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République tunisienne

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Institut supérieur des études technologiques de Rades

L1GC
A U : 2023-2024

Ahmed Chaouech
Cours mathématique1 L1GC

Chapitre 1 Polynôme et fraction rationnelle

NB : Dans tout ce chapitre IK désigne un corps commutatif, dans la plupart des cas se sers IR ou C parfois
Q.

I- Les polynômes :

I-1 Définitions :

Définition 1 : On appelle polynôme à une variable X (ou indéterminé X) à coefficient dans IK toute
expression de la forme 𝑷(𝑿) = 𝒂𝟎 + 𝒂𝟏 𝑿 + 𝒂𝟐 𝑿𝟐 + ⋯ + 𝒂𝒏 𝑿𝒏 .

Avec 𝒏𝝐𝑰𝑵 𝒆𝒕 𝒂𝟎 , 𝒂𝟏 , 𝒂𝟐 , … , 𝒂𝒏 sont des éléments de IK.

Notation : l’ensemble polynôme à une variable X à coefficient dans IK notée par IK[X].

Q1 : Indiquer parmi les expressions suivantes celle qui sont des polynômes :

𝑷(𝑿) = 𝟒𝑿𝟑 − 𝑿𝟐 + 𝝅𝑿 − √𝟓

𝑸(𝑿) = 𝟒𝑿𝟑 − 𝟑𝑿𝟓 + 𝝅√𝑿 − √𝟓

𝑹(𝑿) = 𝑿𝟑 − 𝑿−𝟏 + 𝑿𝒍𝒏(𝑿) − √𝟓

𝑻(𝑿) = 𝟒𝒊𝑿𝟑 − (𝟏 + 𝒊)𝑿𝟐 + 𝑿 − 𝟐

𝑯(𝑿) = 𝑿 − 𝟒

Définition 2 : On appelle degré du polynôme 𝑷(𝑿) = 𝒂𝟎 + 𝒂𝟏 𝑿 + 𝒂𝟐 𝑿𝟐 + ⋯ + 𝒂𝒏 𝑿𝒏

le plus grand entier n de IN tel que an≠ 𝟎 on le note deg(P)=n

Q2 : Indiquer les degrés des polynômes suivants :

𝑷(𝑿) = 𝑿𝟑 − 𝑿𝟐 + 𝝅𝑿 − √𝟓 𝑸(𝑿) = 𝟒𝑿𝟑 − 𝟑𝑿𝟓 + 𝝅𝑿 − √𝟓

𝑹( 𝑿 ) = 𝑿 𝟑 − 𝑿 𝟐 + 𝑿 + 𝟏 𝑻(𝑿) = 𝟒𝒊𝑿𝟑 − (𝟏 + 𝒊)𝑿𝟐 + 𝑿 − 𝟐

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Remarques :

• Le polynôme nul n’a pas de degré on note deg(0)=∞


• Le polynôme constant de degré 0
• Si 𝑃 (𝑋) = 𝑎0 + 𝑎1 𝑋 + 𝑎2 𝑋 2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑋 𝑛 .est un polynôme de degré n alors 𝑎𝑛 est appelé le
coefficient dominant de P. Si de plus 𝑎𝑛 = 1 on dit que P est un polynôme unitaire.

Q3 : Indiquer le coefficient dominant des polynômes P, Q, R et T de la question 2. Déduire


le polynôme unitaire.

• On dit que P est paire si et seulement si ……………………


• On dit que P est impaire si et seulement si…………..

Q4 : Déterminer les réels a et b pour que

𝑃(𝑋) = 4𝑋 3 − 3𝑋 5 + 𝑎𝑋 2 + 2𝑋 − 𝑏 soit impaire

I-2 Operations algébriques

I-2-a Egalité : On dit que 𝑃 (𝑋) = 𝑎0 + 𝑎1 𝑋 + 𝑎2 𝑋 2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑋 𝑛 et 𝑄(𝑋) = 𝑏0 + 𝑏1 𝑋 + 𝑏2 𝑋 2 + ⋯ +


𝑏𝑝 𝑋 𝑝 deux polynôme de IK[X] sont égaux si et seulement si n=p et 𝑎𝑖 = 𝑏𝑖 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑖

Q5 : On donne 𝑃(𝑋) = 𝑋 3 − 3𝑋 + 2 et Q(X)=(X-1)( 𝑋 2 + 𝑎𝑋 + 𝑏)

Déterminer a et b pour que P=Q

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I-2-a Addition :

Q6 : On donne 𝑃(𝑋) = −𝑋 3 − 3𝑋 2 + 𝑋 + 2, 𝑄(𝑋) = 2𝑋 4 + 𝑋 3 − 3𝑋 + 1

Et 𝑅(𝑋) = 𝑋 3 − 3𝑋 + 4

Calculer les sommes

P+Q =

P+R=

En déduire le degré des polynômes P+Q et P+R

La somme de 𝑃 (𝑋) = 𝑎0 + 𝑎1 𝑋 + 𝑎2 𝑋 2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑋 𝑛 et 𝑄(𝑋) = 𝑏0 + 𝑏1 𝑋 + 𝑏2 𝑋 2 + ⋯ + 𝑏𝑝 𝑋 𝑝 deux


polynômes de IK[X] est un polynôme de IK[X] définit par :
𝒔𝒖𝒑(𝒏,𝒑)
(P+Q)(X)=∑𝒊=𝟏 (𝑎𝑖 + 𝑏𝑖 )𝑋 𝑖

De plus deg(P+Q) ≤ sup (deg(P),deg(Q))

I-2-b Produit :

Q7 : On donne 𝑃(𝑋) = 𝑋 3 + 3𝑋 + 2 𝑒𝑡 𝑄(𝑋) = 𝑋 2 − 𝑋 + 1

Calculer le produit P Q. Déduire le degré de polynôme PQ

PQ

Le produit de 𝑃 (𝑋) = 𝑎0 + 𝑎1 𝑋 + 𝑎2 𝑋 2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑋 𝑛 et 𝑄(𝑋) = 𝑏0 + 𝑏1 𝑋 + 𝑏2 𝑋 2 + ⋯ + 𝑏𝑝 𝑋 𝑝 deux


polynômes de IK[X] est un polynôme de IK[X] définit par :
𝒏+𝒑
(P Q)(X)= ∑𝒊=𝟏 𝑐𝑖 𝑋 𝑖

De plus deg(P Q)=deg(P)+deg(Q)

I-2-c Division suivant les puissances décroissantes :

Exemple : Effectuer la division suivant les puissances décroissantes ou bien division euclidienne de deux
polynômes 𝐴(𝑋) = 𝑋 2 + 𝑋 + 2 𝑝𝑎𝑟 𝐵(𝑋) = 𝑋 − 1

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Dans ce cas A(X)=B(X) (X+2) + (-1) avec Q(X)= (X+2) et R(X)=-1 sont quotient et reste de la division
euclidienne de A par B.

Q8 : Effectuer la division euclidienne de 𝐴(𝑋) = 2𝑋 4 − 𝑋 3 − 2𝑋 2 + 3𝑋 − 1

par 𝐵(𝑋) = 𝑋 2 − 𝑋 + 1

Théorème : Etant donnés deus polynômes A et B (B non nul) de IK[X].

Il existe deux polynômes Q et R de IK[X] tel que A =BQ+R avec deg(P)<deg(B) ou R=0.

Ces deux polynômes Q et R sont uniques, on les appelle le quotient et le reste de la division de A par B
suivants les puissances décroissantes ou division euclidienne.

Q9 : Effectuer la division euclidienne de 𝐴(𝑋) = 𝑋 3 − 3𝑋 + 2 𝑝𝑎𝑟 𝐵(𝑋) = 𝑋 2 − 2𝑋 + 1

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Remarque :

• Si R=0 alors on dit que A et divisible par B ou bien A est un multiple de B


• Si B est un diviseur de A alors αB est un diviseur de A
• Si deg(A) <deg(B) alors Q=… Et R= …
• Si B=(X-a) ou a ϵ IK alors R=….

Q10 : Sans effectuer la division de 𝐴(𝑋) = 𝑋 3 + 3𝑋 + 1 par 𝐵(𝑋) = 𝑋 − 1 Déterminer le


reste R

Théorème : A est divisible par (X-a) si seulement si A(a)=…. On dit dans ce cas que a est une racine de A
ou un zéro de A.

Q11 : Montrer que 𝐴(𝑋) = 𝑋 3 + 3𝑋 + 4 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑖𝑣𝑖𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝐵(𝑋) = 𝑋 + 1

I-2-e Polynôme dérivée : Soit 𝑃 (𝑋) = 𝑎0 + 𝑎1 𝑋 + 𝑎2 𝑋 2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑋 𝑛 un polynôme de IK[X]. On appelle


polynôme dérivée de P, le polynôme de IK[X] noté P’ défini par :

𝑷′(𝑿) = 𝒂𝟏 + 𝒂𝟐 𝑿 + ⋯ + 𝒂𝒏 𝑿𝒏−𝟏

Remarque :

• Si P est constant alors P’=0.


• On définit par récurrence les dérivée successive tels que P(0)=P, P(1)=P’, P(2)=P’’, P(3)=P’’’,…etc

Formule de Taylor :

Soit P un polynôme de IK[X] de degré inferieur ou égale à n et a un élément de IK

𝑃 ′ (𝑎 ) 𝑃 ′ ′ (𝑎 ) 𝑃(𝑛) (𝑎)
𝑃 (𝑋 ) = 𝑃 (𝑎 ) + (𝑋 − 𝑎 ) + (𝑋 − 𝑎 ) 2 + ⋯ + (𝑋 − 𝑎 )𝑛
1! 2! 2!

Q12 : Appliqué la formule de Taylor à P(𝑋) = 𝑋 3 − 3𝑋 + 2 en a=1, puis en a=-1

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I-3 Factorisation d’un polynôme :

Exemple 1 :

▪ P(X)=X2-4=
▪ P(X)=X2-4X+4
▪ P(X)=X2-X-2=
▪ P(X)= X2+4
▪ P(X)= X2+2X+2

➢ La factorisation des polynômes de degré 2 dans IR dépond essentiellement de produit


remarquable où bien de discriminent ∆=b2-4ac pour calcules les racines réelles de P.

Q13: Factoriser dans IR : P(X)= X2+2X+1 et Q(X)= X2+X-2

Exemple 2 : Soit P(𝑿) = 𝑿𝟑 − 𝟑𝑿 + 𝟐

On remarque que P(1)=0 ; P’(1)=0 et P’’(1)≠0 on dit dans ce cas que 1 est une racine de P d’ordre 2, donc
(X-1)2 est un facteur de P.

Par la suite P(X)= (X-1)2Q(X) avec Q(X)=X+2 le quotient de la division euclidienne de P par (X-1)2.

Enfin P(X)= (X-1)2 (X+2)

Théorème 1

On dit que a est une racine d’ordre α d’un polynôme P ssi P(a)=P’(a)=…=P(α-1)(a) =0 et P(α)(a) ≠ 0

Remarque : P admet une racine a d’ordre α ssi P est divisible par (X-a)α . On dit dans ce cas α est l’ordre
de multiplicité de la racine a dans P.

Théorème 2: Tout polynôme P de IR [X] de degré n>1 s’écrit d’une manière unique sous la forme
suivante :P(X)= (X-a1) α1(X-a2) α2(X-a3) α3…(X-ap) αp(X2+b1X+c1)β1…(X2+bqX+cq)βq

• Avec les ai (1≤i≤p) sont les racines distinctes de P d’ordre de multiplicités αi .


• (X2+biX+ci)βi (1≤i≤q) sont des trinômes de seconds degré n’admet pas des racines réel.
• α1 +α2 +…+ αp + 2(β1 +β2 +…+ βq)=n.

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Remarque :(X-ai) αi et (X2+biX+ci)βi sont des facteurs irréductibles de P dans IR [X].

Q14 : Factoriser dans IR les polynômes suivants

𝑃(𝑋) = 𝑋 4 + 2𝑋 3 − 𝑋 − 2 Sachant que 1 et -2 sont des racines

𝑄(𝑋) = 𝑋 4 + 2𝑋 3 + 3𝑋 2 + 4𝑋 + 2

II- Fraction rationnelle :

II-1 Généralités :
𝐴(𝑋)
Définition 1 : On appelle fraction rationnelle à coefficient dans IK toute expression de la forme 𝐹 (𝑋) = 𝐵(𝑋)
avec A et B deux polynômes à coefficients dans IK, de plus B non nul.

NB : IK(X) est l’ensemble des fractions rationnelles à coefficients dans IK.

Définition 2 (Fraction irréductible) : On dit que F=A/B est une fraction irréductible de IK(X) lorsque A et
B n’ont pas des racines en commun. Cette fraction irréductible est unique à un constant pré.

𝑋 3 −1
Q 1 : Rendre irréductible la fraction rationnelle 𝐹 (𝑋) = 𝑋 4 −1

Propriétés : Considérons F=A/B et G=C/D deux fractions rationnelles de IK(X).

• 𝑭 = 𝑮 𝒔𝒔𝒊 … … … … … … .. …
• 𝑭 + 𝑮 = ⋯ … … … ….
• 𝑭𝑮 = ⋯ … … ..
𝑭
• = ⋯ … … … ..
𝑮

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II-2 Décomposition en élément simple d’une fraction rationnelle :

II-2-a Partie entière :

Exemple : Apres avoir diviser 𝐴(𝑋) = 2𝑋 4 − 𝑋 3 − 2𝑋 2 + 3𝑋 − 1 𝑝𝑎𝑟 𝐵(𝑋) = 𝑋 2 − 𝑋 + 1, on obtient :


𝐴(𝑋) = 𝐵(𝑋)(2𝑋 2 + 𝑋 − 3) + (−𝑋 + 2)
𝐴(𝑋) −𝑋+2
Dans ce cas 𝐹 (𝑋) = 𝐵(𝑋) = (2𝑋 2 + 𝑋 − 3) + .
𝐵(𝑋)

Le polynôme E(X)= (𝟐𝑿𝟐 + 𝑿 − 𝟑) s’appelle partie entière de F


𝐴
Définition : Toute fraction rationnelle 𝐹 = 𝐵 de IK(X) peut se mettre d’une façon unique sous la forme
𝑅
suivante : 𝐹 = 𝐸 + 𝐵 ou E et R sont deux polynômes de IK[X] tel que deg( R)< deg(B) ou R=0. Dans ce cas
E s’appelle partie entière de F.

Remarque : Si deg(A)<deg(B) Alors E=0.

𝑋 4 +𝑋 3 −4𝑋+2
Q 2 : Déterminer la partie entière de 𝐹 (𝑋) = 𝑋 3 +2𝑋−1

II-2-b Pôle d’une fraction rationnelle :


𝐴
Soit fraction rationnelle irréductible 𝐹 = 𝐵 de IK(X) et a un élément de IK.

• On dit que a est un pôle de F d’ordre α si a est une racine de B d’ordre α.


• On dit que a est un racine de F d’ordre α si a est une racine de A d’ordre α.

(𝑋+1)2(𝑋−2)3
Q 3 : Soit 𝐹 (𝑋) = (𝑋−1)3 (𝑋+3)
Indiquer les racines et les pôles de F avec leurs ordres.

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II-2-c Partie principale relative à un pôle :

𝑋 2 +𝑋+1
Exemple : Soit 𝐹 (𝑋) = (𝑋−1)3

On remarque tout d’abord que F est irréductible, admettant 1 comme pôle d’ordre 3.

On appliquant la formule de Taylor au polynôme A, on obtient :

𝐴(𝑋) = 𝑋 2 + 𝑋 + 1 = 3 + 3(𝑋 − 1) + (𝑋 − 1)2

3+3(𝑋−1)+(𝑋−1)2 3 3 1
Dans ce cas 𝐹 (𝑋) = (𝑋−1)3
= (𝑋−1)3 + (𝑋−1)2 + (𝑋−1)

3 3 1
La somme (𝑋−1)3 + (𝑋−1)2 + (𝑋−1) s’appelle la partie principale de F relative aux pôle 1.

𝐴
Théorème : Soit 𝐹 = 𝐵 une fraction rationnelle irréductible de IK(X) admettant a comme pôle d’ordre α. On
𝑨(𝑿)
a donc 𝑭(𝑿) = (𝑿−𝒂)∝𝑸(𝑿), avec A(a)≠0 et Q(a)≠0.

Dans ce cas F s’écrit d’une manière unique sous la forme suivante :

𝒂∝ 𝒂∝−𝟏 𝒂𝟏 𝑹(𝑿 − 𝒂)
𝑭(𝑿) = ∝
+ ∝−𝟏
+ ⋯+ 𝟏
+
(𝑿 − 𝒂) (𝑿 − 𝒂) (𝑿 − 𝒂) 𝑸(𝑿)
𝑎∝ 𝑎 𝑎
∝−𝟏 + ⋯ + (𝑿−𝒂)𝟏 s’appelle la partie principale relative aux pôle
∝−1 1
Avec ces notations, la somme + (𝑿−𝒂)
(𝑿−𝒂)∝
a.
𝑹(𝑿−𝒂)
Remarque : La fraction rationnelle n’admet plus de pôle a.
𝑸(𝑿)

−𝑋+3
Q4 : Soit 𝐹 (𝑋) = (
𝑋−1)2 (𝑋+1)

𝑎 𝑏 𝑐
Déterminer les réelles a, b et c tels que 𝐹 (𝑋) = (𝑋−1)2 + 𝑋−1 + 𝑋+1

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II-2-d Décomposition en éléments simple dans IR :

Théorème et définition : Toute fraction rationnelle irréductible à coefficient réel est égale la somme de sa
partie entière, ces parties principales relatives à ses différents pôles et la somme des termes des éléments
de seconde espèce. La décomposition ainsi obtenue est unique s’appelle la décomposition en éléments
simple dans IR(X) de la fraction rationnelle donnée.
𝑨 𝑹
• Si 𝑭 = 𝑩 = 𝑬 + 𝑩 alors E sa partie entière.
𝒂 𝒂 𝒂
• Si a est un pôle d’ordre α alors la partie principale est : (𝑿−𝒂)
∝ ∝−𝟏 𝟏
∝ + (𝑿−𝒂)∝−𝟏 + ⋯ + (𝑿−𝒂)𝟏

• S’il existe des facteurs de type (X2+bX+c)β n’admet pas des racines réel alors la décomposition est
𝒑𝜷 𝑿+𝒒𝜷 𝒑𝜷−𝟏𝑿+𝒒𝜷−𝟏
𝟏 𝟏𝒑 𝑿+𝒒
de la forme suivantes :(𝑿𝟐 +𝒃𝑿+𝒄)𝜷 + (𝑿𝟐 +𝒃𝑿+𝒄)𝜷−𝟏 + ⋯ + (𝑿𝟐+𝒃𝑿+𝒄)𝟏 les termes de cette somme

s’appelle éléments de second espèce.

Point de méthode :

• On commence tout d’abord de vérifier que F est irréductible.


• Si deg(A)>deg(B) alors il faut déterminer la partie entière de F.
• Déterminer les parties principales relatives à ses différents pôles et les termes des éléments de
seconde espèce.
𝑋 3 +𝑋
Exemple 1 : Soit 𝐹 (𝑋) = 𝑋 2 −1

2𝑋
• 𝐹 (𝑋) = 𝑋 + 𝑋 2 −1 (Partie entière E=X)
2𝑋 2𝑋 𝑎 𝑏
• = (𝑋−1)(𝑋+1) = 𝑋−1 + 𝑋+1
𝑋 2 −1
2𝑋 2𝑋
𝒂 = [(𝑋+1)] = 𝟏 e𝒕 𝒃 = [(𝑋−1)] =𝟏
𝑿=𝟏 𝑿=−𝟏
En fin :
1 1
𝐹 (𝑋) = 𝑋 + 𝑋−1 + 𝑋+1 C’est la décomposition en élément simple de F dans IR

𝑋 3 +4𝑋−1
Exemple 2 : Soit 𝐹 (𝑋) =
𝑋 2 +3

𝑋−1
• 𝐹 (𝑋) = 𝑋 + 𝑋 2 +3 (Partie entière E=X)
𝑋−1
• Éléments de seconde espèce, (X2+3) facteur irréductible de seconde espèce n’admet pas des
𝑋 2 +3
racines réelles.
𝑋−1
En fin 𝐹 (𝑋) = 𝑋 + 𝑋 2 +3 C’est la décomposition en élément simple de F dans IR

2𝑋 2 −𝑋+1
Exemple 3 : Soit 𝐹 (𝑋) = (𝑋−1)(𝑋2 +1)

• Partie entière E=0.

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• On remarque que 1 est un pôle simple de F et (X2+3) facteur irréductible de seconde espèce n’admet
pas des racines réelles.
2𝑋 2 −𝑋+1 𝑎 𝑏𝑋+𝑐
On pose 𝐹 (𝑋) = (𝑋−1)(𝑋2 +1) = (𝑋−1) + (𝑋 2+1)
2𝑋 2 −𝑋+1
 𝒂=[ ] =𝟏
(𝑋 2 +1) 𝑿=𝟏
 Pour X=0 on a : -a + c=-1 donc c=0.
𝟐𝒃 𝟕
 Pour X=2 on a : 𝒂+ = 𝟓 donc b=1.
𝟓

1 𝑋
𝐹 (𝑋) = (𝑋−1) + (𝑋 2 +1) C’est la décomposition en élément simple de F dans IR

2𝑋 4 −2𝑋 3 +4𝑋 2 −3𝑋+1


Exemple 4 : Soit 𝐹 (𝑋) = (𝑋−1)(𝑋 2 +1)

2𝑋 2 −𝑋+1
• Partie entière E=2X avec 𝐹 (𝑋) = 2𝑋 + (𝑋−1)(𝑋 2+1).
• Voir exemple 3
2𝑋 2 − 𝑋 + 1 1 𝑋
2
= + 2
(𝑋 − 1)(𝑋 + 1) (𝑋 − 1) (𝑋 + 1)
1 𝑋
𝐹 (𝑋) =2X+ (𝑋−1) + (𝑋 2 +1) C’est la décomposition en élément simple de F dans IR

Q5 : Décomposition en élément simple dans IR les fractions rationnelles suivantes :

𝑋2 − 𝑋 + 1 𝑋
𝐹 (𝑋 ) = ; 𝐺 (𝑋 ) =
(𝑋 − 1)(𝑋 + 2) (𝑋 − 1)3 (𝑋 + 2)

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III- Exercices
Exercice n°1: Soit le polynôme P(X)= X5 -5X4+7X3-2X2+4X-8

1. Vérifier que 2 est une racine de P.


2. Factoriser P en produit des facteurs irréductibles dans IR[X].

Exercice n° 2 : Factoriser dans IR[X] les polynômes suivants :

𝑄(𝑋) = 𝑋 3 − 5𝑋 2 + 7𝑋 − 3

𝑅 (𝑋) = 𝑋 4 + 3𝑋 3 + 6𝑋 2 + 12𝑋 + 8 .

T(X) = X5 − 13X4 + 67X3 − 171X2 + 216X − 108 sachant qu’il admet une racine triple.

Exercice n°3:

1. Effectuer la division euclidienne de P(X)=X3-X2-X-2 par Q(X)=X3-1.


En déduire que P s’écrit sous la forme suivante : P=Q – R.
2. Effectuer la division euclidienne de Q par R, en déduire la factorisation de Q.
3. Décomposer P en produit des facteurs irréductibles dans IR[X].
𝑋4
4. Décomposer en éléments simple sur ℝ la fraction rationnelle : 𝐹 (𝑋) = 𝑃(𝑋)

Exercice n°4 : Soit P le polynôme défini par : P(X)=X3+2X2+3X+4

1. Donner la formule de Taylor pour P en 1.


2. En déduire la Décomposer en éléments simples sur ℝ de la fraction rationnelle
𝑃(𝑋)
𝐹 (𝑋 ) =
(𝑋 − 1)4

Exercice n°5 : Décomposer en élément simple dans IR les fractions rationnelles suivantes :

𝑋 2 +2𝑋+5 3−2𝑋 4 1 𝑋2
; ;𝑋(𝑋−1)3 ;
2+𝑋+𝑋 2 𝑋 2 −3𝑋+2 (𝑋−1)2 (𝑋 2 +𝑋+1)

Exercice n°6 : Soit P le polynôme défini par : P(X)=X4-2X3+3X2-2X+2

1. Vérifier que i est une racine complexe de P.


2. Déterminer l’ensemble des racines complexe de P.
3. Factoriser P en facteurs irréductibles dans IR[X]
𝑋2
4. Décomposer en éléments simples dans ℝ la fraction rationnelle 𝐹 (𝑋) = 𝑃(𝑋)

Exercice n°7 : On donne A(X)=X4+4X2+1 et B(X)=X4-3X3+4X2-3X+1

1. Vérifier que 1 est une racine de B. Déterminer leur ordre de multiplicité.


2. Factoriser B dans IR[X].
3. Soit F =A/B la fraction rationnelle à coefficient dans IR.

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a- Effectuer la division euclidienne de A par B.


𝑿𝟑 +𝑿 𝒂 𝒃 𝒄𝑿
b- Déterminer a, b et c tel que 𝐗 𝟒 −𝟑𝐗𝟑 +𝟒𝐗𝟐−𝟑𝐗+𝟏 = (𝑿−𝟏)𝟐 + (𝑿−𝟏) + 𝑿𝟐 −𝑿+𝟏
c- Décomposer en éléments simples dans ℝ la fraction rationnelle F.

Exercice n° 8 : Soit a ϵ ℝ* et P ϵ ℝ[X] tel que :P(X)=aX5-(3a+1)X4+(a+3)X3-X2+4aX-4.

1. Démontrer que P est divisible par X2+X+1.


2. a- Vérifier que 2 est une solution de P.

b- Discuter suivant a l’ordre de multiplicité de la racine 2 de P.

3. Déduire alors une factorisation de P dans ℝ[X].

4. On suppose que a=1 .


a- Vérifier que 1 est une racine de P.
b- Décomposer en éléments simples dans ℝ (X) la fraction rationnelle :
𝐗𝟐 − 𝐗 + 𝟏
𝑬(𝑿) =
𝑷(𝑿)

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Chapitre II Fonctions usuelles

I- Application réciproque :

Définition : Soit I un intervalle de et f une fonction définie sur I.

On dit que f réalise une bijection de I sur J=f(I) si pour tout y de J=f(I) l'équation f(x)=y admet une solution
unique dans I.

Q1 : Indiquer parmi les fonctions suivantes celles qui sont bijectives :


𝟏
f(x)=x2 sur I=IR g(x)=𝒙 sur I=]0,+∞[

h(x)=√𝒙 sur I=[ 0,+∞[ K(x)=√𝒙𝟐 − 𝟏 sur 𝑰 = ]−∞, −𝟏]

Proposition : Soient I un intervalle de IR, f est une application définie sur I à valeurs dans J=f(I).

Si f est continue et strictement monotone sur I alors f est bijective et admet une bijection réciproque f -1 de
J dans I qui possède les propriétés suivantes :

• Pour tout x de I on a y=f(x) ssi y de J avec x= f-1(y)


• f-1 est continue et strictement monotone sur J et de même sens de variation que f.
• Si f est dérivable sur l’ouvert I et de dérivée non nulle sur I, alors f -1 est dérivable sur l’ouvert J=f(I).
𝟏
Avec (𝒇−𝟏 )′ = .
𝒇′ 𝒐𝒇−𝟏
• fo f-1(x)=x pour tout x de J
f-1of(x)=x pour tout x de I
• Dans un RON les représentations graphiques de f et f-1 sont symétrique par rapport à la première
bissectrice ( la droite d’équation y=x).

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Exemple : Soit f(x)=x2 un fonction continue est strictement croissante sur I=[0,+∞[ , elle réalise une
bijection de I=[0,+∞[ vers f(I)=[0,+∞[ , donc elle admet une fonction réciproque notée f-1 .

• Pour tout x ϵ I tel que y=f(x) ⇔ y=x2 avec y ϵ I


⇔ x= √𝒚

⇔ x= f-1 (y)
Dans ce cas f-1(x)= √𝒙 pour tout x de I

Q2 : Soit f une fonction définie sur I=[1,+∞[ par f(x)=√𝑥 2 − 2𝑥 + 3


1. Montrer que f réalise une bijection de I sur un intervalle J à préciser.
2. Expliciter l’expression de sa fonction réciproque.

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II- Fonctions logarithmes et exponentielles :

II-1 Fonction logarithme népérien :

Définition : On appelle fonction logarithme népérien et on note ln ou log la primitive sur ]0,+∞[ de
1
l’application 𝑥 → 𝑥 qui s’annule en 1.

𝟏
On a donc ln’(x)= 𝒙 et ln(1)=0 pour tout x > 0.

Proposition 1 : pour tout a et b de l’intervalle ]0,+∞[ on a les relations suivantes :

Ln(ab)=… Ln(1/a) =… Ln(b/a) =… Ln(aα ) =… pour tout α de Q.

Proposition 2 : limites usuelles

ln(𝑥 ) ln(𝑥 ) ln (1 + 𝑥)
lim ln(𝑥 ) = ⋯ lim =⋯ lim ln(𝑥 ) = ⋯ lim 𝑥 ln(𝑥 ) = ⋯ lim = ⋯ lim =⋯
+∞ +∞ 𝑥 +0 +0 1 𝑥−1 0 𝑥
Remarque : Soit f(x)= ln(u(x))

• Pour que f soit définie il suffit u(x) existe et u(x) >0.


𝑢′(𝑥)
• 𝑓 ′ (𝑥 ) = 𝑢(𝑥)

Q4 : soit f(x)=ln(1-x2)

1. Déterminer le domaine de définition de f.


2. Calculer f’(x).
3. La fonction f est-elle bijective ?

II-2 Fonction logarithme de base a :

Définition : On appelle fonction logarithme de base a l’application.

𝐥 𝐧(𝒙)
𝐥𝐨𝐠𝒂 𝒙→ 𝒂𝝐]𝟎, 𝟏[ ∪ ]𝟏, +∞[ 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝐥𝐨𝐠𝒂 (𝒂) = 𝟏
𝒍𝒏′𝒂)

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Graphes des fonctions logarithme de base a :

II-3 Fonction exponentielle :

Définition : La fonction logarithme népérien est continue et strictement croissante sur ]0, +∞[ à valeurs
dans IR. Elle admet une bijection réciproque appelée fonction exponentielle et notée exp ou e x qui est
continue et strictement croissante sur IR, à valeurs dans ]0, +∞[.

Proposition 1 : La fonction exponentielle est dérivable sur … qui a pour dérivée : (ex)’=… .

Proposition 2 : Pour tout réel x et y on a les relations suivantes :

𝑒 𝑥+𝑦 = ⋯ , 𝑒 −𝑥 = ⋯ , 𝑒 𝑥−𝑦 = ⋯ , 𝑒 ∝𝑥 = ⋯ 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 ∝∈ 𝑄.

Proposition 3 : limites usuelles

𝑒𝑥 𝑒 ∝𝑥 𝑒𝑥 − 1
lim 𝑒 𝑥 = ⋯ , lim = ⋯ . , , lim 𝛽 = ⋯ , lim 𝑒 𝑥 = ⋯ , lim 𝑥𝑒 𝑥 = ⋯ , lim 𝑥 𝛽 𝑒 𝛼𝑥 = ⋯ , lim =
+∞ +∞ 𝑥 +∞ 𝑥 −∞ −∞ 0 𝑥

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Remarque : Soit f(x)=eu(x)

• La fonction f existe ssi u existe.


• La fonction dérivée f’(x)=u’(x) eu(x).

Q6 : soit la fonction f définie sur IR par f(x)=ln(1+ex)

1. Calculer f’(x) pour tout x réel.


2. Montrer que f est une bijection de IR sur un intervalle J à préciser.
3. Expliciter la fonction réciproque f-1de f.

III- Fonctions circulaires réciproques :

III-1 La fonction arc-sinus :

Etude de la fonction sinus :

- La fonction sinus est périodique de période T=…


- La fonction sinus est ……………. ., donc ça courbe C admet O(0,0) comme centre de symétrie.
On choisit D=…………………comme domaine d’étude.
- La fonction sinus est continue est dérivable sur …… Avec (sinx)’=…
On déduit alors le tableau des variations suivant

(sinx)’

sinx

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Etude de réciproque

L’application sinus est continue et strictement …………. sur … … … … ….à valeurs dans……………….. Elle
réalise une bijection de ………….. dans … … … ….. On appelle fonction arc-sinus et on note arcsin la
bijection réciproque de l’application sinus sur…………………

• . Pour tout 𝒙 ∈ ⋯ 𝒆𝒕 𝒚 ∈ ⋯
𝒚 = 𝒔𝒊𝒏𝒙 ⇔ 𝒙 = 𝒂𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏𝒚.
x 0 1/2 -1 √3⁄ 1 -2
2 -√2⁄2
Arcsin(x)

• La fonction arc-sinus est continue et strictement ……….. sur…………...,


• 𝒂𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏(𝒔𝒊𝒏𝒙) = 𝒙, 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝒙 ∈ ⋯

𝐬𝐢𝐧 (𝐚𝐫𝐜𝐬𝐢𝐧(𝒙) = 𝒙 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒙 ∈ ⋯

• La fonction sinus est dérivable avec (sinx)’≠0 pour tout 𝒙 ∈


la fonction arc-sinus est dérivable sur ……… de dérivée l’application *

𝒂𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏′ (𝒙) = ⋯ … … ….

• La courbe de la fonction arc-sinus est une symétrie orthogonale de la courbe de la fonction sinus par
rapport à la 1ère bissectrice.

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Remarques : (Importante)
𝜋 𝜋
1. On se gardera de faire des simplifications trop rapides. si 𝑥 ∈ [− 2 , 2 ] on utilise la périodicité de la
fonction sinus.
3𝜋 −𝜋 −𝜋
Par exemple arc sin (sin( 2 ) = arcsin(sin ( 2 ) = .
2
2. La fonction arc-sinus est impaire.
3. Soit f(x)=arcsin(u(x))
➢ La fonction f(x) existe ssi u(x) existe et -1≤ u(x) ≤ 1.
𝑢′(𝑥)
➢ La fonction dérivée de f : 𝑓 ′(𝑥 ) =
√1−(𝑢(𝑥))2

Application : Soit f(x)=arcsin(1-√𝑥 )

1. Déterminer le domaine de définition de f.


2. Calculer f’(x).
3. Dresser le tableau de variation de f.

III-2 La fonction arc-cosinus :

Etude de la fonction cosinus :

- La fonction cosinus est périodique de période T=…


- La fonction cosinus est ……………. ., donc ça courbe C admet (o,j) comme axe de symétrie.
On choisit D=…………………comme domaine d’étude.
- La fonction cosinus est continue est dérivable sur …… Avec (cosx)’=…
On déduit alors le tableau des variations suivant

(cosx)’

cosx

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Etude de réciproque

L’application cosinus est continue et strictement …………. sur … … … … ….à valeurs dans………………..
Elle réalise une bijection de ………….. dans … … … ….. On appelle fonction arc-cosinus et on note arccos la
bijection réciproque de l’application cosinus sur…………………

• . Pour tout 𝒙 ∈ ⋯ 𝒆𝒕 𝒚 ∈ ⋯
𝒚 = 𝒄𝒐𝒔𝒙 ⇔ 𝒙 = 𝒂𝒓𝒄𝒄𝒐𝒔𝒚.
x 0 1/2 -1 √3⁄ 1 -2
2 -√2⁄2
Arccos(x)

• La fonction arc-cosinus est continue et strictement ………….sur…


• 𝒂𝒓𝒄𝒄𝒐𝒔(𝒄𝒐𝒔𝒙) = 𝒙, 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝒙 ∈ ⋯

𝐜𝐨𝐬 (𝐚𝐫𝐜𝐜𝐨𝐬(𝒙) = 𝒙 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒙 ∈ ⋯

• La fonction cosinus est dérivable avec (cosx)’≠0 pour tout 𝒙 ∈


la fonction arc-cosinus est dérivable sur ……… de dérivée l’application

𝒂𝒓𝒄𝒄𝒐𝒔′ (𝒙) = ⋯ … … ..

• La courbe de la fonction arc-cosinus est une symétrie orthogonale de la courbe de la fonction cosinus
par rapport à la 1ère bissectrice.

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Remarques : (Importante)

➢ Cos(arcsinx)=sin(arccosx)=…. Pour tout x


➢ La fonction arc-cosinus n’est ni paire ni impaire.
➢ Soit f(x)=arccos(u(x))

La fonction f(x) existe ssi u(x) existe et -1≤ u(x) ≤ 1.


−𝑢′(𝑥)
La fonction dérivée de f : 𝑓 ′(𝑥 ) =
√1−(𝑢(𝑥))2

Application : Soit f(x)=arcsin(x)+arccos(x)

1. Déterminer le domaine de définition de f.


2. Calculer f’(x).Déduire que f est constante à déterminer

Proposition : Pour tout 𝑥 ∈ [−1,1] on a arccos(x)+arcsin(x)=….

III-3 La fonction arc-tangente :

Etude de la fonction tangente :

- La fonction tangente est périodique de période T=…


- La fonction tangente est ……………. ., donc ça courbe C admet O(0,0) comme centre de symétrie.
On choisit D=…………………comme domaine d’étude.
- La fonction tangente est continue est dérivable sur …… Avec (tanx)’=…
On déduit alors le tableau des variations suivant

(tanx)’

tanx

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Etude de réciproque

L’application tangente est continue et strictement …………. sur … … … … ….à valeurs dans………………..
Elle réalise une bijection de ………….. dans … … … ….. On appelle fonction arc-tangente et on note arctan
la bijection réciproque de l’application tangente sur…………………

• . Pour tout 𝒙 ∈ ⋯ 𝒆𝒕 𝒚 ∈ ⋯
𝒚 = 𝒕𝒂𝒏𝒙 ⇔ 𝒙 = 𝒂𝒓𝒄𝒕𝒂𝒏𝒚.

x 0 1 -1 √3 -−1⁄ 1/2 -2
√3
Arctan(x)

• La fonction arc-tangente est continue et strictement ……….. sur…………...,


• 𝒂𝒓𝒄𝒕𝒂𝒏(𝒕𝒂𝒏𝒙) = 𝒙, 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝒙 ∈ ⋯

𝐭𝐚𝐧 (𝐚𝐫𝐜𝐭𝐚𝐧(𝒙) = 𝒙 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒙 ∈ ⋯

• La fonction tangente est dérivable avec (tanx)’≠0 pour tout 𝒙 ∈


la fonction arc-tangente est dérivable sur ……… de dérivée l’application

𝒙𝝐𝑰𝑹 → … … … ….

• La courbe de la fonction arc-tangente est une symétrie orthogonale de la courbe de la fonction


tangente par rapport à la 1ère bissectrice.

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Remarques : (Importante)

1. La fonction arc-tangente est impaire.


2. Soit f(x)=arctan(u(x))
➢ La fonction f(x) existe ssi u(x) existe.
𝑢′(𝑥)
➢ La fonction dérivée de f : 𝑓 ′(𝑥 ) = 1+(𝑢(𝑥))2

𝑥
Application : Soit 𝑓 la fonction définie sur I= ]-1,1[ par 𝑓 (𝑥 ) = arctan ( )
√1−𝑥 2

1. Calculer la dérivée de f.
2. En déduire que 𝑓 (𝑥 ) = arcsin(𝑥 ) pour tout x de I.

IV Exercices

Exercice 1 : Calculer les nombres suivants :

7𝜋 7𝜋 7𝜋
arcsin (𝑠𝑖𝑛 ) , arccos (𝑐𝑜𝑠 ) , arctan (𝑡𝑎𝑛 )
3 3 3
18𝜋 18𝜋
arcsin (𝑠𝑖𝑛 ) ; arccos (𝑠𝑖𝑛 )
5 5
1
sin (𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠 ( )) ; sin(arctan(−1))
2

Exercice 2 :

1. Écrire sous forme d’expression algébrique

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cos(2arcsin x) ;cos(arctan x); sin(arctan x); sin(2arctan x).


2. Montrer les égalités suivantes pour tout 𝑥 ∈ ]−1,1[
𝒙 √𝟏−𝒙𝟐
𝐭𝐚𝐧(𝒂𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏𝒙) = ; 𝐭𝐚𝐧(𝒂𝒓𝒄𝒄𝒐𝒔𝒙) =
√𝟏−𝒙𝟐 𝒙

Exercice 3 Résoudre dans IR les équations suivantes :


𝜋
1. arcsin (𝑥) + 𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛(√3 𝑥) = .
2
1
2. sin(arctanx) = .
2
12
3. arctan(x) = arcsin( ).
13

Exercice 4: Soit f(x) =arcco𝑠(1 − 2𝑥 2 )

1) Montrer que f définie sur [-1, 1].


2) Etudier la parité de f.
3) Calculer f ’(x) pour tout x ∈]0, 1 [.
4) En déduire une expression simplifier de f pour tout x ∈ [-1, 1].

Exercice 5:
1
1- On donne 𝑓 (𝑥 ) = arctan(𝑥 ) + arctan (𝑥) pour tout x  IR  .
a- Calculer f ' ( x) .
1 𝜋
b- En déduire que arctan(𝑥 ) + arctan (𝑥) = si x  0 .
2
1 𝜋
arctan(𝑥 ) + arctan (𝑥) = − 2 Si x  0

1 1 𝜋
3. a. Montrer que arctan ( ) + arctan ( ) =
2 3 4
b. En déduire la valeur de arctan(2) + arctan(3)

𝑥
Exercice 6 : Soit 𝑓 la fonction définie sur I= ]-1,1[ par 𝑓(𝑥 ) = arctan ( )
√1−𝑥 2

3. Calculer la dérivée de f.
4. En déduire que 𝑓(𝑥) = arcsin(𝑥) pour tout x de I.

Exercice 7 : Considérons les fonctions suivantes :

2𝑥 √1 + 𝑥 2 + 1
𝑓 (𝑥 ) = arcsin ( ) 𝑒𝑡 𝑔 ( 𝑥 ) = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛( )
1 + 𝑥2 𝑥
𝜋
1. Montrer que arctan(√2 − 1) = .
8
2. Calculer f’(x) et g’(x).
3. Exprimer f(x) et g(x) en fonction de arctan(x).

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Chapitre III Elément de calcul d’intégrale

I- Intégrale d’une fonction continue :

I-1 Primitive d’une fonction :

Définition : Soit I un intervalle de IR. Une fonction f : I →IR est intégrable s’il existe une fonction
dérivable F : I→ IR telle que pour tout x de I, F’(x) = f (x). Une telle fonction F est une primitive de f sur I.

1
Q1 : Soit 𝑓 (𝑥 ) = 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑥 ∈ 𝐼𝑅
√1+𝑥 2

Indiquer la fonction primitive de f parmi les fonctions suivantes :

a- F(x)=ln(√1 + 𝑥 2 ) b- F(x)=ln(𝑥 + √1 + 𝑥 2 ) c- F(x)=ln(√1 + 𝑥 2 − 𝑥)

Proposition 1 :
Soit I un intervalle de IR et f : I→ IR une fonction continue. Alors f est intégrable.

Remarque ; Si F est une primitive de f alors, pour tout réel c, la fonction F +c est aussi une primitive de f.

Toute primitive de f est nécessairement de la forme F +c pour une certaine constante c.

Notation : L’ensemble des primitives d’une fonction f est noté ∫ 𝑓 (𝑥 )𝑑𝑥 pour tout x de I.

I-2 Intégrale d’une fonction :

Définition : Soit F une primitive de la fonction f sur [a,b], on appelle intégrale de a à b de la fonction f, le
𝒃
nombre réel F(b)-F(a), noté par ∫𝒂 𝒇(𝒙)𝒅𝒙 = [𝑭(𝒙)]𝒃𝒂 = 𝑭(𝒃) − 𝑭(𝒂).

Q2 : Calculer les intégrales suivantes :


𝟏
𝑰 = ∫𝟎 (𝟑𝒙𝟐 + 𝟐𝒙)𝒅𝒙

𝟏
𝑱 = ∫𝟎 √𝒙𝒅𝒙

𝒆𝟏
𝑲 = ∫𝟏 𝒙 𝒅𝒙

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Remarque : Le nombre [𝑭(𝒙)]𝒃𝒂 = 𝑭(𝒃) − 𝑭(𝒂) ne dépend :

• Ni de la primitive choisie [𝑭(𝒙) + 𝒄]𝒃𝒂 = 𝑭(𝒃) − 𝑭(𝒂).


𝒃 𝒃 𝒃
• Ni de la variable choisie ∫𝒂 𝒇(𝒙)𝒅𝒙 = ∫𝒂 𝒇(𝒕)𝒅𝒕 = ∫𝒂 𝒇(𝒛)𝒅𝒛 … 𝒆𝒕𝒄

Propriétés : Si a, b et c des réelles d’un intervalle I.


𝑎
• ∫𝑎 𝑓 (𝑥 )𝑑𝑥 = ⋯
𝑎
• ∫𝑏 𝑓 (𝑥 )𝑑𝑥 = ⋯
𝑏
• ∫𝑎 (∝ 𝑓(𝑥 ) + 𝛽𝑔(𝑥 ))𝑑𝑥 = ⋯
𝑐 𝑏
• ∫𝑎 𝑓 (𝑥 )𝑑𝑥 + ∫𝑐 𝑓 (𝑥 )𝑑𝑥 = ⋯
𝑏 𝑏
• | ∫𝑎 𝑓 (𝑥 )𝑑𝑥 | … ∫𝑎 |𝑓(𝑥)|𝑑𝑥
𝑏
• Si f(x) ≥ 0 pour tout x de I alors ∫𝑎 𝑓 (𝑥 )𝑑𝑥
𝑏 𝑏
• Si f(x) ≥ g(x) pour tout x de I alors ∫𝑎 𝑓 (𝑥 )𝑑𝑥 … ∫𝑎 𝑔(𝑥 )𝑑𝑥

Calcul d’aire :

Soit f une fonction continue et positive sur [a, b] et C sa courbe représentative dans un repère orthogonale.
L’aire A de la partie du plan limitée par C, l’axe des abscisses et les droites d’équation x=a et x=b est le
𝒃
nombre en unité d’aire A=∫𝒂 𝒇(𝒙)𝒅𝒙.

Plus généralement : Soit f et g deux fonctions intégrables sur [a, b]. L’aire A de la partie du plan limitée par
𝒃
les courbes de f et g, les droites d’équation x=a et x=b est le nombre en unité d’aire A= ∫𝒂 |𝒇(𝒙) − 𝒈(𝒙)|𝒅𝒙.

Q3 : Calculer l’aire A de la partie du plan limitée par les courbes des fonctions f(x)=e x et g(x)=x2, les
droites d’équations x=0 et x=1

II- Méthodes de calcul d’intégrales :

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II-1 A l’aide d’une primitive :


𝒃
∫𝒂 𝒇(𝒙)𝒅𝒙 = [𝑭(𝒙)]𝒃𝒂 = 𝑭(𝒃) − 𝑭(𝒂), avec F une primitive de la fonction f sur [a, b]

Pour trouver une primitive F d’une fonction f sur I, on établit le tableau suivant des primitives usuelles.

f F I f F

0 IR

1 IR

a IR

x IR u’ u

x2 IR u’u2

x3 IR u’ u3

xn ; n∈ 𝐼𝑁 ∗ IR u’ un ; n∈ 𝐼𝑁 ∗

1 IR* 𝑢′
𝑥2 𝑢2
1 IR* 𝑢′
𝑥3 𝑢3
1 IR* 𝑢′
𝑛
n ∈ 𝐼𝑁 ∗ \{1} n ∈ 𝐼𝑁 ∗ \{1}
𝑥 𝑢𝑛
1 IR*+ 𝑢′
√𝑥 √𝑢

√𝑥 IR*+ 𝑢′√𝑢

𝑥 ∝; ∝≠ −1 𝑢′𝑢∝ ; ∝≠ −1

1 IR* 𝑢′
𝑥 𝑢

𝑒𝑥 IR u’𝑒 𝑢

sinx IR u’sinou

cosx IR u’cosou

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1+tan2x 𝜋
IR\{2 + 𝑘𝜋} u’(1+tan2ou)

1 ]−1,1[ 𝑢′
√1 − 𝑥2 √1 − 𝑢2
1 1 1
;𝑎 > 0 ]− , [
√𝑎2 − 𝑥 2 𝑎 𝑎

1 IR 𝑢′
1 + 𝑥2 1 + 𝑢2
1 IR
;𝑎 > 0
𝑎2 + 𝑥2

Application 1: Calculer les intégrales suivantes


𝟐
𝟒
𝑰 = ∫ (𝟑𝒙𝟐 − + 𝟐√𝒙)𝒅𝒙
𝟏 𝒙𝟐
𝟏
𝑱 = ∫𝟎 √𝟏 − 𝒙𝒅𝒙 ;

𝒆 𝒍𝒏𝒙
𝑲 = ∫𝟏 𝒅𝒙
𝒙

𝟏
𝟐𝒙 − 𝟑
𝑳=∫ 𝒅𝒙
𝟎 𝒙𝟐 + 𝟒

II-2 A l’aide d’une intégration par partie :

Soit u et v deux fonctions dérivables sur [a, b]


𝒃 𝒃
∫ 𝒖′(𝒙)𝒗(𝒙)𝒅𝒙 = [𝒖(𝒙)𝒗(𝒙)]𝒃𝒂 − ∫ 𝒖(𝒙)𝒗′(𝒙)𝒅𝒙
𝒂 𝒂

1
Exemple : 𝑰 = ∫0 𝑥𝑒𝑥 𝑑𝑥 on pose 𝑢′ = 𝑒 𝑥 → 𝑢 = 𝑒 𝑥 𝑒𝑡 𝑣 = 𝑥 → 𝑣 ′ = 1

𝟏
𝑰 = [𝑥𝑒𝑥 ]𝟏𝟎 − ∫ 𝑒𝑥 𝒅𝒙 = [𝑥𝑒𝑥 − 𝑒𝑥 ]𝟏𝟎 = 𝟏
𝟎

Q 4 : calculer les intégrales suivantes par intégration par partie

𝑰 = ∫ 𝒍𝒏(𝒙)𝒅𝒙

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𝒆
𝑱 = ∫𝟏 𝒙𝒍𝒏(𝒙) 𝒅𝒙

𝑲 = ∫ 𝒂𝒓𝒄𝒕𝒂𝒏(𝒙)𝒅𝒙

II-3 A l’aide d’un changement de variable :

Soit f une fonction continue sur [a, b] et u une fonction dérivable de [α, β] sur [a, b] avec u(α)=a et u(β)=b
𝜷 𝒃
∫𝜶 𝒇(𝒖(𝒙))𝒖′(𝒙)𝒅𝒙 = ∫𝒂 𝒇(𝒕)𝒅𝒕 ; avec t=u(x) donc dt=u’(x) dx

𝟒 𝟏 𝟏
Exemple : 𝑰 = ∫𝟏 𝒙+√𝒙
𝒅𝒙 𝒐𝒏 𝒑𝒐𝒔𝒆 𝒕 = √𝒙 → 𝒅𝒕 =
𝟐√𝒙
𝒅𝒙 ( dx=2tdt)

𝟐 𝟐
𝟏 𝟏 𝟑
𝑰=∫ 𝟐 𝟐𝒕𝒅𝒕 = 𝟐 ∫ 𝒅𝒕 = [2ln (𝑡 + 1)]𝟐𝟏 = 𝟐𝒍𝒏( )
𝟏 𝒕 +𝒕 𝟏 𝒕+𝟏 𝟐

Q 5 calculer les intégrales suivantes par changement de variables


𝟐
𝐥 𝐧 (𝒙 )
𝑰=∫ 𝒅𝒙
𝟏 √𝒙

𝑱 = ∫ 𝒙𝒂𝒓𝒄𝒕𝒂𝒏(𝒙𝟐 )𝒅𝒙

III- Quelques exemples de calcul d’intégrales :

III-1 Primitive d’une fonction rationnelle :

Soit f une fonction rationnelle définie sur un intervalle I. Nous, nous propositions de déterminer les
primitives de f sur I.

• On décompose f en éléments simples de 1er et 2ème espèce (et sa partie entière).


𝑏
• Primitive des éléments de 1erespèce de la forme avec a et b réels et n de IN.
(𝑥−𝑎)𝑛
𝒃
∫ 𝒅𝒙 = 𝒃𝒍𝒏|𝒙 − 𝒂| 𝒔𝒊 𝒏 = 𝟏
(𝒙 − 𝒂)𝒏
𝒃 𝟏 𝒃
∫ 𝒏
𝒅𝒙 = 𝒔𝒊 𝒏 ≠ 𝟏
(𝒙 − 𝒂) 𝟏 − 𝒏 (𝒙 − 𝒂)𝒏−𝟏
𝑚𝑥+𝑝
• Primitive des éléments de 2ème espèce de la forme avec m, p, b et c réels de plus 𝑥 2 +
(𝑥 2 +𝑏𝑥+𝑐)𝑛
𝑏𝑥 + 𝑐 n’admet pas des racines réelles.
Etape 1 : Forme canonique : il existe α et β deux réels tels que ; 𝒙𝟐 + 𝒃𝒙 + 𝒄 = (𝒙+∝)𝟐 + 𝜷𝟐

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Etape 2 : en utilisant le changement de variable 𝑡 = 𝑥+∝ tel que dt=dx. On obtient une somme de
𝒕 𝟏
deux intégrales de type : 𝑰𝒏 = ∫ (𝒕𝟐 +𝜷𝟐)𝒏 𝒅𝒕 𝒆𝒕 𝑱𝒏 = ∫ (𝒕𝟐 +𝜷𝟐 )𝒏 𝒅𝒕
Etape 3 ; Calcul des intégrales 𝐼𝑛 et 𝐽𝑛
- Pour la primitive 𝐼𝑛 il suffit de faire le changement de variable 𝒖 = 𝒕𝟐 + 𝜷𝟐.
- Pour la primitive 𝐽𝑛 il suffit de faire des transformations convenables avec une intégration par
partie si 𝑛 ≠ 1

Exemple : On se propose de calculer les intégrales suivantes :


𝟏
𝟑 −𝒙+𝟑 𝒙−𝟏
𝑰= ∫𝟐 (𝒙−𝟏)𝟐 (𝒙+𝟏) 𝒅𝒙 et 𝑱 = ∫ 𝟐
𝟏 𝟐
𝒙 +𝒙+𝟏
𝒅𝒙

𝟐

3 −𝑥+3 3 𝟏 −𝟏 𝟏
𝐼 = ∫2 (𝑥−1)2(𝑥+1) 𝑑𝑥 = ∫2 ( + 𝒙−𝟏 + 𝒙+𝟏)𝑑𝑥 (après avoir décomposer en elt simple)
(𝒙−𝟏)𝟐

−𝟏 𝟑 𝟏 𝟐
= [𝒙−𝟏 + 𝐥𝐧(𝒙 + 𝟏) − 𝐥𝐧 (𝒙 − 𝟏)] = 𝟐 + 𝒍𝒏(𝟑)
𝟐

1 1
𝑥−1
2 2 𝑥−1 1
𝐽=∫ 2 𝑑𝑥 = ∫ 𝑑𝑥 𝑜𝑛 𝑝𝑜𝑠𝑒 𝑡 = 𝑥 + → 𝑑𝑡 = 𝑑𝑥
− 𝑥 +𝑥+1
1 1 1
− (𝑥 + )2 +
3 2
2 2 2 4
3 1
1 𝑡−2 1 1 2𝑡 3 1 1 1 3 3 2 2𝑡
=∫ 𝑑𝑡 = ∫ 𝑑𝑡 − ∫ 𝑑𝑡 = [ ln (𝑡 2 + ) − arctan( )]
0 𝑡2 +
3 2 0 𝑡2 + 3 2 0 𝑡2 + 3 2 4 2 √3 √3 0
4 4 4
1 7 2
= ln ( ) − √3arctan ( )
2 3 √3

Q6 : calculer les intégrales suivantes :


𝟏 𝟐
𝑰 = ∫𝟎 (𝒙+𝟏) 𝒅𝒙

𝟏 𝟓
𝑰 = ∫𝟎 (𝒙+𝟏)𝟑
𝒅𝒙
𝟐 𝒙+𝟒
K= ∫𝟏 𝒅𝒙
𝒙𝟐 −𝟐𝒙+𝟓

III-2 Primitive d’une fonction circulaire :

• Primitive de type ∫ 𝒔𝒊𝒏𝒑 (𝒙)𝒄𝒐𝒔𝒒 (𝒙)𝒅𝒙 avec p et q sont des entiers naturels.
- Si p est impaire alors en utilisant le changement de variable t=cos(x)
- Si q est impaire alors en utilisant le changement de variable t=sin(x)

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- Si non (cad p et q sont paire) il faut linéariser l’expression 𝑠𝑖𝑛𝑝 (𝑥 )𝑐𝑜𝑠 𝑞 (𝑥 ).


1+cos (2𝑎)
En utilisant les formules trigonométriques suivantes :𝑐𝑜𝑠 2 (𝑎) =
2
2( 1−cos (2𝑎)
𝑠𝑖𝑛 𝑎) =
2
𝜋
Exemple :𝐼 = ∫02 𝑐𝑜𝑠 4 (𝑥 ) 𝑑𝑥, on linéariser l’expression car la puissance de cosinus est paire.

1 + cos (2𝑥) 2 1
𝑐𝑜𝑠 4 (𝑥 ) = ( ) = (1 + 2 cos(2𝑥 ) + 𝑐𝑜𝑠 2 (2𝑥 ))
2 4
1 1+cos (4𝑥) 3 1 1
= 4 (1 + 2 cos(2𝑥 ) + ) = 8 + 2 cos(2𝑥 ) + 8 cos (4𝑥)
2

𝜋 𝜋
3 1 1 3 1 1 2 3𝜋
Dans ce cas 𝐼 = ∫0 2 + 2 cos(2𝑥 ) + 8 cos (4𝑥) 𝑑𝑥 = [8 𝑥 + 4 sin(2𝑥 ) + 32 sin (4𝑥)] =
8 0 16

𝝅
Q 7 : Calculer l’intégrale : 𝑰 = ∫𝟎𝟔 𝒔𝒊𝒏𝟐 (𝒙)𝒄𝒐𝒔𝟑 (𝒙) 𝒅𝒙

• Primitive de type ∫ 𝑭(𝒔𝒊𝒏𝒙, 𝒄𝒐𝒔𝒙)𝒅𝒙 avec F est une fonction rationnelle.


On utilisant le changement de variable suivante :
𝑡 2𝑡 1−𝑡 2 2
𝑥 = tan (2) 𝑡𝑞 𝑠𝑖𝑛𝑥 = 1+𝑡 2 , 𝑐𝑜𝑠𝑥 = 1+𝑡 2 𝑒𝑡 𝑑𝑥 = 1+𝑡 2 𝑑𝑡

2𝑡 1−𝑡 2 2
Dans ce cas ∫ 𝐹 (𝑠𝑖𝑛𝑥, 𝑐𝑜𝑠𝑥 )𝑑𝑥 = ∫ 𝐹 (1+𝑡 2 , 1+𝑡 2 ) 1+𝑡 2 𝑑𝑡

𝟏
Q8 : Calculer l’intégrale : 𝑰 = ∫ 𝒅𝒙
𝐜𝐨𝐬 (𝒙)

IV- Exercices :
Exercice n°1: Calculer les intégrales suivantes :
𝜋
5 𝑒 ln (𝑥) 1 𝑥2 9 2 1 2 2
∫1 √𝑥 − 1 𝑑𝑥 ; ∫1 ; ∫0 𝑑𝑥 ; ∫4 𝑑𝑥 ; ∫0 𝑥𝑒 𝑥 𝑑𝑥 ∫1 (𝑥 + 1)(2𝑥 − 1)2 𝑑𝑥 ∫02 cos(𝑥) 𝑠𝑖𝑛2 (𝑥)𝑑𝑥 ;
𝑥 𝑥 2 +1 (𝑥−1)
𝜋
𝑠𝑖𝑛𝑥 1 1 3 2 1 2
∫0
3 𝑑𝑥 ; ∫0 𝑑𝑥 ; ∫2 𝑑𝑥 ; ∫0 𝑑𝑥 ;
1+𝑐𝑜𝑠 2 𝑥 𝑒 𝑥 +1 𝑥(𝑥−1)2 (𝑥+1)2 (𝑥 2 +1)

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Exercice n°2 : Calculer les intégrales suivantes en utilisant l’intégration par partie :
𝜋
𝜋 1
∫0 (𝑥 − 1)𝑐𝑜𝑠𝑥 𝑑𝑥 ∫0 (𝑥 + 2)𝑒 𝑥 𝑑𝑥 ; ; ∫02 cos(𝑥) 𝑒 𝑥 𝑑𝑥 ; ∫ arccos (𝑥) 𝑑𝑥

Exercice n°3 : On considère les intégrales I et J suivantes :


𝑙𝑛25 𝑒 𝑥 +4 𝑙𝑛25 1
I = ∫0 𝑑𝑥 et J = ∫0 𝑑𝑥
𝑒 𝑥 +2 𝑒 𝑥 +2

1) Calculer I -4J et I-2J.


2) En déduire I et J.

Exercice n° 4 : Calculer les intégrales suivantes en utilisant un changement de variable adéquat :


4 1 1 1 1 𝑥−3
∫1 𝑑𝑥 ; ∫0 𝑑𝑥 ; ∫0 𝑑𝑥 ; ∫ 𝑥 𝑎𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛(𝑥 2 ) 𝑑𝑥
𝑥+√𝑥 𝑒 2𝑥 +1 𝑥 2 +2𝑥+2

Exercice 5 :
𝟏 𝒙𝟑
Soit l’intégrale 𝑰 = ∫𝟎 𝒅𝒙
(𝒙𝟐 +𝟏)𝟑
1. Calculer I en utilisant le changement de variable t=𝒙𝟐 + 𝟏.
2. Calculer I en utilisant l’intégration par partie.

Exercice 6 :
𝟏
1. a. Décomposer en éléments simples dans ℝ la fraction rationnelle: 𝑭(𝑿) = 𝑿(𝑿+𝟏).
𝟏
b. En déduire alors la primitive 𝑰(𝒙) = ∫ 𝒅𝒙, 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒙 ∈ 𝑰𝑹\{−𝟏, 𝟎}
𝑿(𝑿+𝟏)

−𝒔𝒊𝒏𝒙 𝝅 𝝅
2. Soit 𝑱(𝒙) = ∫ 𝒅𝒙 𝑝𝑜𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝒙 ∈ ]− 𝟐 , 𝟐[
𝒄𝒐𝒔𝒙(𝟏+𝒄𝒐𝒔𝒙)
En utilisant un changement de variable convenable, montrer que :
𝒄𝒐𝒔𝒙 𝜋 𝜋
𝑱(𝒙) = 𝐥𝐧 (𝟏+𝒄𝒐𝒔𝒙) + 𝒄 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑐 ∈ IR et 𝑥 ∈ ]− 2 , 2 [
Exercice n° 7: Soient les intégrales suivantes
1 1
𝐼 = ∫0 √−𝑥 2 + 𝑥 𝑑𝑥 et 𝐼1 = ∫−1 √1 − 𝑡 2 𝑑𝑡
1. Calculer 𝐼1 en faisant le changement variable 𝑡 = 𝑠𝑖𝑛𝑥 .
2. En utilisant un changement de variable convenable montrer que :
1
2
1
𝐼= ∫ √1 − (2𝑦)2 𝑑𝑦
2
−1
2

3. En déduire alors la valeur de l’intégrale I


4. Calculer en intégrant par parties l’intégrale 𝐽 = ∫ 𝑠𝑖𝑛𝑥 𝑙𝑛(1 + 𝑠𝑖𝑛𝑥 )𝑑𝑥

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Chapitre IV Équation différentielle ordinaire

I- Généralité :

Une équation différentielle ordinaire est une équation dont l’inconnue est une fonction y, exprimée sous la
forme d’une relation de type F(y,y’,y’’,…,y(n))=g(x) dans laquelle cohabitent à la fois y=y(x) et ses dérivées
successives y’, y’’, …(n est appelé l’ordre de l’équation).

Si la fonction g, appelée second membre de l’équation, est nulle, on dit que l’équation est homogène.

Q1 : Soit l’équation différentielle d’inconnue y (c a d y(x)) (E) : y’=-2y pour tout x réel.

Indiquer parmi les fonctions suivantes celles qui sont solutions de E

𝑓 (𝑥 ) = −𝑒 −2𝑥 g(𝑥 ) = 5𝑒 −2𝑥 h(𝑥 ) = 𝑒 −2𝑥

Une équation différentielle ordinaire admet généralement une infinité de solutions (dépendent de n
constants d’intégration). Pour en sélectionner une, on doit imposer des conditions supplémentaires qui
correspondent à la valeurs prise par la solution (et ses dérivées le cas échéant) en un point de l’intervalle
d’intégration. On considéra par conséquent des problèmes dite de, CAUCHY, ainsi définie.

Problème de Cauchy : On appelle problème de Cauchy, trouver l’unique solution y sur I de l’équation
différentielle F(y,y’,y’’,…,y(n))=g(x) tels que y(x0), y’(x0), …, y(n-1)(x0) des valeurs données avec x0 un réel
de I.

Exemple : On se propose de trouver l’unique solution de l’équation différentielle suivante : E : y’= 2x-1
tq y(0)=-4

On remarque que y est une primitive de la fonction 𝑥 → 2𝑥 − 1

Donc 𝑦 = 𝑥 2 − 𝑥 + 𝑐 avec c est un constant réel (On dit que l’équation différentielle admet une infinité de
solutions), mais avec la condition initiale y(0)=-4 on a c=-4 donc la solution est unique.

Par la suite 𝑦 = 𝑥 2 − 𝑥 − 4 est l’unique solution de E.

Q2 : Résoudre dans IR l’E D suivante : (E) : y’-2y=0 avec y(0)=-1

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II- Equations différentielles du premier ordre :

II-1 Equations différentielles du premier ordre à variables séparables :

Lorsque l’équation est de la forme :

f(y(x)) y’(x)= g(x)

où f et g sont des fonctions données dont on connait des primitives F et G, on a F(y(x))=G(x)+k où k∈ 𝑰𝑹.

Si F possède une fonction réciproque F-1, on en déduit y(x)= F-1(G(x)+k), relation qui donne toutes les
solutions l’équation. Cette solution générale dépend de la constante d’intégration k.

Autrement dit : En pratique, on peut écrire l’EDVS sous la forme f(y) dy=g(x)dx, puis intégrer
formellement les deux membres ∫ 𝒇(𝒚)𝒅𝒚 = ∫ 𝒈(𝒙)𝒅𝒙 puis exprimer y en fonction de x.
𝒚′
Exemple : On se propose de résoudre l’ED définie par (E) = −𝟐𝒙 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒚(𝟏) = 𝟏
𝒚𝟐

𝟏
On remarque que (E) est une EDVS tq 𝒇(𝒚) = 𝒆𝒕 𝒈(𝒙) = −𝟐𝒙.
𝒚𝟐

1 −𝟏
∫ 𝒇(𝒚)𝒅𝒚 = ∫ 𝒈(𝒙)𝒅𝒙 eq ∫ 𝑦2 𝒅𝒚 = ∫(−𝟐𝒙)𝒅𝒙 éq = −𝒙𝟐 + 𝒄 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒄 ∈ 𝑰𝑹.
𝒚

1
𝑑 ′𝑜𝑢 𝑦 = 𝒙𝟐 −𝒄 or y(1)=1 eq c=0.

1
Par la suite l’unique solution de (E) définie par 𝑦 = 𝒙𝟐 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑥 𝑟è𝑒𝑙 𝑛𝑜𝑛 𝑛𝑢𝑙𝑠

Q3 : Résoudre dans IR+ l’équation différentielle suivante : (E) y’ y=x tq y(1)=2

II-2 Equations différentielles linéaire du premier ordre :

Elles sont de la forme :

(E) : a(x) y’(x)+b(x) y(x)=c(x) où bien a(x) y’+b(x) y=c(x)

avec a,b et c sont des fonctions continues sur un intervalle I de IR, de plus a ne s’annule pas sur I.

Toute solution générale de EDL s’écrit de la forme suivante : y(x)=yH(x)+yp(x)

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• La solution yH est la solution homogène associée à l’équation homogène :


(EH) : a(x) y’+b(x) y=0.
𝟏 −𝒃(𝒙) 𝟏 −𝒃(𝒙)
Dans ce cas (EH) devient EDVS de type 𝒚′ = avec 𝑓 (𝑦) = 𝒚 𝒆𝒕 𝒈(𝒙) =
𝒚 𝒂(𝒙) 𝒂(𝒙)
𝟏 −𝒃(𝒙)
D’après ce qui précède on a ∫ 𝒚 𝒅𝒚 = ∫ 𝒂(𝒙)
𝒅𝒙
𝒃(𝒙)
éq 𝒍𝒏|𝒚| = −𝑨(𝒙) + 𝒄, 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑨(𝒙) = ∫ 𝒅𝒙 𝒆𝒕 𝒄 ∈ 𝑰𝑹
𝒂 (𝒙)
éq |𝒚| = 𝒆−𝑨(𝒙)+𝒄 = 𝒆−𝑨(𝒙) 𝒆𝒄
Par la suite
𝒃(𝒙)
𝒚𝑯 = 𝒌 𝒆−𝑨(𝒙) 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑨(𝒙) = ∫ 𝒂(𝒙) 𝒅𝒙 𝒆𝒕 𝒌 ∈ 𝑰𝑹

• La solution yp est la solution particulière de EDL.


Méthode de variation de la constante :
On pose 𝒚𝒑 = 𝒌(𝒙)𝒆−𝑨(𝒙) = 𝒌(𝒙)𝒚𝟎 , 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒚𝟎 = 𝒆−𝑨(𝒙) comme solution particulière de (E).
Donc a(x) 𝒚𝒑 ′+b(x) 𝒚𝒑 =c(x) éq 𝒂(𝒙)𝒌′(𝒙)𝒚𝟎 + 𝒂(𝒙)𝒌(𝒙)𝒚′𝟎 + 𝒃(𝒙)𝒌(𝒙)𝒚𝟎 = 𝒄(𝒙)
Or 𝒚𝟎 est une solution de (EH) : a(x) 𝒚′𝟎 +b(x) 𝒚𝟎 =0.

D’ou 𝒂(𝒙)𝒌′(𝒙)𝒚𝟎 + 𝒌(𝒙)(𝒂(𝒙)𝒚′𝟎 + 𝒃(𝒙)𝒚𝟎 ) = 𝒄(𝒙) eq 𝒂(𝒙)𝒌′(𝒙)𝒚𝟎 = 𝒄(𝒙)


𝒄(𝒙)
eq 𝒌′(𝒙) = 𝒂(𝒙)𝒚
𝟎

𝒄(𝒙)
eq 𝒌(𝒙) = ∫ 𝒂(𝒙)𝒚 𝒅𝒙
𝟎

Par la suite
𝒄(𝒙)
𝒚𝒑 = 𝒌(𝒙)𝒚𝟎 , 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒚𝟎 = 𝒆−𝑨(𝒙) et 𝒌(𝒙) = ∫ 𝒂(𝒙)𝒚 𝒅𝒙
𝟎

Conclusion : La solution générale de EDL : y=yH+yp

𝒚𝑯 = 𝒌 𝒆−𝑨(𝒙) 𝒆𝒕 𝒚𝒑 = 𝒌(𝒙)𝒚𝟎
𝒃(𝒙) 𝒄(𝒙)
𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑨(𝒙) = ∫ 𝒅𝒙 ; 𝒚𝟎 = 𝒆−𝑨(𝒙) et 𝒌(𝒙) = ∫ 𝒅𝒙 𝒆𝒕 𝒌 ∈ 𝑰𝑹
𝒂 (𝒙) 𝒂(𝒙)𝒚𝟎

𝒚
Exemple : On se propose de résoudre l’EDL : 𝒚′ − 𝒙 = 𝒙𝟐 𝒔𝒖𝒓 ]𝟎, +∞[

La solution générale : 𝒚 = 𝒚𝑯 + 𝒚𝒑
𝟏
• 𝒚𝑯 = 𝒌 𝒆−𝑨(𝒙) = 𝒌𝒆∫𝒙𝒅𝒙 = 𝒌𝒆𝒍𝒏𝒙 = 𝒌𝒙 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒌 ∈ 𝑰𝑹 𝒆𝒕 𝒙 ∈ ]𝟎, +∞[
𝒄(𝒙) 𝒙𝟐 𝟏 𝟏
• 𝒚𝒑 = 𝒌(𝒙)𝒙 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒌(𝒙) = ∫ 𝒂(𝒙)𝒚 𝒅𝒙 = ∫ 𝒅𝒙 = ∫ 𝒙𝒅𝒙 = 𝟐 𝒙𝟐 𝒅𝒐𝒏𝒄 𝒚𝒑 = 𝟐 𝒙𝟑
𝟎 𝒙

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Par la suite la solution générale définie par :

𝟏 𝟑
𝒚 = 𝒌𝒙 + 𝒙 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒌 ∈ 𝑰𝑹 𝒆𝒕 𝒙 ∈ ]𝟎, +∞[
𝟐

Q4 : Résoudre dans IR l’EDL : y’-y=1-x et y(0)=-1

II-3 Equations différentielles du premier ordre de BERNOULLI :

Elles sont de la forme :

a(x)y’(x)+b(x)y(x)=c(x)yα(x) où bien a(x) y’+b(x) y=c(x) yα ∝∈ 𝑰𝑹\ { 𝟎, 𝟏}

Avec a, b et c sont des fonctions continues sur un intervalle I de IR, de plus a ne s’annule pas sur I.

Pour la résolution il suffit de faire le changement de variable z=y1-α. L’EDB se ramène à l’EDL de type :

a( x)z’+(1-α) b(x) z=(1-α) c(x)


1 1
Exemple : on se propose de résoudre l’EDB sur IR définie par (E) 𝑦 ′ + 2 𝑦 = 2 (𝑥 − 1)𝑦 3

1 −2𝑦′
On pose 𝑧 = 𝑦 −2 = 𝑦2 → 𝑧 ′ = . L’équation (E) devient de la forme suivante :
𝑦3

1 1 𝑦′ 1 1 1 −1 ′ 1 1
(E) 𝑦 ′ + 2 𝑦 = 2 (𝑥 − 1)𝑦 3 ⇔ + 2 𝑦2 = 2 (𝑥 − 1) ⇔ 𝑧 + 2 𝑧 = 2 (𝑥 − 1)
𝑦3 2

⇔ 𝑧 ′ − 𝑧 = 𝑥 − 1 (EDL)

D’après ce qui précède 𝑧 = 𝑘𝑒 𝑥 + 𝑥 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑘 ∈ 𝐼𝑅+


𝟏
Dans ce cas 𝒚 = 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒌 ∈ 𝑰𝑹+ (on suppose que 𝑘𝑒 𝑥 + 𝑥 > 0)
√𝒌𝒆𝒙 +𝒙

Q5 : Résoudre dans IR* l’équation différentielle suivante :

(E) x 𝑦 ′ + (𝑥 + 1)𝑦 = 𝑒 𝑥 𝑦 2

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.III- Equations différentielles linéaire du second ordre à coefficients constants :

Définition1 : Il s’agit de l’équation de type :

(E) : a y’’(x)+b y’(x)+c y(x)=d(x) où bien a y’’+ b y’+c y= d(x)

avec a, b, et c sont des constantes données, de plus a est non nul.

Proposition : Toute solution générale de (E) s’écrit de la forme suivante :

y(x)=yH(x)+yp(x)

Avec yH(x) est une solution de l’équation homogène (EH) associée a (E) et yp(x) est une solution
particulière de (E).

III-1 Résolution de l’équation différentielle homogène du second ordre :

Définition 2 : (Equation caractéristique)

L’équation polynômiale de type a X2 +b X+c = 0 est appelée équation caractéristique de l’équation


différentielle (E).

Lemme : Soient a, b et c des constantes données, de plus a est non nul, et (EH) l’équation différentielle
homogène associée à (E). a y’’+ b y’+c y= 0
Pour tout réel r, la fonction 𝑥 → 𝑒 𝑟𝑥 est solution de (EH) si et seulement si r est solution de l’équation
caractéristique associée à (E) : a r2 +b r +c = 0.

En effet : On pose 𝑔(𝑥 ) = 𝑒 𝑟𝑥 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑟 ∈ 𝐼𝑅 une solution de (EH).

On a 𝑔′(𝑥 ) = 𝑟𝑒 𝑟𝑥 𝑒𝑡 𝑔′′(𝑥 ) = 𝑟 2 𝑒 𝑟𝑥

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Or a g’’(x)+ b g’(x)+c g(x)= 0 donc 𝑎𝑟 2 𝑒 𝑟𝑥 + 𝑏𝑟𝑒 𝑟𝑥 + 𝑐𝑒 𝑟𝑥 = 0 ⇒ 𝑎 𝑟 2 + 𝑏 𝑟 + 𝑐 = 0

Remarque : Avec les notations du lemme précédent, on remarque que si r1 et r2 sont des racines distinctes
de l’équation caractéristique associée à (EH) alors 𝑥 → 𝑒 𝑟1𝑥et 𝑥 → 𝑒 𝑟2𝑥 sont solutions de (EH).
On en déduit que toute combinaison linéaire 𝑥 →∝ 𝑒 𝑟1𝑥 + 𝛽𝑒 𝑟2𝑥 𝑜ù ∝ 𝑒𝑡 𝛽 ∈ 𝐼𝑅 est encore une solution de
(EH).

Le théorème suivant permet d’affirmer que toutes les solutions de (EH) sont de cette forme.

Théorème : (Admis)
Considérons a, b et c des constantes données, de plus a est non nul, et (EH) l’équation différentielle
homogène associée à (E). a y’’+ b y’+c y= 0

Notons Δ = b2-4ac le discriminant de l’équation caractéristique associée à (E H).

➢ Si Δ > 0, l’équation caractéristique de (EH) possède deux racines réelles distinctes r1 et r2 et la


solution homogène définie par :
𝑦𝐻 =∝ 𝑒 𝑟1𝑥 + 𝛽𝑒 𝑟2𝑥 𝑜ù ∝ 𝑒𝑡 𝛽 ∈ 𝐼𝑅

➢ Si Δ = 0, l’équation caractéristique de (EH) admet une racine double r et la solution homogène


définie par :
𝑦𝐻 =∝ 𝑒 𝑟𝑥 + 𝛽𝑥𝑒 𝑟𝑥 𝑜ù ∝ 𝑒𝑡 𝛽 ∈ 𝐼𝑅

➢ Si Δ < 0, l’équation caractéristique de (E) admet deux racines complexes conjuguées de type r +iw
et r –iw et la solution homogène définie par :

𝑦𝐻 =∝ 𝑒 𝑟𝑥 cos (𝑤𝑥) + 𝛽𝑒 𝑟𝑥 sin (𝑤𝑥) 𝑜ù ∝ 𝑒𝑡 𝛽 ∈ 𝐼𝑅

Exemple 1: Considérons l’équation différentielle linéaire de second ordre (E) y’’-2y’+y=0.

On remarque que (E) est une E D L homogène de 2nd ordre.

On pose l’équation caractéristique associée à (E) de type : 𝑟 2 − 2 𝑟 + 1 = 0 signifie r=1(solution double


tq Δ = 0).

Dans ce cas la solution homogène de (E) définie par 𝒚𝑯 =∝ 𝒆𝒙 + 𝜷𝒙𝒆𝒙 𝒐ù ∝ 𝒆𝒕 𝜷 ∈ 𝑰𝑹

Q6 : Résoudre dans IR les équations suivantes :

(E) y’’-3y’+2y=0 (F) y’’-2y’+2y=0 (G) y’’+3y=0.

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III-2 Solution particulière de l’équation différentielle linéaire du second ordre :

Considérons yp la solution particulière de l’équation différentielle linéaire du second ordre a coefficient


constant de type : (E) : a y’’+ b y’+c y= d(x), avec a, b, et c sont des constantes données, de plus a est non
nul.

On distingue les méthodes suivantes pour la déterminer.

Proposition 1 : Cas où d est une fonction polynomiale


On suppose que d(x)=P(x) où P est une fonction polynomiale. Alors (E) possède une solution particulière de
la forme :
• yP=Q(x) si c ≠ 0
• yP=xQ(x) si c=0 et b≠ 0.
• yP=x2 Q(x) si c=b=0
Où Q est une fonction polynomiale de même degré que P.

Exemple 2 : Considérons l’EDL de second ordre (E) y’’-2y’+y=x2+3

La solution générale : y=yH+yp.

• Solution homogène : 𝒚𝑯 =∝ 𝒆𝒙 + 𝜷𝒙𝒆𝒙 𝒐ù ∝ 𝒆𝒕 𝜷 ∈ 𝑰𝑹 (voir l’exemple 1)


• Solution particulière : 𝒚𝒑 = 𝒂𝒙𝟐 + 𝒃𝒙 + 𝒄 (d’après proposition 1)
Donc 𝒚′𝒑 = 𝟐𝒂𝒙 + 𝒃 𝒆𝒕 𝒚′′𝒑 = 𝟐a
𝒚′′𝒑 − 𝟐𝒚′𝒑 + 𝒚𝒑 = 𝒙𝟐 + 𝟑 ⇔ 𝟐𝒂 − 𝟒𝒂𝒙 − 𝟐𝒃 + 𝒂𝒙𝟐 + 𝒃𝒙 + 𝒄 = 𝒙𝟐 + 𝟑

⇔ 𝑎𝑥 2 + (𝑏 − 4𝑎)𝑥 + 2𝑎 + 𝑐 − 2𝑏 = 𝒙𝟐 + 𝟑 ⇔ 𝒂 = 𝟏, 𝒃 = 𝟒 𝒆𝒕 𝒄 = 𝟗
Donc 𝒚𝒑 = 𝒙𝟐 + 𝟒𝒙 + 𝟗
Conclusion :
𝒚 =∝ 𝒆𝒙 + 𝜷𝒙𝒆𝒙 + 𝒙𝟐 + 𝟒𝒙 + 𝟗 𝒐ù ∝ 𝒆𝒕 𝜷 ∈ 𝑰𝑹

Q7 : Résoudre dans IR les équations suivantes :

(E) y’’-3y’+2y=1-x (F) y’’-2y’=x+4

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Proposition 2 : Cas où d = Pemx


On suppose que d est de la forme d(x)=P(x ) emx où P est une fonction polynomiale et m un réel Alors (E)
possède une solution particulière de la forme :
• yP=Q(x) emx si m n’est pas une racine de l’équation caractéristique.
• yP=x Q(x) emx si m est une racine simple de l’équation caractéristique.
• yP=x2 Q(x) emx si m est une racine double de l’équation caractéristique.
où Q est une fonction polynomiale de même degré que P.

Q8 : Résoudre dans IR les équations suivantes :

(E) y’’-y’-2y=xex (F) y’’-y=(x+1)e-x

Proposition 3 : Cas où d est une combinaison linéaire de fonctions sin et cos


On suppose que 𝑑 (𝑥 ) = 𝑚 cos(𝜃𝑥 ) + 𝑛 𝑠𝑖𝑛(𝜃𝑥 ) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑚, 𝑛 𝑒𝑡 𝜃 ∈ 𝐼𝑅 𝑒𝑡 𝜃 ≠ 0
L’équation (E) admet une solution particulière sur I de la forme :
𝑦𝑝 (𝑥 ) = 𝑀 cos(𝜃𝑥 ) + 𝑁 𝑠𝑖𝑛(𝜃𝑥 ) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑀 𝑒𝑡 𝑁 ∈ 𝐼𝑅

Q9 : Résoudre dans IR l’équations suivante : (E) y’’+y’-2y=sin(2x)

Théorème (Cas génerale)

Si d(x)=P(x) ekx sin(θx) ou d(x)=P(x) ekx cos(θx) avec k et θ sont des réels de plus θ non nul alors

yp=xm ekx (q1(x) cos (θx)+ q2(x) sin(θx))

ou p, q1 et q2 sont des polynômes de degré n et m un réel vérifier la propriété suivante :

AHMED CHAOUECH 41
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▪ Si Δ > 0, k=r1 ou r2 et θ=0 Alors m=1


▪ Si Δ = 0, k=r et θ=0 Alors m=2
▪ Si Δ < 0, k=r et θ=w Alors m=1
▪ Si non m=0

Remarque : Si d=d1+d2 Alors yp= yp1+ yp2 avec yp1 et yp2 sont les solutions particulières relatives
respectivement à d1 et d2

IV Exercices
Exercice n° 1 : Résoudre les équations suivantes :

1. (𝑥 2 + 1)𝑦 ′ − 𝑦 = 0 𝑠𝑢𝑟 𝐼𝑅
2. 𝑥𝑦 ′ − (𝑙𝑛𝑥)𝑦 = 0 𝑠𝑢𝑟𝐼𝑅+∗
3. 𝑥𝑙𝑛𝑥𝑦 ′ = (3𝑙𝑛𝑥 + 1)𝑦
𝑦′
4. 1+𝑦 2
=1
−𝜋 𝜋
5. 𝑦𝑡𝑎𝑛𝑥 − 𝑦′ = 2𝑠𝑖𝑛𝑥,𝑥 ∈] 2
,2[

6. 𝑥(𝑥 + 1)𝑦 − (𝑥 + 2)𝑦 = 2𝑥
1
7. 𝑦 ′ + 𝑦 = 1+𝑒𝑥 𝑠𝑢𝑟 𝐼𝑅
𝑦
8. 𝑦 ′ − 𝑥 = 𝑥 2 𝑠𝑢𝑟 ]0, +∞[

Exercice n° 2 : Soit l’équation différentielle définie sur ]0, +∞[ par :

(𝐸) (𝑥 + 1)𝑦 ′ + 𝑦 = 1 + ln(𝑥 )

a. Résoudre 𝐸𝐻 l’équation différentielle homogène associée à (𝐸) .


b. Trouver une solution particulière de (𝐸) en utilisant la méthode de la variation de la constante.
c. Donner la forme générale de la solution de (𝐸) sur]0, +∞[ tel que 𝑦(1) = 2.

Exercice n° 3: Résoudre dans IR les équations différentielles suivantes :

1. y’’ – y’ – 2 y = x ex avec y(0)=1 et y’(0)= -1.


2. y’’ – y’ – 2 y = x ex +x2+2
3. y’’ + y =cosx avec y(0)=1 et y’(0)=0.
4. y’’ -2y’+2y =ex sinx
2𝑒 𝑥
Exercice n° 4: On considère : (E) y’’ -2y’ + y =(1+𝑥)3

𝑥𝑢′ (𝑥) + 𝑣 ′ (𝑥 ) = 0
1- Soit le système (S) associe aux solutions de l’équation (E) {(𝑥 + 1)𝑢′ (𝑥 ) + 𝑣′ (𝑥 ) = 2
(1+𝑥)3
Trouver des fonctions u et v de ]0, +∞[ dans IR dérivable et vérifiant (S).

2- Montrer que la fonction yp=xexu(x) +exv(x) est une solution particulière de (E).
3- En déduire la solution générale de (E) sur

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