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Travail de groupe histoire : Année 1968 Mexico (révolte des étudiants Tlatelolco et scandale aux

JO) : Pierre Nicolas, Arthur Douillard, Simon Ovity, Jonas Pappo, T8 :

En 1968, année de révoltes étudiantes dans de nombreux pays du monde, le gouvernement mexicain
réprima une manifestation étudiante dans le sang, dix jours avant l’ouverture des Jeux olympiques
de Mexico. Cette répression fit entre 30 et 300 victimes : le bilan de la tuerie est inconnu. Cinquante
ans après pourtant, le souvenir de ce drame reste vivace et continue de hanter le pays.

Au début des années 60, le Mexique était dirigé par un régime autoritaire à la tête duquel se
trouvait le président Gustavo Diaz Ordaz. Les manifestations de protestation contre un
gouvernement que les citoyens jugeaient répressif, inégalitaire et corrompu, étaient fréquentes,
surtout les manifestations étudiantes.

Le 2 octobre 1968, des milliers d'étudiants défilaient dans les rues de Tlatelolco, un quartier de
Mexico. Leurs revendications étaient multiples : respect de l'autonomie de l'université, démission de
3 chefs de la police et remise en liberté de prisonniers politiques. Le président Díaz Ordaz, qui avait
déclaré l'état d'urgence sous la pression de l’approche des Jeux Olympique, décida alors d’envoyer
l'armée réprimer cette manifestation espérant, par cette répression brutale, étouffer le mouvement
estudiantin avant l'ouverture des Jeux qui allait braquer toutes les caméras du monde sur son pays.

Sur la place des Trois-Cultures, dans le quartier de Tlatelolco, ce fut un bain de sang. Entre les
vestiges d’un temple aztèque et un complexe d’immeubles modernes, les militaires ouvrirent le feu
sur une foule de 8 000 personnes venues écouter les leaders étudiants sur les avancées des
négociations avec le gouvernement.

Cet événement mis fin à plus de trois mois de contestation estudiantine contre le gouvernement. Ce
massacre fut étouffé sur le plan international et éclipsé par la splendeur des Jeux olympiques. Aucun
responsable ne fut jamais traduit en justice. Mais cet évènement fut aussi un grand pas de la remise
en cause du gouvernement mexicain.

Ironie grinçante de l’histoire, les JO de Mexico, indirectement responsables de la répression de la


jeunesse mexicaine, furent pour les athlètes noirs états-uniens l’occasion de manifester leur soutien
au mouvement du Black Power, après l’assassinat de Martin Luther King le 16 avril 1968.

En effet, à cette époque, aux États-Unis, la communauté noire luttait depuis de longues années pour
l’obtention et l’application de droits civiques égaux à ceux de la communauté blanche. Les sportifs de
haut niveau de la communauté noire, à l’approche des jeux olympiques de Mexico s’interrogeaient
sur leur participation et sur l’utilisation de cette vitrine pour porter les combats pour l’égalité des
droits des afro américains.

Les deux athlètes afro américains, Tommie Smith et John Carlos, décidèrent d’une
action spectaculaire : au moment de la remise des médailles, ils retirèrent leurs chaussures pour
souligner la pauvreté de la communauté noire, Carlos, survêtement ouvert montrant un maillot noir
et un collier de perles noires, les associant au Black Power. Au moment où l’hymne américain
retentit, ils levèrent un poing ganté de noir et baissèrent la tête.

Cet acte fut largement condamné par l'establishment sportif et par le gouvernement américain, et
Smith et Carlos furent suspendus de l'équipe américaine et accusés de déshonorer leur pays. De plus,
Peter Norman qui portait sur le podium, par solidarité, un badge de l’Olympic Project for Human
right proposé par ses deux compères, mais qui n’a pas levé la main, fut également sanctionné par
l’Australie : il ne fut pas sélectionné pour les JO suivant.
Cette image eu un retentissement dans le monde entier et donna à voir le combat des afro
américains pour l’égalité des droits civiques.

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