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CHAPITRE I : GENERALITES
I - 1 DEFINITION
I – 2 CLASSIFICATION
Formées en majeure partie par les débris minéraux libérés par la désagrégation (surtout
mécanique) de roches préexistantes et plus ou moins modifiés.
1. Rudites )
2. Arénites ) distinction selon la taille des éléments constitutifs prédominants
3. Lutites )
Formées en majeure partie par la combinaison (par réactions chimiques, par intervention
d’organismes) des éléments libérés par l’altération (surtout chimique) de roches préexistantes.
1. Roches carbonatées
2. Roches siliceuses (non détritiques)
3. Roches salines
4. Roches phosphatées
5. Roches ferrifères
Les minéraux détritiques proviennent pour la plus grande partie de roches éruptives ou
métamorphiques désagrégées par les agents atmosphériques. Les minéraux détritiques
provenant de roches sédimentaires jouent un moins grand rôle du fait de la moindre
répartition de ces roches (5% en volume de la lithosphère).
- Parmi les nombreux minéraux qui constituent les roches cristallines, seuls les plus
stables et les plus résistants vont aller se sédimenter. Les autres, décomposés,
fourniront les éléments chimiques qui, en se recombinant, engendreront de
nouveaux minéraux (authigène).
- Principaux minéraux détritiques :
Quartz
Feldspaths
Argiles
Micas
Minéraux lourds
- Caractères distinctifs :
1) cristaux automorphes contrastant avec l’aspect plus ou moins usé des minéraux
détritiques,
2) inclusions fréquentes de débris détritiques,
3) cristaux xénomorphes à contours capricieux provoqués par les difficultés de
croissance en présence des minéraux détritiques,
4) taille indépendante de celle des minéraux détritiques.
I-3-4 Organismes
II – 1 FACTEURS DE LA CLASSIFICATION
II-1-1 Granulométrie
silts* siltites
Lutites argilites
argiles*
Au sens pétrographique du terme.
arrondis ou anguleux.
II-1-5 Genèse
Intervient, à titre accessoire, si l’on peut définir avec certitude l’agent
qui a façonné les éléments : argile glaciaire, sable éolien, brèche tectonique,…
II – 2 RUDITES
II-2-1 DEFINITION
La majorité (en volume ou en poids, mais non en nombre) des éléments
détritiques est de taille > 2 mm ; la fraction < 2 mm constitue la matrice mais pratiquement la
présence d’une proportion raisonnable, environ 10 % ; d’éléments sup. à 2 mm de diamètre
suffit pour justifier l’appellation de rudite.
II-2-2 CLASSIFICATION
- Ces roches sont formées de deux parties distinctes : les éléments détritiques arrondis
ou anguleux (cailloux en majorité + matrice) ; le ciment qui les unit. Ce dernier est primaire
(syngénétique) ou introduit secondairement.
2) Milieu subaquatique
Conglomérats torrentiels, fluviatiles et deltaïques
Brèches de cordillère
Brèches récifales
Brèches fossilifères (bone beds)
Brèches intraformationnelles ; conglomérats à galets mous.
c) Pseudobrèches
Brèches par intrusion et éclatement
Brèches par cristallisation.
II – 3 ARENITES
II – 3 – 1 DEFINITION
Roches détritiques terrigénétiques dont la majorité des grains est comprise entre 2 et
0,063 mm, quelle que soit leur composition minéralogique. Elles ne comportent pas plus de
10% d’éléments < 0,063 mm(lutites) et pas plus de 10% d’éléments > 2 mm(rudites).
II – 3 – 2 NOMENCLATURE – CLASSIFICATION
Cependant ces termes impliquent non seulement une notion granulométrique, mais
aussi la nature siliceuse du sédiment dont le quartz doit être le composant principal. En
particulier la désignation de grès exige la présence d’au moins 50% de SiO 2 , c’est-à-dire
que la majorité des grains soit de nature quartzeuse, car à lui seul le ciment, même
quartzeux, ne peut réaliser une telle proportion.
La dénomination courante des grès ne fait normalement pas mention de la nature des
grains, quartzeux par définition, mais tient compte d’abord de la composition du ciment,
ensuite de la présence de minéraux accessoires en quantité plus ou moins importante. Les
subdivisions secondaires sont basées sur la structure, la couleur, la présence de fossiles.
Grauwackes : arénites consolidés par un ciment abondant (30%), pauvres en quartz
(<50%), riches en débris de roches et de feldspaths (lithoclastes)
II - 3 – 3 ORIGINE DU CIMENT
Dans le ciment s.l. on distingue (ce qui est souvent difficile en pratique) :
- la matrice : ensemble de fines particules ( < 0,063 mm) quartzeuses, carbonatées,
argileuses, micacées, etc. remplissant plus ou moins les pores du sédiment ; elle est
syngénétique ;
- le ciment s. str. : formé de minéraux authigénétiques au cours de la diagenèse
et/ou de l’épigenèse ; il lie tous les éléments antérieurs et lapidifie le sédiment.
Pour les grès à ciment siliceux, on envisage trois principaux mécanismes de formation
du ciment :
1) précipitation de silice d’origine étrangère sous l’action des eaux de circulation, semble
assez rare ;
2) précipitation de silice à partir de l’eau de mer pendant la phase terminale de la
sédimentation; semble le plus fréquent;
3) précipitation sous l’action des eaux emprisonnées dans le sédiment (eaux fossiles=
connées) qui empruntent la silice au dépôt lui-même par dissolution des grains de quartz.
La participation des organismes ou micro-organismes à la cimentation siliceuse est
négligeable ou nulle.
Pour les grès à ciment calcaire, la calcite semble introduite le plus souvent comme
précipité syn-sédimentaire ; moins souvent elle semble provenir de l’évolution de débris
organiques ou d’autres matériaux calcaires de petite taille.
a) Grès micacés
b) Grès feldspathiques et arkoses
c) Grès glauconifères
3) Grauwackes
II – 4 LUTITES
II – 4 – 1 DEFINITION
Roches détritiques terrigénétiques dont la majorité des éléments est < 0,063 mm.
II -4-2 CLASSIFICATION DES LUTITES CONSOLIDES
Silt %
Sable % Argile + silt
( siltite s.str < 10 > 75
siltites ( siltite argileuse < 10 50 – 75
(silt > argile) ( siltite sablo-argileuse > 10 50 – 75
( siltite sableuse > 10 > 75
argile %
Sable % Argile + silt
( argilite s.str < 10 > 75
argilites ( argilite silteuse < 10 50 – 75
(argile > silt) ( argilite sablo-silteuse > 10 50 – 75
( argilite sableuse > 10 > 75
0 10 50 90 100
Calcaires Siltites
Calcaires Silteux Calcaires Siltites
100 9 0 75 5 0 25 1 0 0
Calcaires Calcaires Marnes Argilites argiles
argileux calcaires
0 10 25 75 90 100
N.B. A l’état sec, toutes les lutites ont une cohésion appréciable que révèle la cassure
conchoïdale ou feuilletée. A l’état humide, les unes dites consolidées gardent leur cohésion,
tandis que les autres dites meubles ou plastiques, se déforment facilement et, plongées
entièrement dans l’eau, se désagrègent spontanément.
Les nombreux facteurs qui déterminent la cohésion, la plasticité et la désagrégation
des lutites sont d’ailleurs mal connus et cela tient à la complexité même de ces roches.
En effet les lutites sont en réalité des associations lithologiques :
- de minéraux argileux hydratés qui sont tantôt des silicates cristallographiquement
définis, tantôt des gels mixtes de silice et d’un ou plusieurs hydroxydes baignant
dans une solution aqueuse plus ou moins minéralisée ;
- de minéraux détritiques inertes : quartz, calcédoine, opale, minéraux lourds ;
- de matières organiques.
1) Lutites résiduelles
Elles se forment sur place par altération de roches préexistantes. Leur teinte est gris
clair à blanchâtre, brun-jaunâtre (si la goethite ou la limonite interviennent), brun rougeâtre
(hématite). Le litage est en général absent.
Sous climat fortement hydrolysant (équatorial et tropical-humide), la phase argileuse
est constituée en majeure partie par de la kaolinite, les minéraux détritiques (quartz,
feldspaths) sont rares et carriés. Sous climat tropical sec (soudano-sahélien), c’est l’illite qui
prédomine et les minéraux détritiques restent abondants. La montmorillonite apparaît en
milieu mal drainé.
2) Lutites transportés
1) Vase
Tranche superficielle des lutites sous-aquatiques, hydroplastiques et
thixotropiques, matières organiques abondantes.
2) Boue
Idem mais sans matières organiques (boue à Globigérine, boue à Radiolaires
etc …)
3) Shale
Lutite pouvant se débiter en plaquettes parallèles à la stratification, mais faisant
encore pâte avec l’eau.
4) Schiste
Lutite ayant subi une certaine recristallisation et dotée d’une schistosité qui
peut être quelconque par rapport à la stratification.
A. NAPHTABITUMES = hydrocarbures libres car ils sont séparables de la roche poreuse qui
les renferme par action de solvants organiques (CS2, C6H6, CHCl3…).
a) Pétroles : mélanges en proportions variables d’hydrocarbures paraffiniques et
naphténiques (plus rarement benzéniques et oléfiniques) à l’état
- gazeux = gaz naturels (C2 – C4)
- liquide = huiles naturelles (C5 – C16)
- solide = paraffines naturelles ou ozocérites (C17 – C70)
b) Oxybitumes ou asphaltes naturels : résultent de l’oxydation et de la polymérisation des
termes précédents.
III - 2 CHARBONS
Roches solides caractérisées par une forte teneur (55 – 95%) en C libre ou combiné en
composés organiques. Elles sont directement combustibles en présence de l’oxygène de l’air
en laissant un résidu minéral (cendres). On distingue : les tourbes, les lignites et les houilles ;
ces groupes sont reliés par des termes transitionnels.
A.TOURBES
On les rencontre dans les formations sédimentaires continentales ou lagunaires du
Tertiaire récent et du Quaternaire.
Les tourbières actuelles se développent sur des sols humides (tourbières de plateaux ou
de montagnes) ou sur des fonds plats submergés (tourbières de côtes basses ou de vallées).
B.LIGNITES
Charbons bruns ou noirs se rencontrant surtout dans les formations sédimentaires
secondaires et tertiaires. Texture compacte, parfois fibreuse ou feuilletée ; parmi les débris
végétaux, s’il en subsiste, les débris ligneux peuvent être abondants
Les lignites bruns ressemblent aux tourbes compactes mais sont moins riches en eau.
Les lignites noirs passent insensiblement aux houilles, mais sont plus riches en eau.
C.HOUILLES
Charbons noirs se rencontrant principalement dans les formations du Primaire
et du début du Secondaire.
Texture compacte, souvent finement stratifiée avec alternance de lits mats et fibreux
(fusain) et brillants à éclat vitreux (vitrain). Au microscope, on peut distinguer (sur sections
polies) : des éléments figurés (débris d’origine végétale) et une pâte amorphe qui les cimente.
III - 3 CLASSIFICATION
a) Houilles de cutine (= houilles flambantes et houilles grasses à gaz)
- M.V. (matières volatiles) = 26 – 45% ; P.C.(pouvoir calorifique)= 6600 –7800
calories
- Eléments figurés dérivant surtout des tissus cutinisés (cuticules ; exines des micro
et macrospores) ; en outre : corps résineux, provenant de la fossilisation du
contenu des tissus sécréteurs. Les vestiges de tissus lignifiés sont très rares ou
absents.
- Pâte peu abondante (< 25%) ; parfois en lits individualisé (vitrain).
- N.B. Les « cannel-coals » sont des houilles où les éléments figurés sont
uniquement représentés par des spores.
b) Houilles ligno-cellulosiques
1) Houilles grasses à coke
- M.V. = 18 – 26% ; P.C. = 7700 – 8800 cal.
- Eléments figurés bien conservés appartenant tous aux tissus lignifiés, d’où la
présence de lits de fusain.
- Pâte abondante (souvent > 50 %), parfois isolées en lits de vitrain.
IV-1-1 CALCAIRES
IV-1-1-1 DEFINITION
Roches carbonatées contenant plus de 50 % de CaCO3.
IV-1-1-2 ORIGINE DU CaCO3
1) Mécanismes biochimiques
- Les organismes marins et lacustres fixent le CaCO 3 dans leurs squelettes ou leurs
parties protectrices avec MgCO3 et Ca3(PO4)2. Ces synthèses sont favorisées par
une élévation de température et sont très répandues dans les mers chaudes. Les
organismes suivant y participent : thallophytes, foraminifères, mollusques, coraux,
échinodermes, spongiaires, crustacés, annélides, bryozoaires.
- La photosynthèse de certains thallophytes (en particulier les algues et, parmi elles,
les cyanophycées) est le facteur le plus important de la précipitation du CaCO 3 : le
CO2 est emprunté au bicarbonate de Ca de l’eau de mer ; il y a donc transformation
en carbonate et précipitation sous forme d’une fine poussière de cristaux de calcite
(algal-dust) qui recouvre les thalles et le substratum. Ce phénomène a lieu à une
profondeur qui ne dépasse pas 200 m. Les principaux organismes actifs sont :
- en milieu marin : cyanophycées, chlorophycées (Halimeda), rhodophycées
(Lithothammium), flagellés (coccolithophoridés).
- En milieu lacustre : cyanophycées, chlorophycées, characées.
- La genèse du CaCO3 par l’activité bactérienne est certaine mais mal connue.
2) Mécanismes physico-chimiques
Les variations de températures, de pression, de pH et de salinité régissent la
précipitation inorganique du CO3Ca dans les milieux marins, lacustre, continental.
3) Apports mécaniques
2) Calcaires bioclastiques
Formés d’un mélange en proportions variables de :
- restes (fragmentés ou non) d’organismes calcaires (bioclastes),
- d’éléments calcaires d’origine chimique (pisolithes, oolithes) ou biochimique
(oncolithes),
- d’éléments calcaires détritiques (lithoclastes).
Le tout témoigne d’un transport plus ou moins important.
La nomenclature est basée sur la prédominance de l’un des éléments ci-dessus et sur
les critères granulométriques.
- Pellets : boulettes de dimensions < 0.15 mm, constituées d’un agrégat de calcite
microcristalline et dépourvues de structure interne (coprolithes d’annélides ?).
- Oncolithes : concrétions algaires montrant une structure cellulaire (« algal balls »).
- Bioclastes
2) Structure du ciment
- Micrite : ciment calcitique microcristallin à éléments < 0.010 mm. Leur
prédominance indique un milieu de faible énergie.
- Sparite : > 0.010 mm
- Microsparite : ciment de calcite spathique à éléments compris entre 0.010 et
0.063 mm.
- Macrosparite : ciment de calcite spathique à éléments > 0.063 mm.
- Diamicrite : ciment présentant la même proportion de micrites et de sparites, soit
originellement, soit par recristallisation partielle des micrites et sparites.
Nomenclature
- intraclastes, pelsparites, oosparites, biosparites etc.
- intramicrites, pelmicrites, biomicrites, etc.
- intradismicrites, peldismicrites, oodismicrites, biodismicrites, etc.
Ces termes, utilisés comme adjectifs, peuvent être ajoutés à ceux définis au paragraphe
précédent: calcarénite intrasparitiques, calcilutite biosparitique, etc.
IV-2-1 DEFINITION
Roches caractérisées par la présence de dolomite : CaMg (CO3)2
0 5 10 50 90 100
Calcaire calacires dolomies dolomies
Calcaire magnésiens dolomitiques calcaires
100 95 90 50 10 0
Formation secondaire
Dolomies diagénétiques. Résultent de la dolomitisation plus ou moins précoce du
CO3Ca pendant la consolidation du sédiment carbonaté, en milieu marin franc (zones
néritique et récifale) ou intertidal. Elles sont caractérisées par une stratification externe bien
conservée, en opposition avec une stratification interne (litage) confuse. Les grains de
dolomite sont irréguliers, pigmentés, engrenés les uns dans les autres et leur taille varie de 50
à 1500 m.
1) Calcaires magnésiens
La teneur en Mg est trop faible pour permettre la formation de dolomite et seul un
carbonate de Ca faiblement magnésien existe dans ces roches. Ces roches sont dures, de teinte
jaunâtre à brun foncé, à cassure tranchante et d’aspect cristallin.
2) Calcaires dolomitiques
Leur aspect général est voisin de celui des calcaires mais leurs structures détritiques ou
organiques sont en général effacées par la dolomitisation accompagnée d’une recristallisation
plus ou moins importante.
3) Dolomies
- Les critères utilisés sur le terrain pour déterminer une dolomie (cristallisation
saccharoïde, fumée au choc, odeur particulière) sont en général fallacieux. De même l’étude
au microscope. Seules les méthodes chimiques permettent un diagnostique sûr.
- La structure grenue est largement représentée sous forme de grains à contours
sub-rhomboédriques engrenés les uns dans les autres. Cependant il existe des variétés
microgrenues contituées par de petits granules irréguliers moulés les uns dans les autres.
Enfin il existe des dolomies cryptocristallines.
- Les minéraux détritiques sont très rares. L’absence de glauconite est aussi
caractéristiques. Rarement pyriteuses, les dolomies sont souvent parsemées de pigments
d’oxyde de fer.
- Seules les dolomies calcaires peuvent contenir des fossiles; cela tient au fait
que leur dolomitisation est inachevée; lorsque celle-ci est complète toute trace organique a
disparu.Il en est de même des fantômes d’oolithes.
- Dolomies fétides.
V-2-3 - Chailles
Accidents siliceux passant insensiblement à la roche encaissante calcaire ou calcaro-
argileuse.
V-2-4 - Meulières
Roches formées d’une trame siliceuse englobant des îlots de calcaires lacustres
(meulière compacte). La dissolution de ces derniers engendre les meulières caverneuses.
CHAPITRE VI : ROCHES SALINES
VI-1 : MINERALOGIE
Les minéraux constituants sont nombreux : chlorures, sulfates, nitrates, borates, etc.
Les principaux sont : NaCl (Halite), CaSO4 (Anhydrite), CaSO4.2H2O (Gypse), KCl
(Sylvine), KMgCl3.6H2O (Carnalite).
VI – 2 MODE DE FORMATION
VI – 3 NOMENCLATURE
On désigne les roches salines par le nom du minéral principal qui les constitue suivi,
éventuellement, de la désignation d’un minéral accessoire en proportion notable :
Les roches salifères sont des roches carbonatées (surtout dolomies syngénétiques) ou
détritiques (lutites principalement) contenant des passées ou des lentilles de roches salines :
VII – 1 MINERALOGIE
Les minéraux phosphatés des roches sédimentaires sont à l’état de cristallites (= 500
A°). Au microscope, ils apparaissent sous la forme d’une substance isotrope et brun jaunâtre
(collophanite).
En réalité il s’agit d’apatite :
- fluorapatite : Ca5(PO4)3F
- hydroxylapatite Ca5(PO4)3OH
- carbonapatite Ca5(PO4,CO3OH)3(F,OH).
- Eléments phosphatés
- Accrétions plus ou moins sphériques (oolithes, pisolithes, nodules) formées de
couches concentriques d’apatite autour d’un nucléus ;
- Concrétions de collophanite de forme très variable (plaquettes, trame, etc.) ;
- Coprolithes (de crustacés ?) ;
- Débris osseux (riches en carbonapatite) de poissons et de sauriens, formant parfois
des couches individualisées (« bone-beds »).
- Ciment
De nature calcaire ou calcaro-argileux, il est faiblement imprégné de collophanite ;
il renferme des minéraux détritiques ou authigénétiques, (quartz, calcédoine, dolomite,
glauconite, hydroxydes de fer, minéraux lourds etc.).
VIII – 1 MINERALOGIE
Dans les roches sédimentaires, le fer se présente sous la forme de :
Leurs caractères structuraux sont analogues à ceux des calcaires oolithiques. Mais ici
les oolithes sont constituées de pellicules concentriques de minéraux ferrifères.
Dans une même formation (exemple : Lorraine), on peut observer le dépôt successif
(de bas en haut)
Le ciment comporte les mêmes minéraux, mais il est généralement plus carbonaté
(calcite, sidérite) et donc moins riche en fer. On y trouve aussi des granules de phosphate et
des minéraux détritiques (quartz, micas, feldspath, etc).
Ces roches qui forment actuellement la majeure partie des réserves de fer et qui sont
d’âge précambrien sont constituées par des alternances de lits millimétriques ou
centimétriques de :
- silexite,
- d’oligiste, de magnétite, de martite (pseudomorphose de magnétite par de
l’hématite), de sidérite, de greenalite.
Leur origine est discutée. Beaucoup y voient des dépôts marins relativement profonds
(absence de minéraux détritiques), d’origine chimique et plus ou moins transformés
par diagenèse et/ou métamorphisme.