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Université Mohammed Premier

Faculté des Sciences


Département de Géologie
Oujda

Filière: LPGEGC (S2)

Mécanique des sols

Chap. IV : Essais d’identification des sols

Pr. Said BENGAMRA


1
Essais géotechniques

La classification se fait à l’aide des essais d’identification.


Les principaux sont les suivants :

-- la teneur en eau;
-- le poids volumique;
-- L’indice des vides et la porosité;
-- l’analyse granulométrique ;
-- l’équivalent de sable ;
-- l’indice de densité ;
-- la détermination des limites d’Atterberg ;
-- la valeur de bleu de méthylène ;
-- la teneur en matière organique ;
-- la teneur en CaCO3.
1. Teneur en eau (NF P 94-050)

La teneur en eau se détermine par deux pesées, une avant et


une après séchage à l’étuve à 105°c, ce qui donne :
Wh , Ww et Ws

mh  m s
 100 % 
Ww
w  100 
Ws ms
2. Masse volumique totale (NE P 94-053)

Il faut déterminer la masse totale m et le volume total V de


l’échantillon.
= m/V et  = W/V
La masse se détermine par pesée, on en déduit le poids total (W=m.g).

Pour le volume, on utilise l’une des trois méthodes suivantes :

2.1. Méthode par immersion dans l’eau

2.2. Méthode de la trousse coupante

2.3. Méthode du moule


2. Poids total (NE P 94-053)
2.1. Méthode par immersion dans l’eau
Un échantillon de forme simple, de masse m comprise entre 0,1 et 0,5 kg
est pesé puis recouvert d’une couche de paraffine (=0,88 g/cm3).

Une deuxième pesée (mp) permet de déterminer la masse de la couche


de paraffine et de calculer son volume.

1ère pesée = m : masse de l’échantillon à l’état naturel ;


2è pesée = mT : masse de l’échantillon et de la couche de paraffine ;
mp mp
 m p  mT  m p  Vp  : Volume de la couche de paraffine.
Vp p
2. Poids volumique total (NE P 94-053)
2.1. Méthode par immersion dans l’eau
 Mettez une certaine quantité d’eau dans une éprouvette et mesurez son
volume (La hauteur d’eau doit être légèrement supérieure à la longueur L de
l’échantillon) = V1.

En penchant l’éprouvette faites glisser l’échantillon paraffiné dans l’eau.


Mesurez le nouveau volume = V2.

Vsol paraffine  V 2  V 1

Le volume de paraffine étant connu, on en déduit le volume V de l’échantillon :

V  Vsol  paraffine  V p

NB: L’échantillon de sol n’est pas remanié, il est à l’état naturel.


2. Poids total (NE P 94-053)

2.2. Méthode de la trousse coupante

On effectue un poinçonnement avec une trousse coupante dans


l’échantillon. Les faces de la prise d’essai sont arasées aux extrémités.
Le volume V de la prise d’essai est égal au produit de l’aire de la section
d’entrée de la trousse coupante par sa hauteur.

L’échantillon de sol est légèrement remanié par le passage de la trousse


coupante, il est cependant considéré à l’état naturel.
2. Poids total (NE P 94-053)

2.3. Méthode du moule

Consiste à remplir le moule jusqu’à débordement. L’extrémité


supérieure du moule, de dimensions connues, est arasée à la règle.

L’échantillon de sol est remanié.

=m/V
W=m x g
= m x g/V
3. Poids volumique des grains solides s (NF P94-054)

1. sol séché puis pesé : La masse du squelette ms se détermine par


pesées après passage à l’étuve à 105°c jusqu’à la masse constante, on
en déduit le poids des grains solides (Ws=ms.g).

2. dans un récipient (pycnomètre) contenant de l'eau distillée WW : le sol


de masse ms est introduit dans ce récipient.

3. Un agitateur magnétique sépare les particules les unes des autres.

4. les bulles d’air libérées sont aspirées par un vide d’air (Cloche à vide).

Le volume de la
phase solide Vs est
égal au volume
d’eau déplacée par
le sol.
3. Poids volumique des grains solides s (NF P94-054)

W1 : poids du pycnomètre contenant l’eau distillée et le barreau magnétique,


Lorsqu’on ajoute le sol Ws, on aura le W2, le volume remontera dans le tube capillair
W2 : poids du pycnomètre contenant le sol, l’eau distillée et le barreau magnétique.

W2  W1  Ws
Ws Ws Ws Ws Ws
 s     . w  . w
Vs V  Vw W1 Ww W1  Ww W1  Ws  W2

w w
Ws
 s  . w
W1  Ws  W2
3. Poids volumique des grains solides s (NF P94-054)

Dessiccateur et trompe aspirante à eau


V. Détermination de l’indice des vides (e)

Il faut déterminer le volume total V de l’échantillon, le poids Ws des grains


solides et, connaissant le poids volumique de ces grains :

Vv V V
e  1  s 1
Vs V s Ws
1. L’analyse granulométrique

Les grains d’un sol n’ont pas tous la même dimension, et pour les
identifier on utilise l’analyse granulométrique, c'est-à-dire, l’étude de la
répartition des grains suivant leur taille granulométrique.

Elle s’effectue par :

-- tamisage (NF P 94-056) pour les sols grenus (> 0,08 mm).

-- sédimentométrie (NF P 94-057) pour les sols fins (< 0,08mm).


1. L’analyse granulométrique

1.1. Sols grenus: Granulométrie par tamisage (NF P94-056)

3 tamis montés
1. L’analyse granulométrique

1.1. Sols grenus:

Un tamis est constitué d'une tôle métallique perforée de mailles


carrées. Les tamis sont désignés par la taille des mailles qui est
normalisée.

Les tamis sont également repérés par un numéro d'ordre appelé


module. Le premier tamis 0,08 mm a comme module le numéro 20, le
suivant a le module 21 et ainsi de suite selon une progression
arithmétique de raison 1.
1. L’analyse granulométrique

1.1. Sols grenus:

A chaque maille correspond un


module et réciproquement:

tamis 0,08 0,100 0,125 0,160 0,200 0,250 0,315 0,4 0,5 0,63

module 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29

tamis 0,80 1 1,25 1,60 2 2,50 3,15 4 5 6,3 8


module 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40

tamis 10 12,5 16 20 25 31,5 40 50 63 80

module 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50
1. L’analyse granulométrique

1.1. Sols grenus:

Le tamisage à sec n’est précis que pour les matériaux dépourvus de


cohésion comme les sables ou les graviers. En présence d’un sol limoneux
ou argileux, il faut effectuer un tamisage sous l’eau. Le matériau doit alors
être immergé pendant un temps suffisant pour désagréger les agglomérats.
Cette opération peut durer de quelques minutes à plusieurs heures. Après
tamisage, par une tamiseuse, on passe de nouveau les tamis et leurs refus à
l’étuve avant de les peser.

tamis avec refus

La quantité de matériau retenue sur le tamis est appelée refus, celle qui
passe au travers du tamis est appelée tamisat (passant).
1. L’analyse granulométrique

1.1. Sols grenus:


La courbe granolométrique, on détermine en particulier :
la dimension des plus gros éléments dmax ;
le pourcentage de tamisat inférieur à 2 mm,
le pourcentage de tamisat inférieur à 80 μm ;
les dimensions dN pour N fixé, N (en pour cent) désigne la dimension des grains dont le
pourcentage N est de dimension inférieure à dN (N = 10, 30, 50, 60 et 90) ;
1. L’analyse granulométrique

1.1. Sols grenus:


Le facteur d'uniformité de Hazen :

d 60
Cu 
d10
Pour Cu > 2, la granulométrie est dite étalée ou bien gradué.
(c'est-à-dire que toutes les tailles de grains entre les plus grosses et les
plus fines de ce sol sont présentes),

Pour Cu < 2, la granulométrie est dite uniforme ou serrée (mal gradué).


Plus la granulométrie est serrée plus la pente de la partie médiane de la
courbe est prononcée.

Le facteur de courbure :

Cc 
d30 2
d 60 .d10
1. L’analyse granulométrique
1. L’analyse granulométrique

1 dmax 20 mm
2 < 2 mm 66 %
3 < 80 μm 4%
4 d10 0,14 mm
5 d30 0,55 mm
6 d50 1,35 mm
7 d60 1,94 mm
8 d90 6 mm
9 CU 13,8
10 CC 1,11
1. L’analyse granulométrique

1.1. Sols grenus:

Appareillage de tamisage

 Dispositif de lavage avec arroseur,


malaxeur
 Jeu de tamis emboîtables à mailles
d’ouverture carrées conforme à la
norme NF ISO 565
 Couvercles et fonds de tamis
 Récipients en matériau non
altérable, brosse, pinceau…
 Balances
 Étuve ou enceinte thermique (50° à
105°C)
Résultats
Résultats
1. L’analyse granulométrique

1.2. Sols fins: (sédimentométrie) (NF P94-057)

L’analyse granulométrique s’effectue par sédimentométrie lorsque la


dimension des particules est inférieure à 80 µm.

L’essai consiste à laisser une suspension de sol se déposer au fond d’une


éprouvette pleine d’eau. Plus les grains sont fins, plus la vitesse de
décantation est lente conformément à la loi de Stokes sur la vitesse de
chute de billes dans l’eau. Ainsi pour une particule sphérique de diamètre D
tombant dans l’eau :

 s  w 2
v .D
18

 étant la viscosité dynamique de l’eau = 10-3 Pa .s (=N.s/m2) à 20°C ;

v la vitesse limite de chute de la particule (cm/s) ;


 s et  w sont respectivement le poids volumique des particules solides et le poids volumique de l’eau (kN/m 3).
1. L’analyse granulométrique

1.2. Sols fins:

Le procédé consiste à mesurer à différentes époques, à l’aide d’un


densimètre, la densité d’une suspension d’un sol.
1. L’analyse granulométrique

1.2. Sols fins:


La mesure de la densité de suspension à des
intervalles de temps variables permet de calculer la
proportion des grains de chaque diamètre.

NB : La vitesse de sédimentation constitue un


paramètre physique qui permet de séparer
physiquement des particules de tailles différentes.
1. L’analyse granulométrique

1.2. Sols fins:

Après un temps t, il ne subsiste à la profondeur H de la suspension que des


particules dont la vitesse de sédimentation est inférieure à H/t. Le diamètre de
ces particules est donc inférieur ou égal à :

D  H / C.t

s w
C est la constante de Stockes =
18

qui dépend de :
 Différence de densité entre les particules et liquide,
 la viscosié du liquide,
 l’accélération de la pesanteur.
1. L’analyse granulométrique

1.2. Sols fins:


1. L’analyse granulométrique

1.2. Sols fins:


Méthode par diffraction et diffusion laser

Cette méthode fait appel aux théories de Fraunhofer et de Mie. Elle a


été mise au point en 1969 pour répondre à une demande de l'industrie
cimentière. Des instruments de hautes technologie peuvent analyser
en 10 s des échantillons de moins d'1g de matériaux. Le sol est mis en
suspension aqueuse ou dispersé dans un jet d'air puis exposé à une
source laser, un détecteur mesure en bout de chaîne le spectre de
diffraction des particules.
1. L’analyse granulométrique

1.2. Sols fins:


Méthode par diffraction et diffusion laser: Principe

Les particules passent à travers un rayon laser fixe. Chaque particule


diffracte la lumière selon un angle qui est fonction de sa taille. La
lumière diffractée est recueillie par un détecteur multi-éléments. L’image
de diffraction obtenue est transformée en utilisant un modèle optique et
une procédure mathématique appropriés (théorie de Mie ou théorie de
Fraunhofer). Le résultat, illustré sous forme de courbe semi-
logarithmique, est une distribution de particules en volume (diamètre
d’une sphère de volume équivalent).
1. L’analyse granulométrique
2. Essai d'équivalent de sable

Sols grenus:

Si le sol grenu contient des particules d'argile ou de limon on


pourra déterminer la proportion relative de sol fin et de sol grenu
par l'essai d'équivalent de sable (P 18-598).

Il consiste à placer l'échantillon de sol dans une éprouvette


contenant de l'eau et une solution lavante destinée à disperser les
particules fines et à secouer l'ensemble. Il se forme un dépôt solide
au fond de l'éprouvette et un floculat.

On fait les mesures visuellement ou à l'aide d'un piston.


2. Essai d'équivalent de sable
La valeur de l’équivalent de
sable (ES) est le rapport
multiplié par 100, de la hauteur
de la partie sableuse
sédimentée h2, à la hauteur
totale du floculat et de la partie
sableuse sédimentée h1.

Fraction < 5 mm

ESV (visuel) = 100 . (h'2 / h1)


ES (piston) = 100 . (h2 / h1)

ES = 0 Argile pure
ES = 20 Sol plastique
ES = 40 Sol non plastique
ES = 100 Sable pur et propre
La valeur de PS doit selon les cas être supérieure à 60 ou 65.
L'essai dit "équivalent de sable piston" permet de mesurer le
degré de propreté du sable (PS)
3. L’indice de densité (norme NF P 94-059)

Pour donner une idée de l’état de compacité dans lequel se trouve un sol
grenu à l’état naturel, on définit l’indice de densité relative (ID):

emax  e
ID 
emax  emin
emin : indice des vides minimal qui correspond à l'état le plus dense d'un sol.;
emax : indice des vides maximal qui correspond à l'état le plus lâche d'un sol;
e : indice des vides en place (en général, pour un sable 0,4 <e <1)
3. L’indice de densité (norme NF P 94-059)

L’essai consiste à mettre en place le matériau séché dans un moule


de volume connu, selon une procédure bien définie (avec une
hauteur de chute nulle). On peut ainsi calculer son poids volumique
minimal. Une surcharge statique de 10 kPa est ensuite appliquée
afin de procéder au compactage de l’échantillon par vibration. On
calcule alors son poids volumique maximal.

- Pour un sol lâche e  emax  I D  50 %


- Pour un sol serré e  emin  I D  50 %
ID État de compacité du sol grenu
0-15 Très peu compact
15-35 Peu compact
35-65 Compacité moyenne
65-85 Compact
85-100 Très compact
4. Limites d’Atterberg (NF P 94-051)

4. Limites d'Atterberg

4.1 - Limite de liquidité wL


4.2 - Limite de plasticité wp
4.3 - Indice de plasticité Ip
4.4 - Indice de consistance Ic
4. Limites d’Atterberg (NF P 94-051)

 Les limites d’Atterberg servent à classifier les sols fins.


 La position de la teneur en eau in-situ (w) par rapport aux limites
d’Atterberg permet de prévoir la consistance du sol.

L’indice de consistance est donné par la relation :

wL  w
IC 
IP
L’indice de consistance permet de caractériser l’état du sol fin. La consistance
peut varier dans de larges limites avec :
ola quantité d’eau interstitielle que contiennent ses pores,
ol’épaisseur des couches d’eau absorbée qui enrobent ses grains.

 Les limites d’Atterberg permettent de prévoir le comportement des sols fins


pendant les phases de terrassement et/ou lorsqu’ils sont sollicités
mécaniquement (contrainte admissible, module d’élasticité).
4. Limites d’Atterberg (NF P 94-051)

4.1. Détermination de la limite de liquidité wL

L’essai des limites d’Atterberg se fait sur la fraction du matériau appelée


mortier, qui passe au tamis de 0,40 mm. L’échantillonnage se fait sur
matériau non séché à l’étuve, une quantité suffisante de matériau devant
être tamisée pour obtenir 150 à 200 g de mortier. Avant le tamisage le
matériau doit être imbibé pendant au moins 12 heures. Il faut préparé une
pâte bien homogène.

4.1.1. Méthode de la coupelle de Casagrande (norme NF P 94-051)


4.1.2. Méthode du cône de pénétration (norme NF P 94-052-1)
4. Limites d’Atterberg (NF P 94-051)
4.1. Détermination de la limite de liquidité wL
4.1.1. Méthode de la coupelle de Casagrande (norme NF P 94-051)

1) Remplir la coupelle de l'appareil de Casagrande de la manière suivante :

la pâte recouvre le fond de la coupelle, sauf sur une partie d'environ 3 cm et


son épaisseur est, au centre, de l'ordre de 15 à 20 mm.
4. Limites d’Atterberg (NF P 94-051)
4.1. Détermination de la limite de liquidité wL
4.1.1. Méthode de la coupelle de Casagrande (norme NF P 94-051)

2) Partager la pâte en deux au moyen de l'outil à rainurer.


4. Limites d’Atterberg (NF P 94-051)
4.1. Détermination de la limite de liquidité wL
4.1.1. Méthode de la coupelle de Casagrande (norme NF P 94-051)

3) Fixer délicatement la coupelle sur le support métallique de l'appareil


de Casagrande.

Noter le nombre N de chocs nécessaire pour que les lèvres de la


rainure se rejoignent sur une longueur d'environ 1 cm.
4. Limites d’Atterberg (NF P 94-051)
4.1. Détermination de la limite de liquidité wL
4.1.1. Méthode de la coupelle de Casagrande (norme NF P 94-051)

La limite de liquidité wL est la teneur en eau du matériau qui correspond


conventionnellement à une fermeture sur 1 cm des lèvres de la rainure
après 25 chocs.
4. Limites d’Atterberg (NF P 94-051)
4.1. Détermination de la limite de liquidité wL
4.1.2. Méthode du cône de pénétration (norme NF P 94-052-1)

La relation entre la teneur en eau du sol remanié et la pénétration pendant


cinq secondes, sous son propre poids, d’un cône normalisé (angle au
sommet de 30°, masse de 80 g), tombé en chute libre, est déterminée
expérimentalement. On porte en abscisse les teneurs en eau (en %) et en
ordonnée les pénétrations correspondantes du cône (en mm), les deux
échelles étant linéaires. La droite la plus représentative est tracée à partir
des points expérimentaux.

Par définition la limite de liquidité est la teneur en eau du sol qui correspond
à une profondeur de pénétration du cône de 17 mm.
4. Limites d’Atterberg (NF P 94-051)

4.2. Détermination de la limite de plasticité wp

La mesure de limite de plasticité s’effectue après celle de w L.

On prend un échantillon trop humide qu’on dessèche en le malaxant et en


l’étalant sur le marbre. On forme une boulette de l’échantillon et, à l’aide
d’une plaque ou a la main, on roule l’échantillon sur le marbre de façon à
former un rouleau qu’on amincit progressivement jusqu’à ce qu’il ait atteint
3 mm de diamètre et 10 à 15 cm de longueur.
4. Limites d’Atterberg (NF P 94-051)

4.2. Détermination de la limite de plasticité wp

Boulette

Fissuration du rouleau = wP

La limite de plasticité wP : est la teneur en eau conventionnelle


d'un rouleau de sol qui se fissure au moment où son diamètre
atteint 3,0 mm plus au moins 0,5 mm.
4. Limites d’Atterberg (NF P 94-051)

4.3. Indice de plasticité :

S’exprime en % et donné par:

I p  wL  wP
Les valeurs de w L, wP et Ip sont en fonction de la proportion de l’activité
des particules argileuses contenues dans le sol
4. Limites d’Atterberg (NF P 94-051)

4.3. Indice de plasticité :


4. Limites d’Atterberg (NF P 94-051)

4.3. Indice de consistance :

L’indice de consistance est donné par la relation :

wL  w
Ic 
IP
w étant la teneur en eau naturelle du sol.

L’indice de consistance permet de caractériser l’état du sol fin. La


consistance peut varier dans de larges limites avec :

o la quantité d’eau interstitielle que contiennent ses pores,


o l’épaisseur des couches d’eau absorbée qui enrobent ses grains.
4. Limites d’Atterberg (NF P 94-051)

4.3. Indice de consistance : wL  w


Ic 
IP
Si Ic > 1, le sol est à l’état solide
Si 0 < Ic< 1, le sol est à l’état plastique
Si Ic < 0, le sol est à l’état liquide
5. Essai au bleu de méthylène (NF P 94-068)
La valeur de bleu de méthylène VBS représente la quantité de bleu de
méthylène pouvant s'adsorber sur les surfaces externes et internes des
particules de sol.

Étant donné que dans un sol c'est avant tout, la surface spécifique des
particules argileuses qui détermine sa surface spécifique totale, on peut
considérer que la VBS exprime globalement la quantité et l'activité de
l'argile contenue dans ce sol.

On appelle valeur au bleu de méthylène d’un sol VBS, la quantité exprimée en


gramme de bleu de méthylène adsorbée par 100 g de fines.
5. Essai au bleu de méthylène (NF P 94-068)
La VBS se détermine à partir de l'essai au bleu de méthylène à la tache sur
la fraction 0/5 mm. Le dosage s'effectue en ajoutant successivement
différentes quantités de bleu de méthylène. A chaque ajout on contrôle
l'adsorption en prélevant une goutte de la suspension que l'on dépose sur
un papier filtre normalisé pour faire une tache. L'adsorption maximale est
atteinte quand une auréole bleu clair se produit à la périphérie de la tache.
5. Essai au bleu de méthylène (NF P 94-068)

Interprétation de la VBS:
5. Essai au bleu de méthylène (NF P 94-068)

Exemples de valeurs de VBS de quelques sols:


6. Teneur en matière organique
La teneur en matières organiques (MO) est le quotient de la masse
de matières organiques contenues dans un échantillon de sol par la
masse totale.

Les sols organiques comprennent notamment les vases, tourbes,


alluvions récentes ainsi que la terre végétale.

C’est un essai intéressant du point de vue de la compressibilité,


car les matières organiques sont toujours très compressibles.

Un sol peut être considéré comme organique lorsque MO > 3%. Au-
delà de 3% de MO, l’utilisation des sols en remblais peut engendrer
des problèmes de tassements à long terme.
6. Teneur en matière organique

La détermination de la teneur pondérale en matières organiques (MO) se fait :

-Soit par une méthode chimique (NF P 94-055) Cette méthode consiste à
doser le carbone organique en oxydant les matières organiques. C désignant
la teneur massique en carbone organique on en déduit la masse totale des
matières organiques MO = 1,7C en supposant qu’en moyenne les matières
organiques contiennent 58,8% de carbone organique.

-Soit par calcination (XP P 94-047) Cette méthode consiste à sécher un


échantillon de sol dans une étuve à 105°C puis à le passer au four à 550°C
pour brûler la matière organique. La perte au feu est le rapport de la masse
de matière organique brûlée sur la masse totale sèche des particules
minérales et organiques.

L’essai Van Post (norme NF P 94-058) permet d’apprécier l’état de


décomposition des matières organiques ou d’humification des sols
organiques. Il s’applique à tous les sols fins ayant une teneur pondérale en
matières organiques supérieure ou égale à 10% (% déterminé sur les
éléments inférieurs à 2 mm)
6. Teneur en matière organique

Classification des sols selon leur teneur en matières carboniques


6. Teneur en matière organique

L’essai Von Post consiste à presser sous une contrainte imposée,


un échantillon de sol placé dans un moule cylindrique ayant à sa
base une grille à travers laquelle le liquide et éventuellement des
particules de sol sont expulsées.

Le sol est classé selon :

-l’aspect du liquide s’il ne contient pas de substances végétales,

-le taux de pressage si le liquide contient des substances végétales.

Le taux massique de pressage Pe est le rapport entre la masse de


liquide et de particules me expulsées lors du pressage et la masse
totale initiale mt.

Pe = me / mt
6. Teneur en matière organique
Les sols organiques sont répartis en 10 classes selon une échelle qui fait
intervenir, l’aspect du liquide extrait du sol et le taux massique de pressage. La
classe H1 correspond à un sol peu humifié, par contre la classe H10 à un sol
totalement humifié, les 10 classes permettent suivant une échelle
conventionnelle de quantifier l’humification des matières organiques
contenues dans le sol.
7. Teneur en carbonates

La teneur massique en carbonates d’un sol (ou roche) est, par


convention, le rapport entre la masse de carbonate CaCO3
contenue dans le sol (ou roche) et la masse du sol sec (ou roche
sèche) La détermination se fait par décomposition du carbonate de
calcium contenu dans le sol (la roche) par l’acide chlorhydrique.

L’essai de calcimétrie se réalise au calcimètre Dietrich-Fruhling ou


calcimètre Bernard (NF P 94-048) .
7. Teneur en carbonates

CaCO3 + 2 HCl ---> CaCl2 + H2O + CO2


7. Teneur en carbonates

Le calcimètre de Bernard
7. Teneur en carbonates

Le calcimètre de Bernard

Une masse m de sédiment broyé finement et sec est pesée. En général : 1,


0,5 ou 0,2 g. Il est introduit dans un erlenmeyer dans lequel on place un tube
à essai contenant HCl.

On ferme l’erlenmeyer et note le volume V0 le long du tube gradué.


Le tube à essai renversé, la réaction se produit :
CaCO3 + 2 HCl ----------------> CO2 + H2O + CaCl2

La quantité de CaCO3 contenue dans l’échantillon s’obtient en mesurant le


volume de CO2 dégagé entre le début : V0 et la fin de la réaction : V1.

Ce qui n’est pas attaqué par l’acide chlorhydrique est constitué par les
éléments insolubles : argiles, quartz, ...
7. Teneur en carbonates

La teneur en CaCO3 est un bon indice de sa résistance mécanique et de


sa sensibilité à l’eau. Suivant la valeur de cette teneur, le comportement du
sol évolue depuis celui d’une argile jusqu'à celui d’une roche (calcaire), la
valeur de transition étant aux alentours de 60%.

Selon le pourcentage de CaCO3 que contient la roche on distingue :

La dolomite étant l’équivalent magnésien de la calcite, la roche


correspondante s’appelle la dolomie (CaMgCO3). La plus part des dolomies
proviennent de la transformation de calcaires.
8. Analyse minéralogique

L’étude minéralogique des fines peut être effectuée par


analyse aux rayons X.

La détermination de la composition minéralogique de la


fraction argileuse pour les sols est un élément de jugement
intéressant sur son comportement.
Identification des minéraux argileux par DRX

DRX sur échantillon total

I: Illite
K: Kaolinite
G: Gypse
Q Q: Quartz
C: Calcite
D: Dolomite

C
Q
Q Q
G D CQ Q
I K C Q QC Q CC Q
G CC C

2 10 20 30 40 50 60
2-Theta - Scale
Identification des minéraux argileux par DRX

Méthode de Casagrande

C’est une démarche simplifiée basée sur les limites d’Atterberg.

Il s’agit de placer sur l’abaque de plasticité de Casagrande, les points


correspondant à l’échantillon et de comparer sa position avec celle des
minéraux connus. Cette méthode peut donner autant de renseignements
pertinents que n’importe quelle analyse de haute précision.
Identification des minéraux argileux par DRX
Méthode de Casagrande
9. Activité argileuse

Les valeurs des limites de liquidité et de plasticité dépendent en tout


premier lieu de l’importance relative des grains les plus fins au sein du
mortier (l’ensemble des grains de dimension inférieure à 0,4 mm). Par
définition, l’activité est le rapport de l’indice de plasticité exprimé en % à la
teneur en argile exprimée en % :

La teneur en argile dite aussi fraction argileuse est le rapport du poids des
grains secs de dimension inférieure à deux micromètre au poids total du mortier

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