Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Pôle 1 - Chambre 11
Texte de la décision
Entête
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
(1 pages)
Décision déférée : ordonnance rendue le 30 décembre 2023, à 17h21, par le juge des libertés et de la détention du
tribunal judiciaire de Bobigny
Nous, Marie-Anne Baulon, président de chambre à la cour d'appel de Paris, agissant par délégation du premier président
de cette cour, assistée de Caroline Gautier, greffier aux débats et au prononcé de l'ordonnance,
Page 1 / 4
1 janvier 2024
Exposé du litige
APPELANT :
Tous deux informés le 31 décembre 2023 à 15h11, de la possibilité de faire valoir leurs observations sur le caractère
manifestement irrecevable de leur appel, en application des dispositions de l'article R 342-14 du code de l'entrée et du
séjour des étrangers et du droit d'asile
INTIMÉ :
LE PRÉFET DE POLICE
Informé le 31 décembre 2023 à 15h11, de la possibilité de faire valoir ses observations sur le caractère manifestement
irrecevable de l'appel, en application des dispositions de l'article R 342-14 du code de l'entrée et du séjour des étrangers
et du droit d'asile,
ORDONNANCE : contradictoire
- Vu l'ordonnance du 30 décembre 2023 du juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Bobigny
autorisant le maintien de M. [C] [D] [L] [N] en zone d'attente de l'aéroport de [2] pour une durée de huit jours ;
Page 2 / 4
1 janvier 2024
- Vu l'appel interjeté le 31 décembre 2023, à 10h35, par M. [C] [D] [L] [N] ;
Motivation
SUR QUOI,
Aux termes de l'article R. 743-11 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, l'appel doit être formé
par une déclaration motivée ; en cas d'appel manifestement irrecevable, aux termes de l'article L 743-23 du code de
l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, celui-ci peut être rejeté sans convocation préalable des parties ;
dans le cas d'espèce, il était d'une bonne administration de la justice de faire application dudit article ;
En l'espèce, l'appel n'est pas recevable dès lors qu'il porte sur un unique moyen fondé sur les garanties présentées, en
l'espèce « le paiement de la réservation d'hôtel », ce moyen est en réalité de contestation de la décision de refus d'entrée
dont le contentieux échappe au juge judiciaire, en effet, il est rappelé qu'il résulte des articles L 342-1 et L 342-10 du
ceseda que 'le maintien en zone d'attente au-delà de quatre jours à compter de la décision initiale peut être autorisé, par
le juge des libertés et de la détention statuant sur l'exercice effectif des droits reconnus à l'étranger, pour une durée qui
ne peut être supérieure à huit jours' et que ' l'existence de garanties de représentation de l'étranger n'est pas à elle seule
susceptible de justifier le refus de prolongation de son maintien en zone d'attente' ; le juge judiciaire ne peut donc pas,
sans commettre un excès de pouvoir, apprécier les pièces et documents présentés au contrôle ou régularisés dès lors
que ledit examen revient à apprécier les éléments retenus dans la décision de refus d'entrée dont le contentieux lui
échappe ; il se déduit du caractère inopérant devant le juge judiciaire de l'unique moyen d'appel, que ledit l'appel dénué
dès lors de fondement est, en conséquence, irrecevable.
Page 3 / 4
1 janvier 2024
Dispositif
LE GREFFIER, LE PRÉSIDENT,
Pour information :
Le pourvoi en cassation est ouvert à l'étranger, à l'autorité administrative qui a prononcé le maintien en zone d'attente
ou la rétention et au ministère public.
Le pourvoi est formé par déclaration écrite remise au secrétariat greffe de la Cour de cassation par l'avocat au Conseil
d'Etat et à la Cour de cassation constitué par le demandeur.
Page 4 / 4