Vous êtes sur la page 1sur 29

INVESTISSEMENTS PUBLICS, CROISSANCE INCLUSIVE ET BIEN-

ETRE AU SENEGAL
Abdoul Aziz NDIAYE1, Aliou DIEYE2, Samuel Maxime COLY3

RESUME : L'objectif de cet article est d’étudier les effets des investissements publics sectoriels sur l’inclusivité
de la croissance économique et le bien-être des ménages sénégalais. A cet effet, l’analyse utilise un modèle
d’équilibre général calculable dynamique récursif et les conclusions d’Ali et Son (2007) pour mesurer l’inclusivité
de la croissance. Elle se base ensuite sur la variation équivalente pour appréhender l’amélioration du bien-être
des ménages. Les résultats montrent ainsi qu’une hausse des investissements publics, en particulier dans les
secteurs agricole, industriel et des services marchands, permet de tendre vers une croissance inclusive et une
amélioration du bien-être. Ils révèlent également que l’inclusivité de la croissance est claire en milieu rural et
dans certains centres urbains. Toutefois, elle se fait au détriment de l’équité dans la région de Dakar. Les résultats
montrent enfin que les investissements publics dans le secteur agricole favorisent plus la croissance inclusive et
le bien-être que ceux engagés dans les autres secteurs.
Mots-clés : Investissements publics, croissance inclusive, bien-être, modèle d’équilibre général calculable,
opportunités sociales, équité, variation équivalente.

ABSTRACT: The aim of this paper is to study the effects of sectoral public investments on the inclusiveness of
economic growth and the well-being of Senegalese households. To this end, the analysis uses a recursive dynamic
computable general equilibrium model and the conclusions of Ali and Son (2007) to measure the inclusiveness of
growth. It is then based on the equivalent variation to capture the improvement in household well-being. The
results thus show that an increase in public investment, in particular in the agricultural, industrial and market
services sectors, tends towards inclusive growth and improved well-being. They also reveal that the inclusiveness
of growth is clear in rural areas and some urban centers. However, it comes at the expense of equity in the Dakar
region. The results finally show that public investments in the agricultural sector favor inclusive growth and well-
being more than those committed in other sectors.

Keywords: Public investments, inclusive growth, well-being, calculable general equilibrium model, Social
opportunities, equity, equivalent variation.
JEL : D6, H5, O4

1. INTRODUCTION
Selon la banque mondiale, le Sénégal a enregistré des résultats macroéconomiques
solides avec un taux de croissance 6,5% en 2015 (le plus haut depuis 2003) qui l’a hissé au
deuxième rang des pays les plus dynamiques en Afrique de l’Ouest, derrière la Côte d’Ivoire.
Cependant, cette croissance significative a eu des effets très limités sur la réduction de la
pauvreté. En effet, le Sénégal enregistre toujours un grand retard sur le plan du développement
humain par rapport aux autres régions en développement du monde avec un creusement des
inégalités. L’accès aux services sociaux de base est limité, les inégalités sont flagrantes et le
taux de chômage reste toujours élevé.
Le dernier RGPHAE4 révèle que seulement 57,5% des ménages utilisent l’électricité pour
l’éclairage et remarque d’importantes inégalités d’accès à l’électricité entre le milieu urbain et
le milieu rural. En effet, l’électricité constitue le principal mode d’éclairage en milieu urbain.
En revanche, en milieu rural, la lampe rechargeable constitue le mode d’éclairage le plus usité.
En matière d’accès à l’eau potable, 79,2% des ménages en milieu urbain ont accès à un robinet
privé alors qu’en milieu rural 57,1% des ménages ont accès à un robinet, notamment public.
Pour l’habitat, le ciment reste le matériel de construction le plus utilisé en zone urbaine alors
les ruraux construisent en banco. Sur le plan sanitaire, l’ANSD5 révèle dans son enquête « à
l’écoute du Sénégal 2014 » qu’un peu plus de 47 personnes enquêtées sur 100 ont déclaré avoir

1
LARES, Université Gaston Berger de Saint-Louis, Sénégal, email : elhadji-abdoul-aziz.ndiaye@ugb.edu.sn.
2
LARES, Université Gaston Berger de Saint-Louis, Sénégal, email : alioubadubadara@yahoo.fr.
3
LINC, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, Sénégal, email : samuelmaxime86@gmail.com.
4
Recensement général de la population et de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage.
5
Agence nationale de la statistique et de la démographie.

1
eu une maladie ou un problème de santé quelconque au cours des quatre semaines précédant
l’enquête. Dans ce cadre, le paludisme reste un problème de santé publique et constitue la
principale cause de décès chez les enfants et les femmes enceintes même si une régression de
la prévalence de la maladie est constatée ces dernières années. En matière de moyen de
subsistance alimentaire, l’ANSD souligne dans son rapport de 2015 qu’au cours des 12 derniers
mois ayant précédé l’enquête, 58,4% des ménages ont eu peur de manquer de nourriture. Cette
peur de manque de nourriture liée à l’absence ou l’insuffisance de ressources est d’autant plus
fondée que 48,7% des ménages déclarent avoir effectivement vécu cette situation. Cette
problématique de la faim est évidemment plus accentuée en zone rurale qu’en milieu urbain.
Pour le chômage, le taux déclaré au Sénégal tourne au tour de 15,6% et varie selon le sexe et
le milieu de résidence. Il est légèrement plus élevé en milieu urbain et touche davantage les
femmes (22,1%) que les hommes (9,6%)6.
La tendance des indicateurs macroéconomiques de l’investissement publics tels que le taux
moyen d’investissement7 et le taux marginal d’investissement8 révèlent que les investissements
publics contribuent faiblement à la croissance économique et ne représentent en moyenne que
5,90% du PIB entre 2014 et 2018.
Cette brève description de la situation économique et sociale du Sénégal incite à
s’interroger sur des stratégies permettant d’assurer une meilleure répartition des fruits de la
croissance économique et une amélioration du niveau de vie de la population. C’est ce qui
nous amène à nous poser la question suivante : les investissements publics permettent-ils de
tendre vers une croissance inclusive et une amélioration du bien-être des ménages ? De cette
problématique découle l’objectif principal de cet article qui est d’étudier les effets des flux
d’investissements publics sur la croissance inclusive et le bien-être des ménages sénégalais.
Spécifiquement, il est question d’évaluer les effets des investissements publics sectoriels sur
l’inclusivité de la croissance économique, d’une part, et sur le bien-être des ménages
sénégalais, d’autre part.
L’investissement public fait référence aux dépenses du gouvernement consacrées aux
infrastructures économiques telles que les aéroports, les routes, les chemins de fer, les réseaux
d’eau et d’assainissement, les services publics d’électricité et de gaz, les télécommunications
et les infrastructures sociales telles que les écoles, les hôpitaux et les prisons. Le
terme « investissement public » est aussi parfois utilisé par les gouvernements au sens large
pour désigner les dépenses en capital humain telles que les dépenses en éducation et en santé
ou les investissements financiers des institutions gouvernementales telles que les fonds
souverains.
Bien qu’il n'existe pas encore une définition communément admise, la littérature
s’accorde néanmoins sur deux angles d’approche de la croissance inclusive (Lokota M. et al.
2015). Il s’agit des approches participative et distributive. L’approche participative de la
croissance inclusive met l’accent sur la participation au processus de création de richesses.
L’approche distributive de la croissance inclusive est basée sur la nécessité d’une répartition
équitable des bénéfices de la croissance au sein de la population. C’est cette dernière approche
qui sera retenue dans le cadre de cet article.
Le bien-être peut être défini comme une situation dans laquelle les individus disposent
des ressources nécessaires pour satisfaire leurs besoins essentiels de la vie. Aussi pouvons-
nous distinguer l’approche objective du bien-être de celle subjective (Sen 2009). En effet, le
bien-être objectif renvoie à la qualité des conditions de vie matérielles et immatérielles tandis
le bien-être subjectif indique la perception des individus par rapport à leurs conditions
d’existence. Le bien-être objectif sera retenu dans le cadre de cet article.
6
Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2019-2020.
7
Le taux moyen d’investissement permet de mesurer l’importance de l’investissement dans une économie. Il est égal au rapport de
l’investissement sur le montant du PIB.
8
Il est mesuré par le rapport entre la variation absolue de l’investissement et celle du PIB.

Page 2 sur 29
L’intérêt de cette étude se justifie pour trois faits majeurs. D’abord la diversité de
visions sur l’intérêt de la croissance économique ouvre un débat houleux entre les économistes.
De nombreuses voix s’élèvent aujourd’hui pour accuser le produit intérieur brut de ne pas être
un bon indicateur de développement et la croissance de ne pas être porteur de bien-être.
Pour d’autres, la croissance économique constitue un facteur essentiel de l’économie auquel
tout pays doit prendre au sérieux pour un mieux-être de sa population. Ensuite, l’ambition de
l’Etat du Sénégal est de favoriser une croissance économique à forts effets sur le développement
humain durable. Cette nouvelle vision stratégique est matérialisée par le slogan suivant : «Un
Sénégal émergent en 2035 avec une société solidaire dans un Etat de droit». La réalisation de
cette ambition repose sur un référentiel de la politique économique et sociale sur le moyen et
le long terme qui est le Plan Sénégal Emergent (PSE) dont la mise en œuvre requiert des
niveaux d’investissements publics importants, sans précédent pour le pays. Enfin, si la
littérature théorique et empirique a largement mis en évidence le fait que les investissements
publics peuvent constituer un moyen de soutenir la croissance à travers notamment
l’amélioration de la productivité, la question de savoir si ces investissements entrainent une
croissance inclusive n’est pas encore totalement mise en lumière.
Pour atteindre notre objectif, nous allons d’abord simuler, à partir du modèle d’équilibre
général calculable (MEGC) standard dynamique récursif de PEP9-1-t et de la matrice de
comptabilité sociale (MCS) du Sénégal de 2014, un accroissement des investissements publics
de 7% dans les secteurs agricole, industriel et des services marchands. Le modèle d’Ali et Son
(2007) nous permettra ensuite d’étudier les effets de ces investissements sur l’inclusivité de la
croissance, en distinguant la création et la répartition des opportunités sociales. Aussi
distinguerons-nous la croissance inclusive claire de celle qui se réaliserait au détriment de
l’équité. La variation équivalente sera enfin utilisée pour quantifier l’amélioration du bien-être
des ménages sénégalais qui résulterait de cette croissance.
La section 2 présentera une revue de la littérature. La section 3 sera consacrée à l’analyse
des faits stylisés. La méthodologie sera examinée dans la section 4. La section 5 reviendra sur
les simulations et résultats. La dernière section sera réservée à la conclusion.

2. REVUE DE LA LITTERATURE
A notre niveau de connaissance, il n’existerait pas d’études relatives aux effets des
investissements publics sur la croissance inclusive et le bien-être. En revanche, plusieurs
travaux ont examiné les effets des investissements publics sur la croissance économique.
D’autres travaux se sont intéressés à la répartition de la croissance économique en abordant
l’idée d’une croissance profitable à tous à laquelle chacun pourra participer et jouir de ses
retombées afin d’améliorer son bien-être.
Pour analyser les effets des investissements publics sur la croissance, il est possible de
distinguer des travaux basés sur des modèles montrant que le simple fait d’investir peut avoir
des vertus endogènes sur la croissance. Aussi Romer (1986) considère-t-il un modèle où les
externalités technologiques positives sont le produit de l’accumulation du capital. Ces modèles
se fondent généralement sur deux mécanismes : le learning by doing et la complémentarité des
activités. Sur ce dernier point, un exemple classique est celui de l’industrie sidérurgique et celle
du chemin de fer. L’une a besoin de l’autre et réciproquement. Landau (1986) étudie l'impact
du niveau des dépenses publiques sur le taux de croissance du PIB par tête sur six pays en voie
de développement. A cet effet, les coefficients associés aux dépenses en capital en parts du PIB
montrent des rendements positifs mais inférieurs aux coûts internes induits par l'augmentation
des impôts, des déficits et des effets d'éviction sur l'investissement privé. Il explique ce résultat
par le type d’investissement qui prend en moyenne plus de 7 ans pour impacter la croissance.
Aschauer (1989) montre que le déclin de la productivité américaine dans les années 1970 était
9
Partnership for economic policy.

Page 3 sur 29
lié en grande partie à la baisse du taux d’investissement en capital public. Il met ainsi en
évidence une élasticité de la production au stock de capital public de l’ordre de 40%. En
d’autres termes, une augmentation de 1% du stock de capital public engendre une augmentation
de 0,39% de la production. Le modèle de Barro (1990) constitue aujourd’hui un cadre de
référence concernant l’analyse théorique des liens entre capital public et croissance. Il montre
dans ses travaux théoriques que les dépenses publiques productives assimilées au capital public
d'infrastructures peuvent jouer un rôle moteur dans un processus de croissance auto-entretenue.
Dans cette perspective, Munnell (1992) réalise des travaux sur l’élasticité de la production par
rapport au niveau de capital public. Il révèle que les valeurs des élasticités sont trop élevées
pour être plausibles car l’impact du capital public serait alors nettement supérieur à celui du
capital privé. Le fait qu’elles soient significatives semble d’ailleurs, en soi, tout à fait
remarquable dans la mesure où l’objectif de nombreuses dépenses publiques n’est pas de
dynamiser la croissance, mais d’améliorer la qualité de la vie, d’agir pour l’environnement, etc.
Sattar (1993) suppose que dans un pays à faible revenu le budget de l'Etat est essentiellement
constitué d'investissements publics desquels on s'attend à des effets positifs significatifs. Aussi
teste-t-il cette hypothèse et ses résultats confirment un effet positif des dépenses publiques en
investissement dans les pays en développement. Lors de la même année, Easterly et Rebelo
montrent que l’investissement public dans les domaines du transport, de la communication et
de l’éducation est positivement corrélé à la croissance. Dumont et Mesplé-Somps (2000)
révèlent que dans un scenario où les dépenses d’investissement public en infrastructures
remplacent les dépenses courantes au Sénégal, la baisse du taux de salaire obtenue se répercute
sur les prix domestiques, ce qui améliore in fine les performances commerciales. Fan et al.
(2008) montrent que les investissements publics améliorent la productivité agricole. Ce qui
engendre une augmentation des revenus, une baisse des prix des produits agricoles et une
création d’opportunités d’emploi dans des secteurs non agricoles. Dans le même sillage, Buffie
et al. (2012) modélisent les effets macroéconomiques de l’investissement public réalisé
dans les pays à faible revenu. Leurs résultats laissent apparaît que les surcroîts de
production et de revenu engendrés par l’investissement public ont un impact positif sur
les finances publiques. Gupta et al. (2014) ont identifié un impact positif et durable des projets
d’investissement public sur la croissance des pays en développement, une fois tenu compte
d’indicateurs indirects de la qualité de la gestion de l’investissement public dans chacun des
pays. Leurs résultats montrent que, dans les pays en développement, le capital public, ajusté de
sa qualité, a connu une croissance bien plus lente que le PIB entre 1960 et 2010. Ce qui explique
la faible contribution des investissements publics à la croissance globale, au-delà des effets
keynésiens immédiats des dépenses d’investissements. Ragot et Saraceno (2016) postulent que
l’investissement public a un fort effet d’entraînement sur l’activité, avec une création de
richesse estimée entre 1,3 et 2,5 euros pour chaque euro investi. Ils révèlent par ailleurs, qu’à
court terme, une hausse de 1 % de l’investissement public génère une hausse du PIB de 1,1 %
à trois ans et une réduction de 245 000 chômeurs si elle est financée par de la dette.
L’analyse de la qualité de la croissance en vue d’améliorer le bien-être des ménages
nous permet de dégager deux grandes catégories de résultats. Dans la première catégorie, la
démarche consiste à s’intéresser à la croissance inclusive. A ce sujet, Ali et Son (2007) abordent
la croissance inclusive comme une amélioration des opportunités sociales. Aussi examinent-ils
la répartition des opportunités sociales en fonction des revenus et de la façon dont cette
distribution évolue avec le temps. Ils soutiennent ainsi que l'emploi, la productivité, le
développement des capacités humaines, les filets de sécurité sociale et l'intervention ciblée sont
des éléments incontournables de la croissance inclusive. Anand et al. (2013) s’inspirent des
travaux d’Ali et Son (2007) pour s’intéresser non pas à l’équité de la distribution des
opportunités socioéconomiques au sein de l’économie, mais plutôt à celle du revenu. Ali et
Zhuang (2007) se basent sur trois principaux piliers de la politique socio-économique pour

Page 4 sur 29
analyser l’inclusivité de la croissance. Dans le premier pilier, ils prônent une croissance
économique forte et durable pour créer des emplois productifs et des dotations en infrastructures
de base. Dans le deuxième pilier, l’accent est mis sur une inclusion sociale afin d’assurer une
égalité d’accès aux opportunités économiques. Ils insistent ainsi sur l’investissement dans
l’éducation, la santé, les infrastructures et les services sociaux de base pour étendre les capacités
humaines puis éliminer les défaillances institutionnelles et l’exclusion sociale. Enfin dans le
troisième pilier, ils mettent en exergue les filets de sécurité sociale sous-tendus par une bonne
gouvernance dans le but d’une protection contre la pauvreté chronique et la réduction des
risques liés aux chocs transitoires. McKinley (2010) construit des indicateurs composites de la
croissance inclusive en intégrant différentes statistiques économiques et indicateurs de
développement pondérés en fonction de leur importance relative dans la définition de
l’inclusivité. Il se focalise ainsi sur : (i) la croissance économique, l’emploi productif et
l’infrastructure économique ; (ii) la pauvreté et l'équité en matière de revenu, y compris l'équité
entre les sexes; (iii) les capacités humaines; et (iv) la protection sociale. Ces indicateurs sont
utilisés pour suggérer une approche diagnostique, basée sur les poids et les scores, et peuvent
aider les pays à évaluer leurs progrès dans la réalisation d'une croissance inclusive. Mlachila et
al. (2014) abordent la croissance inclusive en s’intéressant à la qualité de la croissance. Ils
estiment que la qualité de cette dernière dépend de sa nature intrinsèque (sa force, sa stabilité
et la diversification de ses sources), son orientation vers l’extérieur et sa dimension sociale
appréhendée par une vie longue et saine et un accès à une éducation décente. Dans la deuxième
catégorie, la démarche consiste à s’intéresser sur la croissance pro-pauvre. A cet effet, Kakwani
et Pernia (2000) tentent d’expliquer le concept de croissance pro-pauvre en soulignant que des
politiques et des institutions favorables aux pauvres pourraient en réalité promouvoir à la fois
l'équité et l'efficacité. Ils proposent ainsi un indicateur de croissance pro-pauvre. Ravallion et
Chen (2003) s’intéressent à une courbe d’incidence de la croissance. Cette dernière permet de
décrire la répartition de la croissance et propose une représentation des différents taux de
croissance du revenu (ou de la consommation) pour chaque centile. Kakwani et Son (2008)
introduisent le concept de «taux de croissance équivalent à la pauvreté». Ce taux prend en
compte, à la fois, l’ampleur de la croissance et la manière dont ses bénéfices sont redistribués
entre les pauvres et les riches. Pour Kakwani et Son, la réduction de la pauvreté dépend de
l’ampleur du taux de croissance économique et de la répartition de ses avantages entre les
pauvres et les non-pauvres. Klasen (2010) met l’accent sur le caractère «non discriminatoire»
de la croissance, notamment, inclusive. En effet, il prône une croissance inclusive résultant
d’une contribution de tous les membres de la société et en particulier des acteurs défavorisés.
Cette croissance réduit ainsi les inégalités et accroit le bien-être non-monétaire.

3. FAITS STYLISES
Il sera question dans cette section d’étudier successivement l’accès aux opportunités sociales et
la structure de l’économie sénégalaise.
3.1.Accès aux opportunités sociales10
Au Sénégal, la répartition des opportunités sociales telles que le revenu, l’emploi et l’éducation
entre les différentes couches de la société demeure peu équitable. La courbe d'opportunités des
possibilités de revenu reste ascendante. Ce qui montre que les opportunités sociales en matière
de revenu ne sont pas équitablement réparties et profitent plus aux ménages les plus aisés
(Figure 1). Concernant l’accès à l’emploi11, l’allure de la courbe prouve que les opportunités
10
Dans cette partie, nous avons utilisé l’approche d’Ali et Son (2007) pour analyser l’accès aux opportunités sociales. Pour plus de détaille,
voir partie méthodologie.
11
Ici, nous utilisons le taux d’emploi pour l’analyse de la répartition de l’emploi. Le taux d’emploi est défini comme le rapport entre la
population occupée et la population en âge de travailler. En se référant à l’ESPS II, nous considérons qu’être occupé ou pourvu d’un emploi,
c’est être en âge de travailler et avoir travaillé au moins pendant une heure au cours de la semaine ayant précédé l’enquête. La population en
âge de travailler est constituée de personnes des deux sexes ayant atteint un certain âge considéré comme légal (10 ou plus) pour l’exercice
d’un travail.

Page 5 sur 29
d’accès ne sont pas également équitablement réparties. En d’autres termes, les opportunités
d’emploi sont plus accessibles aux riches qu’aux pauvres (Figure2).

Figure 1 : Courbe d’opportunités sociales Figure 2 : Courbe d’opportunités sociales (taux


(revenu) d’emploi)

600000
47,00%
400000 46,00%
200000 45,00%
44,00%
0
43,00%
1ère 2ème 3ème 4ème 5ème
1ère 2ème 3ème 4ème 5ème

Source : calculs des auteurs à partir des données de l’ESPS Source : calculs des auteurs à partir des données de
2011 l’ESPS 2011

En termes d’accès à un établissement scolaire publics primaire et secondaire/moyen12, les


courbes d’opportunités sociales restent également relativement croissantes (Figures 3 et 4).
Figure 3: Courbe d’opportunités sociales (Accès à Figure 4 : Courbe d’opportunités sociales (Accès
un établissement scolaire primaire) à un établissement scolaire moyen/secondaire)

100% 46%
80% 44%
42%
60%
40%
40% 38%
20% 36%
0% 34%
1ère 2ème 3ème 4ème 5ème 1ère 2ème 3ème 4ème 5ème

Source : calculs des auteurs à partir des données de l’ESPS Source : calculs des auteurs à partir des données de
2011 l’ESPS 2011

Cette forme des courbes montre que les opportunités sont plus accessibles aux ménages riches
et restent peu équitablement réparties en termes d’accès à un établissement scolaire publics
primaire et moyen/secondaire.
3.2.Structure de l’économie sénégalaise
La structure de l’économie sénégalaise est décrite à partir de la matrice de comptabilité sociale
du Sénégal de 2014 (MCS13 2014). La contribution des secteurs à la valeur ajoutée, la
consommation intermédiaire, les dotations factorielles, la structure du revenu et la répartition
des dépenses de consommation des ménages vont ainsi constituer nos variables d’intérêt. La
Figure 5 présente la contribution sectorielle à la valeur ajoutée.

12
Nous avons utilisé le taux brut de scolarisation (TBS) pour analyser l’accès aux opportunités d’aller à l’école. Ce dernier représente le
rapport entre la population scolarisée sans distinction d’âge sur la population en âge de fréquenter le cycle.
13
La MCS de 2014 a été élaborée par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie en collaboration avec le laboratoire LINC
de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Page 6 sur 29
Figure 5 : Contribution sectorielle à la valeur ajoutée

12% 15% Agriculture


Industrie

30% Services marchands


43%
Services non marchands

Source : Calculs des auteurs à partir de la MCS 2014


Les services marchands sont prédominants dans l’économie sénégalaise. Ils contribuent pour
près de la moitié de la valeur ajoutée (43%). Ils sont suivis des activités industrielles qui
contribuent à hauteur de 30% à la formation de la valeur ajoutée. En revanche, les apports du
secteur agricole (15%) et des services non marchands (12%) demeurent assez faibles.
Les secteurs d’activités entretiennent des relations entre eux à travers, notamment, la
consommation intermédiaire. Le Tableau 1 présente une répartition sectorielle de la
consommation intermédiaire.
Tableau 1 : Répartition sectorielle de la Consommation intermédiaire
Agriculture Industrie Services marchands
Produits agricoles 29% 16% 4%
Produits industriels 62% 65% 29%
Services marchands 9% 19% 67%
Total 100% 100% 100%
Source : Calculs des auteurs à partir de la MCS 2014

Les produits agricoles représentent 16% de la consommation intermédiaire des industries et


4% des services marchands. L’industrie apporte respectivement 62% et 29% à l’agriculture et
aux services marchands en termes de consommation intermédiaire. Les services marchands
représentent en outre 9% et 19% de la consommation intermédiaire des secteurs agricole et
industriel.
L’économie sénégalaise utilise principalement le facteur capital (54%), le facteur travail non
qualifié (24%) et le facteur travail qualifié (22%), ainsi qu’en atteste le Tableau 2 ci-après.
Tableau 2 : Dotation factorielle des secteurs de l’économie
Services Services non
Agriculture Industrie marchands marchands Ensemble
Travail qualifié 7% 15% 20% 62% 22%
Travail non qualifié 49% 17% 25% 10% 24%
Capital 44% 68% 55% 28% 54%
Total 100% 100% 100% 100% 100%
Source : Calculs des auteurs à partir de la MCS 2014

L’examen de la structure de l’intensité factorielle des différentes branches montre que


globalement l’agriculture est relativement plus intensive en facteur travail et de façon plus
spécifique en travail non qualifié (49%). Quant aux secteurs de l’industrie (68%) et des services
marchands (55%), ils sont relativement plus intensifs en facteur capital. Les services non
marchands sont plus intensifs en facteur de travail qualifié (62%).

Page 7 sur 29
Globalement, les ménages sénégalais tirent la plupart de leur revenu des transferts. A cet effet,
le revenu des ménages dakarois proviennent principalement des transferts (45%), du capital
(23%) et du travail qualifié (20%). La part du travail non qualifié dans le revenu des ménages
dakarois est de 12 %. Aussi le Tableau 3 présente-t-il la structure des sources de revenu des
ménages entre la région de Dakar, les autres centres urbains (ACU) et les ruraux (RUR).
Tableau 3 : Structure des sources de revenu des ménages
travail travail non
capital transferts Total
qualifié qualifié
Dakar 20% 12% 23% 45% 100%
ACU 13% 11% 28% 48% 100%
RUR 5% 25% 8% 62% 100%
Source : Calculs des auteurs à partir de la MCS 2014

Le revenu des ménages des autres centres urbains sont généralement issus des transferts (48%),
du capital (28%), du travail qualifié (13%) et du travail non qualifié (11%). Les ménages ruraux
tirent leur revenu des transferts (62%), du travail non qualifié (25%). Le travail qualifié et le
capital représentent cependant 5% et 8 % de leur revenu.
Le Tableau 4 présente la structure de la consommation des ménages. A cet effet, nous pouvons
distinguer que près de la moitié des dépenses de consommation des ménages dakarois est
consacrée aux services marchands, 41% aux produits industriels et 9% aux produits agricoles.
Tableau 4: Structure des dépenses de consommation des ménages
DAKAR ACU RUR
Agriculture 9% 13% 23%
Industrie 41% 40% 62%
Services marchands 50% 47% 15%
Total 100% 100% 100%
Source : Calculs des auteurs à partir de la MCS 2014

La structure de consommation des ACU est quasi identique à celle de de la région de Dakar
avec 47% des dépenses réservées aux services marchands, 40% aux produits industriels et 13%
aux produits agricoles. Les ménages ruraux consacrent par ailleurs 62% de leurs dépenses de
consommation aux produits industriels, 23% aux produits agricoles et 15 % aux services
marchands.
4. METHODOLOGIE
L’exposé de la méthodologie passe par une présentation d’un MEGC standard dynamique
récursif, dans un premier temps. Le modèle d’Ali et Son (2007) est exposé dans un deuxième
temps. Le dernier temps est consacré à la présentation de l’équation de la variation équivalente.
4.1.Modèle d’Equilibre général calculable
La structure du modèle de base utilisée est celle de PEP-1-t. Ce modèle, élaboré par Decaluwé
et al. (2013), est un MEGC standard dynamique récursif. Ce qui fait qu’il est résolu comme une
séquence d’équilibres statiques reliés dans le temps, à travers l’accumulation du capital,
l’accroissement de la main d’œuvre et la progression des équations de comportement. Un des
avantages de la spécification d’un modèle dynamique est la possibilité de générer un sentier à
moyen et long terme. A cet effet, les changements structurels peuvent être analysés dans le
temps. Le modèle s’applique à une petite économie ouverte pour laquelle les cours mondiaux
sont exogènes. Le taux de change est supposé être fixe. L’équilibre entre l’offre et la demande
est atteint sur chaque marché à travers les variations des prix relatifs. Les producteurs
maximisent leur profit sous contrainte de la technologie de production et ont la possibilité de
vendre leurs produits sur le marché local ou de les exporter. Le travail est mobile d’un secteur
à un autre, alors que le capital reste fixe. Les consommateurs maximisent leur utilité sous

Page 8 sur 29
contrainte budgétaire. Ils peuvent substituer les biens locaux aux produits importés ; cette
substitution est représentée par une fonction d’utilité CES14. Les ménages tirent leur revenu de
la rémunération des facteurs de production et des différents transferts reçus. Le gouvernement
tire son revenu des recettes fiscales totales et des différents transferts reçus. L’utilisation d’un
MEGC nécessite une base de données qui provient d’une matrice de comptabilité sociale
(MCS). La MCS est basée sur le principe de l’équilibre entre les emplois et les ressources et se
présente sous forme de tableau avec en lignes les ressources et en colonnes les dépenses. Les
données que nous utilisons dans cet article proviennent de la MCS du Sénégal de 2014 élaborée
par l’ANSD15. C’est une MCS dont les comptes sont regroupés en cinq grands groupes : les
facteurs de production, les agents, les branches d’activités, les produits et leur accumulation.
4.2. Modèle d’Ali et Son (2007)
Ali et Son (2007) proposent une mesure de la croissance inclusive avec des indices
d’opportunité et des indices d’équité en partant d’une fonction d’opportunités sociales inspirée
d’une fonction de bien-être social. En effet, ils soutiennent l’idée selon laquelle : la croissance
est inclusive si elle permet de maximiser cette fonction16. Cette fonction dépend par ailleurs de
la quantité d’opportunités sociales disponibles dans l’économie et de la manière dont elles sont
réparties entre les individus. A titre illustratif, supposons par exemple n ménages avec comme
revenus x1, x2,…, xn ; où x1 est le revenu du ménage le plus pauvre et xn celui du ménage le plus
riche. A cet effet, on définit la fonction du bien-être comme suit :
W = w (x1, x2,…xn).
Où W est une fonction croissante de ses arguments. En s’inspirant de cette fonction et en
supposant une quantité d’opportunités sociales yi captée par le ménage jouissant d’un revenu
xi, la fonction d’opportunités sociales est définie comme suit :
O = o (y1, y2,………yn).
Il faut préciser par ailleurs que la fonction d’opportunités sociales est une fonction croissante.
Aussi un accroissement de la fonction d’opportunités sociales permet-il d’améliorer le bien-être
global. Le pourcentage de ménages qui jouissent de cette opportunité est donné par la moyenne
suivante :
= ∑ i.

Toutefois, la création de meilleures opportunités économiques et sociales est une condition


nécessaire mais pas suffisante pour que la croissance soit qualifiée d’inclusive. Par conséquent,
la croissance n’est inclusive que lorsqu’elle crée de meilleures opportunités pour les ménages
et assure une équité d’accès. Par ailleurs, si la politique de développement consiste uniquement
à maximiser , la nécessité d’une redistribution équitable serait ignorée d’autant plus que les
individus les plus pauvres étant généralement plus contraints que les riches. Du fait que la
croissance inclusive ne peut pas ignorer cette question, la fonction d’opportunités devra par
conséquent vérifier le principe de transfert. En effet, si t opportunités sont transférées du plus
pauvre x1 vers une personne plus riche x2, la personne pauvre aura y1 – t et l’autre y2 + t et de
tel transfert a pour effet de réduire la valeur de la fonction d’opportunités sociales qui, dans ce
cas, s’écrit :
O (y1-t, y2+t,…., yn) < O (y1, y2,…, yn) pour tout t > 0.
D’où :
Q(0) > Q(t) et Qc(0) > Qc(t)
Avec :

14
Constant elasticity of substitution.
15
Cette MCS a été élaborée par M. Diop (ANSD), A. Seck (ANSD), A. Tamboura (ANSD) en collaboration avec A. Lawson Sipoaka (UCAD),
S. M. Coly (UCAD) et F. J. Cabral (UCAD).
16
Elle doit satisfaire à deux conditions majeures : elle augmente en fonction de ses arguments et obéit au principe de transfert qui veut que tout
transfert de revenu et d’opportunités d’une personne plus pauvre vers une personne plus riche réduise la valeur de la fonction.

Page 9 sur 29
Q(t) ≈ (y1-t, y2+t,…, yn) comme vecteur de distributions des opportunités sociales ;

Qc(t) ≈ (y1-t, , ,……. ) comme vecteur de distributions cumulées des
opportunités sociales.
En rangeant les individus par ordre croissant de revenu, la courbe d’opportunité est formée par
les différentes valeurs de p qui est une moyenne d’opportunités associée à chaque proportion
p de la population avec la valeur de p égale lorsque p=100 (c’est-à-dire que la population
entière est couverte).
Figure 6 : Courbe d’opportunités sociales

Source : Ali et Son (2007)


Si la courbe d’opportunité s’incline vers le bas (pente négative), les opportunités sont plus
accessibles aux pauvres qu’aux riches (courbe CB). Par contre si la courbe s’incline vers le haut
(pente positive), les opportunités sont plus favorables aux riches qu’aux pauvres (courbe AB).
Si les opportunités étaient réparties de manière égale de sorte que chaque couche puisse capter
la même quantité, la moyenne cumulée p serait égale à la moyenne générale pour chaque
proportion p de la population. L’inclusivité de la croissance s’évaluera alors par sa capacité à
réduire l’écart entre la courbe AB et la droite horizontale discontinue (figure 6). Par conséquent,
les politiques publiques auront pour objectif de maximiser l’aire sous la courbe d’opportunités
par : *= p dp. La valeur ( *) obtenue représente l’indice d’opportunité (IO). A cet effet,
l’ampleur de l’inéquité/équité est évaluée à partir du rapport entre l’indice d’opportunité et la

moyenne globale : φ = . Dans ce cadre, les scénarii suivants peuvent être envisagés :
Si φ>1 il y’a une situation d’équité dans la répartition des opportunités
Si φ<1 on note une situation d’inéquité dans la répartition des opportunités
Si φ=1 on est dans une situation d’égalité
∗ *= φ
Par ailleurs, φ = → or pour parvenir à une croissance inclusive, *doit être en
augmentation qui peut être accomplie soit par l’augmentation du niveau moyen des opportunités
, soit par l’augmentation de l’indice d’équité des opportunités φ ou les deux à la fois. Par
suite, pour mieux comprendre la dynamique de l’équité au passage du temps, on passe à la
différenciation des deux côtés :
∗ = d + d

Avec :
d la contribution découlant d’un changement de la quantité d’opportunités moyennes
disponibles avec une distribution inchangée ;
d la contribution résultant d’un changement dans la distribution des opportunités pour une
moyenne inchangée.
La reformulation de ∗ = d + d donne l’équation suivante :

∗ = + .

Page 10 sur 29

La croissance est donc plus inclusive lorsque ∗
> 0. L’inclusivité de la croissance dépend
alors de l’ampleur et du signe de la variation relative de et de . La combinaison des
différentes valeurs de et nous donne ainsi la matrice d’inclusivité suivante (Tableau 5).

Tableau 5 : Matrice d’inclusivité


> 0 et >0 L’épisode de croissance considéré est clairement inclusif.

< 0 et <0 L’épisode de croissance considéré est clairement non inclusif.

> 0 et <0 Plus d’inclusivité est réalisée au détriment de l’équité sur l’épisode de
croissance considéré
< 0 et >0 Plus d’inclusivité est réalisée au prix d’une contraction de la quantité moyenne
d’opportunité disponible sur l’épisode de croissance considéré
Source : Anand et al. (2013)
4.3. Equation de la variation équivalente
Dans le but de mesurer l’évolution du bien-être des ménages, nous introduisons dans le modèle
l’équation de la variation équivalente suivante :
2 3
)*+ '#/ 1 ,
,! = "#$% ,! − ∑ ( '# (,! # (, ,! , ∏ . '# 0 − "#$%/ ,! − ∑ ( '#/ (,! #)*+
(, ,! ,
Avec :
456,7 = variation équivalente du ménage h au temps t ;
89:6,7 = dépenses de consommation du ménage h au temps t ;
;8<=,7 = prix du produit i du secteur j au temps t ;
>?@
8<=,6,7 = consommation minimum en produit i du secteur j par le ménage h au temps t ;
2 3
1 , =part marginale du produit i dans le budget de consommation du type de ménage h.

Une mesure du paiement qui serait équivalent à l’atteinte par les personnes d’un niveau
alternatif de bien-être provenant d’un changement du prix du bien consommé. Dans le cas d’une
augmentation du prix, la variation équivalente correspond au montant maximum que les
personnes consentiraient à payer afin d’éviter la consommation au nouveau prix. Dans le cas
d’une diminution du prix, la variation équivalente correspond au montant minimum que les
personnes consentiraient à recevoir afin de renoncer à la consommation au nouveau prix.
5. SIMULATIONS ET RESULTATS
Nous simulons dans cette étude une hausse des investissements publics pour une période de
cinq (5) ans en nous référant au taux d’évolution annuel moyen des investissements publics
prévus dans la cadre du PTIP17 2015-2017. Ce programme est constitué de nouveaux
investissements qui viennent accroitre le stock de capital par destination. La simulation consiste
à faire accroitre le volume d’investissements publics de (7%)18 dans les secteurs agricole,
industriel et des services marchands afin d’observer leurs effets sur la croissance inclusive et
le bien-être des ménages sénégalais. Ces effets pourraient être ressentis à travers les effets-
revenus, les effets-prix, l’inclusivité de la croissance et le bien-être. Nous reviendrons ainsi sur
les effets-revenu et effets-prix, d’une part et sur les effets d’une hausse sectorielle des
investissements publics sur l’inclusivité de la croissance et le bien-être des ménages, d’autre
part.

17
Programme triennal d’investissements publics.
18
Taux de variation moyenne de l’investissement public dans le secteur de l’agriculture prévu dans le PTIP 2015-2017.

Page 11 sur 29
5.1. Effets-revenu et effets-prix
A la suite des différents chocs sectoriels considérés, il est constaté que les tendances relatives à
l’évolution du revenu nominal et des prix à la consommation demeurent identiques à celles du
scénario de référence lors des deux premières périodes. Aussi les effets des chocs
n’interviennent-ils qu’à partir de la troisième période et quel que soit le secteur considéré
(Annexes B, C et D). Ces effets se matérialisent, toute chose étant égale par ailleurs, par une
hausse du revenu nominal et une baisse des prix. A cet effet, nous présenterons successivement
les effets-revenu et les effets-prix.
5.1.1. Effets-revenu
Les variations des revenus des facteurs distribués aux ménages affectent leur revenu nominal
suivant les dotations factorielles. En effet, le revenu nominal des ménages dakarois, des autres
centres urbains et des ruraux augmente sous l’effet d’un accroissement global de la
rémunération des facteurs. Au-delà du capital, l’augmentation de la rémunération des facteurs
est également impulsée par le travail qualifié dans la région de Dakar et par le travail non-
qualifié dans les autres centres urbains et les zones rurales. Il faut préciser par ailleurs que
l’accroissement du revenu nominal est plus accentué chez les ménages de Dakar que ceux des
autres centres urbains et ruraux. Cela n’est dû au fait que l’évolution du taux de salaire
provenant du travail qualifié demeure plus prononcée que le taux de rémunération du travail
non-qualifié. Toutefois, la progression du revenu reste plus perceptible chez les ménages ruraux
que ceux des autres centres urbains.
5.1.2. Effets-prix
La baisse des prix19 des biens et services consommés affectent la consommation réelle des
ménages. Toutefois, les effets de la baisse des prix à la consommation sont différemment perçus
par les ménages suivant la structure de leur panier de consommation. En effet, la baisse des prix
est beaucoup plus favorable aux ménages ruraux que ceux urbains. Cette situation peut être
expliquée par le fait que le panier de consommation des ruraux contient une part importante
de produits agricoles dont la baisse des prix demeure plus significative. Cette baisse est
cependant légèrement plus perçue par les ménages des autres centres urbains que ceux de
Dakar.
5.2. Effets d’un accroissement sectoriel des investissements publics
Les effets d’un accroissement sectoriel des investissements publics seront étudiés à travers leurs
conséquences sur l’inclusivité de la croissance, d’une part et sur le bien-être des ménages,
d’autre part.
5.2.1. Effets d’une hausse sectorielle des investissements publics sur
l’inclusivité de la croissance
L’analyse des effets des chocs sur l’inclusivité de la croissance s’effectue d’abord sur
l’inclinaison et le déplacement des courbes d’opportunités sociales, ensuite sur l’ampleur des
variations et de la distribution des opportunités créées et enfin sur la matrice d’inclusivité.
En ce qui concerne les courbes d’opportunités sociales des secteurs agricole (Figures 13, 14 et
15 en Annexe B), industriel (Figures 19, 20 et 21 en Annexe C) et des services marchands
(Figures 25, 26 et 27 en Annexe D) représentant par le revenu des ménages, l’inclinaison est
tournée vers le haut (pente positive) tant pour les ménages urbains que ruraux. Ce qui revient à
dire que les opportunités d’accès au revenu sont inégalement réparties et restent favorables aux
ménages les plus riches, quel que soit le milieu de résidence. Toutefois, le déplacement des
courbes d’opportunités sociales, notamment à partir de la troisième année, montre que la
croissance devient de plus en plus inclusive sur l’ensemble des zones étudiées.
Pour l’ampleur des variations et de la distribution des opportunités créées dans les
secteurs agricole (Tableaux 13, 14 et 15 en Annexe B), industriel (Tableaux 20, 21 et 22 en

19
Le prix à la consommation est une moyenne du prix à l’importation et du prix des ventes domestiques, pondérée par les parts respectives des
importations et des ventes domestiques dans le produit composite.

Page 12 sur 29
Annexe C) et des services marchands (Tableaux 27, 28 et 29 en Annexe D), les résultats
montrent que la variation des indices d’opportunités ( ∗ ) évolue positivement quel que soit le
milieu de résidence. Ce qui montre que l’inclusivité de la croissance devient de plus en plus
une réalité. La comparaison des valeurs des variations relatives de la quantité d’opportunités
moyennes disponibles ( ) par milieu de résidence montrent qu’il y a plus de création
d’opportunités sociales à Dakar que dans le monde rural voire des autres centres urbains.
L'analyse des matrices d’inclusivité des différents secteurs nous montrent que les
ménages dakarois, des autres centres urbains et ruraux bénéficient d’une croissance inclusive
pour tous les épisodes considérés (Tableaux 16, 17, 18, 23, 24, 25, 30, 31 et 32). A cet effet, les
ménages ruraux et des autres centres urbains profitent d’épisodes de croissance clairement
inclusifs entre la troisième et la cinquième année. Autrement dit, de nouvelles opportunités sont
créées et ces dernières sont équitablement réparties entre les ménages. Toutefois, l’inclusivité
de la croissance est réalisée au détriment de l’équité pour les ménages dakarois au-delà du
deuxième épisode. Par conséquent, la croissance n’est pas clairement inclusive pour les
ménages dakarois. Par ailleurs, la comparaison des valeurs des variations des indices
d’opportunités ( ∗ ) par secteur montre que les investissements dans le secteur agricole ont des
effets plus considérables sur l’inclusivité de la croissance que les autres secteurs.
5.2.2. Effets d’une hausse sectorielle des investissements publics sur
le bien-être des ménages
L’analyse des variations équivalentes après choc montre une amélioration du bien-être
des ménages pour tous les secteurs d’activité. En effet, comparés au scénario de référence
(BAU), les variations équivalentes simulées (SIM) deviennent plus importantes tant chez les
ménages urbains que ruraux (Tableaux 19, 26 et 33 en Annexes). Il faut souligner dans ce sens
que les ménages ruraux engrangent un bien-être plus appréciable que ceux urbains avec une
variation moyenne annuelle qui passe de : 3,08 % à 31,25% (+28,17) pour le secteur agricole ;
3,08 % à 31,01% (+27,93%) pour le secteur industriel et 3,08 % à 30,99% (+27,91%) pour le
secteur des services marchands. Les ménages dakarois viennent en deuxième position avec une
variation moyenne annuelle de : 2,82% à 28,68% (+ 25,86%) pour le secteur agricole ; 2,82%
à 28,52% (+ 25,70%) pour le secteur industriel et 2,82% à 28,53% (+ 25,71%) pour le secteur
des services marchands. Les ménages des autres centres urbains, qui engrangent le moins de
bien-être, voient passer leur variation moyenne annuelle de : 2,28% à 22,87% (+20,59%) pour
le secteur agricole ; 2,28% à 22,74% (+20,46%) pour le secteur industriel et 2,28% à 22,75%
(+20,47%) pour le secteur des services marchands. Il faut aussi remarquer que les
investissements publics dans le secteur agricole apportent plus de bien-être aux ménages
sénégalais que dans les autres domaines d’activités considérés.
6. CONCLUSION
L’objectif de cet article était d’étudier les effets des d’investissements publics sur la
croissance inclusive et le bien-être des ménages sénégalais. A cet effet, nous avons d’abord
simulé, à partir du MEGC standard dynamique récursif de PEP-1-t et de la MCS du Sénégal de
2014, un accroissement des investissements publics de 7% dans les secteurs agricole, industriel
et des services marchands. Le modèle d’Ali et Son (2007) nous a ensuite permis d’étudier les
effets de ces investissements sur l’inclusivité de la croissance, en distinguant la création et la
répartition des opportunités sociales. Aussi avons-nous pu distinguer la croissance inclusive
claire de celle qui était réalisée au détriment de l’équité. La variation équivalente a été enfin
utilisée pour quantifier l’amélioration du bien-être des ménages sénégalais qui résulterait de
cette croissance.
Les résultats nous montrent qu’après simulation, les investissements publics ont des
effets sur la croissance et le bien-être des ménages sénégalais. En effet, les investissements
publics engendrent clairement inclusive auprès des ménages ruraux et des autres centres

Page 13 sur 29
urbains. Toutefois, ils créent des opportunités sociales chez les ménages dakarois avec une
redistribution peu équitable. Les investissements dans le secteur agricole ont des effets plus
prononcés sur l’inclusivité de la croissance et le bien-être des ménages que les autres secteurs
notamment industriel et des services marchands. Aussi le Sénégal aurait-il intérêt à accroitre
ses investissements publics notamment dans le secteur agricole en vue de rendre sa croissance
économique plus inclusive et améliorer ainsi le bien-être des ménages.
Dans cet article, nous avons uniquement retenu la dimension monétaire pour évaluer les
effets des investissements publics sur l’inclusivité de la croissance et le bien-être. Or les
facteurs sociaux sont aussi des piliers essentiels de la croissance inclusive et du bien-être. A cet
effet, cet article pourrait être approfondi en intégrant les aspects sociaux dans l’analyse. Cette
démarche nous permettrait de proposer une étude multidimensionnelle des effets des
investissements publics sur la croissance inclusive et le bien-être des ménages.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. Ali I. et Son H. (2007), «Defining and measuring inclusive growth: Application to the
Philippines», ERD working Paper No. 98.
2. Ali I. et zhuang J. (2007), «Inclusive growth toward a properous Asia : Policy implication», ERD
working Paper No. 97.
3. Anand R, Mishra S et Peiris S. (2013), «Inclusive Growth Revisited: Measurement and
Determinants», Dossier d’étude No 122 Banque mondiale.
4. Aschauer D. (1989), « Is public expenditure productive ? », Journal of Monetary Economics, vol.
23, n°2, March, pp. 177-200.
5. Barro R. J. (1990.), « Government spending in a simple model of endogenous growth », Journal of
political economy, 98(5), 103-125.
6. Buffie E, Berg A, Pattillo C, Portillo R, et Zanna L (2012), « Public Investment, Growth and Debt
Sustainability: Putting Together the Pieces », IMF working paper, juin.
7. Ravallion M. et Chen S (2003), «Hidden impact ? Ex-post evaluation of an anti-poverty program»
Policy Research Working Paper Series 3049, The World Bank.
8. Decaluwé B., Lemelin A., Robichaud V. et H. Maisonnave. (2013), «PEP-1-t Standard PEP
model: single country, recursive dynamic version», Partnership for Economic Policy, 2013.
9. Direction de la Coopération Economique et Financière (2014) «Programme Triennal
d’Investissements Publics 2015-2017 », canevas du PTIP 2015-2017.
10. DPEE (2016), «Composition optimale des dépenses publiques au Sénégal», Document d’Etude
N°35.
11. Dumont J. C. et Mesplé-Somps S. (2000) « L'impact des infrastructures publiques sur la
compétitivité et la croissance: une analyse en EGC appliquée au Sénégal », No DT/2000/08,
Working Papers, DIAL (Développement, Institutions et Mondialisation).
12. Easterly W. et Rebelo S. (1993), «Politique budgétaire et croissance économique: une étude
empirique», Journal of Monetary Economics, Elsevier, vol. 32 (3), pages 417-458.
13. Fan S., Gulati A. et Thorat S. (2008), «Investment, subsidies, and pro-poor growth in rural India»,
American Journal of Agricultural Economics, 39(2), 163-170.
14. Gupta S., Kangur A., Papageorgiou C. et Wane A. (2014) «Efficiency-Adjusted Public Capital and
Growth» World Development, Vol. 57, pp. 164–178
15. Kakwani N. et Pernia E. (2000), «What is Pro-poor Growth?», Asian Development Review, vol.
18, no. 1.
16. Kakwani N. et Son H. (2008), «Poverty Equivalent Growth Rate», Review of Income and Wealth
Series 54, Number 4.
17. Klasen S. (2010), «Measuring and Monitoring Inclusive Growth: Multiple Definitions, Open
Questions, and Some Constructive Proposals», ADB Sustainable Development Working Paper
Series No.12.
18. Landau D. (1986), «Gouvernement et croissance économique dans les pays les moins avancés: une
étude empirique pour 1960-1980», Développement économique et changement culturel, University
of Chicago Press, vol. 35 (1), pages 35-75, octobre.

Page 14 sur 29
19. Lokota, M., Patrick L. et Dandy M. (2015), «Comprendre la croissance inclusive» LAREQ
Working Paper Series, I-001, Juillet, 1 – 60.
20. McKinley T. (2010), «Inclusive Growth Criteria and Indicators: An inclusive Growth Index for
Diagnosis of Country Progress», ADB Sustainable Development Working Paper Series No.14.
21. Mlachila M, Tapsoba R and Tapsoba J.A. (2014), «A Quality of Growth Index for Developing
Countries: A Proposal», IMF Working Paper 14/172.
22. Munnell A. (1992), «Infrastructure Investment and Economic Growth», Journal of Economic
Perspectives, 6(4), pp.189-198.
23. Ragot X et Saraceno F (2016), «Investissement public, capital public et croissance», OFCE, policy
brief.
24. Ravallion M. and Chen S. (2003), «Measuring pro-poor growth», World Bank, MSN MC 3-306
Development Research Group.
25. Romer P. (1986), «Increasing Returns and Long-Run Growth», Journal of Political Economy, 94(5),
pp. 1002-1037.
26. Sattar Z. (1993), «Dépenses publiques et performances économiques: comparaison des économies
développées et des économies en développement à faible revenu», Journal of International
Development, 1993, vol. 5, numéro 1, 27-49.
27. Sen, A. K. (2009), « The Idea of Justice », Cambridge, MA: Harvard University Press.

ANNEXES
ANNEXE A : Scénario BAU

- Scénario BAU par rapport à l’inclusivité de la croissance

O MENAGES DAKAROIS

Tableau 6 : I.O. et I.E.O. de revenu


Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Dk1 548028 561729 575772 590166 604920
Dk2 633714 649557 665796 682441 699502
Dk3 700361 717870 735817 754213 773068
Dk4 754986 773860 793207 813037 833363
Dk5 ( ) 1103731 1131325 1159608 1188598 1218313
I.O ( ∗ ) 748164 766868 786040 805691 825833
I.E.O (A) 0,678 0,678 0,678 0,678 0,678

Variation relative 0,025 0,025 0,025 0,025


Variation relative ∗ 0,025 0,025 0,025 0,025
Variation relative A 0,000 0,000 0,000 0,000
Source : Calculs des auteurs après simulations

Figure 7 : Courbe d’opportunités sociales


1400000
1200000
1000000
Année 1
800000
Année 2
600000
400000 Année 3

200000 Année 4

0 Année 5
Dk1 Dk2 Dk3 Dk4 Dk5

Source : Calculs des auteurs après simulations

Page 15 sur 29
Tableau 7 : Matrice d’inclusivité
Création des opportunités ( ) Redistribution des opportunités ( )

Année 1 ------ -----


Année 2 0,025 0
Ménages Dakar Année 3 0,025 0
Année 4 0,025 0
Année 5 0,025 0
Source : Calculs des auteurs après simulations

O MENAGES DES AUTRES CENTRES URBAINS (ACU)

Tableau 8 : I.O. et I.E.O. de revenu


Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
ACU1 566333 580491 595004 609879 625126
ACU2 516343 529251 542482 556044 569946
ACU3 562847 576918 591341 606124 621277
ACU4 638197 654152 670506 687268 704450
ACU5 ( ) 967237 991418 1016203 1041608 1067649
I.O ( ∗ ) 650191 666446 683107 700185 717689
I.E.O (A) 0,672 0,672 0,672 0,672 0,672

Variation relative 0,025 0,025 0,025 0,025


Variation relative ∗ 0,025 0,025 0,025 0,025
Variation relative A 0,000 0,000 0,000 0,000
Source : Calculs des auteurs après simulations

Figure 8 : Courbe d’opportunités sociales

1200000

1000000

800000 Année 1
600000 Année 2

400000 Année 3
Année 4
200000
Année 5
0
ACU1 ACU2 ACU3 ACU4 ACU5

Source : Calculs des auteurs après simulations

Tableau 9 : Matrice d’inclusivité


Création des opportunités ( ) Redistribution des opportunités ( )

Année 1 ------ -----


Année 2 0,025 0
Ménages Dakar Année 3 0,025 0
Année 4 0,025 0
Année 5 0,025 0
Source : Calculs des auteurs après simulations

Page 16 sur 29
o MENAGES RURAUX

Tableau 10 : I.O. et I.E.O. de revenu


Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
RUR1 324749 332868 341189 349719 358462
RUR2 398365 408324 418532 428995 439720
RUR3 466774 478444 490405 502665 515232
RUR4 517783 530727 543995 557595 571535
RUR5 ( ) 741721 760264 779271 798752 818721

I.O ( ∗ ) 489878 502125 514678 527545 540734


I.E.O (A) 0,660 0,660 0,660 0,660 0,660

Variation relative 0,025 0,025 0,025 0,025


Variation relative ∗ 0,025 0,025 0,025 0,025
Variation relative A 0,000 0,000 0,000 0,000
Source : Calculs des auteurs après simulations

Figure 9 : Courbe d’opportunités sociales

900000
800000
700000
600000 Année 1
500000 Année 2
400000 Année 3
300000 Année 4
200000 Année 5
100000
0
RUR1 RUR2 RUR3 RUR4 RUR5

Source : Calculs des auteurs après simulations

Tableau 11 : Matrice d’inclusivité


Création des opportunités ( ) Redistribution des opportunités ( )

Année 1 ------ -----


Année 2 0,025 0
Ménages Dakar Année 3 0,025 0
Année 4 0,025 0
Année 5 0,025 0
Source : Calculs des auteurs après simulations

- Scénario BAU par rapport au bien-être des ménages sénégalais

Tableau 12 : Variations équivalentes (en %)


Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Ménages Dakar 0,000 1,375 2,783 4,228 5,708
Ménages ACU 0,000 1,110 2,248 3,415 4,611
Ménages RUR 0,000 1,502 3,042 4,621 6,239
Source : Calculs des auteurs après simulations

Page 17 sur 29
ANNEXE B : Effets des investissements publics dans le secteur agricole

- Effets-revenu

Figure 10 : Evolution du taux de salaire et du rendement moyen du capital (en pourcentage par rapport au scénario
BAU)
25,00
20,00

15,00 travail non qualifié


10,00 travail qualifié
5,00 capital

0,00
1 2 3 4 5
-5,00
Source : Calculs des auteurs après simulations
Figure 11 : Variation du revenu nominal des ménages (pourcentage par rapport au scénario BAU)
10,00

8,00

6,00 Dakar
4,00 ACU

2,00 RUR

0,00
1 2 3 4 5
-2,00
Source : Calculs des auteurs après simulations

- Effets-prix

Figure 12 : Variation des prix à la consommation (en pourcentage par rapport au scénario BAU)
0,50

0,00
1 2 3 4 5
-0,50

-1,00 DAKAR
ACU
-1,50
RUR
-2,00

-2,50

-3,00

Source : Calculs des auteurs après simulations

- Effets sur l’inclusivité de la croissance

o Courbe d’opportunités sociales

Page 18 sur 29
Figure 13 : Courbe d’opportunités sociales (revenu des ménages Dakar en millions de FCFA)
1400000
1200000
Année 1
1000000
800000 Année 2
600000 Année 3
400000 Année 4
200000
Année 5
0
Dk1 Dk2 Dk3 Dk4 Dk5

Source : Calculs des auteurs après simulations

Figure 14 : Courbe d’opportunités sociales (revenu des ménages ACU en millions de FCFA)
1200000

1000000

800000
Année 1
600000
Année 2
400000
Année 3
200000 Année 4
0 Année 5
ACU1 ACU2 ACU3 ACU4 ACU5

Source : Calculs des auteurs après simulations

Figure 15 : Courbe d’opportunités sociales (revenu des ménages ruraux en millions de FCFA)
1000000
900000
800000
700000 Année 1
600000 Année 2
500000
Année 3
400000
Année 4
300000
Année 5
200000
100000
0
RUR1 RUR2 RUR3 RUR4 RUR5
Source : Calculs des auteurs après simulations

Page 19 sur 29
o Indices d’opportunités (IO) et Indice d’équité des opportunités (IEO)

Tableau 13 : I.O. et I.E.O. de revenu (ménages dakarois)


Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Dk1 548028 561729 580148 606498 645369
Dk2 633714 649557 670926 701570 746835
Dk3 700361 717870 741575 775671 826136
Dk4 754986 773860 800862 841501 903479
Dk5 ( ) 1103731 1131325 1170219 1228161 1316004

I.O ( ) 748164 766868 792746 830680 887565
I.E.O ( ) 0,67785 0,67785 0,67743 0,67636 0,67444
Variation relative de 0,02500 0,03438 0,04951 0,07152

Variation relative de 0,02500 0,03374 0,04785 0,06848
Variation relative de A 0,00000 -0,00061 -0,00158 -0,00284
Source : Calculs des auteurs après simulations

Tableau 14 : I.O. et I.E.O de revenu (ménages ACU)


Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
ACU1 566333 580491 599360 626117 665317
ACU2 516342 529251 546264 570145 604878
ACU3 562847 576918 594904 619480 654541
ACU4 638197 654152 674781 703288 744301
ACU5 ( ) 967237 991418 1022503 1065208 1126373
∗)
I.O ( 650191 666446 687562 716848 759082
I.E.O ( ) 0,67222 0,67222 0,67243 0,67297 0,67392
Variation relative de 0,02500 0,03135 0,04177 0,05742
Variation relative de ∗ 0,02500 0,03168 0,04259 0,05892
Variation relative de A 0,00000 0,00032 0,00079 0,00141
Source : Calculs des auteurs après simulations
Tableau 15 : I.O. et I.E.O. de revenu (ménages ruraux)
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
RUR1 324749 332868 343450 358174 379465
RUR2 398364 408324 421436 439817 466522
RUR3 466774 478444 493749 515127 546100
RUR4 517782 530727 547665 571262 605378
RUR5 ( ) 741721 760264 784174 816988 863891
I.O ( ∗ ) 489878 502125 518095 540274 572271
I.E.O ( ) 0,66046 0,66046 0,66069 0,66130 0,66243
Variation relative de 0,02500 0,03145 0,04184 0,05741
Variation relative de ∗ 0,02500 0,03180 0,04281 0,05923
Variation relative de A 0,00000 0,00034 0,00092 0,00172
Source : Calculs des auteurs après simulations

o Matrices d’inclusivité
Tableau 16 : Matrice d’inclusivité ménages Dakar
Création des Redistribution des
opportunités opportunités Commentaires
C
C
Année 1 -------- -------- --------
Année 2 0,02500 > 0 0,00000 Plus d’inclusivité est réalisée
Plus d’inclusivité est réalisée au détriment de l’équité sur
Année 3 0,03438 > 0 - 0,00061 < 0 l’épisode de croissance considéré
Plus d’inclusivité est réalisée au détriment de l’équité sur
Année 4 0,04951 > 0 -0,00158 < 0 l’épisode de croissance considéré
Plus d’inclusivité est réalisée au détriment de l’équité sur
Année 5 0,07152 > 0 -0,00284 < 0 l’épisode de croissance considéré
Source : Calculs des auteurs après simulations

Page 20 sur 29
Tableau 17 : Matrice d’inclusivité ménages des ACU
Création des Redistribution des
opportunités opportunités Commentaires
C
C
Année 1 -------- -------- --------

Année 2 0,02500 > 0 0,00000 Plus d’inclusivité est réalisée


Année 3 0,03135 > 0 0,00032 > 0 L’épisode de croissance est clairement inclusif

Année 4 0,04177 > 0 0,00079 > 0 L’épisode de croissance est clairement inclusif

Année 5 0,05742 > 0 0,00141 > 0 L’épisode de croissance est clairement inclusif

Source : Calculs des auteurs après simulations

Tableau 18 : Matrice d’inclusivité ménages ruraux


Création des Redistribution des
opportunités opportunités Commentaires
C
C
Année 1 -------- -------- --------

Année 2 0,02500 > 0 0,00000 Plus d’inclusivité est réalisée


Année 3 0,03145 > 0 0,00034 > 0 L’épisode de croissance est clairement inclusif

Année 4 0,04184 > 0 0,00092 > 0 L’épisode de croissance est clairement inclusif

Année 5 0,05741 > 0 0,00172 > 0 L’épisode de croissance est clairement inclusif

Source : Calculs des auteurs après simulations

- Effets sur le bien-être : Variations équivalentes

Tableau 19 : Variations équivalentes (en %)


Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Moyenne
BAU SIM BAU SIM BAU SIM BAU SIM BAU SIM BAU SIM
Ménages Dakar 0 21,993 1,375 23,917 2,783 26,836 4,228 31,504 5,708 39,135 2,82 28,68
Ménages ACU 0 17,765 1,110 19,320 2,248 21,571 3,415 25,051 4,611 30,633 2,28 22,87
Ménages RUR 0 24,038 1,502 26,141 3,042 29,294 4,621 34,284 6,239 42,483 3,08 31,25
Source : Calculs des auteurs après simulations

ANNEXE C : Effets des investissements publics dans le secteur industriel

- Effets-revenu

Figure 16 : Evolution du taux de salaire et du rendement moyen du capital (en pourcentage par rapport au scénario
BAU)
25,00

20,00

15,00 travail qualifié


10,00 travail non qualifié
5,00 capital

0,00
1 2 3 4 5
-5,00

Source : Calculs des auteurs après simulations

Page 21 sur 29
Figure 17 : Variation du revenu nominal des ménages (pourcentage par rapport au scénario BAU)

8,00
7,00
6,00
5,00 Dakar
4,00
ACU
3,00
2,00 RUR
1,00
0,00
-1,00 1 2 3 4 5

Source : Calculs des auteurs après simulations

- Effets-prix

Figure 18 : Variation des prix à la consommation (en pourcentage par rapport au scénario BAU)

0,50

0,00
1 2 3 4 5
-0,50
DAKAR
-1,00 ACU
RUR
-1,50

-2,00

-2,50
Source : Calculs des auteurs après simulations

- Effets sur l’inclusivité de la croissance

o Courbe d’opportunités sociales

Figure 19 : Courbe d’opportunité sociale (revenu des ménages de Dakar en millions de FCFA)

1400000
1200000
Année 1
1000000
Année 2
800000
600000 Année 3
400000
Année 4
200000
0 Année 5
Dk1 Dk2 Dk3 Dk4 Dk5

Source : Calculs des auteurs après simulations

Page 22 sur 29
Figure 20 : Courbe d’opportunité sociale (revenu des ménages des autres centres urbains en millions de FCFA)
1200000
1000000
Année 1
800000
600000 Année 2

400000 Année 3

200000 Année 4
0 Année 5
ACU1 ACU2 ACU3 ACU4 ACU5

Source : Calculs des auteurs après simulations

Figure 21 : Courbe d’opportunité sociale (revenu des ménages ruraux en millions de FCFA)
1000000
900000
800000
700000 Année 1
600000 Année 2
500000
Année 3
400000
300000 Année 4
200000 Année 5
100000
0
RUR1 RUR2 RUR3 RUR4 RUR5
Source Calculs des auteurs après simulations

o Indices d’opportunités (IO) et Indice d’équité des opportunités (IEO)

Tableau 20 : I.O. et I.E.O. de revenu (ménages de Dakar)


Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Dk1 548028 561729 580146 605954 642975
Dk2 633714 649557 670923 700927 744004
Dk3 700361 717870 741572 774941 822912
Dk4 754986 773860 800857 840517 899107
Dk5 ( ) 1103731 1131325 1170214 1226845 1310186
I.O ( ∗ ) 748164 766868 792742 829837 883837
I.E.O (A) 0,67785 0,67785 0,67743 0,67640 0,67459
Variation relative de 0,02500 0,03438 0,04839 0,06793
Variation relative de ∗ 0,02500 0,03374 0,04679 0,06507
Variation relative de A 0,00000 -0,00061 -0,00153 -0,00268
Source : Calculs des auteurs après simulations

Page 23 sur 29
Tableau 21 : I.O. et I.E.O. de revenu (ménages des autres centres urbains)
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
ACU1 566333 580491 599358 625566 662888
ACU2 516342 529251 546262 569669 602783
ACU3 562847 576918 594905 619062 652728
ACU4 638197 654152 674782 702794 742156
ACU5 ( ) 967237 991418 1022505 1064482 1123231
I.O ( ∗ ) 650191 666446 687562 716314 756757
I.E.O (A) 0,67222 0,67222 0,67243 0,67292 0,67373
Variation relative de 0,02500 0,03136 0,04105 0,05519
Variation relative de ∗ 0,02500 0,03168 0,04182 0,05646
Variation relative de A 0,00000 0,00032 0,00073 0,00120
Source : Calculs des auteurs après simulations

Tableau 22 : I.O. et I.E.O. de revenu (ménages ruraux)


Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
RUR1 324749 332868 343450 357905 378288
RUR2 398364 408324 421434 439448 464895
RUR3 466774 478444 493747 514700 544224
RUR4 517782 530727 547662 570786 603285
RUR5 ( ) 741721 760264 784169 816328 860979
I.O ( ∗ ) 489878 502125 518092 539833 570334
I.E.O ( ) 0,66046 0,66046 0,66069 0,66129 0,66243
Variation relative de 0,02500 0,03144 0,04101 0,05470
Variation relative de ∗ 0,02500 0,03180 0,04196 0,05650
Variation relative de A 0,00000 0,00035 0,00092 0,00171
Source : Calculs des auteurs après simulations

o Matrice d’inclusivité

Tableau 23: Matrice d’inclusivité ménages Dakar


Création des Redistribution des
opportunités opportunités Commentaires
C
C
Année 1 -------- -------- --------

Année 2 0,02500 > 0 0,00000 Plus d’inclusivité est réalisée


Année 3 0,03438 > 0 -0,00061 < 0 Plus d’inclusivité est réalisée au détriment de l’équité sur
l’épisode de croissance considéré
Année 4 0,04839 > 0 -0,00153 < 0 Plus d’inclusivité est réalisée au détriment de l’équité sur
l’épisode de croissance considéré
Année 5 0,06793 > 0 -0,00268 < 0 Plus d’inclusivité est réalisée au détriment de l’équité sur
l’épisode de croissance considéré
Source : Calculs des auteurs après simulations

Tableau 24: Matrice d’inclusivité ménages des autres centres urbains


Création des Redistribution des
opportunités opportunités Commentaires
C
C
Année 1 -------- -------- --------

Année 2 0,02500 > 0 0,0000 Plus d’inclusivité est réalisée


Année 3 0,03136 > 0 0,00032 > 0 L’épisode de croissance est clairement inclusif

Année 4 0,04105 > 0 0,00073 > 0 L’épisode de croissance est clairement inclusif

Année 5 0,05519 > 0 0,00120 > 0 L’épisode de croissance est clairement inclusif

Source : Calculs des auteurs après simulations

Page 24 sur 29
Tableau 25 : Matrice d’inclusivité ménages ruraux
Création des Redistribution des
opportunités opportunités Commentaires
C
C
Année 1 -------- -------- --------

Année 2 0,02500 > 0 0,00000 Plus d’inclusivité est réalisée


Année 3 0,03144 > 0 0,00035 > 0 L’épisode de croissance est clairement inclusif

Année 4 0,04101 > 0 0,00092 > 0 L’épisode de croissance est clairement inclusif

Année 5 0,05470 > 0 0,00171 > 0 L’épisode de croissance est clairement inclusif

Source : Calculs des auteurs après simulations

- Effets sur le bien-être : Variations équivalentes

Tableau 26 : Variations équivalentes (en %)

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Moyenne


BAU SIM BAU SIM BAU SIM BAU SIM BAU SIM BAU SIM
Ménages Dakar 0 21,993 1,375 23,917 2,783 26,835 4,228 31,372 5,708 38,481 2,82 28,52
Ménages ACU 0 17,765 1,110 19,320 2,248 21,570 3,415 24,950 4,611 30,119 2,28 22,74
Ménages RUR 0 24,038 1,502 26,141 3,042 29,289 4,621 34,091 6,239 41,467 3,08 31,01
Source : Calculs des auteurs après simulations

ANNEXE D : Effets des investissements publics dans le secteur des services marchands

- Effets-revenu
Figure 22 : Evolution du taux de salaire et du rendement moyen du capital (en pourcentage par rapport au scénario
BAU)
25,00
20,00
15,00 travail qualifié
10,00 travail non qualifié
5,00 capital
0,00
-5,00 1 2 3 4 5

Source : Calculs des auteurs après simulations


Figure 23 : Variation du revenu nominal des ménages (pourcentage par rapport au scénario BAU)

8,00

6,00
Dakar
4,00
ACU
2,00
RUR
0,00
1 2 3 4 5
-2,00
Source : Calculs des auteurs après simulations

Page 25 sur 29
- Effets-prix
Figure 24 : Variation des prix à la consommation (en pourcentage par rapport au scénario BAU)

0,50

0,00
1 2 3 4 5
-0,50
DAKAR
-1,00 ACU
RUR
-1,50

-2,00

-2,50
Source : Calculs des auteurs après simulations

- Effets sur l’inclusivité de la croissance

o Courbe d’opportunités sociales

Figure 25 : Courbe d’opportunités sociales (revenu des ménages de Dakar en millions de FCFA)
1400000
1200000
1000000
Année 1
800000
Année 2
600000
Année 3
400000
Année 4
200000
Année 5
0
Dk1 Dk2 Dk3 Dk4 Dk5

Source : Calculs des auteurs après simulations

Figure 26 : Courbe d’opportunités sociales (revenu des ménages des autres centres urbains en millions de FCFA)
1200000
1000000
Année 1
800000
Année 2
600000
Année 3
400000
Année 4
200000 Année 5
0
ACU1 ACU2 ACU3 ACU4 ACU5
Source : Calculs des auteurs après simulations

Page 26 sur 29
Figure 27 : Courbe d’opportunités sociales (revenu des ménages ruraux en millions de FCFA)
1000000

800000
Année 1
600000 Année 2

400000 Année 3
Année 4
200000
Année 5
0
RUR1 RUR2 RUR3 RUR4 RUR5

Source : Calculs des auteurs après simulations

o Indices d’opportunités (IO) et Indice d’équité des opportunités (IEO)

Tableau 27 : I.O. et I.E.O. de revenu (ménages de Dakar)


Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Dk1 548028 561729 580139 605799 642006
Dk2 633714 649557 670916 700746 742875
Dk3 700361 717870 741563 774740 821664
Dk4 754986 773860 800848 840297 897750
Dk5 ( ) 1103731 1131325 1170201 1226532 1308256
I.O ( ∗ ) 748164 766868 792733 829623 882510
I.E.O (A) 0,67785 0,67785 0,67743 0,67640 0,67457
Variation relative de 0,02500 0,03436 0,04814 0,06663
∗ 0,02500 0,03373 0,04653 0,06375
Variation relative de
Variation relative de A 0,00000 -0,00061 -0,00153 -0,00270
Source : Calculs des auteurs après simulations

Tableau 28 : I.O. et I.E.O. de revenu (ménages des autres centres urbains)


Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
ACU1 566333 580491 599351 625402 661869
ACU2 516342 529251 546255 569520 601859
ACU3 562847 576918 594898 618905 651748
ACU4 638197 654152 674774 702618 741059
ACU5 ( ) 967237 991418 1022492 1064212 1121547
I.O ( ∗ ) 650191 666446 687554 716132 755616
I.E.O (A) 0,67222 0,67222 0,67243 0,67292 0,67373
Variation relative de 0,02500 0,03134 0,04080 0,05388
Variation relative de ∗ 0,02500 0,03167 0,04156 0,05514
Variation relative de A 0,00000 0,00032 0,00073 0,00120
Source : Calculs des auteurs après simulations

Page 27 sur 29
Tableau 29 : I.O. et I.E.O. de revenu (ménages ruraux)
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
RUR1 324749 332868 343446 357813 377717
RUR2 398364 408324 421429 439332 464176
RUR3 466774 478444 493741 514565 543381
RUR4 517782 530727 547656 570635 602343
RUR5 ( ) 741721 760264 784159 816109 859605
I.O ( ∗ ) 489878 502125 518086 539691 569444
I.E.O (A) 0,66046 0,66046 0,66069 0,6613 0,66245
Variation relative de 0,02500 0,03143 0,04074 0,05330
Variation relative de ∗ 0,02500 0,03179 0,04170 0,05513
Variation relative de A 0,00000 0,00035 0,00092 0,00174
Source : Calculs des auteurs après simulations

- Matrice d’inclusivité
Tableau 30: Matrice d’inclusivité ménages de Dakar
Création des Redistribution
opportunités des opportunités Commentaires
C
C
Année 1 -------- -------- --------

Année 2 0,02500 > 0 0,00000 Plus d’inclusivité est réalisée


Année 3 0,03436 > 0 -0,00061 < 0 Plus d’inclusivité est réalisée au détriment de l’équité
sur l’épisode de croissance considéré
Année 4 0,04814 > 0 -0,00153 < 0 Plus d’inclusivité est réalisée au détriment de l’équité
sur l’épisode de croissance considéré
Année 5 0,06663 > 0 -0, 00270 < 0 Plus d’inclusivité est réalisée au détriment de l’équité
sur l’épisode de croissance considéré
Source : Calculs des auteurs après simulations

Tableau 31: Matrice d’inclusivité ménages des centres urbains


Création des Redistribution
opportunités des opportunités Commentaires
C
C
Année 1 -------- -------- --------
Plus d’inclusivité est réalisée
Année 2 0,02500 > 0 0,00000
Année 3 0,03134 > 0 0,00032 > 0 L’épisode de croissance est clairement inclusif

Année 4 0,04080 > 0 0,00073 > 0 L’épisode de croissance est clairement inclusif

Année 5 0,05388 > 0 0,00120 > 0 L’épisode de croissance est clairement inclusif

Source : Calculs des auteurs après simulations

Tableau 32: Matrice d’inclusivité ménages ruraux


Redistribution
Création des des
opportunités opportunités Commentaires
C
C
Année 1 -------- -------- --------
Année 2 0,02500 > 0 0,00000 Plus d’inclusivité est réalisée
Année 3 0,03143 > 0 0,00035 > 0 L’épisode de croissance est clairement inclusif

Année 4 0,04074 > 0 0,00092 > 0 L’épisode de croissance est clairement inclusif

Année 5 0,05330 > 0 0,00174 > 0 L’épisode de croissance est clairement inclusif

Source : Calculs des auteurs après simulations

Page 28 sur 29
Tableau 33 : Effets sur le bien-être : Variations équivalentes (en %)
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Moyenne
Ménages BAU SIM BAU SIM BAU SIM BAU SIM BAU SIM BAU SIM
Dakar 0 21,993 1,375 23,917 2,783 26,835 4,228 31,376 5,708 38,524 2,82 28,53
ACU 0 17,765 1,110 19,320 2,248 21,570 3,415 24,953 4,611 30,153 2,28 22,75
RUR 0 24,038 1,502 26,141 3,042 29,289 4,621 34,077 6,239 41,387 3,08 30,99
Source : Calculs des auteurs après simulations

Page 29 sur 29

Vous aimerez peut-être aussi