage d’investisseurs
de l’industrie pétrolière interna-
tionale et intensifier encore plus
l’exploration des potentialités de
cette région. EM
minerais du Sud
faille Amo-
rou : les
minéralisa-
tions sont
concen-
trées dans
des fissures
teriaires de
tonnes métal, destinées à l’export. A Taouz, la région re- cette faille. La couche
gorge de vanadinite sur goetite. La zone de Taouz/ Mefis, est composée d’alternances de calcaires dolomitiques et
contient en effet, de nombreux filons le long de l’oued « lithographiques. La minéralisation imprègne les dolomies
Ziz ». Le minerai non altéré est composé de sidérite, chal- et les marnes se trouvant entre les deux niveaux calcaires.
copyrite, galéne et blende. La zone oxydée, quant à elle, Le minéral dominant est la barytine blanche à rosée : les
est composée d’hématite, goethite et barytine. Les filons pièces classiques sont crêtées, avec des cristaux de céru-
sont particulièrement géodiques avec pyromorphite, vana- site, anglésite, wulfénite et vanadinite. La mine est fermée
dinite, anglésite, malachite, gypse et calcite. Près de Mi- depuis les années 80. EM EM
E nergie et Mines ! Drôle de nom ! C’est ainsi que beaucoup de gens ont réagi,
face au nom du mensuel…Trop spécialisé pour vous attirer les foules… Fou-
les de lecteurs bien entendu. Et puis, pourquoi au kiosque, j’achèterai votre
« Canard » et pas un autre ? Titres d’ordre général, grands dossiers, voire scanda-
les à la une ! Voilà ce que veut le public aujourd’hui… Connaissant bien nos objec-
tifs, on répondait chaque fois : et qui vous dit qu’on n’est pas généralistes ? C’est
juste une question de terminologie et de sens des mots… Oui, mais comment ?
Voilà, et sans trop entrer dans des détails et des explications puisés dans des dic-
tionnaires, résumons ainsi le sens dans lequel on entend les « Energie » et « Mines
». L’énergie est cette capacité chez un humain de pouvoir agir « énergiquement »
e
ou « énergétiquement » et, de puiser dans sa mine de connaissances, d’aptitudes
et de compétences pour mettre une information, un service ou un produit entre
u
les mains des autres. Et puisqu’on est dans un métier où l’information est « reine
», pourquoi ne pas en être une vraie mine ?
Vient ensuite les secteurs énergétique et minier. Tous deux en plein expansion et
g
connaissant un essor sans précédent et donc méritant bien un support pour ac-
compagner leur développement dans une optique généraliste qui saurait réussir la
ol
vulgarisation de sujets longtemps restés trop spécialisés et donc compliqués pour
le plus commun des lecteurs… La tache ne s’avère pas aisée puisque les buts et ob-
jectifs attendus d’un tel travail sont multiples et consistent d’abord à concilier les
i
exigences du développement et la mise en valeur des secteurs cibles d’une part et
à sensibiliser le public aux problèmes de la sauvegarde des ressources énergétiques
p
et minières de l’autre. A cela s’ajoute, la protection et la valorisation du patrimoi-
ne géologique et de l’environnement en général. En fin, il y a lieu de contribuer
E
à la vulgarisation de la culture industrielle et entrepreneuriale auprès d’un large
public. Le fait de souligner qu’il s’agit d’un mensuel de l’Energie, des Mines, de
l’Industrie, de l’Environnement et du développement durable n’est cependant
pas gratuit. Il connote la vocation du mensuel et précise ses différents champs
d’action et centres d’intérêt. Ces secteurs se trouvent, d’ailleurs, largement repré-
sentés à travers des rubriques dédiées, des articles, des reportages, des enquêtes et
des travaux de recherches dont l’objectif premier est de mettre, entre les mains
du lecteur une matière assez riche et assez consistante en mesure d’enrichir son
potentiel « savoir » et sa culture générale.Les rubriques répondent aussi à une
logique qui implique la vocation du mensuel comme instrument « d’information
» (actualités et informations générales), de «formation», (volet purement scientifi-
que dédié à la recherche proprement dite et aux travaux universitaires et laboran-
tins) et de «vulgarisation», (sensibilisation du grand public aux grandes questions
des secteurs énergétique et minier)… Le Professeur Jean Dercourt, disait que « Le
Maroc est une vitrine de la géologie où ses différentes facettes sont magnifique-
ment exposées »… Oui, mais le sont-elles assez ? Un instrument ou un outil qui
contribuerait à faire montre de cette variété et cette richesse naturelle n’est-il pas
nécessaire est utile… ? Et pourquoi pas un mensuel ? Et c’est ainsi qu’est née l’idée
puis le mensuel « Energie & Mines ». Cependant, « Energie & Mines » ne pourra
exister en l’absence de l’appui et du soutien de tous les opérateurs et intervenants
du secteur, professionnels, industriels, officiels, ONG, société civile, autorités,
administration territoriale… dont déjà, nombreux ont été ceux qui, dès le départ,
nous ont appuyé et encourager stimulant ainsi les efforts que nous avons déployé
et déploierons encore pour la vie et la pérennité de ce produit auquel nous som-
mes nombreux aujourd’hui à y croire et nous serons davantage plus nombreux dès
cette première sortie… In Cha’Allah !