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Rapport ENIM
Rapport ENIM
Je dédie ce travail :
Pour l’amour et l’affection sans mesure que vous m’avez procurés tout au long de
ma vie, pour vos sacrifices ainsi que votre patience. Que Dieu vous protège et vous
garde à mes côtés.
En témoignage de tout le soutien que vous m’avez offert, je vous exprime à travers
ce travail les sentiments de fraternité et d’amour.
A toute ma famille
Mohammed BOURAKKADI
i
Dédicace
Je dédie ce travail :
Pour leur amour et leur soutien depuis ma naissance, durant mon enfance et même
à l’âge adulte. Aucune dédicace ne saurait être assez éloquente pour exprimer
l’amour, l’estime, le dévouement et le respect que j’ai toujours eu pour vous. Rien
au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit pour mon éducation et mon bien
être. Ce travail est le fruit de vos sacrifices que vous avez consentis pour mon
éducation et ma formation.
Les mots ne suffisent pas pour exprimer l’attachement, l’amour et l’affection que
je porte pour toi. Je te dédie ce travail pour tout le soutien et la présence qui m’ont
été d’un grand secours au long de ma vie.
En témoignage de tout le soutien que vous m’avez offert. Je vous exprime à travers
ce travail mes sentiments de fraternité et d’amour.
En qui j’ai eu raison de porter toute ma confiance, merci pour leur soutien.
A toute ma famille
Kaoutar YAICHE
ii
Remerciements
Encore nous tenons à remercier vivement tous ceux qui ont contribué de près ou
de loin à la réalisation de ce projet qu’ils trouvent ici l’expression de notre totale
reconnaissance.
iii
Résumé
Le présent projet s’intéresse au diagnostic du système de récupération de chaleur
(HRS) de l’atelier sulfurique de Maroc Phosphore III-IV situé au niveau du complexe
industriel de Jorf Lasfar.
Suite à la recherche des causes racine du problème, il s’est avéré que la cause
majeure est la réaction d’absorption s’effectuant au niveau de la tour HRS ; des
solutions ont été proposés pour assurer un flux de chaleur suffisant à la production
de vapeur.
Enfin, une étude de faisabilité de la mise à niveau des unités sulfuriques pour
qu’elles puissent contenir à leur tour un HRS a démontré que, en tenant compte de
la contrainte de traitement d’eau, on ne peut installer qu’un seul système de
récupération de chaleur. Cet investissement a un temps de remboursement de
l’ordre de 3 ans.
iv
Abstract
This project focuses on the diagnosis of the heat recovery system (HRS) in the
Sulfuric & Utilities Workshop located at the Jorf Lasfar industrial complex.
OCP Group has invested in this system in order to secure its supply of medium
pressure steam, however, since its commissioning, it has never reached the nominal
output.
In order to solve this problem, a heat and material balance were made for a better
definition of flows and process parameters.
Following the search for root causes of the problem, it turned out that the main
cause is the absorption reaction taking place at the HRS tower; solutions have been
proposed to ensure adequate heat flow for steam production.
Finally, a study of the upgrading solution of sulfuric units so that they can contain a
HRS has shown that, taking into account the water treatment constraint, we cannot
install more than one heat recovery system. This investment has a payback time of
about 3 years.
Keywords:
v
Liste des tableaux
Table 1 : Composition volumique des gaz de procédé ................................. 10
Table 2 : Paramètres de design de la chaudière HRS .................................. 19
Table 3 : Paramètres de design du préchauffeur HRS ................................. 19
Table 4 : Composition volumique des gaz de procédé rejetés ...................... 24
Table 5 : Taux de conversion de SO2 en SO3 ......................................................................... 27
Table 6 : Résultats du bilan de matière ....................................................... 31
Table 7 : Températures et chaleurs massiques des flux de matière .............. 32
Table 8 : Enthalpies des réactions chimique du procédé ............................. 33
Table 9 : Paramètres de l'acide sulfurique - circuit HRS............................... 35
Table 10 : Paramètres thermodynamique de l'eau - circuit HRS ................... 36
Table 11 : Etats thermodynamique de l'eau/vapeur - Circuit vapeur HP ........ 39
Table 12 : Etat thermodynamique de l'eau alimentaire ................................ 42
Table 13 : Débits de production de vapeur .................................................. 42
Table 14 : Débits de la vapeur distribuée .................................................... 43
Table 15: Résultats du bilan thermique ...................................................... 44
Table 16 : Impact du système HRS sur la production de vapeur ................... 45
Table 17 : Ecart entre les paramètres réels et nominaux – acide sulfurique .... 52
Table 18 : Paramètres réels et nominaux - eau alimentaire ......................... 52
Table 19 : Paramètres réel et nominaux - acide d'arrosage ......................... 55
Table 20 : Récapitulatif des causes racines et leurs effets ........................... 62
Table 21 : Dimensionnement du refroidisseur des gaz chauds .................... 64
Table 22 : Système de récupération de chaleur et ses auxiliaires ................. 68
vi
Table 23 : Pompes auxiliaires du système HRS .......................................... 73
vii
Introduction générale ................................................................................................................... 1
vii
i
3. Chaleur consommée par la turbosoufflante................................................................................ 38
4. Chaleur reçue par le système eau-vapeur .................................................................................. 39
4.1. Système de vapeur HP (SVHP) ................................................................................................ 39
4.2. Système de vapeur MP (SVMP) .......................................................................................... 41
4.3. Bilan du système eau/vapeur ............................................................................................. 41
5. Chaleur rejetée à l’eau de mer ........................................................................................... 43
6. Présentation des résultats ......................................................................................................... 43
IV. Impact du système de récupération sur la production de vapeur ........................................... 44
ix
1.2. Eau de mer .............................................................................................................. 79
1.3. Emissions en CO2.................................................................................................................................................................... 80
2. Temps de retour sur investissement ................................................................................ 81
V. Conclusion ......................................................................................................................... 82
Conclusion générale .................................................................................................................. 84
Bibliographie ............................................................................................................................. 86
Annexes ......................................................................................................................................................... A
Annexe B : Fonctions et corrélations utilisées pour le calcul des bilans ....................................................... B
Annexe C : Unité de stockage de soufre........................................................................................................ C
Annexe D : Circuit gaz de procédé – convertisseur....................................................................................... D
Annexe E : Diagramme de procédé Monsanto ............................................................................................. E
Annexe F : Table des facteurs distribués, estimation des coûts ....................................................................F
x
[Tapez le titre du document]
Introduction générale
Dans un volet d’efficacité énergétique dans l’industrie, une collaboration entre le
Groupe OCP et le Département de l’Environnement du Ministère de l’Energie, des
Mines, de l’Eau et de l’Environnement a été conclue pour lancer le projet
d’installation des systèmes de récupération de chaleur dans l’atelier sulfurique au
niveau du complexe industriel de Jorf Lasfar. Ce système permet de récupérer la
chaleur process pour produire environ 50 tonnes par heure de vapeur moyenne
pression.
Après avoir quantifié les pertes énergétique évaluées à 6%, nous avons suivi une
méthodologie structurée de gestion de la qualité pour identifier les causes racines
n’ayant pas permis d’atteindre le débit nominal de vapeur de 53 T/h au niveau de
la chaudière HRS et proposer des actions correctives.
La ligne C subit actuellement une mise à niveau pour contenir à son tour un HRS,
cependant, la centrale thermoélectrique de l’atelier est définie par sa capacité
limitée de traitement d’eau, et elle peut, dans certains cas, ne pas délivrer l’eau
alimentaire nécessaire à la mise en service du nouveau HRS.
Nous avons été accueillis par Maroc Phosphore (Ateliers III-IV), plus précisément à
l’atelier sulfurique qui contient 6 lignes de production de l’acide sulfurique.
L'atelier sulfurique transforme le soufre en acide sulfurique qui est par la suite
acheminé à l'atelier phosphorique. Il génère aussi de la vapeur qui est utilisée par
les autres unités.
L’apport d’électricité nécessaire à cette transformation est fourni par trois groupes
turbo-alternateurs fonctionnant au moyen de la vapeur haute pression produite par
la chaleur dégagée par la combustion du soufre.
Atelier Sulfurique : il est composé de six unités, chacune produit 2650 Tonnes
Mono-Hydratant par jour d’acide sulfurique.
Atelier phosphorique : il composé de 8 unités, d’une capacité nominale de
5400 tonnes de P2O5 par jour d’acide phosphorique à 54%.
Atelier des engrais : il dispose de 4 unités, chacune d’une capacité nominale
de 1980 tonne par jour.
Centrale thermoélectrique : elle est constituée de trois groupes turbo-
alternateurs (3 x 37.4 MW).
Atelier de traitement des eaux douces (TED) : il est composé de 4 chaînes de
désiliciation d’eau et d’une station de compression d’air.
Station de reprise d’eau de mer (REM) : elle refoule 78000 m3/h d’eau de mer
vers les différentes unités.
Le soufre est maintenu au-dessus de son point de fusion tout au long des conduites
et dans les bacs de stockage (IR01, IR02). Il est ensuite acheminé par gravité à la
fosse de pompage (IR03) pour être alimenté au four de combustion via des pompes
immergées dans la fosse.
L’air de combustion est initialement filtré (JS01), puis séché dans une tour de
séchage (JD01) par arrosage d’acide sulfurique 98.5%wt, il est ensuite comprimé au
niveau d’une turbosoufflante (JC01) qui le dirige vers le four (JF01).
Elément %vol
𝑆𝑆𝑆 11.8
𝑆𝑆 8.9
𝑆𝑆 79.3
1
𝑆𝑆2 + 𝑆2 ↔ 𝑆𝑆3 + 𝑆ℎ𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆
2
Les gaz sortent de la chaudière de récupération de chaleur (JV01) à une
température de 442°C sont alimentés au filtre à gaz (JS02) pour que les impuretés
soient enlevées. Les gaz purifiés sont ensuite alimentés au surchauffeur (JE16) pour
être refroidis jusqu'à 420°C, soit la température optimale d'alimentation au
convertisseur.
3.4. Absorption
La réaction d'absorption consiste à absorber l’anhydride sulfurique SO 3 contenu
dans les gaz de procédé dans l'acide sulfurique 98,5%wt alimenté aux deux tours
d'absorption. L’anhydride sulfurique absorbé réagit par hydratation avec l'eau sur
vapeur saturée moyenne pression. L’acide sortant est dirigé vers le bac de
circulation R01.
L’acide produit est dirigé vers le bac de circulation R02 où il est dilué à 98.5%wt par
de l’eau désilicée, puis refroidi (JE08) et redirigé vers la tour d’absorption JD03.
L’échangeur (JE09) refroidi l’acide dirigé vers la zone de stockage d’acide sulfurique.
4. Problématique
Après avoir décrit en détail le procédé de production de l’acide sulfurique qui
passe par 3 étapes importantes qui sont : la combustion du soufre, la conversion
et l’absorption, nous nous intéressons plus particulièrement à l’étape de
l’absorption puisqu’elle est l’étape au niveau de laquelle l’acide sulfurique libère
de la chaleur que l’on récupère à l’aide du système HRS.
Pour ce faire, nous allons tout d’abord décrire le circuit de vapeur au niveau de la
ligne 01Y et le système de récupération de chaleur HRS, puis décrire les données
de base sur lesquelles nous allons nous appuyer pour définir le modèle de calcul
du bilan massique et thermique de production d’acide sulfurique de la ligne 01Y
de l’atelier sulfurique.
La figure ci-dessous est une capture d’écran du système de contrôle distribué (DCS) :
Chaudière V02
Côté tubes : Acide Côté calandre: Eau/Vapeur
Débit d’acide (m3/h) 1958 Débit de vapeur (kg/h) 53189
Te (°C) 217 Te (°C) 183
Ts (°C) 197 Ts (°C) Saturée
P (bar) 5 P (bar) 10.84
Préchauffeur E18
Côté tubes : Acide Côté calandre : Eau
Débit d’acide (m3/h) 193 Débit d’eau (kg/h) 54000
Te (°C) 197 Te (°C) 110
Ts (°C) 164 Ts (°C) 183
P (bar) 5 P (bar) 12
En industrie, Un problème naît lorsqu'il y a une différence entre l'état des choses et
celui souhaité, ou lorsqu'il y a anormalité.
IV. Conclusion
Ce chapitre a donc concerné la présentation du Groupe OCP, le site de Jorf Lasfar,
l’atelier et le procédé de production d’acide sulfurique. Ensuite, on a décrit les
équipements de production de vapeur MP au niveau du système HRS.
Ce système ne produit que 60% du débit nominal, et ceci depuis sa mise en service,
on a donc mis en évidence un problème dont le diagnostic s’impose pour assurer la
production horaire de 53 tonnes de vapeur MP et favoriser la mise en service du
système en cours de construction au niveau de la ligne 01C.
Pour calculer le bilan de matière, nous avons collecté les données de base, qui sont
l’humidité de l’air ambiant, la production journalière d’acide sulfurique et la
composition des gaz qui doit être comme suit :
Elément X (%vol)
SO2 11.8
O2 8.9
N2 79.3
Quant au calcul du bilan thermique, nous avons défini l’état thermodynamique (T,
P) des flux entrants et sortants qui permet de calculer leurs propriétés physiques
(cp, ρ, h).
Elément Xr (%vol)
SO2 0.0724
O2 3.63
N2 96.29
𝑆 + 𝑆2 → 𝑆𝑆2
𝑆𝑆
𝑆𝑆𝑆2 = 𝑆𝑆 𝑆𝑆3/𝑆𝑆
𝑆
𝑆
1
= ∗𝑆
Cette combustion se déroule avec un excès d’air qu’on peut déterminer puisqu’on
connait la composition volumique des fumées, en particulier, la teneur en oxygène.
𝑆𝑆2
100
∗ 𝑆𝑆𝑆
𝑆=
(0.209 − 𝑆𝑆2) ∗ 𝑆𝑆
100
Et par suite, le volume d’air injecté dans le four pour avoir 𝑆𝑆2 = 8.9% dans les
fumées :
𝑆𝑆 = (1 + 𝑆) ∗ 𝑆𝑆 𝑆𝑆 𝑆𝑆3/𝑆𝑆 𝑆𝑆 𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆
𝑆 + 𝑆2 → 𝑆𝑆2
1
𝑆 + 𝑆 → 𝑆𝑆
2 2 3
2
Donc, une mole d’acide sulfurique est produite en consommant une mole de
soufre :
𝑆𝑆
𝑆𝑆 = ∗ 𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆
𝑆𝑆𝑆𝑆
𝑆
𝑆𝑆
𝑆𝑆
𝑆𝑆̇ 𝑆2 = 𝑆 𝑆𝑆 ∗ 𝑆𝑆 𝑆𝑆3/ℎ
2
𝑆𝑆𝑆
2
𝑆𝑆𝑆𝑆
𝑆̇𝑆𝑆𝑆 𝑆𝑆𝑆 =𝑆𝑆𝑆𝑆 ∗
𝑆𝑆𝑆 𝑆𝑆
Quant aux gaz de procédé, leur débit volumique est calculé par :
𝑆𝑆
𝑆 = 𝑆2
𝑆𝑆 𝑆𝑆𝑆2
100
La quantité de SO3 produite dans une couche peut être calculée par :
𝑆𝑆
𝑆𝑆̇ 𝑆3 = ∗ 𝑆𝑆̇ 𝑆2,𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆
100
Le débit de SO2 rejeté est conditionné par les normes environnementales, il ne doit
pas dépasser les 732 ppm, soit 0.0732%vol.
L’eau désilicée est ajoutée au niveau des bacs de circulation pour ramener la
concentration à celle de commercialisation d’acide (98.5%wt).
Toutefois, il faut tenir en compte l’humidité de l’air capturée par l’acide au niveau
de la tour de séchage.
Le bilan de matière nous a permis de définir les débits nécessaires au calcul des flux
de chaleur, sujet du paragraphe suivant :
La chaleur sensible est la quantité de chaleur qui est échangée, sans changement
de phase, entre plusieurs corps formant un système isolé. Elle est qualifiée de «
sensible » parce que cet échange de chaleur sans changement de phase change la
La chaleur sensible est calculée par rapport à une température de référence par la
relation suivante :
𝑆̇ = 𝑆̇(𝑆 − 𝑆 0 ) 𝑆𝑆 𝑆𝑆/ℎ
Eléments T (°C) 𝑆𝑆
(kJ/kg.K)
Soufre 148 1.34
Air sec 40 1.005
Eau désilicée 25 4.18
Humidité 40 1.90
Eau alimentaire HP 110 4.17
Eau alimentaire MP 110 4.18
La chaleur générée est libérée au cours d’une réaction chimique, elle emportée
généralement par les produits.
Le principe de calcul de la chaleur emportée par les gaz de procédé repose d’abord
sur la connaissance de la composition massique en chaque entrée/sortie d’un
équipement puis l’évaluation de l’intégral suivant :
𝑆̇𝑆𝑆 = 𝑆̇ 𝑆𝑆 ∫ 𝑆𝑆 𝑆𝑆𝑆(𝑆)𝑆𝑆
𝑆̇ = 𝑆̇ (ℎ𝑆 − ℎ𝑆)
Pour évaluer le rendement du système, nous devons calculer la chaleur cédée par
l’acide sulfurique :
Les paramètres du système HRS lors d’un fonctionnement réel du 21 avril 2015 sont
regroupés dans le tableau ci-dessous :
YT01
Entrée Sortie
𝑆̇ (kg/h) 44143.33
P (bar) 59 10.5
T (°C) 497 240
h (kJ/kg) 3417.00 2919.00
Ce qui permet d’évaluer le flux de chaleur consommé par la turbine.
Environ 3.2 m3/h (soit 2660 kg/h) d’eau est drainée pour éviter les problèmes de
corrosion au niveau de la chaudière.
Eau alimentaire
Paramètres SVHP SVMP
P (bar) 66.5 12
T (°C) 110 110
𝑆̇ (kg/h) 135133 54000
Vapeur
Paramètres SVHP SVMPNOMINALE SVMPREELLE
P (bar) 64 10.84 10.6
T (°C) 497 183 182.6
𝑆̇ (kg/h) 132430 53189 39293
Une partie (environ 34%) de la vapeur HP est utilisée au sein du système pour
entraîner la turbosoufflante et sortir en moyenne pression. La vapeur de traçage
des conduites est en basse pression et est résultante du ballon de purge de la
chaudière V01.
Vapeur distribuée
Paramètres HP MPNOMINALE MPREELLE BP
P (bar) 64 10.84 10.6 4
T (°C) 497 183 182.6 150
𝑆̇ (kg/h) 88286.67 97332.33 83436.33 1056.76
Remarquons que la chaleur évacuée par l’eau de mer est équivalente à la chaleur
récupérée par le système de vapeur moyenne pression, il est donc plus commode
de la récupérer pour produire plus de vapeur, cependant, l’investissement dans
l’étanchéité peut contraindre la mise en place d’un nouveau système de
récupération.
La production journalière d’acide est constante quelle que soit la ligne, c’est
pourquoi nous allons rapporter la production de vapeur HP et MP à cette donnée.
De même le potentiel de chaleur généré par les réactions au sein du procédé est
constant, ce qui change c’est la chaleur récupérée pour la production de vapeur.
Méthode QQOQCP
Les cinq pourquoi est la base d'une méthode de résolution de problèmes proposée
dans un grand nombre de systèmes de qualité.
Avec cinq questions commençant par « pourquoi », on essaie de trouver les raisons
les plus importantes ayant provoqué la défaillance pour aboutir à la cause
principale. La liste complète est reportée en annexe.
Pour vérifier le design de la chaudière HRS, on a utilisé le logiciel B-JAC qui est un
module incorporé dans la suite de logiciels Aspen Plus. Pour ce faire, et à l’aide de
ce logiciel, on a calculé la surface d’échange de la chaudière HRS en tenant compte
des paramètres thermodynamiques nominales relatives à l’eau d’alimentation et à
l’acide sulfurique.
Cette cause n’est pas donc à l’origine du problème de l’écart entre le débit de
production de la vapeur nominal et réel.
La surface d’échange obtenue par calcul est de la valeur de 780.5 m2. C’est la valeur
nécessaire pour produire 53 t/h de la vapeur saturée moyenne pression en
fonctionnement nominal. Celle du design vaut 901 m2 ce qui prouve que la
chaudière HRS est en effet, surdimensionnée et peut produire le débit 53 t/h de la
vapeur même au voisinage du fonctionnement nominal.
Quoi La température des gaz sortant de la tour HRS est très élevée par
rapport à sa valeur de design
Qui Le problème est détecté par les opérateurs de la salle de contrôle
Où Le problème est généré au niveau de la tour HRS de la ligne 01Y
Quand Le problème existe depuis l’installation du système et persiste
encore
Comment Via la lecture de la température du flux gazeux depuis le système de
contrôle distribué
Pourquoi Le refroidissement des gaz ne s’effectue pas correctement
Afin de pouvoir refroidir les gaz chauds ascendants dans la tour d’absorption, on
alimente en 2ème étage de l’acide ayant subi un refroidissement en amont. Le fait
que le refroidisseur d’acide ne soit pas bien dimensionné et ne permet pas à l’acide
d’atteindre une température susceptible de refroidir les gaz jusqu’à la température
requise est parmi les causes probables du problème
L’intalox a déjà été rechangé par le constructeur du système, mais ceci n’a pas
influencé les températures de sortie des gaz de la tour d’absorption HRS.
Conclusion :
Dans ce qui suit nous essayerons de présenter séparément les causes racines du
problème d’entrainement des gouttelettes d’acide que nous avons déterminé grâce
à la méthode des 5 pourquoi.
Les éliminateurs de brumes sont placés en haut de la tour d’absorption. Leur rôle
est d’éliminer les gouttelettes d’acide entrainées avec les gaz chauds sortant de la
tour et se dirigeant vers le convertisseur. Malheureusement, ces éliminateurs de
brume et malgré leur présence ne permettent pas l’élimination complète des
gouttelettes d’acide. Le pourcentage d’acide dans les gaz est plus élevé. Ceci va
nécessiter probablement plus d’éliminateurs de brume pour pouvoir effectuer
l’opération d’une manière plus efficace.
Dimensionnement de la tour :
Rendement de l’absorption :
Dimensionnement de la tour :
𝑆∗ 𝑆
𝑆 𝑆
𝑆𝑆𝑆 = ∗ ∗ √
𝑆𝑆 𝑆𝑆
Avec :
𝑆∗ , 𝑆∗ : Débits massiques du liquide et du gaz, en 𝑆𝑆/𝑆
𝑆 𝑆
Application :
𝑆𝑆𝑆 = 0,42
𝑆4,𝑆𝑆 = 1,4
Donc :
𝑆4 = 0,45
On trouve un diamètre de 7,7 m. C’est une valeur très proche de celle donnée par
le design qui est 7.8 m
Rendement de l’absorption :
Conclusion :
Il s’agit de dimensionner un refroidisseur des gaz avec de l’eau de mer installé entre
le 2ème étage de la tour et sa sortie. Son rôle est de refroidir les gaz ascendants pour
atteindre la température de 70°C tout en adoptant les paramètres de design quant
à l’acide d’arrosage (2nd étage) qui n’influencera plus la température d’entrée
d’acide à la chaudière HRS.
Ce refroidisseur des gaz est dimensionné pour porter les gaz d’une température de
85°C à 70°C en utilisant l’eau de mer.
Nous avons utilisé le logiciel Aspen Plus pour le dimensionnement. On trouve qu’il
devra contenir 63 tubes d’une longueur de 6 mètres.
𝑆𝑆û𝑆 𝑆′𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆
𝑆𝑆𝑆 = = 177 ℎ = 8 𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆
𝑆𝑆𝑆𝑆 𝑆𝑆𝑆é𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆
Conclusion :
Ces deux facteurs devront être bien étudiés et pris en considération en vue d’établir
une solution à long terme.
Le refroidisseur des gaz ascendants dans la tour d’absorption s’avère une solution
de dépannage mais pouvant garantir le débit nominale de production de la vapeur
de 53 t/h.
Cependant, des contraintes s’imposent. En effet chaque système HRS nécessite une
consommation supplémentaire en eau alimentaire pour la transformer en vapeur
et en électricité pour le fonctionnement des équipements présentés dans le tableau
ci-dessous
Référence Description
JV02 Chaudière HRS
JP10 Pompe de circulation d’acide HRS
JP11/12 Pompe de drainage d’acide HRS
MS912A Système d’addition du phosphate trisodique au niveau de
la bâche alimentaire
JR09 Réacteur de dilution HRS
MS994 Clôture d’échantillonnage d’acide HRS
MS995 Evier de lavage HRS
JE19 Tuyère d’échantillonnage de vapeur HRS
JR11 Ballon de détente de la chaudière HRS
JE18 Préchauffeur HRS
JE20/21 Refroidisseur d’échantillon d’acide HRS
Une mise à niveau d’une ligne de production d’acide sulfurique classique vers une
ligne avec un système HRS induit une consommation légèrement supérieure en
énergie électrique, en effet, de nouvelles pompes alimentaires, de drainage et de
circulation sont nécessaires.
La vapeur d’eau est l’utilité vitale au sein du complexe, en plus de son usage pour
la production d’électricité, elle est utilisée dans le processus de production d’acide
phosphorique, des engrais, pour la fusion du soufre au niveau du port, etc.
𝑆é𝑆𝑆(𝑆) − 𝑆é𝑆𝑆𝑆(𝑆)
La figure ci-dessous illustre les échanges entre la centrale et les différentes unités :
La collecte des condensats se fait au niveau de cette station. Tous les ateliers du
complexe envoient leur condensat au bac commun destiné au stockage appelé bac
du retour condensats. Ces derniers subissent un traitement avec une source
d’appoint d’eau puis redistribués via le système de distribution d’eau alimentaire.
Condensat provenant
de l’atelier phosphorique
Eau provenant
de la centrale
Traitement d’eau
Eau traitée
Ce dernier cas est à éliminer puisqu’on parle d’une possibilité d’installer N systèmes
HRS sans affecter l’état de marche des autres ateliers, donc la vérification sera faite
en cas de fonctionnement nominal de toutes les lignes de l’atelier phosphorique.
Les paramètres de marche en m3/h en cas de période de pointe sont regroupés dans
le tableau suivant :
Ce qui donne :
𝑆 = 1.5
Sachant que N est un entier naturel, on prend 𝑆 = 1 qui est le nombre de HRS à
implanter dans l’atelier sulfurique.
Soit :
Le débit d’eau de mer économisé transitant par JE07 est de l’ordre de 1450 m3/h.
: Indice de l’année.
: Facteur d’utilisation
Le tableau ci-dessous présente la somme des réductions en CO2 pour deux HRS
V. Conclusion
Nous avons présenté dans ce chapitre les constituants d’un système de
récupération de chaleur de l’acide inventé par Mecs Inc, ce système exige
l’installation de nouvelles pompes, cependant la consommation totale d’électricité
n’excèdent pas 0.4 MW ce qui nous a permet d’affirmer qu’on peut installer autant
de système HRS sans se soucier de la capacité de la centrale thermoélectrique.
Nous avons donc établi un modèle pour le calcul du bilan de matière et d’énergie
de la ligne Y pour une meilleure définition des flux aux frontières du système HRS,
ce modèle a été validé en comparant les résultats des calculs avec les données
fournies par le constructeur [2]. Ensuite nous avons entrepris une recherche des
causes racines du problème de production de vapeur mesuré par un écart de 30%
du point de fonctionnement nominal, ce qui nous a permis de localiser la source du
problème et ce au niveau de la tour d’absorption HRS.
La deuxième partie du sujet a été dédiée à l’étude de faisabilité sur la mise à niveau
des lignes sulfuriques pour déterminer le nombre de HRS à installer au niveau de
l’atelier sulfurique, ce nombre vaut l’unité et ce projet a un temps de
Comme toute recherche n’est jamais terminée une fois pour toute, le présent
travail nous a permis de découvrir d’autres questions à traiter, en particulier celle
mettant en cause la réaction d’absorption. On voulait vérifier le dimensionnement
de la tour d’absorption HRS, cependant nous ne disposons pas des corrélations, qui
font partie de la propriété intellectuelle du constructeur Mecs, pour entreprendre
une telle vérification.
[1] Robert H. Perry and Don W. Green. Perry's Chemical Engineers' Handbook.
8th Edition McGraw-Hill, 2007, 2640 pages.
Webographie :
Annexe A
Annexe B : Fonctions et corrélations utilisées pour le calcul des
% This function return the Acid specific heat (kJ/kg.K)
which T vary between bilans
% 10.35 and 651.85 C
function y=acid_cp(x)
c2=2003.33; c3=-11.7947; c4=0.039662; M=98.073;
c5=-7.741820e-5; c6=8.871020e-8; c7=-5.540720e-11;
c8=1.456530e-14;
y=(c2+2*c3*(x+273.15)^1+3*c4*(x+273.15)^2+4*c5*(x+273.15)^3
+5*c6*(x+273.15)^4+6*c7*(x+273.15)^5+7*c8*(x+273.15)^6)/M;
end
y=(c2+2*c3*(x+273.15)^1+3*c4*(x+273.15)^2+4*c5*(x+273.15)^3
% x vary in [26.85, 2726.85], Cp en kJ/kg.K
function
% N2_cp(x)
+5*c6*(x+273.15)^4+6*c7*(x+273.15)^5+7*c8*(x+273.15)^6)/M;
This function return the acid density
end c1=6.50;
function c2=0.00100; M=28;
y=sol_den(T,xm)
disp([' Cp =
y=(xm*acid_d(T)+(100-xm)*H2O_d(T))/100;
',num2str((4.184*(c1+c2*(x+273.15)))/M,'%.4f'),'
end
kJ/kg.K']);
end
Annexe B
Annexe C : Unité de stockage de soufre
Annexe C
Annexe D : Circuit gaz de procédé – convertisseur
Annexe D
Annexe E : Diagramme de procédé Monsanto
Annexe E
Annexe F : Table des facteurs distribués, estimation des coûts
Annexe F