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LES CARRÉS
Comptabilité Niveau M ● LES CARRÉS
LES CARRÉS
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180 h de cours ●
Comptabilité
et audit
À jour, cet ouvrage est un véritable manuel d’acquisition des connaissances. Il contient :
Comptabilité et audit
• une pédagogie qui tient compte des compétences attendues et des savoirs associés ;
• le cours développé de manière accessible et en conformité avec
le programme ;
• des schémas et tableaux pour faciliter la compréhension
et la mémorisation ;
• des exemples et des applications corrigées ;
• un cas final conforme à l’épreuve de l’examen.
Christelle Baratay
C. Baratay
Prix : 29,50 €
ISBN 978-2-297-17716-0
www.gualino.fr
2022/2023
Comptabilité
et audit
Christelle Baratay
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UE 4 – COMPTABILITÉ ET AUDIT
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UE 4 – COMPTABILITÉ ET AUDIT
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UE 4 – COMPTABILITÉ ET AUDIT
INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES
(1) Pour les fusions, seuls les cas de sociétés commerciales « classiques » et non d’autres formes d’entreprises ou de sociétés
soumises à des réglementations particulières doivent être traités.
(2) Le régime fiscal des fusions et opérations assimilées (scissions, TUP, APA…) n’est pas au programme. En revanche, la traduc-
tion comptable du régime fiscal est au programme.
Les USGAAP ne sont pas au programme.
La préparation et l’établissement de comptes combinés ne sont pas au programme.
Les opérations de consolidation se positionnent dans le cadre de la technique de consolidation directe.
L’épreuve UE 4 Comptabilité et Audit est une épreuve écrite portant sur l’étude d’un cas ou de situations pratiques pouvant
être accompagnées de commentaires d’un ou plusieurs documents et/ou d’une ou plusieurs questions.
Durée : 4 heures – Coefficient : 1,5
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Sommaire
PARTIE
1 Les opérations de restructuration 19
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V. La comptabilisation des fusions complexes 56
A. Les participations réciproques 56
B. Les participations circulaires 60
PARTIE
2 Les normes internationales 85
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C. L’Accounting Standards Advisory Forum (ASAF) 88
D. L’IFRS Advisory Council 89
E. L’IFRS Interpretation Committee 89
II. Les normes 89
III. Le cadre conceptuel 90
A. Le cadre conceptuel français 91
B. Le cadre conceptuel américain 91
C. Le cadre conceptuel IASB 91
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VI. Les avantages du personnel 121
A. Les définitions 121
B. La comptabilisation et l’évaluation des avantages à court terme 122
C. La comptabilisation et l’évaluation des autres avantages à long terme 124
D. La comptabilisation et l’évaluation des indemnités de cessation d’emploi 124
E. La comptabilisation et l’évaluation de paiements fondés sur des actions (stock-option) 124
VII. Les instruments financiers 126
A. Les définitions 126
B. La comptabilisation 127
VIII.La reconnaissance des revenus 132
A. Les principes 132
B. La répartition du prix 132
C. La comptabilisation du chiffre d’affaires 133
D. La comptabilisation de prestations de services 133
IX. La comptabilisation des contrats à long terme 133
PARTIE
3 Comptes de groupe 135
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Chapitre 8. Les retraitements de préconsolidation 155
I. Les retraitements d’homogénéité 156
II. Le retraitement d’impôt différé 158
III. L’élimination des écritures fiscales 159
IV. Les engagements de retraite 160
V. Le crédit-bail 161
A. Le contrat de crédit-bail et contrats assimilés 161
B. La cession bail 163
VI. Les frais d’émission d’emprunt et les primes de remboursement 165
VII. Les contrats à long terme 166
VIII.Les écarts de conversion 167
IX. Les autres retraitements 168
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III. La première consolidation d’une entreprise contrôlée exclusivement
depuis plusieurs exercices 199
A. Les normes françaises 199
B. Les normes IFRS 199
IV. La prise de contrôle par voie d’achats successifs de titres 200
A. Les normes françaises 200
B. Les normes IFRS 200
V. Le partage des capitaux propres en structure complexe 203
A. La consolidation par paliers 203
B. La consolidation directe 205
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Chapitre 14. Les documents de synthèse des groupes 225
I. Le bilan et le compte de résultat consolidé 225
A. Généralités 225
B. Le bilan consolidé ou l’état de situation financière 226
II. Le compte de résultat consolidé ou l’état du résultat global 227
III. L’annexe consolidée 229
A. Les rubriques de l’annexe 229
B. Le tableau de variation des capitaux propres 230
C. Le tableau de flux de trésorerie 230
D. L’information sectorielle 233
PARTIE
4 Audit 235
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II. Le commissaire aux comptes 248
A. Les conditions d’inscription 248
B. Le Haut conseil des commissaires aux comptes 249
C. La Compagnie des commissaires aux comptes 250
D. Le Conseil national des commissaires aux comptes 251
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Chapitre 19. Les responsabilités 269
I. La responsabilité civile 269
A. Du commissaire aux comptes 269
B. De l’expert-comptable 270
II. La responsabilité pénale 271
A. Du commissaire aux comptes 271
B. De l’expert-comptable 272
III. La responsabilité disciplinaire 272
A. Du commissaire aux comptes 272
B. De l’expert-comptable 273
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Chapitre 22. La conclusion de la mission d’audit financier 287
I. L’utilisation des travaux des autres auditeurs 287
A. Les travaux de l’audit interne (NEP 610) 287
B. L’utilisation des travaux antérieurs d’un autre commissaire aux comptes 287
C. L’utilisation des travaux d’un expert (NEP 620) 288
D. L’utilisation des travaux d’un expert-comptable (NEP 630) 288
E. L’audit des comptes réalisés par plusieurs commissaires aux comptes 288
F. Le rapport de gestion 289
II. La déclaration de la direction ou lettre d’affirmation 289
III. L’établissement du rapport d’audit (NEP 700 – 702) 289
A. La forme 290
B. Le contenu des 6 à 9 parties du rapport 291
C. Les lieu, date et signature 293
D. La communication des rapports 294
IV. Le rapport d’audit des entités d’intérêt public (NEP 701) 294
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PARTIE 1
LES OPÉRATIONS
DE
RESTRUCTURATION
a La croissance externe
L’entreprise souhaite développer une activité complémentaire ou nouvelle et pour cela elle souhaite acquérir
une autre entreprise déjà implantée. Cette opération lui permettra d’obtenir immédiatement de nouvelles
parts de marché, de nouvelles compétences, etc.
Dans cette hypothèse, la société va prendre le contrôle de la société, dite société cible, soit en :
– achetant les titres de participation de celle-ci mais cela engendrera une sortie de trésorerie (achat,
offre publique d’achat par exemple) ;
– regroupant les deux entreprises : dans ce cas, il n’y aura pas de sortie de trésorerie car les actionnaires
ou associés la société cible seront rémunérées par des titres de la société initiatrice de l’opération. Cette
solution est moins onéreuse (fusion, scission, apport partiel d’actif).
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
b La restructuration interne
L’entreprise peut plutôt privilégier une restructuration interne et, dans ce cas, il n’y aura pas d’effet du point
de vue économique. En effet, il n’y a aucune modification du pouvoir de contrôle au sein de l’entreprise.
Celle-ci veut par exemple faire des économies d’échelles, clarifier une organisation juridique, refondre son
organigramme, créer des départements, etc.
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Chapitre 1 - Cadre juridique, économique et comptable des opérations de restructuration
1 La fusion
a La définition du Code de commerce
Le Code de commerce traite de la fusion dans son article L. 236-1, al. 1 : « une ou plusieurs sociétés peuvent,
par voie de fusion, transmettre leur patrimoine à une société existante ou à une nouvelle société qu’elles
constituent ». Il y a deux voies possibles :
– par création d’une société nouvelle à laquelle une ou plusieurs sociétés apportent leur actif (fusion
réunion). Les sociétés initiales disparaissent ;
– par l’absorption qu’effectue une société existante des actifs d’une ou plusieurs sociétés. En fait, cette
opération peut être traduite en une augmentation de capital pour la société absorbante et en une liqui-
dation pour la société absorbée.
La société qui transmet son patrimoine sera appelée la société absorbée et celle qui reçoit la société
absorbante.
Une fusion est une opération qui nécessite du temps, or la société absorbée continue d’exister, elle modifie
son patrimoine ce qui remet en cause la valeur des apports et le calcul des parités. Selon l’article L. 236-3
du Code de commerce, le patrimoine de la société absorbée est transmis à la société absorbante dans l’état
où il se trouve à la date de réalisation définitive de l’opération. La société absorbante doit donc reprendre
dans ses livres toutes les opérations effectuées par la société absorbée pendant la période intercalaire.
d La fusion simplifiée
L’article L. 236-11 du Code de commerce prévoit que si, depuis le dépôt au greffe du tribunal de commerce
du projet de fusion et jusqu’à la réalisation de l’opération, la société absorbante détient en permanence
au moins 90 % des droits de vote des sociétés absorbées, cette fusion ne donne pas lieu à :
– l’approbation de la fusion par l’assemblée générale extraordinaire de la société absorbante. Toutefois, un
ou plusieurs actionnaires de la société absorbante réunissant au moins 5 % du capital social peut demander
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Chapitre 1 - Cadre juridique, économique et comptable des opérations de restructuration
en justice la désignation d’un mandataire aux fins de convoquer l’assemblée générale extraordinaire de
la société absorbante pour qu’elle se prononce sur l’approbation de la fusion ;
– l’établissement des rapports mentionnés aux articles L. 236-9 et L. 236-10 du Code de commerce lorsque
les actionnaires minoritaires de la société absorbée se sont vu proposer, préalablement à la fusion, le
rachat de leurs actions par la société absorbante à un prix correspondant à la valeur de celles-ci, déter-
miné, selon le cas :
• a) dans les conditions prévues à l’article 1843-4 du Code civil, si les actions de la société absorbée ne
sont pas admises aux négociations sur un marché réglementé,
• b) dans le cadre d’une offre publique initiée dans les conditions et selon les modalités fixées par le
règlement général de l’Autorité des marchés financiers, si les actions de la société absorbée sont admises
aux négociations sur un marché réglementé,
• c) dans le cadre d’une offre répondant aux conditions des a ou b, si les actions de la société absorbée
sont admises aux négociations sur un système multilatéral de négociation soumis aux dispositions du II
de l’article L. 433-3 du Code monétaire et financier.
Ce régime ouvre droit à la rétroactivité. La fusion se fera à la valeur comptable.
2 La scission
La scission est ainsi définie par le Code de commerce à l’article L. 236-1, al. 2 : il y a scission lorsque le
patrimoine d’une société est scindé en plusieurs fractions simultanément transmises à plusieurs sociétés
existantes ou nouvelles. La société scindée est dissoute, de nouvelles sociétés sont créées ou alors la société
profitant de l’apport fait une augmentation de capital.
La société scindée se trouve dans la même position qu’une société absorbée.
La loi de simplification et d’amélioration de la qualité du droit du 17 mai 2011 étend la procédure de fusion
simplifiée aux scissions dans les cas où la société scindée est détenue à 100 % par les sociétés bénéficiaires
de la scission. De plus, en cas de scission réalisée par apport à des SA nouvelles, le rapport du conseil d’ad-
ministration ou du directoire n’aura plus à être établi.
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
4 La confusion de patrimoine
Lorsqu’une personne morale soumise à l’impôt sur les sociétés détient la totalité des titres d’une filiale
qu’elle entend absorber, celle-ci peut recourir soit à la fusion simplifiée, soit à la dissolution sans liquida-
tion. Cette réunion n’entraîne pas de dissolution de plein droit. On parle de transmission universelle
du patrimoine (C. civ., art. 1845-1), elle ne donne lieu à aucune rémunération. Elle peut bénéficier du
régime fiscal de faveur.
La transmission universelle du patrimoine ne peut pas avoir d’effet rétroactif.
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Chapitre 1 - Cadre juridique, économique et comptable des opérations de restructuration
(*) Ces publications ouvrent le délai de 30 jours pendant lequel les créanciers peuvent faire opposition devant le tribunal de
commerce.
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
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Chapitre 1 - Cadre juridique, économique et comptable des opérations de restructuration
Insertion au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC) d’un avis idem
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
En cas de scission, un commissaire à la scission doit être nommé pour exprimer un avis sur le caractère
équitable du rapport d’échange. Son intervention n’est pas requise en cas de création, par voie de scission,
de sociétés nouvelles constituées sans autres apports que ceux de la société scindée, ou lorsque les associés
ou actionnaires statuant à l’unanimité dans toutes les sociétés décident d’écarter sa désignation.
Il n’est pas obligatoire en cas d’apport partiel d’actif.
Les commissaires aux comptes des sociétés participantes ne peuvent pas être désignés. Les commissaires à
la fusion sont soumis à l’égard des sociétés participantes aux mêmes incompatibilités que les commissaires
aux comptes. La désignation est effectuée par le président du tribunal de commerce statuant sur requête
des dirigeants des sociétés concernées.
Le commissaire à la fusion doit établir un rapport sur les modalités de la fusion et plus précisément doit
vérifier le caractère pertinent des valeurs retenues et le caractère équitable du rapport d’échange.
Pour cela, il doit :
– indiquer la ou les méthodes suivies pour la détermination du rapport d’échange proposé ;
– indiquer si cette ou ces méthodes sont adéquates en l’espèce et mentionner les valeurs auxquelles chacune
de ces méthodes conduit, un avis étant donné sur l’importance relative donnée à ces méthodes dans la
détermination de la valeur retenue ;
– indiquer en outre les difficultés particulières d’évaluation s’il en existe.
Le commissaire à la fusion assure aussi la mission de commissaire aux apports. Il établit un rapport sur
la valeur des apports en nature. Il doit :
– apprécier sous sa responsabilité la valeur des apports en nature et les avantages particuliers ;
– vérifier que le montant de l’actif net apporté par la société absorbée est au moins égal au montant de
l’augmentation de capital de la société absorbante ou au montant du capital de la société nouvelle issue
de la fusion.
Ce rapport est distinct du précédent. Son nom est « rapport du commissaire à la fusion (ou scission) sur la
valeur des apports ».
Ce (ou ces) rapport(s) sont mis à la disposition des actionnaires au siège social, un mois avant la date de la
décision collective ou la date de l’assemblée générale (AG) appelée à se prononcer sur l’opération.
Pour réaliser sa mission, le commissaire à la fusion peut obtenir auprès de chaque société communication
de tous documents utiles et procéder à toutes vérifications nécessaires. Les étapes de sa démarche seront :
– l’acceptation de la mission ;
– la prise de connaissance générale ;
– la prise de connaissance du traité de fusion ;
– l’assistance d’experts ;
– la vérification de la pertinence des valeurs relatives des actions ;
– la vérification du caractère équitable du rapport d’échange ;
– le contrôle de la période de rétroactivité ;
– la synthèse et rédaction du rapport.
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Chapitre 1 - Cadre juridique, économique et comptable des opérations de restructuration
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
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Chapitre 1 - Cadre juridique, économique et comptable des opérations de restructuration
Correction
Les salariés de la société absorbée voient leur contrat de travail poursuivi en application du Code du travail. L’avenir de leur convention
collective est soumis aux règles de la dénonciation.
À la fin d’une période de 3 mois après l’absorption s’ouvre une période de 12 mois destinée à permettre la négociation d’un nouvel
accord. Tant que cet accord n’a pas été signé et dans la limite des 12 mois, les salariés de la société absorbée continuent à bénéficier
de leur convention tout en bénéficiant des effets de la convention du nouvel employeur.
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Chapitre
LES MODALITÉS COMPTABLES 2
DES FUSIONS
Lors d’une opération de restructuration des titres sont échangés, il convient de déterminer leur valeur
d’échange ainsi que la parité. Ensuite, il faut tenir compte des spécificités de chacune des opérations pour
leur enregistrement comptable.
1 La valeur d’échange
Il existe plusieurs critères d’évaluation, les mêmes critères doivent être employés. En effet, il faut une homo-
généité entre la société absorbante et la société absorbée. Pour déterminer la valeur réelle des sociétés, il
est possible d’utiliser différents indicateurs tels que :
– l’actif net comptable corrigé (Capitaux propres – Actifs fictifs + Plus-values latentes – Moins-values
latentes +/– Fiscalité) ;
– valeur financière (Dividende / Taux actualisation) ;
– modèle de Gordon si le dividende augmente de g % par an (Dividende année 1 / (Taux actualisation – g)) ;
– actualisation des bénéfices ;
– etc.
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
2 La parité
Il s’agit du rapport d’échange des titres de la société absorbée avec ceux de la société absorbante. Il ne
faut pas chercher à justifier avec précision une parité d’échange, celle-ci résulte d’un compromis suite à
des négociations entre les sociétés intéressées.
La valeur d’apport peut être différente de celle retenue pour le calcul de la parité.
Exemple
Les valeurs d’échange respectives de deux sociétés qui fusionnent sont de 1 690 € pour la société absorbante A et 900 € pour la société
absorbée B.
Le rapport d’échange théorique est de 1 690 / 900 = 1,88.
La parité pourra être fixée à :
– 1 action A (1 × 1 690 = 1 690) contre 2 actions B (2 × 900 = 1 800) ;
– plus une soulte de 1 800 – 1 690 = 110 €.
Correction
Valeur des titres R : 54 000 000 / 150 000 = 360 €
Valeur des titres L : 28 800 000 / 100 000 = 288 €
Parité d’échange : 360 / 288 = 5 / 4, soit 4 R pour 5 L.
Dans le cas où il n’existe aucune participation entre les deux sociétés, il vous est demandé de calculer le nombre
d’actions que la société R doit émettre pour rémunérer l’apport de L, ainsi que le montant de l’augmentation
de capital.
Correction
Nombre d’actions L à rémunérer : 100 000
Parité 4 R pour 5 L
Nombre d’actions R à créer : 100 000 × 4 / 5 = 80 000 actions
– soit une augmentation de capital de : 80 000 × 150 = 12 000 000 € ;
– avec 150 € la valeur nominale de l’action R (22 500 000 / 150 000).
a La fusion allotissement
L’actif de l’absorbée est séparé en deux lots :
– le premier lot est constitué de la part de l’apport appartenant à la société absorbante. Elle reçoit ce lot
et annule en contrepartie les titres de la société absorbée qu’elle détient ;
– le deuxième lot représente la valeur des droits des autres actionnaires, c’est lui qui donnera lieu à l’aug-
mentation de capital en contrepartie chez la société absorbante.
Fiscalement, cette solution s’apparente à un partage de sociétés donnant lieu à une imposition de la plus-
value probable réalisée par la société absorbante sur les titres de la société absorbée qu’elle détenait.
b La fusion renonciation
La société absorbante renonce à ses droits, elle annule les titres de la société absorbée qu’elle détient
et effectue une augmentation de capital pour la part des autres actionnaires.
Fiscalement, le régime de faveur s’applique.
Dans la pratique, c’est la fusion renonciation. Comptablement, il n’y a aucune différence entre les deux
modalités.
Correction
Nombre d’actions L à rémunérer : 100 000 – 70 000 = 30 000
Nombre d’actions R à créer : 30 000 × 4 / 5 = 24 000 actions
Montant de l’augmentation de capital : 24 000 × 150 = 3 600 000 €
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Chapitre 2 - Les modalités comptables des fusions
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
Selon le Plan comptable général (art. 743-1), « par dérogation, lorsque les apports doivent être évalués à
la valeur nette comptable (…), et que l’actif net comptable apporté est insuffisant pour permettre la libé-
ration du capital, les valeurs réelles des éléments apportés doivent être retenues ». Attention, cet article ne
s’applique pas en cas de fusion simplifiée ou de transmission universelle.
Le nouveau règlement de l’ANC a modifié les modalités de comptabilisation et d’évaluation dans les cas
suivants :
– les apports lors de la création d’une joint venture sont évalués à la valeur réelle ;
– lorsqu’une opération d’apport est réalisée par une personne physique à une personne morale, elle est
réputée être réalisée sous contrôle.
Selon le règlement comptable, les actifs et passifs apportés doivent être évalués individuellement. Ces valeurs :
– correspondent aux valeurs réelles attribuées à chacun des éléments inscrits dans le traité d’apport, figurant
ou non à l’actif ou au passif du bilan de la société absorbée à la date de l’opération ;
Valeur réelle
– s’apprécient en fonction du marché et d’utilité du bien pour la société.
La société absorbante doit reprendre à son bilan les éléments non comptabilisés à l’actif (marques, etc.) et
au passif (provisions pour retraites, etc.) de la société absorbée.
C’est la valeur de chaque actif et chaque passif figurant dans les comptes de la société absorbée à la date
Valeur
d’effet de l’opération. Les nouvelles règles n’interdisent pas de reprendre les valeurs brutes, les amortisse-
comptable
ments et les provisions, pour les opérations placées sous le régime fiscal de faveur.
Contrôle Situation dans laquelle une des sociétés participant à l’opération contrôle préalablement l’autre, ou alors
commun les deux sociétés sont préalablement sous le contrôle d’une même société mère.
Contrôle Situation dans laquelle aucune des sociétés participant à l’opération ne contrôle préalablement l’autre, ou
distinct alors ces sociétés ne sont pas préalablement sous le contrôle d’une même société mère.
Société qui d’un point de vue économique prend l’initiative des opérations et prend le contrôle :
Société
– du capital d’une autre société ou renforce son contrôle sur lui ;
initiatrice
– d’une branche d’activité apportée par une autre société.
Société ou branche d’activité qui d’un point de vue économique passe sous le contrôle de la société initiatrice
Société cible
ou dont le contrôle est renforcé.
Après la fusion, l’actionnaire principal de la société absorbante bien que dilué conserve son pouvoir de
Opération
contrôle.
à l’endroit
La cible est la société absorbée ; l’initiatrice est la société absorbante ou l’une de ses filiales.
Fusion Après la fusion, l’actionnaire principal de la société absorbée prend le contrôle de la société absorbante.
à l’envers La cible est la société bénéficiaire des apports ; l’initiatrice est la société apporteuse ou sa société mère.
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Chapitre 2 - Les modalités comptables des fusions
APPLICATION CORRIGÉE 1
X Y
Cas 1 : La société B au capital de 30 000 actions d’une valeur mathématique de 300 € 60 % 80 %
absorbe la société A au capital de 12 000 actions d’une valeur de 200 €.
A B
A B
Cas 3 : La société B au capital de 20 000 actions d’une valeur mathématique de 225 € X
absorbe la société A au capital de 15 000 actions d’une valeur de 180 €.
75 % 90 %
A B
Déterminer le sens de l’opération et la valeur d’apport pour chaque cas.
Correction
Cas 1
Parité 2 B pour 3 A
Nombre d’actions B à créer : 12 000 × 2 / 3 = 8 000 actions
X reçoit en échange de ses 7 200 actions A (12 000 × 60 %) 4 800 actions B (7 200 × 2 / 3).
X Y (30 000 × 80 %)
4 800 B 24 000 B
12,63 % 63,15 %
B
30 000 + 8 000 = 38 000 actions
La société initiatrice était la société B, la société cible était la société A. La société Y garde le contrôle de la société B après la fusion. Il
s’agit d’une fusion à l’endroit sous contrôle distinct, la valeur d’apport sera la valeur réelle. Il s’agit d’une réelle prise de contrôle.
Cas 2
Parité 2 B pour 1 A
Nombre d’actions B à créer : 15 000 × 2 = 30 000 actions
X reçoit en échange de ses 10 500 actions A (15 000 × 70 %) 21 000 actions B (10 500 × 2).
X Y (6 000 × 90 %)
21 000 B 5 400 B
58,33 % 15 %
B
30 000 + 6 000 = 36 000 actions
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
La société initiatrice était la société B, la société cible était la société A. La société Y perd le contrôle de la société B après la fusion. La
société A devient l’initiatrice et la société B la cible. Il s’agit d’une fusion à l’envers sous contrôle distinct, la valeur d’apport sera la
valeur comptable. Il s’agit d’une opération de restructuration.
Cas 3
Dans le cas présent, il s’agit d’un contrôle commun, le sens de l’opération n’a aucune incidence, la valeur d’apport sera automatique-
ment la valeur comptable.
Lors d’une fusion à l’envers, la société absorbante initiatrice au départ devient la société cible et de ce
fait la valeur d’apport la concerne. Or, dans le traité d’apport n’apparaissent que les valeurs réelles de la
société absorbée au départ, les valeurs de la société absorbante n’y figurent pas. Dans ce cas, il est tout à
fait normal que ce soit les valeurs comptables qui soient utilisées.
APPLICATION CORRIGÉE 2
Reprise de la fusion entre les sociétés R et L.
La société R détient 70 % de la société L et décide de l’absorber.
La société R est détenue principalement par la SA M qui détient à elle seule 127 500 actions.
Analyser l’opération de fusion et déterminer la valeur d’apport.
Correction
La société R contrôle avant l’opération de fusion la société L. Dans ce cas, le sens de la fusion n’a aucune incidence sur la valeur d’apport
qui se fera à la valeur comptable.
La SA M détient 127 500 actions.
R fait une augmentation de capital de 24 000 actions.
M détiendra : 127 500 / (150 000 + 24 000) = 73,28 % des droits de vote. Il s’agit d’une fusion à l’endroit, l’absorbante est l’initiatrice
de l’opération.
Valeur d’apport de la société L : 14 500 K€
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Chapitre 2 - Les modalités comptables des fusions
La prime de fusion peut être utilisée pour l’imputation des frais relatifs à la fusion, ainsi que pour les
provisions réglementées constituées par l’absorbée si on souhaite bénéficier du régime de faveur. En cas
de fusion à la valeur comptable, il n’y a pas d’impôt sur les provisions. Si la prime est insuffisante alors les
provisions réglementées ainsi que les plus-values sont immédiatement imposées.
APPLICATION CORRIGÉE
Reprise de la fusion entre les sociétés R et L.
Calculer le montant de la prime de fusion.
Correction
Montant de l’apport (14 500 × 30 %) 4 350 000
Montant de l’augmentation de capital 3 600 000
Prime de fusion 750 000 €
2 Le boni
Le boni représente l’écart positif entre l’actif net reçu par la société absorbante à hauteur de sa
participation détenue dans la société absorbée et la valeur comptable de cette participation. Il
s’agit de la plus-value réalisée sur les titres de la société absorbée détenus par la société absorbante.
Le boni est comptabilisé dans le résultat financier à hauteur de la quote-part des résultats accumulés par
la société absorbée depuis l’acquisition et non distribués ; et, pour le surplus, dans les capitaux propres ou
en totalité si les résultats accumulés ne peuvent être déterminés de manière fiable.
3 Le mali
Le mali de fusion représente l’écart négatif entre l’actif net reçu par la société absorbante à hauteur
de sa participation détenue dans la société absorbée et la valeur comptable de cette participation.
Le mali de fusion peut être décomposé en deux éléments :
– un mali technique (faux mali), lorsque la valeur nette des titres de la société absorbée figurant à l’actif
de la société absorbante est supérieure à l’actif net comptable apporté. Il est affecté aux différents actifs
apportés et inscrit dans des comptes spécifiques ;
– au-delà du mali technique, le solde du mali (vrai mali) qui peut être représentatif d’un complément de
dépréciation de la participation détenue dans la société absorbée. Le vrai mali est comptabilisé en charge,
dans le résultat financier de la société absorbante de l’exercice au cours duquel l’opération est réalisée.
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
APPLICATION CORRIGÉE
Reprise de la fusion entre les sociétés R et L.
Diverses expertises portant sur les éléments transmis ont été effectuées. Elles ont permis d’obtenir les valeurs réelles suivantes sur les
éléments identifiables :
Actifs incorporels (marques) 1 340 K€
Terrains 4 300 K€
Constructions 3 200 K€
Stocks 1 650 K€
Clients 5 200 K€
Engagements pour pension retraite 190 K€
Correction
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Chapitre 2 - Les modalités comptables des fusions
A Chez l’absorbante
Afin de rémunérer les apporteurs (actionnaires de B), la société absorbante doit procéder à une augmenta-
tion de capital d’un montant égal à la valeur nominale des titres créés attribués aux associés. Une prime
de fusion peut apparaître, celle-ci représente la différence entre l’évaluation des apports et le montant de
l’augmentation de capital, elle existe lorsque la valeur des titres de l’absorbante est supérieure à la valeur
nominale. Elle représente les droits d’entrée des nouveaux actionnaires dans la société absorbante. Il peut
exister une soulte pour équilibrer l’échange, celle-ci doit être inférieure à 10 % de l’augmentation de capital
(valeur nominale).
La prime de fusion appartient aux capitaux propres, elle est utilisée pour imputer les frais de fusion ainsi
que les provisions réglementées.
Pour la comptabilisation des apports, les éléments doivent être repris pour leur valeur inscrite dans le
traité de fusion (valeur comptable ou valeur réelle). Pour bénéficier du régime de faveur, la société absor-
bante doit reprendre à son actif les provisions dont l’imposition est différée. Cette obligation ne s’applique
pas aux amortissements dérogatoires, ils peuvent simplement être réintégrés extra-comptablement sur les
années restant à courir.
B Chez l’absorbée
La fusion entraîne la dissolution de la société absorbée. Il convient d’enregistrer les opérations suivantes :
– le transfert des actifs et des dettes de la société absorbée dans la société absorbante et de la créance
résultant de cet apport ;
– la rémunération de l’apport par la société absorbante sous forme de remise de titres et éventuellement
d’une soulte ;
– la constatation des droits des actionnaires de la société absorbée sur l’actif net, en soldant les comptes
de capitaux propres et d’actifs fictifs ;
– le désintéressement des actionnaires de la société absorbée par échange des titres détenus contre des
titres de l’absorbante.
Si les apports sont évalués à la valeur réelle, la plus ou moins-value d’apport peut être comptabilisée dans
le compte 128 Résultat de fusion.
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
APPLICATION CORRIGÉE
La société M détient 80 % de la société A et 60 % de la société B. La société A décide d’absorber la société B. Le rapport d’échange
est de 3 actions A contre 2 actions B.
Le capital A est constitué de 30 000 actions dont la valeur nominale est de 10 €.
Bilan B au 31/12/N (K€)
Actif Passif
Terrain 50 50 Capital (10 000 actions) 250
Constructions 500 300 200 Réserves 150
Matériel 300 100 200 RAN 50
Résultat 20
Stock 200 200 Provisions réglementées (PHP) 30
Clients 150 150 Fournisseurs 400
Banques 100 100
Total 1 300 400 900 Total 900
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Chapitre 2 - Les modalités comptables des fusions
Correction
Les sociétés sont sous contrôle commun de M donc, la fusion se fait à la valeur comptable (que l’opération soit à l’endroit ou à l’envers).
Nombre d’actions apportées 10 000
Nombre d’actions à créer 10 000 × 3 / 2 = 15 000 actions
Augmentation du capital 15 000 × 10 = 150 000
Montant de l’apport à la valeur comptable : Capital + Réserves + RAN + Résultats = 250 + 150 + 50 + 20 + 30 = 500 000 €
Montant apport 500 000
Augmentation du capital – 150 000
Prime de fusion 350 000
Dans le cadre d’apport à la valeur comptable, les provisions réglementées ne supportent pas d’impôt.
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
APPLICATION CORRIGÉE
Même énoncé que l’application précédente, sauf que les sociétés A et B sont sous contrôle distinct. La fusion est réalisée à la valeur réelle.
La valeur réelle de la société B est de 650 000 € du fait d’une plus-value sur le terrain de 120 000 €, d’une plus-value sur crédit-bail de
135 000 € et d’impôts différés passif de 105 000 €.
Présenter les écritures chez l’absorbante (A).
Correction
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Chapitre 2 - Les modalités comptables des fusions
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
1 L’analyse de l’opération
Il s’agit d’un contrôle commun, que la fusion soit à l’endroit ou à l’envers, elle se fera à la valeur comptable.
Calcul des valeurs mathématiques : la société A détenant des titres de la société B, il faut d’abord calculer
la valeur mathématique de B afin de déterminer la plus-value sur titres réalisée par A.
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Chapitre 2 - Les modalités comptables des fusions
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
1 L’analyse de l’opération
L’Actif net comptable corrigé (ANCC) de B est de : 200 000 € (150 000 + 50 000), soit une valeur mathé-
matique de 200 €.
L’ANCC de A est de : 800 000 € [513 000 + 280 000 + (100 × 200 – 13 000)], soit une valeur mathématique
de 400 €.
La parité est de 2 B pour 1 A.
Nombre d’actions apportées 1 000
Nombre d’actions détenues par A – 100
Nombre d’actions à rémunérer 900
Nombre d’actions à créer : 900 / 2 = 450, soit une augmentation de capital de 90 000 € (450 × 200 €).
Avant l’opération, la société M détenait 1 600 actions A, soit 80 % des droits de vote. Après la fusion, M
détient 65,30 % (1 600 / 2 450) de A. M prend le contrôle de B, la fusion est à l’endroit, la valeur d’apport
sera la valeur réelle.
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Chapitre 2 - Les modalités comptables des fusions
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
ATTENTION
Dans ce cas de figure il n’existe ni boni, ni mali.
Parité : 2 B pour 1 A.
M contrôle B indirectement, la fusion se fera à la valeur comptable, quel que soit le sens de l’opération.
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Chapitre 2 - Les modalités comptables des fusions
Avant l’opération, la société M détenait 1 600 actions A, soit 80 % des droits de vote. Lors de la fusion, la
société A reçoit 4 000 actions B dont 4 000 × 80 % = 3 200 pour M. La participation de M dans B passe à
64 % (3 200 / 5 000). Le contrôle est renforcé, la fusion est à l’envers.
Montant de l’apport 500 000
Augmentation de capital 400 000
Prime de fusion 100 000
Annulation de ses propres titres :
600 titres reçus pour 80 000
Réduction de capital (600 × 100) 60 000
Imputation sur la prime de fusion 20 000
Lors d’apport à la valeur comptable, il convient de recopier le bilan de l’absorbée en faisant apparaître
l’actif brut, les amortissements et dépréciations. Il ne faut pas reprendre le net, sinon le régime de
faveur ne peut pas s’appliquer.
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
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Chapitre 2 - Les modalités comptables des fusions
Plusieurs immobilisations financées en crédit-bail présentent une plus-value de 340 000 € par rapport aux
redevances restant à payer.
Procéder à l’analyse de la fusion sachant que :
– la parité est de 2 A pour 3 B ;
– le poste Participation de la société A correspond à une participation dans l’absorbée de 3 000 actions B
acquises à 105 € ;
– le poste Participation de la société B correspond à une participation dans l’absorbante de 2 000 actions A
acquises à 42 € ;
– lors de la prise de participation de A dans B, le montant des capitaux propres de B s’élevait à 3 512 000 €.
1 La valeur d’apport
Nombre d’actions apportées 30 000
Nombre d’actions détenues par A – 3 000
Nombre d’actions à rémunérer 27 000
Nombre d’actions à créer : 27 000 × 2 / 3 = 18 000 actions A, soit une augmentation de capital de 720 000 €.
Les sociétés A et B sont sous contrôle distinct. M détient 80 % de A, soit 32 000 actions avant la fusion.
Après la fusion, le capital de A est constitué de 56 000 actions (40 000 + 18 000 – 2 000 (de B)), la parti-
cipation de M est de 57,14 %. La société M prend le contrôle de B, la fusion est à l’endroit, elle se fera à
la valeur réelle.
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
3 L’analyse de la fusion
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Chapitre 2 - Les modalités comptables des fusions
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
Prenons un exemple
{
360 000 A = 50 000 B + 81 000
150 000 B = 30 000 C + 21 750
300 000 C = 28 800 A + 45 300
La résolution du système donne :
– valeur de A : 250 € ;
– valeur de B : 180 € ;
– valeur de C : 175 €.
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Chapitre
LES POINTS SPÉCIFIQUES 3
Lors de la fusion, certains points spécifiques peuvent apparaître et doivent être traités indépendamment. Il
s’agit essentiellement du boni et du mali, de la rétroactivité ainsi que les autres formes de regroupement.
I Le mali de fusion
A Généralités
1 La distinction vrai mali / faux mali
Lorsque la société absorbante détient des titres de la société absorbée, elle doit procéder à leur annulation.
Celle-ci peut faire apparaître un boni ou un mali de fusion. Le mali global de fusion est une moins-value
sur les titres annulés. Il s’agit d’une charge, mais en cas de fusion à la valeur comptable, il faut faire
la distinction entre le vrai mali et le faux mali (mali technique dans le cas où la valeur nette des titres
est supérieure à l’actif net comptable apporté).
Le vrai mali représente la dépréciation sur la participation détenue par l’absorbante sur l’absorbée.
2 La comptabilisation du mali
Le mali de fusion peut être décomposé en deux éléments :
– le faux mali ou mali technique, lorsque la valeur nette des titres de la société absorbée figurant à l’actif
de la société absorbante est supérieure à l’actif net comptable apporté. Il est affecté aux différents actifs
apportés et inscrit dans des comptes spécifiques ;
– au-delà du mali technique, le solde du mali (vrai mali), qui peut être représentatif d’un complément de
dépréciation de la participation détenue dans la société absorbée. Le vrai mali est comptabilisé en charge
financière chez l’absorbante dans l’exercice au cours duquel l’opération est réalisée.
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
APPLICATION CORRIGÉE
La société A détient 80 % de la société B, soit 800 actions pour une valeur de 10 000 €. La société A absorbe la société B. La valeur
nominale de A est de 10 €. La fusion est soumise au régime de faveur. Les deux sociétés sont détenues par la société M, qui après
fusion, garde le contrôle. Il s’agit d’une fusion à l’endroit sous contrôle commun, l’apport se fait à la valeur comptable.
La parité est de 1 action A pour 2 actions B.
Au moment de la fusion, les capitaux propres de B s’élèvent à 6 000 € pour 1 000 actions.
Des plus-values latentes de 1 500 € existent.
Procéder à l’analyse de la fusion.
Correction
L’ANCC de B est de : 6 000 + 1 500 = 7 500 €.
Analyse
Nombre de titres de B 1 000
Titre appartenant à A – 800
Nombre d’actions à rémunérer 200
Titres A à créer : 200 / 2 = 100 actions A, soit une augmentation de capital : 100 × 10 = 1 000 €.
– si le mali technique est inférieur à la somme des plus-values latentes, estimées de manière fiable, sur
des éléments d’actifs identifiés hors fonds commercial, il est affecté aux actifs apportés au prorata des
plus-values latentes.
Les plus-values sont nettes d’impôt si la cession est prévue à brève échéance.
Pour enregistrer cette affectation les comptes suivants ont été rajoutés au PCG :
– 2073 Fonds commercial – mali de fusion (pour le reliquat) ;
– 2081 Mali de fusion actif incorporel ;
– 2187 Mali de fusion actif corporel ;
– 278 Mali de fusion actif financier ;
– 4781 Mali de fusion sur actif circulant.
Le mali technique est amorti ou rapporté au résultat selon les mêmes règles que les actifs sous-jacents
auquel il est affecté, sur la durée résiduelle.
De plus, chaque quote-part du mali affecté à un actif sous-jacent subit une dépréciation lorsque la valeur
actuelle (valeur la plus élevée entre la valeur vénale et la valeur d’usage) de l’actif sous-jacent est inférieure
à sa valeur nette comptable, majorée de la quote-part du mali affectée. La dépréciation est imputée en
priorité sur la quote-part du mali technique.
Le mali technique résiduel affecté au fonds commercial suit les règles de dépréciation applicables aux fonds
commerciaux. Aussi, s’il fait l’objet d’une dépréciation comptabilisée, aucune reprise de dépréciation n’est
possible.
À chaque clôture d’exercice, la société doit mentionner dans l’annexe le suivi de son mali affecté aux actifs
en détaillant par actif la valeur brute et le cas échéant, les amortissements, les reprises d’amortissements,
les dépréciations et reprises de dépréciations.
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
Correction
Le faux mali (1 200) étant inférieur à la somme des plus-values latentes (1 500), l’affectation se fera au prorata des plus-values latentes,
soit :
Immeuble : 200 × 1 200 / 1 500 = 160
Terrain : 800 × 1 200 / 1 500 = 640
Titres : 500 × 1 200 / 1 500 = 400
Correction
La valeur comptable des titres est de : 2 000 + 400 = 2 400 €, alors que la valeur réelle est de 2 200 €. Le mali s’est déprécié de 200 €.
Le mali affecté à la construction doit être amorti sur 5 ans, soit : 160 / 5 = 32 €.
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Chapitre 3 - Les points spécifiques
Correction
Moins-value de cession : 2 200 – 2 400 = 200 €.
Correction
Lors de la comptabilisation, le vrai mali enregistré en charge est normalement déductible.
La dépréciation de 200 € n’est pas déductible, il convient de la réintégrer extra comptablement.
Lors de la cession, la quote-part du mali enregistrée dans le compte 675 pour 400 € n’est pas déductible, il faut la réintégrer. La reprise
de dépréciation est à déduire extra comptablement.
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
La fusion se fait à la valeur comptable, dans le cas présent, la totalité du mali de fusion est un faux mali. Il
est affecté aux actifs apportés au prorata des plus-values latentes. Il n’y a plus de mali résiduel.
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Chapitre 3 - Les points spécifiques
Valeur brute Dépréciation VNC Valeur réelle Plus-values nettes Mali affecté
Terrain 137 000 30 000 107 000 134 000 20 250 (1) 2 000
137 000 30 000 107 000 134 000 20 250 2 000
ATTENTION
Le mali ne se fait que sur les plus-values latentes et dans la limite de celles-ci. C’est pourquoi il n’y a pas les
engagements retraites.
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
II Les scissions
A Les aspects juridiques et fiscaux
1 La définition
La scission est une transmission universelle du patrimoine d’une société à deux ou plusieurs sociétés
existantes ou nouvelles. La société scindée est dissoute sans être liquidée.
D A C
B1 B2
D et C procèdent à une augmentation de capital
A est dissoute
D + B1 C + B2
A C
B1 B2 C procède à une augmentation de capital
D est créée
A est dissoute
D B2 + C
Le secteur 2 utilise plusieurs immobilisations en crédit-bail. Il existe une plus-value de 100 000 € par rapport
aux redevances restant à payer.
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
L’écart résiduel de B correspond à la minoration de la dette de 190 et aux impôts différés passifs de 100,
soit 90 K€.
L’écart résiduel de C correspond à la plus-value sur le crédit-bail diminuée des impôts différés passifs soit
– 100 K€.
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Chapitre 3 - Les points spécifiques
C + B2
À la différence de la scission, la société apporteuse n’est pas dissoute.
Selon la loi Warsmann (L. n° 2012-387, 22 mars 2012), la société apporteuse et la société bénéficiaire,
quelle que soit leur forme juridique, peuvent décider d’un commun accord de soumettre l’opération au
régime des scissions.
73
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
Exemple
C est détenue par A, B, D à hauteur de 10, 40 et 50 %.
Apport par la société D à la société A de titres représentant 40 % de C et D peut bénéficier du régime de faveur de plein droit dès
que l’opération confère à A plus de 30 % du droit de vote de C et qu’aucun autre associé ne détient une fraction des droits de vote
supérieure à 50 %.
Apport par D à B de 40 % de C. D peut bénéficier du régime fiscal dès lors que l’opération confère à B, qui détient d’ores et déjà plus
de 30 % des droits de vote de C, la fraction des droits de vote la plus élevée de C, soit 80 % (40 + 40).
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Chapitre 3 - Les points spécifiques
La valeur mathématique de Rose est de 40 € (120 000 / 3 000). Le nombre d’actions Rose à créer est de :
5 000 (200 000 / 40).
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
IV La rétroactivité
A La période intermédiaire : rétroactivité des fusions
Le Code de commerce indique que la date d’effet de la fusion ne doit être ni postérieure à la date de
clôture de l’exercice en cours de la ou des sociétés bénéficiaires, ni antérieure à la date de clôture du dernier
exercice clos de la ou des sociétés apporteuses.
L’entreprise a le choix entre deux dates d’effet de la fusion :
– soit la date de réalisation définitive de l’opération de la fusion, c’est-à‑dire la date de vote par les AGE
de cette opération de fusion ;
– soit une date antérieure fixée dans le traité de fusion. Cette date peut être à effet rétroactif.
La rétroactivité permet à l’absorbante de s’approprier l’activité de l’absorbée sur cette période. Elle permet
aussi de faciliter la détermination de la parité, d’éviter plusieurs déclarations fiscales, etc.
Le mali de fusion est calculé à la date d’effet de la rétroactivité.
La période intercalaire est la période séparant la date d’effet comptable et celle de la date des AGE.
La date de l’AGE est la date de réalisation juridique. Il s’agit en fait de la date de fusion, à cette date le
commissaire à la fusion vérifie l’égalité entre le montant de l’actif net apporté et l’augmentation de capital
de l’absorbante.
Exemple
Période intercalaire
Effet rétroactif possible
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Chapitre 3 - Les points spécifiques
b L’absorbante
La société comptabilise les apports à la date d’effet comptable, elle reprend la balance des mouvements
intervenus pendant la période intercalaire dans l’absorbée, elle élimine, le cas échéant, les opérations réci-
proques entre l’absorbante et l’absorbée.
c L’aspect fiscal
La date d’effet fiscal est la date d’effet comptable, à condition que cette date ne soit pas antérieure à
l’ouverture chez le bénéficiaire de l’exercice au cours duquel l’opération a été définitivement conclue.
77
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
– en cas d’apports évalués à la valeur réelle, la perte de rétroactivité peut déjà être intégrée dans l’évalua-
tion des apports. Pour déterminer la valeur d’utilité des apports, on se base sur des flux prévisionnels,
eux-mêmes dépendants des résultats prévisionnels. Ceux-ci intègrent la perte de rétroactivité. Il ne faut
pas en tenir compte deux fois.
Cette perte provient en général d’éléments significatifs non prévus, tels que des pertes supérieures à l’es-
timation, la perte d’un actif, la remise en cause des hypothèses d’évaluation (durée, taux), etc.
APPLICATION CORRIGÉE
La société B est absorbée par la société A le 01/01/N, date d’effet de la fusion. Les AGE statuant sur l’opération de fusion ont lieu le
01/10/N. Des problèmes potentiels avec une forte probabilité font craindre à une perte de rétroactivité chez B de 100 000 €, pendant
la période intercalaire.
L’AGO de la société A décide le 30/05/N+1 d’affecter le résultat de N en précisant que la perte de rétroactivité de la société B reprise
par la société A au moment de la fusion s’élève à 80 000 €.
Enregistrer les écritures nécessaires.
Correction
01/01/N
1042 Prime de fusion 100 000
1042X Prime de fusion perte de rétroactivité 100 000
30/05/N+1
1042X Prime de fusion perte de rétroactivité 100 000
1042 Prime de fusion 20 000
120 Résultat 80 000
Affectation
• les dividendes de l’absorbée : la société absorbante, après avoir enregistré les opérations de fusion,
diminue le montant de la prime de fusion du montant des dividendes versés. Après reprise de la balance
des mouvements, l’absorbante solde les dividendes par les comptes de capitaux concernés.
APPLICATION CORRIGÉE
La société B est absorbée par la société A le 01/01/N, date d’effet de la fusion. Les AGE statuant sur l’opération de fusion ont lieu le
01/10/N. Pendant la période intercalaire, la société B a acheté des marchandises à crédit à la société A pour 24 000 € TTC. Cet achat
n’est pas réglé. La société B a cédé une machine le 30/06/N pendant la période intercalaire (valeur d’origine : 50 000 €, cumul des
amortissements : 22 500 € dont 2 500 pour N et valeur de vente : 35 000 €). La valeur d’apport chez l’absorbante A est de 12 000 €, A
décide de l’amortir sur 3 ans en mode linéaire.
Présenter les écritures de régularisation.
Correction
01/09/N
707 Ventes de marchandises 20 000
607 Achats de marchandises 20 000
01/09/N
401 Fournisseur A 24 000
411 Client B 24 000
01/09/N
215 ITMOI (50 000 – 12 000) 38 000
2815 Amortissements ITMOI (22 500 – 2 500) 20 000
675 Valeurs comptables des éléments d’actif cédés (1) 17 500
681 Dotations aux amortissements (2 500 – 12 000 / 3 × 6 / 12) 500
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
1 Le régime de faveur
La fusion est une opération intercalaire, la société absorbante poursuit les obligations de l’absorbée.
Pour bénéficier du régime de faveur, certaines conditions doivent être remplies. La fusion doit :
– répondre à la définition fiscale des fusions (CGI, art. 210) ;
– être réalisée entre personnes morales ou organisme passibles de l’impôt sur les sociétés ;
– être réalisée entre des sociétés siégeant dans l’Union européenne ou dans des pays ayant conclu une
convention fiscale (clause d’assistance administration pour lutter contre la fraude fiscale).
La société absorbante ne peut bénéficier de ce régime que sur option. De plus, elle doit rémunérer les
apports par des actions ou des parts sociales et l’apport des éléments de l’actif immobilisé doit faire appa-
raître une plus-value nette globale.
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Chapitre 3 - Les points spécifiques
Régime
Éléments de droit Régime de faveur
commun
Reprise des provisions et réserves
Non Oui
de l’absorbée conservant leur objet
Reprise des écritures de l’absorbée
Oui, si l’opération est réalisée à valeur comptable il convient de
afférentes aux immobilisations
Non reprendre le brut, les amortissements et dépréciations. Si l’opération
transférées (valeur d’origine,
est réalisée à la valeur réelle, reprendre la valeur nette.
amortissement, dépréciations)
L’absorbante se substitue à
l’absorbée pour l’imposition Non Oui
des plus-values ou profits d’apport
Réintégration des plus-values dans le bénéfice au taux du droit
commun par part égale ou de manière anticipée (1) :
– 15 ans pour les constructions ;
– sur les éléments amortissables
– 5 ans pour les autres immobilisations amortissables.
En cas de cession des éléments, réintégration immédiate de la
fraction des plus-values d’apport, y afférentes non réintégrées.
– sur les éléments non amortissables Sursis d’imposition jusqu’à la cession de cet élément.
– sur les éléments d’actif circulant Imposition immédiate du profit correspondant à la différence entre
(hors VMP) la valeur d’apport et la valeur fiscale qu’ils avaient dans l’absorbée.
L’absorbante se substitue à Oui
l’absorbée pour l’imposition des Ex. : en cas de sinistre, la plus-value est étalée chez l’absorbée.
Non
résultats dont l’imposition a été En cas de fusion, il y a transfert de cette plus-value à l’absorbante,
différée chez cette dernière elle continue à l’étaler.
Sort de la plus-value d’annulation
des titres de l’absorbée détenue Imposition Exonération
par l’absorbante (boni de fusion)
Décompte du délai de deux ans pour À compter
À compter de la date de souscription ou d’acquisition des titres
les titres reçus et éligibles au régime de la date
par l’absorbée.
des sociétés mères et filiales de fusion
(1) Exception : si la plus-value nette sur les seules constructions excède 90 % de la plus-value nette globale sur éléments amor-
tissables alors la réintégration est effectuée sur la durée moyenne pondérée d’amortissement des constructions par parts
égales.
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
APPLICATION CORRIGÉE
La société B est absorbée par la société A. La fusion est soumise au régime de faveur. La plus-value d’apport est de 500 K€. Il s’agit de
biens autres que des immeubles.
Présenter l’analyse fiscale.
Correction
Les biens ne constituent pas des constructions, la plus-value est réintégrée sur une durée de 5 ans.
L’entreprise réintégrera : 500 / 5 = 100 € chaque année.
À la clôture du premier exercice qui suit la fusion, la plus-value doit être répartie. Cette répartition doit
être mentionnée sur l’annexe de l’état prévu à l’article 54 septies 1 du Code général des impôts lorsque
l’entreprise entend affecter sur certains biens la plus-value à réintégrer. En cas de cession, il faut déterminer
le montant restant à réintégrer.
S’il n’est pas fait mention du mode de répartition, alors l’administration fiscale utilisera le mode propor-
tionnel. Le montant affecté à chaque bien ne peut pas être supérieur à la plus-value totale dégagée, ni
inférieur à zéro.
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Chapitre 3 - Les points spécifiques
APPLICATION CORRIGÉE
La société B est absorbée par la société A. La fusion est soumise au régime de faveur.
Le matériel a une VNC de 200 €. La valeur apport est de 400 €. La durée utilisation chez A est de 4 ans.
Le matériel est cédé début N+2 pour 250 €.
Que se passe-t‑il fiscalement ?
Correction
La plus-value de cession sur élément amortissable se calcule par rapport à la valeur d’apport soit ici 400 €.
Plus-value de cession : 250 – (400 – 400 / 4 × 2) = 50 €.
Lors d’une cession d’un bien ayant appartenu à l’absorbée, il faut tenir compte de la fraction de la plus-value d’apport non encore
réintégrée.
Plus-value d’apport : 400 – 200 = 200 €.
Fraction non réintégrée de la plus-value d’apport : 200 – 200 / 5 × 2 = 120 € imposable immédiatement.
Le montant total d’imposition est de 170 €.
83
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PARTIE 1 - Les opérations de restructuration
APPLICATION CORRIGÉE
La société A absorbe la société B. La parité est de 4 A pour 9 B + soulte de 9 €.
La valeur d’utilité de A est de 45 €, celle de B de 21 €. La valeur nominale de A est de 25 €.
C détient 5 400 titres de B qu’il a acquis en deux lots :
– en N–4, 3 600 titres au prix unitaire de 10 € ;
– en N–1, 1 800 titres au prix unitaire de 15 €.
Analyser l’opération.
Correction
La soulte de 9 € ne doit pas dépasser 10 % de la valeur nominale des actions attribuées, soit 4 actions A à 25 €, soit 100 €.
10 % × 100 = 10 €, la soulte est bien inférieure à cette limite (première limite).
Nombre d’actions A à créer : 5 400 × 4 / 9 = 2 400 actions A en rémunération des titres détenus par C.
Valeur utilité : 2 400 × 45 = 108 000 €
Valeur historique : 3 600 × 10 + 1 800 × 15 = 63 000 €
Grâce à l’opération de fusion la société C a fait une plus-value de : 108 000 – 63 000 = 45 000 €.
La soulte est de : 2 400 × 9 / 4 = 5 400 €, elle est bien inférieure à la plus-value réalisée (deuxième limite).
La plus-value est en sursis d’imposition pour : 45 000 – 5 400 = 39 600 €.
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PARTIE 2
LES NORMES
INTERNATIONALES
A L’IASB
Anciennement l’IASC (International Accounting Standards Committee), l’IASB est un organisme privé créé le
29 juin 1973 à l’initiative de Sir Henry Benson et dont le siège se situe à Londres. Il regroupe les principales
organisations professionnelles d’environ soixante pays, dont les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France,
l’Allemagne, les Pays-Bas, le Japon et l’Australie.
Son objectif est de favoriser l’harmonisation internationale de l’information financière et de déve-
lopper un corps de normes comptables internationales susceptibles d’être utilisées par les grandes
entreprises et les groupes de sociétés, afin de publier une information financière qui soit reconnue et
acceptée par les principales places boursières dans le monde. Les représentants français à l’IASB sont
l’Ordre des experts-comptables (OEC) et la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC).
L’IASB a pour objectifs principaux :
– d’élaborer les normes comptables internationales appelées International Financial Reporting Standards
(IFRS) depuis le 1er avril 2001 ; celles publiées avant cette date sont intitulées International Accounting
Standards (IAS) ;
– d’approuver les interprétations préparées par l’International Financial Reporting Standards Interpretations
Committee (IFRS Interpretations Committee) appelées SIC ou IFRIC.
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PARTIE 2 - Les normes internationales
B L’IFRS Foundation
Les trustees (membres) gèrent la fondation. Ils sont chargés de la stratégie de l’organisation, d’assurer son
financement et de désigner les membres de l’IASB, de l’IFRS Interpretations Committee et de l’IFRS Advisory
Council. Les trustees sont également chargés de :
– revoir chaque année la stratégie de l’IASB et d’évaluer son efficacité ;
– approuver le budget de l’IASB et assurer son financement ;
– étudier les questions stratégiques générales qui concernent des normes comptables internationales,
promouvoir l’IASB et son travail sans toutefois s’immiscer dans ses travaux techniques ;
– définir l’organisation et les procédures de fonctionnement de l’IASB, de l’IFRS Interpretations Committee
et de l’IFRS Advisory Council ;
– approuver les amendements à la constitution, à l’issue d’un processus de revue auquel est associé l’IFRS
Advisory Council.
En revanche, les trustees ne sont pas responsables de l’élaboration des normes comptables internationales,
qui reste sous l’entière responsabilité de l’IASB.
Les décisions sont prises à la majorité simple, à l’exception des décisions relatives à la fin d’un mandat
d’un trustee, à des amendements à la constitution qui doivent être approuvés par au moins 3/4 des votes.
L’IFRS Foundation a également constitué les comités suivants :
– comité d’audit ;
– comité chargé de l’éducation ;
– comité exécutif ;
– comité financier ;
– comité chargé du financement à long terme ;
– comité de nomination ;
– comité de révision des procédures.
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Chapitre 4 - Le cadre conceptuel
II Les normes
Les entreprises cotées au sein de l’Union européenne sont tenues d’établir leurs comptes consolidés confor-
mément aux normes comptables internationales afin d’améliorer la transparence et la comparabilité des
informations données au marché.
L’article 4 du règlement 2002 dispose que depuis le 1er janvier 2005 les sociétés cotées européennes dont
les titres sont admis à la négociation sur un marché réglementé d’un État membre, sont tenues de préparer
leurs comptes consolidés conformément aux normes comptables internationales adoptées par l’Union
européenne.
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PARTIE 2 - Les normes internationales
Pour pouvoir mettre en œuvre les normes IFRS, il faut qu’elles soient approuvées par l’ARC (Accounting
Regulatory Committee) et avoir fait l’objet d’un examen technique par l’EFRAG (European Financial Reporting
Advisory Group) :
– l’ARC (en français CRC, Comité de réglementation comptable européen) a été créé par la Commission
européenne. Son rôle consiste à fournir un avis sur les propositions de la Commission d’adopter une ou
des normes comptables internationales. Il est composé de représentants des États membres et est présidé
par la Commission européenne ;
– organisme technique de droit privé, l’EFRAG a été créé en 2001 par les préparateurs, les utilisateurs et
les membres de la profession comptable (avec l’appui des organismes de normalisation comptable natio-
naux) qui ont en charge la gestion de l’information financière en Europe. Il a deux objectifs principaux :
apporter une contribution proactive aux travaux de l’IASB et donner un avis technique quant à l’adoption
des normes comptables internationales de l’IASB en effectuant une évaluation technique des normes et
interprétations, avant leur adoption en Europe. L’EFRAG est composé de deux organes : un conseil de
surveillance (Supervisory Board) et un comité technique comptable (TEG ou Technical Expert Group). Il a
également un certain nombre de groupes de travail.
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Chapitre 4 - Le cadre conceptuel
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PARTIE 2 - Les normes internationales
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Chapitre 4 - Le cadre conceptuel
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PARTIE 2 - Les normes internationales
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Chapitre 4 - Le cadre conceptuel
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Chapitre
LA COMMUNICATION 5
FINANCIÈRE
La production des comptes est de plus en plus faite pour répondre à la demande des marchés et ceux-ci
servent à la communication financière.
II L’information
L’information financière s’adresse à divers acteurs que sont :
– les décideurs : actionnaires, investisseurs institutionnels, actionnaires salariés ;
– les prescripteurs : analystes financiers, journalistes, banquiers, agence de notation. Ceux-ci peuvent
induire des changements de comportements chez les décideurs ;
– les acteurs périphériques : les clients, les fournisseurs, l’État, l’AMF, etc.
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PARTIE 2 - Les normes internationales
La norme IAS 1 indique que l’entité doit publier des états financiers qui soient utiles à un large éventail
d’utilisateurs pour leur permettre une prise de décisions économiques.
Le problème est la garantie de la fiabilité de l’information pour ces différents destinataires. De plus, un
excédent d’informations est néfaste pour l’entreprise car les lecteurs peuvent alors rencontrer des difficultés
à différencier l’important de l’accessoire.
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Chapitre 5 - La communication financière
L’information sectorielle est stratégique. Par son biais, l’entreprise peut décider de dévoiler ou non
certaines informations qui auraient un impact sur son image, mais cela a un coût. De plus, les concurrents,
clients, peuvent utiliser ces informations.
Principes généraux
Les principaux décideurs opérationnels (le Président-Directeur Général, Monsieur Emmanuel FABER, et la Directrice Générale Finances,
Technologie & Data, Cycles et Achats, Madame Cécile CABANIS) ont continué de suivre en 2020, les activités de Danone par catégories
(voir Note 7.2 des Annexes aux comptes consolidés) et les secteurs opérationnels correspondent aux Pôles EDP, Nutrition Spécialisé
et Eaux. Les indicateurs clés revus et utilisés en interne par les principaux décideurs opérationnels pour évaluer la performance des
secteurs opérationnels sont :
– chiffre d’affaires ;
– résultat opérationnel courant ;
– marge opérationnelle courante, qui correspond au ratio Résultat opérationnel courant / Chiffre d’affaires.
Seuls ces indicateurs font l’objet d’un suivi par Pôle, les autres indicateurs clés revus et utilisés en interne par les principaux décideurs
opérationnels faisant l’objet d’un suivi au niveau du Groupe.
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PARTIE 2 - Les normes internationales
Résultat dilué par action = Résultat net appartenant aux actionnaires ordinaires
/ Moyenne pondérée du nombre d’actions en circulation pendant la période
Le résultat par action dilué tient compte des titres permettant d’augmenter ou de diluer le capital.
Le résultat par action est utilisé pour savoir si une action est chère ou bon marché. La base est le PER (price
earning ratio). Par exemple, un PER égal à 10 indique qu’il faut payer 10 fois le résultat par action pour
acheter une action.
Exemple : Danone
Principes comptables
Le Résultat net par action correspond au ratio Résultat net – Part du Groupe ajusté du financement hybride (ajustement du résultat utilisé
pour le calcul du Résultat par action du coupon dû au titre de la période présenté net d’impôts, conformément aux normes IFRS) / Nombre
d’actions. Le Nombre d’actions correspond au Nombre moyen en circulation au cours de l’exercice, après déduction des actions DANONE
détenues par la Société et les sociétés consolidées par intégration globale.
Le Résultat net par action après dilution (ou Résultat net dilué par action) correspond au ratio Résultat net – Part du Groupe ajusté du
financement hybride / Nombre d’actions diluées. Le Nombre d’actions dilué correspond au Nombre d’actions augmenté de l’impact
net, lorsqu’il est positif des deux éléments ci-après :
– augmentation du nombre moyen pondéré d’actions qui résulterait de l’acquisition d’actions sous conditions de performance, en ne
considérant que les actions dont les conditions de performance sont atteintes à la date de clôture ;
– diminution du nombre d’actions qui pourraient être théoriquement acquises. Ceci en application de la méthode dite treasury stock
prévue par la norme IAS 33, Résultat par action.
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Chapitre 5 - La communication financière
4 Le diagnostic financier
Le diagnostic financier est important. Il se découpe en 5 points :
– l’analyse du bilan : différents ratios sont calculés et analysés. L’analyse IFRS/IAS est la même que celle
du PCG ;
– l’analyse du compte de résultat : son but est de comprendre la formation du résultat ;
– l’analyse de la trésorerie : un tableau de flux de trésorerie est généralement nécessaire. Il est obligatoire
pour les IAS/IFRS. La trésorerie est différente du résultat, elle est indépendante du montant des stocks
et des politiques d’amortissement, provisions, dépréciations. Le tableau permet de prévenir en aval la
cessation de paiement, signale l’effet ciseaux. Mais c’est un indicateur volatil ;
– l’état du résultat global : il met en évidence la variation des capitaux propres à l’exception de celle
résultant de transactions avec le propriétaire, les actionnaires ;
– l’état de variation de capitaux propres : il analyse la variation dans son ensemble.
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PARTIE 2 - Les normes internationales
B Le changement d’estimation
Un changement d’estimation comptable est un ajustement de la valeur comptable d’un actif ou d’un
passif, ou du montant de la consommation périodique d’un actif, résultant de l’évaluation de la situation
actuelle des éléments d’actif et de passif et des avantages et obligations futurs attendus qui y sont associés.
Les changements d’estimations comptables résultent d’informations nouvelles ou de nouveaux développe-
ments et, par conséquent, ne sont pas des corrections d’erreurs.
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Chapitre 5 - La communication financière
L’effet d’un changement d’estimation comptable doit être comptabilisé de manière prospective et inclus
dans la détermination du résultat :
– de la période du changement, si le changement n’affecte que cette période ;
– ou de la période du changement et des périodes ultérieures, si celles-ci sont également concernées par
ce changement.
Une entité doit notamment fournir des informations sur la nature et le montant de tout changement d’esti-
mation comptable ayant une incidence sur la période en cours ou dont il est prévu qu’il aura une incidence
sur des périodes ultérieures, à l’exception de l’incidence sur des périodes futures lorsqu’il est impraticable
d’estimer cette incidence.
C Une erreur
Une erreur d’une période antérieure est une omission ou une inexactitude des états financiers de
l’entité portant sur une ou plusieurs périodes antérieures et qui résulte de la non-utilisation ou
de l’utilisation abusive d’informations fiables. Parmi ces erreurs figurent les effets d’erreur de calcul,
les erreurs dans l’application des méthodes comptables, des négligences, des mauvaises interprétations
des faits et des fraudes.
L’entité doit corriger de manière rétrospective les erreurs significatives d’une période antérieure dans le
premier jeu d’états financiers dont la publication est autorisée après leur découverte, comme suit :
– par retraitement des montants comparatifs de la ou des périodes antérieures présentées au cours
desquelles l’erreur est intervenue ;
– ou si l’erreur est intervenue avant la première période antérieure présentée, par retraitement des soldes
d’ouverture des actifs, passifs et capitaux propres de la première période antérieure présentée.
Une entité doit notamment fournir les informations suivantes :
– la nature de l’erreur d’une période antérieure ;
– pour chaque période antérieure présentée, dans la mesure du possible, le montant de la correction pour
chaque poste affecté des états financiers ;
– le montant de la correction au début de la première période présentée.
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Chapitre
LES DIFFÉRENCES 6
DE TRAITEMENTS
Ce chapitre va nous permettre d’aborder un certain nombre de normes IFRS utilisées pour établir les états
financiers. Il s’agit des normes les plus souvent utilisées.
I Les immobilisations
Dans le cadre des normes internationales, un actif est une ressource contrôlée par l’entreprise et dont des
avantages économiques futurs sont attendus. Les actifs corporels sont enregistrés au coût d’acquisition ou
au coût de production interne.
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PARTIE 2 - Les normes internationales
Les dépenses ultérieures relatives à une immobilisation corporelle sont normalement enregistrées en
charges de l’exercice au cours duquel elles ont été encourues. Néanmoins, il est possible de les enregistrer à
l’actif lorsqu’elles améliorent son niveau de performance tel que défini à l’origine et qu’elles génèrent donc
des avantages économiques futurs. IAS 16 nous donne les exemples suivants : « la modification d’une unité
de production permettant d’allonger sa durée d’utilité et l’augmentation de sa capacité ; l’amélioration de
machines permettant d’obtenir une amélioration substantielle de la qualité de la production ; l’adoption
de nouveaux processus de production permettant une réduction substantielle des coûts par rapport aux
conditions antérieures ».
La méthode d’évaluation de référence est celle du coût historique. Néanmoins, la réévaluation est permise
(le PCG n’autorise que des réévaluations ponctuelles). Le montant retenu est alors la juste valeur à la
date de réévaluation diminuée du cumul des amortissements pratiqués ultérieurement et du cumul des
pertes de valeur ultérieures. La norme IAS 16 définit la juste valeur comme : « Le montant pour lequel un
actif pourrait être échangé entre parties bien informées, consentantes et agissant dans des conditions de
concurrence normale. » Dans le cadre d’une réévaluation d’actifs de nature et d’usage similaires, l’augmen-
tation de valeur comptable résultante a pour contrepartie une augmentation des capitaux propres sous
une rubrique écart de réévaluation.
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Chapitre 6 - Les différences de traitements
APPLICATION CORRIGÉE
La société X a acquis le 1er juin N un ensemble immobilier :
– prix achat terrain : 40 000 € ;
– prix achat construction : 200 000 € ;
– droits d’enregistrement : 4 000 € ;
– honoraires et commissions : 11 000 € HT.
Passer l’écriture d’acquisition.
Correction
Valeur du terrain : 40 000 + (15 000 × 40 000 / 240 000) = 42 500 €
Valeur de la construction : 200 000 + (15 000 × 200 000 / 240 000) = 212 500 €
Terrains 42 500
Constructions 212 500
TVA déductible (11 000 × 20 %) 2 200
Frais acquisition immobilisations 257 200
107
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PARTIE 2 - Les normes internationales
Un actif incorporel est identifiable lorsqu’il est séparable, c’est-à‑dire qu’il peut être vendu, transféré et
qu’il résulte de droits contractuels ou légaux, ces droits sont cessibles ou séparables de l’entité.
L’entreprise doit enregistrer une immobilisation incorporelle à son coût :
– s’il existe une forte probabilité que les avantages économiques futurs imputables à celle-ci iront bien à
l’entreprise ;
– si la valeur de cet actif peut être fixée de manière fiable, que l’immobilisation en question soit acquise
auprès d’un tiers ou produite en interne et si elle exerce un contrôle effectif sur cet actif.
Les dépenses liées à des éléments incorporels qui ne peuvent être définis comme « un actif non monétaire
identifiable sans substance physique » sont à enregistrer en charges de l’exercice. Par exemple et de
façon obligatoire :
– les frais de recherche (certains frais de développement générés en interne peuvent être cependant
immobilisés) ;
– les coûts liés au démarrage d’une activité ou d’une entreprise ;
– les frais de formation ;
– les frais de publicité ou de promotion ;
– les frais de délocalisation ou de réorganisation totale ou partielle de l’entreprise.
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Chapitre 6 - Les différences de traitements
– la façon dont l’immobilisation incorporelle générera des avantages économiques futurs probables ;
– la disponibilité de ressources techniques, financières et autres, appropriées pour achever le développement
et mettre en service ou vendre l’immobilisation incorporelle ;
– sa capacité à évaluer de façon fiable les dépenses attribuables à l’immobilisation incorporelle au cours
de son développement.
Les marques, notices, titres de journaux et de magazines, listes de clients générés en interne et autres
éléments similaires en substance ne doivent pas être comptabilisés en tant qu’immobilisations incorporelles.
La norme IAS 38 autorise de procéder à une réévaluation des immobilisations incorporelles en fin
d’exercice s’il existe un marché actif permettant de déterminer la juste valeur des biens immatériels
considérés.
3 Les amortissements
Le montant amortissable d’une immobilisation incorporelle à durée d’utilité finie doit être réparti systé-
matiquement sur sa durée d’utilité. L’amortissement commence dès que l’actif est prêt à être mis en service.
Le mode d’amortissement utilisé doit refléter le rythme selon lequel l’entité prévoit de consommer les
avantages économiques futurs liés à l’actif. Si ce rythme ne peut être déterminé de façon fiable, le mode
d’amortissement linéaire doit être appliqué.
Une immobilisation incorporelle à durée d’utilité indéterminée ne doit pas être amortie.
La dépréciation des immobilisations incorporelles répond aux mêmes critères que pour les immobilisations
corporelles.
APPLICATION CORRIGÉE
La société X a acquis un brevet le 01/01/N :
– versement au départ : 5 000 € ;
– redevances annuelles de 2 % du chiffre d’affaires payables pendant 4 ans fin d’année ;
– taux d’actualisation de 5 % ;
– chiffre d’affaires prévisionnel de N : 500 000 €, le brevet sera exploité pendant 7 ans.
Présenter les écritures de N.
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PARTIE 2 - Les normes internationales
Correction
Valeur d’entrée : 5 000 + 500 000 × 2 % × (1 – 1,05)–4 / 0,05 = 40 459,50, soit 40 460 €.
01/01/N
Brevets 40 460
Fournisseurs immobilisations 35 460
Banques 5 000
31/12/N
Dotations aux amortissements (40 460 / 4) 10 115
Amortissements du brevet 10 115
31/12/N
Fournisseurs immobilisation 8 977
Charges intérêts (20 460 × 5 %) 1 023
Banques (500 000 × 2 %) 10 000
II Les dépréciations
A Les définitions
Un marché actif est un marché pour lequel sont réunies toutes les conditions suivantes :
– les éléments négociés sur ce marché sont homogènes ;
– on peut normalement trouver à tout moment des acheteurs et des vendeurs consentants ;
– et les prix sont mis à la disposition du public.
Une unité génératrice de trésorerie (UGT) est le plus petit groupe identifiable d’actifs qui génère des
entrées de trésorerie largement indépendantes des entrées de trésorerie générées par d’autres actifs ou
groupes d’actifs.
Les actifs de support sont des actifs, autres que le goodwill, qui contribuent aux flux de trésorerie futurs
tant de l’UGT examinée que d’autres UGT.
La juste valeur diminuée des coûts de la vente est le montant qui peut être obtenu de la vente d’un
actif ou d’une unité génératrice de trésorerie lors d’une transaction dans des conditions de concurrence
normale entre des parties bien informées et consentantes, diminué des coûts de sortie.
Une perte de valeur est le montant pour lequel la valeur comptable d’un actif ou d’une UGT excède sa
valeur recouvrable.
La valeur recouvrable d’un actif ou d’une UGT est la valeur la plus élevée entre sa juste valeur diminuée
des coûts de la vente et sa valeur d’utilité.
La valeur d’utilité est la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs susceptibles de découler d’un actif
ou d’une UGT.
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Chapitre 6 - Les différences de traitements
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PARTIE 2 - Les normes internationales
E UGT et goodwill
S’il existe un indice qu’un actif peut s’être déprécié, la valeur recouvrable de l’actif pris individuellement
doit être estimée. S’il n’est pas possible d’estimer la valeur recouvrable de l’actif pris individuellement, la
valeur recouvrable de l’UGT à laquelle l’actif appartient (l’UGT de l’actif) doit être déterminée.
Les UGT d’un même actif ou de mêmes types d’actifs doivent être identifiées de façon cohérente et perma-
nente d’une période à l’autre, à moins qu’un changement ne soit justifié.
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Chapitre 6 - Les différences de traitements
Le test de dépréciation annuel d’une UGT à laquelle un goodwill a été affecté peut être effectué à tout
moment pendant une période annuelle, à condition que le test soit effectué au même moment chaque
année. Diverses UGT peuvent être soumises à un test de dépréciation à des moments différents.
APPLICATION CORRIGÉE
Une entreprise acquiert une machine pour 50 000 € amortissable sur 5 ans.
Au 31/12, la valeur de vente est estimée à 35 000 €, les frais de cession sont estimés à 2 % de cette valeur.
Les avantages futurs au 31/12 sont estimés à 7 000 € actualisés au taux de 4 % sur 5 ans.
Présenter les écritures au 31/12.
Correction
Amortissement : 50 000 / 5 = 10 000, soit une valeur nette comptable de 40 000 €.
Juste valeur – Coût de sortie = 35 000 × 98 % = 34 300 €
1 – 1,04–5
Valeur d’utilité = 7 000 × = 31 163 €
0,04
Il convient de prendre la plus grande valeur, soit 34 300 €, soit une dépréciation de 40 000 – 34 300 = 5 700 €.
114
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Chapitre 6 - Les différences de traitements
1 Le droit d’utilisation
Au début du contrat, le droit d’utilisation est comptabilisé à l’actif du preneur pour le montant de la dette
comptabilisée au passif.
À ce montant sont ajoutés les paiements déjà effectués par le preneur, les coûts de mise en place du bail
et les frais futurs de remise en état.
Pendant la durée du contrat, le droit d’utilisation est amorti et déprécié selon les dispositions respectives
d’IAS 16 « Immobilisations corporelles » et d’IAS 36 « Dépréciation d’actifs ».
S’agissant des amortissements, leur durée ne peut excéder celle de la location si le preneur n’est pas appelé
à devenir propriétaire de l’actif sous-jacent.
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PARTIE 2 - Les normes internationales
2 La dette de loyers
Au début du contrat, la dette est égale à la somme actualisée des paiements restant à effectuer depuis
le début du contrat jusqu’à son terme. Il convient de prendre les loyers ainsi que ce qui concerne l’option
d’achat, valeur résiduelle, etc.
Le taux d’actualisation à utiliser est le taux implicite de la location lorsque le preneur en a connaissance. À
défaut, le preneur utilise son taux d’endettement marginal.
La durée du contrat est définie comme la durée pendant laquelle le contrat n’est pas résiliable, augmentée
des périodes optionnelles de prolongation de la location ou de non-résiliation anticipée de la location,
lorsque le preneur est raisonnablement certain d’exercer l’option de renouvellement ou de ne pas exercer
l’option de résiliation anticipée.
En cas de paiements variables :
– ceux qui évoluent en fonction d’un indice ou d’un taux seront pris en compte pour le calcul de la dette ;
– ceux qui sont basés sur d’autres types de variables, tels que le chiffre d’affaires du preneur seront comp-
tabilisés en charge.
Pendant la durée du contrat :
– la dette de loyer, une fois évaluée initialement, est comptabilisée selon une technique proche du coût
amorti au taux d’intérêt effectif. Il convient de comptabiliser une charge d’intérêts. Les paiements
effectués par le preneur sont déduits du montant de la dette ;
– comme la durée d’une location dépend d’estimations, celles-ci peuvent évoluer au cours de la location,
les variations de la dette de loyer qui en résultent ont alors comme contrepartie le droit d’utilisation, et
non le compte de résultat. De même, pour les paiements qui dépendent d’indices ou de taux, la revalo-
risation périodique des flux de paiements se traduit par une modification de la dette dont la contrepartie
est le droit d’utilisation.
Un contrat global peut inclure une ou plusieurs locations et d’autres composantes qui ne sont pas des
locations. La norme IFRS 16 prévoit que chaque composante « location » est comptabilisée séparément,
la rémunération globale payée par le client/preneur étant allouée à chaque composante en proportion de
son prix individuel.
Avec la Covid-19, les entités ont vu baisser leur activité, elles ont pu bénéficier de report d’échéance, de
baisse de loyers, etc. Il convient de recalculer la dette des loyers en fonction d’un taux d’actualisation révisé.
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Chapitre 6 - Les différences de traitements
Exemple :
La société X loue en crédit-bail une machine le 1er janvier N pour une durée de 5 ans. La redevance annuelle est de 11 000 € payable
d’avance.
La société de crédit-bail Y a acheté le bien 50 000 €. La valeur résiduelle est de 500 €.
Amortissement
Capital restant dû Intérêts (5,42 %) Annuité
du capital
01/01/N 49 628 11 000 11 000
01/01/N+1 38 628 2 094 8 906 11 000
01/01/N+2 29 722 1 611 9 389 11 000
01/01/N+3 20 333 1 102 9 898 11 000
01/01/N+4 10 433 566 10 434 11 000
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PARTIE 2 - Les normes internationales
01/01/N
Droit d’utilisation d’une machine 50 000,00
Obligation d’effectuer des paiements locatifs 50 000,00
Acquisition d’un matériel en crédit-bail
Chez Y
01/01/N
Prêts de location financement 50 000
Produits de cession d’éléments d’actif 50 000
Cession d’un matériel en crédit-bail
01/01/N
Banques 11 000
Prêts de location financement 11 000
Versement du 01/01/N
31/12/N
Intérêts courus 2 094
Revenus des prêts 2 094
01/01/N+1
Banques 11 000
Prêts de location financement 8 906
Intérêts courus 2 094
118
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Chapitre 6 - Les différences de traitements
APPLICATION CORRIGÉE
L’entreprise A a acquis un ensemble immobilier pour une valeur de 500 000 € (100 000 € pour le terrain et 400 000 € pour la construc-
tion). La construction est amortie au taux de 5 %. Les écritures ont été correctement passées.
Lors de l’établissement des comptes, il ressort que 25 % de l’ensemble immobilier a été loué à une autre entreprise pour une période
de 3 ans. Selon la norme IAS 40, l’entreprise peut comptabiliser des immeubles de placements. La valeur de marché au 31/12 est de
550 000 €.
Présenter les écritures concernant l’immeuble de placement.
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PARTIE 2 - Les normes internationales
Correction
31/12/N
Immeuble de placement 125 000
Terrain (100 000 × 25 %) 25 000
Construction (400 000 × 25 %) 100 000
31/12/N
Amortissement construction 5 000
DAP 5 000
400 000 × 25 % × 5 %
31/12/N
Immeuble de placements (550 000 × 25 % – 125 000) 12 500
Profit sur immeuble de placement 9 375
Impôt différé 3 125
V Les provisions
La norme IAS 37 ne s’applique pas aux instruments financiers (y compris les garanties) entrant dans le
champ d’application de la norme IAS 39 « Instruments financiers ».
Une provision est un passif dont l’échéance où le montant est incertain.
Un passif est une obligation actuelle de l’entité résultant d’événements passés et dont le règlement devrait
se traduire pour l’entité par une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques.
Une provision doit être comptabilisée lorsque :
– une entité a une obligation actuelle (juridique ou implicite) résultant d’un événement passé ;
– il est probable qu’une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques sera nécessaire
pour régler l’obligation ;
– le montant de l’obligation peut être estimé de manière fiable.
Si ces conditions ne sont pas réunies, aucune provision ne doit être comptabilisée.
Le montant comptabilisé en provision doit être la meilleure estimation de la dépense nécessaire à l’ex-
tinction de l’obligation actuelle à la date de clôture. Il faut prendre en compte les risques et incertitudes
qui affectent inévitablement de nombreux événements et circonstances pour parvenir à la meilleure esti-
mation de la provision.
Lorsque l’effet de la valeur temps de l’argent est significatif, le montant de la provision doit être la valeur
actuelle des dépenses attendues que l’on pense nécessaires pour éteindre l’obligation.
Les provisions doivent être revues à chaque date de clôture et ajustées pour refléter la meilleure estimation
à cette date. Si une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques nécessaires à l’extinction
d’une obligation n’est plus probable, la provision doit être reprise.
Différences entre le référentiel français et le référentiel international : aucune divergence.
120
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Chapitre 6 - Les différences de traitements
A Les définitions
1 Les avantages du personnel
Les avantages du personnel sont les contreparties de toute forme accordées par une entité pour les
services rendus par les membres de son personnel ou pour la cessation de leur emploi.
Les avantages à court terme sont les avantages du personnel (autres que les indemnités de cessation
d’emploi) dont le règlement intégral est attendu dans les douze mois qui suivent la clôture de l’exercice au
cours duquel les membres du personnel ont rendu les services correspondants (les salaires et cotisations
de sécurité sociale, les congés annuels payés et les congés de maladie payés, l’intéressement et les primes,
les avantages en nature comme l’assistance médicale, le logement, la voiture et les autres biens ou services
gratuits ou subventionnés dont bénéficient les membres du personnel en activité).
Les avantages postérieurs à l’emploi sont les avantages du personnel (autres que les indemnités de
cessation d’emploi et les avantages à court terme) payables après la cessation de l’emploi du membre du
personnel (les indemnités de fin de carrière, les autres prestations de prévoyance telles que des couvertures
médicales, des assurances-vie ou des assurances-décès postérieures à l’emploi ou encore des avantages en
nature maintenus pour les retraités).
Les autres avantages à long terme sont tous les avantages du personnel autres que les avantages à court
terme, les avantages postérieurs à l’emploi et les indemnités de cessation d’emploi. Les autres avantages
à long terme sont les avantages dont le règlement intégral est attendu au-delà de douze mois suivant la
clôture de l’exercice au cours duquel les membres du personnel ont rendu les services correspondants (les
absences de longue durée rémunérées, comme les congés liés à l’ancienneté ou les congés sabbatiques,
les primes d’ancienneté et autres avantages liés à l’ancienneté, les indemnités pour invalidité de longue
durée, l’intéressement, les primes et la rémunération différée dont le règlement intégral est attendu plus
de douze mois suivant la clôture de l’exercice au cours duquel les membres du personnel ont rendu les
services correspondants).
121
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PARTIE 2 - Les normes internationales
Les indemnités de cessation d’emploi sont les avantages du personnel fournis en contrepartie de la
cessation d’emploi d’un membre du personnel résultant soit de la décision :
– de l’entité de mettre fin à l’emploi du membre du personnel avant l’âge normal de départ en retraite ;
– du membre du personnel d’accepter une offre d’indemnités en échange de la cessation de son emploi.
À titre d’exemples : les indemnités de licenciement, les indemnités versées dans le cadre de plans de départ
en préretraite ou de plans de départ volontaire – lorsqu’elles ne sont pas qualifiées d’avantages postérieurs
à l’emploi –, les indemnités de départ transactionnelles.
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Chapitre 6 - Les différences de traitements
Ces cotisations sont à comptabiliser en charges sur la période au cours de laquelle les services sont rendus
par les membres du personnel. La contrepartie de la charge est à enregistrer au passif (charge à payer)
diminué des cotisations déjà payées.
123
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PARTIE 2 - Les normes internationales
– le rendement des actifs du régime (à l’exclusion des montants pris en compte dans le calcul des intérêts
nets sur le passif (ou l’actif) net) ;
– la variation, le cas échéant, de l’effet du plafonnement de l’actif (à l’exclusion des montants pris en
compte dans le calcul des intérêts nets sur le passif (ou l’actif) net).
124
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Chapitre 6 - Les différences de traitements
Lorsque les biens ou services reçus ou acquis dans le cadre d’une transaction dont le paiement est fondé
sur des actions ne remplissent pas les conditions de comptabilisation en tant qu’actifs, ils doivent être
comptabilisés en charges.
Différences entre le référentiel français et le référentiel international : selon le PCG, l’inscription au bilan
des engagements retraités n’est pas obligatoire, mais c’est une méthode de référence.
APPLICATION CORRIGÉE
L’entreprise X a constaté un engagement retraité en N–1 de 100 000 €. Le taux d’actualisation est de 4 %.
Au 31/12/N, les services rendus sont estimés à 20 000 € ; l’écart actuariel est de 3 000 € et la valeur actuelle des engagements est de
90 000 €.
De plus, le dirigeant reçoit une partie de sa rémunération en actions. Fin N, il a droit à 50 bons de souscription qu’il pourra exercer en
N+3 au prix de 110 €. Au 31/12/N, le prix de l’action est de 120 € (valeur nominale 100 €).
Présenter les écritures de N ainsi que l’écriture de N+3 concernant la levée d’option.
Correction
31/12/N
Autres charges de personnel 20 000
Autres charges financières (100 000 × 4 %) 4 000
Dettes provisionnées personnel 24 000
31/12/N
Autres éléments du résultat global (écarts) 3 000
Dettes provisionnées personnel 3 000
31/12/N
Autres charges du personnel 500
Prime d’émission [50 × (120 – 110)] 500
Options attribuées
31/12/N+1
Banques (50 × 110) 5 500
Capital (50 × 100) 5 000
Prime d’émission [(120 – 100) × 50 – 500] 500
Options exercées
Pour les actions, elles sont évaluées à la date d’octroi, ensuite on ne peut plus modifier la valeur.
125
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PARTIE 2 - Les normes internationales
A Les définitions
Un instrument financier est tout contrat qui donne lieu à un actif financier d’une entité et à un passif
financier ou à un instrument de capitaux propres d’une autre entité.
Un actif financier concerne tout actif qui est :
– de la trésorerie ;
– un instrument de capitaux propres d’une autre entité ;
– un droit contractuel de recevoir d’une autre entité de la trésorerie ou un autre actif financier ou d’échanger
des actifs ou des passifs financiers avec une autre entité à des conditions potentiellement favorables à
l’entité ;
– un contrat qui sera ou pourra être réglé en instruments de capitaux propres de l’entité elle-même.
Deux critères doivent être utilisés pour déterminer comment les actifs financiers doivent être classifiés et
mesurés : le business model de l’entité pour la gestion des actifs financiers, et les caractéristiques des flux
de trésorerie contractuels de l’actif financier.
Un passif financier concerne tout passif qui est :
– une obligation contractuelle de remettre à une autre entité de la trésorerie ou un autre actif financier
et d’échanger des actifs ou des passifs financiers avec une autre entité à des conditions potentiellement
défavorables à l’entité ;
– un contrat qui sera ou pourra être réglé en instruments de capitaux propres de l’entité elle-même.
Un instrument de capitaux propres est tout contrat mettant en évidence un intérêt résiduel dans les
actifs d’une entité après déduction de tous ses passifs.
Un instrument financier composé contient à la fois une composante de passif et une composante de capi-
taux propres. Ces composantes doivent être classées séparément en passifs financiers, en actifs financiers
ou en instruments de capitaux propres.
Si une entité rachète ses propres instruments de capitaux propres, ceux-ci (les « actions propres ») doivent
être déduits des capitaux propres. Aucun profit ou perte ne doit être comptabilisé dans le résultat lors de
l’achat, de la vente, de l’émission ou de l’annulation d’instruments de capitaux propres de l’entité. De telles
actions propres peuvent être acquises et détenues par l’entité ou par d’autres membres du groupe consolidé.
La contrepartie versée ou reçue doit être comptabilisée directement en capitaux propres.
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Chapitre 6 - Les différences de traitements
Un dérivé est un instrument financier ou un autre contrat qui présente les trois caractéristiques suivantes :
– sa valeur varie en fonction d’une variation d’un taux d’intérêt spécifié, du prix d’un instrument financier,
du prix d’une marchandise, d’un cours de change, d’un indice de prix ou de taux, d’une notation de
crédit ou d’un indice de crédit ou d’une autre variable (parfois appelée le « sous-jacent ») ;
– il ne requiert aucun investissement initial net ou un investissement initial net inférieur à celui qui serait
nécessaire pour d’autres types de contrats dont on pourrait attendre des réactions similaires aux évolu-
tions des conditions de marché ;
– et il est réglé à une date future.
Le coût amorti d’un actif ou d’un passif financier est le montant auquel est évalué l’actif ou le passif financier
lors de sa comptabilisation initiale, diminué des remboursements en principal, majoré ou diminué de l’amor-
tissement cumulé calculé par la méthode du taux d’intérêt effectif, de toute différence entre ce montant
initial et le montant à l’échéance, et diminué de toute réduction pour dépréciation ou irrécouvrabilité.
La méthode du taux d’intérêt effectif est le taux qui actualise exactement les décaissements ou encais-
sements de trésorerie futurs sur la durée de vie prévue de l’instrument financier.
Un instrument de couverture est un dérivé désigné (pour une couverture du seul risque de variation
des taux de change) ou un actif ou un passif financier désigné non dérivé dont on s’attend à ce que la
juste valeur ou les flux de trésorerie compensent les variations de juste valeur ou de flux de trésorerie d’un
élément couvert désigné.
Un dérivé incorporé est une composante d’un instrument hybride (composé) qui inclut également un
contrat hôte non dérivé, ce qui a pour effet de faire varier une partie des flux de trésorerie de l’instrument
composé de manière analogue à celle d’un dérivé autonome.
B La comptabilisation
1 L’évaluation
Pour un actif financier dans le champ de la norme IFRS 9, il y a trois types de modèles économiques :
– l’objectif du modèle économique est uniquement de détenir des actifs financiers pour encaisser des flux
de trésorerie contractuels : l’actif financier est évalué au coût amorti ;
– l’objectif du modèle économique est à la fois de détenir des actifs financiers pour encaisser des flux de
trésorerie contractuels et de vendre des actifs financiers : l’actif financier est évalué à la juste valeur par
le biais des autres éléments du résultat global ;
– les actifs financiers qui ne sont détenus dans le cadre d’aucun des deux modèles économiques ci-dessus
sont évalués à la juste valeur par le résultat.
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PARTIE 2 - Les normes internationales
La plupart des passifs financiers continueront donc à être évalués au coût amorti. La norme IFRS 9 inclut
la même option que dans IAS 39, permettant aux entités d’évaluer leurs passifs financiers à la juste valeur
par le résultat si des critères spécifiques sont remplis.
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Chapitre 6 - Les différences de traitements
APPLICATION CORRIGÉE
L’entreprise X a acquis des titres immobilisés pour une valeur de 15 000 €. Les frais d’acquisition se sont élevés à 300 € HT.
Elle a acheté des valeurs mobilières pour 5 000 € avec des frais de 100 € HT.
Elle avait acquis en N–1 une participation dans une société pour 30 000 €. Au 31/12/N, la juste valeur est de 22 000 €.
Elle a procédé à un emprunt obligataire de 2 000 obligations (valeur nominale 100 €, valeur d’émission 95 €, valeur de remboursement
100 €) au taux de 2 % sur 5 ans par amortissement constant.
Correction
Les titres immobilisés : ce sont des titres évalués au coût amorti.
Achat
Titres immobilisés 15 300
État – TVA déductible 60
Banques 15 360
Les valeurs mobilières de placement : si elles peuvent être cédées dès que l’opportunité se présente alors elles seront évaluées au coût
amorti. Les frais sont inscrits en charge.
Achat
Valeurs mobilières 5 000
Frais sur titres 100
État – TVA déductible 20
Banques 5 120
31/12/N
Valeurs mobilières Montant
plus-value
Autres produits financiers Montant
plus-value
Participation : il s’agit de titre de placements en instruments de capitaux, ils sont évalués à la juste valeur par le biais des autres éléments
du résultat global.
31/12/N
Titres de participation 2 000
Écart d’évaluation sur instruments financiers 2 000
129
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PARTIE 2 - Les normes internationales
Emprunt obligataire :
Intérêt Amortissement
Intérêt i = 3,81 % Remboursement Coût amorti
i = 2% prime
(1) (3) (5) = (5) – (3) + (4)
(2) (4) = (1) – (2)
01/01/N 200 000
31/12/N 200 000 × 3,81 % = 7 620 4 000 40 000 3 620 163 620
31/12/N+1 163 620 × 3,81 % = 6 234 3 200 40 000 3 034 126 566
Émission
Banques 200 000
Emprunt obligataire 200 000
31/12/N
Emprunt obligataire [40 000 – (7 620 – 4 000)] 36 380
Charge financière 7 620
Banques 44 000
130
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Chapitre 6 - Les différences de traitements
3 La couverture
Il existe trois types de relations de couverture :
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PARTIE 2 - Les normes internationales
B La répartition du prix
Lorsqu’un contrat comporte plusieurs obligations de prestations distinctes, il faut répartir le prix de la tran-
saction. Pour cela, il faut déterminer le prix de vente spécifique du bien ou service et ensuite répartir le prix
de la transaction en fonction de ce prix de vente. Si le prix de vente spécifique ne peut pas être déterminé
alors il faut estimer :
– l’évaluation au prix du marché avec ajustement ;
– le coût augmenté de la marge ;
– la méthode résiduelle.
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Chapitre 6 - Les différences de traitements
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PARTIE 3
COMPTES
DE GROUPE
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
Depuis 2005, les sociétés dont les titres sont admis à la négociation sur le marché réglementé (Euronext
par exemple) sont dans l’obligation de présenter leurs comptes consolidés selon les normes internationales.
Pour les autres sociétés, les États membres sont habilités à obliger ou à autoriser les sociétés visées à utiliser
les normes internationales.
Selon les normes internationales, les états financiers consolidés doivent comprendre toutes les filiales de la
société mère, y compris celle dont le contrôle est destiné à être temporaire du fait que la filiale est acquise
et détenue exclusivement en vue de sa cession dans un délai de 12 mois (IFRS 5 « Actif non courant détenu
en vue de la vente et activité abandonnée »).
2 La position de la France
L’application des normes IFRS est obligatoire pour les sociétés cotées. Pour les comptes sociaux, le Plan
comptable général est conservé, mais les normes internationales sont progressivement intégrées.
La loi de 1985 adopte la 7e directive européenne, elle oblige les sociétés commerciales et les entreprises
publiques à établir des comptes consolidés. Elle a été modifiée par le règlement 99-02 élaboré par le Comité
de la Réglementation Comptable (CRC), en constante actualisation.
Le règlement a été actualisé en 2005, cela a permis de prendre en compte l’évolution de la norme IFRS 3,
de préserver la cohérence avec les principes comptables (nouvelle définition des passifs par exemple).
Le règlement 99-02 a été fusionné avec les autres règlements de consolidation concernant l’assurance et
les banques pour donner le règlement 2020-01 applicable aux exercices ouverts à compter du 1er janvier
2021. L’ANC n’a pas profité de la rédaction du nouveau règlement pour éliminer les divergences avec les
normes IFRS.
Le nouveau règlement applicable au 1er janvier 2021 s’applique de manière prospective aux évènements
survenant après cette date. Les entités peuvent choisir de l’appliquer rétrospectivement pour :
– les contrats de crédit bail ;
– l’étalement des primes d’émission, des primes de remboursement et des frais d’émission d’emprunt ;
– la comptabilisation des frais d’émission en charges ;
– la comptabilisation à l’actif des coûts d’acquisition des actifs.
Les sociétés commerciales, quelle que soit leur forme, cotées ou non, établissent chaque année des comptes
consolidés ainsi qu’un rapport de gestion du groupe dès lors qu’elles contrôlent de manière exclusive ou
conjointement une ou plusieurs entreprises. Une entité est comprise dans le périmètre de consolidation dès
lors que sa consolidation, ou celle du sous groupe dont elle est l’entité consolidante, présente seule ou avec
d’autres entités en situation d’être consolidées un caractère significatif par rapport aux comptes consolidés
de l’ensemble des entités induites dans le périmètre. Les sociétés soumises à consolidation doivent désigner
au moins deux commissaires aux comptes (C. com., art. L. 823-2).
Une société commerciale non cotée sur un marché réglementé et n’émettant pas de titres de créances
négociables est exemptée de cette obligation de publication des comptes consolidés si :
– à la clôture de l’exercice concerné, il n’existe aucun contrôle ;
138
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Chapitre 7 - Principes de consolidation
– à la clôture de l’exercice concerné, la société n’exerce qu’une influence notable sur l’ensemble des
sociétés (attention : si la société présente des comptes consolidés incluant d’autres sociétés, les sociétés
sous influence notable sont prises en compte dans le périmètre de consolidation) ;
– la société est elle-même sous le contrôle d’une entreprise qui l’inclut dans ses comptes consolidés, dans ce
cas elle ne doit pas émettre de valeurs mobilières admises aux négociations sur un marché réglementé, et
il y a absence d’opposition d’un ou plusieurs associés (ou actionnaires) représentant au moins le dixième
du capital social de la société mère du sous-groupe ;
– la société subit une variation du périmètre de consolidation ;
– pendant deux exercices successifs le groupe ne dépasse pas 2 des 3 seuils suivants :
• total du bilan : 24 000 000 €,
• total du chiffre d’affaires : 48 000 000 €,
• nombre de salariés : 250.
ATTENTION
Pour le calcul des seuils, il ne faut prendre que les entreprises sous contrôle. Les entreprises sous influence
notable sont à exclure.
Le passage aux normes IFRS entraîne des différences avec le CRC, il s’agit de changement de méthode
comptable. Le commissaire aux comptes doit apprécier sa justification. En cas d’incidence significative
sur les comptes, il vérifie que la traduction comptable soit appropriée et qu’une information est présentée
pour établir la comparabilité des comptes. La mention dans le rapport de gestion n’est plus obligatoire. Le
commissaire aux comptes mentionne une observation dans la première partie de son rapport qui lui
servira à exprimer son opinion.
140
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Chapitre 7 - Principes de consolidation
II Le périmètre de consolidation
A La définition
Selon le Code de commerce, les sociétés commerciales établissent et publient chaque année à la diligence du
conseil d’administration, du directoire, du ou des gérants, des comptes consolidés ainsi qu’un rapport sur la
gestion du groupe dès lors qu’elles contrôlent de manière exclusive ou conjointe une ou plusieurs sociétés.
Définir un périmètre revient à déterminer les sociétés qu’il faut prendre en compte pour l’établissement des
comptes consolidés. Cette décision nécessite le calcul du pourcentage de contrôle. Celui-ci se détermine
à partir des droits de vote.
directement ou indirectement, une fraction supérieure à la sienne (contrôle de fait). Cette présomption
n’existe pas en norme IFRS. Elle peut être réfutée s’il est démontré que l’entreprise consolidante n’exerce
pas de contrôle exclusif sur sa filiale, ce qui dans ce cas doit être justifié en annexe ;
– du droit d’exercer une influence dominante sur une entreprise en vertu d’un contrat ou de clauses
statutaires (contrôle contractuel), lorsque le droit applicable le permet ; l’influence dominante existe
dès lors que, dans les conditions décrites ci-dessus, l’entreprise consolidante a la possibilité d’utiliser ou
d’orienter l’utilisation des actifs, passifs et éléments de hors bilan de la même façon qu’elle contrôle ce
même type d’éléments dans sa propre entité.
La norme IFRS 10 ne fait pas référence au pourcentage de détention des droits de vote pour apprécier le
contrôle. Trois conditions cumulatives sont nécessaires :
– la détention du pouvoir sur l’entité ;
– l’exposition ou la détention des droits à des rendements variables en raison de son implication dans
l’entité ;
– la capacité d’influer sur ces rendements en raison de son pouvoir, c’est-à‑dire les droits existants qui lui
donnent la capacité de diriger les activités pertinentes.
142
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Chapitre 7 - Principes de consolidation
ATTENTION
S’il est démontré que la société exerce une influence, mais qu’elle ne détient pas 20 % des droits de vote,
cette filiale sera tout de même consolidée. À l’inverse, la société consolidante détient plus de 20 % des droits
de vote mais n’exerce aucune influence, dans ce cas la filiale sera hors périmètre.
c En normes internationales
Il existe peu d’exclusion du périmètre de consolidation. Celles-ci sont prévues par la norme IFRS 10 § 4 :
« L’entité qui est une société mère doit présenter des états financiers consolidés. La présente norme s’ap-
plique à toute entité, sous réserve de ce qui suit :
(a) une société mère n’a pas l’obligation de présenter des états financiers consolidés si toutes les condi-
tions suivantes sont remplies :
(1) il s’agit d’une filiale entièrement détenue, ou encore d’une filiale partiellement détenue par une
autre entité et tous ses autres propriétaires, y compris ceux qui ne sont généralement pas habilités
à voter, ont été informés que la société mère ne présente pas d’états financiers consolidés et ne
s’y opposent pas,
(2) ses instruments de dette ou de capitaux propres ne sont pas négociés sur un marché organisé (une
bourse des valeurs nationale ou étrangère ou un marché de gré à gré, y compris un marché local
ou régional),
(3) elle n’a pas déposé, et n’est pas en voie de déposer, ses états financiers auprès d’une autorité de
réglementation des valeurs mobilières ou d’une autre autorité de réglementation, aux fins d’émettre
des instruments d’une catégorie quelconque sur un marché organisé,
(4) sa société mère ultime ou l’une de ses sociétés mères intermédiaires produit des états financiers
consolidés mis à la disposition du public, qui sont conformes aux normes IFRS ;
(b) la norme ne s’applique ni aux régimes d’avantages postérieurs à l’emploi, ni aux autres régimes
d’avantages à long terme du personnel auxquels s’applique IAS 19 Avantages du personnel. »
C La détermination du contrôle
1 Le droit de vote ou le pourcentage de contrôle
Le droit de vote représente le pourcentage détenu par la société mère dans les assemblées générales des
sociétés concernées. Son calcul est indispensable pour déterminer le périmètre de consolidation.
Si la société mère détient :
– entre 100 % et 50 % des droits de vote, il s’agit d’un contrôle exclusif ;
– entre 50 % et 40 % des droits de vote, il y a présomption de contrôle exclusif ;
– entre 40 % et 20 % des droits de vote, c’est une présomption d’influence notable ;
– moins de 20 %, c’est une exclusion du périmètre de consolidation.
Le contrôle conjoint est une volonté conjointe du groupe, il faut que les deux conditions soient réunies,
il ne s’agit pas d’une question de pourcentage.
L’autocontrôle : lorsque des actions des droits de vote sont possédées par une ou plusieurs sociétés dont
elles détiennent directement ou indirectement le contrôle, les droits de vote ne peuvent pas être exercés
par l’assemblée générale de la société. Les actions d’autocontrôle sont privées du droit de vote. Les titres
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Chapitre 7 - Principes de consolidation
détenus sous influence notable constituent des actions d’autocontrôle en IFRS mais ce n’est pas le cas en
règlement français.
Le portage : « c’est un ensemble d’opérations par lesquelles une entreprise a l’obligation d’acheter des
titres à un porteur au terme d’une période et à un prix déterminé à l’avance, ce porteur ayant l’obligation
de les lui vendre » (art. 211-7, IR3). Ces titres sont considérés comme détenus pour le compte du groupe,
il faut inclure les droits de vote attachés à ces titres pour déterminer le périmètre de consolidation.
ATTENTION
Pour le calcul des pourcentages de contrôle, il faut tenir compte des différents types d’actions (action à droit
de vote double, certificat de droit de vote, etc.).
Selon la norme IAS 27, il doit être tenu compte des droits de vote potentiels existants ou convertibles.
APPLICATION CORRIGÉE
La société F est formée de 30 000 actions dont 20 000 actions ordinaires, 5 000 actions à vote double, 5 000 actions sans droit de vote.
La société mère M détient 16 000 actions dont 14 000 actions ordinaires et 2 000 actions à vote double.
De plus, la société mère détient 3 000 obligations convertibles en actions (parité 1 obligation contre 1 action) sur les 10 000 émises
par la société F.
Calculer le pourcentage de contrôle de la société M dans la société F.
Correction
145
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
60 % 10 % % de contrôle de M dans F1 : 60 %
M F1 F2 % de contrôle de M dans F2 : 10 %
% de contrôle de M dans F1 : 10 %
Participation % de contrôle de M dans F2 : 0 %
indirecte (par Le contrôle de M sur F1 n’est pas exclusif donc M ne peut
chaîne) 10 % 60 % pas exercer un contrôle sur F2. Il y a rupture de chaîne.
M F1 F2 S’il existe un contrôle du fait d’une influence dominante
de M sur F1 en vertu d’un contrat ou de clauses statutaires
établis de manière formelle, alors il n’y a pas rupture de
chaîne.
M
60 %
40 %
F1
% de contrôle de M dans F1 : 60 %
F2 25 % % de contrôle de M dans F2 : 40 + 25 = 65 %
% de contrôle de M dans F3 : 65 %
65 %
Participation F3
directe et
indirecte M
30 %
30 %
F1 % de contrôle de M dans F1 : 30 %
% de contrôle de M dans F2 : 30 %
F2 55 % % de contrôle de M dans F3 : 0 %
Rupture de chaîne.
65 %
F3
M
4% Autocontrôle émis par la société consolidante, détenu
Participation F2 par F2 : celle-ci n’a aucun impact sur le % de contrôle.
70 %
circulaire % de contrôle de M dans F1 : 70 %
35 % % de contrôle de M dans F2 : 35 %
F1
M Il faut rechercher les % de droits de vote dans les AG
60 %
ordinaires.
Participation 70 % F2
réciproque 20 %
% de contrôle de M dans F1 : 70 + 4 = 74 %
F1 4% % de contrôle de M dans F2 : 60 + 20 = 80 %
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Chapitre 7 - Principes de consolidation
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
2 La date de sortie
La société sort du périmètre dès qu’il y a perte de contrôle ou d’influence notable (idem en norme IAS/IFRS).
60 % 10 % % d’intérêt de M dans F1 : 60 %
M F1 F2 % d’intérêt de M dans F2 : 60 × 10 = 6 %
Participation
indirecte % d’intérêt de M dans F1 : 10 %
(par chaîne) 10 % 60 % % d’intérêt de M dans F2 : 60 × 10 = 6 %
M F1 F2 Selon les normes IFRS, il y a rupture de chaîne, le %
d’intérêt de M dans F2 = 0
M
60 %
40 %
F1
Participations % d’intérêt de M dans F1 : 60 %
directe F2 25 % % d’intérêt de M dans F2 : 40 + 60 × 25 = 55 %
et indirecte % d’intérêt de M dans F3 : 55 × 65 = 35,75 %
65 %
F3
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Chapitre 7 - Principes de consolidation
M F1 = 0,7 + 0,3F3
F2 = 0,6F1
70 % F3 = 0,3F2
% d’intérêt de M dans F1 : 73,99 %
30 % % d’intérêt de M dans F2 : 44,39 %
F1 F3
% d’intérêt de M dans F3 : 13,31 %
60 % En norme IFRS, il ne faut tenir compte que des sociétés
30 % sur lesquelles il existe un contrôle exclusif.
% d’intérêt de M dans F1 : 70 %
F2
% d’intérêt de M dans F2 : 70 × 60 = 42 %
Participations Pour le raisonnement, on considère que M est détenue
circulaires à 80 % par une autre société (fictive)
M = 0,8 + 0,2F2
M F1 = 0,6M
20 % F2 = 0,3F1
60 % F2 % d’intérêt de M : 82,98 %
% d’intérêt de M dans F1 : 49,79 %
30 % % d’intérêt de M dans F2 : 14,93 %
F1
En norme IFRS, il ne faut tenir compte que des sociétés
sur lesquelles il existe un contrôle exclusif.
% d’intérêt de M dans F1 : 60 %
% d’intérêt de M dans F2 : 60 × 30 = 18 %
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
Selon les normes IFRS, seules les activités conjointes (joint operation) ouvrent droit à la méthode de conso-
lidation partielle. Les coentreprises utilisent la méthode de la mise en équivalence.
1 L’intégration globale
Le groupe doit cumuler les comptes de toutes les sociétés consolidées. Les comptes des sociétés intégrées
globalement sont repris à hauteur de 100 %, de ce fait la part du hors groupe (intérêts minoritaires)
apparaît dans les comptes du groupe. Dans les normes IFRS on parle de participations ne donnant pas
le contrôle.
Exemple : M détient 80 % de F
Pourcentage de contrôle de 80 %, le contrôle est exclusif, la méthode de consolidation est l’intégration globale (% intérêt 80 %).
Bilan de M Bilan de F
Actif 2 000 Capital 1 400 Actif 1 600 Capital 500
Titres F1 400 Réserves 200
Dettes 1 000 Résultat 100
Dettes 800
2 400 2 400 1 600 1 600
Les capitaux propres de F doivent être partagés, et de ce fait les titres de participation que M détient sur F sont annulés.
150
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Chapitre 7 - Principes de consolidation
Compte de bilan
Capital (F) 500
Réserves (F) 200
Résultat (F) 100
Titres de participation 400
Réserves groupe 160
Résultat groupe 80
Part des minoritaires 160
Bilan consolidé
Actif (2 000 + 1 600) 3 600 Capital 1 400
Réserves du groupe 160
Résultat du groupe 80
Part minoritaire (140 + 20) 160
Dettes (1 000 + 800) 1 800
3 600 3 600
Le retraitement du compte de résultat est beaucoup plus simple, le compte de résultat de la filiale est repris à 100 %, puis le résultat
de F est partagé entre le groupe et le hors groupe à hauteur du pourcentage d’intérêt.
2 L’intégration proportionnelle
À la différence de l’intégration globale, les comptes de la filiale ne sont pas intégrés à 100 % mais à hauteur
du pourcentage d’intérêt. La part des minoritaires n’apparaît pas dans le bilan consolidé.
Bilan de M Bilan de F
Actif 2 000 Capital 1 175 Actif 1 600 Capital 500
Titres F1 175 Réserves 200
Dettes 1 000 Résultat 100
Dettes 800
2 175 2 175 1 600 1 600
151
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
Les capitaux propres de F doivent être partagés, et de ce fait les titres de participation que M détient sur F sont annulés.
Compte de bilan
Capital (F) 175
Réserves (F) 70
Résultat (F) 35
Titres de participation 175
Réserves groupe 70
Résultat groupe 35
Bilan consolidé
Actif (2 000 + 1 600 × 35 %) 2 560 Capital 1 175
Réserves du groupe 70
Résultat du groupe 35
Dettes (1 000 + 800 × 35 %) 1 280
2 560 2 560
3 La mise en équivalence
Les comptes des sociétés mises en équivalence ne sont pas repris. La mise en équivalence apparaît dans les
comptes par l’ajustement du poste titre de participation.
Bilan de M Bilan de F
Actif 2 000 Capital 1 150 Actif 1 600 Capital 500
Titres F1 150 Réserves 200
Dettes 1 000 Résultat 100
Dettes 800
2 150 2 150 1 600 1 600
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Chapitre 7 - Principes de consolidation
Les titres ont été achetés pour 150 €, or au moment de la consolidation leur valeur est de : 210 + 30 = 240 €, soit une réévaluation
de 90 €.
La valeur des intérêts majoritaires des titres de participation est substituée à la valeur d’origine, et est inscrite en titres mis en équivalence.
Compte de bilan
Titres mis en équivalence 240
Titres de participation 150
Réserves groupe 60
Résultat groupe 30
Bilan consolidé
Actif 2 000 Capital 1 150
Titres mis en équivalence 240 Réserves du groupe 60
Résultat du groupe 30
Dettes 1 000
2 240 2 240
Pour le compte de résultat, à la différence des méthodes précédentes, le compte de la filiale n’est pas repris. Or, il faut faire apparaître
la part du groupe, sinon le résultat du compte de résultat sera différent de celui du bilan.
Compte de résultat de M
Charges 500 Produits 800
Résultat 300
800 800
Compte de gestion
Résultat 30
Quote-part de résultat dans les entreprises mises en équivalence 30
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Chapitre
LES RETRAITEMENTS 8
DE PRÉCONSOLIDATION
La consolidation est établie à partir des comptes individuels, chaque société consolidée devant transmettre
ses comptes à la société tête de groupe. Un principe doit être respecté : le principe d’homogénéité.
Selon les règles françaises, pour l’établissement des comptes sociaux, le Plan comptable général propose
un certain nombre d’options alors qu’en normes IFRS ce n’est pas le cas. À titre d’exemple, il peut s’agir :
– des contrats à long terme : méthode à l’achèvement ou à l’avancement ;
– des frais d’établissement : inscription en charge ou à l’actif ;
– des engagements retraités : provision ou information en annexe ;
– de la réévaluation libre ;
– de la valorisation des stocks selon la méthode du CUMP ou du PEPS…
Chaque entreprise présente ses comptes individuels selon ses options. Celles-ci peuvent être différentes
des choix du groupe. C’est pourquoi un plan comptable de consolidation précisant les options choisies
est établi. À l’aide de celui-ci, chaque société consolidée va procéder à des retraitements dans un journal
de pré-consolidation.
Deux méthodes sont possibles pour les retraitements :
– la consolidation par les soldes, à partir des comptes individuels des différentes sociétés ;
– la consolidation par les flux : les « à nouveaux » de consolidation sont repris et ensuite le travail s’ef-
fectue par rapport aux flux de l’exercice de la consolidation.
ATTENTION
Pour l’examen du DSCG, le processus utilisé est celui des soldes, à partir des comptes remis chaque année.
Lors de la consolidation de N–1 des retraitements ont été effectués. Si le travail se fait par rapport aux « à
nouveaux », alors il n’y a aucune difficulté, il n’est tenu compte que des flux de N. Mais si le travail se fait
par solde alors les traitements antérieurs ne sont pas pris en compte, il faut donc reconstituer les « à
nouveaux ».
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
Pour homogénéiser les comptes, la société doit augmenter ses amortissements de 50 (250 – 200) de N à
N+3. Mais, en N+4, il faudra les diminuer de 200.
a) L ’année N, les retraitements d’homogénéisation seront les suivants :
Le résultat est modifié, il existe un décalage temporaire entre les comptes individuels et les comptes
consolidés. Lors de la consolidation, il convient de tenir compte des impôts différés. Dans le cas présent,
il faut tenir compte d’un impôt différé actif (économie d’impôt) de 13,25 € (50 × 26,5 %).
b) En N+1, les « à nouveaux » sont à reconstituer. Or, l’année précédente, le résultat a été mouvementé.
Le résultat de N devient des réserves en N+1. Les « à nouveaux » ne concernent que les comptes
de bilan.
156
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Chapitre 8 - Les retraitements de préconsolidation
c) A
u 31/12/N+4, il faut annuler la dotation de 200 € car dans les comptes consolidés le matériel est
totalement amorti.
Réserves 200
Résultat 200
Réserves 53
Résultat 53
ATTENTION
Les impôts différés sont limités dans le temps. Pour les résorber, il faut tenir compte des « à nouveaux ».
Si on décide de ne pas passer les « à nouveaux », la résorption se fera par le débit du compte résultat et le
crédit du compte réserve en cas d’impôts différés actifs. Cela sera l’inverse pour les impôts différés passifs.
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
ATTENTION
Un décalage définitif ne génère jamais d’impôt différé. C’est le cas, par exemple, des contraventions qui ne
seront jamais déductibless.
APPLICATION CORRIGÉE
Une société F a enregistré au 31/12/N une participation de 30 000 €. Taux impôt : 26,5 %.
Présenter les écritures d’homogénéisation au 31/12/N et au 31/12/N+1.
Correction
Dans les comptes individuels, la provision est comptabilisée, mais fiscalement la charge n’est déductible que l’année suivante, c’est
pourquoi elle est réintégrée extra-comptablement.
En consolidation, il convient de constater la déductibilité immédiate de la charge. Il existe un décalage entre le résultat fiscal des comptes
individuels et le résultat comptable des comptes consolidés. Celui-ci entraîne la constatation d’une créance d’impôt.
En N :
En N+1 :
Les impôts différés sont calculés en fonction du taux en vigueur à la clôture de l’exercice. Tout changement a une incidence sur les
impôts différés futurs, il s’agit du report variable.
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Chapitre 8 - Les retraitements de préconsolidation
APPLICATION CORRIGÉE
En N, il est prévu que le taux d’imposition en N+1 et N+2 soit de 35 %.
En fait, le taux d’imposition au 31/12/N+1 est porté à 40 %.
Les écarts temporaires imposables sont de 3 000 € en N+1 et 2 500 € en N+2.
Présenter les écritures de retraitement.
Correction
En N :
Compte de bilan Compte de gestion
Résultat 1 925 Impôt société 1 925
IDP [(3 000 + 2 500) × 35 %] 1 925 Résultat global 1 925
APPLICATION CORRIGÉE
L’impact d’un changement de méthode est de 9 000 € comptabilisés en charge exceptionnelle en raison de l’application de règles
fiscales dans les comptes individuels de la société F.
Les comptes de la société F font apparaître une provision pour hausse des prix de 3 000 €.
Présenter les écritures de pré-consolidation au 31/12/N.
Correction
APPLICATION CORRIGÉE
Une société F utilise la méthode rétrospective pour calculer ses engagements retraite au 31/12/N. Ceux-ci sont mentionnés dans l’annexe.
Pour N–1, ils s’élèvent à 300 000 € et pour N à 330 000 €.
Présenter les écritures de pré-consolidation au 31/12/N. Taux impôt 26,5 %.
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Chapitre 8 - Les retraitements de préconsolidation
Correction
Pour établir les comptes consolidés, la société doit enregistrer la provision pour retraite.
Fiscalement, les provisions pour retraite ne sont déductibles qu’au moment du départ à la retraite. Le résultat fiscal des comptes indi-
viduels est nul alors que dans le résultat consolidé il y a 30 000 €, d’où un décalage qui engendre la constatation d’impôts différés.
V Le crédit-bail
A Le contrat de crédit-bail et contrats assimilés
Pour déterminer s’il s’agit d’une location simple ou d’une location financement, la norme IFRS 16 énonce le
critère suivant : « Le contrat donne au preneur l’option d’acheter l’actif à un prix qui devrait être suffisam-
ment inférieur à sa juste valeur à la date à laquelle l’option peut être levée pour que dès le commencement
la certitude raisonnable de lever l’option soit acquise. »
Depuis les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2019, la norme a, pour le preneur, supprimé la distinc-
tion entre les contrats de location simple et les contrats de location financement. Pratiquement tous les
contrats de location doivent être comptabilisés au bilan.
Selon la norme IFRS 13, la juste valeur est le prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le
transfert d’un actif lors d’une transaction normale entre des participants de marché à la date d’évaluation.
En France, le prix de la levée d’option est suffisamment incitatif pour que le preneur lève l’option (les loyers
sont surchargés afin d’avoir un prix de levée d’option faible). Le crédit-bail est considéré dans ce cas comme
une location financement. Selon les normes internationales, le bien doit être considéré comme acquis grâce
à un emprunt. Le taux d’intérêt de l’emprunt est déterminé à partir des redevances à payer.
La comptabilisation des contrats de location simple dans le bilan est interdite.
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
APPLICATION CORRIGÉE
Une entreprise utilise un bien en crédit-bail à compter du 01/01/N–1 pour une durée de 5 ans :
– valeur d’origine : 45 400 € ;
– prix de la levée d’option : 1 000 € ;
– redevances payables d’avance : 10 000 € ;
– taux imposition 26,5 %.
Présenter les écritures de retraitements au 31/12/N–1 et 31/12/N.
Correction
Au niveau de la consolidation, l’approche économique induit le fait que le bien doit être acquis grâce à un emprunt. Cet emprunt est
fictif, il faut en premier lieu déterminer le taux d’intérêt.
1 − (1 + t)−4
45 400 − 10 000 = 10 000 × + 1 000 (1 + t)−5, d’où un taux d’intérêt de 6 %.
t
Dans un second temps, il faut établir le tableau de remboursement de l’emprunt.
Capital restant dû Intérêt Redevance Amortissement Capital restant dû
(1) (2) (3) financier (3 – 2) = (4) (1 – 4)
01/01/N–1 45 400 10 000 10 000 35 400
01/01/N 35 400 2 124 10 000 7 876 27 524
01/01/N+1 27 524 1 651 10 000 8 349 19 175
La redevance est scindée entre les intérêts et l’amortissement. Mais l’amortissement financier est différent de l’amortissement comptable,
cette différence engendre des impôts différés.
L’amortissement du bien est de : (45 400 – 1 000) / 5 = 8 880 €.
Ici, les redevances sont payées d’avance, les intérêts sont à rattacher à chaque période.
Pour N–1, les écritures se présentent ainsi :
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Chapitre 8 - Les retraitements de préconsolidation
B La cession bail
Une entreprise doit se procurer des fonds. Elle cède un immeuble à un organisme financier qui le lui loue,
l’immeuble servant de garantie.
Dans les comptes individuels, il s’agit en premier lieu d’une cession faisant apparaître une plus-value. Celle-ci
est neutralisée par le crédit du compte 487 Produits constatés d’avance. Ce produit sera repris chaque
année sur la durée du contrat de crédit-bail, il permettra de compenser la redevance.
Fiscalement, la plus-value est normalement imposable au moment de la cession.
En consolidation, deux cas sont possibles :
– la cession est suivie d’un contrat de location simple, aucun retraitement n’est requis dans les
comptes consolidés ;
– la cession est suivie d’un contrat de crédit-bail ou assimilé, il faut traiter le cas comme le crédit-bail,
la société reste propriétaire de l’immeuble.
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
APPLICATION CORRIGÉE
Un immeuble de 100 000 € amorti pour 40 000 € est cédé début N pour 84 000 € à une société de crédit-bail. L’entreprise signe un
crédit-bail de 15 ans avec une redevance annuelle de 8 660 € à terme échu.
Présenter les écritures de retraitements au 31/12/N.
Correction
Par hypothèse le taux d’intérêt sera de 6 %.
Il faut penser à annuler les produits constatés d’avance, tenir compte de l’impôt différé sur la plus-value et ensuite faire les retraitements
étudiés pour le crédit-bail.
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Chapitre 8 - Les retraitements de préconsolidation
APPLICATION CORRIGÉE 1
Une entreprise a émis un emprunt obligataire sur 10 ans pour lequel elle a supporté 50 000 € de frais. Elle a décidé de les laisser en
charges. Le groupe, quant à lui, décide de les étaler. Taux d’impôt 26,5 %.
Présenter les écritures de retraitement au 31/12/N selon le règlement français.
Correction
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
Correction
Les passifs financiers doivent être établis au coût amorti. Le coût amorti est de : 547 000 (12 000 × 46 – 5 000).
Le tableau de suivi du coût amorti est le suivant :
(1) (33 600 + 3 500 + 424 434 – 455 100) × 26,5 % = 1 705,01
(2) (37 478 – 30 375 – 500 – 4 800) × 73,5 % = 1 325,20
(3) (43 760 + 40 741 – 36 000 – 33 270 – 500 × 2 – 4 800 × 2) × 73,5 % = 3 403,79
(4) 37 478 – 30 375 = 7 103
(5) (37 478 – 30 375 – 500 – 4 800) × 26,5 % = 477,80
APPLICATION CORRIGÉE
Une société enregistre ses contrats à long terme selon la méthode à l’achèvement. Les informations suivantes vous sont fournies :
N N+1
Prévisions : CA 500 000 500 000
Coût production 350 000 350 000
Charges réellement engagées 210 000 370 000
Présenter les écritures de retraitement au 31/12/N sachant que le groupe privilégie la méthode à l’avancement
(taux impôt 26,5 %).
Correction
Le degré d’avancement est de : 210 / 350 = 60 %, soit un chiffre d’affaires de : 500 000 × 60 % = 300 000 €.
Il faut annuler les stocks d’en-cours et constater la créance.
167
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
Les coûts de développement, Ils doivent être rattachés à l’actif s’ils se rapportent à des projets nettement
les coûts de création individualisés ayant de sérieuses chances de réussite technique et de rentabilité
de sites internet actifs commerciale. C’est la seule méthode autorisée par les normes IFRS.
Il est possible de les prendre en compte dans le coût d’acquisition
Les charges financières
ou de production. En normes IFRS, c’est une obligation.
Il est possible de comptabiliser une provision ou d’utiliser la méthode par
Dépenses de gros entretien
composant. En normes IFRS, la provision est interdite, la méthode par composant
ou grandes révisions
est obligatoire.
Dans les comptes individuels, ces frais sont inclus dans le coût d’acquisition
Les frais d’acquisition
ou comptabilisés en charge. Dans les comptes consolidés, ils sont dans le coût
d’immobilisation
d’acquisition. Selon les normes IFRS, il en est de même.
À comptabiliser en charge selon les normes IFRS ou à imputer sur les capitaux
propres lorsque les coûts concernent l’émission d’instruments donnant accès
Les frais d’établissement
aux capitaux propres.
Selon le règlement 2020-01, seule l’inscription en charge est autorisée.
Les frais d’augmentation En normes IFRS, il convient de les imputer sur la prime d’émission.
du capital Il est est de même pour le règlement 2020-01.
Méthodes possibles en IFRS mais Les instruments financiers à la juste valeur ou au taux amorti, la réévaluation
interdites par le règlement 99 des immobilisations incorporelles.
Selon le PCG, ce sont des immobilisations corporelles normales.
La norme IAS 40 prévoit deux modes de comptabilisation :
Les immeubles de placement – méthode du coût ;
– méthode de la juste valeur : la variation doit être comptabilisée en résultat
pour la période concernée.
APPLICATION CORRIGÉE
Une société F a enregistré début N–1, 20 000 € en frais d’établissement. Elle décide de les amortir sur 5 ans. Le groupe suit les normes IFRS
et décide de les constater en charge.
Présenter les écritures d’homogénéisation au 31/12/N (taux d’impôt 26,5 %).
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Chapitre 8 - Les retraitements de préconsolidation
Correction
Dans les comptes sociaux, les frais d’établissement sont étalés. Or, dans la consolidation, ce n’est pas le cas. La charge doit être portée
en réserve ainsi que l’économie d’impôt. L’amortissement devient sans objet et doit être annulé.
IDA 4 240
Réserves 4 240
Reconstitution AN (16 000 × 26,5 %)
Amortissements 4 000 Résultat global 4 000
Résultat F 4 000 DAP 4 000
Résultat F 1 060 Impôt société 1 060
Impôt diff passif 1 060 Résultat global 1 060
(4 000 × 26,5 %)
Réserves F 14 700
IDA 5 300
Frais établissement 20 000
Amortissement 8 000
Résultat F (4 000 × 73,5 %) 2 940
Réserves F (4 000 × 73,5 %) 2 940
IDA (8 000 × 26,5 %) 2 120
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
Correction
Les normes IFRS ne reconnaissent pas les provisions pour grands travaux, celles-ci ont un caractère fiscal. Les comptes doivent être
retraités afin de faire apparaître les composants.
PCG IFRS
Actif Immobilisations pour 900 000 € Structure : 900 000 – 60 000 = 840 000 €
Composant révision : 60 000 €
Amortissement 30/09/N : 900 000 / 30 × 4 / 12 = 10 000 Structure :
30/09/N+1 : 900 000 / 30 = 30 000 30/09/N : 840 000 / 30 × 4 / 12 = 9 333
30/09/N+1 : 840 000 / 30 = 28 000
Composant :
30/09/N : 60 000 / 5 × 4 / 12 = 4 000
30/09/N+1 : 60 000 / 5 = 12 000
Provision pour 30/09/N : 60 000 / 5 × 4 / 12 = 4 000
révisions 30/09/N+1 : 60 000 / 5 = 12 000
170
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Chapitre
LES RETRAITEMENTS 9
DE CONSOLIDATION
Chaque entreprise ayant effectué les différents retraitements d’homogénéisation et de préconsolidation,
l’entreprise mère va pouvoir précéder aux opérations de consolidation.
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
– l’analyse de l’acheteur : l’écriture est passée dans les comptes de M, la créance est diminuée de 90 €,
ce qui engendre une modification des ventes et du stock.
Cette opération permet d’ajuster les comptes, les mêmes montants seront dans les comptes de F et de M,
montants qui seront éliminés lors des opérations de consolidation.
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Chapitre 9 - Les retraitements de consolidation
2) L a société F est intégrée proportionnellement à hauteur de 30 %. Ses comptes sont repris à hauteur
de 30 %, soit un montant des achats de : 400 × 30 % = 120 €.
Les comptes de la société M sont repris en totalité, les ventes apparaissent pour 400 €.
Il n’est pas possible d’éliminer 400 €, lors d’une intégration proportionnelle, il convient d’éliminer le plus
petit des deux montants, soit ici 120 €.
Compte de bilan Compte de gestion
Ventes (M) 120
Achats (F) 120
3) L a société F est mise en équivalence, ses comptes ne sont pas repris donc il n’y a aucune écriture
d’annulation à faire.
2) L a société F est intégrée proportionnellement à hauteur de 30 %. Ses comptes sont repris à hauteur
de 30 %, soit un montant des créances de : 5 000 × 30 % = 1 500 €.
Les comptes de la société M sont repris en totalité, les dettes apparaissent pour 5 000 €.
Il n’est pas possible d’éliminer 5 000 €. Lors d’une intégration proportionnelle, il convient d’éliminer le
plus petit des deux montants, soit ici 1 500 €.
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
3) L a société F est mise en équivalence, ses comptes ne sont pas repris donc il n’y a aucune écriture
d’annulation à faire.
APPLICATION CORRIGÉE
La société mère (M) a prêté 1 000 € à la société F. La société F est intégrée proportionnellement à hauteur de 30 %. La société F a dans
son poste emprunt un montant total de 1 200 €. Les intérêts courus s’élèvent à 100 € (dont 40 € pour le prêt de M).
Présenter les écritures d’élimination.
Correction
174
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Chapitre 9 - Les retraitements de consolidation
175
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
APPLICATION CORRIGÉE
La société F a vendu à la société M pour 10 000 € une machine acquise 12 000 € et amortie pour 4 000 € (amortissement linéaire sur
6 ans). M a amorti cette machine sur 4 ans (taux d’impôt 26,5 %).
Présenter les différents retraitements suivant les trois méthodes de consolidation.
Correction
1) La société F est intégrée globalement, ses comptes sont repris à 100 %.
L’amortissement pratiqué par M est de : 10 000 / 4 = 2 500.
L’amortissement pratiqué par F est de : 12 000 / 6 = 2 000.
La correction à effectuer est de 500 €.
L’année suivante, la plus-value n’est plus dans les comptes, mais il faut tout de même tenir compte de la cession (modification de la
valeur de l’immobilisation) et de l’ajustement des amortissements.
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Chapitre 9 - Les retraitements de consolidation
APPLICATION CORRIGÉE 1
La société F a versé 10 000 € de dividende à la société M.
Présenter les écritures de consolidation.
Correction
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
APPLICATION CORRIGÉE 2
La société M acquiert en N 70 % de la société F pour un montant de 1 000 000 €. La société M perçoit, en septembre N, des dividendes
de 5 000 € versés par F enregistrés en produits financiers.
Présenter les écritures de consolidation.
Correction
Les dividendes distribués en N proviennent des résultats de N–1. Or la société M a pris une participation en N, il convient d’éliminer
les dividendes par imputation sur le coût d’acquisition des titres.
178
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Chapitre 9 - Les retraitements de consolidation
APPLICATION CORRIGÉE
La société M a fait l’acquisition des titres, début N, de la société F pour un montant de 20 000 €. Les dépenses engagées pour cette
opération sont les suivantes : honoraires ; conseils : 500 € ; formalités légales : 300 € ; frais d’avocat : 160 €.
Les frais ont été comptabilisés en charges.
Présenter les écritures de consolidation.
Correction
Dans les comptes individuels, ces dépenses ont été comptabilisées en charges pour 960 €.
Pour la présentation des comptes consolidés, ces frais doivent être incorporés pour leur montant net d’impôt au coût d’acquisition des
titres de participation.
Exemple : dans les comptes de la société, un terrain est comptabilisé pour 1 000 €, sa juste valeur est de 10 000 €. La différence de
9 000 € constitue un écart d’évaluation soumis à imposition différée.
Selon les normes IFRS, tous les écarts donnent lieu à une imposition différée. Selon le règlement
français, les écarts d’évaluation sur des actifs incorporels non amortis ne donnent pas lieu à impo-
sition. De plus, ceux-ci ne peuvent pas être cédés séparément de l’entreprise acquise.
Les écarts sont répartis dans les postes appropriés.
Si de nouvelles informations sur les justes valeurs sont reçues dans les 12 mois qui suivent l’entrée dans le
périmètre, la valeur est modifiée ainsi que l’écart d’acquisition. Par exemple, si le contrôle a lieu début N,
la modification des valeurs peut être faite jusqu’au 31/12/N+1.
Selon les normes IFRS, le délai est de 12 mois après la date d’acquisition.
2 La comptabilisation
Les écarts sont répartis dans les postes appropriés du bilan consolidé, ils appartiennent aux actionnaires
majoritaires et minoritaires.
Deux options sont possibles :
– inscrire l’écart d’évaluation directement dans un compte « Réserve de réestimation », réserves qui seront,
au moment du partage des capitaux propres, ventilées entre le groupe et les minoritaires ;
– sortir du poste « Titre de participation » la quote-part du groupe de l’écart d’évaluation.
En cas d’intégration proportionnelle, seule la part du groupe sera retraitée, et s’il s’agit d’une influence
notable, les comptes de la société n’étant pas repris il n’y a pas d’écart d’évaluation.
ATTENTION
Si l’écart d’évaluation concerne des biens amortissables pensez à passer la dotation complémentaire.
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Chapitre 9 - Les retraitements de consolidation
APPLICATION CORRIGÉE
Au 01/01/N, la société M prend une participation de 70 % dans la société F pour 100 000 €.
À la date de l’opération, les capitaux propres de F s’élevaient à 50 000 € et un terrain était inscrit au bilan pour 30 000 €.
Les informations suivantes sur les justes valeurs des éléments de F vous sont fournies :
Terrain 60 000 €
Marque 60 000 €
Engagement retraité 15 000 €
Déterminer la valeur de l’écart d’évaluation et le comptabiliser (taux d’impôt 26,5 %).
Correction
L’écart d’évaluation est la différence entre les justes valeurs et les valeurs historiques des éléments apportés, soit ici :
D L’écart d’acquisition
1 En normes françaises
L’écart d’acquisition correspond à la différence entre le coût d’acquisition des titres et l’actif net
comptable corrigé de la société. Il ne concerne que le groupe :
– un écart positif (goodwill) est considéré comme une survaleur, il représente les avantages que procure
la prise de participation ;
– un écart négatif correspond à une rentabilité insuffisante ou à une acquisition avantageuse.
Il n’y a pas de fiscalité différée sur l’écart d’acquisition.
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
2 En normes IFRS
En cas d’écart positif, il est fait référence au goodwill, si l’écart est négatif, il s’agit d’un profit dû à une
acquisition à des conditions avantageuses (badwill).
Le calcul est différent de la norme française :
Goodwill =
Prix d’acquisition des titres
+ Intérêts minoritaires directs dans l’entreprise acquise
+ Quote-part de l’actif net réestimé de l’entreprise acquise déjà détenue par l’acquéreur
– Actif net réestimé de l’entreprise acquise
APPLICATION CORRIGÉE
Suite de l’application précédente.
Calculer l’écart d’acquisition selon les normes françaises et IFRS.
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Chapitre 9 - Les retraitements de consolidation
Correction
Juste valeur de F :
APPLICATION CORRIGÉE
Suite de l’application précédente.
Comptabiliser les écarts d’acquisition.
Correction
En normes françaises
En normes IFRS
ATTENTION
Le compte titre de participation n’est pas soldé, il le sera lors du partage des capitaux propres.
Selon les normes IFRS, lorsqu’un actif ne génère pas de flux de trésorerie indépendamment d’autres actifs
et que sa valeur d’utilité ne peut être estimée à un montant proche de sa juste valeur nette (ou valeur de
marché), cet actif doit être affecté à une unité génératrice de trésorerie (UGT). C’est le cas du goodwill. Il
ne fait pas l’objet d’un amortissement. Une unité génératrice de trésorerie est le plus petit groupe identifiable
qui génère des entrées de trésorerie largement indépendantes des entrées de trésorerie générées par les
autres actifs ou groupes d’actifs. Les unités génératrices de trésorerie subissent des tests de dépréciation.
L’écart d’acquisition sera affecté au groupe et aux minoritaires.
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Chapitre 9 - Les retraitements de consolidation
APPLICATION CORRIGÉE
Soit l’UGT suivante :
Brut Amortissement Net
Goodwill 150 150
Matériel 580 80 500
Mobilier 120 20 100
850 100 750
Sachant que la dépréciation constatée est de 300 €, présenter son affectation au sein de l’UGT.
Correction
La dépréciation est affectée en priorité sur le goodwill pour 150 €. Le solde, soit : 150 (300 – 150) est affecté au prorata des valeurs
comptables des autres éléments de l’actif.
ATTENTION
Il ne faut pas que la dépréciation permette de descendre au-dessous du prix de vente net ou de la valeur
d’utilité ou de zéro.
APPLICATION CORRIGÉE 1
La société M prend une participation de 70 % dans la société F pour une valeur de 18 000 €.
La situation nette de F se présente ainsi (en €) :
Capital 10 000
Réserves 20 000
Résultat 2 000
32 000
Lors de la prise de contrôle, une plus-value de 5 100 € est identifiée sur un terrain. L’écart d’acquisition, s’il est négatif, est repris sur 5 ans.
Calculer et comptabiliser l’écart d’acquisition.
Correction
Montant de l’ANCC : 32 000 + 5 100 – 5 100 × 26,5 % = 35 748,50
Part du groupe : 35 748,50 × 70 % = 25 023,95
Prix acquisition 18 000,00
…
Écart d’acquisition < 0 – 7 023,95 (badwill)
186
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Chapitre 9 - Les retraitements de consolidation
APPLICATION CORRIGÉE 2
Suite de l’application précédente, mais la plus-value de 5 100 € est réalisée sur des actifs ne faisant pas partie d’un marché actif (marque
par exemple).
Calculer et comptabiliser l’écart d’acquisition.
Correction
Calcul de l’écart d’acquisition sans la marque : 18 000 – (32 000 × 70 %) = – 4 400 €.
Calcul de l’écart d’acquisition avec la marque : l’ANCC est de : 32 000 + 5 100 = 37 100 €.
Part du groupe : 37 100 × 70 % = 25 970, soit un badwill de : 18 000 – 25 970 = 7 970 €.
La constatation d’un écart d’évaluation sur un actif incorporel ne faisant pas l’objet d’un marché actif a pour conséquence d’augmenter
l’écart d’acquisition négatif. Cela n’est pas possible. L’écart d’acquisition est limité :
Cette solution est interdite en IFRS. L’écriture est la même que précédemment.
APPLICATION CORRIGÉE 3
Calculez l’écart d’acquisition et comptabilisez-le sachant que le prix d’acquisition est de 24 000 € et que la
plus-value est sur la marque.
Correction
Calcul de l’écart d’acquisition sans la marque : 24 000 – (32 000 × 70 %) = 1 600 € (écart positif)
Calcul de l’écart d’acquisition avec la marque : l’ANCC est de : 32 000 + 5 100 = 37 100 €.
Part du groupe : 37 100 × 70 % = 25 970, soit un badwill de : 24 000 – 25 970 = – 1 970 €.
La constatation d’un écart d’évaluation sur un actif sans marché actif ne doit pas avoir pour effet de créer un écart d’acquisition négatif.
Dans le cas présent, l’écart d’acquisition doit être nul.
(32 000 + t) × 70 % – 24 000 = 0, d’où t = 2 286 €.
Marque 2 286
Réserves réévaluées 2 286
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
Cette solution est interdite en IFRS. Le badwill est de : 24 000 – 24 780 = 780 €.
188
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Chapitre
LE PARTAGE 10
DES CAPITAUX PROPRES
Le partage des capitaux propres est la dernière étape de la consolidation. C’est pourquoi il est primordial
de tenir compte de toutes les opérations ayant affecté les capitaux propres lors des différents
retraitements étudiés précédemment. Après sa réalisation, la consolidation est terminée, il ne reste plus
qu’à présenter les documents financiers.
REMARQUE
Il faut tenir compte des opérations précédentes qui ont eu une incidence sur le résultat et les réserves de la
filiale pour effectuer le partage des capitaux propres. Pour éviter ce travail, il est possible de faire apparaître
dans chaque écriture de retraitement les intérêts hors groupe.
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
1 L’intégration globale
J’intègre 100 % du bilan et 100 % du compte de résultat de la filiale.
APPLICATION CORRIGÉE
La société M a acquis 70 % des titres de F à la création pour un montant de 14 000 K€. Les capitaux propres de F après retraitements
et éliminations internes s’élèvent à (en K€) :
Capital 20 000
Réserves 22 000
Résultat 5 000
47 000
Correction
La différence de consolidation représente le montant des réserves à hauteur de la part du groupe. La participation dans F a pris de la
valeur.
190
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Chapitre 10 - Le partage des capitaux propres
2 L’intégration proportionnelle
Contrairement à l’intégration globale, la part des minoritaires n’apparaît pas puisque le bilan et le compte
de résultat sont repris à hauteur du pourcentage d’intégration.
APPLICATION CORRIGÉE
Même énoncé, mais la participation est de 30 % pour un montant de 6 000 K€. La société F est détenue conjointement avec deux
autres groupes.
Présenter les écritures de partage des capitaux propres.
Correction
3 La mise en équivalence
Le bilan et le compte de résultats ne sont pas repris. Il n’est pas possible de reprendre le capital et les
réserves, mais la valeur réelle des titres doit apparaître dans les comptes consolidés. On substitue au poste
titres la valeur détenue lors du partage.
Il faut intégrer le résultat dans le compte de résultat car les charges et produits n’ont pas été repris.
191
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
APPLICATION CORRIGÉE
Même énoncé, mais la participation est de 30 % pour un montant de 6 000 K€.
Présenter les écritures de partage des capitaux propres.
Correction
Le tableau de partage des capitaux propres est le même que pour l’intégration proportionnelle.
Capital 20 000
Report à nouveau – 18 000
Résultat – 5 000
– 3 000
192
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Chapitre 10 - Le partage des capitaux propres
Étape 1 : annulation des dépréciations sur titres : les dépréciations doivent être éliminées afin d’éviter un double emploi
avec le partage des capitaux propres.
Étape 2 : tableau de partage des capitaux propres de F : il convient de commencer par les minoritaires du fait que leur part
dans la situation nette négative est limitée au montant de leurs apports.
En normes IFRS :
193
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
2 L’intégration proportionnelle
Les règles de l’intégration globale s’appliquent. Néanmoins, la part des minoritaires n’apparaît pas au bilan
consolidé.
3 La mise en équivalence
Lorsque la part de l’entreprise détentrice dans la mise en équivalence devient négative, celle-ci est retenue
pour une valeur nulle.
Capital 2 500
Report à nouveau – 3 000
– 500
Étape 1 : annulation des dépréciations sur titres : les dépréciations doivent être éliminées afin d’éviter un double emploi
avec le partage des capitaux propres.
Étape 2 : deux hypothèses sont envisageables pour le traitement des capitaux propres.
Hypothèse 1 : la société M a l’intention de se désengager financièrement de sa participation, le poste titres mis en équivalence n’ap-
paraît pas au bilan consolidé.
La quote-part dans les capitaux propres négatifs 150 K€ (500 × 30 %) excède la valeur comptable des titres (750 – 750 = 0). L’écriture
est la suivante :
194
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Chapitre 10 - Le partage des capitaux propres
APPLICATION CORRIGÉE
La société M a acquis en N–1, 70 % de la société F pour une valeur de 8 400 K€.
Lors de la prise de participation, un écart d’évaluation net appartenant au groupe de 1 480 K€ a été constaté ainsi qu’un écart d’ac-
quisition de 440 K€. Ceux-ci ont été imputés sur le compte titres de participation.
Au 31/12/N, les capitaux propres de F s’élèvent en K€ à :
Capital 2 000
Réserves 10 500
Résultat 2 000
14 500
195
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
Correction
Le poste titres de participation a été crédité de : 1 480 + 440 = 1 920 K€. Le solde est de : 8 400 – 1 920 = 6 480 K€.
B La mise en équivalence
1 Les normes françaises
Le partage des capitaux propres de la filiale revient à substituer au poste « Titres de participation » dans les
comptes de la société mère (valeur historique) une valeur obtenue de la filiale à la date de consolidation.
Lors de la mise en équivalence des titres, les comptes de la filiale n’ont pas été repris. De ce fait, il ne peut
exister d’écart d’évaluation, mais un écart d’acquisition est tout à fait possible.
196
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Chapitre 10 - Le partage des capitaux propres
31/12/N
Capital 400 000
Réserve légale 40 000
Autres réserves 296 000
Résultat de l’exercice 128 000
864 000
Le goodwill constaté lors de la participation ne s’est pas déprécié. Il sera amorti sur 10 ans.
Qualifier la nature du contrôle et la méthode d’évaluation des titres de participation Joseph en consolidation
chez Jacques.
Procéder à l’évaluation des titres au 31/12/N.
Présenter les écritures de consolidation.
Correction
La société Jacques a pris une participation de 30 % dans la société Joseph. Celle-ci est sous influence notable, la méthode de conso-
lidation applicable est la mise en équivalence.
Détermination de l’écart d’acquisition :
197
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
198
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Chapitre 10 - Le partage des capitaux propres
APPLICATION CORRIGÉE
La société M a pris le 01/07/N–2 une participation de 60 % dans la société F pour 1 448 K€.
Elle procède à la première consolidation de F le 31/12/N.
Au moment de la prise de participation :
Montant des capitaux propres 1 880 K€
Plus-value latente sur terrain 300 K€
L’écart d’acquisition éventuel est amorti sur 10 ans.
Le taux d’imposition est de 26,5 %.
Présenter les écritures de consolidation de N.
199
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
Correction
Juste valeur de la société F au 01/07/N–2 :
JV = 1 880 + 300 – 300 × 26,5 % = 2 100,50 K€
Écart d’acquisition de : 1 448 – 2 100,50 × 60 % = 187,70 K€
Les amortissements de l’écart d’acquisition de N–2 à N sont imputés en totalité sur le résultat.
200
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Chapitre 10 - Le partage des capitaux propres
APPLICATION CORRIGÉE
La société M achète en deux fois 3 000 actions de F (capital de 5 000 actions).
Le 1er lot de 900 actions a été acheté le 01/10/N–3 pour 1 000 K€. Lors de cet achat les capitaux propres de F s’élevaient à 3 800 K€ et
il existait une plus-value latente sur un terrain de 300 K€.
Le 2e lot de 2 100 actions a été acheté le 01/01/N pour 2 300 K€. Lors de cet achat les capitaux propres de F s’élevaient à 4 250 K€ et il
existait une plus-value latente sur un terrain de 400 K€, et sur une construction de 350 K€ (durée de vie probable 20 ans).
La juste valeur du 1er lot s’élève à 1 100 K€ au 01/01/N.
Au 31/12/N, les capitaux propres de F s’élèvent à 4 500 K€ (dont 300 K€ de résultat).
L’écart d’acquisition éventuel sera amorti sur 5 ans.
Présenter les écritures nécessaires (taux d’impôt 26,5 %).
Correction
201
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
Compte de bilan
Écart d’acquisition 519,25
Titres de participation (1) 419,25
Résultat (1 100 – 1 000) 100,00
202
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Chapitre 10 - Le partage des capitaux propres
30 % POUR
50 % % d’intérêt dans POUR 80 %
QUOI dans QUOI 70 %
de POUR dans QUOI 50 %
Part minoritaires
QUOI Part de POUR (50 %)
sous-groupe
Capital 375,00
Réserves 37,50
412,50 206,25 206,25
Participation de POUR 187,50 187,50
Différence de consolidation 18,75
Résultat 50,00 25,00 25,00
203
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
ATTENTION
Dans les intérêts minoritaires du sous-groupe, une partie appartient à UBIS (30 %).
(1) La société UBIS détient 30 % des 50 % d’intérêts minoritaires, soit 206,25 × 30 % / 50% ou 412,50 × 30 %.
(2) Les minoritaires détiennent 20 % sur les 50 %, soit 206,25 × 0,2 / 0,5 ou 412,5 × 20 %.
(3) Même raisonnement pour le résultat 25 × 0,3 / 0,5 ou 50 × 30 %.
204
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Chapitre 10 - Le partage des capitaux propres
B La consolidation directe
La consolidation se fait directement chez la société mère sans passer par les sous-groupes. Le partage
se fait en fonction des pourcentages d’intérêt de M dans ses filiales. Il ne faut pas non plus oublier les
participations détenues par chacune. En effet, à la fin de la consolidation l’ensemble des comptes titres de
participation doit être soldé.
L’élimination des titres de participation est partagée entre le groupe et les minoritaires.
Selon le règlement 2020-01, la méthode de consolidation directe doit conduire aux mêmes états financiers
que ceux qui auraient été obtenus si la méthode de consolidation par paliers avait été appliquée.
Reprenons l’exemple précédent :
Tableau de répartition des capitaux propres :
POUR (80 %) QUOI (70 %) TOTAL
Capital 625,00 375,00 1 000,00
Réserves 125,00 37,50 162,50
Situation nette 750,00 412,50 1 162,50
Titres QUOI appartenant à POUR – 187,50 – 187,50
562,50 412,50 975,00
Part UBIS 450,00 (1) 288,75 (3) 738,75
Valeur comptable – 500,00 – 112,50 – 612,50
Différence de consolidation – 50,00 176,25 126,25
Part des minoritaires 112,50 (2) 123,75 (4) 236,25
Résultat 75,00 50,00 125,00
Part UBIS 60,00 35,00 95,00
Part minoritaires 15,00 15,00 30,00
(1) 562,50 × 80 % = 450
(2) 562,50 × 20 % = 112,50
(3) 412,50 × 70 % = 288,75
(4) 412,50 × 30 % = 123,75
205
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
Capital 1 000,00
Réserves 162,50
Résultat 125,00
Titres de participation (187,50 + 612,50) 800,00
Réserves groupe 126,25
Résultat groupe 95,00
Participation ne donnant pas le contrôle 266,25
BRICO
10 %
90 %
5% BPH Herbier
80 %
25 %
CMFV
206
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Chapitre 10 - Le partage des capitaux propres
Correction
La société CMFV est mise en équivalence. Elle appartient à hauteur de 25 % à la société BPH qui elle-même est détenue à 90 % par la
société Brico. Le pourcentage des intérêts minoritaires de CMFV intégré dans le bilan consolidé s’élève à 2,5 % (10 % × 25 %).
La méthode directe doit retenir le même pourcentage d’intérêt que la méthode par paliers, soit ici 30 % (25 + 5). Or, le pourcentage
de Brico dans CMVF n’est que de 27,5 %, il faut tenir compte des minoritaires pour 2,5 %.
207
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Chapitre
LA CONVERSION DES COMPTES 11
DES SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES
Les comptes consolidés ont pour but de présenter la situation financière du groupe. Pour cela, il faut que
tous les comptes des sociétés appartenant au périmètre de consolidation soit dans la même monnaie. C’est
pourquoi il faut convertir les comptes des sociétés qui ne sont pas tenus en euros.
I Le principe
En France, les comptes du groupe doivent être établis en euros. Pour déterminer le mode de conversion, il
convient de définir la monnaie de fonctionnement.
Selon les normes IFRS, la monnaie de fonctionnement est appelée « monnaie fonctionnelle » et la monnaie
de la société consolidante « monnaie de présentation ».
209
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
Les comptes de la filiale sont établis dans une autre monnaie que celle utilisée
par la société mère pour établir les comptes consolidés
La monnaie utilisée par la filiale pour arrêter ses comptes est-elle sa monnaie de fonctionnement ?
oui non
La monnaie de fonctionnement
Consolidation des comptes de la filiale de la filiale est-elle la monnaie
oui
de la société mère ?
Source : Manuel de consolidation, Jean Michel Palou (édition Groupe revue fiduciaire)
210
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Chapitre 11 - La conversion des comptes des sociétés étrangères
Exemple
La société F (suisse) est détenue par la société M (française) et la société X (australienne).
Hypothèse 1 : la société F est autonome vis-à‑vis des deux sociétés : la monnaie utilisée pour arrêter les comptes de F
est le franc suisse, il s’agit aussi de sa monnaie de fonctionnement. Les comptes de F doivent, pour la consolidation, être convertis en
euros, monnaie de la société mère, selon la méthode du cours de clôture.
Hypothèse 2 : la filiale F est autonome vis-à‑vis de la société M, en revanche elle a des liens commerciaux
prépondérants avec la société X : la monnaie utilisée par F (le franc suisse) pour arrêter ses comptes n’est pas sa monnaie de
fonctionnement. Celle-ci doit être la monnaie de la société avec qui elle a des liens soit ici la société X (dollar australien). Ses comptes
doivent être convertis selon la méthode du cours historique. De plus, sa monnaie de fonctionnement (le dollar australien) n’est pas
la monnaie de la société M (euro), les comptes de F en dollar australien sont convertis dans la monnaie de M (euro) selon la méthode
du cours de clôture. Cela revient à effectuer une double conversion.
Le passage par la monnaie de fonctionnement n’est pas une obligation dans le cas où la monnaie de fonc-
tionnement de la filiale ou de la société mère se situant dans la zone euro n’est pas l’euro.
Exemple
La société M consolide la société F. Toutes les deux établissent des comptes en euros, la monnaie de fonctionnement de F est le franc
suisse.
Selon les règles françaises, les comptes des deux sociétés sont en euros, le passage par la monnaie de fonctionnement n’est pas
obligatoire.
Selon la norme IAS 21, les comptes de F sont convertis de l’euro en franc suisse selon la méthode du cours historique, puis ils sont
convertis de nouveau en euro selon la méthode du cours de clôture. Il est tenu compte du fait que F a des liens avec une autre société
dont la monnaie n’est pas l’euro.
211
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
Dans le compte de résultat : évaluer chaque compte au cours historique serait trop fastidieux, c’est pour-
quoi les produits et les charges sont évalués au cours moyen de période, exception faite des dotations aux
amortissements, dépréciations (DAP) convertis au cours historique. Selon les normes IFRS, la dépréciation
est calculée après la conversion des éléments d’actifs concernés.
Le résultat est déterminé par le bilan, ensuite il est reporté dans le compte de résultat. Un déséquilibre
apparaît entre le bilan et le compte de résultat du fait que le cours de conversion est différent. Cet écart est
constaté dans le bilan en capitaux propres au poste « écart de conversion » pour la part revenant à l’entité
consolidante et au poste « intérêts minoritaires » pour la part des tiers.
212
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Chapitre 11 - La conversion des comptes des sociétés étrangères
Pour effectuer les retraitements de conversion, le service comptable vous fournit les différents cours :
Correction
La filiale établit ses comptes dans une monnaie différente de celle de la société mère. La filiale est une société autonome, sa monnaie de
fonctionnement est la même que celle d’établissement de ses comptes. La méthode de conversion sera la méthode du cours de clôture.
Normalement, la conversion commence par le compte de résultat afin de déterminer le résultat. Celui-ci est ensuite reporté dans le
bilan. Le compte de résultat est converti au cours moyen, donc le résultat sera lui aussi au cours moyen.
Bilan en euros selon les normes de présentation française au 31/12/N
Terrain 450 000 0,64 288 000,00 Capital (b) 250 000 0,72 180 000,00
Installations techniques 558 000 0,64 357 120,00 Réserves 463 000 (a) 332 480,00
Stocks 141 900 0,64 90 816,00 Écart – 57 024,00
62 400,00 de conversion (1)
Clients 97 500 0,64 3 622,40 Résultat 45 600 0,65 29 640,00
Disponibilités 5 660 0,64 Subvention 13 600 0,67 9 112,00
Provision
pour risques 58 000 0,64 37 120,00
Dettes diverses 422 860 0,64 270 630,40
Total 801 958,40 Total 801 958,40
(1) par différence (ici pas de distinction car on ne connait pas le pourcentage des tiers)
(a) 125 000 × 0,74 + 338 000 × 0,71
(b) Date d’entrée dans la consolidation
213
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VARIATION DU POURCENTAGE
Chapitre
12
D’INTÉRÊT ET DU POURCENTAGE
DE CONTRÔLE
Suite à des changements intervenus au sein des sociétés du groupe, les pourcentages de contrôle et d’intérêt
peuvent varier ainsi que le périmètre de consolidation. Il faut donc en tenir compte lors de la consolidation.
avec :
Capitaux propres = Capitaux propres retraités + Valeur résiduelle des écarts d’évaluation déterminés à la
date de prise de contrôle
La difficulté réside au niveau de la détermination des différents écarts. Les écritures sont les mêmes que
celles vues précédemment.
215
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
216
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Chapitre 12 - Variation du pourcentage d’intérêt et du pourcentage de contrôle
Étape 3 : Comptabilisation
217
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
a Le goodwill partiel
b Le goodwill complet
La différence réside dans le calcul du goodwill.
Liquidités décaissées 1 000,00
Intérêts minoritaires à la juste valeur + 666,67 (1 000 / 0,6 × 0,4)
1 666,67
Juste valeur des actifs et passifs acquis – 1 194,00
Goodwill complet 472,67 K€
Part du groupe : 472,67 × 60 % = 283,60 K€
En N, la part du groupe est de 70 %, une partie des intérêts minoritaires a été transférée au groupe, soit
(472,67 – 283,60) × 10 / 40 = 47,27 K€. La part du groupe s’élève à : 283,60 + 47,27 = 330,87 K€.
218
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Chapitre 12 - Variation du pourcentage d’intérêt et du pourcentage de contrôle
avec :
APPLICATION CORRIGÉE
La société M a acquis, en janvier N–2, 30 % de la société F pour un coût de 500 K€. À cette date, les capitaux propres de F s’élevaient
à 900 K€. Au moment de la prise de participation, différentes plus-values latentes sont quantifiées : 240 K€ sur un terrain et 160 K€
sur une construction (durée de vie résiduelle 8 ans).
Début N, la société M décide de porter sa participation à 40 %. La valeur d’acquisition est de 200 K€. Les capitaux propres de F sont
de 1 500 K€. Au moment de la prise de participation, la plus-value latente sur le terrain est de 290 K€, sur la construction 160 K€.
Les écarts d’acquisition sont amortis sur 5 ans. Le taux d’imposition est de 26,5 %.
Présenter les écritures nécessaires.
Correction
Calcul des capitaux propres réestimés en N–2 : 900 + (240 + 160) × 73,5 % = 1 194 K€
Écart d’acquisition en N–2 = 500 – (1 194 × 30 %) = 141,80 K€
Capitaux propres réestimés début N : 1 500 + (290 + 160) × 73,5 % = 1 830,75 K€
Écart d’acquisition complémentaire = 200 – 1 830,75 × 10 % = 16,93 K€
219
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
Résultat de cession = Prix de vente – Valeur au bilan consolidé des titres cédés
avec :
Valeur comptable consolidée des titres cédés = Quote-part correspondante des capitaux
propres + Écart d’acquisition net correspondant aux titres cédés + Écart d’évaluation résiduel
Le résultat de cession des comptes individuels doit être retraité, celui-ci n’a pas d’incidence en termes
d’imposition différée puisqu’il n’y a pas de décalage dans le temps.
En normes IFRS, la diminution du pourcentage d’intérêts de la société mère est considérée comme une
transaction entre deux catégories de propriétaires détenteurs des capitaux propres de la même entité.
L’écart est comptabilisé en capitaux propres.
Si la société mère perd le contrôle de la filiale, elle doit décomptabiliser les actifs et passifs de la filiale, puis
comptabiliser la participation conservée.
220
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Chapitre 12 - Variation du pourcentage d’intérêt et du pourcentage de contrôle
APPLICATION CORRIGÉE
Une société M a acquis début N–2, 60 % des titres de F pour un coût d’acquisition de 1 186 K€.
Au moment de la prise de participation, les capitaux propres de F s’élevaient à 1 200 K€, la plus-value latente sur un terrain était 100 K€
et celle sur la construction de 200 K€ (durée résiduelle 10 ans).
Début N, la société M cède 20 % du capital de F pour une valeur de 500 K€. La situation nette était de 1 800 K€.
Au 31/12/N, les capitaux propres s’élèvent à 2 000 K€ (dont 100 K€ de résultat).
Les écarts d’acquisition sont amortis sur 5 ans. Le taux d’imposition est de 26,5 %.
Présenter les écritures nécessaires.
Correction
Juste valeur de la société : 1 200 + 300 – 300 × 26,5 % = 1 420,50 K€
Écart d’acquisition : 1 186 – 1 420,50 × 60 % = 333,70 K€
221
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
(1) (KP + Écart évaluation net IS – Amort. écart évaluation) 40 % = [2 000 + 200 – (200 × 73,5 %) / 10 × 3] 40 % = 862,36
(2) (Résultat – Amort. écart évaluation) × 40 % = (100 – 200 / 10 × 73,5 %) 40 % = 34,12
B La déconsolidation
La société sort du périmètre de consolidation à la date de perte de contrôle ou d’influence notable. Le
traitement est identique à celui étudié au point précédent.
Les titres conservés doivent figurer au bilan consolidé pour une valeur égale à :
Valeur comptable des titres conservés + Écart d’acquisition résiduel des titres conservés
Selon les normes IFRS, dans le cas où une participation résiduelle est conservée, le groupe doit :
– constater un résultat de cession sur les titres cédés ;
– constater un résultat sur les titres conservés par la société cédante ;
– enregistrer les titres conservés comme des actifs financiers.
222
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Chapitre
LES COMPTES COMBINÉS 13
Des entreprises peuvent être liées par des relations de natures diverses sans que cette situation résulte de
liens de participation organisant des relations de société mère à filiale. Par exemple, une personne physique
peut contrôler plusieurs sociétés qui se trouvent ainsi placées sous sa direction. La cohésion de cet ensemble
peut alors conduire le dirigeant à souhaiter établir les comptes de ce groupe de sociétés comme si celui-ci
était formé d’une seule entité. Ces comptes, qui ne peuvent être appelés « comptes consolidés », sont
désignés par l’appellation de « comptes combinés ».
226
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Chapitre 14 - Les documents de synthèse des groupes
Modèle de bilan consolidé d’un groupe autre que d’assurance ou du secteur bancaire
Exercice Exercice Exercice Exercice
ACTIF PASSIF
N N–1 N N–1
Actif immobilisé Capitaux propres (Part du groupe)
Immobilisations incorporelles Capital (1)
Dont écart d’acquisition Primes (1)
Immobilisations corporelles Réserves et résultat consolidés (2)
Immobilisations financières Autres (3)
Titres mis en équivalence Intérêts minoritaires
Actif circulant Provisions
Stock et en-cours Dettes
Clients et comptes rattachés Emprunts et dettes financières
Autres créances et compte Fournisseurs et comptes rattachés
de régularisation (4)
Valeurs mobilières de placement Autres dettes et comptes
de régularisation (5)
Disponibilités
Total de l’actif Total du Passif
227
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
Le compte de résultat fait référence au résultat par action (selon le règlement, cela n’est imposé qu’aux
entités dont les instruments financiers sont négociés sur Euronext Growth) :
– le résultat de base par action : la distinction est faite entre la part distribuée ou non, il ne concerne
que les actions en circulation qui donnent droit aux bénéfices ;
– le résultat dilué par action : tous les instruments dilutifs sont pris en compte. Par exemple, les OCA
(obligations convertibles en actions) diluent potentiellement le capital futur. Si l’obligation est convertie,
l’entreprise n’aura plus d’intérêt à payer, d’où un impact sur l’impôt dont il faut tenir compte pour le
calcul du résultat.
Modèle de compte de résultat d’un groupe autre que d’assurance ou du secteur bancaire
Exercice N Exercice N–1
Chiffre d’affaires
Autres produits d’exploitation
Achats consommés
Charges de personnel (1)
Autres charges d’exploitation
Impôts et taxes
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions (2)
Résultat d’exploitation avant dotations aux amortissements et dépréciations
des écarts d’acquisition
Dotation aux amortissements et dépréciations des écarts d’acquisition
Résultat d’exploitation après dotations aux amortissements et dépréciations
des écarts d’acquisition
Charges et produits financiers
Charges et produits exceptionnels
Impôts sur les résultats
Résultat net des entités intégrées
Quote-part dans les résultats des entités mises en équivalence
Résultat net de l’ensemble consolidé
Intérêts minoritaires
Résultat net (Part du groupe)
Résultat par action (3)
Résultat dilué par action (3)
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Chapitre 14 - Les documents de synthèse des groupes
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
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Chapitre 14 - Les documents de synthèse des groupes
Modèle de tableau des flux de trésorerie établi à partir du résultat net des entités intégrées
Flux de trésorerie liés à l’activité
Résultat net des sociétés intégrées
Élimination des charges et produits sans incidence sur la trésorerie ou non liés à l’activité :
– Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions nettes de reprises (1) xxxx
– Variation des impôts différés xxxx
– Plus-values de cession, nettes d’impôt xxxx
Marge brute d’autofinancement des sociétés intégrées xxxx
Dividendes reçus des sociétés mises en équivalence xxxx
Variation du besoin en fonds de roulement lié à l’activité (2) xxxx
Flux net de trésorerie généré par l’activité xxxx
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement
Acquisition d’immobilisations xxxx
Produit de cession d’immobilisations, net d’impôt xxxx
Incidence des variations de périmètre (3) xxxx
Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement xxxx
Flux de trésorerie liés aux opérations de financement
Dividendes versés aux actionnaires de l’entité consolidante xxxx
Dividendes versés aux minoritaires des sociétés intégrées xxxx
Augmentations de capital en numéraire xxxx
Émissions d’emprunts xxxx
Remboursements d’emprunts xxxx
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement xxxx
Variation de trésorerie xxxx
Trésorerie d’ouverture xxxx
Trésorerie de clôture xxxx
Incidence des variations de cours des devises xxxx
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PARTIE 3 - Comptes de groupe
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Chapitre 14 - Les documents de synthèse des groupes
D L’information sectorielle
Le règlement ANC 2020-01 indique les informations à fournir dans l’annexe :
– les comptes synthétiques des entreprises consolidées dont les comptes sont structurés de manière très
différente de l’ensemble des entreprises du périmètre ;
– la ventilation du chiffre d’affaires et des immobilisations ou des actifs employés par zones géographiques
ou monétaires et par secteurs d’activité ;
– la ventilation du résultat d’exploitation par zones géographiques et/ou par secteurs d’activité selon le
mode d’organisation choisi par le groupe.
Les normes IFRS se sont rapprochées des normes américaines (FASB). Selon la norme IFRS 8, l’information
est calquée sur celle prise par la direction générale dans ses prises de décision relatives à l’allocation des
ressources et l’évaluation des performances. L’approche en termes de gestion est privilégiée.
Les secteurs à reporter sont les segments de taille significative, déterminée en fonction de l’un des trois
seuils suivants :
– le revenu total est supérieur ou égal à 10 % des revenus totaux de tous les segments d’activité ;
– le résultat est supérieur ou égal à 10 % du montant agrégé des pertes ou profits de tous les secteurs ;
– les actifs sont supérieurs à 10 % du montant agrégé de tous les segments.
L’information peut être descriptive (méthode de segmentation, mode de calcul), ou chiffrée (revenus
externes, dotations aux amortissements, impôts, etc.).
La communication financière incite, voire oblige, la publicité de ces informations à travers :
– le document d’enregistrement universel URD (ancien document de référence) : description de toutes
les activités de l’entreprise (marché, chiffres clés, perspective, etc.). Il peut prendre la forme d’un rapport
annuel. Il peut être établi par les sociétés dont les titres sont admis aux négociations sur un marché
réglementé ou un système multilatéral de négociation organisé. Il est soumis au contrôle de l’autorité
des marchés financiers (AMF). Le URD donne aussi des informations en matière de stratégie, de facteurs
de risques et de données extra-financières ;
– le document d’information annuelle : regroupe toutes les informations publiées ou rendues publiques
pendant les douze derniers mois, il est transmis à l’AMF ;
– les publications périodiques (rapport financier, etc.) : elles peuvent être trimestrielles, semestrielles ;
– le rapport annuel : il regroupe les comptes sociaux, les comptes consolidés, un extrait du rapport de
gestion, les éléments susceptibles d’avoir des incidences sur le patrimoine, les attestations de sincérité
fournies par les dirigeants sur les informations fournies, etc.
Cette multiplication de publication génère un risque pour la communication financière. L’entreprise peut
opter pour la préparation d’un document unique.
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PARTIE 4
AUDIT
I La définition de l’audit
Le but de l’audit est, pour un professionnel compétent, d’exprimer une opinion indépendante sur une
situation en utilisant un référentiel préétabli et en mettant en place les techniques en sa possession du fait
qu’il engage ses responsabilités civile et pénale.
L’audit peut être utilisé pour différents domaines tels que les domaines financiers, social, marketing, de
conformité, stratégique, juridique, informatique, etc.
Il existe :
– des audits externes : les auditeurs (commissaires aux comptes) expriment une opinion sous forme
d’un rapport annuel de certification des comptes d’une entreprise à partir d’un plan comptable et
de normes comptables permettant la mise en œuvre de diverses procédures de vérification réalisées par
le commissaire aux comptes sur la base de standards professionnels ;
– des audits internes réalisés en vue de faire un diagnostic, d’exprimer et de suivre la mise en œuvre de
recommandations à propos d’une situation financière, d’une activité opérationnelle ou d’une approche
stratégique, à partir de procédures et de normes internes, en réalisant un plan de vérification et de contrôle
incombant aux auditeurs salariés dépendant de la direction générale et/ou d’un comité d’audit s’il existe.
À la suite des différents scandales financiers, les auditeurs ont été montrés du doigt et le législateur a
accentué le contrôle de cette profession.
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PARTIE 4 - Audit
La loi Sarbanes Oxley aux États-Unis concerne toutes les entreprises cotées à la Bourse de New York. Elle
a entraîné :
– la création d’un organe indépendant de supervision des auditeurs externes le PCAOB (Public Company
Oversight Board) (le H3C américain) ;
– le renforcement de l’indépendance des auditeurs ;
– la certification, pour les auditeurs externes, de l’exactitude du rapport concernant le reporting financier.
En France, la loi de sécurité financière (2003) a entraîné la création du Haut conseil des commissaires
aux comptes (H3C) et le fait que le commissaire aux comptes doit porter un jugement sur le rapport du
président sur le contrôle interne.
La 8e directive européenne, transposée en droit français en 2008, énonce les obligations en matière
d’éthique, d’indépendance et de qualité pour les auditeurs.
La directive 2014/56/UE a créé une instance européenne de supervision, le Committee of European
Auditing Oversight Bodies (CEAOB) qui a, entre autres, pour rôle de coordonner des superviseurs natio-
naux. Ceux-ci doivent respecter les normes internationales d’audit.
Le règlement UE/537/2014, applicable depuis le 17 juin 2016, « établit les exigences applicables au contrôle
légal des états financiers annuels et consolidés des entités d’intérêt public, les règles applicables à l’or-
ganisation des contrôleurs légaux des comptes et des cabinets d’audit et à leur sélection par les entités
d’intérêt public afin de promouvoir leur indépendance et la lutte contre les conflits d’intérêts, ainsi que les
règles applicables au contrôle du respect de ces exigences par les contrôleurs légaux des comptes et des
cabinets d’audit ».
Les audits permettent aux différents utilisateurs d’avoir une information fiable. Leur but est de réduire
l’asymétrie d’information et d’améliorer la gouvernance d’entreprise.
Au niveau international, l’IAASB (International Auditing and Assurance Standards Board) fait référence à
quatre missions :
– la mission d’audit : l’auditeur exprime une opinion dans laquelle il confirme que les états financiers ont
été établis conformément au référentiel comptable ;
– la mission d’examen limité : l’auditeur n’a pas pu mettre en place toutes les procédures nécessaires,
mais il n’a relevé aucun fait d’importance significative ;
– la mission d’examen sur la base de procédures convenues ;
– la mission de compilation.
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Chapitre 15 - Les caractéristiques de l’audit financier
En cas de franchissement des seuils, il n’est pas nécessaire de nommer un commissaire aux comptes pour
contrôler les comptes de l’exercice au cours duquel les seuils sont dépassés, l’obligation entre en vigueur
dès l’exercice suivant.
La société n’est plus tenue de nommer un commissaire aux comptes dès lors qu’elle ne remplit plus ces
conditions à la clôture des deux exercices précédant l’expiration du mandat du commissaire aux comptes.
L’article 20 de la loi Pacte instaure une mission d’audit légal des petites entreprises (ALPE) qui permet à ces
entreprises d’avoir recours, de manière facultative, à un audit moins contraignant et adapté à leur taille. La
décision volontaire de nommer un commissaire doit être prise par les actionnaires représentant au moins
1/3 du capital. Le mandat du commissaire aux comptes n’est que de 3 ans.
Dans certains cas, la nomination de deux commissaires aux comptes est nécessaire, par exemple pour
les sociétés astreintes à la publication de comptes consolidés, les mutuelles qui présentent des comptes
combinés, les groupements politiques… Les deux commissaires aux comptes appartiennent à deux struc-
tures professionnelles distinctes.
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PARTIE 4 - Audit
La désignation d’un ou plusieurs commissaires aux comptes supplémentaires n’est désormais requise que
si le titulaire désigné est une personne physique ou une société unipersonnelle (loi Sapin II).
La nomination du commissaire aux comptes fait l’objet d’une publicité légale (Journal d’annonces légales).
Le commissaire aux comptes est nommé pour 6 exercices. Il a des droits :
– dans le cadre de sa mission permanente, il a tout pouvoir d’investigation, il peut opérer à tout moment
les vérifications qu’il souhaite ;
– à l’information ;
– à rémunération.
Mais il est soumis à des obligations :
– non-immixtion dans la gestion (C. com., art. L. 823-10) ;
– obligation d’informer les dirigeants (C. com., art L. 823-16) sur les contrôles effectués, les irrégularités
et inexactitudes découvertes, les modifications nécessaires, les conclusions relatives à ses observations ;
– obligation d’informer les actionnaires et le public (lors de l’assemblée générale, par exemple) ;
– obligation de moyen : il engage sa responsabilité civile s’il y a une faute, un préjudice et un lien de
causalité ;
– secret professionnel ;
– déclenchement de la procédure d’alerte s’il relève lors de sa mission des faits de nature à compromettre
la continuité de l’exploitation. Depuis la loi de simplification et d’amélioration de la qualité du droit du
17 mai 2011, si la procédure a été interrompue, le commissaire aux comptes peut la reprendre au point
où l’avait arrêtée.
Un comité d’audit spécialisé a vu le jour en droit français. Il n’est obligatoire que pour les sociétés cotées
sur un marché réglementé. Son rôle est « le suivi des questions relatives à l’élaboration et au contrôle des
informations comptables et financières ». Il a une mission consultative à la différence du comité d’audit
américain qui constitue une véritable unité fonctionnelle au sein de l’entité.
Avec l’ordonnance n° 2016-315 du 17 mars 2016, le comité d’audit se voit confier d’autres missions :
– pour la désignation des commissaires aux comptes, il fait une recommandation comportant au moins deux
choix possibles à l’organe d’administration ou de surveillance de l’entité contrôlée et indique sa préférence ;
– il approuve la fourniture des services non audit par le commissaire en place ou par un membre de son
réseau ;
– il rend compte régulièrement des résultats de la mission de certification des comptes au conseil d’admi-
nistration ou de surveillance.
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Chapitre 15 - Les caractéristiques de l’audit financier
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PARTIE 4 - Audit
242
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Chapitre 15 - Les caractéristiques de l’audit financier
En cas d’opérations spécifiques, on parle des SACC (services autres que la certification des comptes).
APPLICATION CORRIGÉE
La SA Papiers Universels tient à se saisir d’une situation qu’elle juge favorable vis-à‑vis de la concurrence par la présence de quotas
de pollution supérieurs pour le groupe à sa production actuelle. Elle envisage de créer une filiale à 100 % du groupe chargée d’une
part de la négociation des contrats d’approvisionnements en matières premières pour le groupe et d’autre part de la gestion et de la
négociation des droits à polluer dont bénéficie le groupe.
À l’occasion d’un contrôle effectué sur les comptes, le commissaire aux comptes remarque que Monsieur Durant qui détient 12 % des
droits de vote de la société a vendu un équipement informatique personnel à la SA.
1. Préciser si, dans le cadre de l’exécution de sa mission légale, le commissaire aux comptes doit prendre en
compte la gestion des droits à polluer.
2. Que doit faire le commissaire aux comptes en ce qui concerne la cession de l’équipement informatique ?
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PARTIE 4 - Audit
Correction
A Au niveau international
L’IFAC (International Federation of Accountants), basée à New York, favorise le développement d’une
profession comptable homogène, son but est d’harmoniser les normes. Il a publié un code éthique qui a
servi de base pour ceux des commissaires aux comptes et des experts-comptables.
L’IAASB (International Auditing and Assurance Standards Board), commission permanente de l’IFAC, publie
les ISA (International Standards of Auditing).
Le code éthique se décompose en trois parties :
– principes généraux et cadre conceptuel (intégrité, objectivité, compétence, diligence professionnelle,
confidentialité, comportement) ;
– application aux professionnels comptables exerçant en cabinet ;
– application aux professionnels comptables exerçant en entreprise.
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Chapitre 15 - Les caractéristiques de l’audit financier
B En France
La compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC) émet des normes d’exercice professionnel
(NEP) pour la mission légale. Elles sont homologuées par arrêté du garde des Sceaux (loi de sécurité finan-
cière). Elles regroupent les obligations légales du contrôle, les diligences à accomplir par le commissaire
aux comptes lors de ses contrôles. Par exemple, la norme 210 traite de la lettre de mission, la norme 300
de la planification de l’audit… Elles ont force de loi et s’appliquent à tous.
Il existe aussi des normes des missions des services d’« audit interne » édictées par l’IFACI. Leur but est d’as-
surer la qualité des missions des auditeurs internes. Les normes traitent par exemple de l’indépendance et
de l’objectivité, de la compétence et de la conscience professionnelle, du fait que la formation est nécessaire
pour actualiser les connaissances.
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Chapitre
ORGANISATION DE 16
LA PROFESSION COMPTABLE
Selon le programme officiel de l’examen, ce chapitre va vous permettre de connaître les missions et le cadre
d’exercice professionnel des commissaires aux comptes (CAC) et des experts-comptables (EC).
Vous développerez ainsi les compétences suivantes :
– distinguer et situer la notion d’audit et son cadre conceptuel ;
– distinguer les missions spécifiques aux commissaires aux comptes et aux experts-comptables.
I L’expert-comptable
Le titre d’expert-comptable est légalement protégé par l’ordonnance du 19 septembre 1945 modifiée par
l’article 5 de l’ordonnance n° 2004-279 du 25 mars 2004. Ce texte institue l’Ordre des experts-comptables
et réglemente le titre et la profession d’expert-comptable : les missions, les incompatibilités, l’inscription
au tableau, la discipline, etc.
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Chapitre 16 - Organisation de la profession comptable
Le Code de commerce stipule à l’article L. 822-11-1 que « Pour être inscrite sur la liste des commissaires
aux comptes, une personne physique doit remplir les conditions suivantes :
1° Être française, ressortissant d’un État membre de l’Union européenne, d’un État partie à l’accord sur
l’Espace économique européen ou d’un autre État étranger lorsque celui-ci admet les nationaux français
à exercer le contrôle légal des comptes ;
2° N’avoir pas été l’auteur de faits contraires à l’honneur ou à la probité ayant donné lieu à condamnation
pénale ;
3° N’avoir pas été l’auteur de faits de même nature ayant donné lieu à une sanction disciplinaire de radiation ;
4° N’avoir pas été frappée de faillite personnelle ou de l’une des mesures d’interdiction ou de déchéance […] ;
5° Avoir accompli un stage professionnel, jugé satisfaisant, d’une durée fixée par voie réglementaire [3 ans],
chez un commissaire aux comptes ou une personne agréée par un État membre de l’Union européenne
pour exercer le contrôle légal des comptes ;
6° Avoir subi avec succès les épreuves du certificat d’aptitude aux fonctions de commissaire aux comptes
ou être titulaire du diplôme d’expertise comptable. »
249
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PARTIE 4 - Audit
Si les recommandations ne sont pas appliquées, la responsabilité du commissaire aux comptes est engagée.
L’ordonnance n° 2016-315 du 17 mars 2016 indique que le collège du H3C ne comprend plus de commis-
saire aux comptes en exercice. De plus, il peut déléguer à la CNCC certaines de ses missions.
Le H3C dispose d’un service chargé de procéder à des enquêtes portant sur des manquements aux dispo-
sitions réglementant la profession.
250
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Chapitre 16 - Organisation de la profession comptable
251
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Chapitre
L’EXERCICE DE LA MISSION 17
DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
Selon le programme officiel de l’examen, ce chapitre va vous permettre de connaître les missions et le cadre
d’exercice professionnel des commissaires aux comptes (CAC) et des experts-comptables (EC).
Vous développerez ainsi les compétences suivantes :
– distinguer et situer la notion d’audit et son cadre conceptuel ;
– distinguer les missions spécifiques aux commissaires aux comptes et aux experts-comptables.
I L’exercice de la profession
A L’inscription
Nul ne peut se prévaloir du titre de commissaire aux comptes s’il n’est préalablement inscrit sur une liste
établie à cet effet et s’il n’a pas prêté serment devant le premier président de la cour d’appel.
253
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PARTIE 4 - Audit
C La formation permanente
Le Code de déontologie de la profession souligne, outre les diplômes, la nécessité de maintenir un niveau
de formation continue en adéquation avec les exigences de la mission légale qui incombe aux commissaires
aux comptes. Annuellement, il est dans l’obligation de suivre un certain nombre d’heures de formation
(120 heures sur 3 ans avec un minimum de 20 h/an). De plus, il doit en rendre compte à la compagnie
régionale dont il est membre.
Selon les dispositions de l’article L. 822-4 du Code de commerce : « Toute personne inscrite sur la liste [de
l’article L. 822-1] qui n’a pas exercé des fonctions de commissaire aux comptes pendant trois ans […] est
tenue de suivre une formation continue particulière avant d’accepter une mission de certification. »
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Chapitre 17 - L’exercice de la mission du commissaire aux comptes
Temps : la rémunération du commissaire aux comptes est déterminée en fonction d’un nombre d’heures
de travail estimé nécessaire, le taux de vacation horaire étant libre.
Les diligences estimées nécessaires à l’exécution du programme de travail doivent comporter pour un
exercice, en fonction du montant du bilan de la personne morale, augmenté du montant des produits
d’exploitation et des produits financiers, hors TVA, un nombre d’heures de travail normalement compris
entre les chiffres précisés dans le tableau ci-après :
Ces dispositions ne sont pas applicables aux grandes entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse
122 000 000 €, à certaines activités (assurances, banques) ainsi qu’aux associations et fondations. Dans ce
cas, les honoraires sont fixés d’un commun accord.
Suite à l’ordonnance n° 2016-315 du 17 mars 2016, les honoraires facturés pour des services autres que
la certification des comptes pour une EIP se limiteront à 70 % de la moyenne des honoraires facturés au
cours des 3 derniers exercices pour le contrôle légal des comptes annuels.
Le commissaire aux comptes doit présenter aux actionnaires :
– le montant des honoraires fournis à l’entité pour le contrôle légal ;
– le montant global des honoraires au titre des services autres que la certification des comptes (SACC)
fournis par le réseau à l’entité et aux entités contrôlées ou contrôlante.
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PARTIE 4 - Audit
B Le défaut de nomination
L’article L. 80-3-1 du Code commerce indique : « Les délibérations de l’organe [compétent] prises à défaut
de désignation régulière de commissaires aux comptes ou sur le rapport de commissaires aux comptes
nommés ou demeurés en fonctions contrairement aux dispositions du présent titre ou à d’autres dispo-
sitions applicables à la personne ou à l’entité en cause sont nulles. L’action en nullité est éteinte si ces
délibérations sont expressément confirmées par l’organe compétent sur le rapport de commissaires aux
comptes régulièrement désignés. »
Tout membre de l’assemblée générale peut demander la nomination d’un commissaire aux comptes en
justice.
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Chapitre 17 - L’exercice de la mission du commissaire aux comptes
Dans les sociétés faisant appel public à l’épargne, si le commissaire aux comptes est une personne physique,
son mandat ne peut pas être renouvelé. S’il s’agit d’une personne morale, alors le renouvellement est
possible mais avec la désignation d’un autre commissaire.
L’ordonnance n° 2016-315 du 17 mars 2016 insère un nouvel article dans le Code de commerce
(art. L. 823-3-1) qui concerne les entités d’intérêts publics. Dans ce cas, le mandat du commissaire aux
comptes ne peut excéder 10 ans avec la possibilité d’une extension pour six exercices. En cas de co-com-
missariat, la durée du mandat est portée à 24 ans. Le H3C est habilité à autoriser, à titre exceptionnel,
la prorogation du mandat du commissaire aux comptes pour une durée qui ne peut excéder 2 ans. Une
période de 4 ans devra être respectée entre deux mandats.
De plus, les EIP doivent tenir compte de la rotation des signataires du rapport de certification après six
exercices (dans la limite de sept années). Le délai de viduité pour accepter une nouvelle mission de contrôle
légal est de 3 ans (C. com., art L. 822-14).
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PARTIE 4 - Audit
Dans le cadre de la lutte anti-blanchiment, il est interdit de démissionner d’une mission ou de mettre fin à
une prestation pour se soustraire à la déclaration de sommes ou d’opérations soupçonnées d’origine illicite.
Le CAC n’est pas Le CAC est obligatoire. Le CAC poursuit sa mission jusqu’à la fin de son mandat.
obligatoire mais Le CAC n’est pas La mission du CAC s’arrête. Les associés peuvent décider garder
il a un mandat. obligatoire. le CAC. Dans ce cas, il s’agit d’un nouveau mandat pour 6 ans.
De plus, un commissaire à la transformation est obligatoire dès lors qu’une société sans commissaire
aux comptes opte pour une autre forme juridique, quelle qu’elle soit (y compris sociétés de personnes)
(C. com., art. L. 224-3).
Si une SARL change de forme juridique, la commissaire à la transformation doit rédiger un rapport sur la
situation de la société. Concrètement, il s’assure que la société respecte les grands équilibres financiers et
que sa continuité d’exploitation n’est pas remise en cause.
En l’absence de rapport du commissaire à la transformation, cette dernière est nulle.
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Chapitre 17 - L’exercice de la mission du commissaire aux comptes
IV Le contrôle qualité
La surveillance des commissaires aux comptes a pour but de s’assurer du bon exercice de la profession dans
le respect de la réglementation (https://www.cncc.fr/controle-qualite.html).
Le H3C définit le cadre et les orientations des contrôles prévus à l’article L. 821-9 du Code du commerce ;
il en supervise la réalisation et peut émettre des recommandations dans le cadre de leur suivi.
Les contrôles sont des « examens d’assurance qualité » des commissaires aux comptes qui exercent une
mission de certification légale des comptes. Ils ne constituent pas des enquêtes.
Les contrôles peuvent être effectués avec le concours de l’Autorité des marchés financiers ou de l’Autorité
de contrôle prudentiel et de résolution, pour les contrôles relatifs à des commissaires aux comptes nommés
auprès de personnes relevant de leur autorité.
Le contrôle d’un cabinet a pour objet de vérifier la qualité des audits réalisés par les commissaires aux
comptes dans les entités dans lesquelles ils exercent leur mission de certification légale en tenant compte
de l’effectivité et de l’efficacité de leur organisation et de leurs procédures.
Le contrôle permet de s’assurer de :
– l’adéquation de l’opinion émise sur les comptes au regard des diligences d’audit réalisés ;
– la conformité des diligences d’audit réalisées à la réglementation en vigueur au moment de l’exercice
des missions ;
– la pertinence et de l’efficacité du système de contrôle de qualité interne mis en place.
Le contrôle permet de détecter les lacunes nécessitant d’être corrigées ou des manquements pouvant
conduire, le cas échéant, à des poursuites.
La qualité de l’audit et le respect des règles d’indépendance et d’éthique contribuent au bon fonctionne-
ment des marchés et de l’économie dans son ensemble, en améliorant l’intégrité de l’information financière
publiée par les entités. Les contrôles d’activité sont un bon moyen d’assurer au public et aux autorités de
contrôle que la qualité du travail des commissaires aux comptes se situe à un niveau élevé. La crédibilité du
système des contrôles exige l’indépendance des contrôleurs et une supervision effective.
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DÉONTOLOGIE DES
Chapitre
18
COMMISSAIRES AUX COMPTES
ET EXPERTS-COMPTABLES
Selon le programme officiel de l’examen, ce chapitre va vous permettre de connaître le code de déontologie
et les responsabilités du professionnel CAC et EC.
Vous développerez ainsi les compétences suivantes :
– apprécier les principes déontologiques essentiels et les responsabilités du professionnel CAC et EC ;
– identifier les situations d’incompatibilités.
• l’expert-comptable ne doit jamais se placer dans une situation qui puisse limiter son libre arbitre ou
faire obstacle à l’accomplissement de tous ces devoirs ;
– le conflit d’intérêts :
• le commissaire aux comptes évite de se placer dans une position qui compromettrait son indépendance,
ou qui pourrait être perçue comme de nature à compromettre son impartialité,
• idem pour l’expert-comptable, le scepticisme professionnel et l’esprit critique : le commissaire aux
comptes, tout au long de sa mission, adopte une attitude caractérisée par un esprit critique, en étant
attentif aux éléments qui pourraient révéler l’existence d’éventuelles anomalies significatives dues à
une erreur, ou à une fraude et en procédant à une évaluation critique des éléments probants pour la
certification des comptes ;
– la compétence et diligence : pour les commissaires aux comptes comme pour les experts-comptables,
l’aptitude professionnelle est sanctionnée par un examen, l’inscription sur une liste, les obligations de
formation… ; il doit faire preuve de conscience professionnelle, il doit exercer chaque mission avec dili-
gence et y consacrer le soin approprié ;
– la confraternité : les commissaires aux comptes ou les experts-comptables se gardent de tout acte ou
propos déloyal à l’égard d’un confrère, ou envers la profession ;
– le secret professionnel et la discrétion : les deux professions respectent le secret professionnel, ils font
preuve de prudence et de discrétion. Ils ne communiquent ces informations qu’aux personnes légalement
concernées ;
– l’esprit critique.
II L’indépendance
A Du commissaire aux comptes
1 Les situations interdites
Les fonctions de commissaire aux comptes sont incompatibles (incompatibilités générales) avec :
– toute activité ou tout acte de nature à porter atteinte à son indépendance ;
– tout emploi salarié ; toutefois, un commissaire aux comptes peut dispenser un enseignement se rattachant
à l’exercice de sa profession ou occuper un emploi rémunéré chez un commissaire aux comptes ou chez
un expert-comptable ;
– toute activité commerciale, qu’elle soit exercée directement ou par personne interposée.
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Chapitre 18 - Déontologie des commissaires aux comptes et experts-comptables
Les missions des commissaires aux comptes et les services autres que la certification des comptes ne sont
autorisées qu’à la double conditions :
– ne pas empiéter sur les monopole des autres professions ;
– respecter l’article 59 de la loi de 1971.
Article 18 – Services interdits pour la certification des comptes d’une entité d’intérêt public.
Les services mentionnés au II de l’article L. 822-11 du Code de commerce sont interdits.
Article 14 – Interdiction des sollicitations et cadeaux
Il est interdit au commissaire aux comptes, à la société de commissaires aux comptes à laquelle il appar-
tient, le cas échéant, aux membres de la direction de ladite société et aux personnes mentionnées au II de
l’article L. 822-11-3 du Code de commerce de solliciter ou d’accepter des cadeaux sous forme pécuniaire
ou non pécuniaire ou des faveurs de la personne ou de l’entité dont les comptes sont certifiés ou de toute
personne ou entité qui la contrôle ou qui est contrôlée par elle au sens des I et II de l’article L. 233-3 du
Code de commerce, sauf si leur valeur n’excède pas un plafond fixé par arrêté du ministre de la Justice.
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PARTIE 4 - Audit
Le commissaire aux comptes n’acceptera pas la mission, ou y mettra fin, si celle-ci ne peut pas être accom-
plie dans les conditions conformes aux exigences légales et réglementaires, ou si elle est non conforme au
Code de déontologie.
Si un doute sérieux subsiste au problème d’interprétation, alors le commissaire aux comptes saisit le H3C
afin d’avoir son avis.
Code de déontologie – art. 19
III. En cas de doute sérieux ou de difficulté d’interprétation, le commissaire aux comptes saisit, pour avis,
le Haut Conseil du commissariat aux comptes.
264
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Chapitre 18 - Déontologie des commissaires aux comptes et experts-comptables
d Divers
Si, dans les deux ans qui précèdent sa nomination, le commissaire aux comptes a élaboré un montage
financier pour l’entité contrôlée, il ne peut accepter la mission. Il en est de même s’il se retrouve en situation
d’auto-révision (ancien expert-comptable de la société, il ne peut devenir CAC par exemple).
5 L’exercice en réseau
Des indices permettent de savoir si le commissaire aux comptes appartient à un réseau :
– une clientèle commune habituelle ;
– une direction et coordination communes au niveau national ;
– l’élaboration et le développement d’outils techniques communs ;
– une dénomination commune, etc.
En cas de doute sur l’appartenance d’un réseau, l’avis du H3C est demandé.
Lorsqu’un commissaire aux comptes est affilié à un réseau national ou international, dont les membres
ont un intérêt économique commun et qui n’a pas pour activité exclusive le contrôle légal des comptes,
il ne peut certifier les comptes d’une personne ou d’une entité qui, en vertu d’un contrat conclu avec ce
réseau ou un membre de ce réseau, bénéficie d’une prestation de services, qui n’est pas directement liée
à la mission du commissaire aux comptes (C. com., art L. 822-11).
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PARTIE 4 - Audit
De plus, le commissaire aux comptes doit pouvoir justifier que l’organisation du réseau lui permet
d’être informé de la nature et des prestations fournies de façon à ce qu’il puisse vérifier qu’il n’y a pas
incompatibilité.
B De l’expert-comptable
L’exercice professionnel d’un expert-comptable inscrit au tableau est incompatible avec certaines fonctions.
Les interdictions visent notamment les situations suivantes :
– l’emploi salarié (sauf chez un autre membre de l’ordre, chez un membre de la CNCC ou dans une asso-
ciation de gestion et de comptabilité) ;
– l’accomplissement d’acte de commerce ou d’intermédiaires, autres que ceux que comporte l’exercice
de la profession ;
– l’administrateur judiciaire, mandataire, liquidateur ;
– les travaux d’expertise comptable dans des entreprises dans lesquelles il a des intérêts substantiels.
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Chapitre 18 - Déontologie des commissaires aux comptes et experts-comptables
IV La publicité
Le Code de déontologie autorise de faire de la publicité « dans la mesure où elle procure au public une
nécessaire information ».
Les commissaires aux comptes utilisent le titre de commissaire aux comptes et le font suivre de l’indication de
la compagnie régionale dont ils sont membres. La publicité doit être exempte de tout élément comparatif.
Le Code de déontologie apporte des précisions sur la sollicitation personnalisée et la proposition de service en
ligne. Les principes généraux de la profession doivent être respectés. Les courriers et les mails à une personne
nommément désignée sont autorisés, le démarchage physique ou par téléphone est expressément interdit.
L’utilisation de nom commercial composé uniquement du type de la profession ou du seul nom d’une
mission est expressément interdit.
Correction
Selon le Code de commerce, le commissaire aux comptes a pour mission permanente, à l’exclusion de toute immixtion dans la gestion,
de vérifier les valeurs et les documents comptables de la société, et de contrôler la conformité de sa comptabilité aux règles en vigueur.
Le commissaire aux comptes ne pourra pas accepter cette mission.
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Chapitre
LES RESPONSABILITÉS 19
Les commissaires aux comptes et experts comptables dans leurs activités doivent respecter des normes. En
cas de non-respect cela peut entraîner une mise en cause de leurs responsabilités.
I La responsabilité civile
A Du commissaire aux comptes
1 Les principes
Les commissaires aux comptes sont responsables, tant à l’égard de la personne ou de l’entité que des
tiers, des conséquences dommageables des fautes et négligences commises par eux dans l’exercice
de leurs fonctions (C. com., art. L. 822-17).
La responsabilité du commissaire aux comptes ne peut être engagée pour les informations ou divulgations
de faits auxquels il procède en exécution de sa mission d’alerte prévue par la loi (C. com., art. L. 225-241).
Le commissaire aux comptes n’est pas civilement responsable des infractions commises par les dirigeants
et mandataires sociaux sauf s’il en a eu connaissance et qu’il ne les aurait pas signalées dans son rapport
à l’assemblée ou à l’organe compétent.
Les commissaires aux comptes sont couverts par une assurance (C. com., art. L. 822-17).
2 L’étendue de sa responsabilité
La faute du commissaire aux comptes résulte de l’inexécution de l’obligation que la loi et les normes
professionnelles lui ont imposée.
Le commissaire aux comptes est soumis à une obligation de moyens, il n’a pas à vérifier toutes les opéra-
tions qui résultent du champ d’application de sa mission, ni à rechercher toutes les erreurs et irrégularités.
Il doit s’assurer que les comptes sont réguliers et sincères, cela n’implique aucunement la vérification
complète des écritures.
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PARTIE 4 - Audit
Exemples de fautes
En ce qui concerne les « détournements de fonds par un comptable salarié », la jurisprudence rejette la demande de condamnation du
commissaire aux comptes si « en l’absence d’anomalies flagrantes, il a pratiqué conformément aux usages un contrôle par sondages ».
Toutefois, si « des diligences normales auraient permis de déceler les détournements », on retiendra l’existence de la faute.
Le fait de ne consacrer qu’une seule journée sur place pour l’examen de comptes sociaux (qui ne permet pas de faire le nombre de
sondages suffisants) d’une société se trouvant dans une conjoncture difficile constitue une faute.
Le fait de garder sous silence la situation de la société et de laisser s’accomplir une distribution de dividendes fictifs constitue une faute.
Correction
L’actionnaire détenant plus de 10 % des droits de vote, cette cession est une convention réglementée. La loi impose au commissaire
aux comptes de rédiger un rapport spécial. S’il ne le fait pas, il engage sa responsabilité civile, il peut être poursuivi en justice pour
faute ou négligence commise dans l’exercice de sa mission.
L’action en responsabilité civile contre le commissaire doit être engagée devant le tribunal judiciaire dans les 3 ans à partir du fait
dommageable ou de sa révélation s’il a été dissimulé.
B De l’expert-comptable
La responsabilité civile de l’expert est de nature contractuelle. C’est celle qui résulte de l’inexécution ou
de la mauvaise exécution d’un contrat. Il faut une faute, un dommage et l’existence d’un lien de causalité
entre les deux. Les actions en justice sont le plus souvent le fait du manque de conseil.
Mais les banques, les acquéreurs de fonds peuvent aussi mettre en jeu sa responsabilité civile.
Ils ont des assurances afin de se couvrir contre ce risque.
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Chapitre 19 - Les responsabilités
II La responsabilité pénale
A Du commissaire aux comptes
Quelques infractions sont présentées dans le tableau ci-dessous :
« Est puni d’un emprisonnement de six mois et d’une amende de 7 500 euros le fait, pour toute
Infractions
personne d’accepter, d’exercer ou de conserver les fonctions de commissaire aux comptes,
relatives aux
nonobstant les incompatibilités légales, soit en son nom personnel, soit au titre d’associé dans
incompatibilités
une société de commissaires aux comptes. » (C. com., art. L. 820-6).
Les commissaires aux comptes, ainsi que leurs collaborateurs et experts, sont astreints au secret
professionnel pour les faits, actes et renseignements dont ils ont pu avoir connaissance en raison
Violation
de leur fonction.
du secret
En cas de non-respect, le Code pénal prévoit une sanction d’emprisonnement et une amende en
professionnel
cas de « révélation d’une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire soit
par état, soit par profession ». (C. com., art. L. 820-5)
Est puni d’un emprisonnement et d’une amende le fait, pour toute personne, de donner
Délit
ou confirmer soit en son nom personnel, soit au titre d’associé dans une société de commissaires
d’informations
aux comptes des informations mensongères sur la situation de la personne morale.
mensongères
(C. com., art. L. 820-7)
Est puni d’un emprisonnement et d’une amende le fait, pour toute personne, de ne pas révéler,
soit en son nom personnel, soit au titre d’associé dans une société de commissaires aux comptes,
Délit de non- au procureur de la République les faits délictueux dont il a eu connaissance.
révélation de Si le commissaire peut prouver qu’il ne connaissait pas les faits et donc qu’il ne pouvait pas
faits délictueux les dénoncer alors sa responsabilité n’est pas engagée.
S’il connaît les faits et refuse de certifier les comptes, cela n’est pas suffisant, il aurait dû
les dénoncer. (C. com., art. L. 820-7)
Est puni d’emprisonnement et d’une amende le fait, pour toute personne de faire usage du titre de
commissaire aux comptes ou de titres quelconques tendant à créer une similitude ou une confusion
Exercice illégal avec celui-ci, sans être régulièrement inscrite sur la liste prévue à l’article L. 822-1 et avoir prêté
de la profession serment dans les conditions prévues à l’article L. 822-10 ; d’exercer illégalement la profession de
commissaire aux comptes, en violation des dispositions de l’article L. 822-1 et de l’article L. 822-10
ou d’une mesure d’interdiction ou de suspension temporaire. (C. com., art. L. 820-5)
Est puni d’emprisonnement et d’une amende, dont le montant peut être porté jusqu’au décuple
du montant du profit éventuellement réalisé, sans que l’amende puisse être inférieure à ce même
Utilisation profit, le fait, pour les dirigeants d’une société et pour les personnes disposant, à l’occasion de
abusive l’exercice de leur profession ou de leurs fonctions, d’informations privilégiées sur les perspectives
d’informations ou la situation d’un émetteur dont les titres sont négociés sur un marché réglementé ou sur les
privilégiées perspectives d’évolution d’un instrument financier admis sur un marché réglementé, de réaliser ou
de permettre de réaliser, soit directement, soit par personne interposée, une ou plusieurs opérations
avant que le public ait connaissance de ces informations. (C. mon. et fin., art. L. 465-1)
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PARTIE 4 - Audit
« Est puni d’une amende de 6 000 euros le fait : 1° Pour le président, les administrateurs,
les directeurs généraux, les gérants, les commissaires aux comptes, les membres du conseil
de surveillance ou les employés de la société débitrice ou de la société garante de tout ou partie
des engagements de la société débitrice ainsi que pour leurs ascendants, descendants ou conjoints
Représentant de représenter des obligataires à leur assemblée générale, ou d’accepter d’être les représentants
des obligataires de la masse des obligataires. » (C. com., art. L. 245-12)
« Les infractions prévues [à l’article L. 245-12] sont punies de cinq ans d’emprisonnement
et de 18 000 euros d’amende lorsqu’elles ont été commises frauduleusement en vue de priver
les obligataires ou certains d’entre eux d’une part des droits attachés à leur titre de créance. »
(C. com., art L. 245-15)
Infractions « Est puni [d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 9 000 euros] le fait, pour
relatives aux le commissaire aux comptes, de ne pas faire figurer dans son rapport [la prise de participation dans
participations une société ayant son siège sur le territoire de la République française]. » (C. com., art. L. 247-1)
B De l’expert-comptable
L’expert-comptable peut être poursuivi pour des faux en écriture, la violation du secret professionnel,
exercice illégal de la profession, etc.
Il ne peut pas être mis en cause s’il n’a pas pu vérifier les comptes transmis par son client.
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Chapitre 19 - Les responsabilités
4 La procédure disciplinaire
Les plaintes sont reçues par le procureur général, transmises au magistrat du Ministère public. Celui-ci a
deux mois pour constituer son dossier. S’il estime que les faits constituent une faute disciplinaire, il saisit la
chambre régionale de discipline. Le commissaire poursuivi est convoqué 15 jours avant l’audience.
La décision de la chambre régionale est prise à la majorité de ses membres. Notification est faite au commis-
saire et aux organes concernés.
B De l’expert-comptable
Il existe différents niveaux :
– la réprimande ;
– le blâme avec inscription au dossier ;
– la suspension pour une durée déterminée avec sursis ;
– la suspension pour une durée déterminée sans sursis ;
– la radiation du tableau de l’ordre avec interdiction d’exercer.
Les plaintes sont adressées au président de la chambre régionale de discipline à laquelle appartient l’expert.
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Chapitre
LA DÉMARCHE 20
DE L’AUDIT FINANCIER
Lors de leurs missions le commissaire aux comptes et l’expert comptables doivent suivre une démarche qui
leur permettra de rendre leur verdict.
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PARTIE 4 - Audit
La prise de connaissance permet à l’auditeur de mieux appréhender sa mission, de mieux comprendre les
éléments pouvant avoir une importance sur son jugement.
L’appréciation du contrôle interne lui permet d’apprécier les risques d’erreurs ou de fraudes au sein de
l’entreprise.
Le contrôle des comptes et l’examen des documents lui permettent de porter un jugement, une opinion
sur les comptes de l’entreprise dans son rapport.
Les petites entreprises (PE) sont passées d’un audit légal à une démarche volontaire. D’une durée limitée
à 3 exercices, la mission ALPE (Audit Légal des Petites Entreprises) est une mission de certification légale à
part entière, adaptée et proportionnée à la taille de l’entreprise, elle est moins contraignante, notamment
du fait de la simplification et la suppression de certains contrôles (NEP 911).
B La planification de la mission
Il s’agit de prévoir l’approche générale des travaux, les procédures d’audit à mettre en œuvre par les équipes
d’audit, l’organisation de l’équipe d’audit, la remise de travaux, la nature et l’étendue des ressources néces-
saires pour réaliser cette mission et la coordination des travaux avec les intervenants d’expertise.
Pour cela, un plan de mission est établi. Il décrit l’étendue de la mission ainsi que les seuils de
signification.
Ensuite, un programme de travail est élaboré. Il doit tenir compte de la forme juridique de l’entreprise, de la
nature de ses activités. Il décrit les diligences à accomplir au cours de la mission : nombre d’heures affectées
au travail, budget de répartition des charges de travail dans le temps, planification, profil des compétences,
etc. Il s’appuie largement sur l’évaluation des risques inhérents.
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Chapitre 20 - La démarche de l’audit financier
Le plan ou le programme peuvent être modifiés à tout moment. Les choix peuvent être revus, il est possible
de prévoir des travaux supplémentaires.
Le commissaire aux comptes, pour chaque entité auditée, a une documentation propre appelée le dossier
de travail (NEP 230). Celui-ci facilite la planification et la réalisation de la mission, il regroupe toutes les infor-
mations et documents fournis. Un contrôle non documenté est considéré comme un contrôle non effectué.
Le dossier de travail se subdivise en deux :
– le dossier permanent qui regroupe toutes les informations réutilisables pendant toute la durée du
mandat (statut, procès-verbaux des assemblées générales) ;
– le dossier courant établi pour un exercice, il comprend le plan de mission, les travaux de contrôle effec-
tués par une autre personne, l’appréciation et l’évaluation du contrôle interne, les risques, les sondages,
etc.
D La phase finale
Cette phase intervient après la clôture des comptes. Son objectif est de collecter les éléments probants pour
pouvoir donner son opinion sur les états financiers. L’auditeur tient compte des conclusions auxquelles il
est parvenu sur les risques inhérents et les risques de contrôle.
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PARTIE 4 - Audit
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Chapitre 20 - La démarche de l’audit financier
A Le risque d’audit
Le risque d’audit est le risque que les états financiers présentent des erreurs que les auditeurs n’ont pas
détectées et qu’en conséquence, ils présentent une opinion erronée sur les états financiers. L’auditeur
tente de minimiser ce risque.
Le commissaire aux comptes émet une opinion sur les comptes. Celle-ci peut avoir une assurance élevée
ou une assurance raisonnable.
Le risque peut être décomposé :
Possibilité qu’une anomalie significative se produise dans les comptes. Ce risque peut être
inhérent :
Risque inhérent – au secteur : obsolescence technique, difficulté sur le marché ;
– à l’environnement financier : faillite fournisseurs, trésorerie insuffisante ;
– au juridique : expérience des dirigeants, intégrité de la direction.
Risque qu’une anomalie significative ne soit ni prévenue, ni détectée par le contrôle
Risque lié au contrôle
interne, elle n’est pas corrigée en temps voulu.
Risque de non-détection Le commissaire aux comptes ne détecte pas cette anomalie significative.
propre à la mission d’audit Ce risque est lié à la notion de seuil de signification.
Cette matrice permet de fixer le niveau de risque de non-détection. Par exemple, en cas de risque inhé-
rent et de contrôle élevé, le risque de non-détention est fixé à un faible niveau, ceci permet de diminuer
le risque d’audit acceptable
Un questionnaire, ou grille d’évaluation, est mis en place afin d’identifier les différents facteurs de risque.
Afin d’évaluer ce risque d’anomalie significative, le commissaire aux comptes collecte les informations,
auprès de la direction, des cadres, de l’auditeur interne. Il effectue des procédures analytiques (identifica-
tion d’événements ou d’opérations inhabituelles), des opérations physiques ou des inspections (inventaire
physique).
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PARTIE 4 - Audit
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Chapitre
LES OUTILS À LA DISPOSITION 21
DE L’AUDITEUR
Le commissaire se doit, pour donner son avis, d’avoir le maximum d’information concernant la société et
les comptes étudiés. Pour cela il va effectuer différents contrôles sur la société.
A L’entretien
Généralement, il se décompose en trois phases :
– la préparation : l’auditeur prend rendez-vous, il fait des recherches afin de connaître son interlocuteur
puis il prépare son sujet et ses outils, il élabore un guide d’entretien ;
– la conduite de l’entretien : dans un premier temps, il se présente et précise le but de l’entretien. Il se
concentre sur les processus et le contenu (bien écouter, demander des explications à l’aide d’exemple,
etc.). La prise de notes est primordiale, elle permet de ralentir le flux d’information et de conserver une
trace écrite du déroulement de la séance ainsi que des points essentiels abordés ;
– la formalisation : à la suite de l’entretien, l’auditeur doit formaliser ses notes et exploiter ce qui peut l’être.
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PARTIE 4 - Audit
Le commissaire aux comptes va procéder à des tests de procédures : ceux-ci consistent à collecter des
éléments probants pour prévenir, détecter et corriger les erreurs significatives, mesurer l’efficacité du
fonctionnement du contrôle interne.
Il met aussi en place des contrôles substantifs (ou de substance) : la collecte d’éléments probants permet
de détecter des anomalies significatives dans les comptes. Le commissaire aux comptes va mettre en place :
– des tests de détail : il s’agit du contrôle d’un élément individuel, par exemple l’examen d’un livre comp-
table, une inspection, un contrôle de dénouement (tableau d’amortissement, d’emprunt) ;
– des procédures analytiques : technique de contrôle qui consiste à apprécier des informations financières
et leur corrélation avec d’autres éléments (revue de vraisemblance, comparaison). À partir de là, il est
possible d’analyser les variations significatives. Cette technique permet au commissaire aux comptes
d’évaluer les risques et d’orienter ses recherches.
Les procédures analytiques sont des techniques de contrôle qui consistent à apprécier des informations
financières à partir de leur corrélation avec d’autres informations, issues ou non des comptes, avec d’autres
données antérieures, postérieures ou prévisionnelles de l’entité ou d’entités similaires et de l’analyse des
variations significatives ou des tendances inattendues.
Les assertions d’audit définies comme « l’ensemble des critères explicites ou non retenus par la direction
dans la préparation des comptes » peuvent être résumées ainsi :
Assertions Réalité : les événements et opérations enregistrés se sont produits et se rapportent à l’entité
concernant les Exhaustivité : tous les événements et opérations qui auraient dû être enregistrés sont enregistrés
flux d’opérations Mesure : les montants et autres données relatives aux opérations et événements ont été
et les évènements correctement enregistrés
survenus au cours Séparation des exercices : les opérations et événements ont été enregistrés dans la bonne période
de la période Classification : les opérations et événements ont été enregistrés dans les comptes adéquats
Existence : les actifs et les passifs existent
Assertions Droits et obligations : l’entité détient et contrôle les droits sur les actifs, et les dettes correspondent
concernant aux obligations de l’entité
les soldes des Exhaustivité : tous les actifs et tous les passifs qui auraient dû être enregistrés l’ont bien été
comptes en fin Évaluation et imputation : les actifs et les passifs sont inscrits dans les comptes pour des montants
de période appropriés, et tous les ajustements résultant de leur évaluation ou imputation sont correctement
enregistrés
Réalité des droits et obligations : les événements, les transactions et les autres éléments fournis
se sont produits et se rapportent à l’entité
Assertions
Exhaustivité : toutes les informations relatives à l’annexe des comptes requises par le référentiel
concernant
comptable ont été fournies
la présentation
Présentation et intelligibilité : l’information financière est présentée et décrite de manière
des comptes
appropriée, et les informations données dans l’annexe des comptes sont clairement présentées
et l’annexe
Mesure et évaluation : les informations financières et les autres informations sont données
fidèlement et pour les bons montants
La réalisation de ces critères conditionne la régularité, sincérité et l’image fidèle des comptes.
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Chapitre 21 - Les outils à la disposition de l’auditeur
D Les sondages
Le commissaire aux comptes doit déterminer les méthodes les mieux appropriées. Il peut utiliser :
– l’examen exhaustif : tous les éléments sont contrôlés (en général, il s’agit d’une petite population).
Cette approche est suivie lorsque le risque inhérent au contrôle est élevé ;
– l’examen limité : les événements sont sélectionnés selon des caractéristiques particulières (clients
douteux, événements inhabituels) ;
– le sondage : le commissaire aux comptes peut utiliser la méthode d’échantillonnage statistique. Cette
méthode induit un risque d’échantillonnage. En effet, le degré de fiabilité du sondage peut avoir une
incidence sur les composants du sondage. Le commissaire aux comptes détecte des anomalies minimes
dès que, dans la population, l’anomalie est supérieure au seuil tolérable, dans ce cas le commissaire aux
comptes augmente la taille de l’échantillon pour réduire ce risque d’échantillonnage.
Le sondage induit un risque d’audit : le commissaire aux comptes exprime une opinion différente de celle
qu’il aurait émise s’il avait eu connaissance de toutes les anomalies significatives.
II L’observation
Il s’agit du moment où le commissaire aux comptes examine les livres, les documents comptables, les actifs
physiques (stocks, par exemple).
L’observation a lieu à tout moment lors de :
– la prise de connaissance (démarche d’audit) ;
– l’appréciation du contrôle interne ;
– le contrôle des comptes avec par exemple la présence à l’inventaire physique du commissaire aux comptes.
Le commissaire aux comptes inspecte les enregistrements, les documents internes ou externes (par exemple,
la vérification de l’autorisation de passage d’une commande dans la fonction achat). Il inspecte aussi les
actifs corporels.
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PARTIE 4 - Audit
Le commissaire aux comptes peut utiliser l’observation physique, il examine un processus et vérifie la
façon dont la procédure est exécutée par d’autres personnes. Par exemple pour les stocks, si ceux-ci ont
une importance significative, le commissaire aux comptes assiste à l’inventaire pour s’assurer du respect
de toutes les procédures prises en interne (NEP 501).
La crise liée à la Covid-19 peut laisser craindre une dégradation du contrôle interne au sein des entités. Le
commissaire aux comptes doit en tenir compte pour déterminer son approche d’audit des stocks. Suivant les
cas, il doit mettre en œuvre des procédures alternatives supplémentaires ou des procédures complémentaires
sur les mouvement intercalaires. Si le commissaire n’est pas en mesure de collecter des éléments probants
suffisant, il peut formuler une réserve pour limitation voire une impossibilité de certifier.
Correction
Comme l’indique la définition, il s’agit ici d’observer (ni de compter, ni de questionner, ni d’analyser des documents). Cette technique
ne peut être utilisée que dans les situations où il y a quelque chose à observer : un inventaire bien entendu (inventaire des stocks, des
espèces caisse, etc.), ou comment une procédure est appliquée, par exemple, comment les magasiniers procèdent pour vérifier la
qualité des marchandises entrées.
Le commissaire aux comptes peut également s’asseoir devant un salarié de l’entité pour observer comment il signe un chèque,
approuve un bon de commande ou enregistre une facture ; ce type d’observation est réalisé par le commissaire aux comptes pour bien
comprendre les procédures de contrôle interne mais il nécessite du doigté car le travail observé ne doit pas conduire le salarié à penser
qu’il est espionné.
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Chapitre 21 - Les outils à la disposition de l’auditeur
Il peut aussi utiliser la lettre de demande d’informations préparée par l’entreprise, mais envoyée par
le commissaire aux comptes qui demande à l’avocat de lui envoyer directement les informations (liste des
procès, estimation sur l’issue du procès, conséquences financières, confirmation du caractère raisonnable
des estimations).
Si l’affaire est complexe ou en cas de désaccord entre la direction et l’avocat, le commissaire aux comptes
rencontre l’avocat.
Le commissaire aux comptes peut associer des demandes de confirmation positive et négative.
Lors des retours, l’auditeur s’interroge sur la véracité des réponses. En cas de réponses orales importantes,
le commissaire aux comptes demandera des confirmations écrites.
En cas de non-réponse, le commissaire aux comptes met en œuvre des procédures d’audit alternatives lui
permettant de collecter les éléments estimés nécessaires et de procéder à une évaluation importante afin
de contrôler la fiabilité des informations obtenues.
Le commissaire aux comptes prend connaissance des instructions de la direction relatives à l’identification
des stocks, propriété de tiers et détenus par l’entité, par exemple en dépôt ou en consignation. Inversement,
quelle technique (autre que l’observation physique) le commissaire aux comptes peut-il employer pour obtenir
les éléments probants suffisants en ce qui concerne les stocks de la société en dépôt ou en consignation chez
des tiers ?
Correction
Il fait une demande de confirmation écrite qu’il adresse aux tiers détenteurs du stock.
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Chapitre
LA CONCLUSION DE LA MISSION 22
D’AUDIT FINANCIER
À la fin de sa mission, le commissaire aux comptes doit remettre un rapport sur les comptes ainsi que divers
rapports et communications. Ces différents documents sont structurés.
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PARTIE 4 - Audit
F Le rapport de gestion
Le commissaire aux comptes doit vérifier la sincérité et la concordance avec les comptes annuels et il doit
vérifier l’exactitude et la sincérité des informations relatives aux rémunérations et avantages versés aux
mandataires sociaux.
Il n’est pas tenu de vérifier les autres informations, mais il peut se servir du rapport pour effectuer sa mission.
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PARTIE 4 - Audit
A La forme
Le rapport comporte :
– (1) le titre : « rapport du commissaire aux comptes » ;
– (2) l’organe à qui le rapport est destiné ;
– (3) les parties suivantes, nettement individualisées :
• a) l’opinion, incluant :
- l’origine de sa nomination,
- l’exercice sur lequel porte le rapport ainsi que la date de clôture,
- la nature des comptes joints (comptes annuels ou consolidés),
- l’entité dont les comptes sont certifiés,
- les règles et les méthodes comptables appliquées pour établir les comptes,
- la présentation des trois parties du rapport et le rappel des rôles respectifs des organes compé-
tents pour arrêter les comptes ;
• b) les fondements de cette opinion, comprenant :
- une sous-partie relative au référentiel d’audit incluant les NEP conformément auxquelles la mission
a été accomplie,
- une sous-partie attestant qu’il n’a pas été fourni de services autres que la certification des comptes
et que le commissaire aux comptes est resté indépendant au cours de sa mission,
- le cas échéant, les motifs de la réserve, du refus ou de l’impossibilité de certifier les comptes ;
• c) les autres parties du rapport concernent les incertitudes, les observations, les justifications et
vérifications ;
– (4) la date du rapport ;
– (5) la signature sociale de la société du commissaire aux comptes ;
– (6) la signature du commissaire aux comptes.
Le rapport sur les comptes des entités d’intérêt public (EIP) comporte les informations spécifiques suivantes :
la date initiale de la désignation du commissaire aux comptes, la durée totale de sa mission sans interruption.
Il confirme que l’opinion d’audit est cohérente avec le contenu du rapport et il indique les services, autres
que la certification des comptes, qui ont été fournis par le commissaire aux comptes et qui n’ont pas été
communiqués dans le rapport de gestion eu l’annexe des comptes.
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Chapitre 22 - La conclusion de la mission d’audit financier
2 Le fondement de l’opinion
Dans une sous-partie, il doit faire mention du référentiel d’audit incluant les NEP conformément auxquelles
la mission a été accomplie.
Dans une autre sous partie, il fait mention d’une attestation indiquant qu’il n’a pas été fourni de services
autres que la certification des comptes (SACC) interdits par le code de déontologie et que le commissaire
aux comptes est resté indépendant vis-à‑vis de l’entité contrôlée.
Le cas échéant, les motifs de la réserve, du refus ou de l’impossibilité de certifier les comptes.
Son opinion peut prendre l’une des quatre formes suivantes :
Le commissaire aux comptes a pu mettre en œuvre toutes les diligences qu’il a estimées nécessaires
au cours de ses contrôles sans aucune restriction.
Certification
Le résultat de ses contrôles s’est révélé satisfaisant, il a obtenu l’assurance raisonnable (assurance
sans réserve
élevée, affirmative) que les comptes sont établis selon les règles et les principes applicables en France,
l’information donnée dans les comptes (y compris l’annexe) est suffisante.
Le commissaire aux comptes est en désaccord avec les choix ou l’application de certaines règles
Certification
comptables. L’incidence de ce désaccord significatif ne peut pas l’amener à refuser de certifier
avec réserve
les comptes. Il va émettre une réserve.
Refus de Le commissaire aux comptes est en désaccord avec le choix ou l’application de règles et méthodes
certification comptables. L’incidence de ce désaccord est importante et affecte les comptes dans leur ensemble.
Avec la réforme de l’audit, cette formulation constitue une opinion à part différente du refus de certifier.
Elle est formulée lorsque d’une part, le commissaire aux comptes n’a pu mettre en œuvre toutes
Impossibilité
les procédures d’audit nécessaires pour fonder son opinion sur les comptes (ne peut pas fonder son
de certifier
jugement) ; d’autre part, le commissaire aux comptes est dans l’impossibilité d’exprimer une opinion
en raison de multiples incertitudes.
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PARTIE 4 - Audit
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PARTIE 4 - Audit
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Chapitre 22 - La conclusion de la mission d’audit financier
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SUJET
D’ENTRAÎNEMENT
À L’EXAMEN
DOSSIER 1 – FUSION
La société Perno, créée en N–22, est localisée à Bourg. Elle est cotée sur le marché Euronext Paris. Elle a acquis au fur et
à mesure de son développement, des filiales. Elle est soumise à un taux d’imposition de 25 %.
L’organigramme du groupe est le suivant :
SA Perno
60 % 80 % 70 %
55 %
SARL EUROPE
PARTIE 1 – FUSION
Afin de renforcer les capacités financières du groupe et de mieux faire face à la concurrence, il est envisagé d’effectuer
le rapprochement entre les sociétés Rico et Europe. L’opération permettra également de simplifier l’organigramme du
groupe ainsi que la gestion administrative. Il a été décidé de recourir aux services d’un commissaire à la fusion nommé
dans les conditions définies par la loi. Vous êtes mandaté en tant qu’expert par la SA Perno afin de préparer la fusion
dans les meilleurs délais.
À l’aide des annexes 1.1 à 1.3, en faisant abstraction de tout élément de fiscalité, répondez aux questions suivantes.
1. Quelles sont les principales mentions obligatoires devant figurer dans un projet de fusion ? Quelle assemblée
décide de la fusion ?
2. Quel est l’objet de la mission du commissaire à la fusion dans ce type d’opération ?
3. Calculer la parité dans le cadre de la fusion.
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Sujet d’entraînement à l’examen (sujet DSCG adapté)
4. Déterminer le nombre de titres à émettre par Rico pour absorber Europe. En déduire le montant de l’augmen-
tation de capital correspondante.
5. Déterminer les modalités d’évaluation des apports.
6. Calculer la prime de fusion et les mali (mali total, mali technique, vrai mali) de fusion.
7. À la suite de la lecture de l’annexe 1.3, procéder à l’affectation du mali technique.
8. Comptabiliser l’opération de fusion chez Rico.
9. Comptabiliser le reclassement des frais de fusion.
10. La société a-t‑elle employé une méthode de référence pour le traitement comptable de ces frais ? Quelle est leur
durée maximale d’amortissement ?
EUROPE
Année N–1 N–2 N–3
Dividendes 8 10 6
Bénéfice par action 18 20 10
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Sujet d’entraînement à l’examen (sujet DSCG adapté)
DOSSIER 2 – CONSOLIDATION
A – PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION
1. Quel(s) est (sont) le(s) référentiel(s) comptable(s) applicables(s) à la société Perno pour l’établissement de ses
comptes individuels et de ses comptes consolidés ?
2. À l’aide de l’annexe 2.1, présenter sous la forme d’un tableau synthétique le périmètre du groupe Perno. Le
tableau mettra en évidence pour chaque filiale :
a. les pourcentages de contrôle,
b. la nature du contrôle,
c. les méthodes de consolidation,
d. les pourcentages d’intérêt des propriétaires de la société mère.
B – RETRAITEMENTS
La société Perno a communiqué en annexe 2.2 une série d’opérations concernant les points suivants :
a. frais d’établissement,
b. amortissements dérogatoires,
c. frais d’acquisition d’immobilisations,
d. crédit-bail.
3. Pour chacune de ces opérations, présenter les écritures comptables qui vous semblent nécessaires au 31/12/N.
Les retraitements devront être justifiés et les calculs détaillés.
301
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Sujet d’entraînement à l’examen (sujet DSCG adapté)
Conversion 1 £ en €
Cours moyen N–2 1,15
Cours moyen N–1 1,18
Cours moyen N 1,17
Cours de clôture au 31/12/N 1,16
Le commissaire aux comptes vient de planifier un stagiaire sur la mission de la société Perro. Il souhaite valider ses compé-
tences en commissariat aux comptes en lui posant des questions relatives à la réalisation de la mission et au contenu du
rapport sur les comptes annuels.
1. Le commissaire aux comptes a déterminé un seuil de signification au niveau des comptes de la société Perro pris
dans leur ensemble. Quel est l’intérêt de cette notion ? Quels en sont les critères de détermination ? Ce seuil est-il
unique ?
2. En cas d’absence de réponse d’un client à la demande de confirmation qui lui a été adressée, quelle(s) diligence(s)
doivent être mise(s) en œuvre par le commissaire aux comptes ?
3. Avant de conclure sa mission, le commissaire aux comptes demande au dirigeant de lui adresser une lettre d’af-
firmation. Quel est l’objectif de ce document ? Citer des exemples d’éléments de contenu de cette lettre.
4. Le dirigeant refuse d’établir la lettre d’affirmation. Quelle est l’incidence de ce refus sur l’expression de l’opinion
du commissaire aux comptes ?
5. La société Perro a décidé d’adopter en N la méthode de référence en matière d’engagements de retraite. Toutes
les informations nécessaires ont été fournies en annexe des comptes et la traduction comptable n’a pas révélé
d’anomalies lors du contrôle des comptes. L’adoption de cette méthode a-t‑elle une incidence sur le rapport sur
les comptes annuels ?
6. Au bilan de la société Perro figure un fonds commercial acquis pour un montant de 250 000 €. Ce dernier n’est ni
amorti ni déprécié. Cette situation a-t‑elle une incidence sur le contenu du rapport du commissaire aux comptes ?
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10. La société a-t‑elle employé une méthode de référence pour le traitement comptable de ces frais ? Quelle
est leur durée maximale d’amortissement ?
Le plan comptable général (version 2019), dans son article 212-9 (mis à jour par le règlement ANC 2018-01),
précise les modalités d’enregistrement comptable des frais de fusion :
« Les frais d’augmentation de capital, de fusion et de scission peuvent être inscrits à l’actif en frais d’établissement
ou imputés sur les primes d’émission et de fusion ; en cas d’insuffisance, ces frais sont comptabilisés en charges.
Les frais d’établissement sont amortis selon un plan et dans un délai maximum de 5 ans. »
Depuis le 1er janvier 2018, il n’y a plus de méthode de référence en matière de comptabilisation des frais de fusion.
La méthode utilisée n’est donc pas de référence.
La durée maximale d’amortissement de ces frais est de 5 ans.
307
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Sujet d’entraînement à l’examen (sujet DSCG adapté)
B – RETRAITEMENTS
3. Pour chacune de ces opérations, présenter les écritures comptables qui vous semblent nécessaires au
31/12/N. Pour rappel, le taux d’imposition est de 25 %.
a. Frais d’établissement
Les frais d’établissement ont été comptabilisés au bilan dans les comptes individuels pour un montant de
30 000 euros au 01/01/N–1. La durée d’amortissement de ces frais est de 5 ans. En IFRS dans les comptes conso-
lidés ils doivent être passés en charge.
Montant des amortissements comptabilisés :
– N–1 30 000 / 5 = 6 000
– N 6 000
Au bilan
Amortissement des frais 12 000
Réserves Perno 18 000 (30 000 – 6 000) × 75 %
Impôt différé 4 500 (30 000 – 12 000) × 25 %
Frais établissement 30 000
Résultat Perno 4 500 6 000 × 75 %
Au compte de résultat
Résultat global 4 500
Impôt société 1 500
DAP 6 000
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b. Amortissements dérogatoires
Il s’agit d’amortissement d’ordre fiscal, ils ne doivent pas être repris en consolidation.
Au bilan
Amortissements dérogatoires 26 000
Réserves Perno 15 000 (26 000 – 6 000) × 75 %
Impôt différé 6 500 26 000 × 25 %
Résultat Perno 4 500 6 000 × 75 %
Au compte de résultat
Résultat global 4 500
Impôt société 1 500
DAP 6 000
Au compte de résultat
Résultat global 12 150
Impôt société 4 050
DAP 1 800
Services extérieurs 18 000
d. Crédit-bail
Capital Restant Remboursement
Intérêt Annuité
à rembourser capital
01/07/N–1 150 000 35 000 115 000
01/07/N 115 000 9 200 15 800 25 000
01/07/N+1 99 200 7 936
50 800
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Au bilan
Matériels 150 000
Emprunt 140 000
Dépôt cautionnement 10 000
Résultat 10 500 140 000 / 10 × 75 %
Réserves 5 250 10 500 × 6 / 12
Impôt différé 5 250
Amortissement 21 000 (150 000 – 10 000) / 10 × 1,5
Emprunt 40 800 50 800 – 10 000 (dg)
Réserves 5 925
Résultat 12 324
Impôt différé 6 083
Intérêt couru 3 968 7 936 × 6 / 12
Fournisseurs 12 500
4. Quelle est la méthode de conversion des comptes utilisée ? Justifier votre réponse.
La monnaie locale et la monnaie fonctionnelle étant identique (livre sterling) alors que la monnaie de présentation
des comptes consolidés est l’euro, la méthode du cours de clôture doit être utilisée pour la conversion des comptes
de la filiale British Perno.
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Au compte de résultat
Charges 33 930 29 000 × 1,17
Résultat 1 170
Prestations de services 35 100 30 000 × 1,17
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Au compte de résultat
DAP 1 500
Résultat global 1 125
Impôt société 375
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Exemples de déclarations :
« Indépendamment d’autres déclarations écrites que le commissaire aux comptes estimerait nécessaires, il demande
au représentant légal des déclarations écrites par lesquelles :
– il déclare que des contrôles destinés à prévenir et à détecter les erreurs et les fraudes ont été conçus et mis en
œuvre dans l’entité ;
– il estime que les anomalies non corrigées relevées par le commissaire aux comptes ne sont pas, seules ou cumu-
lées, significatives au regard des comptes pris dans leur ensemble. Un état de ces anomalies non corrigées est
joint à cette déclaration écrite. En outre, lorsque le représentant légal considère que certains éléments reportés
sur cet état ne constituent pas des anomalies, il le mentionne dans sa déclaration ;
– il confirme lui avoir communiqué son appréciation sur le risque que les comptes puissent comporter des anomalies
significatives résultant de fraudes ;
– il déclare lui avoir signalé toutes les fraudes avérées dont il a eu connaissance ou qu’il a suspectées, et impliquant
la direction, des employés ayant un rôle clé dans le dispositif de contrôle interne ou d’autres personnes dès lors
que la fraude est susceptible d’entraîner des anomalies significatives dans les comptes ;
– il déclare lui avoir signalé toutes les allégations de fraudes ayant un impact sur les comptes de l’entité et portées
à sa connaissance par des employés, anciens employés, analystes, régulateurs ou autres ;
– il déclare avoir, au mieux de sa connaissance, appliqué les textes légaux et réglementaires ;
– il déclare avoir fourni dans l’annexe des comptes, au mieux de sa connaissance, l’information sur les parties liées
requise par le référentiel comptable appliqué ;
– lorsque des faits ou événements susceptibles de remettre en cause la continuité de l’exploitation de l’entité ont
été identifiés, il déclare lui avoir communiqué les plans d’actions définis pour l’avenir de l’entité. Il déclare en
outre que ces plans d’actions reflètent les intentions de la direction ;
– il déclare que les principales hypothèses retenues pour l’établissement des estimations comptables reflètent les
intentions de la direction et la capacité de l’entité, à ce jour, à mener à bien les actions envisagées ;
– il déclare qu’à ce jour il n’a connaissance d’aucun événement survenu depuis la date de clôture de l’exercice qui
nécessiterait un traitement comptable ou une mention dans l’annexe et/ou dans le rapport de l’organe compétent
à l’organe appelé à statuer sur les comptes. »
4. Le dirigeant refuse d’établir la lettre d’affirmation. Quelle est l’incidence de ce refus sur l’expression de
l’opinion du commissaire aux comptes ?
Selon la NEP 580, lorsque le représentant légal refuse de fournir ou de confirmer une ou plusieurs des déclarations
écrites demandées par le commissaire aux comptes, celui-ci s’enquiert auprès de lui des raisons de ce refus. En
fonction des réponses formulées, le commissaire aux comptes tire les conséquences éventuelles sur l’expression
de son opinion.
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Sujet d’entraînement à l’examen (sujet DSCG adapté)
Selon la NEP 700 révisée en 2018 (reforme européenne de l’audit) – rapport du commissaire aux comptes sur les
comptes annuels et consolidés, le commissaire aux comptes :
– certifie les comptes annuels ;
– ou assortit la certification de réserves ;
– ou refuse la certification des comptes ;
– ou est dans l’impossibilité de certifier les comptes (nouveau).
Dans les trois derniers cas, il précise les motifs de la réserve, du refus ou de l’impossibilité de certifier.
En application de la norme 700, le refus par le dirigeant d’établir une lettre d’affirmation constitue une limitation
à la mission du commissaire aux comptes. En conséquence en fonction de l’importance relative des informations
concernées, le commissaire aux comptes devra certifier avec réserve pour limitation voire formuler une impossi-
bilité de certifier.
5. La société Perro a décidé d’adopter en N la méthode de référence en matière d’engagements de retraite.
Toutes les informations nécessaires ont été fournies en annexe des comptes et la traduction comptable n’a
pas révélé d’anomalies lors du contrôle des comptes. L’adoption de cette méthode a-t‑elle une incidence
sur le rapport sur les comptes annuels ?
L’adoption d’une méthode de référence constitue un changement de méthode comptable qui n’a pas à être
justifiée par la société Perro.
« Conformément à la faculté qui lui est donnée par l’article R. 823-7 précité, le commissaire aux comptes formule,
s’il y a lieu, toute observation utile.
En formulant une observation, le commissaire aux comptes attire l’attention du lecteur des comptes sur une infor-
mation fournie dans l’annexe. Il ne peut pas dispenser d’informations dont la diffusion relève de la responsabilité
des dirigeants.
Les observations sont formulées dans une partie distincte avant la justification des appréciations.
Le commissaire aux comptes formule systématiquement une observation lorsque des dispositions légales et régle-
mentaires le prévoient. Cette situation se présente, par exemple, en cas de changement de méthodes comptables
survenu dans les comptes annuels au cours de l’exercice. »
6. Au bilan de la société Perro figure un fonds commercial acquis pour un montant de 250 000 €. Ce dernier
n’est ni amorti ni déprécié. Cette situation a-t‑elle une incidence sur le contenu du rapport du commissaire
aux comptes ?
Comme le fonds commercial n’est pas amorti, il doit faire l’objet d’un test annuel de dépréciation afin de s’assurer
que sa valeur comptable n’est pas supérieure à sa valeur actuelle. La valeur d’usage repose sur les estimations du
dirigeant. Le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel pour valider les hypothèses retenues.
En application des dispositions de l’article L. 823-9 du Code de commerce, le commissaire aux comptes justifie de
ses appréciations pour toutes les personnes ou entités dont les comptes annuels ou consolidés font l’objet d’une
certification.
L’évaluation du fonds commercial constitue une estimation comptable importante, elle doit faire l’objet d’une
justification des appréciations dans le rapport sur les comptes annuels.
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