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Loi d’Ohm en courant continu

A travers les deux exemples précédents, nous avons vu qu’en courant continu (I=Cte),
la différence de potentiel (tension) (U=VA-VB) entre deux points A et B d’un circuit électrique est donnée
par la relation linéaire suivant :

U = VA - VB = RI
où I est l’intensité de courant qui parcourt la portion considérée du circuit, et R représente la résistance
de la portion AB

Association des Résistances

I - Association en série
R1 R2 R
La résistance équivalente (Réq) d’un tel A B
n

assemblage entre les deux points A et B,


se calcule de la
manière suivante : R =R +R +
éq 1 2 ... + Rn

2 - Association en parallèle R1

La résistance équivalente (Réq) d’une telle association


A R2 B
entre les deux points A et B, se calcule par la
relation suivante
1 1 1 1
= + + ... +
Réq R1 R2 Rn Rn

Électrocinétique
Loi d’Ohm en courant continu
A travers les deux exemples précédents, nous avons vu qu’en courant continu (I=Cte),
la différence de potentiel (tension) (U=VA-VB) entre deux points A et B d’un circuit électrique est donnée
par la relation linéaire suivant :

U = VA - VB = RI
où I est l’intensité de courant qui parcourt la portion considérée du circuit, et R représente la résistance
de la portion AB

Association des Résistances

I - Association en série
I1 R1 I2 R2 n R
A n
B
La même intensité de courant circule dans l’ensemble d’éléments

I = I1 = I2 = .. = In
I1
2 - Association en parallèle R1
I2
I I
L’intensité I est partagée entre les différentes A R2 B
branches, selon la valeur de la résistance
In
I = I1 + I2 + .. + In
Rn

Électrocinétique
Notions de champ électromoteur et force électromotrice
On considère un circuit constitué d’un générateur G et du circuit C. On suppose que (VA>VB).

Dans la partie ACB, c’est-à-dire dans le fil conducteur de résistance R, les électrons se meuvent de B vers A,
car le champ électrique dans cette partie est de A (anode) vers B (cathode).
Si dans la partie AGB, le champ électrique était également de A vers B (de l’anode vers la cathode),
les électrons se déplaceraient de B vers A, ce qui conduirait à l’accumulation des électrons de part et
d’autre de l’anode. Par conséquent le courant d’arrêterait au bout d’un temps court, ce qui est contraire à
la réalité.

Il faut donc admettre qu’à l’intérieur du générateur, A


il règne un autre champ, dirigé de la cathode (B) vers l’anode (A),
G B
ce qui assurerait le mouvement des électrons dans le circuit et -
à travers le générateur. Le champ ainsi considéré dans le générateur, E E
-
est appelé champ électromoteur du générateur, désigné par 𝑬𝒎. -
E Em
L’existence du champ électromoteur à l’intérieur du générateur,
qui s’oppose au champ électrique à l’extérieur (dans le circuit), E
permet d’écrire : -
VA - VB = e E i
où e est appelé la force électromotrice (exprimée en volts).

Et en utilisant la résistance du circuit (R), cette relation s’écrite :

RI = e -
Si le générateur possède une résistance interne (r), elle s’ajoute à C
la résistance du circuit
- E - E
( R + r)I = e ⇒ RI + rI = e  VA - VB = e - rI
Électrocinétique
Association des Générateurs

I - Association en série
Les générateurs sont en série quand le pôle (-) de l’un est relié au pôle (+) du voisin :
e1, r1 e2, r2 en, rn

A C D H B

eéq = e1 + e2 + ... + en
. B
A I I
réq = r1 + r2 + ... + rn
.
Circuit équivalent eéq., réq.

e,r
I1

2 - Association en parallèle e,r


I2
A B

eéq. = e e,r
In
r
réq. =
n A
I
I
I
I B
Circuit équivalent
eéq.,réq

Électrocinétique
Éléments électriques simples

1- Résistance Dissipation de chaleur par effet Joule


R
A B U A − B = RI R : Résistance
Unité : Ohm ()

UAB (VA − B )

2- Condensateur

C
I
A B q
U A−B = C : capacité du condensateur
Unité : Farad (F)
C
UAB
(VA − B )

fem

Électroinétique
Éléments électriques simples

2- Condensateur
q
I
C U A−B =
A B
C
(VA − B )
diélectrique UAB C : capacité du condensateur
Unité : Farad (F)
A
Condensateur plan : C=
-q d
q t (C)

Charge maximale Régime Régime


du condensateur transitoire permanent
+q

qmax =CV
R C
A B q (t=τ)=0,63qmax
Charge initiale du
condensateur τ =RC 5τ Temps (s)
q0=0
I Le condensateur Condensateur
chargé (régime chargé (régime
Éélectrocinétique
permanent) permanent)
Éléments électriques simples

2- Condensateur
q
I
C U A−B =
A B
C
(VA − B )
diélectrique UAB C : capacité du condensateur
Unité : Farad (F)
A
Condensateur plan : C=
-q d

+q

R C
A B q (t=τ)=0,63qmax
q (t=τ)=0,37qmax

I
τ 2τ
Éélectrocinétique
L’axone au repos
✓ La membrane de l’axone au repos se comporte + + + +
comme un condensateur plan chargé sous une ddp de 70
mV (V0)
A R
Importants gradients de concentrations d’ions existent
de part et d’autre de la membrane : excès de Na+ à
l’extérieur, excès de K+ à l’intérieur.
Ces deux ions ne sont pas en équilibre, qui devrait - - - -
résulter de la diffusion et du transport électrique. Membrane (C) et
Le maintien de ces concentrations – pompe Na+ K+ courant de fuite (R)

✓ La membrane peut être visualisée comme un extérieur


condensateur dont l ’isolant est imparfait ce
qui correspond à une résistance en parallèle (Figures + B
A et B). Ceci entraîne un « courant de fuite » à C R
travers la membrane (décharge du condensateur = -
dépolarisation de la membrane avec une constante
du temps τ~10-3s axoplasme
On peut représenter les propriétés électriques statiques Circuit électrique
de l’axone au repos par un circuit de résistances et équivalent d’une unité
condensateurs (figure C) de surface membranaire

✓ Potentiel d’action: Propagation d’une onde


électrique (potentiel électrique, onde de Ra Ra
perméabilité, onde de dépolarisation)
R’ R’
Une forte variation du potentiel par rapport à V0 (|V-V0| R’
C1 C2 C3
> 20 mV, entraine des variations de perméabilité de la
membrane aux ions (forte entré du Na+, V ,
dépolarisation puis polarisation inverse de la membrane, extérieur
suivi d’une répolarisation)
Notion de courant variable

Définition - Un courant variable est celui dont l’intensité varie avec le temps : I = f( t)
La quantité de charge passant dans le circuit entre deux instants a et b est donnée par :
𝒃 𝒃
𝒅𝒒 b
𝒊=
𝒅𝒕
→ න 𝒅𝒒 = න 𝒊𝒅𝒕
𝒂 𝒂
qa→b =  idt
a
Courant périodique : Parmi les courants variables, certains appelés courants périodiques,
retrouvent leur intensité initiale au bout d’un temps que l’on appelle période, T, de telle sorte que :

i
Période T
I
I(t) = I(t + T ) T/2
T/

Cette condition est aussi valable


pour un temps égal à un multiple S1
entier de période : temps

I(t) = I(t + nT )
S2
T/2

Courant alternatif : La surface sous la courbe pendant la demi-période où l’intensité est


positive est égale à celle pendant la demi-période suivante pendant laquelle l’intensité est
négative : S1 = S2
Dans ces conditions, la surface sous la courbe représentative de l’intensité, I=f(t), s’annule:
T
q0 →T = ∫ I dt
0
Électrocinétique
Im
Courant sinusoïdal : C’est un courant alternatif particulier. I
La variation de l’intensité de courant peut s’écrire alors sous la
forme simple suivante :
t
I = Im cos ωt
T

où Im est l’amplitude de l’intensité de courant, et  sa pulsation (fréquence


angulaire). La pulsation est reliée, à son tour, à la fréquence  :

2π 1
ω = 2π = Où la fréquence est l’inverse de la période : ν=
T T

On appelle t, phase du courant sinusoïdal.

Décomposition d’un courant périodique

Un théorème bien connu en mathématiques, introduit par J. Fourier, énonce que toute fonction périodique (de période
élémentaire T) peut se mettre sous la forme d’une combinaison linéaire de fonctions sinus et cosinus ayant pour périodes : T,
T/2, T/3, T/4, …
Cette décomposition d’une fonction périodique en somme de fonctions périodiques simples, est appelée
« développement en série de Fourier ».

Il en résulte que toute intensité de courant périodique peut être mise sous la forme d’une superposition d’intensités de
courants sinusoïdaux. D’où l’importance de l’analyse d’un courant sinusoïdal. En effet, la connaissance de cette analyse nous
permet de traiter n’importe quel courant périodique, compte tenu du théorème de Fourier.

Unité de période : seconde (s)


Unité de fréquence : seconde-1 (s-1) ou hertz (Hz)
Unité de pulsation : radian. Seconde-1 (rad. s-1)
Unité de phase : radian (rad)
Électrocinétique
Intensité et tension efficaces
courant alternatif sinusoïdal
• En courant continu, l’intensité de courant ne varie pas (I=Cte)

• Cette propriété n’existe pas en courant alternatif sinusoïdal dont l’intensité varie avec le temps (I=f(t)).
Pour pouvoir attribuer une valeur caractéristique à l’intensité (mesurable expérimentalement
par un ampèremètre), l’on doit passer par la moyenne temporelle.

✓ Mais, le problème est que la moyenne temporelle de l’intensité de courant sinusoïdal est nul, car :

1 T 1 T Im T
I =
T 0 I(t)dt =
T 0 m
I cos ωt dt =
T  cos ωt dt =0
0

✓ Pour remédier à ce problème, l’on calcule la moyenne temporelle du carré de l’intensité de courant :

1 T 1 T Im2 T Im2
 I dt =  I (cost) dt =  cos t dt =
2 2 2 2
I 2
= m
T 0 T 0 T 0 2
✓ La racine carrée de cette moyenne, appelée intensité efficace, représente la valeur caractéristique
recherchée :

I 2m I 2Im
Ie = I 2
= = m =
2 2 2

✓ De la même façon, l’on peut déterminer la tension efficace :


Um2 Um 2Um
0 U cos(t + ) dt = 2
1 T 1 T 2
0 U dt 2 2
U 2
= = m Ue = U2 = =
T T 2 2
Électrocinétique
Expression complexe du courant alternatif sinusoïdal
L’emploi de l’expression complexe du courant électrique simplifie grandement les calculs
mathématiques en Électricité. Pour cela on ajoute à la forme réelle du courant, I=Im cos t, une partie
imaginaire de la forme : Imsin t :

i = -1
I = Im cos ωt + i Im sin ωt = Im eiωt Im: amplitude de l’intensité

*Ce choix tient au fait que comme nous savons que les calculs mathématiques avec une fonction exponentielle est
plus simple qu’avec des fonctions trigonométriques.

Im 𝑍ሚ Complexes
𝑍ሚ = Re 𝑍ሚ + 𝑖 Im 𝑍ሚ 𝑟 = Re 𝑍ሚ 2 + Im 𝑍ሚ 2 ; 𝑡𝑎𝑛𝜃 =
Re 𝑍ሚ
𝑍෨ = |𝑟|eiθ i

Z=r(cosθ + i sinθ)
r Pour r=1
sinθ
-1
θ 1 eiθ = cosθ + isinθ
/
cosθ eiπ 2= 0 + i = i
θ eiπ= −1 + 0 =-1 (réel)
/ 3𝜋 𝜋
ei3π 2= 0 − i = −i ( = − )
2 2
-i ei0=1 + 0 =1 (réel)

Loi d’Ohm en courant alternatif sinusoïdal U = VA - VB = Z I


La loi qui relie la tension entre deux points A et B d’un circuit parcouru par un courant sinusoïdal
Z : l’impédance entre les deux points A et B.

Électrocinétique
Expressions de l’impédance et de la tension en courant alternatif sinusoïdal

Le fait de choisir une forme complexe exponentielle pour l’intensité de courant nous amène
à adopter le même genre de formes pour la tension et l’impédance, soit :

Impédance

Z = Z cos φ + i Z sin φ = Z eiφ


Z est le module et  l’argument de l’impédance.

Tension

U = Z I = ( Z eiφ ) (Imeiωt ) = Z Im ei( ωt +φ)


U = Z Im cos (t + ) + i Z Im sin(t + )
ou encore :

U = Um ei( ωt +φ) Um = Z Im : amplitude de la tension

Conclusions :
- On constate que le courant alternatif sinusoïdal entraîne une différence de phase ou
« déphasage » entre la tension et l’intensité de courant.

- L’argument de l’impédance complexe représente le déphasage entre la tension et l’intensité.

Électrocinétique
Association des impédances
en courant alternatif sinusoïdal

I - Association en série

L’impédance équivalente (Zéq) d’un tel Z1 Z2 Zn


assemblage entre les deux points A et B, A B
se calcule de la manière suivante :

Zéq = Z1 + Z2 + ... + Zn

2 - Association en parallèle
Z1
L’impédance équivalente (Zéq) d’une telle
association entre les deux points A et B, se A Z2 B
calcule par la relation suivante

1 1 1 1
= + + ... + Zn
Zéq Z1 Z2 Zn

Électrocinétique
Éléments électriques simples

1- Résistance

R
R : Résistance
A B U A − B = RI Unité : Ohm ()

UAB

2- Bobine

L
I B
A dI L : inductance de la bobine
U A−B = L Unité : Henry (H)
dt
UAB

3- Condensateur

C
I
A B q
U A−B = C : capacité du condensateur
Unité : Farad (F)
C
UAB
Électrocinétique
Impédances complexe associés aux éléments électriques simples

A
1- Cas d’une résistance R : résistance ()

I = I m eit
UAB = R I = RIm eiωt ZR = R (réel pur) UAB R
ZR = R
UAB = ZR Im e i(ωt + φ) φ=0

Une résistance n’entraîne aucun déphasage entre la tension et l’intensité.


B
A
2- Cas d’une bobine 𝑑𝐼 L : inductance de la bobine (H)
= 𝑖𝜔𝐼𝑚 𝑒 𝑖𝜔𝑡 I
𝑑𝑡
ZL = Lω
dI i
 
i( t + )
U AB =L = iL Im e = e 2 L Im e = LI m e
it it 2
π
(imaginaire pur) UAB L
dt φ=+ ZL = iLω
2
U AB = ZL Im ei( t + )
Une bobine entraîne une avance de phase de+/2 entre la tension et l’intensité.
B
3- Cas d’un condensateur 𝐼𝑚 𝑖𝜔𝑡 C :Capacité du condensateur(F) A
න 𝐼𝑚 𝑒 𝑖𝜔𝑡 = 𝑒
𝑖𝜔
1 I
q  Idt  Ime dt
it 
1 -i 1  Z =
U AB = = = = Ime = e 2
it
I m e = 1 I e (it- 2 ) C Cω
(it )
(imaginaire pur) UAB C
C C C iC C C
m
π 1 -i
φ - ZC = =
U AB = ZC Im e i( t +  )
1 1𝑥𝑖
=
2 iCω Cω
= = −𝑖
𝑖 𝑖𝑥𝑖 B
Un condensateur entraîne un retard de phase de -/2 entre la tension et l’intensité.
Électrocinétique
Détermination du déphasage à l’aide des graphes de tension et d’intensité
Le déphasage entre la tension U et l’intensité I peut être déterminé à l’aide de leurs graphes tracés sur un oscilloscope. Ci-
dessous quelques exemples relatifs aux éléments électriques simples (Résistance, bobine, condensateur) :

intensité t=0
tension
1- Cas d’une résistance I,U

2 t 2 (0)
 = 2 t =  = =0
T T
Aucun déphasage entre la tension et l’intensité
0 90 180 270 360 450 540 630 720
t
t=+T/4
2- Cas d’une bobine intensité tension
I,U

T
2 π δt 2π ( + ) π
4
φ= ⇒ φ= =+
T T 2

Une avance de phase de+/2 entre la tension et l’intensité


0 90 180 270 360 450 540 630 720
tempst
t=-T/4
intensité
3- Cas d’un condensateur tension
I,U

T
2π δt 2 π (- ) π
4
φ= ⇒ φ= =-
T T 2
Un retard de phase de -/2 entre la tension et l’intensité
0 90 180 270 360 450 540 630 720

t
temps
Exemple : calcul d’impédance dans un circuit RLC

✓ Calculer l’impédance équivalente (ZAB)entre les points A et B du circuit

1. Calcul de ZLC : L et C sont connectés en parallèle


L

1 1 1 1 1 + (iC)(iL) 1 − LC2
B = + = + iC = =
ZLC ZL ZC iL iL iL
C iL
ZLC =
R 1 − LC2

A 2. Calcul de ZAB: R est en série avec l’association « LR »

L
I
GBF
ZAB = ZR + ZLC = R + i
1 − LC2

Ré(Z) Imag(Z)

 L 
2

Module de ZAB ZAB = Ré(Z) + Im(Z) = R + 


2 2 2
2 
 1 − LC  Déphasage, φ

Im(Z) L  L 
tan  = =   = arctan  
Ré(Z) R(1 − LC )  R(1 − LC ) 
 2 
Argument de ZAB 2
Champ Magnétique
✓Grandeur vectoriel (B)
✓Créé par des déplacements de charges
✓Certains matériaux (ferromagnétiques)

Champ magnétique terrestre : 50 µT


✓Unités Déplacements de fluides (métaux Fe, Ni)
dans le noyau externe de la terre
- Système S.I. (MKSA) : Tesla (T)
Magnétisme HANS CHRISTIAN Ørsted (1777-1851)
Physicien et chimiste danois

Notion de champ magnétique créé par un courant électrique

Champ magnétique créé par un courant continu Aiguille aimantée

Mise en évidence expérimentale :


I
Ørsted (1819) a observé la déviation d’une aiguille aimantée
par un courant électrique B

Lignes de champ magnétique Générateur du courant


continu

Fil conducteur
I

Courant

N S

https://www.alloprof.qc.ca/fr/eleves/bv/sciences
/premiere-regle-de-la-main-droite-autour-d-un-fi-
s1177

- Les lignes de champ produites par un fil long parcouru par un courant électrique, sont des cercles concentriques situés dans des plans
perpendiculaires au fil.

- Le champ magnétique en tout point est tangent à une ligne de champ.


- Le sens du champ magnétique est donné par la règle de la main droite.
- La norme du champ magnétique décroît lorsque le rayon de ligne de champ augmente.
FELIX SAVART (1791-1841)
Médecin et Physicien Français

Nikola tesla (1856-1943)


Ingénieur serbo-américain

JEAN-BAPTISTE BIOT (1774-1862)


Physicien, astronome Et Mathématicien Français

Calcul du champ magnétique créé par un courant électrique continu

Loi de Biot et Savart


Le champ magnétique dB créé au point M par un élément de longueur dl d’un
circuit filiforme (C) parcouru par un courant d’intensité I, est donné par : I

→ →
→ μ0 I dl ∧ u P
dB = u
4π r2 dl

Unité de champ magnétique : tesla (T) r Observateur


Circuit filiforme (C) M
• Le vecteur 𝒅𝒍 est placé dans le sens du courant
• Le vecteur unitaire 𝒖 est suivant PM
dB
• Le vecteur champ magnétique 𝒅𝑩 est parallèle au produit vectoriel 𝒅𝒍𝒖

• La norme du magnétique varie avec l’inverse au carré de la distance PM=r

μ0
0 : perméabilité du vide) = 10 -7 S.I. μ 0 = 4π 10-7 S.I.

Dans un autre milieu que le vide, on remplace 0 par  , où  = 0 r représente la permittivité du milieu concerné

Électrocinétique
Loi de Biot Savart
Quelques cas typiques

Bobine
Spire circulaire

L=longueur

→ μ 0I → μ 0I → μ 0I
B = B = B =N
2 πd 2R L
Champ magnétique à une distance d Champ magnétique au centre d’une Champ magnétique sur l’axe d’une
d’un fil infiniment long parcouru par spire de rayon R parcouru par un bobine de longueur L de rayon de base R,
un courant d’intensité I courant d’intensité I contenant N tours de fil, parcouru par un
courant d’intensité I.*

*Remarque : L’expression du champ magnétique sur l’axe d’une bobine n’est valable que si le rapport rayon/longueur de la bobine est en dessous de 0,1

Électrocinétique
Les Forces Magnétiques
1- Force magnétique créée par des courants électriques

✓ Cette force a été constatée pour la première fois par Ampère, peu après l’expérience d’Ørsted. Deux fils
électriques parcourus par des courants électriques se repoussent ou s’attirent, d’où l’existence d’une force
magnétique.

Expériences :
Deux fils conducteurs métalliques A et B, parallèles l’un à l’autre, séparés par une distance a, exercent l’un sur
l’autre une force magnétique, 𝑭𝒎 qui possède les caractéristiques suivantes:
✓ Les conducteurs s’attirent si les courants circulent dans le même sens ; ils se repoussent si les courants sont en sens
inverses.
✓ La grandeur de la force est directement proportionnelle à i1 et i2, les intensités de courants dans les deux conducteurs.
✓ La grandeur de la force est aussi proportionnelle à la longueur L des conducteurs, et inversement proportionnelle à leur
distance a.
 0 i1 i 2
→ i1 i2 ou encore :
Fm = L Fm = i1 L B2 = i 2 L B1
Fm = Fm ∝ L 2 a
a
En utilisant l’expression du champ
magnétique créé par chacun des fils,
µ 𝒊
( 𝑩 = 𝟎 ) on peut écrire cette
𝟐𝝅𝒅
expression de ces deux manières
Les Forces Magnétiques
Généralisation de l’expression de la force magnétique sur un courant électrique

La force magnétique exercée sur un circuit filiforme (C) parcouru par un courant d’intensité I, soumis à l’action d’un
champ magnétique B extérieur, se calcule de la manière suivante :

• On décompose le circuit en n éléments dl. Pour chacun de ces éléments →


→ →
et on calcule la force magnétique dFm :
B B B

→ → → →
i dl →
force dl i
dF m = i dl ∧ B i

dl
champ →
→ dF m dFm
dF m
dl ∧ B


dl
→ i
dFm
Courant i →
(chemin) B

→ → → →
✓ La force magnétique totale exercée sur le circuit est donnée par l’intégrale : Fm =  dF
( C)
m =  i dl ∧ B
( C)

Conclusion : Sous l’action d’u champ magnétique le circuit (C) peut de déformer ou se déplacer.
Électrocinétique
Les Forces Magnétiques
2- Force magnétique exercée sur des aimants permanents

Rappel: Propriétés magnétiques remarquables (Ferromagnétisme)

Il existe cinq éléments dans la nature, le fer (Fe) , le cobalt (Co), le nickel (Ni), le gadolinium (Gd) et
le dysprosium (Dy), qui possèdent des propriétés magnétiques très remarquables. Ces cinq éléments et
leurs alliages forment le groupe des substances ferromagnétiques.
Lorsqu’on place ces substances dans un champ magnétique, le champ résultant devient beaucoup plus
intense que le champ incident ; dans certains cas jusqu’à 1000 fois supérieur. De plus, quand on enlève le
champ extérieur, ces substances révèlent une aimantation résiduelle qui en fait des aimants permanents.

Champ magnétique crée par des aimants permanents

Lignes de champs de N vers S

N : pôle nord
S : pôle sud

Barre aimantée droite Aimant en fer à cheval

Électrocinétique
Moment dipolaire magnétique, 𝑚
Barre aimanté

Vecteur défini suivant l’axe de la barre, dirigé de S vers N

Nature attractive/répulsive de la force magnétique entre deux barres aimantées

✓ Deux aimants s’attirent lorsque leurs pôles opposés se trouvent à proximité l’un de l’autre
(les moments dipolaires se trouvent alors dans le même sens).

✓ Inversement, pour créer une force répulsive entre deux barres aimantées, il faut approcher leurs pôles
similaires.

Électrocinétique
Energie potentielle d’une barre aimantée
En présence d’un champ magnétique uniforme

Lorsqu’on place un aimant dans un champ magnétique uniforme, l’énergie potentielle d’interaction
dipôle-champ (U) se calcule par la relation :

→ →
U = - m . B = - m B cosα

✓ Configuration stable (=0)

U = Umin = - m B

✓ Configuration instable (=)

U = Umax = +m B

Conclusion : L’aimant placé dans un champ magnétique uniforme se met à tourner jusqu’à ce
qu’il se trouve dans la configuration stable.

Électrocinétique
Hendrik Antoon Lorentz (1853-1928)
Physicien néerlandais

Les forces Magnétiques


3. Force de Lorentz
Particule chargée en mouvement dans un champ magnétique uniforme

Lorsqu’une particule de charge q, animée d’une vitesse v, se déplace dans → →


une région de l’espace où règne un champ magnétique, la force magnétique
sur cette particule est appelée également force de Lorentz
F = q ( v B )
F pour q >0
a|| = 0 et a 0  Trajectoire non-rectiligne
→ →
v B
→ → → Maximale si =90° Produit vectoriel
F = q v  B = q v B sin  = constante F
Nulle si =0° à 180°

Plan
B
v∧B
q 
v
vB
B • Produit vectoriel 𝐯 ˄ 𝐁
 vecteur normal au
plan formé par les
vecteurs
• Norme :
v || 𝒗˄𝑩 || = ||v|| ||B|| sin

F pour q < 0
Hendrik Antoon Lorentz (1853-1928)
Physicien néerlandais

Force de Lorentz – Force Magnétique


Particule chargée en mouvement dans un champ magnétique uniforme

Analyse de la trajectoire du mouvement d’une charge dans un champ magnétique

𝑭𝒎 est normal à 𝒗 donc normal à la trajectoire :

v2 mv 2 mv
Fm = q v B = m ⇒ = = Cte = R
 q vB q B

Trajectoire circulaire

Vecteur
sortant B →
x Vecteur rentrant
q>0
x v

F F

q<0
→x v
B
Magnétisme
Michael FARADAY (1791-1867)
Physicien et chimiste britannique

Notion d’induction magnétique


Flux magnétique variable au cours du temps

B B
xx xx xx xx xx xx xx xx xx xx xx
++++ + + + +- - - - -
xx xx xx xx xx xx xx xx xx xx xx
xx xx F+ xx xx xx xx xx xx xx xx xx
v
xx xx xx xx xx xx
i
xx xx xx xx xx Courant électrique

xx xx xx xx xx xx xx xx
F- xx xx xx
z xx xx xx xx xx xx xx xx xx xx xx
---- - - - - ++++
F B xx xx xx xx xx xx xx xx + xx xx xx
v
y
x Séparation des charges
Induction magnétique Production du courant
→ → →
Fm = q v∧ B
dΦ Loi de Faraday
e=- Lenz
dt
=B S → flux du champ magnétique
e= Force électromotrice, fem (Volt)
Notion d’induction magnétique
Flux magnétique variable au cours du temps

B
B
S Quand la spire est inclinée, la projection de la surface perpendiculaire à la
→ → spire diminue. Elle est traversée par « moins de lignes de champ » que
Φ = B • S = B S cos α lorsqu’elle est placée perpendiculairement au champ. En particulier, si θ=
90o, la fem est nulle, car aucun champ ne traverse la spire.

Pour induire une fem :


✓ soit on fait varier la surface perpendiculaire au ✓ soit on fait varier le champ au cours du temps
champ (on tourne la spire)
i1 R1

i R1 i R2
B
R C
A i2 R2 B A A B

R3

i3 i
RG I I
fem fem
I
Fem

R C
R
fem
I

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