CABINET RIGAUD DUPLAN

Avenue Lamartinière, Bois Verna - Pont Morin

No : 105, Port-au-Prince – Haïti -Tel : 3- 454-0174 / 3803-7271
Email : rigduplan2001@yahoo.com

Port-au-Prince, le 19 août 2022

Me. Marie Suzy LEGROS, Av

Bâtonnier de l’Ordre des Avocats
De Port-au-Prince
En ses Bureaux.-

Madame le Bâtonnier,

La dame Marie- Lourdes GUERRIER, propriétaire, demeurant et domiciliée à Port-au-Prince,

identifiée par NIF au No : 003-899-884-8 et par son NIU au no. 1522083473, agissant en sa qualité de
Directrice-Fondatrice du Collège Nouvelle, identifiée au no.000-635-201-8, et patentée au no.
4607588082, situé au no. 107, Turgeau, avenue Jean Paul II, ayant pour Avocats Mes. Rigaud
DUPLAN, Génel PIERRE, Pierrot DELIENNE, Markens AVRIL et Jean Rigens ALEXANDRE du
Barreau de Port-au-Prince et Me. Inseul SALOMON du Barreau de Petit-Goâve, respectivement
identifiés, patentés et imposés aux Nos: 003-000-147-1, 4207215676, 3795650 ; 001-591-492-0,
31070120138, 3104033236 ; 003-006-572-8, 3007094958, 3007094956 ; 006-629-640-4, 8807001272,
8007001274 et 004-202-922-7, 8107024175 et 8104007847 et 003-552-018-8, 15007000323,
15007000322, avec élection de domicile en leur Cabinet sis au no. 105, avenue Lamartinière, Bois-
Verna- Pont-Morin ;

Le Cabinet Rigaud DUPLAN, par l’organe de Me. Rigaud DUPLAN , Genel PIERRE et
Pierrot DELIENNE, tous avocats du Barreau de Port-au-Prince, vous présente ses compliments
et, conformément aux dispositions des articles 37 et 66 du Décret du 29 mars 1979 sur la
profession d’Avocat, publié dans le Journal Officiel de la République d’Haïti Le Moniteur du 16
avril 1979 , no.31, a l’honneur de porter plainte formelle par devant vous contre les avocats :
Ephésien Joissaint, Jean Primé, Roudy Berthomieux, Diverson Cayo et Bonald Bonnaire Fils,
ce dernier que vous voudrez bien faire vérifier, à toutes fins utiles, si effectivement il est avocat
au Barreau de Port-au-Prince, tous les cinq, du cabinet Joissaint Law Firm, sis au no. 53 de
l’Avenue Christophe (Bloc Tifou), Port-au-Prince. Ce, pour la convocation du Conseil de
discipline en vue de statuer sur le dossier avec célérité.

En effet, le Jeudi 11 août 2022, la dame Marie- Lourdes GUERRIER, en sa qualité de

Directrice-Fondatrice du Collège Nouvelle, a reçu pour la première fois, comme seul et unique
acte : la signification d’une « sentence »  rendue par défaut par le suppléant Juge de Paix de la
Section Est de Port-au-Prince, Mondélus Jean-Claude, avec l’assistance de la Greffière
Victoriette Pierre, dont le dispositif se lit comme suit : « «  Par ces motifs, le Tribunal après en
avoir délibéré conformément à la loi, statuant en premier ressort et à charge d’appel, déclare
accueillir l’action de la partie demanderesse pour être régulière en la forme et fondée en droit ;
maintient le défaut octroyé à l’audience précitée contre la dame Marie Lourdes Guerrier ( art 49
CPC) ; Dit que cette dernière occupe la propriété du sieur Rodolphe Daniel de manière illégale,
arbitraire et sans qualité, ce qui constitue une violation de la loi ; ordonne en conséquence son
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expulsion de cette propriété située au no. 107 de l’avenue Jean Paul II , ci-devant avenue Charles
Sumner (art 39 CPC) ; interdiction formelle est faite à la dame Marie-Lourdes Guerrier de ne plus
remettre les pieds sur cette propriété ; ordonne la réintégration du requérant sur sa propriété ;
accorde l’exécution provisoire sans caution de cette sentence, nonobstant opposition, appel ou
pourvoi en cassation ( art 293 alinéa 3 CPC) ; la condamne à vingt quatre mille neuf cent quatre-
vingt dix-neuf gourdes de dommages-intérêts ; la condamne enfin aux frais et dépens de
l’instance ; Commet l’huissier Sony Joseph pour la signification de cette sentence (art 52 alinéa
CPC). » (SIC) ; cette sentence a été signifiée par l’huissier commis Sony Joseph dudit Tribunal.

Le vendredi 12 août 2022, l’exposante Marie-Lourdes GUERRIER qui ignorait

complètement l’acte d’instance du 1er août 2022 qui lui aurait été signifié, ni la sommation du 25
juillet 2022, par l’organe de ses avocats, releva opposition contre ledit jugement, en signifiant à
partie et avocats, au Greffe du Tribunal qui a rendu la décision avec notification au commissaire
du Gouvernement de ce ressort , ministère de l’huissier Fresnel Romélus du TPI de Port-au-
Prince;

Incroyable, mais vrai, le samedi 13 août 2022, dans l’après-midi, les avocats : Ephésien
Joissaint, Jean Primé, Roudy Berthomieux, Diverson Cayo et Bonald Bonnaire Fils ont
conduit dans les locaux du Collège Nouvelle Lune, dirigé par la dame Marie-Lourdes, une
myriade d’invidus armés dont certains d’entre eux portaient l’uniforme de la police nationale
( PNH), sur instructions formelles de Me. Ephésien Joissaint, un certain TIPA, huissier du
Tribunal de Première de Port-au-Prince, qui faisait office co-huissiers exécutants à côté de
Ronald Saint-Jean et du nommé Jean Pierre Séïde, hoqueton du Tribunal de Paix de la Section
Est de Port-au-Prince et avec la complicité d’un autre Juge de Paix suppléant de ce même
Tribunal Me. Florence Nicolas, le groupe de Ephésien Joissaint a pris d’assaut cette institution
académique, cet espace de distribution du savoir, cette institution privée de service public, en
violation de la loi, des principes de droit, des règles de procédure et des règles de déontologie
régissant l’exercice de la profession d’Avocat, de la Magistrature et des huissiers de Justice.

Les individus ont pris de force, pour et au nom de Rodolphe Daniel, par un acte de
« gros biceps », les locaux du Collège Nouvelle Lune et ils ont fermé la barrière principale de
l’école en écrivant : « jugement exécuté ». Le dimanche 14 août 2022, ces individus ont retourné
sur les lieux, ils ont détruit cinq des six bâtiments de l’école érigés sur les lieux par la dame
Marie-Lourdes Guerrier avec ses propres deniers, ils ont détruit notamment le censorat de l’école,
après l’avoir pillée, en vandalisant la direction administrative et financière contenant les notes des
élèves et leurs dossiers, les travaux des professeurs, les documents administratifs et financiers, les
documents comptables, les chéquiers, les œuvres d’arts, les distinctions décernées à l’école, la
caisse de l’école pour le fonctionnement en cash et le coffre-fort ;

Présentation de la pertinence et du bien fondée de notre requête-plainte en dix-sept (17)

points pour l’édification du Conseil de discipline de l’ordre :

1- A lire la « sentence » le Tribunal aurait pris siège le vendredi 05 août 2022 sur la base
d’une « citation qui porterait la date du 1er août 2022 et d’une sommation qui daterait du
25 juillet ». Actes de procédure soufflés.
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2- La décision n’a pas été rendue séance tenante, pourtant le premier jour ouvrable suivant
elle a été prononcée. Décision expéditive taillée sur mesure.

3- Du lundi 08 août 2022 au Jeudi 11 août 2022, la greffière a eu le temps de délivrer

expédition et mention d’enregistrement est portée au verso de la « sentence » et le dernier
contenant le dispositif et la page du jugement son différents. Il s’agit d’un faux.

4- La page imprimée de l’exploit de signification est identique à celle contenant le

dispositif ; il s’agit d’un faux.

5- Le nom de Me. Bonald BONNAIRE Fils n’est figuré ni dans  la citation du 1er août
2022 ni dans l’exploit de signification du 11 août 2022. Pourtant, suivant la « sentence »,
c’est lui qui aurait retenu l’affaire à l’audience du vendredi 05 août 2022. Il aurait sollicité
et obtenu acte de sa constitution conjointement avec le cabinet joissaint Law-Firm.
Pourquoi ? Qui est ce personnage ?

6- Le Cabinet Ephésien Joissaint a visé l’original de l’acte d’opposition à 10 heures du

matin, greffe du Tribunal Section et le Parquet de Port-au-Prince, le vendredi 12 août
2022. Une décision frappée d’opposition ne serait exécution sans le jugement sur
opposition. Il s’agit d’une violation de la règle de déontologie de la profession d’avocat.

7- Dans quel journal cette sentence était-elle publiée entre le vendredi 12 et le samedi 13
août 2022 ? En vertu de quelle ordonnance de désignation du journal pour la
publication ? Quel est le nom du Greffier qui aurait délivré le certificat de greffe entre
le vendredi 12 et le samedi 13 août 2022 ? Qui a déposé le dossier pour exequatur au
Parquet de Port-au-Prince entre le vendredi 12 et le samedi 13 août 2022 ? Quel est le
nom du Substitut au Parquet de Port-au-Prince qui aurait signé l’exequatur entre le
vendredi 12 et le samedi 13 août 2022 ? Me. Ephésien Joissaint doit apporter les
réponses claires à ces interrogations.

8- Comment les avocats : Ephésien Joissaint, Jean Primé, Roudy Berthomieux, Diverson
Cayo et Bonald Bonnaire Fils, se sont-ils permis de faire détruire et démolir cinq des six
bâtiments du Collège Nouvelle Lune en pleine préparation de la rentrée scolaire 2022-
2023 à l’aide d’une sentence expéditive qui a ordonné l’expulsion de la dame Marie que
vous reconnaissez n’avoir aucun lien juridique avec elle et cette dernière occupe les lieux
depuis l’année 2002. Le pire est que ces avocats acceptent que biens de l’école soient
volés et transportés pendant les trois jours congés-chômés dans des camions à une
destination inconnu.

9- Les avocats sont des auxiliaires de la Justice, Me. Ephésien Joissaint et son équipe ont
violé systématique le serment sacré qu’ils avaient prêté : « quant aux principes d’honneur
et de dignité qui caractérisent les membres de l’ordre des Avocats de Port-au-Prince. » 
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10- Les avocats : Ephésien Joissaint, Jean Primé, Roudy Berthomieux, Diverson Cayo et
Bonald Bonnaire Fils se sont entendus pour ne pas accorder ni référé ni la déclaration
d’opposition sur procès-verbal d’exécution prévue par l’article 298 du Code de Procédure
Civile ; le pire est qu’ils ont fait écrire sur le mur de l’Ecole : « Jugement exécuté »  et
c’est à leur cabinet que la dame Marie-Lourdes ou ses avocats doivent s’adresser pour
obtenir copie du soi-disant du procès-verbal d’exécution, dans le cas contraire, l’huissier
TIPA dont ils cachent jusqu’à présent son identité, n’a aucune copie de procès-verbal à
remettre à quiconque. (SIC). Propos de Me. Ephésien à Me. Rigens Alexandre, un Jeune
confrère du Cabinet.

11- Me. Genel PIERRE a appelé Me. Ephésien Joissaint, le premier jour (samedi 13 août
2022, entre 3h 30 et 4h pm.) au téléphone pour lui demander honnêtement de demander à
ses hommes de ne pas continuer dans voie. En réponse, il avait déclaré : « Me, allez-vous
demander à votre cliente de m’assassiner. » (Sic)? Et à Me. Genel PIERRE de répondre :
« Cher Me, vous m’envoyer un message, parce que vous roulez dans des véhicules
blindés avec des agents de sécurité, souvenez que l’avocat est l’auxiliaire de la Justice.
Merci confrère ».

12- Au niveau du Tribunal  de Paix, la question d’exécution provisoire est réglée
conformément aux dispositions de l’article 55 du code de procédure civile et l’article 293
dont les avocats contrevenants ont fait référence et est beaucoup plus rigide encore et
concerne le Tribunal civil.

13- Le texte formel de la loi : Article 300 du C.P.C prescrit formellement : « aucun

jugement par défaut ne sera exécuté à l’égard d’un tiers que sur un certificat du greffe
constatant qu’il n’y a aucune opposition ».

14- Entre jeudi 11 août 2022 et l’après-midi du samedi 13 août 2022, en une journée et
demie calendaire , même sans opposition, il est légalement impossible pour une partie
de faire signifier un jugement par défaut, le faire enregistrer, déposer le dossier pour
ordonnance de publication du Doyen, obtenir l’ordonnance de publication, produite la
demande de publication, recevoir le journal, déposer le dossier pour certificat de greffe,
rédiger la requête de demande d’exequatur, déposer le dossier au secrétariat du parquet
contre reçu, rentrer au cabinet et retourner pour recevoir une invitation pour l’autre
partie ; remettre la convocation et aller discuter sur la demande d’exequatur produite ;
obtenir l’exequatur et exécuter le samedi après-midi. C’est inacceptable. Le Barreau
est obligé d’intervenir pour apporter les corrections nécessaires.

15- Le 1er Juin 2003, au cabinet de Me. Martine Chevalier, Madame Marie-Lourdes Guerrier
eut à signer un contrat de location avec le sieur Antoine Jean-Louis vivant actuellement
aux Etats-Unis d’Amérique ayant pour nouveau Défenseur et Avocat, Me. Joseph
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Manès Louis du Barreau de Port-au-Prince. Pendant plus de dix-neuf (19) ans, le

Collège Nouvelle Lune fonctionne dans les limites de la loi. Aucun jugement n’a été
prononcé ni contre son bailleur ni contre Madame Marie-Lourdes Guerrier qui n’a aucun
rapport avec le sieur Rodolphe Daniel. Pendant vingt-cinq ans de carrière, en sa qualité de
Directrice-Fondatrice du Collège Nouvelle Lune, elle n’est en conflit avec personne.

16- Le comportement des avocats Ephésien Joissaint, Jean Primé, Roudy Berthomieux,
Diverson Cayo et Bonald Bonnaire Fils, viole les dispositions des articles 9.2, 9.3 du
code de déontologie de la profession d’avocat adopté par la Fédération des Barreaux
d’Haïti le 21 août 2002 et par l’Assemblée générale extraordinaire des avocats de Port-
au-Prince, le 16 mars 2015  et les dispositions du décret du 29 mars 1979 sur la
profession d’avocat et les dispositions contenues dans les règlements intérieurs de l’ordre
des Avocats de Port-au-Prince.

17- Les avocats ne sont pas au-dessus de la loi. Et de plus, « la sentence » du 08 août 2022,
du Juge Mondélus Jean-Claude n’a ordonné ni la démolition ni la destruction des
bâtisses érigées sur les lieux par l’exposante aux ordres de son bailleur Antoine Jean –
Louis. Donc, il est évident qu’il s’agit d’un acte gravissime, inimaginable et inacceptable,
car force doit rester à la loi. Et à plus forte raison, le Tribunal de Paix n’était pas
compétent pour statuer sur la citation du 1er août 2022.

Pourquoi, Madame le Bâtonnier, la dame Marie Lourdes Guerrier, par l’organe du Cabinet
Rigaud DUPLAN , vous prie de bien vouloir saisir le conseil de discipline pour lui soumettre le
dossier de la cause afin de se prononcer sur ces faits graves commis par les avocats : Ephésien
Joissaint, Jean Primé, Roudy Berthomieux, Diverson Cayo pour les infractions aux règles
professionnelles, aux règlements de l’ordre et manquement grave à la probité et par voie de
conséquence, appliquer contre eux les sanctions prévues aux dispositions des articles 62 et 73 et
suivants du décret du 29 mars 1979 sur la profession d’avocat et toutes les autres sanctions
prévues par les dispositions des articles 9.2 et 9.3 du code de déontologie de la profession
d’avocat et les règlements intérieurs de l’ordre des Avocats de Port-au-Prince. Concernant
Bonald Bonnaire Fils, vous voudrez bien, instruire le Secrétariat de votre Barreau de délivrer un
certificat pour les suites nécessaires.

Recevez, Madame le Bâtonnier, les respectueuses salutations de l’exposante et de ses avocats

soussignés :

Marie-Lourdes GUERRIER
Directrice-Fondatrice du Collège
Nouvelle Lune, plaignante

Rigaud DUPLAN, Av Pierrot DELIENNE, Av

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Génel PIERRE, Av

C.C : Président de la Fédération des Barreaux

P.J : en photocopie :
1- Exploit de signification de la « sentence » 
2- Acte d’opposition à la dite « sentence » 
3- Copie contrat de location
4- Patente du Collège Nouvelle Lune
5- Attestation de l’Education nationale