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Textbook Ap Chemistry 7Th Edition Neil D Jespersen Ebook All Chapter PDF
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Jespersen
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résoudre les difficultés de sa tâche. Alors qu’en fait le pion prépare
lui-même un examen et n’exige que le silence et la paix.
Et dans quel féroce petit monde jettent-ils ainsi leurs enfants !
Image réduite et déformée de l’humanité, où les instincts et les vices
apparaissent à nu, sans ce vernis de politesse et de dignité que
donnent aux hommes les années, sans ces souffles de pitié,
d’enthousiasme, d’art, qui deviennent l’ornement de la vie. Rien ne
lui manque, à ce monde de nains : ses meneurs, ses tyrans, ses
banquiers, ses bretteurs, ses mouchards, ses filles…
L’internat français prépare de mauvais hommes. Ils ne peuvent
pas connaître le tendre respect filial, puisqu’ils furent bannis du foyer
de famille. Ils ne peuvent pas pleinement connaître le respect de soi,
car de honteux souvenirs les font longtemps encore rougir d’eux-
mêmes. Ils ne peuvent pas connaître le bienfait d’une vie intérieure,
puisqu’ils ont vécu jusqu’à vingt ans dans l’ennui morne et malsain,
loin du spectacle du monde.
L’internat… Abject temps, pétri de bassesses, et dont on reste
tenté de détourner la tête… Enfance poisseuse, dont on passe toute
l’existence à se laver…
Oh ! Ces années, de dix à vingt ans, ces années qui devraient
être le jardin, la parure, comme le paradis de l’existence, où l’âme
devrait éclore avec ravissement, tout apprendre, tout comprendre,
avec surprise, avec extase, où les yeux devraient s’emplir de
souvenirs ensoleillés, pendant que l’on est encore irresponsable et
sans souci, déjà sensible et conscient, ces années où plus tard nos
mélancolies devraient pouvoir butiner mille et mille images de
délices, ces années, des mœurs caduques les ont injustement,
inutilement encloses de hauts murs, sans lumière, sans visages et
sans joie.
Le Foyer.
J’ai dit ce que je pense du lycée. L’idéal serait l’instruction par les
parents, au moins jusqu’à la quinzième année. J’entends déjà leurs
cris : « Ils n’ont pas le temps ». Ce n’est pas mon avis. Que chacun
fasse son examen de conscience. Une demi-heure par jour suffirait
largement. Qui ne perd pas une demi-heure ? Les femmes, en
courses, en visites, en thés. Les hommes, au café, au jeu, ou chez
leurs maîtresses. On peut toujours trouver une demi-heure.
Une autre objection se dresse, assez comique. Un jour, je disais
à un de mes confrères, un écrivain très réputé, que j’avais entrepris
l’instruction de mon fils. Il m’interrompit, ingénument :
— Mais alors, vous avez dû tout rapprendre ?
Le mot est à double fond. Creusez-le. Vous y trouverez tout le
procès de l’instruction actuelle. Car enfin, si nous devons tout
rapprendre pour instruire nos enfants, c’est donc que nous avons
tout oublié. C’est donc que nos années de lycée ne nous ont servi à
rien ?
Pour les parents qui ne voudraient pas tirer leur science de leur
propre fonds, les cours par correspondance seront un guide
excellent. Certains manuels d’instruction au logis sont déjà conçus
dans un esprit lucide et pratique.
Et, je le répète, je crois beaucoup à l’enseignement par le livre,
pour celui qui s’intéresse à ce qu’il apprend. On peut approfondir,
creuser un sujet, revenir en arrière, méditer, mûrir. On n’est pas
talonné. Tandis qu’un professeur qui parle à trente élèves ne peut
pas s’occuper de chacun d’eux. Il va, il va. Il sème. Tant pis si sa
parole ne germe pas.
La Valise.
Comment apprendre.
Afin que les adolescents ne soient pas poussés tous vers les
mêmes professions, afin d’élargir leur choix, il serait bon de montrer
ce qu’il y a d’inconséquent et souvent de stupide dans la hiérarchie
des métiers, telle qu’elle s’est installée dans l’estime publique.
Car cette hiérarchie existe. On en a une preuve curieuse dans la
rédaction des lettres mortuaires. Dans l’énumération de la famille, on
fait figurer les titres des officiers, des magistrats, et on se garde bien
de mentionner les industriels, les commerçants, les agriculteurs, les
ingénieurs même.
Par quelle lente stratification de préjugés cette hiérarchie s’est-
elle établie ?
Les professions les plus honorées sont-elles les plus
périlleuses ? Non. Car les tables de mortalité nous apprennent que
le pourcentage le plus élevé dans la paix est atteint par les
couvreurs et les vidangeurs.
Celles qui ont exigé le plus de travail préalable ? Non. Car le
professeur de lycée, qui a passé par Normale supérieure et fourni un
labeur écrasant, ne vient pas en tête de liste.
Celles qui exigent le plus de désintéressement ? Non. Car les
fonctionnaires, également peu payés, ne jouissent pas d’un prestige
culminant.
Les plus fructueuses ? Non. Car on n’estime pas spécialement
les financiers.
Les plus puissantes ? Non. Car les hommes armés du plus vaste
pouvoir sont les journalistes et les policiers.
Tant de raisons complexes ont joué dans ce classement ! Il y a
des carrières qui furent brillantes dans le passé et qui gardent un
éclat persistant : la carrière diplomatique, bien que ses mœurs
soient surannées, son rôle, hélas ! souvent vain et parfois
dangereux.
Puis il y a des titres qui inspirent d’autant plus de respect qu’on
les comprend moins : Conseiller référendaire à la Cour des
Comptes.
D’autres préjugés viennent d’un passé plus lointain. Si le
commerce ne jouit pas de plus d’estime, c’est peut-être qu’il était
exercé dans les anciennes civilisations par des esclaves.
Enfin, la vieille supériorité de l’âme sur le corps a exalté
démesurément le travail de l’esprit et rejeté dans l’ombre le métier
manuel.
Qu’en conclure ? Que cette hiérarchie s’est assise sous cent
influences complexes, illogiques, et qu’il faut puiser, dans le
sentiment de cette incohérence, la force de s’affranchir de ses
décrets.