Section 3 : Evolution récente des activités du

secteur bancaire en Mauritanie

Le nombre d’agences bancaires est passé de 197 en 2016 à 221 agences en 2017,
suite à l’intensification de la concurrence entre les banques. En 2020, le réseau des
agences bancaires couvre tous les chefs-lieux de wilaya et la quasi-totalité des
Moughataa, avec une importante concentration dans les deux grandes villes de
Nouakchott et de Nouadhibou.

Le taux de bancarisation est situé autour de 30% si l’on tient compte du nombre
des clients ou adhérents aux IMF (BCM (2018), op cit).

1. Les crédits

Le système financier mauritanien est dominé par les banques qui demeurent au
centre des efforts de développement du secteur financier au pays. Entre 2016 et
2017, ces crédits ont passé de MRO 420.6 milliards en 2016 à MRO 472.7milliards en
2017 (BCM (2018), Rapport annuel 2017). A la fin de 2020, les crédits nets
consolidés des banques ont enregistré une légère augmentation, passant de 61,63
milliards MRU en 2019 et à 63,17 milliards MRU en 2020 (BCM, Rapport annuel
2020).

La structure des crédits à terme montre une très large prédominance du

financement à court terme. Ces crédits ont constitué environ 54% des concours à
l’économie et les crédits à moyen et long terme 46% en 2020.

La structure de répartition sectorielle des crédits montre qu’à fin 2020 sur le total
des crédits accordé par les banques, 11,1% ont été distribués au secteur de la
pêche, 12,7% au secteur des BTP, 8,2% au profit du secteur de l’industrie, 14 % au
bénéfice de l’activité commerce, 13,2% en faveur du secteur des services et 40,7%
pour les autres secteurs et les crédits à la consommation (BCM, rapport annuel
2020).

2. Les dépôts

En 2020, la structure des dépôts n’a pas significativement évolué. Elle demeure
caractérisée par la prépondérance des dépôts à vue qui représentent 82% du total
des dépôts contre 18% pour les dépôts à terme et les comptes d’épargne.

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Les dépôts publics ont connu une légère régression passant de 8.9% en 2019 à 8.41%
en 2020 du volume global des dépôts. La part des dépôts privés sur le volume
global des dépôts, elle s’est située à 91,6% en 2020.

Malgré les réformes significatives, notamment au niveau des banques, micro-

finance et des assurances, il reste encore beaucoup à faire pour remédier aux
faiblesses structurelles du secteur financier mauritanien.

La contribution du secteur bancaire au financement de l’économie, s’est améliorée

ces dernières années, mais elle demeure relativement faible par rapport aux pays
de la sous-région.

Partant de la situation actuelle du secteur financier en Mauritanie, marquée par la

faiblesse de l’intermédiation financière (le taux de bancarisation est très faible
(entre 14-30%). et compte tenu des objectifs envisagés de développement
économique et social du pays dans le cadre du programme de lutte contre la
pauvreté, le développement du secteur financier au service du développement
économique requiert la mise en place d’un marché de capitaux moderne, conforme
aux normes internationales et prenant en compte les spécificités économiques,
sociales et culturelles du pays.

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