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Introduction
Un logiciel SIG permet de gérer des données localisées géographiquement, et de représenter ces
données sur une carte.
Important : pour l’installer, télécharger le logiciel sur le site de QGIS : www.qgis.org. Parmi toutes
les versions proposées, choisir la version « long terme » correspondant à son système
d’exploitation.
Ce document ne contient absolument pas une présentation globale des fonctionnalités de QGIS. Il
se limite aux fonctions de base du logiciel, et au minimum nécessaire pour préparer les TD sur
QGIS de première année BUT GLT. Des pans importants du logiciel sont laissés de côté, tels que
les bases de données spatiales ou les outils d’analyse spatiale.
Les données importées peuvent être de formats très divers. Dans ce document nous nous
intéressons principalement à deux types de fichiers : des fichiers qui serviront de fond de carte, et
des fichiers de données tabulaires (fichiers Excel par exemple).
Les opérations sur les données seront souvent très simples : si des calculs complexes sont
nécessaires, on préfèrera effectuer ces calculs avec excel AVANT d’importer les données dans
QGIS.
La représentation des données pourra se faire avec des graphiques (circulaires, histogrammes),
ou avec des couleurs différentes selon les zones géographiques. Il est aussi possible d’afficher les
données sur la carte.
On peut exporter des cartes sous forme de fichier image ou pdf qui pourront ensuite facilement
être intégrés dans d’autres documents (rapports, diaporama,...).
• utiliser le Composeur QGIS, qui permet de mettre en page les résultats obtenus, et
d’insérer une légende
• enregistrer une carte directement dans un fichier image (à partir du menu projet).
IMPORTANT : l’enregistrement d’un projet QGIS permet d’enregistrer les opérations réalisées au
cours du projet, mais N’ENREGISTRE PAS les données importées et traitées (cartes, tableaux).
Pour reprendre un projet, il faut d’une part le fichier projet (fichier au format qgs), mais aussi tous
les fichiers correspondant aux différentes couches utilisées dans le projet.
Il est donc conseillé d’avoir un dossier pour chaque projet, et d’y enregistrer le fichier qgs, mais
aussi toutes les cartes et données qui seront utilisées dans ce projet. Il sera ainsi plus simple de
de transférer le projet vers un autre ordinateur.
Le système de couches
Les informations géographiques traitées dans un SIG sont décomposées en plusieurs couches,
qui vont se superposer. Par exemple : une couche pour les routes, une couche pour les limites de
départements, une couche pour les rivières, une couche pour la population étudiée, etc.
Il n’y a pas de limites au nombre de couches. Utiliser un grand nombre de couches risque de
rendre difficile la visibilité de certaines informations sur la carte : on peut alors modifier l’ordre de
superposition des couches, mais aussi masquer temporairement certaines couches.
Systèmes de coordonnées
- le globe terrestre n’est pas une sphère, mais a une surface irrégulière proche d’un ellipsoïde
Le système de projection détermine comment on passe du globe terrestre à une surface plane.
Là aussi, il existe plusieurs méthodes. Elles se déférencient en particulier par soit un respect des
proportions (par exemple le système Peters), soit un respect des formes (par exemple le système
Mercator). Pour la France métropolitaine, nous conseillons l’utilisation de la projection Lambert93.
Il est conseillé de faire le choix du SCR au démarrage d’un projet, AVANT d’importer la première
couche.
Démarche :
3. Sélectionner le SCR (la liste est longue, on peut utiliser la zone de filtre pour
indiquer une partie du libellé du SCR)
Il est important que toutes les couches du projet utilisent le même SCR.
Pour un exercice, on est généralement amené à importer des données de plusieurs sources.
Par exemple, pour obtenir une carte des villes de la Gironde, on a besoin de :
• les informations sur les villes à positionner : coordonnées, nom, et par exemple la
population si on souhaite attribuer à chaque ville une couleur ou une forme fonction de
cette poupulation.
• des données spatiales, sous forme de points (par exemple pour les villes), de lignes (par
exemple pour les routes) ou de polygones (par exemple pour les limites de pays,
départements, communes) ;
• et/ou des données attributaires (qui peuvent être associées aux données spatiales) : nom
de la ville, population…
Elle permet d’importer en particulier des fichiers. Ces fichiers peuvent être au format :
• ESRI shapefile (extension shp) : peut contenir des données spatiales (points, lignes,
polygones) et des données attributaires associées aux données spatiales
• Excel : utilisé pour des données attributaires. Néanmoins un fichier excel peut aussi
contenir des informations de localisation spatiale, sous forme de latitude et longitude.
Dans la zone de liste codage : indiquer la table de codage des caractères utilisée dans le fichier.
Important si les données du fichier contiennent des caractères accentués.
2) couche WFS
Une couche WFS est aussi une couche vecteur. Les données ne proviennet pas d’un fichier, Il
s’agit ici de mettre en relation QGIS avec un service web. L’objectif recherché est d’obtenir des
données mises à jour en temps réel.
Exemples : état du trafic sur un réseau routier, position des véhicules sur un réseau de transport
de voyageurs.
WFS est le nom du protocole de communication qui sera utilisé pour la communication entre QGIS
et le serveur.
3) couche raster
Une couche raster contient une image, par exemple une photographie aérienne. Cette couche
devra être positionnée en arrière plan, afin de ne pas masquer les autre couches.
Avant de réaliser dans QGIS l’opération d’ajout de couche à partir d’un fichier Excel, il est
nécessaire de préparer ce fichier Excel afin qu’il puisse être ‘compris’ par QGIS.
Au moment de l’ajout de couche, QGIS demandera quelle est la feuille à importer. Le fait que le
fichier contienne sur d’autres feuilles des données non destinées à QGIS n’est pas gênant.
Le tableau doit débuter dès la première ligne, et dès la première colonne. Il ne faut pas qu’en plus
du tableau à importer, la feuille de calcul contienne d’autres données, à droite ou en dessous du
tableau. Si c’est le cas, il faut supprimer les lignes et colonnes inutiles (ne pas se limiter à effacer
le contenu des cellules).
Il est conseillé d’utiliser la première ligne (ligne 1) de la feuille de calcul pour indiquer les titres des
colonnes. QGIS pourra ainsi reprendre ces titres pour nommer les colonnes de la couche obtenue.
Si il n’y a pas de titres, les champs (colonnes) de la couche seront nommés Field1, Field2, Field3,
etc, ce qui n’est pas très pratique pour repérer les contenus.
Attention au libellé des titres : ils peuvent contenir des lettres et des chiffres, mais le premier
caractère doit être une lettre (sinon, QGIS risque d’interprêter la première ligne comme une ligne
de données, et non une ligne de titres). Si chaque colonne correspond à une date ou une année,
faire précéder le titre par des lettres, par exemple an2017, an2018, an2019.
Sous cette ligne de titre, les données doivent apparaître dès la ligne 2 (ne pas laisser de ligne
vide).
Il faut être vigilant sur le type des données de chaque colonne : texte, nombre, date, etc. Par
défaut, Excel indique pour chaque cellule le format ‘standard’ : cela signifie que c’est Excel qui
choisira le type, ce qui ne correspondra pas obligatoirement au type dont vous aurez besoin dans
QGIS.
On doit donc se poser la question des traitements qui seront réalisés dans QGIS, et à partir de là
faire le choix du type de données.
Exemple 1 : si des numéros de département doivent être utilisés dans QGIS pour faire une jointure
(mettre en relation avec les numéros de département sur une carte), les numéros doivent être
enregistrés en texte, et non en nombre. Car si c’est un nombre, le département de l’Ain sera
Exemple 2 : Si des valeurs doivent être utilisées pour obtenir une coloration graduée en fonction
d’une population, il faut que cette population soit enregistrée en nombre. Si elle est enregistrée en
texte, QGIS ne pourra pas interprêter la population comme une quantité, et ne pourra donc pas
appliquer une graduation.
Importation
Le fichier Excel prêt, utiliser le bouton « Ajouter une couche vecteur » ; dans la fenêtre d’ajout de
couche, cliquer sur parcourir pour choisir le fichier à importer.
Si le fichier contient plusieurs feuilles de calcul, une fenêtre demande de choisir la feuille à
importer.
Une couche peut contenir des données dites ‘attributaires’, c’est à dire un tableau dans lequel
chaque ligne peut être associé à une donnée spatiale (point, ligne ou polygone sur la carte) et
chaque colonne correspond à un champ, appelé aussi attribut.
C’est bien entendu le cas d’une couche obtenue par importation d’un tableau (depuis excel par
exemple), mais c’est souvent aussi le cas d’une couche carte géographique. Par exemple, dans
une couche des communes françaises, on peut avoir comme attributs : nom de la commune, code
postal.
• on souhaite générer la carte de la nouvelle aquitaine, alors que nous ne disposons que de
la carte de France
• on souhaite générer une carte des lignes TGV, alors que nous ne disposons que de la carte
de toutes les lignes ferroviaires françaises.
Soit sur la carte : sélectionner la couche, puis le bouton ‘Sélectionner les entités’, et choisir
les données sur la carte
Soit dans le tableau des données : sélectionner la couche, puis le bouton ‘Ouvrir la table
d’attributs’ ; choisir les données par un clic sur le numéro de ligne. On peut sélectionner un
ensemble de lignes après les avoir triées selon l’attribut souhaité. Des outils permettent
aussi de créer des filtres.
2 - Copier
Dans le menu Editer : ‘coller les entités’… ‘comme nouvelle couche vecteur’
Ceci fait, on peut masquer la couche d’origine pour ne conserver que la nouvelle couche.
Il est souvent préférable d’effectuer les calculs dans un fichier excel, qui sera importé dans une
couche qgis. Néanmoins, qgis permet d’effectuer des traitements, aussi bien des calculs que des
traitements de chaînes de texte.
Le calcul se fait en ajoutant une colonne (un attribut) dans une couche, avec la calculatrice de
champ. Les données de cette colonne peuvent être obtenues par calcul à partir des données des
autres colonnes.
La jointure est une notion que l’on rencontre dans les logiciels de gestion de bases de données,
elle permet d’associer à chaque ligne d’un premier tableau une ou plusieurs lignes d’un deuxième
tableau.
On doit répondre à la question : quelle est la colonne, dans chacune des deux couches, qui permet
la mise en relation des données des deux couches.
Exemple :
départements entreprises
30 Gard 238 30
31 Haute-Garonne 312 31
32 Gers 132 32
33 Gironde 334 33
Dans cet exemple, ce sont les champs num (couche départements) et dept (couche entreprises)
qui vont permettre de faire une jointure.
1. sélectionner la couche sur laquelle vous souhaitez représenter les données (ici la couche
départements).
Pour vérifier si la jointure est effective, consultez les données de la couche départements ; vous
devez voir maintenant dans cette couche les données de la couche entreprises.
- des graphiques
ATTENTION : obtenir une couleur « proportionnelle » à une valeur (par exemple la couleur de
chaque département en fonction de la population du département), ou obtenir des graphiques (par
exemple répartition de la population de chaque département par classe d’âge) nécessite que les
valeurs disponibles dans la couche soient de type numérique. Or, il est possible que l’importation
depuis un fichier (en particulier depuis un fichier au format csv) ait généré des colonnes de type
texte. Dans ce cas, il faut utiliser la calculatrice de champ pour créer de nouvelles colonnes de
type numérique, en reprenant le contenu des colonnes de type texte. Utilisez les fonctions toint()
ou toreal() qui permettent de convertir une donnée texte en donnée numérique (toint signifie to
integer, en français : vers nombre entier ; et toreal : vers nombre réel).
Ce problème ne devrait pas se poser si les données ont été importées d’un fichier excel dans
lequel les types de données ont été correctement fixés. Voir sur ce point, plus haut, le paragraphe
‘type de données’ dans la partie sur l’importation d’un fichier excel.
En consultant les données d’une couche, l’alignement des données permet de savoir si une
donnée est enregistrée en texte (alignement à gauche) ou en numérique (alignement à droite).
1) Couleur
Dans la fenêtre des propriétés, les propriétés de couleur des zones géographiques sont définies à
partir de l’onglet Style.
Symbole unique
Catégorisé
La catégorisation peut être utilisée sur un champ contenant un nombre limité de valeurs, de type
texte ou numérique. Elle permet d’affecter une couleur différente à chaque valeur.
Choisir le champ (la colonne) qui contient les données à utiliser pour définir les catégories, et une
palette de couleur.
Puis définir les catégories soit une par une à partir du bouton Ajouter, soit avec le bouton Classer
(dans ce cas, Qgis va créer une catégorie pour chacune des valeurs rencontrées dans la colonne
choisie).
Gradué
C’est le même principe que pour la catégorisation, mais cette fois la couleur (plus précisément,
son niveau de saturation) est fonction de la valeur du champ pour la zone géographique.
On définie des plages de valeurs, comprises entre les valeurs minimale et maximale du champ
choisi.
2) Etiquette
Une étiquette est un texte qui apparaît sur chaque zone géographique ; dans l’exemple vu plus
haut, les noms de département.
On doit définir :
• le champ (la colonne) qui contient les données qui serviront d’étiquette
L’emplacement de l’étiquette est calculé de manière identique pour toutes les zones
géographiques. Si on souhaite définir individuellement la position de chaque étiquette, la solution
est de définir les coordonnées de chaque étiquette, soit en créant 2 colonnes (latitude et longitude)
et en saisissant les valeurs, soit en les important depuis un fichier excel.
3) Diagramme
Les diagrammes permettent de représenter un ensemble de valeurs sur chacune des zones
géographiques. On peut obtenir une représentation en histogramme, en secteurs, ou en texte
(affichage des différentes valeurs).
Ci-après les choix qui ont permis d’obtenir la carte de la Nouvelle Aquitaine représentée plus haut.
On peut alors utiliser le bouton Appliquer pour voir le résultat sur la carte. Si on obtient aucun
résultat, c’est probablement dû aux réglages de taille et de position qui doivent être précisés.
On peut choisir une taille de diagramme fixe (si le diagramme sert uniquement à une comparaison
relative entre les différentes valeurs au sein de chaque zone) ou proportiennelle.
Dans ce dernier cas, indiquer à quel attribut la taille doit être proportiennelle. Si on ne dispose pas
d’un attribut correspondant à la somme des attributs utilisés dans le diagramme, on peut écrire la
formule qui calcule cette somme. Ensuite, demander la valeur maximale de cet attribut somme, et
indiquer à quelle taille sur la carte cette valeur maximale doit correspondre. Ceci permet de définir
l’échelle. Dans le cas d’un diagramme secteurs, préciser si cette échelle doit être utilisée pour la
surface ou pour le diamètre du disque.
Bibliographie
CNRS, Pôle Analyse et Représentation des données de l'UMR PASSAGES. Tutoriel QGIS :
http://ouvrir.passages.cnrs.fr/tutoqgis/index.php