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PLAN DU COURS DE GENIE DES PROCEDES DE TRAITEMENT II

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION
1.1 – Généralités
1.2 -- La règlementation
1.3 -- La mise en conformité
1.4 -- Collecter les eaux usées
1.5 -- Epurer les eaux usées
1.6 --Valoriser le traitement
1.7 -- Conclusion

CHAPITRE 2 : ASSAINISSEMENT COLLECTIF


CHAPITRE 3 : ASSAINISSEMENT AUTONOME
CHAPITRE 4 : ASSAINISSEMENT SEMI COLLECTIF
Autres Stations d’épurations
- Lombri-station
Principe :
Les vers utilisés (Eseina andrei) photophobes font leur travail à l’intérieur du
substrat organique dégradant entièrement les effluents. Les galeries qu’ils
creusent dans le substrat assurent l’oxygénation indispensable aux bactéries
épuratrices qui prennent le relais.
CHAPITRE 2 : ASSAINISSEMENT COLLECTIF
A. Les eaux usées
A.1. Définition des eaux usées
Eaux produites par une activité humaine ou industrielle
On distingue :
• les eaux résiduaires urbaines : eaux vannes
• les eaux résiduaires industrielles
B. Le traitement des Eaux usées
On distingue 2 types de traitement :
• Les traitements biologiques
• Les traitements physico-chimiques
B.1. Les traitements biologiques
On utilise la propriété qu’ont les bactéries de consommer, pour leur
métabolisme, la pollution organique dissoute dans l ’eau. Pour assurer cette
épuration biologique, les bactéries nécessitent :
• un support
• de l’Oxygène
• le contact avec la matière organique
.
Le principe de fonctionnement d’une station d’épuration par boue activée à recirculation est repris dans le schéma ci-dessous.
a) LE DEGRILLAGE
Le système de dégrillage se définit par la taille des mailles ou l’espace entre 2 barreaux. Il peut être
mécanisé afin d’évacuer périodiquement les objets retenus au niveau de la grille, afin d’éviter une
obstruction de l’alimentation de la station ou rester manuel dans le cas de petites installations.
1.3 Système d’aération
Cv
• A partir du temps de séjour de 24 h
VBA = Volume total journalier entrant
Exemple :
Charge hydraulique entrante :
- nb EqH : 2 000
- Eaux parasites 20 %
Volume journalier : 360 à 480 m3/j
DBO/5 à traiter : 120 kg/j ; Cv = 0 ,3
CHAPITRE 3 : ASSAINISSEMENT AUTONOME
3.1- Définitions
L’assainissement autonome ou assainissement individuelle ou encore assainissement non collectif est l’ensemble de
collecte, d’évacuation et d’élimination des excrétas et eaux usées d’une habitation.
3.2- Objectifs
L’assainissement non collectif vise donc à prévenir plusieurs types de risques, qu’ils soient sanitaires ou
environnementaux.

3.3- Facteurs limitant l’assainissement autonome


Plusieurs facteurs limitent l’amélioration des conditions de vie des populations à travers cet assainissement autonome
:
Facteurs socio-culturels : l’implication des populations aux projets d’assainissement, les croyances et pratiques
culturels, la défécation et l’hygiène est un sujet tabou qui se dit pas en public, la défécation est une pratique intime,
surtout pour les femmes, l’élimination des fèces appartient à la classe inférieure, le mode de nettoyage anal utilisé
Facteurs économiques : le revenu insuffisant des ménages qui ne leur permet pas d’accéder à des ouvrages
hygiéniques, Manque d’éducation en matière d’hygiène et de personne qualifiée sont également des contraintes.
Néanmoins plusieurs technologies de construction de latrine ont vu le jour dans les pays en voie de développement.

3.4- Notion de latrines et toilettes


Définitions
Les toilettes ou cabinets (cabinet d'aisance) sont un endroit aménagé pour permettre à un individu de s'y soulager de
ses déjections corporelles (uriner ou déféquer).
Le WC ou siège d'aisance, permet soit de s'asseoir, soit de s'accroupir pour recevoir et évacuer les déjections. Les
déjections peuvent être ensuite évacuées avec de l'eau vers les fosses, fosses septiques ou les égouts.
Les latrines désignent les toilettes les moins avancées, situées à l'extérieur de la maison. La distinction entre « toilettes » et
« latrines » n'est pas toujours très claire. Les principaux ouvrages constituant l’assainissement autonome sont les latrines et les fosses
septiques. Les formes actuelles des toilettes varient énormément selon les cultures. Ils existent une diversité des toilettes : les latrines
simples, les latrines ventilées, les toilettes à compost et autres toilettes écologiques, les urinoirs, les toilettes à la turque, etc.
La « latrinisation » est parfois employé pour désigner un programme incluant le développement des latrines.
Objectifs
Les latrines sont le mode d'assainissement de base le plus utilisé dans le monde. Le but d'une latrine est à la fois
d'assurer la santé de ses usagers en contenant ou en évacuant les excréments, et de protéger l'environnement.
Fonction d’une latrine
Une latrine a deux fonctions principales :
assurer la santé de ses utilisateurs en permettant l'évacuation des excréments de manière
hygiénique ;
assurer la protection de l'environnement en contenant les germes pathogènes excrétés. Une latrine mal entretenue a des
conséquences sur la santé publique, l'infrastructure urbaine et la dignité humaine. Une latrine permet de bénéficier d'intimité, de conserver une certaine
dignité, et est un signe de prestige. De même, disposer d'un type de latrine « améliorée » ou d'une toilette peut aussi donner un certain statut social.
Éléments constitutifs d'une latrine
Une latrine est composée de plusieurs éléments :
• Une fosse, dans le cas d'une latrine sèche, ou un système d'évacuation des excréta ; la fosse peut être renforcée ou
non, en béton ou en maçonnerie.
• Une dalle, en béton ou en bois, percée d'un trou et éventuellement recouverte d'un siège. Quand les personnes
s'accroupissent, des emplacements sont prévus pour poser les pieds et ne pas les salir.
• Une superstructure, qui dans sa forme la plus simple est constituée de branchages et de bâches, mais peut aussi
prendre l'allure d'une maisonnette en bois ou en briques. La superstructure est recouverte d'un toit et peut comprendre divers éléments tels
qu'une porte, un conduit de ventilation menant à la fosse, parfois une arrivée d'eau à l'extérieur. Une latrine peut posséder des éléments supplémentaires selon
son type : siphon hydraulique, parfois une chasse d'eau quand c'est possible, un emplacement de douche continu, ainsi que les systèmes d'évacuation des
excréta.
Les différents types de latrine
Les latrines peuvent être globalement classées selon trois critères :
• D'une part, si le dépôt des excréta se fait sur place ou si les excréta sont évacués ;
• D'autre part, si la fosse est sèche ou humide, donc s'il y a ajout d'eau aux excréta ou non.
• Ou encore si elles sont intégrées au bâtiment ou non

3.5 La latrine traditionnelle à fosse sèche


Description
Ce type de latrine est très utilisé dans les pays en voie de développement, en ville comme en campagne. Elle est la
forme la plus rudimentaire des latrines, constituée d’une simple fosse, et fermé autour. Les excréments tombent
directement dans la fosse par un simple trou. Les matériaux de nettoyage anal utilisés sont l’eau, le papier, carton ou
tiges. La ventilation est assurée par des trous en boite à lettre sur un côté supérieur du mur.
La fosse à une profondeur de 3-5m, couvert de tronc d’arbres et de terre pour les modèles simples, ou soit d’une dalle, soit de bois, soit de planches sur
lequel est perforé un trou de 80 à 90 cm de diamètre pour les modèles améliorés. Un abri assurant l’intimité de l’usager en parpaing, planche, paille, tôle ou
banco est réalisé tout autour. Le choix de l’installation dépendra du revenu et des habitudes de l’usager.
Fonctionnement
Deux processus réduisent l’accumulation des boues dans la fosse: la lixiviation et la dégradation des matières
organiques par l’action des microorganismes. L'urine et l'eau de nettoyage anal s’infiltrent dans le sol par le fond de
la fosse et du mur. Le taux d’accumulation moyen des boues varie de 60 à 90 litres par personne /an si des matériaux
de nettoyage tels que des feuilles, des journaux, et du papier de toilette sont utilisés. Pour une bonne profondeur, la
durée de vie d’une fosse peut aller jusqu'à 20 ans sans être vidées. Il est recommandé de réaliser une fosse à une
distance de 30m d’une source d'eau pour limiter l'exposition à la contamination biologique.
Les latrines traditionnelles sont appropriées pour les zones rurales, urbaines ou denses ou il est difficile de vidanger,
des zones ou l'eau est rare et là où le niveau de la nappe souterraine est bas. Elles ne sont pas appropriées aux sols
rocheux ou compacts (difficiles à creuser) ou pour les zones fréquemment inondées.

Latrines traditionnelle et santé des populations


L’usage des latrines traditionnelles réduit la défécation en plein air et permet de limiter les infections des maladies
liées aux excréta, pour peu qu'un entretien régulier soit effectué; cependant, elle pose toujours des problèmes
environnementaux et sanitaires :
• pollution des eaux souterraines par le lixiviat ;
• présence des mouches et d’odeurs ;
• prolifération d'insectes par la présence d’eau stagnée ;
• possibilité d’éboulement/débordement de la fosse pendant les inondations.
Les latrines traditionnelles devraient être construites à une distance appropriée des maisons pour
minimiser les nuisances des mouches et des odeurs pour assurer une convenance et un transport sûr.
Entretien
La latrine traditionnelle ne nécessite pas un entretien particulier au quotidien. Il suffira juste de garder le sol autour de la latrine propre, et de veiller à la
fermeture du trou par un couvercle lorsque la fosse n’est pas utilisée. Quand la fosse est pleine, elle peut être vidangée et réutilisée ou couverte de feuilles et
de terre et la mettre hors service. Un petit arbre peut être planté dessus pour indiquer la présence d’une fosse. Cette deuxième technique permet d'éviter des
vidanges coûteuses, tout en contenant des excréta, et reboisant une zone.
La vidange d’une latrine à simple fosse contenant des excréments pose des problèmes à cause des
germes pathogènes présents dans le dépôt des boues. Lorsque dans la zone, l’espace est disponible, il est conseillé de creuser une deuxième fosse pour une
nouvelle latrine. Si la fosse est étanche et qu’il manque d’espace, elle peut être vidangée et réutilisée. La vidange ne doit pas être manuelle, mais avec une
citerne à dépression. Les fosses ne doivent pas servir de dépôt des ordures ménagères et autres détritus. Mal conçues,
mal construites et mal entretenues, les fosses deviennent des foyers de transmission des maladies, peuvent être la cause de prolifération d’insectes et
propagation d’odeurs, elles risquent de s’effondrer et de contaminer les ressources en eau.
Avantages :
Coûte moins cher,
Construit en matériaux locaux,
Réalisable par l’usager,
Ne nécessite pas d’eau,
Facile à entretenir

Inconvénients:
- malodorante et attire les mouches et les moustiques si la fosse est humide,
- présence des vecteurs de maladies qui se reproduisent dans la fosse,
- nécessite l’ajustement d’un couvercle du trou quand elle n’est pas utilisée,
- mal construite et utilisation dangereuse,
- une fois la fosse pleine, elle est abandonnée au profit d’une autre à construire,
- risque de pollution de la nappe et difficulté de vidange.
L'utilisation très fortement répandue des latrines traditionnelles aux fosses extrêmement profondes
constitue un facteur énorme de contamination de la nappe phréatique, donc de pollution de l'eau.

3.6 Latrines améliorées

3.6.1- La latrine à fosse ventilée (V.I.P)


3.6.1.1- Composantes
La latrine VIP, encore appelée latrine à fosse auto ventilée ou latrine à aération améliorée est constituée d’un abri en mur - écran
pour l’usager servant à la protection contre les intempéries et préservation de l’intimité de l’usager. La ventilation est assurée
par un tuyau débouchant au-dessus du toit dont la partie supérieure est recouverte d’une grille anti-insecte. Cette ventilation
réduit considérablement la prolifération des mouches et odeurs. La fosse est couverte par une dalle portant le trou de défécation.
3.6.1.2 - Fonctionnement
Les principales caractéristiques du fonctionnement d’une V.I.P. résident dans les rôles de l’évent et la conception de la fosse
(fig. 7). La construction doit être de meilleure qualité et d’un d'entretien régulier.
L’évent
La fosse génère des gaz malodorants et corrosifs (odeurs soufrées) provenant des matières organiques contenues dans la fosse
qui doivent être évacués par une ventilation efficace. Sinon, ces gaz dégradent les matériaux (attaquent les bétons et parties
métalliques) et nuisent à sa longévité. Pour pallier à ce problème, il est impératif de prévoir un évent (colonne de ventilation). Le
tuyau de ventilation en plus d’évacuer les gaz, a pour rôle d’aérer la fosse par l’évacuation de l’air nauséabond; l’air favorisant
la décomposition de la matière fécale et de retenir les insectes et les mouches Cette colonne de diamètre 100 mm doit ressortir
en toiture. Un grillage en protège l'accès contre les mouches et moustiques.
La fosse
L’intérieur de la cabine doit rester sombre. L’urine, l’eau d’entretien et de lavage des dalles sont admises dans la fosse, ainsi que
les matériaux biodégradables et pas très encombrants utilisés pour le nettoyage anal. Cette quantité doit être maintenue au strict
minimum pour garder la fosse relativement sèche.
Deux phénomènes importants se déroulent alors dans la fosse et réduisent sa vitesse de remplissage:
- les parties solides sont décomposées par digestion biologique. Les gaz qui se forment, ainsi qu’une partie de l’eau évaporée
sont évacués par le tuyau de ventilation.
- les parties liquides des excréments s’infiltrent dans le sol si sa perméabilité le permet.
3.6.1.3 - Différents types de V.I.P
1. La latrine à fosse unique ou « SanPlat » (appellation anglaise) convient aux zones rurales et aux familles à faible revenu dans
les villes. une fois la fosse pleine, il est possible de la vidanger et la réutiliser. Le contenu récupéré peut être utilisé comme
fertilisant.
2. La latrine à double fosses alternantes appropriée aux zones urbaines et aux constructions définitives, sont utilisées
alternativement. Lorsque la première fosse est pleine, on commence à utiliser la deuxième jusqu’à remplissage. La première
peut être vidangée et en attente d’utilisation, le contenu sera utilisé comme amendement.

3. La latrine à fosses multiples (fig.10), qui n’est autre qu’une série de V.I.P. à double fosses pour les établissements et lieux
communautaires tels que: écoles, marché, établissement sanitaire, grande famille.
Avantages et inconvénients
Avantages
- absence d’odeurs dans la cabine,
- n’attire pas les mouches et moustiques (vecteurs de maladies),
- pas besoin d’eau pour fonctionner,
- reçoit tout matériau de nettoyage anal (solide comme liquide),
- construction et entretien faciles,
- relativement bon marché,
- au bout de 2 ans le contenu de la double fosse peut être utilisé sans traitement comme
amendement et en toute sécurité,
- moindres risques sanitaires
Inconvénients
- obscurité indispensable à l’intérieur de la cabine pour lutter contre les mouches,
- n’est pas anti-moustiques,
- fonctionne bien lorsqu’elle est convenablement orientée au vent,
- aucun obstacle (arbre et bâtiment) environnant ne doit dépasser l’évent.
Entretien de la latrine
Lorsqu’elles sont bien construites et bien entretenus, les latrines VIP résolvent tous les problèmes des latrines à simples fosses,
sauf celui des moustiques (R. Franceys, 2005). L’installation accepte tous les moyens de nettoyage anal sans risque
d’obstruction. L’entretien consiste à maintenir la cabane propre, à garder la porte fermée et vérifier que les grillages anti-
mouches ne soient ni obstrués, ni déchiré. Il est recommandé de verser une fois par an de l’eau dans l’évent pour éliminer les
toiles d’araignée.

3.6.2- La toilette à chasse manuelle (T.C.M)


3.6.2.1- Composantes
Une TCM est une latrine à fosse humide, constituée d’une cuvette et d’un siphon installé sous la dalle. La cuvette de la latrine
est posée sur le sol au-dessus du siphon pour recevoir les urines et excréta. Le siphon est relié à une fosse à l’aide d’une conduite
en PVC de diamètre100mm. Le siphon installé constitue un joint d’étanchéité par lequel on chasse les excréments par une
quantité d’eau suffisante pour expulser les solides dans la fosse et rétablir le niveau du siphon. La présence du siphon empêche
les mouches, les moustiques et les odeurs de remonter de la fosse à la latrine

Elle offre de meilleures conditions hygiéniques et est adaptée pour les zones ou les individus disposent d'une alimentation en
eau provenant d’un puits, d’une borne fontaine et utilisent de l'eau pour le nettoyage anal; les objets volumineux ne pouvant pas
passer.
La fosse peut être placée à l'écart de la superstructure ou se trouvant en dessous du siphon. La latrine peut être reliée à une fosse
septique ou à un réseau d’égout. Le choix de la fosse septique rend le fonctionnement plus pratique pour l'utilisateur (mais
nécessite une vidange).

3.6.2.2 - Principe de fonctionnement


Après chaque usage, la chasse doit être tirée ou qu’une petite quantité d’eau soit versée dans la cuvette pour évacuer les
excréments. Elle entraîne les excréta dans la fosse ou fosse septique par l’intermédiaire du siphon et du tuyau d’amenée. Deux
phénomènes ont lieu dans la fosse pour réduire le taux d’accumulation des boues, la dégradation et l’infiltration :
1. les matières solides sont digérées biologiquement par les bactéries présentes dans la fosse.
Les gaz produits s’y diffusent également.
2. l’eau de chasse (2 à 3litres), de nettoyage de la latrine, et les parties liquides des excréta s’infiltrent dans le sol.
On considère qu'une latrine est pleine lorsque le niveau arrive à 50 cm du sommet de la fosse. La fosse pleine peut être vidangée
et réutilisée, ou mise hors service pendant environ deux ans, le contenu devient un humus organique riche pouvant être manipulé
en toute sécurité (peut servir d'engrais).
Les boues de vidange pouvant être utilisé comme engrais en agriculture. Le taux d’accumulation des boues varie entre 40 litres
par personne et par an si de l'eau est utilisée pour le nettoyage anal. Il est faible à cause de l'infiltration dans le sol de la partie
humide.
3.6.2.3- Principaux types de T.C.M
Les différentes familles de T.C.M sont définies par les conditions de fonctionnement des fosses:
1. Les T.C.M. à fosses humides
2. Les T.C.M. à fosses sèches
Il existe dans chaque famille trois types de T.C.M. exécutables en fonction de l’espace disponible, du site et du nombre
d'usagers :
La T.C.M. à fosse unique (fig. 13)
La T.C.M. à fosse double alternantes (fig. 14)
La T.C.M. à fosses multiples alternantes (fig. 15)
Les WC avec chasse sont particulièrement consommateurs d’eau. Ainsi, à chaque chasse, au moins dix litres d’eau potable s’en
vont dans la canalisation. D`important volume d’eau utilisé pour évacuer seulement une très petite quantité de matière fécale.

Avantages et inconvénients
les avantages:
- bon marché à la réalisation (mais plus chères que les VIP),
- éloigne mouches et moustiques,
- absence d’odeur dans la latrine
- offre une solution à long terme au problème d’évacuation des excréta
- système évolutif: possibilité de raccorder la toilette à un réseau d’égout
- construction simple et entretien de la cuvette facile,
- installation possible à l’intérieur des habitations,
- possibilité de recyclage des ressources
les inconvénients:
- nécessité permanente d’évacuer les excréments,
- nécessité d’une faible quantité d’eau (2 - 3 litres d’eau suffisent pour une chasse)
- se bouchent facilement par l’emploi des matériaux solides pour le nettoyage anal,
- risque de pollution de la nappe.
Entretien de la T.C.M
La T.C.M. demande peu d’entretien:
1. laver quotidiennement avec une petite quantité d’eau, le plancher de la latrine et la cuvette,
2. prévoir en permanence dans la latrine, un seau d'eau d'une capacité minimum de 2 Litres.
3. déféquer aussi près que possible du centre d'ouverture du siphon.
4. humidifier légèrement avec de l’eau, avant chaque utilisation, la surface de la cuvette pour faciliter le glissement des
excréments afin qu’ils évitent de se coller à la surface.
5. empêcher la pénétration dans la fosse des eaux usées provenant des bains ou de la cuisine ou les eaux de pluies
6. Ne pas jeter les déchets solides dans la cuvette pour éviter qu’elle s’obstrue.

3.6.3 Les cabinets d’aisance à compost


3.6.3.1 - Principe de fonctionnement général
Les toilettes à compost assurent une collecte conjointe des urines et des fèces et un traitement des matières par compostage. Ce
mode de fonctionnement est généralement associé à un ajout plus ou moins fréquent de litière carbonée (cendre ou matière
végétale) aux excréta, celle-ci permettant d’absorber les urines et d’améliorer le processus de compostage (B.BERNE, 2010).
Le processus de compostage peut se dérouler au niveau de la toilette, à l’intérieur des réceptacles des matières (on parle alors de
toilette à compostage continu), ou uniquement sur une aire de compostage extérieure, après que les matières aient été vidangées.
La décomposition des résidus organiques se fait naturellement au repos pendant une période pour assurer la destruction des
germes pathogènes, et la récupération de l’humus se fait sans danger pour servir d’engrais.
3.6.3.2- Principaux types de latrines
Il existe deux types de latrines à compostage:
les latrines à compostage en continu, utilisant les bactéries aérobies. Elles comportent des compartiments en pente, étanches à
l’eau, d’environ 3m de long. Les excréta tombent d’une toilette, les déchets organiques de la cuisine et du jardin y sont jetés par
une ouverture séparée. L’air est ventilé à travers le tas de déchets et le tuyau d’évent pour empêcher l’anaérobiose et l’humidité.
Au fur et à mesure que les nouveaux matériaux sont déversés dans la chambre, le matériau ancien se décante vers le fond, puis
glisse dans un compartiment plus petit ou on l’enlève régulièrement. Ce type de latrine réussi mieux dans les pays développés à
cause de son prix élevé et de son exploitation délicate. Elle a été adaptée en Afrique avec des matériaux locaux en utilisant des
fosses en béton ou en moellons et sable. L’humidité est difficilement maîtrisable et les mouches et odeurs sont souvent gênant.
Les latrines à compostage à deux compartiments, utilisant les bactéries anaérobie. Le système consiste à étaler dans l’une des
chambres une couche de matériau organique absorbant (terre sèche) sur laquelle les individus déféqueront. Après chaque
utilisation, une couche de cendre sera versée pour recouvrir les fèces. Au trois quart de remplissage, le contenu sera nivelé à
l’aide d’un bâton et on achève le remplissage avec de la terre sèche et on scelle le trou. Pendant que le contenu du premier
compartiment se décompose par voie anaérobie, le deuxième sera mis en service. Lorsque le deuxième sera plein (après deux
ans pour éliminer complètement les germes pathogènes), le premier sera vidé, remis en service et son contenu utilisé comme
amendement.
3.6.3.3 - Caractéristiques générales des cabinets à compost
Pour que les dispositifs à compost puissent fonctionner efficacement, il faut que les microbes qui assurent la digestion et la
décomposition des matières organiques disposent d’une base nutritive correctement équilibrée. Ces microbes ont besoin de
carbone pour couvrir leurs besoins énergétiques et d’azote pour former les protéines nécessaires à leur croissance.
Par conséquent, pour équilibrer le rapport carbone / azote, un apport de carbone organique sous forme de feuilles, d’herbes ou
d’autres matériaux facilement compostables est nécessaire.

Pour réduire l’acidité et les odeurs et accélérer le processus de compostage, de la cendre de bois peut être ajouté dans la fosse.
L’humus produit par les toilettes à compost fonctionnant correctement est un matériau foncé, friable et inoffensif, ressemblant
plutôt à une bonne terre organique légèrement humide.
3.6.3.4- Avantages et inconvénients
Avantages
Les toilettes à compost ne fonctionnent pas avec de l’eau. Le lavage anal est proscrit, car le compostage est plus efficace si la
matière organique est légèrement humide mais non mouillée: maintenir l’humidité dans la fosse à sa valeur optimale de 40-60%.
Les fosses à compost peuvent être construit avec des fosses enterrées ou non. Elles peuvent également être construites sur un
terrain rocheux. Le risque de pollution du sol est moindre.
Contraintes
Il faut disposer localement de quantités substantielles de matières organiques biodégradables.
La maîtrise de l’humidité est très difficile. Humide, la chambre devient malodorante et difficile à vidanger.
La toilette exige une maintenance très soignée, et les usagers doivent être intéressés à la production et à l’utilisation du
compost. A défaut, le contenu de la latrine peut facilement devenir trop humide et favoriser la prolifération de mouches.
Si les déchets ne sont pas stockés pendant une durée suffisante, les agents pathogènes persisteront dans le compost et
menaceront la santé des personnes qui doivent le manipuler.
Aspects sanitaires
La ventilation de la fosse réduit les mauvaises odeurs et la prolifération des mouches. A condition que le siège à la turque soit
maintenu propre, ils ne font courir aucun risque appréciable à la santé.
Si la capacité de chaque fosse permet le stockage des excréta pendant au moins un an, l’humus obtenu peut être manipulé et
utilisé en agriculture en toute sécurité car il ne contient qu’un petit nombre d’œufs d’ascaris viables.
Fig.3 - Cabinet d’aisance à compost en continu
3.6.4 Le cabinet V.I.P. à puisard (fig.16)
Les matières fécales fraîches arrivent dans la fosse au-dessus d’une couche de boues flottantes,
donnant ainsi un effluent clair et fluide.
Ce cabinet présente les avantages suivants:
- peut recevoir de plus grandes quantités d’eau
- la digestion des effluents se fait plus efficacement
- l’effluent est suffisamment liquide pour être évacué à l’aide d’une pompe
- l’on peut y intégrer une douche et le système est évolutif.

3.6.5 - Les fosses à niveau constant


Les fosses à niveau constant ou cabinet à eau, sont constituées d’un réservoir étanches sous une dalle. Cette dalle est munie d’un
tuyau de descente dont l’extrémité plonge dans l’eau de la fosse pour former une fermeture hydraulique simple qui empêche la
remontée des mouches, moustiques et odeurs. Les excréments tombent dans le réservoir par l’intermédiaire du tuyau. Le
réservoir fonctionne comme une fosse septique et l’effluent s’infiltre dans le sol par un puisard.
Avantages :
installation possible à l’intérieur de la maison ;
peu de problèmes d’odeurs et d’insectes ;
risques sanitaires minimum,
faibles coûts annuels,
Inconvénients :
la construction de cette fosse requiert un savoir-faire à cause de son étanchéité,
difficulté de maintenir continuellement la fermeture hydraulique,
disponibilité d’eau à proximité,
nécessite une vidange régulière des boues
3.6.6 - Le cabinet ATIR
Dans ce cabinet, les excréta sont évacués dans la fosse par une goulotte située sous l’orifice de la dalle. Le cabinet est équipé
d’un tuyau de ventilation afin de minimiser les problèmes d’odeurs et d’insectes.
Avantages:
- la fosse est plus grande et a donc une plus longue durée de vie que les V.I.P.
- la fosse est décalée et peut facilement être vidangée
Inconvénient:
- la goulotte est vite encrassée par les excréments, qui dégagent des mauvaises odeurs et attirent les insectes.

3.6.7 Les toilettes publiques


Les toilettes publiques sont des latrines aménagées dans des lieux d’activité publique. Elles sont en générale réalisées par la
municipalité et gérées soit par cette municipalité ou des organismes privés.
Elles sont rencontrées dans les lieux publics (marché, villes, etc), les bars et restaurants, et dans certains transports en commun,
trains et avions, etc. Leur usage est selon les cas libre ou réglementé.
Lorsqu’elle est à usage règlementé, une personne peut être préposée à l'encaissement d'une redevance, dans d'autre cas un
système d'encaissement automatique. Dans les bars et restaurant, l'usage veut généralement qu'on consomme pour profiter des
toilettes.
Les latrines publiques ont la possibilité d’épouser deux aspects : le premier est l'alignement d'une série de cabines individuelles
groupées en un seul lieu, type courant dans les écoles où un grand nombre d'usagers est susceptible d'utiliser les latrines en
même temps. L'autre type consiste à avoir un seul local divisé en deux parties (hommes et femmes), chacune comportant
plusieurs sièges ou emplacements sans que leur utilisation ne soit forcément très intime. Ce type est plus couramment vu
près des marchés, dans les bars ou restaurant.
L'installation d'une latrine publique a pour but de servir un maximum de personnes par un investissement minimal sur un espace
moindre. Les latrines publiques souffrent d'un problème de gestion : pour qu'elles restent utilisables, il faut qu'un nettoyage
régulier soit fait par une organisation quelconque.
Dans les pays en développement, il est très fréquent de voir des latrines publiques inutilisables à cause d'un manque d'entretien.

3.7- Inconvénients généraux des latrines


A l’exception des latrines à fosses étanches, toutes les autres présentent un risque de pollution de la nappe phréatique. Il est
difficile de réaliser une latrine en terrain très dur. Une latrine fonctionne mal en terrain imperméable.
D’une manière générale, le risque de pollution bactériologique de la nappe phréatique à partir des latrines augmente en passant
de la structure sédimentaire plastique (sables, sables argileux, argiles et marnes, argiles calcaire.) aux formations fracturées ou
fissurées. Au niveau de la nappe phréatique, le risque augmente quand la profondeur diminue.
Emplacement des installations d’évacuation des excrétas
L’emplacement des installations d’évacuation des excréta par rapport aux sources d’approvisionnement en eau potable doit obéir
aux règles suivantes:
1. éviter d’installer les latrines ou autres installations d’évacuation des excréta en amont d’un puits;
2. prévoir entre le puits et la latrine une distance d’au moins 15 m;
3. le fond de la latrine doit être situé à 1,50 m au moins au-dessus de la nappe aquifère, à condition que le sol soit homogène.
Mouvement de la pollution dans un sol sec
Dans un sol sec, il se produit une migration relativement faible de substances chimiques et bactériennes : Latéralement, il n’y a
pratiquement aucun mouvement et, dans le cas d’une lixiviation excessive (rare dans les cabinets), la pénétration verticale est
d’environ 3 m seulement. Lorsque la pollution n’atteint pas l’eau souterraine, il n’y a pratiquement aucun danger de
contaminer les réserves d’eau
Distribution des pollutions bactérienne et chimique dans le sol à partir d’une latrine
La distribution et la migration maximale de la pollution bactérienne et chimique du sol en sens aussi bien vertical qu’horizontal,
sont décrites dans les figures ci-contre :

3.8- Comparaison de quelques latrines

3.9. Fonctionnement et entretien des installations sanitaires

9.1- Fonctionnement
Les systèmes de traitement sont différents et sont réalisés selon des techniques qui dépendent de la nature du sol, de la taille de
l’habitation, de la pente, de l’espace disponible, de la perméabilité, de l’existence d’un puits à proximité, de la présence de
nappes superficielles, etc. Pour être durable, un système d'assainissement doit être seulement économiquement viable,
socialement acceptable et techniquement et institutionnellement approprié. Il devrait aussi protéger l'environnement et les
ressources naturelles.
Les dispositifs de traitement existant sont: les fosses septiques, les fosses toutes eaux, les tranchées d'épandage, les lits
d'épandage, les filtres à sable verticaux drainés ou non drainés, les terres d'infiltration non drainés ou filtrants.
Une filière d'assainissement autonome est constituée par un ensemble de dispositifs réalisant
les étapes de collecte, de prétraitement, d'épuration et d'évacuation des eaux usées domestiques.
Le système de traitement se déroule en 3 étapes:
- Un collecteur des eaux usées,
- Une fosse pour le prétraitement,
- Un système de rejet dans le sol

a) La collecte
Toutes les eaux usées produites dans l’immeuble provenant des WC, des cuisines, des salles de bain, des leviers et buanderies
sont collectées par une canalisation principale à partir des points d'eau de l'immeuble. Ces eaux sont dirigées vers un système de
prétraitement.
Pour permettre une évacuation rapide des eaux usées et excrétas, les conduites doivent avoir un diamètre de 100 mm au
minimum. Une pente variant de 2 à 4 % est acceptable pour éviter toute stagnation et colmatage. Les collecteurs les plus
classiques sont de forme circulaires, ovoïdes ou à banquettes. Les matériaux peuvent être en béton armé ou non, en amiante-
ciment, en PVC, en grès ou en fonte.
Il est aussi recommandé d'éviter autant que possible les coudes à 90° et de les remplacer par des coudes à 45°. Il est
recommandé de collecter les eaux vannes (WC) le plus directement possible, les risques de colmatage étant surtout sur ce réseau
b) Le prétraitement
Le dispositif de prétraitement reçoit l'ensemble des eaux usées en sortie d'immeuble (eaux vannes et eaux grises). Les eaux usées
collectées contiennent des particules solides et des graisses qu’il faudra nécessairement traitées. Il a pour rôle de retenir et de
décanter les matières solides et les déchets flottants des eaux usées. Le prétraitement se déroule soit par :

- une fosse ‘’toutes eaux ‘’ ou fosse septique;


- une installation d'épuration biologique à boues activées ;
- une installation d'épuration biologique à cultures fixées.

En Afrique, le système le plus couramment utilisé est la fosse septique. La fosse septique est conçue uniquement pour recevoir
des eaux vannes en provenance des sanitaires et les eaux ménagères sont directement déversées dans le système de traitement.

Dans la fosse toutes eaux, les particules solides se décantent au fond pour former des boues, et les graisses, huiles et autres
matériaux plus léger que l’eau surnage et constituent une couche d’écume.
Les eaux sont envoyées dans l’ouvrage de traitement qui s’élimine par infiltration. Il est conseillé d’installer en amont de la
fosse un bac à graisse, pour retenir les matières grasses. A la sortie d'un prétraitement, l'effluent est simplement décanté et
liquéfié il est encore chargé aussi bien en polluant organique qu'en germes pathogènes. La fosse n'assurant qu'une fonction de
pré-traitement, seulement 30 % de la pollution initiale est détruite. La fosse toutes eaux génère des gaz malodorants et corrosifs
qui doivent être évacués par une ventilation efficace, située au-dessus des locaux d'habitation et doit avoir un diamètre d'au
moins 100 mm. Elle permet d’évacuer les gaz produits dans la fosse. L'entrée d'air est effectuée sur la canalisation de chute des
eaux usées : ventilation primaire.
La fosse toutes eaux est posée horizontalement sur un lit de pose (lit de sable ou sable stabilisé). Le sable stabilisé est un
mélange à sec de 200 kg de ciment avec 1 m3 de sable pour la pose d'un ouvrage en sol difficile (imperméable, argileux, ou
nappe proche).
- Préfiltre
Un préfiltre peut être installé en aval de la fosse ou incorporé à la fosse, pour retenir les grosses particules qui ne se sont pas
décantées dans la fosse et évite ainsi tout risque de colmatage du système de traitement. La pouzzolane est généralement utilisée
comme filtre à particule.
- Bac dégraisseur
Le bac dégraisseur, situé en amont de la fosse, il permet la rétention des matières solides, graisses, huiles et flottants contenues
dans les eaux ménagères. Son usage est nécessaire en cas :
- d'importants rejets de graisse (restaurants, hôtels) : La présence excessive de graisses et huiles est
susceptible de provoquer des dépôts préjudiciables à l'acheminement des effluents ou au
fonctionnement du dispositif de traitement.
- la fosse est à plus de 10 mètres de l’habitation : Il permet d'éviter le colmatage des graisses dans la
tuyauterie.
Dans la mesure du possible, sa mise en place est à éviter afin de limiter la charge d'entretien du matériel. Sinon, il doit être
installé à moins de 2 m de l'habitation et placé avant la fosse toutes eaux. Son volume minimal est de 200 litres s'il collecte les
eaux de cuisine seules, et de 500 litres s'il collecte toutes les eaux ménagères.
c) Traitement des effluents
Chaque type d’épuration est adapté au type de sol et à la taille de l’habitation. Le traitement peut se faire par infiltration des
eaux dans le sol (sol suffisamment perméable) ou dans un massif de sable (perméabilité insuffisante) ou par une évacuation
superficielle. Le système de traitement le plus couramment utilisé en Afrique est le puisard ou puits perdu. Le puisard est réalisé
et installé dans le sol naturel. Le dispositif est constitué de tuyau et de moellons. Le traitement, par infiltration naturel ou par sol
reconstitué, permet d’éliminer la pollution restante des eaux usées par l’action des microorganismes contenus et qui s'y
développent naturellement.
Cette filière assure une épuration satisfaisante des effluents prétraités et une dispersion efficace dans le sol. L’action des
microorganismes assure la dépollution des eaux usées avant dispersion par écoulement dans le sol. Le traitement peut être aussi
réalisé par tranchées d'épandage souterraines lorsque les caractéristiques du site les permettent, sinon par lit filtrant drainé avant
évacuation des eaux traitées dans le milieu superficiel.
d) L'évacuation des effluents
Elle est effectuée :
par infiltration des eaux dans le sol. L’eau infiltrée ne pollue pas la nappe souterraine, par conséquent la protection des eaux
souterraines est assurée, sauf situation hydrogéologique particulière,
exceptionnellement par rejet vers le milieu hydraulique superficiel.

3.9.2 Entretien
Le dispositif d’assainissement autonome doit être entretenu régulièrement. L’entretien du dispositif est à la charge du
propriétaire de l’habitation. Chaque occupant a pour obligation d'assurer l'entretien de la fosse toutes eaux ou de la fosse
septique et du bac dégraisseur.
En réalité, à une hauteur de boues, ne dépassant pas 50% du volume utile, la fosse doit être vidangée. L’estimation de la hauteur
des boues étant difficile, il est recommandé une fréquence de vidange des matières accumulées dans la fosse septique d’environ
tous les 4 ans et dans le bac tous les ans minimum. Egalement, il est important de vérifier tous les six mois le non colmatage du
bac à graisse.
3.9.3 Conditions générales de mise en place d'un dispositif
Etude de mise en place d'un dispositif
Avant la mise en place d’un système d’assainissement autonome, une étude de faisabilité doit être menée. Cette étude conduit à
préconiser et dimensionner la meilleure solution d’assainissement autonome à mettre en place, sur la base d'investigations
géologiques et d'essais d'infiltration. Cette étude comporte les étapes suivantes :
Préparation des reconnaissances : recherche documentaire, description succincte du contexte géologique, topographique,
hydrogéologique et hydrographique.
Reconnaissances géologiques par sondages : Les sondages sont poussés jusqu'à environ 2,5 m de profondeur, voire plus
dans certains contextes géologiques, (ou moins si le substratum rocheux est peu profond).
Tests d'infiltration : réalisation de 3 essais d'infiltration de type Porchet.
Résultats, rapport : synthèse des résultats, définition et dimensionnement de la filière d'assainissement à mettre en place
avec schémas descriptifs, rédaction puis édition du rapport.
Implantation du dispositif
Le dispositif d'assainissement doit être situé hors des zones destinées à la circulation et au stationnement de tout véhicule, hors
cultures, plantations et zones de stockage de charges lourdes. Il doit respecter une distance minimale de :
- 35 m par rapport à un puits ou tout captage d'eau potable ;
- 5 m par rapport à l'habitation ;
- 3 m par rapport à une clôture de voisinage ou un arbre.
Exécution des travaux et terrassement
Le terrassement est interdit lorsque le sol est détrempé. Les fouilles vides ne doivent pas rester à ciel ouvert par temps de pluie.
Le système d'assainissement ne doit pas être exécuté trop profondément, pour permettre aux bactéries épuratrices du sol de
capter l'oxygène pour se développer et épurer efficacement les eaux.
Remblayage final
Il doit tenir compte des terrassements du sol afin d'éviter tout affaissement ultérieur (ne pas compacter). Pour assurer une
aération suffisante du sol et faciliter l’entretien des conduites, les tuyaux devront être enfouis au plus près de la surface. Un
remblaiement minimum de 20 centimètres de terre végétale (décapée au début des travaux et stockée séparément des déblais)
suffit à les protéger. Les terres argileuses sont à proscrire. Tout revêtement bitumé ou bétonné est interdit
3.10 - Etude D’une Fosse Septique Et Boues D’épuration

I- Etude d’une fosse septique


I.1- Définitions
Une fosse septique est un dispositif de décantation enterrée étanche qui reçoit les eaux vannes (WC) d’une habitation.
Les eaux vannes arrivant dans la fosse par un tuyau de chute sont traitées par séparation des matières solides et des flottants. Les
matières solides retenues sont décantées et forment un dépôt boueux qui se minéralisent. Les effluents septiques débarrassés de
leurs matières solides sont dirigés vers le dispositif de traitement (puisard). La décantation des matières solides protège les
tuyaux contre un risque de colmatage.
La fosse septique fonctionne comme un processus de digestion anaérobie. Les bactéries sont apportées naturellement par les
matières fécales et sont présente à quantité suffisante pour assurer la dégradation partielle de ces matières fécales.
L’épuration dans la fosse septique est une technique d’épuration efficace qui garantit une bonne élimination de la pollution, et
contribue à protéger le milieu naturel (cours d’eaux et nappes phréatiques).
I.2- Description de la fosse septique
Matériau
La fosse septique est généralement construite par le matériau ciment. Le fond est généralement en béton non armé,
suffisamment épais pour résister à la poussée d’Archimède lorsqu’elle est vide. Pour un sol médiocre, il est important de réaliser
le fond en béton armé. Les parois en brique ou en pierre enduit au mortier de ciment pour assurer l’étanchéité. Le couvercle
composé d’une ou plusieurs plaques amovibles est en béton armé, pour résister aux charges qui pourraient lui être imposées.
Taille minimale
Une fosse septique est équipée de deux à trois compartiments. Lorsqu’elle est équipée de deux compartiments, il est
recommandé que le premier occupe 66% du volume total ; alors que lorsqu’elle est équipée de trois compartiments, le premier
n’occupera pas plus de 50% du volume total; le volume restant étant réparti en parts égales entre le deuxième et le troisième
compartiment. Le volume total de la fosse septique varie entre 250 et 300 l.
La hauteur d'eau minimale à l’intérieur des compartiments ne doit pas être inférieure à un mètre. Elle varie entre 1,2 et 1,7 m, un
espace de sécurité de 0,3 m étant conservé dans la partie supérieure.
La largeur minimale d'une fosse est de 60 cm. Les fosses les plus petites font 1 m3, les plus grandes 100 m3. La longueur totale
de la fosse doit être comprise entre deux et trois fois la largeur des compartiments.
Une pente de -25 % doit être prévue pour assurer une répartition des boues La pente doit être descendante vers l’entrée pour
deux raisons : l’accumulation des boues est plus importante au plus proche de l'entrée et la pente favorise le mouvement des
boues vers l’entrée lors de la vidange. Le stockage des premières boues se fait grâce à la pente du radier dans le premier
compartiment. Les autres compartiments auront un radier plat.
Éléments clé du fonctionnement
La structure de la fosse doit demeurer hermétique. Il faut éviter d’y déverser de grandes quantités d’eau de javel.
Pour éviter de possibles pollutions, la fosse doit toujours être située plus bas que les puits et les sources d’eau potable se
trouvant à proximité et, au minimum, à une distance de 30 m de ceux-ci.
Rendements moyens d’épuration
DBO5 20-30 %
DCO 20-30 %
NPK 10-20 %
Pt 0-5%
Coliformes Fécaux 50-75 %

I.3- Description du processus


Le dispositif d’une fosse septique est compartimenté en deux ou trois compartiments disposés en série. La disposition la plus
courante est celle de deux compartiments.
Les effluents provenant des canalisations de collecte arrivent dans la fosse par des tuyaux de drainage de grand diamètre (au
moins 100 mm pour éviter les remous en entrée) avec une faible pente (0,5 %) et se jette dans le premier compartiment par
tuyau immergé ou déflecteurs plongeant de 45 cm sous le niveau d'eau et dépassant d'au moins 15 cm.
Le tuyau immergé évite la perturbation des boues en décantation par les effluents, de la séparation des matières solides et
liquéfaction par digestion de bactéries anaérobies.
Pour les fosses de moins de 1,2m de largeur, un simple tube en T ou un déflecteur inclus dans la paroi suffit. Le déflecteur
empêchera les boues de se remettre en suspension et de sortir de la fosse.
Pour les fosses supérieures à 1,2m de large, il est conseillé d’utiliser un déversoir sur toute la largeur qui permettra un débit
régulier réparti sur toute la largeur.
Compartiment 1
Dans ce compartiment, se produit la sédimentation, la digestion et le stockage des solides en suspension de l’eau résiduaire.
Sédimentation : Au fur et à mesure que les excréta se déposent, leur volume et leur masse diminuent par sédimentation.
Digestion et solidification : Dès que les excréta sont déposés, la décomposition commence par
l’action des bactéries en absence d’oxygène. Pendant cette phase, la matière organique dégradée est transformée en eau et en
gaz. Les boues déposées au fond tendent à durcir sous le poids du liquide et des matières solides qui les surmontent. L’usage de
quantité importante de désinfectant tue les bactéries, ce qui inhibe le processus.
Durant la dégradation anaérobie des boues décantées, les bulles de gaz qui se dégagent perturbent l’écoulement et gênent la
sédimentation normale des solides.
Stabilisation du liquide : Le liquide des fosses septiques subit des modifications chimiques, mais les germes pathogènes ne
disparaissent pas. Les effluents sortant de la fosse septique ne doivent pas être utilisés en agriculture, ni les déchargés dans les
canaux parcequ’ils constituent une source d’infection du fait de leur contenu en germes pathogènes.
Compartiment 2
L’eau clarifiée contenant les flottants passe dans le second compartiment où a lieu une sédimentation de solides mais en quantité
moins importante. Le passage de l’effluent du premier compartiment au second se fait par une cloison (fentes ou petites
longueur de tuyau) dite siphoïde au-dessus du dépôt bloquant les flottants et garantissant aussi la tranquillisation. L’effluent
sortant est rejeté dans des puits d’infiltration ou de tranchée de drainage pour élimination. Pour la sortie des effluents, le même
système de tube en T ou de déflecteur peut être utilisé.

Pendant le processus anaérobie, les gaz sont produits et doivent s’échapper par un évent à sa
partie la plus haute. Sinon, on installera un évent à sortie grillagée sur la fosse elle-même.
Compartiment 3
Dans le cas où la fosse septique est équipée d’un troisième compartiment, un certain traitement secondaire y est, en outre,
obtenu.
I.4- Avantages et inconvénients
Avantages
Consommation énergétique nulle,
Réalisable par l’usager,
Donne à l’usager un confort de WC,
Faible impact visuel, installation enterrée
Inconvénients
- Coûts d’investissement et d’exploitation élevés. L’extraction périodique des boues digérées constitue la principale tâche
d’exploitation ;
- Nécessite une vidange régulière des boues qui doivent être manipulées avec précaution ;
- Faibles rendements en réduction de charge organique et en abattement de pathogènes, elles requièrent donc des traitements
secondaires ;
- Génération de mauvaises odeurs si elles ne sont pas entretenues correctement
- Nécessite une bonne quantité d’eau canalisée pour chasser tous les déchets par les canalisations qui les alimentent ?
I.5- Entretien de la fosse
L’entretien consiste à vérifier régulièrement s’il y a lieu de vidanger la fosse et si l’entrée ou la sortie ne sont pas colmatées. La
vidange doit avoir lieu lorsque les boues occupent la moitié de la fosse.
La meilleure façon de vidanger la fosse est d’utiliser une citerne à dépression, qui aspire les boues au moyen d’un tuyau flexible
relié à une pompe à vide. La vidange manuelle est préconisée lorsqu’on ne dispose pas de citerne, mais elle n’est pas sans risque
pour la santé des exécutants. La fosse ne doit être ni lavée, ni vidangée complètement. On laissera un peu de dépôt pour assurer
la continuité de la digestion.
II- Etude du puits d’infiltration
II.1- Définition
Placé à l'aval d'une fosse septique, le puits perdu est un dispositif de traitement mis en œuvre chaque fois que les caractéristiques
du terrain le permettront (pente du terrain inférieure à 5 %, surface très faible, perméabilité satisfaisante,...).
II.2- Caractéristiques générales
Un matériau granulaire (moellons, briques ou graviers) de plus de 50 mm de diamètre rempli la fosse. L'épuration est réalisée
par les micro-organismes fixés autour des granulats. Le sommet de la fosse devra être construit en maçonnerie de briques ou
parpaings rejointoyés au mortier, formant un anneau et servant de support solide pour la couverture. La couverture sera
confectionnée en béton armé de forme circulaire ;
Les effluents prétraités sont dispersés dans le puits de grande profondeur, permettant leur infiltration lente dans le sol en place et
leur épuration par les moellons et les micro-organismes du sol
fixés autour des granulats. L'évacuation des eaux traitées se fera par infiltration dans le sous-sol.
Lorsqu’on veut éliminer une grande quantité d’effluents, il serait plus économique de réaliser les tranchées de drainage.
II.3- Vitesse d’infiltration
La vitesse d’infiltration des effluents est fonction du type de sol, du niveau de la nappe phréatique et de la porosité du terrain.
Il se forme souvent une mare de liquide stagnant lorsque le puits perdu reçoit également des eaux ménagères. Les germes
pathogènes sont complètement éliminés par l’action des bactéries du sol.
II.4- Dimensions
Diamètre : 1,00 – 2,50 m
Profondeur : 2,00– 5,00 m
II.5- Mise en œuvre
- Réaliser une excavation à fond plat sur une profondeur choisie,
- Scarifier le fond de fouille et les parois du puits sur 2 cm de profondeur,
- L'aération du puits est réalisée par la crépine disposée au milieu du puits;
- Etaler du fond de fouille vers le haut, une couche de matériaux de gravillons sur toute la profondeur,
- Emmancher le tuyau entre le puits et la fosse septique ;
- Recouvrir le système par un couvercle étanche à l’air, en béton armé de 0,10m d'épaisseur.
Le matériau de remplissage doit être lavé de façon à éliminer les fines qu'il contient et stable à l'eau.
Les tuyaux sont rigides, munis d'orifices ou de fentes régulièrement espacés permettant le passage des eaux prétraitées dans le
système de traitement. Le diamètre intérieur doit être de section maximum de 100 millimètres.
II.6- Risques de pollution des eaux souterraines
Les effluents des fosses peuvent contenir des germes pathogènes et des substances chimiques susceptibles de contaminer les
eaux souterraines. Parmi les substances chimiques qui apparaissent dans les eaux usées d’origine domestiques, seuls les nitrates
représente une menace sérieuse pour la santé. Les fuites d’eau dans les canalisations peuvent surgir lorsque les canalisations sont
pleines, en mauvais état ou fissurées.
En général, les effluents qui traversent un sol insaturé sont purifiés par la filtration, ainsi que par des processus biologiques et
d’adsorption. Le passage des polluants provenant des fosses diminue à mesure que les pores s’engorgent Les virus, à cause de
leur petite taille sont peu affectés à la filtration. Les virus et bactéries résistent moins au milieu sec, dans les sols sableux et à
hautes températures.

II.7- Entretien
Les pores du sol finissent par être colmatés par les effluents, ce qui peut ralentir et même arrêter toute infiltration. L’obstruction
peut provenir :
- Colmatage par des solides qui restent après filtration du liquide,
- Prolifération des micro-organismes et de leurs déchets
L’obstruction des pores peut être réduite en veillant à ce que l’infiltration soit uniforme dans le puits par un bon
dimensionnement et une bonne mise en œuvre.

III- Les boues de vidange


Généralités
Dans la plupart des zones urbanisées des pays en voie de développement, la gestion des excréta et eaux usées est dominée par
l’assainissement autonome. Ces déchets sont recueillis dans des systèmes d’assainissement individuel installés au sein des
habitations. Qu’il s’agisse de fosses septiques, de latrines sèches, de latrines à fosse ventilée, de toilettes
publiques non raccordées ou d’autres types de systèmes, tous ces dispositifs emmagasinent des boues qu’il importe d’évacuer
régulièrement. Si ces boues ne sont pas gérées correctement, elles peuvent causer de graves nuisances au niveau de
l’environnement urbain et de la santé publique.
Extraction des boues de vidange
En général, les fosses septiques dans les pays africains ne sont vidées que lorsque des problèmes de saturation apparaissent,
comme un colmatage des toilettes, ou une remontée d’eau. De grandes quantités de boues de vidange extraites des installations
sanitaires sont déversées de façon non contrôlée dans l’environnement suite au manque de systèmes d’élimination adéquats.
Parfois, on les retrouve dans la nature en périphérie de la ville, ou près des habitations ou dans la cour juste à côté du WC et son
devenir importe peu aux vidangeurs.
La gestion des boues actuellement pratiquée se limite habituellement à la vidange des installations, assurée par les services
municipaux ou des entreprises privées et ne prévoit généralement pas de système d’élimination. La vidange peut être faite
mécaniquement ou manuellement. L’évacuation des boues de vidange est assurée par des vidangeurs. Ces vidangeurs,
normalement doivent assurer l’entretien et la maintenance de la fosse septique et autres dispositifs par le curage, le nettoyage et
le débouchage des canalisations.

La prise en charge et le transport des déchets d'assainissement issus de ces opérations d'entretien sont assurés par les vidangeurs.
Dans les normes, le vidangeur est un service bien structuré et organisé, agréé par la municipalité. Il doit lors d’une opération de
vidange donner la quantité et les caractéristiques, l’origine des boues vidangées et leur destination au service d’hygiène de la
ville.
Problèmes de vidange
La vidange d'une fosse est un problème récurrent dans les pays en développement et en particulier dans les bidonvilles. Dans ces
zones, les services de vidange ont un accès difficile, c’est qui favorise la vidange manuelle par ceux qu’on appelle les boueurs.
Dans certaines zones urbaines, les services de vidange ne disposent pas de moyens technique pour accomplir cette mission. On y
compte ainsi de très nombreuses latrines pleines et inutilisables.
La vidange d’une fosse doit être réalisée au moyen d’un camion-citerne spécial de grand volume muni d'une pompe aspirante.
Après la vidange, les excréta doivent être emmené vers un dépôt spécialement aménagé pour élimination.
Ce type d’équipement étant difficile à entretenir et dont le coût de maintenance élevé, et parfois, il ne permet pas d'accéder à des
endroits plus reculés ou très denses, les travailleurs du secteur privé informel préfèrent vidanger les fosses avec des pelles et des
seaux, pendant la nuit, dans des conditions insalubres.
Les matières vidangées sont parfois déversées dans un espace vide, un canal de drainage ou dans une rivière pendant la nuit.
Egalement, les vidangeurs à camions se débarrassent de ces déchets de la même façon que ceux du secteur informel.
Elimination des boues de vidange
L’élimination des boues de vidange est un phénomène qui pollue l’environnement. Il n’existe pas d’endroit officiel de décharge
des boues dans les villes africaines. Les boues sont déversées dans les espaces vides, les champs ou à n’importe quel endroit
semblant adéquat au conducteur du camion vidangeur. L’objectif du vidangeur est de se débarrasser du contenu de son camion
sans se soucier de l’environnement, ni de la santé des populations environnantes.
Les boues peuvent parfois être vendues à un cultivateur. Les boues peuvent être éliminées ou utilisées dans l’agriculture avec ou
sans traitement préalable.
Boues de vidange et santé des populations
Ces matières de vidange sont fortement chargées en pollution microbiologique. Ce dépotage sauvage est un lieu de transmission
de germes de maladies concentrés dans la boue de vidange.
Le dépôt à ciel ouvert des boues de vidanges à proximité des domiciles et le déversement de leur partie liquide dans la rue ou en
brousse par les vidangeurs exposent le voisinage à de fortes nuisances olfactives et aggravent la charge de pollution des plans
d'eau avoisinants (ONEA, 2006).
Une mauvaise gestion de ces boues peut favoriser la transmission des germes pathogènes de différentes manières (Klingel,
2002) :
Négligences dans la manipulation des boues de vidange
Elimination des boues de vidange dans l’environnement
Utilisation agricole de boues de vidange non traitées
Tous ces problèmes pourraient être évités en mettant en place un système de gestion des boues de vidange adéquat, en
garantissant un risque minimum lors du maniement et du transport et prévoyant un système de traitement des boues aboutissant
à une élimination ou une réutilisation sans danger.
Les boues de vidange comme fertilisant
En général, les boues de vidange sont employées de façon non hygiénique dans l’agriculture suite à l’absence de traitement
approprié.
Les boues de vidange est un bon fertilisant du sol, mais ne doivent pas être utilisées directement comme fertilisant sur des
cultures alimentaires, ni stockées à proximité de l'eau (Wikipedia). Elles doivent être épandues sur les terres agricoles avec les
mêmes contraintes de sécurité que celles des boues d’épuration municipales.

Les individus utilisent les fosses de WC pour jeter des objets coupants, des plastiques, des serviettes hygiéniques, des vêtements
gâtés, etc. Ces boues sont mélangées à ces déchets et sa récupération après vidange devient difficile. Elles sont contaminées et
ces déchets réduisent le pouvoir fertilisant des boues. Ces déchets mettent en danger la santé des vidangeurs et des cultivateurs
(la sécurité du travail) et l'hygiène et la santé collective de la population de la ville.
Le mauvais usage et l'insuffisance de traitement des boues de vidange provoquent des problèmes de santé publique et imposent
des risques de contamination des produits maraîchers et des ressources en eau et constitue une nuisance olfactive entre autres
(Florian Erzinger, 2006-2008).

6.3- Dimensionnement de la fosse septique

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