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Je vérifie que je n'ai rien laissé dans le casier.

Je ne sors pas de la classe avant la fin du temps


Je vérifie que je n'ai rien laissé sur la table qui ne doit me servir imparti à l'épreuve que je traite.
pour ma composition. Je dis "NON!" à la tricherie.
Je ne sors pas de la classe pendant que je compose.

Année scolaire 2016-2017

SERIE DE DEVOIRS SURVEILLES DU PREMIER TRIMESTRE


EPREUVE: Français CLASSE: 1eres A-B-C et D DUREE: 4heures
Situation d’évaluation
Nombreux sont les écrivains et les penseurs qui, à travers les siècles, ont fait l’éloge du livre
et démontré par là-même qu’il est vain de chercher à se cultiver sans les livres. Mais aujourd’hui,
face aux différentes technologies de l’information et de la communication, cet avis semble n’est
plus être partagé par tous. Voici pour toi, un corpus qui analyse cette question. Lis-le et réponds aux
questions qui te sont posées.

Corpus de textes

Texte 1
Notre civilisation est une somme de connaissances et de souvenir accumulés par les
générations qui nous ont précédés. Nous ne pouvons y participer qu’en prenant contact avec la
pensée de ses générations. Le seul moyen de le faire, et de devenir ainsi un homme « cultivé », est la
lecture.
Rien ne peut la remplacer. Ni le cours parlé, ni l’image projetée n’ont le même pouvoir
éducatif. L’image est précieuse pour illustrer un texte écrit : elle ne permet guère, la formation des
idées générales. Le film, comme le discours, s’écoule et disparaît, il est difficile, voire impossible,
d’y revenir pour le consulter. Le livre demeure, compagnon de toutes nos vies.
On peut aimer les livres ; ils sont toujours des amis fidèles. Je dirai même que je les ai
souvent trouvés plus brillants et plus sages que leurs auteurs. Un écrivain met dans ses ouvrages le
meilleur de lui-même. Sa conversation, si même elle étincelle, s’enfuit. On peut interroger sans fin
le mystère du livre. En outre, cette amitié sera partagée, sans jalousie, par des millions d’êtres, en
tous pays. Balzac, Dickens, Tolstoï, Cervantès, Goethe, Dante, Melville nouent des liens
merveilleux entre des hommes que tout semble séparer…
Le livre est un moyen de dépassement. Aucun homme n’a assez d’expériences personnelles
pour bien comprendre les autres ni pour bien se comprendre. Nous nous sentons tous solitaires dans
ce monde immense et fermé. Nous en souffrons ; nous sommes choqués par l’injustice des choses et
des difficultés de la vie. Les livres nous apprennent que d’autres, plus grands que nous, ont souffert
et cherché comme nous. Ils sont des portes ouvertes sur d’autres âmes et d’autres peuples.
Grâce à eux nous pouvons nous évader de notre petit univers personnel si étroit ; grâce à eux
nous échappons à la méditation stérile sur nous-mêmes. Un soir consacré à la lecture des grands

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livres est pour l’esprit ce qu’un séjour en montagne est pour le corps. L’homme descend de ses
hautes cimes, plus fort, les poumons et le cerveau lavés de toutes souillures, mieux préparé à
affronter avec courage les luttes qu’il retrouvera dans les plaines de la vie quotidienne.
Plaisir accru par la découverte d’étonnantes ressemblances entre ces mondes éloignés de nous
par la distance ou le temps, et celui où nous vivons. Les êtres humains ont tous des traits communs.
Les passions des rois dans Homère ne sont si différentes de celles des généraux dans une coalition
moderne.
André Maurois, dans Le Courrier de l’UNESCO, mai 1961.
Texte 2 :
- Raconte-moi comment ils t’ont conquis, demanda-t-elle.
Elle en profita pour quitter la chaise qu’elle occupait, et s’installa tout contre samba Diallo, sur
la banquette.
- Je ne sais pas trop. C’est peut-être avec leur alphabet. Avec lui, ils portèrent le premier coup
rude au pays des Diallobé. Longtemps, je suis demeuré sous la fascination de ces signes et de ces
sons qui constituent la structure et la musique de leur langue. Lorsque j’appris à les agencer pour
former des mots, à agencer les mots pour donner naissance à la parole, mon bonheur ne connut plus
de limites.
"Dès que je sus écrire, je me mis à inonder mon père de lettres que je lui écrivais et lui remettais
en main propre, afin d’éprouver mon savoir nouveau, et de vérifier, le regard fixé sur son visage
pendant qu’il lisait, qu’avec mon nouvel outil, je pouvais lui transmettre ma pensée sans ouvrir la
bouche. J’avais interrompu mes études chez le maître des Diallobé au moment précis où il allait
m’initier enfin à la compréhension rationnelle de ce que, jusque-là, je n’avais fait que réciter, avec
émerveillement il est vrai. Avec eux, voilà que, subitement, j’entrais de plain-pied dans un univers
où tout était, de prime abord, compréhension merveilleuse et communion totale…
- Le maître des Diallobé, quant à lui, avait pris tout son temps. Voulant t’apprendre Dieu, il
croyait avoir, pour cela, jusqu’à sa mort.
– C’est cela même, Adèle. Mais ils…Mais ils s’interposèrent et entreprirent de me transformer à
leur image. Progressivement, ils me firent émerger du cœur des choses et m’habituèrent à prendre
mes distances du monde.
Elle se fera davantage contre lui.
Cheikh Hamidou KANE, L’Aventure ambiguë, Paris, Julliard, 1961, PP172-174.

Texte 3 :
Le livre, cet objet que nous tenons entre nos mains, relié ou broché, de plus ou moins grand
format, de plus ou moins de prix, n’est évidemment qu’un seul des moyens par lesquels nous
pouvons conserver une parole. Non seulement il est possible de fixer l’écriture sur des solides d’un
type différent, comme les « volumes » de l’antiquité, mais nous disposons aujourd’hui de toutes
sortes de techniques pour «geler » ce que nous disons sans même le secours de l’écriture pour
l’enregistrer directement, avec son timbre et ses intonations, que se soit le disque, la bande
magnétique, ou la pellicule de cinéma.
Le fait que le livre, tel que nous le connaissons aujourd’hui, ait rendu les plus grands services
à l’esprit pendant quelques siècles, n’implique nullement qu’il soit indispensable ou irremplaçable.
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A une civilisation du livre pourrait fort bien en succéder une civilisation de l’enregistrement. Le
simple attachement sentimental, comme celui que nos grands parents ont gardé pendant quelques
années pour l’éclairage au gaz, ne mérite évidement qu’un sourire indulgent ; j’ai connu une vielle
dame qui prétendait que le froid d’une glacière était de meilleure qualité que celui d’un
réfrigérateur.
C’est pourquoi tout écrivain honnête se trouve aujourd’hui devant la question du livre. Cet
objet par lequel tant d’événements ont eu lieu, convient-il de s’y tenir encore et pourquoi ? Quelles
sont ses véritables supériorités, s’il en a, sur les moyens d’enregistrement direct, incomparablement
plus fidèles. C’est le déploiement simultané à nos yeux de ce que nos oreilles ne pourraient saisir
que successivement. L’évolution de la forme du livre, depuis la table jusqu’à la tablette, depuis le
rouleau jusqu’à l’actuelle superposition de cahiers, a toujours été orientée vers une accentuation plus
grande de cette particularité.
Michel Butor, Essais sur le roman, Ed. de Minuit, 1964
Consignes
I – Compétence de lecture (04pts)
Les auteurs du corpus utilisent-ils les stratégies de la polémique ? Justifie ta réponse par des indices
textuels.

II – Compétence d’écriture

Sujet unique : Dissertation (texte 3) (16pts)


Examine cette interrogation de l’auteur en donnant ton avis personnel : « Quelles sont ses
véritables supériorités (le livre), s’il en a, sur les moyens d’enregistrement direct, incomparablement
plus fidèles. »
Consignes
1- Dégage la problématique du sujet. (2pt).
2- Elabore le plan de ton sujet. (4pts)
3- Rédige ton devoir (introduction – corps du devoir – conclusion) (10pts).

Bonne réflexion !!!

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