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Au cours des dernières années, l’économie haitienne a connu divers chocs qui l’ont
profondément affecté. Ces chocs sont dus aux catastrophes naturelles, à l’instabilité politique
et au déplacement massif de la population rurale vers la capitale. De ce fait, nous assistons à
la récession des secteurs porteurs de croissance tel que le secteur agricole. Par ailleurs, le
secteur bancaire qui doit jouer un rôle important dans le financement de l’économie, a peur de
prendre des risques dans des projets rentables capable d’aboutir à la croissance économique
du pays. Donc, nous pouvons dire que les banques commerciales accordent peu de crédit aux
secteurs clés de l’économie nationale.
De ce fait, ce chapitre sera divisé en deux (2) sections. D’abord, la première section
portera son attention sur la répartition du crédit dans l’économie durant les cinq (5) dernières
années, soit de 2014 à 2019. Ensuite, la deuxième section interprètera les résultats de
l’enquête menée dans la commune de Thiotte, permettant de comprendre la méthodologie, les
techniques de recherches utilisées et la limite de ce travail de recherche. Ainsi, nous
présenterons le questionnaire de l’enquête qui pourra nous aider à infirmer ou à confirmer nos
hypothèses de recherche. Maintenant, voyons comment le crédit est réparti dans les différents
secteurs de l’économie haitienne.
4.1- Répartition du crédit dans l’économie de 2014 à 2019.
Le crédit bancaire est un concept très utilisé au cours de ce travail de recherche. En
fait, « il englobe l’ensemble des fonds que l’établissement bancaire octroie pour les
particuliers et l’entreprise147 ». En d’autres termes, c’est le moyen par lequel les banques
commerciales remplissent leur fonction qui est de financer l’économie. Lorsque nous
analysons une économie comme celle du Rwanda, nous pouvons dire que les banques ont
contribué au développement du secteur agricole et aux autres secteurs porteurs de croissance.
Ceci dit, la bonne répartition du crédit bancaire a permis une telle croissance. De ce fait, « La
croissance s’est établie en moyenne à 7,5 % au cours de la dernière décennie, tandis que le
PIB par habitant progressait de 5 % par an148 ». Par ailleurs, selon le président de
l’Association Professionnelle des Banques(APB), Franck HELMCKE, « de 2008 à 2017, le
147
rachatdecreditstimulation.com, Quels sont les avantages et les inconvénients du crédit bancaire ?,
https://www.rachat-de-credit-simulation.com/quels-sont-les-avantages-et-inconvenients-du-credit-
bancaire.html, consulté le 14 novembre 2020 à 07h35pm.
148
Banquemondiale.org, La banque mondiale au Rwanda,
https://www.banquemondiale.org/fr/country/rwanda/overview, consulté le 06 janvier 2021 à 07h05pm.
149
Clifford DUBOIS, Le système bancaire haïtien dispose d’un portefeuille de crédit de 133.5 milliards de
gourdes, op.cit.
1
portefeuille de crédit est évalué à environ 133.5 milliards de gourdes149 ». Comment ce
2
portefeuille est-il distribué dans l’économie nationale ? Les sous-sections suivantes vont
présenter comment le crédit bancaire est distribué à travers les secteurs d’activités sur une
période de cinq (5) années soit de 2014 à 2019. À présent, entamons la répartition du crédit
dans le secteur primaire.
4.1.1- Répartition du crédit dans le secteur primaire.
Le secteur primaire est le secteur des matières premières. Ainsi, il englobe
l’agriculture, la pêche, les industries extractives, enfin tout ce qui concerne les ressources
provenant de la terre. De nombreux pays tropicaux vivent du secteur primaire principalement
de l’agriculture. Ainsi, de nombreux économistes appuient la théorie dans laquelle « Haïti est
un pays essentiellement agricole150 ». Pourtant, en analysant la conjoncture économique, nous
arrivons à déduire que l’agriculture n’est pas assez développée pour permettre à l’économie
de se baser principalement sur cette dernière. De nombreux facteurs sont à la base de ce sous-
développement : les catastrophes naturelles, l’état des routes pour le transport des denrées, le
manque d’encadrement par les autorités concernées, l’absence de canaux d’irrigation et le
plus important, l’absence d’octroiement de crédit par les banques commerciales. Ainsi, pour
l’année 2014, « le secteur Agriculture, sylviculture et pêche auquel est alloué 0,13% du
portefeuille du crédit a encore vu sa part diminuer de 35 points de base151 ». Par conséquent,
pour l’année 2015, « le poids relatif du crédit octroyé au secteur Agriculture, sylviculture et
pêche est resté autour de 0.12%152 » tandis que pour l’année 2016, « les parts des prêts
accordés au secteur Agriculture, sylviculture et pêche ont connu une évolution de 0.74 points
c’est-à-dire 0.86%153 ». En d’autres termes, les données chiffrées de la BRH indiquent que la
distribution du crédit au sein de l’agriculture est relativement faible. Maintenant, passons à la
répartition du crédit dans le secteur secondaire.
150
Ernst A. BERNADIN, L’espace rural Haïtien, Paris, Editions L’Harmattan, 1993, p.13.
151
Banque de la République d’Haïti (BRH), Rapport annuel 2014, Haïti 2015, p.47.
152
Banque de la République d’Haïti (BRH), Rapport annuel 2015, Haïti 2016, p.47.
153
Banque de la République d’Haïti (BRH), Rapport annuel 2016, Haïti 2017, p.45.
2
naturelles et ainsi, 3contribuer à ajouter de la valeur au PIB. De ce fait, la production nationale
sera mise en valeur et pourra créer du travail. Par conséquent, il faut financer ces industries et
par le biais des banques, les investissements doivent se faire dans ce domaine. Par ailleurs, les
données chiffrées de la BRH pour l’année 2014 nous montrent que « le secteur Industries
manufacturières a une allocation de crédit de 16.12%, le secteur Bâtiment et Travaux publics
a reçu une allocation de 5.48% et le secteur Electricité, Gaz et Eau reçoit une allocation de
6.66%154 ». Par ailleurs, pour l’année 2015, « le secteur Industries manufacturières a une
allocation de crédit de 16.18%, le secteur Bâtiment et Travaux publics a reçu une allocation
de crédit de 7.20% et le secteur Electricité, Gaz et Eau a reçu une allocation de crédit de
3.56%155 ». En conséquence, pour l’année 2016, « le secteur Industries manufacturières a reçu
une allocation de 15.30%, le secteur Bâtiment et Travaux publics a une allocation de 6.79% et
le secteur Electricité, Gaz et Eau a reçu une allocation de crédit de 2.87%156 ».
Ainsi, ces chiffres nous montrent que les banques commerciales accordent peu de
crédit au secteur secondaire. En conséquence, le secteur tertiaire reçoit un pourcentage de
crédit auprès des banques commerciales. Maintenant, passons à la répartition du crédit dans le
secteur tertiaire.
4.1.3- Répartition du crédit dans le secteur tertiaire
Le secteur tertiaire regroupe tout ce qu’il y’a rapport aux services marchands ou non
marchands. Ainsi, nous retrouvons l’administration publique, le commerce de gros et de
détail, le tourisme, l’enseignement, le secteur bancaire et tant d’autres services. Par contre,
nous assistons à une tertiarisation de l’économie haitienne où les services deviennent
prioritaires au lieu de la production nationale. Dans cette même optique, les banques
commerciales octroient du crédit le plus souvent au commerce. De ce fait, elles encouragent
la commercialisation de produits importés. Ainsi, pour l’année 2014, « le pourcentage de
crédit alloué au secteur commerce de gros et de détail est de 24.52%, au secteur Transport,
Entrepôt et Communication est de 3.63%, au secteur Immobilier résidentiel et commercial est
de 16.48% et pour les autres services, le pourcentage de crédit alloué est de 14.61%157 ». Par
contre, pour l’année 2015, « le secteur Commerce de gros et de détail a reçu une allocation de
crédit de 21.74%, le secteur Transport, Entrepôt et communication a eu une allocation de
crédit de 3.20%, le secteur Immobilier résidentiel et commercial a un pourcentage de crédit de
17.92% et pour les autres services, 18.09% de crédit a été octroyé158 ». Par conséquent, pour
154
Banque de la République d’Haïti (BRH), Rapport annuel 2014, op.cit.
155
Banque de la République d’Haïti (BRH), Rapport annuel 2015, op.cit.
156
Banque de la République d’Haïti (BRH), Rapport annuel 2016, op.cit.
3
l’année 42016, « 23.21% de crédit a été octroyé au secteur commerce de gros et de détail,
19.52% de crédit a été octroyé au secteur immobilier résidentiel et commercial, 3.89% a été
octroyé au secteur Transport, entrepôt et communication et pour les autres services, 18.12%
de crédit a été octroyé159 ».
A travers ces chiffres, nous déduisons que le secteur des services, principalement le
secteur « commerce de gros et détail » reçoit une forte allocation du crédit bancaire durant les
cinq(5) dernières années soit de 2014 à 2019. Ainsi, nous pouvons dire que l’économie
haitienne est axée sur la consommation des produits importés et non de la production locale.
De ce fait, une analyse approfondie est nécessaire pour évaluer la situation agricole dans les
communes et le comportement des banques face à cette situation. Ainsi, la seconde partie de
ce chapitre mettra l’accent sur une enquête réalisée dans la commune de Thiotte qui nous
permettra d’illustrer la situation agricole. De ce fait, nous allons voir la méthodologie et les
techniques utilisées pour la réalisation de cette enquête. Nous allons également constater la
limite de ce travail de recherche et interpréter les résultats de l’enquête. Maintenant,
procédons à la deuxième section de ce chapitre.
157
Banque de la République d’Haïti (BRH), Rapport annuel 2014, op.cit.
158
Banque de la République d’Haïti (BRH), Rapport annuel 2015, op.cit.
159
Banque de la République d’Haïti (BRH), Rapport annuel 2016, op.cit.
160
Marie-Laure GAVARD-PERRET et al., Méthodologie de la recherche, Réussir son mémoire ou sa thèse en
sciences de gestion, Paris, Pearson Education, 2008, p.87.
4
5
méthodologie qualitative et la méthodologie quantitative. Ainsi, ce travail de recherche basée
sur l’analyse de la performance du système bancaire haïtien au sein de l’économie veut que
nous utilisions les deux (2) méthodes :
D’abord, la méthodologie qualitative qui consiste à « présenter les résultats pertinents
relatifs aux questions de recherche et aux hypothèses formulées. Elle est fondée surtout sur
l’analyse de documents162 ». Elle consiste à « saisir les phénomènes d’une façon
compréhensive ou de manière globale, en recourant par exemple à des études exploratoires ou
à des études de cas163 ». C’est de cette façon que les trois (3) premiers chapitres de ce travail
scientifique ont été présentés dans lesquels nous avons étudié les différentes théories mettant
en relation le secteur bancaire et l’économie haitienne, les cahiers de recherches et les notes
de la politique monétaire de la BRH. Ensuite, la méthodologie quantitative « qui est fondée
sur les statistiques, les chiffres, l’analyse de données numériques164 ». Cette méthode sera
utilisée dans la deuxième section de ce chapitre dans laquelle nous allons faire ressortir la
situation agricole dans les communes abandonnées par les autorités étatiques à travers les
données chiffrées telle que la commune de Thiotte.
A présent que les méthodes ont été établies, nous allons présenter les techniques de
recherche qui ont été utilisées pour collecter les différentes informations dont nous avions
besoin pour réaliser ce travail scientifique. Parmi les techniques de recherche, nous avons : en
premier lieu, la recherche documentaire qui se compose d’ouvrages de méthodologie, de
finances, d’économie, des mémoires publiés, des revues spécialisées, des textes inédits, des
journaux quotidiens, des rapports annuels et des documents officiels. En second lieu, l’entrevue
qui « consiste à poser des questions en vue d’obtenir de certaines personnes des informations
nécessaires à une enquête donnée165 ». En ce sens, nous avons des entrevues semi structurées
avec des cadres de la BRH à savoir : M. Erol SAINT-LOUIS, directeur du département
Monnaie et Analyse Economique (MAE) et M. Kemlet COTY, Consultant ; un professionnel
lié à ce champ d’étude : M. Gérald CHARLES, Technicien en Finances et Maitrise en Economie
sociale et solidaire ; un grand planteur de la zone de Thiotte : M. Mistral JEAN-LOUIS et un
161
Jalel BERREBEH, Méthodologie d’un mémoire de recherche, Texte inédit, octobre 2013, p.5.
162
Hamed LASSI, Dr. Aman Justin SEKA, Méthodologie de la recherche en sciences sociales, UFR Sciences de
l’Homme et de la Société, Institut d’Ethno-Sociologie, Dunod, Paris 2010, p.26.
163
Calixte CLERISME, Méthodes et techniques de recherche en sciences sociales, Port-au-Prince, Imprimerie
Media-Texte, 2013, p.34.
164
Hamed LASSI, Dr. Aman Justin SEKA, op.cit, p.27.
165
Calixte CLERISME, op.cit., p.37.
5
6
entrepreneur de la même commune : M. Samuel DESRUISSEAUX. En dernier lieu, nous
avons la recherche audiovisuelle qui a permis de compléter la recherche documentaire.
Par ailleurs, pour réaliser notre enquête, nous avons sélectionné un échantillon de
quarante (40) personnes, toutes étant des agriculteurs, des grands producteurs et des agronomes.
Cette investigation a été menée sur une période de deux (2) semaines soit du lundi 14 décembre
2020 au lundi 28 décembre 2020. Ainsi, elle est caractérisée par la rédaction d’un questionnaire
soumis en annexe (voir annexe 3) et soumis au public cible de l’enquête. En conséquence, les
lignes suivantes vont présenter le questionnaire soumis à l’échantillon de l’enquête.
Dans notre travail de recherche, le questionnaire fait partie intégrante de notre enquête.
De ce fait, il « vise à collecter des données quantitatives et qualitatives et à recueillir des
informations plus précises que celles obtenues lors des interviews et de l’observation ou de la
documentation ; l’analyse de ces données peut être fait de façon mathématiques166 ». Ainsi, le
questionnaire d’enquête nous permet de confirmer ou d’infirmer nos hypothèses de recherche.
De ce fait, notre questionnaire collectera des données qualitatives afin de recueillir des
informations précises. Pour cela, nous avons procéder à l’élaboration d’un questionnaire et cette
collecte de données se fera auprès des agronomes et des agriculteurs de la commune de Thiotte.
166
Rodolphe GHIGLONE et Benjamin MATALON, les enquêtes sociologiques : théories et pratique, 6eme éd.,
Paris, Armand Colin 1998, p.173.
6
4.2.1.2- Les limites de ce travail scientifique
Le secteur bancaire est important dans la vie économique d’un pays. Il permet, entre
autres, de financer l’économie par l’octroi du crédit venant des épargnes des agents
économiques. De manière générale, pour que nous puissions voir la dynamicité d’un secteur
bancaire dans une économie, une étude à long terme s’impose et ainsi, nous pouvons déduire si
ce dernier finance l’économie ou non. C’est le cas pour notre travail de recherche. Nous avons
établi la marge d’étude sur une période de cinq (5) années soit de 2014 à 2019. Ainsi, durant
cette période, nous avons vu au niveau du troisième chapitre et au début de ce chapitre, la
dynamicité du secteur bancaire ainsi que la répartition du crédit dans les différents secteurs
économiques. Maintenant, nous allons terminer ce chapitre avec une nouvelle sous-section :
L’interprétation des résultats.
Lors de notre enquête effectuée dans la commune de Thiotte, nous avons soumis un
questionnaire qui nous a permis de collecter les informations nécessaires pour ce travail
scientifique. Ainsi, l’interprétation des résultats va mettre l’accent sur les problèmes rencontrés
dans l’agriculture de cette commune et nous aidera à illustrer la situation agricole du pays. De
ce fait, les données récoltées seront classées dans des tableaux en valeur absolue et en
pourcentage. Elles seront également représentées dans un graphique circulaire et sectoriel tout
en regroupant chaque cas identifié. Par ailleurs, l’interprétation des résultats se présente comme
suit :
Question 2 : Avez-vous :
Moins de 40 ans
55 ans et plus
Source : enquête/questionnaire
Interprétation 2 : Des quarante (40) agriculteurs interrogés, dix (10) sont âgés de moins de
40 ans, soit 25%. Vingt-trois (23) sont âgés entre 40 et 55 ans, soit 57.50% et sept (7) sont
âgés de 55 ans et plus, soit un pourcentage de 17.50%.
Question 3 : Est-ce que les activités agricoles représentent votre principale activité (est-ce votre
principal emploi) ?
Oui Non
Oui 30 75.00%
8
Non 10 25.00%
Non
25% Oui
Total 40 100.00%
Non
Oui
75%
Interprétation 3 : Trente (30) agriculteurs des quarante (40) affirment que leur principal
emploi est l’agriculture soit 75% tandis que dix (10), soit 25% affirment le contraire.
Café Chou
Igname Banane
Haricot Autres :
Résultat 4 : Répartition selon le domaine d’agriculture
Banane 4 10.00%
Total 40 100.00%
Source : Enquête/questionnaire
Interprétation 4 : Parmi les quarante (40) agriculteurs interrogés, quatorze (14) cultivent le
café soit 35%. Huit (8) sont des cultivateurs d’igname soit 20%, Huit(8) sont des cultivateurs
d’haricot soit 20%, six(6) cultivent le chou soit un pourcentage de 15% et quatre (4) cultivent
la banane soit 10%.
9
Oui, j’ai un Diplôme d’études professionnelles
Oui, j’ai un Baccalauréat, une Maitrise ou un Doctorat
Oui, j’ai un autre type de diplôme
Non, je n’ai aucun diplôme spécialisé en agriculture
Résultat 5 : Répartition selon le niveau d’études des agriculteurs de la commune de Thiotte
Tableau 5 : Niveau d’études des agriculteurs
Niveau d’études Quantité pourcentage
Aucun diplome etude
Diplôme d’études 6 15.00% diplom professionnelle
e 15%
professionnelles 75%
Licence, Maitrise 4 10.00%
ou Doctorat licence,
maitrise
Autre type 0 0.00% ou
doctorat
Aucun diplôme 30 75.00% 10%
Total 40 100.00%
Interprétation 5 : Parmi les quarante (40) agriculteurs interrogés, 15% ont un diplôme
d’étude professionnelle soit un total de six(6). Quatre (4) ont une licence ou une maitrise ou
encore un doctorat soit 10%, personne ne possède d’autre type de diplôme et enfin trente (30)
soit 75% n’ont aucun diplôme.
Question 6 : A part votre métier d’agriculteur, exercez-vous autre profession ?
Oui Non
Résultat 6 : Répartition selon la profession exercée par les agriculteurs
Tableau 6 : Agriculteurs exerçant d’autres professions
Autre profession Quantité Pourcentage
Oui
Oui 15 37.50% 37% Oui
Non 25 62.50% Non Non
63%
Total 40 100.00%
Source : Enquête/questionnaire
Interprétation 6 : Quinze (15) des quarante (40) agriculteurs exercent une autre profession
soit 37.50% tandis que vingt-cinq (25) soit 62.50 % n’exercent pas d’autre profession a part
de l’agriculture.
10
Question 7 : Si oui, veuillez indiquer le domaine d’étude :
Économie et gestion
Santé
Education
Sciences humaines et sociales
Autre :
Source : Enquête/questionnaire
Interprétation 7 : Parmi les quinze(15) agriculteurs qui ont affirmé exercer une autre
profession, trois(3) sont dans le domaine de la santé soit 20%. Trois (3) sont dans le domaine
de l’éducation soit 20%, nous avons un (1) qui opère dans le domaine de l’économie et de la
gestion soit 7%, 13 % sont dans le domaine des sciences juridiques et politiques soit deux (2)
personnes et enfin six (6) sont dans d’autres domaines soit 40%.
Question 8 : Au cours de la dernière année, avez-vous suivi une formation d’appoint (formation
de quelques heures ou quelques journées, séminaire, etc.) pour parfaire vos connaissances en
lien avec la production agricole ?
Oui Non
Résultat 8 : Répartition pour savoir si les agriculteurs ont suivi une formation en lien avec la
production agricole.
Tableau 8 : Formation suivie en lien avec la production agricole
Formation Quantité Pourcentage
suivie
Oui 12 30.00%
11
Non 28 70.00% Oui
Total 40 100.00% 30% Oui
Non Non
70%
Interprétation 8 : Parmi les quarante (40) agriculteurs interrogés, douze (12) ont suivi une
formation (séminaire) en lien avec la production agricole soit 30% tandis que vingt-huit (28)
n’ont pas suivi de formation en lien avec la production agricole soit un pourcentage de 70.
Question 9 : Quelle est la principale production agricole pour laquelle vous générez beaucoup
plus de revenus ?
Café Chou
Igname Banane
Haricot Autres :
Résultat 9 : Répartition selon les productions agricoles qui génèrent des revenus pour les
agriculteurs.
Tableau 9 : Production agricole générant des revenus pour les agriculteurs.
Principale Quantité Pourcentage Chou Banane
10% Café
production 15%
35%
Café 14 35.00%
Igname 8 20.00%
Haricot Igname
Haricot 8 20.00% 20% 20%
Chou 6 15.00%
Banane 4 10.00%
Total 40 100.00%
Interprétation 9 : Des quarante (40) agriculteurs enquêtés, quatorze (14) affirment que le
café constitue leur principale source de revenu soit 35%. Huit (8) soit 20% disent que
l’igname est leur principale source de revenu. Huit (8) certifient que le haricot génère le
revenu principal soit 20%. Six (6) affirment que le chou constitue leur principale source de
revenu soit 15% alors que quatre (4) soit 10% disent que la banane est leur principale revenu.
Oui Non
12
Résultat 10 : Répartition pour savoir si les agriculteurs obtiennent du crédit pour leur
principale production.
Tableau 10 : Obtention de crédit pour la principale production
Obtention de crédit Quantité Pourcentage
Oui 18 45.00%
Oui
Non 22 55.00% Non 45% Oui
55% Non
Total 40 100.00%
Interprétation 10 : Parmi les quarante (40) agriculteurs interrogés, Dix-huit (18) affirment
obtenir du crédit pour leur principale production soit 45% tandis que Vingt-deux (22)
affirment ne pas obtenir de crédit soit 55%.
Banque commerciale
Mutuelle
Micro-crédit
Autres :
Résultat 11 : Répartition selon le moyen d’obtention du crédit par les agriculteurs
Tableau 11 : Moyen d’obtention de crédit
Moyen d’obtention Quantité Pourcentage Banque commerciale
0%
de crédit
Mutuelle
Banque commerciale 0 0.00% 33%
Autres
Mutuelle 6 33% 39%
Micro-crédit 5 28%
Autres 7 39%
Total 18 100.00% Micro-
crédit
28%
Interprétation 11 : Parmi les dix-huit (18) agriculteurs qui ont affirmé obtenir un crédit pour
leur principale production, six (6) empruntent auprès des mutuelles soit 33%. Cinq (5)
13
empruntent auprès des organismes de micro-crédit soit 28%, sept(7) empruntent auprès
d’autres organismes de crédits soit 39% tandis que personne n’obtient de crédit auprès des
banques commerciales.
Autres 9 23.00%
Total 40 100.00%
Interprétation 12 : Parmi les quarante (40) agriculteurs interrogés, sept (7) cultivent moins
d’1 hectare de terre soit 17%. Sept (7) soit 17% cultivent 1.293 hectares à savoir un carreau de
terre, neuf (9) soit 23% cultivent 2.586 hectares c’est-à-dire deux (2) carreaux de terres, huit
(8) soit 20% cultivent 3.879 hectares qui équivalent à trois (3) carreaux de terres et 23%
cultivent plus que trois (3) carreaux de terre, soit neuf (9) agriculteurs.
Question 13 : Est-ce que votre exploitation agricole bénéficie actuellement de toutes les
infrastructures publiques nécessaires à son plein développement (ex. : routes, etc...)?
Oui Non
14
Résultat 13 : Répartition pour savoir si les agriculteurs bénéficient des infrastructures
publiques nécessaires.
Tableau 13 : Infrastructures disponibles
Infrastructures Quantité Pourcentage Oui
0%
disponibles
Oui 0 0.00%
Oui
Non 40 100.00% Non
Total 40 100.00%
Non
100%
Interprétation 13 : Les quarante (40) agriculteurs interrogés soit 100% affirment ne pas
bénéficier des infrastructures publiques nécessaires au développement de leur exploitation
agricole.
Infrastructures Quantité
nécessaires
Routes 40
Eau 37
Marché 32
Usine de transformation 21
Autres 18
Interprétation 14 : Quarante (40) agriculteurs affirment que les routes sont nécessaires pour
le développement de l’exploitation agricole, trente-sept (37) disent que l’eau est aussi
nécessaire. Vingt-et-un (21) certifient qu’il faudrait des usines de transformation pour
15
développer l’exploitation agricole tandis que dix-huit (18) affirment qu’il faudrait d’autres
infrastructures telles que les canaux d’irrigation, la construction des routes secondaires, etc…
Oui Non
Interprétation 16 : Parmi les quarante (40) agriculteurs interrogés, vingt-neuf (29) affirment
être titulaire d’un compte en banque soit 72% tandis que 28% affirment ne pas avoir de
compte en banque soit onze (11) agriculteurs.
Oui Non
Résultat 17 : Répartition pour savoir si les agriculteurs ont facilement accès au crédit
bancaire.
Oui 4 10.00%
Non 36 90.00%
Total 40 100.00%
16
Oui
10%
Oui
Non
Non
90%
Interprétation 17 : Trente-six (36) des quarante (40) agriculteurs interrogés soit 90%
affirment ne pas avoir accès au crédit bancaire tandis que quatre (4) soit 10% affirment
emprunter auprès des banques commerciales.
Oui Non
Résultat 18 : Répartition pour savoir si les agriculteurs ont un compte dans une coopérative.
Interprétation 18 : Parmi les quarante (40) agriculteurs enquêtés, trente (30) soit 75% sont
titulaires de compte dans une coopérative tandis que 25% soit dix (10) agriculteurs affirment
ne pas en posséder.
Oui Non
Résultat 19 : Répartition pour savoir si les agriculteurs ont un compte dans une mutuelle.
17
Compte dans Quantité Pourcentage
une mutuelle
Oui
Oui 16 40.00% 40%
Oui
Non Non
Non 24 60.00% 60%
Total 40 100.00%
Interprétation 19 : 40% des agriculteurs affirment posséder un compte dans une mutuelle
soit seize(16) alors que 60% soit vingt-quatre (24) ne sont pas titulaires d’un compte dans une
mutuelle parmi les 40 agriculteurs interrogés.
Autre 8 20.00%
Total 40 100.00%
18
Interprétation 20 : Parmi les quarante (40) agriculteurs enquêtés, quatre (4) empruntent
auprès des banques commerciales soit 10%. Vingt (20) empruntent auprès des coopératives
soit 50%, Huit(8) agriculteurs soit 20% obtiennent du crédit auprès des micro-crédits et
l’autre 20% soit huit (8) agriculteurs ont recours à d’autres institutions financières.
Oui Non
Résultat 21 : Répartition pour savoir si les agriculteurs reçoivent un encadrement de la part
des autorités étatiques.
Oui Non
Oui 0 0.00%
Non 40 100.00%
19
Total 40 100.00% Oui
0%
Oui
Non
Non
100%
Question 24 : Existe-t-il une instance étatique qui s’occupe du contrôle des denrées dans la
commune de Thiotte ?
Non
Oui
Résultat 24 : Répartition pour savoir s’il existe une instance qui s’occupe du contrôle des
denrées dans la commune de Thiotte.
Question 25 : Selon vous, comment l’Etat peut-il arriver à contrôler la qualité des denrées lors
des transports ?
Pour la moitié des enquêtés, l’Etat peut arriver à contrôler la qualité des denrées lors
des transports en interdisant aux conducteurs de camions de transporter des passagers avec les
denrées et en assurant que le transport se fasse dans des camions fermés. Pour eux, l’Etat doit
établir des règles définissant la manière dont les denrées doivent être transportées par la
création d’une instance disponible pour effectuer le contrôle. Pour l’autre moitié, l’Etat doit
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entreprendre la construction des routes principales et secondaires et permettre aux agriculteurs
d’avoir leurs propres moyens de transport grâce au crédit agricole.
Source : Enquête/Questionnaire
Interprétation 26 : Parmi les quarante (40) agriculteurs interrogés, trente-huit (38) soit 95%
affirment transporter leurs récoltes par voie terrestre alors que deux (2) soit 5% affirment les
transporter par voie maritime.
Question 27 : Est-il facile pour les agriculteurs d’avoir accès à l’eau pour irriguer ?
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Interprétation 27 : 100% des agriculteurs interrogés affirment ne pas avoir accès à l’eau pour
procéder à l’irrigation.
Escouade Coumbite
Source : Enquête/questionnaire
Interprétation 28 : Les quarante (40) agriculteurs enquêtés, soit 100%, affirment que les
denrées sont récoltées par le moyen de la Coumbite.
Question 29 : Ma production agricole est globalement dans une meilleure situation qu’il y a
cinq ans.
Résultat 29 : Répartition pour évaluer la qualité de la production agricole sur une échelle de 1
à 10 sur une période de cinq (5) ans.
Pire 13 32.00%
Bonne 6 15.00%
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Total 40 100.00%
Bonne
15% Pire
Pire
32%
Moins bonne
Moins Bonne
bonne
53%
Question 30 : L’industrie agricole en Haïti est dans une meilleure situation qu’il y a cinq ans.
Total 40 100.00%
Interprétation 30 : Des quarante (40) agriculteurs interrogés, trente (30) soit 75% affirment
que l’industrie agricole est pire qu’il y’a cinq (5) ans tandis que dix(10) soit 25% affirment
que l’industrie est moins bonne.
Résultat 31 : Répartition pour savoir l’avis des agriculteurs sur les forces de l’agriculture.
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Coumbite 40
Coopérative 30
Main-d’œuvre 40
Fertilité du sol 38
Climat 32
Saisons de pluies 39
Source : Enquête/questionnaire
Interprétation 31 : Parmi les agriculteurs interrogés, quarante (40) affirment que les
coumbites, la main-d’œuvre disponible et la diversité des denrées constituent l’une des forces
de l’agriculture de Thiotte. Trente (30) affirment que les coopératives le sont également. Trente
(38) affirment que la fertilité du sol est un grand atout pour la commune, trente-deux(32) disent
que le climat joue en leur faveur également et trente-neuf (39) certifient que la diversité des
denrées est un excellent atout pour la commune.
Absence de l’Etat 40
Saison de la sécheresse 26
24
Pénurie de marché 35
Source : Enquête/questionnaire
Interprétation 32 : Parmi les agriculteurs interrogés, quarante (40) affirment que les faiblesses
de l’agriculture reposent sur le manque d’infrastructures routières, l’absence de l’Etat et
l’absence de crédit agricole. Trente-huit (38) affirment que le prix élevé des intrants constituent
un obstacle à l’expansion de l’agriculture, vingt-six (26) affirment que la saison de sécheresse
est défavorable à l’agriculture, Trente-quatre(34) affirment qu’il y’a un manque de formation
des agriculteurs et trente-cinq (35) affirment qu’il y’a trop peu de marché pour écouler les
denrées. Donc, l’hypothèse 3 est confirmée.
Suite à notre enquête réalisée auprès des quarante (40) agriculteurs de la commune de
Thiotte, nos trois (3) hypothèses ont été confirmées. De ce fait, il convient de faire les
recommandations ci-après.
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