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Lycée Privé Moutou Mambou

Département de français

Niveau Tle B

Composition du Second trimestre

Sujet de type 1: Étude du texte argumentatif

La paresse

La principale cause de la tricherie reste bel et bien la paresse. Les jeunes, actuellement, se complaisent
facilement dans la paresse. Elle est devenue chez eux une marque d'honneur. Pourtant, quand elle les
assujettit, rien ne peut leur permettre d'accomplir convenablement leur tâche. La paresse est une
honteuse et horrible passion qui dégrade l'homme. Et il est vérifié que nul ne s'y adonne sans s'avilir.

De nos jours, les élèves préfèrent prolonger le sommeil le matin, passer des heures interminables
devant le petit écran assisté avec passion à des spectacles parfois dénoués d'instruction et d'éducation
ou de perdre leur temps dans des bistrots et autres buvettes. Les discussions oiseuses sont devenues
chez eux une délectation toujours renouvelée. On se rencontre dans un carrefour, on bavarde, on
discute de tout sauf l'essentiel, on médit, on parle de nouvelles conquêtes dans le seul domaine où on
excelle: celui du sexe.

Le culte de la facilité est le plus célébré en ce moment par la jeunesse. Ces jeunes pensent que tout
tombe du ciel comme la manne à l'époque de Moïse dans le désert. Ils croient qu'on peut manger, se
vêtir, vivre et préparer l'avenir sans beaucoup d'efforts.

C'est ce qui justifie la ruée des jeunes vers la musique et les sports. Cependant, ils deviennent que de
piètres musiciens et des sportifs de bas niveau, parce que ces deux domaines exigent, non seulement le
génie, mais aussi des efforts continus, une grande volonté de bien faire et une longue patience.

Malheureusement, nous constatons avec amertume que, de plus en plus les parents encouragent leurs
enfants dans le mal et la paresse. Combien de fois ne les avons -nous pas entendu dire :"mon enfant ne
peut pas reprendre une classe tant j'aurai de l'argent, et je le pousserai jusqu'au bout". C'est ainsi que
les enseignants, surtout dans les établissements privés, se retrouvent dans des classes avec des élèves
dont le niveau laisse à désirer.

L'avenir de nos élèves et étudiants ne réside pas dans la facilité. Par contre, cela dépend d'une part,
d'eux-mêmes, et d'autre part, de leur volonté de vaincre les difficultés des temps présents. Mais ils
continuent à remplir leurs journées de frivolités, le succès s'enfuira davantage d'eux.

Il n'est de secret pour personne que les distractions variées et prolifiques sont à l'origine du
relâchement du travail scolaire et à l'actif de la tricherie. Nos élèves sont de grands consommateurs de
programme de télévision et de radio. Ils passent des heures à regarder un film moins instructif
qu'informatif. Pour certains, les oreilles sont fidèlement collées à des postes radio ou branchées sur le
Walkman.

On ne parlera jamais assez du rôle, un peu plus nocif, de la télévision sur la jeunesse. Elle accepte
totalement leur esprit malléable, les avilit à ses exigences, les matraque de ses publicités, visant plus le
lucre que l'instruction et l'éducation morale. Les jeunes s'y adonnent avec joie parce qu'elle exige moins
d'attention et d'effort intellectuel. Sans oublier que le totem de nos élèves est la réflexion soutenue :
réfléchir sur un problème donné, chercher à comprendre le pourquoi et le comment de la chose,
prendre un temps de méditation dans la solitude pour décortiquer un sujet afin d'y proposer des
résolutions, cela semble être au dessus de leurs capacités.

Jean Pierre MUKENDI TSHIEJA, La tricherie scolaire, 1999.

Questions

1. Quel est le thème de ce texte ? Justifiez le. (2pts)

2. Relèvez et reformulez la thèse du locuteur. (2pts)

3. Relevez et analysez trois indices de nature distincte montrant l'implication du locuteur. (3pts)

4. Identifiez deux moyens de conviction et expliquez les. (3pts)

Travail d'écriture

Sujet : L'auteur affirme que la paresse est une honteuse et horrible passion qui dégrade l'homme.

Développez cette pensée de l'auteur à l'aide de deux paragraphes argumentatifs


Sujet de type 2: commentaire composé

La révolte d'Awu

Awu était dépouillée. Mais de toute façon, quelle importance qu'il ne lui restât plus rien ?

N'était -elle pas elle même une chose ? Une possession ? Pour preuve, après les obsèques, le conseil de
famille concéda le reste des habits de maître Obame Affane, en dehors de ses sous-vêtements, à ses
oncles maternels ; le fusil au fils ainé ; les livres et la maison à tous ses enfants ;et elle, Awu, fut léguée à
Nguema Affane, le bigamie chômeur, avec résidence chez ses propres enfants.

Non, elle n'avait plus rien. Elle n'était même plus rien. Elle ne voulait même pas penser à ce que
prévoyait la loi dans son cas. Pourtant, elle savait qu'elle aurait gain de cause, si elle disait tout. Mais
l'idée de devoir publier le degré de sa contribution au patrimoine conjugal la faisait arrêter. C'était leur
secret. Et de toute façon, elle était trop pudique pour ça. La mémoire de son mari devait rester intacte.
C'était lui l'homme. Et il devait le rester aux yeux de tous. À jamais.

En conséquence, elle avait l'impression d'avoir cousu sa vie au point de chaînette, sans faire de noeud au
bout. Et, comme par jeu, on venait de tirer sur le fil. Et c'était le néant. Il ne lui restait que la douleur
cuisante des trous noirs sur le tissu et qui faisaient si mal dans sa chair.

Deux jours après le conseil de famille, Nguema Afane un soir entra dans la chambre d'Awu sans frapper
à la porte. Elle était assise au bord du lit...

-Aka! Interjeta Awu

-Ce n'est que moi, dit Nguema Afane calmement

- Nguema Afane, écoute ce que la Chose va te dire. Oui, la coutume, le village ont décidé que je te
reviens comme part d'héritage. Oui, c'est toi le maître ici, parce que mes enfants ne sont pas encore
adultes. La chose que je suis ne peut rien contre toute une communauté, contre toute une tradition... Et
je ne voudrais ni abandonner, ni exposer mes enfants... mais je mange le foie de mon père si ta tête et la
mienne se posent sur le même oreiller. N'envisage rien dans ce sens. Ça, c'est l'encre rouge avec
laquelle ton frère Obame Afane corrigeait les fautes des enfants, ses élèves. Regarde comment mes
mains sont rouges. Écoute, à partir de cet instant, ces deux mains que tu vois vont se mettre à corriger
beaucoup de choses dans ma vie.

Justine MINTSA, Histoire d'Awu, Gallimard, 2000, pp.103 à 106

Sujet: vous ferez de ce texte un commentaire composé. Sans dissocier le fond de la forme, vous
pourrez montrer, par exemple, l'indignation de l'auteur devant le respect inconditionnel de la
tradition.
Sujet de type 3: Essai littéraire

Dans un entretien, Alain Manbanckou, écrivain franco-congolais, déclare : " Ce que nous écrivons est
le produit de nos rencontres, de nos voyages, de nos discussions"

En vous appuyant sur des exemples littéraires bien précis, discutez l'opinion de cet écrivain.

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