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Comptabilité et Audit
UE 4 du DSCG
Édition 2016
CORRIGÉ
BP 8 – 83560 RIANS
Tél : 04 94 80 57 25 – Fax : 04 94 80 59 24
Auteurs :
Patricia Gouttefarde Fanny Ziegelmeyer
Agrégée d’Économie et Gestion Agrégée d’Économie et Gestion
Intervenante en DSCG Intervenante en DSCG
Ancienne élève de l’ENS Cachan Ancienne élève de l’ENS Cachan
Emmanuelle Pèpe
Agrégée d’Économie et Gestion
Intervenante en DSCG
« Est également un délit de contrefaçon toute reproduction, représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d'une œuvre de l'esprit en
violation des droits de l'auteur, tels qu'ils sont définis et réglementés par la loi.
La contrefaçon en France d'ouvrages publiés en France ou à l'étranger est punie de trois ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende. »
(art. L335-2 et L335-3 du code de la propriété intellectuelle).
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COLLECTION DSCG
COMPTABILITÉ ET AUDIT
Cas nouveaux
ÉDITIONS CORROY B.P. 8 - 83560 RIANS - 04.94.80.57.25 - www.editions-corroy.fr
UE 4 Corrigé
COLLECTION DSCG
COMPTABILITÉ ET AUDIT
Le contrôle interne
Cas 33 :
Cas 34 :
BIOSICA : Contrôle interne de l’entité
ICKS : Appréciation du contrôle interne par le commissaire aux comptes
p. 149
p. 153
Cas nouveaux
Auteurs :
Patricia Gouttefarde
Emmanuelle Pèpe INFOCOMFI
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Communication financière et actionnariat
1. Analyse et distinction des deux documents de l’Annexe 1 - Origine et étude de leur finalité - Distinction
pouvant être établie entre « information financière » et « communication financière » - Objectifs et enjeux de
l’une et de l’autre.
Le premier document de l’Annexe 1 est un extrait de l’annexe des comptes annuels 2014 de la Compagnie Générale
des Établissements Michelin. Il s’agit d’une information financière légale nécessaire aux actionnaires, investisseurs
potentiels et conseillers pour prendre leurs décisions.
L’article L 225-115 du Code de commerce liste les informations obligatoires auxquelles tout actionnaire de société
1
anonyme a droit à communication avant la tenue de l’assemblée générale annuelle « Tout actionnaire a droit,
dans les conditions et délais déterminés par décret en Conseil d'État, d'obtenir communication :
1° Des comptes annuels et de la liste des administrateurs ou des membres du directoire et du conseil de surveillance,
et, le cas échéant, des comptes consolidés ;
2° Des rapports du conseil d'administration ou du directoire et du conseil de surveillance, selon le cas, et des
commissaires aux comptes, qui seront soumis à l'assemblée ;
3° Le cas échéant, du texte et de l'exposé des motifs des résolutions proposées, ainsi que des renseignements
concernant les candidats au conseil d'administration ou au conseil de surveillance, selon le cas ;
4° Du montant global, certifié exact par les commissaires aux comptes, des rémunérations versées aux personnes les
mieux rémunérées, le nombre de ces personnes étant de dix ou de cinq selon que l'effectif du personnel excède ou
non deux cents salariés ;
5° Du montant global, certifié par les commissaires aux comptes des versements effectués en application des 1 et 4 de
l'article 238 bis du code général des impôts ainsi que de la liste des actions nominatives de parrainage, de mécénat.»
Ces informations peuvent être obtenues soit par envoi à l’adresse postale de l’actionnaire soit par voie électronique, à
compter de la convocation à l’assemblée et jusqu’au cinquième jour inclusivement avant sa réunion (source : article
R225-88 du Code de commerce).
Le deuxième document représente un extrait d’une « lettre aux actionnaires ». Ce document n’est nullement un
document obligatoire mais est devenu une pratique usuelle qui entre dans le champ de la communication financière
des sociétés vers leurs actionnaires et, plus largement, vers toutes les parties prenantes susceptibles d’utiliser cette
information : presse financière, analystes financiers, investisseurs potentiels, salariés, banques, fournisseurs, clients.
Elle est publiée périodiquement par les sociétés cotées. Elle figure sur le site institutionnel des sociétés ou groupes et
est reprise, en partie au moins, par la presse et les sites financiers. Elle a pour objet d’instaurer un « dialogue » régulier
entre les dirigeants de la société et les lecteurs et comprend, en plus des éléments chiffrés, des informations financières
et économiques relatives à la stratégie et aux politiques mises en œuvre par le groupe ou la société. Les sociétés, qui
font souvent appel à des professionnels de l’Investor Relations, réalisent un véritable « marketing » financier dont
l’objectif est de « vendre » l’action.
Pour les destinataires des informations financières le problème essentiel est la garantie de leur fiabilité.
L’information financière légale est fiabilisée par le contrôle exercé par le commissaire aux comptes (Cf. partie « audit »)
et, pour les sociétés dont les titres sont admis sur un marché réglementé (« sociétés cotées »), par le visa de l’Autorité
des Marchés Financiers (AMF).
L’augmentation de la fréquence et la multiplication des types et supports de communication d’informations économiques
et financières dites « volontaires » par les sociétés et groupes posent la question de leur fiabilité. Les cas relevés de
divulgation d’information financière trompeuse ne sont pas nombreux. En fait, c’est plutôt l’augmentation de la fréquence
de communication qui peut conduire les lecteurs à un jugement à très court terme et comporte la tentation pour les
dirigeants d’ajuster les résultats aux prévisions annoncées en pratiquant des politiques « court-termistes » au détriment
de projets à long terme.
1
Michelin est une SCA ; l’article L226-1 du Code de commerce précise que « les règles concernant les sociétés en commandite simple
et les sociétés anonymes, à l'exception des articles L. 225-17 à L. 225-93, sont applicables aux sociétés en commandite par
actions. »
2. Informations financières que doivent obligatoirement établir toutes les sociétés commerciales
Selon les articles L 232-1 et suivants du Code de commerce, le conseil d’administration (CA), le directoire ou les
2
gérants doivent à la clôture de chaque exercice :
- dresser l’inventaire et les comptes annuels et établir un rapport de gestion écrit ;
- annexer au bilan un état des cautionnements, avals et garanties donnés par la société, un état des sûretés
consenties par elle.
Obligations supplémentaires en matière d’établissement de documents financiers prévues pour les sociétés
commerciales dépassant certains seuils - Seuils et obligations
Selon les articles L 232-2 à L 232-4 et R 232-2 et suivants du Code de commerce, le CA, le directoire ou les gérants des
3
sociétés commerciales qui, à la clôture d’un exercice social, comptent 300 salariés ou plus ou dont le montant net
4
du chiffre d’affaires est égal ou supérieur à 18 millions d’euros , sont tenus d’établir les documents suivants :
- semestriellement (dans les 4 mois qui suivent la clôture de chacun des semestres de l’exercice), une situation de
l’actif réalisable et disponible, valeurs d’exploitation exclues, et du passif exigible ;
- annuellement, en même temps que les comptes annuels (dans les 4 mois qui suivent la clôture de l’exercice
écoulé) :
- le tableau de financement,
- le plan de financement prévisionnel,
- le compte de résultat prévisionnel. Celui-ci doit être révisé dans les 4 mois qui suivent l’ouverture du second
semestre de l’exercice.
De plus, ces documents doivent être analysés par le CA, le directoire ou les gérants dans des rapports écrits sur
l’évolution de la société. L’objet de ces rapports est de compléter et de commenter l’information donnée par ces
documents. Ils doivent décrire les conventions comptables, les méthodes utilisées et les hypothèses retenues et en
justifier la pertinence et la cohérence.
La présentation des rapports et l’élaboration des documents mentionnés ci-dessus doivent respecter le principe de
permanence des méthodes.
Les documents mentionnés doivent comporter l’indication du chiffre relatif au poste correspondant l’exercice précédent
ou, pour les documents semestriels, des deux semestres précédents.
Les documents et rapports doivent être communiqués simultanément au conseil de surveillance, au commissaire aux
comptes et au comité d’entreprise dans les 8 jours de leur établissement.
3. Obligations des sociétés par actions en matière de publicité des informations financières
Selon l’article L 232-23 du Code de commerce, toute société par actions doit déposer au greffe du tribunal, dans le mois
qui suit l’approbation des comptes annuels par l’assemblée générale des actionnaires (ou dans les deux mois suivant
cette approbation lorsque ce dépôt est effectué par voie électronique), les documents suivants :
5
- les comptes annuels, le rapport de gestion , le rapport des commissaires aux comptes sur les comptes
annuels, éventuellement complété de leurs observations sur les modifications apportées par l'assemblée aux
comptes annuels qui ont été soumis à cette dernière ainsi que, le cas échéant, les comptes consolidés, le
rapport sur la gestion du groupe, le rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés et
le rapport du conseil de surveillance ;
- la proposition d'affectation du résultat soumise à l'assemblée et la résolution d'affectation votée.
En cas de refus d'approbation des comptes annuels, une copie de la délibération de l'assemblée est déposée dans le
même délai.
Obligations particulières à respecter par les sociétés dont les actions sont admises à la négociation sur un
marché réglementé
Les sociétés dont les actions sont admises à la négociation sur un marché réglementé, en plus des obligations
communes à toutes les sociétés par actions, doivent déposer un rapport financier semestriel auprès de l’Autorité des
marchés financiers (AMF) dans les 3 mois suivant la fin du premier semestre de leur exercice. Ce rapport comprend des
comptes complets ou condensés pour le semestre écoulé (sous forme consolidée, le cas échéant), un rapport
semestriel d’activité et une déclaration des personnes physiques qui assument la responsabilité de ces documents. La
vérification de la sincérité des comptes condensés par rapport aux informations contenues dans le rapport semestriel
2
Les gérants de SASU ou d’EURL sont dispensés de l’obligation d’établir un rapport de gestion, si l’associé unique, personne
physique, assume personnellement la gérance ou la présidence et si la société ne dépasse par deux des seuils fixés en Conseil
d’État.
3
Pour la détermination du nombre des salariés, sont assimilés aux salariés de la société, ceux des sociétés, quelle que soit leur forme,
dont elle détient directement ou indirectement plus de la moitié du capital.
4
Elles cessent d'être assujetties à cette obligation lorsqu'elles ne remplissent aucune de ces conditions pendant deux exercices
successifs.
5
Il est fait exception à l’obligation de déposer le rapport de gestion pour les sociétés par actions autres que celles dont les titres sont
admis aux négociations sur un marché règlementé ou un système multilatéral de négociation, mais le rapport doit être tenu à la
disposition de toute personne qui en fait la demande.
doit être effectuée par les commissaires aux comptes qui font état de leurs observations dans un rapport d’examen
limité qui y sera annexé (source : article L451-1-2 III du Code monétaire et financier).
4. Contenu du rapport de gestion et travaux que doit accomplir le commissaire aux comptes à partir de ce
rapport
Selon l’article L 232-1 II du code de commerce, le rapport de gestion expose la situation de la société durant l’exercice
écoulé, son évolution prévisible, les événements importants survenus entre la date de la clôture et la date à laquelle il
est établi (« événements postérieurs à la clôture ») et ses activités en matière de recherche et de développement.
La NEP 9510, homologuée par arrêté du 3 novembre 2009, traite des « Travaux du commissaire aux comptes relatifs au
rapport de gestion et autres documents adressés aux membres de l’organe appelé à statuer sur les comptes en
application de l’article L. 823-10 du code de commerce ».« En application des articles L.820-1 et L. 823-10 alinéas 2 et
3 du code de commerce, le commissaire aux comptes vérifie, dans toutes les personnes et entités, la sincérité et la
concordance avec les comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion du conseil d’administration,
du directoire ou de tout organe de direction, et dans les documents adressés aux actionnaires ou associés sur la
situation financière et les comptes annuels.
Dans les sociétés dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé ou qui sont contrôlées au sens
de l’article L.233-16 par une telle société, il atteste spécialement l’exactitude et la sincérité des informations relatives aux
rémunérations et aux avantages de toute nature versés à chaque mandataire social.Il vérifie, le cas échéant, la
sincérité et la concordance avec les comptes consolidés des informations données dans le rapport de gestion du groupe.
En application de l’article R. 823-7 (2° et 3°), dans son rapport à l’assemblée générale ordinaire, le commissaire aux
comptes fait état de ses observations sur la sincérité et la concordance avec les comptes des informations données
dans le rapport de gestion de l’exercice et dans les documents adressés aux actionnaires sur la situation financière de la
société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation et atteste spécialement l’exactitude et la
sincérité des informations mentionnées aux trois premiers alinéas de l’article L.225-102-1. »
Sur le plan des diligences, le commissaire aux comptes :
- vérifie la sincérité et la concordance avec les comptes annuels (et le cas échéant les comptes consolidés) des
informations données dans le rapport de gestion (et le cas échéant le rapport sur la gestion du groupe) et dans les
autres documents adressés à l’organe appelé à statuer sur les comptes ;
- vérifie, le cas échéant, l’exactitude et la sincérité des informations relatives aux rémunérations et aux avantages
de toute nature versés à chaque mandataire social.
5. Vérification par le commissaire aux comptes des informations qui ne sont pas extraites des comptes annuels
ou consolidés
Le commissaire aux comptes n’a pas à vérifier les autres informations figurant dans le rapport de gestion et dans les
autres documents adressés à l’organe appelé à statuer sur les comptes. Sa lecture de ces autres informations lui permet
toutefois de relever, le cas échéant, celles qui lui apparaîtraient manifestement incohérentes. Cependant, le commissaire
aux comptes vérifie que le rapport de gestion et les autres documents adressés à l’organe appelé à statuer sur les
comptes comprennent toutes les informations requises par les textes légaux et réglementaires, et le cas échéant, par les
statuts.
6. Attitude du commissaire aux comptes s’il relève dans un rapport de gestion des informations financières
inexactes et non sincères
La NEP 9510, paragraphes 17 à 20, expose les obligations du commissaire aux comptes en la circonstance :
17. Lorsque, à l’issue de ses travaux, le commissaire aux comptes relève, dans le rapport de gestion ou dans les autres
documents adressés à l’organe appelé à statuer sur les comptes :
- des informations sur la situation financière et les comptes annuels et, le cas échéant, les comptes consolidés qui
ne concordent pas avec les comptes ou qui ne peuvent pas être rapprochées des données ayant servi à
l’établissement de ces comptes, ou qui ne sont pas sincères ;
- des informations relatives aux rémunérations et aux avantages de toute nature versés à chaque mandataire social
prévues aux trois premiers alinéas de l’article L. 225-102-1 qui ne sont pas exactes ou qui ne sont pas sincères ;
- des incohérences manifestes dans les autres informations ;
- l’omission d’informations prévues par les textes légaux et réglementaires ou par les statuts ;
il les porte à la connaissance de l’organe collégial chargé de l’administration ou de l’organe chargé de la direction et de
l’organe de surveillance, ainsi que, le cas échéant, du comité spécialisé agissant sous la responsabilité exclusive et
collective de ces organes, dans le cadre des obligations prévues par l’article L. 823-16.
18. À défaut de modifications par l’organe compétent, le commissaire aux comptes apprécie si les inexactitudes relevées
sont susceptibles d’influencer le jugement des utilisateurs des comptes sur l’entité ou sur son fonctionnement, ou leur
prise de décision. Si tel est le cas, il rend compte de ses travaux en appliquant les dispositions des paragraphes 21 et 22
de la norme relative au rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels et consolidés. Les conclusions
sont exprimées dans la troisième partie du rapport, sous forme d’observation ou d’absence d’observation. En outre, dans
la troisième partie de son rapport, il atteste spécialement l’exactitude et la sincérité des informations relatives aux
rémunérations et aux avantages de toute nature versés à chaque mandataire social, fournies en application des
dispositions du code de commerce.
19. Les motifs conduisant à la formulation de réserves dans la première partie du rapport sur les comptes, ou à un refus
de certification desdits comptes, ont dans la plupart des cas une incidence sur la sincérité des informations sur la
situation financière et les comptes. Le cas échéant, le commissaire aux comptes en fait mention dans la troisième partie
de son rapport sur les comptes annuels ou de son rapport sur les comptes consolidés, sous forme d’observation.
20. Lorsque des informations prévues par les textes légaux et réglementaires ou par les statuts sont omises, le
commissaire aux comptes signale cette irrégularité dans la troisième partie de son rapport sur les comptes. Il en est de
même en l’absence de rapport de gestion ou d’autres documents adressés à l’organe appelé à statuer sur les comptes
prévus par les textes légaux ou réglementaires ou par les statuts.
Le document de référence contient l’ensemble des informations économiques, juridiques et financières concourant à une
présentation exhaustive de la société ou du groupe pour un exercice donné.
Le contenu du document de référence est défini par deux sources réglementaires :
- le règlement européen n°809-2004 du 29 avril 2004 pris en application de la directive 2003/71/CE du Parlement
européen et du Conseil du 4 novembre 2003, dite « Directive prospectus » ;
- le règlement général et les interprétations et recommandations de l’AMF.
6
Voir sur le site de l’AMF le « Guide d’élaboration des documents de référence » .
6
L’AMF propose des allègements pour l’établissement du document de référence des valeurs moyennes et petites (compartiments B et
C).
Auteurs :
Patricia Gouttefarde
Emmanuelle Pèpe EXTRAFI
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Communication financière et actionnariat
L’alinéa 5 de l’article L 225-102-1 stipule que le rapport présenté par le conseil d’administration ou le directoire, selon le
cas « comprend également des informations sur la manière dont la société prend en compte les conséquences
sociales et environnementales de son activité ainsi que sur ses engagements sociétaux en faveur du
développement durable et en faveur de la lutte contre les discriminations et de la promotion des diversités. Un
décret en Conseil d’État établit la liste de ces informations en cohérence avec les textes européens et
internationaux, ainsi que les modalités de leur présentation de façon à permettre une comparaison des
données, selon que la société est ou non admise aux négociations sur un marché réglementé.
L’alinéa précédent s’applique aux sociétés dont les titres sont admis aux négociations sur un marché
réglementé ainsi qu’aux sociétés dont le total de bilan ou le chiffre d’affaires et le nombre de salariés excèdent
des seuils fixés par décret en Conseil d’État. Lorsque la société établit des comptes consolidés, les informations
fournies sont consolidées et portent sur la société elle-même ainsi que sur l’ensemble de ses filiales au sens de l’article
L. 233-1 ou les sociétés qu’elle contrôle au sens de l’article L. 233-3. Les filiales ou sociétés contrôlées qui dépassent
les seuils mentionnés à la première phrase du présent alinéa ne sont pas tenues de publier les informations
mentionnées au cinquième alinéa du présent article dès lors que ces informations sont publiées par la société qui les
contrôle, au sens de l’article L. 233-3, de manière détaillée par filiale ou par société contrôlée et que ces filiales ou
sociétés contrôlées indiquent comment y accéder dans leur propre rapport de gestion. Lorsque les filiales ou les sociétés
contrôlées sont installées sur le territoire national et qu’elles comportent des installations classées soumises à
autorisation ou à enregistrement, les informations fournies portent sur chacune d’entre elles lorsque ces informations ne
présentent pas un caractère consolidable.
Les informations sociales et environnementales figurant ou devant figurer au regard des obligations légales et
réglementaires font l’objet d’une vérification par un organisme tiers indépendant, selon des modalités fixées par décret
en Conseil d’État. Cette vérification donne lieu à un avis qui est transmis à l’assemblée des actionnaires ou des associés
en même temps que le rapport du conseil d’administration ou du directoire.
L’alinéa précédent s’applique à partir de l’exercice qui a été ouvert après le 31 décembre 2011 pour les entreprises dont
les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé. Il s’applique à partir de l’exercice clos au 31 décembre
2016 pour l’ensemble des entreprises concernées par le présent article.
L’avis de l’organisme tiers indépendant comporte notamment une attestation sur la présence de toutes les informations
devant figurer au regard des obligations légales ou réglementaires. Cette attestation est due à partir de l’exercice qui a
été ouvert après le 31 décembre 2011 pour l’ensemble des entreprises concernées par le présent article.
Les dispositions des deux derniers alinéas de l’article L. 225-102 sont applicables aux informations visées au présent
article.
Les dispositions des premier à troisième alinéas ne sont pas applicables aux sociétés dont les titres ne sont pas admis
aux négociations sur un marché réglementé et qui ne sont pas contrôlées au sens de l’article L. 233-16 par une société
dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé. Ces dispositions ne sont, en outre, pas
applicables aux mandataires sociaux ne détenant aucun mandat dans une société dont les titres sont admis aux
négociations sur un marché réglementé.
er
À partir du 1 janvier 2013, le Gouvernement présente tous les trois ans au Parlement un rapport relatif à l’application
par les entreprises des dispositions visées au cinquième alinéa et aux actions qu’il promeut en France, en Europe et au
niveau international pour encourager la responsabilité sociétale des entreprises. »
Les seuils prévus par l’article L 225-102-1 figurent dans l’article R225-104 du Code de commerce et sont les suivants :
- total bilan : 100 millions d’euros,
- montant net du chiffre d’affaires : 100 millions d’euros,
- nombre moyen de salariés permanents employés au cours de l’exercice : 500.
Notons que ces seuils concernent les sociétés non cotées (les sociétés cotées doivent obligatoirement produire les
informations concernées à compter des exercices ouverts après le 31 décembre 2011) pour lesquelles le total bilan ou le
chiffre d’affaires dépasse le seuil de 100 millions d’euros et le nombre de salariés excède le seuil de 500.
Ces dispositions sont applicables aux exercices ouverts après le 31.12.2013.
Des dispositions transitoires sont prévues :
Pour les exercices ouverts après le 31 décembre 2011, les seuils prévus au sixième alinéa de l’article L. 225-102-1
sont fixés à 1 milliard d’euros pour le total du bilan ou le montant net du chiffre d’affaires et à 5 000 pour le nombre
moyen de salariés permanents employés au cours de l’exercice.
Pour les exercices ouverts après le 31 décembre 2012, ces seuils sont fixés à 400 millions d’euros pour le total du
bilan ou le montant net du chiffre d’affaires et à 2 000 pour le nombre moyen de salariés permanents employés au cours
de l’exercice.
Pour ce qui est de la nature des informations sociales et environnementales à fournir : elles figurent dans l’article
R225-105-1 du Code de commerce
I.- Sous réserve des dispositions du troisième alinéa de l’article R. 225-105, le conseil d’administration ou le directoire de
la société qui satisfait aux conditions prévues au premier alinéa de l’article R. 225-104 mentionne dans son rapport, pour
l’application des dispositions du cinquième alinéa de l’article L. 225-102-1, les informations suivantes :
II.- Sous réserve des dispositions du troisième alinéa de l’article R. 225-105, et en complément des informations prévues
au I, le conseil d’administration ou le directoire de la société dont les titres sont admis aux négociations sur un marché
réglementé mentionne dans son rapport les informations suivantes :
2. Analyse de la manière dont la loi du 12 juillet 2010 « portant engagement national pour l’environnement »,
dite Grenelle 2, et le décret du 24 avril 2012 ont fait évoluer les obligations des sociétés en matière
d’informations sociales et environnementales
La loi du 12 juillet 2010 « portant engagement national pour l’environnement », dite Grenelle 2 est source
d’obligations nouvelles en matière d’informations sociales et environnementales. Le décret n° 2012-557 du 24 avril 2012
relatif aux obligations de transparence des entreprises en matière sociale et environnementale met à jour les articles du
Code de Commerce cités à la question 1.
3. Mise en évidence des points communs et des divergences dans la présentation des données financières et
dans celle des données extra-financières en matière de référentiel utilisé
Points communs : les sociétés utilisent un référentiel de normes qu’elles précisent en introduction de la présentation
des données qu’elles diffusent, de façon à informer clairement le lecteur et à lui permettre de comparer les données
dans l’espace (la comparaison dans le temps est assurée par le respect du principe de permanence des méthodes).
Divergences :
- en matière d’information financière, les normes à utiliser sont imposées (normes françaises ou normes IAS/IFRS
selon le cas) et les choix sont limités : options pour certaines méthodes d’évaluation ou de présentation dont
certaines sont préférentielles.
- en matière d’information extra-financière, il n’existe pas, pour l’instant, de référentiel imposé aux sociétés. Elles ont
le choix de la méthodologie à mettre en œuvre pour présenter les informations exigées par les articles R225-104 et
R225-105 du Code de commerce.
4. Ce que sont les normes de reporting « GRI » utilisées notamment par le groupe
Danone
Le GRI (Global Reporting Initiative) est un organisme indépendant mais entretenant une
collaboration officielle avec le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement). Cet organisme propose un
cadre permettant aux organisations de rendre compte de leur performance économique, environnementale et sociale.
Ce cadre est destiné à des organisations de toute taille et appartenant à tous les secteurs. Il comprend une partie
générale et des parties spécifiques aux différents secteurs. Les documents constituant le cadre GRI sont développés par
voie de consensus sur la base d’échanges entre des parties prenantes diverses : entreprises, investisseurs, salariés,
organisations comptables, universitaires,
« GRI 4» signifie qu’il s’agit de la version 4 du référentiel GRI qui date de 2013.
Le cadre GRI prévoit un système de « niveaux d’application » qui reflètent le degré d’application ou de prise en compte
du cadre. Ce système se divise en trois niveaux (C, B et A) destinés à couvrir respectivement les besoins d’un rédacteur
novice, d’un rédacteur confirmé ou d’un rédacteur très expérimenté.
5. Références auxquelles peuvent recourir les sociétés leur permettant de valoriser les efforts en matière
sociale et environnementale
Les contraintes relatives à la responsabilité des sociétés en matières environnementales, économiques et sociales ont
encouragé le développement de communication et d’évaluation extra-financière. Aussi, il existe de nombreuses
démarches et critères normatifs émanant d’organismes spécialisés et auxquels les entreprises peuvent se référer :
- des référentiels de certifications, des normes ou des labels (valorisant les acteurs ou leurs produits) : la norme ISO
26000, le label LUCIE ou le standard de référence BREEAM (dans le secteur du bâtiment) par exemple ;
- des référentiels de reporting tels que le GRI (présenté à la question 4) ;
- des référentiels d’évaluation mis en place par des agences de notation extra-financière (voir question 6) ;
- des référentiels d’engagement : le Global compact des Nations Unies, les principes pour l’investissement
responsable (PRI), ou les principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales, par
exemple ;
- d’autres dispositifs complètent ou enrichissent cette démarche : les Baromètres Novethic, le CDP (ex Carbon
Disclosure Project), les indices boursiers spécifiques (ASPI, DJSI, ESI, FTSE4Good), ou encore des études ou
publications spécifiques (notamment ceux des grands groupes d’audit).
La notation extra-financière consiste à évaluer les politiques sociale, environnementale et de gouvernance des
entreprises et d’attribuer une note à ces entreprises à partir de critères adaptés à chaque secteur.
Chaque domaine d’analyse donne lieu à une évaluation selon différents critères et est pondéré pour obtenir une note
finale.
Une notation extra-financière peut être effectuée à la demande d’investisseurs qui veulent estimer la responsabilité
sociale d’une entreprise avant de l’intégrer à leurs portefeuilles (principalement des sociétés de gestion), ou être
demandée par une entreprise qui souhaite connaître son positionnement en termes de responsabilité sociale.
Certaines entreprises peuvent être exclues de cette notation extra-financière selon certains critères d’exclusion (tels que
le tabac, l’alcool, le jeu, la prostitution ou l’armement par exemple), mais ces critères sont variables d’un pays à un autre.
Auteurs :
Patricia Gouttefarde
Emmanuelle Pèpe GOUFI
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Communication financière et gouvernance
2. Mode de direction de la société Danone – Commentaire - Rôle des différents « comités » que la société a mis
en place
La société Danone est dirigée par un conseil d’administration (CA) présidé par Franck RIBOUD. Les fonctions de
Président du conseil d’administration et de directeur général ont été séparées, la direction générale est assurée par
Emmanuel FABER. Le conseil d’administration détermine les orientations de l’activité de la société et veille à leur mise
en œuvre. Ses pouvoirs recouvrent non seulement les orientations stratégiques mais aussi le fonctionnement au
quotidien de la société.
Du point de vue du gouvernement d’entreprise, la forme de SA avec conseil d’administration (forme moniste) permet
moins bien d’équilibrer les pouvoirs entre les fonctions exécutives et les fonctions de contrôle que la forme de SA avec
directoire et conseil de surveillance qui favorise la séparation entre la direction de la société et le contrôle de la direction
(forme dualiste).
Cependant, la gouvernance de la société est améliorée par la présence dans le CA d’administrateurs indépendants et
l’existence de différents « comités » : Comité d’audit, Comité stratégique et Comité des nominations et rémunérations.
Les comités effectuent un travail préparatoire au travail du conseil d’administration dans les différents domaines
spécialisés. Ils effectuent des comptes rendus de leur travail au conseil d’administration. La description de leur activité
est fournie et incluse dans le rapport annuel. Les comités du conseil peuvent, dans l’exercice de leurs attributions,
prendre contact avec les principaux dirigeants de la société (après en avoir informé le président du CA) ; ils peuvent
également solliciter des études techniques externes sur des sujets relevant de leur compétence.
L’article L 823-19 du Code de commerce n’impose la présence que d’un comité d’audit dans les sociétés dont les titres
sont admis à la négociation sur un marché réglementé. « La composition de ce comité est fixée, selon le cas, par
l’organe chargé de l’administration ou de la surveillance. Le comité ne peut comprendre que des membres de l’organe
chargé de l’administration ou de la surveillance en fonctions dans la société, à l’exclusion de ceux exerçant des fonctions
de direction. Un membre au moins du comité doit présenter des compétences particulières en matière financière ou
comptable et être indépendant au regard de critères précisés et rendus publics par l’organe chargé de l’administration ou
de la surveillance.
Sans préjudice des compétences des organes chargés de l’administration, de la direction et de la surveillance, ce comité
est notamment chargé d’assurer le suivi :
- du processus d’élaboration de l’information financière ;
- de l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques ;
- du contrôle légal des comptes annuels et, le cas échéant, des comptes consolidés par les commissaires aux
comptes ;
- de l’indépendance des commissaires aux comptes.
Il émet une recommandation sur les commissaires aux comptes proposés à la désignation par l’assemblée générale ou
l’organe exerçant une fonction analogue.
Il rend compte régulièrement à l’organe collégial chargé de l’administration ou à l’organe de surveillance de l’exercice de
ses missions et l’informe sans délai de toute difficulté rencontrée. »
Les autres comités ne sont pas rendus obligatoires par la loi, mais sont recommandés par le Code de gouvernement
d’entreprise des sociétés cotées de l’AFEP-MEDEF.
3. Document auquel se réfère la société dans l’Annexe 2 en matière de gouvernement d’entreprise. « Statut »
juridique de ce document - Contenu
La société Danone se réfère au Code de gouvernement d’entreprise des sociétés cotées de l’AFEP et du MEDEF. Ce
code constitue un cadre de référence contenant des recommandations en matière de gouvernance d’entreprise
destinées aux sociétés dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé. Ses rédacteurs estiment
cependant souhaitable « que les autres sociétés appliquent ces recommandations en tout ou partie en les adaptant à
leurs spécificités ». Son contenu est le suivant :
4. Commentaire de l’Annexe 2
La société Danone a décidé d’appliquer les recommandations du Code de gouvernement d’entreprise des sociétés
cotées de l’AFEP-MEDEF. Ce Code s’appuie sur la règle du « comply or explain », qui prévoit que « les sociétés cotées
qui se réfèrent à ce code de gouvernement d’entreprise doivent faire état de manière précise, dans leur document de
référence ou dans leur rapport annuel, de l’application des présentes recommandations et expliciter, le cas échéant, les
raisons pour lesquelles elles n’auraient pas mis en œuvre certaines d’entre elles ».
Le premier point porte sur le fonctionnement du comité en charge des rémunérations. Le Code prévoit que les dirigeants
mandataires sociaux ne soient pas présents lors de la présentation des propositions du comité, relatives à leur
rémunération, au conseil d’administration. Danone choisit de ne pas respecter cette recommandation, estimant avoir
apporté les garanties nécessaires au bon fonctionnement de ce conseil.
Le second point porte sur la rémunération des dirigeants mandataires sociaux de la société. Le Code recommande de
fixer des limites aux rémunérations variables des dirigeants. Danone déclare en avoir fixé mais choisi de ne pas les
communiquer aux actionnaires.
Dans la mesure où la société ne respecte pas, en la matière, les recommandations du code de l’AFEP-MEDEF, elle
l’explicite dans son rapport.
Instauré suite à la révision du code AFEP-MEDEF en juin 2013, le Haut Comité de Gouvernance d’Entreprise (HCGE)
rend des avis sur l’interprétation du code AFEP-MEDEF. Il peut être saisi par les conseils d’administration. Il peut aussi
s’autosaisir lorsqu’une société n’applique pas une recommandation sans explication suffisante.
Une société qui ne suivra pas une recommandation du Haut Comité devra en faire état dans son rapport annuel et
préciser les raisons pour lesquelles elle aurait décidé de ne pas y donner suite. Ce comité pourra également proposer
des évolutions du code de gouvernement d’entreprise. Il publie chaque année un rapport d’activité.
Danone n’ayant pas suivi les recommandations du HCGE a dû expliquer son choix dans son rapport.
La présence des administrateurs indépendants a pour objectif de garantir l’indépendance des administrateurs et ainsi
d’éviter des conflits d’intérêts.
La société Danone récapitule, dans son document de référence 2014, la composition de son conseil d’administration de
la manière suivante :
Composition Composition Composition Composition
postérieure à postérieure à postérieure à postérieure à
l’Assemblée l’Assemblée l’Assemblée l’Assemblée
Générale 2011 Générale 2013 Générale 2014 Générale 2015
Taux d’indépendance 57 % 57 % 71 % 77 %
Taux de féminisation 14 % 21 % 29 % 38 %
Âge moyen des Administrateurs 58,6 ans 57,3 ans 56,1 ans 55,4 ans
Durée moyenne des mandats 8,3 ans 7,6 ans 7,4ans 6,9 ans
Taux d’Administrateurs de
nationalité étrangère 29 % 29% 29% 31%
Conformément aux recommandations du Code AFEP-MEDEF, les Administrateurs représentant les salariés ne sont pas pris en compte
dans le calcul du taux d’indépendance du Conseil d’Administration. En outre, conformément aux dispositions légales, ces mêmes
Administrateurs ne sont pas pris en considération dans le calcul du taux de féminisation du Conseil.
On remarque qu’en 2015 la société se rapproche des exigences de 40 % de femmes dans son conseil d’administration
er
qu’elle devra atteindre au 1 janvier 2017 pour être conforme à la législation.
Auteurs :
Patricia Gouttefarde
Emmanuelle Pèpe
MAFI
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Communication financière et marchés financiers
Préalablement à la première cotation des actions d’une société, la souscription des actions est réalisée dans le cadre
d’une offre globale comportant un placement global et une offre à prix ouvert :
- le placement global : c’est la part de l’offre globale d’actions dans le cadre d’une introduction en bourse, destinée
principalement aux investisseurs institutionnels, en France et à l’international ;
- l’offre à prix ouvert (OPO) : c’est la part de l’offre globale d’actions destinée au grand public en France dans le cas
d’une introduction en bourse. Dans une OPO, les ordres de souscription des particuliers ne portent pas
d’information sur le prix, d’où le terme d’offre à prix ouvert. Les ordres sont formulés dans le cadre d’une fourchette
de prix. Si l’ensemble des ordres formulés le permet, le nombre de titres effectivement alloués aux particuliers
représente au moins 10% des actions offertes.
2. Définition d’« introduction en bourse » - Modalités de cette opération - Intérêts qu’a une société de pratiquer
une introduction en bourse - Éventuelles limites d’une telle opération
Définition et modalités : une introduction en bourse (IPO en anglais = initial public offering) est une opération financière
conduite par une entreprise d’investissement (appelée « société de bourse » avant la réforme de l’AMF) et par divers
conseils (avocat d’affaires, CAC, banquier d’affaires) pour permettre la cotation d’une entreprise sur le marché boursier.
La société organise ainsi un marché public de ses titres. Cette introduction s’opère généralement par la mise sur le
marché d’un certain nombre de titres représentatifs de son capital. Ces titres peuvent être émis lors de l’introduction en
bourse (émission primaire ou offre en souscription publique). La société peut aussi mettre sur le marché des titres
existants (émission secondaire).
Le site Easybourse.com a publié le 10 avril 2015 un article titré « Plus de 100 entreprises attendraient avec impatience
de sortir de la Bourse parisienne ». Cet article cite les propos de Caroline Weber, directrice générale de Middlenext :
« J’estime qu’il y a plus de 100 entreprises qui attendent avec impatience de sortir de la Bourse. Le drame de ne pas les
laisser partir est qu’on a une mauvaise image alimentée de la Bourse qui empêche les entreprises pour lesquelles une
cotation serait pertinente de rentrer. () La Bourse de Londres a mis en place des task forces. Chaque fois que les
entreprises veulent sortir, elles sont aidées par des professionnels du financement notamment du Private Equity car ce
qui est privilégié c’est l’intérêt de l’entreprise. De là, un bouche à oreille patronal formidable s’est créé ».
Un des éléments mis en cause par l’article est présenté par Martin Laprade, associé chez Jeanet Associés :
« Désormais, la notion d’information permanente du marché est sanctionnée y compris sur la base d’estimations internes
ou de chiffres non encore arrêtés, comme le montrent les cas d’Air France et de Faurecia. Le risque de sanction est plus
élevé. En outre, le montant maximum des sanctions a été accru à 100 millions d’euros ».
3. Contenu et modalités de la communication que doit effectuer une société lors d’une opération d’introduction
en bourse sur un marché réglementé
Un prospectus doit être établi lorsqu'une offre au public de titres financiers et une admission de tels titres sur un marché
est effectuée. Son contenu est déterminé par le règlement (CE) n° 809/2004 du 29 avril 2004.
S'agissant d'une introduction sur un marché réglementé, un prospectus sera toujours établi.
L’émetteur candidat à l’introduction en bourse et ses conseils sont souvent amenés à diffuser des informations sur la
société préalablement au visa et à la publication du prospectus. Aussi, afin de fournir une information égalitaire au
marché le plus en amont possible de l’opération, le prospectus d'introduction peut-être scindé en deux documents :
• Le projet de document de base doit être déposé auprès de l’AMF au moins 20 jours de bourse avant la date prévue
d’obtention de visa pour l’introduction. Un avis d’enregistrement est notifié à l’émetteur par l’AMF ; cet avis est rendu
public par l’AMF.
Le document de base doit contenir toutes les informations prévues pour l’établissement du prospectus (= document de
base + note d’opération) hormis celles relatives aux instruments financiers dont la cotation est demandée.
Le document de base est diffusé dès la notification de l’avis d’enregistrement mais l’émetteur peut en différer la
publication (s’il est capable d’assurer la confidentialité des informations significatives qu’il contient). Cependant, le
document de base doit être diffusé au plus tard 5 jours de bourse avant la date prévue d’obtention du visa.
• Le projet de note d’opération et le résumé doivent être déposés au plus tard 5 jours de bourse avant la date prévue
pour l’obtention du visa. Tout fait nouveau, susceptible d’affecter l’évaluation des investisseurs qui surviendrait après
l’enregistrement du document de base, doit être inclus dans la note d’opération. La note d’opération est publiée au plus
tard le jour de l’ouverture de l’offre.
Pendant les 2 ou 3 semaines précédant l’obtention du visa (= période de black-out), toute communication au marché
relative à l’introduction en bourse est interdite. Le document de base et la note d’opération sont mis en ligne sur le site
de l’AMF et sur le site de l’émetteur.
• Un résumé doit être publié dans un ou plusieurs journaux de diffusion nationale (ou de large diffusion) ou un
communiqué doit être publié précisant les modalités de mise à disposition du document de base et de la note
d’opération.
En pratique, au-delà de l’information requise par la réglementation, l’émetteur communique en général par l’organisation
de réunions analystes et de roadshows.
4. Définition et modalités d’une offre au public de titres financiers et nature de la communication obligatoire au
marché
Constitue une offre au public de titres financiers :
- la communication adressée à des personnes et présentant une information suffisante sur les conditions de l’offre et
sur les titres à offrir, de manière à mettre un investisseur en mesure de décider d’acheter ou de souscrire ces titres
financiers ;
- le placement de titres financiers par des intermédiaires financiers.
Un certain nombre de dérogations à ce régime sont prévues aux articles L. 411-2 et suivants du Code monétaire et
financier.
De manière générale, une offre au public de titres financiers nécessite la publication d’un document destiné à
l’information du public, portant sur le contenu et les modalités de l’opération qui en fait l’objet, ainsi que sur
l’organisation, la situation financière et l’évolution de l’activité de l’émetteur et des garants éventuels des titres financiers
qui font l’objet de l’opération. Ce document est rédigé en français ou, dans les cas définis par le règlement général, dans
une autre langue usuelle en matière financière. Il comprend en principe un résumé et doit être accompagné, le cas
échéant, d’une traduction du résumé en français.
NB : Pour approfondir les points cités dans ce corrigé : consulter le site de l’AMF et plus particulièrement les documents
suivants :
- Règlement général de l’AMF (Livre II- Émetteurs et information financière, Titre I- Offre au public ou admission aux
négociations sur un marché réglementé de titres financiers) ;
- Prospectus (Guide : S’informer sur le prospectus) ;
- Document de référence (recommandations) ;
- Document de référence adapté aux valeurs moyennes.
Auteur :
Patricia Gouttefarde HYDROKLEIN-NETTÉCO
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Opérations de fusion :
Modalités financières du traité de fusion-évaluation
1. Définition de la « parité d’échange » dans le cas d’une fusion - Analyse des difficultés pour établir une parité
d’échange équitable
Dans l’opération de fusion-absorption, les actionnaires de la société absorbée (ici Nettéco) deviendront actionnaires de
l’absorbante et se verront, par conséquent, échanger leurs actions contre des actions de l’absorbante (ici Hydroklein).
Pour procéder à cet échange, il est nécessaire d’établir les valeurs respectives de l’action de la société absorbante et de
l’action de la société absorbée. De ces valeurs respectives sera déduit un rapport d’échange en termes de nombre
d’actions ; ce rapport est appelé « parité d’échange ».
La détermination de la valeur « réelle » des actions est difficile. Les méthodes d’évaluation sont multiples et utilisent
notamment des approches patrimoniales (valeurs fondées sur les bilans des sociétés) et des approches fondées sur les
(1)
flux de profits (valeur financière ou valeur de rendement par exemple) . Le type de valorisation retenu est souvent
multicritères. Il doit être identique pour l’action de l’absorbante et celle de l’absorbée et doit respecter l’équité entre les
actionnaires des deux sociétés en présence. Rappelons que la loi prévoit l’intervention d’un ou plusieurs commissaires à
la fusion qui ont pour mission de vérifier que les « valeurs relatives attribuées aux actions des sociétés participant à
(2)
l’opération sont pertinentes et que le rapport d’échange est équitable » (Code de commerce art. L 236-10) .
(1) La valeur réelle retenue est la valeur d’utilité dans la mesure où la société Hydroklein compte
exploiter les actifs de Nettéco et non les céder.
(1)
Voir partie « Évaluation de l’entreprise » de l’UE 2 – Finance du DSCG.
(2)
Pour ce qui est du commissariat aux apports et du commissariat à la fusion, le lecteur se réfèrera avec intérêt au cas VIRGILE du
thème 4 relatif à l’audit.
En retenant une valeur financière fondée sur la moyenne des dividendes versés les 5 dernières années
Détermination des valeurs financières
Société Hydroklein
Dividende moyen sur 5 ans = (12+13+14+17+16)/5 = 14,40 €.
Valeur financière de l’action Hydroklein : 14,40/0,10 = 144 €.
Société Nettéco
Dividende moyen sur 5 ans = (8+9+12+12+10)/5 = 10,20 €.
Valeur financière de l’action Nettéco : 10,20/0,10 = 102 €.
Parité d’échange
Valeur de l' action Hydroklein
= 165/120 = 11/8.
Valeur de l' action Nettéco
Un actionnaire de la société Nettéco recevra, par conséquent, 8 actions Hydroklein contre 11 actions Nettéco.
Vérification : 8 x 165 = 11 x 120.
4. Type de valeur d’apport à retenir compte tenu du contrôle de la société Hydroklein sur la société Nettéco
La situation de contrôle au moment de l’opération et le sens de l’opération conditionnent l’évaluation de la valeur des
apports.
Pour ce qui est de la situation de contrôle, il faut distinguer :
- les opérations impliquant des sociétés sous contrôle commun : une des sociétés participant à l’opération contrôle
préalablement l’autre ou les deux sociétés sont préalablement sous le contrôle d’une même société-mère ;
- les opérations impliquant des sociétés sous contrôle distinct : aucune des sociétés participant à l’opération ne
contrôle préalablement l’autre ou ces sociétés ne sont pas préalablement sous le contrôle d’une même société-mère.
Précisons que l’on entend ici par « contrôle » le contrôle exclusif tel qu’il est défini dans le cadre de la consolidation des
comptes.
Remarque : les fusions entre des sociétés détenues par les mêmes personnes physiques sont considérées comme des
opérations entre sociétés sous contrôle distinct, elles sont comptabilisées dans ce cas aux valeurs réelles.
Pour ce qui est du sens de l’opération, il s’agit de distinguer la fusion à l’endroit de la fusion à l’envers :
- dans la fusion à l’endroit : après la fusion, l’actionnaire principal de l’absorbante, bien que son pouvoir soit dilué du
fait de l’arrivée de nouveaux actionnaires (les ex-actionnaires de l’absorbée), conserve le contrôle de celle-ci ;
- dans la fusion à l’envers : après la fusion, l’actionnaire principal de l’absorbée prend le contrôle de l’absorbante.
Les apports de l’absorbée à l’absorbante sont évalués à la valeur comptable ou à la valeur réelle selon la situation de
contrôle et le sens de la fusion. Résumons ceci dans un tableau de synthèse :
Type de contrôle
Contrôle distinct Contrôle commun
Sens de l’opération
Opération à l’endroit Valeur réelle Valeur comptable
Opération à l’envers Valeur comptable Valeur comptable
BILAN DE FUSION
ACTIF PASSIF
3.
101 Capital 400 000,00
106.. Réserves 90 000,00
110 Report à nouveau 40 000,00
128 Résultat de fusion 60 000,00
15.. Provision 10 000,00
201 Frais d’établissement 10 000,00
4568 Actionnaires – Actions à échanger 590 000,00
Constatation des droits des actionnaires
4.
4568 Actionnaires – Actions à échanger 590 000,00
467 Hydroklein 118 000,00
503 Actions Hydroklein 454 720,00
512 Banque 17 280,00
Désintéressement des actionnaires
(1) Hydroklein avait acheté les titres Nettéco pour 160 000 alors que la valeur réelle de la participation n’est
que de 118 000 : ces titres auraient dû être dépréciés. En conséquence, la moins-value de fusion est à
comptabiliser en charges financières.
Auteur :
Patricia Gouttefarde
GLAVABAR-FANNYRING
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Opérations de fusion :
Absorption d’une filiale détenue à 100%
1. Mécanismes pouvant être mis en œuvre dans le cadre de l’absorption d’une filiale à 100%
Ces deux mécanismes sont :
- la fusion simplifiée ;
- la transmission universelle du patrimoine (TUP).
Sur un plan juridique et financier, il est indifférent de choisir l’un ou l’autre des instruments juridiques (fusion simplifiée ou
TUP). D’un point de vue fiscal, les coûts diffèrent quant aux droits d’enregistrement en cas de transmission d’immeuble.
Enfin, en principe, il n’est pas possible de donner un effet comptable rétroactif à la TUP, alors que cet effet est admis en
fusion simplifiée.
Analyse du mali
Quote-part des apports en valeur réelle :
100% x (710 000 + 60 000 + 10 000 – 30 000 + 50 000) = 800 000 €
- Quote-part des apports à la valeur comptable : 100 % x 710 000 = - 710 000 €
Mali technique 90 000 €
On constate donc un mali technique à hauteur de 90 000 € qu’il faut affecter aux différents actifs générant ce mali
technique, et au-delà de ce mali technique un « vrai » mali représentatif d’une dépréciation des titres de participation à
hauteur de (140 000 – 90 000) = 50 000 €.
Immobilisations incorporelles
(dont mali technique 90 000) 140 000 Capital 300 000
Immobilisations corporelles 320 000
Immobilisations financières 110 000 Résultat (dont vrai mali - 50 000) 50 000
Total 1 570 000 Total capitaux propres 350 000
Stocks de marchandises 240 000
Créances diverses 50 000
VMP 310 000 Dettes diverses 990 000
Disponibilités 170 000
Total 2 770 000
TOTAL (1+2) 1 340 000 TOTAL 1 340 000
Remarque : Le mali technique doit en principe être affecté au prorata des plus-values latentes nettes d’impôt. Cependant,
l’application du régime fiscal de faveur nécessite la distinction entre immobilisations amortissables et non
amortissables pour calculer l’impôt sur plus-values. Le sujet ne le permettant pas, l’affectation se fait au prorata
des plus-values avant impôt.
Auteur :
Patricia Gouttefarde FUTECH-SADIS
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Opérations de fusion : Analyse du boni/mali de fusion - Régime fiscal des fusions
3. Définitions
Boni de fusion : « Le boni de fusion représente l’écart positif entre l’actif net reçu par la société absorbante à hauteur de
sa participation détenue dans la société absorbée, et la valeur comptable de cette participation ». Article 745-2, alinéa 1
du Règlement ANC 2014-03
Il s’agit donc économiquement d’une réestimation (augmentation de valeur) des titres de participation détenus
(antérieurement à la fusion) par l’absorbante.
« Le mali de fusion représente l’écart négatif entre l’actif net reçu par la société absorbante à hauteur de sa participation
détenue dans la société absorbée, et la valeur comptable de cette participation. Le mali de fusion peut être décomposé
en deux éléments :
• un mali technique généralement constaté pour les fusions ou les opérations de transmission universelle de
patrimoine évaluées à la valeur comptable lorsque la valeur nette des titres de la société absorbée figurant à l’actif
de la société absorbante est supérieure à l’actif net comptable apporté. Cette composante du mali correspond, à
hauteur de la participation antérieurement détenue aux plus-values latentes sur éléments d’actif comptabilisés ou
non dans les comptes de l’absorbée déduction faite des passifs non comptabilisés en l’absence d’obligation
comptable dans les comptes de la société absorbée (par exemple provisions pour retraites, impôts différés passifs).
• Au-delà du mali technique, le solde du mali qui peut être représentatif d’un complément de dépréciation de la
participation détenue dans la société absorbée, doit être comptabilisé dans le résultat financier de la société
absorbante de l’exercice au cours duquel l’opération est réalisée. » Article 745-3 du Règlement ANC 2014-03.
Le « mali technique » (ou faux mali) représente la non prise en compte dans la valeur d’apport (à hauteur de la participation
de l’absorbante) des plus-values latentes sur éléments d’actif comptabilisés ou non, déduction faite des passifs non
comptabilisés dans les comptes de l’absorbée. Ces plus-values latentes et ces passifs non comptabilisés résultent de
l’application « technique » des principes et règles comptables et notamment des principes de nominalisme (comptabilisation
au coût historique) et de prudence ainsi que des règles et méthodes relatives à la comptabilisation des passifs.
La différence entre le mali de fusion total et le mali technique correspond à un « vrai mali » qui peut s’analyser comme
une dépréciation non comptabilisée des titres de participation détenus par l’absorbante ou comme supplément de prix
volontairement payé par l’absorbante au titre d’un « droit d’entrée » (recherche d’un avantage concurrentiel ou de
synergie) dans la société absorbée.
Valeur
Plus-value Affectation
Identification du bien comptable Valeur réelle
latente du mali
sociale
Actifs figurant dans les comptes de l'absorbée
Terrain 60 000 80 000 20 000 12 000
Construction 310 000 350 000 40 000 24 000
Titres immobilisés 60 000 75 000 15 000 9 000
VMP 5 000 7 000 2 000 1 200
Actifs ne figurant pas dans les comptes de l'absorbée
Fonds de commerce 0 70 000 70 000 42 000
TOTAL 435 000 582 000 147 000 88 200
11. Enregistrement
Calculs préalables
Montant de l’apport : 800 000
Annulation titres de participation - 580 000
Augmentation de capital
1 000 titres x 100 de VN - 100 000
Mali technique + 100 000
« Vraie » prime de fusion 220 000
soit 1 000 x (320 – 100)
31/12/N
4561 Société SADIS – Compte d’apport 800 000,00
2071 Fonds commercial – Mali technique 88 200,00
668 Charges financières diverses 11 800,00
261 Titres de participation SADIS 580 000,00
101 Capital social 100 000,00
1042 Prime de fusion 220 000,00
Fusion absorption – Promesse d’apports
(a) Dépréciation
Valeur comptable
Valeur comptable Mali affecté Valeur réelle N+1 du mali
Identification du bien mali compris
sociale (1) (2) (4) (5) = (3) -(4)
(3) = (1) + (2)
limité au mali
Actifs figurant dans les comptes de l'absorbée
Terrain 60 000 12 000 72 000 50 000 12 000
Construction 310 000 24 000 334 000 350 000 0
Titres immobilisés 60 000 9 000 69 000 Cession Cession*
VMP 5 000 1 200 6 200 7 000 0
Actifs ne figurant pas dans les comptes de l'absorbée
Fonds de commerce 0 42 000 42 000 100 000 0
TOTAL 435 000 88 200 523 200 507 000 12 000
* Le mali est diminué à hauteur de l’affectation des titres immobilisés soit 9 000 €.
En plus de la dépréciation du mali affecté au terrain, il convient d’enregistrer une dépréciation du terrain au sens du
règlement CRC 02-10.
31/12/N+1
6816 Dotation dépréciation immobilisations 10 000,00
2911 Dépréciation terrain 10 000,00
Selon tableau de calculs 31/12/N+1
6816 Dotation dépréciation immobilisations 12 000,00
29071 Dépréciation mali de fusion 12 000,00
Selon tableau de calculs 31/12/N+1
675 Valeur comptable d’éléments d’actif cédés 69 000,00
2071 Fonds de commerce – Mali de fusion 9 000,00
261 Titres de participation 60 000,00
Selon tableau de calculs
Remarque : Cette écriture de sortie d’actif pourrait être enregistrée à la date de cession des titres.
(b)
Dépréciation
Valeur comptable
Valeur comptable Mali affecté Valeur réelle N+1 du mali
Identification du bien mali compris
sociale (1) (2) (4) (5) = (3) -(4)
(3) = (1) + (2)
limité au mali
Actifs figurant dans les comptes de l'absorbée
Terrain 60 000 12 000 72 000 50 000
Construction 310 000 24 000 334 000 350 000
Fonds de commerce 0 42 000 42 000 100 000
TOTAL 370 000 78 000 448 000 500 000 0
Titres immobilisés 60 000 9 000 69 000 Cession Cession*
VMP 5 000 1 200 6 200 7 000 0
TOTAL 65 000 10 200 75 200 7 000 0
Remarque : Seule l’écriture de sortie d’actif et d’annulation de mali pour la cession des titres est enregistrée comme
dans le (a).
Auteur :
Patricia Gouttefarde
BAZOE
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Connaissances associées : opérations de fusion :
participations réciproques entre les sociétés qui fusionnent
L’existence de participations croisées ne pose pas de nouveaux problèmes par rapport aux cas de participation de
l’absorbante dans l’absorbée et de participation de l’absorbée dans l’absorbante, il y a juxtaposition des procédés
employés dans ces cas.
Ceci signifie qu’il est nécessaire :
- d’une part, d’annuler les titres de l’absorbée détenus par l’absorbante ;
- d’autre part, d’éliminer les titres de l’absorbante détenus par l’absorbée et apportés dans l’opération de fusion-
absorption.
2. Calcul des valeurs mathématiques des actions des deux sociétés et détermination de la parité
Du fait de la participation croisée, ce calcul nécessite une mise en équation :
Soit x, la valeur mathématique du titre Basil,
Soit y, la valeur mathématique du titre Zoé
Actif net comptable corrigé 3 760 000 + 800 y 2 680 000 + 1 600 x
3. Rémunération de l’apport
Rappel : fusion renonciation
Nombre de titres Basil à créer : (10 000 x 0,92) x 3/2 = 13 800
Auteur :
Patricia Gouttefarde ABSORBA
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Temps
Date du projet de fusion Date des AGE
Effet différé
possible
(1) si la date d'effet comptable choisie est la date du projet de fusion
L’article L236-4 du Code de commerce propose de choisir entre deux dates d’effet de la fusion possible :
• soit la date de réalisation définitive de l’opération de fusion, c’est-à-dire la date des AGE ;
• soit une date conventionnelle fixée dans le traité de fusion par les parties prenantes. Cette date peut être à effet
rétroactif ou à effet différé.
• Date d’effet rétroactif : cette date est antérieure à la date des AGE, mais ne peut être antérieure à la date de
clôture du dernier exercice clos de la société qui transmet son patrimoine (l’absorbée)
Remarque : la date d’effet fiscal est la date d’effet comptable à condition que cette date ne soit pas
antérieure à l’ouverture chez le bénéficiaire(absorbante) de l’exercice en cours.
• Date d’effet différé : cette date est postérieure à la date des AGE, mais ne peut pas être postérieure à la date
de clôture de l’exercice en cours de la société bénéficiaire (absorbante).
• Période intercalaire : c’est la période séparant la date d’effet comptable retenue de la date des AGE.
La période intercalaire retenue par les sociétés A et B pour l’opération de fusion est la période comprise entre le 01/01/N
et le 01/09/N. La société absorbante doit donc prendre en compte les résultats comptables et fiscaux de l’absorbée à
partir du 01/01/N. Dans la pratique, la société absorbée enregistre les écritures comptables de la période intercalaire,
dresse une balance des mouvements de cette période qui sera reprise par la société absorbante.
Commentaires
Pour les dividendes : la société absorbante, après avoir enregistré les opérations de fusion, diminue le montant de la
prime de fusion à hauteur des dividendes versés en utilisant un compte d’ordre (sous compte
du compte « prime de fusion »).
Après reprise de la balance des mouvements de la période intercalaire, l’absorbante solde le
compte d’ordre par les comptes de capitaux propres utilisés par l’absorbée pour le versement
de dividendes.
Pour la cession d’actif : dans les comptes de l’absorbante, la cession devrait être comptabilisée comme si elle-même
avait cédé l’immobilisation, c’est-à-dire sur la base de la valeur d’apport de l’immobilisation
dans le traité de fusion. Or dans la balance des opérations de la période intercalaire, la cession
est comptabilisée sur la base de la valeur dans les comptes de l’absorbée.
b) Écritures
01/01/N
1042 Prime de fusion 250 000,00
1042X Prime de fusion – Perte de rétroactivité 250 000,00
Compte d’ordre pour la perte de rétroactivité probable
Mai/N+1
1042X Prime de fusion – Perte de rétroactivité 250 000,00
1042 Prime de fusion 60 000,00
120 Résultat 190 000,00
Affectation du compte d’ordre
Auteur :
Patricia Gouttefarde SAMA-PAVO
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Dans notre cas, la société apporteuse et la société bénéficiaire de l’apport partiel d’actifs sont sous le contrôle exclusif
d’une même société mère, elles sont par conséquent sous contrôle commun.
La valeur d’apport à retenir est la valeur comptable, soit : valeur comptable nette des éléments d’actif – valeur du passif
externe attribués à la branche d’activité apportée =
(20 000 + 45 000 + 180 000 + 230 000 + 40 000 + 180 000 + 95 000) – (120 000 + 230 000 + 65 000) = 375 000 €.
D’où le nombre d’actions à créer en rémunération de l’apport de la SAMA : 600 000 / 250 = 2 400 actions.
La « valeur d’échange » de la branche d’activité apportée correspond à sa valeur réelle, soit 600 000 € (et non à sa
valeur d’apport comptable) et, dans le rapport servant au calcul du nombre d’actions à créer, numérateur et
dénominateur doivent être homogènes et correspondre aux valeurs réelles.
Dans le cas de l’apport partiel d’actifs, l’enregistrement de l’apport de la branche d’activité concernée suit le schéma des
écritures de cession. Il est donc constaté :
- une écriture d’apport (équivalant à une écriture de cession) et
- une écriture de sortie du patrimoine
par type d’élément apporté : immobilisations, stocks, autres actifs, passifs.
L’objet de cette écriture est de neutraliser l’impact sur le résultat d’exploitation de la sortie des stocks enregistrée en 603
et 713 alors que le produit correspondant figure en produit exceptionnel.
À l’issue de ces écritures, le compte 462 Société PAVO chez SAMA présente un solde débiteur de 375 000 .
Ce compte est soldé par la remise à la SAMA des actions PAVO. Nous faisons l’hypothèse que la SAMA conserve les
actions PAVO et les inscrit en « Titres de participation ».
DSCG
- Finance (UE2)
- Fiscalité des groupes
de sociétés (UE1)
elles vous seront d’une
aide précieuse.
Auteur :
Patricia Gouttefarde
SOEM
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Notion de consolidation :
Processus d’élaboration des comptes de groupe, Aspects organisationnels
L’objet de la journée de travail est la mise en place du processus de consolidation des comptes des sociétés du groupe
er
à compter de l’exercice ouvert au 1 janvier N+1, ce qui revient à répondre à la question « Comment consolider ? ».
Toutefois, avant de répondre à cette question, il est indispensable de répondre à la question « Pourquoi consolider ? ».
Introduction de la journée de travail : pourquoi consolider ou « quelles sont les raisons et quels sont les objectifs de la
consolidation des comptes des sociétés du groupe » ?
La consolidation des comptes à compter de N+1 résulte d’une obligation légale. Cependant, cette consolidation peut
aussi être considérée comme un outil de gestion comptable et financière pour le groupe.
1.1. Consolider : une obligation légale pour le groupe SOEM à compter de N+1
Rappelons que les comptes consolidés ont pour but de donner une image globale de l’activité et de la situation d’un
ensemble de sociétés qui, bien que juridiquement indépendantes, sont soumises à une unité de direction et constituent
ainsi une entité économique appelée « groupe ». Les comptes annuels consolidés (bilan consolidé, compte de résultat
consolidé et notes annexes consolidées) de cet ensemble de sociétés sont donc présentés comme s’il s’agissait des
comptes annuels d’une seule entreprise.
e
L’obligation de consolider résulte de la 7 directive européenne de 1983 relative aux comptes consolidés des sociétés de
capitaux. Cette directive a été transposée dans la réglementation comptable française et a conduit à la mise à jour du
« Plan comptable général (PCG) 1982 ». La refonte de celui-ci donne naissance au « PCG 99 » qui ne traite plus que de
la comptabilité financière des entités non consolidées. Les règles françaises relatives aux comptes consolidés figurent
dans le règlement CRC 99-02 qui s’appliqueront à notre groupe.
Si le groupe SOEM n’a pas consolidé les comptes de ses sociétés jusqu’à présent, c’est en raison de l’exemption
« petits groupes » dont il bénéficiait jusqu’à présent. En effet, un groupe est exempté de présenter des comptes
consolidés s’il n’excède pas, pendant deux exercices successifs, les seuils ci-dessous pour deux des trois critères
indiqués :
Par contre, pour les exercices N-1 et N, les seuils en question ont été dépassés.
Pour N-1 :
- le cumul bilan des différentes sociétés s’est monté à : 18 688 400 € ;
- le cumul des chiffres d’affaires s’est établi à 30 622 186 € ;
- l’effectif total a atteint 148 personnes.
NB : Les chiffres de la SAE ne sont pas pris en compte pour le calcul des seuils puisqu’elle est sous influence notable (et non sous
contrôle de la SOEM).
Pour N, ces valeurs ont encore augmenté.
Le groupe dépasse par conséquent les seuils « total bilan » et « chiffre d’affaires » et est contraint de présenter
des comptes consolidés à compter de l’exercice N+1. Cependant, comme pour les comptes sociaux, nous
serons tenus de présenter, dans nos comptes annuels consolidés, les chiffres correspondants pour l’exercice
précédent, c’est-à-dire ceux de l’exercice N qui vient de s’achever !
Ceci explique pourquoi nous nous réunissons si tôt dans l’année pour organiser la mise en place du processus de
consolidation des comptes de nos sociétés.
Pour répondre à une autre question posée : nous n’avons pas à nous préoccuper des normes internationales IAS/IFRS.
Celles-ci ne s’appliquent, en France, de manière obligatoire qu’aux groupes dont les titres sont admis sur un marché
réglementé.
Après avoir vu la nécessité et l’intérêt de consolider les comptes, voyons maintenant concrètement ce que cela va avoir
comme conséquence pour nous en termes organisationnels.
Pour ce faire, nous traiterons successivement des points suivants :
- comment se positionne la consolidation par rapport aux comptes sociaux que vous produisez ;
- comment optimiser le travail de consolidation ;
- quelles sont les méthodes de consolidation à mettre en œuvre ;
- comment les comptes consolidés seront contrôlés avant leur publication.
Pour la consolidation du résultat, il n’est tenu compte que des retraitements affectant le résultat de l’exercice concerné.
Par exemple, dans le cas où les modes d’amortissement retenus par les sociétés du groupe pour un même type
d’immobilisation ne sont pas identiques, il faut retraiter les amortissements (pour le bilan) et les dotations (pour le
compte de résultat). Pour la consolidation du bilan, seront corrigés les amortissements de l’immobilisation depuis l’année
de son acquisition alors que, pour la consolidation du compte de résultat, ne seront retraitées que les dotations de
l’exercice de consolidation.
7
De l’anglais « to consolidate » qui signifie unir, regrouper.
8
Les expressions « comptes individuels » et « comptes sociaux » sont synonymes, il s’agit des comptes annuels établis par les
différentes entités du groupe par opposition aux comptes du groupe ou « comptes consolidés ».
option dans l’évaluation des éléments d’actif ou de passif ou dans leur présentation (bilan ou hors bilan par
exemple) et que les sociétés du groupe n’ont pas retenu la même option ;
le retraitement de l’impôt sur les bénéfices : les comptes consolidés ne sont pas des comptes « fiscaux » mais
économiques. L’impôt sur les bénéfices qui y figure est calculé en fonction des produits et des charges comptables
se rattachant à l’exercice (= impôt différé) et non l’impôt calculé selon les règles fiscales (= impôt exigible). Par
ailleurs, chaque retraitement d’homogénéisation effectué qui affecte le résultat comptable aura également pour
effet de modifier cet impôt différé ;
l’élimination des écritures fiscales : les écritures comptables enregistrées pour des raisons purement fiscales
(provisions réglementées notamment) doivent être éliminées pour la raison indiquée au point précédent. Nous
pouvons dire que les comptes consolidés respectent, dans une certaine mesure, la prééminence de la réalité
économique sur l’apparence juridique (« substance over form ») ;
l’ajustement des comptes inter-sociétés : le groupe formant une entité unique à l’égard de l’extérieur, les
opérations entre sociétés du groupe seront éliminées pour l’établissement des comptes consolidés, après le cumul
des comptes. Pour préparer cette élimination, il est quelquefois nécessaire d’ajuster au préalable les comptes
utilisés par les deux sociétés concernées en termes de montant ou de date d’enregistrement. Un état de
rapprochement des comptes intra-groupe permettra d’établir et d’expliquer, le cas échéant, l’existence d’écarts ;
la conversion des comptes des sociétés étrangères libellés en devises : pour consolider des comptes, il est
indispensable qu’ils soient établis dans la même monnaie. Le groupe SOEM n’est pas concerné par ce type de
retraitement.
Les retraitements préalables à la consolidation, comme les opérations de consolidation proprement dites (cumul des
comptes, élimination des résultats internes au groupe et des comptes inter-sociétés, élaboration des comptes annuels
consolidés), seront effectués par le chargé de consolidation qui sera rattaché au service financier de la SOEM, holding
du groupe.
Ainsi, il n’y a pas lieu de modifier le processus d’élaboration des comptes sociaux par les services comptables des
différentes sociétés. Ces services devront seulement remonter les données nécessaires au responsable de la
consolidation selon un calendrier et dans le cadre d’un système d’information qui restent à définir et à mettre en place.
Après analyse des principales méthodes employées par les sociétés du groupe, des différences d’options sont apparues
9
dans plusieurs domaines (cf. récapitulatif établi et communiqué à tous les participants). Si ces options sont maintenues
en l’état, cela nécessite pour chaque exercice des retraitements d’homogénéisation importants et quelquefois
complexes. Nous proposons par conséquent, dans toute la mesure du possible, d’adopter les mêmes options dans
toutes les sociétés du groupe. Ainsi, pour ce qui est de la comptabilisation des contrats à long terme (hors la SCI Oscar,
toutes les sociétés sont concernées par cette question), nous proposons d’adopter la méthode préférentielle déjà
adoptée par la SOEM, c’est-à-dire la méthode à l’avancement. Nous rappelons que ce changement d’option constitue un
changement de méthode comptable. Il est clair que le changement de méthode est lourd à effectuer (effet rétrospectif,
changement à l’ouverture de l’exercice, impact sur le report à nouveau, description et justification dans l’annexe,
établissement de comptes pro forma pour l’exercice précédent si l’impact du changement est significatif). Cependant, il
est unique alors que, si les divergences perdurent, les opérations de retraitement seraient lourdes et récurrentes.
Pour les autres points de divergences, nous proposons une discussion permettant de mettre en évidence les raisons qui
ont conduit à ces choix dans les différentes sociétés. Si un choix commun n’est pas pertinent, nous conserverons les
méthodes actuelles et homogénéiserons les évaluations et comptes pour les besoins de la consolidation.
Les options retenues seront récapitulées dans le « manuel de consolidation » que nous allons élaborer et diffuser.
9
Il s’agit du récapitulatif figurant en Annexe 1 de l’énoncé du cas.
L’article L. 823-9 du Code de commerce stipule dans son alinéa 2 : « Lorsqu’une personne ou une entité établit des
comptes consolidés, les commissaires aux comptes certifient, en justifiant de leurs appréciations, que les comptes
consolidés sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière ainsi que du
résultat de l’ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la consolidation. Sans préjudice des
dispositions de l’article L. 823-14, la certification des comptes consolidés est délivrée notamment après examen des
travaux des commissaires aux comptes des personnes et entités comprises dans la consolidation ou, s’il n’en est point,
des professionnels chargés du contrôle des comptes desdites personnes et entités ».
Le champ d’investigation des commissaires aux comptes est large puisque l’article L. 823-14 précise que « Les
investigations prévues à l’article L. 823-13 peuvent être faites tant auprès de la personne ou de l’entité dont les
commissaires aux comptes sont chargés de certifier les comptes que des personnes ou entités qui la contrôlent ou qui
sont contrôlées par elle au sens de l’article L. 233-3. Elles peuvent également être faites, pour l’application du deuxième
alinéa de l’article L. 823-9, auprès de l’ensemble des personnes ou entités comprises dans la consolidation. »
Pour exercer leur mission, les co-commissaires appliqueront la NEP 100 : Audit des comptes réalisé par plusieurs
commissaires aux comptes.
Cette norme précise notamment la répartition des diligences et les modalités de l’examen contradictoire entre les deux
commissaires, les modalités d’établissement du rapport ainsi que le traitement des différends d’opinion entre les
commissaires aux comptes.
Auteurs :
Patricia Gouttefarde
Fanny Ziegelmeyer
COSTATI
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
2. Organigramme du groupe
L’usufruitier a le droit de vote en assemblée générale ordinaire tandis que le nu-propriétaire ne détient que le droit
de vote en assemblée générale extraordinaire.
Règlement CRC 99-02 Normes IFRS
L’usufruitier bénéficie donc des avantages L’usufruitier, contrairement au nu-propriétaire, détient des
économiques présents et futurs et supporte les droits effectifs qui lui confèrent la capacité actuelle de
risques. Pour ces raisons, l’usufruitier consolide les diriger les activités pertinentes de la filiale. Pour ces
comptes de la filiale détenue en usufruit. Le nu- raisons, il consolide les comptes de la filiale détenue en
propriétaire ne participe pas aux avantages usufruit.
économiques et risques de la filiale, il ne la consolide
pas.
Entité « ad hoc »
Traitement prévu par le règlement CRC 99-02
Une entité ad hoc est une structure juridique distincte, créée spécifiquement pour gérer une opération ou un groupe
d’opérations similaires pour le compte d’une entreprise. L’entité ad hoc est structurée ou organisée de manière telle que
son activité n’est en fait exercée que pour le compte de cette entreprise, par mise à disposition d’actifs ou fourniture de
biens, de services ou de capitaux.
Une entité ad hoc est comprise dans le périmètre de consolidation dès lors qu’une ou plusieurs entreprises contrôlées
ont en substance en vertu de contrats, d’accords, de clauses statutaires, le contrôle de l’entité.
Afin de déterminer l’existence de ce contrôle, il est nécessaire d’apprécier l’économie d’ensemble de l’opération à
laquelle l’entité ad hoc participe et d’analyser les caractéristiques de la relation entre cette dernière et l’entité
consolidante.
Le premier critère relatif aux pouvoirs de décision est prédominant. Il est également nécessaire de prendre en
considération le deuxième ou le troisième critère. En conséquence, une entité ad hoc est consolidée si les conditions du
premier et du deuxième critères, ou du premier et du troisième critères, sont remplies.
En outre, dès lors que les deuxième et troisième critères se trouvent réunis, l’entité ad hoc est également consolidée, car
considérée comme contrôlée.
L’intégration d’une « entité ad hoc » se fait obligatoirement de manière globale.
La SAMT SAS remplit les critères d’une « entité ad hoc ». En effet, elle a été créée spécifiquement et la SA COSTATI
détient en réalité les pouvoirs de décision et se porte garante des risques.
b) Tableau synthétique
% de Méthode de
Société Type de contrôle % d’intérêt
contrôle consolidation
CRC 99-02 : Exclusif de droit
CF SAS 75% Intégration globale 75%
IFRS : Contrôle
CRC 99-02 : Exclusif de droit
CIF SA 60% Intégration globale 45%
IFRS : Contrôle
CRC 99-02 : Exclusif de droit
Autofiltre SAS 65% Intégration globale 65%
IFRS : Contrôle
CRC 99-02 : Intégration
CRC 99-02 : Conjoint
proportionnelle
C-MNR 30% 30%
IFRS : Partenariat - IFRS : Mise en
coentreprise équivalence
CRC 99-02 : Exclusif de droit
BRASIL FILTERS 58,33% Intégration globale 6,84%
IFRS : Contrôle
CRC 99-02 : Exclusif - entité ad
SAMT SAS 0% hoc Intégration globale 100%
IFRS : Contrôle
CRC 99-02 : Exclusif de fait
CS SAS 45% Intégration globale 45%
IFRS : Contrôle
SCM SA 38% Influence notable Mise en équivalence 27,85%
NB : le calcul du pourcentage d’intérêt selon les normes IFRS est plus restrictif que dans le cadre du règlement CRC
99-02, puisqu’il est déterminé sans tenir compte des participations détenues dans les sociétés non contrôlées. Ce
cas de figure ne se présente pas pour le groupe COSTATI.
Commentaires :
BRASIL Contrôle indirect par Autofiltre (sous contrôle exclusif) : Les actions faisant l’objet d’un portage entrent
FILTERS 1 000 x 2 dans la catégorie des droits de vote
= 16,67%. potentiels.
7 000 + (2 500 x 2) « Lorsqu’il évalue s’il détient le contrôle,
Le pourcentage de contrôle comprend également les actions l’investisseur tient compte de ses droits de
5 000 vote potentiels et de ceux détenus par
faisant l’objet de portage, soit = 41,67%
7 000 + (2 500 x 2) d’autres parties, afin de déterminer s’il a le
« Pour le calcul de la fraction des droits de vote détenus, il pouvoir. Les droits de vote potentiels sont des
droits permettant d’obtenir des droits de vote
convient de tenir compte des actions à droit de vote double,
dans l’entité faisant l’objet d’un
des certificats de droit de vote créés lors de l’émission de
certificats d’investissement et, s’il y a lieu, des titres faisant investissement, par exemple ceux qui
découlent d’instruments convertibles ou
l’objet d’engagements ou de portage fermes détenus pour le
d’options, y compris de contrats à terme de
compte de l’entreprise consolidante.
Le terme « portage » recouvre un ensemble d’opérations par gré à gré. Ils ne sont pris en compte que si les
droits sont substantiels. »
lesquelles une entreprise a l’obligation d’acheter des titres à
« Pour être substantiels, il faut aussi que les
un porteur au terme d’une période et à un prix déterminés à
l’avance, ce porteur ayant l’obligation de les lui vendre. droits puissent être exercés lorsque les
décisions concernant la direction des activités
Ces titres sont considérés comme détenus pour le compte de
pertinentes doivent être prises. »
l’entreprise consolidante, si les spécificités de l’engagement
ferme ou du contrat de portage ferme la rendent titulaire des Le transfert des actions étant prévu
rapidement, ces droits potentiels peuvent être
prérogatives essentielles attachées à ces titres. Pour
considérés comme substantiels. Les
déterminer la nature et l’importance du contrôle ou de
l’influence notable, le titulaire des droits relatifs au contrôle des conclusions sont donc les mêmes que dans le
cadre de l’application du règlement CRC 99-
titres faisant l’objet du portage prend également en compte les
02.
autres titres de l’entreprise considérée qu’il détient par
ailleurs. »
Calcul du pourcentage d’intérêt :
1 000
0,65 x = 6,84%
9 500
SCM SA « Un certificat d’investissement est une valeur mobilière L’analyse est identique puisqu’il n’existe pas
représentant une fraction du capital social d’une société. Ce d’autre facteur permettant de conclure sur le
titre de propriété s’apparente à une action avec une restriction contrôle de COSTATI sur SCM SA.
au niveau des droits qui lui sont rattachés. Les certificats
d’investissement résultent du démembrement d’une action en
deux éléments : le certificat d’investissement qui donne droit
au dividende et le certificat de droit de vote qui présente les
autres droits d’une action. Ce démembrement est rendu
possible par la loi du 3 janvier 1983. Ces titres sont aujourd’hui
réglementés par les articles L.228-30 et suivants du Code de
commerce. »
Les certificats d’investissement n’ouvrent pas droit au vote. Il
n’y a donc pas de contrôle par COSTATI mais uniquement par
CS SAS, qui est sous contrôle exclusif de COSTATI :
500 + 3 300
= 38%.
10 000
1 300 3 300
Pourcentage d’intérêt : + (0,45 x ) = 27,85%.
10 000 10 000
CSBE SAS COSTATI ne détient pas le contrôle exclusif sur SCM SA. Il y a rupture de contrôle.
4. Participation circulaire
NB : l’analyse qui suit est la même quel que soit le référentiel envisagé.
Suite au rachat d’une partie des actions de la SA COSTATI par CIF SA, l’organigramme du groupe est modifié de la
manière suivante :
Le rachat d’actions COSTATI par CIF SA conduit à une situation de participation circulaire. Celle-ci vient modifier le
calcul du pourcentage d’intérêt. Une partie du capital des sociétés impliquées dans cette participation circulaire étant
détenue par des tiers au groupe, une fraction du capital de la mère n’appartient plus au groupe. On peut dans un premier
temps recalculer la fraction de capital détenue par le groupe, pour les trois sociétés impliquées dans cette participation.
% d’intérêt
Direct Indirect Total
COSTATI 95% 5% par CIF SA x
CF SAS 75% par COSTATI y
CIF SA 60% par CF SAS z
Cette participation circulaire va modifier à la baisse l’ensemble des pourcentages d’intérêt calculés précédemment. Ainsi,
les nouveaux pourcentages d’intérêt doivent être multipliés par le pourcentage d’intérêt sur COSTATI, soit 97,19% (sauf
pour l’entité ad hoc).
Autofiltre SAS C-MNR BRASIL FILTERS SAMT SAS CS SAS SCM SA CSBE SAS
63,17% 29,16% 6,65% 100,00% 43,73% 27,07% N/A
Auteur :
Patricia Gouttefarde GROUPE PGT
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Fin N
Amort. des frais éts 80 000
Réserves F (160 000 x 2/3) 106 667
Impôts différés actif (120 000 x 1/3) 40 000
Frais d’établissement 200 000
Résultat N (40 000 x 2/3) 26 667
Retraitement frais éts en vue de la conso du bilan
d°
Résultat global (40 000 x 2/3) 26 667
Impôt sur les bénéfices (40 000 x 1/3) 13 333
Dotations aux amortissements 40 000
Retraitement frais éts en vue de la conso du résultat
Fin N
Provision pour gros entretien ou grandes révisions 5 000
Composant grande révision 25 000
Amortissement matériel M1(10 000 – 7 917) 2 083
Matériel M1 25 000
Amortissement composant GR 5 000
Résultat (15 000 – 12 917) x 2/3 1 389
Impôts différés passif (15 000 – 12 917) x 1/3 694
Retraitement GR en vue de la conso du bilan
d°
Dotations aux amortissements 2 917
Résultat global 1 389
Impôt sur les bénéfices 694
Dotations aux provisions 5 000
Retraitement GR en vue de la conso du résultat
Calculs préalables
Détermination du taux de l’emprunt fictif (5 annuités de début de période de 26 000 €) :
1 - (1 + i) -5
100 000 = 26 000 (1+i) d’où : i = 0,1515
i
Tableau d’amortissement de l’emprunt fictif
Echéance Capital restant dû Intérêt Annuité Amortissement
1/1/N-1 100 000 - 26 000 26 000
1/1/N 74 000 11 211 26 000 14 789
1/1/N+1 (1) 59 211 8 971,47 26 000 17 028,53
1/1/N+2 42 182,47 6 390,64 26 000 19 609,36
1/1/N+3 22 573,11 3 419,83 25 993 22 573,11
(1) Assimilé ici au 31/12/N
31/12/N
Matériel 100 000
Résultat (26 000 – 20 000 – 8 971) x 2/3 1 981
Réserves (26 000 – 20 000 – 11 211) x 2/3 3 474
Impôt différé actif (2 971 + 5 211) x 1/3 2 727
Amortissement du matériel 40 000
Dettes financières (59 211 + 8 971) 68 182
Retraitement CB en vue de la conso du bilan
d°
Charges financières 8 971
Dotations aux amortissements 20 000
Redevances de CB 26 000
Résultat global 1 981
Impôt sur les bénéfices 990
Retraitement CB en vue de la conso du résultat
NB : Pour le calcul de l’IS en France, cette opération a déjà été « retraitée » (réintégration et déduction extra comptables des
gains et pertes de change latents). Il n’existe donc pas de décalage temporaire d’imposition et il n’y a pas lieu de
constater des impôts différés dans les écritures de retraitement.
Fin N
Provision pour pertes de change 23 000
Ecart de conversion passif 32 000
Ecart de conversion actif 23 000
Résultat 32 000
Retraitements écarts de conversion/conso bilan
d°
Perte de change 23 000
Résultat global 32 000
Gain de change 32 000
Dotations aux provisions financières 23 000
Retraitements écarts de conversion/conso résultat
Fin N
Amortissements dérogatoires 48 750
Réserves (45 000 x 2/3) 30 000
Résultat (3 750 x 2/3 2 500
Impôts différés passif (48 750 x 1/3) 16 250
Retraitement amort. dérog./conso du bilan
d°
Résultat global 2 500
Impôts sur les bénéfices 1 250
Dotations aux amort. dérogatoires 3 750
Retraitement amort. dérog./conso du résultat
d°
Réserves (35 000 – 20 000) x 2/3 10 000
Résultat (11 250 – 10 000) x 2/3 833
Impôts différés actif (46 250 – 30 000) x 1/3 5 417
Subventions d’investissement inscrites
au compte de résultat 16 250
Retraitement subvention/conso du bilan
d°
QP de subvention virée en résultat 1 250
Résultat global (1 250 x 2/3) 833
Impôt sur les bénéfices (1 250 x 1/3) 417
Retraitement subvention/conso du résultat
En normes IAS/IFRS, supposons l’application de la première des 2 méthodes possibles (voir réponse à la question 2) :
inscription de la subvention en produits constatés d’avance puis rapport au résultat sur la durée d’utilisation de l’actif
subventionné. Les calculs à effectuer sont similaires aux calculs présentés ci-dessus. Les écritures de retraitement des
amortissements dérogatoires ainsi que l’écriture de retraitement de la subvention en vue de la consolidation du résultat
seraient identiques. Il reste :
Fin N
Subvention d’investissement 80 000
Réserves (35 000 – 20 000) x 2/3 10 000
Résultat (11 250 – 10 000) x 2/3 833
Impôts différés actif (4 6250 – 30 000) x 1/3 5 417
Subventions d’investissement inscrites 46 250
au compte de résultat 50 000
Produits constatés d’avance (80 000 – 30 000)
Retraitement subvention/conso du bilan
En normes IAS/IFRS, dans la mesure où le règlement est différé au-delà des conditions habituelles, la différence entre
l’équivalent du prix au comptant et le total des règlements est comptabilisée en charges financières sur la période de
crédit. La valeur d’origine du matériel et sa base amortissable sont modifiées.
-1 -2
Valeur d’origine du bien = 100 000 + 120 000 (1,10) + 140 000 (1,10) = 324 793
D’où le tableau d’amortissement du matériel :
Exercice Amortissement économique
N-2 324 793/6 x ½ = 27 066
N-1 324 793/6 = 54 132
N 54 132
Compte de résultat :
Charges
Dotations aux amortissements : 60 000
Compte de résultat :
Charges
Dotations aux amortissements : 54 132
Charge d’intérêt : 24 298/2 = 12 149
NB. 6/12 des intérêts courus inclus dans l’annuité de N ont été rattachés à N-1 (intérêts courus).
Fin N
Amort. du matériel (150 000 – 135 330) 14 670
Résultat (54 132 + 12 149 - 60 000) x 2/3 4 187
Réserves (1) (104 256 - 90 000) x 2/3 9 504
Impôt différé actif 6 846
Matériel (360 000 – 324 793) 35 207
Retraitement en vue de la conso. du bilan
d°
Charges d’intérêt 12 149
Dotation aux amortissements 5 868
Résultat global 4 187
Impôt sur les bénéfices 2 094
Retraitement en vue de la conso. du résultat
Fin N
Clients, factures à établir 240 000
Stocks et en-cours 200 000
Résultat (144 000 – 120 000) x 2/3 16 000
Réserves (300 000 x 0,32 – 80 000) x 2/3 10 667
Impôts différés passif (24 000 + 16 000) x 1/3 13 333
Retraitement contrat à long terme/conso du bilan
d°
Production stockée 120 000
Résultat global (24 000 x 2/3) 16 000
Impôt sur les bénéfices (24 000 x 1/3) 8 000
Ventes de travaux 144 000
Retraitement contrat à long terme/conso du résultat
Auteur :
Patricia Gouttefarde GROUPE EMI
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
1. Raison pour laquelle il faut éliminer les opérations internes au groupe et les comptes réciproques
Le groupe étant considéré comme une entité, le résultat consolidé ne doit provenir que de transactions avec les tiers
extérieurs à cette entité, c’est-à-dire des opérations « traversant » le périmètre de l’entité. Les résultats provenant
d’opérations réalisées entre les sociétés du groupe consolidé doivent donc être éliminés. Par ailleurs, ne peuvent figurer
dans un même bilan (le bilan consolidé) des dettes et créances intra-groupe ni, dans un même compte de résultat, des
charges et produits issus d’opérations intra-groupe. Les comptes réciproques seront donc à éliminer après le cumul des
comptes. Cette élimination nécessite quelquefois des ajustements préalables de leurs montants.
Ces retraitements sont identiques en réglementation nationale et en normes IAS/IFRS.
2. Ajustements préalables
Opération 1 : décalage dans les dates d’enregistrement d’une facture
Les comptes de la société Maxinfo doivent être ajustés.
31/12/N
Stocks (3 600/1,20) 3 000
État, TVA déductible sur abs 600
Fournisseur EMI 3 600
Retraitement achat du 21/12 en vue conso bilan
d°
Achats 3 000
Variations de stocks 3 000
Retraitement achat EMI en vue conso résultat
b) Élimination des achats et ventes et des créances et dettes réciproques entre EMI et Maxinfo après les
ajustements préalables effectués (Cf. réponse à la question 2).
31/12/N
Ventes 144 000
Achats (141 320 + 3 000 – 320) 144 000
Élimination ventes intra groupe
d°
Fournisseurs groupe, EMI 15 600
Clients groupe, Maxinfo 15 600
Élimination comptes intra groupe
c) Élimination du dividende reçu par EMI de Maxinfo. Il s’agit d’éliminer l’effet du décalage entre le résultat N-1
duquel provient le dividende et la constatation du dividende à recevoir suite aux résolutions de l’AGO tenue en N. Le
résultat de N-1 a déjà été pris en compte en consolidation l’exercice précédent et doit par conséquent figurer en
réserves.
Les dividendes n’étant pas imposés (régime des sociétés-mères et des filiales), il n’est pas tenu compte de fiscalité
différée.
31/12/N
Résultat 24 000
Réserves 24 000
Élimination dividende Maxinfo en vue conso bilan
d°
Produits financiers 24 000
Résultat global 24 000
Élimination dividende Maxinfo en vue conso résultat
d) Élimination du profit réalisé sur la cession d’une immobilisation par EMI à la SCI
VCN du mobilier dans la comptabilité d’EMI : 12 000 – (4/10 x 12 000) = 12 000 – 4 800 = 7 200 .
Plus-value à éliminer : 8 000 – 7 200 = 800 .
Par ailleurs, il faut éliminer le suramortissement qui résulte de l’établissement d’un nouveau plan d’amortissement.
Amortissement N dans les comptes de la SCI : 8 000/5 x 6/12 = 800 .
Amortissement N si le mobilier était resté chez EMI : 12 000/10 x 6/12 = 600 .
31/12/N
Mobilier (12 000 – 8 000) 4 000
Résultat 800 x 2/3 533
Impôts différés actif 800 x 1/3 267
Amortissements du mobilier 4 800
Élimination PV sur cession mobilier/conso bilan
d°
Produits des cessions d’éléments d’actif 8 000
Valeur comptable des éléments d’actif cédés 7 200
Résultat global 533
Impôt sur les bénéfices 267
Élimination PV sur cession mobilier/conso résultat
d°
Amortissement mobilier 200
Résultat 133
Impôts différés passif 67
Élimination suramort mobilier cédé /conso bilan
d°
Résultat global 133
Impôt sur les bénéfices 67
Dotations aux amortissements 200
Élimination suramort mobilier cédé /conso résultat
31/12/N
Produits financiers (intérêts des prêts) 800
Charges financières (intérêts des emprunts) 800
Élimination 50 % intérêts sur prêt Maxitrain
Le montant résiduel du prêt figurant dans les comptes d’EMI figurera dans les comptes consolidés et peut être considéré
comme un prêt du groupe EMI au groupe Infotrain.
i) Élimination du profit sur un stock acquis auprès d’une société mise en équivalence
Ce profit doit être éliminé à hauteur du % d’intérêt du groupe dans la société Caphi (25%).
31/12/N
Résultat (12 000 x 0,40 x 2/3) x 25% 800
Impôt différé actif (12 000 x 0,40 x 1/3) x 25% 400
Stocks de fournitures 1 200
Retraitement marge stock fournitures achat à Caphi
d°
Variation de stock 1 200
Résultat global 1200 x 2/3 800
Impôt sur les bénéfices 400
Retraitement marge stock fournitures achat à Caphi
Auteur :
Patricia Gouttefarde ROBO
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
La société mexicaine ROBOMEX SA est fortement intégrée dans la filiale américaine ROBO Corp. Elle n’a pas
d’autonomie économique et financière. Sa monnaie locale de tenue des comptes est le peso mexicain (MXN) mais sa
monnaie de fonctionnement est le dollar américain (USD).
La conversion de ses états financiers se fera en deux étapes :
- de la monnaie locale (MXN) en monnaie de fonctionnement (USD) selon la méthode du cours historique ;
- de la monnaie de fonctionnement (USD) en monnaie de présentation (Euro) selon la méthode du cours de clôture.
En fait, les comptes de la filiale mexicaine, une fois convertis en dollars, seront intégrés dans ceux de la filiale
américaine formant ainsi un « sous-groupe » dont les comptes exprimés en dollars (monnaie de fonctionnement) seront
ensuite intégrés aux comptes consolidés du groupe établis en euros (monnaie de présentation).
En IAS 21, la seule différence d’avec le règlement 99.02 concerne la conversion des dépréciations des éléments non
monétaires (et donc leur dotation) : celles-ci sont déterminées par différence entre :
- la valeur nette comptable, qui est convertie au cours historique et
- leur valeur actuelle, qui est convertie au cours de clôture.
Total I 2 369 354 567 683 1 801 671 Total I 2 302 904
Stocks et en-cours Dettes
Matières premières 308 816 308 816 Emprunt auprès éts de crédit 153 132
Produits finis 79 118 79 118
Créances Dettes fournisseurs et comptes
Créances clients 370 251 370 251 rattachés 189 592
Autres créances 210 557 210 557 Dettes fiscales et sociales 62 894
Valeurs mobilières 79 756 79 756 Dettes sur immobilisations 191 415
Disponibilités 49 768 49 768
Total I 2 375 215 461 370 1 913 845 Total I 1 364 465
Stocks et en-cours Provisions pour risques (6) 60 762
Marchandises (5) 89 400 89 400 Dettes (6)
Créances (6) Emprunt auprès éts de crédit 763 420
Créances clients 763 420 93 480 669 940 Emprunts et dettes financières
Autres créances 101 270 101 270 divers 249 280
Disponibilités (6) 141 778 149 667 Dettes fournisseurs et comptes
rattachés 334 970
Dettes fiscales et sociales 143 336
(6) Écart de conversion (charge financière) : 1 355 608 – somme des charges – bénéfice issu du bilan = 1 355 608 – 1 113 485 –
205 819 = 36 304.
Auteur :
Patricia Gouttefarde ALDOMAT
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
2. Définitions des écarts - Raison du calcul de ces écarts - Signification de l’écart d’acquisition
Définitions d’écart d’acquisition et d’écart d’évaluation
« La différence entre le coût d’acquisition des titres et l’évaluation totale des actifs et passifs identifiés à la date
d’acquisition constitue l’écart d’acquisition. »
Règlement 99-02 du CRC § 21 alinéa 3
« On appelle « écart d’évaluation » la différence entre la valeur d’entrée dans le bilan consolidé et la valeur comptable du
même élément dans le bilan de l’entreprise contrôlée. »
Règlement 99-02 du CRC § 211
Rappelons que le PCG 86 définissait la notion « d’écart de première consolidation » comme étant la différence, lors de
l’entrée d’une entreprise dans le périmètre de consolidation, entre le coût d’acquisition des titres et la part de l’entreprise
détentrice dans ses capitaux propres. Cette notion n’a pas été reprise par le règlement 99-02 sur les comptes consolidés
mais figure toujours dans le code de commerce à l’article R 233-5.
« Un écart d’acquisition négatif correspond généralement soit à une plus-value potentielle du fait d’une acquisition
effectuée dans des conditions avantageuses, soit à une rentabilité insuffisante de l’entreprise acquise. »
Règlement 99.02 du CRC § 21131
3. Filiale DOMILAV
Calcul de l’écart d’évaluation
10
Écart d’évaluation = juste valeur des actifs et passifs identifiables – valeur comptable de ces éléments dans le bilan
de l’entreprise contrôlée.
Détermination de l’écart d’évaluation sur les actifs et passifs identifiés compte tenu des impôts différés
Écart d’évaluation compte
Éléments Juste valeur Valeur comptable Impôt différé
tenu de l’ID
Marque 2 100 000 0 2 100 000 Néant (1)
Terrain 3 200 000 1 800 000 1 400 000 x 2/3 = 933 333 466 667
Construction 5 200 000 2 805 000 2 395 000 x 2/3 = 1 596 667 798 333
Stock march. 950 000 1 150 000 - 200 000 x 2/3 = -133 333 - 66 667
Engagements
- 1 000 000 0 - 1 000 000x 2/3 = - 666 667 - 333 333
de retraite
IDP = 1 265 000
Totaux 3 830 000
IDA = 400 000
(1) Parmi les exceptions à la prise en compte de passifs d’impôts différés figurant au § 313 du règlement 99.02,
figure l’exception relative à « la comptabilisation des écarts d’évaluation portant sur des actifs incorporels
généralement non amortis ne pouvant être cédés séparément de l’entreprise acquise ».
Écart d’acquisition = coût d’acquisition des titres DOMILAV (A) – Quote-part dans l’évaluation totale des actifs et
passifs identifiés de DOMILAV à la date d’acquisition (B)
(A) Coût d’acquisition des titres DOMILAV : 12 500 000 + 24 000 x 2/3 = 12 516 000 €.
NB : Les frais d’acquisition, nets des économies d’impôt correspondantes, font partie du coût d’acquisition des titres (voir § 210 du
règlement 99.02).
(B) 70 % (capitaux propres au bilan + 3 830 000) = 70 % (12 960 000 + 3 830 000) = 11 753 000.
10
Juste valeur = valeur de marché pour les biens non destinés à l’exploitation et valeur d’utilité pour les biens destinés à l’exploitation
(Source : § 21121 du règlement 99.02)
d°
Dotations aux amortissements 763 000/10 (2) (3) 76 300
Résultat global 76 300
Amortissement écart d’acquisition – conso du résultat
d°
Résultat consolidé 76 300
Réserves consolidées 763 000/10 x 2,5 190 750
Écart d’acquisition 267 050
Amortissement écart d’acquisition – conso du bilan
(2) Parmi les exceptions à la prise en compte de passifs d’impôts différés figurant au § 313 du règlement 99.02,
figure l’exception relative « à la comptabilisation d’écarts d’acquisition lorsque leur amortissement n’est pas
déductible fiscalement ».
(3) La dotation aux amortissements de l’écart d’acquisition doit être présentée sur une ligne particulière du compte
de résultat consolidé, présentée en dehors du résultat net des entreprises intégrées (§ 41 du règlement 99.02).
31/12/N
Capital DOMILAV 4 000 000
Réserves DOMILAV 18 000 000
Titres de participation DOMILAV 11 761 000
Réserves consolidées 3 639 000
Intérêts minoritaires dans capitaux propres 6 600 000
Partage des capitaux propres DOMILAV
d°
Résultat DOMILAV 725 000
Résultat consolidé 507 500
Intérêts minoritaires dans résultat 217 500
Partage du résultat DOMILAV
4. Filiale NETALSA
Calcul de l’écart d’évaluation
Détermination de l’écart d’évaluation sur les actifs et passifs identifiés compte tenu des impôts différés
Valeur Écart d’évaluation compte
Éléments Juste valeur Impôt différé
comptable tenu de l’ID
Relations clients 500 000 0 500 000 Néant
Terrain 1 900 000 750 000 1 150 000 x 2/3 = 766 667 383 333
Construction 5 280 000 1 705 000 3 575 000 x 2/3 = 2 383 333 1 191 667
Engagements de retraite - 1 800 000 0 - 1 800 000 x 2/3 = - 1 200 000 - 600 000
IDP = 1 575 000
Totaux 2 450 000
IDA = 600 000
En conséquence, il faut éliminer de l’écart d’évaluation la plus-value estimée sur les relations contractuelles clients qui
constituent un élément incorporel non évalué par référence à un marché et recalculer l’écart d’évaluation et l’écart
d’acquisition.
Écart d’évaluation modifié : 2 450 000 – 500 000 = 1 950 000.
Écart d’acquisition modifié : 3 795 000 – 0,55 (5 540 000 + 1 950 000) = 3 795 000 – 4 119 500 = - 324 500.
Pour ce qui est de l’écart d’acquisition négatif : voir l’alinéa 3 du § 21131 du règlement 99.02 : « L’excédent négatif
éventuel est rapporté au résultat sur une durée qui doit refléter les hypothèses retenues et les objectifs fixés lors de
l’acquisition. »
Pratiquement, cela se traduit par l’inscription de cet écart en provision. La provision est ensuite reprise et le produit qui
en résulte permettra de compenser une faiblesse attendue des résultats de la filiale acquise (mauvaise rentabilité
attendue pendant un certain nombre d’années) ou servira à couvrir des pertes ou coûts futurs qui seront supportés par
l’entreprise acquéreuse mais qui ne répondaient pas à la définition d’un passif au moment de l’acquisition.
Dans le cas de la filiale NETALSA, faisons l’hypothèse d’un plan de reprise sur 5 ans.
31/12/N
Titres de participation NETALSA 324 500
Provision pour risques 324 500
Affectation écart d’acquisition sur titres NETALSA
d°
Résultat global 324 500/5 64 900
Reprise sur provision pour risques 64 900
Reprise écart d’acquisition NETALSA – conso du résultat
d°
Provision pour risques 324 500 x 2/5 129 800
Résultat consolidé 64 900
Réserves consolidées 64 900
Reprise écart d’acquisition NETALSA – conso du bilan
5. Filiale ROBY SA
Calcul de l’écart d’évaluation
Détermination de l’écart d’évaluation sur les actifs et passifs identifiés compte tenu des impôts différés
Valeur Ecart d’évaluation compte tenu
Éléments Juste valeur Impôt différé
comptable de l’ID
Frais de développement 0 3 800 000 - 3 800 000 x 2/3 = - 2 533 333 - 1 266 667
Terrain 2 500 000 2 300 000 200 000 x 2/3 = 133 333 66 667
Stocks MP 1 800 000 1 700 000 100 000 x 2/3 = 66 667 33 333
Engagements de retraite - 600 000 0 - 600 000 x 2/3 = - 400 000 - 200 000
IDP = 100 000
Totaux - 2 733 333
IDA = 1 466 667
31/12/N
Terrain 200 000
Stock de matières premières 100 000
Impôts différés actif 1 466 667
Réserves ROBY SA 2 733 333
Frais de développement 3 800 000
Provisions pour retraite 600 000
Impôts différés passif 100 000
Écart d’évaluation sur bilan ROBY SA
d°
Titres de participation ROBY SA 174 000
Provision pour risques 174 000
Affectation écart d’acquisition sur titres ROBYSA
d°
Résultat global 174 000/5 34 800
Reprise sur provision pour risques 34 800
Reprise écart d’acquisition ROBYSA – conso du résultat
d°
Provision pour risques 34 800
Résultat consolidé 34 800
Reprise écart d’acquisition ROBY SA – conso du bilan
11
Le règlement 99.02 appelle « écart d’acquisition » ce qui est appelé « goodwill » partout ailleurs. Le terme de « goodwill » est
également d’usage courant en France. Cependant, « écart d’acquisition » est réservé uniquement à la consolidation alors que
« goodwill » est également utilisé pour le « fonds commercial », par exemple dans les opérations de fusions.
Les intérêts minoritaires sont appelés en normes IFRS « intérêts ne donnant pas le contrôle ».
Les IFRS laissent le choix entre deux approches de ces intérêts qui impliquent deux évaluations possibles du goodwill :
- la méthode du « goodwill partiel » ou « goodwill acheté » (purchase goodwill) ;
- la méthode du « goodwill total » ou « goodwill complet » (full goodwill).
IFRS 3 § 19. « Pour chaque regroupement d’entreprise, l’acquéreur doit évaluer toute participation ne donnant pas le contrôle
détenue dans l’entreprise acquise soit à la juste valeur, soit à la part proportionnelle de la participation contrôlante dans l’actif
net identifiable de l’entreprise acquise. »
Notons que la société consolidante peut opter pour une des deux méthodes pour chaque participation (pas de permanence des
méthodes ici).
La juste valeur de l’entité acquise correspond à la valeur qui a servi de base à l’évaluation des titres de participation
acquis. Pratiquement, elle peut être obtenue en extrapolant le prix payé pour la quote-part acquise. Dans ce calcul, les
coûts connexes d’acquisition (honoraires versés à des intermédiaires) sont exclus. Il est également possible d’utiliser
d’autres méthodes d’évaluation : capitalisation boursière
Exemple de la société DOMILAV : 70 % du patrimoine de la société ont été acquis pour 12 500 000 le 01/07/N-3.
On peut en déduire la juste valeur de DOMILAV à 12 500 000/0,70 = 17 857 142 .
31/12/N
Ecart d’acquisition 1 067 142
Titres de participation 747 000
Intérêts minoritaires 320 142
Écart d’acquisition – méthode du goodwill complet
Auteurs :
Patricia Gouttefarde
Fanny Ziegelmeyer
TECH-CONS
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Techniques de consolidation
périmètre du groupe
TECH-CONS
TECH-CONS
80 %
périmètre du
MOB 20 % sous-groupe MOB
60 %
DOMEOL
Elle consiste à consolider successivement des sous-ensembles dans des ensembles plus grands. Le principe en est le
suivant :
- les consolidations successives sont effectuées en commençant par le bas de la chaîne et en remontant ;
- la consolidation de chaque sous-groupe est opérée en appliquant aux capitaux propres d’une filiale le % d’intérêt
détenu par la société qui joue le rôle de la mère dans ce sous-groupe (ici MOB). Les capitaux propres de la filiale (ici
DOMEOL) sont alors partagés entre le sous-groupe et les intérêts minoritaires. On obtient alors le bilan consolidé du
sous-groupe (ici MOB-DOMEOL). A ce stade, la société mère du groupe (ici TECH-CONS) est provisoirement
considérée comme faisant partie des minoritaires.
Au palier suivant, les capitaux propres du sous-groupe consolidé sont alors traités et partagés comme le sont les
capitaux propres individuels.
La consolidation directe
Elle consiste à consolider chaque société du groupe dans la société mère en fonction du pourcentage d’intérêt détenu
par la mère dans les filiales.
e
2 palier
TECH-CONS est la consolidante, le sous-groupe MOB – DOMEOL est la société consolidée.
À remarquer : TECH-CONS détient 20% de DOMEOL et 80% de MOB.
re
• Les 20% détenus sur DOMEOL ont été provisoirement considérés comme des intérêts minoritaires lors de la 1
étape. Une régularisation doit maintenant être opérée : la part de TECH-CONS comprise dans le résultat des
minoritaires doit être restituée au groupe. La part de TECH-CONS dans les capitaux propres est affectée à
l’annulation de la participation de TECH-CONS dans DOMEOL et à la réserve consolidée pour le reste.
• Les 80% détenus sur MOB donnent droit au groupe à 80% du résultat du sous-groupe MOB-DOMEOL, le reste
allant aux minoritaires de MOB. La part de TECH-CONS dans les capitaux propres du sous groupe est affectée à
l’annulation de la participation de TECH-CONS dans MOB et à la réserve de consolidation pour le reste.
Écritures de partage
Auteurs :
Patricia Gouttefarde
Fanny Ziegelmeyer
POLINETTO
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
SA MAF
Le traitement de ce cas relève du § 230 du règlement 99-02 : augmentation du pourcentage de détention d’une
entreprise déjà intégrée globalement.
Dans ce cas : « Les acquisitions complémentaires de titres ne remettent pas en cause les évaluations des actifs
et passifs identifiés, déterminés à la date de prise de contrôle. L’écart dégagé est affecté en totalité en écart
d’acquisition. »
Écart d’acquisition total sur titres MAF : 194 000 + 69 200 = 263 200
31/12/N
Terrain 300 000
Construction 90 000
Impôts différés passif 130 000
Réserves MAF 260 000
(1)
Écarts d’évaluation actifs MAF
31/12/N
Résultat MAF 90 000/20 x 2/3 3 000
Réserves MAF 90 000/20 x 2/3 3 000
Impôts différés actif 3 000
Amortissement de la construction 9 000
Amortissement écart d’évaluation sur construction
31/12/N
Écart d’acquisition 263 200
Titres de participation MAF 263 200
Imputation de l’écart d’acquisition
31/12/N
Résultat consolidé 194 000/10 19 400
Réserves consolidées 194 000/10 19 400
Écart d’acquisition 38 800
er
Amort. écart d’acquisition 1 lot titres MAF (2)
(1) Les écarts d’évaluation enregistrés sont ceux déterminés en N. Il n’est pas enregistré d’écarts supplémentaires puisque
les évaluations effectuées à la date de prise de contrôle ne sont pas remises en cause.
ème
(2) L’écart d’acquisition sur le 2 lot est à amortir, à compter de l’exercice suivant, selon un plan qui reflète les hypothèses
retenues et les objectifs fixés lors de l’acquisition des titres complémentaires.
SAFIL
Le traitement de ce cas relève du § 221 du règlement 99-02 : intégration globale d’une entreprise précédemment
consolidée par mise en équivalence.
Dans ce cas : « Les actifs et passifs sont identifiés et évalués, à la date de la prise de contrôle, conformément
(1)
aux § 2110 à 2112 . L’écart de réévaluation éventuel par rapport à la quote-part de capitaux propres
antérieurement consolidée par mise en équivalence est porté directement dans les réserves consolidées. »
(1)
Il s’agit des § relatifs aux règles générales d’évaluation des écarts.
Écart de réévaluation par rapport à la quote-part de capitaux antérieurement consolidée par mise en équivalence : 25 %
(596 000 – 548 000) = 12 000
Cet écart est à porter directement dans les réserves consolidées.
31/12/N
Terrain 60 000
Matériel 9 000
Impôts différés passif 23 000
Réserves SAFIL 46 000
Écarts d’évaluation actifs SAFIL
31/12/N
Résultat SAFIL 9 000/5 x 2/3 1 200
Réserves SAFIL 9 000/5 x 2/3 1 200
Impôts différés actif 1 200
Amortissement du matériel 9 000/5 x 2 3 600
Amortissement écart d’évaluation sur matériel
31/12/N
(1)
Écart d’acquisition 334 200
Titres de participation SAFIL 322 200
Réserves consolidées 12 000
Imputation de l’écart d’acquisition
31/12/N
Résultat consolidé 334 200/10 33 420
(2)
Réserves consolidées 113 000/10 11 300
Écart d’acquisition 44 720
Amort. écart d’acquisition SAFIL
(1) Ce qui correspond aussi à : 113 000 + (400 000 – 30 % x 596 000) = 334 200.
(2) Rappel : dans la méthode de la mise en équivalence, il est également enregistré un écart d’acquisition. Cet écart de
113 000 € à l’acquisition des titres SAFIL, maintenant inclus dans le montant de l’écart total, est amorti sur l’exercice N-1.
NETPUL
La cession des titres de participation dégagerait une plus ou moins-value de cession chez POLINETTO. Ce résultat
enregistré dans les comptes sociaux de POLINETTO serait différent du résultat de cession calculé au niveau
consolidé compte tenu des écarts enregistrés au moment de l’acquisition de la participation et de leur amortissement.
L’application du règlement 99-02 conduirait alors à un retraitement du résultat de cession individuel pour le passage au
résultat de cession consolidé. Ce retraitement aurait pour contrepartie les réserves consolidées. Le total des capitaux
propres consolidés n’en serait donc pas modifié.
31/12/N
Terrain 100 000
Construction 50 000
Impôts différés passif 50 000
Réserves NETPUL 100 000
Écarts d’évaluation actifs NETPUL
NHP SA
Le traitement de ce cas relève du § 23111 du règlement 99-02 : Entreprise restant consolidée mais par mise en
équivalence.
Dans ce cas : « La prise en compte du résultat de cession s’effectue de la même manière qu’au § 23110.
Les actifs et passifs cessent d’être intégrés aux dates et selon les modalités définies au § 2310. »
Le § 2310 est le § relatif à la cession totale des titres, c’est-à-dire la « déconsolidation ».
Les titres NHP conservés par POLINETTO figureraient à l’actif du bilan consolidé (au poste « titres de
participation » repris des comptes sociaux de la société détentrice des titres) pour la valeur d’équivalence qu’ils
avaient au jour de la sortie de la filiale du périmètre de consolidation (§ 23112 du règlement 99.02 : entreprise
déconsolidée).
La valeur d’équivalence correspond à la quote-part correspondant aux titres conservés dans :
- les capitaux propres de la filiale,
- la valeur nette des écarts d’évaluation,
- la valeur nette de l’écart d’acquisition,
à la date de la cession. Cette valeur ne serait modifiée ultérieurement qu’en cas de dépréciation.
L’écart d’acquisition correspondant aux titres NHP conservés est maintenu sur une ligne distincte.
Le résultat de cession doit être retraité pour la différence entre le résultat de cession dans les comptes individuels
et le résultat calculé d’après les comptes consolidés (comme dans le cas de la cession des titres NETPUL).
31/12/N
Titres NHP mis en équivalence 424 667
Écart d’acquisition 84 000
Titres de participation NHP
4/6 x 700 000 466 667
Réserves consolidées 42 000
Mise en équivalence société NHP
31/12/N
Résultat POLINETTO (116 667 – 95 667) 21 000
Réserves consolidées 21 000
Retraitement PV sur cession titres NHP
Auteurs :
Patricia Gouttefarde
Fanny Ziegelmeyer
IMMÉLÉ
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Comptes combinés
Secteur coopératif et mutualiste (hors des sociétés qui établissent des comptes consolidés)
- Les entreprises d’assurance et de réassurance : article L 345-2 du Code des assurances.
- Les mutuelles ou unions appartenant à un groupe : article L 212-7 du Code de la mutualité.
- Les coopératives agricoles et leurs unions régies par les dispositions du code rural (articles L 521 à L 529).
Périmètre de combinaison
Le périmètre de combinaison comprend :
- l’ensemble des entités qui sont combinées entre elles : ce sont les entités constitutives d’un « ensemble de tête »
liées entre elles par un lien de combinaison ;
- les entités consolidées par une ou plusieurs entité(s) de l’ensemble de tête, qu’elles soient sous contrôle exclusif,
sous contrôle conjoint ou sous influence notable ;
- les entités non comprises dans l’ensemble de tête et non consolidées, liées à l’une de ces entités citées en a) ou b)
par un lien de combinaison.
La position de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC) est la suivante :
- les entités qui établissent spontanément des comptes combinés doivent les faire certifier par un commissaire aux
comptes ;
- les entités astreintes à publier des comptes consolidés ou combinés doivent nommer deux commissaires aux
comptes. Cette situation ne s’applique pas actuellement aux associations et fondations.
Les comptes combinés établis en raison d’une obligation légale (organismes de sécurité sociale par exemple) sont, de
plus, soumis au contrôle de la Cour des Comptes.
Écritures de retraitements
Élimination de la marge sur stock en provenance de TPA
La marge sur stock à éliminer est de 10 % de 60 000 dont 45 000 proviennent du stock initial et 15 000 de
l’accroissement de stock de l’exercice.
Auteur :
Patricia Gouttefarde EMKIT
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
F1 60 Exclusif IG 60 40
F3 35 Conjoint IP 35
IG : intégration globale
IP : intégration proportionnelle
MEE : mise en équivalence
Calculs pour F2 :
Pourcentage de contrôle
Par M : [20%(7 000 + 1 500)]/(7 000 + 1 500 x 2) = 17%.
Par F1 : (650 x 2)/(7 000 + 1 500 x 2) = 13%.
Pourcentage d’intérêt
Organigramme du groupe
60%
F1 20%
35%
7,65
F2 F3
3. Écritures de pré-consolidation
Dans le journal de pré-consolidation de M
Écritures de bilan
31/12/N
Amortissement dérogatoire 50 000,00
Résultat M 6 667,00
Réserves M 26 667,00
IDP 16 666,00
Suppression amortissement dérogatoire ;
Écritures de gestion
31/12/N
Résultat global 6 667,00
IS 3 333,00
Dotations aux amortissements 10 000,00
Suppression amortissement dérogatoire ;
Écritures de bilan
31/12/N
Résultat F1 27 778,00
Réserves F1 41 667,00
IDA 34 722,00
Amortissement matériel industriel 104 167,00
Ajustement de l’amortissement économique.
31/12/N
Provision pour hausse des prix 80 000,00
Réserves F1 53 333,00
IDP 26 667,00
Élimination de la provision pour hausse des prix de N-2.
Écritures de gestion
31/12/N
Dotations aux amortissements 41 667,00
Résultat global 27 778,00
IS 13 889,00
Ajustement de l’amortissement économique.
Écritures de bilan
31/12/N
Subvention 160 000,00
Résultat F2 20 000,00
Subvention inscrite en résultat 60 000,00
Réserves F2 120 000,00
Inscription de la subvention en réserves
31/12/N
Réserves F2 40 000,00
Résultat F2 6 667,00
IDP 33 333,00
Impôt différé sur subvention
Écritures de gestion
31/12/N
Quote-part de subvention virée 20 000,00
Résultat global 13 333,00
IS 6 667,00
Annulation du virement au résultat N de la subvention
31/12/N
Immobilisations corporelles 13 000 000
Immobilisations financières 1 000 000
Stocks et en-cours 800 000
Créances 1 200 000
Disponibilités 400 000
IDA 34 722
Capital 5 000 000
Réserves F1 4 000 000 + 53 333 –41 667 4 011 666
Résultat F1 120 000 - 27 778 92 222
Dettes 5 000 000
Amortissement sur immo. corporelles 2 200 000 +104 167 2 304 167
IDP 26 667
Reprise du journal de pré-consolidation de F1
31/12/N
Immobilisations corporelles 2 800 000
Stocks et en-cours 35 000
Créances 140 000
Disponibilités 35 000
Capital 1 050 000
Réserves F3 700 000
Résultat F3 35 000
Dettes 875 000
Amortissement sur immo. corporelles 350 000
Reprise du journal de pré-consolidation de F3 (35%)
Pas de cumul des comptes de la société F2 car elle est mise en équivalence.
31/12/N
Achats 7 120 000
Variations de stocks - 232 000
Charges diverses d’exploitation 8 560 000
Charges financières 430 000
Charges exceptionnelles 80 000 - 10 000 70 000
IS 3 333
Résultat (bénéfice) 206 667
Ventes 12 540 000
Produits divers d’exploitation 3 240 000
Produits financiers 258 000
Produits exceptionnels 120 000
Reprise du journal de pré-consolidation de M
31/12/N
Achats 3 450 000
Variations de stocks 235 000
Charges diverses d’exploitation 5 060 000 + 41 667 5 101 667
Charges financières 140 000
Charges exceptionnelles 30 000
Résultat (bénéfice) 92 222
Ventes 8 680 000
Produits divers d’exploitation 180 000
Produits financiers 45 000
Produits exceptionnels 130 000
IS 13 889
Reprise du journal de pré-consolidation de F1
31/12/N
Achats 122 500
Variations de stocks 7 000
Charges diverses d’exploitation 273 000
Charges financières 24 500
Charges exceptionnelles 3 500
Résultat (bénéfice) 35 000
Ventes 441 000
Produits divers d’exploitation 10 500
Produits exceptionnels 14 000
Reprise du journal de pré-consolidation de F3
Comptes de bilan
31/12/N
Résultat M 20 000,00
Réserves M 20 000,00
Traitement du dividende de F1
31/12/N
Résultat M (120000*20%) 24 000,00
Réserves M (80000*20%) 16 000,00
Stock de m/ses 40 000,00
Élimination du profit sur stock de F1
31/12/N
IDA 13 333,00
Résultat M 8 000,00
Réserves M 5 333,00
Impôt différé
31/12/N
Dette fournisseur 100 000,00
Créance client 100 000,00
Élimination de comptes réciproques
Comptes de gestion
31/12/N
Produits financiers 20 000,00
Résultat global 20 000,00
31/12/N
Variations de stocks 24 000,00
Résultat global 16 000,00
IS 8 000,00
Élimination du profit sur stock de F1
Écritures de bilan
31/12/N
Immobilisations corporelles 500 000,00
Stocks de marchandises 80 000,00
Réserve de réestimation F1 386 667,00
IDP 193 333,00
Affectation des écarts d’évaluation
31/12/N
Résultat F1 33 333,00
Réserves F1 133 333,00
IDA 83 334,00
Amortissements immobilisations 250 000,00
Amortissements immobilisations
31/12/N
Écart d’acquisition 300 000,00
Titres de participation 300 000,00
Affectation de l’écart d’acquisition
31/12/N
Réserves consolidées (300 000/10)*4 120 000,00
Résultat consolidé (300 000/10) 30 000,00
Écart d’acquisition 150 000,00
Amortissement de l’écart d’acquisition
Écritures de gestion
31/12/N
Dotations aux amortissements des immo. 50 000,00
Résultat global 33 333,00
IS 16 667,00
Amortissements immobilisations
31/12/N
Dotations aux amortissements de l’écart d’acquisition 30 000,00
Résultat global 30 000,00
Amortissements écart d’acquisition
Pour la société F2
Écritures de bilan
Pas d’écritures relatives aux écarts d’évaluation car les éléments d’actif et de passif de la filiale F2 ne sont pas remontés
en consolidation. Il faudra néanmoins tenir comptes de ces écarts au moment du partage des capitaux propres.
31/12/N
Écart d’acquisition 419 500,00
Titres de participation (chez M) 303 436,00 Au prorata des
pourcentages
Titres de participation (chez F1) 116 064,00 d’intérêts détenus,
Affectation de l’écart d’acquisition soit pour M =
31/12/N 419 000*20/27,65
Réserves consolidées 62 925,00 et pour F1=
Résultat consolidé 41 950,00 419 000*7,65/27,65
Écart d’acquisition 104 875,00
Amortissement de l’écart d’acquisition
Écritures de gestion
31/12/N
Dotations aux amortissements de l’écart d’acquisition 41 950,00
Résultat global 41 950,00
Amortissements écart d’acquisition
Pour la société F3
Écritures de bilan
31/12/N
Écart d’acquisition 120 000,00
Titres de participation 120 000,00
Affectation de l’écart d’acquisition
31/12/N
Réserves consolidées 12 000,00
Résultat consolidé 12 000,00
Écart d’acquisition 24 000,00
Amortissement de l’écart d’acquisition
Écritures de gestion
31/12/N
Dotations aux amortissements de l’écart d’acquisition 12 000,00
Résultat global 12 000,00
Amortissements écart d’acquisition
Écritures de partage
Filiale F1
31/12/N
Capital 5 000 000,00
Réserves F1 3 878 333,00
Réserve de rééstimation F1 386 667,00
Résultat F1 58 889,00
Titres de participation 4 624 000,00
Réserves consolidées 935 000,00
Résultat consolidé 35 333,00
Intérêts minoritaires 3 729 556,00
Partage des capitaux propres
Filiale F2
31/12/N
Titres mis en équivalence 1 336 416,00
Titres de participation 1 086 500,00
Réserves consolidées 132 554,00
Résultat consolidé 45 920,00
Intérêts minoritaires 71 442,00
Partage des capitaux propres
Filiale F3
31/12/N
Capital 1 050 000,00
Réserves F3 700 000,00
Résultat F3 35 000,00
Réserves consolidées 17 500,00
Titres de participation 1 732 500,00
Résultat consolidé 35000,00
Partage des capitaux propres
Ecart d'acquisition 839 500 278 875 560 625 Capital 8 000 000
Immobilisations incorporelles 200 000 200 000 - Réserves consolidées 7 426 129
Immobilisations corporelles 36 300 000 10 904 167 25 395 833 Résultat consolidé 202 970
Immobilisations financières 717 500 717 500 Capitaux propres part du groupe 15 629 099
Titres mis en équivalence 1 336 416 1 336 416
TOTAL I 39 393 416 11 383 042 28 010 374 Intérêts minoritaires 3 800 998
Stocks et en-cours 1 275 000 1 275 000
Auteurs :
Patricia Gouttefarde
Fanny Ziegelmeyer
KITANKAUR
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Calculs pour F2 :
Pourcentage de contrôle
Pourcentage d’intérêt
Organigramme du groupe
60%
F1 20%
35%
7,65
F2 F3
2. Écritures de pré-consolidation
Dans le journal de pré-consolidation de M
Écritures de bilan
31/12/N
Amortissement dérogatoire 50 000,00
Résultat M 6 667,00
Réserves M 26 667,00
IDP 16 666,00
Suppression amortissement dérogatoire
31/12/N
Amortissement des frais d’établissement 200 000,00
Réserves M (40000 net d’IS) 26 667,00
Frais d’établissement 200 000,00
Résultat M (40000 net d’IS) 26 667,00
Inscription des frais d’établissement en charges
Écritures de gestion
31/12/N
Résultat global 6 667,00
IS 3 333,00
Dotations aux amortissements excep. 10 000,00
Suppression amortissement dérogatoire
31/12/N
Résultat global 26 667,00
IS 13 333,00
Dotations aux amortissements 40 000,00
Annulation de la dotation aux amortissements des frais d’établissement
Écritures de bilan
31/12/N
Dettes frs 93 539,00
Immobilisation corporelle 93 539,00
Ajustement du coût d’acquisition
31/12/N
Réserves F1 (20 323+20 323 + 17 356)*2/3 38 668,00
Résultat F1 (17 355 + 9 091)*2/3 17 631,00
IDA 28 150,00
Dettes frs 84 449,00
Coût du crédit fournisseur
31/12/N
Réserves F1 (226 615 - 187 500)*2/3 26 077,00
Résultat F1 (151 077 - 125 000)*2/3 17 385,00
IDA 21 730,00
Amortissement matériel industriel 65 192,00
Ajustement de l’amortissement économique
31/12/N
Provision pour hausse des prix 80 000,00
Réserves F1 53 333,00
IDP 26 667,00
Élimination de la provision pour hausse des prix de N-2
31/12/N
Résultat F1 24 448,00
IDA 12 224,00
Créance client 36 672,00
Retraitement vente
Pour l’immobilisation :
-1 -2 -3
Coût d’acquisition de l’immobilisation : 500 000 + 100 000 x 1,10 + 200 000 x 1,10 + 200 000 x 1,10 = 906 461
Les écritures de retraitements permettent le passage des écritures du PCG vers les écritures en IFRS.
Écritures de gestion
31/12/N
Charges financières 26 446,00
Résultat global 17 631,00
IS 8 815,00
Charges d’intérêt sur crédit.
31/12/N
Dotations aux amortissements 26 077,00
Résultat global 17 385,00
IS 8 692,00
Ajustement de l’amortissement économique.
31/12/N
Ventes 51 315,00
Autres produits financiers 14 643,00
Résultat global 24 448,00
IS 12 224,00
Retraitement vente.
Écritures de gestion
Pas d’écriture de gestion associée
Pas de retraitement de pré-consolidation chez F3.
31/12/N
Achats 7 120 000
Variations de stocks - 232 000
Charges diverses d’exploitation (8 560 000 - 40 000) 8 520 000
Charges financières 430 000
Charges exceptionnelles (80 000 - 10 000) 70 000
IS (3 333 + 13 333) 16 666
Résultat (bénéfice) (200 000 + 6 667 + 26 667) 233 334
Ventes 12 540 000
Produits divers d’exploitation 3 240 000
Produits financiers 258 000
Produits exceptionnels 120 000
Reprise du journal de pré-consolidation de M
31/12/N
Achats 3 450 000
Variations de stocks 235 000
Charges diverses d’exploitation (5 060 000 + 26 077) 5 086 077
Charges financières (140 000 + 26 446) 166 446
Charges exceptionnelles 30 000
Résultat (bénéfice) (120 000 - 17 385 - 17 631 - 24 448) 60 536
Ventes (8 680 000 - 51 315) 8 628 685
Produits divers d’exploitation 180 000
Produits financiers (45 000 + 14 643) 59 643
Produits exceptionnels 130 000
IS (8 815 + 8 692 + 12 224) 29 731
Reprise du journal de pré-consolidation de F1
Comptes de gestion
31/12/N
Produits financiers 20 000,00
Résultat global 20 000,00
31/12/N
Variations de stocks 24 000,00
Résultat global 16 000,00
IS 8 000,00
Élimination du profit sur stock de F1
Pour la société F1
Écritures de bilan
31/12/N
Immobilisations corporelles 500 000,00
Stocks de marchandises 80 000,00
Réserve de réestimation F1 386 667,00
IDP 193 333,00
Affectation des écarts d’évaluation
d° 31/12/N
Résultat F1 33 333,00
Réserves F1 133 333,00
IDA 83 334,00
Amortissements immobilisations 250 000,00
Amortissements immobilisations
d° 31/12/N
Goodwill 300 000,00
Titres de participation 300 000,00
Affectation du goodwill
Écritures de gestion
31/12/N
Dotations aux amortissements des immo. 50 000,000
Résultat global 33 333,000
IS 16 667,000
Amortissements immobilisations
Pour la société F2
Écritures :
Aucune écriture pour l’écart d’évaluation car la société F2 est mise en équivalence, donc pas de remontée d’actif ou de
passif.
Pour le goodwill, IAS28 précise « le goodwill lié à l’entreprise associée ou à la coentreprise est inclus dans la valeur
comptable de la participation », donc pas d’écriture.
Pour la société F3
Ecart d'évaluation net d'impôts 0
Écritures :
Aucune écriture pour l’écart d’évaluation car la société F3 est mise en équivalence donc pas de remontée d’actif ou de
passif.
Pour le goodwill, IAS28 précise « le goodwill lié à l’entreprise associée ou à la coentreprise est inclus dans la valeur
comptable de la participation », donc pas d’écriture.
F3
Eléments Montant groupe 35%
Capital 3 000 000
Réserves 2 000 000
Total 5 000 000 1 750 000
Titres -1 852 500 -1 852 500
Différence de conso 3 147 500 -102 500
Résultat 100 000 35 000
Écritures de partage
Filiale F1
31/12/N
Capital 5 000 000,00
Réserves F1 3 855 255,00
Réserve de réestimation F1 386 667,00
Résultat F1 27 203,00
Titres de participation 4 624 000,00
Réserves consolidées 921 153,00
Résultat consolidé 16 322,00
Intérêts minoritaires 3 707 650,00
Partage des capitaux propres
Filiale F2
31/12/N
Participation des entreprises associées 1 299 550,00
Réserves consolidées 116 409,00
Intérêts minoritaires 139 241,00
Titres de participation 1 506 000,00
Résultat consolidé 49 200,00
Mise en équivalence F2
Filiale F3
31/12/N
Participation des entreprises associées 1 785 000,00
Réserves consolidées 102 500,00
Titres de participation 1 852 500,00
Résultat consolidé 35 000,00
Mise en équivalence F3
Auteurs :
Patricia Gouttefarde
Fanny Ziegelmeyer
SOGEDO
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Documents de synthèse des groupes : tableau de variation des capitaux propres, tableau de
bouclage des capitaux propres
(1)
Cf. corrigé du cas SOEM, 2.1 Consolidation de comptabilités et non comptabilité de consolidation.
(2)
Consulter http://www.anc.gouv.fr/cms/accueil/normes-francaises/recommandations.html
Commentaires :
(1) Reprise des valeurs des postes de capitaux propres consolidés N-1, dans le bilan consolidé, fourni en annexe 1.
(2) La colonne totale des capitaux propres reprend la somme de chaque ligne.
(3) Solde du résultat N-1, après distribution des dividendes.
(4) Somme par colonne.
Commentaires :
Dividendes reçus : SOGEDO reçoit des dividendes de S.V.D.O. et de Dars Industries à hauteur de 115 500€, au titre
de l’exercice N-1. Il s’agit donc d’une partie du résultat N-1, déjà pris en compte dans le résultat consolidé de l’exercice
précédent. Il faut donc procéder à un retraitement, en diminuant le résultat du montant des dividendes versés et en les
réintégrant dans les réserves.
Amortissements dérogatoires : ils sont éliminés lors de la consolidation. Il faut donc neutraliser la dotation de 3 000€
enregistrée dans les comptes sociaux, en la retirant du résultat.
Impôts différés nets : le retraitement des amortissements dérogatoires entraîne une augmentation des impôts différés
passifs de 1 000€ :
IDP
N-1 9 000*1/3 = 3 000€
N 12 000*1/3 = 4 000€
Commentaires :
Amortissements dérogatoires : ils sont éliminés lors de la consolidation. Il faut donc neutraliser la reprise de 18 000€
enregistrée dans les comptes sociaux, en la retirant du résultat.
Impôts différés nets : le retraitement des amortissements dérogatoires entraîne une baisse des impôts différés passifs
de 14 000€ :
IDP
N-1 60 000*1/3 = 20 000€
N 42 000*1/3 = 14 000€
Commentaires :
Écarts de conversion et provision pour perte de change : selon la méthode préférentielle, les écarts de conversion
doivent être enregistrés en résultat. Les écarts passifs N viennent donc augmenter le résultat tandis que les écarts actifs
le diminuent. La provision pour perte de change est reprise. Les montants se neutralisant en N, en net, les impôts
différés sont nuls.
Commentaires :
Stocks : ils sont surévalués de 10%, soit 9 600 en N-1 et 12 000 en N, d’où une variation du retraitement à effectuer
de 2 400. Les comptes de Dars étant repris par intégration proportionnelle, on ne retient que 35% de ces montants.
Impôts différés nets : le retraitement des stocks entraîne une hausse des impôts différés actifs de 800 :
IDA 35%
N-1 9 600*1/3 = 3 200 1 120
N 12 000*1/3 = 4 000 1 400
La construction directe du tableau de variation des capitaux propres peut s’avérer complexe (erreurs de comptabilisation,
difficulté liée à la conversion des monnaies de filiales, variations de périmètre, etc.) et conduire à un écart résiduel
difficile à justifier. La méthode du bouclage des capitaux propres doit permettre d’éviter un tel écart. Elle constitue donc
un outil de fiabilisation de l’information produite, qui permet de détecter des erreurs et d’identifier la contribution de
chaque filiale à la variation des capitaux propres consolidés.
Auteur :
Patricia Gouttefarde TALADIS
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
L’entité doit présenter une analyse des charges comptabilisées dans le résultat en utilisant une classification reposant
soit sur leur nature, soit sur leur fonction au sein de l’entité, en choisissant l’option qui fournit les informations fiables les
plus pertinentes.
L’entité qui classe les charges par fonction doit fournir des informations supplémentaires sur la nature des charges, y
compris les dotations aux amortissements et les charges liées aux avantages du personnel.
Commentaires :
• Soldes au 31/12/N-1 : voir les capitaux propres au bilan de l’exercice N-1.
• Affectation de résultat :
Distribution N = 246 636 K€.
Mise en réserves = 539 337 – 246 636 = 292 701 K€.
• Acquisition d’actions propres :
Les actions propres en portefeuille viennent en diminution des capitaux propres (autocontrôle), soit dans notre cas :
- 562 933 K€.
• Réduction du capital :
La réduction du capital d’un nominal de 8 400 K€ est réalisée par annulation de 14 000 000 actions propres pour un
montant de 456 357 K€. Le reliquat, soit 456 357 – 8 400 = 447 957 K€, est prélevé sur les réserves.
• Autres mouvements :
Actions propres = 19 905 – 1 699 = 18 206 K€.
Les réserves consolidées sont impactées par des retraitements à hauteur de 222 552 K€.
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Énoncés
Corrigés
Fiches de cours
Auteur :
Patricia Gouttefarde QCM
1. La fusion implique des sociétés sous contrôle distinct et la fusion est à l’endroit
Voir le cas SABORIZ, deuxième partie, question1
3. Un mali de 420 k€
Voir cas FUTECH, première partie, question3 pour les apports théoriques.
Quote-part de l’actif net : 60%*2 300 = 1 380 K€.
Valeur comptable de la participation : 1 800 K€.
1 380 - 1 800 = -420 K€, écart négatif donc c’est un mali.
4. Une participation sur l’absorbée détenue par l’absorbante et une valeur d’apport à la valeur comptable.
Voir cas FUTECH, première partie, questions 2 et 4
5. 800 k€
Mali total : (40%*3 800 ) - 2 500 = - 980 K€.
Mali technique à hauteur de : (5 800*40%) - (3 800*40%) = 800 K€.
Vrai mali pour le reliquat soit 180 K€.
10. Faux
Voir cas ABSORBA, question 4.
12. 38,9%
Droits de vote détenus par M : 3 000 + (2 000*2) = 7 000.
Droits de vote totaux de F1 : 10 000 + (4 000*2) = 18 000.
% de contrôle de M sur F1 : 7 000/18 000 = 38,9%.
13. 80%
Selon le règlement 99-02, seuls les droits de vote effectivement disponibles à la date d’entrée dans le périmètre sont à
prendre en compte (6 000 + 2 000)/10 000 = 80%).
14. 65,38%
Selon la norme IAS 27, les droits potentiels entre dans le calcul du pourcentage de contrôle =
(6 000 + 2 000 + 1 000 / 2 ) / (10 000 + 6 000 / 2) = 65,38%.
15. Dès lors qu’un contrôle de fait est exercé sur cette dernière au moyen de contrats voire de clauses
statutaires
Art.10052 du règlement 99-02 du CRC modifié par le règlement 04-03 du CRC : « [] Une entité ad hoc est une
structure juridique distincte, créée spécifiquement pour gérer une opération ou un groupe d’opérations similaires pour le
compte d’une entreprise. L’entité ad hoc est structurée ou organisée de manière telle que son activité n’est en fait
exercée que pour le compte de cette entreprise, par mise à disposition d’actifs ou fourniture de biens, de services ou de
capitaux. Les entreprises combinées telles que définies au paragraphe 1006 ne sont pas des entités ad hoc.
Une entité ad hoc est comprise dans le périmètre de consolidation dès lors qu’une ou plusieurs entreprises contrôlées
ont en substance en vertu de contrats, d’accords, de clauses statutaires, le contrôle de l’entité.
Afin de déterminer l’existence de ce contrôle, il est nécessaire d’apprécier l’économie d’ensemble de l’opération à
laquelle l’entité ad hoc participe et d’analyser les caractéristiques de la relation entre cette dernière et l’entité
consolidante »
19.
31/12/N
PHP 120 000,00
Réserves F1 80 000,00
IDP 40 000,00
Il s’agit de supprimer la provision et de reconstituer les réserves de la société F1 comme si la provision n’avait jamais été
enregistrée. Il faut également tenir compte de la future dette d’impôt (en effet la valeur fiscale est de 120 000 €, la valeur
consolidée est nulle, il y a donc un décalage temporaire D’IS).
21. 88 595 €
-1 -2
Selon IAS16, il faut actualiser les paiements à terme soit : 20 000 + 30 000 x 1,10 + 50 000 x 1,10
23. Les écarts de conversion sont enregistrés en résultat, la provision est reprise. Impact sur le résultat, une
augmentation de 37 000 €.
La méthode préférentielle selon le règlement 99-02 est l’enregistrement en résultat des écarts de conversion actif et
passif. Ceci a pour conséquence l’annulation de la provision pour perte de change. Dans le cas présent nous avons un
impact sur le résultat de : - 35 000 + 20 000 + 52 000.
27. À une prévision de perte ou de rendement insuffisants et/ou à une acquisition réalisée à des conditions
avantageuses.
28. Un goodwill (écart d’acquisition) négatif de 4 800 K€ en résultat par une augmentation de la valeur des titres
de participation à l’actif
Goodwill : 30 000 – 60%*58 000 = - 4 800.
29.
31/12/N
Capital B 2 500 000
Réserves B 1 100 000
Résultat B 470 000
Réserves consolidées 660 000
Résultat consolidé 282 000
Titres de participation 1 500 000
Intérêts minoritaires 1 628 000
30. Résultat de base par action : 30 € et résultat dilué par action : 22,50 €
Résultat de base : 300000/10000 = 30
Résultat dilué : (300000+90000*2/3)/(10000+3000*2) = 22,50
Auteurs :
Patricia Gouttefarde
Fanny Ziegelmeyer OM RÉPARATIONS
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Cadre général de l’audit : les différents audits et leurs acteurs, audit légal, audit contractuel
Pour tous les cas de contrôle interne et audit (Thème 4 de cette pochette) le lecteur consultera
avec profit le site de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC) :
www.cncc.fr, sur lequel il pourra consulter les textes fondamentaux :
- la loi de sécurité financière du 01/08/2003 ;
- le code de déontologie ;
- les parties législatives, réglementaires et arrêtés du code de commerce ;
- les normes d’exercice professionnel (NEP) ;
- la directive européenne sur le contrôle des comptes annuels et consolidés.
Un audit est réalisé par un professionnel indépendant et compétent, en externe ou en interne. Des organisations
professionnelles encadrent ces professionnels, afin de garantir la qualité et l’homogénéité des travaux effectués.
(1)
L. Cappelletti, « L’audit et le contrôle au centre de l’éthique d’entreprise », revue Économie et Management, 2007, n°123.
NB : d’autres audits peuvent également être menés par des professionnels intervenant dans des domaines de compétences
différents (audit juridique, audit informatique, etc.).
La SARL OM REPARATIONS pourrait faire appel soit à un expert-comptable, soit à un commissaire aux comptes, pour
assurer l’audit de ses comptes annuels.
Dans la mesure où l’évolution de la situation de la société laisse présumer un franchissement prochain des seuils
déclenchant l’obligation de désigner un commissaire aux comptes, M. MENAL, en qualité d’associé unique, peut
anticiper cette situation et nommer dès à présent un commissaire aux comptes. Ce dernier exercera alors sa mission
dans les mêmes conditions qu’un commissaire aux comptes nommé dans le cadre d’une entité tenue à l’obligation d’en
désigner un.
Le choix par M. MENAL d’un commissaire aux comptes présente un intérêt pour l’ensemble des parties prenantes. Au-
delà de la mission d’audit proprement dite, le commissaire aux comptes est tenu à l’accomplissement de certaines
autres missions définies par la loi ou le règlement : vérifications et informations spécifiques, interventions en cas
d’opérations relatives au capital ou aux dividendes, procédure d’alerte, révélation des faits délictueux… Il est également
tenu au respect d’une déontologie et de normes professionnelles exigeantes. Ces interventions et ces règles concourent
à légitimer l’information financière et à instaurer la confiance nécessaire au fonctionnement des marchés financiers.
(1)
Cf. cas RESEAUDIT.
(2)
Ce code correspond au chapitre II du décret n° 2012-432 du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’activité d’expertise comptable,
er
décret entré en vigueur le 1 avril 2012. Ce décret est le texte réglementaire faisant suite à l’ordonnance 2004-279 du 25 mars
2004 portant modification de l’ordonnance de 1945 qui a institué l’Ordre des experts-comptables et a réglementé cette profession.
Auteurs :
Patricia Gouttefarde
Fanny Ziegelmeyer
PALIN
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Normes d’audit
Définition générale selon le Petit Robert : type concret ou formule abstraite de ce qui doit être (canon, idéal, loi,
modèle, principe, règle).
Ensemble des règles d’usage, de prescriptions techniques, relatives aux caractéristiques d’un produit ou d’une méthode,
édictées dans le but de standardiser et de garantir les modes de fonctionnement, la sécurité et les nuisances
(homologation, réglementation).
Selon la CNCC (doctrine) : « les normes définissent les principes fondamentaux et les procédures essentielles que le
commissaire aux comptes doit appliquer dans l’exercice de ses missions. »
Une norme peut porter sur différents domaines. Les normes professionnelles ont pour particularité de définir la
démarche et les méthodes de travail des professionnels.
• Pour l’auditeur
Les normes constituent un référentiel, complétant les textes légaux et réglementaires, véritable cadre général de travail
que l’auditeur doit obligatoirement respecter. Elles lui permettent ainsi d’organiser sa mission et d’appliquer une
méthodologie précise et rigoureuse.
CNCC
Transmission à la Chancellerie pour homologation
CHANCELLERIE Demande au H3C (voire à l’AMF (1), la CB (2) et/ou l’ACAM (3)) son avis
sur la norme reçue
NORMES COMMENTAIRES
I - AUDIT DES COMPTES MIS EN OEUVRE DANS LE CADRE DE LA CERTIFICATION DES COMPTES
ASPECTS GÉNÉRAUX
NEP-100. Audit des comptes réalisé par plusieurs Homologuée par arrêté du 10 avril 2007 publié au J.O. n°
commissaires aux comptes 103 du 03 mai 2007.
A fait l'objet d'amendements de conformité et a été
homologuée par arrêté du 21 juin 2011 publié au J.O. n°
0178 du 3 août 2011.
NEP-200. Principes applicables à l'audit des comptes mis Correspond à l'adaptation de la norme ISA 200.
en œuvre dans le cadre de la certification des comptes Homologuée par arrêté du 19 juillet 2006 publié au J.O.
er
n°176 du 1 août 2006.
NEP-210. La lettre de mission du commissaire aux Homologuée par arrêté du 14 décembre 2005 publié au
comptes J.O. n° 296 du 21 décembre 2005.
NORMES COMMENTAIRES
NEP-240. Prise en considération de la possibilité de Correspond à l'adaptation de la norme ISA 240.
fraudes lors de l’audit des comptes Homologuée par arrêté du 10 avril 2007 publié au J.O. n°
103 du 03 mai 2007.
A fait l'objet d'amendements de conformité et a été
homologuée par arrêté du 21 juin 2011 publié au J.O. n°
0178 du 3 août 2011.
NEP-250. Prise en compte du risque d'anomalies Homologuée par arrêté du 7 mai 2007 publié au J.O.
significatives dans les comptes résultant du non-respect de n° 111 du 13 mai 2007.
textes légaux et réglementaires A fait l'objet d'amendements de conformité et a été
homologuée par arrêté du 21 juin 2011 publié au J.O. n°
0178 du 3 août 2011.
NEP-260. Communications avec les organes mentionnés à Adaptation de la norme ISA 260.
l'article l. 823-16 du Code de commerce Homologuée par arrêté du 21 juin 2011 publié au J.O.
n°0178 du 3 août 2011.
NEP-265. Communication des faiblesses du contrôle Adaptation de la norme ISA 265.
interne Homologuée par arrêté du 21 juin 2011 publié au J.O.
n°0178 du 3 août 2011.
ÉVALUATION DU RISQUE D’ANOMALIES SIGNIFICATIVES ET PROCÉDURES D’AUDIT MISES EN ŒUVRE
NEP-300. Planification de l'audit Correspond à l'adaptation de la norme ISA 300.
Homologuée par arrêté du 6 octobre 2006 publié au J.O. n°
239 du 14 octobre 2006.
NEP-315. Connaissance de l’entité et de son Correspond à l'adaptation de la norme ISA 315.
environnement et évaluation du risque d’anomalies Homologuée par arrêté du 19 juillet 2006 publié au J.O.
significatives dans les comptes er
n°176 du 1 août 2006.
A fait l'objet d'amendements de conformité et a été
homologuée par arrêté du 21 juin 2011 publié au J.O. n°
0178 du 3 août 2011.
NEP-320. Application de la notion de caractère significatif Correspond à l'adaptation de la norme ISA 320.
lors de la planification et de la réalisation d'un audit Homologuée par arrêté du 6 octobre 2006 publié au J.O. n°
239 du 14 octobre 2006.
NEP-330. Procédures d'audit mises en œuvre par le Correspond à l'adaptation de la norme ISA 330.
commissaire aux comptes à l'issue de son évaluation des Homologuée par arrêté du 19 juillet 2006 publié au J.O.
risques er
n°176 du 1 août 2006.
2-303. FACTEURS À CONSIDÉRER LORSQUE L’ENTREPRISE FAIT APPEL A UN SERVICE DE BUREAU
NEP 450 - Évaluation des anomalies relevées au cours de Homologuée par arrêté du 19 juillet 2012 publié au J.O. n°
l'audit 0172 du 26 juillet 2012.
CARACTÈRE PROBANT DES ÉLÉMENTS COLLECTÉS
NEP-500. Caractère probant des éléments collectés Correspond à l'adaptation de la norme ISA 500.
Homologuée par arrêté du 19 juillet 2006 publié au J.O.
er
n°176 du 1 août 2006.
NEP-501. Caractère probant des éléments collectés Correspond à l'adaptation de la norme ISA 501.
(Applications spécifiques) Homologuée par arrêté du 22 décembre 2006 publié au
J.O. n°302 du 30 décembre 2006.
NEP-505. Demandes de confirmation des tiers Correspond à l'adaptation de la norme ISA 505.
Homologuée par arrêté du 22 décembre 2006 publié au
J.O. n°302 du 30 décembre 2006.
NEP-510. Contrôle du bilan d'ouverture du premier Homologuée par arrêté du 7 mai 2007 publié au J.O.
exercice certifié par le commissaire aux comptes n° 111 du 13 mai 2007.
NEP-520. Procédures analytiques Correspond à l'adaptation de la norme ISA 520.
Homologuée par arrêté du 22 décembre 2006 publié au
J.O. n°302 du 30 décembre 2006.
NEP-530. Sélection des éléments à contrôler Homologuée par arrêté du 18 juillet 2007 publié au J.O.
n° 174 du 29 juillet 2007.
NORMES COMMENTAIRES
NEP-540. Appréciation des estimations comptables Correspond à l'adaptation des normes ISA 540 et 545.
Homologuée par arrêté du 10 avril 2007 publié au J.O. n°
103 du 03 mai 2007.
NEP-550. Relations et transactions avec les parties liées Adaptation de la norme ISA 550.
Homologuée par arrêté du 21 juin 2011 publié au J.O.
n°0178 du 3 août 2011.
NEP-560. Événements postérieurs à la clôture de l'exercice Homologuée par arrêté du 7 mai 2007 publié au J.O. n°
111 du 13 mai 2007.
A fait l'objet d'amendements de conformité et a été
homologuée par arrêté du 21 juin 2011 publié au J.O. n°
0178 du 3 août 2011.
NEP-570. Continuité d'exploitation Homologuée par arrêté du 7 mai 2007 publié au J.O. n°
111 du 13 mai 2007.
NEP-580. Déclarations de la direction Homologuée par arrêté du 7 mai 2007 publié au J.O. n°
111 du 13 mai 2007.
A fait l'objet d'amendements de conformité et a été
homologuée par arrêté du 21 juin 2011 publié au J.O. n°
0178 du 3 août 2011.
RAPPORTS
NEP-700. Rapport du commissaire aux comptes sur les Homologuée par arrêté du 18 juillet 2007 publié au J.O.
comptes annuels et consolidés n° 174 du 29 juillet 2007.
NEP-705. Justification des appréciations Remplace la bonne pratique professionnelle « Justifiant
de leurs appréciations ». Dans l'attente de la parution
d'un guide d'application sur ce thème, les exemples liés
à cette pratique demeurent exploitables.
Homologuée par arrêté du 6 octobre 2006 publié au
J.O. n° 239 du 14 octobre 2006.
NEP- 710. Informations relatives aux exercices Correspond à l'adaptation de la norme ISA 710.
précédents Homologuée par arrêté du 7 mai 2007 publié au J.O.
n° 113 du 16 mai 2007.
2-604. SUIVI DES RESERVES OU DU REFUS DE La doctrine de la CNCC sur ce sujet est exposée dans
CERTIFIER DE L’EXERCICE PRECEDENT la note d'information de la CNCC "Les rapports du
commissaire aux comptes sur les comptes annuels et
consolidés", au paragraphe 3.4 "Suivi des réserves et
refus de certifier de l'exercice précédent"
NEP-730. Changements comptables Homologuée par arrêté du 7 mai 2007 publié au J.O.
n° 111 du 13 mai 2007.
AUDIT DES COMPTES MIS EN ŒUVRE DANS CERTAINES ENTITÉS
NEP-910. Certification des comptes annuels des entités Homologuée par arrêté du 2 mars 2009 publié au J.O.
mentionnées à l'article L.823-12-1 du code de n° 62 du 14 mars 2009.
commerce (Norme Petites Entreprises)
NEP 920 - Certification des comptes des organismes Homologuée par arrêté du 20 décembre 2012 publié au
nationaux de sécurité sociale J.O. n° 304 du 30 décembre 2012.
NORMES COMMENTAIRES
NORMES COMMENTAIRES
NEP-9605. Obligations du commissaire aux comptes Homologuée par arrêté du 20 avril 2010 publié au J.O.
relatives à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le n° 0101 du 30 avril 2010.
financement du terrorisme - Communiqué du 4 mai 2010
Accompagnée de la décision du H3C du 14 janvier 2010
NEP-9605. Norme d'exercice professionnel relative aux relative aux procédures et mesures de contrôle interne en
obligations du commissaire aux comptes relatives à la lutte matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le
contre le blanchiment des capitaux et le financement du financement du terrorisme.
terrorisme
Pour les sujets non couverts par les NEP homologuées, les professionnels peuvent se référer aux anciennes normes du
recueil de la CNCC de juillet 2003, qui constituent des éléments de doctrine. Ces normes encadrent notamment des
missions d’examen limité, des interventions définies par convention ou propres à certaines entités.
Prise de connaissance de
l’entité NEP 240 – 250 –
I : compréhension de
l’entité et de son Examen du contrôle interne 315 – 320
environnement et
élaboration de la
stratégie d’audit
Planification de l’audit NEP 300
II : procédures d’audit
en réponse à NEP 330 – 450 - 500 – 501- 505 –
l’évaluation des Collecte d’éléments 510 – 520 – 530 – 540 – 610 –
risques 620 - 630
Auteur :
Patricia Gouttefarde SOL
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Forme de l’expression
Cadre de l’intervention Nature de l’intervention Nature de l’assurance
de l’assurance
Cadre légal : en Autres interventions S’assurer de la Constat de concordance.
application de l’article définies par la loi. concordance d’un chiffre,
L 225-115-5° du Code de d’une information avec le
commerce, le CAC vérifie chiffre ou l’information
et certifie le montant figurant dans un autre
global des sommes document dont il est
ouvrant droit aux extrait.
déductions fiscales visées
à l’article 238 bis AA du
CGI.
Forme de l’expression
Cadre de l’intervention Nature de l’intervention Nature de l’assurance
de l’assurance
Cadre conventionnel : Autres interventions Appréciation de la Constat de cohérence, de
le CAC est sollicité par les définies par convention. sincérité et d’un degré de vraisemblance, de
dirigeants de la société fiabilité de l’information pertinence.
pour examiner des qui n’est pas celui de
comptes prévisionnels l’audit ni de l’examen
destinés à être présentés limité mais celui d’une
aux banquiers. cohérence d’ensemble,
Pour exercer cette d’une vraisemblance
mission, le CAC applique compte tenu du contexte,
la doctrine 4-101 – d’une pertinence
« Examen de comptes s’appuyant sur des
prévisionnels » et la NEP travaux définis.
9030 – « Attestations
entrant dans le cadre de
diligences directement
liées à la mission du
CAC ».
Forme de l’expression
Cadre de l’intervention Nature de l’intervention Nature de l’assurance
de l’assurance
Cadre conventionnel : Examen limité. Assurance modérée. Expression d’assurance
le CAC est sollicité par les sous une forme négative.
dirigeants de la société
pour examiner des
comptes intermédiaires
destinés aux banquiers.
Pour exercer cette
mission, le CAC applique
la NEP 9030 -« Examen
limité entrant dans le
cadre de diligences
directement liées à la
mission du CAC ».
Si, à l’issue de cet examen limité, M. Philip estime que les éléments probants collectés lui permettent d’exprimer une
opinion favorable, la conclusion de son rapport pourra être formulée de la manière suivante :
« Sur la base de notre examen limité, nous n’avons pas relevé d’anomalies significatives de nature à remettre en cause,
au regard des règles et principes comptables français, la régularité et la sincérité des comptes intermédiaires et l’image
fidèle qu’ils donnent du résultat des opérations du premier semestre écoulé ainsi que de la situation financière et du
patrimoine de la société à la fin de ce premier semestre N. »
(Doctrine 3-101 de la CNCC)
Certificat du dépositaire
[]
« Cette doctrine requiert la mise en œuvre de diligences conduisant à vérifier :
- le bulletin de souscription par lequel la société VOLTA a souscrit N actions nouvelles d’un nominal de 100 euros de
la société SOL à l’occasion d’une augmentation de capital décidée par l’assemblée générale extraordinaire du ;
- la déclaration incluse dans le bulletin manifestant la décision de la société VOLTA de libérer sa souscription par
compensation avec la créance liquide et exigible qu’il possède sur la société ;
- l’arrêté de compte établi le , par le conseil d’administration dont nous avons certifié l’exactitude le , duquel il
ressort que la société VOLTA possède sur la société SOL une créance de 150 000 euros ;
- le caractère liquide et exigible de cette créance ;
- l’écriture comptable de compensation de la créance visée ci-dessus permettant de constater la libération des
actions.
Sur la base de ces vérifications, nous délivrons le présent certificat (en N exemplaires) qui tient lieu de certificat du
dépositaire. »
Rapport du commissaire aux comptes sur l’augmentation de capital avec suppression du droit préférentiel de
souscription
En supposant que M. Philip n’ait aucune réserve à émettre sur les informations chiffrées ayant un effet sur le prix
d’émission et sur l’incidence de l’émission sur la situation de l’actionnaire et aucune observation à formuler sur les autres
informations fournies, la conclusion de son rapport pourra s’établir comme suit :
« Nous n’avons pas d’observation à formuler sur :
- la sincérité des informations chiffrées tirées des comptes de la société et données dans le rapport du conseil
d’administration ;
- la proposition de suppression du droit préférentiel de souscription qui vous est faite, le choix des éléments de calcul
du prix d’émission et son montant ;
- la présentation de l’incidence de l’émission sur la situation de l’actionnaire, appréciée par rapport aux capitaux
propres. »
Les situations 2 et 3 peuvent conduire le commissaire aux comptes à réaliser des interventions définies par convention.
Le commissaire aux comptes peut réaliser ces travaux si, conformément aux dispositions de l’article L. 822-11-II du code
de commerce la prestation effectuée entre dans les diligences directement liées à sa mission telles que définies par les
normes d’exercice professionnel et si, en outre, les dispositions du code de déontologie sont respectées.
En l’espèce :
- la NEP 9030 « Attestations entrant dans le cadre de diligences directement liées à la mission du commissaire aux
comptes »
- et la NEP 9020 « Examen limité entrant dans le cadre de diligences directement liées à la mission du commissaire
aux comptes »
prévoient la possibilité pour le commissaire aux comptes de réaliser les prestations en question, dans le strict respect
desdites NEP et du code de déontologie.
Auteurs :
Patricia Gouttefarde
Fanny Ziegelmeyer
GRAFFER
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
me
1. Comportement professionnel de M AUDIN avant d’accepter le mandat
Le comportement du commissaire aux comptes lors de l’acceptation d’un nouveau mandat est encadré par le titre 3 du
1
code de déontologie « Acceptation, conduite et maintien de la mission du commissaire aux comptes ». L’article 13
« Acceptation d’une mission » précise :
« Avant d’accepter une mission de certification, le commissaire aux comptes vérifie que son accomplissement est
compatible avec les exigences légales et réglementaires et celles du présent code. A cet effet, il réunit les informations
nécessaires :
- sur la structure de la personne ou entité dont les comptes seront certifiés, son actionnariat et son domaine
d’activité ;
- sur son mode de direction et sur la politique de ses dirigeants en matière de contrôle interne et d’information
financière. »
Par ailleurs, le commissaire aux comptes doit, avant d’accepter la mission, analyser les missions antérieures qui auraient
pu être réalisées, conformément à l’article 20 du code de déontologie :
« Avant d’accepter sa nomination et sous réserve des incompatibilités prévues à l’article 30, le commissaire aux comptes
analyse la nature des missions que lui-même ou le cas échéant le réseau auquel il appartient auraient réalisées
antérieurement pour la personne ou l’entité intéressée ou pour la personne qui la contrôle ou qui est contrôlée par elle,
au sens des I et II de l’article L. 233-3 du code de commerce, afin d’identifier, notamment, les risques d’autorévision qui
pourraient résulter de la poursuite de leurs effets dans le temps. Il apprécie leur importance au regard des comptes et
met en place les mesures de sauvegarde appropriées.
Dans un tel cas, il communique à la personne ou à l’entité dont il sera chargé de certifier les comptes, pour mise à
disposition des actionnaires et associés, les renseignements concernant les prestations antérieures à sa nomination. »
me
En outre, M AUDIN prenant la succession d’un confrère dont le mandat arrive à expiration et n’est pas renouvelé, elle
doit, conformément à l’article 21 « Succession entre confrères », s’assurer auprès de ce dernier que le non-
renouvellement de son mandat n’est pas justifié par la volonté de l’entité contrôlée de contourner les obligations légales.
Enfin, l’article 22 « Appartenance à un réseau », précise que le commissaire aux comptes doit pouvoir justifier qu’il
appartient à un réseau pluridisciplinaire, national ou international, dont les membres ont un intérêt économique commun.
Pour cela, il doit procéder à une analyse de la situation à partir d’indices confirmant son appartenance à un tel réseau
(direction commune, partage des revenus, dénomination commune, des outils techniques communs, une clientèle
commune, etc.).
1
Approuvé par le décret n°2005-1412 du 16 novembre 2005 puis modifié par le décret n°2013-131 du 10 février 2010.
La norme définit le risque d’audit ou « risque que le commissaire aux comptes exprime une opinion différente de celle
qu'il aurait émise s'il avait identifié toutes les anomalies significatives dans les comptes » (point 9. de la norme). Ce
risque d’audit s’analyse en composantes que nous pouvons présenter de manière schématique :
RISQUE D’AUDIT
(1) « Le risque inhérent correspond à la possibilité que, sans tenir compte du contrôle interne qui pourrait exister dans l'entité, une
anomalie significative se produise dans les comptes. »
(2) « Le risque lié au contrôle correspond au risque qu'une anomalie significative ne soit ni prévenue ni détectée par le contrôle
interne de l'entité et donc non corrigée en temps voulu. »
(3) « Risque que le commissaire aux comptes ne parvienne pas à détecter une anomalie significative. »
Le commissaire aux comptes conçoit les procédures d’audit à mettre en œuvre en fonction de l’évaluation qu’il a faite
des risques d’anomalies significatives. Plus le commissaire aux comptes évalue le risque d'anomalies significatives à un
niveau élevé, plus il met en œuvre de procédures d'audit complémentaires afin de réduire le risque de non-détection.
Une assertion est un critère dont la réalisation conditionne la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes. La
NEP 500 « Caractère probant des éléments collectés » en identifie trois catégories :
- Assertions liées aux flux d’opérations et aux évènements survenus durant la période : réalité, exhaustivité,
mesure, séparation des exercices, classification ;
- Assertions concernant les soldes des comptes en fin de période : existence, droits et obligations, exhaustivité,
évaluation et imputation ;
- Assertions liées à la présentation des comptes et aux informations fournies en annexe : réalité et droits et
obligations, exhaustivité, présentation et intelligibilité, mesure et évaluation.
me
7. Attitude de M AUDIN concernant l’erreur d’évaluation des stocks
Le montant de 191 000 € représente 6% de la valeur des stocks, ce qui est supérieur au seuil de signification de 5%.
Pour le calcul du seuil de signification global fixé à 10% du résultat net, il faut tenir compte de l’effet de l’impôt. En
retenant un taux d’IS de 33,1/3%, l’incidence de la surévaluation du stock représente 7,8% ([191 000*2/3]/1 641 230), ce
qui est inférieur au seuil de signification global.
me
En conséquence, M AUDIN ne refusera pas de certifier les comptes de la société GRAFFER, le taux d’erreur étant
inférieur au seuil de signification global, mais demandera tout de même une correction du poste « stocks » pour pouvoir
certifier les comptes sans réserve.
Auteurs :
Patricia Gouttefarde
Fanny Ziegelmeyer
TPR
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Le commissaire aux comptes collecte donc des informations qui lui permettront d’aboutir à des conclusions sur
lesquelles fonder son opinion. Selon la NEP 500 « Caractère probant des éléments collectés », le caractère approprié
des éléments collectés est fonction de leur qualité, c'est-à-dire de leur fiabilité et de leur pertinence. Le degré de fiabilité
dépend alors de la nature, de l’origine des éléments et des circonstances dans lesquelles ils ont été collectés. Ainsi,
selon la NEP 500 :
- « les éléments collectés d'origine externe sont plus fiables que ceux d'origine interne [] ;
- les éléments collectés d'origine interne sont d'autant plus fiables que le contrôle interne est efficace ;
- les éléments obtenus directement par le commissaire aux comptes, par exemple lors d'une observation physique,
sont plus fiables que ceux obtenus par des demandes d'information ;
- les éléments collectés sont plus fiables lorsqu'ils sont étayés par des documents ;
- enfin, les éléments collectés constitués de documents originaux sont plus fiables que ceux constitués de copies. »
M. Vares, constatant une anomalie dans l’évolution du taux de marge par rapport aux exercices précédents, va en
chercher l’explication (entretiens avec les responsables concernés, examen de l’annexe comptable, etc.).
Il en conclut que, bien qu’il soit décroissant, le taux de marge de N demeure cohérent par rapport aux années
antérieures. M. Vares s’assurera également que l’annexe mentionne ce changement. Dans le cas contraire, il
demandera à ce qu’une information à ce sujet y figure. En cas de refus, il en tirera les conclusions au niveau de son
rapport général (certification avec réserve ; cf. NEP 730, sur les changements comptables).
La technique mise en œuvre ici par M. Vares est celle des procédures analytiques. Il s’agit d’une « technique de contrôle
qui consiste à apprécier des informations financières à partir :
- de leurs corrélations avec d'autres informations, issues ou non des comptes, ou avec des données antérieures,
postérieures ou prévisionnelles de l'entité ou d'entités similaires,
- et de l'analyse des variations significatives ou des tendances inattendues. » (NEP 520)
Les procédures analytiques peuvent être mises en œuvre à différents niveaux de la mission, précisés par la NEP 520 :
- lors de la prise de connaissance de l'entité et de son environnement et de l'évaluation du risque d'anomalies
significatives dans les comptes, pour identifier des opérations ou des évènements inhabituels ;
- en tant que contrôles de substance, lorsque le commissaire aux comptes estime que ces procédures, seules ou
combinées avec d’autres, sont plus efficaces que les seuls tests de détail ;
- lors de la revue de la cohérence d’ensemble des comptes, effectuée à la fin de l’audit.
Lorsque ces procédures mettent en évidence des variations inattendues significatives ou non expliquées ou qu’elles
conduisent le commissaire aux comptes à identifier des risques non détectés, il détermine les procédures à mettre en
œuvre pour respectivement élucider ces variations et compléter les procédures d’audit réalisées.
Les procédures analytiques font partie des contrôles de substance, qui regroupent les procédures d’audit mises en
œuvre pour détecter les anomalies significatives au niveau des assertions. Ces contrôles de substance incluent
également les tests de détail.
Étapes de la procédure
• Sélection des comptes fournisseurs à confirmer.
• Communication de la liste des fournisseurs et du modèle de lettre au responsable financier.
• Réception puis envoi par le commissaire aux comptes des lettres établies sur papier à en-tête de la SA TPR.
• Réception des réponses par le commissaire aux comptes et relances éventuelles par TPR des fournisseurs qui n’ont
pas répondu, sur demande du commissaire aux comptes.
• Dépouillement et traitement des réponses par un réviseur.
• Contrôles complémentaires si le solde n’est pas confirmé : recherche de la cause du désaccord, décision qui de
l’entreprise ou du tiers a raison, correction éventuelle des comptes.
• Contrôles de substitution (procédures alternatives) en cas de non-réponse pour justifier le solde ou l’opération faisant
l’objet de la confirmation.
• Synthèse et conclusions.
Pendant l’inventaire, le réviseur contrôle la façon dont les procédures sont appliquées par les équipes de comptage. Il
effectue lui-même des comptages, qui seront rapprochés ultérieurement de l’inventaire définitif de l’entreprise. Il choisit
alors de préférence des articles de forte valeur. Il pourra également prendre copie de certaines fiches de comptage pour
comparaison ultérieure avec l’inventaire définitif et relever les informations nécessaires au contrôle de la séparation des
exercices (contrôle des aires de réception et de livraison).
« Lorsque le représentant légal refuse de fournir ou de confirmer une ou plusieurs des déclarations écrites demandées
par le commissaire aux comptes, celui-ci s'enquiert auprès de lui des raisons de ce refus.
En fonction des réponses formulées, le commissaire aux comptes tire les conséquences éventuelles sur l'expression de
son opinion. » (NEP 580)
Auteurs :
Patricia Gouttefarde
Fanny Ziegelmeyer
LECTRA
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Selon la NEP 705, la justification des appréciations constitue une explicitation de celles-ci et une motivation de l’opinion
émise, qui doit permettre au destinataire du rapport de mieux la comprendre. Les appréciations de nature à faire l'objet
d'une justification se rapportent généralement à des éléments déterminants pour la compréhension des comptes. Il s’agit
notamment des options retenues dans le choix des méthodes comptables ou dans leurs modalités de mise en œuvre,
des estimations comptables importantes et de la présentation d’ensemble des comptes annuels et consolidés.
Lorsqu’un point des comptes annuels nécessite à la fois une observation et une justification des appréciations, ce point
est évoqué respectivement dans la première partie du rapport après l’expression de l’opinion au titre de l’observation et
dans la deuxième partie, au titre de la justification des appréciations. Cette situation peut notamment se présenter lors
d’un changement de méthode comptable, comme c’est le cas pour Lectra, ou lorsqu’il existe une incertitude pour la
continuité de l’exploitation.
En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale nous vous présentons notre rapport relatif à l’exercice clos
le 31 décembre N, sur :
- le contrôle des comptes annuels de la société Lectra, tels qu’ils sont joints au présent rapport ;
- la justification de nos appréciations ;
- les vérifications spécifiques et les informations prévues par la loi.
Les comptes annuels ont été arrêtés par votre conseil d’administration. Il nous appartient, sur la base de notre audit d’exprimer une opinion
sur ces comptes.
me
4. Attitude de M Borger
Il s’agit ici d’un évènement postérieur à la clôture, pour lequel l’attitude à adopter est encadrée par la NEP 560
« Évènements postérieurs à la clôture ». Après la date de signature de son rapport, le commissaire aux comptes ne met
plus en œuvre de procédure d’audit pour identifier de tels évènements. Il vérifie que cet événement a donné lieu à un
traitement comptable approprié ou à une information dans le rapport de l'organe compétent à l'organe appelé à statuer
sur les comptes. Si ce n’est pas le cas, il en évalue l’incidence sur son opinion et la troisième partie de son rapport, voire
établit un nouveau rapport.
Le commissaire aux comptes s’enquiert également auprès de l’organe compétent de son intention de communiquer une
information sur cet évènement à l’organe appelé à statuer sur les comptes. Si cela n’est pas prévu, il rédige une
communication pour l’organe appelé à statuer sur les comptes.
Auteur :
Patricia Gouttefarde ELEKTRIC
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Les conventions
PREMIÈRE PARTIE
1. Différents types de conventions et procédure légale à appliquer pour chacune des situations
Les situations décrites entrent dans le champ d’application des conventions prévues aux articles suivants du Code de
Commerce :
- articles L 223-19, L 223-20 et L 223-21 pour les SARL ;
- articles L 225-38 à L 225-43 pour les SA avec conseil d’administration ;
- article L 227-10 pour les SAS.
Dans chacune des deux sociétés, la procédure légale à appliquer est la suivante selon l’art. L 225-40 :
« L’intéressé est tenu d’informer le conseil, dès qu’il a connaissance d’une convention à laquelle l’article L 225-38
est applicable. Il ne peut prendre part au vote sur l’autorisation sollicitée.
Le président du conseil d’administration donne avis aux commissaires aux comptes de toutes les conventions
autorisées et soumet celles-ci à l’approbation de l’assemblée générale.
Les commissaires aux comptes présentent, sur ces conventions, un rapport spécial à l’assemblée qui statue sur
ce rapport.
L’intéressé ne peut pas prendre part au vote et ses actions ne sont pas prises en compte pour le calcul du
quorum et de la majorité. »
Dans la SARL MATELEC, l’art. L 223-19 pourrait s’appliquer à cette opération s’agissant d’une convention intervenue
entre la société et l’associé SA ELEKTRIC. Cependant, la vente par la SA ELEKTRIC de matériel électrique aux
conditions habituelles constitue, aux termes de l’art. L 223-20, une convention « portant sur des opérations courantes et
conclues à des conditions normales ». Dans ce cas, les dispositions de l’art. L 223-19 ne sont pas applicables
(convention dite « libre »).
Opération n°5 : vente par la SNC PETIT d’un véhicule à M. Petit, associé-gérant
Le régime des conventions ne s’applique pas aux sociétés en nom collectif.
Opération n°6 : vente par la SA ELEKTRIC de produits finis à prix coûtant à la SAS ELECTRON LIBRE
Pour la SA ELEKTRIC, cette opération entre dans le champ des conventions réglementées en vertu de l’article L 225-38,
s’agissant d’une convention conclue avec un de ses actionnaires disposant d’une fraction des droits de vote
supérieure à 10%. Ici, l’article L 225-39 ne s’applique pas, le lot de produits finis n’étant pas vendu à des conditions
normales.
Dans la SAS ELECTRON LIBRE, cette opération n’est pas une convention réglementée, l’article L 227-10 ne visant pas
les conventions intervenant entre la SAS et une entreprise non actionnaire de cette SAS.
2. Incidences sur le régime des conventions pour l’opération 2 dans le cas où MATELEC serait une SA
Pour l’opération n°2, dans l’hypothèse où MATELEC est une SA :
La SA ELEKTRIC est associée à 70 % dans le capital de la SA MATELEC et en conséquence elle contrôle cette
dernière. À ce titre, l’article L 225-38 pourrait s’appliquer chez MATELEC SA :
« Toute convention intervenant directement ou par personne interposée entre la société et son directeur général,
l’un de ses directeurs généraux délégués, l’un de ses administrateurs, l’un de ses actionnaires disposant d’une
fraction des droits de vote supérieure à 10% ou, s’il s’agit d’une société actionnaire, la société la contrôlant au
sens de l’article L. 233-3, doit être soumise à l’autorisation préalable du conseil d’administration.
Il en est de même des conventions auxquelles une des personnes visées à l’alinéa précédent est indirectement
intéressée.
Sont également soumises à autorisation préalable les conventions intervenant entre la société et une entreprise,
si le directeur général, l’un des directeurs généraux délégués ou l’un des administrateurs de la société est
propriétaire, associé indéfiniment responsable, gérant, administrateur, membre du conseil de surveillance ou, de
façon générale, dirigeant de cette entreprise. »
Cependant, cette convention porte sur une opération courante, conclue à des conditions normales. Conformément à
l’article L 225-39, elle n’a pas à être soumise à l’autorisation préalable du conseil d’administration prévue à l’article L
225-38. Cependant, cette convention doit suivre le régime de communication prévu à l’article L 225-39 al. 2 :
« Cependant, ces conventions, sauf lorsqu’en raison de leur objet ou de leurs implications financières, elles ne
sont significatives pour aucune des parties, sont communiquées par l’intéressé au président du conseil
d’administration. La liste et l’objet desdites conventions sont communiqués par le président aux membres du
conseil d’administration et aux commissaires aux comptes. »
DEUXIÈME PARTIE
Le rapport spécial sur les conventions réglementées, qui répond aux prescriptions de l’art. L 225-42, doit mentionner les
circonstances en raison desquelles la procédure d’autorisation n’a pas été suivie.
Le commissaire aux comptes fait état dans son rapport des explications fournies à cet égard par les dirigeants.
Le contenu du rapport spécial est également défini dans les articles R 223-17 pour la SARL et R 225-58 pour les SA
avec directoire et conseil de surveillance.
Au actionnaires,
En notre qualité de commissaires aux comptes de votre société, nous vous présentons notre rapport sur les conventions
réglementées.
Il nous appartient de vous communiquer, sur la base des informations qui nous ont été données, les caractéristiques et les
modalités essentielles des conventions et engagements dont nous avons été avisé(s) ou que nous aurions découverts à l’occasion
de notre mission, sans avoir à nous prononcer sur leur utilité et leur bien-fondé ni à rechercher l’existence d’autres conventions. Il
vous appartient, selon les termes de l’article R 225-31 du Code de commerce, d’apprécier l’intérêt qui s’attachait à la conclusion de
ces conventions et engagements en vue de leur approbation.
Par ailleurs, il nous appartient, le cas échéant, de vous communiquer les informations prévues à l’article R 225-31 du Code de
commerce relatives à l’exécution, au cours de l’exercice écoulé, des conventions et engagements déjà approuvés par l’asseblée
générale.
Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimé nécessaires au regard de la doctrine professionnellede la
Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette mission. Ces diligences ont consisté à vérifier la concordance
des informations qui nous ont été données avec les documents de base dont elles sont issues.
Siganture
Auteur :
Patricia Gouttefarde TITANIC
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
me
1. Attitudes de M. Léonardo et de M Cameron
Attitude de M. Léonardo, commissaire aux comptes
Dans la mesure où M. Léonardo estimera que les faits relevés sont de nature à compromettre la continuité de
l’exploitation, il mettra en œuvre la procédure d’alerte en application de l’art. L 234-1 du Code de Commerce.
Dans le cas de la société TITANIC, on peut relever des faits relatifs à la situation financière (capitaux propres négatifs)
ainsi que des faits relatifs à l’exploitation (aggravation de la perte d’exploitation, importance des frais financiers,
perspectives de licenciement, sous-activité durable).
Par ailleurs, du fait des pertes constatées, les capitaux propres de la société sont devenus inférieurs à la moitié du
capital social. Aussi, le commissaire aux comptes doit-il veiller au respect par les dirigeants de l’application de l’article
L 225-248 du Code de Commerce prévoyant :
- la consultation des associés en assemblée générale extraordinaire, à l’effet de décider s’il y a lieu à dissolution
anticipée de la société ;
- la publication de la résolution adoptée par l’AG ;
- la régularisation, le cas échéant, des capitaux propres dans les délais légaux.
Le non-respect de ces trois obligations constitue une irrégularité que le commissaire aux comptes doit signaler à
l’assemblée générale.
me
Attitude de M Cameron, expert-comptable
Contrairement au commissaire aux comptes, l’expert-comptable n’exerce pas son activité dans le cadre d’une mission
me
légale. Dans un cadre contractuel, le rôle de M Cameron sera de conseiller les dirigeants dans cette situation difficile.
5. Cas dans lequel M. Léonardo sera amené à poursuivre la procédure jusqu’à son terme
Il sera amené à le faire uniquement si les décisions prises par l’assemblée ne permettent pas d’assurer la continuité de
l’exploitation. M. Léonardo informera alors sans délai le président du tribunal de commerce.
Conseil
Président du CA ou du d’administration ou
Commissaire aux comptes AG
Directoire Conseil de
surveillance
1. Communication au président du CA ou du
directoire sur les faits de nature à compromettre
la continuité de l’exploitation, sans délai, lettre
R/AR.
1. La réponse dans les 15
jours de la réception lettre
R/AR.
2. À défaut de réponse ou si la réponse ne
permet pas d’être assuré de la continuité de
l’exploitation, invitation par lettre R/AR dans les 8
jours, au président du CA ou du directoire à faire
délibérer le CA ou le CS sur les faits relevés.
Transmission sans délai d’une copie de
l’invitation au président du tribunal de commerce.
2. Convocation du CA ou du
CS et du CAC dans les 8
jours de la réception de la
lettre du CAC.
2. Délibération du CA
ou du CS dans les 15
jours suivant la
réception de la lettre.
Communication de la
délibération au président
du tribunal de com-
merce, au CAC, au CE
ou à défaut aux délé-
gués du personnel par
lettre R/AR, dans les 8
jours de la réunion.
3. À défaut de réponse par le président du CA
ou du directoire ou si la continuité de
l’exploitation demeure compromise, invitation
envoyée au président du CA ou du directoire
afin de faire délibérer une assemblée sur les
faits relevés, par lettre R/AR dans les 15 jours
de la réception de la délibération (ou de
l’expiration du délai imparti).
L’invitation est accompagnée d’un rapport
spécial.
3. Communication du rapport
spécial du CAC dans les 8
jours de sa réception au CE
ou à défaut aux délégués du
personnel.
Convocation de l’assemblée,
dans les 8 jours de l’invitation
faite par le CAC.
3. Réunion au
plus tard dans
le mois suivant
la date de
notification par
le CAC.
Si carence du CA ou du directoire, convocation
de l’AG dans les 8 jours à compter de
l’expiration du délai imparti.
Auteur :
Patricia Gouttefarde
BIOSICA
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
Par conséquent, dans les sociétés cotées, le président du conseil d’administration ou du conseil de surveillance doit
joindre au rapport de gestion (rapport mentionné aux articles L 225-100 et suivants) un rapport portant notamment sur
les procédures de contrôle interne et de gestion des risques dit « rapport sur le contrôle interne ».
2. Source et contexte d’origine de cette disposition légale - Objectifs poursuivis par le législateur
L’obligation de rendre compte dans un rapport « des conditions de préparation et d'organisation des travaux du conseil
ainsi que des procédures de contrôle interne mises en place par la société » est issue de l’article 117 (chapitre « De la
transparence dans les entreprises ») de la loi de sécurité financière (LSF) du 1/8/2003. Dans la version initiale de la loi,
cette disposition s’imposait à toutes les SA. La loi pour la confiance et la modernisation de l’économie du 26/07/2005 a
limité l’obligation aux sociétés dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé.
Le contexte du début des années 2000 est celui de la suite des nombreux scandales financiers qui ont secoué les
entreprises américaines et l’adoption par les États-Unis, le 30/07/2002 du Sarbanes Oxley Act (SOX). L’article 404 de
cette loi exige que la Direction Générale des sociétés engage sa responsabilité sur l’établissement d’une structure de
contrôle interne comptable et financier et qu’elle évalue, annuellement, son efficacité au regard d’un modèle de contrôle
interne reconnu.
En France, la LSF de 2003 constitue, selon les autorités, « une réponse, à la fois politique et technique, à la crise de
confiance dans les mécanismes du marché et aux insuffisances de régulation dont le monde économique et financier a
pris connaissance depuis deux ans ».
Le complément relatif aux procédures « de gestion des risques » dans l’intitulé du rapport est introduit dans l’article L
225-37 du Code de commerce par la loi du 3/07/2008 qui transpose dans le droit français les dispositions du droit
européen en matière de rapport sur le gouvernement d’entreprise et le contrôle interne. Cette loi impose également
l’approbation du rapport par le conseil d’administration ou de surveillance et impose de le rendre public. Cette même loi
prévoit les missions du comité d’audit.
L’objectif du législateur est un objectif de transparence en vue de renforcer la confiance des investisseurs,
notamment en permettant aux actionnaires d’être informés sur les procédures de contrôle interne et de gestion des
risques ainsi que sur les méthodes de travail et la répartition des pouvoirs des organes dirigeants qui conduisent aux
décisions prises par ceux-ci.
Source : Cadre de référence sur les dispositifs de gestion des risques et de contrôle interne de l’AMF
Mis en ligne le 22 juillet 2010
Selon ce même cadre de référence de l’AMF, les composantes du dispositif de contrôle interne sont étroitement liées,
applicables à toutes les sociétés mais elles doivent être mises en œuvre de façon différente selon les caractéristiques de
chaque société.
Au nombre de cinq, ces composantes sont :
- une organisation comportant une définition claire des responsabilités, disposant des ressources et des
compétences adéquates et s’appuyant sur des systèmes d’information, sur des procédures ou modes opératoires,
des outils et des pratiques appropriés ;
- la diffusion en interne d’informations pertinentes, fiables, dont la connaissance permet à chacun d’exercer ses
responsabilités ;
- un dispositif de gestion des risques visant à recenser, analyser et traiter les principaux risques identifiés au regard
des objectifs de la société.
- des activités de contrôle proportionnées aux enjeux propres à chaque processus, et conçues pour s’assurer que
les mesures nécessaires sont prises en vue de maîtriser les risques susceptibles d’affecter la réalisation des
objectifs ;
- une surveillance permanente portant sur le dispositif de contrôle interne ainsi qu’un examen régulier de son
fonctionnement.
Selon l’AMF, la gestion des risques et du contrôle interne est l’affaire de tous, des organes de gouvernance à l’ensemble
des collaborateurs de la société.
Dans le cadre de référence, elle détaille le rôle des acteurs de la gestion des risques et du contrôle interne
suivants :
• la direction générale (ou le directoire) : son rôle est majeur. Elle est responsable de la qualité des systèmes de
contrôle interne et de gestion des risques (conception et mise en œuvre des systèmes de contrôle interne et de
gestion des risques, définition des rôles et des responsabilités à cet égard, surveillance continue des systèmes).
• le conseil d’administration (ou de surveillance) : il prend connaissance des caractéristiques essentielles des
dispositifs de contrôle interne et de gestion des risques retenus et mis en œuvre pour établir son rapport. En
particulier, le conseil vérifie auprès de la direction générale que le dispositif de pilotage et des systèmes de contrôle
interne et de gestion des risques est de nature à assurer la fiabilité de l’information financière par la société et à
donner une image fidèle des résultats et de la situation financière de la société et du groupe. En tant que de
besoin, le conseil peut faire usage de ses pouvoirs généraux pour faire procéder aux contrôles et vérifications qu’il
juge opportuns ou prendre toute autre initiative qu’il estimerait appropriée en la matière.
• le comité d’audit : Cf. article L 823-19 du Code de commerce et cas GOUFI.
• le gestionnaire des risques, lorsqu’il existe, est responsable du déploiement et de la mise en œuvre du
processus global de gestion des risques tel que défini par la direction générale.
• le service d’audit interne, lorsqu’il existe, évalue le fonctionnement des dispositifs de gestion des risques et de
contrôle interne, en effectue une surveillance régulière et fait toute préconisation pour l’améliorer. Il contribue à
sensibiliser et former l’encadrement au contrôle interne mais n’est pas directement impliqué dans la mise en place
et la mise en œuvre quotidienne du dispositif.
4. Le référentiel COSO
Le référentiel COSO2 (Committee Of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission) est un référentiel
international de contrôle interne. Créé en 1992, le COSO a été largement adopté par les sociétés lorsque l’évaluation du
contrôle interne est devenue une obligation légale aussi bien aux Etats-Unis du fait du SOX act que dans les autres pays
comme la France du fait de la LSF.
En 2004, le COSO intègre dans son cadre (« framework ») le management des risques en créant une méthodologie et
du formalisme dans ce domaine. Cette nouvelle version est dénommée « COSO 2 ».
Pour ce qui concerne le contrôle interne, une version actualisée a été publiée en mai 2013 et est entrée en application le
15 décembre 2014. La base de cette version repose sur les principes fondamentaux de la version d’origine et
notamment les cinq composantes du contrôle interne citée dans l’exemple de rapport figurant en Annexe 1 du sujet. La
représentation schématique du COSO est celle d’un cube.
Source : COSO
L’obligation de communiquer sur les procédures de contrôle interne et le management des risques a conduit les sociétés
cotées à rechercher un modèle et le COSO, issu d’une approche par les « bonnes pratiques », constitue un référentiel
très largement utilisé au niveau mondial. En France, c’est le deuxième référentiel utilisé derrière celui de l’AMF3.
5. Articles du Code de commerce qui prévoient l’intervention du CAC sur le rapport du Président relatif au
contrôle interne. Rôle exact du CAC
Il s’agit des articles L 225-235 et L 226-10-1 du Code de commerce (Cf. Annexe 2).
Pour les sociétés anonymes, l’article L225-235 stipule :
« Les commissaires aux comptes présentent, dans un rapport joint au rapport mentionné au deuxième alinéa de l'article
L. 225-100, leurs observations sur le rapport mentionné, selon le cas, à l'article L. 225-37 ou à l'article L. 225-68, pour
celles des procédures de contrôle interne et de gestion des risques qui sont relatives à l'élaboration et au traitement de
l'information comptable et financière. Ils attestent l'établissement des autres informations requises aux articles L. 225-37
et L. 225-68. »
Le commissaire aux comptes présente ses observations sur le rapport du président concernant les procédures de
contrôle interne et de gestion des risques relatives à l'élaboration et au traitement de l'information comptable et
financière.
2
Par simplification, le référentiel COSO est appelé « COSO ».
3
Selon l’étude relative aux rapports des Présidents sur les procédures de contrôle interne et de gestion des risques pour l’exercice
2013 publiée par l’AMF le 12 janvier 2015.
6. NEP qu’il doit appliquer en l’espèce - Structure du rapport du CAC sur le rapport du Président sur le contrôle
interne
La norme d’exercice professionnel à appliquer en l’espèce est la NEP-9505 : « Rapport du commissaire aux comptes
établi en application des articles L. 225-235 et L. 226-10-1 du code de commerce sur le rapport du président » 4.
La structure du rapport prévue au point 12 du titre 5 de la NEP 9505 et respectée par le modèle de rapport du CAC
figurant dans l’annexe 2 est la suivante :
- un intitulé ;
- le destinataire du rapport ;
- un paragraphe d'introduction comportant le rappel de sa qualité de commissaire aux comptes, les objectifs de son
intervention et le texte de loi applicable, l'identification du rapport du président et l'exercice concerné ;
Dans une partie relative aux informations concernant les procédures de contrôle interne et de gestion des risques qui
sont relatives à l'élaboration et au traitement de l'information comptable et financière :
- un paragraphe comportant une description des diligences qu'il a mises en œuvre conformément aux normes
d'exercice professionnel ;
- une conclusion sous la forme d'observations, ou au contraire d'absence d'observations, à exprimer sur les
informations contenues dans le rapport du président portant sur les procédures de contrôle interne et de gestion
des risques qui sont relatives à l'élaboration et au traitement de l'information comptable et financière ;
Dans une partie relative aux autres informations :
- une attestation de l’établissement des autres informations requises aux articles L. 225-37, L. 225-68 et L. 226-10-1
du code de commerce, ou, à défaut, le signalement de l’irrégularité constituée par l’absence de certaines de ces
informations ;
- le cas échéant, ses observations sur le caractère manifestement incohérent des autres informations ;
- la date du rapport ;
- l'adresse et l'identification du (des) signataire(s) du rapport.
4 Cf. tableau récapitulatif des NEP figurant dans le corrigé du cas PALIN.
Auteur :
Patricia Gouttefarde
ICKS
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
1. Utilité de la prise de connaissance des systèmes de contrôle interne pour le commissaire aux comptes
D’après la NEP 315 « Connaissance de l’entité et de son environnement et évaluation du risque d’anomalies
significatives dans les comptes », le commissaire aux comptes doit acquérir une connaissance suffisante de l’entité,
notamment de son contrôle interne. Cette prise de connaissance permet :
- d’identifier le risque d’anomalies significatives dans les comptes,
- d’évaluer ce risque.
Elle a pour objectif de permettre au commissaire aux comptes de :
concevoir et mettre en œuvre des procédures d’audit permettant de fonder son opinion sur les comptes.
2. Schéma des différentes étapes de la démarche pour l’appréciation du contrôle interne de l’entreprise
Voir page suivante.
3. Techniques et supports utilisés par le commissaire aux comptes à chacune des étapes de la démarche
OUI NON
FIABILITÉ
du CI ? (c)
DÉCISION de S’APPUYER SUR LE CI Faiblesse de conception du CI :
2ème ÉTAPE ÉVALUATION DU RISQUE LIÉ AU
CONTRÔLE
VÉRIFICATION du FONCTIONNEMENT
du CI (d)
OUI
CONTROLE LIMITÉ des COMPTES CONTRÔLE APPROFONDI des
CONCERNÉS (e) COMPTES CONCERNÉS (e)
Légende : CI = contrôle interne
Renvois : (a) effectué lors de la phase de planification de la mission (d) par tests de procédures
(b) par des tests limités (tests de conformité) (e) Cf. programme de contrôle des comptes adaptés
(c) appréciée en termes de forces et faiblesses du contrôle interne
4. Grille de séparation des fonctions pour le processus de traitement des factures fournisseurs de RUBATEX
Grille de séparation de fonctions
PERSONNEL CONCERNÉ
Comptabilité
Zimmermann
Lecontente
Mme Katia
Trésorerie
Courrier
Achats
Fonctions - Tâches
M.
M.
5. Note mettant en évidence les points forts et les points faibles du processus étudié et les risques éventuels
pour la régularité des comptes
Note
Suite à l’étude du dispositif du contrôle interne du traitement des factures fournisseurs, nous pouvons effectuer le diagnostic suivant :
Ces points faibles constituent un risque important de perte de données et de défaut d’enregistrement. L’exhaustivité de
l’enregistrement des factures fournisseurs n’est pas garanti. Le contrôle est rendu malaisé en raison de l’absence de numérotation
séquentielle des documents.
6. Préparation de la note
(Les éléments qui suivent sont extraits du guide d’application « Prise en compte de l’environnement informatique et
incidence sur la démarche d’audit », Éditions CNCC – avril 2003.)
Principes
Les techniques d’audit assistées par ordinateur sont à la disposition du commissaire aux comptes pour analyser les données de
l’entreprise, parallèlement aux techniques de sondages sur les procédures :
- elles sont utilisées pour quantifier un risque ayant fait l’objet d’une évaluation de niveau modéré ou élevé, sachant qu’il est
fortement déconseillé d’entreprendre une analyse de données sans étude du contrôle interne préalable ;
- elles permettent de vérifier les calculs effectués par les systèmes de l’entreprise, mais également d’effectuer d’autres
opérations de gestion sur les données :
- rapprochement ligne par ligne entre différents fichiers,
- recherche de doublons,
- extraction d’anomalies d’un fichier.
Ces techniques s’appuient sur des fichiers contenant les données extraites du système d’information de l’entreprise.
4. Analyse et synthèse
La dernière phase consiste à analyser et à interpréter les résultats, qui sont alors consignés dans un rapport de synthèse décrivant
notamment les tests réalisés et les recommandations qui en découlent.
2. Rechercher les doublons sur le montant et sur le Agréger la population sur le montant et le numéro de
numéro de pièce externe. pièce externe.
Les factures à recevoir seront détectées à partir des bons de réception non facturés.
Le commissaire aux comptes effectuera ensuite une comparaison entre la liste des références entrées en stock sans
générer de factures et l’état des factures à recevoir produit par l’entreprise. Cette comparaison peut se réaliser
informatiquement (extraction des données des fichiers de l’entreprise et analyse de ces données).
Objectif 1 :
rechercher des GL
Fournisseurs
fournisseurs
payés deux fois
Extraction Extraction
des des
factures règlements
Factures Règlements
Etat des doublons sur les Etat des doublons sur les
factures (factures traitées règlements (règlements
2 fois) identiques)
Fichier des
Objectif 2 : Fichier des
mouvements en
factures Frs
valider l’état stock
des factures
à recevoir
Extraction des
Tri par date mouvement s entrées
en stock
Fichier des
mouvements
entrées en stock
numéro de référence
Rapprochement
Utilisation du questionnaire :
Sur la base d’entretiens, d’observations, de consultation de manuels internes de procédures, de rapports d’auditeurs
internes, etc., l’auditeur valide ou non les items du questionnaire. Les réponses négatives le conduisent à considérer que
la fiabilité du contrôle interne n’est pas assurée et que, ne pouvant s’appuyer sur le contrôle interne, il devra procéder à
des contrôles substantifs approfondis.
Auteur :
Patricia Gouttefarde
RÉSEAUDIT
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
me
1. Exercice de la profession de commissaire aux comptes de M Legal
me
M Legal est susceptible d’exercer la profession de commissaire aux comptes. Elle remplit les conditions de diplôme.
Cependant, elle devra renoncer à occuper un emploi salarié dans la société ZFU en vertu des incompatibilités énoncées
à l’article L 822-10 du Code de Commerce. Ce même article permet toutefois la dispense d’un enseignement se
me
rattachant à l’exercice de sa profession. M Legal peut, par conséquent, continuer d’enseigner la gestion à l’université.
2. Organe délibérant pouvant désigner le successeur du commissaire aux comptes sortant de la société ZFU –
me
Acceptation par M Legal
Au cours de la vie sociale, les commissaires aux comptes sont désignés par l’assemblée générale ordinaire (art. L 225-
228 al. 1 du Code de Commerce) aux conditions de quorum et de majorité des assemblées générales ordinaires.
L’article L 822-11 (I) du Code de commerce traite de manière générale de l’indépendance du commissaire aux comptes
par rapport à l’entité contrôlée. Cet article renvoie au Code de déontologie des commissaires aux comptes dans lequel
sont définis « les liens personnels, financiers et professionnels concomitants ou antérieurs à la mission du commissaire
aux comptes, incompatibles avec l’exercice de celle-ci » (articles 26 à 30).
me
En l’espèce, M Legal étant la sœur du président du conseil d’administration de la société ZFU (liens familiaux), elle ne
pourra accepter la fonction de commissaire aux comptes de cette société.
3. Désignation par l’assemblée générale de M. Geoffroy Meyer comme commissaire aux comptes
M. Geoffroy Meyer, ayant cessé ses fonctions dans la société ZFU depuis moins de cinq ans, ne peut être désigné en
qualité de commissaire aux comptes de cette société en raison de l’interdiction énoncée dans l’article L822-13 du Code
de Commerce.
me
6. Possibilité d’opérer ces investigations par M Legal
me
M Legal peut opérer des investigations auprès de la SA ONYX dont elle n’est pas commissaire aux comptes dans la
mesure où la société ONYX est la société mère de la SARL OPAK (cf. article L 823-14 al. 1 du Code de Commerce).
L’obstruction volontaire à la mission semble établie par le refus, à plusieurs reprises, de communiquer au commissaire
aux comptes des pièces indispensables à l’exercice de sa mission. Le délit d’entrave paraît constitué et il appartient à
me
M Legal d’en faire révélation au procureur de la République, conformément à l’art. L 823-12.
Par ailleurs, le commissaire aux comptes, faute d’informations indispensables, n’est pas à même de fonder son opinion
et sera conduit, dans son rapport général, à refuser la certification des comptes annuels de la société.
Cependant, le commissaire n’a pas d’obligation de secret à l’égard de l’assemblée générale pour ce qui concerne :
- les irrégularités et inexactitudes qu’il est tenu de signaler (art. L 823-12 al. 1) ;
- le contenu des rapports spéciaux, notamment sur les conventions, qu’il est tenu de présenter ;
- les éclaircissements demandés en séance sur le contenu de ces rapports ;
- les informations sur la situation comptable et financière de la société destinées à compléter ou à corriger le rapport
du conseil d’administration lorsque la sincérité l’oblige ;
- la rectification d’informations incomplètes ou erronées données oralement par les dirigeants sur la situation de la
société.
me
10. Préparation de la réponse de M Legal
Le commissaire aux comptes engage une triple responsabilité :
- civile ;
- pénale ;
- disciplinaire.
Aux termes de l’article L 822-8 du code de commerce, les sanctions disciplinaires sont :
1º L’avertissement ;
2º Le blâme ;
3º L’interdiction temporaire pour une durée n’excédant pas cinq ans ;
4º La radiation de la liste.
Il peut être aussi procédé au retrait de l’honorariat.
me
11. Attitude de M Legal
Cette situation entre dans le cadre de la « fourniture de prestations de services par un membre du réseau à la personne
dont les comptes sont certifiés » prévue à l’article 23 du code de déontologie. L’analyse de la situation indique que la
prestation que fournirait le département « Organisation » du réseau RGA à la société INNOVA est directement liée à la
mission de commissaire aux comptes. L’article 24 du code de déontologie précise par ailleurs que l’indépendance du
me
commissaire aux comptes est affectée par ce type de prestation. En conséquence, M Legal appartenant à ce réseau, ne
pourra plus certifier les comptes d’INNOVA pour des raisons liées à l’indépendance. Deux solutions sont envisageables :
me
- la démission de M Legal de son mandat de commissaire aux comptes si RGA accepte la mission de conseil à
INNOVA ;
- la renonciation par RGA de la mission envisagée.
me
12. Conséquences de cette situation sur l’exercice de la mission de commissaire aux comptes de M LEGAL
Cette situation entre dans le cadre de la « fourniture de prestations de services par un membre du réseau à une personne
contrôlée ou qui contrôle la personne dont les comptes sont certifiés » prévue à l’article 24 du code de déontologie.
En l’espèce, le département « Finance et Investissement » du réseau RGA fournit une prestation de service à START,
me
dont la société-mère INNOVA a comme commissaire aux comptes M Legal.
Celle-ci doit s’assurer que son indépendance ne se trouve pas affectée par cette prestation de services.
Cependant, la prestation en question fait partie des 10 prestations listées à l’article 24 qui sont présumées affecter
l’indépendance du commissaire aux comptes.
« En cas de fourniture de l’une de ces prestations, le commissaire aux comptes procède à l’analyse de la situation et
des risques qui y sont attachés et prend, le cas échéant, les mesures de sauvegarde appropriées. Il ne peut poursuivre
sa mission que s’il est en mesure de justifier que la prestation n’affecte pas son jugement professionnel, l’expression de
son opinion ou l’exercice de sa mission.
En cas de doute, le commissaire aux comptes ou la personne dont les comptes sont certifiés saisit pour avis le Haut
Conseil du commissariat aux comptes. »
Adresse : .
.
.
.
PROFESSEUR
ÉTUDIANT
Auteur :
Patricia Gouttefarde
VIRGILE
CONNAISSANCES ASSOCIÉES
ACCEPTATION DE LA MISSION
CONTRÔLE DE LA PÉRIODE DE
RÉTROACTIVITÉ
SYNTHÈSE ET RÉDACTION DU
RAPPORT
me
Dans le cas de la constitution de la SA VIRGILE, M Colette pourra effectuer en particulier les contrôles suivants :
Créances et disponibilités
• Existence (confirmation directe ou contrôles de substitution).
• Valorisation (dépréciation).
Passifs
• Existence (confirmation directe ou contrôles de substitution).
• Exhaustivité (risques non provisionnés ?).
Événements postérieurs
• Prise en compte d’événements éventuels.
a) L’un, destiné aux actionnaires des deux sociétés, sur les modalités de la fusion
« Les commissaires à la fusion vérifient que les valeurs relatives attribuées aux actions des sociétés participant à
l’opération sont pertinentes et que le rapport d’échange est équitable.
Le ou les rapports des commissaires à la fusion sont mis à la disposition des actionnaires. Ils doivent :
1° indiquer la ou les méthodes suivies pour la détermination du rapport d’échange proposé ;
2° indiquer si cette ou ces méthodes sont adéquates en l’espèce et mentionner les valeurs auxquelles chacune de ces
méthodes conduit, un avis étant donné sur l’importance relative donnée à ces méthodes dans la détermination de
la valeur retenue ;
3° indiquer en outre les difficultés particulières d’évaluation s’il en existe. »
Art. L 236-10 al. 2 et 3
b) L’autre, destiné aux actionnaires de la société absorbante, sur la valeur des apports en nature
Selon l’alinéa 4 de l’article 236-10 qui renvoie à l’article L225-8 et à l’article L225-147, « les commissaires apprécient,
sous leur responsabilité, la valeur des apports en nature et les avantages particuliers » et établissent le rapport prévu par
ce dernier article.
« Les commissaires aux apports vérifient notamment que le montant de l’actif net apporté par les sociétés absorbées est
au moins égal au montant de l’augmentation du capital de la société absorbante ou au montant du capital de la société
nouvelle issue de la fusion. » Art. R 236-7 al. 1
ACCEPTATION DE LA MISSION
VÉRIFICATION DE LA PERTINENCE
DES VALEURS RELATIVES DES
ACTIONS
VÉRIFICATION DU CARACTÈRE
ÉQUITABLE DU RAPPORT D’ÉCHANGE
CONTRÔLE DE LA PÉRIODE DE
RÉTROACTIVITÉ
SYNTHÈSE ET RÉDACTION DU
RAPPORT
En exécution de la mission qui nous a été confiée par ordonnance de Monsieur le Président du Tribunal de Commerce de XXX en
date du XXX concernant la fusion par voie d’absorption de la société GALLUS par la société VIRGILE, nous avons établi le présent
rapport prévu par l’article L 236-10 du Code de commerce.
L’actif net apporté a été arrêté dans le projet de traité de fusion signé par les représentants des sociétés concernées en date du XXX.
Il nous appartient d’exprimer une conclusion sur le fait que la valeur des apports n’est pas surévaluée et d’apprécier les avantages
particuliers stipulés. À cet effet, nous avons effectué les diligences que nous avons estimées nécessaires au regard de la doctrine
professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relatives à cette mission. Cette doctrine requiert la mise en
oeuvre de diligences destinées, d’une part, à apprécier la valeur des apports, à s’assurer que celle-ci n’est pas surévaluée et à
vérifier qu’elle correspond au moins à la valeur au nominal des actions à émettre par la société absorbante augmentée de la prime
d’émission, d’autre part, à apprécier les avantages particuliers stipulés.
Sociétés concernées
La société VIRGILE est une société anonyme au capital de 350 000 € composée de 3 500 actions de 100 € entièrement libérées. Son
objet social porte essentiellement sur l’édition d’ouvrages d’art.
La société GALLUS est une société anonyme au capital de 120 000 € composé de 1 200 actions de 100 € entièrement libérées. Son
objet social est l’imprimerie de livres.
But de l’opération
Les deux sociétés ayant des activités complémentaires, leur regroupement a pour objectif de permettre une meilleure utilisation des
moyens techniques et commerciaux et une réduction des frais généraux.
Bases de la fusion
Pour établir les conditions de l’apport et de sa rémunération, il a été décidé de retenir les comptes annuels de chacune des sociétés,
arrêtés au 31 décembre N.
Aux termes de la convention de fusion signée par les organes de direction des deux sociétés, l’actif apporté et le passif pris en charge
s’établissent ainsi :
- Biens immobiliers apportés : 130 000 €
- Biens mobiliers apportés : 48 000 €
- Actif apporté : 178 00 €
- Passifs pris en charge : 34 000 €
- Actif net apporté : 144 000 €
Les biens apportés et les passifs pris en charge ont été repris à leur valeur nette comptable, à l’exception des immobilisations
corporelles et financières.
Les immobilisations corporelles ont été retenues à leur valeur vénale sur la base d’un rapport d’expertise effectué par un cabinet
spécialisé au cours du premier trimestre N+1.
Par convention entre les parties, il n’a pas été attribué de valeur au fonds commercial.
Nous avons effectué les diligences que nous avons estimées nécessaires selon la doctrine de la Compagnie nationale des
commissaires aux comptes pour :
- vérifier la réalité des actifs apportés et l’exhaustivité des passifs pris en charge ;
- analyser les valeurs individuelles proposées dans le traité d’apport ;
- examiner le résultat des activités apportées pendant la période de rétroactivité ;
- vérifier, jusqu’à la date du rapport, l’absence de faits ou d’événements susceptibles de remettre en cause la valeur des apports ;
- effectuer une approche directe de la valeur des apports considérés dans leur ensemble.
MISSIONS
3. Conclusion
En conclusion de nos travaux, nous sommes d’avis que la valeur des apports s’élevant à 144 000 € n’est pas surévaluée et, en
conséquence, que l’actif net apporté est au moins égal au montant de l’augmentation de capital de la société absorbante, majorée
de la prime d’émission.
Les avantages particuliers stipulés n’appellent pas d’observation de notre part.
En exécution de la mission qui nous a été confiée par ordonnance de Monsieur le Président du Tribunal de Commerce de XXX en
date du XXX concernant la fusion par voie d’absorption de la société GALLUS par la société VIRGILE, nous avons établi le présent
rapport sur la rémunération des apports prévu par l’article L. 236-10 du Code de commerce, étant précisé que notre appréciation sur
la valeur des apports fait l’objet d’un rapport distinct.
La rémunération des apports résulte du rapport d’échange qui a été arrêté dans le projet de traité de fusion signé par les
représentants des sociétés concernées en date du …
Il nous appartient d’exprimer un avis sur le caractère équitable du rapport d’échange.
À cet effet, nous avons effectué les diligences que nous avons estimées nécessaires au regard de la doctrine professionnelle de la
Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette mission.
Cette doctrine requiert la mise en œuvre de diligences destinées, d’une part, à vérifier que les valeurs relatives attribuées aux actions
des sociétés participant à l’opération sont pertinentes et, d’autre part, à analyser le positionnement du rapport d’échange par
rapport aux valeurs relatives jugées pertinentes.
1. Présentation de l’opération
Sociétés concernées
La société VIRGILE est une société anonyme au capital de 350 000 € composé de 3 500 actions de100 € entièrement libérées. Son
objet social porte essentiellement sur l’édition d’ouvrages d’art.
La société GALLUS est une société anonyme au capital de 120 000 € composé de 1 200 actions de 100 € entièrement libérées. Son
objet social est l’imprimerie de livres.
But de l’opération
La société VIRGILE détient 25% de la société GALLUS qui est son principal fournisseur. La fusion s’inscrit dans une politique de
restructuration dont l’objectif est l’optimisation des moyens techniques et la compression des frais généraux.
Bases de la fusion
Pour établir les conditions de la fusion, il a été décidé de retenir les comptes annuels de chacune des sociétés arrêtés au 31
décembre N, approuvés par leurs assemblées générales ordinaires.
À défaut de la réalisation définitive de l’opération de fusion avant le 31 décembre N+1, la convention de fusion sera considérée
comme nulle et non avenue
2. Vérification de la pertinence des valeurs relatives attribuées aux actions des sociétés participant à l’opération
La détermination du rapport d’échange résulte d’une évaluation des deux sociétés en retenant les mêmes critères :
- capitalisation du résultat moyen des trois derniers exercices, hors éléments exceptionnels ;
- valeur comptable réévaluée selon les critères retenus pour la réévaluation légale.
La moyenne des valeurs ainsi obtenues fait ressortir une valeur de 180 € par action de la société VIRGILE et 120 € par action de la
société GALLUS, soit un rapport de 2 actions VIRGILE pour 3 actions GALLUS.
D’autres critères d’évaluation sont développés dans la convention de fusion. Les valeurs qui en résultent conduisent à une parité
sensiblement identique.
Nous avons effectué les diligences que nous avons estimées nécessaires selon la doctrine de la Compagnie nationale des
Commissaires aux Comptes pour :
- examiner les critères et méthodes présentés dans le traité de fusion afin de s’assurer de leur caractère adéquat en l’espèce ;
- examiner l’application de ces critères et méthodes pour la détermination des valeurs relatives présentées dans le traité de fusion.
En contrepartie de l’apport évalué à 144 000 € il sera attribué 2 actions de la société VIRGILE pour 3 actions de la société GALLUS.
Compte tenu de sa participation dans le capital de GALLUS, la société VIRGILE procèdera à la création de 600 actions de 100 €, soit
une augmentation de capital de 60 000 €. En outre elle constatera une prime de fusion d’un montant de 48 000 €.
Nous avons effectué les diligences que nous avons estimées nécessaires selon la doctrine de la Compagnie nationale des
commissaires aux comptes pour :
- analyser le positionnement du rapport d’échange par rapport aux valeurs relatives jugées pertinentes ;
- mesurer l’incidence du rapport d’échange sur la situation future des différentes catégories d’actionnaires.
4. Conclusion favorable
En conclusion de nos travaux, nous sommes d’avis que le rapport d’échange de 2 actions VIRGILE pour 3 actions GALLUS est
équitable.
Le commissaire à la fusion
9. Mission des commissaires à la fusion dans le cas où VIRGILE détient la totalité des actions de GALLUS
Si la SA VIRGILE détient la totalité des actions de la SA GALLUS, nous sommes dans le cas d’une « fusion simplifiée ».
L’article L 236-11 du Code de commerce s’applique.
« Lorsque, depuis le dépôt au greffe du tribunal de commerce du projet de fusion et jusqu’à la réalisation de
l’opération, la société absorbante détient en permanence la totalité des actions représentant la totalité du capital
des sociétés absorbées, il n’y a lieu ni à approbation de la fusion par l’assemblée générale extraordinaire des
sociétés absorbées ni à l’établissement des rapports mentionnés au dernier alinéa de l’article L 236-9, et à
l’article L 236-10. L’assemblée générale extraordinaire de la société absorbante statue au vu d’un rapport d’un
commissaire aux apports, conformément aux dispositions de l’article L 225-147. »
Art. L 236-11
ISBN : 978-2-35765-584-3