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Anatomie pathologique, par le Collège français des pathologistes (CoPath), 2013, 416 pages.
Cardiologie, par le Collège National des enseignants de cardiologie – Société Française de Cardiologie
(CNEC-SFC), 2e édition, 2014, 464 pages.
Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, par le Collège hospitalo-universitaire français de chirurgie
maxillo-faciale et stomatologie. 3e édition, 2014, 384 pages.
Dermatologie, par le Collège des enseignants en dermatologie de France (CEDEF). 7e édition, 2017,
472 pages.
Gériatrie, par le Collège national des enseignants de gériatrie (CNEG), 3e édition, 2014, 276 pages.
Gynécologie – Obstétrique, par le CNGOF (Collège national des gynécologues et obstétriciens fran-
çais). 4e édition, 2018, 768 pages.
Hématologie, par la Société française d'hématologie. 3e édition, 2018, 400 pages.
Imagerie médicale – Radiologie et médecine nucléaire, par le Collège des enseignants de radiologie
de France (CERF) et le Collège national des enseignants de biophysique et de médecine nucléaire
(CNEBMN), 2015, 632 pages.
Immunopathologie, par le Collège des enseignants d'immunologie, 2015, 328 pages.
Médecine intensive, réanimation, urgences et défaillances viscérales aiguës, par le Collège des
Enseignants de Médecine Intensive - Réanimation (CEMIR), 6e édition, 2018, 656 pages.
Médecine physique et réadaptation, par le Collège français des enseignants universitaires de méde-
cine physique et de réadaptation (COFEMER). 2018, 6e édition 296 pages.
Neurologie, par le Collège français des enseignants en neurologie (CEN). 2015, 4e édition, 600 pages.
Neurochirurgie, par le collège de neurochirurgie, 2016, 272 pages.
Nutrition, par le Collège des enseignants de nutrition. 2e édition, 2015, 256 pages.
Ophtalmologie, par le Collège des ophtalmologistes universitaires de France (COUF), 3e édition,
2017, 336 pages.
ORL, par le Collège français d'ORL et de chirurgie cervico-faciale, 4e édition, 2017.
Parasitoses et mycoses des régions tempérées et tropicales, par l'Association française des ensei-
gnants de parasitologie et mycologie (ANOFEL). 5e édition, 2016, 504 pages.
Pédiatrie, par A. Bourrillon, G. Benoist, le Collège national des pédiatres universitaires, 7e édition,
2017, 1016 pages.
Rhumatologie, par le Collège français des enseignants en rhumatologie (COFER), 6e édition, 2018,
456 pages.
Urologie, par le Collège français des urologues (CFU). 4e édition, 2018, 448 pages.
Santé publique, par le Collège universitaire des enseignants de santé publique (CUESP). 3e édition,
2015, 464 pages.
Hépato-gastro-
entérologie
Chirurgie digestive
Sous l'égide de la
Collégiale des Universitaires en Hépato-gastro-entérologie
4e édition
Elsevier Masson SAS, 65, rue Camille-Desmoulins, 92442 Issy-les-Moulineaux cedex, France
Hépato-gastro-entérologie – Chirurgie digestive, 4e édition, sous l'égide de la Collégiale des Universitaires en
Hépato-gastro-entérologie.
© 2018, Elsevier Masson SAS
ISBN : 978-2-294-75515-6
e-ISBN : 978-2-294-75622-1
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Table des matières
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I Connaissances
1 Item 74 – UE 3 – Addiction à l'alcool. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I. Définitions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
A. Addiction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
B. Usage, mésusage et troubles d'usage d'alcool . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
II. Étiologie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
III. Épidémiologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
IV. Dépistage, repérage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
V. Examens biologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
VI. Signes cliniques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
A. Intoxication alcoolique aiguë (ivresse) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
B. Coma alcoolique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
C. Dépendance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 V
D. Accidents du sevrage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
VII. Complications somatiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
VIII. Prise en charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
A. Principes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
B. Modalités. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
II Entraînement
36 Dossiers cliniques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 449
Énoncés et questions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 449
Réponses. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 462
37 QI. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 479
Questions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 479
XVI Réponses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 491
Index. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 495
Table des compléments en ligne
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Vidéos et figures
Fig. e2.4
Lésions hépatiques au cours d'une hépatite B active (biopsie du foie).
Fig. e2.6
Biopsie du foie montrant une hépatite chronique C.
Fig. e3.4
Giardiose duodénale (sur biopsie du duodénum).
Fig. e3.5
Forme végétative hématophage d'Entamoeba histolytica.
Fig. e3.6
Amibiase (sur biopsie colique).
Fig. e5.3
Tumeur stromale de l'intestin grêle : aspect macroscopique.
Vidéo 5.1 XVII
Endoscopie œsogastroduodénale normale : on voit successivement l'œsophage, l'estomac, le
duodénum puis on revient dans l'estomac où la grosse tubérosité est examinée lors d'une rétrovision.
Vidéo 5.2
Exploration du grêle par vidéocapsule : examen normal.
Vidéo 8.1
Endobrachyœsophage.
On voit bien, en fin de vidéo, la différence de couleur entre l'endobrachyœsophage et la muqueuse
œsophagienne malpighienne normale.
Fig. e9.1
Ulcère gastrique : aspect histologique sur pièce opératoire.
Fig. e9.5
Gastrite avec Helicobacter pylori (histologie).
Fig. e9.7
Helicobacter pylori sur biopsie gastrique.
Vidéo 9.1
Ulcère gastrique hémorragique avec hémorragie en jet (Forrest Ia).
L'hémorragie est contrôlée par la pose de clips au cours de l'endoscopie.
Vidéo 10.1
Sténose caustique de l'œsophage (aspect endoscopique).
La sténose est ancienne, non ulcérée et infranchissable ; un ballon de dilatation est introduit dans
sa lumière puis gonflé ce qui permet de la dilater.
Fig. e12.1
Cirrhose du foie : aspect histologique.
Fig. e12.2
Métastases hépatiques d'adénocarcinome.
A. Aspect macroscopique (post-mortem). B. Métastase hépatique d'adénocarcinome : aspect
histologique sur une biopsie hépatique.
Fig. e13.1
Lithiase vésiculaire simple : aspect échographique (image hyperéchogène avec cône d'ombre postérieur).
Table des compléments en ligne
Fig. e13.2
Cholécystite aiguë lithiasique : aspect échographique.
Fig. e13.6
Lithiase de la voie biliaire principale : aspect échographique.
Fig. e13.7
Lithiase de la voie biliaire principale en cholangio-IRM.
Vidéo 13.1
Lithiase du cholédoque (aspect en échoendoscopie) : le calcul est visible ainsi que le cône d'ombre
postérieur ; il est montré en fin de vidéo par un astérisque.
Vidéo 13.2
Minilithiase vésiculaire (aspect en échoendoscopie) : la mobilisation de la vésicule mobilise
également les petits calculs qui bougent en son sein comme de la neige.
Vidéo 13.3
Sphinctérotomie endoscopique de la papille.
Le sphinctérotome est introduit dans la papille, sa position est vérifiée en radioscopie, la sphinctérotomie
élargit la papille et on voit en fin de geste sortir un calcul brun de l'orifice papillaire élargi.
Fig. e15.3
Cirrhose : aspect macroscopique de foie avec une dysmorphie nodulaire.
Fig. e15.4
Cirrhose du foie : aspect histologique.
Vidéo 15.1
Varices œsophagiennes traitées par ligatures au cours d'une endoscopie.
Vidéo 16.1
Carcinose péritonéale vue lors d'une cœlioscopie (granulations blanches sur le péritoine).
Fig. e18.5
XVIII Granulomes épithélioïdes sur une biopsie iléale (maladie de Crohn).
Fig. e18.12
Maladie de Crohn iléale : aspect macroscopique sur une pièce opératoire.
Fig. e18.13
Rectocolite hémorragique : pièce de colectomie sur laquelle on voit clairement la limite supérieure
nette des lésions coliques.
Fig. e18.15
Biopsie colique : rectocolite hémorragique.
Fig. e18.16
Biopsie colique montrant une colite collagène (le collagène est coloré en bleu).
Vidéo 18.1
Maladie de Crohn colique : aspect endoscopique des lésions (coloscopie).
Vidéo 18.2
Maladie de Crohn iléale : aspect en IRM (anse épaissie et rigidifiée par l'inflammation avec
hyperhémie et signe du peigne dans le méso).
Vidéo 18.3
Colite droite ulcérée : aspect endoscopique (coloscopie).
Vidéo 18.4
Colite hémorragique : aspect endoscopique (coloscopie).
Fig. e19.4
Manométrie anorectale haute résolution normale.
A. Tracé normal. B. Illustration du réflexe recto-anal inhibiteur avec une relaxation sphinctérienne
au moment de la poussée.
Vidéo 19.1
Défécographie-IRM montrant une rectocèle (malade de profil, la rectocèle apparaît en poussée à
l'avant du rectum).
Fig. e20.3
Échelle de Bristol.
Fig. e21.1
Maladie cœliaque avec atrophie villositaire sur une biopsie duodénale.
Table des compléments en ligne
Fig. e21.2
Aspect histologique d'une biopsie duodénale normale (avec villosités).
Fig. e21.5
Maladie de Whipple : biopsies duodénales.
Fig. e21.6
Biopsie colique montrant une colite collagène.
Fig. e22.2
Colite pseudo-membraneuse : aspect macroscopique.
Vidéo 23.1
Diverticules coliques vus au cours d'une coloscopie.
Fig. e26.4
Adénome du côlon : examen anatomopathologique après résection par mucosectomie.
Fig. e26.8
Adénome du côlon avec dysplasie de haut grade.
Fig. e26.9
Adénocarcinome du côlon superficiel développé sur un polype adénomateux dont l'exérèse
endoscopique est suffisante (adénocarcinome intramuqueux avec marges de résections saines).
Fig. e26.15
Adénocarcinome du côlon moyennement différencié : aspect histologique.
Fig. e26.16
Adénocarcinome du côlon : aspect macroscopique.
Vidéo 26.1
Polypectomie endoscopique d'un polype colique pédiculé (à l'anse diathermique).
Vidéo 26.2
Exérèse endoscopique d'un polype colique sessile par la méthode de mucosectomie.
Le polype préalablement coloré en surface par l'indigo carmin est surélevé par une injection XIX
sous-muqueuse, puis la zone est retirée en bloc au moyen d'une anse diathermique.
Vidéo 26.3
Tumeur ulcérovégétante du rectum vue en endoscopie (adénocarcinome).
Fig. e27.2
Adénocarcinome de l'estomac de type intestinal.
Fig. e27.3
Adénocarcinome de l'estomac de type diffus.
Cellules « en bague à chaton » avec vacuole de mucus refoulant le noyau.
Vidéo 27.1
Gastroscopie : adénocarcinome ulcéré de l'estomac.
Vidéo 27.2
Gastroscopie : aspect normal de l'estomac et biopsies de l'antre.
Fig. e28.1
Kyste biliaire du foie : aspects échographique et scanographique.
Fig. e28.5
Hémangiome du foie : aspect échographique.
Fig. e28.10
Kyste hydatique : aspect scanographique.
Fig. e28.13
Métastase hépatique : aspect échographique.
Fig. e28.14
Métastase hépatique d'adénocarcinome : aspect histologique sur une biopsie hépatique.
Fig. e28.15
Métastase hépatique d'adénocarcinome : aspect macroscopique (post-mortem).
Fig. e28.16
Carcinome hépatocellulaire sur cirrhose : aspect en TDM et IRM.
Fig. e28.21
Carcinome hépatocellulaire : aspect histologique sur biopsie.
Table des compléments en ligne
Fig. e29.2
Carcinome épidermoïde de l'œsophage : aspect macroscopique sur pièce opératoire.
Fig. e29.3
Carcinome épidermoïde de l'œsophage : aspect histologique.
Fig. e29.4
Adénocarcinome de l'œsophage sur endobrachyœsophage : aspect macroscopique sur pièce
opératoire.
Fig. e29.5
Adénocarcinome de l'œsophage sur endobrachyœsophage : aspect histologique.
Vidéo 29.1
Aspect endoscopique d'un cancer de l'œsophage (aspect ulcérovégétant et réalisation de biopsies à
la pince).
Vidéo 29.2
Pose d'une prothèse lors d'une endoscopie pour traiter une obstruction tumorale œsophagienne
responsable d'aphagie.
Fig. e30.6
Cancer de la tête du pancréas avec dilatation biliaire : aspect TDM.
Fig. e30.7
Adénocarcinome du pancréas : aspect histologique sur pièce opératoire.
Fig. e30.8
Adénocarcinome du pancréas : aspect anatomique macroscopique sur pièce opératoire.
Fig. e31.3
Occlusions du grêle : aspect TDM avec jonction grêle plat et dilaté et signes de souffrance pariétale.
Vidéo 31.1
Pose d'une prothèse colique pour pallier une occlusion due à un cancer.
XX Vidéo 32.1
Aspect endoscopique d'une angiodysplasie colique.
Vidéo 32.2
Ulcère gastrique hémorragique avec hémorragie en jet (Forrest Ia).
L'hémorragie est contrôlée par la pose de clips au cours de l'endoscopie.
Vidéo 32.3
Électrocoagulation endoscopique au plasma argon (exemple d'une angiodysplasie du grêle).
Vidéo 32.4
Hémorragie digestive active d'un ulcère de l'estomac avec vaisseau visible.
Vidéo 32.5
Varices œsophagiennes avec hémorragie en jet (forte pression) traitées par ligatures au cours d'une
endoscopie.
Fig. e33.1
Appendicite : aspects échographique et scanographiques.
Fig. e34.2
Pneumopéritoine sur ASP et TDM (par ulcère perforé).
Fig. e35.3
Pancréatite aiguë : aspect scanographique.
Vidéo 35.1
Sphinctérotomie endoscopique de la papille.
Le sphinctérotome est introduit dans la papille, sa position est vérifiée en radioscopie, la
sphinctérotomie élargit la papille et on voit en fin de geste sortir un calcul brun de l'orifice
papillaire élargi.
Banque d'images
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Comité de rédaction
de la 4e édition
Coordination
Cette 4e édition a été coordonnée par Alexandre Louvet et Christine Silvain.
Les textes des éditions précédentes ont été écrits avec le concours des membres de la Collégiale des
Universitaires en Hépato-gastro-entérologie. Une aide toute particulière à la supervision, la rédaction
et la relecture a été apportée par les Prs Guillaume Bouguen, Xavier Dray, Vinciane Rebours et David
Tougeron.
Remerciements
Anne Berger, chirurgie digestive, hôpital européen Georges Pompidou et Université Descartes, Paris 5.
Laure Beyer-Berjot, chirurgie viscérale, Université d'Aix-Marseille.
Mourad Boudiaf, radiologie viscérale, hôpital Lariboisière.
Stéphane Bretagne, parasitologie et mycologie, Université Denis Diderot, Paris 7.
Comité de rédaction de la 4e édition
XXV
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Avant-propos
Cette nouvelle édition de l'ouvrage de référence d'enseignement de l'hépato-gastro-entérologie du
2e cycle des études médicales a été construite sur la base du travail des éditions précédentes en main-
tenant la même philosophie.
Les textes ont été actualisés et retravaillés par un comité de rédaction et de relecture composé d'en-
seignants, professeurs et maîtres de conférences de la spécialité. Quand cela était nécessaire, nous
avons sollicité des enseignants d'autres spécialités, notamment de chirurgie digestive, de radiologie,
de parasitologie, d'anatomopathologie et de nutrition. Nous tenons à les remercier sincèrement pour
leur aide.
Afin de faciliter l'apprentissage des items médicochirurgicaux, nous avons harmonisé autant que
possible le propos entre le présent ouvrage et le référentiel proposé par nos collègues de chirurgie
digestive. Tous les items de chirurgie digestive ont été relus par des enseignants de chirurgie viscé-
rale. Nous tenons à remercier très sincèrement le Pr. Jérémie Lefèvre pour l'aide précieuse apportée à
l'harmonisation des textes entre spécialistes médecins et spécialistes chirurgiens.
Cette nouvelle version comporte :
– les références et recommandations actualisées ;
– des liens internet pour les consulter facilement ;
– des dossiers cliniques et QCM avec leurs réponses pour vous tester ;
– des séquences vidéo que vous pourrez consulter grâce au système des flashcodes en utilisant un
smartphone.
Nous tenons à remercier très sincèrement les membres de la Collégiale de chirurgie digestive et en XXVII
particulier le Pr. Jérémie Lefèvre pour l'aide précieuse apportée à l'harmonisation des textes entre
spécialistes médecins et spécialistes chirurgiens.
Nous espérons que cet ouvrage collectif de référence vous permettra de bien maîtriser les connais-
sances nécessaires en pathologie digestive pour le deuxième cycle et les épreuves classantes natio-
nales et vous donnera l'envie de vous spécialiser en hépato-gastro-entérologie, une discipline com-
plète, à la fois large, pratique, technique et très enrichissante.
Nous vous souhaitons à tous un bon apprentissage.
Les enseignants membres de la Collégiale des Universitaires
en Hépato-gastro-entérologie (CDU-HGE)
Avant-propos
Compléments en ligne
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recommandations et consensus.
XXVIII
Abréviations
Ac Anticorps
ABM Agence de la biomédecine
ACE Antigène carcinoembryonnaire
ADH Antidiuretic Hormone
ADN Acide désoxyribonucléique
Afdiag Association française des intolérants au gluten
AFP Alpha-fœtoprotéine
Ag Antigène
AINS Anti-inflammatoire non stéroïdien
ALATCAT Alanine-aminotransférase
ALD Affection longue durée
ANC Apport nutritionnel conseillé
APSSII Association des patients souffrant du syndrome de l'intestin irritable
ARN Acide ribonucléique
AS Apport satisfaisant
ASA American Society of Anesthesiologists
ASAT Aspartate-aminotransférase
ASCA Anti-Saccharomyces Cerevisiae Antibody
ASP Abdomen sans préparation
AUDIT-C Alcohol Used Disorders Identification Test court
AVC Accident vasculaire cérébral XXIX
BK Bacille de Koch
BER Base Excision Repair
BMI Body Mass Index
BNM Besoin nutritionnel moyen
BNP Brain Natriuretic Peptide ou peptide cérébral natriurétique
BPCO Bronchopneumopathie chronique obstructive
CA Cancer Antigen
CCR Cancer colorectal
CDA Consommation déclarée d'alcool
CDT Carbohydrate Deficient Transferrin
CHC Carcinome hépatocellulaire
CIM-10 Classification internationale des maladies, 10e édition
CMV Cytomégalovirus
COX Cyclo-oxygénase
CP-IRM Cholangio-pancréato-IRM
CPK Créatine-phosphokinase
CPRE Cholangio-pancréatographie rétrograde endoscopique
CPRM Cholangio-pancréatographie par résonance magnétique
CRP C-reactive protein ou protéine C-réactive
CSAPA Centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie
CTSI Computed Tomography Severity Index
CUNEA Collège national universitaire des enseignants d’addictologie
DDASS Direction départementale des affaires sanitaires et sociales
DDSV Direction départementale des services vétérinaires
DEB Débit énergétique de base
DT Delirium tremens
Abréviations
1
Item 74 – UE 3 – Addiction
à l'alcool
I. Définitions
II. Étiologie
III. Épidémiologie
IV. Dépistage, repérage
V. Examens biologiques
VI. Signes cliniques
VII. Complications somatiques
VIII. Prise en charge
Connaissances
Objectifs pédagogiques
Repérer, diagnostiquer, évaluer le retentissement d'une addiction à l'alcool.
Expliquer les indications et principes du sevrage thérapeutique. Argumenter l'attitude
thérapeutique et planifier le suivi du patient.
3
I. Définitions
A. Addiction
L'addiction a été définie en 1990 comme « un processus par lequel un comportement, pou-
vant permettre à la fois une production de plaisir et d'écarter ou d'atténuer une sensation de
malaise interne, est employé d'une façon caractérisée par l'impossibilité répétée de contrô-
ler ce comportement et sa poursuite en dépit de la connaissance de ses conséquences
négatives ».
Le comportement peut être la consommation de substances psychoactives (alcool, tabac,
opiacés, médicaments, etc.), on parle alors dans ce cas de « trouble lié à l'utilisation de
substances psychoactives ».
Mais il existe aussi des « addictions sans substance » ou « addictions comportementales »
(jeu de hasard et d'argent, sexe, internet, achats, exercice physique).
Hépato-gastro-entérologie
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Connaissances
1. Non-usage
Cela correspond à l'absence de consommation.
3. Mésusage
Le mésusage définit toute conduite de consommation d'alcool caractérisée par l'existence de
risques et/ou de dommages et/ou de dépendance.
Le mésusage correspond à l'usage à risque, l'usage nocif (utilisation nocive pour la santé) et
l'usage avec dépendance (alcoolodépendance).
L'usage à risque (consommation à risque) correspond à une consommation au-dessus des seuils
précités, risquant de provoquer des dommages physiques, psychiques ou sociaux. Le risque peut
être lié à une prise aiguë (violence, accident, coma éthylique, etc.) ou à des prises chroniques
répétées (cirrhoses, cancer, troubles psychiatriques, etc.). L'usage à risque peut s'éteindre spon-
tanément sans avoir causé aucun dommage, ou évoluer vers l'usage nocif ou la dépendance.
L'usage nocif ou utilisation nocive pour la santé désigne une consommation qui entraîne des
conséquences préjudiciables pour la santé, physiques ou psychiques, mais en l'absence de
critères de dépendance. Le caractère pathologique est défini à la fois par la répétition des
consommations et le constat des dommages induits. C'est l'exemple d'un patient chez qui est
diagnostiquée une cirrhose du foie, à l'occasion d'une complication ou d'un bilan systéma-
tique, et qui ne savait pas qu'il consommait au-dessus des recommandations. Le lien entre le
dommage et la consommation n'est pas fait.
Item 74 – UE 3 – Addiction à l'alcool 1
Par définition, le diagnostic d'usage nocif exclut celui de dépendance.
La dépendance définit un type de relation marqué par une incapacité de réduire sa consom-
mation et une obligation comportementale ; il y a perte de contrôle du comportement
(encadré 1.1).
Les signes sont psychologiques :
• craving : envie impérieuse de consommer ;
• quantité et/ou durée de la prise de substance plus importantes que prévu ;
• incapacité de contrôler la prise de la substance (incapacité à s'arrêter quand on a com-
mencé, tentatives infructueuses pour réduire ou arrêter) ;
• usage récurrent avec pour conséquences des difficultés à accomplir ses obligations profes-
sionnelles ou familiales ;
• augmentation du temps passé à se procurer la substance, à l'utiliser ou à récupérer de ses
effets ;
• activités (sociales, professionnelles, de loisirs) réduites du fait de l'utilisation de la substance ;
• poursuite de l'utilisation de la substance malgré un problème psychologique et/ou phy-
sique, des problèmes sociaux ou interpersonnels en rapport avec la substance, le patient
Connaissances
étant conscient du lien entre problème et consommation.
Encadré 1.1
Alcool – Critères CIM-10 d'utilisation nocive pour la santé et de dépendance
Utilisation nocive pour la santé
5
Mode de consommation d'une substance psychoactive qui est préjudiciable à la santé. Les complications
peuvent être physiques (ex. : hépatite consécutive à des injections de substances psychoactives par le sujet
lui-même) ou psychiques (ex. : épisodes dépressifs secondaires à une forte consommation d'alcool).
Le patient ne répond pas aux critères de la dépendance.
Syndrome de dépendance
Pour un diagnostic de certitude, au moins 3 des manifestations suivantes doivent habituellement avoir été
présentes en même temps au cours de la dernière année :
• désir puissant ou compulsif d'utiliser une substance psychoactive
• difficultés à contrôler l'utilisation de la substance (début ou interruption de la consommation ou niveaux
d'utilisation)
• syndrome de sevrage physiologique quand le sujet diminue ou arrête la consommation d'une substance
psychoactive, comme en témoignent la survenue d'un syndrome de sevrage caractéristique de la substance
ou l'utilisation de la même substance (ou d'une substance apparentée) pour soulager ou éviter les symp-
tômes de sevrage
• mise en évidence d'une tolérance aux effets de la substance psychoactive : le sujet a besoin d'une quantité
plus importante de la substance pour obtenir l'effet désiré. (Certains sujets dépendants de l'alcool ou des
opiacés peuvent consommer des doses quotidiennes qui seraient létales ou incapacitantes chez les sujets
non dépendants.)
• abandon progressif d'autres sources de plaisir et d'intérêts au profit de l'utilisation de la substance psy-
choactive, et augmentation du temps passé à se procurer la substance, la consommer, ou récupérer de ses
effets
• poursuite de la consommation de la substance malgré la survenue de conséquences manifestement nocives
(ex. : atteinte hépatique due à des excès alcooliques, épisodes dépressifs après une période de consom-
mation importante ou altération du fonctionnement cognitif liée à la consommation d'une substance). On
doit s'efforcer de préciser que le sujet était au courant, ou qu'il aurait dû être au courant, de la nature et
de la gravité des conséquences nocives
© Organisation mondiale de la santé. CIM-10 Classification Internationale des troubles mentaux et des troubles du comportement. Genève ;
1992. Traduction française : Pull CB, et al. Paris : Masson ; 1994. http://apps.who.int/iris/handle/10665/40506.
Connaissances
II. Étiologie
L'alcoolodépendance est une maladie complexe dans laquelle sont intriqués des facteurs
génétiques de vulnérabilité individuelle et des facteurs environnementaux.
Les facteurs génétiques de vulnérabilité individuelle semblent contribuer pour 40 à 60 %
au risque de développer une dépendance à l'alcool ; certains polymorphismes génétiques
peuvent influencer le métabolisme de l'alcool, les effets positifs (euphorie) ou au contraire
négatifs (anxiété, etc.) induits par la prise d'alcool ou encore le risque de développer des com-
plications somatiques telles que la cirrhose. Des facteurs génétiques communs aux différentes
addictions sont probables. Des antécédents paternels ou une personnalité antisociale sont
6 souvent trouvés ; les facteurs socioculturels favorisent les habitudes d'alcoolisation (profession
à risque, milieu social défavorisé, immigration récente, chômage, incitations fortes comme la
publicité, prix modérés, nombre élevé de débits de boissons, tolérance de l'opinion, intérêt
économique, etc.) ; des facteurs de personnalité peuvent également favoriser la dépendance
à l'alcool (impulsivité, recherche de sensations, immaturité, etc.).
L'alcool favorise indirectement la transmission dopaminergique au niveau des régions méso-
limbiques (noyau accumbens), support anatomique du système de récompense.
III. Épidémiologie
L'alcool est la substance psychoactive la plus consommée en population générale adulte et la
plus consommée à l'âge de 17 ans. La quantité moyenne d'alcool consommée a été divisée
par 2 en 50 ans en France (11,8 L d'alcool pur par habitant et par an en 2012, 27,4 L en
1960). En revanche, les modes de consommation évoluent, et les alcoolisations ponctuelles
importantes augmentent, notamment chez les jeunes.
Près de 10 millions de Français consomment de l'alcool au moins 3 fois/semaine et 6 millions
tous les jours. La consommation de vin est en diminution constante au profit de boissons
peu ou au contraire très alcoolisées, même si le vin demeure l'alcool le plus fréquemment
consommé. La consommation d'alcool est particulièrement forte à l'Ouest, dans le Nord et en
Auvergne.
Il existe environ 3,8 millions de consommateurs à risque chronique (consommation régulière
d'alcool supérieure aux seuils recommandés qui les exposent à des complications) et 12 millions
de consommateurs à risque ponctuel (alcoolisations ponctuelles importantes, qui exposent aux
risques de complications aiguës : accidents, violences, etc.).
Le mésusage d'alcool est la cause directe ou indirecte de nombreuses maladies, de 49 000
décès/an (estimation pour l'année 2009), en comptant les accidents, agressions ou suicides
Item 74 – UE 3 – Addiction à l'alcool 1
sous l'emprise de l'alcool (l'alcool est au 3e rang des causes de décès). Il s'agit de décès pré-
maturés, chez les sujets présentant une dépendance à l'alcool, l'espérance de vie est réduite
de 20 ans. Une consultation sur 5 en médecine générale et 15 à 25 % des hospitalisations
concernent des patients présentant un mésusage d'alcool.
La consommation d'alcool est responsable de nombreux problèmes familiaux, sociaux ou pro-
fessionnels : l'alcool est responsable d'environ 2 700 décès/an sur la route, de près de 20 %
des accidents du travail ; selon les victimes de violence, environ 30 % des agresseurs avaient
bu de l'alcool ; la consommation d'alcool retentit sur le statut social : qualité des études, type
d'emploi, niveau du salaire.
La consommation excessive d'alcool ou la dépendance à l'alcool sont souvent associées à
d'autres conduites addictives (dépendance au tabac trouvée dans 75 à 95 % des cas). La
surmortalité qui en résulte est importante, en particulier au niveau hépatogastroentérologique
(pancréatite, cirrhose, etc.), cancérologique (œsophage, ORL) ou cardiovasculaire.
Le sujet alcoolodépendant est également à haut risque de dépendance aux benzodiazépines.
L'existence de polydépendances associant alcool et drogues illicites est fréquente. Près de
40 % des personnes alcoolodépendantes ont un autre trouble mental.
La distinction entre les patients alcoolodépendants et les personnes ayant une consomma-
Connaissances
tion à risque ou excessive avec complications somatiques sans alcoolodépendance n'est pas
négligeable : 2 personnes sur 3 ayant une consommation à risque n'ont pas de dépendance
évidente à l'alcool ; la moitié des décès prématurés dus à l'alcool concerne des personnes
ayant une consommation excessive d'alcool mais non dépendantes. La prise en charge et les
résultats thérapeutiques sont très différents entre un consommateur à risque ou excessif et un
malade alcoolodépendant : pour un malade non alcoolodépendant, revenir à une consom-
mation à faible risque, sous les seuils des recommandations est tout à fait faisable et aura un
impact thérapeutique suffisant pour prévenir le risque de complications liées à la consomma-
tion d'alcool. 7
Chez les femmes enceintes, le risque de malformation et de retard du développement du
nouveau-né est établi. L'abstinence, en matière de consommation d'alcool, est préconisée
pendant la grossesse.
Exemples
• Une bière de 25 cL (5 %) = un ballon de vin de 10 cL (12 %) = un verre de spiritueux de 3 cL (40 %) = 10 g
d'alcool pur.
• Une bouteille de 75 cL de vin contient 7 verres standards, une bouteille de 70 cL d'alcool à 40 % 22 verres
standards. Une bière forte (10°) en canette de 50 cL contient 4 verres standards.
Connaissances
Plus généralement, le contenu d'alcool d'une boisson (en g) correspond à : degré d'alcool pur
dans la boisson × volume (en L) × 8.
Exemple
1 bouteille de 75 cL de vin à 12,5° contient : 12,5 × 0,75 × 8 = 75 g d'alcool pur.
Pour repérer un mésusage d'alcool, il faut évaluer la consommation déclarée d'alcool (CDA) en
nombre de verres par semaine et par occasion de boire, le nombre de jours de consommation
par semaine, le nombre de jours de forte consommation (> 5 verres/j) qui sont actuellement
considérés comme les plus délétères.
Si la CDA est supérieure aux repères recommandés en France, il faut rechercher des compli-
cations et des arguments en faveur d'une perte de contrôle qui oriente vers la dépendance.
Des questionnaires peuvent aider les médecins à repérer un mésusage d'alcool :
• le questionnaire AUDIT-C (Alcohol Use Disorders Identification Test court) permet d'établir
un score sur la base de 3 questions (tableau 1.1) ;
• le questionnaire FACE (Fast Alcohol Consumption Evaluation) est composé de 5 questions,
deux communes avec l'AUDIT-C et trois qui orientent vers une perte de contrôle et donc
une dépendance (tableau 1.2).
La mise en évidence d'un mésusage d'alcool doit être associée à une évaluation addictolo-
gique complète, intégrant une évaluation médicale psychiatrique et non psychiatrique (éven-
8 tuels dommages hépatiques, neurologiques, etc.) et à une évaluation sociale.
Les examens biologiques sont peu performants, tout particulièrement en raison du fait que
l'objectif n'est pas simplement de repérer les malades alcoolodépendants mais l'ensemble
de la population ayant une consommation à risque. Ils ne sont pas recommandés pour le
dépistage.
Chez les personnes alcoolodépendantes, le déni n'est pas rare et l'entretien peut ignorer le
problème d'alcool ; l'attitude, le comportement et la disponibilité du soignant favorisent ou
non la reconnaissance de la consommation ; les signes physiques et les examens paracliniques
peuvent conduire à suspecter l'alcoolodépendance.
En cas de repérage d'un mésusage sans dépendance, une intervention brève doit être réalisée
(cf. infra).
Tableau 1.1 Test AUDIT-C (Alcohol Used Disorders Identification Test court).
Risque de consommation excessive d'alcool : score > 4 chez l'homme, > 3 chez la femme.
Consommation excessive ou dépendance : score > 8 chez l'homme, > 7 chez la femme.
Question Cotation
0 1 2 3 4
1) Combien de fois vous arrive-t-il de Jamais 1 fois/mois 2 à 3 fois/ 2 à 3 fois/ ≥ 4 fois/
consommer de l'alcool (par mois, par mois semaine semaine
semaine) ?
2) Combien de verres standards buvez- 1 ou 2 3 ou 4 5 ou 6 7à9 ≥ 10
vous au cours d'une journée ordinaire
où vous buvez de l'alcool ?
3) Combien de fois vous arrive-t-il de Jamais < 1 fois/mois 1 fois/mois 1 fois/ Chaque jour
boire 6 verres standards ou davantage semaine ou presque
au cours d'une même occasion ?
Item 74 – UE 3 – Addiction à l'alcool 1
Tableau 1.2 Questionnaire FACE (Fast Alcohol Consumption Evaluation).
Pour les femmes, un score ≥ 4 indique une consommation dangereuse ; pour les hommes, c'est un score ≥ 5. Un score
≥ 9 est, dans les deux sexes, en faveur d'une dépendance.
Les cinq questions qui suivent doivent être de préférence posées sans reformulation, et cotées selon les réponses
spontanées des patients. En cas d'hésitation, proposer les modalités de réponses, en demandant de choisir
« la réponse la plus proche de la réalité » Les deux premières questions portent sur les 12 derniers mois.
1. À quelle fréquence vous arrive-t-il de consommer Jamais : 0 ≤ 1 fois/ 2 à 4 fois/ 2 à 3 fois/ ≥ 4 fois/
des boissons contenant de l'alcool ? mois : 1 mois : 2 semaine : 3 semaine : 4
2. Combien de verres standards buvez-vous au cours 1 ou 2 : 0 3 ou 4 : 1 5 ou 6 : 2 7à9:3 ≥ 10 : 4
d'une journée ordinaire où vous buvez de l'alcool ?
3. Votre entourage vous a-t-il déjà fait des remarques Non : 0 Oui : 4
au sujet de votre consommation d'alcool ?
4. Avez-vous déjà eu besoin d'alcool le matin pour vous Non : 0 Oui : 4
sentir en forme ?
5. Vous arrive-t-il de boire et de ne plus vous souvenir Non : 0 Oui : 4
ensuite de ce que vous avez pu dire ou faire ?
Connaissances
V. Examens biologiques
Il existe des marqueurs biologiques de la consommation excessive d'alcool.
L'intérêt des marqueurs peut être :
• à visée diagnostique, uniquement pour rapporter à l'alcool une pathologie (comme une
pancréatite) alors que le patient nie sa consommation, et non pour faire le diagnostic de
9
dépendance ;
• pour le suivi (pour dépister une reprise d'usage ou de mésusage) ;
• à visée éducative et motivationnelle.
Ils ne sont pas recommandés pour le repérage précoce, du fait d'une sensibilité modeste.
On utilise en pratique :
• l'alcoolémie : utile en particulier aux urgences devant des chutes, des malaises. Chez un
sujet non comateux et non hostile, on utilise l'éthylomètre qui donne une mesure directe ;
• la γ-GT (gamma glutamyl-transpeptidase) : enzyme hépatique, marqueur à la fois de
consommation d'alcool et de maladie alcoolique du foie. Sa sensibilité est médiocre (la
moitié des consommateurs à risque chronique ont une γ-GT élevée, un peu plus chez
les dépendants). Sa spécificité est également médiocre, la γ-GT étant augmentée dans la
plupart des pathologies hépatiques, mais dans la consommation à risque d'alcool, soit elle
s'associe à des transaminases et phosphatases alcalines normales, soit typiquement à une
augmentation modérée (< 5 N) des transaminases, prédominant sur les ASAT, et contras-
tant avec des PAL normales. La γ-GT se normalise en 4 à 10 semaines (fonction du niveau
de départ) après arrêt de la consommation. Les principaux faux positifs sont les stéatoses
et stéatohépatites métaboliques et les inductions enzymatiques par certains médicaments ;
• le volume globulaire moyen (VGM) est le marqueur le moins sensible (⅓ des patients), il
se normalise en 3 mois après arrêt de la consommation. Il y a peu de faux positifs (anémie
carentielle en folates ou en B12, hypothyroïdie, hyper-réticulocytose). Il est surtout aug-
menté en cas de carence en folates, donc parfois de malnutrition associée. Parmi les faux
positifs, il ne faut pas ignorer les causes iatrogènes dont les traitements par méthotrexate
(antifolate de référence) ;
• la transferrine désialylée ou CDT (Carbohydrate Deficient Transferrin) est très spécifique, se
normalise en quelques semaines après arrêt de la consommation. Sa sensibilité est un peu
meilleure que celle de la γ-GT.
Des examens biologiques strictement normaux n'éliminent absolument pas un mésusage d'alcool.
Connaissances
B. Coma alcoolique
Il survient souvent lorsque l'alcoolémie est supérieure à 3 g/L et peut associer :
• des signes neurologiques : coma calme, hypotonique sans signes neurologiques de locali-
sation, mydriase bilatérale et symétrique ;
• des signes respiratoires : dépression respiratoire avec risque d'anoxie ;
• des signes circulatoires : hypotension artérielle, bradycardie, collapsus cardiovasculaire ;
• une hypothermie.
Dans ce contexte de coma alcoolique, il faut rechercher des troubles métaboliques (hypoglycé-
mie, acidocétose, hyponatrémie, hypercalcémie) car ces troubles peuvent engager le pronostic
vital, ainsi que la prise d'autres substances psychotropes.
Dans le cadre des troubles de conscience chez un sujet qui présente des problèmes d'alcool, il
faut rechercher une hémorragie cérébroméningée, un AVC, un hématome sous ou extradural,
Item 74 – UE 3 – Addiction à l'alcool 1
une épilepsie, une encéphalopathie de Gayet-Wernicke, une encéphalopathie hépatique, un
delirium tremens et, en cas de fièvre, une infection cérébroméningée.
Les complications possibles du coma alcoolique sont les suivantes : inhalation, pneumopathie,
hypoglycémie, rhabdomyolyse, acidocétose alcoolique, décès exceptionnel.
C. Dépendance
Le syndrome de sevrage de l'alcool ne survient que chez des sujets avec syndrome de dépen-
dance. Il n'est pas présent chez toutes les personnes dépendantes puisque près d'un tiers
d'entre elles n'ont pas de symptôme de sevrage.
Le syndrome de sevrage simple survient dans les quelques heures après l'arrêt ou la diminution
de la consommation, habituellement tous les matins. Il est présent essentiellement pendant les
premières 72 heures et se résout en 7–10 jours maximum.
On peut observer les symptômes suivants (en gras les signes les plus discriminants et les plus
fréquents) :
• des troubles psychocomportementaux : anxiété, insomnie, cauchemars, irritabilité, agita-
tion psychomotrice ;
Connaissances
• des troubles neurovégétatifs : sueurs, tremblements, tachycardie, hypertension artérielle ;
• des troubles digestifs : vomissements, nausées, anorexie, diarrhée.
Les signes disparaissent typiquement très rapidement avec la prise de quelques verres d'alcool.
Sinon, dans les heures qui suivent, en cas de non-prise en charge, ce tableau peut s'aggraver
ou se compliquer.
Les formes sévères de sevrage (delirium tremens, épilepsie de sevrage) s'observent chez environ
5 % des sujets dépendants. Les sujets les plus à risque sont des malades ayant une consom-
mation ancienne et massive, une alcoolodépendance sévère, des accidents de sevrages anté- 11
rieurs, des antécédents de delirium tremens ou de convulsions, une dépendance à d'autres
substances psychoactives. La recherche de ces facteurs de risque doit être systématique afin de
prévenir l'apparition des symptômes de sevrage.
D. Accidents du sevrage
1. Convulsions
Elles sont caractérisées par leur début précoce (en général dans les 48 heures suivant la diminu-
tion ou l'arrêt de l'alcool), mais peuvent survenir de manière plus retardée en cas de diminution
trop rapide des benzodiazépines. Il s'agit le plus souvent de crises généralisées tonicocloniques.
Non traitées, elles risquent de récidiver rapidement voire d'évoluer vers un delirium tremens.
Il faut éliminer les autres causes de crises convulsives que peuvent être :
• une hypoglycémie ;
• une hyponatrémie ;
• une cause infectieuse (infection cérébrale ou méningée) ;
• une intoxication médicamenteuse ;
• la diminution d'un traitement par benzodiazépines ;
• un accident vasculaire cérébral ischémique ou hémorragique ;
• un traumatisme crânien.
anxiété) ou encore d'une crise comitiale, 12 à 48 heures après le sevrage. La recherche des
facteurs de risque, des facteurs prédisposants doit être systématique chez tout malade hospi-
talisé ou qui doit interrompre sa consommation d'alcool pour une raison ou pour une autre. En
présence de ces facteurs, le patient doit être examiné pluriquotidiennement afin de chercher
les premiers signes et de mettre en œuvre le traitement au plus tôt.
En l'absence de traitement, un syndrome confusionnel se manifeste avec :
• agitation ;
• propos incohérents ;
• délire onirique avec vécu délirant intense ;
• inversion du rythme nycthéméral ;
• hallucinations multiples, surtout visuelles avec zoopsies ;
• scènes d'agression qui peuvent être la cause de réactions de frayeur chez le patient (risque
de fugue, agressivité, etc.) ;
• signes physiques associant fièvre, sueurs profuses, déshydratation, modification de la ten-
sion, tachycardie, troubles du rythme. Des crises d'épilepsie, un état de mal peuvent surve-
nir et constituent des signes de gravité.
En l'absence de prise en charge médicale adaptée, le delirium tremens peut conduire au décès.
Encadré 1.2
Différentes complications somatiques de la consommation excessive d'alcool
Cancers Système digestif
• Cancer des voies aérodigestives supérieures • Maladie alcoolique du foie (stéatose hépatique,
• Cancer de l'œsophage (carcinome épidermoïde) hépatite alcoolique aiguë, cirrhose hépatique)
• Carcinome hépatocellulaire (complication d'une • Pancréatite aiguë, pancréatite chronique calci-
cirrhose alcoolique) fiante
• Cancer colorectal • Œsophagite, gastrite
• Cancer du sein • Diarrhée motrice et/ou par atteinte entérocytaire
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fact that these five officials always showed considerable
ability in handling diplomatic questions, and, as a mark of our
favour, we therefore restore to them their original rank.”
When the wrath of the Powers had been appeased by the death
and banishment of the leading Boxers, and when the Empress
Dowager had come to realise that her future policy must be one of
conciliation and reform, she proceeded first of all to adjust the annals
of her reign for the benefit of posterity, in the following remarkable
Edict (13th February, 1901):—
“In the summer of last year, the Boxers, after bringing about
a state of war, took possession of our Capital and dominated
the very Throne itself. The Decrees issued at that time were
the work of wicked Princes and Ministers of State, who, taking
advantage of the chaotic condition of affairs, did not hesitate
to issue documents under the Imperial seal, which were quite
contrary to our wishes. We have on more than one previous
occasion hinted indirectly at the extraordinary difficulty of the
position in which we were placed, and which left us no
alternative but to act as we did. Our officials and subjects
should have no difficulty in reading between the lines and
appreciating our meaning.
“We have now punished all the guilty, and we hereby order
that the Grand Secretariat shall submit for our perusal all
Decrees issued between the 24th day of the 5th moon and
the 20th day of the 7th moon (20th June to 14th August), so
that all spurious or illegal documents may be withdrawn and
cancelled. Thus shall historical accuracy be attained and our
Imperial utterances receive the respect to which they are
properly entitled.”
Having thus secured the respect of posterity, Tzŭ Hsi proceeded to
make the “amende honorable,” (with due regard to the Imperial
“face,”) for so many of her sins as she was prepared to admit. In
another Decree, in the name of the Emperor, which gives a
Munchausen account of the Throne’s part and lot in the crisis of
1900, and a pathetic description of her own and the Emperor’s
sufferings during the flight, she makes solemn confession of error
and promise of reform. As an example of the manner in which history
is made in China, the Edict is of permanent interest and value.
“A Penitential Decree
“26th day, 12th moon of Kuang-Hsü’s 26th year (Feb. 13th,
1901).
“Last summer the Boxers sowed the seeds of rebellion,
which led to our being involved in a war with friendly Powers.
Thereafter, our Capital being thrown into a state of great
disorder, we escorted the Empress Dowager, our mother, on a
progress of inspection throughout the Western Provinces. To
Prince Ch’ing and to the Grand Secretary Li Hung-chang we
entrusted full powers, and bade them negotiate with the
foreign Ministers for the cessation of hostilities and a Treaty of
peace. These Plenipotentiaries having lately telegraphed to
us the twelve principal clauses of the proposed protocol, we
have consented thereto, but at the same time have instructed
them carefully to scrutinise their various provisions in the light
of China’s ability to fulfil them.
“It having been accorded to us to retrieve our disastrous
mistakes, we are in duty bound to promulgate this Penitential
Decree, and to let every one of our subjects know how vast
and harassing were the perplexities with which the Throne
has been beset.
“There are ignorant persons who believe that the recent
crisis was partly caused by our government’s support of the
Boxers; they must have overlooked our reiterated Decrees of
the 5th and 6th moons, that the Boxers should be
exterminated, and the Christians protected. Unfortunately
these rebels and their evil associates placed us in a position
from which it was impossible to escape; we exhausted every
possible effort of strong remonstrance, appalled at the
impending ruin of our Empire. Events moved swiftly until, on
the 21st of the 7th moon, our Capital fell; on that day, both
Her Majesty the Empress Dowager and ourselves decided to
commit suicide in the presence of the tutelary deities of our
Dynasty and the gods of the soil, thus making atonement and
offering propitiation to the spirits of our nine Imperial
ancestors. But, at the critical moment of dire lamentation and
confusion, we were seized by our Princes and Ministers, and
forcibly led away from that place where bullets fell like rain,
and where the enemies’ guns gathered thick as forest trees.
Hastily, and with souls perturbed, we started on our Western
tour. Were not all these disasters caused by the Boxers? The
imminent danger of her sacred Majesty, the overwhelming
ruin of our ancestors’ inheritance, our prosperous Capital
turned to a howling wilderness, its ravines filled with the dead
bodies of our greatest men: how can it possibly be said that
the Throne could protect the rebels who brought such
disasters upon us?
“There was, however, an explicable cause for the Boxer
movement and for its disastrous results.” (The Decree
proceeds here to ascribe blame to local Magistrates for not
administering even justice between Christians and non-
Christians, and thus producing a state of discontent and
unrest, which afforded opportunities to the Boxers. The latter
received a further impetus by reason of the inefficiency of the
Imperial troops sent to quell the first rising. Finally, references
are made to the evil advice and ignorance of the highly placed
clansmen and Ministers of State who favoured the Boxer
cause. This Decree is in fact a complete justification of the
views expressed in the three memorials by Yüan Ch’ang and
Hsü Ching-ch’eng, for which these patriotic officials laid down
their lives. After describing the entry of the Boxers into
Peking, and lamenting the position of the Throne as
resembling “a tail which is too big to wag,” the Decree
proceeds):—“Nevertheless, and while the Legations were
being besieged, we repeatedly directed our Ministers of the
Tsungli Yamên to put a stop to hostilities, and at the same
time to keep up communication with the foreign Ministers,
assuring them of our kindly and sympathetic regard. This
latter order, however, was not carried out because of the
continuous artillery and rifle fire between the besiegers and
the besieged, and it was impossible for us, under such
conditions, to insist upon its execution. Supposing, by some
horrible fatality, the Legations had actually fallen, how could
China have hoped to preserve her integrity? To the Throne’s
strenuous efforts is really due the avoidance of such a
dreadful catastrophe, and the gifts of wine, fruit and water-
melons to the besieged Legations, were an indication of Her
Majesty’s benevolent intentions. It was but natural and right
that the friendly Powers should appreciate these our feelings,
and the fact that at such a crisis they have respected the
integrity of our Empire as a Sovereign State, goes to prove
that the Allies attribute no longer any blame to the Throne.
This, however, only adds to our wrath at the ignorance and
violence of our offending subjects; when we look back upon
the past, we are filled with shame and indignation. We are
convinced that, in these peace negotiations, the foreign
Powers will not attempt to extract from us more than we are
able to concede. We have ordered Prince Ch’ing and Li
Hung-chang, negotiating this Treaty, to continue patiently in
friendly discussion, maintaining all questions of vital principle,
while recognising the special circumstances which attach to
any given case. Foreign Powers are lovers of justice, and
they are bound to consider what China is capable of doing if
they wish to see this negotiation brought to a successful
conclusion. To this end we expect that our Plenipotentiaries
will display their virtue of patriotism to the very best of their
ability.
“At the time of the terror in Peking, our provincial authorities
were ordered to keep the peace in their respective provinces,
and to take no part in provoking hostilities. If the Southern and
Eastern parts of our Empire enjoyed full protection from
disorders, the fact was solely due to our Decrees, which
insisted upon the rigid maintenance of peace. The trade of
foreign Powers was in no way injured, our Viceroys and
Governors being able to preserve normal conditions in those
parts of our Empire. As regards the Southern provinces,
however, which are always talking loudly of strengthening
their defences, it cannot be gainsaid that, upon the outbreak
of any trouble, they fall into a state of hopeless confusion.
Caring nothing for the innumerable difficulties which beset our
Throne, they stand idly by, contenting themselves with
delivering oracular opinions and catch-words, and they even
go so far as to reproach their Sovereign, the father of his
people. We would have them bear in mind that when our
Imperial chariot departed in haste from the Forbidden City, the
moaning of the wind and the cry of the heron overhead
seemed to our startled ears as the tramp of an advancing
enemy. As we fled through Ch’ang-ping chou northward to
Hsüan-hua, we personally attended on the wants of the
Empress Dowager. We were both clad in the meanest of
garments, and to relieve our hunger we were scarcely able to
obtain a dish of beans or porridge. Few of our poorest
subjects have suffered greater hardships of cold and hunger
than befell us in this pitiful plight. We wonder whether those
who call themselves our faithful Ministers and servants have
ever taken real thought of their bounden duty towards their
afflicted and outraged Sovereigns?
“To sum up the matter in a word, is it not the case that,
when either our Statesmen or our people are guilty of any
offence, it is upon our Imperial persons that the blame must
fall? In recalling this fact to mind, we do not desire to rake up
bygone offences, but rather because it is our duty to warn our
subjects against their repetition. For the past twenty years,
whenever difficulties have arisen with foreign nations, it has
been our duty to issue solemn warnings and reproofs. But the
saying which is in common use, that we ‘sleep on brushwood
and taste gall’ has, by lapse of time, become almost
meaningless; when we talk of putting our house in order, and
reforming our finances, the words have no real significance.
The time of danger once over, favouritism and the neglect of
public business go on as of old; as of old, money purchases
rank, and the Throne continues to be persistently misled. Let
our officials ask themselves in the silence of the night
watches whether, even had there been no Boxer rebellion,
China could possibly have become a great Power? Even
before these disasters occurred there was great difficulty in
maintaining our position as a nation, and now, after this awful
visitation, it must be obvious to the dullest amongst us that
our weakness and poverty have been greatly increased. To
our Ministers of State, who have received high favour from
the Throne, we would say that, at this time of our nation’s
history, it is essential to display new qualities of integrity and
patriotism. Taxation should now be re-arranged in such a
manner as to enable us to repay the foreign indemnities,
while bearing in mind the poverty of the lower classes of the
people. In the selection of officials, good character should be
considered the first essential, and men of talent should be
encouraged to the utmost.
“The whole duty of a Minister of State may be summed up
in two words: to abolish corrupt tendencies, and to put off the
abuses of former days. Justice and energy should be the
principles guiding towards economical and military efficiency;
on this the spirit of the nation and its future depend as upon
its very life blood.
“For nearly thirty years our mother, the Empress Dowager,
has laboured without ceasing to instruct us and train us in the
right way, and now, at one blow, all the results of her labour
are brought to nought. We cannot but remember the
abomination of desecration which has overthrown our
ancestral shrines and the temples of our gods. Looking to the
North, we think upon our Capital ruined and profaned, upon
the thousands of our highest officials whose families have lost
their all, of the millions of our subjects whose lives and
property have been sacrificed in this cataclysm. We can never
cease to reproach ourselves: how then should we reproach
others? Our object in issuing this solemn warning is to show
that the prosperity or the ruin of a State depends solely upon
the energy or apathy of its rulers and people, and that the
weakness of an Empire is the direct result of rottenness in its
administration. We desire to reiterate our commands that
friendly relations with foreign Powers are to be encouraged,
that at the same time our defences are to be strengthened,
that freedom of speech and the employment of trustworthy
servants are to be encouraged. We expect obedience to
these commands, and sincere patriotism from our subjects.
Earnestly the Empress Dowager and ourselves pray that it
may be brought home to our Ministers of State, that only out
of suffering is wisdom developed, and that a sense of duty
insists upon unceasing effort. Let this Decree be made known
throughout the entire Empire.”
Brother of the late Emperor and Present Regent—recently head of the Naval
Mission to Europe and America.
XXIII
THE RETURN OF THE COURT TO PEKING
The state of mind of the Empress Dowager during the flight from
the Capital, and subsequently while the Court remained in exile at
Hsi-an, was marked by that same quality of indecision and vacillating
impulse which had characterised her actions throughout the Boxer
crisis and the siege of Peking. This may be ascribed partly to her
advancing age and partly to the conflicting influences of astrologers
and fortune-tellers, to whose advice she attached the greatest
importance in all times of peril. We have dealt in another place with
her marked susceptibility to omens and superstitious beliefs; its
effect is most noticeable, however, at this stage of her life, and was
conspicuous in matters of small detail throughout the return journey
to Peking.
The influence of Jung Lu at Hsi-an, and that of Li Hung-chang at
Peking, had been systematically exercised to induce Her Majesty to
return to the Capital; but until the Peace Protocol conditions had
been definitely arranged, and until she had been persuaded to
decree adequate punishment upon the Boxer leaders, the
predominant feeling in her mind was evidently one of suspicion and
fear, as was shown when she ordered the hurried flight from T’ai-
yüan fu to Hsi-an. The influence of Li Hung-chang, who, from the
outset, had realised the folly committed by the Chinese Government
in approving the attack upon the Legations, was exercised to create
in the mind of Her Majesty a clearer sense of the folly of that policy.
At the height of the crisis (21st July, 1900), realising that the foreign
forces brought to bear upon China were steadily defeating both
Boxers and Imperial troops, she appointed Li Hung-chang to be
Viceroy of Chihli, and directed that he should proceed from Canton
with all haste, there being urgent need of the services of a diplomat
versed in foreign affairs. Her Majesty went so far as to suggest that