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23:1587053536
m:FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:340637514:88880157:196.77.1.23:1587053536
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COLLECTION DSCG
CORRIGÉ
É ditions
OR
C
RO
Emmanuelle PÈPE
Agrégée d’Économie et Gestion
Inter venante en DSCG
© Éditions Corroy
DSCGUE4C Page de garde.qxp_Layout 1 09/08/2019 12:34 Page 2
COLLECTION INFORMATIQUE
EBP, Excel, Access
COLLECTION DCG/DSCG
Toutes les UE du DCG et du DSCG
COLLECTION ARRÊT-CULTURE
Entreprenologie, Musique, Dissertation
UE 4 • Comptabilité et audit
ROBO 91
Conversion de comptes établis en devises
ALDOMAT 95
Partage des capitaux propres• Traitement des écarts d’évaluation et d’acquisition
TECH-CONS 101
Partage des capitaux propres de filiales directes et indirectes selon les méthodes de consolidation
POLINETTO 105
QCM 123
Synthèse des thèmes 1, 2 et 3
HYDROKLEIN-NETTÉCO
Patricia Gouttefarde & Emmanuelle Pèpe
Connaissances associées
Modalités financières du traité de fusion • Évaluation et
comptabilisation
1
Voir partie « Évaluation de l’entreprise » de l’UE 2 – Finance du DSCG.
2
Pour ce qui est du commissariat aux apports et du commissariat à la fusion, le lecteur se référera avec intérêt au cas VIRGILE du thème 4 relatif à l’au-
dit.
En retenant une valeur financière fondée sur la moyenne des dividendes versés les 5 dernières années
Détermination des valeurs financières
Société Hydroklein
Dividende moyen sur 5 ans = (12+13+14+17+16) /5 = 14,40 €.
Valeur financière de l’action Hydroklein : 14,40/0,10 = 144 €.
Société Nettéco
Dividende moyen sur 5 ans = (8+9+12+12+10) /5 = 10,20 €.
Parité d’échange
Valeur de l’action Hydroklein
= 165/120 = 11/8.
Valeur de l’action Nettéco
Un actionnaire de la société Nettéco recevra, par conséquent, 8 actions Hydroklein contre 11 actions Nettéco.
Vérification : 8 x 165 = 11 x 120.
4. Type de valeur d’apport à retenir compte tenu du contrôle de la société Hydroklein sur la société
Nettéco
La situation de contrôle au moment de l’opération et le sens de l’opération conditionnent la détermination de la
valeur des apports.
Pour ce qui est de la situation de contrôle, il faut distinguer :
- les opérations impliquant des sociétés sous contrôle commun : une des sociétés participant à l’opération
contrôle préalablement l’autre ou les deux sociétés sont préalablement sous le contrôle d’une même société-
mère ;
- les opérations impliquant des sociétés sous contrôle distinct : aucune des sociétés participant à l’opération
ne contrôle préalablement l’autre ou ces sociétés ne sont pas préalablement sous le contrôle d’une même so-
ciété-mère.
Précisons que l’on entend ici par « contrôle » le contrôle exclusif tel qu’il est défini dans le cadre de la
consolidation des comptes.
! Remarque : les fusions entre des sociétés détenues par les mêmes personnes physiques sont considérées
comme des opérations entre sociétés sous contrôle distinct, elles sont comptabilisées dans ce cas aux valeurs
réelles.
Pour ce qui est du sens de l’opération, il s’agit de distinguer la fusion à l’endroit de la fusion à l’envers :
- dans la fusion à l’endroit : après la fusion, l’actionnaire principal de l’absorbante, bien que son pouvoir soit
dilué du fait de l’arrivée de nouveaux actionnaires (les ex-actionnaires de l’absorbée), conserve le contrôle de
celle-ci ;
- dans la fusion à l’envers : après la fusion, l’actionnaire principal de l’absorbée prend le contrôle de l’absor-
bante.
Les apports de l’absorbée à l’absorbante sont évalués à la valeur comptable ou à la valeur réelle selon la situation
de contrôle et le sens de la fusion. Résumons ceci dans un tableau de synthèse :
! Remarque : Les fusions entre des sociétés détenues par des personnes physiques sont réputées être à l’en-
droit.
Type de contrôle
Contrôle distinct Contrôle commun
Sens de l’opération
BILAN DE FUSION
ACTIF PASSIF
Frais d’établissement 10 000 Capital (4 000 actions) 400 000
Créance Hydroklein 118 000 Réserves 90 000
Titres Hydroklein 454 720 Report à nouveau 40 000
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(1) Hydroklein avait acheté les titres Nettéco pour 160 000 € alors que la valeur réelle de la
participation n’est que de 118 000 € : ces titres auraient dû être dépréciés. En conséquence, la
moins-value de fusion est à comptabiliser en charges financières.
JYEM
Patricia Gouttefarde
Connaissances associées
Absorption d’une filiale détenue à 100%
Régime visé par l’article L.236-11 du code Régime visé par l’article 1844-5 du code civil.
de commerce. Il s’agit d’une dissolution par confusion du
Nécessite un projet de fusion. patrimoine.
Il n’y a lieu ni à l’approbation de la fusion En plus des allégements prévus pour la
Juridique par l’AGE des sociétés absorbées, ni à fusion simplifiée, il n’est pas nécessaire de
l’établissement des rapports du Conseil produire un projet de fusion.
d’Administration ou du Directoire de
chacune des sociétés et des rapports du
commissaire à la fusion.
Régime de droit commun ou régime de Régime de droit commun ou régime de
Fiscal faveur (article 210-0 A du CGI). faveur (article 210-0 A du CGI).
Possibilité d’effet fiscal rétroactif. Possibilité d’effet fiscal rétroactif.
Régie par les articles 710-1 à 770-2 du Régie par les articles 710-1 à 770-2 du PCG.
PCG. Pas de rémunération par l’absorbante, donc
Pas de rémunération par l’absorbante, donc pas d’augmentation de capital.
pas d’augmentation de capital. Apports évalués à la valeur comptable.
Comptable Apports évalués à la valeur comptable. Analyse quasi systématique d’un boni ou
Analyse quasi systématique d’un boni ou d’un mali de fusion.
d’un mali de fusion. Pas de possibilité d’un effet comptable rétro-
Possibilité d’un effet comptable rétroactif actif ou différé.
ou différé.
Sur un plan juridique et financier, il est indifférent de choisir l’un ou l’autre des instruments juridiques (fusion
simplifiée ou TUP). D’un point de vue fiscal, les coûts diffèrent quant aux droits d’enregistrement en cas de trans-
mission d’immeuble. Enfin, en principe, il n’est pas possible de donner un effet comptable rétroactif à la TUP,
alors que cet effet est admis en fusion simplifiée.
Analyse du mali
Quote-part des apports en valeur réelle :
100% x {710 000 + (630 000 – 540 000)} = 800 000 €
- Quote-part des apports à la valeur comptable : 100 % x 710 000 = - 710 000 €
Mali technique 90 000 €
On constate donc un mali technique à hauteur de 90 000 € qu’il faut affecter aux actifs générant ce mali
technique, et au-delà de ce mali technique un « vrai » mali représentatif d’une dépréciation des titres de
(1) Les enregistrements sont présentés de manière simplifiée. Dans la pratique, il est nécessaire
de reprendre la valeur brute et les amortissements des actifs de la société absorbée.
Calculs préalables
Détermination du mali technique afférent au hangar à la date de fusion :
Valeur réelle : 133 500
VNC : 125 000 – 2,5 (125 000/25) - 112 500
Enregistrements correspondants
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(1) Les comptes utilisés sont les comptes spécifiques prévus par le PCG et le Recueil des Normes
Comptables Françaises (version au 01/01/2019).
Calculs préalables
Détermination du mali technique afférent au terrain à la date de fusion :
Valeur réelle 130 000
Valeur comptable - 80 000
Mali technique 50 000
NB : Ces 50 000 € font partie des 90 000 € enregistrés au compte 2187 à la date de fusion.
Enregistrement correspondant
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FUTECH-SADIS
Patricia Gouttefarde & Emmanuelle Pèpe
Connaissances associées
Analyse du boni/mali de fusion
3. Définitions
Boni de fusion : « Le boni représente l’écart positif entre l’actif net positif reçu par l’entité absorbante (...) à
hauteur de sa participation dans l’entité absorbée et la valeur comptable de cette participation. » Article 745-2,
alinéa 1 du PCG.
Il s’agit donc économiquement d’une réestimation (augmentation de valeur) des titres de participation détenus
(antérieurement à la fusion) par l’absorbante.
Mali de fusion (mali total) : « Le mali de fusion représente l’écart négatif entre l’actif net, positif ou négatif, reçu
par l’entité absorbante (...) à hauteur de sa participation dans l’entité absorbée et la valeur comptable de cette
participation. » Article 745-3, alinéa 1 du PCG.
8. Détermination du mali de fusion dans l’hypothèse où les titres SADIS ont été acquis par FUTECH
pour 580 000 €
Cf. article 745-3 du PCG.
QP dans l’actif net reçu de SADIS
60 % (500 000 + 240 000 + 60 000) = 480 000
- valeur comptable de la participation - 580 000
- 100 000
soit un mali de fusion de 100 000 €.
Selon l’article 745-6 du PCG, le mali technique est comptabilisé dans un compte spécifique par catégorie d’actif
concerné. Dans le commentaire de cet article, le recueil des normes comptables précise :
« Le mali technique est comptabilisé en fonction des différentes natures d’actifs sous-jacents afin de faciliter son suivi dans
le temps compte tenu des nouvelles règles d’amortissement prévues à l’article 745-7.
En conséquence, le mali technique est comptabilisé dans les catégories suivantes :
- mali de fusion sur actifs incorporels,
- mali de fusion sur actifs corporels,
- mali de fusion sur actifs financiers,
- mali de fusion sur actif circulant.
Cette présentation par catégorie d’actifs résulte de l’affectation effectuée conformément à l’article 745- 5. Les entreprises
peuvent créer autant de sous comptes que nécessaire pour suivre le mali affecté aux différents actifs. »
Les numéros de compte utilisés ci-dessous sont ceux proposés à la suite des exemples illustrant l’article 745-10.
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(1) Le fonds commercial étant un actif incorporel, le montant résiduel du mali technique affecté
au fonds commercial est inscrit dans ce compte prévu par le PCG au même titre que le mali
affecté aux autres éléments incorporels.
Libération des apports : écriture identique au cas du boni (voir 2e écriture de la Question 2).
14. Conséquences de la cession des titres immobilisés sur le mali technique affecté
Selon l’article 745-10 du PCG : « En cas de cession, d’apport ou de toute autre opération relative à l’actif sous-
jacent auquel le mali est affecté, ce dernier suit le même traitement que l’actif sous-jacent. »
(1) Il n’existe pas dans le PCG de compte de « dépréciation du mali sur actif circulant ». Par
contre, pour les comptes de mali sur actifs immobilisés, on rajoute un 9 en 2e position pour
enregistrer la dépréciation (29187 pour la dépréciation du mali sur un actif corporel, par
exemple), comme lors de la dépréciation de l’actif sous-jacent.
BAZOE
Patricia Gouttefarde
Connaissance associées
Participations réciproques entre les sociétés qui fusionnent
2. Calcul des valeurs mathématiques des actions des deux sociétés et détermination de la parité
Du fait de la participation croisée, ce calcul nécessite une mise en équation :
Soit x, la valeur mathématique du titre Basil,
Soit y, la valeur mathématique du titre Zoé
Éléments Société BASIL Société ZOE
Actif net comptable corrigé 3 760 000 + 800 y 2 680 000 + 1 600 x
3. Rémunération de l’apport
Rappel : fusion renonciation
Nombre de titres Basil à créer : (10 000 x 0,92) x 3/2 = 13 800
! Remarque : Prime de fusion après réduction du capital : 1 040 000 – 80 000 = 960 000.
Décomposition de la prime de fusion après réduction du capital :
x
ABSORBA
Patricia Gouttefarde
Connaissances associées
Période intercalaire • Date d’effet comptable
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23245652%5789:0;<2%!2%<=0;>74;0?:2
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L’article L236-4 du Code de commerce propose de choisir entre deux dates d’effet de la fusion possibles :
- soit la date de réalisation définitive de l’opération de fusion, c’est-à-dire la date des AGE ;
- soit une date conventionnelle fixée dans le traité de fusion par les parties prenantes. Cette date peut être à ef-
fet rétroactif ou à effet différé.
• Date d’effet rétroactif : cette date est antérieure à la date des AGE, mais ne peut être antérieure à la date
de clôture du dernier exercice clos de la société qui transmet son patrimoine (l’absorbée).
! Remarque : la date d’effet fiscal est la date d’effet comptable à condition que cette date ne soit pas antérieure
à l’ouverture chez le bénéficiaire (absorbante) de l’exercice en cours.
• Date d’effet différé : cette date est postérieure à la date des AGE, mais ne peut pas être postérieure à la
date de clôture de l’exercice en cours de la société bénéficiaire (absorbante).
• Période intercalaire : c’est la période séparant la date d’effet comptable retenue de la date des AGE.
La période intercalaire retenue par les sociétés A et B pour l’opération de fusion est la période comprise entre le
01/01/N et le 01/09/N. La société absorbante doit donc prendre en compte les résultats comptables et fiscaux de
l’absorbée à partir du 01/01/N. Dans la pratique, la société absorbée enregistre les écritures comptables de la
période intercalaire, dresse une balance des mouvements de cette période qui sera reprise par la société
absorbante.
Une autre problématique apparaît car le transfert de la balance des mouvements de la société absorbée ne
permet pas toujours de donner une image fidèle de la situation des comptes de l’absorbante telle qu’elle
existerait si les écritures de la période intercalaire avaient été passées par elle. Des régularisations peuvent être
nécessaires (sur cession d’actifs, amortissements, comptes réciproques…).
Commentaires
Pour les dividendes : la société absorbante, après avoir enregistré les opérations de fusion, diminue le
montant de la prime de fusion à hauteur des dividendes versés en utilisant un compte d’ordre (sous
compte du compte « prime de fusion »).
Après reprise de la balance des mouvements de la période intercalaire, l’absorbante solde le compte d’or-
dre par les comptes de capitaux propres utilisés par l’absorbée pour le versement de dividendes.
Pour la cession d’actif : dans les comptes de l’absorbante, la cession devrait être comptabilisée comme si
elle-même avait cédé l’immobilisation, c’est-à-dire sur la base de la valeur d’apport de l’immobilisation
dans le traité de fusion. Or dans la balance des opérations de la période intercalaire, la cession est
comptabilisée sur la base de la valeur dans les comptes de l’absorbée.
b) Écritures
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SAMA-PAVO
Patricia Gouttefarde
Connaissances associées
Apport partiel d’actifs
Dans notre cas, la société apporteuse et la société bénéficiaire de l’apport partiel d’actifs sont sous le contrôle
exclusif d’une même société mère, elles sont par conséquent sous contrôle commun.
La valeur d’apport à retenir est la valeur comptable, soit : valeur comptable nette des éléments d’actif – valeur du
passif externe attribué à la branche d’activité apportée =
(20 000 + 45 000 + 180 000 + 230 000 + 40 000 + 180 000 + 95 000) – (120 000 + 230 000 + 65 000) = 375 000 €.
D’où le nombre d’actions à créer en rémunération de l’apport de la SAMA : 600 000 / 250 = 2 400 actions.
La « valeur d’échange » de la branche d’activité apportée correspond à sa valeur réelle, soit 600 000 € (et non à sa
valeur d’apport comptable) et, dans le rapport servant au calcul du nombre d’actions à créer, numérateur et
dénominateur doivent être homogènes et correspondre aux valeurs réelles.
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L’objet de cette écriture est de neutraliser l’impact sur le résultat d’exploitation de la sortie des stocks enregistrée
en 603 et 713 alors que le produit correspondant figure en produit exceptionnel.
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À l’issue de ces écritures, le compte 462 Société PAVO chez SAMA présente un solde débiteur de 375 000 €.
Ce compte est soldé par la remise à la SAMA des actions PAVO. Nous faisons l’hypothèse que la SAMA conserve les
actions PAVO et les inscrit en « Titres de participation ».
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ÉCHIDNA
Emmanuelle Pèpe
Connaissances associées
Scission • Affectation du mali technique
VNC (3 000 000 x 0,5) 1 500 000 QP dans l’actif net reçu 1 500 000
b) Décomposition du mali
Mali technique = (160 x 50 000 – 5 000 000) x 0,6 x 0,5 = 900 000 €.
Le mali étant de 250 000, le mali technique est limité à 250 000 €. Il n’y a donc pas de vrai mali.
Comme le mali technique (250 000 €) est inférieur à la somme des plus-values latentes3, il sera affecté sur les
éléments d’actifs identifiés hors fonds commercial, au prorata des plus-values latentes.
3
Plus-values latentes, estimées de manière fiable, sur les éléments d’actifs identifiés hors fonds commercial.
VNC (2 000 000 x 0,5) 1 000 000 QP dans l’actif net reçu 1 000 000
CADRINTER
Patricia Gouttefarde & Emmanuelle Pèpe
Connaissances associées
Cadre conceptuel
Sigle ou
Signification Commentaire
acronyme
European Financial Reporting Advisory L’EFRAG donne à l’ARC un avis technique sur l’ap-
EFRAG
Group plication des normes IFRS en Europe.
4
Tant qu’une norme IAS n’est pas remplacée par une norme IFRS, elle conserve sa dénomination et sa numérotation existantes. Il en résulte la notation
« Norme IAS/IFRS ».
5
De la même façon, tant qu’une interprétation SIC n’est pas remplacée par une interprétation IFRIC, la SIC garde sa dénomination et sa numérotation.
6
Cf cas INFOFI.
7
Cf. cas SFE.
8
Cf. cas SDM.
9
Cf. cas MDP.
10
Cf. cas INFOFI.
INFOFI
Emmanuelle Pèpe & Fanny Ziegelmeyer
Connaissances associées
Information financière • IAS 1 et 7
Analyse préalable :
Un jeu complet d’états financiers doit être présenté au moins une fois par an et comprend les documents listés ci-
dessous. Chaque état présente, en plus des chiffres de l’exercice clos, des éléments chiffrés de l’exercice
précédent pour permettre une comparaison dans le temps11,12.
État de la situation Correspondant au bilan, ce document doit présenter les postes suivants13 :
financière en fin de 1) immobilisations corporelles ;
période (Statement of 2) immeubles de placement ;
11
Des guides et des modèles d’états financiers ont été publiés par l’AMF ou encore l’ANC afin d’accompagner les entités dans l’établissement de leurs
comptes consolidés en normes IFRS. Ils sont disponibles sur leurs sites internet.
12
Il est à noter que les entités de certains secteurs, comme la banque ou l’assurance, doivent présenter des informations complémentaires faisant l’objet
de normes spécifiques.
13
Aucun ordre de présentation des états financiers n’est imposé par les normes IAS/IFRS.
Il est à noter que l’entité a la possibilité de présenter dans l’état de la situation financière et l’état du résultat net
et des autres éléments du résultat global des postes, rubriques ou sous-totaux supplémentaires dès lors qu’une
telle présentation est jugée pertinente pour la compréhension de sa situation financière. De même, la
dénomination des différents états à produire peut être modifiée.
De plus, de nombreuses entités présentent, en dehors des états financiers, des rapports et des états tels que des
rapports sur l’environnement et des états de valeur ajoutée. Les rapports et états présentés en dehors des états
financiers n’entrent pas dans le champ d’application des IFRS. C’est ainsi le cas du rapport de gestion.
14
Cf. cas SOGEDIS pour la construction du tableau de variations des capitaux propres.
15
Cf. cas GAMMA pour la méthode de construction du tableau de flux de trésorerie.
SFE
Emmanuelle Pèpe & Fanny Ziegelmeyer
Connaissances associées
Immobilisations corporelles et incorporelles • Dépréciations
d’actifs • IAS 16, 20, 36, 38 et 40
Comptabilisation Alors que la réévaluation doit rester ponctuelle en normes françaises, en normes internationales
ultérieure elle doit au contraire se faire sur une base régulière. De plus, le modèle de la réévaluation s’ap-
plique par catégorie d’actifs et peut ne pas concerner toutes les immobilisations, ce qui n’est
pas possible dans le référentiel français.
À ces différences concernant les principes généraux d’évaluation des immobilisations viennent s’en ajouter
d’autres, propres à certaines opérations (cf. question 2) :
- les grandes révisions et grosses réparations peuvent faire l’objet d’une provision en normes françaises alors
qu’elles sont obligatoirement enregistrées à l’actif, en composant, en normes internationales ;
- la notion d’immeuble de placement, définie par les normes IAS/IFRS, n’existe pas dans le PCG.
Que ce soit selon le PCG ou les normes IAS/IFRS, leur prise en compte se fait uniquement pour
les actifs ayant nécessité une longue période de préparation (IAS 23 parle d’actif qualifié).
Cette incorporation des coûts d’emprunt au coût initial de l’immobilisation est en revanche
obligatoire en normes IAS/IFRS, dès lors que l’actif est qualifié, c’est-à-dire nécessite une longue
période de préparation, ce qui est le cas ici, la production s’étant étalée sur 10 mois. Elle est
optionnelle en normes françaises.
Ces coûts sont calculés à partir du coût réel de l’emprunt s’il est dédié à l’immobilisation, ou d’un
Coûts d’emprunt
coût moyen pondéré pour les emprunts contractés de façon générale. Il convient de ne prendre
que les coûts supportés durant la période de préparation de l’actif (ici, à partir du 01/02/N). En
cas d’emprunts avec frais ou prime, il convient d’appliquer la méthode du taux d’intérêt effectif.
De plus, ces coûts doivent être diminués de tout produit provenant du placement temporaire de
ces fonds.
Évaluation du coût d’emprunt attribuable à l’actif pour l’opération 1.1 :
1 800 000 x 3.5% x 10/12 – 1 500 = 51 000 €.
Quel que soit le référentiel, les coûts de démantèlement sont inscrits en immobilisation en
contrepartie d’une provision et amortis sur la durée d’utilité de l’actif générant ces coûts. La
comptabilisation et l’évaluation de la provision se font conformément aux dispositions d’IAS 37
« Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels »16.
Coût de
En revanche, l’évaluation de la provision et donc du coût de démantèlement nécessite une
démantèlement
actualisation lorsque l’effet de la valeur temps est significatif. Cette actualisation n’est pas
obligatoire en normes françaises.
Évaluation du coût de démantèlement pour l’opération 1.1 :
300 000 x (1,08)-20 = 64 364 €.
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Opération 1.2 :
Il s’agit d’une immobilisation corporelle acquise par l’entité et évaluée ultérieurement selon le modèle de la
réévaluation. Les spécificités IAS/IFRS portent sur les points suivants :
Spécificités du traitement IAS/IFRS
Ce modèle n’existe pas en normes françaises ; seules des réévaluations libres sont
possibles, de manière exceptionnelle et pour toutes les immobilisations corporelles et
financières.
L’augmentation de la valeur d’un actif calculée dans le cadre de ce modèle doit
s’imputer en autres éléments du résultat global (other comprehensive income - OCI),
Modèle de la réévaluation
sauf si elle compense une réévaluation négative de ce même actif, antérieurement
comptabilisée en charges ; elle est alors comptabilisée en produits.
Les écarts négatifs sont imputés sur les écarts de réévaluation positifs précédents de
cet actif, dans la limite de ces écarts positifs. L’éventuel excédent est comptabilisé en
charges.
Lorsqu’une immobilisation corporelle est réévaluée, le cumul des amortissements à la date de réévaluation est
traité de l’une des manières suivantes :
16
Cf. cas SDM.
a) ajusté proportionnellement à la modification de la valeur brute comptable de l’actif, de sorte que la valeur
comptable de cet actif à l’issue de la réévaluation soit égale au montant réévalué (par exemple, ajustement
au prorata de la variation de la valeur comptable) ; ou
b) déduit de la valeur comptable brute de l’actif ; on corrige ensuite la valeur de l’actif du montant de l’écart
de réévaluation.
Opération 1.3 :
Il s’agit d’une acquisition d’immobilisation avec des conditions de règlement avantageuses et pour laquelle SFE a
bénéficié d’une subvention d’investissement.
Lorsque le règlement est différé au-delà des conditions habituelles de crédit, la différence
entre le prix comptant équivalent et le total des règlements est comptabilisée en charges
financières sur la période de crédit, à moins qu’elle ne soit incorporée dans le coût de
Différé de règlement
l’actif selon le traitement autorisé par IAS 23 (non applicable ici, car l’actif n’est pas
qualifié).
Il convient donc d’enregistrer l’immobilisation à sa valeur actualisée.
Évaluation du coût d’acquisition pour l’opération 1.3 :
175 000 + 140 000 x (1,08)-1 + 35 000 x (1,08)-2 = 334 636,49 €.
Selon IAS 20 (cf. extraits en annexe 3), les subventions d’investissement doivent être
reprises en produit au rythme des charges qu’elles sont censées compenser.
En revanche, contrairement au traitement prévu par le PCG, les subventions
Subvention publique d’investissement ne peuvent être inscrites en capitaux propres. Elles doivent être inscrites
en produit différé (produit constaté d’avance) ou en réduction de la valeur de l’actif
financé, réduisant d’autant la base d’amortissement.
Ici, nous retenons le premier traitement.
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NB : si on avait retenu une comptabilisation de la subvention en diminution de la valeur de l’actif, la valeur brute
de l’immobilisation aurait été de 264 636,49 € et la première dotation aux amortissements se serait élevée à
9 923,87 €.
Opération 1.4 :
Il s’agit d’immobilisations incorporelles générées en interne.
Spécificités du traitement IAS/IFRS
Comme en normes françaises, il convient de distinguer les dépenses de recherche, qui sont
toujours enregistrées en charges, de celles de développement, qui sont comptabilisées à
l’actif si des conditions garantissant la faisabilité du projet, sa capacité à générer des
avantages économiques futurs et la fiabilité de l’évaluation sont démontrées.
Développement
La spécificité réside dans la liberté de traitement laissée aux entités, puisque l’inscription en
d’un nouveau
actif est obligatoire en normes IAS/IFRS, alors qu’elle n’est qu’optionnelle en normes
produit
françaises (méthode de référence).
Évaluation du coût de production pour l’opération 1.4 :
Frais de R&D inscrits à l’actif : 154 000 + 46 000 = 200 000 €.
Les études préalables correspondent à de la recherche et sont donc maintenues en charges.
Le traitement est ici identique à celui prévu par le PCG car les dépenses pour les marques
Marque générée générées en interne sont toujours inscrites en charges, dans la mesure où elles ne peuvent
en interne être distinguées de celles encourues pour développer l’activité dans son ensemble.
Il n’y a donc pas d’écriture à passer à la clôture.
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Lors de son acquisition, l’immeuble serait toujours évalué au coût, ici 278 320 €.
En revanche, à la clôture, l’entité a le choix entre le modèle du coût (selon les dispositions d’IAS 16) et celui de la
juste valeur. Dans le modèle de la juste valeur, aucun amortissement n’est comptabilisé et les immeubles de
placement sont évalués à la juste valeur, avec imputation des variations au résultat de l’exercice.
En appliquant le modèle de la juste valeur, qui est celui préconisé par le groupe, on n’aurait donc plus qu’une seule
écriture à la clôture N, constatant la variation de juste valeur :
Valeur comptable nette fin N (cf. question 2) : 334 636,49 – 12 548,87 = 322 087,62 €.
17
Il est à noter qu’en anglais, amortissement se traduit par depreciation pour les immobilisations corporelles et amortization pour les immobilisations in-
corporelles, et dépréciation par impairment.
18
Le goodwill représente un paiement effectué par l’acquéreur d’une entité en prévision d’avantages économiques futurs générés par des actifs qui ne
peuvent être identifiés individuellement et comptabilisés séparément. Il est comptabilisé à l’actif. Pour le calcul et le traitement du goodwill lors de re-
groupements d’entreprises, cf. cas Aldomat.
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Opération 2.2 :
Fin N+1 : la valeur recouvrable devient supérieure à la valeur comptable révisée, suite à la dépréciation N. Il
faudrait constater une reprise en résultat. Toutefois, s’agissant d’un goodwill, cette reprise est interdite. Il n’y a
donc aucune écriture à enregistrer.
Il est à noter que ce traitement est quasiment identique dans les normes françaises, puisque le fonds commercial
est réputé avoir une durée d’utilisation non limitée. Il est toutefois possible de démontrer que cette durée est
limitée, le fonds commercial faisant alors l’objet d’un amortissement sur cette durée (par défaut 10 ans si la durée
ne peut pas être évaluée de manière fiable).
Opération 2.3 :
L’évaluation des bureaux se fait selon le modèle de la réévaluation. En cas de perte de valeur, cette dernière ne doit
pas être enregistrée en résultat, mais doit être traitée comme une réévaluation négative, dans la limite de l’écart
de réévaluation positif de cet actif.
Pour la suite de l’analyse, nous nous plaçons dans le cas où la réévaluation a été comptabilisée par ajustement
proportionnel de la valeur brute de l’immobilisation et du cumul d’amortissements (méthode (a)).
Détermination de la valeur comptable fin N+1 :
- Dotation aux amortissements N+1 : 294 736,84 × 1/38 = 7 756,23 € ;
- Valeur nette comptable fin N+1 : 294 736,84 - 14 736,84 - 7 756,23 = 272 243,77 €.
Perte de valeur : 272 243,77 – 250 000 = 22 243,77 €, imputés en diminution de l’écart de réévaluation à
hauteur de 15 596 €.
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NB : si, à la place de bureaux, l’entité détenait un immeuble de placement évalué selon le modèle de la juste valeur,
la perte de valeur aurait été prise en compte dans le calcul de la juste valeur à la clôture N+1, et la variation à
la baisse de la valeur aurait été imputée au résultat. Le traitement est en effet le même, que les variations de va-
leur se fassent à la hausse ou à la baisse.
KVS
Patricia Gouttefarde & Fanny Ziegelmeyer
Connaissances associées
Contrats de location • IFRS 16
Fondement de la Le droit de propriété et la capacité de l’actif Selon le point 4.12 du cadre conceptuel,
comptabilisation à générer une ressource contrôlée par l’en- « pour déterminer l’existence d’un actif, le
d’un actif tité et dont elle attend des avantages droit de propriété n’est pas essentiel ».
économiques futurs. (cf. art. 211.1 du PCG). Ainsi, un bien détenu en vertu d’un contrat
En conséquence, un actif loué ne figure pas de location est un actif si l’entité contrôle
au bilan du locataire (preneur), mais à celui les avantages attendus du bien et figure,
du bailleur. en conséquence, à l’actif du preneur.
2. Critères à prendre en compte pour qu’un contrat entre dans le champ d’application de la norme
IFRS 16 et analyse des contrats de KVS
Pour déterminer si un contrat de location entre dans le champ d’application de la norme IFRS 16, nous allons nous
appuyer sur les termes de la définition du contrat de location, sur les exclusions citées et enfin sur les exemptions
possibles.
La définition du contrat de location (cf. § 9 de la norme IFRS 16) repose sur deux éléments essentiels :
- le bien sous-jacent au contrat est un actif identifié ;
- le preneur contrôle son utilisation.
En l’espèce, au regard de ces deux premiers critères :
- les biens sous-jacents aux différents contrats de location listés sont bien identifiés au vu de leur description en colonne 2
du tableau de l’annexe 1 ;
- KVS contrôle l’utilisation des biens sous-jacents aux différents contrats hors l’entrepôt de stockage partagé. Pour ce
dernier, une consultation préalable des colocataires est nécessaire pour pouvoir en disposer.
Pour ce qui concerne le champ d’application, IFRS 16 exclut certains types de contrats (cf. point 3 de la norme).
En l’espèce, le contrat de fermage relatif au Vignoble Nonenberg n’entre pas dans le champ d’application de l’IFRS 16. Il
fait partie des exceptions citées au point 3 de la norme et relève de la norme IAS 41 « Agriculture », la vigne étant un actif
biologique.
Enfin, la norme IFRS 16 prévoit des exemptions à la règle de comptabilisation d’un actif pour un bien loué19 aux :
- contrats de location à court terme20 ;
- contrats de location dont l’actif sous-jacent est de faible valeur à l’état neuf 21.
En l’espèce, la société KVS peut choisir de ne pas appliquer les règles de la norme IFRS 16 au contrat de location du véhicule
utilitaire dans la mesure où il s’agit, sans ambiguïté, d’un contrat à court terme.
19
Une information sur les charges se rapportant à ces contrats est à fournir en notes annexes.
20
Un contrat est réputé être à court terme si sa durée est de 12 mois ou moins et qu’il ne contient pas d’option d’achat.
21
Les bases de conclusion de la norme évoquent un seuil, non obligatoire, d’environ 5 000 $ ; l’appréciation se fait actif par actif, même si l’entité en loue
plusieurs de même nature, pour une valeur globale plus conséquente.
! Remarque : la 2e exemption ne s’applique pas ici dans la mesure où un véhicule utilitaire ne peut pas être
considéré comme ayant une faible valeur à l’état neuf.
! Remarque : il n’a pas été tenu compte du prix de levée de l’option dans le calcul du taux effectif puisque la
durée prévue d’utilisation du tracteur (8 ans) correspond à la durée du contrat, l’option ne sera donc pas
levée.
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Bail commercial
Évaluation du passif locatif au taux mensuel de 0,25% 23 :
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(1, 0025) = 331 736 €.
0, 0025
Évaluation de l’actif = évaluation du passif locatif + coûts directs supportés (cf. § 24 de la norme) :
331 736 € + 460 € = 332 196 €.
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NB : ces droits d’utilisation relatifs à des contrats de location pourront figurer au bilan soit sur une ligne à part du
bilan, séparément des autres actifs, soit dans les mêmes postes que les actifs sous-jacents, ici, le matériel agri-
cole et le local commercial. Il en va de même pour les passifs correspondants, qui peuvent être présentés sépa-
rément des autres passifs ou non. Il est à noter toutefois que, si ces passifs ne sont pas présentés séparément,
l’entité doit mentionner en annexe les postes où ils ont été comptabilisés et leur montant. Cela permet de don-
ner une information précise sur les montants pour lesquels l’entité est engagée.
22
Appliquer le taux implicite du contrat revient à retenir la valeur à neuf du matériel pour l’évaluation initiale du passif locatif.
23
Il n’est pas possible ici de calculer le taux implicite du contrat.
Contrat de crédit-bail
Tableau d’amortissement de l’emprunt théorique au taux de 2%
Amortissement du
Échéance Capital restant dû Intérêt Annuité
capital
01/01/N 36 000 - 4 818 4 818
01/01/N+1 31 182 624 4 818 4 194
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Bail commercial
Tableau d’amortissement de l’emprunt théorique au taux mensuel de 0,25%
Amortissement
Échéance Capital restant dû Intérêt Annuité
du capital
01/01/N 331 736 - 3 500 3 500
01/02/N 328 236 821 3 500 2 679
01/03/N 325 557 814 3 500 2 686
01/04/N 322 870 807 3 500 2 693
01/05/N 320 178 800 3 500 2 700
01/06/N 317 478 794 3 500 2 706
01/07/N 314 772 787 3 500 2 713
01/08/N 312 059 780 3 500 2 720
01/09/N 309 339 773 3 500 2 727
01/10/N 306 612 767 3 500 2 733
01/11/N 303 879 760 3 500 2 740
01/12/N 301 138 753 3 500 2 747
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5. Manière dont les biens loués figurent dans les états financiers du bailleur
Selon le § 67 de la norme IFRS 16, « à la date de prise d’effet du contrat, le bailleur doit comptabiliser dans l’état de
la situation financière les actifs détenus en vertu d’un contrat de location-financement et les présenter comme
des créances pour un montant égal à l’investissement net dans le contrat de location. »
Pour ce qui est de l’évaluation initiale de la créance, le § 68 de la norme IFRS 16 précise « le bailleur doit utiliser le
taux d’intérêt implicite du contrat de location pour évaluer l’investissement net dans le contrat de location ».
SDM
Emmanuelle Pèpe & Fanny Ziegelmeyer
Connaissances associées
Provisions • IAS 37
3. Informations à fournir
La valeur comptable à l’ouverture et à la clôture
Les provisions supplémentaires constituées, y compris les
augmentations de provisions existantes
Pour chaque catégorie de provision
Les montants utilisés au cours de la période
Les montants non utilisés et repris
Les effets de l’actualisation
La nature de l’obligation et l’échéance
Pour chaque catégorie d’actif Les incertitudes relatives au montant ou à l’échéance
Le montant de tout remboursement attendu
La nature de ce passif éventuel
Pour chaque catégorie de passif éventuel Une estimation de son effet financier
La possibilité de tout remboursement
24
Cf. cas SFE.
Dans les cas extrêmement rares où la fourniture de ces informations peut porter un préjudice sérieux à l’entité
dans un litige l’opposant à un tiers, l’entité peut renoncer à fournir ces informations, mais doit indiquer la nature
générale du litige, le fait que ces informations n’ont pas été fournies et la raison pour laquelle elles ne l’ont pas été.
4. Opération 1 : Litige
Validité des critères de constatation d’une provision :
• fait générateur d’obligation : la vente des compteurs supposés mal étalonnés, pour lesquels SDM a une obligation
Fin N :
Le montant de la provision doit prendre en compte la valeur temps, le montant de la sortie de ressources, qui
devrait avoir lieu trois ans plus tard, doit donc être actualisé.
200 000 × 1,1-2 = 165 289 €.
31/12/N
Dotations aux provisions 165 289
Provisions 165 289
Constatation de la provision pour litige
Fin N+1 :
Le procès n’ayant toujours pas eu lieu, il faut maintenir la provision au passif et actualiser son montant.
165 289 × 0,1 = 16 529 € (ou 200 000 × 1,1-1 – 165 289).
31/12/N+1
Charges financières 16 529
Provisions 16 529
Actualisation de la provision pour litige
L’ajustement de la provision provenant de la valeur temps (actualisation), l’impact de la variation doit être porté
en charges financières.
31/12/N
Dotations aux provisions 1 100 000
Provisions 1 100 000
Constatation de la provision pour garantie
6. Opération 3
b. Combien ?
Une provision pour restructuration ne doit inclure que les dépenses directement liées à la restructuration, c’est-
à-dire celles :
- nécessairement entraînées par la restructuration ; et
- non liées aux activités poursuivies par l’entité.
Il ressort ainsi que seules les indemnités de licenciement devront être provisionnées dans le cadre de cette
restructuration, c’est-à-dire 100 000 € ; le prix de vente des actifs cédés ne diminue pas le montant de la provision
à constater.
7. Opération 4
Si des provisions ne doivent pas être comptabilisées au titre des pertes opérationnelles futures, l’opération 4
rentre dans le cadre des contrats déficitaires.
En effet, SDM s’est engagée à fournir 100 000 compteurs à un prix global de 1 500 000 € et à respecter le cahier des
charges imposé par son client. L’obligation existe bien à la clôture. Le fait que la matière première ait subi une
augmentation modifie le résultat qu’elle escomptait retirer de l’opération, elle doit bien provisionner cette perte
(1 700 000 – 1 500 000 = 200 000 €).
Si certains compteurs relatifs à ce contrat ont déjà été fabriqués en N, ils devront être dépréciés (dépréciation des
stocks) et la provision sera limitée à la perte relative au contrat qui concernera l’exercice N+1.
SOLUPIERRE
Emmanuelle Pèpe & Fanny Ziegelmeyer
Connaissances associées
Avantages du personnel • Paiement fondé sur des actions • IAS
19 et IFRS 2
RTT :
Il s’agit de droits à absence non cumulables et qui sont perdus. Il n’y a donc rien à comptabiliser à la clôture N.
NB : ce traitement ne diffère pas significativement de celui appliqué dans le cadre du référentiel français.
25
Il est à noter toutefois que des déblocages anticipés pourraient avoir lieu au cours de l’exercice N+1. Ceux-ci ne constituant pas un cas général, ils ne re-
mettent pas en cause la qualification de la participation en autres avantages à long terme.
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Primes sur objectifs : le paiement des primes étant prévu cinq mois après la clôture, il s’agit d’avantages à court
terme. La société doit comptabiliser le coût attendu des paiements effectués au titres de ces primes, même si elle
n’a qu’une obligation implicite, ce qui est le cas ici. L’évaluation de l’obligation doit tenir compte des départs
éventuels de certains salariés, qui ne percevraient alors pas la prime.
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NB : ce traitement ne diffère pas significativement de celui appliqué dans le cadre du référentiel français.
b. Écarts actuariels N
Ici, les écarts actuariels s’élèvent à -8 K€ et sont composés :
- du changement du taux de turnover pour 2 K€ : il s’agit d’un changement apporté aux hypothèses de calcul de
la provision pour le futur ;
26
Pour un exemple de désactualisation, cf. cas SFE.
- des effets d’expérience pour -10 K€ : il s’agit des conséquences des écarts constatés entre les hypothèses po-
sées par le passé pour le calcul de la provision et les valeurs réelles.
NB : selon le référentiel français, les écarts actuariels peuvent être enregistrés intégralement en charges, dès leur
survenance, ou traités selon la méthode du corridor. Dans ce dernier cas, seuls les écarts supérieurs à 10% des
engagements sont pris en compte et ils sont intégrés progressivement au résultat. La méthode du corridor a été
supprimée dans les normes internationales.
NB : les effets du versement des prestations aux bénéficiaires du régime de retraite seront comptabilisés en diminu-
tion de la provision, en contrepartie des mouvements de trésorerie en résultant.
d. Écritures N
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3. Opération 5 : stock-options
a. Écritures N et N+3
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IAS/IFRS PCG
EJM
Emmanuelle Pèpe & Fanny Ziegelmeyer
Connaissances associées
Instruments financiers • IAS 32 et IFRS 9
Au regard de ces définitions, on peut synthétiser les principales différences de classement entre le PCG et les
IFRS concernant les postes listés par l’Annexe 3 :
Autres titres
Actifs financiers (Immobilisations financières) Actifs financiers
immobilisés
Contrairement au PCG, la norme IAS 32 ne distingue pas les créances d’exploitation ou hors exploitation, des
prêts ou des obligations (créances représentées par des titres).
Cette classification en actif ou passif financier a des impacts sur l’évaluation, mais pas sur la présentation au
bilan, celle-ci reposant sur le caractère courant ou non des actifs et passifs28.
Synthèse :
Remarques :
- l’entité peut désigner de manière irrévocable, au moment de la comptabilisation initiale, un actif financier
comme étant évalué à la juste valeur par le biais du résultat net si elle estime que ce choix permettra une meil-
leure information ;
- l’entité peut, de manière irrévocable, lors de la comptabilisation initiale, choisir de présenter dans les autres
éléments du résultat global les variations de juste valeur de placements particuliers (non détenus à des fins de
transaction) dans les instruments de capitaux propres, qui seraient autrement évalués à la juste valeur par le
biais du résultat net. Ce choix empêchera de pouvoir recycler ces variations en résultat net par la suite.
• Transfert
L’entité transfère un actif financier si et seulement si :
- elle transfère les droits contractuels de recevoir les flux de trésorerie de l’actif financier ; ou
- elle conserve les droits contractuels de recevoir les flux de trésorerie de l’actif financier, mais assume une
obligation contractuelle de verser ces flux de trésorerie à un ou plusieurs bénéficiaires dans le cadre d’un ac-
cord.
Lorsque l’entité transfère un actif financier, elle doit évaluer dans quelle mesure elle conserve les risques et
avantages inhérents à la propriété de l’actif financier.
29
Appelés aussi SPPI pour Solely Payment of Principal and Interests.
30
Les actifs financiers peuvent eux faire l’objet d’un reclassement, de manière exceptionnelle, en cas de changement de modèle économique.
• Décomptabilisation
L’entité doit décomptabiliser un actif financier si et seulement si :
- les droits contractuels sur les flux de trésorerie de l’actif financier arrivent à expiration ; ou
- l’entité transfère l’actif financier de manière à ce que :
• elle transfère la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la propriété de l’actif financier ; ou
• elle ne conserve pas le contrôle de l’actif financier.
Si un transfert n’entraîne pas de décomptabilisation, l’entité doit continuer à comptabiliser l’intégralité de l’actif
transféré et doit comptabiliser un passif financier pour la contrepartie reçue.
5. Emprunt
a) Nature du passif financier
L’emprunt n’étant pas contracté à des fins de transaction et rien ne justifiant son évaluation à la juste valeur par le
biais du résultat net, cet emprunt doit être classé en passif financier évalué au coût amorti.
c) Comptabilisation initiale
L’entité doit, lors de la comptabilisation initiale, évaluer un actif financier ou un passif financier à sa juste valeur
majorée ou minorée des coûts de transaction directement attribuables à l’acquisition ou à l’émission de cet actif
financier ou de ce passif financier33.
31
Il y a donc perte de crédit lorsque l’entité s’attend à être payée intégralement mais en retard par rapport à l’échéance initiale.
32
Pour déterminer si le risque a augmenté de manière significative, l’entité doit se fonder sur la variation du risque de défaillance au cours de la durée de
vie prévue de l’instrument financier plutôt que sur la variation du montant des pertes de crédit attendues.
33
Sauf s’il s’agit d’un actif financier ou d’un passif financier évalué à la juste valeur par le biais du résultat net.
6. Créance client
a) Nature de l’actif financier
La créance est un droit contractuel de recevoir de la trésorerie d’une autre société. Il s’agit donc bien d’un actif
financier évalué au coût amorti.
Les contrats avec les clients peuvent être partiellement dans le champ d’application de la norme IFRS 9 et de la
norme IFRS 1534.
b) Comptabilisation créance
7. Actions
a) Nature de l’instrument financier
Les actions sont des instruments de capitaux propres puisqu’elles donnent droit à un intérêt résiduel dans les
actifs d’une entité après réduction de tous les passifs. À ce titre, elles font partie des actifs financiers.
Le fait qu’EJM les ait classées parmi ses VMP signifie qu’elle n’a pas l’intention de les conserver et présume
qu’elle souhaite les revendre à court terme afin de réaliser une plus-value. En IFRS, ces actions seront donc
considérées comme des actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais du résultat net.
b) Écriture d’inventaire
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c) Autre choix
Une entité peut choisir de manière irrévocable, lors de la comptabilisation initiale, de présenter dans les autres
éléments du résultat global les variations futures de la juste valeur de placements particuliers dans les
instruments de capitaux propres qui seraient autrement évalués à la juste valeur par le biais du résultat net.
Cependant, cette option n’est offerte que pour des instruments particuliers, qui ne doivent pas être détenus à des
fins de transaction. De ce fait, EJM n’a pas ce choix ici.
d) Prise de contrôle
La norme IFRS 9 ne s’applique pas (sauf exceptions) aux participations dans des filiales, des entreprises associées
ou des coentreprises, le traitement comptable aurait donc été différent.
34
Cf. cas MDP.
8. Obligations
a) Nature de l’actif financier
H1 : Le fait que l’entreprise EJM souhaite conserver ces obligations jusqu’à leur échéance signifie qu’elle a
l’intention de percevoir les flux de trésorerie contractuels correspondants. Les obligations seront donc des actifs
financiers évalués au coût amorti.
H2 : L’entreprise a pour objectif de réaliser des flux de trésorerie en vendant ces actifs. Elle prendra la décision de
vendre ces obligations en se fondant sur leur juste valeur. Le fait qu’elle soit amenée à percevoir des intérêts (flux
H3 : Le placement des excédents de trésorerie de l’entreprise dans le but de pouvoir financer ses dépenses
prévues en N+2 génère des flux de trésorerie à court et à long terme et la durée de vie contractuelle des obligations
excède la durée du placement prévue par l’entité. L’objectif du modèle économique est atteint à la fois par la
perception des flux de trésorerie contractuels (les intérêts) et par la vente des actifs financiers. Les obligations
seront donc évaluées à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global.
b) Comptabilisation
H1 : évaluation au coût amorti
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Pour les évaluations ultérieures, il faut tenir compte du taux d’intérêt effectif des obligations.
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Valeur des obligations après l’écriture d’inventaire N : 2 210 000 + 14 430 = 2 224 430.
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Les coûts de transaction ne doivent pas majorer l’évaluation des actifs financiers lorsqu’ils sont évalués à la juste
valeur par le biais du résultat net, ils sont donc enregistrés en charge.
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À l’inventaire N, la perception des intérêts vient diminuer le poste obligation, puisqu’il est évalué à la juste valeur,
sa valorisation tient compte des intérêts à recevoir.
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H3 : évaluation à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global (AERG)
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Comme pour les actifs financiers évalués au coût amorti, les coûts de transaction viennent majorer la valeur des
actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global.
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Les montants qui sont comptabilisés en résultat net sont les mêmes que ceux qui auraient été comptabilisés en
résultat net si l’actif financier avait été évalué au coût amorti. À l’inventaire N, il convient d’ajuster la valeur des
obligations par le biais des autres éléments du résultat global.
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Les gains et pertes (autres que les produits d’intérêt, les pertes de crédit attendues et les gains et pertes de
changes) sont comptabilisés en autres éléments du résultat global et sont recyclés en résultat lorsque l’actif est
décomptabilisé.
MDP
Emmanuelle Pèpe & Fanny Ziegelmeyer
Connaissances associées
Reconnaissance des revenus • IFRS 15
Pour déterminer le prix de transaction, l’entité doit prendre en compte les conditions
du contrat et ses pratiques commerciales habituelles. Le prix de transaction est le
montant de contrepartie auquel l’entité s’attend à avoir droit en échange de la
Détermination du prix
fourniture de biens ou de services promis à un client, à l’exclusion des sommes
de la transaction
perçues pour le compte de tiers (par exemple les taxes de vente). La contrepartie
promise dans un contrat conclu avec un client peut consister en des montants
déterminés, des montants variables, ou les deux.
Répartition du prix de La répartition du prix de transaction a pour objectif d’affecter à chaque obligation de
la transaction entre les prestation distincte (ou bien ou service distinct) un montant qui reflète le montant de
obligations de contreparties auxquelles l’entité s’attend à avoir droit en échange de la fourniture
prestation des biens ou des services promis au client.
Lorsque l’une ou l’autre partie à un contrat s’est acquittée de ses obligations, l’entité
Comptabilisation des
doit présenter le contrat dans l’état de la situation financière comme un actif sur
produits lorsqu’une
contrat ou un passif sur contrat, selon le rapport entre la prestation de l’entité et le
obligation de
paiement effectué par le client. L’entité doit présenter séparément comme une
prestation est satisfaite
créance ses droits inconditionnels à une contrepartie, le cas échéant.
3. Opération 2
L’entité comptabilise des revenus de 62 500 € par an de N-3 à N-1.
Lors de la modification du contrat, la question est alors de savoir s’il faut enregistrer le renouvellement comme
un contrat distinct ou non.
Chaque contrat de 4 ans concerne des services distincts qui sont sensiblement les mêmes.
À la date de modification du contrat, le montant du chiffre d’affaires à encaisser est de 255 000 € (55 000 +
200 000).
4. Opération 3
a) % d’avancement :
N : 150 000 / 600 000 = 25%.
N+1 : 880 000 / 1 100 000 = 80%.
b) Produits et résultat
Produits N : 1 000 000 × 0,25 = 250 000 €.
Produits N+1 : 1 000 000 × 0,8 – 250 000 = 550 000 €.
Produits N+2 : 1 000 000 × 1 – (250 000 + 550 000) = 200 000 €.
Résultat N : 250 000 – 150 000 = 100 000 €
ou (1 000 000 – 600 000) × 0,25 = 100 000 €.
Résultat N+1 théorique : 550 000 – (880 000 – 150 000) = - 180 000
ou (1 000 000 – 1 100 000) × 0,8 – 100 000 = - 180 000.
Cependant comme le résultat attendu est déficitaire, la perte totale doit impacter immédiatement le résultat
N+1. Le résultat N+1 sera donc de – 200 000 € (1 000 000 – 1 100 000 – 100 000 (Résultat N)).
c) Écritures
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En enregistrant un produit de 550 000 €, l’impact sur le résultat net est de – 180 000 € (voir question b.). Pour que
cet impact passe à -200 000 €, il faut compléter la perte de 20 000 € en dépréciant l’actif sur contrat.
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L’impact du contrat sur le résultat en N+2 est bien nul, puisque la totalité de la perte a affecté l’exercice N-1.
d) PCG
Selon le PCG, l’entreprise a le choix entre la méthode à l’avancement et la méthode à l’achèvement.
Si l’entreprise choisit la méthode à l’avancement, l’impact sur son résultat sera le même que selon la norme IFRS
15, la principale différence étant qu’avec le référentiel PCG, les 20 000 € de pertes ici enregistrées en dépréciation
seraient comptabilisées sous forme de provision.
Si elle choisit la méthode à l’achèvement et si le résultat est déficitaire (comme dans le cas présent), le résultat net
doit immédiatement être impacté de la perte sur contrat, comme en IFRS. Par contre, si le contrat est
bénéficiaire, le résultat net n’est impacté que lorsque le contrat est achevé.
Dans l’opération 4, il s’agit bien de coûts d’exécution du contrat. Le matériel sera comptabilisé selon la norme
IAS 1635, le logiciel sera comptabilisé selon la norme IAS 3835, les frais généraux et administratifs seront
comptabilisés en charge (à moins que ces coûts soient explicitement à la charge du client selon le contrat), mais
les coûts de conception seront inscrits à l’actif puis amortis sur la durée du contrat.
35
Cf. cas SFE.
SOEM
Patricia Gouttefarde
Connaissances associées
Principes de consolidation : cadre des opérations de consolidation
• Normes internationales : normes relatives à la consolidation
Introduction de la journée de travail : pourquoi consolider ou « quelles sont les raisons et quels sont les
objectifs de la consolidation des comptes des sociétés du groupe » ?
La consolidation des comptes à compter de N+1 résulte d’une obligation légale. Cependant, cette consolidation
peut aussi être considérée comme un outil de gestion comptable et financière pour le groupe.
1.1 Consolider : une obligation légale pour le groupe SOEM à compter de N+1
Rappelons que les comptes consolidés ont pour but de donner une image globale de l’activité et de la situation
d’un ensemble de sociétés qui, bien que juridiquement indépendantes, sont soumises à une unité de direction et
constituent ainsi une entité économique appelée « groupe ». Les comptes annuels consolidés (bilan consolidé,
compte de résultat consolidé et notes annexes consolidées) de cet ensemble de sociétés sont donc présentés
comme s’il s’agissait des comptes annuels d’une seule entreprise.
L’obligation de consolider résulte de la 7e directive européenne de 1983 relative aux comptes consolidés des
sociétés de capitaux. Cette directive a été transposée dans la réglementation comptable française et a conduit à la
mise à jour du « Plan comptable général (PCG) 1982 ». La refonte de celui-ci donne naissance au « PCG 99 » qui ne
traite plus que de la comptabilité financière des entités non consolidées. Les règles françaises relatives aux
comptes consolidés figurent dans le règlement CRC 99-02 qui s’appliqueront à notre groupe.
Si le groupe SOEM n’a pas consolidé les comptes de ses sociétés jusqu’à présent, c’est en raison de l’exemption « petits
groupes » dont il bénéficiait jusqu’à présent. En effet, un groupe est exempté de présenter des comptes consolidés s’il
n’excède pas, pendant deux exercices successifs, les seuils ci-dessous pour deux des trois critères indiqués :
Base des derniers comptes annuels arrêtés Chiffre Nombre de
Total bilan
selon l’article L 233-17 du Code de commerce d’affaires salariés
Par contre, pour les exercices N-1 et N, les seuils en question ont été dépassés.
Pour N-1 :
- le cumul bilan des différentes sociétés s’est monté à 24 688 400 € ;
- le cumul des chiffres d’affaires s’est établi à 48 004 000 € ;
- l’effectif total a atteint 240 personnes.
NB : Les chiffres de la SAE ne sont pas pris en compte pour le calcul des seuils puisqu’elle est sous influence notable
(et non sous contrôle de la SOEM).
36
Pour une liste des normes IAS/IFRS et des interprétations SIC/IFRIC adoptées par l’Union européenne, le lecteur pourra consulter le site FocusIFRS.com
à l’adresse suivante : http://www.focusifrs.com/menu_gauche/normes_et_interpretations/textes_des_normes_et_interpretations/tableau_sommaire
IAS 1 – Présentation des états Énonce les dispositions générales relatives à la présentation des états
financiers financiers, leur structure et leur contenu. On y trouve notamment la liste des
états à présenter37. Cette norme s’applique aux comptes individuels comme
aux comptes consolidés.
IAS 7 – Tableau des flux de Énonce les informations à fournir concernant les flux de trésorerie ainsi que les
trésorerie règles de présentation à respecter. Les règles à appliquer pour la prise en
compte des flux de trésorerie des filiales consolidées y sont précisées.
IAS 28 – Participation dans des Définit les notions d’entreprises associées et de coentreprises et la méthode
Après avoir vu la nécessité et l’intérêt de consolider les comptes, voyons maintenant concrètement ce que cela va
avoir comme conséquence pour nous en termes organisationnels.
Pour ce faire, nous traiterons successivement des points suivants :
- comment se positionne la consolidation par rapport aux comptes sociaux que vous produisez ;
- comment optimiser le travail de consolidation ;
- quelles sont les méthodes de consolidation à mettre en œuvre ;
- comment les comptes consolidés seront contrôlés avant leur publication.
37
Cf. cas INFOFI.
Après analyse des principales méthodes employées par les sociétés du groupe, des différences d’options sont
apparues dans plusieurs domaines (cf. récapitulatif40 établi et communiqué à tous les participants). Si ces options
sont maintenues en l’état, cela nécessite pour chaque exercice des retraitements d’homogénéisation importants
et quelquefois complexes. Nous proposons par conséquent, dans toute la mesure du possible, d’adopter les
mêmes options dans toutes les sociétés du groupe. Ainsi, pour ce qui est de la comptabilisation des contrats à long
terme (hors la SCI Oscar, toutes les sociétés sont concernées par cette question), nous proposons d’adopter la
méthode déjà adoptée par la SOEM, c’est-à-dire la méthode à l’avancement. Nous rappelons que ce changement
d’option constitue un changement de méthode comptable. Il est clair que le changement de méthode est lourd à
effectuer (effet rétrospectif, changement à l’ouverture de l’exercice, impact sur le report à nouveau, description
et justification dans l’annexe, établissement de comptes pro forma pour l’exercice précédent si l’impact du
38
De l’anglais « to consolidate » qui signifie unir, regrouper.
39
Les expressions « comptes individuels » et « comptes sociaux » sont synonymes, il s’agit des comptes annuels établis par les différentes entités du
groupe par opposition aux comptes du groupe ou « comptes consolidés ».
40
Il s’agit du récapitulatif figurant en Annexe 1 de l’énoncé du cas.
changement est significatif ). Cependant, il est unique alors que, si les divergences perdurent, les opérations de
retraitement seraient lourdes et récurrentes.
Pour les autres points de divergences, nous proposons une discussion permettant de mettre en évidence les
raisons qui ont conduit à ces choix dans les différentes sociétés. Si un choix commun n’est pas pertinent, nous
conserverons les méthodes actuelles et homogénéiserons les évaluations et comptes pour les besoins de la
consolidation.
Les options retenues seront récapitulées dans le « manuel de consolidation » que nous allons élaborer et diffuser.
COSTATI
Patricia Gouttefarde & Fanny Ziegelmeyer
Connaissances associées
Pourcentages d’intérêt et de contrôle • Périmètre de
consolidation • Méthodes de consolidation
Le contrôle conjoint est le partage du contrôle d’une entreprise exploitée en commun par un nombre limité
d’associés ou d’actionnaires, de sorte que les politiques financière et opérationnelle résultent de leur accord.
Deux éléments sont essentiels à l’existence d’un contrôle conjoint :
• un nombre limité d’associés ou d’actionnaires partageant le contrôle ; le partage du contrôle suppose qu’aucun
associé ou actionnaire n’est susceptible à lui seul de pouvoir exercer un contrôle exclusif en imposant ses décisions
aux autres : l’existence d’un contrôle conjoint n’exclut pas la présence d’associés ou d’actionnaires minoritaires
ne participant pas au contrôle conjoint ;
• un accord contractuel qui :
- prévoit l’exercice du contrôle conjoint sur l’activité économique de l’entreprise exploitée en commun,
- établit les décisions qui sont essentielles à la réalisation des objectifs de l’entreprise exploitée en commun et
qui nécessitent le consentement de tous les associés ou actionnaires participant au contrôle conjoint.
L’influence notable est le pouvoir de participer aux politiques financière et opérationnelle d’une entreprise sans
en détenir le contrôle. L’influence notable peut notamment résulter d’une représentation dans les organes de
direction ou de surveillance, de la participation aux décisions stratégiques, de l’existence d’opérations inter-
entreprises importantes, de l’échange de personnel de direction, de liens de dépendance technique.
L’influence notable sur les politiques financière et opérationnelle d’une entreprise est présumée lorsque l’entre-
prise consolidante dispose, directement ou indirectement, d’une fraction au moins égale à 20% des droits de vote
de cette entreprise.
Partenariats (IFRS 11 – Partenariats) : Un partenariat est une opération par laquelle deux parties ou plus
exercent un contrôle conjoint.
Le contrôle conjoint est le partage contractuellement convenu du contrôle exercé sur une opération, qui n’existe
que dans le cas où les décisions concernant les activités pertinentes requièrent le consentement unanime des
parties partageant le contrôle.
Un partenariat est soit une activité conjointe, soit une coentreprise.
Une activité conjointe est un partenariat dans lequel les parties qui exercent un contrôle conjoint sur l’opération
ont des droits sur les actifs et des obligations au titre des passifs relatifs à celle-ci. Ces parties sont appelées
coparticipants.
Une coentreprise est un partenariat dans lequel les parties qui exercent un contrôle conjoint sur l’opération ont
des droits sur l’actif net de celle-ci. Ces parties sont appelées coentrepreneurs.
Entreprises associées (IAS 28 – Participations dans des entreprises associées et des coentreprises,
anciennement nommée « Participations dans des entreprises associées ») : Une entité associée est une entité
dans laquelle l’investisseur exerce une influence notable.
L’influence notable est le pouvoir de participer aux décisions relatives aux politiques financières et
opérationnelles de l’entité émettrice, sans toutefois exercer un contrôle ou un contrôle conjoint sur ces
politiques. Si un investisseur détient, directement ou indirectement, 20 % ou plus des droits de vote dans l’entre-
prise émettrice, il est présumé exercer une influence notable, sauf s’il peut être démontré clairement que ce n’est
pas le cas. Inversement, si l’investisseur détient, directement ou indirectement, moins de 20% des droits de vote
dans l’entité émettrice, il est présumé ne pas exercer d’influence notable, sauf s’il peut être démontré clairement
qu’il exerce une telle influence.
2. Organigramme du groupe
COSTATI
45%
75% 65% 30%
60% Autofiltre
CIF SA CF SAS C-MNR CS SAS
SAS
SCM
Brasil
SAMT SAS
Filters
30%
CSBE
Entité « ad hoc »
Traitement prévu par le règlement CRC 99-02
Une entité ad hoc est une structure juridique distincte, créée spécifiquement pour gérer une opération ou un
groupe d’opérations similaires pour le compte d’une entreprise. L’entité ad hoc est structurée ou organisée de
manière telle que son activité n’est en fait exercée que pour le compte de cette entreprise, par mise à disposition
d’actifs ou fourniture de biens, de services ou de capitaux.
Une entité ad hoc est comprise dans le périmètre de consolidation dès lors qu’une ou plusieurs entreprises
contrôlées ont en substance en vertu de contrats, d’accords, de clauses statutaires, le contrôle de l’entité.
Afin de déterminer l’existence de ce contrôle, il est nécessaire d’apprécier l’économie d’ensemble de l’opération
à laquelle l’entité ad hoc participe et d’analyser les caractéristiques de la relation entre cette dernière et l’entité
consolidante.
Dans cette optique, les critères suivants seront pris en considération :
• l’entreprise dispose en réalité des pouvoirs de décision, assortis ou non des pouvoirs de gestion sur l’entité ad
hoc ou sur les actifs qui la composent, même si ces pouvoirs ne sont pas effectivement exercés. Elle a par exemple
la capacité de dissoudre l’entité, d’en changer les statuts, ou au contraire de s’opposer formellement à leur modi-
fication ;
• l’entreprise a, de fait, la capacité de bénéficier de la majorité des avantages économiques de l’entité, que ce soit
sous forme de flux de trésorerie ou de droit à une quote-part d’actif net, de droit de disposer d’un ou plusieurs
actifs, de droit à la majorité des actifs résiduels en cas de liquidation ;
• l’entreprise supporte la majorité des risques relatifs à l’entité ; tel est le cas si les investisseurs extérieurs béné-
ficient d’une garantie, de la part de l’entité ou de l’entreprise, leur permettant de limiter de façon importante leur
prise de risques.
Le premier critère relatif aux pouvoirs de décision est prédominant. Il est également nécessaire de prendre en
considération le deuxième ou le troisième critère. En conséquence, une entité ad hoc est consolidée si les
conditions du premier et du deuxième critères, ou du premier et du troisième critères, sont remplies.
En outre, dès lors que les deuxième et troisième critères se trouvent réunis, l’entité ad hoc est également
consolidée, car considérée comme contrôlée.
L’intégration d’une « entité ad hoc » se fait obligatoirement de manière globale.
% de %
Société Type de contrôle Méthode de consolidation
contrôle d’intérêt
NB : le calcul du pourcentage d’intérêt selon les normes IFRS est plus restrictif que dans le cadre du règlement CRC
99-02, puisqu’il est déterminé sans tenir compte des participations détenues dans les sociétés non contrôlées.
Ce cas de figure ne se présente pas pour le groupe COSTATI.
Commentaires :
Société Règlement CRC 99-02 Normes IFRS
CF SAS 7 500 actions ordinaires, sur un total de 10 000, soit 75% pour les deux pourcentages.
Autofiltre
Voir question 3-a) pour le traitement du démembrement.
SAS
Le contrôle est conjoint car il existe une convention de cogestion entre les trois associés principaux, qui
C-MNR prévoit que les décisions doivent être prises à l’unanimité des trois associés. La détention du capital
confère à COSTATI des droits sur l’actif net de C-MNR.
Contrôle indirect par Autofiltre (sous contrôle exclusif) : Les actions faisant l’objet d’un portage
1000 x 2 entrent dans la catégorie des droits de vote
= 0,16667.
7000 + (2500 x 2) potentiels.
1300 3300
Pourcentage d’intérêt : + (0,45 x )=
10000 10000
0,2785.
CSBE COSTATI ne détient pas le contrôle exclusif sur SCM SA. Il y a rupture de contrôle.
SAS
4. Participation circulaire
NB : l’analyse qui suit est la même quel que soit le référentiel envisagé.
Suite au rachat d’une partie des actions de la SA COSTATI par CIF SA, l’organigramme du groupe est modifié de
la manière suivante :
SCM
Brasil
SAMT SAS
Filters
30%
CSBE
Le rachat d’actions COSTATI par CIF SA conduit à une situation de participation circulaire. Celle-ci vient
modifier le calcul du pourcentage d’intérêt. Une partie du capital des sociétés impliquées dans cette participation
circulaire étant détenue par des tiers au groupe, une fraction du capital de la mère n’appartient plus au groupe. On
peut dans un premier temps recalculer la fraction de capital détenue par le groupe, pour les trois sociétés
impliquées dans cette participation.
% d’intérêt
{ x = 0,05z + 0,95
y = 0,75x
z = 0,6y
ce qui nous donne :
{ x=
y = 72,89%
z = 43,73%
1 − 0, 05 ∗ 0, 6 ∗ 0, 75
= 0,9719, soit 97,19%
Cette participation circulaire va modifier à la baisse l’ensemble des pourcentages d’intérêt calculés
précédemment. Ainsi, les nouveaux pourcentages d’intérêt doivent être multipliés par le pourcentage d’intérêt
sur COSTATI, soit 97,19% (sauf pour l’entité ad hoc).
Autofiltre SAS C-MNR BRASIL FILTERS SAMT SAS CS SAS SCM SA CSBE SAS
GROUPE PGT
Patricia Gouttefarde & Fanny Ziegelmeyer
Connaissances associées
Retraitements de pré-consolidation selon deux référentiels
Gains et pertes Inscrits en comptes Option entre Les écarts de conversion constituent des
latents de change transitoires au bilan méthode éléments monétaires et doivent être
(écarts de PCG ou IAS. comptabilisés en charges ou produits de
conversion). Si perte Méthode l’exercice.
latente : constitution préférentielle :
d’une provision (sauf enregistrement en
exceptions). résultat de
l’exercice.
Immobilisations Subventions inscrites Idem PCG ou 2 méthodes possibles :
financées par des en capitaux propres première méthode - inscription en produits constatés d’avance
subventions puis rapportées au des IAS/IFRS. puis rapport au résultat sur la durée
résultat. d’utilisation de l’actif subventionné ;
- subvention inscrite en déduction de la valeur
amortissable de l’actif financé et réduction de
la dotation aux amortissements .
Biens acquis avec Le coût d’acquisition de l’actif n’est pas Si le règlement est différé au-delà des
un crédit modifié en fonction des modalités de conditions habituelles, la différence entre
fournisseur long règlement du prix. l’équivalent du prix au comptant et le total des
règlements est comptabilisée en charges
financières sur la période de crédit41.
Contrats à long Méthodes de comptabilisation : à Seule méthode possible : comptabilisation à
terme l’achèvement ou à l’avancement. l’avancement44.
41
Cf. cas SFE.
42
Il est à noter toutefois que seuls les contrats de location-financement peuvent faire l’objet d’une inscription à l’actif ; ce traitement ne s’applique pas
aux contrats de location simple.
43
Cf. cas KVS.
44
Cf. cas MDP.
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Compte de résultat :
Charges Produits
Dotations aux amortissements 30 000 QP des subventions d’investissement
Dotations aux amort. dérogatoires 5 156 virée au résultat de l’exercice : 11 719
Compte de résultat :
Charges Produits
Dotations aux amortissements 30 000 QP de subventions virée en résultat : 10 000
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En normes IAS/IFRS, supposons l’application de la première des 2 méthodes possibles (voir réponse à la
question 2) : inscription de la subvention en produits constatés d’avance puis rapport au résultat sur la durée
d’utilisation de l’actif subventionné. Les calculs à effectuer sont similaires aux calculs présentés ci-dessus. Les
écritures de retraitement des amortissements dérogatoires ainsi que l’écriture de retraitement de la subvention
en vue de la consolidation du résultat seraient identiques. Il reste :
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En normes IAS/IFRS, dans la mesure où le règlement est différé au-delà des conditions habituelles, la différence
entre l’équivalent du prix au comptant et le total des règlements est comptabilisée en charges financières sur la
période de crédit. Les intérêts sont calculés sur la dette actualisée selon la méthode du coût amorti. La valeur
d’origine du matériel et sa base amortissable sont modifiées.
Valeur d’origine du bien = 100 000 + 120 000 (1,10)-1 + 140 000 (1,10)-2 = 324 793.
D’où le tableau d’amortissement du matériel :
Exercice Amortissement économique
N-2 324 793/6 x ½ = 27 066
N-1 324 793/6 = 54 132
N 54 132
Dette actualisée avant échéance 324 793 224 793 127 272
- paiements - 100 000 - 120 000 - 140 000
dont intérêt (10%) 0 22 479 (1) 12 728 (3)
dont amort. de la dette 100 000 97 521 (2) 127 272
Dette actualisée après échéance 224 793 127 272 0
(1) 224 793 x 10% (2) 120 000 – 22 479 (3) 127 272 x 10%
Compte de résultat :
Charges
Dotations aux amortissements : 60 000
Compte de résultat :
Charges
Dotations aux amortissements : 54 132
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GROUPE EMI
Patricia Gouttefarde
Connaissances associées
Élimination des comptes réciproques et des résultats internes.
2. Ajustements préalables
Opération 1 : décalage dans les dates d’enregistrement d’une facture
Les comptes de la société Maxinfo doivent être ajustés.
31/12/N
Stocks (3 600/1,20) 3 000
État, TVA déductible sur abs 600
Fournisseur EMI 3 600
Retraitement achat du 21/12 en vue conso bilan
d°
Achats 3 000
Variations de stocks 3 000
Retraitement achat EMI en vue conso résultat
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La dépréciation sur les stocks vendus par EMI doit également être minorée de la marge interne de 20%, soit 420 €
en N et 240 € en N-1.
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b) Élimination des achats et ventes et des créances et dettes réciproques entre EMI et Maxinfo après les
ajustements préalables effectués (Cf. réponse à la question 2).
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d) Élimination du profit réalisé sur la cession d’une immobilisation par EMI à la SCI
VCN du mobilier dans la comptabilité d’EMI : 12 000 – (4/10 x 12 000) = 12 000 – 4 800 = 7 200 €.
Plus-value à éliminer : 8 000 – 7 200 = 800 €.
Par ailleurs, il faut éliminer le suramortissement qui résulte de l’établissement d’un nouveau plan
d’amortissement.
Amortissement N dans les comptes de la SCI : 8 000/5 x 6/12 = 800 €.
Amortissement N si le mobilier était resté chez EMI : 12 000/10 x 6/12 = 600 €.
31/12/N
Mobilier (12 000 – 8 000) 4 000
Résultat 800 x 2/3 533
Impôts différés actif 800 x 1/3 267
Amortissements du mobilier 4 800
Élimination PV sur cession mobilier/conso bilan
d°
Produits des cessions d’éléments d’actif 8 000
Valeur comptable des éléments d’actif cédés 7 200
Résultat global 533
Impôt sur les bénéfices 267
Élimination PV sur cession mobilier/conso résultat
d°
Amortissement mobilier 200
Résultat 133
Impôts différés passif 67
Élimination suramort mobilier cédé /conso bilan
d°
Résultat global 133
Impôt sur les bénéfices 67
Dotations aux amortissements 200
Élimination suramort mobilier cédé /conso résultat
Le montant résiduel du prêt figurant dans les comptes d’EMI figurera dans les comptes consolidés et peut être
considéré comme un prêt du groupe EMI au groupe Infotrain.
i) Élimination du profit sur un stock acquis auprès d’une société mise en équivalence
Ce profit doit être éliminé à hauteur du % d’intérêt du groupe dans la société Caphi (25%).
31/12/N
Résultat (12 000 x 0,40 x 2/3) x 25% 800
Impôts différés actif (12 000 x 0,40 x 1/3) x 25% 400
Stocks de fournitures 1 200
Retraitement marge stock fournitures achat à Caphi
d°
Variation de stock 1 200
Résultat global 1 200 x 2/3 800
Impôt sur les bénéfices 400
Retraitement marge stock fournitures achat à Caphi
ROBO
Patricia Gouttefarde
Connaissances associées
Conversion de comptes établis en devises
En IAS 21, la seule différence d’avec le règlement 99.02 concerne la conversion des dépréciations des éléments
non monétaires (et donc leur dotation) : celles-ci sont déterminées par différence entre :
- la valeur nette comptable, qui est convertie au cours historique et
- leur valeur actuelle, qui est convertie au cours de clôture.
Amort
ACTIF Brut Net PASSIF Montant
Dép
ALDOMAT
Patricia Gouttefarde & Emmanuelle Pèpe
Connaissances associées
Partage des capitaux propres• Traitement des écarts d’évaluation
et d’acquisition
2. Définitions des écarts - Raison du calcul de ces écarts - Signification de l’écart d’acquisition
Définitions d’écart d’acquisition et d’écart d’évaluation
« La différence entre le coût d’acquisition des titres et l’évaluation totale des actifs et passifs identifiés à la date
d’acquisition constitue l’écart d’acquisition. »
Règlement 99-02 du CRC § 21 alinéa 3
« On appelle « écart d’évaluation » la différence entre la valeur d’entrée dans le bilan consolidé et la valeur
comptable du même élément dans le bilan de l’entreprise contrôlée. »
Règlement 99-02 du CRC § 211
Le CNC, dans le PCG 86, définissait la notion « d’écart de première consolidation » comme étant la différence,
lors de l’entrée d’une entreprise dans le périmètre de consolidation, entre le coût d’acquisition des titres et la part
de l’entreprise détentrice dans ses capitaux propres. Cette expression n’a pas été reprise par le règlement 99-02
mais elle figure toujours dans l’article R 233-5 du Code de commerce à l’alinéa 1 : « L’écart de première
consolidation d’une société est réparti dans les postes appropriés du bilan consolidé ; la partie non affectée de cet
écart est inscrite au poste « écart d’acquisition » à l’actif ou au passif du bilan consolidé. »
« Un écart d’acquisition négatif correspond généralement soit à une plus-value potentielle du fait d’une
acquisition effectuée dans des conditions avantageuses, soit à une rentabilité insuffisante de l’entreprise
acquise. »
Règlement 99.02 du CRC § 21131
3. Filiale DOMILAV
Calcul de l’écart d’évaluation
Écart d’évaluation = juste valeur45 des actifs et passifs identifiables – valeur comptable de ces éléments dans le
bilan de l’entreprise contrôlée.
45
Juste valeur = valeur de marché pour les biens non destinés à l’exploitation et valeur d’utilité pour les biens destinés à l’exploitation (Source : § 21121
du règlement 99.02).
Détermination de l’écart d’évaluation sur les actifs et passifs identifiés compte tenu des impôts différés :
Écart d’évaluation compte
Éléments Juste valeur Valeur comptable Impôt différé
tenu de l’ID
Marque 2 100 000 0 2 100 000 Néant (1)
Terrain 3 200 000 1 800 000 1 400 000 x 2/3 = 933 333 466 667
Construction 5 200 000 2 805 000 2 395 000 x 2/3 = 1 596 667 798 333
Stocks march. 950 000 1 150 000 - 200 000 x 2/3 = -133 333 - 66 667
(2) Parmi les exceptions à la prise en compte de passifs d’impôts différés figurant au § 313 du règlement 99.02, figure l’exception
relative « à la comptabilisation d’écarts d’acquisition lorsque leur amortissement n’est pas déductible fiscalement ».
(3) La dotation aux amortissements de l’écart d’acquisition doit être présentée sur une ligne particulière du compte de
résultat consolidé, présentée en dehors du résultat net des entreprises intégrées (§ 41 du règlement 99.02).
NB : Aucun texte fiscal ne prévoit expressément l’imposition de la reprise des amortissements dérogatoires relatifs
aux frais d’acquisition des titres. Cette reprise constituerait même une remise en cause de la déductibilité de
ces frais. À ce titre, aucun IDP n’est constaté dans les écritures d’élimination de l’amortissement dérogatoire
au bilan et au compte de résultat.
31/12/N
Capital DOMILAV 4 000 000
Réserves DOMILAV 18 000 000
Titres de participation DOMILAV 11 753 000
Réserves consolidées 3 647 000
Intérêts minoritaires dans capitaux propres 6 600 000
Partage des capitaux propres DOMILAV
d°
Résultat DOMILAV 725 000
Résultat consolidé 507 500
Intérêts minoritaires dans résultat 217 500
Partage du résultat DOMILAV
4. Filiale NETALSA
Calcul de l’écart d’évaluation
Détermination de l’écart d’évaluation sur les actifs et passifs identifiés compte tenu des impôts différés
Valeur Écart d’évaluation compte tenu
Éléments Juste valeur Impôt différé
comptable de l’ID
Relations clients 500 000 0 500 000 Néant
Terrain 1 900 000 750 000 1 150 000 x 2/3 = 766 667 383 333
Construction 5 280 000 1 705 000 3 575 000 x 2/3 = 2 383 333 1 191 667
Engagements de retraite - 1 800 000 0 - 1 800 000 x 2/3 = - 1 200 000 - 600 000
IDP = 1 575 000
Totaux 2 450 000
IDA = 600 000
En conséquence, il faut éliminer de l’écart d’évaluation la plus-value estimée sur les relations contractuelles
clients qui constituent un élément incorporel non évalué par référence à un marché et recalculer l’écart
d’évaluation et l’écart d’acquisition.
Écart d’évaluation modifié : 2 450 000 – 500 000 = 1 950 000.
Écart d’acquisition modifié : 3 795 000 – 0,55 (5 540 000 + 1 950 000) = 3 795 000 – 4 119 500 = - 324 500.
Pour ce qui est de l’écart d’acquisition négatif : voir l’alinéa 3 du § 21131 du règlement 99.02 : « L’excédent négatif
éventuel est rapporté au résultat sur une durée qui doit refléter les hypothèses retenues et les objectifs fixés lors
de l’acquisition. »
Pratiquement, cela se traduit par l’inscription de cet écart en provision. La provision est ensuite reprise et le
produit qui en résulte permettra de compenser une faiblesse attendue des résultats de la filiale acquise (mauvaise
rentabilité attendue pendant un certain nombre d’années) ou servira à couvrir des pertes ou coûts futurs qui
seront supportés par l’entreprise acquéreuse mais qui ne répondaient pas à la définition d’un passif au moment
de l’acquisition.
31/12/N
Titres de participation NETALSA 324 500
Provision pour risques 324 500
Affectation écart d’acquisition sur titres NETALSA
d°
Résultat global 324 500/5 64 900
Reprise sur provision pour risques 64 900
Reprise écart d’acquisition NETALSA – conso du résultat
d°
Provision pour risques 324 500 x 2/5 129 800
Résultat consolidé 64 900
Réserves consolidées 64 900
Reprise écart d’acquisition NETALSA – conso du bilan
5. Filiale ROBY SA
Calcul de l’écart d’évaluation
Détermination de l’écart d’évaluation sur les actifs et passifs identifiés compte tenu des impôts différés
Écart d’évaluation compte tenu
Éléments Juste valeur Valeur comptable Impôt différé
de l’ID
Frais de développement 0 3 800 000 - 3 800 000 x 2/3 = - 2 533 333 - 1 266 667
Coût Coût d’acquisition = prix d’acquisition + coûts « Les frais connexes à l’acquisition » des titres sont incorporés
d’acquisition directement imputables à l’acquisition nets de pour leur montant brut et non pour leur montant net d’impôt.
des titres l’économie d’impôt correspondante.
Si, lors de l’acquisition, la société peut prévoir une Le goodwill est inscrit sur une ligne séparée de l’actif du bilan.
limite prévisible à sa durée d’utilisation, il est amorti Il peut être évalué de deux manières = option (voir renvoi ci-
Écart
linéairement sur cette durée (si la limite est prévisible dessous).
d’acquisition mais non déterminable : amortissement sur 10 ans). En IAS/IFRS, le goodwill est un actif dont la durée d’utilité ne
positif Sinon, il n’est pas amorti mais il fait l’objet d’un test de peut être déterminée. Aussi, il n’est pas amorti mais fait l’objet
(goodwill)46
dépréciation au moins une fois par exercice, qu’il d’un test de dépréciation systématique à la clôture de chaque
existe ou non un indice de perte de valeur. exercice.
Il est rapporté au résultat sur une durée qui doit Il est considéré comme résultant d’une acquisition à des conditions
refléter les hypothèses retenues et les objectifs avantageuses. L’acquéreur le comptabilisera en résultat à la date
Écart fixés lors de l’acquisition (inscription en d’acquisition. Cependant, l’acquéreur doit réexaminer au préalable s’il a
d’acquisition
provision puis reprise). correctement identifié tous les actifs acquis et tous les passifs repris. Le
négatif cas échéant, il doit comptabiliser les actifs et les passifs additionnels (§ 34
et 36 de IFRS 3).
46
Le règlement 99.02 appelle « écart d’acquisition » ce qui est appelé « goodwill » partout ailleurs. Le terme de « goodwill » est également d’usage courant
en France. Cependant, « écart d’acquisition » est réservé uniquement à la consolidation alors que « goodwill » est également utilisé pour le « fonds
commercial », par exemple dans les opérations de fusions.
Les intérêts minoritaires sont appelés en normes IFRS « intérêts ne donnant pas le contrôle ».
Les IFRS laissent le choix entre deux approches de ces intérêts qui impliquent deux évaluations possibles du
goodwill :
- la méthode du « goodwill partiel » ou « goodwill acheté » (purchase goodwill) ;
- la méthode du « goodwill total » ou « goodwill complet » (full goodwill).
Notons que la société consolidante peut opter pour une des deux méthodes pour chaque participation (pas de
permanence des méthodes ici).
La juste valeur de l’entité acquise correspond à la valeur qui a servi de base à l’évaluation des titres de
participation acquis. Pratiquement, elle peut être obtenue en extrapolant le prix payé pour la quote-part acquise.
Dans ce calcul, les coûts connexes d’acquisition (honoraires versés à des intermédiaires…) sont exclus. Il est
également possible d’utiliser d’autres méthodes d’évaluation : capitalisation boursière…
Exemple de la société DOMILAV : 70 % du patrimoine de la société ont été acquis pour 12 500 000 € le 01/07/N-3.
On peut en déduire la juste valeur de DOMILAV à 12 500 000/0,70 = 17 857 142 €.
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TECH-CONS
Patricia Gouttefarde & Fanny Ziegelmeyer
Connaissances associées
Partage des capitaux propres de filiales directes et indirectes selon
les méthodes de consolidation
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La consolidation directe
Elle consiste à consolider chaque société du groupe dans la société mère en fonction du pourcentage d’intérêt
détenu par la mère dans les filiales.
Ecritures de partage
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ACTIF PASSIF
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Intérêts minoritaires
Eléments de MOB Total Part du groupe 80%
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Capital 5 000 000 4 000 000 1 000 000
Réserves 4 000 000 3 200 000 800 000
7 200 000 1 800 000
- Valeur comptable des titres MOB - 5 000 000
Différence de consolidation 2 200 000
Résultat 500 000 400 000 100 000
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ACTIF PASSIF
POLINETTO
Patricia Gouttefarde, Fanny Ziegelmeyer &
Emmanuelle Pèpe
Connaissances associées
Variations du pourcentage d’intérêts et du périmètre de
consolidation
Le traitement de ce cas relève du § 230 du règlement 99-02 : augmentation du pourcentage de détention d’une
entreprise déjà intégrée globalement.
Dans ce cas : « Les acquisitions complémentaires de titres ne remettent pas en cause les évaluations des actifs et
passifs identifiés, déterminés à la date de prise de contrôle. L’écart dégagé est affecté en totalité en écart
d’acquisition. »
Écart d’acquisition total sur titres MAF : 194 000 + 69 200 = 263 200.
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(1) Les écarts d’évaluation enregistrés sont ceux déterminés en N. Il n’est pas enregistré d’écarts
supplémentaires puisque les évaluations effectuées à la date de prise de contrôle ne sont pas remises en
cause.
(2) Une analyse des caractéristiques pertinentes de l’opération doit être effectuée pour déterminer la durée
d’utilisation prévisible de l’écart d’acquisition sur le 2e lot de titres et son traitement comptable
(amortissement ou test de dépréciation).
SAFIL
Écart de réévaluation par rapport à la quote-part de capitaux antérieurement consolidée par mise en équivalence :
25% (596 000 – 548 000) = 12 000.
Cet écart est à porter directement dans les réserves consolidées.
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(1) Ce qui correspond aussi à : 113 000 + (400 000 – 30% x 596 000) = 334 200.
47
Il s’agit des § relatifs aux règles générales d’évaluation des écarts.
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(2) Rappel : dans la méthode de la mise en équivalence, il est également enregistré un écart d’acquisition. Cet écart de 113 000 €
à l’acquisition des titres SAFIL, maintenant inclus dans le montant de l’écart total, est amorti sur l’exercice N-1.
Coût d’acquisition des titres 333 333 + 400 000 733 333
Capitaux propres 550 000
PV latente nette d’impôt différé sur
QP dans les capitaux propres - terrain : 2/3 x 60 000 = 40 000
réestimés - matériel : 2/3 x 9 000 = 6 000
Capitaux propres réestimés : 596 000
Part du groupe : 55 % 327 800
Écart d’acquisition fin N 733 333 – 327 800 405 533
! Rappel : les intérêts minoritaires sont nuls avec la méthode du « goodwill partiel ».
Le goodwill est comptabilisé de la manière suivante et ne fait pas l’objet d’un amortissement mais d’un test de
dépréciation :
31/12/N
Goodwill 405 533
Titres de participation SAFIL 405 533
Goodwill sur titres SAFIL
NHP SA
Le § 23110 est le § relatif à la cession partielle des titres d’une « entreprise restant consolidée par intégration
globale ». Il prévoit que « l'ensemble des éléments concourant à la détermination de la plus ou moins-value (y
compris une quote-part de l'écart d'acquisition et de l'écart de conversion) est pris en compte au prorata de la
cession réalisée pour déterminer le résultat de cession. »
En effet, la cession des titres NHP dégagerait une plus- ou moins-value de cession chez POLINETTO. Ce résultat
enregistré dans les comptes sociaux de POLINETTO serait différent du résultat de cession calculé en
consolidation compte tenu des écarts enregistrés au moment de l’acquisition de la participation et de leur
amortissement. L’application du règlement 99-02 conduirait alors à un retraitement du résultat de cession
individuel pour le passage au résultat de cession consolidé. Ce retraitement aurait pour contrepartie les réserves
consolidées. Le total des capitaux propres consolidés n’en serait donc pas modifié.
MDJ
Patricia Gouttefarde & Fanny Ziegelmeyer
Connaissances associées
Cas de synthèse
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3. Écritures de pré-consolidation
Dans le journal de pré-consolidation de MDJ
Bilan
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La provision ayant été constituée en N-2, il n’y a pas d’écriture de retraitement au compte de résultat.
Compte de résultat
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Subventions d’investissement 0
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Produits constatés d’avance 100 000
QP de subventions virée au résultat 0
Les comptes de la société-mère sont également repris en intégralité. Ici, les capitaux propres de MDJ sont trans-
férés en capitaux propres consolidés.
NB : Il s’agit ici de reprendre les comptes des sociétés intégrées, corrigés des écritures de pré-consolidation.
Compte de résultat
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TOTAL GENERAL 45 604 266 11 205 666 34 398 600 TOTAL GENERAL 34 398 600
(1) (6 526 667 + 20 000 – 10 667 – 120 000 – 63 400) + 960 000 + 26 399 + 600 000.
(2) (206 667 – 20 000 – 16 000 – 30 000 – 42 267) + 52 000 + 35 200 + 30 000.
(3) 400 000 + 800 000 + 100 000 × 30% - 40 000 (correction de la marge interne sur stock).
(4) 13 333 + 83 334.
(5) 16 667 + 26 667 + 193 333.
NB : Les postes du bilan et du compte de résultat consolidés se retrouvent par addition des postes des états finan-
ciers, après retraitements, de MDJ et WTC et 30% des postes de DW.
SOGEDIS
Auteurs : Patricia Gouttefarde & Fanny Zieglemeyer
Connaissances associées
Tableau des variations des capitaux propres
2. Composants minimums à présenter dans l’état des variations des capitaux propres
Les éléments à faire figurer au minimum dans l’état des variations des capitaux propres sont précisés dans la
norme IAS 1.
L’entité doit établir un état des variations des capitaux propres présentant :
- le résultat global total de la période, présentant séparément les montants totaux attribuables aux proprié-
taires de la société mère et aux participations ne donnant pas le contrôle ;
- pour chaque composante des capitaux propres, les effets d’une application rétrospective ou d’un retraitement ré-
trospectif comptabilisés selon IAS 8 « Méthodes comptables, changements d’estimations comptables et erreurs » ;
- pour chaque composante de capitaux propres, un rapprochement entre la valeur comptable au début et à la fin
de la période, indiquant séparément (au minimum) chaque élément de variation trouvant son origine dans :
º le résultat net,
º les autres éléments du résultat global, et
º des transactions avec des propriétaires agissant en cette capacité, en présentant séparément les ap-
ports des propriétaires et les distributions aux propriétaires ainsi que les changements dans les parti-
cipations dans des filiales qui ne donnent pas lieu à une perte de contrôle.
L’entité doit indiquer, soit dans l’état des variations des capitaux propres, soit dans les notes, le montant des
dividendes comptabilisés au titre des distributions aux propriétaires au cours de la période, ainsi que le montant
correspondant des dividendes par action.
En normes françaises, un modèle de tableau des variations des capitaux propres est fourni dans le règlement CRC
99-02 :
Tableau de variation des capitaux propres consolidés (Part du groupe)
Autres
Capital Primes Réserves Résultat de Total
consolidées Ecarts de Ecarts de Titres de … Total
l’exercice l’entreprise
capitaux
conversion réévaluation Autres
consolidante propres
- Situation à la clôture N – 2
- Mouvements (1)
- Situation à la clôture N – 1
- Mouvements (1)
Il s’agit alors pour l’entité consolidant d’identifier un par un, dans le tableau, les mouvements les plus significatifs
et de regrouper les autres sur une ligne « Autres mouvements ».
Si le contenu de ce tableau est très proche d’un référentiel à l’autre, contrairement aux normes internationales, le
règlement 99-02 laisse le choix aux entités d’établir ou non un tableau de variation des intérêts minoritaires.
48
Cf. corrigé du cas SOEM, 2.1 Consolidation de comptabilités et non comptabilité de consolidation.
Actions Résultat
Capital Réserves TOTAL Intérêts
propres en global TOTAL
social consolidées GROUPE minoritaires
portefeuille consolidé
Solde au 31/12/N-1 169 933 0 430 558 539 337 1 139 828 286 649 1 426 477
Affectation du résultat aux
292 701 -292 701 0 0
réserves
Commentaires :
- Soldes au 31/12/N-1 : voir les capitaux propres de l’exercice N-1, dans le bilan.
- Affectation du résultat :
Distribution N : 246 636 K€
Mise en réserves : 539 337 – 246 636 = 292 701 K€
- Acquisition d’actions propres : ces actions viennent en diminution des capitaux propres49, soit dans notre cas
-562 933 K€.
- Réduction de capital : l’annulation des 14 000 000 actions à la valeur nominale vient s’imputer sur le capital
social pour un montant de 8 400 K€. Le reliquat (456 357 – 8 400 = 447 957 K€) est prélevé sur les réserves.
- Autres mouvements :
Actions propres = 19 905 – 1 699 = 18 206 K€.
Les réserves consolidées sont impactées par des retraitements à hauteur de 222 552 K€.
49
Cf. cas SOLUPIERRE.
GAMMA
Patricia Gouttefarde & Fanny Ziegelmeyer
Connaissances associées
Tableau des flux de trésorerie
Les équivalents de trésorerie sont les placements à court terme, très liquides, qui sont facilement convertibles en
un montant connu de trésorerie et dont la valeur ne risque pas de changer de façon significative.
Les deux référentiels laissent une certaine liberté dans la construction et la présentation du tableau. Ainsi, les
groupes peuvent opter, au choix, pour :
- la méthode directe : les différents flux de trésorerie bruts de l’exercice sont présentés dans le tableau ;
- la méthode indirecte : les flux de trésorerie d’exploitation sont reconstitués :
• soit à partir du résultat net des sociétés intégrées, qui est ensuite corrigé des opérations sans incidence
sur la trésorerie (dotations, reprises), des décalages d’encaissement et de décaissement (variation du
BFR), ainsi que des produits et charges liés aux autres catégories de flux ;
• soit à partir du résultat d’exploitation des sociétés intégrées, corrigé des charges et des produits calculés,
de la variation du BFR d’exploitation, et auquel on ajoute les autres encaissements et décaissements liés à
l’activité.
Seuls figurent dans le tableau les dividendes versés par les sociétés mises en équivalence. Les bénéfices non
distribués ne sont pas pris en compte. Le règlement CRC 99-02 prévoit le classement des dividendes reçus en flux
d’exploitation tandis qu’ils peuvent être classés en flux d’exploitation ou d’investissement selon les IFRS. Dans
sa recommandation relative aux états financiers présentés en IFRS, l’ANC les classe en flux d’investissement
(alors que les intérêts financiers font partie des flux de financement).
Les variations du périmètre de consolidation sont prises en compte dans les flux de trésorerie liés aux activités
d’investissement, sur une ligne à part : « Incidences des variations de périmètre ». Ces incidences sont
déterminées de la manière suivante :
Écritures de retraitement
NB : toutes les écritures sont passées en K€.
Distribution de dividendes
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Cession interne
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Flux
GAMMA DETEC Total Retraitements
consolidés
À partir de ce tableau, nous pouvons constater que les retraitements sont sans impact sur la trésorerie, et ne
constituent que des reclassements entre les différents postes et catégories du tableau.
Le résultat consolidé, tel qu’il apparaît au bilan, ne reprend que le résultat de la société-mère, complété des
quotes-parts de résultat des filiales revenant à la société mère, y compris les sociétés mises en équivalence. Les
intérêts minoritaires des filiales intégrées globalement ne sont donc pas pris en compte.
QCM
Patricia Gouttefarde, Emmanuelle Pèpe &
Fanny Ziegelmeyer
Connaissances associées
Synthèse des thèmes 1, 2 et 3
1. La fusion implique des sociétés sous contrôle distinct et la fusion est à l’endroit
3. Un mali de 420 k€
Quote-part de l’actif net : 60% x 2 300 = 1 380 K€.
Valeur comptable de la participation : 1 800 K€.
1 380 - 1 800 = -420 K€, écart négatif, il s’agit par conséquent d’un mali.
4. Une participation sur l’absorbée détenue par l’absorbante et une valeur d’apport à la valeur comptable.
5. 800 k€
Mali total : (40%*3 800) - 2 500 = - 980 K€.
Mali technique à hauteur de : (5 800 × 40%) - (3 800 × 40%) = 800 K€.
Vrai mali pour le reliquat soit 180 K€.
9. Un jeu complet d’états financiers IFRS comprend : un état de situation financière, un état du résultat
net et des autres éléments du résultat global, un état de variation des capitaux propres, un tableau de
flux de trésorerie, des notes.
10. Les immobilisations, ultérieurement à leur enregistrement initial, doivent être évaluées, au choix pour
les immobilisations corporelles : au coût ou à la juste valeur. Pour les immobilisations incorporelles, ce
choix n’est possible que s’il existe un marché actif.
12. La distinction entre contrat de location simple et contrat de location-financement dépend de la subs-
tance de la transaction plutôt que de la forme du contrat.
IFRS 16 ne fait pas la distinction entre ces deux types de contrats chez le locataire, mais elle doit être faite chez le
bailleur et dépend du niveau de risque transféré au locataire.
13. Les variations de la juste valeur d’un immeuble de placement impactent le résultat et non les autres
éléments du résultat global comme c’est le cas pour les autres immobilisations corporelles et incorporelles.
14. Selon IAS 37, les dépenses de grosse réparation ne peuvent pas faire l’objet d’une provision dans la
mesure où l’entité n’a pas d’obligation actuelle au moment de l’acquisition.
15. Selon IAS 19, les médailles du travail sont un élément des autres avantages à long terme.
18. 38,9%
Droits de vote détenus par M : 3 000 + (2 000 × 2) = 7 000.
Droits de vote totaux de F1 : 10 000 + (4 000 × 2) = 18 000.
% de contrôle de M sur F1 : 7 000/18 000 = 38,9%.
21. 88 595 €
Selon IAS16, il faut actualiser les paiements à terme soit : 20 000 + 30 000 × 1,10-1 + 50 000 × 1,10-2.
25. À une prévision de perte ou de rendement insuffisants et/ou à une acquisition réalisée à des conditions
avantageuses.
26. Un goodwill (écart d’acquisition) négatif de 4 800 K€ en résultat par une augmentation de la valeur des
titres de participation à l’actif.
Goodwill : 30 000 – 60% × 58 000 = - 4 800.
27. Résultat de base par action : 30 € et résultat dilué par action : 22,50 €
Résultat de base : 300 000/10 000 = 30.
Résultat dilué : (300 000 + 90 000 × 2/3) / (10 000 + 3 000 × 2) = 22,50.
OM RÉPARATIONS
Patricia Gouttefarde & Fanny Ziegelmeyer
Connaissances associées
Cadre général de l’audit • Les différents audits et leurs acteurs
Un audit est réalisé par un professionnel indépendant et compétent, en externe ou en interne. Des organisations
professionnelles encadrent ces professionnels, afin de garantir la qualité et l’homogénéité des travaux effectués.
50
L. Cappelletti, « L’audit et le contrôle au centre de l’éthique d’entreprise », revue Économie et Management, 2007, n°123.
L’Ordre des Experts-Comptables (OEC), qui a Un nouveau référentiel normatif applicable aux
pour mission d’assurer la promotion de la experts-comptables et publié par le Conseil
profession et de protéger les intérêts de ses Supérieur de l’OEC (CSOEC) est entré en vigueur
membres. en 2012. Il comprend entre autres un code de
Accountancy Europe représente la profession au déontologie ainsi que des normes professionnelles
Expert- niveau européen, en regroupant 51 institutions (NP) encadrant les missions de l’expert-comptable.
de 36 pays (dont l’OEC et la CNCC). Outre la Pour l’audit, les normes professionnelles
La Compagnie Nationale des Commissaires aux Le commissaire aux comptes doit respecter un
Comptes (CNCC), qui « concourt au bon code de déontologie ainsi que les Normes
exercice de la profession, à sa surveillance ainsi d’Exercice Professionnel (NEP), publiées par la
qu’à la défense de l’honneur et de CNCC, qui sont fondées sur les ISA et
l’indépendance de ses membres ». homologuées par le Garde des Sceaux.
La profession de commissaire aux comptes est
Commissaire régulée par le Haut Conseil du Commissariat
aux comptes aux Comptes (H3C). Le H3C a été créé en 2003
(article 100 de la loi de sécurité financière) ; ses
pouvoirs et compétences ont été fortement
renforcés par l’ordonnance n°2016-315 du 17
mars 2016 relative au commissariat aux comptes
qui modifie les articles L 821 et suivants du Code
de Commerce.
L’Institut Français de l’Audit et du Contrôle Le cadre de référence de l’audit interne se
Interne (IFACI), qui a pour mission de compose :
représenter les professionnels de l’audit et du - d’un code de déontologie ;
contrôle interne et de concourir à l’élaboration - de normes professionnelles, qui sont les
Interne
Auditeur et à la diffusion des bonnes pratiques normes internationales pour la pratique profes-
interne professionnelles. L’IFACI est membre de l’IIA sionnelle de l’audit interne élaborées par l’IIA ;
(Institute of Internal Auditors), qui s’est fixé pour - d’une charte d’audit interne, qui définit les mis-
mission de définir le cadre de référence inter- sions, les pouvoirs et les responsabilités du ser-
national des pratiques professionnelles de vice d’audit interne.
l’audit interne.
NB : d’autres audits peuvent également être menés par des professionnels intervenant dans des domaines de
compétences différents (audit juridique, audit informatique, etc.).
La SARL OM REPARATIONS pourrait faire appel soit à un expert-comptable, soit à un commissaire aux comptes,
pour assurer l’audit de ses comptes annuels.
Dans la mesure où l’évolution de la situation de la société laisse présumer un franchissement prochain des seuils
déclenchant l’obligation de désigner un commissaire aux comptes, M. Ménal, en qualité d’associé unique, peut
anticiper cette situation et nommer dès à présent un commissaire aux comptes. Dans la mesure où il sera nommé
volontairement par la société, il pourra l'être pour trois exercices seulement au lieu de six, et les diligences mises
en œuvre seront alors allégées51.
Le choix par M. MENAL d’un commissaire aux comptes présente un intérêt pour l’ensemble des parties prenantes.
« Les commissaires aux comptes certifient, en justifiant « L’objectif de l’audit des comptes est de
de leurs appréciations, que les comptes annuels sont permettre à l’expert-comptable d’exprimer
réguliers et sincères et donnent une image fidèle du une opinion indiquant si les comptes
résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de présentent sincèrement, dans tous leurs
la situation financière et du patrimoine de la personne aspects significatifs, la situation financière de
ou de l’entité à la fin de cet exercice. » l’entité et les résultats de ses opérations
Objectifs Article L 823-9 al. 1 du code de commerce. conformément au référentiel comptable
identifié. »
(voir al. 2 du même article pour les comptes consolidés). Norme ISA 200 – 2. Objectif d’un audit.
L’audit, qu’il soit légal ou contractuel, a donc le même objectif de légitimation financière en termes de
régularité, de sincérité et d’image fidèle.
Il est à noter cependant que le verbe « certifier » n’est utilisé, en France, que dans le cadre du
commissariat aux comptes. L’expert-comptable quant à lui peut délivrer une « attestation ».
« Le commissaire aux comptes est nommé pour un Selon les termes du contrat entre l’auditeur
mandat de six exercices. Ses fonctions expirent après la contractuel et l’entité.
Durée de la délibération de l’assemblée générale ou de l’organe
mission compétent qui statue sur les comptes du sixième
exercice. »
Article L 823-3 al. 1 du code de commerce.
Se reporter : L’indépendance de l’expert-comptable est
• au code de commerce : « De la déontologie et de traitée dans les articles 145, 146 et 157 du
l’indépendance des commissaires aux comptes » Code de déontologie des professionnels de
articles L 822-9 à L 822-1652 l’expertise comptable.53
• au code de déontologie de la profession de
Indépendance et commissaire aux comptes : différents articles
incompatibilités traitant de l’indépendance, des conflits d’intérêts,
des interdictions et situations à risque, de
l’exercice en réseau et des liens personnels,
financiers et professionnels.
Cf. http://www.legifrance.gouv.fr/html/index.html
Démarches et Bien que les normes applicables soient différentes, les démarches et outils sont identiques dans l’audit
outils légal et l’audit contractuel.
51
Cf. cas PALIN pour l’audit légal des petites entreprises.
52
Cf. cas ACAL AUDIT ET CONSEIL.
53
Ce code correspond au chapitre II du décret n° 2012-432 du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’activité d’expertise comptable, décret entré en vigueur
le 1er avril 2012. Ce décret est le texte réglementaire faisant suite à l’ordonnance 2004-279 du 25 mars 2004 portant modification de l’ordonnance de
1945 qui a institué l’Ordre des experts-comptables et a réglementé cette profession.
des comptes (SACC) interdits par la réglementation (cf. tableau page suivante). Réaliser des actes de gestion pour
l’entité contrôlée affecte l’indépendance du commissaire aux comptes par rapport à sa mission de contrôle.
Par contre, l’expert-comptable est susceptible d’intervenir dans l’ensemble des domaines pour lesquels M. Ménal
veut solliciter un intervenant extérieur. En effet, contrairement au commissaire aux comptes qui ne peut
s’immiscer dans la gestion de l’entreprise qu’il audite, l’expert-comptable peut conseiller l’entreprise voire
exécuter un certain nombre de travaux en sous-traitance pour elle.
Dans le tableau ci-après figurent les différents domaines d’intervention des experts-comptables pour le compte
des entreprises.
De l’établissement des comptes annuels au conseil en matière de gestion, de droit des affaires, de droit
fiscal, de droit social, ou encore de conseil à l’export, l’expert-comptable est le conseiller permanent du
chef d’entreprise. Il apporte une réponse ponctuelle et adaptée aux différents évènements de la vie de l’en-
treprise.
L’expert-comptable peut intervenir dans les domaines suivants :
Comptabilité de l’entreprise : les différentes missions de l’expert-comptable peuvent non seulement
porter sur la comptabilité financière de l’entreprise (tenue, révision, etc.) mais aussi sur la comptabilité
analytique (mise en place, calcul des coûts de revient, etc.).
Gestion de l’entreprise : l’expert-comptable peut réaliser différentes missions pour conseiller les
dirigeants dans leur gestion de l’entreprise (assistance à la création, projets d’investissement, conseils en
gestion financière, aide au recrutement, conseils à l’export, etc.).
Obligations légales de l’entreprise : l’expert-comptable peut intervenir dans différents domaines :
• droit du travail et gestion sociale ;
• droit fiscal ;
• suivi juridique de l’entreprise.
Information de l’entreprise : l’expert-comptable apporte son conseil dans la mise en place de systèmes
informatiques de gestion.
Audit de l’entreprise : à l’exception de l’audit légal, l’expert-comptable peut intervenir dans de nombreux
domaines pour réaliser un audit (audit des comptes, de rachat, fiscal, des systèmes informatiques, etc.).
Services autres que la certification des comptes interdits au commissaire aux comptes par le
règlement européen :
Fiscalité : préparation de déclarations, services liés aux taxes sur les salaires, aux droits de douane,
identification de subventions publiques et d’incitations fiscales, assistance en matière de contrôle fiscal,
calcul d’impôts directs et indirects et des impôts différés, conseils fiscaux.
Services impliquant d’être associé à la gestion ou à la prise de décisions de l’entité contrôlée.
Comptabilité : tenue, préparation de registres comptables et d’états financiers.
Paie.
Contrôle interne, gestion des risques, systèmes informatiques : conception ou mise en place de
procédures ou de systèmes relatifs à l’information financière.
Services d’évaluation.
Services juridiques : prestations d’avocat, négociation pour le compte de l’entité contrôlée, défense dans la
résolution d’un litige, fourniture de conseils.
Audit interne : services liés à la fonction d’audit interne.
Services liés au financement, à l’allocation et à la structure du capital, à la stratégie d’investissement du
client d’audit, à l’exception de l’émission de services d’assurances en relation avec les états financiers
incluant l’émission de lettres de confort en lien avec les prospectus émis par l’entité contrôlée.
Promouvoir, vendre ou souscrire des actions de l’entité contrôlée.
Ressources humaines : recrutement de membres de la direction, structuration de l’organisation, contrôle
des coûts.
Services autres que la certification des comptes interdits ajoutés par les pouvoirs publics français :
Mission de commissariat aux apports et à la fusion.
La prise en charge, même partielle, d’une prestation d’externalisation.
L’élaboration d’une information ou d’une communication financière.
Le maniement ou le séquestre de fonds.
PALIN
Patricia Gouttefarde & Fanny Ziegelmeyer
Connaissances associées
Normes d’audit • Audit légal de la petite entreprise
54
Cf. cas OM RÉPARATIONS.
55
Les NEP 911 et 912 remplacent l’ancienne NEP 910 « Certification des comptes annuels des entités mentionnées à l’article L 823-12-1 du code de
commerce » (norme petites entreprises), qui prévoyait une adaptation des diligences d’audit pour les entreprises ne dépassant par certains seuils.
NB : Les numéros des NEP sont identiques aux normes internationales d’audit ISA auxquelles correspond leur
adaptation, à l’exception des NEP 100, 630, 730, 911 et 912 qui résultent d’une obligation ou possibilité figu-
rant dans le code de commerce. Le contenu de ces NEP est disponible sur les sites : www.legifrance.gouv.fr ;
https://doc.cncc.fr
Depuis l’entrée en vigueur de la loi PACTE, ces entreprises ne sont plus obligées de procéder à la nomination d’un
commissaire aux comptes. En cas de désignation volontaire d’un commissaire aux comptes, elles pourront opter
pour la nouvelle mission d’audit légal des petites entreprises (ALPE). Cette mission, dont le mandat est limité à
trois exercices, a été redéfinie et allégée de la manière suivante, pour mieux répondre aux besoins spécifiques de
la petite entreprise :
- une adaptation des diligences d’audit (application d’un principe de proportionnalité dans le choix des dili-
gences à mettre en œuvre, mise en œuvre d’une démarche qui repose en priorité sur les procédures analy-
tiques, documentation allégée des travaux, etc.) ;
- un allègement des autres diligences (exemption de l’établissement de certains rapports comme celui sur les
conventions réglementées56, sur la réduction de capital dans les SARL, l’attestation sur le mécénat, etc.) ;
- l’établissement d’un rapport sur les risques financiers, comptables et de gestion, qui s’appuie sur un diagnos-
tic et la formulation de recommandations destinées au dirigeant.
Au-delà de l’allègement des travaux, cette mission se veut donc comme créatrice de valeur ajoutée pour la petite
entreprise.
La réalisation de cette mission se fait dans le respect de la NEP 911 (aussi appelée norme ALPE).
Pour les petites entreprises ayant recours à un audit « classique » de six exercices, c’est la NEP 912 qui s’applique
et qui rend applicable à ces missions le référentiel d’audit de la norme ALPE.
56
Cf. cas ELEKTRIC.
NEP – 9010. Audit entrant dans le cadre de diligences Les NEP 200 à 730 encadrent la mission d’audit dans le
directement liées à la mission de commissaire aux comptes cadre de la certification des comptes. Ces normes, à
l’exception des NEP 700 et 701 – 702 sur le rapport sur les
comptes et la justification des appréciations, peuvent donc
être utilisées pour des audits non prévus par la loi et
effectués à la demande de l’entité.
Avis technique – Examen limité entrant dans le cadre des
services autres que la certification des comptes fournis à la
demande de l’entité
NEP-9020. Examen limité entrant dans le cadre de
diligences directement liées à la mission de commissaire La NEP 2410 encadre la mission d’examen limité de
aux comptes comptes intermédiaires en application de dispositions
légales ou réglementaires. Cette norme peut donc être
utilisée pour des examens limités non prévus par la loi et
effectués à la demande de l’entité.
Avis technique - Attestations entrant dans le cadre des
NEP-9030. Attestations entrant dans le cadre de diligences
services autres que la certification des comptes fournis à la
directement liées à la mission de commissaire aux comptes
demande de l’entité.
NEP-9040. Constats à l’issue de procédures convenues avec Avis technique : Procédures convenues avec l’entité entrant
l’entité entrant dans le cadre de diligences directement dans le cadre des services autres que la certification des
liées à la mission de commissaire aux comptes comptes fournis à la demande de l’entité.
NEP-9050. Consultations entrant dans le cadre de
diligences directement liées à la mission de commissaire
aux comptes
Pour ces services et tous les autres services non interdits, en
NEP-9060. Prestations entrant dans le cadre de diligences
l’absence de NEP ou d’éléments de doctrine, le
directement liées à la mission de commissaire aux comptes
commissaire aux comptes se réfèrera aux « diligences qu’il
rendues lors de l’acquisition d’entités
a estimé nécessaires ».
NEP-9070. Prestations entrant dans le cadre de diligences
directement liées à la mission de commissaire aux comptes
rendues lors de la cession d’entreprises
NEP-9080. Consultations entrant dans le cadre de Avis technique – Prestations relatives aux informations
diligences directement liées à la mission de commissaire sociales et environnementales entrant dans le cadre des
aux comptes portant sur le contrôle interne relatif à services autres que la certification des comptes.
l’élaboration et au traitement de l’information comptable
NEP-9090. Prestations relatives aux informations sociales et Cet avis technique a été publié en mars 2017 et met à jour
environnementales entrant dans le cadre de diligences l’avis technique de novembre 2015 « Vérification des
directement liées à la mission de commissaires aux comptes informations RSE par l’OTI ».
Les avis techniques relèvent de la doctrine professionnelle. Dans le cadre du rapport établi à l’issue de sa mission,
le commissaire aux comptes devra donc préciser que ses travaux ont été effectués conformément à la doctrine
professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes, et non conformément à des normes
d’exercice professionnel.
Le commissaire aux comptes pouvant désormais effectuer toute mission qui n’est pas interdite, la doctrine
professionnelle ne prévoit pas de cadre de référence pour chaque intervention possible. Pour pallier ce manque,
il est possible pour le commissaire aux comptes, lorsqu’il existe une norme internationale applicable à son inter-
57
Ces avis techniques ont été publiés dans le cadre d’un communiqué de la CNCC de juillet 2016 : « Disparition du concept de diligences directement
liées à la mission de commissaire aux comptes. - Référence aux normes ou à la doctrine pour les services autres que la certification des comptes fournis
par le commissaire aux comptes à la demande de l’entité ».
vention, de s’y référer et de la mentionner dans son rapport. Il devra alors mettre en œuvre les dispositions de
cette norme et respecter les autres conditions éventuellement requises pour son application.
SOLEOLE
Patricia Gouttefarde & Fanny Ziegelmeyer
Connaissances associées
Les missions du commissaire aux comptes
58
Attestation supprimée pour les missions ALPE limitées à trois exercices (article L 823-12-1 du Code de commerce).
Cadre légal : en application des articles Interventions Apprécier une situation Formulation d’une
L 225-135 et R 225-115 du Code de spécifiques par référence à des appréciation.
commerce, le CAC donne son avis sur la connexes et, critères identifiés et au
proposition de suppression du droit le cas regard d’objectifs
préférentiel, sur le choix des éléments de échéant, définis.
calcul du prix d’émission et sur son montant, examen
ainsi que sur l’incidence de l’émission sur la limité.
situation des titulaires de titres de capital et
de valeurs mobilières donnant accès au
capital appréciée par rapport aux capitaux
propres et, le cas échéant, sur la valeur
boursière de l’action. Il vérifie et certifie la
sincérité des informations tirées des comptes
de la société sur lesquelles il donne cet avis59.
59
Rapport supprimé pour les missions ALPE limitées à trois exercices (article L 823-12-1 du Code de commerce).
Ainsi, pour les autres missions effectuées par M. Philip lors de la quatrième année de son mandat, sont pris en
compte, pour les honoraires SACC et la vérification du respect du plafond : l’examen des comptes prévisionnels
et l’examen limité des comptes intermédiaires. Les interventions relatives au mécénat et à l’augmentation de
capital étant prévues par la loi, elles sont à exclure du calcul.
5. Documents dans lesquels figurent les honoraires du(des) commissaire(s) aux comptes
Le montant des honoraires facturés par le(s) commissaire(s) aux comptes doit figurer dans l’annexe des comptes
sociaux, en séparant les honoraires facturés au titre du contrôle légal des comptes de ceux afférents, le cas
échéant, aux autres services.
Une société peut se dispenser de cette mention si elle est incluse dans le périmètre de consolidation d’un groupe
et si l’information relative aux honoraires du(des) commissaire(s) aux comptes est mentionnée dans l’annexe
des comptes consolidés.
L’article L820-3 prévoit par ailleurs que cette information soit mise à disposition des associés et actionnaires
(pour les associations, des adhérents et donateurs) au siège de la personne ou de l’entité contrôlée. Pour les
entités d’intérêt public, le détail des prestations fournies au titre des services autres que la certification des
comptes peut être communiqué, à sa demande, au comité spécialisé mentionné à l’article L823-19 ou, selon le cas,
à l’organe chargé de l’administration ou à l’organe de surveillance.
Enfin, la publication d’un communiqué sur ces honoraires, dans les quatre mois suivant la clôture de l’exercice,
est obligatoire pour les sociétés dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé (article
222-8 du règlement de l’AMF).
60
Sociétés présentant au moins deux des trois critères suivants : nombre de salariés inférieur à 250, total bilan inférieur à 43 millions d’euros, chiffre d’af-
faires annuel inférieur à 50 millions d’euros.
moyenne des honoraires facturés au cours des trois derniers exercices pour le contrôle légal des comptes à l’en-
tité ou des personnes qui la contrôlent ou qu’elle contrôle.
VIRGILE
Patricia Gouttefarde
Connaissances associées
Commissariat aux apports • Commissariat à la fusion •
Incompatibilités
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Dans le cas de la constitution de la SA VIRGILE, Mme Colette pourra effectuer en particulier les contrôles
suivants :
Immobilisations incorporelles : valeur 110 000 euros
• Origine de propriété.
• Droit au bail.
• Modes d’évaluation adoptés par les futurs actionnaires (comparaisons avec des prix de cession de fonds similaires,
valorisation en fonction du CA, en fonction du bénéfice, goodwill…).
• Prise en compte d’éventuelles sûretés grevant le fonds (nantissement).
Créances et disponibilités
• Existence (confirmation directe ou contrôles de substitution).
• Valorisation (dépréciation).
Passifs
• Existence (confirmation directe ou contrôles de substitution).
• Exhaustivité (risques non provisionnés ?).
Événements postérieurs
• Prise en compte d’événements éventuels.
a) L’un, destiné aux actionnaires des deux sociétés, sur les modalités de la fusion
« Les commissaires à la fusion vérifient que les valeurs relatives attribuées aux actions des sociétés participant à l'opération
sont pertinentes et que le rapport d'échange est équitable. Ils peuvent obtenir à cette fin, auprès de chaque société,
communication de tous documents utiles et procéder à toutes vérifications nécessaires.
Le ou les rapports des commissaires à la fusion sont mis à la disposition des actionnaires. Ils indiquent :
1° La ou les méthodes suivies pour la détermination du rapport d'échange proposé ;
2° Le caractère adéquat de cette ou ces méthodes en l'espèce ainsi que les valeurs auxquelles chacune de ces méthodes
conduit, un avis étant donné sur l'importance relative donnée à ces méthodes dans la détermination de la valeur
retenue ;
3° Les difficultés particulières d'évaluation s'il en existe. »
Art. L 236-10 al. 2 et 3
b) L’autre, destiné aux actionnaires de la société absorbante, sur la valeur des apports en nature
Selon l’alinéa 4 de l’article 236-10 qui renvoie à l’article L225-8 et à l’article L225-147, « les commissaires
apprécient, sous leur responsabilité, la valeur des apports en nature et les avantages particuliers » et établissent
le rapport prévu par ce dernier article.
« Les commissaires aux apports vérifient notamment que le montant de l’actif net apporté par les sociétés absorbées est au
moins égal au montant de l’augmentation du capital de la société absorbante ou au montant du capital de la société nouvelle
issue de la fusion. »
Art. R 236-7 al. 1
Démarche générale du commissaire à la fusion
Source : CNCC
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3. Conclusion
En exécution de la mission qui nous a été confiée par ordonnance de Monsieur le Président du Tribunal de
Commerce de XXX en date du XXX concernant la fusion par voie d’absorption de la société GALLUS par la
société VIRGILE, nous avons établi le présent rapport sur la rémunération des apports prévu par l’article
L. 236-10 du Code de commerce, étant précisé que notre appréciation sur la valeur des apports fait l’objet
d’un rapport distinct.
La rémunération des apports résulte du rapport d’échange qui a été arrêté dans le projet de traité de fusion
signé par les représentants des sociétés concernées en date du XXX.
Il nous appartient d’exprimer un avis sur le caractère équitable du rapport d’échange.
À cet effet, nous avons effectué les diligences que nous avons estimé nécessaires au regard de la doctrine
professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette mission.
Cette doctrine requiert la mise en œuvre de diligences destinées, d’une part, à vérifier que les valeurs
relatives attribuées aux actions des sociétés participant à l’opération sont pertinentes et, d’autre part, à
analyser le positionnement du rapport d’échange par rapport aux valeurs relatives jugées pertinentes.
1. Présentation de l’opération
Sociétés concernées
La société VIRGILE est une société anonyme au capital de 350 000 € composé de 3 500 actions de100 €
entièrement libérées. Son objet social porte essentiellement sur l’édition d’ouvrages d’art.
La société GALLUS est une société anonyme au capital de 120 000 € composé de 1 200 actions de 100 €
entièrement libérées. Son objet social est l’imprimerie de livres.
But de l’opération
La société VIRGILE détient 25% de la société GALLUS qui est son principal fournisseur. La fusion s’inscrit
dans une politique de restructuration dont l’objectif est l’optimisation des moyens techniques et la
compression des frais généraux.
Bases de la fusion
Pour établir les conditions de la fusion, il a été décidé de retenir les comptes annuels de chacune des
sociétés arrêtés au 31 décembre N, approuvés par leurs assemblées générales ordinaires.
Propriété, jouissance et conditions
Les biens et droits apportés seront pris dans l’état où ils se trouvent et la société VIRGILE devra exécuter
les traités consentis et contrats intervenus entre la société GALLUS et les tiers jusqu’à la date de la
réalisation définitive de la fusion. Elle sera tenue de prendre les lieu et place de la société GALLUS vis à vis
de tout le personnel en activité.
À défaut de la réalisation définitive de l’opération de fusion avant le 31 décembre N+1, la convention de
fusion sera considérée comme nulle et non avenue.
2. Vérification de la pertinence des valeurs relatives attribuées aux actions des sociétés participant à
l’opération
La détermination du rapport d’échange résulte d’une évaluation des deux sociétés en retenant les mêmes
critères :
- capitalisation du résultat moyen des trois derniers exercices, hors éléments exceptionnels ;
- valeur comptable réévaluée selon les critères retenus pour la réévaluation légale.
La moyenne des valeurs ainsi obtenues fait ressortir une valeur de 180 € par action de la société VIRGILE
et 120 € par action de la société GALLUS, soit un rapport de 2 actions VIRGILE pour 3 actions GALLUS.
D’autres critères d’évaluation sont développés dans la convention de fusion. Les valeurs qui en résultent
conduisent à une parité sensiblement identique.
Nous avons effectué les diligences que nous avons estimé nécessaires selon la doctrine de la Compagnie
nationale des Commissaires aux Comptes pour :
- examiner les critères et méthodes présentés dans le traité de fusion afin de s’assurer de leur caractère
adéquat en l’espèce ;
- examiner l’application de ces critères et méthodes pour la détermination des valeurs relatives présentées
dans le traité de fusion.
4. Conclusion favorable
En conclusion de nos travaux, nous sommes d’avis que le rapport d’échange de 2 actions VIRGILE pour 3
actions GALLUS est équitable.
9. Mission des commissaires à la fusion dans le cas où VIRGILE détient la totalité des actions de GALLUS
Si la SA VIRGILE détient la totalité des actions de la SA GALLUS, nous sommes dans le cas d’une « fusion
simplifiée ». L’article L 236-11 du Code de commerce s’applique.
« Lorsque, depuis le dépôt au greffe du tribunal de commerce du projet de fusion et jusqu’à la réalisation de l’opération, la
société absorbante détient en permanence la totalité des actions représentant la totalité du capital des sociétés absorbées, il
n’y a lieu ni à approbation de la fusion par l’assemblée générale extraordinaire des sociétés absorbées ni à l’établissement
des rapports mentionnés au dernier alinéa de l’article L 236-9, et à l’article L 236-10.
Toutefois, un ou plusieurs actionnaires de la société absorbante réunissant au moins 5% du capital social peut demander en
justice la désignation d’un mandataire aux fins de convoquer l’assemblée générale extraordinaire de la société absorbante
pour qu’elle se prononce sur l’approbation de la fusion ».
GRAFFER
Patricia Gouttefarde & Fanny Ziegelmeyer
Connaissances associées
Démarche générale du commissaire aux comptes
En outre, Mme Audin prenant la succession d’un confrère dont le mandat arrive à expiration et n’est pas renouvelé,
elle doit, conformément à l’article 20 « Succession entre confrères », s’assurer auprès de ce dernier que le non-
renouvellement de son mandat n’est pas justifié par la volonté de l’entité contrôlée de contourner les obligations
légales.
Enfin, l’article 22 « Appartenance à un réseau », précise que le commissaire aux comptes doit pouvoir justifier
qu’il appartient à un réseau pluridisciplinaire, national ou international, dont les membres ont un intérêt
économique commun. Pour cela, il doit procéder à une analyse de la situation à partir d’indices confirmant son
appartenance à un tel réseau (direction commune, partage des revenus, dénomination commune, des outils
techniques communs, une clientèle commune, etc.).
61
Approuvé par le décret n°2005-1412 du 16 novembre 2005 puis modifié à plusieurs reprises et récemment par le décret n°2017-540 du 12 avril 2017.
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(1) « Le risque inhérent correspond à la possibilité que, sans tenir compte du contrôle interne qui pourrait
exister dans l’entité, une anomalie significative se produise dans les comptes. »
(2) « Le risque lié au contrôle correspond au risque qu’une anomalie significative ne soit ni prévenue ni
détectée par le contrôle interne de l’entité et donc non corrigée en temps voulu. »
(3) « Risque que le commissaire aux comptes ne parvienne pas à détecter une anomalie significative. »
Le commissaire aux comptes conçoit les procédures d’audit à mettre en œuvre en fonction de l’évaluation qu’il a
faite des risques d’anomalies significatives. Plus le commissaire aux comptes évalue le risque d’anomalies
significatives à un niveau élevé, plus il met en œuvre de procédures d’audit complémentaires afin de réduire le
risque de non-détection62.
62
Dans le cadre de la mission ALPE, la NEP 911 n’impose pas, pour l’analyse du risque d’anomalies significatives, la décomposition en risque inhérent et
en risque lié au contrôle.
Une assertion est un critère dont la réalisation conditionne la régularité, la sincérité et l’image fidèle des
comptes. La NEP 500 « Caractère probant des éléments collectés » en identifie trois catégories :
- Assertions liées aux flux d’opérations et aux évènements survenus durant la période : réalité, exhausti-
vité, mesure, séparation des exercices, classification ;
- Assertions concernant les soldes des comptes en fin de période : existence, droits et obligations, exhausti-
vité, évaluation et imputation ;
- Assertions liées à la présentation des comptes et aux informations fournies en annexe : réalité et droits et
obligations, exhaustivité, présentation et intelligibilité, mesure et évaluation.
ICKS
Patricia Gouttefarde
Connaissances associées
Appréciation du contrôle interne par le commissaire aux comptes
2. Schéma des différentes étapes de la démarche pour l’appréciation du contrôle interne de l’entreprise
Voir page suivante.
3. Techniques et supports utilisés par le commissaire aux comptes à chacune des étapes de la démarche
ÉTAPES DE LA DÉMARCHE TECHNIQUES ET SUPPORTS
- Identification des domaines significatifs. - Plan de mission.
- Entretiens.
- Organigrammes, manuels internes de procédures,
- Prise de connaissance des éléments du contrôle interne.
rapports d’auditeurs… existants.
- Observations des activités et opérations.
- Notes descriptives, guide de description.
- Description des éléments du contrôle interne.
- Diagrammes de circulation d’informations.
- Vérification de l’existence des éléments du contrôle in-
- Tests de conformité.
terne.
- Grilles de séparation de fonctions.
- Évaluation préliminaire du contrôle interne.
- Questionnaires de contrôle interne.
- Obtention d’éléments probants sur l’efficacité de la
- Tests de procédure par sondage.
conception et du fonctionnement du contrôle interne.
- Feuilles d’évaluation.
- Évaluation finale du contrôle interne.
- Rapport sur le contrôle.
63
NEP 9510 « Diligences du commissaire aux comptes relatives au rapport de gestion, aux autres documents sur la situation financière et les comptes et
aux informations relevant du rapport sur le gouvernement d’entreprise adressés aux membres de l’organe appelé à statuer sur les comptes », révisée et
homologuée par arrêté du 7 octobre 2018.
64
Voir cas PALIN.
IDENTIFICATION des DOMAINES SIGNIFICATIFS (a)
OUI NON
FIABILITÉ
du CI ? (c)
DÉCISION de S’APPUYER SUR LE CI Faiblesse de conception du CI :
2ème ÉTAPE ÉVALUATION DU RISQUE LIÉ AU
CONTRÔLE
VÉRIFICATION du FONCTIONNEMENT
du CI (d)
OUI
CONTROLE LIMITÉ des COMPTES CONTRÔLE APPROFONDI des
CONCERNÉS (e) COMPTES CONCERNÉS (e)
4. Grille de séparation des fonctions pour le processus de traitement des factures fournisseurs de RUBATEX
Grille de séparation de fonctions
PERSONNEL CONCERNÉ
Comptabilité
M. Zimmerman
M. Lecontente
Trésorerie
Mme Katia
Fonctions-tâches
Courrier
Achats
5. Note mettant en évidence les points forts et les points faibles du processus étudié et les risques
éventuels pour la régularité des comptes
Note
Suite à l’étude du dispositif du contrôle interne du traitement des factures fournisseurs, nous pouvons effectuer le diagnostic
suivant :
Points forts du contrôle interne :
- une bonne séparation des fonctions (cf. grille de séparation) ;
6. Préparation de la note
(Les éléments qui suivent sont extraits du guide d’application « Prise en compte de l’environnement informatique et
incidence sur la démarche d’audit », Éditions CNCC – avril 2003.)
Principes
Les techniques d’audit assistées par ordinateur sont à la disposition du commissaire aux comptes pour analyser les données de
l’entreprise, parallèlement aux techniques de sondages sur les procédures :
- elles sont utilisées pour quantifier un risque ayant fait l’objet d’une évaluation de niveau modéré ou élevé, sachant qu’il est for-
tement déconseillé d’entreprendre une analyse de données sans étude du contrôle interne préalable ;
- elles permettent de vérifier les calculs effectués par les systèmes de l’entreprise, mais également d’effectuer d’autres opéra-
tions de gestion sur les données :
- rapprochement ligne par ligne entre différents fichiers,
- recherche de doublons,
- extraction d’anomalies d’un fichier.
Ces techniques s’appuient sur des fichiers contenant les données extraites du système d’information de l’entreprise.
1. Disposer de la totalité des factures et des Extraction à partir du grand livre des fournisseurs.
règlements fournisseurs.
2. Rechercher les doublons sur le montant et sur le Agréger la population sur le montant et le numéro de
numéro de pièce externe. pièce externe.
GL
Fournisseurs
Extraction Extraction
des des
factures règlements
Factures Règlements
État des doublons sur les État des doublons sur les
factures (factures traitées règlements (règlements
2 fois) identiques)
Les factures à recevoir seront détectées à partir des bons de réception non facturés.
Fichier des
Fichier des
mouvements en
factures Frs
stock
Extraction des
Fichier des
mouvements
entrées en stock
Factures Mouvements
triées d’entrées triés
par date
numéro de référence
Rapprochement
Le commissaire aux comptes effectuera ensuite une comparaison entre la liste des références entrées en stock
sans générer de factures et l’état des factures à recevoir produit par l’entreprise. Cette comparaison peut se
réaliser informatiquement (extraction des données des fichiers de l’entreprise et analyse de ces données).
Utilisation du questionnaire :
Sur la base d’entretiens, d’observations, de consultation de manuels internes de procédures, de rapports
d’auditeurs internes, etc., l’auditeur valide ou non les items du questionnaire. Les réponses négatives le
conduisent à considérer que la fiabilité du contrôle interne n’est pas assurée et que, ne pouvant s’appuyer sur le
contrôle interne, il devra procéder à des contrôles substantifs approfondis.
L’environnement informatique a une incidence sur le risque inhérent au regard des éléments suivants :
- la conception, l’acquisition des solutions informatiques, la maintenance du système d’information ;
- l’utilisation du support par les utilisateurs, la gestion des problèmes d’exploitation quotidiens, la gestion des
fonctions externalisées ;
- la gestion de la sécurité : gestion des sauvegardes, définition et mise en œuvre de la sécurité logique et de la sé-
curité physique ;
- la gestion des projets informatiques.
Certaines situations telles qu’une mauvaise gestion des habilitations (par exemple : absence de désignation d’un
administrateur, tous les utilisateurs ont des droits et peuvent installer des applications), une mauvaise gestion
des sauvegardes (par exemple : sauvegardes non effectuées régulièrement et/ou supports non testés), un niveau
de sécurité physique insuffisant (par exemple : absence de protection contre les variations de tension électrique)
peuvent entraîner un risque inhérent élevé et aller jusqu’à mettre en cause la continuité d’exploitation.
Une entreprise fortement dépendante de son système d’information peut être amenée à interrompre voire cesser
son activité en cas de défaillance de celui-ci.
Les techniques assistées par ordinateur sont devenues quasi-incontournables et, comme nous l’avons vu au
niveau de la réponse à la question 6, leurs apports sont considérables pour l’auditeur.
Au-delà de la réalisation de gains de temps, l’utilisation de ces techniques offre plus de possibilités à l’auditeur et
lui permet de fiabiliser ses contrôles.
TPR
Patricia Gouttefarde & Fanny Ziegelmeyer
Connaissances associées
Réponses aux risques d’anomalies significatives • Obtention
d’éléments probants
Le commissaire aux comptes collecte donc des informations qui lui permettront d’aboutir à des conclusions sur
lesquelles fonder son opinion. Selon la NEP 500 « Caractère probant des éléments collectés », le caractère appro-
prié des éléments collectés est fonction de leur qualité, c’est-à-dire de leur fiabilité et de leur pertinence. Le degré
de fiabilité dépend alors de la nature, de l’origine des éléments et des circonstances dans lesquelles ils ont été
collectés. Ainsi, selon la NEP 500 :
- « les éléments collectés d’origine externe sont plus fiables que ceux d’origine interne […] ;
- les éléments collectés d’origine interne sont d’autant plus fiables que le contrôle interne est efficace ;
- les éléments obtenus directement par le commissaire aux comptes, par exemple lors d’une observation physique, sont
plus fiables que ceux obtenus par des demandes d’information ;
- les éléments collectés sont plus fiables lorsqu’ils sont étayés par des documents ;
- enfin, les éléments collectés constitués de documents originaux sont plus fiables que ceux constitués de copies. »
M. Vares, constatant une anomalie dans l’évolution du taux de marge par rapport aux exercices précédents, va en
chercher l’explication (entretiens avec les responsables concernés, examen de l’annexe comptable, etc.).
La technique mise en œuvre ici par M. Vares est celle des procédures analytiques. Il s’agit d’une « technique de
contrôle qui consiste à apprécier des informations financières à partir :
- de leurs corrélations avec d’autres informations, issues ou non des comptes, ou avec des données antérieures,
postérieures ou prévisionnelles de l’entité ou d’entités similaires,
- et de l’analyse des variations significatives ou des tendances inattendues. » (NEP 520)
Les procédures analytiques peuvent être mises en œuvre à différents niveaux de la mission, précisés par la NEP
520 :
- lors de la prise de connaissance de l’entité et de son environnement et de l’évaluation du risque d’anomalies si-
gnificatives dans les comptes, pour identifier des opérations ou des évènements inhabituels ;
- en tant que contrôles de substance, lorsque le commissaire aux comptes estime que ces procédures, seules ou
combinées avec d’autres, sont plus efficaces que les seuls tests de détail ;
- lors de la revue de la cohérence d’ensemble des comptes, effectuée à la fin de l’audit.
Lorsque ces procédures mettent en évidence des variations inattendues significatives ou non expliquées ou
qu’elles conduisent le commissaire aux comptes à identifier des risques non détectés, il détermine les procédures
à mettre en œuvre pour respectivement élucider ces variations et compléter les procédures d’audit réalisées.
Les procédures analytiques font partie des contrôles de substance, qui regroupent les procédures d’audit mises
en œuvre pour détecter les anomalies significatives au niveau des assertions. Ces contrôles de substance incluent
également les tests de détail.
Cadastre
Terrains et constructions Propriété et garanties
Conservation des hypothèques
Éléments financiers
Propriété, coupons à encaisser
Titres Dépositaires habilités
Existence des comptes, solde,
Disponibilités Banques
signataires autorisés, etc.
Existence et solde, modalités,
Prêts et emprunts Banques et autres organismes
garanties, intérêts courus
Effets escomptés non échus, effets
Effets Banques
remis à l’encaissement
Stocks et en-cours
Appartenant à l’entreprise, en dépôt
Dépositaires Existence, nature et quantités
chez des tiers
Appartenant à des tiers, en dépôt
Propriétaires Existence, nature et quantités
dans l’entreprise
Créances clients Clients Existence du débiteur, solde
Existence du créancier, solde,
Dettes fournisseurs Fournisseurs
clause de réserve de propriété
Urssaf, caisses de retraite Existence de la dette, solde,
Dettes fiscales et sociales
complémentaire, etc. inscription de privilèges
Biens et montants couverts,
Assureurs
garanties accordées
Engagements hors bilan et passifs Litiges en cours
Avocats
éventuels Nantissements et privilèges
Greffe du tribunal de commerce
Opérations à terme non dénouées
Banques
(devises, titres, MATIF, etc.).
La NEP 505 « Demande de confirmation des tiers » définit les principes relatifs à cette technique.
Étapes de la procédure
• Sélection des comptes fournisseurs à confirmer.
• Communication de la liste des fournisseurs et du modèle de lettre au responsable financier.
• Réception puis envoi par le commissaire aux comptes des lettres établies sur papier à en-tête de la SA TPR.
• Réception des réponses par le commissaire aux comptes et relances éventuelles par TPR des fournisseurs qui n’ont
pas répondu, sur demande du commissaire aux comptes.
• Dépouillement et traitement des réponses par un réviseur.
• Contrôles complémentaires si le solde n’est pas confirmé : recherche de la cause du désaccord, décision qui de
Pendant l’inventaire, le réviseur contrôle la façon dont les procédures sont appliquées par les équipes de
comptage. Il effectue lui-même des comptages, qui seront rapprochés ultérieurement de l’inventaire définitif de
l’entreprise. Il choisit alors de préférence des articles de forte valeur. Il pourra également prendre copie de
certaines fiches de comptage pour comparaison ultérieure avec l’inventaire définitif et relever les informations
nécessaires au contrôle de la séparation des exercices (contrôle des aires de réception et de livraison).
« Lorsque le représentant légal refuse de fournir ou de confirmer une ou plusieurs des déclarations écrites demandées par le
commissaire aux comptes, celui-ci s’enquiert auprès de lui des raisons de ce refus.
En fonction des réponses formulées, le commissaire aux comptes tire les conséquences éventuelles sur l’expression de son
opinion. » (NEP 580)
LECTRA
Patricia Gouttefarde & Fanny Ziegelmeyer
Connaissances associées
Travaux de fin de mission • Rapport du commissaire aux
comptes
Conformément aux dispositions de l’article L 123-17 du code de commerce, nous attirons votre attention sur le changement
de méthode comptable intervenu au cours de l’exercice, résultant de la constitution, pour la première fois en N, d’une
provision pour indemnités de départ à la retraite, selon les modalités exposées dans la note xx de l’annexe.
Dans le cadre de notre appréciation des principes comptables suivis par la société, nous avons été conduits à examiner la
régularité du changement de méthode comptable décrit dans la note xx de l’annexe et la présentation qui en a été faite afin
de rétablir la comparabilité des comptes. Nous avons par ailleurs obtenu les éléments probants recherchés sur le caractère
raisonnable de l’évaluation de la provision correspondante comptabilisée dans les comptes. Ceux-ci se fondent notamment
sur le résultat des travaux effectués par un actuaire indépendant.
Le commissaire aux comptes s’enquiert également auprès de l’organe compétent de son intention de
communiquer une information sur cet événement à l’organe appelé à statuer sur les comptes. Si cela n’est pas
prévu, il rédige une communication pour l’organe appelé à statuer sur les comptes.
ELEKTRIC
Patricia Gouttefarde & Fanny Ziegelmeyer
Connaissances associées
Les conventions
PREMIÈRE PARTIE
Dans chacune des deux sociétés, la procédure légale à appliquer est la suivante selon l’art. L 225-40 :
« L'intéressé est tenu d'informer le conseil, dès qu'il a connaissance d'une convention à laquelle l'article L. 225-38 est
applicable. Il ne peut prendre part au vote sur l'autorisation sollicitée.
Le président du conseil d'administration donne avis aux commissaires aux comptes, s'il en existe, de toutes les
conventions autorisées et conclues et soumet celles-ci à l'approbation de l'assemblée générale.
Les commissaires aux comptes ou, s'il n'en a pas été désigné, le président du conseil d'administration, présentent, sur ces
conventions, un rapport spécial à l'assemblée, qui statue sur ce rapport.
L'intéressé ne peut pas prendre part au vote et ses actions ne sont pas prises en compte pour le calcul du quorum et de la
majorité. »
Dans la SARL MATELEC, l’art. L 223-19 pourrait s’appliquer à cette opération s’agissant d’une convention inter-
venue entre la société et l’associé SA ELEKTRIC. Cependant, la vente par la SA ELEKTRIC de matériel électrique
aux conditions habituelles constitue, aux termes de l’art. L 223-20, une convention « portant sur des opérations
courantes et conclues à des conditions normales ». Dans ce cas, les dispositions de l’art. L 223-19 ne sont pas
applicables (convention dite « libre »).
Opération n°5 : vente par la SNC PETIT d’un véhicule à M. Petit, associé-gérant
Le régime des conventions ne s’applique pas aux sociétés en nom collectif.
Opération n°6 : vente par la SA ELEKTRIC de produits finis à prix coûtant à la SAS ELECTRON LIBRE
Pour la SA ELEKTRIC, cette opération entre dans le champ des conventions réglementées en vertu de l’article
L 225-38, s’agissant d’une convention conclue avec un de ses actionnaires disposant d’une fraction des droits de
vote supérieure à 10%. Ici, l’article L 225-39 ne s’applique pas, le lot de produits finis n’étant pas vendu à des
conditions normales.
2. Incidences sur le régime des conventions pour l’opération 2 dans le cas où MATELEC serait une SA
La SA ELEKTRIC est associée à 70 % dans le capital de la SA MATELEC et en conséquence elle contrôle cette
dernière. À ce titre, l’article L 225-38 pourrait s’appliquer chez MATELEC SA :
« Toute convention intervenant directement ou par personne interposée entre la société et son directeur général, l’un de
ses directeurs généraux délégués, l’un de ses administrateurs, l’un de ses actionnaires disposant d’une fraction des
droits de vote supérieure à 10% ou, s’il s’agit d’une société actionnaire, la société la contrôlant au sens de l’article L. 233-
3, doit être soumise à l’autorisation préalable du conseil d’administration.
Il en est de même des conventions auxquelles une des personnes visées à l’alinéa précédent est indirectement intéressée.
Sont également soumises à autorisation préalable les conventions intervenant entre la société et une entreprise, si le
directeur général, l’un des directeurs généraux délégués ou l’un des administrateurs de la société est propriétaire,
associé indéfiniment responsable, gérant, administrateur, membre du conseil de surveillance ou, de façon générale,
dirigeant de cette entreprise.
L’autorisation préalable du conseil d’administration est motivée en justifiant de l’intérêt de la convention pour la
société, notamment en précisant les conditions financières qui y sont attachées ».
Cependant, cette convention porte sur une opération courante, conclue à des conditions normales.
Conformément à l’article L 225-39, elle n’a pas à être soumise à l’autorisation préalable du conseil d’adminis-
tration prévue à l’article L 225-38.
DEUXIÈME PARTIE
Le rapport spécial sur les conventions réglementées, qui répond aux prescriptions de l’art. L 225-42, doit
mentionner les circonstances en raison desquelles la procédure d’autorisation n’a pas été suivie65.
Le commissaire aux comptes fait état dans son rapport des explications fournies à cet égard par les dirigeants.
Le contenu du rapport spécial est également défini dans les articles R 223-17 pour la SARL et R 225-58 pour les SA
avec directoire et conseil de surveillance.
65
Ce rapport est supprimé pour les missions ALPE limitées à trois exercices (article L 823-12-1 du Code de commerce).
Aux actionnaires,
En notre qualité de commissaires aux comptes de votre société, nous vous présentons notre rapport sur les conventions
réglementées.
Par ailleurs, il nous appartient, le cas échéant, de vous communiquer les informations prévues à l’article R 225-31 du Code
de commerce relatives à l’exécution, au cours de l’exercice écoulé, des conventions et engagements déjà approuvés par
l’assemblée générale.
Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimé nécessaires au regard de la doctrine professionnelle de
la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette mission. Ces diligences ont consisté à vérifier la
concordance des informations qui nous ont été données avec les documents de base dont elles sont issues.
En application de l’article L 225-40 du code de commerce, nous avons été informé(s) que l’exécution des conventions
suivantes, déjà approuvées par l’assemblée générale au cours d’exercices antérieurs, s’est poursuivie au cours de
l’exercice écoulé.
(Informations à donner sur chaque convention, pouvant être limitées aux indications nécessaires pour les identifier.)
Signature
CHENOR
Patricia Gouttefarde & Fanny Zieglmeyer
Connaissances associées
Alerte, révélation et blanchiment
3. Refus de certification
Mme Vogler pourrait refuser de certifier les comptes N de la société CHENOR lorsque les comptes sont établis
dans une perspective de continuité d’exploitation, mais qu’elle estime que l’application par la direction du
principe de continuité d’exploitation est inappropriée (point 15 de la NEP 570 révisée).
De façon générale, le CAC refuse de certifier « pour désaccord » :
- lorsqu’il a détecté des anomalies significatives et que celles-ci n’ont pas été corrigées et que ;
- soit les incidences sur les comptes de ces anomalies ne peuvent être clairement circonscrites ;
- soit la formulation d’une réserve n’est pas suffisante pour permettre à l’utilisateur des comptes de fonder son
jugement en connaissance de cause.
Le CAC peut formuler une « impossibilité de certifier » lorsqu’il n’a pas pu mettre en œuvre toutes les procédures
nécessaires pour fonder son opinion ou lorsqu’il est dans l’impossibilité d’exprimer une opinion en raison de
multiples incertitudes, dont les incidences sur les comptes ne peuvent être clairement circonscrites (point 14 de
la NEP 700 révisée).
NB : « L’impossibilité de certifier » remplace le refus de certifier « pour limitation » et le refus de certifier « pour in-
certitudes » qui figuraient dans l’ancienne version de la norme 700.
66
Cette NEP a été révisée et la nouvelle version a été homologuée par arrêté du 26 mai 2017.
Mission de M. Estèphe
Contrairement au commissaire aux comptes, l’expert-comptable n’exerce pas son activité dans le cadre d’une
mission légale. Dans un cadre contractuel, le rôle de M. Estèphe sera de conseiller les dirigeants dans cette
! Remarque : la procédure serait identique si, en dépit des décisions prises par le CA, la continuité de l’ex-
ploitation restait compromise.
8. Cas dans lequel Mme Vogler serait amenée à poursuivre la procédure jusqu’à son terme
Elle sera amenée à le faire uniquement si les décisions prises par l’assemblée ne permettent pas d’assurer la
continuité de l’exploitation. Mme Vogler informera alors sans délai le président du tribunal de commerce.
Acteurs concernés
Président du CA ou du
Commissaire aux comptes CA ou CS AG
Directoire
Communication au président du CA ou Réponse dans les 15 jours
du directoire sur les faits de nature à de la réception lettre R/AR.
Étape 1 compromettre la continuité de l’ex-
ploitation, sans délai, lettre R/AR.
À défaut de réponse ou si la réponse ne Convocation du CA ou du Délibération du CA ou du CS
permet pas d’être assuré de la CS et du CAC dans les 8 dans les 15 jours suivant la
continuité de l’exploitation, invitation jours de la réception de la réception de la lettre.
par lettre R/AR dans les 8 jours, au lettre du CAC. Communication de la
président du CA ou du directoire à faire délibération au président du
Étape 2 délibérer le CA ou le CS sur les faits tribunal de commerce, au
relevés. CAC, au CE ou à défaut aux
Transmission sans délai d’une copie de délégués du personnel par
l’invitation au président du tribunal de lettre R/AR, dans les 8 jours
commerce. de la réunion.
Acteurs concernés
Président du CA ou du
Commissaire aux comptes CA ou CS AG
Directoire
Si carence du CA ou du directoire,
convocation de l’AG dans les 8 jours à
compter de l’expiration du délai
imparti.
Si en dépit des décisions prises la
continuité de l’exploitation demeure
compromise, information au président
Étape 4
du tribunal de commerce des
démarches entreprises et des résultats
obtenus, par lettre R/A, sans délai.
- à l’égard des opérations réalisées, en vérifiant leur cohérence et en effectuant un examen renforcé lorsque ces
opérations sont particulièrement complexes ou d’un montant inhabituellement élevé ou ne paraissent pas
avoir de justification économique ou d’objet licite ; elle se renseigne alors sur l’origine et la destination des
fonds, ainsi que sur l’objet de l’opération et l’identité de la personne qui en bénéficie.
ISBN : 978-2-35765-849-3
67
TRACFIN : acronyme de « Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins » est un service de renseignement rattaché
au Ministère des finances et des comptes publics. Site à consulter : https://www.economie.gouv.fr/tracfin/accueil-tracfin.