Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
I. Introduction
Les pérovskites se sont imposées comme un champ de recherche captivant et dynamique dans
le domaine des matériaux fonctionnels, attirant l'attention tant de la communauté
scientifique que de l'industrie. Leurs caractéristiques singulières et leur potentiel exceptionnel
en font des candidats prometteurs pour une gamme variée d'applications, allant des
dispositifs photovoltaïques aux équipements électroniques et catalytiques.
Ce projet de fin de licence s'inscrit dans une exploration approfondie des pérovskites en tant
que matériaux fonctionnels. Au fil des décennies passées, la recherche sur les pérovskites a
connu une expansion considérable, motivée par leur remarquable assemblage de propriétés
optiques, électroniques, magnétiques et catalytiques.
La méthodologie adoptée pour ce projet implique une approche multidisciplinaire, combinant
des techniques expérimentales et théoriques pour étudier les pérovskites sous différents
angles. Des méthodes de fabrications et de caractérisation avancées seront utilisés pour
obtenir des informations détaillées sur les propriétés des pérovskites.
Ce rapport est structuré de manière à présenter de manière claire et cohérente les différentes
facettes de l'étude des pérovskites. Nous débuterons par une revue de la littérature sur les
pérovskites, mettant en lumière les avancées récentes et les principaux défis dans ce domaine
et sa comparaison avec les cellules existantes. Ensuite, nous présenterons en détail la
méthodologie utilisée pour élaborer et caractériser les pérovskites. Enfin, nous conclurons par
une discussion sur les implications de nos résultats et les perspectives de recherche dans ce
domaine passionnant.
3
Licence Sciences Pour l’Ingénieur – Rapport
Il existe donc d’innombrables matériaux pérovskites, qui peuvent être oxydées (X = oxygène)
ou halogénées (X = halogène) et entièrement inorganiques (e.g. CaFeO3, CsSnI3 etc.) ou à la
fois inorganiques et organiques, dites hybrides (e.g. MAPbI3, FAPbBr3 etc., MA pour CH3NH3
et FA pour CH(NH2)2). Les pérovskites peuvent donc être pures (comme celles qui précèdent),
mais peuvent également être mixtes (solutions solides), où plusieurs éléments et espèces
chimiques interviennent (e.g. FA1-yCsyPbI3, voire FA1-y-zMAzCsyPb(I1-w-xBrxClw)3 etc.).
Certains éléments chimiques, en particulier les halogénures (en X), et le Pb 2+ (en B) couplés
avec de petites molécules organiques (en A) telles que le méthyl ammonium (MA +) et/ou le
formamidinium (FA+), permettent d’obtenir des semi-conducteurs aux propriétés inédites,
fortes intéressantes dans le cadre du PV. C’est le cas typiquement des pérovskites MAPbI3
(structure quadratique avec a = 8,87 Å et c = 12,66 Å) et FA1-yCsyPb(I1-xBrx)3 (structure cubique
avec a = 6,30 Å) [1]
Cette découverte a marqué le début d'une exploration intensive des pérovskites pour leur
utilisation dans les cellules solaires.
Les pérovskites présentent divers avantages par rapport aux technologies photovoltaïques
traditionnelles. Elles peuvent être fabriquées à moindre coût et offrent une absorption
lumineuse exceptionnelle.
De plus, elles peuvent être adaptées pour être flexibles, légères et même transparentes.
Depuis leur découverte, les performances des cellules solaires à pérovskite ont connu une
progression spectaculaire.
4
Licence Sciences Pour l’Ingénieur – Rapport
Figure 2
L’utilisation de ce diagramme nous permet de faire les analyses suivantes :
En 2010, Les pérovskites ont été sérieusement explorées pour leur potentiel photovoltaïque
au début des années 2010.
À cette époque, le silicium cristallin dominait le marché photovoltaïque, avec des rendements
bien établis et une infrastructure de fabrication mature.
Entre 2010-2015 les pérovskites ont rapidement attiré l'attention en raison de leurs propriétés
optoélectroniques prometteuses.
Sur le PRD, les pérovskites pourraient initialement apparaître en dessous du silicium, mais leur
trajectoire ascendante rapide indiquerait une progression des performances.
Dépassement des Rendements (Années 2015-2020) :
Les pérovskites ont démontré des rendements record en peu de temps, dépassant parfois
ceux du silicium.
5
Licence Sciences Pour l’Ingénieur – Rapport
Sur le PRD, cette période pourrait montrer une trajectoire croisée, avec les pérovskites
dépassant le silicium dans certains cas.
Défis de Stabilité et de Durabilité (Années 2020) :
Malgré leurs performances, les pérovskites ont dû faire face à des défis de stabilité et de
durabilité, nécessitant des améliorations pour une adoption à grande échelle.
Pendant ce temps, le silicium maintenait sa position dominante sur le marché grâce à sa
fiabilité éprouvée.
Vers une Application Commerciale (Après 2020) :
Les recherches sur les pérovskites se sont concentrées sur l'amélioration de leur stabilité et
de leur durabilité, ainsi que sur la réduction des coûts de fabrication.
Sur le PRD, les pérovskites pourraient montrer une trajectoire de croissance continue, se
rapprochant progressivement du silicium en termes de rendement et de stabilité.
En effet La pérovskite a une efficacité de recherche cellulaire maximale de 26,1 %, tandis que
le silicium a une efficacité de recherche cellulaire maximale de 27,6 %. Cela signifie que la
pérovskite est légèrement moins efficace que le silicium en termes de conversion de l'énergie
solaire en électricité. Cependant, il est important de noter que la pérovskite est une
technologie plus récente que le silicium, et son efficacité est en constante augmentation. Il est
donc possible que la pérovskite dépasse le silicium en termes d'efficacité à l'avenir
6
Licence Sciences Pour l’Ingénieur – Rapport
Les propriétés physiques et chimiques fondamentales des pérovskites sont essentielles pour
comprendre leur comportement et leur utilisation dans divers domaines scientifiques et
technologiques. Voici un aperçu de ces propriétés :
Structure cristalline : La pérovskite présente une structure cristalline cubique à faces centrées
(CFC), où les ions métalliques de grande taille occupent les coins du cube et les ions plus petits
se trouvent aux centres des faces. Cette structure permet une grande variété de compositions
chimiques et de propriétés.
Composants : La formule générale des pérovskites est ABX3, où A et B sont des cations
métalliques et X est un anion. Les cations A sont souvent des cations plus grands, comme les
ions de terres rares ou alcalins, tandis que les cations B sont plus petits, souvent des ions de
transition. Les anions X sont généralement des ions halogénures tels que le chlore, le fluor ou
l'oxygène.
Flexibilité structurale : Les pérovskites sont caractérisées par leur flexibilité structurale, ce qui
signifie qu'elles peuvent accueillir une variété de cations A, B et anions X, ainsi que des
substitutions et des dopages, tout en maintenant leur structure cristalline de base.
Propriétés électroniques : Les pérovskites présentent une gamme de propriétés
électroniques, allant de conducteurs à isolants, en passant par les semi-conducteurs. Cette
variabilité est due à la nature des cations et des anions présents dans la structure cristalline.
Propriétés optiques : Les pérovskites sont également connues pour leurs propriétés optiques
remarquables, telles que leur forte absorption de la lumière dans une large gamme de
longueurs d'onde. Cela en fait des candidats prometteurs pour les applications
photovoltaïques et optoélectroniques.
Réactivité chimique : Les pérovskites peuvent réagir chimiquement avec d'autres composés,
ce qui peut influencer leurs propriétés électriques, optiques et mécaniques. Leur réactivité
chimique peut être exploitée pour synthétiser de nouveaux matériaux ou modifier leurs
propriétés.
7
Licence Sciences Pour l’Ingénieur – Rapport
2. Optoélectronique
Les pérovskites sont également utilisées dans la fabrication de diodes électroluminescentes
(LED) et de dispositifs d'émission de lumière, en raison de leurs propriétés optiques
exceptionnelles. Elles peuvent être intégrées dans des écrans OLED, des panneaux d'affichage
et d'autres appareils électroniques pour produire une lumière vive et colorée.
3. Catalyse
Certaines pérovskites présentent des propriétés catalytiques intéressantes, les rendant utiles
dans des réactions chimiques telles que la réduction de l'oxygène, la décomposition de l'eau
et la conversion de gaz à effet de serre. Elles sont donc prometteuses pour des applications
dans la production d'hydrogène, le stockage d'énergie et la réduction des émissions de gaz à
effet de serre.
4. Electro catalyse
Les pérovskites peuvent également être utilisées comme électrocatalyseurs dans les piles à
combustible et les électrolyseurs, facilitant les réactions électrochimiques impliquées dans la
conversion d'énergie électrique en énergie chimique et vice versa.
Électronique : En raison de leur gamme de propriétés électroniques, les pérovskites sont
utilisées dans la fabrication de transistors, de mémoires et d'autres composants électroniques.
Leur flexibilité structurale permet également de concevoir des matériaux pour des
applications spécifiques dans l'électronique flexible et imprimable.
Capteurs : Les pérovskites peuvent être utilisées dans la fabrication de capteurs chimiques,
optiques et de gaz, exploitant leur sensibilité aux changements de composition, de
température et de lumière pour détecter diverses substances et paramètres
environnementaux.
Les cellules solaires à base de silicium sont les plus couramment utilisées dans l'industrie
photovoltaïque en raison de leur maturité technologique et de leur fiabilité. Voici un aperçu
du des principes de leur fonctionnement et de leurs performances
• Principes de fonctionnement :
Effet photovoltaïque : Les cellules solaires en silicium fonctionnent sur la base de l'effet
photovoltaïque, qui est le phénomène par lequel les photons de lumière solaire sont absorbés
par le matériau semi-conducteur (le silicium dans ce cas) et excitent les électrons, créant ainsi
des paires électron-trou.
Séparation des charges : Une fois que les paires électron-trou sont créées, une structure
interne dans la cellule solaire, appelée jonction PN, sépare les charges positives (trous) et
négatives (électrons). Les électrons sont libérés vers la couche N (dopée négativement) et les
trous vers la couche P (dopée positivement).
8
Licence Sciences Pour l’Ingénieur – Rapport
Courant électrique : Lorsque la lumière solaire excite les électrons, ils acquièrent
suffisamment d'énergie pour traverser la barrière de potentiel de la jonction PN et sont ainsi
collectés par les électrodes métalliques à la surface de la cellule solaire, produisant ainsi un
courant électrique.
Tension électrique : La différence de potentiel électrique entre la couche N et la couche P crée
une tension électrique, également appelée tension de circuit ouverte (Voc), qui peut être
utilisée pour alimenter des appareils électriques ou être stockée dans des batteries.
• Performances des cellules solaires en silicium :
Efficacité de conversion : Les cellules solaires en silicium ont une efficacité de conversion
typique comprise entre 15 % et 22 %. Cela signifie qu'elles peuvent convertir entre 15 % et 22
% de l'énergie lumineuse incidente en électricité utilisable.
Durabilité : Les cellules solaires en silicium ont une durée de vie moyenne d'environ 25 à 30
ans avec une dégradation annuelle de l'efficacité d'environ 0,5 % à 1 %. Cependant, cette
durabilité peut varier en fonction des conditions environnementales et de la qualité des
matériaux utilisés.
Coût : Les cellules solaires en silicium sont relativement abordables en raison de la
disponibilité commerciale du silicium et de l'efficacité des processus de fabrication.
Cependant, les coûts continuent de diminuer à mesure que les technologies de production
s'améliorent.
En effets les cellules solaires en silicium exploitent l'effet photovoltaïque pour convertir la
lumière solaire en électricité utilisable. Leur durabilité, leur coût relativement bas et leur
efficacité en font une technologie de choix pour la production d'énergie solaire à grande
échelle.
Les cellules solaires à base de pérovskite exploitent l'absorption efficace de la lumière solaire
par le matériau pérovskite pour générer des paires électron-trou, qui sont ensuite séparées et
collectées pour produire de l'électricité. Cette technologie offre un potentiel considérable
pour améliorer l'efficacité et réduire les coûts de l'énergie solaire
Les cellules solaires à base de pérovskite sont une technologie photovoltaïque émergente qui
présente un fort potentiel en raison de leur efficacité de conversion élevée et de leur coût de
fabrication relativement bas. Voici les principes de fonctionnement de ces cellules solaires :
Absorption de la lumière : Les cellules solaires à base de pérovskite fonctionnent sur le même
principe fondamental que les autres cellules photovoltaïques : l'absorption de la lumière. Les
pérovskites, en particulier le matériau actif dans la cellule solaire, sont capables d'absorber
efficacement une large gamme de longueurs d'onde de la lumière solaire, y compris la lumière
visible et une partie du spectre infrarouge proche.
Création de paires électron-trou : Lorsque les photons de lumière solaire sont absorbés par
la pérovskite, ils excitent les électrons dans le matériau, créant ainsi des paires électron-trou.
Les électrons excités peuvent alors se déplacer vers la couche conductrice de la cellule solaire,
tandis que les trous restent dans la pérovskite.
9
Licence Sciences Pour l’Ingénieur – Rapport
Séparation des charges : La structure de la cellule solaire à base de pérovskite est conçue de
manière à favoriser la séparation efficace des charges. Typiquement, une interface est créée
entre la pérovskite et une couche de transport d'électrons (par exemple, du TiO2), ainsi qu'une
autre interface entre la pérovskite et une couche de transport de trous (par exemple, du Spiro-
MeOTAD). Ces interfaces facilitent le mouvement des charges vers leurs électrodes
respectives.
Collecte des charges : Une fois que les électrons et les trous sont séparés, ils sont collectés
par des électrodes métalliques à l'extérieur de la cellule solaire. Les électrons se déplacent
vers l'électrode négative (cathode) et les trous vers l'électrode positive (anode), créant ainsi
un courant électrique.
Génération de tension : La différence de potentiel électrique entre les électrodes crée une
tension électrique, également appelée tension de circuit ouverte (Voc). Cette tension peut
être utilisée pour alimenter des appareils électriques ou être stockée dans des batteries.
applications telles que les cellules solaires flexibles et légères pour les appareils portables et
les surfaces courbes.
En variant les éléments et espèces chimiques constitutives de la pérovskite (e.g. I-, Br-, Cl-, Pb2+,
Sn2+, MA+, FA+, Cs+ etc, il est possible de personnaliser le seuil d’absorption de cette dernière
parmi une large gamme d’énergie de bande interdite, Eg, allant d’un peu moins de 1,2 eV à
plus de 3,1 eV. Cette capacité à moduler l’énergie de bande interdite de ces matériaux
pérovskites, combinée à ses fortes propriétés d’absorption et de transport des charges, en
font donc une catégorie de matériaux de prédilection pour le photovoltaïque. D’où les
intenses et récentes recherches à ce sujet aussi bien pour les cellules à simple jonction qu’à
double jonction, dites cellules tandems. Ceci est particulièrement intéressant pour cette
dernière application puisqu’il est possible d’ajuster l’Eg de la pérovskite sur une valeur
optimale par rapport à la sous-cellule inférieure et l’architecture employée [2]
11
Licence Sciences Pour l’Ingénieur – Rapport
Propriétés thermiques : Cela inclut des caractéristiques telles que la conductivité thermique,
la capacité thermique, le coefficient de dilatation thermique, etc.
Propriétés électromagnétiques : Il s'agit de comprendre le comportement du matériau en
présence de champs électriques et magnétiques, y compris la permittivité, la perméabilité, la
susceptibilité magnétique, etc.
Propriétés optiques : Cela englobe des caractéristiques telles que la transmittance, la
réflectance, l'absorbance, l'indice de réfraction, la dispersion, etc.
Structure cristalline : La caractérisation de la structure cristalline implique l'analyse de la
disposition des atomes dans le matériau. Des techniques telles que la diffraction des rayons
X, la diffraction des électrons, la microscopie électronique à transmission et la spectroscopie
Raman sont souvent utilisées à cet effet.
Microstructure : Cela concerne l'organisation des grains, des phases et des défauts à une
échelle microscopique. La microscopie optique, la microscopie électronique à balayage et
d'autres techniques de caractérisation microstructurale sont utilisées pour examiner ces
aspects.
La caractérisation d'un matériau est essentielle pour comprendre ses performances et ses
applications potentielles dans des domaines tels que l'ingénierie, la science des matériaux, la
nanotechnologie, l'électronique, la chimie, la biologie, etc.
Voici quelques méthodes de caractérisation d'un matériau :
III.1.1 La diffraction des rayons X (DRX)
La diffraction des rayons X (DRX) est une technique d’analyse qui permet de déterminer les
caractéristiques structurales des matériaux. Elle est basée sur l’interaction élastique entre
des photons X monochromatiques émis par un tube cathodique et la surface de l’échantillon
et suit la loi de Bragg : [4]
𝟐𝒅𝒉𝒌𝒍. 𝒔𝒊𝒏 𝜽 = 𝒏𝝀
Avec :
- 𝒅𝒉𝒌𝒍 : distance inter-réticulaire (hkl),
- θ : angle d’incidence des rayons X sur la surface du matériau étudié.
- n : ordre de la diffraction.
- λ : longueur d’onde du faisceau de rayons X.
La diffraction des rayons X permet non seulement d'identifier les phases cristallines présentes
et leur arrangement atomique, mais également de calculer la taille des cristallites en utilisant
12
Licence Sciences Pour l’Ingénieur – Rapport
𝒌.𝛌
𝑫𝒉𝒌𝒍 =𝛃.𝒄𝐨𝐬 𝛉
Avec :
- 𝑫𝒉𝒌𝒍 : Taille moyenne des cristaux dans la direction hkl en Å.
- 𝒌 : Constante de Scherrer égale à K=0,9.
- 𝜷 : Largeur angulaire à mi-hauteur des raies de diffraction (en radian).
- 𝜽 : Angle de Bragg pour la réflexion hkl (en radian).
- 𝝀 : Longueur d’onde du rayonnement Kαdu cuivre (λ= 1.54056Å).
13
Licence Sciences Pour l’Ingénieur – Rapport
Principe
Quand une molécule est exposée à un rayonnement infrarouge dont la fréquence
correspond à l'un de ses modes de vibration, elle entre en résonance et absorbe une partie
de l'énergie du rayonnement. Les modes de vibration actifs en infrarouge sont ceux qui
entraînent une variation du moment dipolaire de la molécule. Le spectre infrarouge
caractéristique du produit analysé est obtenu en mesurant la quantité d'énergie absorbée
en fonction de la fréquence. Deux méthodes de mesure courantes sont utilisées en
spectroscopie infrarouge : la transmittance et la réflectance. Ces tests impliquent
l'utilisation de dispositifs expérimentaux qui mesurent la déviation ou la transmission du
faisceau infrarouge à travers l'échantillon vers un détecteur.[5]
Il s'agit d'une méthode de caractérisation qui permet de produire des images à haute
résolution de la surface d'un échantillon en exploitant les interactions entre les électrons et
la matière. Dans une enceinte maintenue sous vide, un faisceau d'électrons émis par un
canon à électrons (cathode) est dirigé et focalisé sur la surface de l'échantillon à l'aide d'un
système composé de lentilles magnétiques et de bobines de balayage, appelé la colonne
électronique. Lors de cette irradiation, l'échantillon émet des électrons secondaires qui sont
dirigés et accélérés vers un détecteur. Ce détecteur enregistre l'intensité du flux d'électrons,
directement liée à la topographie et à la nature de la surface au point d'impact. En balayant
le faisceau incident sur la surface de l'échantillon, il est possible de cartographier celle-ci et
ainsi de déterminer la morphologie des grains constituant la poudre.
Plusieurs méthodes de synthèse dites de chimie douce ont été développées avec succès pour
la synthèse des oxydes simples nanocristallins. Cependant, la majorité de ces méthodes n‘est
pas transposable pour la synthèse des oxydes mixtes qui nécessite une étape de traitement
thermique à haute température afin d‘achever le processus de cristallisation. Diverses
techniques d’élaboration de poudres pérovskites sont adaptées. Elles sont principalement
classées en deux catégories : la synthèse par voie liquide et par voie solide.
14
Licence Sciences Pour l’Ingénieur – Rapport
La méthode nitrate est une nouvelle technique de synthèse des oxydes mixtes où les éléments
réactifs sont uniquement des nitrates en solution des métaux constituants de l’oxyde voulu.
Son principe repose sur le mélange de solutions de nitrates M x(NO3)y et M’x(NO3)y, tel que M
et M’ sont des métaux. Le produit sera séché et calciné par la suite afin d’éliminer les nitrates
qui sera suivi par la formation des liaisons M-O, M-O-M, M-O-M’, M’-O, M’-O-M’.
Après dissolution des masses adéquates de précurseurs, les solutions sont mélangées
progressivement puis diluées. Généralement la mesure du pH est nécessaire pour pouvoir
suivre l'évolution de la précipitation.
La précipitation a lieu à froid ou à chaud à un pH donné. La chaleur active la coprécipitation,
et le pH du milieu réactionnel détermine la nature et la stœchiométrie du précipité.
15
Licence Sciences Pour l’Ingénieur – Rapport
16
Licence Sciences Pour l’Ingénieur – Rapport
17
Licence Sciences Pour l’Ingénieur – Rapport
Mode opératoire :
On ajoute petit à petit les solutions de nitrates de strontium et d’aluminium dans un bécher
sous agitation magnétique à 155°C, jusqu'à l’obtention d’un précipité. Ensuite, on fait sécher
le précipité obtenu dans une étuve pendant 24h à 100 C°.
Mode opératoire
Dans un bécher, On ajoute progressivement les solutions de nitrates de strontium,
d’aluminium et l’acide citrique comme agent précipitant. Le mélange est mis sous agitation
magnétique et chauffé à 200 C° jusqu’à l’obtention d’un gel.
18
Licence Sciences Pour l’Ingénieur – Rapport
VI. Conclusion
19
Licence Sciences Pour l’Ingénieur – Rapport
VII. Reference
[7] https://rescoll.fr/wp-content/uploads/2009/04/dossier-technique-sol-gel-blog-
rescoll1.x38096.pdf
[6] https://www.researchgate.net/figure/12-Configuration-Bragg-Brentano_fig10_50432605
20