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2.2. Profil Socioéconomique Des Ménages: Lekié
2.2. Profil Socioéconomique Des Ménages: Lekié
La connaissance du profil socioéconomique d’un ménage est importante pour comprendre les
moyens d’existence et les opérations économiques du ménage. Dans cette partie, nous ferons donc
une étude détaillée sur le profil socioéconomique des ménages du département de la Lekié.
Le graphique ci-dessous montre que les personnes enquêtées évoluant principalement dans le
secteur agricole sont les plus nombreux. En effet, les agriculteurs représentent 66% de
l’ensemble des représentants des ménages. Cette prédominance de personnes dans l’activité
agricole pourrait s’expliquer par le fait que les personnes vivant en milieu rural au Cameroun,
comme dans de nombreux autres pays africains, pratiquent et vivent principalement de
l’agriculture. En effet, selon la FAO (2016), l’agriculture est l’activité essentiel pratiqué en zone
rural et constitue l’avenir de cette dernière.
Enseignement
Conduite auto
4%
2% Lekié
Autre métier Commerce
technique 11%
6%
Autre activité
6%
Agriculture
66%
Aucune
activité
5%
1
Source : Auteur sur la base de l’enquête FINFOLE2023 réalisée de juillet à août 2023
Graphique 4 : Distribution des personnes enquêtées selon l’appréciation qu’ils ont de leur niveau
Source : Auteur sur la base de l’enquête FINFOLE2023 réalisée de juillet à août 2023
2
- Dans les zones rurales camerounaises, les terrains se vendent relativement moins chers
Graphique 5 : Répartition des personnes enquêtées selon qu’ils ont ou pas un terrain exploitable
Source : Auteur sur la base de l’enquête FINFOLE2023 réalisée de juillet à août 2023
Cette étude étant faite, nous passons maintenant à l’analyse des représentants des ménages qui
possèdent ou pas une voiture ou un camion.
Le tableau ci-dessous nous montre alors que dans l’ensemble, presque aucune personne ne
possède une voiture ni même un camion (soit 97,55% des personnes ayant répondu). Ceci
pourrait s’expliquer par le fait qu’au Cameroun, les personnes qui vivent en milieu rural sont
généralement des personnes pauvres et dont les métiers qu’ils exercent (et éventuellement les
revenus qu’ils engrangent) ne leurs permettent pas de s’acheter une voiture encore moins un
camion
3
Tableau 4 : Répartition des personnes enquêtées selon qu’ils ont ou pas une voiture
Possession d'une voiture ou Obala Okola Sa'a Lekié (Total)
d'un camion
Oui 3 4 0 7
Source : Auteur sur la base de l’enquête FINFOLE2023 réalisée de juillet à août 2023
Le graphique ci-dessous montre que la majeure partie des ménages dépensent au plus 2 millions par
an, soit 229 ménages sur les 300 enquêtés.
Graphique 6 : Distribution des ménages par rapport à leur montant total des dépenses annuelles
Source : Auteur sur la base de l’enquête FINFOLE2023 réalisée de juillet à août 2023
L’analyse des données de l’enquête nous a également permis de construire le tableau suivant
qui résume les indicateurs obtenus pour la distribution des ménages par rapport à leur montant
total des dépenses annuelles. Sur ce tableau, il ressort qu’en moyenne les ménages dépensent 1
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521 638,89 FCFA par an. On constate également que la moitié des ménages dépensent environ
1 226 531,26 FCFA par an.
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RESUME
L’objectif de ce travail est de décrire les conditions de vie et l’accès aux financements des ménages dans
le département de la Lékié au Cameroun. Pour y parvenir, nous mobilisons les différents éléments de la
statistique descriptive uni variée et bi variée vus en cours. Les données proviennent de l’enquête Enquête
sur le Financement Informel des Populations du Département de la Lékié (FINFOLE2023). Cette enquête
recense un échantillon de 300 ménages dont les chefs de ménages sont les principales cibles pour
administrer le questionnaire.
• La plupart des ménages de la Lékié a pour activité principale l’agriculture (60% environ) ;
• De plus, seulement 18 ménages sur 300 ont pour chef ou conjoint une personne diplômée du supérieur ;
• Cependant, plus de la moitié des ménages du département de la Lekié n’ont pas accès au financement ;
• Or, les 27 ménages qui ont demandé un financement auprès d’une institution formelle l’ont effectivement
obtenu ;
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LIMITES ET RECOMMENDATIONS
Ce travail comporte néanmoins certaines limites qu’il convient de considérer parmi lesquelles on peut
citer :
- la méthodologie utilisée. Comme nous l’avons mentionné, nous avons recourus aux
statistiques descriptives pour notre analyse. Bien qu’elles puissent offrir une vue globale
utile, elles ne nous ont pas parmi de réaliser une analyse approfondie des relations de
causalité entre les variables.
Sur la base des résultats et limites, nous proposons les recommandations et perspectives suivantes :
- Les institutions financières doivent tenir compte du niveau d’instruction des populations
de la Lékié et alléger les procédures d’accès au crédit afin de rendre accessible à tout le
financement formel
- Renforcer le cadre légal des tontines au Cameroun ;
- Mettre sur pieds des institutions financières qui prennent en compte les spécificités
sociales et culturelles des ménages.
- Ouvrir et promouvoir les banques et microfinances dans les zones rurales.
- Sensibiliser les populations de la Lékié sur les opportunités et les risques des différentes
sources de financement en organisant des campagnes d’information, des ateliers, des
séminaires, sur les modalités, les avantages, les inconvénients, les obligations, liés à ces
financements
-
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CONCLUSION
Le recours au financement informel est un phénomène dont la spécificité repose sur l’aspect
économique et social des ménages. Le but de note étude était de caractériser les ménages d’une
part et de décrire d’autre part quels sont les profils des ménages qui ont accès au financement
formel et informel. Pour ce faire, nous avons d’abord fait une présentation générale des
concepts. Ensuite nous avons décrit les profils des ménages et ainsi que leurs situations de
financement. Enfin une étude de la liaison entre les conditions de vie des ménages et l’accès au
financement a été faite. De cette analyse, il ressort qu’il existe une liaison non négligeable entre
les conditions de vie des ménages et leurs situations de financement externe. De façon
particulière, le niveau d’instruction et le l’activité rémunératrice principale des ménages ont
une incidence sur l’accès au financement. L’étude démontre que la plupart des ménages préfère
le système des tontines et donc est adverse au système formel. Alors il serait plus intéressant
d’étendre notre étude en recherchant davantage les raisons pour lesquelles les ménages
préfèrent les tontines que les banques, pour pouvoir mettre sur pieds une politique de
financement plus efficace.