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Electrocinétique II
Electrocinétique II
A travers les deux exemples précédents, nous avons vu qu’en courant continu (I=Cte),
la différence de potentiel (tension) (U=VA-VB) entre deux points A et B d’un circuit électrique est donnée
par la relation linéaire suivant :
U = VA - VB = RI
où I est l’intensité de courant qui parcourt la portion considérée du circuit, et R représente la résistance
de la portion AB
I - Association en série
R1 R2 R
La résistance équivalente (Réq) d’un tel A B
n
2 - Association en parallèle R1
Électrocinétique
Loi d’Ohm en courant continu
A travers les deux exemples précédents, nous avons vu qu’en courant continu (I=Cte),
la différence de potentiel (tension) (U=VA-VB) entre deux points A et B d’un circuit électrique est donnée
par la relation linéaire suivant :
U = VA - VB = RI
où I est l’intensité de courant qui parcourt la portion considérée du circuit, et R représente la résistance
de la portion AB
I - Association en série
I1 R1 I2 R2 n R
A n
B
La même intensité de courant circule dans l’ensemble d’éléments
I = I1 = I2 = .. = In
I1
2 - Association en parallèle R1
I2
I I
L’intensité I est partagée entre les différentes A R2 B
branches, selon la valeur de la résistance
In
I = I1 + I2 + .. + In
Rn
Électrocinétique
Notions de champ électromoteur et force électromotrice
On considère un circuit constitué d’un générateur G et du circuit C. On suppose que (VA>VB).
Dans la partie ACB, c’est-à-dire dans le fil conducteur de résistance R, les électrons se meuvent de B vers A,
car le champ électrique dans cette partie est de A (anode) vers B (cathode).
Si dans la partie AGB, le champ électrique était également de A vers B (de l’anode vers la cathode),
les électrons se déplaceraient de B vers A, ce qui conduirait à l’accumulation des électrons de part et
d’autre de l’anode. Par conséquent le courant d’arrêterait au bout d’un temps court, ce qui est contraire à
la réalité.
RI = e -
Si le générateur possède une résistance interne (r), elle s’ajoute à C
la résistance du circuit
- E - E
( R + r)I = e ⇒ RI + rI = e VA - VB = e - rI
Électrocinétique
Association des Générateurs
I - Association en série
Les générateurs sont en série quand le pôle (-) de l’un est relié au pôle (+) du voisin :
e1, r1 e2, r2 en, rn
A C D H B
eéq = e1 + e2 + ... + en
. B
A I I
réq = r1 + r2 + ... + rn
.
Circuit équivalent eéq., réq.
e,r
I1
eéq. = e e,r
In
r
réq. =
n A
I
I
I
I B
Circuit équivalent
eéq.,réq
Électrocinétique
Éléments électriques simples
UAB (VA − B )
2- Condensateur
C
I
A B q
U A−B = C : capacité du condensateur
Unité : Farad (F)
C
UAB
(VA − B )
fem
Électroinétique
Éléments électriques simples
2- Condensateur
q
I
C U A−B =
A B
C
(VA − B )
diélectrique UAB C : capacité du condensateur
Unité : Farad (F)
A
Condensateur plan : C=
-q d
q t (C)
qmax =CV
R C
A B q (t=τ)=0,63qmax
Charge initiale du
condensateur τ =RC 5τ Temps (s)
q0=0
I Le condensateur Condensateur
chargé (régime chargé (régime
Éélectrocinétique
permanent) permanent)
Éléments électriques simples
2- Condensateur
q
I
C U A−B =
A B
C
(VA − B )
diélectrique UAB C : capacité du condensateur
Unité : Farad (F)
A
Condensateur plan : C=
-q d
+q
R C
A B q (t=τ)=0,63qmax
q (t=τ)=0,37qmax
I
τ 2τ
Éélectrocinétique
L’axone au repos
✓ La membrane de l’axone au repos se comporte + + + +
comme un condensateur plan chargé sous une ddp de 70
mV (V0)
A R
Importants gradients de concentrations d’ions existent
de part et d’autre de la membrane : excès de Na+ à
l’extérieur, excès de K+ à l’intérieur.
Ces deux ions ne sont pas en équilibre, qui devrait - - - -
résulter de la diffusion et du transport électrique. Membrane (C) et
Le maintien de ces concentrations – pompe Na+ K+ courant de fuite (R)
Définition - Un courant variable est celui dont l’intensité varie avec le temps : I = f( t)
La quantité de charge passant dans le circuit entre deux instants a et b est donnée par :
𝒃 𝒃
𝒅𝒒 b
𝒊=
𝒅𝒕
→ න 𝒅𝒒 = න 𝒊𝒅𝒕
𝒂 𝒂
qa→b = idt
a
Courant périodique : Parmi les courants variables, certains appelés courants périodiques,
retrouvent leur intensité initiale au bout d’un temps que l’on appelle période, T, de telle sorte que :
i
Période T
I
I(t) = I(t + T ) T/2
T/
I(t) = I(t + nT )
S2
T/2
2π 1
ω = 2π = Où la fréquence est l’inverse de la période : ν=
T T
Un théorème bien connu en mathématiques, introduit par J. Fourier, énonce que toute fonction périodique (de période
élémentaire T) peut se mettre sous la forme d’une combinaison linéaire de fonctions sinus et cosinus ayant pour périodes : T,
T/2, T/3, T/4, …
Cette décomposition d’une fonction périodique en somme de fonctions périodiques simples, est appelée
« développement en série de Fourier ».
Il en résulte que toute intensité de courant périodique peut être mise sous la forme d’une superposition d’intensités de
courants sinusoïdaux. D’où l’importance de l’analyse d’un courant sinusoïdal. En effet, la connaissance de cette analyse nous
permet de traiter n’importe quel courant périodique, compte tenu du théorème de Fourier.
• Cette propriété n’existe pas en courant alternatif sinusoïdal dont l’intensité varie avec le temps (I=f(t)).
Pour pouvoir attribuer une valeur caractéristique à l’intensité (mesurable expérimentalement
par un ampèremètre), l’on doit passer par la moyenne temporelle.
✓ Mais, le problème est que la moyenne temporelle de l’intensité de courant sinusoïdal est nul, car :
1 T 1 T Im T
I =
T 0 I(t)dt =
T 0 m
I cos ωt dt =
T cos ωt dt =0
0
✓ Pour remédier à ce problème, l’on calcule la moyenne temporelle du carré de l’intensité de courant :
1 T 1 T Im2 T Im2
I dt = I (cost) dt = cos t dt =
2 2 2 2
I 2
= m
T 0 T 0 T 0 2
✓ La racine carrée de cette moyenne, appelée intensité efficace, représente la valeur caractéristique
recherchée :
I 2m I 2Im
Ie = I 2
= = m =
2 2 2
i = -1
I = Im cos ωt + i Im sin ωt = Im eiωt Im: amplitude de l’intensité
*Ce choix tient au fait que comme nous savons que les calculs mathématiques avec une fonction exponentielle est
plus simple qu’avec des fonctions trigonométriques.
Im 𝑍ሚ Complexes
𝑍ሚ = Re 𝑍ሚ + 𝑖 Im 𝑍ሚ 𝑟 = Re 𝑍ሚ 2 + Im 𝑍ሚ 2 ; 𝑡𝑎𝑛𝜃 =
Re 𝑍ሚ
𝑍෨ = |𝑟|eiθ i
Z=r(cosθ + i sinθ)
r Pour r=1
sinθ
-1
θ 1 eiθ = cosθ + isinθ
/
cosθ eiπ 2= 0 + i = i
θ eiπ= −1 + 0 =-1 (réel)
/ 3𝜋 𝜋
ei3π 2= 0 − i = −i ( = − )
2 2
-i ei0=1 + 0 =1 (réel)
Électrocinétique
Expressions de l’impédance et de la tension en courant alternatif sinusoïdal
Le fait de choisir une forme complexe exponentielle pour l’intensité de courant nous amène
à adopter le même genre de formes pour la tension et l’impédance, soit :
Impédance
Tension
Conclusions :
- On constate que le courant alternatif sinusoïdal entraîne une différence de phase ou
« déphasage » entre la tension et l’intensité de courant.
Électrocinétique
Association des impédances
en courant alternatif sinusoïdal
I - Association en série
Zéq = Z1 + Z2 + ... + Zn
2 - Association en parallèle
Z1
L’impédance équivalente (Zéq) d’une telle
association entre les deux points A et B, se A Z2 B
calcule par la relation suivante
1 1 1 1
= + + ... + Zn
Zéq Z1 Z2 Zn
Électrocinétique
Éléments électriques simples
1- Résistance
R
R : Résistance
A B U A − B = RI Unité : Ohm ()
UAB
2- Bobine
L
I B
A dI L : inductance de la bobine
U A−B = L Unité : Henry (H)
dt
UAB
3- Condensateur
C
I
A B q
U A−B = C : capacité du condensateur
Unité : Farad (F)
C
UAB
Électrocinétique
Impédances complexe associés aux éléments électriques simples
A
1- Cas d’une résistance R : résistance ()
I = I m eit
UAB = R I = RIm eiωt ZR = R (réel pur) UAB R
ZR = R
UAB = ZR Im e i(ωt + φ) φ=0
intensité t=0
tension
1- Cas d’une résistance I,U
2 t 2 (0)
= 2 t = = =0
T T
Aucun déphasage entre la tension et l’intensité
0 90 180 270 360 450 540 630 720
t
t=+T/4
2- Cas d’une bobine intensité tension
I,U
T
2 π δt 2π ( + ) π
4
φ= ⇒ φ= =+
T T 2
T
2π δt 2 π (- ) π
4
φ= ⇒ φ= =-
T T 2
Un retard de phase de -/2 entre la tension et l’intensité
0 90 180 270 360 450 540 630 720
t
temps
Exemple : calcul d’impédance dans un circuit RLC
1 1 1 1 1 + (iC)(iL) 1 − LC2
B = + = + iC = =
ZLC ZL ZC iL iL iL
C iL
ZLC =
R 1 − LC2
L
I
GBF
ZAB = ZR + ZLC = R + i
1 − LC2
Ré(Z) Imag(Z)
L
2
Im(Z) L L
tan = = = arctan
Ré(Z) R(1 − LC ) R(1 − LC )
2
Argument de ZAB 2
Champ Magnétique
✓Grandeur vectoriel (B)
✓Créé par des déplacements de charges
✓Certains matériaux (ferromagnétiques)
Fil conducteur
I
Courant
N S
https://www.alloprof.qc.ca/fr/eleves/bv/sciences
/premiere-regle-de-la-main-droite-autour-d-un-fi-
s1177
- Les lignes de champ produites par un fil long parcouru par un courant électrique, sont des cercles concentriques situés dans des plans
perpendiculaires au fil.
→ →
→ μ0 I dl ∧ u P
dB = u
4π r2 dl
μ0
0 : perméabilité du vide) = 10 -7 S.I. μ 0 = 4π 10-7 S.I.
4π
Dans un autre milieu que le vide, on remplace 0 par , où = 0 r représente la permittivité du milieu concerné
Électrocinétique
Loi de Biot Savart
Quelques cas typiques
Bobine
Spire circulaire
L=longueur
→ μ 0I → μ 0I → μ 0I
B = B = B =N
2 πd 2R L
Champ magnétique à une distance d Champ magnétique au centre d’une Champ magnétique sur l’axe d’une
d’un fil infiniment long parcouru par spire de rayon R parcouru par un bobine de longueur L de rayon de base R,
un courant d’intensité I courant d’intensité I contenant N tours de fil, parcouru par un
courant d’intensité I.*
*Remarque : L’expression du champ magnétique sur l’axe d’une bobine n’est valable que si le rapport rayon/longueur de la bobine est en dessous de 0,1
Électrocinétique
Les Forces Magnétiques
1- Force magnétique créée par des courants électriques
✓ Cette force a été constatée pour la première fois par Ampère, peu après l’expérience d’Ørsted. Deux fils
électriques parcourus par des courants électriques se repoussent ou s’attirent, d’où l’existence d’une force
magnétique.
Expériences :
Deux fils conducteurs métalliques A et B, parallèles l’un à l’autre, séparés par une distance a, exercent l’un sur
l’autre une force magnétique, 𝑭𝒎 qui possède les caractéristiques suivantes:
✓ Les conducteurs s’attirent si les courants circulent dans le même sens ; ils se repoussent si les courants sont en sens
inverses.
✓ La grandeur de la force est directement proportionnelle à i1 et i2, les intensités de courants dans les deux conducteurs.
✓ La grandeur de la force est aussi proportionnelle à la longueur L des conducteurs, et inversement proportionnelle à leur
distance a.
0 i1 i 2
→ i1 i2 ou encore :
Fm = L Fm = i1 L B2 = i 2 L B1
Fm = Fm ∝ L 2 a
a
En utilisant l’expression du champ
magnétique créé par chacun des fils,
µ 𝒊
( 𝑩 = 𝟎 ) on peut écrire cette
𝟐𝝅𝒅
expression de ces deux manières
Les Forces Magnétiques
Généralisation de l’expression de la force magnétique sur un courant électrique
La force magnétique exercée sur un circuit filiforme (C) parcouru par un courant d’intensité I, soumis à l’action d’un
champ magnétique B extérieur, se calcule de la manière suivante :
→
dl
→ i
dFm
Courant i →
(chemin) B
→ → → →
✓ La force magnétique totale exercée sur le circuit est donnée par l’intégrale : Fm = dF
( C)
m = i dl ∧ B
( C)
Conclusion : Sous l’action d’u champ magnétique le circuit (C) peut de déformer ou se déplacer.
Électrocinétique
Les Forces Magnétiques
2- Force magnétique exercée sur des aimants permanents
Il existe cinq éléments dans la nature, le fer (Fe) , le cobalt (Co), le nickel (Ni), le gadolinium (Gd) et
le dysprosium (Dy), qui possèdent des propriétés magnétiques très remarquables. Ces cinq éléments et
leurs alliages forment le groupe des substances ferromagnétiques.
Lorsqu’on place ces substances dans un champ magnétique, le champ résultant devient beaucoup plus
intense que le champ incident ; dans certains cas jusqu’à 1000 fois supérieur. De plus, quand on enlève le
champ extérieur, ces substances révèlent une aimantation résiduelle qui en fait des aimants permanents.
N : pôle nord
S : pôle sud
Électrocinétique
Moment dipolaire magnétique, 𝑚
Barre aimanté
✓ Deux aimants s’attirent lorsque leurs pôles opposés se trouvent à proximité l’un de l’autre
(les moments dipolaires se trouvent alors dans le même sens).
✓ Inversement, pour créer une force répulsive entre deux barres aimantées, il faut approcher leurs pôles
similaires.
Électrocinétique
Energie potentielle d’une barre aimantée
En présence d’un champ magnétique uniforme
Lorsqu’on place un aimant dans un champ magnétique uniforme, l’énergie potentielle d’interaction
dipôle-champ (U) se calcule par la relation :
→ →
U = - m . B = - m B cosα
U = Umin = - m B
U = Umax = +m B
Conclusion : L’aimant placé dans un champ magnétique uniforme se met à tourner jusqu’à ce
qu’il se trouve dans la configuration stable.
Électrocinétique
Hendrik Antoon Lorentz (1853-1928)
Physicien néerlandais
Plan
B
v∧B
q
v
vB
B • Produit vectoriel 𝐯 ˄ 𝐁
vecteur normal au
plan formé par les
vecteurs
• Norme :
v || 𝒗˄𝑩 || = ||v|| ||B|| sin
F pour q < 0
Hendrik Antoon Lorentz (1853-1928)
Physicien néerlandais
v2 mv 2 mv
Fm = q v B = m ⇒ = = Cte = R
q vB q B
Trajectoire circulaire
→
Vecteur
sortant B →
x Vecteur rentrant
q>0
x v
F F
→
q<0
→x v
B
Magnétisme
Michael FARADAY (1791-1867)
Physicien et chimiste britannique
B B
xx xx xx xx xx xx xx xx xx xx xx
++++ + + + +- - - - -
xx xx xx xx xx xx xx xx xx xx xx
xx xx F+ xx xx xx xx xx xx xx xx xx
v
xx xx xx xx xx xx
i
xx xx xx xx xx Courant électrique
xx xx xx xx xx xx xx xx
F- xx xx xx
z xx xx xx xx xx xx xx xx xx xx xx
---- - - - - ++++
F B xx xx xx xx xx xx xx xx + xx xx xx
v
y
x Séparation des charges
Induction magnétique Production du courant
→ → →
Fm = q v∧ B
dΦ Loi de Faraday
e=- Lenz
dt
=B S → flux du champ magnétique
e= Force électromotrice, fem (Volt)
Notion d’induction magnétique
Flux magnétique variable au cours du temps
B
B
S Quand la spire est inclinée, la projection de la surface perpendiculaire à la
→ → spire diminue. Elle est traversée par « moins de lignes de champ » que
Φ = B • S = B S cos α lorsqu’elle est placée perpendiculairement au champ. En particulier, si θ=
90o, la fem est nulle, car aucun champ ne traverse la spire.
i R1 i R2
B
R C
A i2 R2 B A A B
R3
i3 i
RG I I
fem fem
I
Fem
R C
R
fem
I