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CHAPITRE 1 : INTRODUCTION
1.1 – Généralités
1.2 -- La règlementation
1.3 -- La mise en conformité
1.4 -- Collecter les eaux usées
1.5 -- Epurer les eaux usées
1.6 --Valoriser le traitement
1.7 -- Conclusion
Inconvénients:
- malodorante et attire les mouches et les moustiques si la fosse est humide,
- présence des vecteurs de maladies qui se reproduisent dans la fosse,
- nécessite l’ajustement d’un couvercle du trou quand elle n’est pas utilisée,
- mal construite et utilisation dangereuse,
- une fois la fosse pleine, elle est abandonnée au profit d’une autre à construire,
- risque de pollution de la nappe et difficulté de vidange.
L'utilisation très fortement répandue des latrines traditionnelles aux fosses extrêmement profondes
constitue un facteur énorme de contamination de la nappe phréatique, donc de pollution de l'eau.
3. La latrine à fosses multiples (fig.10), qui n’est autre qu’une série de V.I.P. à double fosses pour les établissements et lieux
communautaires tels que: écoles, marché, établissement sanitaire, grande famille.
Avantages et inconvénients
Avantages
- absence d’odeurs dans la cabine,
- n’attire pas les mouches et moustiques (vecteurs de maladies),
- pas besoin d’eau pour fonctionner,
- reçoit tout matériau de nettoyage anal (solide comme liquide),
- construction et entretien faciles,
- relativement bon marché,
- au bout de 2 ans le contenu de la double fosse peut être utilisé sans traitement comme
amendement et en toute sécurité,
- moindres risques sanitaires
Inconvénients
- obscurité indispensable à l’intérieur de la cabine pour lutter contre les mouches,
- n’est pas anti-moustiques,
- fonctionne bien lorsqu’elle est convenablement orientée au vent,
- aucun obstacle (arbre et bâtiment) environnant ne doit dépasser l’évent.
Entretien de la latrine
Lorsqu’elles sont bien construites et bien entretenus, les latrines VIP résolvent tous les problèmes des latrines à simples fosses,
sauf celui des moustiques (R. Franceys, 2005). L’installation accepte tous les moyens de nettoyage anal sans risque
d’obstruction. L’entretien consiste à maintenir la cabane propre, à garder la porte fermée et vérifier que les grillages anti-
mouches ne soient ni obstrués, ni déchiré. Il est recommandé de verser une fois par an de l’eau dans l’évent pour éliminer les
toiles d’araignée.
Elle offre de meilleures conditions hygiéniques et est adaptée pour les zones ou les individus disposent d'une alimentation en
eau provenant d’un puits, d’une borne fontaine et utilisent de l'eau pour le nettoyage anal; les objets volumineux ne pouvant pas
passer.
La fosse peut être placée à l'écart de la superstructure ou se trouvant en dessous du siphon. La latrine peut être reliée à une fosse
septique ou à un réseau d’égout. Le choix de la fosse septique rend le fonctionnement plus pratique pour l'utilisateur (mais
nécessite une vidange).
Avantages et inconvénients
les avantages:
- bon marché à la réalisation (mais plus chères que les VIP),
- éloigne mouches et moustiques,
- absence d’odeur dans la latrine
- offre une solution à long terme au problème d’évacuation des excréta
- système évolutif: possibilité de raccorder la toilette à un réseau d’égout
- construction simple et entretien de la cuvette facile,
- installation possible à l’intérieur des habitations,
- possibilité de recyclage des ressources
les inconvénients:
- nécessité permanente d’évacuer les excréments,
- nécessité d’une faible quantité d’eau (2 - 3 litres d’eau suffisent pour une chasse)
- se bouchent facilement par l’emploi des matériaux solides pour le nettoyage anal,
- risque de pollution de la nappe.
Entretien de la T.C.M
La T.C.M. demande peu d’entretien:
1. laver quotidiennement avec une petite quantité d’eau, le plancher de la latrine et la cuvette,
2. prévoir en permanence dans la latrine, un seau d'eau d'une capacité minimum de 2 Litres.
3. déféquer aussi près que possible du centre d'ouverture du siphon.
4. humidifier légèrement avec de l’eau, avant chaque utilisation, la surface de la cuvette pour faciliter le glissement des
excréments afin qu’ils évitent de se coller à la surface.
5. empêcher la pénétration dans la fosse des eaux usées provenant des bains ou de la cuisine ou les eaux de pluies
6. Ne pas jeter les déchets solides dans la cuvette pour éviter qu’elle s’obstrue.
Pour réduire l’acidité et les odeurs et accélérer le processus de compostage, de la cendre de bois peut être ajouté dans la fosse.
L’humus produit par les toilettes à compost fonctionnant correctement est un matériau foncé, friable et inoffensif, ressemblant
plutôt à une bonne terre organique légèrement humide.
3.6.3.4- Avantages et inconvénients
Avantages
Les toilettes à compost ne fonctionnent pas avec de l’eau. Le lavage anal est proscrit, car le compostage est plus efficace si la
matière organique est légèrement humide mais non mouillée: maintenir l’humidité dans la fosse à sa valeur optimale de 40-60%.
Les fosses à compost peuvent être construit avec des fosses enterrées ou non. Elles peuvent également être construites sur un
terrain rocheux. Le risque de pollution du sol est moindre.
Contraintes
Il faut disposer localement de quantités substantielles de matières organiques biodégradables.
La maîtrise de l’humidité est très difficile. Humide, la chambre devient malodorante et difficile à vidanger.
La toilette exige une maintenance très soignée, et les usagers doivent être intéressés à la production et à l’utilisation du
compost. A défaut, le contenu de la latrine peut facilement devenir trop humide et favoriser la prolifération de mouches.
Si les déchets ne sont pas stockés pendant une durée suffisante, les agents pathogènes persisteront dans le compost et
menaceront la santé des personnes qui doivent le manipuler.
Aspects sanitaires
La ventilation de la fosse réduit les mauvaises odeurs et la prolifération des mouches. A condition que le siège à la turque soit
maintenu propre, ils ne font courir aucun risque appréciable à la santé.
Si la capacité de chaque fosse permet le stockage des excréta pendant au moins un an, l’humus obtenu peut être manipulé et
utilisé en agriculture en toute sécurité car il ne contient qu’un petit nombre d’œufs d’ascaris viables.
Fig.3 - Cabinet d’aisance à compost en continu
3.6.4 Le cabinet V.I.P. à puisard (fig.16)
Les matières fécales fraîches arrivent dans la fosse au-dessus d’une couche de boues flottantes,
donnant ainsi un effluent clair et fluide.
Ce cabinet présente les avantages suivants:
- peut recevoir de plus grandes quantités d’eau
- la digestion des effluents se fait plus efficacement
- l’effluent est suffisamment liquide pour être évacué à l’aide d’une pompe
- l’on peut y intégrer une douche et le système est évolutif.
9.1- Fonctionnement
Les systèmes de traitement sont différents et sont réalisés selon des techniques qui dépendent de la nature du sol, de la taille de
l’habitation, de la pente, de l’espace disponible, de la perméabilité, de l’existence d’un puits à proximité, de la présence de
nappes superficielles, etc. Pour être durable, un système d'assainissement doit être seulement économiquement viable,
socialement acceptable et techniquement et institutionnellement approprié. Il devrait aussi protéger l'environnement et les
ressources naturelles.
Les dispositifs de traitement existant sont: les fosses septiques, les fosses toutes eaux, les tranchées d'épandage, les lits
d'épandage, les filtres à sable verticaux drainés ou non drainés, les terres d'infiltration non drainés ou filtrants.
Une filière d'assainissement autonome est constituée par un ensemble de dispositifs réalisant
les étapes de collecte, de prétraitement, d'épuration et d'évacuation des eaux usées domestiques.
Le système de traitement se déroule en 3 étapes:
- Un collecteur des eaux usées,
- Une fosse pour le prétraitement,
- Un système de rejet dans le sol
a) La collecte
Toutes les eaux usées produites dans l’immeuble provenant des WC, des cuisines, des salles de bain, des leviers et buanderies
sont collectées par une canalisation principale à partir des points d'eau de l'immeuble. Ces eaux sont dirigées vers un système de
prétraitement.
Pour permettre une évacuation rapide des eaux usées et excrétas, les conduites doivent avoir un diamètre de 100 mm au
minimum. Une pente variant de 2 à 4 % est acceptable pour éviter toute stagnation et colmatage. Les collecteurs les plus
classiques sont de forme circulaires, ovoïdes ou à banquettes. Les matériaux peuvent être en béton armé ou non, en amiante-
ciment, en PVC, en grès ou en fonte.
Il est aussi recommandé d'éviter autant que possible les coudes à 90° et de les remplacer par des coudes à 45°. Il est
recommandé de collecter les eaux vannes (WC) le plus directement possible, les risques de colmatage étant surtout sur ce réseau
b) Le prétraitement
Le dispositif de prétraitement reçoit l'ensemble des eaux usées en sortie d'immeuble (eaux vannes et eaux grises). Les eaux usées
collectées contiennent des particules solides et des graisses qu’il faudra nécessairement traitées. Il a pour rôle de retenir et de
décanter les matières solides et les déchets flottants des eaux usées. Le prétraitement se déroule soit par :
En Afrique, le système le plus couramment utilisé est la fosse septique. La fosse septique est conçue uniquement pour recevoir
des eaux vannes en provenance des sanitaires et les eaux ménagères sont directement déversées dans le système de traitement.
Dans la fosse toutes eaux, les particules solides se décantent au fond pour former des boues, et les graisses, huiles et autres
matériaux plus léger que l’eau surnage et constituent une couche d’écume.
Les eaux sont envoyées dans l’ouvrage de traitement qui s’élimine par infiltration. Il est conseillé d’installer en amont de la
fosse un bac à graisse, pour retenir les matières grasses. A la sortie d'un prétraitement, l'effluent est simplement décanté et
liquéfié il est encore chargé aussi bien en polluant organique qu'en germes pathogènes. La fosse n'assurant qu'une fonction de
pré-traitement, seulement 30 % de la pollution initiale est détruite. La fosse toutes eaux génère des gaz malodorants et corrosifs
qui doivent être évacués par une ventilation efficace, située au-dessus des locaux d'habitation et doit avoir un diamètre d'au
moins 100 mm. Elle permet d’évacuer les gaz produits dans la fosse. L'entrée d'air est effectuée sur la canalisation de chute des
eaux usées : ventilation primaire.
La fosse toutes eaux est posée horizontalement sur un lit de pose (lit de sable ou sable stabilisé). Le sable stabilisé est un
mélange à sec de 200 kg de ciment avec 1 m3 de sable pour la pose d'un ouvrage en sol difficile (imperméable, argileux, ou
nappe proche).
- Préfiltre
Un préfiltre peut être installé en aval de la fosse ou incorporé à la fosse, pour retenir les grosses particules qui ne se sont pas
décantées dans la fosse et évite ainsi tout risque de colmatage du système de traitement. La pouzzolane est généralement utilisée
comme filtre à particule.
- Bac dégraisseur
Le bac dégraisseur, situé en amont de la fosse, il permet la rétention des matières solides, graisses, huiles et flottants contenues
dans les eaux ménagères. Son usage est nécessaire en cas :
- d'importants rejets de graisse (restaurants, hôtels) : La présence excessive de graisses et huiles est
susceptible de provoquer des dépôts préjudiciables à l'acheminement des effluents ou au
fonctionnement du dispositif de traitement.
- la fosse est à plus de 10 mètres de l’habitation : Il permet d'éviter le colmatage des graisses dans la
tuyauterie.
Dans la mesure du possible, sa mise en place est à éviter afin de limiter la charge d'entretien du matériel. Sinon, il doit être
installé à moins de 2 m de l'habitation et placé avant la fosse toutes eaux. Son volume minimal est de 200 litres s'il collecte les
eaux de cuisine seules, et de 500 litres s'il collecte toutes les eaux ménagères.
c) Traitement des effluents
Chaque type d’épuration est adapté au type de sol et à la taille de l’habitation. Le traitement peut se faire par infiltration des
eaux dans le sol (sol suffisamment perméable) ou dans un massif de sable (perméabilité insuffisante) ou par une évacuation
superficielle. Le système de traitement le plus couramment utilisé en Afrique est le puisard ou puits perdu. Le puisard est réalisé
et installé dans le sol naturel. Le dispositif est constitué de tuyau et de moellons. Le traitement, par infiltration naturel ou par sol
reconstitué, permet d’éliminer la pollution restante des eaux usées par l’action des microorganismes contenus et qui s'y
développent naturellement.
Cette filière assure une épuration satisfaisante des effluents prétraités et une dispersion efficace dans le sol. L’action des
microorganismes assure la dépollution des eaux usées avant dispersion par écoulement dans le sol. Le traitement peut être aussi
réalisé par tranchées d'épandage souterraines lorsque les caractéristiques du site les permettent, sinon par lit filtrant drainé avant
évacuation des eaux traitées dans le milieu superficiel.
d) L'évacuation des effluents
Elle est effectuée :
par infiltration des eaux dans le sol. L’eau infiltrée ne pollue pas la nappe souterraine, par conséquent la protection des eaux
souterraines est assurée, sauf situation hydrogéologique particulière,
exceptionnellement par rejet vers le milieu hydraulique superficiel.
3.9.2 Entretien
Le dispositif d’assainissement autonome doit être entretenu régulièrement. L’entretien du dispositif est à la charge du
propriétaire de l’habitation. Chaque occupant a pour obligation d'assurer l'entretien de la fosse toutes eaux ou de la fosse
septique et du bac dégraisseur.
En réalité, à une hauteur de boues, ne dépassant pas 50% du volume utile, la fosse doit être vidangée. L’estimation de la hauteur
des boues étant difficile, il est recommandé une fréquence de vidange des matières accumulées dans la fosse septique d’environ
tous les 4 ans et dans le bac tous les ans minimum. Egalement, il est important de vérifier tous les six mois le non colmatage du
bac à graisse.
3.9.3 Conditions générales de mise en place d'un dispositif
Etude de mise en place d'un dispositif
Avant la mise en place d’un système d’assainissement autonome, une étude de faisabilité doit être menée. Cette étude conduit à
préconiser et dimensionner la meilleure solution d’assainissement autonome à mettre en place, sur la base d'investigations
géologiques et d'essais d'infiltration. Cette étude comporte les étapes suivantes :
Préparation des reconnaissances : recherche documentaire, description succincte du contexte géologique, topographique,
hydrogéologique et hydrographique.
Reconnaissances géologiques par sondages : Les sondages sont poussés jusqu'à environ 2,5 m de profondeur, voire plus
dans certains contextes géologiques, (ou moins si le substratum rocheux est peu profond).
Tests d'infiltration : réalisation de 3 essais d'infiltration de type Porchet.
Résultats, rapport : synthèse des résultats, définition et dimensionnement de la filière d'assainissement à mettre en place
avec schémas descriptifs, rédaction puis édition du rapport.
Implantation du dispositif
Le dispositif d'assainissement doit être situé hors des zones destinées à la circulation et au stationnement de tout véhicule, hors
cultures, plantations et zones de stockage de charges lourdes. Il doit respecter une distance minimale de :
- 35 m par rapport à un puits ou tout captage d'eau potable ;
- 5 m par rapport à l'habitation ;
- 3 m par rapport à une clôture de voisinage ou un arbre.
Exécution des travaux et terrassement
Le terrassement est interdit lorsque le sol est détrempé. Les fouilles vides ne doivent pas rester à ciel ouvert par temps de pluie.
Le système d'assainissement ne doit pas être exécuté trop profondément, pour permettre aux bactéries épuratrices du sol de
capter l'oxygène pour se développer et épurer efficacement les eaux.
Remblayage final
Il doit tenir compte des terrassements du sol afin d'éviter tout affaissement ultérieur (ne pas compacter). Pour assurer une
aération suffisante du sol et faciliter l’entretien des conduites, les tuyaux devront être enfouis au plus près de la surface. Un
remblaiement minimum de 20 centimètres de terre végétale (décapée au début des travaux et stockée séparément des déblais)
suffit à les protéger. Les terres argileuses sont à proscrire. Tout revêtement bitumé ou bétonné est interdit
3.10 - Etude D’une Fosse Septique Et Boues D’épuration
Pendant le processus anaérobie, les gaz sont produits et doivent s’échapper par un évent à sa
partie la plus haute. Sinon, on installera un évent à sortie grillagée sur la fosse elle-même.
Compartiment 3
Dans le cas où la fosse septique est équipée d’un troisième compartiment, un certain traitement secondaire y est, en outre,
obtenu.
I.4- Avantages et inconvénients
Avantages
Consommation énergétique nulle,
Réalisable par l’usager,
Donne à l’usager un confort de WC,
Faible impact visuel, installation enterrée
Inconvénients
- Coûts d’investissement et d’exploitation élevés. L’extraction périodique des boues digérées constitue la principale tâche
d’exploitation ;
- Nécessite une vidange régulière des boues qui doivent être manipulées avec précaution ;
- Faibles rendements en réduction de charge organique et en abattement de pathogènes, elles requièrent donc des traitements
secondaires ;
- Génération de mauvaises odeurs si elles ne sont pas entretenues correctement
- Nécessite une bonne quantité d’eau canalisée pour chasser tous les déchets par les canalisations qui les alimentent ?
I.5- Entretien de la fosse
L’entretien consiste à vérifier régulièrement s’il y a lieu de vidanger la fosse et si l’entrée ou la sortie ne sont pas colmatées. La
vidange doit avoir lieu lorsque les boues occupent la moitié de la fosse.
La meilleure façon de vidanger la fosse est d’utiliser une citerne à dépression, qui aspire les boues au moyen d’un tuyau flexible
relié à une pompe à vide. La vidange manuelle est préconisée lorsqu’on ne dispose pas de citerne, mais elle n’est pas sans risque
pour la santé des exécutants. La fosse ne doit être ni lavée, ni vidangée complètement. On laissera un peu de dépôt pour assurer
la continuité de la digestion.
II- Etude du puits d’infiltration
II.1- Définition
Placé à l'aval d'une fosse septique, le puits perdu est un dispositif de traitement mis en œuvre chaque fois que les caractéristiques
du terrain le permettront (pente du terrain inférieure à 5 %, surface très faible, perméabilité satisfaisante,...).
II.2- Caractéristiques générales
Un matériau granulaire (moellons, briques ou graviers) de plus de 50 mm de diamètre rempli la fosse. L'épuration est réalisée
par les micro-organismes fixés autour des granulats. Le sommet de la fosse devra être construit en maçonnerie de briques ou
parpaings rejointoyés au mortier, formant un anneau et servant de support solide pour la couverture. La couverture sera
confectionnée en béton armé de forme circulaire ;
Les effluents prétraités sont dispersés dans le puits de grande profondeur, permettant leur infiltration lente dans le sol en place et
leur épuration par les moellons et les micro-organismes du sol
fixés autour des granulats. L'évacuation des eaux traitées se fera par infiltration dans le sous-sol.
Lorsqu’on veut éliminer une grande quantité d’effluents, il serait plus économique de réaliser les tranchées de drainage.
II.3- Vitesse d’infiltration
La vitesse d’infiltration des effluents est fonction du type de sol, du niveau de la nappe phréatique et de la porosité du terrain.
Il se forme souvent une mare de liquide stagnant lorsque le puits perdu reçoit également des eaux ménagères. Les germes
pathogènes sont complètement éliminés par l’action des bactéries du sol.
II.4- Dimensions
Diamètre : 1,00 – 2,50 m
Profondeur : 2,00– 5,00 m
II.5- Mise en œuvre
- Réaliser une excavation à fond plat sur une profondeur choisie,
- Scarifier le fond de fouille et les parois du puits sur 2 cm de profondeur,
- L'aération du puits est réalisée par la crépine disposée au milieu du puits;
- Etaler du fond de fouille vers le haut, une couche de matériaux de gravillons sur toute la profondeur,
- Emmancher le tuyau entre le puits et la fosse septique ;
- Recouvrir le système par un couvercle étanche à l’air, en béton armé de 0,10m d'épaisseur.
Le matériau de remplissage doit être lavé de façon à éliminer les fines qu'il contient et stable à l'eau.
Les tuyaux sont rigides, munis d'orifices ou de fentes régulièrement espacés permettant le passage des eaux prétraitées dans le
système de traitement. Le diamètre intérieur doit être de section maximum de 100 millimètres.
II.6- Risques de pollution des eaux souterraines
Les effluents des fosses peuvent contenir des germes pathogènes et des substances chimiques susceptibles de contaminer les
eaux souterraines. Parmi les substances chimiques qui apparaissent dans les eaux usées d’origine domestiques, seuls les nitrates
représente une menace sérieuse pour la santé. Les fuites d’eau dans les canalisations peuvent surgir lorsque les canalisations sont
pleines, en mauvais état ou fissurées.
En général, les effluents qui traversent un sol insaturé sont purifiés par la filtration, ainsi que par des processus biologiques et
d’adsorption. Le passage des polluants provenant des fosses diminue à mesure que les pores s’engorgent Les virus, à cause de
leur petite taille sont peu affectés à la filtration. Les virus et bactéries résistent moins au milieu sec, dans les sols sableux et à
hautes températures.
II.7- Entretien
Les pores du sol finissent par être colmatés par les effluents, ce qui peut ralentir et même arrêter toute infiltration. L’obstruction
peut provenir :
- Colmatage par des solides qui restent après filtration du liquide,
- Prolifération des micro-organismes et de leurs déchets
L’obstruction des pores peut être réduite en veillant à ce que l’infiltration soit uniforme dans le puits par un bon
dimensionnement et une bonne mise en œuvre.
La prise en charge et le transport des déchets d'assainissement issus de ces opérations d'entretien sont assurés par les vidangeurs.
Dans les normes, le vidangeur est un service bien structuré et organisé, agréé par la municipalité. Il doit lors d’une opération de
vidange donner la quantité et les caractéristiques, l’origine des boues vidangées et leur destination au service d’hygiène de la
ville.
Problèmes de vidange
La vidange d'une fosse est un problème récurrent dans les pays en développement et en particulier dans les bidonvilles. Dans ces
zones, les services de vidange ont un accès difficile, c’est qui favorise la vidange manuelle par ceux qu’on appelle les boueurs.
Dans certaines zones urbaines, les services de vidange ne disposent pas de moyens technique pour accomplir cette mission. On y
compte ainsi de très nombreuses latrines pleines et inutilisables.
La vidange d’une fosse doit être réalisée au moyen d’un camion-citerne spécial de grand volume muni d'une pompe aspirante.
Après la vidange, les excréta doivent être emmené vers un dépôt spécialement aménagé pour élimination.
Ce type d’équipement étant difficile à entretenir et dont le coût de maintenance élevé, et parfois, il ne permet pas d'accéder à des
endroits plus reculés ou très denses, les travailleurs du secteur privé informel préfèrent vidanger les fosses avec des pelles et des
seaux, pendant la nuit, dans des conditions insalubres.
Les matières vidangées sont parfois déversées dans un espace vide, un canal de drainage ou dans une rivière pendant la nuit.
Egalement, les vidangeurs à camions se débarrassent de ces déchets de la même façon que ceux du secteur informel.
Elimination des boues de vidange
L’élimination des boues de vidange est un phénomène qui pollue l’environnement. Il n’existe pas d’endroit officiel de décharge
des boues dans les villes africaines. Les boues sont déversées dans les espaces vides, les champs ou à n’importe quel endroit
semblant adéquat au conducteur du camion vidangeur. L’objectif du vidangeur est de se débarrasser du contenu de son camion
sans se soucier de l’environnement, ni de la santé des populations environnantes.
Les boues peuvent parfois être vendues à un cultivateur. Les boues peuvent être éliminées ou utilisées dans l’agriculture avec ou
sans traitement préalable.
Boues de vidange et santé des populations
Ces matières de vidange sont fortement chargées en pollution microbiologique. Ce dépotage sauvage est un lieu de transmission
de germes de maladies concentrés dans la boue de vidange.
Le dépôt à ciel ouvert des boues de vidanges à proximité des domiciles et le déversement de leur partie liquide dans la rue ou en
brousse par les vidangeurs exposent le voisinage à de fortes nuisances olfactives et aggravent la charge de pollution des plans
d'eau avoisinants (ONEA, 2006).
Une mauvaise gestion de ces boues peut favoriser la transmission des germes pathogènes de différentes manières (Klingel,
2002) :
Négligences dans la manipulation des boues de vidange
Elimination des boues de vidange dans l’environnement
Utilisation agricole de boues de vidange non traitées
Tous ces problèmes pourraient être évités en mettant en place un système de gestion des boues de vidange adéquat, en
garantissant un risque minimum lors du maniement et du transport et prévoyant un système de traitement des boues aboutissant
à une élimination ou une réutilisation sans danger.
Les boues de vidange comme fertilisant
En général, les boues de vidange sont employées de façon non hygiénique dans l’agriculture suite à l’absence de traitement
approprié.
Les boues de vidange est un bon fertilisant du sol, mais ne doivent pas être utilisées directement comme fertilisant sur des
cultures alimentaires, ni stockées à proximité de l'eau (Wikipedia). Elles doivent être épandues sur les terres agricoles avec les
mêmes contraintes de sécurité que celles des boues d’épuration municipales.
Les individus utilisent les fosses de WC pour jeter des objets coupants, des plastiques, des serviettes hygiéniques, des vêtements
gâtés, etc. Ces boues sont mélangées à ces déchets et sa récupération après vidange devient difficile. Elles sont contaminées et
ces déchets réduisent le pouvoir fertilisant des boues. Ces déchets mettent en danger la santé des vidangeurs et des cultivateurs
(la sécurité du travail) et l'hygiène et la santé collective de la population de la ville.
Le mauvais usage et l'insuffisance de traitement des boues de vidange provoquent des problèmes de santé publique et imposent
des risques de contamination des produits maraîchers et des ressources en eau et constitue une nuisance olfactive entre autres
(Florian Erzinger, 2006-2008).