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Durée de l’épreuve : QRC et QCM corrigées –


1h RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
Coefficient 1 ET DÉONTOLOGIE 1
Notation sur 20 DE L’EXPERT-COMPTABLE ET
DU COMMISSAIRE AUX COMPTES 6e éd.
2021
6e éd.
2021

QRC et QCM corrigées - RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE


Sabrina Sabbah
est expert-comptable,
contrôleuse adjointe du
stage auprès du CROEC
Paris Ile-de-France et Sabrina Sabbah et Kada Meghraoui
examinatrice du DEC.
Ce livre est un véritable outil d’entraî-
Kada Meghraoui
nement.
Les auteurs y ont mis l’expérience qu’ils
est diplômé d’expertise QRC et QCM corrigées
ont de l’examen pour vous permettre : comptable et formateur
– de vous entraîner à répondre avec en DCG, DSCG et DEC
à l’ENOES.
RÉGLEMENTATION
PROFESSIONNELLE
succès aux différentes QRC et QCM pour
mettre vos connaissances en application
(les réponses développées sont fournies) ;
– de préparer utilement votre épreuve. ET DÉONTOLOGIE

ET DÉONTOLOGIE
Ce livre est fait pour :
DE L’EXPERT-COMPTABLE ET DU
– Candidats au DEC
– Experts-comptables,
COMMISSAIRE AUX COMPTES
commissaires aux comptes
et collaborateurs des
cabinets d’expertise
300 questions corrigées
comptable
pour réviser et s’entraîner

Sabrina Sabbah et
Kada Meghraoui
Prix : 19,50 €
ISBN 978-2-297-13158-2
www.gualino.fr

Exemplaire personnel de asmaa bayoud - b-asmaa16@hotmail.com - Diffusion interdite.


1
6e éd.
2021

Sabrina Sabbah et Kada Meghraoui

QRC et QCM corrigées


RÉGLEMENTATION
PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE
DE L’EXPERT-COMPTABLE ET DU
COMMISSAIRE AUX COMPTES
300 questions corrigées
pour réviser et s’entraîner

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Sabrina Sabbah est expert-comptable. Elle a organisé et animé des événements autour de la
préparation au DEC (quiz déontologie notamment) de 2013 à 2015 au sein de l'ANECS (Associa-
tion nationale des experts-comptables et commissaires aux comptes stagiaires). Elle est également
contrôleuse adjointe du stage auprès du Conseil régional de l'Ordre des experts-comptables de
Paris Ile-de-France et examinatrice du DEC.
Kada Meghraoui, diplômé d'expertise comptable et ancien élève de l’École nationale des
impôts de Clermont-Ferrand, est actuellement co-responsable de la troisième année de licence en
gestion à l'Université de Paris 13 et formateur en DCG, DSCG et DEC à l’ENOES.

Dans la même collection :


– DEC 1 Réglementation professionnelle et déontologie de l'expert-comptable et du commissaire aux
comptes, 9e éd. 2021 (G. Lejeune et J.-P. Emmerich).
– DEC 1 QRC et QCM corrigées – Règlementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable
et du commissaire aux comptes, 6e éd. 2021 (S. Sabbah et K. Meghraoui).
– DEC 2 Révision légale et contractuelle des comptes, 5e éd. 2021 (S. Sabbah et F. Heuvrard).
– DEC 3 Le mémoire d'expertise comptable, 3e éd. 2020 (C. Degrilart et T. Mehani).

© 2021, Gualino, Lextenso


1, Parvis de La Défense Suivez-nous sur www.gualino.fr
92044 Paris La Défense Cedex
ISBN 978 - 2 - 297 - 13158 -2 Contactez-nous sur gualino@lextenso.fr
ISSN 2269-2304

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Préface
La déontologie a toujours été présente au DEC depuis sa création en 1948 (le Code des devoirs et intérêts
professionnels, ancêtre du Code de déontologie, date de 1946).
En effet, comment envisager des professions libérales (EC et CAC) sans des règles d’éthique, de compor-
tements et d’attitudes fortes et exemplaires ? D’ailleurs, les Codes de déontologie (CAC en 2005 et EC
en 2007) ont été promulgués par décret pour garantir les tiers qui font appel aux experts-comptables et
commissaires aux comptes.
Aujourd’hui, dans notre monde ouvert et mondialisé où la concurrence et le client sont rois, nos règles
déontologiques sont notre premier avantage concurrentiel qui nous place dans une situation incontournable
pour la réussite économique et sociale des entités.
Un examen des annales des épreuves écrites de révision comptable depuis 50 ans démontre que 60 % des
questions portent sur la déontologie et le passage de l’épreuve orale du DEC en novembre 2010 à l’épreuve
de déontologie n’a fait que confirmer l’importance de la matière.
Coefficient 1 (sur 8), l’épreuve est stratégique pour l’obtention du DEC : en effet, les notes peuvent atteindre
18/20 ou plus, ce qui apporte un confort de points au candidat.
La documentation pour cette épreuve est dense (ouvrages de l’Ordre, Foire aux questions (FAQ) du Conseil
Supérieur et Conseils Régionaux, Annales du CAFCAC, Bibliordre, livres DSCG, Annales, commentaires dans
SIC et Infores…) mais les candidats ont besoin de repères pédagogiques, à jour et axés sur la préparation
efficace du DEC. Le livre de Kada et Sabrina correspond à ces exigences et aide le candidat efficacement
dans ses révisions.
Je ne peux que conseiller à tous les experts-comptables stagiaires et mémorialistes de s’investir dans leur
DEC, qui leur apportera un maximum de bonheur et satisfactions dans leurs brillantes carrières d’expert-
comptable et commissaire aux comptes.
Vive l’Ordre, vive la Compagnie, vive nos Professions, vive les jeunes… et vive le DEC !

Pinero Vargas, Expert-comptable/Commissaire aux comptes,


Lauréat du Conseil Supérieur de l’Ordre (DEC 1976)
Examinateur du DEC Intervenant à l’ENOES et aux IRF

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Avant-propos
L’objectif de ce livre est de permettre aux candidats au DEC (Diplôme d’expertise comptable) de préparer
efficacement l’épreuve n° 1 de déontologie et de réglementation professionnelle de l’expert-comptable et
du commissaire aux comptes.
Cette épreuve nécessite de connaître parfaitement le programme. Elle se déroule sans documentation
et se compose de 20 questions présentées sous forme de QRC (questions à réponse courte) ou de QCM
(questions à choix multiple).
Les connaissances en déontologie dont il est question sont utiles pour la préparation des trois épreuves du
DEC : savoir positionner une mission dans le référentiel normatif peut ainsi faire l’objet de questions lors
des trois épreuves, mais également tout au long de votre parcours professionnel.
Afin que vous puissiez préparer l’épreuve n° 1 de déontologie dans les meilleures conditions et augmenter
vos chances de la réussir, cet ouvrage vous propose 15 sujets avec leurs corrigés détaillés, réalisés dans
le même esprit que le sujet de l’examen d’État. La moitié des questions concerne l’expertise comptable,
l’autre le commissariat aux comptes. Les corrigés sont volontairement plus détaillés que ce qui vous sera
demandé à l’examen, et ce, afin de faciliter vos révisions. Par exemple, les articles ne sont généralement
pas demandés aux candidats.
Afin de préparer cette épreuve de la manière la plus efficiente, nous vous recommandons, en dehors
de l’entraînement que permet le présent ouvrage, de vous inscrire auprès d’un organisme de formation
adapté, tel que :
– les instituts de formation de l’Ordre des experts-comptables, notamment l’ASFOREF pour l’Ile-de-France ;
– les écoles privées comme l’ENOES ou l’INES.
Par ailleurs, vous pouvez vous aider de la bibliographie mentionnée à la fin de cet ouvrage pour compléter vos
lectures et augmenter vos chances de réussite à cette épreuve. Nous préconisons notamment le livre de Jean-
Pierre Emmerich et de Gérard Lejeune publié dans la même collection « Les Carrés DEC » : Réglementation
professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes – 22 fiches de cours
pour préparer l’épreuve du DEC 1 (9e édition, 2021).
Nous vous souhaitons bon courage et une pleine réussite à cette épreuve, et nous espérons que vous
prendrez autant de plaisir à traiter les cas que nous en avons eu à les concevoir.

Les auteurs, Sabrina Sabbah et Kada Meghraoui

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Programme de l’épreuve
L’arrêté du 13 février 2019 (BOESR n° 26 du 27 juin 2019) définit le programme de l’épreuve de déonto-
logie du diplôme d’expertise comptable (épreuve n° 1 du DEC) applicable à partir de la session de mai 2020
(annulée en raison du COVID-19 puis reportée en novembre de la même année). Ce programme est égale-
ment repris dans la note du jury aux candidats disponible sur le site du SIEC :

Thèmes Sens & portée de l’étude Notions et contenus


– cadre légal et réglementaire ;
– organisation de la profession ;
– accès à la profession ;
– périmètre des missions ;
– nomination, lettre de mission, cessation de fonctions ;
– modes d’exercice de la profession ;
Connaître le cadre
Exercice – honoraires ;
et les conditions d’exercice
de la profession – particularités du commissariat aux comptes et notamment non
des différentes missions
immixtion, obstacles à la mission (délit d’entrave), exercice collégial,
révélation au procureur de la République, Entité d’Intérêt Public (EIP) ;
– particularités de l’expertise comptable et notamment devoir
de conseil, missions auprès de personnes physiques ;
– portée des textes européens et internationaux sur les professions
françaises.
Connaître et savoir
– code de déontologie des professionnels de l’expertise comptable ;
appliquer les éléments
Éthique, – code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes ;
fondamentaux de
et déontologie – portée des textes européens et internationaux sur les professions
comportement et des autres
françaises ;
textes liés à l’éthique
– le système de supervision publique (Haut conseil du commissariat
aux comptes (H3C), Autorité des marchés financiers (AMF)) ;
Cadre et modalités
Contrôle – le contrôle de qualité ;
du contrôle de qualité
de qualité – le contrôle d’activité professionnelle ;
et d’activité professionnelle
– portée des textes européens et internationaux sur les professions
françaises.
La mise en cause
de la responsabilité
Responsabilités – responsabilités civile, pénale, disciplinaire et administrative ;
du professionnel
du professionnel – assurance du professionnel.
(personnes physiques
et personnes morales)

Afin de vous préparer au mieux à l’épreuve, certains des sujets peuvent être volontairement difficiles.

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Méthodologie et conseils
pour préparer l’épreuve
L’épreuve de réglementation professionnelle et de déontologie de l’expert-comptable et du commissaire
aux comptes est d’une durée d’une heure. Elle est affectée d’un coefficient 1. La principale difficulté réside
dans le traitement de l’ensemble des questions dans le temps imparti car le candidat dispose d’environ
3 minutes par question pour tout traiter.
En effet, le sujet de déontologie se présente sous la forme de 20 questions, avec 10 questions en exper-
tise comptable et 10 questions en commissariat aux comptes. On peut constater depuis quelques années
(depuis la session de mai 2017, sachant que les candidats ont eu un QCM en novembre 2020, sans doute
en raison du COVID-19…) une alternance entre les QRC (questions à réponses courtes) et les QCM (ques-
tions à choix multiples).

• Où se procurer la documentation pour préparer l’épreuve ?


Outre la bibliographie présente à la fin de cet ouvrage, que nous vous recommandons vivement de vous
procurer, il est également possible d’enrichir ses connaissances en déontologie et donc de préparer l’épreuve
en consultant :
– les elearnings devant être suivi par les stagiaires experts-comptables et élaborés par le CFPC (Centre
de Formation de la Profession Comptable) ;
– la FAQ (foire aux questions) de l’Ordre des experts-comptables et des conseils régionaux ;
– les annales CAFCAC (épreuve de comptabilité avec QCM de commissariat aux comptes) ;
– la revue SIC (actualité déontologique) ;
– les supports de formation sur l’actualité de la profession proposés par certains conseils régio-
naux (par exemple : les Universités d’été en Ile-de-France) et lors du congrès annuel de l’Ordre des
experts-comptables ;
– les commentaires sur le site internet de l’INFORES. Il a été créé pour défendre les confrères
(https://associationinfores.com/) ;
– la lecture du Francilien au sein duquel vous trouverez des questions déontologiques posées à l’OEC
par des experts-comptables avec les réponses correspondantes.

• Comment s’entraîner ?
Vous pouvez vous entraîner sur toutes les annales en veillant à actualiser certaines réponses pour tenir
compte de l’évolution de la réglementation. On remarquera utilement que certaines questions déjà posées
par le passé ont tendance à retomber aux épreuves, ce qui renforce l’idée qu’il faut s’entraîner sur toutes
les annales depuis 2010 (attention aux mises à jour), date de la dernière réforme du DEC.

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

• Quand préparer l’épreuve ?


Plusieurs semaines avant l’épreuve, de manière individuelle ou collective, via :
– les formations proposées notamment par les instituts régions de formations (ASFOREF, IRF Bourgogne
Franche-Comté, etc.) ou par des écoles privées comme l’ENOES ;
– les évènements proposés en région par l’ANECS (Quizz déontologie, Star CAC, DEC Possible, etc.) ;
– des plateformes de formation (https://forpros.fr/boutique?type=quiz).

• Quelle stratégie pour répondre aux questions ?


Dans le cas d’un QCM de déontologie :
Lorsque l’épreuve se présente sous la forme d’un QCM, il faut prêter attention au sujet dans son intégra-
lité. En effet, en préambule, peut être précisé « pour chaque question, il y a une seule proposition exacte »
(sujet de novembre 2018) ou, par exemple « pour chaque question, il y a soit une, soit deux propositions
exactes » (sujet de novembre 2017). Il est également nécessaire d’être vigilant dans la lecture des questions
car chaque mot compte.
Pour répondre à cet exercice, une grille est remise au candidat sous la forme suivante :
A B C D
Question n° 1

Prenons l’exemple de la question suivante :


1. La mission d’examen limité a pour objet de permettre au professionnel de l’expertise comptable d’exprimer une :
a/ assurance modérée sur la conformité des comptes au référentiel comptable qui leur est applicable
b/ assurance raisonnable sur la régularité et la sincérité des comptes
c/ assurance modérée sur la régularité et la sincérité des comptes
d/ assurance raisonnable sur l’examen d’informations financières prévisionnelles
Le candidat devra analyser rapidement les réponses pour éliminer celles qui d’entrée ne sont pas bonnes. En effet,
la mission d’examen limité permet d’exprimer une assurance modérée, ce qui disqualifie d’office les réponses b
et d. Il ne reste plus les réponses a et c. L’examen limité permet de vérifier la conformité des comptes à un réfé-
rentiel comptable.
« 2. – Au regard du cadre de référence des missions du professionnel de l’expertise comptable, la mission d’examen
limité des comptes est une mission d’assurance de niveau modéré aboutissant à une opinion exprimée sous une
forme négative portant sur la conformité des comptes au référentiel comptable qui leur est applicable ; le niveau
d’assurance est inférieur à celui de l’audit » (Référentiel normatif, NP 2400).
La bonne réponse est donc la réponse a. Il faudra donc cocher :
A B C D
Question n° 1 X

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Méthodologie et conseils pour préparer l’épreuve

Dans le cas d’un QRC de déontologie :


Lorsque l’épreuve se présente sous cette forme, le candidat doit rédiger une réponse courte mais complète.
La référence aux articles n’est pas exigée du candidat.

Prenons l’exemple de la question suivante :


1. Quels sont les quatre principes que sous-tendent le contrôle qualité ?
Il s’agit d’une question de « cours » qui ne nécessite pas de citer un article (en l’occurrence l’article 403 du règle-
ment intérieur de l’Ordre des experts-comptables) ou encore de développer chacun des principes. Le candidat se
contentera de citer les quatre principes pour gagner du temps tout en répondant correctement à la question posée.
Réponse :
Les quatre principes que sous-tendent le contrôle qualité sont : la confraternité, l’universalité, l’adéquation et la
confidentialité.

• Savoir présenter sa copie


La copie est le reflet du candidat. Il ne faut pas perdre de vue que vous êtes corrigé par des experts-comptables
et des commissaires aux comptes. La copie doit donc être propre et soignée au niveau de la présentation.
Dans le cas d’un QCM :
Il n’y a rien à écrire et il suffira de rendre la grille de correction avec les cases à cocher.
Dans le cas d’un QRC :
Dans ce cas de figure, le candidat doit rédiger une réponse courte pour chaque question. Attention de bien
rendre une copie sans faute d’orthographe et de bien vous relire.
Il peut être utile de faire un petit sommaire au début de la copie en indiquant la partie des questions relative
à l’expertise comptable et la partie relative au commissariat aux comptes.

Sommaire
Questions expertise comptable������������������������������������������������������������������������������������������������������������������ Page X
Questions commissariat aux comptes�������������������������������������������������������������������������������������������������������� Page X

• Les statistiques de cette épreuve…


Pour conclure, nous pouvons présenter les statistiques de cette épreuve de novembre 2010 à novembre 2019
[en raison de la suppression de la session de mai 2020 et de la date de publication des résultats de la session
de novembre 2020, nous ne disposons pas à ce jour de la moyenne de la dernière session] :

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

Session du DEC Moyenne de l’épreuve Type d’épreuve


Novembre 2019 15,67 QCM
Mai 2019 10,62 QRC
Novembre 2018 Non disponible QCM
Mai 2018 11,46 QRC
Novembre 2017 11,10 QCM
Mai 2017 10,91 QRC
Novembre 2016 12,10 QRC
Mai 2016 11,28 QRC
Novembre 2015 Non disponible QCM
Mai 2015 10,02 QRC
Novembre 2014 11,76 QRC
Mai 2014 10,26 QRC
Novembre 2013 8,95 QRC
Mai 2013 12,62 QRC
Novembre 2012 16,64 QCM
Mai 2012 11,96 QRC
Novembre 2011 13,05 QRC
Mai 2011 11,79 QRC
Novembre 2010 8,29 QCM

Statistique de l’épreuve n° 1 de la session de novembre 2010 à celle de novembre 2019

Les résultats montrent que les candidats ne préparent pas suffisamment cette épreuve alors qu’elle peut
sauver le diplôme du candidat. C’est pourquoi le candidat doit bien la préparer pour réussir.

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Sommaire
Préface3
Avant-propos5
Programme de l’épreuve 7
Méthodologie et conseils pour préparer l’épreuve 9

Sujet 1. Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie


de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes 19
Questions19
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 19
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 21
Proposition de corrigé 21
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 21
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 26

Sujet 2. Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie


de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes 31
Questions31
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 31
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 33
Proposition de corrigé 34
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 34
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 36

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Sujet 3. Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes 41
Questions41
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 41
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 42
Proposition de corrigé 43
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 43
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 47

Sujet 4. Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie


de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes 51
Questions51
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 51
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 53
Proposition de corrigé 54
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 54
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 57

Sujet 5. Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie


de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes 61
Questions61
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 61
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 62
Proposition de corrigé 64
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 64
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 66

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Sujet 6. Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes 71
Questions71
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 71
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 72
Proposition de corrigé 73
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 73
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 75

Sujet 7. Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie


de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes 79
Questions79
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 79
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 80
Proposition de corrigé 82
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 82
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 84

Sujet 8. Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie


de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes 87
Questions87
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 87
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 88
Proposition de corrigé 89
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 89
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 92

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Sujet 9. Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes 97
Questions97
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 97
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 98
Proposition de corrigé 100
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 100
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 102

Sujet 10. Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie


de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes 107
Questions107
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 107
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 109
Proposition de corrigé 110
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 110
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 113

Sujet 11. Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie


de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes 117
Questions117
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 118
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 120
Proposition de corrigé 122
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 122
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 124

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Sujet 12. Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes 127
Questions127
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 127
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 129
Proposition de corrigé 130
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 130
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 134

Sujet 13. Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie


de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes 139
Questions139
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 140
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 142
Proposition de corrigé 144
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 145
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 147

Sujet 14. Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie


de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes 151
Questions151
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 151
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 153
Proposition de corrigé 154
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 154
Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes 157

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Sujet 15. Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie
de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes 161
Questions161
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 162
Partie 2 : Commissariat aux comptes 164
Proposition de corrigé 166
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable 167
Partie 2 : questions portant sur le commissariat aux comptes 169

Bibliographie173
Textes de référence 173
Ouvrages173
Revues175
Tableaux de synthèse 175
Autres documents 175

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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
1
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.

Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1 à 6. Jacques et Marie souhaitent créer ensemble une SPFPL (société de participations financières de
professions libérales), chacun en détenant 50 % des parts. Jacques est avocat, Marie expert-comptable.
Jacques souhaiterait exercer au sein d’une SELARL (société d’exercice libéral à responsabilité limitée) et
Marie au sein d’une SAS (société par actions simplifiée). Sachant que :
– l’Ordre des avocats impose que plus de 50 % des droits de vote et du capital d’une société d’avocat
soient détenus, directement ou indirectement, par un avocat ;
– Jacques et Marie souhaitent que la SPFPL détienne des parts des sociétés qu’ils sont en train de créer ;
– par souci de simplification, Jacques et Marie souhaitent qu’une part sociale corresponde à un droit
de vote (absence de droit de vote double).
Marie vous demande votre avis.

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

1. Quelles sont les conditions de détention des droits de vote et du capital dans une société
d’expertise comptable ?

2. Au regard de ces conditions, est-ce possible déontologiquement que la SPFPL que Jacques et
Marie souhaitent créer détienne des parts dans la SAS en formation de Marie ? Dans l’affirma-
tive, pouvez-vous lui proposer une organisation envisageable (organigramme) et la justifier ?
Dans la négative, pouvez-vous justifier ?

3. Marie se pose la question suivante : les experts-comptables sont-ils autorisés à créer des
succursales pour exercer leur activité ?
a/ Oui
b/ Non
4. Marie trouve finalement trop compliqué cette idée de SPFPL et décide d’ouvrir son cabinet
toute seule, sous forme de SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle). A-t‑elle le
droit d’avoir pour objet social « travaux d’expertise comptable » alors que sa société n’est
pas encore inscrite à l’Ordre des experts-comptables, ou doit-elle d’abord envoyer un dossier
d’inscription à l’Ordre ?
Afin de développer son chiffre d’affaires, elle souhaiterait publier une annonce dans un quotidien. Elle
a plusieurs idées et se demande lesquelles sont possibles.
5. Citez trois conditions que Marie doit respecter pour faire de la publicité pour son cabinet.

6. L’idée suivante est-elle possible ?


« Vous trouvez votre expert-comptable ennuyeux et trop cher ? Quel que soit le montant de ses hono-
raires, nous vous proposons de vous facturer 20 % de moins que lui. Et en plus, avec le sourire. SASU
Marie, 5, rue du Diplôme. »
7. Sous quelles conditions pouvez-vous mettre fin à une mission avant son terme en tant qu’ex-
pert-comptable ? Donnez un exemple.

8. Quelles sont les conditions nécessaires pour demander son inscription à l’Ordre en qualité
d’expert-comptable (compte non tenu de la possibilité de s’inscrire en tant qu’expert-comp-
table en entreprise) ?

9. Citez cinq missions de l’Ordre des experts-comptables.

10. Quelles sont les trois catégories de missions prévues par le référentiel normatif et déontolo-
gique du professionnel de l’expertise comptable ? Citez deux exemples de chaque.

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Sujet 1 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Qu’est-ce que le délai de viduité de trois ans pour le commissaire aux comptes ? Quelles entités
concerne-t‑il et à partir de quand court-il ?
12. Vous êtes commissaire aux comptes. Un de vos clients dépose 10 000 euros en espèces sur
son compte professionnel. Sa seule activité connue est un restaurant de province dont les
recettes ne permettent pas de justifier ce montant. Comment réagissez-vous ?
13. Dans quels cas pouvez-vous démissionner de votre mandat de commissaire aux comptes ?
14. Quels sont les délais d’exercice et le motif d’une demande de récusation du commissaire aux
comptes ?
15. Quels sont les délais d’exercice et les conditions d’une demande de relèvement judiciaire du
commissaire aux comptes ?
16. Citez trois infractions pouvant viser spécifiquement le commissaire aux comptes dans l’exercice
de ses fonctions.
17. Citez trois cas dans lesquels une association doit faire appel à un commissaire aux comptes.
18. Dans quels cas une SARL a-t‑elle l’obligation légale de nommer un commissaire aux comptes ?
19. La rédaction d’une lettre de mission est-elle obligatoire ? Dans l’affirmative, selon quelle
périodicité ?
20. Quelles sanctions disciplinaires le commissaire aux comptes, personne physique, peut-il subir
en cas d’infractions ? Citez-en cinq.

Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1 à 6. Jacques et Marie souhaitent créer ensemble une SPFPL (société de participations financières de
professions libérales), chacun en détenant 50 % des parts. Jacques est avocat, Marie expert-comptable.
Jacques souhaiterait exercer au sein d’une SELARL (société d’exercice libéral à responsabilité limitée) et
Marie au sein d’une SAS (société par actions simplifiée). Sachant que :
– l’Ordre des avocats impose que plus de 50 % des droits de vote et du capital d’une société d’avocat
soient détenus, directement ou indirectement, par un avocat ;

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

– Jacques et Marie souhaitent que la SPFPL détienne des parts des sociétés qu’ils sont en train de créer ;
– par souci de simplification, Jacques et Marie souhaitent qu’une part sociale corresponde à un droit
de vote (absence de droit de vote double).
Marie vous demande votre avis.
1. Quelles sont les conditions de détention des droits de vote et du capital dans une société
d’expertise comptable ?
L’article 7 de l’ordonnance de 1945, qui a été modifié par le décret du 30 avril 2014, prévoit notamment
que les sociétés d’expertise comptable doivent satisfaire à la condition suivante : des experts-comptables
doivent détenir « directement ou indirectement par une société inscrite à l’Ordre, plus des deux tiers
des droits de vote ». Il n’y a pas de condition tenant au capital social.
2. Au regard de ces conditions, est-ce possible déontologiquement que la SPFPL que Jacques
et Marie souhaitent créer détienne des parts dans la SAS en formation de Marie ? Dans l’af-
firmative, pouvez-vous lui proposer une organisation envisageable (organigramme) et la
justifier ? Dans la négative, pouvez-vous justifier ?
La création d’une SPFPL pluridisciplinaire est possible depuis le décret n° 2014-354 du 19 mars 2014. Elle
nécessite toutefois quelques précautions, et notamment le respect des règles déontologiques propres à
chaque profession. En l’espèce, il serait possible pour Marie et Jacques d’imaginer le scénario suivant :
– Marie et Jacques détiennent chacun 50 % des parts de la SPFPL ;
– si seuls Jacques et la SPFPL sont actionnaires de la SELARL, Jacques doit détenir directement au
moins 51 % des parts de la SELARL. On peut donc imaginer que la SPFPL détienne 49 % des parts
et Jacques  51 % ;
– si seules Marie et la SPFPL sont actionnaires de la SAS, la SPFPL doit détenir au plus 33,33 % des
droits de vote de la SASU (la SPFPL n’étant pas inscrite à l’Ordre, puisque Marie ne détient pas plus
des deux tiers des droits de vote).

Égalité de participations des experts-comptables et des avocats dans la SPFPL

50 % 50 %
EC AVOCATS




SEC SEL : Avocats

67 % 33 % 49 % 51 %

Chaque profession devant être majoritaire dans sa structure d’exercice (plus de la


moitié du capital et des droits de vote), la SPFPL ne peut être que minoritaire dans
chacune des sociétés d’exercice.

Source : Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables

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Sujet 1 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

3. Marie se pose la question suivante : les experts-comptables sont-ils autorisés à créer des
succursales pour exercer leur activité ?
Bonne réponse : a/ Oui
Cela est prévu par l’article 7 quinquies de l’ordonnance de 1945 et concerne notamment les
professionnels des autres États membres de l’Union européenne. Les succursales ne jouissent pas
de la personnalité juridique. Il est à noter que ces succursales ne sont pas membres de l’Ordre des
experts-comptables mais inscrites au tableau de l’Ordre (I). Elles sont habilitées à utiliser l’appellation
de « succursale d’expertise comptable ». À titre informatif, elles acquittent des cotisations au même
titre que les membres de l’Ordre (II).
4. Marie trouve finalement trop compliqué cette idée de SPFPL et décide d’ouvrir son cabinet
toute seule, sous forme de SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle). A-t‑elle le
droit d’avoir pour objet social « travaux d’expertise comptable » alors que sa société n’est
pas encore inscrite à l’Ordre des experts-comptables, ou doit-elle d’abord envoyer un dossier
d’inscription à l’Ordre ?
Elle doit d’abord envoyer un dossier d’inscription au Conseil régional de l’Ordre avec un projet de statuts
uniquement. En effet, la création d’une société d’expertise comptable (et son immatriculation au RCS)
est subordonnée à l’inscription au tableau de l’Ordre de son Conseil régional.
À titre d’exemple, ci-après un lien internet vers un dossier d’inscription :
http://www.oec-paris.fr/sites/default/files/asset/document/inscription-pm-201904.pdf
5. Citez trois conditions que Marie doit respecter pour faire de la publicité pour son cabinet.
Les conditions dans lesquelles les experts-comptables peuvent effectuer de la publicité sont encadrées
par l’article 152 du Code de déontologie : « Les actions de promotion sont permises aux personnes
mentionnées à l’article 141 dans la mesure où elles procurent au public une information utile
(…) Les moyens auxquels il est recouru à [cet effet] sont mis en œuvre avec discrétion, de façon à
ne pas porter atteinte à l’indépendance, à la dignité et à l’honneur de la profession, pas plus
qu’aux règles du secret professionnel et à la loyauté envers les clients et les autres membres de la
profession. Lorsqu’elles présentent leur activité professionnelle à des tiers, par quelque moyen que
ce soit, les personnes mentionnées à l’article 141 ne doivent adopter aucune forme d’expression qui
soit de nature à compromettre la dignité de leur fonction ou l’image de la profession. Ces
modes de communication ainsi que tous les autres ne sont admis qu’à condition que l’expression
en soit décente et empreinte de retenue, que leur contenu ne comporte aucune inexactitude
ni ne soit susceptible d’induire le public en erreur et qu’ils soient exempts de tout élément
comparatif. »

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

6. L’idée suivante est-elle possible ?


« Vous trouvez votre expert-comptable ennuyeux et trop cher ? Quel que soit le montant de
ses honoraires, nous vous proposons de vous facturer 20 % de moins que lui. Et en plus, avec
le sourire. SASU Marie, 5, rue du Diplôme. »
Non, car cela nuit aux règles de confraternité et présente un élément comparatif (C. déont., art. 152).
En outre, cela peut compromettre l’image de la profession en la dévalorisant (approche par les prix et
non par la qualité).
7. Sous quelles conditions pouvez-vous mettre fin à une mission avant son terme en tant
qu’expert-comptable ? Donnez un exemple.
L’article 156 du Code de déontologie prévoit que : « Les personnes mentionnées à l’article 141 doivent
exercer leur mission jusqu’à son terme normal. Toutefois, elles peuvent, en s’efforçant de ne pas
porter préjudice à leur client ou adhérent, l’interrompre pour des motifs justes et raisonnables,
tels que la perte de confiance manifestée par le client ou l’adhérent ou la méconnaissance par
celui-ci d’une clause substantielle du contrat. »
8. Quelles sont les conditions nécessaires pour demander son inscription à l’Ordre en qualité
d’expert-comptable (compte non tenu de la possibilité de s’inscrire en tant qu’expert-comp-
table en entreprise) ?
Pour être inscrit au tableau de l’Ordre en qualité d’expert-comptable, selon l’article 3 de l’ordonnance
du 19 septembre 1945, il faut :
– jouir de ses droits civils ;
– n’avoir subi aucune condamnation criminelle ou correctionnelle de nature à entacher son honorabilité
et notamment aucune condamnation comportant l’interdiction du droit de gérer et d’administrer
des sociétés ;
– présenter les garanties de moralités jugées nécessaires par le Conseil de l’Ordre.
Et :
– soit être titulaire du diplôme français d’expertise comptable ou répondre aux conditions prévues aux
articles 26 ou 27 (reconnaissance des qualifications professionnelles) ;
– soit suivre la procédure spéciale prévue à l’article 7 bis de l’ordonnance de 1945, qui concerne « les
personnes ayant exercé une activité comportant l’exécution de travaux d’organisation ou de révision
de comptabilité, et qui ont acquis de ce fait une expérience comparable à celle d’un expert-comptable
particulièrement qualifié ».
Par ailleurs, l’article 83 septies de l’ordonnance du 19 septembre 1945 prévoit que les titulaires du
CAFCAC (ou de l’examen d’aptitude aux fonctions de commissaire aux comptes avant la date du
27 mars 2007) peuvent demander, dans un délai de cinq ans à compter du 22 mai 2019, leur inscription
au tableau de l’Ordre à condition d’être inscrit sur la liste des commissaires aux comptes, d’être à jour
de leurs obligations fiscales et de remplir les conditions de l’article 3 non liées au diplôme.

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Sujet 1 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

Précisions complémentaires non demandées : la loi PACTE offre la possibilité de s’inscrire comme
expert-comptable en entreprise. Les experts-comptables en entreprise ne sont pas membres de l’Ordre
et ne peuvent pas avoir une clientèle.
Ils paient des cotisations et bénéficient des informations et formations de l’Ordre.
9. Citez cinq missions de l’Ordre des experts-comptables.
« Représenter, défendre, valoriser les professionnels et les accompagner dans leur dévelop-
pement, telles sont les missions que l’Ordre des experts-comptables assume quotidiennement tout
en demeurant le garant de l’éthique de la profession, aussi bien vis-à‑vis des pouvoirs publics que du
monde économique. » Il a aussi un rôle de contrôle.
Source : https://www.crlorraine.experts-comptables.fr/fr/qui-sommes-nous.html#.X8OvN81Kg2w
10. Quelles sont les trois catégories de missions prévues par le référentiel normatif et déontolo-
gique du professionnel de l’expertise comptable ? Citez deux exemples de chaque.
Le référentiel normatif distingue :
– les missions d’assurance sur des comptes complets historiques :
• la présentation des comptes annuels ou intermédiaires,
• l’examen limité,
• l’audit (y compris dans les petites entités) ;
– les autres missions d’assurance :
• les informations autres que des comptes complets historiques (attestations particulières) : attesta-
tions de présence des informations sociales, environnementales et sociétales dans le rapport de
gestion, attestation sur la rémunération du dirigeant, etc.,
• la mission d’assurance sur l’examen d’informations financières prévisionnelles ;
– les missions sans assurance, parmi lesquelles :
• les missions prévues par la loi ou le règlement : les interventions pour les comptes de campagne des
candidats aux élections politiques : présentation de comptes de campagne, déclaration de situation
patrimoniale du candidat, les missions pour le comité d’entreprise,
• les autres prestations fournies à l’entité : l’assistance à l’établissement de la déclaration d’impôt sur
le revenu des personnes physiques, tenue de comptabilité, tableaux de bord, conseil en gestion,
formation, etc.,
• la mission de compilation,
• les informations sur la base de procédures convenues.

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

Schéma général du cadre de référence

Code de déontologie des professionnels de l’expertise comptable

Norme professionnelle de maîtrise de la qualité

Norme professionnelle de lutte contre le blanchiment des capitaux


et le financement du terrorisme – NPLAB
Glossaire des termes et expressions utilisés

Cadre des missions

Missions d’assurance sur des


Autres missions d’assurance Missions sans assurance
comptes complets historiques

Infos
autres Infos Autres
Infos Prévues
Examen Présen- que des sur la pres-
Audit finan- par la
limité tation comptes base de Compi- tations
cières loi ou le
histo- procéd. lation fournies
prévision- régle-
riques conve- à l’en-
nelles ment
(attest. nues tité
particu.)

Audit
PE

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Qu’est-ce que le délai de viduité de trois ans pour le commissaire aux comptes ? Quelles entités
concerne-t‑il et à partir de quand court-t‑il ?
Conformément aux dispositions de l’article L. 822-14 du Code de commerce, le commissaire aux
comptes (personne physique ou associé signataire) ne peut à nouveau participer à une mission de
contrôle légal des EIP (entités d’intérêt public), des personnes et entités mentionnées à l’article L. 612-1
et des associations mentionnées à l’article L. 612-4 dès lors qu’elles font appel public à la générosité,
et ce, avant l’expiration d’un délai de trois ans. Ce délai court à compter de la date de clôture
du sixième exercice que ledit commissaire aux comptes a certifié.

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Sujet 1 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

Les dispositions précédentes sont applicables à la certification des comptes des filiales importantes d’une
entité d’intérêt public lorsque l’entité d’intérêt public et sa filiale ont désigné le même commissaire
aux comptes.
12. Vous êtes commissaire aux comptes. Un de vos clients dépose 10 000 euros en espèces sur
son compte professionnel. Sa seule activité connue est un restaurant de province, dont les
recettes ne permettent pas de justifier ce montant. Comment réagissez-vous ?
Conformément aux dispositions prévues par la NEP 9605 homologuée par arrêté du 18 août 2020
(Norme d’exercice professionnel relative aux obligations du commissaire aux comptes en matière de
lutte contre le blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme) et aux articles D. 561-32-1
du Code monétaire et financier et A. 823-37 du Code de commerce, s’agissant de dépôt par un parti-
culier de fonds sans rapport avec son activité ou sa situation patrimoniale connues, vous devez faire
une déclaration de soupçons à Tracfin (C. mon. fin., art. L. 561-15).
Il n’y a pas lieu de faire de révélation au procureur de la République tant qu’il n’y a pas connaissance
de faits délictueux.
13. Dans quels cas pouvez-vous démissionner de votre mandat de commissaire aux comptes ?
L’article 28 du Code de déontologie (en vigueur depuis le 25 mars 2020) prévoit que le commissaire
aux comptes peut démissionner pour des motifs légitimes tels que :
– la cessation définitive de l’activité ;
– un motif personnel impérieux, notamment l’état de santé ;
– des difficultés rencontrées dans l’accomplissement de la mission, lorsqu’il n’est pas possible d’y
remédier ;
– la survenance d’un événement de nature à compromettre le respect des règles applicables à la
profession et, notamment, à porter atteinte à son indépendance et à son objectivité.
Pour information, le commissaire aux comptes ne peut démissionner pour se soustraire à ses obligations
légales (procédure d’alerte, révélation de faits délictueux…).
14. Quels sont les délais d’exercice et le motif d’une demande de récusation du commissaire aux
comptes ?
La récusation peut être demandée dans les trente jours qui suivent la nomination du commissaire
aux comptes par l’assemblée générale.
À titre informatif, la demande est portée devant le tribunal de commerce par :
– un ou plusieurs associés représentant au moins 5 % du capital social ;
– le comité social et économique ;
– le Ministère public ;
– l’Autorité des marchés financiers pour les personnes et entités dont les titres financiers sont admis
aux négociations sur un marché réglementé (C. com., art. L. 823-6).
Elle doit s’appuyer sur un juste motif (en cas de doute sur sa compétence, son indépendance, son
impartialité ou son honorabilité) laissé à l’appréciation souveraine du juge.

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15. Quels sont les délais d’exercice et les conditions d’une demande de relèvement judiciaire du
commissaire aux comptes ?
Le relèvement judiciaire (ou révocation) peut intervenir à tout moment du mandat, en cas de
faute (par exemple, en cas d’immixtion dans la gestion) ou d’empêchement (par exemple, en cas
de surcharge de travail).
À titre informatif, la demande est portée devant le tribunal de commerce par :
– un ou plusieurs associés ou actionnaires représentant au moins 5 % du capital social ;
– le comité social et économique ;
– le Ministère public ;
– l’organe collégial chargé de l’administration (par exemple, le conseil d’administration) ;
– l’organe chargé de la direction ;
– l’AMF ou les associations d’actionnaires ;
– au moins le cinquième de la totalité des membres de l’assemblée générale (ou organe compétent)
en ce qui concerne les personnes autres que les sociétés commerciales (C. com., art. L. 823-7).
16. Citez trois infractions pouvant viser spécifiquement le commissaire aux comptes dans l’exercice
de ses fonctions.
Cinq infractions visent spécifiquement le CAC :
– la non-révélation de faits délictueux (C. com., art. L. 820-7) ;
– la violation du secret professionnel (C. pén., art. 226-13 et 226-14 sur renvoi du C. com., art. L. 820-5) ;
– l’acceptation d’une mission (ou son maintien) malgré une incompatibilité légale (C. com., art. L. 820-6) ;
– le rapport sur les comptes annuels incomplet (C. com., art. L. 247-1) ;
– le délit d’informations mensongères (donner ou confirmer des informations mensongères) (C. com.,
art. L. 820-7).
17. Citez trois cas dans lesquels une association doit faire appel à un commissaire aux comptes.
Une association doit notamment faire appel à un commissaire aux comptes dans les cas suivants (la
liste est non exhaustive) :
– si ses statuts le prévoient ;
– si elle reçoit plus de 153 000 € de dons (ouvrant droit au bénéfice du donateur à déduction fiscale) ;
– si elle reçoit plus de 153 000 € de subventions publiques au cours d’une même année (C. com.,
art. L.  612-4) ;
– si elle a une activité économique et dépasse deux des trois seuils suivants (C. com., art. L. 612-1) :
50 salariés, 3,1 millions d’euros de chiffre d’affaires ou de ressources, 1,55 million d’euros de total
bilan ;
– si elle émet des obligations (C. com., art. L. 612-1 sur renvoi du C. mon. fin., art. L. 213-15) ;
– si elle est habilitée à consentir des prêts pour la création et le développement d’entreprises par des
chômeurs ou titulaires des minima sociaux (C. mon. fin., art. R. 518-60, 3°) ;
– s’il s’agit d’une association « PERP » (C. assur., art. R. 144-9).

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Sujet 1 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

18. Dans quels cas une SARL a-t‑elle l’obligation légale de nommer un commissaire aux comptes ?
En application de l’article L. 223-35 du Code de commerce, une SARL a l’obligation de nommer un
commissaire aux comptes, si elle dépasse deux des trois seuils suivants :
– 50 salariés ;
– 8 millions d’euros de chiffre d’affaires ;
– 4 millions d’euros de total du bilan.
À titre informatif, un commissaire aux comptes peut être nommé :
– par décision de justice par un ou plusieurs associés représentant au moins 10 % du capital social,
même si les seuils ne sont pas atteints ;
– de façon volontaire par un ou plusieurs associés représentant au moins 33,33 % du capital qui en
font la demande.
19. La rédaction d’une lettre de mission est-elle obligatoire ? Dans l’affirmative, selon quelle
périodicité ?
Oui, elle est obligatoire en début de mandat, lors du premier exercice du mandat, préalablement au
début des travaux (NEP 210, § 04). Au cours de son mandat, le commissaire aux comptes détermine
si les circonstances exigent la révision de la lettre de mission (NEP 210, § 07). Dans ce cas de figure, il
intégrera les éléments ayant fait l’objet d’une révision dans une nouvelle lettre de mission qui remplacera
la précédente ou il consignera ces éléments dans une lettre de mission complémentaire.
20. Quelles sanctions disciplinaires le commissaire aux comptes, personne physique, peut-il subir
en cas d’infractions ? Citez-en cinq.
Elles sont prévues par l’article L. 824-2 du Code de commerce :
– avertissement ;
– blâme ;
– suspension provisoire pour une durée n’excédant pas cinq ans (sursis possible) ;
– radiation de la liste des commissaires aux comptes ;
– retrait de l’honorariat ;
– publication d’une déclaration indiquant que le rapport présenté à l’assemblée générale ne remplit
pas les exigences imposées ;
– interdiction n’excédant pas trois ans d’exercer des fonctions d’administration ou de direction au sein
d’une société de commissaire aux comptes et au sein d’entités d’intérêt public ;
– sanction pécuniaire, dans la limite de 250 000 euros pour une personne physique.
Certaines sanctions peuvent être assorties d’un sursis total ou partiel.
Des sanctions complémentaires peuvent être prononcées (inéligibilité aux instances professionnelles
pendant dix ans au plus). À titre informatif, ils peuvent aussi faire l’objet, dans le cadre de la lutte contre
le blanchiment, d’une injonction de cesser le comportement constitutif du manquement.

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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
2
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.

Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Un expert-comptable peut-il avoir une activité de syndic bénévole ?

2. À quelle occasion la prestation de serment de l’expert-comptable a-t‑elle lieu ? Sous quel


délai ?

3. Magalie Dupont vient d’ouvrir son cabinet en nom propre. Ses voisins et les commerçants
du quartier la connaissent sous le nom de « Mag’ D. ». Peut-elle exercer sous ce nom ? Sous
le nom de « Magalie Mag’ D. Dupont » ?

4. En cas de contrôle qualité organisé par le Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables,
est-il possible de récuser le contrôleur ? Sous quels délais ?

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

5. Un expert-comptable peut-il :
a/ Exercer en tant qu’autoentrepreneur
b/ Être caution pour un de ses clients
c/ Être conseiller prud’homal
6 à 8. Madame Lynx, expert-comptable, a de grosses difficultés avec un de ses mandats, celui de la
société XXX. Elle pense que les comptes annuels présentent des anomalies significatives, mais le client
refuse qu’elle comptabilise les écritures qu’elle propose. Le résultat comptable apparaît à 200 K€ au lieu
d’une perte de – 1 000 K€. Afin de se dégager de toute responsabilité, Madame Lynx refuse d’émettre
une attestation et envoie à la société XXX les comptes annuels, faisant apparaître un résultat de 200 K€.
Sur ces comptes, le nom du cabinet n’apparaît nulle part.

6. Sa responsabilité civile peut-elle quand même être engagée ?


a/ Oui
b/ Oui, mais seulement si elle perçoit des honoraires jugés suffisants pour cette mission
c/ Oui, mais seulement si elle perçoit des honoraires pour cette mission
d/ Non
7. Sa responsabilité pénale peut-elle quand même être engagée ?
a/ Oui
b/ Oui, mais seulement si elle perçoit des honoraires jugés suffisants pour cette mission
c/ Oui, mais seulement si elle perçoit des honoraires pour cette mission
d/ Non
8. Madame Lynx s’occupe également d’établir la déclaration d’impôt sur le revenu du dirigeant
de la société XXX, Monsieur X :
a/ Elle peut établir un avenant à la lettre de mission initiale de présentation des comptes annuels
b/ Elle doit établir une lettre de mission spécifique
c/ Elle peut ne pas établir de lettre de mission relative à cette mission
9. Le devoir de conseil de l’expert-comptable est prévu par l’article 155 du Code de déontologie.
À travers l’analyse de la jurisprudence, il a quatre composantes. Lesquelles ?

10. Les experts-comptables et les salariés mentionnés respectivement à l’article 83 ter et à l’ar-
ticle 83 quater de l’ordonnance du 19 septembre 1945 prêtent serment selon la formulation
suivante : « Je jure d’exercer ma profession avec … et …, de … et … dans mes travaux. »
Complétez le texte.

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Sujet 2 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Le H3C (Haut conseil du commissariat aux comptes) est une institution :
a/ Française
b/ Européenne
c/ Française en ce qui concerne les mandats non EIP (entité d’intérêt public), européenne en ce qui
concerne les mandats EIP
12. Comment est fixé le montant des honoraires des commissaires aux comptes ?

13. Le barème prévu à l’article R. 823-12 du Code de commerce prend en compte :


a/ Le total des produits et le total du bilan
b/ Le total des produits d’exploitation HT, des produits financiers HT et le total du bilan
c/ Le total du bilan, le chiffre d’affaires et le résultat financier
14. Une SARL (société à responsabilité limitée), ayant choisi de nommer un CAC (commissaire
aux comptes), se transforme en SAS (société par actions simplifiée). Elle est en dessous des
seuils. Que devient le mandat du CAC ?

15. Quelle affirmation est exacte ?


a/ Lorsqu’une SAS, n’ayant pas de CAC, se transforme en SNC (société non commerciale), elle doit
nommer un commissaire à la transformation. Ce ne serait pas le cas si c’était une SARL.
b/ Lorsqu’une SAS, n’ayant pas de CAC, se transforme en SNC, elle ne doit pas nommer un commissaire
à la transformation. Si c’était une SARL, la transformation requerrait toutefois l’intervention d’un CAC.
c/ Lorsqu’une SAS, n’ayant pas de CAC, se transforme en SNC ou en SARL, elle doit nommer un
commissaire à la transformation.
16. À quelles structures s’adresse la NEP 911 ?

17. Le CAC peut-il effectuer des consultations ayant pour objet de fournir des supports de forma-
tion concernant des indicateurs contribuant à la bonne compréhension, par l’entité, de ses
obligations en matière d’information RSE (responsabilité sociale et environnementale) ?
a/ Oui
b/ Non
18. Un commissaire aux comptes peut-il démissionner dans les cas suivants ? Pourquoi ?
a/ Sa mission se passe mal, ses honoraires de l’année n’ont pas été réglés et il n’a pas de très bons
rapports avec le dirigeant. La transformation de la société en SA (société anonyme), prévue dans
48 heures, ne va pas arranger la situation.
b/ Il tombe malade et son état de santé ne lui permet pas d’honorer ses prochains rendez-vous avec
le client.

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

19. Complétez ces phrases :


Chaque cabinet détenant des mandats EIP est contrôlé au moins une fois tous les … ans. Chaque
cabinet ne détenant pas de mandats EIP est contrôlé au moins une fois tous les … ans.
20. En quoi consiste l’impartialité du commissaire aux comptes ?

Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Un expert-comptable peut-il avoir une activité de syndic bénévole ?
Oui, mais uniquement pour un immeuble dont lui, ou son cabinet, est propriétaire ou copropriétaire
(L. Hoguet, 2 janv. 1970, art. 2).
2. À quelle occasion la prestation de serment de l’expert-comptable a-t‑elle lieu ? Sous quel délai ?
Les experts-comptables et les salariés mentionnés respectivement à l’article 83 ter et à l’article 83 quater
de l’ordonnance du 19 septembre 1945 sont tenus de prêter serment dans les six mois suivant leur
inscription au tableau (C. déont., art. 143). La prestation de serment a lieu devant le Conseil régional
de l’Ordre. Une ampliation de sa prise de serment est fournie à l’expert-comptable.
À titre d’information, le serment est le suivant : « Je jure d’exercer ma profession avec conscience et
probité, de respecter et faire respecter les lois dans mes travaux. »
3. Magalie Dupont vient d’ouvrir son cabinet en nom propre. Ses voisins et les commerçants
du quartier la connaissent sous le nom de « Mag’ D. ». Peut-elle exercer sous ce nom ? Sous
le nom de « Magalie Mag’ D. Dupont » ?
Non, dans les deux cas. En effet, l’article 18 de l’ordonnance de 1945 prévoit que : « Les membres
de l’Ordre exerçant individuellement leur profession ne peuvent le faire que sous leur propre nom, à
l’exclusion de tout pseudonyme ou titre impersonnel. »
4. En cas de contrôle qualité organisé par le Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables,
est-il possible de récuser le contrôleur ? Sous quels délais ?
Oui, c’est possible sous un délai de trente jours à compter de la date de réception de la lettre l’in-
formant du contrôle.
À titre informatif, la récusation se fait par lettre adressée au président du Conseil régional de l’Ordre
des experts-comptables qui statuera sur la demande (article 439 du règlement intérieur) ou au président
de la Commission nationale d’inscription si elle est demandée par une association de gestion et de
comptabilité. Le président de l’instance concernée informe la structure ou le professionnel de la suite
réservée à sa demande.

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Sujet 2 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

5. Un expert-comptable peut-il :
Bonne réponse : c/ Être conseiller prud’homal
Le statut d’autoentrepreneur n’est pas permis pour l’exercice de la profession d’expertise comptable
du fait que cette activité dépend de la CAVEC (Caisse d’assurance vieillesse des experts-comptables et
commissaires aux comptes) et non de la CIPAV (Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance
vieillesse des professions libérales).
Un expert-comptable ne peut également pas être caution pour un de ses clients, car il doit rester
indépendant.
À titre informatif, l’article 22 de l’ordonnance de 1945 précise que l’expert-comptable ne peut pas
assurer une mission de représentation devant les tribunaux de l’ordre judiciaire ou administratif. Il peut,
néanmoins, être conseiller prud’homal, sauf dans les affaires intéressant ses clients. Il peut également
réaliser une mission d’assistance devant les tribunaux.
6 à 8. Madame Lynx, expert-comptable, a de grosses difficultés avec un de ses mandats, celui de la
société XXX. Elle pense que les comptes annuels présentent des anomalies significatives mais le client
refuse qu’elle comptabilise les écritures qu’elle propose. Le résultat comptable apparaît à 200 K€ au lieu
d’une perte de – 1 000 K€. Afin de se dégager de toute responsabilité, Madame Lynx refuse d’émettre
une attestation et envoie à la société XXX les comptes annuels, faisant apparaître un résultat de 200 K€.
Sur ces comptes, le nom du cabinet n’apparaît nulle part.

6. Sa responsabilité civile peut-elle quand même être engagée ?


Bonne réponse : a/ Oui
Oui, puisqu’elle a commis une faute (complicité de présentation de faux bilan) qui peut avoir un lien de
causalité avec un préjudice. Le fait de ne pas indiquer le nom du cabinet ou le montant des honoraires
liés n’entre pas en ligne de compte. Sa responsabilité civile est contractuelle si la faute est commise
dans l’exercice de sa mission.
Lorsqu’un tiers subit le préjudice, c’est sa responsabilité civile délictuelle qui va être engagée.
7. Sa responsabilité pénale peut-elle quand même être engagée ?
Bonne réponse : a/ Oui
La complicité de présentation de faux bilan est un délit pénal.
8. Madame Lynx s’occupe également d’établir la déclaration d’impôt sur le revenu du dirigeant
de la société XXX, Monsieur X :
Bonne réponse : b/ Elle doit établir une lettre de mission spécifique
Toute mission effectuée par un expert-comptable doit faire l’objet d’un contrat prenant la forme d’une
lettre de mission. Cette lettre doit être adressée au client, à savoir en l’espèce Monsieur X (et non à la
société XXX). Cette mission est une mission d’assistance à l’établissement des déclarations fiscales des
personnes physiques (Guide pratique, Assistances aux déclarations fiscales des personnes physiques,
dernière édition).

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

9. Le devoir de conseil de l’expert-comptable est prévu par l’article 155 du Code de déontologie.


À travers l’analyse de la jurisprudence, il a quatre composantes. Lesquelles ?
Il a le devoir d’informer le client (courrier d’explications), d’alerter (mettre en garde le client par
courrier), d’exiger et de refuser toute complaisance.
Le manquement à l’un de ces devoirs caractérise le manquement au devoir de conseil.
À titre informatif (la réponse n’était pas demandée), la responsabilité civile de l’expert-comptable est
engagée en cas de défaut de conseil. La responsabilité pénale est engagée pour complicité (si non-res-
pect du refus de complaisance) en plus de la responsabilité civile pour défaut de conseil.
10. Les experts-comptables et les salariés mentionnés respectivement à l’article 83 ter et à l’ar-
ticle 83 quater de l’ordonnance du 19 septembre 1945 prêtent serment selon la formulation
suivante :
« Je jure d’exercer ma profession avec conscience et probité, de respecter et faire respecter les lois
dans mes travaux. » (C. déont. experts-comptables, art. 143)

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Le H3C (Haut conseil du commissariat aux comptes) est une institution :
Bonne réponse : a/ Française
Cette institution française a été créée par la loi de sécurité financière du 1er août 2003.
12. Comment est fixé le montant des honoraires des commissaires aux comptes ?
Il est libre. Seul un barème d’heures correspondant aux diligences estimées est prévu par l’article
R. 823-12 du Code de commerce.
Il est donné ci-dessous à titre indicatif :
Montant total du bilan et des produits d’exploitation
Nombre d’heures
et des produits financiers, hors taxes (en euros)
Jusqu’à 305 000 20 à 35
De 305 000 à 760 000 30 à 50
De 760 000 à 1 525 000 40 à 60
De 1 525 000 à 3 050 000 50 à 80
De 3 050 000 à 7622 000 70 à 120
De 7622 000 à 15 245 000 100 à 200
De 15 245 000 à 45 735 000 180 à 360
De 45 735 000 à 122 000 000 300 à 700

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Sujet 2 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

Une demande de dérogation est possible si le nombre d’heures de travail normalement nécessaire à la
réalisation du programme de travail du ou des commissaires aux comptes apparaît excessif ou insuffisant.
13. Le barème prévu à l’article R. 823-12 du Code de commerce prend en compte :
Bonne réponse : b/ Le total des produits d’exploitation HT, des produits financiers HT et le
total bilan.
14. Une SARL (société à responsabilité limitée), ayant choisi de nommer un CAC (commissaire
aux comptes), se transforme en SAS (société par actions simplifiées). Elle est en dessous des
seuils. Que devient le mandat du CAC ?
Le mandat du CAC s’arrête.
On peut notamment trouver des informations sur le sujet dans la NI (Note d’information) VI – Les
commissaires aux comptes et la transformation des sociétés (juillet 2018), via le tableau synthétique
suivant :
Sort du mandat du commissaire
Ancienne forme de société Nouvelle forme de société
aux comptes

Mandat obligatoire → L’ancien mandat continue


Mandat obligatoire
Mandat non obligatoire → L’ancien mandat s’arrête
Si désignation volontaire d’un commissaire
aux comptes, il s’agit d’un nouveau mandat
de six exercices.
Mandat obligatoire → L’ancien mandat continue
Mandat
non obligatoire
Mandat non obligatoire → L’ancien mandat s’arrête
Si désignation volontaire d’un commissaire
aux comptes, il s’agit d’un nouveau mandat
de six exercices.
Dans le cas présent, on se trouve dans la situation d’un mandat non obligatoire dans l’ancienne forme
et dans la nouvelle.
15. Quelle affirmation est exacte :
Bonne réponse : b/ Lorsqu’une SAS, n’ayant pas de CAC, se transforme en SNC (société non
commerciale), elle ne doit pas nommer un commissaire à la transformation. Si c’était une
SARL, la transformation requerrait toutefois l’intervention d’un CAC.
Le législateur a en effet prévu l’intervention du commissaire aux comptes ou à la transformation dans
un nombre de cas bien précis et notamment :
– transformation en SAS (C. com., L. 224-3) ;
– transformation d’une SARL (C. com., art. L. 223-43).

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

En conséquence de ces textes, les transformations suivantes ne nécessitent pas d’intervention de


commissaire à la transformation ou de CAC :
– transformation d’une SAS en SNC ;
– transformation d’une société qui n’a pas de commissaire aux comptes autre que SARL en une société
n’étant pas une Société par actions.
16. À quelles structures s’adresse la NEP 911 ?
La présente norme a pour objet de définir les diligences proportionnées à la « petite entreprise » à
accomplir par le commissaire aux comptes nommé pour un mandat dont la durée est limitée à trois
exercices, ainsi que le formalisme qui s’attache à la réalisation de sa mission.
Une « petite entreprise » est une personne ou entité qui ne dépasse pas, à la clôture d’un exercice
social, deux des trois critères suivants :
– total du bilan : 4 millions d’euros ;
– montant du chiffre d’affaires hors taxes : 8 millions d’euros ;
– nombre moyen de salariés employés au cours de l’exercice : 50.
Pour information, les petites entreprises qui sont des sociétés contrôlées par une entité tête de groupe
ont l’obligation, en application du 3e alinéa de l’article L. 823-2-2 du Code de commerce, de désigner
au moins un commissaire aux comptes, lorsqu’elles dépassent, à la clôture d’un exercice social, deux
des trois critères suivants :
– total du bilan : deux millions d’euros ;
– montant du chiffre d’affaires hors taxes : quatre millions d’euros ;
– nombre moyen de salariés employés au cours de l’exercice : cinquante.
17. Le CAC peut-il effectuer des consultations ayant pour objet de fournir des supports de forma-
tion concernant des indicateurs contribuant à la bonne compréhension, par l’entité, de ses
obligations en matière d’information RSE (responsabilité sociale et environnementale) ?
Bonne réponse : a/ Oui
Depuis le 17 juin 2016, les commissaires aux comptes ont en effet le droit d’effectuer, pour les entités
contrôlées, toute prestation non interdite par le Code de déontologie et/ou par le paragraphe 1 de
l’article 5 du règlement (UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014.
Il s’agit de SACC (services autres que la certification des comptes).
L’avis technique : Prestations relatives aux informations sociales et environnementales entrant dans le
cadre des SACC précise les modalités de ces consultations : « Les consultations peuvent, par exemple,
avoir pour objet : (…) de fournir des éléments d’information ou des supports de formation concernant
des textes, des projets de textes, des pratiques, des chartes ou des indicateurs en matière de RSE. »
18. Un commissaire aux comptes peut-il démissionner dans les cas suivants ? Pourquoi ?
Rappel : l’article 28 du Code de déontologie prévoit les conditions liées à la démission. Notamment, le
CAC ne peut démissionner « dans des conditions génératrices de préjudice pour la personne ou l’entité
concernée. Il doit pouvoir justifier qu’il a procédé à l’analyse de la situation ».

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Sujet 2 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

a/ Sa mission se passe mal, ses honoraires de l’année n’ont pas été réglés et il n’a pas de très
bons rapports avec le dirigeant. La transformation de la société en SA, prévue dans 48 heures,
ne va pas arranger la situation.
Dans ce cas, le CAC ne peut pas démissionner. Cela causerait un préjudice à l’entité concernée (trans-
formation de la société en SA).
b/ Il tombe malade et son état de santé ne lui permet pas d’honorer ses prochains rendez-
vous avec le client.
Il peut démissionner. Constitue en effet un motif légitime de démission « un motif personnel impérieux,
notamment l’état de santé » (C. déont. comm. comptes, art. 19, b).
19. Complétez ces phrases :
Chaque cabinet détenant des mandats EIP est contrôlé au moins une fois tous les 3 ans. Chaque cabinet
ne détenant pas de mandats EIP est contrôlé au moins une fois tous les 6 ans.
Source : Règlement (UE) n° 537/2014, 16 avr. 2014, art. 26

20. En quoi consiste l’impartialité du commissaire aux comptes ?


L’article 4 du Code de déontologie (en vigueur depuis le 25 mars 2020) prévoit que : « Dans l’exercice
de son activité professionnelle, le CAC conserve en toutes circonstances une attitude impartiale.
Il fonde ses conclusions et ses jugements sur une analyse objective de l’ensemble des données dont
il a connaissance, sans préjugé ni parti pris. Il évite toute situation qui l’exposerait à des influences
susceptibles de porter atteinte à son impartialité. »

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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
3
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.

Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. La formation de l’expert-comptable peut-elle faire l’objet d’un contrôle qualité ? Dans l’affir-
mative, par quel organisme ? Si non, pourquoi ?

2. Définissez les acronymes suivants :


a/ CSOEC
b/ CROEC
c/ SIC
3. Un expert-comptable peut-il être salarié (hors statut d’expert-comptable en entreprise prévu
par la loi PACTE) ? Sous quelle condition ?

4. Quelles sont les conditions préalables à l’exercice du droit de rétention ?

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

5. Vous êtes expert-comptable. On vous propose une mission dans une société d’assurance sur
le passage à la norme IFRS 12 / IFRS 4 phase 2. Vous ne savez pas vraiment de quoi il s’agit,
mais vous avez entendu parler d’une excellente formation en la matière, et un de vos salariés
vous dit qu’il s’y connaît et avait travaillé sur des projets similaires dans son ancien cabinet.
Pouvez-vous accepter la mission ? Pourquoi ?

6. Un stagiaire expert-comptable, qui par ailleurs est enseignant, souhaite effectuer son stage
dans votre cabinet à titre bénévole et à temps partiel.
a/ Vous acceptez bien volontiers de l’embaucher gratuitement mais en lui remboursant ses frais de
transport
b/ Vous préférez lui verser une indemnité mensuelle légale de stage (15 % du plafond de la Sécurité
sociale) afin de ne pas avoir de problèmes avec l’URSSAF ou l’Ordre des experts-comptables
c/ Vous refusez de l’embaucher gratuitement et lui versez une indemnité de stage de 30 % du SMIC
et des tickets restaurants
d/ Vous ne pouvez pas l’embaucher gratuitement
7. Vous êtes jeune expert-comptable et vous venez de vous installer. Un client vous consulte et
souhaite travailler avec vous. Il vous demande le montant de vos honoraires. Vous lui indiquez
qu’ils sont calculés proportionnellement au chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise. Est-ce
autorisé ?

8. Un particulier, mécontent des connaissances fiscales de son conseiller en gestion de patri-


moine, à la Banque nationale du Poitou, vous contacte en tant qu’expert-comptable afin de
l’aider à remplir sa déclaration d’IFI (impôt sur la fortune immobilière) et de le conseiller. Il
vous fournit, à cet effet, tous les justificatifs nécessaires. En tant qu’expert-comptable, avez-
vous le droit d’accepter la mission ?

9. Est-il possible, pour un expert-comptable, de détenir des parts dans une société qui n’est
pas inscrite à l’Ordre ? Dans l’affirmative, ces participations font-elles l’objet d’un contrôle
particulier ?

10. Citez cinq missions du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables.

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Quelles sont les missions du Haut Conseil du commissariat aux comptes ? Citez-en deux.

12. En quoi consiste l’indépendance du commissaire aux comptes ?

13. Quelle est l’étendue de l’obligation au secret professionnel du commissaire aux comptes ?
Citez deux cas dans lesquels le CAC n’est pas lié par le secret professionnel.

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Sujet 3 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

14. Citez trois diligences parmi les principales à mettre en œuvre, par le commissaire aux comptes,
lors de l’examen de comptes prévisionnels.

15. Quelles sont les trois conditions requises pour que la responsabilité civile d’un commissaire
aux comptes puisse être invoquée ?

16. Précisez dans quel(s) cas la responsabilité du commissaire aux comptes peut être engagée.

17. Quelles sont les raisons qui peuvent conduire le commissaire aux comptes à déclencher une
procédure d’alerte ? Citez trois exemples.

18. Sous quelle(s) condition(s) un commissaire aux comptes doit-il être nommé dans une SA
(société anonyme) ?

19. Qu’est-ce que l’IFAC ? Quelle est sa mission ?

20. Que signifient les acronymes suivants ?


a/ IRF
b/ CRCC
c/ CNCC

Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. La formation de l’expert-comptable peut-elle faire l’objet d’un contrôle qualité ? Dans l’af-
firmative, par quel organisme ? Si non, pourquoi ?
Oui, elle est contrôlée via le contrôle qualité organisé par le CROEC, la commission nationale d’inscription
et le CSOEC concernant les personnes physiques, morales et les AGC (D. n° 2012-432, 30 mars 2012,
art. 170).
2. Définissez les acronymes suivants :
a/ CSOEC : Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables
b/ CROEC : Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables
c/ SIC : Science, Indépendance, Conscience

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

3. Un expert-comptable peut-il être salarié (hors statut d’expert-comptable en entreprise prévu


par la loi PACTE) ? Sous quelle condition ?
Oui, à la condition qu’il soit salarié d’un confrère, d’une association de gestion et de comptabilité,
d’une succursale, d’un cabinet d’expertise comptable ou d’une société pluriprofessionnelle d’exercice
(Ord. 1945, art. 12).
Précision supplémentaire : depuis la loi PACTE, les titulaires du diplôme d’expertise comptable, salariés
d’une entité juridique non inscrite au tableau de l’Ordre, peuvent s’inscrire à ce dernier en qualité
d’expert-comptable en entreprise.
4. Quelles sont les conditions préalables à l’exercice du droit de rétention ?
Elles peuvent se résumer comme suit :
– des honoraires légitimement dus ;
– les documents retenus doivent être créés ou établis par le professionnel (ou ce dernier doit y avoir
apporté un apport significatif) et doivent avoir un lien avec une créance certaine, exigible et liquide ;
– toutes les autres voies de conciliation doivent avoir été épuisées ;
– l’expert-comptable doit avoir manifesté au client, de façon non équivoque, son intention de retenir
les documents ;
– le président du Conseil régional doit avoir été informé (C. déont. experts-comptables, art. 168).
5. Vous êtes expert-comptable. On vous propose une mission dans une société d’assurance sur
le passage à la norme IFRS 17 / IFRS 4 phase 2. Vous ne savez pas vraiment de quoi il s’agit,
mais vous avez entendu parler d’une excellente formation en la matière, et un de vos salariés
vous dit qu’il s’y connaît et avait travaillé sur des projets similaires dans son ancien cabinet.
Pouvez-vous accepter la mission ? Pourquoi ?
Si l’expert-comptable respecte les conditions de l’article 148 du Code de déontologie (le collaborateur
dispose des compétences appropriées à la nature et à la complexité de la mission confiée), il contre-
vient aux articles 145 et 150 du même code. En effet, il ne dispose pas des compétences nécessaires
au moment de l’acceptation de la mission.
La réponse est donc non, il n’est pas possible d’accepter la mission.
6. Un stagiaire expert-comptable, qui par ailleurs est enseignant, souhaite effectuer son stage
dans votre cabinet à titre bénévole et à temps partiel.
Bonne réponse : d/ Vous ne pouvez pas l’embaucher gratuitement
Un stagiaire expert-comptable est obligatoirement salarié, il n’est pas stagiaire au sens du droit du
travail. Son salaire doit respecter les conditions prévues par la convention collective des experts-comp-
tables. À titre informatif, l’enseignant devra par ailleurs obtenir l’autorisation de sa hiérarchie au sein
de l’éducation nationale ou du ministère de l’Enseignement supérieur. L’enseignant peut réaliser son
stage à temps partiel dans le respect des conditions de l’article 15 du règlement du stage d’expertise
comptable.

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Sujet 3 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

Précision complémentaire : l’enseignant, une fois diplômé et inscrit, n’aura pas à respecter l’obligation
d’avoir une activité d’enseignement accessoire s’il s’agit d’un fonctionnaire du secteur public.
7. Vous êtes jeune expert-comptable et vous venez de vous installer. Un client vous consulte et
souhaite travailler avec vous. Il vous demande le montant de vos honoraires. Vous lui indiquez
qu’ils sont calculés proportionnellement au chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise. Est-ce
autorisé ?
Selon les dispositions de l’article 158 du Code de déontologie : « Les honoraires sont fixés librement entre
le client et les experts-comptables en fonction de l’importance des diligences à mettre en œuvre, de la
difficulté des cas à traiter, des frais exposés ainsi que de la notoriété de l’expert-comptable. » Vous ne
pouvez donc pas fixer le montant des honoraires en fonction du chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise.
L’article 24 de l’ordonnance de 1945 prévoit par ailleurs que « Les membres de l’ordre, les sociétés
pluri-professionnelles d’exercice, les succursales et les professionnels ayant été autorisés à exercer
partiellement l’activité d’expertise comptable reçoivent pour tous les travaux entrant dans leurs attri-
butions, des honoraires qui sont exclusifs de toute autre rémunération indirecte, d’un tiers, à quelque
titre que ce soit. Ces honoraires doivent être équitables et constituer la juste rémunération du travail
fourni comme du service rendu. Leur montant et leurs modalités sont convenus par écrit avec les clients
librement et préalablement à l’exercice des missions.
Des honoraires complémentaires aux honoraires de diligence, liés à la réalisation d’un objectif préalable-
ment déterminé, sont possibles mais ne doivent en aucun cas conduire à compromettre l’indépendance
des membres de l’ordre ou à les placer en situation de conflit d’intérêts. Ces honoraires complémen-
taires peuvent s’appliquer à toutes missions à l’exception de celles mentionnées aux deux premiers
alinéas de l’article 2 ou de celles participant à la détermination de l’assiette fiscale ou sociale du client. »
Ainsi, les honoraires ne peuvent jamais être calculés sur une assiette (fiscale ou sociale) calculée par le
professionnel de l’expertise comptable.
Remarque : plus généralement, avec l’entrée en vigueur de la loi PACTE, des honoraires de succès ne
sont possibles que sous certaines conditions (cf. réponse à la question 8 du sujet 5).
8. Un particulier, mécontent des connaissances fiscales de son conseiller en gestion de patri-
moine, à la Banque nationale du Poitou, vous contacte en tant qu’expert-comptable afin
de l’aider à remplir sa déclaration d’IFI et de le conseiller. Il vous fournit, à cet effet, tous
les justificatifs nécessaires. En tant qu’expert-comptable, avez-vous le droit d’accepter la
mission ?
Selon le dernier alinéa de l’article 2 de l’ordonnance de 1945, « les membres de l’Ordre, les succursales
et les associations de gestion et de comptabilité peuvent assister, dans leurs démarches déclaratives
à finalité fiscale, sociale et administrative, les personnes physiques qui leur ont confié les éléments
justificatifs et comptables nécessaires auxdites démarches ». L’expert-comptable a donc le droit de
réaliser une mission d’assistance à l’établissement des déclarations fiscales des personnes physiques.
Par ailleurs, un guide pratique concernant ce type mission est disponible.

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

9. Est-il possible pour un expert-comptable de détenir des parts dans une société qui n’est
pas inscrite à l’Ordre ? Dans l’affirmative, ces participations font-elles l’objet d’un contrôle
particulier ?
Il est tout à fait possible, pour un expert-comptable (ou une société d’expertise comptable), de détenir
des parts sociales d’une société non inscrite à l’Ordre :
– les participations, représentant une fraction des droits de vote, ou des droits dans les bénéfices
sociaux, inférieure à 10 %, sont possibles sans condition ;
– les participations, représentant une fraction des droits de vote, ou des droits dans les bénéfices
sociaux, supérieure à 10 %, sont soumises au contrôle des Conseils régionaux et du contrôle qualité,
afin de vérifier, en particulier, qu’elles ne font pas obstacle au devoir d’indépendance.
Source : Ord. 1945, art. 7 quater ; Règlement intérieur OEC, art. 601 et suiv.

10. Citez cinq missions du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables.


Les missions du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables sont définies à l’article 29 du
décret du 30 mars 2012 :
« Le Conseil supérieur a pour mission :
1° De préparer le Code de déontologie dont les dispositions sont édictées sous la forme d’un
décret en Conseil d’État pris sur le rapport des ministres chargés du Budget et de l’Économie, d’en
faire respecter les prescriptions et de prendre toutes mesures nécessaires à cet effet ; d’établir un
règlement intérieur ;
2° D’assurer l’administration de l’ordre et la gestion de son patrimoine ;
3° De délibérer sur toute question intéressant la profession, d’élaborer les règles professionnelles,
qui sont soumises à l’agrément des ministres chargés du Budget et de l’Économie, et d’organiser
le contrôle de leur application ;
4° De définir, pour l’application du III de l’article R. 561-38 du Code monétaire et financier, sur la
base d’une classification des risques présentés par les activités des professionnels, les procédures
et mesures de contrôle interne, qui sont soumises à l’agrément des ministres chargés du Budget
et de l’Économie, à mettre en œuvre, en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et de
financement du terrorisme, notamment par la désignation, par chaque professionnel, d’un respon-
sable de ce contrôle interne, et par l’organisation d’une formation continue des professionnels sur
les objectifs et les méthodes de cette lutte, et les obligations auxquelles ils sont soumis à ce titre ;
De représenter l’Ordre auprès des pouvoirs publics et de leur donner son avis, par l’intermédiaire
de l’autorité de tutelle, sur les questions dont il est saisi par eux ;
6° De veiller à l’exécution des dispositions de l’article 5 de l’ordonnance du 19 septembre 1945
susvisée et, en application de la législation en vigueur, de fixer les règles générales de rémunération
des experts-comptables stagiaires mentionnés à l’article 4 de cette ordonnance ;

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Sujet 3 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

7° De procéder, à son initiative ou à la demande de l’autorité de tutelle, à toute étude relevant de


sa compétence ; d’établir toutes statistiques professionnelles, les personnes physiques ou morales
relevant de la discipline de l’Ordre étant tenues de lui en communiquer les éléments ;
8° D’assurer le fonctionnement régulier des divers organismes de l’Ordre, de coordonner l’activité
des Conseils régionaux dans le cadre des orientations de l’Ordre, de fixer le montant des redevances
qu’il peut imposer à ceux-ci pour couvrir les dépenses entraînées par l’exercice de ses attributions ;
le Conseil supérieur est destinataire des comptes annuels et rapports financiers de chacun des
conseils régionaux ;
9° D’adresser, à l’autorité de tutelle, des avis sur les conditions d’exercice de la profession et du
stage ainsi que sur le programme des examens comptables ;
10° De participer, sur le plan international, aux organisations professionnelles et actions intéressant
l’exercice de la profession, en tenant l’autorité de tutelle informée.
Le Conseil supérieur peut organiser la formation et le perfectionnement professionnel des membres
de l’Ordre. Il peut créer des organismes de coopération, de mutualité, d’assistance ou de retraite au
bénéfice des membres de la profession ou de leurs familles. »

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Quelles sont les missions du Haut Conseil du commissariat aux comptes ? Citez-en deux.
Parmi les missions du H3C, telles que définies à l’article L. 821-1 du Code de commerce, nous citons
les quatre suivantes :
– il procède à l’inscription des CAC sur la liste (C. com., art. L. 822-1) ;
– il adopte, dans les conditions prévues à l’article L. 821-14, les normes relatives à la déontologie des
commissaires aux comptes, au contrôle interne de qualité et à l’exercice professionnel ;
– il définit les orientations générales et les différents domaines sur lesquels l’obligation de formation
continue peut porter et veille au respect des obligations des commissaires aux comptes dans ce
domaine ;
– il définit le cadre et les orientations des contrôles, il en supervise la réalisation et peut émettre des
recommandations dans le cadre de leur suivi (…).
12. En quoi consiste l’indépendance du commissaire aux comptes ?
L’article 5 du Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes (Indépendance et
prévention des conflits d'intérêts) prévoit que :
« I. – Le commissaire aux comptes doit être indépendant de la personne ou de l’entité à laquelle il fournit
une mission ou une prestation. Il doit également éviter de se placer dans une situation qui pourrait
être perçue comme de nature à compromettre l’exercice impartial de sa mission ou de sa prestation.
Ces exigences s’appliquent pendant toute la durée de la mission ou de la prestation, tant à l’occasion
qu’en dehors de leur exercice. (...)

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

II. – L’indépendance du commissaire aux comptes s’apprécie en réalité et en apparence. Elle se caracté-
rise par l’exercice en toute objectivité des pouvoirs et des compétences qui sont conférés par la loi. Elle
garantit qu’il émet des conclusions exemptes de tout parti pris, conflit d’intérêts, risque d’autorévision
ou influence liée à des liens personnels, financiers ou professionnels. (…) »
13. Quelle est l’étendue de l’obligation au secret professionnel du commissaire aux comptes ?
Citez deux cas dans lesquels le CAC n’est pas lié par le secret professionnel.
L’article L.  822-15 du Code de commerce prévoit que : « Sous réserve des dispositions de l’ar-
ticle L. 823-12 et des dispositions législatives particulières, les commissaires aux comptes, ainsi que leurs
collaborateurs et experts, sont astreints au secret professionnel pour les faits, actes et renseignements
dont ils ont pu avoir connaissance à raison de leurs fonctions. » Plus précisément, le Code pénal prévoit
que seules les informations à caractère secret sont couvertes par le secret professionnel.
Nous pouvons citer les exceptions suivantes à la notion de secret professionnel :
– comptes consolidés ou combinés : commissaire aux comptes de la société consolidante et commissaire
aux comptes de la société consolidée (C. com., art. L. 822-15, al. 2) ;
– entre les commissaires aux comptes des sociétés « tête de petit groupe » et les commissaires aux
comptes des sociétés qu’elles contrôlent au sens de l’article L. 233-3 (C. com., art. L. 822-15) ;
– article L. 823-12 du Code de commerce : communication à l’assemblée générale des irrégularités et
des inexactitudes ;
– révélation des faits délictueux : procureur de la République (C. com., art. L. 823-12, al. 2) ;
– président du tribunal de commerce ou du tribunal judiciaire dans le cadre d’une procédure d’alerte
(C. com., art. L. 822-15 et L. 234-1 à L. 234-4) ;
– à l’égard des organes de direction (selon le bulletin de la CNCC, n° 128-2002, page 594, un dirigeant
de fait ne peut être assimilé à un organe de direction au regard du secret professionnel) ;
– déclaration de soupçons à Tracfin liée à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement
du terrorisme (C. com, art. L. 823-12, al. 3).
14. Citez trois diligences parmi les principales à mettre en œuvre par le commissaire aux comptes
lors de l’examen de comptes prévisionnels.
Nous pouvons citer :
– la prise de connaissance générale préalable du secteur d’activité de l’entité ;
– l’examen du processus d’élaboration des comptes prévisionnels ;
– l’appréciation des hypothèses retenues ;
– la traduction chiffrée des hypothèses ;
– le contrôle de l’établissement et de la présentation des comptes prévisionnels ;
– l’obtention d’une déclaration de la direction des dirigeants ;
– le contrôle des événements postérieurs.
À titre informatif, ces diligences sont prévues par la NI XVI (décembre 2012) « Le commissaire aux
comptes et les attestations » de la CNCC, à laquelle le commissaire peut se référer conformément aux

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Sujet 3 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

dispositions de l’avis technique « Attestations entrant dans le cadre des services autres que de certifi-
cation des comptes fournis à la demande de l’entité ».
15. Quelles sont les trois conditions requises pour que la responsabilité civile d’un commissaire
aux comptes puisse être invoquée ?
Il faut qu’il y ait :
– une faute (par commission ou omission) ;
– un préjudice (corporel, matériel ou moral) ;
– un lien de causalité entre la faute et le préjudice sur le fondement de l’article 1240 du Code civil.
16. Précisez dans quel(s) cas la responsabilité du commissaire aux comptes peut être engagée.
L’article L. 824-1 du Code de commerce prévoit que « Constitue une faute disciplinaire : 1° Tout manque-
ment aux conditions légales d’exercice de la profession ; 2° Toute négligence grave et tout fait contraire
à la probité ou à l’honneur. »
17. Quelles sont les raisons qui peuvent conduire le commissaire aux comptes à déclencher une
procédure d’alerte ? Citez trois exemples.
Tout fait susceptible de remettre en cause la pérennité ou l’avenir de la société peut être à l’origine du
déclenchement de la procédure d’alerte.
En effet, et à titre informatif, l’article L. 234-1 du Code de commerce prévoit que : « Lorsque le commis-
saire aux comptes d’une société anonyme relève, à l’occasion de l’exercice de sa mission, des faits de
nature à compromettre la continuité d’exploitation, il en informe le président du conseil d’admi-
nistration ou du directoire ».
Exemples :
– Capitaux propres négatifs ;
– Sous-activité notable et continue ;
– Difficultés de trésorerie de telle sorte qu’il y a des reports d’échéances de dettes ou l’impossibilité
de régler les créanciers à l’échéance ;
– Environnement devenu hostile (rupture d’approvisionnements en matières premières essentielles…).
18. Sous quelle(s) condition(s) un commissaire aux comptes doit-il être nommé dans une SA
(société anonyme) ?
Depuis la loi dite PACTE du 22 mai 2019, un commissaire doit être nommé dans une SA dès lors que
les seuils suivants sont dépassés par cette société (C. com., art. R. 221-5) :
– chiffre d’affaires > 8 millions d’euros ;
– total du bilan > 4 millions d’euros ;
– effectif > 50 salariés.
La nomination est également obligatoire lorsque l’ensemble que la SA forme avec les sociétés qu’elles
contrôlent dépassent les seuils ci-avant (8 millions de CA, 4 millions de total bilan, 50 salariés) et ce

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

sauf si la SA est elle-même contrôlée par une personne ou une entité qui a désigné un commissaire
aux comptes.
Enfin, un commissaire aux comptes peut être nommé sur demande judiciaire d’un ou plusieurs action-
naires représentant au moins le dixième du capital social.
19. Qu’est-ce que l’IFAC ? Quelle est sa mission ?
L’IFAC est l’International Federation of Accountants. Sa mission est de servir l’intérêt général, de
renforcer la profession comptable mondiale et de contribuer au développement d’économies interna-
tionales fortes (par la définition de normes de déontologie de très grande qualité, en encourageant
leur adoption, en encourageant la convergence internationale de ces normes et en s’exprimant sur les
questions d’intérêt général là où l’expertise de la profession est plus pertinente).
20. Que signifient les acronymes suivants ?
a/ IRF : Institut Régional de Formation
b/ CRCC : Compagnie Régionale des Commissaires aux Comptes
c/ CNCC : Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes

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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
4
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.

Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Faut-il être impérativement diplômé d’expertise comptable pour être inscrit au tableau de
l’Ordre des experts-comptables en qualité d’expert-comptable ?

2. Un expert-comptable peut-il être salarié d’un commissaire aux comptes non expert-comptable ?
a/ Oui
b/ Non
3. Monsieur Pierre est expert-comptable. Lors d’un événement, Monsieur Jacques, président
de la SAS Paul, lui raconte ses déboires avec son ancien expert-comptable qui « lui demande
de payer une fortune en honoraires pour un bilan de 20 pages ». Il aimerait changer de
cabinet. Il est précisé que Monsieur Pierre est totalement indépendant de la SAS Paul et de

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

Monsieur Jacques ; il n’y a aucune situation de conflit d’intérêts. Il a également les compé-


tences nécessaires. Avant d’accepter la mission, que doit-il faire ?

4. Vous venez d’ouvrir votre cabinet d’expertise comptable. La souscription d’un contrat de
responsabilité civile professionnelle est-elle :
a/ Très vivement conseillée
b/ Obligatoire pour toutes vos missions à venir
c/ Obligatoire pour les missions couvertes par un monopole uniquement
5. Citez cinq conditions pouvant entraîner une radiation du tableau de l’Ordre des experts-
comptables.

6. Définissez le tiers de confiance et ses modalités d’application.

7. Un expert-comptable peut-il prêter ponctuellement de l’argent à un client ?


a/ Oui
b/ Non
c/ Dans certains cas seulement
8. Dans le référentiel normatif, dans quelle catégorie se classe la mission aboutissant à l’éta-
blissement d’un rapport sur des données prévisionnelles ?

9. Que sont les normes de l’IFAC ?


a/ Des normes de rapports avec des rappels de déontologie applicables à l’établissement des comptes
en normes IFRS uniquement
b/ Des normes de travail et de comportement
c/ Une transcription littérale des NP (normes professionnelles) en anglais, à destination des pays non
francophones
10. Quelle(s) forme(s) peut prendre un cabinet d’expertise comptable ?
a/ SNC
b/ SCS
c/ SAS
d/ SARL
e/ SELARL

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Sujet 4 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Monsieur Pierre, votre employeur, vous demande conseil. Il est commissaire aux comptes et
a des mandats qu’il trouve « risqués » au regard de certains critères (mandats EIP, secteurs
d’activité sensibles, etc.). Afin de garantir la qualité des interventions, quelle procédure pour-
rait être mise en place ? En quoi consisterait-elle ?

12. Vous vous installez en tant que commissaire aux comptes. Votre ami Hector vous conseille :
« Tu devrais mettre une clause type dans tes lettres de mission rappelant que tu as seulement
une obligation de moyens dans le cadre de ta mission d’audit légal, et qu’elle est limitée à
5 000 euros quoi qu’il arrive. Cela permet de mieux négocier son contrat d’assurance et de
dormir plus sereinement. » Cette clause serait-elle valable ? Pourquoi ?

13. Vous êtes commissaire aux comptes. Le dirigeant d’une entité contrôlée demande à modifier
la déclaration de la direction que vous lui avez envoyée : il est en désaccord avec le point 7
et souhaite le supprimer. Quelle(s) doi(ven)t être votre (vos) réaction(s) ?
a/ Faire une révélation au procureur (entrave à la mission)
b/ Lui demander les raisons de ce refus
c/ Envisager une certification avec réserves s’il maintient sa position
d/ Préparer un avenant à la lettre de mission proposant un complément d’honoraires (diligences complé-
mentaires à effectuer)
14. Citez deux conséquences possibles en cas de non-respect des obligations de formation du
commissaire aux comptes.

15. En cas de soupçons de faits délictueux par le commissaire aux comptes, une révélation au
procureur doit-elle être faite ?
a/ Oui
b/ Non, pas s’il ne s’agit que de soupçons
c/ Non, mais dans tous les cas une révélation à Tracfin doit être faite
16. Quand un commissaire aux comptes doit-il déclarer un nouveau mandat ?

17. Le commissaire aux comptes doit-il impérativement être convoqué à toutes les réunions du
conseil d’administration d’une entité contrôlée ?

18. Même question pour les assemblées générales.

19. Peut-on être commissaire aux comptes salarié ? Si oui, sous quelles conditions ? Si non,
pourquoi ?

20. Citez cinq assertions d’audit.

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Faut-il être impérativement diplômé d’expertise comptable pour être inscrit au tableau de
l’Ordre des experts-comptables en qualité d’expert-comptable ?
Non, comme le prévoit l’article 7 bis de l’ordonnance de 1945 : « Les personnes ayant exercé une activité
comportant l’exécution de travaux d’organisation ou de révision de comptabilité, et qui ont acquis de
ce fait une expérience comparable à celle d’un expert-comptable particulièrement qualifié, pourront
être autorisées à demander, dans les conditions fixées par le décret prévu à l’article 84 bis ci-après, leur
inscription au tableau de l’Ordre en qualité d’expert-comptable. »
Il est également possible pour un titulaire du CAFCAC inscrit à la compagnie des commissaires aux
comptes de demande son inscription à l’Ordre selon les dispositions de l’article 83 septies de l’ordon-
nance de 1945. La demande peut être faite jusqu’au 22 mai 2024.
2. Un expert-comptable peut-il être salarié d’un commissaire aux comptes non expert-comptable ?
Bonne réponse : a/ Oui
Cela est prévu par l’article 22 de l’ordonnance de 1945 : « L’activité d’expertise comptable est incom-
patible avec (…) tout emploi salarié, sauf chez un autre membre de l’ordre, chez un membre de la
compagnie nationale des commissaires aux comptes, dans une succursale ou dans une association de
gestion et de comptabilité, dans une société [de participation financière], ayant pour objet l’exercice
en commun de la profession d’expert-comptable et d’une ou plusieurs autres professions prévues à
ce titre ».
3. Monsieur Pierre est expert-comptable. Lors d’un événement, Monsieur Jacques, président
de la SAS Paul, lui raconte ses déboires avec son ancien expert-comptable qui « lui demande
de payer une fortune en honoraires pour un bilan de 20 pages ». Il aimerait changer de
cabinet. Il est précisé que Monsieur Pierre est totalement indépendant de la SAS Paul et de
Monsieur Jacques ; il n’y a aucune situation de conflit d’intérêts. Il a également les compé-
tences nécessaires. Avant d’accepter la mission, que doit-il faire ?
En application de l’article 163 du Code de déontologie : « Les personnes mentionnées à l’article 141
appelées par un client ou adhérent à remplacer un confrère ne peuvent accepter leur mission qu’après
en avoir informé ce dernier. Elles s’assurent que l’offre n’est pas motivée par la volonté du client ou
adhérent d’éluder l’application des lois et règlements ainsi que l’observation par les personnes mention-
nées à l’article 141 de leurs devoirs professionnels.
Lorsque les honoraires dus à leur prédécesseur résultent d’une convention conforme aux règles profes-
sionnelles, elles doivent s’efforcer d’obtenir la justification du paiement desdits honoraires avant de

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Sujet 4 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

commencer leur mission. À défaut, elles doivent en référer au président du Conseil régional de l’ordre
et faire toutes réserves nécessaires auprès du client ou adhérent avant d’entrer en fonctions. »
Il convient donc que Monsieur Pierre contacte l’ancien expert-comptable de la SAS Paul afin de l’informer
de son intention et de s’assurer que l’offre n’est pas motivée par le désir du client d’éluder l’applica-
tion des lois et règlements ainsi que les devoirs de l’expert-comptable. Il devra également s’assurer du
paiement des honoraires dus à l’ancien expert-comptable de la SAS Paul.
4. Vous venez d’ouvrir votre cabinet d’expertise comptable. La souscription d’un contrat de
responsabilité civile professionnelle est-elle :
Bonne réponse : b/ Obligatoire pour toutes vos missions à venir
L’article 17 de l’ordonnance de 1945 prévoit en effet que : « Les experts-comptables, les sociétés d’ex-
pertise comptable, les succursales, les associations de gestion et de comptabilité, les salariés mentionnés
à l’article 83 ter et à l’article 83 quater et les professionnels ayant été autorisés à exercer partiellement
l’activité d’expertise comptable sont tenus, s’ils sont établis en France, de justifier d’un contrat d’as-
surance […] pour garantir la responsabilité civile encourue en raison de l’ensemble de leurs travaux
et activités. »
5. Citez cinq conditions pouvant entraîner une radiation du tableau de l’Ordre des
experts-comptables.
Les conditions liées à la radiation du tableau sont fixées à l’article 125 du décret n° 2012-432 du
30 mars 2012 : « Est réputée démissionnaire toute personne physique ou morale inscrite au tableau ou
à sa suite qui, pendant deux ans, consécutifs ou non, au cours de la période des dix dernières années
et sans motif valable, n’a pas payé l’intégralité de ses cotisations ou contributions professionnelles
annuelles, ainsi que les cotisations dont elle est personnellement tenue au titre des régimes de sécurité
sociale qui lui sont applicables ou qui ne justifie pas d’une couverture continue de sa responsabilité
civile professionnelle à compter de son inscription au tableau. Après deux appels infructueux adressés à
un mois d’intervalle, le second par lettre recommandée contenant obligatoirement le texte du présent
article, elle est radiée du tableau. Est également radiée d’office du tableau et suivant la même procé-
dure toute personne physique ou morale qui ne satisfait plus aux conditions exigées pour être inscrite
au tableau, réserve étant faite toutefois des questions portant atteinte à la probité et à l’honneur, qui
relèvent de la procédure disciplinaire. »
En conséquence, peuvent entraîner une radiation :
– le fait de ne plus satisfaire aux conditions d’inscription au tableau ;
– une sanction disciplinaire ;
– le défaut de paiement des cotisations pendant deux ans au cours des dix dernières années ;
– faire l’objet d’un défaut d’assurance professionnelle ;
– la demande de l’intéressé (départ à la retraite, cessation d’activité…) qui revêt un caractère automa-
tique et qui ne peut être refusé par le Conseil régional.

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

6. Définissez le tiers de confiance et ses modalités d’application.


Ce dispositif est entré en vigueur le 1er avril 2012.
Il autorise les professionnels de l’expertise comptable qui concluront une convention avec l’adminis-
tration fiscale et une lettre de mission à cet effet avec leur client à :
– réceptionner l’ensemble des pièces justificatives déposées et présentées par le client ou l’adhérent à
l’appui de chaque déduction du revenu global, réduction ou crédit d’impôt concerné par le dispositif ;
– établir la liste de ces pièces en indiquant les montants y figurant ;
– attester de l’exécution de ces opérations ;
– conserver ces pièces, sous forme papier ou dématérialisée, jusqu’à l’extinction du délai de reprise
de l’administration fiscale ;
– communiquer à l’administration fiscale, sur sa demande, les pièces justificatives concernées ainsi que
la liste récapitulative de ces pièces dans un délai de trente jours ;
– télétransmettre, à l’administration fiscale, les déclarations annuelles des revenus de ses clients ou
adhérent. À titre informatif, les avocats et les notaires peuvent être tiers de confiance, au même titre
que l’expert-comptable.
7. Un expert-comptable peut-il prêter ponctuellement de l’argent à un client ?
Bonne réponse : b/ Non
Si l’expert-comptable peut, par exemple, monter un dossier de financement ou élaborer un business
plan pour son client, l’article 22 de l’ordonnance de 1945 (modifié par la loi PACTE) précise que
l’exercice de la profession est incompatible « Avec tout mandat de recevoir, conserver ou délivrer
des fonds ou valeurs ou de donner quittance. Toutefois, à titre accessoire, les experts-comptables,
les sociétés d’expertise comptable, les succursales, les associations de gestion et de comptabilité, les
salariés mentionnés aux articles 83 ter et 83 quater et les sociétés pluri-professionnelles d’exercice
inscrites au tableau de l’ordre peuvent, par le compte bancaire de leur client ou adhérent, procéder
au recouvrement amiable de leurs créances et au paiement de leurs dettes, pour lesquels un mandat
leur a été confié, dans des conditions fixées par décret. La délivrance de fonds peut être effectuée
lorsqu’elle correspond au paiement de dettes fiscales ou sociales pour lequel un mandat a été confié
au professionnel. »
8. Dans le référentiel normatif, dans quelle catégorie se classe la mission aboutissant à l’éta-
blissement d’un rapport sur des données prévisionnelles ?
La mission d’examen d’informations financières prévisionnelles se classe dans les autres missions
d’assurance.
9. Que sont les normes de l’IFAC ?
Bonne réponse : b/ Des normes de travail et de comportement

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Sujet 4 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

10. Quelle(s) forme(s) peut prendre un cabinet d’expertise comptable ?


Bonnes réponses : c/ SAS, d/ SARL, e/ SELARL
Les experts-comptables ne peuvent exercer sous une forme juridique qui confère à ses associés la
qualité de commerçants (Ord. 1945, art. 7). Précisons que l’expert-comptable peut également exercer
à titre individuel (entreprise individuelle, EIRL, etc., mais avec l’interdiction d’exercer sous le statut
d’autoentrepreneur car il ne peut pas cotiser à la CAVEC avec ce statut).

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Monsieur Pierre, votre employeur, vous demande conseil. Il est commissaire aux comptes et
a des mandats qu’il trouve « risqués » au regard de certains critères (mandats EIP, secteurs
d’activité sensibles, etc.). Afin de garantir la qualité des interventions, quelle procédure pour-
rait être mise en place ? En quoi consisterait-elle ?
Il pourrait mettre en place une revue indépendante. Celle-ci consiste à confier à un intervenant
compétent, qui n’est pas intervenu sur le dossier, la réalisation d’un examen critique de la mission
avant l’émission des rapports. Il s’agit d’un contrôle qualité interne.
La revue indépendante a pour objectif de garantir la qualité de l’intervention. Réalisée avant l’émission
des rapports, elle permet de bénéficier d’un regard professionnel extérieur à la mission et ainsi d’ajuster
l’intervention du commissaire aux comptes en cas de besoin. À titre informatif, elle est notamment
prévue par l’article R. 822-35 du Code de commerce : « Les travaux du commissaire aux comptes relatifs
à la certification des comptes d’une entité d’intérêt public font l’objet d’une revue indépendante avant
la signature des rapports prévus ».
12. Vous vous installez en tant que commissaire aux comptes. Votre ami Hector vous conseille :
« Tu devrais mettre une clause type dans tes lettres de mission rappelant que tu as seulement
une obligation de moyen dans le cadre de ta mission d’audit légal et qu’elle est limitée à
5 000 euros quoi qu’il arrive. Cela permet de mieux négocier son contrat d’assurance et de
dormir plus sereinement. » Cette clause serait-elle valable ? Pourquoi ?
Non, les clauses limitatives de responsabilité sont possibles dans le cadre de la mise en cause d’une
responsabilité contractuelle et non d’une responsabilité délictuelle (non-respect d’une obligation légale).
Une telle clause serait donc réputée non écrite dans le cadre d’une mission d’audit légal.
13. Vous êtes commissaire aux comptes. Le dirigeant d’une entité contrôlée demande à modifier
la déclaration de la direction que vous lui avez envoyée : il est en désaccord avec le point 7
et souhaite le supprimer. Quelle(s) doi(ven)t être votre (vos) réaction(s) ?
Bonnes réponses : b/ Lui demander les raisons de ce refus et c/ Envisager une certification
avec réserves s’il maintient sa position

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

Le paragraphe 13 de la NEP 580 précise que « Lorsque le représentant légal refuse de fournir ou de


confirmer une ou plusieurs des déclarations écrites demandées par le commissaire aux comptes, celui-ci
s’enquiert auprès de lui des raisons de ce refus. En fonction des réponses formulées, le commissaire
aux comptes tire les conséquences éventuelles sur l’expression de son opinion ».
14. Citez deux conséquences possibles en cas de non-respect des obligations de formation du
commissaire aux comptes.
Les habilitations en qualité de maître de stage sont subordonnées, entre autres, au respect de l’obli-
gation de formation. Il pourra être décidé de retirer son habilitation à un maître de stage en cas de
manquement aux obligations de formation continue.
Source : Règlement de stage de commissariat aux comptes,
version approuvée par le conseil national du 09/07/2015, modifiant celle du 05/12/2013

Tout cabinet ne respectant pas ses obligations en matière de formations se verra considéré par le
H3C (Haut Conseil du commissariat aux comptes) comme « cabinet risqué » et soumis à ce titre à un
calendrier de contrôle triennal.
Le non-respect des obligations en matière de formation est considéré par le H3C, avec le non-respect
des NEP (normes d’exercice professionnel), comme un sujet sensible pouvant faire l’objet de sanctions
disciplinaires, suite à des saisines initiées directement par le H3C.
15. En cas de soupçons de faits délictueux par le commissaire aux comptes, une révélation au
procureur doit-elle être faite ?
Bonne réponse : b/ Non, pas s’il ne s’agit que de soupçons
Le commissaire aux comptes doit révéler au procureur de la République les faits délictueux dont il a
connaissance et non ses simples soupçons. Comme le précise, en effet, la pratique professionnelle
relative à la révélation des faits délictueux au procureur : « Les soupçons ne constituent pas des faits
délictueux au sens de l’article L. 823-12, deuxième alinéa, du Code de commerce ou des irrégularités
au sens des articles L. 823-12, premier alinéa, et L. 823-16, al. 3, du même code. »
16. Quand un commissaire aux comptes doit-il déclarer un nouveau mandat ?
Un commissaire aux comptes doit déclarer un nouveau mandat dans les huit jours de sa nomination
(en application de l’article R. 823-2 du Code de commerce) par lettre recommandée avec accusé de
réception ou par voie électronique à son Conseil régional. À titre informatif, le conseil régional informe
ensuite le conseil national.
17. Le commissaire aux comptes doit-il impérativement être convoqué à toutes les réunions du
conseil d’administration d’une entité contrôlée ?
Non, seulement à celles qui examinent ou arrêtent des comptes annuels ou intermédiaires (C. com.,
art. L. 823-17).

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Sujet 4 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

18. Même question pour les assemblées générales.


Le commissaire aux comptes doit, en revanche, être convoqué à toutes les assemblées générales
(C. com., art. L. 823-17). À titre informatif, il doit l’être par lettre recommandée avec accusé réception
dans le même délai que les actionnaires, et ce, conformément aux dispositions de l’article R. 823-9 du
Code de commerce.
19. Peut-on être commissaire aux comptes salarié ? Si oui, sous quelles conditions ? Si non,
pourquoi ?
Oui, comme le prévoit l’article L. 822-10 du Code de commerce :
« Les fonctions de commissaire aux comptes sont incompatibles : […]
2° Avec tout emploi salarié ; toutefois, un commissaire aux comptes peut dispenser un enseignement
se rattachant à l’exercice de sa profession ou occuper un emploi rémunéré chez un commissaire aux
comptes ou chez un expert-comptable. »
20. Citez cinq assertions d’audit.
On peut citer :
– en ce qui concerne les flux :
• réalité,
• exhaustivité,
• mesure,
• séparation des exercices,
• classification ;
– en ce qui concerne les soldes :
• existence,
• droits et obligations,
• exhaustivité,
• évaluation et imputation ;
– en ce qui concerne la présentation des comptes et de l’annexe :
• réalité, et droits et obligations,
• exhaustivité,
• présentation et intelligibilité,
• mesure et évaluation.

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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
5
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.

Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Madame Assosse, expert-comptable, envisage de s’associer avec Kévin, jusque-là salarié et
non diplômé. Quelles sont les conditions de détention du capital ?

2. Même question en ce qui concerne les droits de vote.

3. Madame Assosse, dans le cadre d’une mission de présentation des comptes annuels, refuse
de comptabiliser une écriture sans justificatifs. Kévin, ne comprenant pas pourquoi, argue
que le client est roi. Madame Assosse lui dit qu’il s’agit de l’application du devoir de conseil.
A-t‑elle raison ? Pourquoi ?

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

4. Madame Assosse est, pour l’instant, seule associée de son cabinet. Au maximum, combien
de salariés dédiés à l’activité d’expertise comptable peut-elle avoir ?

5. Faut-il impérativement être de nationalité française pour bénéficier de la procédure prévue


à l’article 7 bis de l’ordonnance de 1945 ?
a/ Oui
b/ Non
6. Faut-il impérativement être de nationalité française pour être inscrit en tant qu’expert-comp-
table au tableau de l’Ordre des experts-comptables ?
a/ Oui
b/ Non
7. Citez cinq conditions cumulatives sous lesquelles la publicité est autorisée en expertise
comptable.

8. Les honoraires de succès sont-ils autorisés ? Dans l’affirmative, sous quelle(s) condition(s) ?
Dans la négative, pourquoi ?

9. Dans quel cas est-il possible, pour un expert-comptable, d’accepter d’effectuer des travaux
d’ordre juridique pour une entreprise dans laquelle il n’assure pas de mission d’ordre comp-
table (conditions liées à la mission en elle-même et à l’activité du cabinet) ?

10. Madame Assosse est empêchée temporairement d’exercer ses fonctions d’expert-comptable


pour des raisons de santé. Elle exerce seule et ne connaît pas de confrère qui pourrait tempo-
rairement la remplacer. Que peut-elle faire ?

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Madame Assosse, commissaire aux comptes et seule associée de son cabinet, a quatre mandats
d’audit légal. Pour quels mandats la nomination d’un commissaire aux comptes est-elle
obligatoire ?
a/ Une association recevant 160 000 euros de la part d’une structure de droit privé non commerçante. Il
s’agit d’une somme reçue sans qu’aucune prestation n’ait été effectuée pour l’aider, dixit la convention
établie pour « l’aider au financement et au recrutement d’un chargé de mission pendant une période
d’au moins trois ans ». Aucun reçu CERFA n’a été émis
b/ Une association cultuelle (loi 1905) recevant 250 000 euros de dons. Elle fait appel public à la
générosité
c/ Une association d’intérêt général recevant 100 000 euros de dons et 100 000 euros de subventions
d/ Une mutuelle (activité = complémentaire santé)

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Sujet 5 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

12. A-t‑elle un (ou plusieurs) mandat(s) EIP ? Dans l’affirmative, le(s)quel(s) ?

13. En ce qui concerne les mandats dans des sociétés dont les titres sont admis à la négociation
sur un marché réglementé, quel est le délai de rotation des associés signataires ?

14. Madame Assosse apprend qu’elle va être nommée commissaire aux comptes de la société
Big, qui est obligée d’établir des comptes consolidés. L’autre co-commissaire aux comptes,
Monsieur Boceurre, connaît très bien la société Big. Il a déjà commencé ses diligences et
propose de revoir 80 % des cycles, dont ceux identifiés comme étant les plus risqués. La
répartition des honoraires peut-elle :
a/ Être de 80 % pour Monsieur Boceurre, si cela est prévu par la lettre de mission, et que Madame Assosse
en confirme son accord à l’issue de l’émission du rapport sur les comptes consolidés
b/ Être de 50 % pour Monsieur Boceurre
15. Sous quelle(s) condition(s) la répartition des travaux entre Madame Assosse et
Monsieur Boceurre peut-elle être de 20 % / 80 % ?
a/ Si la lettre de mission le prévoit
b/ Si la qualité des collaborateurs de Madame Assosse, intervenant sur la mission, est plus élevée que
celle des collaborateurs de Monsieur Boceurre
c/ Si la qualité des collaborateurs de Monsieur Boceurre, intervenant sur la mission, est plus élevée que
celle des collaborateurs de Madame Assosse
d/ Si Madame Assosse s’engage, par exemple, à effectuer seule l’audit des comptes de la dernière
année pour compenser
e/ Aucune de ces réponses
16. Madame Assosse, commissaire aux comptes, est enceinte et sa grossesse est visiblement très
compliquée. Elle ne pourra pas, temporairement, effectuer ses diligences. Que peut-elle faire ?
a/ Uniquement démissionner (problème de santé empêchant la réalisation de la mission)
b/ Demander à Kévin, son salarié, de la remplacer. Elle prendra connaissance de ses travaux à son
retour de congé maternité
c/ Demander son remplacement temporaire par le commissaire aux comptes suppléant
17. Qu’est-ce qu’une assertion d’audit ?

18. Citez trois commissions de la CNCC (Compagnie nationale des commissaires aux comptes).

19. Quel est le ministère de tutelle de l’activité d’audit légal ?

20. Qu’entend-on par « déclaration de la direction » ou « lettre d’affirmation » ?

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Madame Assosse, expert-comptable, envisage de s’associer avec Kévin, jusque-là salarié et
non diplômé. Quelles sont les conditions de détention du capital ?
En ce qui concerne l’activité d’expertise comptable (cf. Ord. 1945, art. 7), il n’y a pas de condition
de détention du capital.
2. Même question en ce qui concerne les droits de vote.
En application de l’article 7 I-1° de l’ordonnance de 1945, plus des deux tiers des droits de vote
doivent être détenus, directement ou indirectement, par des personnes physiques ou morales exerçant
la profession d’expert-comptable. La détention indirecte doit se faire par une société inscrite à l’ordre.
3. Madame Assosse, dans le cadre d’une mission de présentation des comptes annuels, refuse
de comptabiliser une écriture sans justificatifs. Kévin, ne comprenant pas pourquoi, argue
que le client est roi. Madame Assosse lui dit qu’il s’agit de l’application du devoir de conseil.
A-t‑elle raison ? Pourquoi ?
Madame Assosse a raison. Le devoir d’information et de conseil (C. déont. experts-comptables, art. 155 :
« Dans la mise en œuvre de chacune de leurs missions, les personnes mentionnées à l’article 141 sont
tenues vis-à‑vis de leur client ou adhérent à un devoir d’information et de conseil, qu’elles remplissent
dans le respect des textes en vigueur. ») se décompose, au regard de la jurisprudence, en quatre
composantes : alerter, refuser, informer, exiger. Ici, elle respecte visiblement son devoir d’exiger et
de refuser : exiger des documents nécessaires et refuser de poursuivre sa mission, dans le cas contraire.
4. Madame Assosse est, pour l’instant, seule associée de son cabinet. Au maximum, combien
de salariés dédiés à l’activité d’expertise comptable peut-elle avoir ?
Il ne peut pas y avoir plus de quinze salariés dont l’activité est dédiée à l’activité d’expertise comptable.
En effet, en vertu de l’article 132 du décret n° 2012-432 du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’acti-
vité d’expertise comptable : « Le nombre maximum de comptables salariés dont un membre de l’ordre,
personne physique, salarié d’une association de gestion et de comptabilité autorisé à exercer la profes-
sion en vertu des articles 83 ter ou 83 quater de l’ordonnance du 19 septembre 1945 susvisée ou un
professionnel ayant été autorisé à exercer partiellement l’activité d’expert-comptable, peut utiliser les
services, directement ou indirectement, est fixé à quinze. »
5. Faut-il impérativement être de nationalité française pour bénéficier de la procédure prévue
à l’article 7 bis de l’ordonnance de 1945 ?
Bonne réponse : b/ Non

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Sujet 5 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

6. Faut-il impérativement être de nationalité française pour être inscrit en tant qu’expert-comp-
table au tableau de l’Ordre des experts-comptables ?
Bonne réponse : b/ Non
À titre informatif, cela est précisé par l’article 3 de l’ordonnance du 19 septembre 1945. Un personne
étrangère titulaire du diplôme français d’expertise comptable peut notamment demander son inscription
à l’Ordre des experts-comptables.
7. Citez cinq conditions cumulatives sous lesquelles la publicité est autorisée en expertise
comptable.
La publicité est autorisée en expertise comptable, mais sous les conditions cumulatives ci-dessous qui
sont fixées, à titre informatif, par l’article 152 du Code de déontologie :
– information utile ;
– moyens mis en œuvre avec discrétion, de façon à ne pas porter atteinte à l’indépendance, à la dignité
et à l’honneur de la profession ;
– respect du secret professionnel ;
– aucune forme d’expression qui soit de nature à compromettre la dignité de leur fonction ou l’image
de la profession ;
– absence d’éléments comparatifs ;
– expression décente et empreinte de retenue ;
– contenu ne comportant aucune inexactitude et non susceptible d’induire le public en erreur.
8. Les honoraires de succès sont-ils autorisés ? Dans l’affirmative, sous quelle(s) condition(s) ?
Dans la négative, pourquoi ?
Oui, les honoraires de succès (ou success fees), confirmés par la loi PACTE, sont possibles mais sous
les conditions cumulatives ci-après :
– pour les missions n’entrant pas dans les prérogatives d’exercice de l’expert-comptable, ou ne parti-
cipant pas à la réalisation de l’assiette fiscale ou sociale du client ;
– ces honoraires doivent être prévus par la lettre de mission ;
– les honoraires d’objectif ne doivent pas être le seul mode de rémunération, ils doivent constituer des
honoraire complémentaires aux honoraires de diligence ;
– ce mode de rémunération ne doit pas placer l’expert-comptable en situation de conflit d’intérêts ou
compromettre l’indépendance de l’expert-comptable.
[Source : Ord. 1945, art. 24]

9. Dans quel cas est-il possible, pour un expert-comptable, d’accepter d’effectuer des travaux
d’ordre juridique pour une entreprise dans laquelle il n’assure pas de mission d’ordre comp-
table (conditions liées à la mission en elle-même et à l’activité du cabinet) ?
Selon les dispositions de l’article 22 de l’ordonnance de 1945 : « seulement s’il s’agit d’entreprises dans
lesquelles ils assurent des missions d’ordre comptable ou d’accompagnement déclaratif et administratif

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

de caractère permanent ou habituel ou dans la mesure où lesdits consultations, études, travaux ou avis
sont directement liés aux travaux comptables dont ils sont chargés ».
L’exercice des missions juridiques n’est, de plus, possible qu’à la double condition suivante :
– qu’elles ne portent bien évidemment pas atteinte à l’indépendance de l’expert-comptable ;
– qu’elles ne constituent pas l’objet principal de l’activité du cabinet.
10. Madame Assosse est empêchée temporairement d’exercer ses fonctions d’expert-comptable
pour des raisons de santé. Elle exerce seule et ne connaît pas de confrère qui pourrait tempo-
rairement la remplacer. Que peut-elle faire ?
Comme le prévoit l’article 166 du Code de déontologie : « En cas de décès ou d’incapacité temporaire
d’un expert-comptable à exercer son activité professionnelle, hormis le cas d’une sanction définitive
de suspension, le président du Conseil régional de l’Ordre peut, sur la demande du professionnel
indisponible ou en accord avec lui, ses héritiers ou ses ayants droit, désigner un expert-comptable en
vue d’assurer son remplacement provisoire.
Ce remplacement est une mission de confraternité gratuite. Toutefois, une indemnité de remplacement
peut être stipulée lorsque l’importance de la mission le justifie. Dans ce cas, la convention d’indemnité
doit être préalablement soumise à l’agrément du Conseil régional de l’Ordre. Le respect de la clientèle
de l’expert-comptable par celui de ses confrères appelés à le remplacer est un devoir impérieux. »
Madame Assosse peut donc demander au président du Conseil régional de l’ordre dont elle dépend
de désigner un expert-comptable en vue d’assurer son remplacement provisoire.

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Madame Assosse, commissaire aux comptes et expert-comptable et seule associée de son
cabinet, a quatre mandats d’audit légal. Pour quels mandats la nomination d’un commissaire
aux comptes est-elle obligatoire ?
Bonnes réponses : b/ Une association cultuelle (loi 1905) recevant 250 000 euros de dons et
d/ Une mutuelle (activité = complémentaire santé)
En ce qui concerne les associations, la nomination est notamment obligatoire pour celles :
– recevant des dons ouvrant droit au bénéfice du donateur à déduction fiscal lorsque le montant annuel
des dons excède 153 000 euros ;
– recevant des subventions publiques lorsque ce montant est supérieur à 153 000 euros.
Les mutuelles du livre II (C. mut., art. L. 114-38) doivent nommer un commissaire aux comptes sans
condition de seuils.
12. A-t‑elle un (ou plusieurs) mandat(s) EIP ? Dans l’affirmative, le(s)quel(s) ?
Oui, la mutuelle (cf. C. com., art. L. 820-1, 8°). (Pour information, l’article L. 214-1 du Code de la
mutualité évoque les mutuelles et les unions de retraite professionnelle supplémentaire.) Les associations
faisant appel public à la générosité (APG) ne font en effet plus partie des mandats EIP.

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Sujet 5 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

13. En ce qui concerne les mandats dans des sociétés dont les titres sont admis à la négociation
sur un marché réglementé, quel est le délai de rotation des associés signataires ?
Le délai de rotation est de six exercices consécutifs dans la limite de 7 ans (C. com., art. L. 822-14).
Pour information, « Ils peuvent à nouveau participer à une mission de contrôle légal des comptes de ces
personnes ou entités à l’expiration d’un délai de trois ans à compter de la date de clôture du sixième
exercice qu’ils ont certifié. »
14. Madame Assosse apprend qu’elle va être nommée commissaire aux comptes de la société
Big, qui est obligée d’établir des comptes consolidés. L’autre co-commissaire aux comptes,
Monsieur Boceurre, connaît très bien la société Big. Il a déjà commencé ses diligences et
propose de revoir 80 % des cycles, dont ceux identifiés comme étant les plus risqués. La
répartition des honoraires peut-elle :
Bonnes réponses : a/ Être de 80 % pour Monsieur Boceurre, si cela est prévu par la lettre de
mission et que Madame Assosse en confirme son accord à l’issue de l’émission du rapport
sur les comptes consolidés et b/ Être de 50 % pour Monsieur Boceurre
Toutefois, comme le précise l’avis du H3C (Haut Conseil du commissariat aux comptes) du 9 février 2012,
« une répartition des volumes d’heures alloués à chaque commissaire aux comptes et/ou du montant
des honoraires qui excède le rapport 70 %-30 %, mais sans atteindre la limite 90 %-10 %, induit une
présomption simple de répartition déséquilibrée des travaux, qui peut, dans certains cas, être combattue
par la prise en compte de critères qualitatifs ; cette situation devrait cependant, pour respecter l’esprit
de la norme "relative à l’audit réalisé par plusieurs commissaires aux comptes", conduire rapidement
à un rééquilibrage de la répartition des travaux ». C’est ici effectivement le cas.
15. Sous quelle(s) condition(s) la répartition des travaux entre Madame Assosse et Monsieur
Boceurre peut-elle être de 20 % / 80 % ?
Bonne réponse : e/ Aucune de ces réponses
Comme le prévoit la NEP 100, § 07 : « La répartition entre les commissaires aux comptes des travaux
nécessaires à la réalisation de l’audit des comptes est équilibrée et effectuée sur la base de critères
quantitatifs, tels que le volume d’heures de travail estimé nécessaire à la réalisation de ces travaux, le
volume horaire affecté à un des commissaires aux comptes ne devant pas être disproportionné par
comparaison avec ceux attribués aux autres commissaires aux comptes ; et qualitatifs, tels que l’expé-
rience ou la qualification des membres des équipes d’audit. »
16. Madame Assosse, commissaire aux comptes, est enceinte et sa grossesse est visiblement très
compliquée. Elle ne pourra pas, temporairement, effectuer ses diligences. Que peut-elle faire ?
Bonne réponse : c/ Demander son remplacement temporaire par le commissaire aux comptes
suppléant
Bien évidemment, Kévin ne peut la remplacer dans sa mission ni la dédouaner de ses responsabilités
en tant que commissaire aux comptes.

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

Lorsqu’un commissaire aux comptes est empêché temporairement, le suppléant peut être nommé en
remplacement du titulaire, et ce pour la durée de l’empêchement, « lorsque l’empêchement a cessé, le
titulaire reprend ses fonctions après l’approbation des comptes par l’assemblée générale ou l’organe
compétent » (C. com., art. L. 823-1).
17. Qu’est-ce qu’une assertion d’audit ?
Il s’agit d’un critère dont la réalisation conditionne la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes
(NEP 500, § 3).
18. Citez trois commissions de la CNCC (Compagnie nationale des commissaires aux comptes).
Les commissions de la CNCC sont :
– l’assurance ;
– les associations et fondations ;
– la banque ;
– la communication ;
– la coopération agricole ;
– le contrôle du budget ;
– le développement ;
– l’éthique professionnelle ;
– les études comptables ;
– les études juridiques ;
– l’évaluation des entreprises ;
– la formation initiale ;
– les jeunes et l’attractivité de la profession ;
– l’application des normes professionnelles ;
– l’OPC (organisme de placement collectif) ;
– les petites entreprises (Pôle PE) ;
– la commission de gestion des risques professionnels ;
– la commission contrôle national du stage ;
– la commission secteur public ;
– la commission numérique et innovation.
19. Quel est le ministère de tutelle de l’activité d’audit légal ?
Le ministère de tutelle de l’activité d’audit légal est celui de la Justice.
20. Qu’entend-on par « déclaration de la direction » ou « lettre d’affirmation » ?
La déclaration de la direction fait référence à la NEP 580 « déclaration de la direction » qui précise que :
« Le commissaire aux comptes demande au représentant légal une formulation écrite des déclarations
qu’il estime nécessaires pour conclure sur les assertions qu’il souhaite vérifier. […]

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Sujet 5 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

Les déclarations écrites peuvent prendre la forme :


– d’une lettre du représentant légal adressée au commissaire aux comptes, qualifiée de “lettre
d’affirmation” ;
– d’une lettre adressée par le commissaire aux comptes au représentant légal dans laquelle il explicite
sa compréhension de ces déclarations. »
La déclaration de la direction est donc un courrier adressé par le représentant légal de l’entité contrôlée
au commissaire aux comptes et affirmant des déclarations jugées nécessaires pour que le commissaire
aux comptes puisse forger son opinion sur les comptes. À défaut, c’est le commissaire aux comptes
qui adresse un courrier au représentant légal de l’entité.

69
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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
6
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.

Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Quel est le ministère de tutelle de l’Ordre des experts-comptables ?

2. Quelles activités sont autorisées pour un expert-comptable ?


a/ Loueur en meublé professionnel
b/ Loueur en meublé non professionnel
c/ Juge
d/ Agent sportif
e/ Syndic professionnel d’immeuble
f/ Agent immobilier
g/ Auteur d’ouvrages sur la vente d’objets d’occasion sur Internet
3. Par qui sont élus les membres du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables ?

71
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

4. Charles, stagiaire expert-comptable, décide d’aider, contre rémunération et pendant son


temps libre, son ami Francis à tenir la comptabilité de sa société. Il lui explique qu’il ne peut
établir ses comptes annuels (bilan, compte de résultat et annexe), car il s’agirait d’un exercice
illégal de la profession. En revanche, il lui propose de comptabiliser les opérations de la fin
de l’exercice et de préparer la liasse fiscale. S’agit-il d’exercice illégal ? Pourquoi ?

5. Francis explique à Charles qu’il a besoin de comptes annuels complets pour la tenue de son
assemblée générale et le dépôt des comptes au greffe. Charles, souhaitant limiter les risques,
demande à Hector, fraîchement diplômé et installé, de bien vouloir finaliser l’annexe comp-
table et d’attester de la régularité et de la sincérité des comptes annuels de la société de
Francis. Cette solution exonérerait-elle Charles de tout risque pénal ?

6. Si Hector accepte, quel(s) type(s) de risque(s) encourt-il ?

7. Charles est mis en examen pour exercice illégal. Que risque-t‑il ?

8. Vous êtes expert-comptable et on vous propose une mission de présentation des comptes
annuels de la société ABC, filiale française de la société DEF, elle-même liée aux sociétés GHI
et JKL. Vous connaissez le chef comptable de la société, mais tous les dirigeants d’ABC et de
DEF sont à Hong Kong, et aucun ne peut vous recevoir avant six mois. L’organigramme vous
a été communiqué, mais vous n’avez pas beaucoup d’informations sur les actionnaires de la
société DEF. Que devez-vous faire ?

9. Finalement, vous obtenez une copie de tous les éléments juridiques (K-bis ou équivalents,
statuts, procès verbal d’assemblée générale) demandés aux différentes sociétés, ainsi qu’une
copie des pièces d’identité des bénéficiaires effectifs. Votre lettre de mission finalisée, devez-
vous faire preuve d’une vigilance particulière ?

10. Votre mission s’arrête le 30 avril N. Jusqu’à quand devez-vous conserver la copie des différents
documents liés à l’identification des bénéficiaires effectifs ?

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Vous avez obtenu votre premier mandat de CAC. Devez-vous écrire au précédent commissaire
aux comptes ? À la CRCC ? À la CNCC ? Que devez-vous écrire ?

12. Combien d’heures de formation doit, a minima, suivre un commissaire aux comptes ?

13. Citez trois moyens de valider ces heures de formation obligatoires.

14. Citez trois cas dans lesquels le barème légal (barème d’heures prévu par l’article R. 823-12 du
Code de commerce) ne s’applique pas.

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Sujet 6 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

15. Vous êtes commissaire aux comptes d’une société dans laquelle vous avez déclenché une
procédure d’alerte. Le dirigeant vous expose les solutions qu’il envisage pour remédier à la
situation. Vous les jugez complètement inefficaces : il suffirait pourtant de développer une
des deux activités de la société – la plus rentable – quitte à devoir licencier au maximum deux
personnes pour redresser la situation. Devez-vous lui écrire ces propositions ? Les lui dire ?
Pourquoi ?

16. Quelle est la différence entre une association technique et un réseau ?

17. La société A aurait dû nommer un commissaire aux comptes charger de se prononcer sur les
comptes de l’exercice clos le 31/12/N. Elle a omis de le faire. Quelles sont les conséquences
pour cette société ?

18. La société A décide de vous nommer commissaire aux comptes. Sur quels comptes devez-vous
émettre un rapport ?

19. Le démarchage téléphonique est-il autorisé pour un commissaire aux comptes ?


a/ Oui
b/ Non
20. La durée du mandat d’un commissaire aux comptes est-elle toujours de six exercices ? Si non,
donnez un exemple.

Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Quel est le ministère de tutelle de l’Ordre des experts-comptables ?
Le ministère de tutelle de l’Ordre des experts-comptables est celui de l’Économie, des Finances et de
la Relance.
2. Quelles activités sont autorisées pour un expert-comptable ?
Bonnes réponses :
a/ Loueur en meublé professionnel
b/ Loueur en meublé non professionnel
c/ Juge
g/ Auteur d’ouvrages sur la vente d’objets d’occasion sur Internet
Source : Ord. 1945, art. 22

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

Remarque : un expert-comptable peut être juge mais il ne doit pas juger les affaires qui intéressent ses
clients afin d’éviter tout conflit d’intérêt. Les activités d’agent sportif, de syndic professionnel d’im-
meuble ou d’agent immobilier sont en effet interdites par l’alinéa 5 de l’article 22 de l’ordonnance de
1945 : « Il est en outre interdit aux membres de l’ordre, aux succursales et aux associations de gestion
et de comptabilité, ainsi qu’à leurs salariés mentionnés à l’article 83 ter et à l’article 83 quater d’agir
en tant qu’agent d’affaires ».
3. Par qui sont élus les membres du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables ?
Ils sont élus par les membres des Conseils régionaux, leur nombre de voix étant déterminé en fonction
du nombre des membres de l’Ordre inscrits au tableau de leur circonscription qui disposaient du droit
de vote lors des dernières élections au Conseil régional. Les présidents des Conseils régionaux sont
également membres de droit du Conseil supérieur (ord. n° 45-2138, 19 sept. 1945, art. 33).
4. Charles, stagiaire expert-comptable, décide d’aider, contre rémunération et pendant son
temps libre, son ami Francis à tenir la comptabilité de sa société. Il lui explique qu’il ne peut
établir ses comptes annuels (bilan, compte de résultat et annexe), car il s’agirait d’un exercice
illégal de la profession. En revanche, il lui propose de comptabiliser les opérations de la fin
de l’exercice et de préparer la liasse fiscale. S’agit-il d’exercice illégal ? Pourquoi ?
Oui, il s’agit d’exercice illégal de la profession. L’exercice illégal est défini comme étant le fait, pour
quelqu’un non inscrit au tableau de l’Ordre, de réviser, d’apprécier, de tenir, de centraliser, d’ouvrir,
d’arrêter, de surveiller, de redresser et de consolider les comptabilités des entreprises et organismes
auxquels il n’est pas lié par un contrat de travail (Ord. 1945, art. 2, al. 1 et 2 et art. 20).
Il n’est pas simplement lié au fait d’établir une annexe comptable.
5. Francis explique à Charles qu’il a besoin de comptes annuels complets pour la tenue de son
assemblée générale et le dépôt des comptes au greffe. Charles, souhaitant limiter les risques,
demande à Hector, fraîchement diplômé et installé, de bien vouloir finaliser l’annexe comp-
table et d’attester de la régularité et de la sincérité des comptes annuels de la société de
Francis. Cette solution exonérerait-elle Charles de tout risque pénal ?
Non, la validation a posteriori par un expert-comptable ne change rien à l’infraction pénale commise.
6. Si Hector accepte, quel(s) type(s) de risque(s) encourt-il ?
Outre le risque civil (mise en cause de sa responsabilité en cas d’erreur dans les comptes annuels par
exemple), il encourt à la fois un risque pénal et un risque disciplinaire pour couverture d’exercice illégal,
et donc complicité (C. pén., art. 121-6 et 121-7).
7. Charles est mis en examen pour exercice illégal. Que risque-t‑il ?
Il risque jusqu’à 15 000 euros d’amende et un an d’emprisonnement (C. pén., art. 433-17).
8. Vous êtes expert-comptable et on vous propose une mission de présentation des comptes
annuels de la société ABC, filiale française de la société DEF, elle-même liée aux sociétés GHI
et JKL. Vous connaissez le chef comptable de la société, mais tous les dirigeants d’ABC et de

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Sujet 6 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

DEF sont à Hong Kong, et aucun ne peut vous recevoir avant six mois. L’organigramme vous
a été communiqué, mais vous n’avez pas beaucoup d’informations sur les actionnaires de la
société DEF. Que devez-vous faire ?
En application de la norme NP LAB, si vous ne pouvez identifier le bénéficiaire effectif, ce qui est visi-
blement le cas ici, vous devez demander au client ou à son représentant légal l’identité du bénéficiaire
effectif et les éléments justifiant cette déclaration. Si un expert-comptable n’est pas en mesure d’iden-
tifier le client, il ne commence pas ses travaux (C. mon. fin., art. L. 561-8). Dans le cas présent, vous
devriez donc refuser la mission tant que vous n’avez pas d’éléments probants relatifs au bénéficiaire
effectif.
9. Finalement, vous obtenez une copie de tous les éléments juridiques (K-bis ou équivalents,
statuts, procès-verbal d’assemblée générale) demandés aux différentes sociétés, ainsi qu’une
copie des pièces d’identité des bénéficiaires effectifs. Votre lettre de mission finalisée, devez-
vous faire preuve d’une vigilance particulière ?
Oui, d’une vigilance renforcée au regard du risque de blanchiment de capitaux et de financement
du terrorisme. C’est en effet le cas lorsque « le client ou son représentant légal n’est pas physiquement
présent aux fins de l’identification ».
À titre informatif, il existe en effet deux catégories de vigilance : standard (face à un risque faible ou
moyen), renforcée (face à un risque de niveau élevé).
10. Votre mission s’arrête le 30 avril N. Jusqu’à quand devez-vous conserver la copie des différents
documents liés à l’identification des bénéficiaires effectifs ?
La norme NP LAB prévoit que : « 16. La structure conserve dans ses dossiers, quel qu’en soit le support :
Pendant cinq ans à compter de la clôture de la relation d’affaires, les documents relatifs à l’identité
du client et, le cas échéant, des personnes agissant pour son compte ainsi que du bénéficiaire effectif.
(…) » (arr., 17 juill. 2019, en vigueur depuis le 1er oct. 2019). Vous devez donc les conserver jusqu’au
30/04/N+5.

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Vous avez obtenu votre premier mandat de CAC. Devez-vous écrire au précédent commissaire
aux comptes ? À la CRCC ? À la CNCC ? Que devez-vous écrire ?
Le commissaire aux comptes, nouvellement nommé, doit vérifier par courrier que le non-renouvelle-
ment ou la démission de son prédécesseur n’est pas motivé par une volonté de l’entité de contourner
ses obligations légales (C. déont. comm. comptes, art. 26). Il doit également notifier son mandat à la
CRCC dans un délai de huit jours (C. com., art. R. 823-2). Il peut le faire sur le site de la CNCC, ou
par courrier à la CRCC.
Remarque : la nomination en qualité de suppléant ne requiert pas cette notification.

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

12. Combien d’heures de formations doit, a minima, suivre un commissaire aux comptes ?
L’obligation de formation professionnelle des commissaires aux comptes est de 120 heures au moins
au cours de trois années consécutives, et d’au moins 20 heures sur une même année (C. com.,
art. A 822-28-2).
13. Citez trois moyens de valider ces heures de formation obligatoires.
Les heures de formation peuvent comprendre :
– la participation à des séminaires de formation, des programmes d’autoformation encadrée, des
formations et enseignements à distance ;
– l’assistance à des colloques ou à des conférences dans la limite de quarante heures au cours de trois
années consécutives ;
– la conception ou l’animation de formations, de colloques, de conférences ou d’enseignements, dans
un cadre professionnel ou universitaire, dans la limite de quarante heures au cours de trois années
consécutives ;
– la publication de travaux à caractère technique dans la limite de 30 heures sur 3 ans ;
– la participation à des travaux à caractère technique dans la limite de 32 heures au cours de 3 années
consécutives. Cette possibilité vise particulièrement les présidents, les vice-présidents et rappor-
teurs des commissions, groupes de travail de la CNCC (Compagnie nationale des commissaires aux
comptes), de l’ANC (Autorité des normes comptables), etc. ;
– la participation au programme de formation continue prévu par les personnes n’ayant pas eu de
mandat au cours des trois dernières années (formations prévues au II de l’article L. 822-4).
Source : C. com., art. A. 822-28-1 à A. 822-28-10, recommandations issues de la norme
sur la formation professionnelle continue de l’IFAC (IES7)

14. Citez trois cas dans lesquels le barème légal (barème d’heures prévu par l’article R. 823-12 du
Code de commerce) ne s’applique pas.
Comme prévu par l’article R. 823-17 du Code de commerce, le barème légal n’est pas applicable aux :
« 1° Personnes et entités dont le montant du bilan augmenté du montant des produits d’exploitation
et des produits financiers, hors taxes, excède 122 000 000 euros ;
2° Personnes et entités qui émettent des valeurs mobilières admises aux négociations sur un marché
réglementé ;
3° Entreprises régies par le Code des assurances et le Code de la mutualité ;
4° Établissements de crédit, sociétés de financement, compagnies financières holding et entreprises
mères de sociétés de financement, régis par le Code monétaire et financier ;
5° Sociétés d’investissement régies par l’ordonnance n° 45-2710 du 2 novembre 1945 relative aux
sociétés d’investissement ;
6° Sociétés de développement régional régies par l’article R. 513-2 du Code monétaire et financier ;
7° Associations et fondations lorsqu’elles sont tenues ou lorsqu’elles décident d’avoir un commissaire
aux comptes ;
8° Sociétés d’économie mixte de construction régies par l’article L. 321-1 du Code de l’urbanisme ;

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Sujet 6 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

9° Organismes d’habitation à loyer modéré soumis aux règles de la comptabilité des entreprises de
commerce régis par les articles L. 411-2 et suivants du Code de la construction et de l’habitation ;
10° Organismes mentionnés à l’article L. 114-8 du Code de la sécurité sociale ;
11° Institutions et organismes régis par le livre IX du Code de la sécurité sociale ;
12° Administrateurs et mandataires judiciaires ;
13° Syndicats professionnels de salariés ou d’employeurs et leurs unions, et associations de salariés ou
d’employeurs mentionnés à l’article L. 2135-1 du Code du travail ;
14° Comités d’entreprise et comités centraux d’entreprise régis par le titre II du livre III de la deuxième
partie du Code du travail.
Le montant des honoraires est alors fixé d’un commun accord entre le commissaire aux comptes et la
personne ou l’entité, eu égard à l’importance effective du travail nécessaire à l’accomplissement de la
mission légale de contrôle. »
15. Vous êtes commissaire aux comptes d’une société dans laquelle vous avez déclenché une
procédure d’alerte. Le dirigeant vous expose les solutions qu’il envisage pour remédier à la
situation. Vous les jugez complètement inefficaces : il suffirait pourtant de développer une
des deux activités de la société – la plus rentable – quitte à devoir licencier au maximum deux
personnes pour redresser la situation. Devez-vous lui écrire ces propositions ? Les lui dire ?
Pourquoi ?
Ni l’un ni l’autre. Il s’agirait, en effet, d’immixtion dans la gestion. Dans le cadre de la procédure
d’alerte, le commissaire aux comptes apprécie les conséquences comptables et financières des décisions
de gestion prises ou envisagées, mais pas les décisions en elles-mêmes qui relèvent de la gestion de la
société. A fortiori, il ne doit pas en proposer.
16. Quelle est la différence entre une association technique et un réseau ?
L’association technique a pour unique objet l’élaboration ou le développement d’outils techniques
communs, le partage de connaissances ou l’échange d’expériences. Contrairement aux membres d’un
réseau, les membres d’une association technique conservent une totale indépendance dans la direction
et dans l’actionnariat de leur cabinet, ainsi que dans l’exercice et la conduite de leurs missions (C. déont.
comm. comptes, art. 22).
17. La société A aurait dû nommer un commissaire aux comptes charger de se prononcer sur les
comptes de l’exercice clos le 31/12/N. Elle a omis de le faire. Quelles sont les conséquences
pour cette société ?
En vertu des dispositions de l’article L. 820-3-1 du Code de commerce : « Les délibérations de l’or-
gane mentionné au premier alinéa du I de l’article L. 823-1 prises à défaut de désignation régulière
de commissaires aux comptes ou sur le rapport de commissaires aux comptes nommés ou demeurés
en fonctions contrairement aux dispositions du présent titre ou à d’autres dispositions applicables à la
personne ou à l’entité en cause sont nulles. »
Par conséquent, toutes les assemblées générales, depuis celle approuvant les comptes de l’exercice clos
le 31 décembre N, sont frappées de nullité.

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

18. La société A décide de vous nommer commissaire aux comptes. Sur quels comptes devez-vous
émettre un rapport ?
Le premier exercice contrôlé est celui de la nomination, donc celui du 31 décembre N. Pour que le
commissaire aux comptes certifie les comptes des exercices antérieurs, l’assemblée générale devra, dans
une résolution distincte, lui demander d’effectuer cette mission complémentaire.
19. Le démarchage téléphonique est-il autorisé pour un commissaire aux comptes ?
Bonne réponse : b/ Non
Le démarchage téléphonique est exclu par l’article 16 du Code de déontologie du 25 mars 2020 :
« II. – La sollicitation personnalisée ne peut être effectuée que sous la forme d’un envoi postal ou d’un
courrier électronique adressé à une personne physique ou morale déterminée destinataire de l’offre
de service. Le démarchage physique ou téléphonique, ainsi que tout message textuel envoyé sur un
terminal téléphonique mobile sont par ailleurs exclus. »
20. La durée du mandat d’un commissaire est-elle toujours de six exercices ? Si non, donnez un
exemple.
Non, il existe des exceptions :
– lorsqu’un suppléant vient à remplacer le commissaire aux comptes titulaire (la durée du mandat est
alors égale à la durée du mandat restant à courir) ;
– lors d’une désignation par décision de justice (le mandat court alors jusqu’à la nomination régulière
d’un commissaire aux comptes par l’assemblée générale ;
– dans le cadre du délai de rotation des commissaires aux comptes. Si le mandat d’un commissaire
aux comptes est renouvelé dans une EIP, il devient automatiquement caduc à l’issue de l’assemblée
générale statuant sur les comptes de la 4e année du mandat renouvelé et ce afin de respecter le
délai maximal de 10 ans ;
– dans le cadre d’une mission d’audit légal petites entreprises (ALPE) l’article L. 823-3-2 du Code de
commerce prévoit en effet que dans les cas suivants la société peut limiter la durée du mandat du
commissaire aux comptes à 3 ans :
• nomination volontaire d’un CAC,
• société mère de petit groupe non EIP, ne dépassant pas 2 des 3 seuils (8 millions de chiffre d’affaires,
4 millions de total bilan, 50 salariés) et non contrôlée par une entité ayant un CAC,
• société contrôlée significative de petit groupe.
Dans le cadre de cette mission, le commissaire aux comptes établit à destination des dirigeants un rapport
identifiant les risques financiers, comptables et de gestion auxquels sont exposés la société ou l’en-
semble contrôlé. Il est dispensé de l’établissement des rapports listés par la loi (C. com., art. L. 223-19,
L. 223-27, L. 223-34, L. 223-42, L. 225-40, L. 225-42, L. 225-88, L. 225-90, L. 225-103, L. 225-115,
L. 225-135, L. 225-235, L. 225-244, L. 226-10-1, L. 227-10, L. 232-3, L. 232-4, L. 233-6, L. 233-13,
L. 237-6 et L. 239-2).

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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
7
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.

Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Quelles sont les conditions nécessaires à un diplômé d’expertise comptable pour pouvoir être
inscrit au tableau de l’Ordre des experts-comptables ?

2. Quelles sont les trois catégories de liens qui pourraient faire présumer un manque d’indé-
pendance d’un expert-comptable ?

3. Un expert-comptable en exercice peut-il, en plus de son activité d’expertise comptable, exercer


le métier d’agent d’affaires ?

4. Vous êtes expert-comptable récemment installé. Lors d’une interview au Congrès de l’Ordre
des experts-comptables, on vous demande si tous les experts-comptables se valent. Vous

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

répondriez bien que non, preuve en est d’Alphonse T., avec qui vous avez fait vos études et
qui a toujours été mauvais en tout. Pouvez-vous le dire ? Et clairement déconseiller de faire
appel à lui ? Pourquoi ?

5. Citez deux missions d’assurance qui portent sur des informations autres que sur des comptes
complets historiques.

6. L’expert-comptable a-t‑il une obligation de moyen ou une obligation de résultat ?

7. Quelle est la composition des membres du CSOEC (Conseil supérieur de l’Ordre des
experts-comptables) ?

8. Un expert-comptable peut-il exercer en recourant au statut d’une EIRL (entreprise individuelle


à responsabilité limitée) ?

9. Quelle est la procédure suivie lorsque l’Ordre des experts-comptables suspecte un cas d’exer-
cice illégal ?

10. Le partage d’honoraires entre confrères ou entre un expert-comptable et un autre profes-


sionnel est-il autorisé ? Sous quelle(s) condition(s) ?

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Monsieur Durand est commissaire aux comptes. Il a un salarié, Gérard Porteur, expert-
comptable stagiaire en première année. Lors d’une soirée entre amis, Gérard Porteur se vante
de son travail en racontant les conséquences financières d’un plan de licenciement économique
envisagé au sein de l’usine Larouetourne.
Lors de cette soirée, est présent Victor, frère de Julie, responsable qualité de l’usine. Le lundi
matin, un préavis de grève est lancé, toutes les machines sont stoppées et les clients de l’usine
sont alertés : plus aucune commande ne sera assurée tant que les salariés n’auront pas eu la
preuve de la santé financière de l’entreprise et de l’absence de licenciements économiques
pour l’année à venir.
Monsieur Durand voit son nom publié sur des tracts « le commissaire aux comptes nous a
TOUT DIT ». Les conséquences pour son client sont catastrophiques ; son image auprès de ses
clients est irrémédiablement compromise.
Monsieur Durand encourt-il un risque pénal (violation du secret professionnel) ?
a/ Oui
b/ Non

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Sujet 7 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

12. Le président élu par le Conseil national des commissaires aux comptes porte le titre de :
a/ Président du Conseil national des commissaires aux comptes
b/ Président de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes
c/ Président du Conseil national de la Compagnie des commissaires aux comptes
d/ Président des Compagnies des commissaires aux comptes
13. Qu’est-ce que le seuil de signification ?

14. Indiquez au moins trois informations devant figurer dans le plan de mission.

15. Le commissaire aux comptes :


a/ Doit s’appuyer sur les travaux de l’expert-comptable, quand il y en a un
b/ Peut s’appuyer sur les travaux de l’expert-comptable, quand il y en a un, et le citer dans son rapport
(dans la partie de son rapport « Justification des appréciations »)
c/ Peut s’appuyer sur les travaux de l’expert-comptable, quand il y en a un, mais ne peut pas le citer
dans son rapport
d/ Ne peut, normalement, pas s’appuyer sur les travaux de l’expert-comptable, le secret professionnel
lui étant opposable
16. Quand se termine le mandat d’un commissaire aux comptes suppléant, sachant que ce dernier
remplace le titulaire ayant démissionné ?

17. Combien y a-t‑il de commissaires aux comptes en France (environ) ?


a/ 12 000 personnes physiques
b/ 130 000 personnes physiques
c/ 70 000 personnes morales
d/ 6 300 personnes morales
18. Citez deux missions particulières du commissaire aux comptes.

19. Citez cinq conditions de cessation des fonctions du commissaire aux comptes.

20. Dans quels types de structures faut-il nommer au moins deux commissaires aux comptes ?
Citez au moins deux cas.

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Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Quelles sont les conditions nécessaires à un diplômé d’expertise comptable pour pouvoir être
inscrit au tableau de l’Ordre des experts-comptables ?
Les conditions sont énumérées à l’article 3 de l’ordonnance de 1945 :
« I. Nul ne peut porter le titre d’expert-comptable ni en exercer la profession s’il n’est inscrit au tableau
de l’Ordre.
II. Pour être inscrit au tableau de l’Ordre en qualité d’expert-comptable, il faut : 1° (Abrogé) ;
2° Jouir de ses droits civils ;
3° N’avoir subi aucune condamnation criminelle ou correctionnelle de nature à entacher son honora-
bilité et notamment aucune condamnation comportant l’interdiction du droit de gérer et d’administrer
les sociétés ;
4° Être titulaire du diplôme français d’expertise comptable ou répondre aux conditions prévues aux
articles 26 ou 27 ;
5° Présenter les garanties de moralité jugées nécessaires par le Conseil de l’Ordre. »
2. Quelles sont les trois catégories de liens qui pourraient faire présumer un manque d’indé-
pendance d’un expert-comptable ?
Il existe trois catégories de liens qui pourraient faire présumer un manque d’indépendance d’un
expert-comptable :
– un lien personnel ;
– un lien professionnel ;
– un lien financier.
Tous ces éléments figurent à l’article 146 du Code de déontologie : « Les personnes mentionnées à
l’article 141 évitent toute situation qui pourrait faire présumer d’un manque d’indépendance. Elles
doivent être libres de tout lien extérieur d’ordre personnel, professionnel ou financier qui pourrait être
interprété comme constituant une entrave à leur intégrité ou à leur objectivité. »
3. Un expert-comptable en exercice peut-il, en plus de son activité d’expertise comptable, exercer
le métier d’agent d’affaires ?
Il est interdit d’exercer le métier d’agent d’affaires selon l’article 22 de l’ordonnance de 1945 : « Il
est en outre interdit aux membres de l’Ordre, aux succursales et aux associations de gestion et de
comptabilité, ainsi qu’à leurs salariés mentionnés à l’article 83 ter et à l’article 83 quater d’agir en tant
qu’agent d’affaires ».

82
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Sujet 7 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

4. Vous êtes expert-comptable récemment installé. Lors d’une interview au Congrès de l’Ordre
des experts-comptables, on vous demande si tous les experts-comptables se valent. Vous
répondriez bien que non, preuve en est d’Alphonse T., avec qui vous avez fait vos études et
qui a toujours été mauvais en tout. Pouvez-vous le dire ? Et clairement déconseiller de faire
appel à lui ? Pourquoi ?
Non. L’article 161 du Code de déontologie prévoit que les experts-comptables « doivent s’abstenir de
toute parole blessante, de toute attitude malveillante, de tout écrit public ou privé, de toute démarche
ou manœuvre susceptible de nuire à la situation de leurs confrères ». En l’espèce, vous ne pourriez
donc pas parler de votre confrère Alphonse T. en ces termes.
5. Citez deux missions d’assurance qui portent sur des informations autres que sur des comptes
complets historiques.
Il s’agit des autres missions d’assurance qui concernent :
– les attestations particulières (légales ou contractuelles) relevant de la NP 3100 ;
– les informations financières prévisionnelles relevant de la NP 3400.
Quelques exemples de missions :
– attestations de rémunération ;
– attestation de rubriques de comptes annuels ou intermédiaires (comptes fournisseurs, clients, achats
réalisés auprès de parties liées, chiffre d’affaires, etc.) ;
– attestation du résultat d’une branche d’activité ;
– attestations sur les informations environnementales et sociétales ;
– attestations liées à des données prévisionnelles (compte de résultat, plan de financement, bilan, etc.).
6. L’expert-comptable a-t‑il une obligation de moyen ou une obligation de résultat ?
L’expert-comptable est tenu à une obligation de moyen et pas de résultats (dans certains cas, sa
responsabilité peut être mise en cause en cas de faute).
À titre informatif, cela a notamment été rappelé par la Cour de cassation (Cass. com., 2 juin 1987,
n° 85-15.266).
7. Quelle est la composition des membres du CSOEC (Conseil supérieur de l’Ordre des
experts-comptables) ?
Le conseil supérieur de l’ordre est composé des présidents des conseils régionaux et de membres élus
au scrutin secret de liste (Ord. 1945, art. 33).
De plus, « Afin de favoriser l’égal accès des femmes et des hommes au sein du conseil supérieur et
selon des modalités fixées par décret, les listes de candidats comprennent, sous peine d’irrecevabilité
à concourir, un pourcentage de personnes du sexe le moins représenté au tableau de l’ordre au moins
proportionnel, dans la limite de 50 %, au nombre de personnes de ce même sexe inscrites à ce tableau ».

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

8. Un expert-comptable peut-il exercer en recourant au statut d’une EIRL (entreprise individuelle


à responsabilité individuelle) ?
Oui, rien ne s’y oppose. En revanche, il ne pourra pas être AERL (autoentrepreneur à responsabilité
limitée) car il doit cotiser à la CAVEC et non à la CIPAV.
9. Quelle est la procédure suivie lorsque l’Ordre des experts-comptables suspecte un cas d’exer-
cice illégal ?
« Les conseils de l’ordre peuvent saisir le tribunal par voie de citation directe (…) sans préjudice, pour
le conseil supérieur de l’ordre, de la faculté de se porter, s’il y a lieu, partie civile dans toute poursuite
de ces délits intentée par le Ministère public. » (Ord. 1945, art. 20)
10. Le partage d’honoraires entre confrères ou entre un expert-comptable et un autre profes-
sionnel est-il autorisé ? Sous quelle(s) condition(s) ?
L’article 162 du Code de déontologie prévoit que : « La collaboration rémunérée entre personnes
mentionnées à l’article 141 ou entre elles et d’autres professionnels pour des affaires déterminées est
admise dans le respect de l’ensemble des règles professionnelles et déontologiques. La rémunération
versée ou reçue doit correspondre à une prestation effective. La seule indication à un client ou adhérent
du nom d’un confrère ou d’un autre professionnel ne peut être considérée comme telle. »

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Monsieur Durand est commissaire aux comptes. Il a un salarié, Gérard Porteur, expert-
comptable stagiaire en première année. Lors d’une soirée entre amis, Gérard Porteur se vante
de son travail en racontant les conséquences financières d’un plan de licenciement économique
envisagé au sein de l’usine Larouetourne.
Lors de cette soirée, est présent Victor, frère de Julie, responsable qualité de l’usine. Le lundi
matin, un préavis de grève est lancé, toutes les machines sont stoppées et les clients de l’usine
sont alertés : plus aucune commande ne sera assurée tant que les salariés n’auront pas eu la
preuve de la santé financière de l’entreprise et de l’absence de licenciements économiques
pour l’année à venir.
Monsieur Durand voit son nom publié sur des tracts « le commissaire aux comptes nous a
TOUT DIT ». Les conséquences pour son client sont catastrophiques ; son image auprès de ses
clients est irrémédiablement compromise.
Monsieur Durand encourt-il un risque pénal (violation du secret professionnel) ?
Bonne réponse : b/ Non
Il n’encourrait un risque pénal que si lui-même avait violé le secret professionnel.

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Sujet 7 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

12. Le président élu par le Conseil national des commissaires aux comptes porte le titre de :
Bonne réponse : b/ Président de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes
À titre informatif, ce titre est prévu par l’article R. 821-50 du Code de commerce. « Le président élu par
le Conseil national représente la Compagnie nationale dans tous les actes de la vie civile et este en justice
en son nom. Il porte le titre de président de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes. »
13. Qu’est-ce que le seuil de signification ?
Le seuil de signification a fait l’objet d’une définition par la NEP 320 : « montant au-delà duquel les
décisions économiques ou le jugement fondé sur les comptes sont susceptibles d’être influencés ».
14. Indiquez au moins trois informations devant figurer dans le plan de mission.
Le plan de mission, son contenu et sa mise en application figurent dans la NEP 300 :
« Le plan de mission décrit l’approche générale des travaux, qui comprend notamment :
– l’étendue, le calendrier et l’orientation des travaux ;
– le ou les seuils de signification retenus, et
– les lignes directrices nécessaires à la préparation du programme de travail. »
15. Le commissaire aux comptes :
Bonne réponse : c/ Peut s’appuyer sur les travaux de l’expert-comptable, quand il y en a un,
mais ne peut pas le citer dans son rapport
Cela est en effet précisé dans la NEP 630 – Utilisation des travaux d’un expert-comptable intervenant
dans l’entité : « L’expression de l’opinion émise par le commissaire aux comptes ne fait pas référence
aux travaux de l’expert-comptable. Ces travaux sont utilisés uniquement en tant qu’éléments collectés
à l’appui des conclusions du commissaire aux comptes sur sa propre mission. »
16. Quand se termine le mandat d’un commissaire aux comptes suppléant, sachant que ce dernier
remplace le titulaire ayant démissionné ?
La réponse à cette question nous est donnée à l’article L. 823-1 alinéas 2 et 3 du Code de commerce :
« un ou plusieurs commissaires aux comptes suppléants, appelés à remplacer les titulaires en cas de refus,
d’empêchement, de démission ou de décès, sont désignés dans les mêmes conditions. Les fonctions du
commissaire aux comptes suppléant appelé à remplacer le titulaire prennent fin à la date d’expiration
du mandat confié à ce dernier, sauf si l’empêchement n’a qu’un caractère temporaire. Dans ce dernier
cas, lorsque l’empêchement a cessé, le titulaire reprend ses fonctions après l’approbation des comptes
par l’assemblée générale ou l’organe compétent. »
17. Combien y a-t‑il de commissaires aux comptes en France (environ) ?
Bonnes réponses : a/ 12 000 personnes physiques et d/ 6 300 personnes morales
6 268 personnes morales
11 955 personnes physiques
Source : https://www.cncc.fr/chiffres-cles.html

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

18. Citez deux missions particulières du commissaire aux comptes.


Pour mémoire, le commissaire aux comptes peut avoir :
– une mission légale de certification des comptes, accompagnée ou non de SACC (services autres que
la certification des comptes) ;
– des missions particulières.
Parmi les missions particulières, le commissaire aux comptes peut exercer la mission de commissaire
aux apports, de commissaire à la fusion ou de commissaire à la transformation.
19. Citez cinq conditions de cessation des fonctions du commissaire aux comptes.
Le commissaire aux comptes peut être amené à cesser ses fonctions pour diverses raisons :
– l’arrivée du terme de la mission et son non-renouvellement ;
– le décès du commissaire aux comptes ;
– la liquidation de la société de commissariat aux comptes ;
– la démission du commissaire aux comptes ;
– la transformation de la société en une autre société ne nécessitant pas la nomination d’un commis-
saire aux comptes ;
– l’absorption de la société de commissaire aux comptes par une autre société ;
– la récusation (sur décision de justice) ;
– la révocation – ou relèvement de fonctions (sur décision de justice) ;
– la caducité du mandat (liée par exemple à l’obligation de rotation des commissaires aux comptes) ;
– le transfert et immatriculation de la nouvelle société à l’étranger et radiation de l’ancienne société
en France.
20. Dans quels types de structures faut-il nommer au moins deux commissaires aux comptes ?
Citez au moins deux cas.
Il est nécessaire de nommer deux commissaires aux comptes titulaires dans les cas ci-dessous :
– les sociétés commerciales obligées par la loi d’élaborer des comptes consolidés ;
– les mutuelles élaborant des comptes combinés ;
– les partis et les groupements politiques, si les ressources annuelles dépassent 230 000 € ;
– les établissements de crédit franchissant des seuils fixés par l’autorité des normes comptables ;
– les établissements publics de l’État établissant des comptes consolidés.

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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
8
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.

Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1 à 4. Monsieur Durand, expert-comptable, apprend que l’un de ses clients, la société Thuglife, est concerné
par une procédure pénale. Monsieur Durand risque d’être appelé à comparaître.

1. Monsieur Durand serait-il, dans ce cas, délié du secret professionnel vis-à‑vis des autorités
judiciaires ?

2. Pourrait-il refuser de comparaître ?


a/ Oui
b/ Non
c/ Oui, mais seulement s’il certifie par écrit que l’un de ses collaborateurs est plus à même que lui de
répondre aux questions des autorités

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

3. Dans le cadre de l’enquête préliminaire, on lui demande un compte rendu de l’entretien qu’il
a eu la semaine passée avec son client : peut-il répondre ?

4. Monsieur Durand fait l’objet d’un contrôle qualité. Au vu du caractère sensible des dossiers
sur lesquels il est intervenu dernièrement, il refuse de communiquer au contrôleur le dossier
Thuglife en lui expliquant la situation. Le contrôleur insiste. Monsieur Durand est-il dans son
droit ?
a/ Oui
b/ Non
5. Que risque un expert-comptable qui transmet des informations comptables de son client sans
autorisation de ce dernier ?
6. Un expert-comptable peut-il être désigné en qualité de liquidateur amiable auprès de ses
clients ?
7. En quoi consiste la mission d’assistance au comité social et économique ?
8. Qu’est-ce qu’un bénéficiaire effectif ?
9. Citez trois cas de levée du secret professionnel pour l’expert-comptable.
10. Est-il possible, pour un expert-comptable, de proposer une prestation de domiciliation en
nom propre à ses clients ?

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. En cas d’augmentation de capital avec abandon du Droit préférentiel de souscription (DPS),
le commissaire aux comptes a-t‑il des diligences complémentaires à effectuer ? Comment se
traduisent-elles concrètement ?
12. Quel est le délai légal de conservation du dossier annuel (documentation de l’audit des
comptes) du commissaire aux comptes ?
13. Deux co-commissaires aux comptes ne parviennent pas à se mettre d’accord sur la ventilation
de leurs honoraires respectifs suite à la répartition des travaux d’audit. Comment doivent-ils
procéder pour trouver un accord et mettre fin à ce litige ?
14. Citez deux cas dans lesquels la nomination d’un commissaire aux comptes est obligatoire
dans une société civile.

15. Est-il possible d’effectuer tout ou partie du stage professionnel de commissariat aux comptes
chez un expert-comptable n’étant pas commissaire aux comptes ?

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Sujet 8 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

16. Indiquez deux cas pour lesquels un GIE (groupement d’intérêt économique) doit nommer un
commissaire aux comptes.

17. Citez deux conditions d’exemptions des EIP (entité d’intérêt public) concernant les comités
d’audit.

18. Définissez le délit d’entrave à la mission du commissaire aux comptes.

19. La responsabilité du commissaire aux comptes peut-elle être aménagée contractuellement,


en prévoyant un délai de forclusion contractuel de deux ans, au-delà duquel sa responsabi-
lité ne pourrait être mise en cause ? Dans l’affirmative, est-ce applicable pour sa mission de
certification des comptes annuels ? Pour les services autres que la certification des comptes
annuels ?

20. Vous êtes commissaire aux comptes d’une association, membre d’un regroupement d’asso-
ciations ayant un objet commun. Ces associations se reversent des redevances et ont des
procédures communes. On vous demande de bien vouloir procéder, exceptionnellement, à
l’audit des comptes de l’année N d’une de ces associations, dans laquelle vous n’avez pas de
mandat d’audit légal. Pouvez-vous accepter la mission ? Pourquoi ?

Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1 à 4. Monsieur Durand, expert-comptable, apprend que l’un de ses clients, la société Thuglife, est concerné
par une procédure pénale. Monsieur Durand risque d’être appelé à comparaître.

1. Monsieur Durand serait-il, dans ce cas, délié du secret professionnel vis-à‑vis des autorités
judiciaires ?
L’expert-comptable reste lié par le secret professionnel (Ord. 1945, art. 21). En pratique, il devra
répondre aux questions techniques. Comme cela est précisé dans l’ouvrage Expertise-comptable et secret
professionnel publié par le CSO (édition 2020) : « Il peut, en tant que sachant, éclairer les enquêteurs
et les juridictions, pour leur éviter de mauvaises interprétations sur les documents comptables dont ils
disposeraient déjà ».
2. Pourrait-il refuser de comparaître ?
Bonne réponse : b/ Non
Il ne peut pas refuser de comparaître (cf. C. pén., art. 109) au risque d’en être contraint par la force
publique, sur les réquisitions du procureur de la République.

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

3. Dans le cadre de l’enquête préliminaire, on lui demande un compte rendu de l’entretien qu’il
a eu la semaine passée avec son client : peut-il répondre ?
Non, il est soumis au secret professionnel.
4. Monsieur Durand fait l’objet d’un contrôle qualité. Au vu du caractère sensible des dossiers
sur lesquels il intervient dernièrement, il refuse de communiquer au contrôleur le dossier
Thuglife en lui expliquant la situation. Le contrôleur insiste. Monsieur Durand est-il dans son
droit ?
Bonne réponse : b/ Non
Il n’est pas possible d’opposer le secret professionnel au contrôleur qualité. Le contrôleur est, en
revanche, bien évidemment, lui aussi soumis au secret professionnel vis-à‑vis des tiers selon l’article 417
du Règlement intérieur : « Ils sont tenus au secret pour ce qui concerne toutes les informations dont ils
ont eu connaissance à l’occasion du contrôle. »
5. Que risque un expert-comptable qui transmet des informations comptables de son client sans
autorisation de ce dernier ?
L’expert-comptable est tenu par une obligation de discrétion et de confidentialité. Le client pourrait
engager la responsabilité civile de l’expert-comptable et obtenir des dommages et intérêts. L’expert-
comptable risque également des sanctions disciplinaires.
Ces obligations sont précisées à l’article 147 du décret du 30 mars 2012 : « Sans préjudice de l’obli-
gation au secret professionnel, les personnes mentionnées à l’article 141 sont soumises à un devoir
de discrétion dans l’utilisation de toutes les informations dont elles ont connaissance dans le cadre de
leur activité. »
6. Un expert-comptable peut-il être désigné en qualité de liquidateur amiable auprès de ses
clients ?
Oui, il peut être nommé comme liquidateur amiable (Ord. 19 sept. 1945, art. 22, al. 4). Cette possibilité
a été renforcée avec la loi PACTE. Le compte a utiliser doit être celui du client. Cette mission doit faire
l’objet d’une autorisation spécifique par la rédaction d’un avenant ou d’une nouvelle lettre de mission.
7. En quoi consiste la mission d’assistance au comité social et économique ?
Conformément aux dispositions de l’article L. 2315-89 du Code du travail : « La mission de l’ex-
pert-comptable porte sur tous les éléments d’ordre économique, financier ou social nécessaires à la
compréhension des comptes et à l’appréciation de la situation de l’entreprise. »
8. Qu’est-ce qu’un bénéficiaire effectif ?
Le bénéficiaire effectif est une notion dont l’existence est liée au blanchiment de capitaux et au finan-
cement du terrorisme. Un bénéficiaire effectif est une personne physique qui détient, de façon directe
ou indirecte, plus de 25 % du capital ou des droits de vote d’une société, ou qui exerce, par tout autre

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Sujet 8 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

moyen, un pouvoir de contrôle effectif sur les organes de gestion « d’administration ou de direction de
la société ou sur l’assemblée générale de ses associés ». Lorsque le ou les bénéficiaires effectifs d’une
société ne peuvent pas être déterminés selon les critères légaux susmentionnés, alors le bénéficiaire
effectif est réputé être le représentant légal de la société.
Source : C. mon. fin., art. R. 561-1

9. Citez trois cas de levée du secret professionnel pour l’expert-comptable.


Il existe plusieurs cas pour lesquels l’expert-comptable n’est pas tenu par le respect du secret
professionnel :
– dans le cadre d’un contrôle qualité mené par le Conseil régional et auquel il est soumis ;
– entre professionnels d’un même cabinet et pour une mission unique sur laquelle ils interviennent
conjointement ;
– vis-à‑vis du commissaire aux comptes de l’entité ;
– dans le cadre d’une déclaration de soupçons (blanchiment de capitaux et financement du terrorisme) ;
– dans le cadre de l’exercice de son métier en relation avec son ou ses collaborateurs travaillant sur
un même dossier ;
– si sa responsabilité est mise en cause (responsabilité civile, pénale ou disciplinaire).
En effet, pour ce dernier cas, il est précisé à l’article 21 de l’ordonnance du 19 septembre 1945 : « Les
personnes visées aux alinéas précédents sont toutefois déliées du secret professionnel dans les cas
d’information ouverte contre elles ou de poursuites engagées à leur encontre par les pouvoirs publics
ou dans les actions intentées devant les chambres de discipline de l’Ordre. »
10. Est-il possible, pour un expert-comptable, de proposer une prestation de domiciliation en
nom propre à ses clients ?
À ce jour non, mais dans l’avenir ce sera possible, sous réserve de respect des normes professionnelles
(dont celle à paraître sur les activités commerciales accessoires autorisées par l’article 22 de l’ordonnance
de 1945) et des conditions d’agrément liées à l’activité en elle-même.
À titre informatif, l’article L. 123-11-3 du Code de commerce prévoit : « I. – Nul ne peut exercer l’activité
de domiciliation s’il n’est préalablement agréé par l’autorité administrative, avant son immatriculation
au Registre du commerce et des sociétés.
II. – L’agrément n’est délivré qu’aux personnes qui satisfont aux conditions suivantes :
1° Justifier la mise à disposition des personnes domiciliées de locaux dotés d’une pièce propre à assurer
la confidentialité nécessaire et à permettre une réunion régulière des organes chargés de la direction,
de l’administration ou de la surveillance de l’entreprise ainsi que la tenue, la conservation et la consul-
tation des livres, registres et documents prescrits par les lois et règlements ;
2° Justifier être propriétaire des locaux mis à la disposition de la personne domiciliée ou titulaire d’un
bail commercial de ces locaux ;
3° N’avoir pas fait l’objet d’une condamnation définitive (…). »

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

Le préfet peut délivrer un agrément une fois toutes les conditions satisfaites. Il est possible de proposer
une prestation de domiciliation dans une structure ad hoc non inscrite à l’Ordre tout en respectant les
conditions précédentes et en veillant à ce que la société de domiciliation respecte la norme NP LAB
dont elle est soumise.

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. En cas d’augmentation de capital avec abandon du Droit préférentiel de souscription (DPS),
le commissaire aux comptes a-t‑il des diligences complémentaires à effectuer ? Comment se
traduisent-elles concrètement ?
L’augmentation de capital avec suppression du Droit préférentiel de souscription nécessite différentes
diligences spécifiques (obtention des documents estimés nécessaires à la réalisation de l’intervention et
vérification du respect des règles générales applicables aux augmentations de capital avec suppression
du DPS, contrôle des rapports de l’organe compétent). Concrètement, cela se traduit par l’émission d’un
rapport spécial (C. com., art. R. 225-14) par le commissaire aux comptes (cf. note d’information de la
CNCC V, tome 3). Selon les dispositions de l’article R. 225-115 du Code de commerce : « Le commissaire
aux comptes donne son avis sur la proposition de suppression du droit préférentiel, sur le choix des
éléments de calcul du prix d’émission et sur son montant, ainsi que sur l’incidence de l’émission sur la
situation des titulaires de titres de capital et de valeurs mobilières donnant accès au capital appréciée
par rapport aux capitaux propres et, le cas échéant, sur la valeur boursière de l’action. Il vérifie et
certifie la sincérité des informations tirées des comptes de la société sur lesquelles il donne cet avis. »
12. Quel est le délai légal de conservation du dossier annuel (documentation de l’audit des
comptes) du commissaire aux comptes ?
Le dossier est conservé dans son intégralité durant la durée légale de conservation de dix ans
(NEP 230-11).
13. Deux co-commissaires aux comptes ne parviennent pas à se mettre d’accord sur la ventilation
de leurs honoraires respectifs suite à la répartition des travaux d’audit. Comment doivent-ils
procéder pour trouver un accord et mettre fin à ce litige ?
En vertu des dispositions de l’article 8 du Code de déontologie : « Dans le respect des obligations atta-
chées à leur activité professionnelle, les commissaires aux comptes entretiennent entre eux des rapports
de confraternité. Ils se gardent de tout acte ou propos déloyal à l’égard d’un confrère ou susceptible
de ternir l’image de la profession. Ils s’efforcent de résoudre à l’amiable leurs différends profession-
nels. Si nécessaire, ils recourent à la conciliation du président de leur compagnie régionale ou, s’ils
appartiennent à des compagnies régionales distinctes, des présidents de leur compagnie respective. »
Les deux commissaires aux comptes peuvent, s’ils ne parviennent pas à trouver une solution par
eux-mêmes, faire état de la situation au président de la compagnie régionale. En cas d’échec de
conciliation, il y a possibilité de saisir la commission régionale de discipline (C. com., art. R. 823-18).

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Sujet 8 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

14. Citez deux cas dans lesquels la nomination d’un commissaire aux comptes est obligatoire
dans une société civile.
La nomination d’un commissaire aux comptes est obligatoire dans deux cas :
– dans les Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), toujours sans condition de seuils (C. mon.
fin., art. L. 214-110) ;
– si la société exerce une activité économique tout en dépassant deux des trois seuils suivants à la
clôture d’un exercice : 50 salariés, 3 100 000 euros de chiffre d’affaires hors taxes et 1 550 000 euros
de total de bilan (C. com., art. L. 612-1 et R. 612-1).
15. Est-il possible d’effectuer tout ou partie du stage professionnel de commissariat aux comptes
chez un expert-comptable n’étant pas commissaire aux comptes ?
Les conditions de réalisation du stage professionnel de commissariat aux comptes sont définies à l’article
R. 822-3 du Code de commerce : « Il est accompli chez une personne physique ou dans une société
inscrite sur la liste prévue à l’article L. 822-1 et habilitée à cet effet. Il peut être également accompli :
1° Dans la limite de deux ans, chez une personne agréée par un État membre de l’Union européenne
pour exercer le contrôle légal des comptes ;
2° Dans la limite d’un an, chez toute personne autre que celles qui exercent le contrôle légal des comptes
en France et dans les autres États membres de l’Union européenne et offrant des garanties suffisantes
quant à la formation des stagiaires. »
Il est donc tout à fait possible de faire deux ans de stage au sein d’un cabinet d’audit, puis un an chez
un expert-comptable, par exemple.
16. Indiquez deux cas pour lesquelles un GIE (groupement d’intérêt économique) doit nommer
un commissaire aux comptes.
Un GIE doit nommer un commissaire aux comptes dans les cas ci-dessous :
– le GIE émet des obligations ;
– le GIE comprend 100 salariés ou plus à la clôture de l’exercice.
Source : C. com., art. L. 251-12

17. Citez deux conditions d’exemptions des EIP (entité d’intérêt public) concernant les comités
d’audit.
Les conditions d’exemptions sont fixées à l’article L. 823-20 du Code de commerce qui stipule que :
« Ne sont pas tenus de se doter du comité spécialisé mentionné à l’article L. 823-19 :
1° Les établissements de crédit et les sociétés de financement dont les titres ne sont pas admis à la
négociation sur un marché réglementé et qui n’ont émis, de manière continue ou répétée, que des
titres obligataires, à condition que le montant total nominal de ces titres reste inférieur à 100 millions
d’euros et qu’ils n’aient pas publié de prospectus ;

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

2° Les organismes de titrisation, s’ils expliquent publiquement les raisons pour lesquelles ils ne jugent
pas opportun de disposer d’un comité spécialisé ou de confier les missions du comité spécialisé à un
organe d’administration ou de surveillance ;
3° Les organismes de placements collectifs mentionnés au chapitre IV du titre Ier du livre II du Code
monétaire et financier, à l’exception des organismes mentionnés au 2° ;
4° Les personnes et entités disposant d’un autre organe exerçant les missions de ce comité spécialisé,
sous réserve d’identifier cet organe, qui peut être l’organe chargé de l’administration ou l’organe de
surveillance, et de rendre publique sa composition ;
5° Les personnes et entités contrôlées par une autre personne ou entité au sens des I et II de l’ar-
ticle L. 233-3, lorsque cette dernière est elle-même soumise aux dispositions de l’article L. 823-19 et
comporte un organe exerçant les missions de ce comité spécialisé. Les personnes et entités qui décident
de se doter d’un comité spécialisé peuvent demander à l’organe chargé de l’administration ou à l’organe
de surveillance de la personne ou entité qui la contrôle, au sens des I et II du même article L. 233-3,
que la mission mentionnée au 6° du II de l’article L. 823-19 soit exercée par l’organe exerçant en son
sein les missions de ce comité spécialisé. Dans ce cas, ce dernier organe rend compte régulièrement
des décisions ainsi adoptées à l’organe chargé de l’administration ou à l’organe de surveillance de la
société contrôlée. »
18. Définissez le délit d’entrave à la mission du commissaire aux comptes.
Lorsque l’on empêche un commissaire aux comptes d’exercer sa mission d’audit légal des comptes, cela
se traduit par un délit d’entrave punissable par la loi. À titre informatif, il est fait référence à ce délit à
l’article L. 820-4, 2° du Code de commerce : « Nonobstant toute disposition contraire : (…) 2º Est puni
d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 75 000 euros le fait, pour les dirigeants d’une
personne morale ou toute personne ou entité au service d’une personne ou entité ayant un commissaire
aux comptes, de mettre obstacle aux vérifications ou contrôles des commissaires aux comptes ou des
experts nommés en exécution des articles L. 223-37 et L. 225-231, ou de leur refuser la communication
sur place de toutes les pièces utiles à l’exercice de leur mission et, notamment, de tous contrats, livres,
documents comptables et registres de procès-verbaux. »
19. La responsabilité du commissaire aux comptes peut-elle être aménagée contractuellement,
en prévoyant un délai de forclusion contractuel de deux ans, au-delà duquel sa responsabi-
lité ne pourrait être mise en cause ? Dans l’affirmative, est-ce applicable pour sa mission de
certification des comptes annuels ? Pour les services autres que la certification des comptes
annuels ?
Non, sa responsabilité est prévue à l’article L. 822-18 du Code de commerce (avec renvoi à l’ar-
ticle L. 225-254 du même Code) étant de trois ans à compter du fait dommageable ou s’il a été
dissimulé, de sa révélation pour sa mission de commissariat aux comptes et les services autres que la
certification des comptes annuels.

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Sujet 8 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

20. Vous êtes commissaire aux comptes d’une association, membre d’un regroupement d’as-
sociations ayant un objet commun. Ces associations se reversent des redevances et ont des
procédures communes. On vous demande de bien vouloir procéder, exceptionnellement, à
l’audit des comptes de l’année N d’une de ces associations, dans laquelle vous n’avez pas de
mandat d’audit légal. Pouvez-vous accepter la mission ? Pourquoi ?
Cette situation ne vous placerait pas en situation d’auto-révision et ne fait pas partie des services
interdits. L’article L. 822-11 du Code de commerce prévoit en effet : « Il est interdit au commissaire aux
comptes d’une personne ou d’une entité qui n’est pas une entité d’intérêt public de fournir directement
ou indirectement à celle-ci et aux personnes ou entités qui la contrôlent ou qui sont contrôlées par
elle au sens des I et II de l’article L. 233-3, et dont le siège social est situé dans l’Union européenne, les
services portant atteinte à l’indépendance du commissaire aux comptes qui sont définis par le Code
de déontologie. » Ce n’est pas le cas ici.
Vous pouvez donc accepter la mission.

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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
9
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.

Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Monsieur PAT, formateur de profession, vous sollicite, en votre qualité d’expert-comptable,
pour l’aider à répondre aux obligations inhérentes à son activité (enregistrement comptable,
liasse fiscale…). Pouvez-vous lui proposer une mission de présentation des comptes annuels
sachant qu’il souhaite créer son activité en nom propre ? Sinon, dans quelle catégorie du
référentiel normatif se classerait la mission que vous souhaiteriez lui proposer ?

2. La réponse serait-elle la même s’il bénéficiait du statut de l’EIRL (entreprise individuelle à


responsabilité limitée) ?

3. Votre ami Patrick vous conseille d’ajouter une clause dans vos lettres de mission prévoyant que
votre responsabilité ne peut être engagée que pendant six mois après le fait dommageable.
Qu’en pensez-vous ? Une telle clause serait-elle valable ? Pourquoi ?

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

4. Citez une conséquence possible de l’absence de lettre de mission.

5. Citez deux personnes d’un cabinet d’expertise comptable pouvant signer la lettre de mission.

6. Figurent parmi les obligations des experts-comptables :


a/ L’obligation de se former aux premiers secours (en présence ou en l’absence de salariés)
b/ L’obligation de se former aux premiers secours (en présence de salariés uniquement)
c/ L’obligation de mettre régulièrement à jour sa culture professionnelle
d/ L’obligation de mettre régulièrement à jour ses connaissances générales
7. Lors d’une soirée, un expert-comptable stagiaire vous parle de son idée : monétiser son réseau.
Il vous explique que le stage est l’occasion de rencontrer beaucoup de professionnels talen-
tueux, a fortiori quand on est adhérent d’associations telles que l’ANECS et le CJEC. « C’est là
que j’ai eu une idée évidente : une fois mon diplôme en poche, je m’inscrirai à l’Ordre, mais
plutôt que de passer des heures à faire de la production comptable, je proposerai une mission
de présentation d’expert-comptable. Pour 500 euros, je propose de présenter le meilleur
expert-comptable pour chaque mission. Évidemment, j’en garderai quelques-unes pour moi,
mais l’essentiel de mon activité sera de présenter des confrères. J’ai commencé mes calculs,
je serai rentable dès la première année. » Que pensez-vous de son idée ? Est-elle déontologi-
quement acceptable ? Pourquoi ?

8. Pour quelle durée sont élus les présidents des conseils régionaux de l’Ordre des experts-
comptables ?

9. En combien d’exemplaires devez-vous éditer la lettre de mission ?


a/ Un exemplaire pour vous uniquement
b/ Deux exemplaires : un pour vous et un pour l’Ordre des experts-comptables
c/ En autant d’exemplaires qu’il y a de co-contractants
10. L’adhésion au contrat d’assurance groupe souscrit par l’Ordre des experts-comptables est-elle
obligatoire ? facultative ? Justifiez.

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Monsieur D., commissaire aux comptes, se voit proposer plusieurs mandats. Le(s)quel(s) peut-il
accepter ?
a/ Société A, non EIP, qu’il a assisté il y a trois ans dans l’établissement d’un business plan et ce afin de
lui permettre de bénéficier d’un financement avantageux sur 5 ans
b/ Société B, EIP, qu’il a assisté il y a trois ans dans l’établissement d’un business plan et ce afin de lui
permettre de bénéficier d’un financement avantageux sur 5 ans

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Sujet 9 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

c/ Société C, non EIP, pour lequel il est actuellement expert-comptable. Il a une mission de présentation
des comptes annuels, mais envisagerait bien sûr d’y mettre fin dès sa nomination
d/ Société D, EIP, qu’il a conseillé sur sa gestion des risques l’année précédente. Grâce à lui de nouvelles
procédures ont en effet pu être mises en place
12. Monsieur D. a signé un rapport de certification des comptes annuels le 1er juin N. Quel délai
a-t‑il pour finaliser son dossier de travail ?

13. L’association « Les relais de la bienveillance » fait appel public à la générosité. Elle est tenue
d’avoir un commissaire aux comptes.
a/ Il s’agit d’un mandat EIP (entité d’intérêt public)
b/ Son commissaire aux comptes ne peut certifier pendant plus de six exercices consécutifs ses comptes
c/ Son commissaire aux comptes ne peut pas certifier ses comptes s’il en est donateur
d/ Son commissaire aux comptes ne peut pas certifier ses comptes s’il en a été président il y a trois ans
14. Quel est le délai de prescription d’une action en responsabilité relative à une mission de
certification des comptes annuels (audit légal) par le commissaire aux comptes ?

15. Même question concernant une mission de commissariat aux apports.

16. Dans quel(s) cas le délai de prescription peut-il être allongé ?


a/ En cas de dissimulation par le dirigeant
b/ En cas de dissimulation par le commissaire aux comptes
c/ Si l’action est engagée par un tiers (n’étant ni le client ni une société ayant un lien capitalistique
> 5 % avec le client)
d/ Aucune des réponses précédentes
17. Dans son rapport sur les comptes annuels, le commissaire aux comptes peut « certifier que
les comptes annuels ou consolidés sur lesquels porte le rapport sont réguliers et sincères et
qu’ils donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de
la situation financière et du patrimoine de la personne ou de l’entité ou de l’ensemble des
personnes et entités comprises dans la consolidation à la fin de l’exercice ». Autrement, quelles
opinions peut-il déclarer dans son rapport ?

18. La SA GIANT, répondant à la définition des entités d’intérêt public, nomme le cabinet d’audit
BIG commissaire aux comptes. Quel est le délai de rotation du cabinet :
a/ Si le cabinet BIG est commissaire aux comptes unique ?
b/ S’il y a un co-commissaire aux comptes ?
19. Complétez la phrase :
Conformément aux dispositions de l’article L. 823-18 du Code de commerce : « Lorsque le commissaire
aux comptes fournit à une entité d’intérêt public dont il est chargé de certifier les comptes, ou à la

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

personne qui la contrôle ou qui est contrôlée par elle au sens des I et II de l’article L. 233-3, des services
autres que la certification des comptes, le total des honoraires facturés pour ces autres services se limite
à … % de … pour le contrôle légal des comptes et des états financiers consolidés de l’entité d’intérêt
public et, le cas échéant, de la personne qui la contrôle ou qui est contrôlée par elle. »
20. Donnez deux exemples de vérification des données d’identification du bénéficiaire effectif
d’une entité.

Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Monsieur PAT, formateur de profession, vous sollicite, en votre qualité d’expert-comptable,
pour l’aider à répondre aux obligations inhérentes à son activité (enregistrement comptable,
liasse fiscale…). Pouvez-vous lui proposer une mission de présentation des comptes annuels
sachant qu’il souhaite exercer en nom propre ? Sinon, dans quelle catégorie du référentiel
normatif se classerait la mission que vous souhaiteriez lui proposer ?
Monsieur PAT dépend du régime des bénéfices non commerciaux (BNC), il doit simplement tenir une
comptabilité de trésorerie (sauf option pour une comptabilité d’engagement prévue à l’article 93 A du
CGI). Il n’y a pas lieu d’établir de comptes annuels puisqu’aucune annexe n’est à rédiger. La mission se
classerait donc dans les « missions sans assurance » et plus précisément dans les « autres prestations
fournies à l’entité » du référentiel normatif.
2. La réponse serait-elle la même s’il bénéficiait du statut de l’EIRL (entreprise individuelle à
responsabilité limitée) ?
L’EIRL étant dans l’obligation d’établir des comptes annuels, vous pourriez donc lui proposer une
mission de présentation des comptes annuels dans le cadre des missions d’assurance sur des comptes
complets historiques (norme NP 2300).
3. Votre ami Patrick vous conseille d’ajouter une clause dans vos lettres de mission prévoyant
que votre responsabilité ne peut être engagée que pendant six mois après le fait domma-
geable. Qu’en pensez-vous ? Une telle clause serait-elle valable ? Pourquoi ?
Il est possible de prévoir des clauses limitatives de responsabilité dans une lettre de mission destinée à
un professionnel mais la durée ne peut être inférieure à un an.
En effet, comme le précise l’ouvrage La lettre de mission en pratique publiée par le CSOEC (Conseil
supérieur de l’Ordre des experts-comptables), édition 2018 (page 48) : « La durée de prescription peut

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Sujet 9 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

être réduite (sans être inférieure à un an) ou étendue (sans être supérieure à dix ans) par une
disposition insérée dans la lettre de mission (art. 2254 du Code civil).
À noter : cette disposition connaît une exception prévue au Code de la consommation dans son
article L. 218-1, si le client est un non professionnel ou un consommateur. La durée de la prescription
ne peut être modifiée. »
4. Citez une conséquence possible de l’absence de lettre de mission
Les conséquences de l’absence de lettre de mission, qui sont issues de la jurisprudence et rappelées
dans l’ouvrage La lettre de mission en pratique publié par le CSOEC, édition 2018, page 55, sont les
suivantes :
– poursuites disciplinaires, la lettre de mission étant rendue obligatoire par l’article 151 du Code
de déontologie (« Les personnes mentionnées à l’article 141 passent avec leur client ou adhérent un
contrat écrit définissant leur mission et précisant les droits et obligations de chacune des parties. ») ;
– recommandations ou observations en cas de contrôle qualité ;
– complications en cas de litiges pour prouver que le prix a bien été convenu avec le client :
il y a un risque de non recouvrabilité des honoraires ;
– extension de la responsabilité ;
– absence de compensation en cas de départ brutal du client.
5. Citez deux personnes d’un cabinet d’expertise comptable pouvant signer la lettre de mission.
La lettre de mission peut être signée par :
– le dirigeant mandataire social, expert-comptable inscrit à l’Ordre ;
– le dirigeant salarié non-mandataire social et non-inscrit à l’Ordre mais bénéficiant d’une délégation
de signature ;
– un expert-comptable salarié inscrit à l’Ordre, non-mandataire social mais bénéficiant d’une délégation
de signature.
Source : Le service juridique du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables,
Exercice professionnel et déontologie – Éditions du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables,
septembre 2020, 208 pages, collection pratique professionnelle – Réflexion d’experts

6. Figurent parmi les obligations des experts-comptables :


Bonnes réponses : c/ L’obligation de mettre régulièrement à jour sa culture professionnelle
et d/ L’obligation de mettre régulièrement à jour ses connaissances générales
Ces deux obligations sont issues de l’article 145 du Code de déontologie « compléter et mettre à
jour régulièrement leur culture professionnelle et leurs connaissances générales ». Aucune obligation
déontologique ne concerne la formation aux premiers secours.
7. Lors d’une soirée, un expert-comptable stagiaire vous parle de son idée : monétiser son réseau.
Il vous explique que le stage est l’occasion de rencontrer beaucoup de professionnels talen-
tueux, a fortiori quand on est adhérent d’associations telles que l’ANECS et le CJEC. « C’est là

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

que j’ai eu une idée évidente : une fois mon diplôme en poche, je m’inscrirai à l’Ordre, mais
plutôt que de passer des heures à faire de la production comptable, je proposerai une mission
de présentation d’expert-comptable. Pour 500 euros, je propose de présenter l’expert-comp-
table le plus à même de réaliser, en temps et en heure, chaque mission. Évidemment, j’en
garderai quelques-unes pour moi, mais l’essentiel de mon activité sera de présenter des
confrères. J’ai commencé mes calculs, je serai rentable dès la première année. » Que pensez-
vous de son idée ? Est-elle déontologiquement acceptable ? Pourquoi ?
Son idée n’est pas permise par le Code de déontologie. En effet, son article 162 prévoit que « La
rémunération versée ou reçue doit correspondre à une prestation effective. La seule indication à un
client ou adhérent du nom d’un confrère ou d’un autre professionnel ne peut être considérée
comme telle. »
8. Pour quelle durée sont élus les présidents des conseils régionaux de l’Ordre des
experts-comptables ?
Pour deux ans (cf. D. n° 2012-432, 30 mars 2012, relatif à l’exercice de l’activité d’expertise comp-
table, art. 10).
9. En combien d’exemplaires devez-vous éditer la lettre de mission ?
Bonne réponse : c/ En autant d’exemplaires qu’il y a de co-contractants
Les modèles de l’Ordre sont d’ailleurs rédigés en ce sens.
10. L’adhésion au contrat d’assurance groupe souscrit par l’Ordre des experts-comptables est-elle
obligatoire ? facultative ? Justifiez.
Son adhésion est facultative. Toutefois, le professionnel de l’expertise comptable doit pouvoir justi-
fier d’une assurance responsabilité civile correspondant au minima prévu par le Code de déontologie
(cf. Décret du 30 mars 2012, art. 138 : « Le montant des garanties d’assurances souscrites par les
personnes mentionnées au premier alinéa de l’article 17 de l’ordonnance du 19 septembre 1945
susvisée en application du même alinéa ne peut être inférieur, par assuré, à cinq cent mille euros par
sinistre et un million d’euros par année d’assurance »).

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Monsieur D., commissaire aux comptes, se voit proposer plusieurs mandats. Le(s)quel(s) peut-il
accepter ?
Bonnes réponses : a/ Société A, non EIP, qu’il a assisté il y a trois ans dans l’établissement d’un
business plan et ce afin de lui permettre de bénéficier d’un financement avantageux sur 5 ans
et b/ Société B, EIP, qu’il a assisté il y a trois ans dans l’établissement d’un business plan et ce
afin de lui permettre de bénéficier d’un financement avantageux sur 5 ans

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Sujet 9 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

Il doit en effet refuser le mandat de la société C, qui le mettrait visiblement en situation d’auto-
révision. Il doit également refuser le mandat de la société D, et ce conformément aux dispositions de
l’article L. 822-11 du Code de commerce.
En effet, cet article stipule que : « I. – Il est interdit au commissaire aux comptes d’accepter une mission
de certification auprès d’une entité d’intérêt public, lorsqu’au cours de l’exercice précédant celui dont
les comptes doivent être certifiés, ce dernier ou tout membre du réseau auquel il appartient a fourni,
directement ou indirectement, à l’entité d’intérêt public, ou aux personnes ou entités qui la contrôlent ou
qui sont contrôlées par elle dans l’Union européenne, au sens des I et II de l’article L. 233-3, les services
mentionnés au e du paragraphe 1 de l’article 5 du règlement (UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014. »
12. Monsieur D. a signé un rapport de certification des comptes annuels le 1er juin N. Quel délai
a-t‑il pour finaliser son dossier de travail ?
Monsieur D doit finaliser son dossier au plus tard le 30 juillet N.
En effet, l’article R. 823-10 du Code de commerce prévoit que « Ce dossier est clôturé au plus tard
60 jours après la signature du rapport prévu à l’article R. 823-7 ».
13. L’association « Les relais de la bienveillance » fait appel public à la générosité. Elle est tenue
d’avoir un commissaire aux comptes.
Bonnes réponses : b/ Son commissaire aux comptes ne peut pas certifier pendant plus de six
exercices consécutifs ses comptes et d/ Son commissaire aux comptes ne peut pas certifier
ses comptes s’il en a été président il y a trois ans
L’article L. 820-1 du Code de commerce définit les EIP. Les APG (associations faisant un appel
public à la générosité) ne font pas partie de ces EIP.
En revanche, les APG sont concernées par la rotation des commissaires aux comptes. L’article L. 822-14
du Code de commerce prévoit en effet que « Le commissaire aux comptes, personne physique, et,
dans les sociétés de commissaires aux comptes, les personnes mentionnées au premier alinéa de
l’article L. 822-9 ne peuvent certifier durant plus de six exercices consécutifs, dans la limite
de sept années, les comptes des entités d’intérêt public, des personnes et entités mentionnées à
l’article L. 612-1 et des associations mentionnées à l’article L. 612-4 dès lors qu’elles font appel public
à la générosité au sens de l’article 3 de la loi n° 91-772 du 7 août 1991. »
Le fait d’être simple donateur ne porte pas entrave à l’indépendance du commissaire aux comptes ou
à son impartialité et ne le met pas en situation de conflit d’intérêts.
A contrario, le fait d’avoir été président de l’entité contrôlée le place en situation d’incompatibilité. En
effet, comme le prévoit l’article L. 822-13 du Code de commerce « Les personnes ayant été dirigeants
ou salariés d’une personne ou entité ne peuvent être nommées commissaires aux comptes de cette
personne ou entité moins de cinq années après la cessation de leurs fonctions. »

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

14. Quel est le délai de prescription d’une action en responsabilité relative à une mission de
certification des comptes annuels (audit légal) par le commissaire aux comptes ?
Ce délai est de trois ans à compter du fait dommageable ou, s’il a été dissimulé, de sa révélation
(cf. article L. 225-254 sur renvoi de l’article L. 822-18 du Code de commerce).
Remarque : en cas de crime, ce délai serait toutefois de 10 ans.
15. Même question concernant une mission de commissariat aux apports.
Le délai de prescription est alors de cinq ans. En effet, comme cela est précisé page 624 du Bulletin
CNCC n° 152 : « En revanche, selon l’analyse traditionnelle de la CNCC, les commissaires à la fusion, les
commissaires aux apports, les commissaires à la transformation ne sont pas réputés agir “dans l’exercice
de leurs fonctions” de commissaire aux comptes. Ils sont donc soumis à la nouvelle prescription de droit
commun de cinq ans (C. civ., art. 2224). »
L’article 2224 du Code civil précise que le délai court à compter du jour où le titulaire d’un droit a
connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant de l’exercer.
16. Dans quel(s) cas le délai de prescription peut-il être allongé ?
Bonne réponse : b/ En cas de dissimulation par le commissaire aux comptes
Comme l’a précisé la Cour de cassation, la dissimulation ne concerne que le commissaire aux comptes :
elle est la conséquence de la volonté du commissaire aux comptes de cacher des faits dont il a eu
connaissance.
Le fait que l’action soit engagée par un tiers ou par le client ne change rien.
17. Dans son rapport sur les comptes annuels, le commissaire aux comptes peut « certifier que
les comptes annuels ou consolidés sur lesquels porte le rapport sont réguliers et sincères et
qu’ils donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de
la situation financière et du patrimoine de la personne ou de l’entité ou de l’ensemble des
personnes et entités comprises dans la consolidation à la fin de l’exercice ». Autrement, quelles
opinions peut-il déclarer dans son rapport ?
Il peut :
– certifier avec réserves pour désaccord ou limitation ;
– refuser de certifier pour désaccord, limitations ou incertitudes ;
– être dans l’impossibilité de certifier.
À titre informatif, ces dispositions sont prévues par l’article R. 823-7 du Code de commerce (NEP 700).
18. La SA GIANT, répondant à la définition des entités d’intérêt public, nomme le cabinet d’audit
BIG commissaire aux comptes. Quel est le délai de rotation du cabinet :
a/ si le cabinet BIG est commissaire aux comptes unique ?
10 ans plus 6 exercices s’il est réalisé à la fin de la période maximale des 10 ans et qu’il conduit au
renouvellement du commissaire aux comptes en place. Ces délais sont précisés à l’article L. 823-3-1
du Code de commerce : « I. – Lorsqu’une entité d’intérêt public désigne un commissaire aux comptes

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Sujet 9 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

unique, celui-ci ne peut procéder à la certification des comptes de l’entité d’intérêt public pendant une
période supérieure à dix ans.
Toutefois, au terme de cette période, il peut être nommé pour un nouveau mandat d’une durée de
six exercices, à la condition que soient respectées les conditions définies aux paragraphes 2 à 5 de
l’article 16 du règlement (UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014 ».
b/ s’il y a un co-commissaire aux comptes ?
24 ans
Source : C. com., art. L. 823-3-1 et règlement UE, n° 537/2014 du Parlement européen et du conseil
du 16/04/2014, article 17, alinéa 4.

19. Complétez la phrase :


Conformément aux dispositions de l’article L. 823-18 du Code de commerce : « Lorsque le commis-
saire aux comptes fournit à une entité d’intérêt public dont il est chargé de certifier les comptes, ou
à la personne qui la contrôle ou qui est contrôlée par elle au sens des I et II de l’article L. 233-3, des
services autres que la certification des comptes, le total des honoraires facturés pour ces autres services
se limite à 70 % de la moyenne des honoraires facturés au cours des trois derniers exercices
pour le contrôle légal des comptes et des états financiers consolidés de l’entité d’intérêt public et, le
cas échéant, de la personne qui la contrôle ou qui est contrôlée par elle. »
20. Donnez deux exemples de vérification des données d’identification du bénéficiaire effectif
d’une entité.
Comme le prévoit la NEP 9605, §41 : « concernant l’identification et la vérification des éléments d’iden-
tification du bénéficiaire effectif :
– effectuer des recherches sur internet ou s’enquérir des activités professionnelles qu’il exerce
actuellement ;
– lorsque le client est une personne ou entité tenue de déclarer au registre du commerce et des sociétés
les informations relatives au bénéficiaire effectif conformément à l’article L. 561-46 du Code moné-
taire et financier, demander une copie d’un document officiel en cours de validité comportant la
photographie du bénéficiaire effectif en plus du recueil des informations contenues dans les registres
mentionnés au paragraphe 27 de la présente norme ».

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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
10
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.

Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Un expert-comptable peut-il donner sans restriction des cours de comptabilité ?

2. Comment sont élus les membres du Conseil régional ?

3. Un expert-comptable récupère le dossier client d’un confrère dans le respect du Code de


déontologie, ce dernier n’ayant d’ailleurs formulé aucune objection à la reprise. L’ancien
expert-comptable est-il tenu au secret professionnel à l’égard du nouvel expert-comptable ?

4. Citez trois professions susceptibles de pouvoir exercer au sein d’une SPE (société pluriprofes-
sionnelle d’exercice).

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

5. Vous pouvez obtenir une potentielle mission auprès d’une holding, de ses filiales, et proba-
blement du dirigeant (assistance à l’établissement des déclarations fiscales des personnes
physiques). Le dirigeant vous demande le prix « package » et vous demande de concrétiser
votre offre par écrit. Vous pouvez proposer (plusieurs réponses possibles) :
a/ Une lettre de mission unique avec le dirigeant personne physique
b/ Une lettre de mission unique avec la holding
c/ Une lettre de mission avec la holding et une avec le dirigeant
d/ Une lettre de mission par société et une pour le dirigeant
6. Quelle(s) sanction(s) peut encourir un expert-comptable qui n’a pas réglé ses cotisations à la
CAVEC pendant deux exercices successifs ou non, au cours des dix dernières années et sans
motif valable ?

7. À quelle catégorie appartient la norme professionnelle n° 3100 applicable aux missions d’as-
surance sur des informations autres que des comptes complets historiques, agréée par arrêté
ministériel du 1er septembre 2016 et applicable depuis le 1er octobre 2016 ? Sous quel nom
cette norme est-elle plus connue ?

8. La norme professionnelle NP 4400 correspond à la mission :


a/ D’examen d’informations financières prévisionnelles
b/ De compilation de comptes
c/ D’examen d’informations sur la base de procédures convenues
d/ De présentation de comptes
9. Suite aux impayés de votre client concernant des prestations réalisées par vos soins et les
documents correspondants, toutes les conditions étant réunies, vous décidez d’exercer votre
droit de rétention. Un malheur n’arrivant jamais seul, la société fait l’objet d’une procédure
collective. Le mandataire judiciaire qui a été nommé vous réclame les documents que vous
refusez de transmettre à votre client. Pouvez-vous également exercer votre rétention à l’égard
de ce dernier ?

10. Quelles sont les réponses correctes ?


a/ Les experts-comptables n’ont pas le droit de démarcher des clients
b/ Les experts-comptables ont le droit de démarcher des clients dans le respect des règles déontologiques
c/ En cas de manquement déontologique à une communication faite pour son compte, l’expert-comp-
table reste le seul responsable déontologique
d/ En cas de manquement déontologique à une communication faite pour son compte, l’expert-comp-
table peut se retourner contre son prestataire si une clause contractuelle prévoyait explicitement le
respect des dispositions déontologiques
e/ En cas de manquement déontologique à une communication faite pour son compte, l’expert-comp-
table n’est responsable que s’il est lui-même l’auteur de l’infraction ou qu’il y a directement contribué

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Sujet 10 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Quelle doit être l’attitude d’un commissaire aux comptes percevant d’une EIP, pendant trois
exercices successifs, un montant d’honoraires qui représente plus de 15 % de ses honoraires
totaux ?

12. Citez deux exemples de services interdits qu’un commissaire ne peut fournir à une EIP pour
laquelle il a une mission d’audit légal.

13. Pour remercier le commissaire aux comptes Madame Monnaie, d’avoir certifié ses comptes
sans réserve, le client de la SARL TOUT JUSTE offre une magnifique montre Rolex à son mari.
Un confrère la prévient que cette opération est interdite mais cette dernière lui indique que
cela ne concerne que le commissaire aux comptes ou ses salariés et non son conjoint. En effet,
ce dernier ne certifie pas les comptes. Qu’en pensez-vous ?

14. Un commissaire aux comptes, dans le cadre de la conduite de sa mission, décide de recourir à
un prestataire extérieur indépendant comme le lui permet l’article 10 du Code de déontologie.
Il n’a formalisé aucune demande précise à l’expert et lui demande de l’accompagner et de
l’aider en fonction de l’évolution de la situation. Qu’en pensez-vous ?

15. Une société mécontente de la prestation réalisée par son commissaire aux comptes, notam-
ment la partie qui a nécessité l’aide de l’expert. Il souhaite engager sa responsabilité. Ce
dernier indique que c’est l’expert qui est responsable et non lui et que le client doit donc se
retourner contre l’expert. A-t‑il raison ?

16. Que signifie le sigle SACC ?

17. Lorsqu’une société de commissariat aux comptes est absorbée par une autre société de
commissariat aux comptes, que deviennent les mandats détenus par l’absorbée ?

18. Le mandat d’un commissaire aux comptes au sein d’une EIP (ou d’une société de financement)
a atteint sa durée maximale et il faut à présent désigner un nouveau commissaire aux comptes
ou le renouveler. Quelle est la procédure à suivre ?

19. Dans le cadre de la conduite de sa mission de contrôle légal des comptes annuels et consolidés,
le commissaire doit toujours se référer aux normes d’audit internationales adoptées par la
Commission européenne. Il ne peut exercer sa mission en l’absence de ces dernières.
a/ Vrai
b/ Faux
20. Quelles sont les autorités à informer en cas de démission d’un mandat de commissariat aux
comptes qui concerne une EIP ?

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Un expert-comptable peut-il donner sans restriction des cours de comptabilité ?
Selon les dispositions de l’article 22 de l’ordonnance du 19 septembre 1945, « les membres de l’ordre
et les dirigeants, administrateurs et salariés des associations de gestion et de comptabilité peuvent
participer à l’enseignement professionnel : toutefois, sauf pour les professeurs de l’enseignement public,
les missions définies à l’article 2 ci-dessus doivent demeurer l’objet principal de leur activité. Ils peuvent
procéder à des travaux et études de statistiques et de documentation économique pour le compte des
entreprises privées et des organismes professionnels. »
Au cas d’espèce, un expert-comptable peut donner des cours de comptabilité à condition qu’il ne
s’agisse pas de son activité principale. Il existe néanmoins une exception permettant de déroger à cette
règle lorsque l’expert-comptable est également enseignant du secteur public, information qui ne nous
est pas indiquée ici.
2. Comment sont élus les membres du Conseil régional ?
Selon les dispositions de l’article 29 de l’ordonnance du 19 septembre 1945, « Les modalités de l’élection
et celles du fonctionnement du conseil régional seront déterminées par un décret pris sur le rapport
du ministre chargé de l’économie. » Les membres du Conseil régional sont élus à scrutin secret par les
membres de l’Ordre inscrits à titre principal au tableau régional et à jour de leurs cotisations.
« Les membres de l’ordre ne peuvent voter que dans une seule région » (Règlement intérieur, art. 104).
3. Un expert-comptable récupère le dossier client d’un confrère dans le respect du Code de
déontologie, ce dernier n’ayant d’ailleurs formulé aucune objection à la reprise. L’ancien
expert-comptable est-il tenu au secret professionnel à l’égard du nouvel expert-comptable ?
Les conditions de la levée du secret professionnel sont définies à l’article 226-14 du Code pénal qui
stipule que :
« L’article 226-13 n’est pas applicable dans les cas où la loi impose ou autorise la révélation du secret.
En outre, il n’est pas applicable :
1° À celui qui informe les autorités judiciaires, médicales ou administratives (…) ;
2° Au médecin ou à tout autre professionnel de santé (…) ;
3° Aux professionnels de la santé ou de l’action sociale (…).
Le signalement aux autorités compétentes effectué dans les conditions prévues au présent article ne
peut engager la responsabilité civile, pénale ou disciplinaire de son auteur, sauf s’il est établi qu’il n’a
pas agi de bonne foi. »
En l’espèce, le secret professionnel partagé ne s’applique pas entre l’ancien et le nouvel expert-­
comptable. L’ancien expert-comptable est donc bien tenu au secret professionnel à l’égard du nouvel
expert-comptable.

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Sujet 10 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

4. Citez trois professions susceptibles de pouvoir exercer au sein d’une SPE (société pluripro-
fessionnelle d’exercice).
Pour information, cette structure juridique date de l’ordonnance n° 2016-394 du 31 mars 2016. Elle
a fait l’objet d’un décret n° 2017-794 du 5 mai 2017.
Les professions qui peuvent exercer sont les suivantes :
– les administrateurs et mandataires judiciaires ;
– les conseils en propriété industrielle ;
– les avocats et avocats au Conseil d’État et à la Cour de cassation ;
– les experts-comptables ;
– les notaires ;
– certains officiers publics ou ministériels comme les huissiers de justice, les notaires et
commissaires-priseurs ;
– les commissaires aux comptes depuis la loi n° 2019-486 du 22 mai 2019, dite loi PACTE (modification
de l’article L. 822-10 du Code de commerce).
5. Vous pouvez obtenir une potentielle mission auprès d’une holding, de ses filiales, et proba-
blement du dirigeant (assistance à l’établissement des déclarations fiscales des personnes
physiques). Le dirigeant vous demande le prix « package » et vous demande de concrétiser
votre offre par écrit. Vous pouvez proposer (plusieurs réponses possibles) :
Bonne réponse : d/ Une lettre de mission par société et une pour le dirigeant
La lettre de mission est avant tout un contrat entre l’expert-comptable et son client (D., 30 mars 2012,
art. 151). S’agissant d’un contrat intuitu personae, il est nécessaire de rédiger une lettre de mission
par personne physique ou morale. Par ailleurs, si une seule lettre de mission était signée pour plusieurs
structures, comment faire en cas de litige avec l’une d’entre elle, notamment si l’expert-comptable
souhaite mettre fin à la mission ? Enfin, et pour mémoire, il est interdit de facturer à une personne
morale une mission d’assistance effectuée auprès d’un de ses dirigeants personne physique. Il est
donc normal qu’il ne soit pas possible de contracter avec une personne morale pour une telle mission.
6. Quelle(s) sanction(s) peut encourir un expert-comptable qui n’a pas réglé ses cotisations à la
CAVEC pendant deux exercices successifs ou non, au cours des dix dernières années et sans
motif valable ?
La radiation. En effet, selon les dispositions de l’article 125 du décret du 30 mars 2012, l’expert-
comptable risque une radiation d’office. Il sera réputé comme démissionnaire de sa qualité de membre
de l’Ordre. Article 125 du décret du 30 mars 2012 : « Est réputée démissionnaire toute personne
physique ou morale inscrite au tableau ou à sa suite qui, pendant deux ans, consécutifs ou non, au
cours de la période des dix dernières années et sans motif valable, n’a pas payé l’intégralité de ses
cotisations ou contributions professionnelles annuelles, ainsi que les cotisations dont elle est person-
nellement tenue au titre des régimes de sécurité sociale qui lui sont applicables ou qui ne justifie pas
d’une couverture continue de sa responsabilité civile professionnelle à compter de son inscription au
tableau. » À titre informatif, dans ce cas de figure, s’il continue son activité, il sera réputé exercer illé-
galement la profession d’expert-comptable.

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

7. À quelle catégorie appartient la norme professionnelle n° 3100 applicable aux missions d’as-
surance sur des informations autres que des comptes complets historiques, agréée par arrêté
ministériel du 1er septembre 2016 et applicable depuis le 1er octobre 2016 ? Sous quel nom cette
norme est-elle plus connue ?
Selon le référentiel normatif de l’Ordre des experts-comptables, la norme appartient à la catégorie
des autres missions d’assurance. La norme NP 3100 est plus connue sous le nom d’« attestations
particulières ».
8. La norme professionnelle NP 4400 correspond à la mission :
Bonne réponse : c/ D’examen d’informations sur la base de procédures convenues
9. Suite aux impayés de votre client concernant des prestations réalisées par vos soins et les
documents correspondants, toutes les conditions étant réunies, vous décidez d’exercer votre
droit de rétention. Un malheur n’arrivant jamais seul, la société fait l’objet d’une procédure
collective. Le mandataire judiciaire qui a été nommé vous réclame les documents que vous
refusez de transmettre à votre client. Pouvez-vous également exercer votre rétention à l’égard
de ce dernier ?
Selon l’article L. 622-5 du Code de commerce : « Dès le jugement d’ouverture, tout tiers détenteur est
tenu de remettre à l’administrateur ou, à défaut, au mandataire judiciaire, à la demande de celui-ci, les
documents et livres comptables en vue de leur examen. »
Le fait que les conditions soient réunies pour exercer le droit de rétention ne suffit pas pour l’exercer. En
effet, la société fait l’objet d’une procédure collective et le mandataire judiciaire va donc naturellement
contacter l’expert-comptable pour récupérer les documents comptables dont il a besoin.
Au cas d’espèce, le mandataire judiciaire peut donc obtenir les documents établis par l’ex-
pert-comptable malgré son exercice du droit de rétention.
10. Quelles sont les réponses correctes ?
Bonnes réponses : b/ Les experts-comptables ont le droit de démarcher des clients dans le
respect des règles déontologiques ; c/ En cas de manquement déontologique à une communi-
cation faite pour son compte, l’expert-comptable reste le seul responsable déontologique et
d/ En cas de manquement déontologique à une communication faite pour son compte, l’ex-
pert-comptable peut se retourner contre son prestataire si une clause contractuelle prévoyait
explicitement le respect des dispositions déontologiques
Les actions de démarchage sont autorisées par l’article 152 du Code de déontologique à condition d’avoir
« pour objet de procurer au public qu’elles visent une information utile […] avec discrétion, de façon
à ne pas porter atteinte à l’indépendance, à la dignité et à l’honneur de la profession, pas plus qu’aux
règles du secret professionnel et à la loyauté envers les clients et les autres membres de la profession ».
Le Conseil supérieur de l’Ordre a rappelé que l’expert-comptable était seul responsable déontologi-
quement de la communication faite pour son compte. Cela ne l’empêche pas de pouvoir engager la
responsabilité contractuelle de son prestataire le cas échéant.

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Sujet 10 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Quelle doit être l’attitude d’un commissaire aux comptes percevant d’une EIP, pendant trois
exercices successifs, un montant d’honoraires qui représente plus de 15 % de ses honoraires
totaux ?
Il doit en informer le comité d’audit et analyser avec lui les risques pesant sur son indépendance
et les mesures de sauvegarde appliquées pour atténuer ces risques. Parmi ces mesures, se trouve
l’examen de contrôle qualité effectué par un confrère, commissaire aux comptes, avant la publication
du rapport d’audit.
Si le montant des honoraires continue à être supérieur à 15 %, le comité d’audit décide si la mission
peut continuer à être exercée par le commissaire aux comptes pour une période supplémentaire, qui
ne peut dépasser deux ans.
En effet, le commissaire aux comptes doit respecter les dispositions du paragraphe 3 de l’article 4 du
Règlement UE n° 537/2014 : « Lorsque les honoraires totaux reçus d’une entité d’intérêt public au cours
de chacun des trois derniers exercices consécutifs représentent plus de 15 % du total des honoraires
reçus par le contrôleur légal des comptes ou le cabinet d’audit ou, le cas échéant, par le contrôleur du
groupe effectuant le contrôle légal des comptes au cours de chacun de ces exercices, ce contrôleur
légal des comptes ou ce cabinet d’audit ou, le cas échéant, ce contrôleur du groupe en informe le
comité d’audit et analyse avec lui les risques pesant sur leur indépendance et les mesures de sauvegarde
appliquées pour atténuer ces risques. Le comité d’audit examine si la mission d’audit doit être soumise
à un examen de contrôle qualité de la mission par un autre contrôleur légal des comptes ou cabinet
d’audit avant la publication du rapport d’audit. Lorsque les honoraires reçus d’une telle entité d’intérêt
public continuent de dépasser 15 % du total des honoraires reçus par le contrôleur légal des comptes
ou le cabinet d’audit, ou, le cas échéant, par le contrôleur du groupe effectuant le contrôle légal, le
comité d’audit décide, sur la base de critères objectifs, si le contrôleur légal des comptes ou le cabinet
d’audit ou le contrôleur du groupe chargé du contrôle légal des comptes d’une telle entité ou d’un tel
groupe d’entités peut continuer à effectuer ce contrôle pendant une période supplémentaire, qui ne
peut en aucun cas dépasser deux ans. » L’article 36, II du Code de déontologie précise également qu’il
faut respecter l’article 4 du Règlement UE n° 537/2014.
12. Citez deux exemples de services interdits qu’un commissaire ne peut fournir à une EIP pour
laquelle il a une mission d’audit légal.
L’ensemble des services interdits sont listés à l’article L. 822-11, II du Code de Commerce, à l’article 5
(e, paragraphe 1) du règlement UE n° 537/2014 et à l’article 18 du Code de déontologie.
Notamment, il est interdit pour un commissaire aux comptes, pour une entité pour laquelle il a une
mission d’audit légal de se mettre en situation d’auto-révision, par exemple en proposant une mission
d’assistance comptable ou de conseil juridique.

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

13. Pour remercier le commissaire aux comptes Madame Monnaie, d’avoir certifié ses comptes
sans réserve, le client de la SARL TOUT JUSTE offre une magnifique montre Rolex à son mari.
Un confrère la prévient que cette opération est interdite mais cette dernière lui indique que
cela ne concerne que le commissaire aux comptes ou ses salariés et non son conjoint. En effet,
ce dernier ne certifie pas les comptes. Qu’en pensez-vous ?
Les modalités d’obtention des cadeaux sous forme pécuniaire ou non sont définies à l’article 14 du
Code de déontologie du commissaire aux comptes. Cela est en principe interdit sauf si la valeur est
inférieure à un plafond fixé par arrêté du ministère de la Justice.
L’article L. 822-11-3 du Code de commerce délimite les personnes concernées par ces restrictions, tandis
que l’article 3 du Règlement UE n° 596/2014 complète l’article précédent en explicitant la notion de
personne « étroitement liée ».
L’article  L. 822-11-3 énonce : « (…) II. – Les associés et les salariés du commissaire aux comptes qui
participent à la mission de certification, toute autre personne participant à la mission de certification
ainsi que les personnes qui leur sont étroitement liées ou qui sont étroitement liées au commissaire aux
comptes au sens de l’article 3, paragraphe 26, du règlement (UE) n° 596/2014 du 16 avril 2014 (…) ».
L’article 3 du Règlement (UE) n° 596/2014 : « 1. Aux fins du présent règlement, on entend par : (…)
26) “personne étroitement liée” :
a) le conjoint ou un partenaire considéré comme l’équivalent du conjoint conformément au droit
national ;
b) l’enfant à charge conformément au droit national ;
c) un parent qui appartient au même ménage depuis au moins un an à la date de la transaction
concernée ; ou
d) une personne morale, un trust ou une fiducie, ou un partenariat, dont les responsabilités diri-
geantes sont exercées par une personne exerçant des responsabilités dirigeantes ou par une
personne visée aux points a), b) et c), qui est directement ou indirectement contrôlé(e) par cette
personne, qui a été constitué(e) au bénéfice de cette personne, ou dont les intérêts économiques
sont substantiellement équivalents à ceux de cette personne ; (…) ».
Au cas d’espèce, le plafond semble dépassé compte tenu du type de cadeau offert (montre Rolex). Par
ailleurs, le conjoint du commissaire aux comptes fait bien partie des personnes étroitement liées par ces
dispositions. Le confrère avait donc raison d’alerter Madame Monnaie sur ce point. Cela est bien interdit.
14. Un commissaire aux comptes, dans le cadre de la conduite de sa mission, décide de recourir à
un prestataire extérieur indépendant comme le lui permet l’article 10 du Code de déontologie.
Il n’a formalisé aucune demande précise à l’expert et lui demande de l’accompagner et de
l’aider en fonction de l’évolution de la situation. Qu’en pensez-vous ?
L’article 23 du Code de déontologie délimite les conditions pour recourir à un expert. Parmi ces condi-
tions, il est précisé qu’il faut formaliser par écrit le recours à cet intervenant.

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Sujet 10 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

Article  23 : « II. – Lorsqu’il a recours à des experts en application de l’article 10 du présent
code, pour l’exercice d’une mission de certification des comptes, le commissaire aux comptes
consigne par écrit la demande qu’il a formulée et les conclusions qu’il a reçues. »
15. Une société est mécontente de la prestation réalisée par son commissaire aux comptes, notam-
ment la partie qui a nécessité l’aide de l’expert. Il souhaite engager sa responsabilité. Ce
dernier indique que c’est l’expert qui est responsable et non lui et que le client doit donc se
retourner contre l’expert. A-t‑il raison ?
Le Code de déontologie, toujours dans son article 16, détermine avec précision les conditions de mise
en jeu de la responsabilité du commissaire aux comptes lorsque ce dernier fait appel à un expert.
Article  10 : « Le commissaire aux comptes peut se faire assister ou représenter par des collaborateurs
ou des experts. Il ne peut leur déléguer ses pouvoirs. Il conserve toujours l’entière responsabilité
de sa mission ou de sa prestation. (…) »
Au cas d’espèce, il reste entièrement responsable de la mission confiée.
16. Que signifie le sigle SACC ?
SACC signifie « Services Autres que la Certification des Comptes ».
17. Lorsqu’une société de commissariat aux comptes est absorbée par une autre société de
commissariat aux comptes, que deviennent les mandats détenus par l’absorbée ?
Le Code de commerce, dans son article L. 823-5, précise que « la société absorbante poursuit le
mandat confié à la société absorbée jusqu’à la date d’expiration de ce dernier ». Néanmoins,
« l’assemblée générale ou l’organe compétent de la personne ou de l’entité contrôlée peut, lors de sa
première réunion postérieure à l’absorption, délibérer sur le maintien du mandat, après avoir entendu
le commissaire aux comptes ».
18. Le mandat d’un commissaire aux comptes au sein d’une EIP (ou d’une société de financement)
a atteint sa durée maximale et il faut à présent désigner un nouveau commissaire aux comptes
ou le renouveler. Quelle est la procédure à suivre ?
En vertu des dispositions combinées des articles L. 823-1-II, L. 823-3-1, L. 823-19 du Code de commerce
et de l’article 16 du Règlement (UE) n° 537/2014, un comité d’audit doit être désigné. Ce comité
va émettre une recommandation au conseil d’administration ou au conseil de surveillance de l’EIP (ou
de la société de financement) pour désigner les commissaires aux comptes ou les cabinets d’audit. La
recommandation doit impérativement être justifiée et proposer au moins deux choix possibles. Il est
également obligatoire pour le comité d’indiquer sa préférence pour l’un des deux choix précédents en
la justifiant. Enfin, le comité d’audit doit déclarer qu’il n’a pas été influencé par un tiers et qu’aucune
clause (restreignant le choix des contrôleurs légaux) ne lui a été imposée. Le choix des contrôleurs
légaux doit être le résultat d’une procédure de sélection.

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

19. Dans le cadre de la conduite de sa mission de contrôle légal des comptes annuels et consolidés,
le commissaire doit toujours se référer aux normes d’audit internationales adoptées par la
Commission européenne. Il ne peut exercer sa mission en l’absence de ces dernières.
Bonne réponse : b/ Faux
En l’absence de normes d’audit internationales adoptées par la Commission européenne, les commis-
saires aux comptes se conforment aux normes adoptées par le H3C conformément au processus
de normalisation.
20. Quelles sont les autorités à informer en cas de démission d’un mandat de commissariat aux
comptes qui concerne une EIP ?
L’article 28 du Code de déontologie, dans sa troisième partie, dispose que : « Le commissaire aux
comptes qui démissionne en informe le Haut Conseil du commissariat aux comptes et indique
les motifs de sa décision. Il en informe également l’Autorité des marchés financiers et l’Autorité
de contrôle prudentiel et de résolution lorsque la personne ou l’entité concernée relève de ces
autorités. »

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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
11
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme d’un questionnaire à choix multiple comprenant 20 questions indé-
pendantes, avec quatre propositions de réponse à chaque fois. Les questions relatives à l’expertise
comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives au commissariat aux comptes sont numérotées
de 11 à 20.
Pour chaque question, il y a soit une, soit plusieurs propositions exactes.
Exemple : si, pour une question, seule la proposition de réponse B est juste, il convient de cocher de
la grille de la manière suivante :
A B C D
Question n° X X

Barème : chaque question est notée sur 1 point ; toute question comportant une réponse inexacte ou
partiellement inexacte vaut zéro ; l’absence de réponse à une question vaut zéro.

Questions
A B C D
1
2
3
4
5

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

A B C D
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable


1. Quelles sont, parmi les catégories de missions suivantes, les missions sans assurance ?
a/ Informations financières prévisionnelles
b/ Compilation
c/ Missions prévues par la loi ou le règlement
d/ Informations autres que des comptes complets historiques
2. Le cadre de référence du référentiel normatif des experts-comptables actuellement en vigueur
est applicable depuis le :
a/ 14 décembre 2020
b/ 31 décembre 2016
c/ 1er novembre 2014
d/ 1er mars 2015
3. Un minimum de 120 heures de formation sur 3 ans pour le professionnel de l’expertise comp-
table est :
a/ Obligatoire, comme le prévoit la norme NMQP (norme de maîtrise de la qualité professionnelle)
b/ Vivement recommandée (décision du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables de 1987)

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Sujet 11 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

c/ Un prérequis indispensable pour devenir ou continuer à être maître de stage


d/ Un prérequis indispensable pour devenir ou continuer à être contrôleur de stage
4. La mission d’examen limité a pour objet de permettre au professionnel de l’expertise comp-
table d’exprimer une :
a/ Assurance modérée sur la conformité des comptes au référentiel comptable qui leur est applicable
b/ Assurance raisonnable sur la régularité et la sincérité des comptes
c/ Assurance modérée sur la régularité et la sincérité des comptes
d/ Assurance raisonnable sur l’examen d’informations financières prévisionnelles
5. Un diplômé d’expertise comptable qui souhaite s’inscrire au tableau ne peut le faire s’il a subi
une des condamnations suivantes, susceptible de porter atteinte à son honorabilité :
a/ Une condamnation correctionnelle
b/ Une condamnation criminelle
c/ Une sanction suite à une contravention
d/ Aucune des réponses précédentes
6. Les décisions des Conseils régionaux et celles du Comité national du tableau concernant la
procédure d’inscription au tableau, doivent être notifiées au candidat dans le délai de :
a/ 5 jours francs
b/ 8 jours francs
c/ 10 jours francs
d/ Aucune réponse ne convient
7. L’adhésion au contrat d’assurance groupe est :
a/ Obligatoire
b/ Facultative
c/ Souscrite par la structure d’exercice professionnel
d/ Souscrite par le Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables
8. Une succursale d’expertise comptable :
a/ Dispose de la personnalité juridique
b/ Ne dispose pas de la personnalité juridique
c/ Paie des cotisations comme les membres de l’Ordre des experts-comptables
d/ Ne paie pas de cotisations à l’Ordre des experts-comptables
9. Les clients d’un expert-comptable peuvent-ils figurer sur le site internet du cabinet ?
a/ Non
b/ Oui, sans conditions
c/ Oui, avec leur accord verbal
d/ Oui, avec leur accord écrit

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

10. Le Code de déontologie de l’IFAC (International Federation of Accountants / Fédération inter-


nationale des comptables) se structure en :
a/ Deux parties
b/ Trois parties
c/ Quatre parties
d/ Aucune réponse ne convient

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Le devoir de secret professionnel est-il levé lorsqu’un ou plusieurs officiers de Police judiciaire
se présentent au bureau du commissaire aux comptes ?
a/ Dans tous les cas
b/ Jamais
c/ Dans le cadre de la révélation de faits délictueux au procureur de la République
d/ Aucune réponse ne convient
12. La délégation de l’inscription et de la tenue de la liste des commissaires aux comptes :
a/ Est résiliée depuis novembre 2020
b/ Est effectuée par le H3C (Haut Conseil du commissariat aux comptes) à l’attention de la CNCC
(Compagnie nationale des commissaires aux comptes)
c/ Concerne les contrôleurs des pays tiers
d/ Ne concerne pas les contrôleurs des pays tiers
13. Le Conseil national de la CNCC (Compagnie nationale des commissaires aux comptes) élit en
son sein un président pour une durée de :
a/ Deux ans
b/ Trois ans
c/ Quatre ans
d/ Aucune réponse ne convient
14. Quels articles sont applicables au commissaire aux comptes ?
a/ Article L. 820-6 du Code de commerce
b/ Article L. 824-16 du Code de commerce
c/ Article L. 820-1 du Code de commerce
d/ Aucun des articles précédents

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Sujet 11 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

15. L’article 15 du Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes fait


référence :
a/ À l’acceptation, la conduite et le maintien de la mission
b/ Aux liens personnels, professionnels et financiers
c/ À la publicité
d/ À l’exercice en réseau
16. Les bonnes pratiques :
a/ Ont une valeur supérieure à la doctrine
b/ Ont une valeur inférieure à la doctrine
c/ Sont équivalentes aux notes d’information (NI)
d/ Ont une valeur équivalente à de la doctrine
17. Ne constitue pas une EIP (entité à intérêt public) :
a/ Une association faisant appel public à la générosité
b/ Un organisme de sécurité sociale
c/ Un établissement de crédit
d/ Un institut de prévoyance
18. L’intervention d’un commissaire aux apports est obligatoire dans le cadre d’une scission entre
associations lorsque la valeur totale des apports est au moins égale à :
a/ 30 000 €
b/ 2 550 000 €
c/ 3 100 000 €
d/ 1 550 000 €
19. La rédaction d’une lettre de mission doit être effectuée :
a/ Lors du premier exercice du mandat
b/ Postérieurement au début des travaux
c/ Antérieurement au début des travaux
d/ Pendant les travaux
20. Lorsque le commissaire aux comptes s’inscrit auprès de sa compagnie, il adhère à un contrat
d’assurance groupe :
a/ S’il en fait la demande par ses propres moyens
b/ Dont la prime est incluse dans le montant de sa cotisation annuelle
c/ De façon automatique
d/ Aucune réponse ne convient

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

Proposition de corrigé
A B C D
1 X X
2 X
3 X
4 X
5 X X
6 X
7 X X
8 X X
9 X
10 X
11 X
12 X X
13 X
14 X X X
15 X
16 X
17 X X
18 X
19 X X
20 X X

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable


1. Quelles sont, parmi les catégories de missions suivantes, les missions sans assurance ?
Bonnes réponses : b/ Compilation et c/ Missions prévues par la loi ou le règlement
Le référentiel normatif prévoit quatre types de missions sans assurance :
– Informations sur la base de procédures convenues
– Compilation
– Prévues par la loi ou le règlement
– Autres prestations fournies à l’entité

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Sujet 11 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

Les informations financières prévisionnelles et les informations autres que des comptes complets histo-
riques (attestations particulières) sont d’autres missions d’assurance.
2. Le cadre de référence du référentiel normatif des experts-comptables est applicable depuis le :
Bonne réponse : a/ 14 décembre 2020
Le cadre du référentiel normatif a été agréé par arrêté ministériel du 7 décembre 2020 (JO 7 déc. 2020)
qui annule et remplace l’agrément du 17 juillet 2019. Il est applicable à compter du 14 décembre 2020.
3. Un minimum de 120 heures de formation sur 3 ans pour le professionnel de l’expertise comp-
table est :
Bonne réponse : b/ Vivement recommandée (décision du Conseil supérieur de l’Ordre des
experts-comptables de 1987)
Le Conseil supérieur recommande vivement de consacrer au moins 120 heures par période suivie de
trois ans à la formation professionnelle permanente, dont au moins 20 heures chaque année. Il s’agit
d’une recommandation issue à la fois de la décision du Conseil de l’Ordre de 1987 mais également
de la norme IES 7 de l’IFAC (International Federation of Accountants / Fédération internationale des
comptables).
4. La mission d’examen limité a pour objet de permettre au professionnel de l’expertise comp-
table d’exprimer une :
Bonne réponse : a/ Assurance modérée sur la conformité des comptes au référentiel comptable
qui leur est applicable
5. Un diplômé d’expertise comptable qui souhaite s’inscrire au tableau ne peut le faire s’il a subi
une des condamnations suivantes, susceptible de porter atteinte à son honorabilité :
Bonnes réponses : a/ Une condamnation correctionnelle et b/ Une condamnation criminelle
L’article 3 de l’ordonnance de 1945 prévoit que « Pour être inscrit au tableau de l’ordre en qualité
d’expert-comptable, il faut : […] N’avoir subi aucune condamnation criminelle ou correctionnelle de
nature à entacher son honorabilité et notamment aucune condamnation comportant l’interdiction du
droit de gérer et d’administrer les sociétés ».
6. Les décisions des Conseils régionaux et celles du Comité national du tableau concernant la
procédure d’inscription au tableau, doivent être notifiées au candidat dans le délai de :
Bonne réponse : c/ 10 jours francs
Cela est prévu à l’article 116 du décret n° 2012-432 du 30 mars 2012 : « Les décisions des conseils
régionaux et celles du comité national du tableau doivent être notifiées dans le délai de dix jours francs
au candidat, au commissaire du Gouvernement et, le cas échéant, au conseil régional intéressé. »

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

7. L’adhésion au contrat d’assurance groupe est :


Bonnes réponses : b/ Facultative et d/ Souscrite par le Conseil supérieur de l’Ordre des
experts-comptables
Lorsqu’un expert-comptable s’inscrit à l’Ordre, il lui est offert la possibilité d’adhérer au contrat d’assu-
rance groupe qui est facultative et souscrite par le Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables.
La souscription au contrat d’assurance groupe par le CSOEC est précisée à l’article 17 de l’ordonnance
du 19 sept. 1945.
8. Une succursale d’expertise comptable :
Bonnes réponses : b/ Ne dispose pas de la personnalité juridique et c/ Paie des cotisations
comme les membres de l’Ordre des experts-comptables
Cette structure qui n’est pas membre de l’Ordre des experts-comptables est néanmoins inscrite au
tableau ; elle peut utiliser l’appellation de succursale d’expertise comptable (Ord. 1945, art. 7 quinquies).
9. Les clients d’un expert-comptable peuvent-ils figurer sur le site internet du cabinet ?
Bonne réponse : d/ Oui, avec leur accord écrit
10. Le Code de déontologie de l’IFAC (International Federation of Accountants / Fédération inter-
nationale des comptables) se structure en :
Bonne réponse : c/ Quatre parties
Le Code de déontologie de l’IFAC se structure en quatre parties :
– Partie 1 : Respect du code, des principes fondamentaux et du cadre conceptuel ;
– Partie 2 : Professionnels comptables en entreprise ;
– Partie 3 : Professionnels comptables exerçant dans des cabinets ;
– Partie 4 : Normes internationales d’indépendance :
• 4a : Indépendance des audits et des examens,
• 4b : Indépendance pour les missions d’assurance autres que les missions d’audit et d’examen.

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Le devoir de secret professionnel est-il levé lorsqu’un ou plusieurs officiers de Police judiciaire
se présentent au bureau du commissaire aux comptes ?
Bonne réponse : c/ Dans le cadre de la révélation de faits délictueux au procureur de la
République
12. La délégation de l’inscription et de la tenue de la liste des commissaires aux comptes :
Bonnes réponses : a/ Est résiliée depuis novembre 2020 et d/ Ne concerne pas les contrôleurs
des pays tiers
À compter de novembre 2020, l’inscription des commissaires aux comptes sur la liste prévue au I de
l’article L. 822-1 du Code de commerce et la tenue de cette liste seront à nouveau réalisées directement

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Sujet 11 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

par le Haut conseil du commissariat aux comptes (H3C). Le H3C reste en charge de l’inscription des
contrôleurs des pays tiers (C. com., art. L. 822-1).
Source : https://www.h3c.org/publications/a-compter-de-novembre-2020-linscription-
des-commissaires-aux-comptes-et-la-tenue-de-cette-liste-seront-a-nouveau-realisees-directement-par-le-h3c/

13. Le Conseil national de la CNCC (Compagnie nationale des commissaires aux comptes) élit en
son sein un président pour une durée de :
Bonne réponse : a/ Deux ans
Il en est de même concernant les vice-présidents et les membres.
Source : https://www.cncc.fr/conseil-national.html

14. Quels articles sont applicables au commissaire aux comptes ?


Bonnes réponses : a/ Article L. 820-6 du Code de commerce, b/ Article L. 824-16 du Code de
commerce et c/ Article L. 820-1 du Code de commerce
Les commissaires aux comptes nommés dans toutes les personnes et entités quelle que soit la nature
de la certification prévue dans leur mission sont soumis aux articles L. 820-1 à L. 824-16 du Code de
commerce (pour la partie légale).
15. L’article 15 du Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes fait
référence :
Bonne réponse : c/ À la publicité
16. Les bonnes pratiques :
Bonne réponse : d/ Ont une valeur équivalente à la doctrine
Les bonnes pratiques ont une valeur équivalente à la doctrine. Elles font référence :
– à l’appartenance à un réseau ;
– à l’autorévision ;
– aux faits délictueux ;
– au délai de rotation du commissaire aux comptes.
Remarque : les bonnes pratiques professionnelles du H3C ne figurent plus au sein de l’article 821‑1
du Code de commerce.
17. Ne constitue pas une EIP (entité d’intérêt public) :
Bonnes réponses : a/ Une association faisant appel public à la générosité et b/ Un organisme
de sécurité sociale
L’article L 820-1 du Code de commerce présente la liste des EIP. Les APG et les organismes de sécurité
sociale n’en font pas partie.

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

18. L’intervention d’un commissaire aux apports est obligatoire dans le cadre d’une scission entre
associations lorsque la valeur totale des apports est au moins égale à :
Bonne réponse : d/ 1 550 000 €
Cela est prévu par le décret n° 2015-1017 du 18 août 2015 relatif au seuil déclenchant le recours à
un commissaire aux apports pour les opérations de restructuration des associations et des fondations,
publié au Journal officiel du 20 août 2015.
19. La rédaction d’une lettre de mission doit être effectuée :
Bonnes réponses : a/ Lors du premier exercice du mandat et c/ Antérieurement au début des
travaux
Cette rédaction est encadrée par la NEP 210 (lettre de mission du commissariat aux comptes) :
« 04. La lettre de mission initiale doit être établie par le commissaire aux comptes la première année
de son mandat et communiquée à la personne ou à l’entité préalablement à la mise en oeuvre de ses
travaux de vérification et de contrôle. »
20. Lorsque le commissaire aux comptes s’inscrit auprès de sa compagnie, il adhère à un contrat
d’assurance groupe :
Bonnes réponses : b/ Dont la prime est incluse dans le montant de sa cotisation annuelle et
c/ De façon automatique
Lorsque le commissaire aux comptes s’inscrit auprès de sa compagnie, il adhère à un contrat d’assurance
groupe de façon automatique qui est souscrit par la CNCC (Compagnie nationale des commissaires
aux comptes). Le montant de la prime est inclus dans le montant de sa cotisation annuelle.

126
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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
12
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigées des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 et obtenue en divisant par
deux le total des points.

Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Triez les missions suivantes par niveau d’assurance (du plus élevé au moins élevé) :
– Missions prévues par la loi ou le règlement
– Examen limité
– Mission de présentation des comptes annuels
2. Avoir une copie de la déclaration des bénéficiaires effectifs permet-il de répondre à l’obliga-
tion d’identification du bénéficiaire effectif telle que prévue par la norme anti-blanchiment ?
Justifiez.

3. Dans le cadre de la reprise d’un dossier, comment doit réagir un expert-comptable si le confrère
anciennement en charge du dossier ne lui répond pas ?

127
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

4 et 5. Emma Pubidle, expert-comptable, est sollicitée par la société « Experts à votre écoute ». La
société « Experts à votre écoute » propose de lui apporter une clientèle. Le modèle d’entreprise est
simple : « Experts à votre écoute » sollicite des entreprises afin de leur proposer un panel de services :
expert-comptable, conseil en gestion de patrimoine, secrétariat administratif, études juridiques, etc.
pour un « package », à savoir un prix global négocié pour l’ensemble des services. Ils ont déjà une équipe
qui effectue une partie de ces prestations mais aimerait en sous-traiter une partie à Emma Pudible. La
société « Experts à votre écoute » n’est pas inscrite à l’Ordre des experts-comptables.

4. Il est prévu que la saisie comptable s’appuie en majeure partie sur un logiciel de saisie auto-
matique. Dans le cadre des travaux administratifs que propose la société « Experts à votre
écoute », est-il possible pour cette société d’inclure cette saisie comptable ? Si oui, sous
quelle(s) condition(s) ?

5. Que pensez-vous du modèle d’entreprise que propose « Experts à votre écoute » ? Citez deux
problèmes déontologiques qu’il pose.

6. Choisissez la bonne proposition : « La mission de compilation est une mission [avec/sans]
assurance. Elle porte sur des comptes [annuels/intermédiaires/annuels ou intermédiaires]. »

7. Est-ce possible pour un expert-comptable d’effectuer une mission à titre gracieux ? Dans
l’affirmative, sous quelle(s) condition(s) ?

8. Un expert-comptable vous parle d’un de ses prospects. Il a des difficultés à identifier, à partir
des documents qu’il a commencé à recueillir, le bénéficiaire effectif. Peut-il quand même lui
adresser une proposition sous forme de lettre de mission ? Sous quelle réserve ?

9. Dans le cadre du respect de la norme anti-blanchiment, citez un document que doit recueillir
le professionnel de l’expertise-comptable concernant :
– un client personne physique ;
– un client personne morale (citez trois des six éléments que doit comprendre ce document).

10. Dans quel(s) cas une révélation à TRACFIN doit-elle être effectuée ?
a/ Réalisation d’opérations financières incohérentes avec l’activité (soupçon de fraude fiscale)
b/ Refus du client de produire des pièces justificatives quant à la provenance des fonds reçus (soupçon
de blanchiment)
c/ Situation financière très largement compromise et absence de déclenchement de la procédure d’alerte
(soupçon de faute de gestion pouvant être incitative d’infractions pénales plus lourdes)
d/ Réalisation d’une transaction immobilière à un prix manifestement sous-évalué (soupçon de fraude
liée notamment à l’assiette des frais de notaire)

128
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Sujet 12 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Le commissaire aux comptes peut-il être DPO (Délégué à la Protection des Données/Data
Protection Officer) externalisé pour un de ses clients ? Dans le cas contraire, citez une mission
liée au RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) qu’il peut proposer.

12. Monsieur P., commissaire aux comptes, anime un certain nombre de formations et colloques
tout au long de l’année :
– dans un cadre professionnel, des formations (rémunérées par un organisme de formation) à
destination des indépendants. Il a animé cette année trois fois la même formation de 4 heures ;
– il a conçu et animé une conférence universitaire de 2 heures.
Ces heures de conception et/ou d’animation lui permettent-elles de répondre à son obligation
de formation ? Si oui, dans quelle limite ?

13. La rédaction d’ouvrages à caractère technique est-elle prise en compte dans le cadre de l’obli-
gation de formation des commissaires aux comptes ? Si oui, dans quelle limite ?

14. Un client ne règle pas les honoraires de son commissaire aux comptes. Comment peut et doit
réagir le commissaire aux comptes ?

15. Complétez : « Les NEP (normes d’exercice professionnel) sont élaborées en … . Ensuite, elles
sont adoptées par … après avis de … . Enfin, elles sont homologuées par … . »

16. Dans une société commerciale, la nomination d’un commissaire aux comptes suppléant est-elle
toujours obligatoire lorsque celle d’un commissaire aux comptes titulaire l’est ? Si oui, est-il
possible de prévoir que la durée de son mandat soit différente de celle du titulaire ? Si non,
dans quel cas n’est-elle pas obligatoire ?

17. La réponse à la question 16 aurait-elle été différente dans une association ayant reçu annuel-
lement des subventions pour un montant supérieur à 153 000 euros ?

18. Un commissaire aux comptes remarque de grosses lacunes dans le contrôle interne d’un de
ses clients. Ce dernier lui propose d’intervenir pour conceptualiser et mettre en œuvre de
nouvelles procédures afin d’améliorer la fiabilité de l’information financière. Ce dernier peut-il
accepter, dans le cadre de sa mission d’audit légal et/ou dans le cadre d’une mission annexe ?
Justifiez.

19. Les commissaires aux comptes peuvent-ils exercer dans le cadre de SPE (société professionnelle
d’exercice) ? Si oui, citez deux autres professions concernées. Si non, citez une autre forme
de société pluriprofessionnelle que les commissaires aux comptes peuvent constituer ?

129
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

20. Un commissaire aux comptes peut-il accepter une mission d’audit légal auprès d’une entité
d’intérêt public :
a/ S’il a fourni l’année précédente une prestation d’assistance en matière sociale (établissement des
bulletins de paie) auprès de la société mère de l’entité
b/ S’il a fourni l’année précédente une prestation d’assistance en matière sociale (établissement des
bulletins de paie) auprès d’une des filles de l’entité, ladite fille n’ayant qu’un lien capitalistique avec sa
mère (pas de prestations intra-groupe)
c/ Si un membre de son réseau a fourni l’année précédente une prestation d’assistance en matière
sociale (établissement des bulletins de paie) auprès de la société mère de l’entité
d/ Si un membre de son réseau a fourni l’année précédente une prestation d’assistance en matière
sociale (établissement des bulletins de paie) auprès d’une des filles de l’entité, ladite fille n’ayant qu’un
lien capitalistique avec sa mère (pas de prestations intra-groupe)

Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Triez les missions suivantes par niveau d’assurance (du plus élevé au moins élevé) :
1) E xamen limité (assurance modérée et supérieure à celle résultant d’une mission de
présentation)
2) Mission de présentation des comptes annuels (assurance modérée)
3) Missions prévues par la loi ou le règlement (mission sans assurance)
À titre informatif, ces niveaux d’assurance sont précisés dans le référentiel normatif.
2. Avoir une copie de la déclaration des bénéficiaires effectifs permet-il de répondre à l’obliga-
tion d’identification du bénéficiaire effectif telle que prévue par la norme anti-blanchiment ?
Justifiez.
Non. S’il est utile pour l’expert-comptable d’avoir une copie de cette déclaration dans son dossier de
travail, il doit en plus :
– avoir une copie de tous les éléments justificatifs ;
– apprécier si les éléments obtenus lui permettent d’identifier le bénéficiaire effectif (et voir par exemple
s’il n’y a pas eu de changement depuis l’établissement de la déclaration des bénéficiaires effectifs).
En effet, à titre informatif et comme le prévoit la norme anti-blanchiment « Lorsque le client est une
personne physique, présente lors de l’identification, il est recueilli ses nom et prénoms, ainsi que ses
date et lieu de naissance. La vérification de son identité est effectuée en recourant à des moyens
d’identification électronique prévus par le Code monétaire et financier ou par la présentation d’un
document officiel en cours de validité comportant sa photographie dont il est conservé une copie ».

130
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Sujet 12 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

« Lorsque le client est une personne morale, dont le représentant habilité est présent lors de l’identi-
fication, il est recueilli sa forme juridique, sa dénomination, son numéro d’immatriculation ainsi que
l’adresse de son siège social et celle du lieu de la direction effective de l’activité, si celle-ci est différente
de l’adresse du siège social. La vérification de l’identité de cette personne morale est effectuée en
obtenant communication de l’original ou de la copie de tout acte ou extrait de registre officiel datant
de moins de trois mois ou extrait du journal officiel. »
3. Dans le cadre de la reprise d’un dossier, comment doit réagir un expert-comptable si le
confrère anciennement en charge du dossier ne lui répond pas ?
Si le courrier indique un délai de réponse (raisonnable : au moins 15 jours, hors période de vacances), l’ab-
sence de réponse dans ce délai peut être considérée comme équivalent à une absence de contestation.
Si aucun délai de réponse n’était indiqué, il y a lieu de le recontacter, en précisant cette fois un délai
de réponse.
4 et 5. Emma Pubidle, expert-comptable, est sollicitée par la société « Experts à votre écoute ». La
société « Experts à votre écoute » propose de lui apporter une clientèle. Le modèle d’entreprise est
simple : « Experts à votre écoute » sollicite des entreprises afin de leur proposer un panel de services :
expert-comptable, conseil en gestion de patrimoine, secrétariat administratif, études juridiques, etc.
pour un « package », à savoir un prix global négocié pour l’ensemble des services. Ils ont déjà une équipe
qui effectue une partie de ces prestations mais aimerait en sous-traiter une partie à Emma Pudible. La
société « Experts à votre écoute » n’est pas inscrite à l’Ordre des experts-comptables.

4. Il est prévu que la saisie comptable s’appuie en majeure partie sur un logiciel de saisie auto-
matique. Dans le cadre des travaux administratifs que propose la société « Experts à votre
écoute », est-il possible pour cette société d’inclure cette saisie comptable ? Si oui, sous
quelle(s) condition(s) ?
Non, il s’agirait d’exercice illégal, que la saisie s’appuie sur un logiciel ou non.
À titre informatif, les peines sont prévues aux articles L. 433-17 et L. 433-25 du Code pénal : un an
d’emprisonnement et 15 000 € d’amende pour les personnes physiques et 75 000 € d’amende pour
les personnes morales (le Code pénal précise que la peine peut aller jusqu’au quintuple de la peine
d’une personne physique). Peuvent s’ajouter des condamnations complémentaires, notamment des
dommages et intérêts.
5. Que pensez-vous du modèle d’entreprise que propose « Experts à votre écoute » ? Citez deux
problèmes déontologiques qu’il pose.
Le modèle que propose « Experts à votre écoute » pose plusieurs problèmes déontologiques, notamment :
– risque de confusion : le client risque de penser que la société est une société d’expertise-comptable,
ce qui n’est pas le cas ;
– problème lié à la lettre de mission : une lettre de mission doit impérativement être signée entre
le client et l’expert-comptable. Celle-ci doit mentionner clairement que les services sont fournis par
l’expert-comptable, à savoir en l’espèce Emma Pubidle, et non par la société « Experts à votre écoute » ;

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

– problème lié à l’indépendance, notamment à la possibilité d’arrêter et/ou de refuser une mission :
Emma Pubidle doit rester indépendante et doit pouvoir, à tout moment, refuser une mission ou
décider d’y mettre fin ;
– problème lié à la fixation des honoraires : conformément aux dispositions de l’article 24 de
l’ordonnance de 1945 : « Les membres de l’Ordre, les sociétés pluri-professionnelles d’exercice, les
succursales et les professionnels ayant été autorisés à exercer partiellement l’activité d’expertise comp-
table reçoivent pour tous les travaux entrant dans leurs attributions, des honoraires qui sont exclusifs
de toute autre rémunération indirecte, d’un tiers, à quelque titre que ce soit. Ces honoraires doivent
être équitables et constituer la juste rémunération du travail fourni comme du service rendu. » En
l’espèce, les honoraires ne seraient ni exclusifs, ni librement fixés comme étant la juste rémunération
du travail fourni comme du service rendu ;
– risque de couverture d’exercice illégal : si la société « Experts à votre écoute » se charge effecti-
vement de la saisie, Emma Pubidle risquerait de se rendre coupable de couverture d’exercice illégal.
Il y aurait en effet des actes comptables réalisés par un non-membre de l’Ordre qui aurait recours
ensuite aux services d’un expert-comptable pour leur donner une apparence de régularité.
6. Choisissez la bonne proposition :
La mission de compilation est une mission sans assurance. Elle porte sur des comptes annuels ou
intermédiaires. L’expert-comptable n’émet pas d’opinion.
À titre informatif, la NP 4410 définit les principes applicables dans le cadre d’une mission de compi-
lation des comptes.
7. Est-ce possible pour un expert-comptable d’effectuer une mission à titre gracieux ? Dans
l’affirmative, sous quelle(s) condition(s) ?
Comme le précise le guide Exercice professionnel et déontologie publiée par le Conseil supérieur de
l’Ordre des experts-comptables : « La fixation des honoraires étant libre, aucune règle déontolo-
gique n’interdit à un expert-comptable de réaliser une mission à titre gratuit ». L’article 158 du Code
de déontologie indique également que les honoraires sont fixés librement. La mission devrait toutefois
respecter toutes les règles déontologiques et normes professionnelles. En particulier, le principe
d’indépendance (D. n° 2012-432, 30 mars 2012, art. 146) doit être respecté. Une mission effectuée
gratuitement peut en effet laisser présumer des liens extérieurs d’ordre personnel ou financier.
À titre informatif (cela n’était pas demandé), une lettre de mission doit être établie et ce même si la
mission est effectuée à titre gracieux.
8. Un expert-comptable vous parle d’un de ses prospects. Il a des difficultés à identifier, à partir
des documents qu’il a commencé à recueillir, le bénéficiaire effectif. Peut-il quand même lui
adresser une proposition sous forme de lettre de mission ? Sous quelle réserve ?
Comme le prévoit la norme NP LAB, 27 : « Lorsque le responsable de la mission n’est pas en mesure
de réaliser les obligations prévues aux paragraphes 25 (identification du client notamment) et 26
(connaissance de l’objet et nature de la relation d’affaires), il n’exécute aucune diligence ni aucune

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Sujet 12 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

opération et n’établit aucune relation d’affaires. Si la lettre de mission a déjà été établie, la structure
met un terme à la relation d’affaires et l’expert-comptable procède à une déclaration de soupçon »
(cf. C. mon. fin., art. L. 561‑8).
L’absence d’identification interdit de commencer la mission mais une lettre de mission peut tout à fait
être adressée au client. Elle devra en revanche comprendre une condition suspensive liée à l’obtention
des documents d’identification avant le commencement des travaux.
9. Dans le cadre du respect de la norme anti-blanchiment, quels documents doit recueillir le
professionnel de l’expertise-comptable concernant :
– un client personne physique : la vérification de son identité est effectuée en recourant à des moyens
d’identification électronique prévus par le Code monétaire et financier ou par la présentation d’un
document officiel en cours de validité comportant sa photographie dont il est conservé une
copie ;
– un client personne morale : la vérification de l’identité d’une personne morale est effectuée en
obtenant communication de l’original ou de la copie de tout acte ou extrait de registre officiel
datant de moins de trois mois ou extrait du journal officiel.
10. Dans quel(s) cas une révélation à TRACFIN doit-elle être effectuée ?
Bonnes réponses : a/ Réalisation d’opérations financières incohérentes avec l’activité (soupçon
de fraude fiscale), b/ Refus du client de produire des pièces justificatives quant à la provenance
des fonds reçus (soupçon de blanchiment) et d/ Réalisation d’une transaction immobilière à
un prix manifestement sous-évalué (soupçon de fraude liée notamment à l’assiette des frais
de notaire)
En effet, doivent être révélées à TRACFIN les sommes ou opérations dont l’expert-comptable sait, soup-
çonne ou a de bonnes raisons de soupçonner qu’elles proviennent d’une fraude fiscale, lorsqu’ils sont
en présence d’un des critères définis à l’article D. 561-32-1 du Code monétaire et financier, à savoir :
« 1° L’utilisation de sociétés écran, dont l’activité n’est pas cohérente avec l’objet social ou ayant leur
siège social dans un État ou un territoire qui n’a pas conclu avec la France une convention fiscale […] ;
2° La réalisation d’opérations financières par des sociétés dans lesquelles sont intervenus des change-
ments statutaires fréquents non justifiés par la situation économique de l’entreprise ;
3° Le recours à l’interposition de personnes physiques n’intervenant qu’en apparence pour le compte
de sociétés ou de particuliers impliqués dans des opérations financières ;
4° La réalisation d’opérations financières incohérentes au regard des activités habituelles de l’entreprise
ou d’opérations suspectes dans des secteurs sensibles aux fraudes à la TVA de type carrousel, tels que
les secteurs de l’informatique, de la téléphonie, du matériel électronique, du matériel électroménager,
de la hi-fi et de la vidéo ;
5° La progression forte et inexpliquée, sur une courte période, des sommes créditées sur les comptes
nouvellement ouverts ou jusque-là peu actifs ou inactifs, liée le cas échéant à une augmentation
importante du nombre et du volume des opérations ou au recours à des sociétés en sommeil ou peu
actives dans lesquelles ont pu intervenir des changements statutaires récents ;

133
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

6° La constatation d’anomalies dans les factures ou les bons de commande lorsqu’ils sont présentés
comme justification des opérations financières, telles que l’absence du numéro d’immatriculation au
registre du commerce et des sociétés, du numéro SIREN, du numéro de TVA, de numéro de facture,
d’adresse ou de dates ;
7° Le recours inexpliqué à des comptes utilisés comme des comptes de passage ou par lesquels tran-
sitent de multiples opérations tant au débit qu’au crédit, alors que les soldes des comptes sont souvent
proches de zéro ;
8° Le retrait fréquent d’espèces d’un compte professionnel ou leur dépôt sur un tel compte non justifié
par le niveau ou la nature de l’activité économique ;
9° La difficulté d’identifier les bénéficiaires effectifs et les liens entre l’origine et la destination des fonds
en raison de l’utilisation de comptes intermédiaires ou de comptes de professionnels non financiers
comme comptes de passage, ou du recours à des structures sociétaires complexes et à des montages
juridiques et financiers rendant peu transparents les mécanismes de gestion et d’administration ;
10° Les opérations financières internationales sans cause juridique ou économique apparente se limitant
le plus souvent à de simples transits de fonds en provenance ou à destination de l’étranger notamment
lorsqu’elles sont réalisées avec des États ou des territoires visés au 1° ;
11° Le refus du client de produire des pièces justificatives quant à la provenance des fonds reçus ou
quant aux motifs avancés des paiements, ou l’impossibilité de produire ces pièces ;
12° Le transfert de fonds vers un pays étranger suivi de leur rapatriement sous la forme de prêts ;
13° L’organisation de l’insolvabilité par la vente rapide d’actifs à des personnes physiques ou morales
liées ou à des conditions qui traduisent un déséquilibre manifeste et injustifié des termes de la vente ;
14° L’utilisation régulière par des personnes physiques domiciliées et ayant une activité en France de
comptes détenus par des sociétés étrangères ;
15° Le dépôt par un particulier de fonds sans rapport avec son activité ou sa situation patrimoniale
connues ;
16° La réalisation d’une transaction immobilière à un prix manifestement sous-évalué. »
Le fait que la situation financière soit très largement compromise n’est cependant pas à révéler. L’expert-
comptable doit alors simplement exercer son devoir de conseil en alertant le client.

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Le commissaire aux comptes peut-il être DPO (Délégué à la Protection des Données / Data
Protection Officer) externalisé pour un de ses clients ? Dans le cas contraire, citez une mission
liée au RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) qu’il peut proposer.
Le commissaire aux comptes ne peut pas être DPO externalisé pour un de ses clients. Cette fonction
inclurait en effet un certain nombre de services liés à la fonction d’audit interne. Cela pourrait amener
un risque d’auto-révision et de conflits d’intérêts.
Il peut en revanche proposer d’animer une formation sur les obligations liées au RGPD.

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Sujet 12 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

12. Monsieur P., commissaire aux comptes, anime un certain nombre de formations et colloques
tout au long de l’année :
– dans un cadre professionnel, des formations (rémunérées par un organisme de formation) à
destination des indépendants. Il a animé cette année trois fois la même formation de 4 heures ;
– il a conçu et animé une conférence universitaire de 2 heures.
Ces heures de conception et/ou d’animation lui permettent-elles de répondre à son obligation
de formation ? Si oui, dans quelle limite ?
Comme le prévoit l’article A. 822-28-3 du Code de commerce, est pris en compte la conception ou
l’animation, dans un cadre professionnel ou universitaire, de formations et conférences, dans la limite de
40 heures au cours de trois années consécutives. L’article A. 822-28-6 du Code de commerce précise :
« Si l’intervention initiale est reproduite dans d’autres lieux de formation ou devant des auditoires diffé-
rents, chaque intervention n’est comptabilisée qu’une fois par an. Le temps de conception retenu pour
les actions mentionnées au présent article est égal au temps de l’action de formation correspondante. »
En conséquence et en l’espèce, Monsieur P. a répondu à son obligation de formation dans la
limite de 4 heures (formation à destination des indépendants) + 2 heures × 2 (conception et animation
de la formation universitaire) = 8 heures.
13. La rédaction d’ouvrages à caractère technique est-elle prise en compte dans le cadre de
l’obligation de formation des commissaires aux comptes ? Si oui, dans quelle limite ?
L’article A. 822-28-3 du Code de commerce prévoit que la rédaction et la publication de travaux
à caractère technique sont prises en compte dans le cadre de l’obligation de formation des CAC
et ce dans la limite de trente heures au cours de trois années consécutives.
14. Un client ne règle pas les honoraires de son commissaire aux comptes. Comment peut et doit
réagir le commissaire aux comptes ?
En cas de non-paiement de ses honoraires, le commissaire aux comptes doit en chercher la raison :
– si le non-paiement résulte de difficultés financières, une procédure d’alerte doit être envisagée ;
– s’il s’agit d’une incitation à la démission du CAC, une révélation au Procureur doit être effectuée ;
– si les honoraires sont contestés, il doit en parler avec son client pour chercher avec lui une solution.
Si aucune solution n’est possible, une tentative de conciliation doit être adressée au président de la
CRCC dont il dépend ;
– s’il s’agit d’une simple négligence, une action civile pourra être intentée.
15. Complétez :
Les NEP (normes d’exercice professionnel) sont élaborées en plusieurs étapes. Un projet de normes
est d’abord élaboré en commission. Ensuite, les normes sont adoptées par le H3C (Haut Conseil du
commissariat au comptes). Enfin, elles sont homologuées par arrêté du garde des Sceaux, ministre
de la Justice.

135
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

16. Dans une société commerciale, la nomination d’un commissaire aux comptes suppléant est-elle
toujours obligatoire lorsque celle d’un commissaire aux comptes titulaire l’est ? Si oui, est-il
possible de prévoir que la durée de son mandat soit différente de celle du titulaire ? Si non,
dans quel cas n’est-elle pas obligatoire ?
Non, elle ne l’est que si le commissaire aux comptes désigné est une personne physique ou une société
unipersonnelle (C. com., art. L. 823-1).
À titre informatif, la réponse n’étant pas demandée, lorsqu’un commissaire aux comptes suppléant est
nommé, il l’est pour la même durée, et plus généralement dans les mêmes conditions, que le titulaire.
Par ailleurs, « Les fonctions du commissaire aux comptes suppléant appelé à remplacer le titulaire
prennent fin à la date d’expiration du mandat confié à ce dernier, sauf si l’empêchement n’a qu’un
caractère temporaire. Dans ce dernier cas, lorsque l’empêchement a cessé, le titulaire reprend ses
fonctions après l’approbation des comptes par l’assemblée générale ou l’organe compétent. »
17. La réponse à la question 16 aurait-elle été différente dans une association ayant reçu annuel-
lement des subventions pour un montant supérieur à 153 000 euros ?
La réponse serait identique, suite aux modifications introduites par la loi PACTE, article 27.
18. Un commissaire aux comptes remarque de grosses lacunes dans le contrôle interne d’un de
ses clients. Ce dernier lui propose d’intervenir pour conceptualiser et mettre en œuvre de
nouvelles procédures afin d’améliorer la fiabilité de l’information financière. Ce dernier peut-il
accepter, dans le cadre de sa mission d’audit légal et/ou dans le cadre d’une mission annexe ?
Justifiez.
Font partie des services interdits la conception et la mise en œuvre de procédures de contrôle interne
ou de gestion des risques en rapport avec la préparation ou le contrôle de l’information financière ou la
conception et la mise en œuvre de systèmes techniques relatifs à l’information financière (cf. règlement
(UE) n° 537/2014, art. 5 et article 18 du Code de déontologie (services interdits)). Cela placerait, en
effet, le commissaire aux comptes en situation d’auto-révision.
19. Les commissaires aux comptes peuvent-ils exercer dans le cadre de SPE (société professionnelle
d’exercice) ? Si oui, citez deux autres professions concernées. Si non, citez une autre forme
de société pluriprofessionnelle que les commissaires aux comptes peuvent constituer ?
Oui, depuis la loi PACTE n° 2019-486 du 22 mai 2019. Sont également concernés les experts-
comptables, avocats, avocats au Conseil, commissaires-priseurs judiciaires, huissiers de justice, notaires,
administrateurs judiciaires, mandataires judiciaires, conseils en propriété industrielle.
20. Un commissaire aux comptes peut-il accepter une mission d’audit légal auprès d’une entité
d’intérêt public :
La réponse est non dans tous les cas (Réponses : a, b, c, d)
En effet, comme le prévoit l’article L. 822-11 du Code de Commerce : « I. – Il est interdit au commissaire
aux comptes d’accepter une mission de certification auprès d’une entité d’intérêt public, lorsqu’au

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Sujet 12 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

cours de l’exercice précédant celui dont les comptes doivent être certifiés, ce dernier ou tout membre
du réseau auquel il appartient a fourni, directement ou indirectement, à l’entité d’intérêt public, ou
aux personnes ou entités qui la contrôlent ou qui sont contrôlées par elle dans l’Union européenne,
au sens des I et II de l’article L. 233-3, les services mentionnés au e du paragraphe 1 de l’article 5 du
règlement (UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014. » Les services de paie font partie de ces services.

137
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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
13
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme d’un questionnaire à choix multiple comprenant 20 questions indé-
pendantes, avec quatre propositions de réponse à chaque fois. Les questions relatives à l’expertise
comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives au commissariat aux comptes sont numérotées
de 11 à 20.
Pour chaque question, il y a soit une, soit plusieurs propositions exactes.
Exemple : si, pour une question, seule la proposition de réponse B est juste, il convient de cocher la
grille de la manière suivante :
A B C D
Question n° X X

Barème : chaque question est notée sur 1 point ; toute question comportant une réponse inexacte ou
partiellement inexacte vaut zéro ; l’absence de réponse à une question vaut zéro.

Questions
A B C D
1
2
3
4
5

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

A B C D
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable


1. Il existe au sein du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, environ :
a/ 6 secteurs et 18 commissions
b/ 8 secteurs et 8 commissions
c/ 7 secteurs et 19 commissions
d/ Aucune réponse ne convient
2. Si un Conseil régional comprend 250 experts-comptables personnes physiques inscrits dans
la circonscription, alors ses membres seront au nombre de :
a/ 6
b/ 12
c/ 18
d/ 30
3. Le sigle TRACFIN signifie :
a/ Technique de recherche et action contre la fraude internationale
b/ Traitement et recherche active de la fraude financière clandestine

140
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Sujet 13 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

c/ Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins


d/ Aucune réponse ne convient
4. À quelle catégorie de mission au sein du référentiel normatif appartient la mission d’assistance
à l’établissement du relevé de frais de mandat d’un député financés par avance mensuelle
de l’Assemblée nationale ?
a/ Mission sans assurance relative aux autres prestations fournies à l’entité
b/ Mission sans assurance prévue par la loi ou le règlement
c/ Mission d’assurance sur des comptes complets historiques, dans le cadre d’un examen limité
d/ Autre mission d’assurance relative à des informations autres que des comptes complets historiques
5. Les autres prestations fournies à l’entité sont des :
a/ Missions sans assurance
b/ Autres missions d’assurance
c/ Missions d’assurance sur des comptes complets historiques
d/ Missions non précisées dans le référentiel
6. Une personne non titulaire du DEC qui souhaite demander son inscription au tableau de
l’Ordre des experts-comptables :
a/ Doit justifier de quinze ans d’activité dans l’exécution de travaux d’organisation ou de révision de
comptabilité
b/ Doit avoir 30 ans minimum
c/ Doit avoir 40 ans minimum
d/ Aucune de ces réponses n’est correcte
7. Un expert-comptable peut-il liquider ses droits à la retraite à la CAVEC et rester malgré tout
inscrit au tableau de l’Ordre des experts-comptables ?
a/ Vrai
b/ Faux
8. Dans le cadre d’une action en justice intentée par un client contre un expert-comptable
personne physique, le tribunal compétent sera :
a/ Le tribunal administratif
b/ Le tribunal judiciaire
c/ Le tribunal correctionnel
d/ Le tribunal de commerce
9. Lorsque les commissions régionales de discipline ont été supprimées, leurs compétences ont
été transférées :
a/ À la CNCC (Compagnie nationale des commissaires aux comptes)
b/ Au H3C (Haut conseil du commissariat aux comptes)

141
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

c/ Au Tribunal administratif en première instance


d/ À une antenne dédiée du Conseil d’État
10. Lors de la réalisation d’un contrôle qualité qui s’est soldé par une lettre de conclusions avec
observations assortie d’un nouveau contrôle sur place, le contrôleur reviendra dans les locaux
de la structure d’exercice professionnel, dans un délai de :
a/ Six mois
b/ Un an
c/ Deux ans
d/ Trois ans

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Ne constitue pas une EIP (entité d’intérêt public) :
a/ Un établissement de crédit
b/ Une union mutualiste de groupe
c/ Un établissement de monnaie électronique
d/ Un fonds de retraite professionnelle supplémentaire
12. Dans les sociétés en constitution, le commissaire aux apports peut être désigné :
a/ À la majorité des fondateurs
b/ À l’unanimité des fondateurs
c/ Sur décision de justice, uniquement à la demande de la majorité des fondateurs
d/ Sur décision de justice, à la demande de l’un des fondateurs
13. Dans les associations ou les fondations, le commissaire à la fusion peut est désigné par :
a/ L’association absorbante
b/ L’association absorbée
c/ Le président du tribunal judiciaire, statuant sur requête
d/ Les associations, d’un commun accord
14. Les décisions rendues en matière d’inscription d’un commissaire aux comptes sont susceptibles
de recours devant une juridiction :
a/ Judiciaire
b/ Administrative
c/ Pénale
d/ Aucune des réponses précédentes

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Sujet 13 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

15. La nomination d’un commissaire aux comptes est obligatoire dans un GIE (groupement d’in-
térêt économique) :
a/ Lorsqu’il dépasse deux des trois seuils suivants :
– 1 550 000 euros de chiffre d’affaires
– 3 100 000 euros de total bilan
– 50 salariés
b/ Lorsqu’il emploie au moins 100 salariés à la clôture de l’exercice
c/ Lorsqu’il émet des obligations
d/ Les réponses a et b sont justes
16. Le titulaire du DEC qui n’a pas réalisé ses 200 heures de commissariat aux comptes peut néan-
moins passer les épreuves du CAFCAC (certificat d’aptitude aux fonctions de commissaire aux
comptes) :
a/ Vrai, sans conditions
b/ Vrai, s’il justifie d’une inscription à l’Ordre des experts-comptables de plus de trois ans
c/ Le candidat doit effectuer un stage de commissariat aux comptes
d/ Aucune réponse ne convient
17. Un commissaire aux comptes est titulaire d’un mandat dans un établissement bancaire coté.
S’il souhaite démissionner de son mandat pour un motif légitime, il doit en informer :
a/ L’AMF (Autorité des marchés financiers) et l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution)
b/ Le H3C (Haut conseil du commissariat aux comptes)
c/ L’AMF (Autorité des marchés financiers) ou l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution)
d/ Aucune de ces réponses
18. Conformément à l’article 19 du Code de déontologie, lorsqu’un commissaire aux comptes fait
face à une situation à risques pour laquelle il a des doutes sérieux ou une difficulté d’inter-
prétation, il doit :
a/ Obligatoirement démissionner
b/ Contacter le H3C (Haut Conseil du commissariat aux comptes) pour avis en cas de doute sérieux
c/ Prendre les mesures de sauvegarde appropriées
d/ La réponse b est fausse
19. La récusation du commissaire aux comptes peut être demandée par :
a/ Le juge du tribunal de commerce
b/ Le Ministère public
c/ Un ou plusieurs actionnaires représentant au moins 5 % du capital social
d/ Le comité social et économique

143
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

20. Lors du démarrage de ses travaux, le commissaire aux comptes prend connaissance du dossier
du travail du commissaire aux comptes précédent et :
a/ Peut prendre copie de certains éléments
b/ Doit prendre copie de l’intégralité du dossier de travail
c/ Doit prendre une copie de certains éléments
d/ Aucune réponse ne convient

Proposition de corrigé
A B C D
1 X
2 X
3 X
4 X
5 X
6 X X
7 X
8 X
9 X
10 X
11 X
12 X X
13 X X
14 X
15 X X
16 X
17 X X
18 X X
19 X X X
20 X

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Sujet 13 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable


1. Il existe au sein du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, environ :
Bonne réponse : c/ 7 secteurs et 19 commissions
Les 7 secteurs sont les suivants :
– Management de l’institution
– Fonctions régaliennes de l’Ordre
– Communication et attractivité
– Performance et compétences
– Missions et marchés
– Accompagnement du changement
– Stratégie numérique
Ces 7 secteurs comprennent 19 commissions.
2. Si un Conseil régional comprend 250 experts-comptables personnes physiques inscrits dans
la circonscription, alors ses membres seront au nombre de :
Bonne réponse : b/ 12
Les membres du Conseil régional sont calculés en fonction du nombre d’experts-comptables personnes
physiques inscrits (arrêté du 3 mai 2012 portant agrément du règlement intérieur de l’Ordre des
experts-comptables, art. 103). Si leur nombre varie entre 200 et 299, alors le nombre de membre du
Conseil sera fixé à 12.
Nombre de membres de l’Ordre Nombre de membres du Conseil régional
≤ 160 8
Entre 161 et 320 12
Entre 321 et 500 18
Entre 501 et 1 000 24
Entre 1 001 et 1 500 30
≥ 1 501 36

3. Le sigle TRACFIN signifie :


Bonne réponse : c/ Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers
clandestins
C’est un organisme qui a été créé par le ministère de l’Économie et des Finances pour lutter contre le
blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

4. À quelle catégorie de mission au sein du référentiel normatif appartient la mission d’assistance


à l’établissement du relevé de frais de mandat d’un député financés par avance mensuelle
de l’Assemblée nationale ?
Bonne réponse : b/ Mission sans assurance prévue par la loi ou le règlement
Le Bureau de l’Assemblée nationale a adopté le 29 novembre 2017 l’arrêté n° 12/XV relatif aux frais
de mandat des députés qui prévoit cette mission sans assurance.
5. Les autres prestations fournies à l’entité sont des :
Bonne réponse : a/ Missions sans assurance
6. Une personne non titulaire du DEC qui souhaite demander son inscription au tableau de
l’Ordre des experts-comptables :
Bonnes réponses : a/ Doit justifier de quinze ans d’activité dans l’exécution de travaux d’or-
ganisation ou de révision de comptabilité et c/ Doit avoir 40 ans minimum
Il est tout à fait possible pour un professionnel de s’inscrire au tableau de l’Ordre comme expert-comp-
table dans le respect des conditions de l’article 7 bis de l’ordonnance du 19 septembre 1945. Le
professionnel doit justifier d’une expérience comparable à celle d’un expert-comptable : « Les
personnes ayant exercé une activité comportant l’exécution de travaux d’organisation ou de
révision de comptabilité, et qui ont acquis de ce fait une expérience comparable à celle d’un expert-
comptable particulièrement qualifié, pourront être autorisées à demander, dans les conditions
fixées par le décret prévu à l’article 84 bis ci-après, leur inscription au tableau de l’ordre en qualité
d’expert-comptable. »
Par ailleurs, l’article 84 du décret n° 2012-432 du 30 mars 2012 conditionne l’inscription au respect
des conditions cumulatives ci-dessous :
– avoir 40 ans révolus ;
– justifier de « quinze ans d’activité dans l’exécution de travaux d’organisation ou de révision de
comptabilité, dont cinq ans au moins dans des fonctions ou missions comportant l’exercice de respon-
sabilités importantes d’ordre administratif, financier et comptable ».
7. Un expert-comptable peut-il liquider ses droits à la retraite à la CAVEC et rester malgré tout
inscrit au tableau de l’Ordre des experts-comptables ?
Bonne réponse : a/ Vrai
Il est tout à fait possible pour un expert-comptable à la retraite de liquider ses droits à la CAVEC et
de rester malgré tout inscrit à l’Ordre. Un expert-comptable peut donc toucher sa pension sans
être pour autant radié de l’Ordre.
8. Dans le cadre d’une action en justice intentée par un client contre un expert-comptable
personne physique, le tribunal compétent sera :
Bonne réponse : b/ Le tribunal judiciaire
Lorsqu’un client souhaite intenter une action en justice contre son expert-comptable personne physique,
il doit prendre attache auprès du tribunal judiciaire. Il en serait de même si l’action était intentée contre
une société d’exercice libéral ou une SCP (société civile professionnelle) d’expert-comptable. Si l’action

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Sujet 13 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

devait être intentée par le client contre la société d’expertise comptable (forme commerciale), le tribunal
de commerce serait alors compétent pour traiter le litige.
9. Lorsque les commissions régionales de discipline ont été supprimées, leurs compétences ont
été transférées :
Bonne réponse : b/ Au H3C (Haut conseil du commissariat aux comptes)
La loi PACTE a supprimé les commissions régionales de discipline et transféré leurs compétences au
Haut conseil du commissariat aux comptes (H3C) (C. com., art. L. 823-18-1).
10. Lors de la réalisation d’un contrôle qualité qui s’est soldé par une lettre de conclusions avec
observations assortie d’un nouveau contrôle sur place, le contrôleur reviendra dans les locaux
de la structure d’exercice professionnel, dans un délai de :
Bonne réponse : b/ Un an
Le contrôleur doit revenir dans un délai d’un an « pour s’assurer que les observations faites ont
été suivies d’effet » (arrêté du 3 mars 2012 portant agrément du règlement intérieur de l’Ordre des
experts-comptables, art. 430).

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Ne constitue pas une EIP (entité d’intérêt public) :
Bonne réponse : c/ Un établissement de monnaie électronique
Un établissement de monnaie électronique ne constitue pas une EIP selon l’article L. 820-1 du Code
de commerce et l’article 53 de l’ordonnance n° 2016-315 du 17 mars 2016. Toutes les autres entités
citées dans la question constituent des EIP.
12. Dans les sociétés en constitution, le commissaire aux apports peut être désigné :
Bonnes réponses : b/ À l’unanimité des fondateurs et d/ Sur décision de justice, à la demande
de l’un des fondateurs
La désignation sur décision de justice, à la demande des fondateurs ou de l’un d’entre eux, est prévue
par la loi n° 2012-387 du 22 mars 2012 relative à la simplification du droit et à l’allégement des
démarches administratives.
Cela est confirmé par l’article L. 223-9 du Code de commerce : « un commissaire aux apports désigné
à l’unanimité des futurs associés ou à défaut par une décision de justice à la demande du futur associé
le plus diligent. »
13. Dans les associations ou les fondations, le commissaire à la fusion peut est désigné par :
Bonnes réponses : c/ Le président du tribunal judiciaire, statuant sur requête et d/ Les asso-
ciations, d’un commun accord
La désignation du commissaire à la fusion est prévue par l’article 15-6 du décret du 16 août 1901,
applicable aux commissaires aux apports et à la fusion et par la loi du 1er juillet 1901.

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

14. Les décisions rendues en matière d’inscription d’un commissaire aux comptes sont susceptibles
de recours devant une juridiction :
Bonne réponse : b/ Administrative
En vertu de l’article R. 822-19 du Code de commerce, les décisions rendues en matière d’inscription
d’un commissaire aux comptes sont susceptibles de recours devant une juridiction administrative
(« Les décisions rendues en matière d’inscription sont susceptibles de recours devant la juridiction
administrative »).
15. La nomination d’un commissaire aux comptes est obligatoire dans un GIE (groupement d’in-
térêt économique) :
Bonnes réponses : b/ Lorsqu’il emploie au moins 100 salariés à la clôture de l’exercice et
c/ Lorsqu’il émet des obligations
En vertu de l’alinéa 2 de l’article L. 251-12 du Code de commerce.
16. Le titulaire du DEC qui n’a pas réalisé ses 200 heures de commissariat aux comptes peut néan-
moins passer les épreuves du CAFCAC (certificat d’aptitude aux fonctions de commissaire aux
comptes) :
Bonne réponse : c/ Le candidat doit effectuer un stage de commissariat aux comptes
Le titulaire du DEC qui n’a pas effectué ses 200 heures de commissariat aux comptes ne peut pas s’ins-
crire sur la liste comme commissaire aux comptes. Il lui reste la possibilité de préparer le CAFCAC. Il ne
pourra le passer qu’après avoir justifié de la réalisation d’un stage de deux ans supplémentaires.
Les articles R. 822-3 et R. 822-4 du Code de commerce sont applicables.
17. Un commissaire aux comptes est titulaire d’un mandat dans un établissement bancaire coté.
S’il souhaite démissionner de son mandat pour un motif légitime, il doit en informer :
Bonnes réponses : a/ L’AMF (Autorité des marchés financiers) et l’ACPR (Autorité de contrôle
prudentiel et de résolution) et b/ Le H3C (Haut conseil du commissariat aux comptes)
Si le commissaire aux comptes souhaite démissionner de son mandat, il doit invoquer un motif légitime
(C. déont. comm. comptes, art. 28). Dans ce cas de figure, il doit en informer le H3C mais également
l’AMF et l’ACPR, si l’entité dépend de ces autorités, ce qui est bien le cas ici, puisqu’il s’agit d’un
établissement bancaire (C. déont. comm. comptes, art. 28, III).
18. Conformément à l’article 19 du Code de déontologie, lorsqu’un commissaire aux comptes fait
face à une situation à risques pour laquelle il a des doutes sérieux ou une difficulté d’inter-
prétation, il doit :
Bonnes réponses : b/ Contacter le H3C (Haut conseil du commissariat aux comptes) pour avis
en cas de doute sérieux et c/ Prendre les mesures de sauvegarde appropriées
L’article 5 du Code de déontologie énonce : « III. – Lorsqu’il se trouve exposé à des situations à risque,
le commissaire aux comptes prend immédiatement les mesures de sauvegarde appropriées en vue,
soit d’en éliminer la cause, soit d’en réduire les effets à un niveau qui permette l’acceptation ou la

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Sujet 13 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

poursuite de la mission ou de la prestation en conformité avec les exigences légales, réglementaires,


et celles du présent code. (…)
II. – En cas de doute sérieux ou de difficulté d’interprétation, le commissaire aux comptes saisit,
pour avis, le Haut Conseil du commissariat aux comptes. »
19. La récusation du commissaire aux comptes peut être demandée par :
Bonnes réponses : b/ Le Ministère public, c/ Un ou plusieurs actionnaires représentant au
moins 5 % du capital social et d/ Le comité social et économique
La récusation du commissaire aux comptes peut également être demandée par :
– l’AMF pour les entités dont les titres financiers sont admis à négociation sur un marché réglementé ;
– le Ministère public ;
– 5 % au moins de la totalité des membres de l’assemblée générale ou de l’organe compétent dans
les personnes autres que les sociétés commerciales ;
– le CSE (comité social et économique) ou le CE (comité d’entreprise) (C. com., art. L. 823-6).
20. Lors du démarrage de ses travaux, le commissaire aux comptes prend connaissance du dossier
du travail du commissaire aux comptes précédent et :
Bonne réponse : a/ Peut prendre copie de certains éléments
La NEP 510 § 6 précise que lors du démarrage de ses travaux le commissaire aux comptes peut
prendre connaissance du dossier du travail de son prédécesseur, mais cela ne signifie pas qu’il
doive en prendre une copie.
La note d’information XIII « Le commissaire aux comptes et l’exercice d’un nouveau mandat » précise
par ailleurs : « La prise de connaissance des dossiers du commissaire aux comptes précédent peut être
documentée par des copies de certains éléments des dossiers de travail du commissaire aux comptes
précédent ».

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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
14
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigées des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 et obtenue en divisant par
deux le total des points.

Questions
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Citez les deux niveaux de vigilance issus de l’analyse des risques de blanchiment.

2. La norme 2910 liée aux petites entités :


a/ Concerne la mission d’audit de petites entités
b/ Concerne la mission de présentation des comptes annuels
c/ La définition de « petite entité » est uniquement quantitative (total bilan, total chiffre d’affaires,
nombre de salariés)
d/ La définition de « petite entité » est quantitative (total bilan, total chiffre d’affaires, nombre de sala-
riés) mais ne concerne que les sociétés non cotées

151
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

3. Dans le cadre de l’article 163 du Code de déontologie, votre ami C., expert-comptable, est
contacté par un de ses confrères, Monsieur X. La société GO souhaite en effet changer
d’expert-comptable. Monsieur X. en profite pour demander à Monsieur C. un certain nombre
d’états comptables de la société GO : fichier des écritures comptables (FEC), balances et liasses
fiscales des exercices précédents, ainsi que les FEC, balance et grand livre de l’exercice en
cours. Quelle réponse Monsieur C. doit-il apporter ?
a/ Il est obligé de communiquer ces éléments dans les délais les plus brefs à Monsieur X dans le cadre
de la reprise de la mission
b/ Il peut communiquer ces éléments à Monsieur X dans le cadre de la reprise de la mission, mais peut
également exercer son droit de rétention en les conservant jusqu’au paiement de l’intégrité de ses
honoraires
c/ Il doit attendre d’avoir reçu une copie de la lettre de mission co-signée par les deux parties pour
envoyer les éléments à Monsieur X
d/ Aucune des réponses précédentes
4. Dans le cadre de chacune des missions suivantes, l’opinion émise l’est-elle sous forme négative
ou positive :
– mission de présentation des comptes annuels ;
– mission d’examen limité ;
– mission d’audit ;
– mission d’audit dans une petite entité.

5. Citez les deux volets que peut comporter un contrôle qualité de l’Ordre des experts-comptables.

6. Un expert-comptable peut-il :
a/ Assister un de ses clients dans le cadre d’une procédure auprès d’une juridiction administrative
b/ Représenter un de ses clients devant une juridiction administrative
c/ Effectuer une mission d’audit auprès d’une entité cotée pendant une période indéfinie
d/ Effectuer une mission d’audit auprès d’une entité cotée pendant une période prédéfinie à l’issue de
laquelle une rotation est exigée
7. Le bénéficiaire effectif est-il défini de la même manière dans le cadre de la norme anti-
blanchiment et dans celle de la déclaration du bénéficiaire effectif ? Justifiez.

8. Monsieur X., expert-comptable, apprend que son fils compte se marier avec Madame Z.,
responsable administrative et financière d’un de ses clients. Comment doit-il réagir ? A-t‑il
un délai pour le faire ?

9. Certains évènements de la vie privée d’un expert-comptable peuvent impacter l’exercice de


sa profession. Citez trois catégories d’évènements de la vie privée pour lequel c’est le cas.

152
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Sujet 14 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

10. Quels cabinets comptables et quelles catégories de missions sont concernés par le règlement
RGPD (Réglementation générale sur la protection des données) ? Citez deux exemples de
données concernées.

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Une EIP (entité d’intérêt public) envisage de renouveler son commissaire aux comptes à l’issue
des 6 exercices de son premier mandat. Comment doit réagir son commissaire aux comptes ?

12. Dans le cadre d’une demande de subvention, la société X, dont vous êtes commissaire aux
comptes, vous demande de bien vouloir établir une attestation des sommes engagées. Avez-
vous le droit d’établir cette attestation ? Dans l’affirmative, citez une des diligences à effectuer.
Dans la négative, expliquez pourquoi.

13. Quelle(s) mention(s) figure(nt) dans le rapport d’audit ?


a/ Confirmation qu’il n’a pas été fourni de services interdits
b/ Liste des services autres que la certification des comptes effectués pour la société
c/ Opinion du commissaire aux comptes
d/ Description détaillée des responsabilités de la direction, des personnes constituant le gouvernement
d’entreprise et du commissaire aux comptes
14. En cas de pluralité de commissaires aux comptes, les commissaires aux comptes doivent-ils
établir une lettre de mission commune ? Doivent-ils établir une lettre de mission individuelle ?
La répartition des travaux doit-elle être indiquée ?

15. « Monsieur Dupont, expert en audit légal, certifie depuis des années les comptes de groupes
et de TPE. Pourquoi pas les vôtres ? Prenons un café ensemble pour parler de votre activité
Il vous sera offert au 6 place des grands Hommes, lundi à 9 heures. » Cette publicité est-elle
autorisée ? Pourquoi ?

16. Les commissaires aux comptes désignés auprès de personnes ou d’entités faisant appel public
à l’épargne ou auprès d’établissements de crédit publient sur leur site internet, dans les quatre
mois suivant la clôture de l’exercice, un rapport de transparence incluant notamment une
description de la forme juridique et du réseau auquel ils appartiennent. Est-ce exact ?
a/ Oui
b/ Non
17. Y a-t‑il un moment spécifique de la mission pendant lequel le commissaire aux comptes doit
faire preuve d’esprit critique ? Si oui, lequel (acceptation, identification et évaluation des
risques, etc.) ?

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

18. Citez deux rôles du comité d’audit.

19. Le secret professionnel du commissaire aux comptes peut-il être levé vis-à‑vis des profession-
nels suivants ?
– Commissaire aux comptes prédécesseur
– Commissaire aux apports
– Commissaire à la transformation

20. Jean et Pierre sont membres de la même association technique. Jean est expert-comptable
de la société Alpha, qui est une entité d’intérêt public. Pierre peut-il en devenir commissaire
aux comptes ?

Proposition de corrigé
Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable
1. Citez les deux niveaux de vigilance issus de l’analyse des risques blanchiment.
Les deux niveaux de risque sont :
– vigilance standard ;
– vigilance renforcée.
2. La norme 2910 liée aux petites entités :
Bonne réponse : a/ Concerne la mission d’audit de petites entités
Dans cette norme, « le terme de “petite entité” se réfère à une entité qui présente typiquement des
caractéristiques qualitatives » et pas seulement quantitatives.
La norme précise (§ 2) : « – la concentration de la propriété et de la direction entre les mains d’un petit
nombre de personnes ;
– un ou plusieurs des attributs suivants : des transactions simples ou peu complexes, une comptabilité
simple, une activité peu diversifiée, des contrôles internes restreints, peu de niveaux de direction ou
peu d’employés, beaucoup ayant des tâches très larges. »
3. Dans le cadre de l’article 163 du Code de déontologie, votre ami C., expert-comptable,
est contacté par un de ses confrères, Monsieur X. La société GO souhaite en effet changer
d’expert-comptable. Monsieur X. en profite pour demander à Monsieur C. un certain nombre
d’états comptables de la société GO : fichier des écritures comptables (FEC), balances et liasses

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Sujet 14 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

fiscales des exercices précédents, ainsi que les FEC, balance et grand livre de l’exercice en
cours. Quelle réponse Monsieur C. doit-il apporter ?
Bonne réponse : d/ Aucune des réponses précédentes
Il n’y a pas de secret professionnel partagé en cas de reprise d’un dossier. Les éléments comptables
doivent donc être envoyés au client, pas au confrère (C. déont. experts-comptables, art. 163, al. 5).
4. Dans le cadre de chacune des missions suivantes, l’opinion émise l’est-elle sous forme négative
ou positive :
– mission de présentation des comptes annuels = négative ;
– mission d’examen limité = négative ;
– mission d’audit = positive ;
– mission d’audit dans une petite entité = positive.
5. Citez les deux volets que peut comporter un contrôle qualité de l’Ordre des experts-comptables.
Comme le prévoit l’article 171 du décret du 30 mars 2012 : « Le dispositif du contrôle de qualité mis
en place par la profession comporte :
1° Un contrôle général de l’activité du professionnel ;
2° Un contrôle dans le cadre de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. »
Précision complémentaire non demandée : un contrôle spécifique est prévu pour les personnes qui ont
signé la convention prévue à l’article 1649 quater L du CGI.
6. Un expert-comptable peut-il :
Bonnes réponses : a/ Assister un de ses clients dans le cadre d’une procédure auprès d’une juri-
diction administrative et d/ Effectuer une mission d’audit auprès d’une entité cotée pendant
une période prédéfinie à l’issue de laquelle une rotation est exigée
Un expert-comptable peut assister ses clients dans le cadre d’une procédure mais pas les représenter
devant une juridiction de l’ordre judiciaire ou administratif. Cela est en effet interdit par l’ar-
ticle 22 de l’ordonnance de 1945.
Par ailleurs, comme le prévoit la norme NPMQ (norme professionnelle de maîtrise de la qualité) : « Le
risque lié à la familiarité est particulièrement important dans le cadre des audits d’états financiers
d’entités cotées. Pour ces audits, il est exigé une rotation de l’expert-comptable responsable de la
mission à l’issue d’une période prédéfinie. »
7. Le bénéficiaire effectif est-il défini de la même manière dans le cadre de la norme anti-
blanchiment et dans celle de la déclaration du bénéficiaire effectif ? Justifiez.
Un bénéficiaire effectif est notamment une « Personne physique qui détient directement ou indirecte-
ment plus de 25 % du capital ou des droits de vote du client personne morale ou qui détient en droit
ou en fait un pouvoir de direction sur celui-ci ». À titre informatif, la définition du bénéficiaire effectif
est donnée par l’article R. 561-1 du Code monétaire et financier.

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

NP LAB, A31a : « Pour rappel, le bénéficiaire effectif est la ou les personnes physiques :


1. soit qui contrôlent en dernier lieu, directement ou indirectement, le client ;
2. soit pour laquelle une opération est exécutée ou une activité exercée ».
La définition est la même que celle utilisée pour la déclaration des bénéficiaires effectifs. Si
aucune personne n’a pu être définie sur la base de ces critères, le bénéficiaire effectif est réputé être
le représentant légal de la société (personne physique).
8. Monsieur X., expert-comptable, apprend que son fils compte se marier avec Madame Z.,
responsable administrative et financière d’un de ses clients. Comment doit-il réagir ? A-t‑il
un délai pour le faire ?
Conformément aux dispositions de l’article 157 du décret du 30 mars 2012, les experts-comptables
ont « l’obligation de dénoncer le contrat qui les lie à leur client ou adhérent dès la survenance d’un
événement susceptible de les placer dans une situation de conflit d’intérêts ou de porter atteinte
à leur indépendance ». Cela semble être ici le cas.
9. Certains évènements de la vie privée d’un expert-comptable peuvent impacter l’exercice de
sa profession. Citez trois catégories d’évènements de la vie privée pour lequel c’est le cas.
Parmi ces évènements on trouve :
– les liens personnels ou familiaux impactant l’indépendance de l’expert-comptable ;
– les situations personnelles créant des situations de conflits d’intérêts ;
– les atteintes à la probité et à l’honneur, quand bien même les évènements liés auraient lieu dans un
cadre privé.
10. Quels cabinets comptables et quelles catégories de missions sont concernés par le règlement
RGPD (réglementation générale sur la protection des données) ? Citez deux exemples de
données concernées.
Tous les cabinets et toutes les missions sont concernés. En effet, l’article 2 du RGPD prévoit que
ce dernier s’applique « au traitement de données à caractère personnel, automatisé en tout ou en
partie, ainsi qu’au traitement non automatisé de données à caractère personnel contenues ou appelées
à figurer dans un fichier ».
À titre d’exemple sont concernées :
– les données de paie (bulletins de paie ou extractions du logiciel de paie) ;
– les données relatives aux personnes les mieux rémunérées (déclaration fiscale 2067) ;
– les honoraires perçus par des tiers (déclaration Das2) ;
– les coordonnées bancaires de tiers ;
– les éléments recueillis dans le cadre de l’identification du bénéficiaire effectif.

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Sujet 14 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

Partie 2 : Questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Une EIP (entité d’intérêt public) envisage de renouveler son commissaire aux comptes à l’issue
des 6 exercices de son premier mandat. Comment doit réagir son commissaire aux comptes ?
La durée maximale des mandats dans une EIP est de 10 ans sauf si, au terme des 10 ans, le mandat
est renouvelé par appel d’offres ; dans ce cas, la durée maximale passe à 10 ans + 6 exercices.
Le commissaire aux comptes doit donc prévenir sans délai l’entité que son mandat ne pourra se pour-
suivre jusqu’à son échéance et deviendra automatiquement caduc à l’issue de l’assemblée générale
statuant sur les comptes de la 4e année du mandat renouvelé, ces dispositions étant prévues par l’ar-
ticle L. 823-3-1 du Code de commerce.
12. Dans le cadre d’une demande de subvention, la société X, dont vous êtes commissaire aux
comptes, vous demande de bien vouloir établir une attestation des sommes engagées. Avez-
vous le droit d’établir cette attestation ? Dans l’affirmative, citez une des diligences à effectuer.
Dans la négative, expliquez pourquoi ?
Vous avez le droit d’établir cette attestation. Depuis le 17 juin 2016, les commissaires aux comptes
ont en effet le droit d’effectuer, pour les entités contrôlées, toute prestation non interdite par le Code
de déontologie et/ou par le paragraphe 1 de l’article 5 du règlement (UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014.
Les diligences liées à la présente mission sont notamment :
– prendre connaissance des procédures mises en place par l’entité pour produire l’information
concernée ;
– effectuer les rapprochements nécessaires entre les montants attestés et la comptabilité, et vérifier qu’il
concorde avec les éléments ayant servi de base à l’établissement des comptes annuels le cas échéant ;
– effectuer des contrôles sur pièces (factures, contrats et relevés de banque notamment) ;
– vérifier la conformité des informations, figurant dans le document, relatives à l’entité et à l’objet de
la subvention ;
– vérifier l’exactitude arithmétique des informations chiffrées produites.
À titre indicatif, cette attestation pourrait également être établie par un expert-comptable.
13. Quelle(s) mention(s) figure(nt) dans le rapport d’audit ?
Bonnes réponses : a/ Confirmation qu’il n’a pas été fourni de services interdits, c/ Opinion du
commissaire aux comptes et d/ Description détaillée des responsabilités de la direction, des
personnes constituant le gouvernement d’entreprise et du commissaire aux comptes
Comme le précise la NEP 700, le rapport comprend notamment :
– l’opinion du commissaire aux comptes ;
– le fondement de cette opinion, comprenant « une sous-partie attestant qu’il n’a pas été fourni de
services autres que la certification des comptes interdits visés au Code de déontologie et que le
commissaire aux comptes est resté indépendant vis-à‑vis de l’entité contrôlée au cours de sa mission » ;

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

– le rappel des responsabilités des organes mentionnés à l’article L. 823-16 du Code de commerce


relatives aux comptes ;
– le rappel des responsabilités du commissaire aux comptes relatives à l’audit des comptes incluant
l’étendue de la mission et une mention expliquant dans quelle mesure la certification des comptes a
été considérée comme permettant de déceler les irrégularités, notamment la fraude.
Partie du rapport d’audit Contenu
1  partie
re
Opinion
2e partie Fondements de l’opinion
3  partie (optionnelle)
e
Incertitude significative sur la continuité de l’exploitation
4e partie (optionnelle) Observation(s)
5  partie
e
Justification des appréciations (points clefs de l’audit et explication des appréciations)
6e partie Vérifications spécifiques
7  partie (EIP uniquement)
e
Informations résultant d’autres obligations légales et réglementaires
Responsabilités de la Direction et des personnes constituant le gouvernement
8e partie
d’entreprise
9e partie Responsabilités du CAC relative à l’audit des comptes

14. En cas de pluralité de commissaires aux comptes, les commissaires aux comptes doivent-ils
établir une lettre de mission commune ? Doivent-ils établir une lettre de mission individuelle ?
La répartition des travaux doit-elle être indiquée ?
Comme le prévoit la NEP 210 : « Dans le cas où la mission est dévolue à plusieurs commissaires aux
comptes, ceux-ci établissent soit une lettre de mission commune, soit des lettres de mission
individuelles […] en cas de co-commissariat, la répartition des travaux entre les commissaires aux
comptes et le budget d’honoraires alloué à chacun d’eux ».
Les commissaires aux comptes ont donc le choix (lettre de mission commune ou individuelle) mais dans
tous les cas la répartition des travaux doit être indiquée.
15. « Monsieur Dupont, expert en audit légal, certifie depuis des années les comptes de groupes
et de TPE. Pourquoi pas les vôtres ? Prenons un café ensemble pour parler de votre activité
Il vous sera offert au 6 place des grands Hommes, lundi à 9 heures. » Cette publicité est-elle
autorisée ? Pourquoi ?
Comme le précise l’article 15 du Code de déontologie : « La publicité est permise au commissaire aux
comptes dans la mesure où elle procure au public une nécessaire information. […] Les commissaires aux
comptes utilisent le titre de commissaire aux comptes et le font suivre de l’indication de la compagnie
régionale dont ils sont membres. »
La publicité en question n’est donc pas autorisée car Monsieur Dupont n’est pas expert en
audit légal mais commissaire aux comptes inscrit après d’une compagnie régionale.

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Sujet 14 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

16. Les commissaires aux comptes désignés auprès de personnes ou d’entités faisant appel public
à l’épargne ou auprès d’établissements de crédit publient sur leur site internet, dans les quatre
mois suivant la clôture de l’exercice, un rapport de transparence incluant notamment une
description de la forme juridique et du réseau auquel ils appartiennent. Est-ce exact ?
Bonne réponse : a/ Oui
Cela est énoncé à l’article R. 823-21 du Code de commerce : « Le commissaire aux comptes désigné
auprès d’une entité d’intérêt public ou d’une société de financement publie sur son site internet un
rapport de transparence, relatif notamment à sa propre structure, établi conformément aux dispo-
sitions de l’article 13 du règlement (UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014, dans les quatre mois suivant la
clôture de l’exercice. »
17. Y a-t‑il un moment spécifique de la mission pendant lequel le commissaire aux comptes doit
faire preuve d’esprit critique ? Si oui, lequel (acceptation, identification et évaluation des
risques, etc.) ?
Non, il doit en faire preuve tout au long de sa mission. L’article 6 du Code de déontologie (« Esprit
critique ») prévoit en effet que : « Dans l’exercice de son activité professionnelle, le commissaire
aux comptes adopte une attitude caractérisée par un esprit critique. » Pour information, le
scepticisme professionnel ne figure plus dans le nouveau Code de déontologie.
18. Citez deux rôles du comité d’audit.
L’article L. 823-19 du Code de Commerce prévoit que :
« Sans préjudice des compétences des organes chargés de l’administration, de la direction et de la
surveillance, ce comité est notamment chargé des missions suivantes :
1° Il suit le processus d’élaboration de l’information financière et, le cas échéant, formule des recom-
mandations pour en garantir l’intégrité ;
2° Il suit l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant
de l’audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’in-
formation comptable et financière, sans qu’il soit porté atteinte à son indépendance ;
3° Il émet une recommandation sur les commissaires aux comptes proposés à la désignation par l’assem-
blée générale ou l’organe exerçant une fonction analogue. Cette recommandation adressée à l’organe
chargé de l’administration ou l’organe de surveillance est élaborée conformément aux dispositions
de l’article 16 du règlement (UE) n° 537/2014 précité ; il émet également une recommandation à cet
organe lorsque le renouvellement du mandat du ou des commissaires est envisagé dans les conditions
définies à l’article L. 823-3-1 ;
4° Il suit la réalisation par le commissaire aux comptes de sa mission ; en ce qui concerne les entités
d’intérêt public, il tient compte des constatations et conclusions du Haut conseil du commissariat aux
comptes consécutives aux contrôles réalisés en application des articles L. 821-9 et suivants ;
5° Il s’assure du respect par le commissaire aux comptes des conditions d’indépendance définies
à la section 2 du chapitre II du présent titre ; en ce qui concerne les entités d’intérêt public, le cas

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

échéant, il prend les mesures nécessaires à l’application du paragraphe 3 de l’article 4 du règlement (UE)
n° 537/2014 précité et s’assure du respect des conditions mentionnées à l’article 6 du même règlement ;
6° Il approuve, pour les entités d’intérêt public, la fourniture des services mentionnés à l’article L. 822-11-2 ;
7° Il rend compte régulièrement à l’organe collégial chargé de l’administration ou à l’organe de surveil-
lance de l’exercice de ses missions. Il rend également compte des résultats de la mission de certification
des comptes, de la manière dont cette mission a contribué à l’intégrité de l’information financière et
du rôle qu’il a joué dans ce processus. Il l’informe sans délai de toute difficulté rencontrée. »
19. Le secret professionnel du commissaire aux comptes peut-il être levé vis-à‑vis des profes-
sionnels suivants ?
Pour le commissaire aux comptes prédécesseur : oui, selon l’article L. 823-3, alinéa 3 du Code de
commerce. En effet, selon cet article, « Le commissaire aux comptes (…) permet au commissaire aux
comptes lui succédant d’accéder à toutes les informations et à tous les documents pertinents concer-
nant la personne ou l’entité dont les comptes sont certifiés, notamment ceux relatifs à la certification
des comptes la plus récente. »
Pour le commissaire aux apports : non.
Pour le commissaire à la transformation : non.
L’assouplissement du secret professionnel à l’égard du commissaire aux apports et à la transformation
a été rejeté dans le cadre de la première lecture à l’assemblée nationale de la loi de simplification, de
clarification et d’actualisation du droit des sociétés qui est entrée en vigueur le 21 juillet 2019.
20. Jean et Pierre sont membres de la même association technique. Jean est expert-comptable
de la société Alpha, qui est une entité d’intérêt public. Pierre peut-il en devenir commissaire
aux comptes ?
Oui. En effet, contrairement aux membres d’un réseau, les membres d’une association technique
conservent une totale indépendance dans la direction et dans l’actionnariat de leur cabinet, ainsi que
dans l’exercice et la conduite de leurs missions (C. déont. comm. comptes, art. 29).

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Sujet
ÉPREUVE N° 1 : RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
ET DÉONTOLOGIE DE L’EXPERT-COMPTABLE
15
ET DU COMMISSAIRE AUX COMPTES

Durée : 1 heure
Aucune documentation
Calculatrice non autorisée
Le sujet se présente sous la forme de 20 questions indépendantes. Les questions doivent être traitées
dans l’ordre. Les questions relatives à l’expertise comptable sont numérotées de 1 à 10 ; celles relatives
au commissariat aux comptes sont numérotées de 11 à 20.
Pour l’ensemble des questions, les références des textes ainsi que le quantum des sanctions ne sont
pas exigés des candidats.
Barème : 40 points pour l’ensemble des questions ; la note finale sur 20 est obtenue en divisant par
deux le total des points.
Il peut y avoir une ou plusieurs réponses possibles.
Exemple : si, pour une question, seule la proposition de réponse B est juste, il convient de cocher la
grille de la manière suivante :
A B C D
Question n° X X

Barème : chaque question est notée sur 1 point ; toute question comportant une réponse inexacte ou
partiellement inexacte vaut zéro ; l’absence de réponse à une question vaut zéro.

Questions
A B C D
1
2
3

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

A B C D
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18
19
20

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable


1. La loi PACTE vise à faire reconnaître le statut d’expert-comptable en entreprise :
a/ Vrai, sous conditions
b/ Vrai, sans conditions
c/ Faux
d/ Les réponses B et C sont fausses
2. L’article 10 bis de la loi PACTE prévoit la possibilité pour les experts-comptables de réaliser
des travaux d’ordre financier, numérique ou environnemental. Ces travaux peuvent constituer
l’activité principale de l’expert-comptable :
a/ Vrai
b/ Faux

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Sujet 15 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

3. La loi PACTE, à l’exclusion de ce qui entre déjà dans les fonctions de l’expert-comptable et
qui est prévu par l’ordonnance de 1945, prévoit la possibilité pour ce dernier de s’occuper :
a/ Du recouvrement de créances de ses clients
b/ Uniquement du paiement des dettes fiscales et sociales de son client
c/ Aucune réponse ne convient
4. La loi PACTE prévoit la possibilité pour l’expert-comptable de s’occuper :
a/ Du recouvrement de créances de ses clients
b/ Du recouvrement de créances ou du paiement des dettes fiscales et sociales de son client
c/ Du recouvrement de créances et du paiement des dettes fiscales et sociales de son client
d/ Uniquement du paiement des dettes fiscales et sociales de son client
5. Les honoraires de succès sont confirmés par la loi PACTE :
a/ Vrai
b/ Faux
6. La spécialisation :
a/ Nécessite nécessairement un diplôme universitaire, référencé (et datadocké) comme spécialisation
de l’expert-comptable
b/ Est reconnue par l’Ordre des experts-comptables (dans des conditions fixées par l’arrêté du
17 avril 2020)
c/ Est choisie unilatéralement par l’expert-comptable lors de son inscription à l’Ordre des experts-­
comptables et ne peut être changée avant un délai de deux ans d’inscription, sauf cas particuliers
(rachat de plus de 50 % d’un cabinet ou d’une clientèle ayant une spécialisation exercée depuis plus
de cinq ans notamment)
d/ Aucune réponse ne convient
7. Parmi ces différentes missions qui font l’objet d’une norme spécifique, quelle est celle qui
n’entre pas dans la catégorie des missions d’assurance ?
a/ La mission d’audit contractuel
b/ La mission d’attestation particulière
c/ La mission d’examen d’informations financières prévisionnelles
d/ La mission de compilation
8. Concernant la Norme NP 3100 relative aux attestations particulières :
a/ L’expert-comptable ne peut faire que des attestations indirectes ; c’est-à‑dire des attestations qui
portent sur des informations établies par le client et vérifiées par l’expert-comptable pour pouvoir être
attestées
b/ Le niveau d’assurance prévu pour toutes les attestations particulières est toujours modéré
c/ Les attestations particulières ne peuvent porter que sur des éléments d’ordre comptable, financier
ou économique
d/ Aucune réponse ne convient

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

9. En matière de locaux professionnels, un expert-comptable peut :


a/ Partager ses bureaux avec un membre d’une autre profession libérale
b/ Créer une société civile de moyens (SCM) en vue de partager les locaux avec un autre confrère
c/ Partager des locaux avec un autre professionnel seulement après agrément par le Conseil régional de
l’Ordre des experts-comptables (agrément portant tant sur les locaux en eux-mêmes que sur le respect
de la déontologie dans le cadre de l’interprofessionnalité)
d/ Peut aménager un bureau à son domicile
10. Pour pouvoir exercer leur activité avec compétence, les experts-comptables s’attachent à :
a/ Compléter tous les cinq ans leur culture professionnelle et leurs connaissances générales
b/ Compléter et mettre à jour régulièrement leur culture professionnelle et leurs connaissances générales
c/ S’assurer que les collaborateurs auxquels ils confient des travaux ont une compétence appropriée à
la nature et à la complexité de ceux-ci
d/ Assurer aux collaborateurs auxquels ils confient des travaux une formation de quarante heures par an

Partie 2 : Commissariat aux comptes


11. Les seuils de nomination d’un CAC dans les sociétés commerciales (hors EIP et petit groupe)
sont :
a/ 4 millions de chiffre d’affaires, 8 millions de total bilan, 50 salariés
b/ 4 millions de chiffre d’affaires, 8 millions de total bilan, 250 salariés
c/ 4 millions d’euros total bilan, 8 millions d’euros de chiffres d’affaires, 50 salariés
d/ Aucune réponse ne convient
12. En cas de mésentente entre les associés d’une société à responsabilité limitée (SARL) ou d’une
société par actions simplifiée (SAS), il serait possible pour les bénéficiaires effectifs détenant
au moins … %, du capital, de nommer un commissaire aux comptes … :
a/ 10 %, sur décision de justice
b/ 25 %, sans passer par une décision de justice
c/ 30 %, sans passer par une décision de justice
d/ Aucune réponse ne convient
13. Le risque d’audit est :
a/ Le risque pour un commissaire aux comptes de ne pas identifier une fraude ou un fait délictueux
b/ Le risque lié à la personne du commissaire aux comptes
c/ Le risque d’anomalie significative combiné au risque de non détection
d/ Le risque inhérent à la mission du commissaire aux comptes

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Sujet 15 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

14. Selon la NEP 911, la durée du mandat du commissaire aux comptes dans le cadre d’une mission
ALPE (audit légal des petites entreprises) est fixé à :
a/ 6 exercices
b/ 6 ans
c/ 3 exercices
d/ 5 exercices
15. Avec l’application de la loi PACTE, les commissaires aux comptes non titulaires du diplôme
d’expertise comptable peuvent demander à s’inscrire au tableau de l’Ordre des experts-
comptables pendant :
a/ 2 ans à compter du 22 mai 2019 sans conditions
b/ 5 ans à compter du 22 mai 2019 sous conditions
c/ 3 ans à compter du 22 mai 2019 sous conditions
d/ 5 ans à compter du 22 mai 2019 sans conditions
16. Avec l’application de loi PACTE, tous les commissaires aux comptes personnes physiques et
sociétés de commissariat aux comptes peuvent s’associer à d’autres professions libérales via
une société pluri-professionnelle d’exercice (SPE) :
a/ Vrai
b/ Faux
17. La mission d’audit légal des petites entreprises est :
a/ Obligatoire
b/ Facultative
18. Complétez la phrase : La revue indépendante des cabinets d’audit EIP doit intervenir … la
signature des rapports d’audit.
a/ Avant
b/ Pendant
c/ Après
d/ Avant et après
19. La loi PACTE a prévu la suppression de la nomination du commissaire aux comptes dans la
SAS ne dépassant pas les seuils :
a/ Et contrôlant une ou plusieurs sociétés
b/ Et contrôlée par une ou plusieurs sociétés
c/ Les réponses A et B sont justes
d/ Aucune réponse ne convient

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

20. L’obligation de nommer un commissaire aux comptes dans un groupe (mère et filiales) qui
dépasse les seuils prévus par la loi PACTE :
a/ Ne s’applique pas si la société mère établit des comptes consolidés
b/ S’applique seulement si la société mère établit des comptes consolidés
c/ S’applique si la société mère est elle-même contrôlée par une société qui a nommé un commissaire
aux comptes
d/ Ne s’applique pas si la société mère est elle-même contrôlée par une société qui a nommé un
commissaire aux comptes

Proposition de corrigé
A B C D
1 X X
2 X
3 X
4 X
5 X
6 X
7 X
8 X
9 X X X
10 X X
11 X
12 X
13 X
14 X
15 X
16 X
17 X
18 X
19 X X X
20 X

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Sujet 15 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

Partie 1 : Questions portant sur l’expertise comptable


1. La loi PACTE vise à faire reconnaître le statut d’expert-comptable en entreprise :
Bonnes réponses : a/ Vrai, sous conditions et d/ Les réponses B et C sont fausses
Le statut d’expert-comptable en entreprise est reconnu avec l’application de la loi PACTE, dans son
article 10 ter. Cela permet d’accorder un statut à ces diplômés qui ont décidés de rejoindre le monde
de l’entreprise et aussi d’avoir plus d’inscrits.
Cela leur permet de bénéficier de formations auprès de leur Conseil régional et d’informations de la
part de l’Ordre des experts-comptables. Ils doivent en contrepartie se former pour mettre à jour leurs
connaissances, cotiser à l’Ordre et respecter le Code de déontologie de la profession. L’inscription à
l’Ordre nécessite l’accord écrit de l’employeur. Étant inscrit à l’Ordre, ils sont également susceptibles
d’être sanctionnés en cas de non-respect du Code de déontologie.
L’article 13 de l’ordonnance du 19 septembre 1945 est rédigé en ce sens.
2. L’article 10 bis de la loi PACTE prévoit la possibilité pour les experts-comptables de réaliser
des travaux d’ordre financier, numérique ou environnemental. Ces travaux peuvent constituer
l’activité principale de l’expert-comptable :
Bonne réponse : b/ Faux
La loi PACTE, dans son article 10 quater, prévoit d’étendre les missions de l’expert-comptable, notam-
ment la possibilité de réaliser des travaux d’ordre financier, numérique et environnemental. Néanmoins,
cela ne peut pas constituer son activité principale. L’article complète l’article 22 de l’ordonnance du
19 septembre 1945.
3. La loi PACTE, à l’exclusion de ce qui entre déjà dans les fonctions de l’expert-comptable et
qui est prévu par l’ordonnance de 1945, prévoit la possibilité pour ce dernier de s’occuper :
Bonne réponse : b/ Uniquement du paiement des dettes fiscales et sociales de son client
L’article 10 quater de la loi PACTE prévoit un élargissement des missions de l’expert-comptable. Ce
dernier peut s’occuper à la fois du recouvrement des créances de ses clients et du paiement de ses dettes
fiscales et sociales. Le paiement des dettes fiscales et sociales était déjà prévu par l’article 22 de l’or-
donnance du 19 septembre 1945. C’est donc le recouvrement de créances qui est surtout nouveau ici.
4. La loi PACTE prévoit la possibilité pour l’expert-comptable de s’occuper :
Bonne réponse : a/ Du recouvrement de créances de ses clients
Voir question précédente.
5. Les honoraires de succès sont confirmés par la loi PACTE :
Bonne réponse : a/ Vrai
Les honoraires de succès (success fees) sont confirmés et étendus à l’article 10 bis de la loi PACTE.
L’expert-comptable peut être rémunéré en fonction de l’atteinte d’un « objectif préalablement déter-
miné » avec le client.

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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

Il n’est pas possible de les appliquer aux missions ci-après :


– la détermination de l’assiette fiscale et sociale du client ;
– la mission traditionnelle ;
– l’intégralité des déclarations fiscales, sociales et administratives réalisées par les cabinets ;
– l’accompagnement à la création d’entreprise.
L’article 7 ter et 24 de l’ordonnance du 19 septembre 1945 sont complétés également pour tenir
compte de ces nouvelles possibilités.
6. La spécialisation :
Bonne réponse : b/ Est reconnue par l’Ordre (dans des conditions fixées par l’arrêté du
17 avril 2020)
L’article 154 du décret du 30 mars 2012 prévoit en effet les « spécialisations reconnues par l’ordre dans
des conditions définies par arrêté du ministre chargé de l’économie ». Dorénavant, il est possible pour
un expert-­comptable de se voir reconnaître 3 compétences spécialisées au maximum. La procédure est
réalisée sur une plateforme dédiée. La compétence est reconnue pour une durée de 5 ans renouvelable.
7. Parmi ces différentes missions qui font l’objet d’une norme spécifique, quelle est celle qui
n’entre pas dans la catégorie des missions d’assurance ?
Bonne réponse : d/ La mission de compilation
Au sein du référentiel normatif de l’Ordre des experts-comptables, la mission de compilation est une
mission sans assurance. Toutes les autres missions sont des missions d’assurance.
8. Concernant la Norme NP 3100 relative aux attestations particulières :
Bonne réponse : d/ Aucune réponse ne convient
Les éléments de réponses figurent dans la norme NP 3100 :
Les informations sur lesquelles une attestation est demandée peuvent être :
– de nature comptable ou financière ;
– de nature juridique ou sociale.
Les attestations particulières peuvent être directes ou indirectes. L’attestation comporte une conclusion
adaptée aux travaux effectués et au niveau d’assurance obtenu.
9. En matière de locaux professionnels, un expert-comptable peut :
Bonnes réponses : a/ Partager ses bureaux avec un membre d’une autre profession libérale,
b/ Créer une SCM en vue de partager les locaux avec un autre confrère et d/ Peut aménager
un bureau à son domicile
L’article 149 du Code de déontologie, ainsi que l’article 26-1 de l’ordonnance de 1945 précisent que
les professionnels de l’expertise comptable doivent « justifier d’une installation matérielle permettant
l’exercice de leur activité dans de bonnes conditions ».
En matière de locaux professionnels, un expert-comptable peut :
– partager ses bureaux avec un membre d’une autre profession libérale ;
– créer une SCM en vue de partager les locaux avec un autre confrère ;
– peut aménager un bureau à son domicile.

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Sujet 15 – Épreuve n° 1 : réglementation professionnelle et déontologie

10. Pour pouvoir exercer leur activité avec compétence, les experts-comptables s’attachent à :
Bonnes réponses : b/ Compléter et mettre à jour régulièrement leur culture professionnelle
et leur connaissance générales et c/ S’assurer que les collaborateurs auxquels ils confient des
travaux ont une compétence appropriée à la nature et à la complexité de ceux-ci
Les conditions relatives à l’exercice avec compétence, de la mission des experts-comptables, sont fixées
à l’article 145 du Code de déontologie qui dispose que ce dernier doit : « 1° (…) compléter et mettre
à jour régulièrement leur culture professionnelle et leurs connaissances générales ».
Par ailleurs, l’article 148 précise : « Les personnes mentionnées à l’article 141 s’assurent que les colla-
borateurs auxquels elles confient des travaux ont une compétence appropriée à la nature et à la
complexité de ceux-ci. »

Partie 2 : questions portant sur le commissariat aux comptes


11. Les seuils de nomination d’un CAC dans les sociétés commerciales (hors EIP et petit groupe)
sont :
Bonne réponse : c/ 4 millions d’euros total bilan, 8 millions d’euros de chiffre d’affaires,
50 salariés
Les seuils sont fixés les suivants :
– 4 millions total bilan ;
– 8 millions de CA ;
– et 50 salariés (dépassement de 2 des 3 seuils).
Il n’y a pas de nomination à faire si ces seuils ne sont pas dépassés pendant les deux exercices précédant
l’expiration du mandat.
12. En cas de mésentente entre les associés d’une société à responsabilité limitée (SARL) ou d’une
société par actions simplifiée (SAS), il serait possible pour les bénéficiaires effectifs détenant
au moins … %, du capital, de nommer un commissaire aux comptes … :
Bonne réponse : a/ 10 %, sur décision de justice
Il est possible actuellement de nommer un commissaire aux comptes sur décision de justice si les
associés minoritaires d’une SARL ou d’une SAS détiennent au moins 10 % du capital social, même
si les seuils ne sont pas atteints (C. com., art. L. 225-18).
13. Le risque d’audit est :
Bonne réponse : c/ Le risque d’anomalie significative combiné au risque de non-détection
Il correspond au risque que l’auditeur exprime une opinion différente de celle qu’il aurait émise s’il
avait identifié les anomalies significatives dans les comptes. Le risque d’audit est le risque d’anomalie
significative combiné au risque de non-détection de ces anomalies par l’auditeur (NEP 200-9).

169
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

14. Selon la NEP 911, la durée du mandat du commissaire aux comptes dans le cadre d’une mission
ALPE (audit légal des petites entreprises) est fixé à :
Bonne réponse : c/ 3 exercices
La durée d’une mission ALPE est de 3 exercices conformément à la NEP 911. Il s’agit des entreprises
qui sont en dessous des seuils de la loi PACTE.
15. Avec l’application de la loi PACTE, les commissaires aux comptes non titulaires du diplôme
d’expertise comptable peuvent demander à s’inscrire au tableau de l’Ordre des experts-
comptables pendant :
Bonne réponse : b/ 5 ans à compter du 22 mai 2019 sous conditions
Pendant 5 ans à compter de la promulgation de la loi, soit jusqu’au 22 mai 2024. Les personnes titulaires
du CAFCAC l’ayant obtenu avant le 23 mai 2024 ainsi que celles ayant réussi l’examen d’aptitude au
23 mai 2019 peuvent demander leur inscription au tableau en qualité d’expert-comptable à condition
d’être inscrits sur la liste des CAC, de répondre aux conditions de l’article 3 de l’ordonnance de 1945
(jouissance des droits civils, garanties de moralité, absence de condamnation de nature à entacher
l’honorabilité, satisfaction des obligations fiscales) et de présenter leur demande avant le 23 mai 2024
(Ord. 19 sept. 1945, art. 83 septies).
16. Avec l’application de loi PACTE, tous les commissaires aux comptes personnes physiques et
sociétés de commissariat aux comptes peuvent s’associer à d’autres professions libérales via
une société pluri-professionnelle d’exercice (SPE) :
Bonne réponse : a/ Vrai
La loi PACTE prévoit désormais cette possibilité (L. n° 90-1258, 31 déc. 1990 modifié, art. 31-3).
17. La mission d’audit légal des petites entreprises est :
Bonne réponse : b/ Facultative
La loi PACTE prévoit la possibilité pour les commissaires aux comptes de réaliser une mission facultative
d’audit légal des petites entreprises qui ne dépassent pas les « nouveaux seuils » (Loi PACTE, art. 20).
18. Complétez la phrase : La revue indépendante des cabinets d’audit EIP doit intervenir … la
signature des rapports d’audit.
Bonne réponse : a/ Avant
La revue indépendante des cabinets d’audit EIP doit intervenir avant la signature des rapports d’audit.
Ceci est confirmé par l’article R. 822-35 du Code de commerce qui dispose que : « Les travaux du
commissaire aux comptes relatifs à la certification des comptes d’une entité d’intérêt public font l’objet
d’une revue indépendante avant la signature des rapports prévus au dernier alinéa de l’article L. 823-9
et au III de l’article L. 823-16. La revue indépendante a pour objet de vérifier que le signataire pouvait
raisonnablement parvenir aux conclusions qui figurent dans les projets de rapport. »

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19. La loi PACTE a prévu la suppression de la nomination du commissaire aux comptes dans la
société par actions simplifiée (SAS) ne dépassant pas les seuils :
Bonnes réponses : a/ Et contrôlant une ou plusieurs sociétés, b/ Et contrôlée par une ou
plusieurs sociétés et c/ Les réponses A et B sont justes
Depuis la loi PACTE, les SAS qui contrôlent ou sont contrôlées par une ou plusieurs sociétés ne sont
plus obligées de nommées un commissaire aux comptes si elles ne dépassent pas les seuils. Le contrôle
est défini à l’article L. 233-16, II et III, du Code de commerce.
20. L’obligation de nommer un commissaire aux comptes dans un groupe (mère et filiales) qui
dépasse les seuils prévus par la loi PACTE :
Bonne réponse : d/ Ne s’applique pas si la société mère est elle-même contrôlée par une société
qui a nommé un commissaire aux comptes
Pour éviter qu’une société (ou un groupe de sociétés) « saucissonne » son activité autour de plusieurs
entités de petite taille, il est prévu que lorsqu’une société en contrôle d’autres, elle doive nommer un
commissaire aux comptes si le groupe dépasse les seuils. Cela est indépendant de l’obligation d’établir
des comptes consolidés. Le contrôle est entendu au sens de l’article L. 233-3 du Code de commerce.
Il existe un cas où la nomination du commissaire aux comptes n’est pas nécessaire, notamment lorsque
la société « mère » est elle-même contrôlée par une société qui a nommé un commissaire aux comptes.

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Bibliographie
Textes de référence
• Expertise comptable
Ordonnance n° 45-2138 du 19 septembre 1945 :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000698851
http://bit.ly/1sFMRhP
Décret n° 2012-432 du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’activité d’expertise comptable :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000025596222
http://bit.ly/1Z61RAa
Ces textes peuvent également être trouvés dans l’ouvrage :
Conseil Supérieur de l’Ordre des experts-comptables, Réglementation de l’expertise comptable, éditions
du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, collection « Pratique professionnelle – Guide d’ex-
pert », novembre 2020 :
http://www.bibliordre.fr/67congres/medias/publications/files/all/1604495726reglementation-expert-
comptable_112020.pdf
https://bit.ly/2Vjreoq

• Audit et commissariat aux comptes


Code de commerce, articles L. 820-1 à L. 824-16, articles R. 821-1 à R. 824-27 et articles A. 821-1 à A. 823-37.
Code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes (annexe 8-1 du livre VIII du Code de
commerce, partie réglementaire)
NEP (Normes d’exercice professionnel) :
https://doc.cncc.fr/normes-exercice-professionnel
https://bit.ly/341VuWA

Ouvrages
Le service juridique du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, Exercice professionnel et
déontologie – édition 2020, éditions du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, collection
« Pratique professionnelle – Réflexion d’experts », septembre 2020 :
http://www.bibliordre.fr/67congres/medias/publications/files/all/1600954767exercice-professionnel-
deontologie_2020.pdf
https://bit.ly/33to8CT

173
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Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes

Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, La profession d’expert-comptable après la loi Pacte,
éditions du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, collection « Pratique professionnelle – Guide
d’expert », septembre  2019 :
http://www.bibliordre.fr/67congres/medias/publications/files/all/1568966815EC_LoiPacte_2019.pdf
https://bit.ly/2Jbmqf9
Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, Référentiel normatif des professionnels de l’expertise
comptable, éditions du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, collection « Outil pratique »,
décembre  2020 :
http://www.bibliordre.fr/67congres/medias/publications/files/all/1608652375referentiel-normatif-
professionnels-expertise-comptable_2020_2021.pdf
https://bit.ly/38XrWhq
Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, Expertise-comptable et secret professionnel, éditions
du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, collection « Pratique professionnelle – Réflexion
d’experts », septembre 2020
http://www.bibliordre.fr/67congres/medias/publications/files/all/1601299541expertise-comptable-et-secret-
professionnel_2020.pdf
https://bit.ly/36kGJCI
Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, La lettre de mission en pratique, éditions du Conseil
supérieur de l’Ordre des experts-comptables, collection « Pratique professionnelle – Réflexion d’experts »,
février  2018 :
http://www.bibliordre.fr/67congres/medias/publications/files/all/1518698054La_lettre_de_mission_2018.pdf
https://bit.ly/2Tsu1cd
Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, Acceptation et maintien des missions, en pratique,
éditions du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, collection « Pratique professionnelle
– Réflexion d’experts », octobre 2019 :
http://www.bibliordre.fr/67congres/medias/publications/files/all/1568724975acceptation-maintien-des-
missions_2019.pdf
https://bit.ly/2qqyMcH
Cuche S., Leveque-Griffanti E., Wetzinger H., Schittly M., Réussir le diplôme d’expertise comptable : du
stage professionnel aux épreuves finales, 2009, Eyrolles, collection « Réussir ».
Lejeune G., Emmerich J.-P., DEC 1 Réglementation professionnelle et déontologie de l’expert-comptable et
du commissaire aux comptes, 9e édition, 2021, Gualino / Lextenso éditions, collection « Les Carrés DEC ».
Degrilart C., Mehani T., DEC 3 Le mémoire du diplôme d’expertise comptable, 3e édition, 2020, Gualino /
Lextenso éditions, collection « Les Carrés DEC ».
Sabbah S., Heuvrard F., DEC 2 Révision légale et contractuelle des comptes, 5e édition, 2021, Gualino /
Lextenso éditions, collection « Les Carrés DEC ».

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Bibliographie

Revues
Revue SIC
https://www.experts-comptables.fr/sic-evenements-espace-presse/sic-webzine
Revue Le Francilien
https://lefrancilien.oec-paris.fr/

Tableaux de synthèse
Tableaux relatifs au secret professionnel du commissaire aux comptes (janvier 2016) :
https://doc.cncc.fr/docs/secret-professionnel
http://bit.ly/2x2DYWu
Brochure, partie législative du Code de commerce (mai 2019) :
https://doc.cncc.fr/docs/brochure-partie-legislative-du-c-5ce269317b7b3/attachments/brochure-ccom-
legislative-mai-2019
https://bit.ly/2VpLVPn

Autres documents
Notes d’informations de la CNCC :
https://doc.cncc.fr/notes-information
https://bit.ly/2LAajJQ
Questions / Réponses relatives à l’application de la loi PACTE (octobre 2019) :
https://doc.cncc.fr/docs/questions-reponses-relatives-a-l-5d8b20d36cd5a/attachments/questions-
pacte-v2-maj-octobre-2019
https://bit.ly/351IHoL
Communiqué de la CNCC de mai 2019 sur la loi n° 2019-486 du 22 mai 2019 relative à la croissance et
la transformation des entreprises :
https://doc.cncc.fr/docs/communique-sur-la-loi-n-2019-486/attachments/communique-loi-pacte-cac-
vdef-24-mai-2019
https://bit.ly/2Putwxw
Communiqué de la CNCC relatif aux services autres que la certification des comptes :
https://doc.cncc.fr/docs/communique-cncc-reference-aux-no
http://bit.ly/2cMOAj3

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Imprimé en France sur des papiers provenant
majoritairement de l’Union européenne
et issus de forêts gérées durablement
par Sepec numérique
1, rue de Prony - ZA des Bruyères
01960 Peronnas

Imprimeur certi½é

Achevé d’imprimer en Février 2021


Numéro d’impression : N21275210110
Dépôt légal : Février 2021

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______ Coupe
1 1
Durée de l’épreuve : QRC et QCM corrigées –
1h RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE
Coefficient 1 ET DÉONTOLOGIE 1
Notation sur 20 DE L’EXPERT-COMPTABLE ET
DU COMMISSAIRE AUX COMPTES 6e éd.
2021
6e éd.
2021

QRC et QCM corrigées - RÉGLEMENTATION PROFESSIONNELLE


Sabrina Sabbah
est expert-comptable,
contrôleuse adjointe du
stage auprès du CROEC
Paris Ile-de-France et Sabrina Sabbah et Kada Meghraoui
examinatrice du DEC.
Ce livre est un véritable outil d’entraî-
Kada Meghraoui
nement.
Les auteurs y ont mis l’expérience qu’ils
est diplômé d’expertise QRC et QCM corrigées
ont de l’examen pour vous permettre : comptable et formateur
– de vous entraîner à répondre avec en DCG, DSCG et DEC
à l’ENOES.
RÉGLEMENTATION
PROFESSIONNELLE
succès aux différentes QRC et QCM pour
mettre vos connaissances en application
(les réponses développées sont fournies) ;
– de préparer utilement votre épreuve. ET DÉONTOLOGIE

ET DÉONTOLOGIE
Ce livre est fait pour :
DE L’EXPERT-COMPTABLE ET DU
– Candidats au DEC
– Experts-comptables,
COMMISSAIRE AUX COMPTES
commissaires aux comptes
et collaborateurs des
cabinets d’expertise
300 questions corrigées
comptable
pour réviser et s’entraîner

Sabrina Sabbah et
Kada Meghraoui
Prix : 19,50 €
ISBN 978-2-297-13158-2
www.gualino.fr

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