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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix – Travail – Patrie Peace – Work – Fatherland

MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS MINISTRY OF PUBLICS WORKS


DIRECTION DES INVESTISSEMENTS DIRECTORATE OF ROAD
ROUTIERS INVESTIMENTS

Tél : (+237) 22.23.09.44

RAPPORT DE STAGE :

TRAVAUX DE RHEABILITATION DES TRONÇONS DE ROUTES


REGIONALES R0105 ET R0133:

ECHANGEUR NKOLBISSON-ECHANGEUR ZAMENGOUE ;


ECHANGEUR ZAMENGOUE-EKEKAM ; EKEKAM-EVODOULA ;
EKEKAM-MONATELE

Rédigé par : TSAFACK DONGHO STEEVE KELSY,

Encadrés par : M. KANE JAMES et Mme NGUENDA LUCRECE,

Et Supervisé par : M. MBO FRANKY SEREIN, CHEF DE MISSION ;

Sur une Durée de : HUIT SEMAINES, DU 08 MAI 2023 AU 30 JUIN 2023.


TRAVAUX DE REHABILITATION DES TRONÇONS DE ROUTES REGIONALES R0105 ET R0133

REMERCIEMENTS
Plusieurs personnes ont contribué de manière direct et/ou indirect au bon déroulement de ce stage. Je
ne saurais donc présenter ce rapport sans toutefois marquer ma reconnaissance à certaines personnes. Je
tiens ainsi à remercier particulièrement les personnes suivantes :

 La DIR (Direction des Investissements Routiers) à travers M. BINDOUA pour m’avoir permis
de réaliser ce stage ;
 M. MBO Franky Serein, chef de mission de ce projet, pour son accueil au sein de son équipe de
travail ;
 M. KANE James et Mme NGUENDA Lucrèce pour m’avoir encadré durant mon passage ;
 Tout le personnel du LABOGENIE et de l’Entreprise ARAB CONTRACTORS CAMEROUN
LTD, pour tous les conseils, explications et aides reçus lors de ce stage ;
 Les stagiaires, Ange, Abigail, Marcos et Serges pour le traitement respectable témoigné à mon
égard ;
 Mes parents, qui n’ont jamais cessé de me soutenir et de m’encourager durant ce stage ;
 Tous ceux qui de près ou de loin m’ont aidé dans mes premiers contacts avec le monde
professionnel des travaux routiers ;
 Et enfin TSAFACK Steeve, pour avoir saisi cette opportunité afin de se constituer une modeste
expérience professionnelle dans le secteur des travaux publics.

Rédigé par : TSAFACK STEEVE


TRAVAUX DE REHABILITATION DES TRONÇONS DE ROUTES REGIONALES R0105 ET
R0133

TABLE DES MATIERES

AVANT-PROPOS ........................................................................................................................... 1

INTRODUCTION........................................................................................................................... 2

1- LE PROJET ................................................................................................................................. 3

1-1- Présentation .............................................................................................................................. 3

1-2- Ses intervenants ........................................................................................................................ 4

2- LE STAGE................................................................................................................................... 5

2-1- Accueil ...................................................................................................................................... 5

2-2- Travaux effectués ...................................................................................................................... 5

2-2-1- A la base : .............................................................................................................................. 5

2-2-2- Sur le terrain : ...................................................................................................................... 22

2-2-3- En plus : ............................................................................................................................... 30

2-3- Bilan ....................................................................................................................................... 32

2-3-1- plan professionnel ................................................................................................................ 32

2-3-2- plan technique ...................................................................................................................... 32

2-3-3- plan psychologique ............................................................................................................... 32

2-3-4- plan humain ......................................................................................................................... 33

3- DIFFICULTES RENCONTREES, REMARQUES ET SUGGESTIONS ................................. 34

3-1- Difficultés rencontrées ............................................................................................................ 34

3-2- Remarques .............................................................................................................................. 34

3-3- Suggestions ............................................................................................................................. 35

CONCLUSION ............................................................................................................................. 35

Rédigé par : TSAFACK STEEVE


TRAVAUX DE REHABILITATION DES TRONÇONS DE ROUTES REGIONALES R0105 ET R0133

AVANT-PROPOS
L’Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics (ENSTP) créée en 1970 par décret présidentiel sous
l’appellation Ecole Nationale de Technologie (ENAT), est devenue en 1982 Ecole Nationale
Supérieure des Travaux Publics (ENSTP). Initialement, l’ENSTP formait des ingénieurs de travaux
(bacc+3), mais depuis l’année scolaire 2010-2011, elle forme désormais des ingénieurs de conception
(bacc+5), grâce notamment à son partenariat avec l’Université de Padoue, en Italie.

Concernant le cursus de formation des ingénieurs, l’Etablissement dirigé par le professeur NKENG
Georges Elambo dispose de quatre filières : Génie Civil, Génie de l’Environnement, Topographie-
Cadastre et Urbanisme. On y retrouve aussi un département d’Architecture, filière donc l’admission se
fait sur un concours différent de celui des ingénieurs. Ainsi, au sein de l’ENSTP, nous avons les MEng
(Master in Engineering) qui font deux ans de troncs communs et trois années de spécialisation (dans
l’une des quatre filières précédemment citées) et les MArch (Master in Architecture) qui font un cycle
de 5 années de formation.

Par ailleurs, l’ENSTP dispose aussi d’une formation en Master Spécialisé en Géotechnique et Structure
d’une durée de deux ans (pour les ingénieurs de travaux), d’un master en Management d’Ingénierie
également d’une durée de deux ans (pour les ingénieurs de travaux au moins) en partenariat avec
l’Université Golden Gate de San-Francisco (E-U) et enfin depuis l’année scolaire 2021-2022, d’un
Master en Planification des Transports au Cameroun d’une durée de deux ans (pour les ingénieurs de
travaux et titulaires de licence au moins) en partenariat avec l’Université de Padoue, l’Université
SAPIENZA de Rome et l’Université Libre de Bruxelles.

L’ENSTP est ainsi un établissement doté d’une formation de qualité et dont les étudiants font la fierté
sur tout l’étendu du triangle national et même à l’extérieur du pays.

Rédigé par : TSAFACK STEEVE 1


TRAVAUX DE REHABILITATION DES TRONÇONS DE ROUTES REGIONALES R0105 ET R0133

INTRODUCTION
Le génie civil représente l’ensemble des techniques de constructions civiles. C’est l’art de concevoir et de
réaliser des infrastructures de tout type. Des bâtiments aux ponts en passant par des routes, chemins de
fer, barrages, le génie civil joue un rôle crucial et déterminant dans l’amélioration de la vie des
populations. C’est un secteur qui nécessite un personnel qualifié, expérimenté et ouvert à de nouvelles
technologies car il ne s’agit pas seulement de construire mais aussi d’exploiter, d’entretenir, de réhabiliter
et parfois-même de déconstruire (voir détruire) des ouvrages. C’est donc un domaine vaste nécessitant
une attention particulière.

Fort de ce qui précède, et animé par le désir d’être un acteur important dans le développement de ce
secteur et même de ce pays, nous avons trouvé juste et bon d’effectuer un nouveau stage d’imprégnation
dans le génie civil, mais cette fois-ci dans le domaine des travaux routiers. L’objectif principal ici étant
de découvrir un chantier de route afin de toucher du doigt les réalités du terrain et se faire une petite idée
du fonctionnement de ce type de projet.

Ce rapport a donc pour but de présenter de manière claire et précise les réalités auxquelles nous avons
été confrontées durant notre stage, et les enseignements dont nous avons pu bénéficier. Afin d’exposer
convenablement notre travail, nous l’avons subdivisé en trois grandes parties :

 La présentation du projet ;
 Le déroulement du stage ;
 Les difficultés rencontrées, les remarques faites et les suggestions pour la suite.

Rédigé par : TSAFACK STEEVE 2


TRAVAUX DE REHABILITATION DES TRONÇONS DE ROUTES REGIONALES R0105 ET R0133

1- LE PROJET
Un chantier de génie civil se définit comme étant un lieu où sont exécutés des travaux de génie civil
concourant à la réalisation d’un ouvrage, d’un bâtiment, etc. Dans notre cas, il s’agit d’un lieu où sont
exécutés des travaux de route, plus précisément une réhabilitation.

1-1- Présentation
Le projet sur lequel nous étions assignés consiste en l’exécution des travaux de réhabilitation des tronçons
de routes Régionales R0105 et R0133. Ces derniers traversent les Départements du MFOUNDI et de
la LEKIE dans la Région du CENTRE et sont répartis sur un peu plus de 80 km comme suit :

 Section 1 (R0105) : ECHANGEUR NKOLBISSON- ECHANGEUR ZAMENGOUE : 9,05


km ;
 Section 2 (R0105): ECHANGEUR ZAMENGOUE-EKEKAM-EVODOULA: 43,95 km;
 Section 3 (R0133): EKEKAM-MONATELE: 28,5 km.

La structure de chaussée est variable suivant trois (03) sections homogènes à savoir :

 Une 1ère section sur 500ml (mètres linéaires) entre le PK0+00 et le PK0+12: échelle de plasticité
500 (zone inondable), où la chaussée en place sera décaissée sur 30 cm et mis en dépôt, suivi
successivement de la mise en place d’une couche drainante (25cm) en matériaux 0/40, d’une
couche de forme en grave latéritique de 20cm, une couche de (base + fondation) de 20cm en
concassé 0/31.5 et le revêtement en BB (5cm) renforcé avec la fibre de verre imprégnée de latex
SBR ;
 Une 2ème section du PK21+000 au PK31+100 comportant des nids de poule à traiter suivi d’un
renforcement en enrobé BB (Béton Bitumineux) de 5cm.
 Le reste du linéaire devant faire l’objet de scarification et recyclage en place de la chaussée
existante sur 25cm avec apport de Grave latéritique (≈10%) pour couche de forme, suivi de 20cm
de GNT 0/31.5 pour couche de fondation/base, et le revêtement en BB (5cm).

Le projet comprend également la construction des ouvrages d’assainissement (dalots, caniveaux, fossés
bétonnés et fossés en terre etc.).

Rédigé par : TSAFACK STEEVE 3


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1-2- Ses intervenants


Les principaux intervenants sont :

 Le Maitre d’Ouvrage : MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS ;


 La Commission des Marchés Compétentes : COMMISSION CENTRALE DE CONTROLE
DES MARCHES DES TRAVAUX ROUTIERS (MINISTERE DES MARCHES PUBLICS)
;
 Le Chef de Service du Marché : DIRECTION DES INVESTISSEMENTS ROUTIERS (DIR)
DU MINTP ;
 L’Ingénieur du Marché : DELEGATION REGIONALE DES TRAVAUX PUBLICS DU
CENTRE (DRTP-CE) ;
 Le Maître d’œuvre : LABORATOIRE NATIONAL DE GENIE CIVIL (LABOGENIE) ;
 L’Entreprise : ARAB CONTRACTORS CAMEROUN LTD.

Le projet a un délai d’exécution vingt-quatre (24) mois et est financé à hauteur de 31 099 976 130 (trente
un milliard quatre-vingt-dix-neuf millions neuf cent soixante-seize mille cent trente francs CFA) par
:

 Le Budget d’Investissement Public du MINTP, Exercices 2022, 2023 et 2024 ;


 Le Budget d’Investissement du MINEPAT, Exercices 2022, 2023 et 2024.

Rédigé par : TSAFACK STEEVE 4


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2- LE STAGE
Dans le cadre de notre stage effectué au sein de la Mission De Contrôle (MDC) LABOGENIE, nous
avons exercé dans le domaine du Génie Civil sur une période de Huit semaines. La Base Technique
provisoire de la MDC, située à OKOLA (au niveau du Pk 25+100), a été le point de départ de toutes nos
activités. En tant que stagiaire ouvrier (du Génie Civil), notre attention a été particulièrement portée sur
les sections Route et Géotechnique.

2-1- Accueil
Mardi 08 Mai 2023 fut notre premier jour à la Base Technique d’OKOLA. Arrivée aux environs de 07
h 30 min nous avons été reçus quelques minutes plus tard par Mme NGUENDA Lucrèce et Mme Cécile,
avant d’être annoncé au Chef de Mission (CM) par sa secrétaire ; suite à cette rencontre avec le maitre
des lieux, Mademoiselle Abigail (stagiaire en environnement), nous a présentés à l’ensemble du
personnel pour une meilleure intégration au sein de l’équipe. Pendant la pause, il a été question
d’effectuer une visite guidée des différents locaux de la base avec le stagiaire en environnement auprès
de l’entreprise ARAB CONTRACTORS CAMEROUN LTD. Après cette visite nous avons eu droit à
une présentation sommaire du projet par quelques responsables, notamment le responsable
environnement de la Mission De Contrôle. A la fin de cette première journée qui était majoritairement
consacrée à notre accueil et sur la présentation du projet, toutes les directives nous permettant de mener
à bien notre stage nous ont auront été communiqué.

2-2- Travaux effectués


Les principaux travaux menés durant notre stage peuvent se regrouper essentiellement en deux parties :
Les travaux exécutés à la Base Technique (au Laboratoire) et ceux exécutées sur le terrain.

2-2-1- Au laboratoire :
Concernant les activités menées à la base, elles étaient entièrement concentrées sur les essais
d’identification complète des matériaux (sols et granulats), notamment :

L’Essai de Teneur en Eau, l’Analyse Granulométrique, les Limites d’Atterberg, l’Essai Proctor, et
l’Essai Californian Bearing Ratio (CBR).

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 La Teneur en Eau
 But :

La teneur en eau naturelle nous renseigne au moment du prélèvement d’un échantillon de sol, sur la
quantité d’eau contenue dans ce sol.

 Principe :

Cette eau est extraite par séchage du matériau à l’étuve maintenue à une température de 105±5°C,
pendant 24h. La teneur en eau W s’exprime en pourcentage %.

 Mode opératoire :

La détermination de la teneur en naturelle se fait toujours sur deux prises d’échantillon simultanément.

- Prélever le matériau dans les deux tares ;


- Peser les tares contenant le matériau ; soit M1 le poids du matériau humide+tare ;
- Etuver à 105±5°C pendant 24h ;
- Retirer le matériau à l’étuve et le laisser refroidir ;
- Peser de nouveau ; soit M2 le poids du matériau sec + tare ;
- Verser le contenu de chaque tare dans un bac puis peser les tares ; soit M3 le poids de la tare vide.
 Résultats et interprétation :
- Le poids de l’eau : Pe = M1 – M2 ;
- Le poids de matériau sec : Ps = M2 – M3 ;

- La teneur en eau naturelle : W% = x 100.

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 L’Analyse Granulométrique
 But :

Le but de cet essai est de déterminer la granulométrie (grandeur des grains) et la granularité (répartition
dimensionnelle des grains).

 Principe :

Il consiste à fractionner au moyen d’une série de tamis un matériau en plusieurs classes granulaires de
tailles décroissantes. Les masses des différents refus ou celles des différents tamisât sont rapportées à la
masse initiale de matériau, les pourcentages ainsi obtenus sont utilisés sous forme graphique (courbe
granulométrique). L'allure de la courbe granulométrique obtenue fournit les informations suivantes : La
plus ou moins grande proportion d'éléments fins, la continuité ou discontinuité de granularité.

 Mode opératoire :

L’analyse granulométrique peut se réaliser par voie sèche ou par voie humide. Cependant, seule celle
par voie humide sera présentée ci-dessous.

- Après le quartage, prélever une certaine quantité de matériau dans une gamelle (environ 5kg) ;

- Dans cette quantité de matériau, on prélève dans une autre gamelle une petite quantité m0 (masse
humide) pour la teneur en eau ;

- Immerger le reste du matériau de poids humide Mo et laver directement ;

- Étuver au même moment avec mo à 105oC pendant 24h ;

- Après étuvage, peser mo pour avoir le poids mS (masse sèche) et tamiser Mo à la colonne de tamis ;

- Faire les différents calculs et transmettre les données et tracer de la courbe granulométrique.

 Résultats et interprétation :
- La teneur en eau du matériau : W % = ∗ 100 ;

- La masse totale sèche (Ms) du matériau utilisé pour l’essai est définie par : Ms = ;

- Le poids ou la masse des refus cumulés (Rc) de chaque tamis est obtenu par la pesée des refus de
chaque tamis ;

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- Le pourcentage des refus cumulés (%Rc) : %Rc = ;

- Le pourcentage des tamisât cumulés : %Tc = 100 - %Rc.

A partir de ces valeurs, tracer sur un diagramme semi-logarithmique la courbe granulométrique telle
que :

- En abscisse les diamètres d’ouverture de maille des tamis à l’échelle logarithmique ;


- En ordonnée les pourcentages sur une échelle arithmétique ;
- La courbe doit être tracée de manière continue.

La forme de la courbe sera décrite à partir des coefficients d’uniformité (Cu) et de courbure (Cc).

Cu = D60 / D10 ; Cc = D230 / D10×D60

D10, D30, D60 sont respectivement les diamètres des particules qui correspondent à 10%, 30%, 60% des
tamisât.

Coefficient d'uniformité Classe granulométrique

Cu ≤ 2 Granulométrie très serrée

2 < Cu ≤ 5 Étroitement classé

5 < Cu ≤ 20 Granulométrie semi-étalée

20 < Cu ≤ 200 Granulométrie étalée

200 < Cu Granulométrie très étalée

La courbe granulométrique obtenue permet de déterminer les renseignements suivants : les dimensions
d et D du granulat, la plus ou moins grande proportion d’éléments fins, la continuité ou la discontinuité
de la granularité.

Lorsque certaines conditions sur et sont satisfaites (1 ≤ ≤ 3), le sol est dit bien gradué c'est-à-dire
que sa granulométrie est bien étalée, sans prédominance d'une fraction particulière.

Lorsque sa granulométrie est discontinue (1 > > 3), avec une prédominance d'une fraction particulière,
le sol est dit mal gradué.

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Vibration manuelle des tamis

 Les Limites d’ATTERBERG

Lorsqu’on évoque les limites d’Atterberg, on parle principalement des limites de Liquidité et de
Plasticité. Certes il existe aussi une limite dite de Rétrécissement, mais elle ne fera pas l’objet de notre
étude.

 But :

Les limites d’Atterberg sont des paramètres géotechniques qui nous permettent d’identifier un sol et
caractériser sa nature et son état au moyen de son indice de consistance.

La Limite de Liquidité (LL) caractérise la transition entre un état plastique et un état liquide. C'est la
teneur en eau, exprimée en pourcentage, au-dessus de laquelle le sol s'écoule comme un liquide visqueux
sous l'influence de son propre poids. La Limite de Plasticité (PL) caractérise la transition entre un état
solide et un état plastique. Cette limite indique la teneur en eau, en pourcentage, maximale en dessous
de laquelle le sol se fissure en se déformant lorsqu’il est soumis à de faibles charges.

 Principe :

L’essai consiste à faire varier la teneur en eau de la fraction de sol (passant au tamis de 0.4mm) et
d’observer sa consistance. Selon la teneur en eau, le sol se comportera comme un solide, un matériau
plastique (capable de se déformer sans casser) ou un liquide. Il s’effectue en deux phases :

 Rechercher la teneur en eau pour laquelle une rainure pratiquée dans un sol placé dans une
coupelle se ferme lorsque la coupelle et son contenu est soumis à des chocs répétés (Limite de
Liquidité) ;

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 Recherche de la teneur en eau pour laquelle un rouleau de sol de dimension fixé et confectionner
manuellement se fissure (Limite de Plasticité).

 Mode opératoire :
 Limite de Liquidité :
- Prélever le matériau dans une gamelle et immerger pendant 24h ;
- Laver le matériau au tamis de 0.40mm et récupérer les passants dans une gamelle puis laisser
décanter pendant 12h ;
- Verser l’eau claire qui surnage le matériau et l’étuver pendant 24h à 50±5°C ;
- Après 24h, retirer le matériau de l’étuve, le laisser refroidir puis le piler et le tamiser au tamis de
0.40mm ;
- Prélever 200g de matériau et le mouiller de manière à obtenir une pâte homogène ; le mouillage
se fait à vue de manière aléatoire afin d’obtenir le 1er point après le malaxage ; une fois la bonne
formulation trouvée, les écarts se déduisent et varient de 4 à 5 ;
- Prendre le matériau et remplir la coupelle de Casagrande au 2/3 ;
- Diviser le matériau en deux parties égales à l’aide de l’outil à rainurer et araser les bords avec la
spatule ;
- Régler le compteur à zéro et mettre en marche l’appareil de Casagrande ;
- A 15 coups (chocs), si les lèvres du matériau se ferment à environ 10mm, on arrête
automatiquement l’appareil ; c’est le 1er point à 15 coups ;
- Prélever le matériau sur les 10mm de fermeture avec la spatule, mettre dans une tare puis peser
pour avoir le poids humide ;
- Enlever le matériau de l’appareil et le nettoyé proprement avec une éponge et un mouchoir sec ;
- A partir du 2èm point jusqu’au 5èm point, le malaxage de la pâte se fait de manière proportionnelle
avant de mettre dans la coupelle et appliquer le nombre de coups pour chaque point ;
- Après les 5 points effectués, on étuve à 50±5°C pendant 24h les 5 tares contenant le matériau ;
- Le lendemain ; retirer les tares de l’étuve, les peser pour avoir le poids sec puis passer aux calculs
selon la fiche pour déterminer le poids de l’eau, le poids de matériau sec et la teneur en eau.
 Limite de Plasticité :
- Après avoir obtenu le 5èm point de (LL), on prélève environ 10g de matériau dans un récipient
(ou un papier) et on l’étuve pendant quelques minutes à l’aide des infrarouges ;

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- Lorsqu’on constate que le matériau n’est pas collant au toucher, on arrête de l’étuver puis on en
fabrique des rouleaux (baguettes). Ces rouleaux doivent avoir la même longueur soit 10cm et le
même diamètre (environ 3mm chacun) ;
- Peser pour avoir le poids total humide ;
- Etuver les rouleaux à 50±5°C pendant 24h ;
- Retirer les rouleaux de l’étuve puis les peser pour avoir le poids total sec et faire les calculs selon
la fiche pour déterminer le poids de l’eau, le poids de matériau sec et la teneur en eau.
 Résultats et interprétation :
 Limite de Liquidité :
- Poids total humide (A) : obtenu par pesée à la balance ;
- Poids total sec (B) : obtenu par pesée à la balance ;
- Poids de la tare (C) : obtenu par pesée à la balance ;
- Poids de l’eau : poids total humide moins - poids total sec (A – B) ;
- Poids de matériau sec = poids total sec moins - poids de la tare (B - C) ;
%&'() (* +, *-.
- La teneur en eau : W = ( "#$$) = 0100 ;
! %&'() )*/

- La Limite de Liquidité se lit sur le graphe à 25 coups.

Une fois l’essai achevé, on obtient une courbe comme celle-ci (c’est un exemple) :

 Limite de Plasticité
- La valeur de la limite de plasticité est la moyenne des deux teneurs en eau ;
- L’indice de plasticité IP = limite de liquidité - limite de plasticité. (IP =LL – PL) ;
123245 65 72892624é 45;59< 5; 5=9
- L’indice de consistance IC =
>;62?5 65 @7=A42?24é

Rédigé par : TSAFACK STEEVE 11


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Une fois la Limite de Liquidité et la Limite de Plasticité clairement définies, on peut déterminer l’Indice
de Plasticité, qui caractérise la largeur où le sol étudié a un comportement plastique.

Indice de plasticité Etat du sol

0-5 Non plastique

5-15 Peu plastique

15-40 Plastique

> 40 Très plastique

Classification de l’agilité d’un sol selon l’indice de plasticité

Matériau prêt à être inséré dans la coupelle de Casagrande

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 L’Essai Proctor
L’essai Proctor, mis au point par l’ingénieur américain Ralph R. Proctor (1933), est un essai
géotechnique très utilisé dans les chantiers de BTP (Bâtiments et Travaux publics) car l’énergie de
compactage d’un sol dépend de la destination de l’ouvrage.

 But :

L’essai Proctor a pour but de déterminer, pour un compactage donné, la teneur en eau optimale à laquelle
doit être compacté un sol pour obtenir sa densité sèche maximale. Il permet de simuler le compactage
en laboratoire pour déterminer les conditions optimales de mise en œuvre du matériau sur le chantier.
La teneur en eau ainsi déterminée est appelée « teneur en eau, OPTIMUM PROCTOR ».

 Principe :

L’essai consiste à humidifier un matériau à plusieurs teneurs en eau et à le compacter pour chacune des
teneurs en eau, selon un procédé et une énergie conventionnelle, et à déterminer la teneur en eau de ce
sol et sa densité sèche après le compactage. L’essai est porté sur cinq points. On détermine ainsi les points
de la courbe représentative des densités sèches en fonction des teneurs en eau. Elle représente un
maximum dont l’abscisse est « la teneur en eau optimum Proctor », et l’ordonné « la densité sèche
maximum Proctor ». L’essai est conduit sur des matériaux dont la dimension du plus gros élément Dmax
ne dépasse pas 20mm.

La masse de prélèvement varie entre 15 kg et 100 kg suivant la granularité du matériau et suivant que
l’on cherche une détermination de ses caractéristiques de compactage, de son Indice CBR après
immersion et/ou de son Indice Portant Immédiat. Le choix du moule est imposé par la granularité du
matériau et l’utilisation envisagée des résultats de l’essai.

Les caractéristiques de compactage Proctor d’un matériau sont déterminées à partir des essais dits : Essai
Proctor Normal ou Essai Proctor Modifié.

 Mode opératoire :

Notre étude portera sur le Proctor modifié qui est réalisé suivant deux processus bien différents dits à
points continus et à points séparés. Des deux procédés, c’est le Proctor modifié à points séparés qui
nous développerons.

Rédigé par : TSAFACK STEEVE 13


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- Prélever une quantité de matériau (environ 50kg) dans un bac et étuver à 105oC pendant 24h ;

- Etaler le matériau après étuvage pour un refroidissement total ;

- Tamiser le matériau au tamis de 5mm (matériaux fins) ou 20mm (matériaux grossiers) ;

- Passer au quartage du matériau et peser 7 ou 8kg de dans 5 bacs différents ;

 1er point :

- Peser le moule pour connaitre son poids à vide (PMOULE)

- Mouiller le matériau du 1er bac à un pourcentage d’eau connu et malaxer pour que le matériau
devienne homogène ;

- Prélever le matériau dans deux tares, peser : soit le poids du matériau humide + tare (Pmht)

- Etuver à 105oC pendant 24h pour déterminer la teneur en eau au 1er point ;

- Compacter le matériau sur cinq (5) couches sur une cadence de 56 coups par couche (énergie de
compactage doit être constante) ;

- Peser le moule + le matériau humide compacté soit (PMHM) ;

- Raser et peser le moule contenant le matériau humide et porter le poids de matériau humide +
moule dans la fiche d’essai ;

- Démouler et jeter le matériau à la poubelle ;

 Du 2eme au 5eme points :


- Procéder de la même manière tout en augmentant progressivement la quantité d’eau de 2% du
poids du matériau. On constatera une chute du poids du matériau à partir d’un certain point
(normalement au 3ème ou 4eme point) malgré l’augmentation de la teneur en eau. Généralement
on réalise le 5eme point pour confirmer la chute de poids du matériau ;

- Après 24h, on retire les tares (10) de l’étuve ;

- Peser chaque tare avec son contenu, obtenant ainsi le poids du matériau sec + tare (Pmst) ;

- Verser le contenu de chaque tare dans un bac puis peser les tares, soit (Pt) le poids de la tare vide ;

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TRAVAUX DE REHABILITATION DES TRONÇONS DE ROUTES REGIONALES R0105 ET R0133

- Effectuer les différents calculs pour connaitre le poids de l’eau (Pe), la teneur en eau optimale
(Wopt) et la densité sèche maximale correspondante (ɣd max) du matériau.

 Résultats et interprétation :

Pour chacun des 5 points on calculera les paramètres suivants :

- Poids du matériau sec : Ps = Pmst ─ Pt

@5
- La teneur en eau du sol : W% = B #$$
@A

- Poids du matériau humide : Pmh = Pmhm ─ Pmoule

- Connaissant le volume du moule Vm = 2300 cm3, on calcul la densité humide

- La densité humide du sol : CD = @3DFE3 (en g/cm3)

CD
- La densité sèche : G( = H% #$$
en (en g/cm3)

- On tracera ensuite sur un graphique millimétré la courbe Proctor figurant ainsi les points
représentatifs tel que :

- En abscisse la teneur en eau (ω%).

- En ordonné la densité sèche maximale ( C6

A l’issue de ce tracé, on portera une attention particulière sur la teneur en eau maximale et la densité
sèche maximale, qui sont les valeurs recherchées par l’essai. On obtiendra un graphe comme le suivant :

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Compactage du matériau avec la dame Proctor

 Le CBR

CBR signifie California Bearing Ratio, c’est un essai de laboratoire qui permet de déterminer la portance
des sols entrant dans la construction des ouvrages de Génie Civil.

 But :

C’est un essai de portance (aptitude des matériaux à supporter les charges) des remblais et des couches
de formes compactées des ouvrages routiers. Il permet de : Etablir une classification des sols, Evaluer la
traficabilité des engins de terrassement (IPI), Déterminer l’épaisseur des chaussées (CBR).

 Principe :

Les charges apportées par les essieux sur la chaussée poinçonnent le sol. Le principe consiste à reproduire
ce phénomène en compactant le matériau dans les conditions de l’essai Proctor dans un moule CBR et
à mesurer les forces appliquées par un poinçon cylindrique pour le faire pénétrer à vitesse constante dans
une éprouvette de ce matériau, en lui appliquant les conditions hydriques prévues pendant la vie de
l’ouvrage.

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On applique ensuite une charge voisine de ce que sera la charge de service et on poinçonne le matériau
dans les conditions déterminées (vitesse constante) tout en mesurant les efforts et les déplacements. Et
nous obtenons la courbe d’essai : une comparaison de ces résultats avec ceux obtenus sur un sol de
référence. On mesure trois types d’indices en fonction des buts fixés :

 L’indice portant immédiat (IPI) : il caractérise l’aptitude du sol à permettre la circulation des
engins de chantier directement sur sa surface lors des travaux ;

 L’indice C.B.R immédiat : il caractérise l’évolution de la portance d’un sol support (ou
constituant de chaussée) compacté à différentes teneurs en eau ;

 L’indice C.B.R après immersion (pendant 4 jours) : il caractérise l’évolution de la portance d’un
sol support (ou constituant de chaussée) compacté à différentes teneurs en eau et soumis à des
variations de régime hydrique.

Dans le cadre de notre stage, c’est le CBR après immersion que nous avons eu l’opportunité d’effectuer.

 Mode opératoire :
- Solidariser la plaque de base et le moule CBR ;
- Peser à vide l’ensemble « moule + plaque de base » ;
- Désolidariser la plaque de base du moule pour y mettre le disque d’espacement et solidariser de
nouveau « plaque + moule » ;
- Fixer la rehausse.
 Préparation de l’échantillon :
- L’essai sera réalisé partir des valeurs de l’optimum Proctor (densité sèche maximale et teneur en
eau optimale) de l’essai Proctor modifié

- Prélever une quantité de matériau suffisante que l’on étuve à 106°C maximum

- Tamiser le matériau au tamis 20 mm

On doit avoir 03 éprouvettes à trois énergies de compactages différentes pour cela, on calcule le moulage
CBR pour chaque énergie de compactage et la quantité d’eau à utiliser pour l’essai à l‘aide des données
Proctor modifié

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 Moulage :

IJ B KL M%
- Q (56 coups) = B 100 ; à 100% d’énergie de compactage

IJ B KL M%
- Q (25 coups) = B 95 ; à 95% d’énergie de compactage

IJ B KL M%
- Q (10 coups) = B 90 ; à 90% d’énergie de compactage

- Q (total) = Q (56 coups) + Q (56 coups) + Q (10 coups)

∑Q B %
- Q (eau) =

 Compactage et imbibition :
- Préparer les trois moules ;
- Prélever la quantité de matériau trouvé au moulage ;
- Introduire le matériau dans le bac, et l’humilier à ma teneur en eau à laquelle on veut réaliser
l’essai en évitant les pertes en eau ;
- Prélever le matériau humidifié dans deux tares pour la teneur en eau avant immersion ;
- Malaxer à la main pour rendre le matériau le plus homogène possible ;
- Introduire le matériau dans le moule et le compacter selon les conditions de l’essai Proctor
modifié ;
- Retirer la rehausse puis araser soigneusement l’éprouvette (du centre vers la périphérie) ;
- Désolidariser le moule de la plaque de base, enlever le disque d’espacement ainsi que le papier
filtre ;
- Peser au gramme près l’ensemble « moule, plaque de base, et éprouvette de sol » ;
- Retourner le moule puis fixer à nouveau la plaque de base ;
- Placer le disque perforé de gonflement à la surface de l’échantillon puis disposer une paire de
charge annulaire sur le disque (cette charge ne doit jamais être < 4530g) ;
- Immerger les moules pour une durée de 96h ;
- Si notre échantillon est un matériau gonflant on place un trépied porte comparateur pour avoir
son indice de gonflement et noter la lecture du comparateur (lecture initiale) ;
- Après 4jours ± 2h d’immersion, noter le gonflement lu au comparateur et sortir le moule du bac
d’eau ;
- Incliner légèrement les moules laisser couler pendant 15 minutes l’eau et enlevé et le plateau de
gonflement ;

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- Peser et relever la masse de l’échantillon + moule après immersion ;


- L’éprouvette est alors prête pour le poinçonnement.
 Poinçonnement :
- Placer l’ensemble « plaque de base, moule CBR, éprouvette » sur la presse, en position centrée
par rapport au piston ;
- Approcher la face supérieure de l’éprouvette vers le piston jusqu’à ce qu’il vienne affleurer le
matériau (stopper dès que l’aiguille de l’anneau accuse un léger déplacement) et remettre les
surcharges annulaires ;
- Régler la mise à zéro du dispositif dynamométrique et celle du comparateur mesurant
l’enfoncement du poinçon ;
- Exécuter le poinçonnement à vitesse constante ;
- Noter les efforts de poinçonnement correspondant aux enfoncements de : (0,2 ; 0,4 ; 0,6 ; 0,8 ;
1 ; 1,5 ; 2 ; 2,5 ; 3 ; 3,5 ; 4 ; 4,5 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 ; 10) mm ;
- Le poinçonnement se fait à une vitesse constante de 1,27mm/min ;
- Arrêter le poinçonnement lorsqu’on atteint le dernier enfoncement (10mm) ;
- Démouler le matériau et prélever immédiatement dans 2 tares pour la mesure des teneurs après
immersion.
 Résultats et interprétation :
 Après compactage et avant immersion :
- On détermine : la teneur en eau (ω%), la densité humide (γS ), et la densité sèche γT du
matériau après compactage et avant immersion ;
V T WX VY
- Calcul de la teneur en eau : U% = B 100
V T W, éZSV[\]WW^[ Z
V SY ]T TY ^W Z^ _VZ\é
- Calcul de la densité humide : γS = `^WY TY ^YW
a
- Calcul de la densité sèche : γT = c% b ×100

 Détermination de l’indice CBR après immersion et de la portance du sol :


- Calcul du gonflement linéaire (GL) : c’est la différence de la lecture du comparateur entre le début
et la fin de l’imbibition. On détermine le gonflement linéaire relatif en pourcentage de la hauteur
initiale (h) de l’échantillon
75?4 d2;=75 75?4 2;242=75
GL=
D
B #$$ avec h= 127mm

- L’indice CBR se calcule à l’anneau de 60 KN, à partir des pressions correspondant aux
enfoncements de 2,5mm et 5mm ;

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- Indice CBR à l’enfoncement de 2,5mm :


5dde<4 65 f5ne4<=42e; à h,j33 6, 5;de;?535;4 5; kl
CBR = B #$$ ;
#m,mj

- Indice CBR à l’enfoncement de 5mm :


5dde<4 65 f5ne4<=42e; à j33 6, 5;de;?535;4 5; kl
CBR = B #$$.
#n,nm

L’indice CBR est la plus grande de ces 2 valeurs ; on obtiendra 3 valeurs correspondant aux 3 différentes
énergies de compactages ; on trace alors sur papier millimétré la courbe CBR, G( = f (CBR), telle que :

- En abscisse densités sèche (C6


- En ordonnée indices CBR

- On tracera sur ce repère la droite horizontale correspondant à la compacité de 95% ;


l’intercession de cette droite et de la courbe CBR projetée sur l’axe des abscisses sera la portance
du sol.

Classe de Sol INDICE CBR PORTANCE DU SOL


S1 CBR < 5 Très Mauvaise
S2 5 < CBR < 10 Mauvaise
S3 10 < CBR < 15 Médiocre
S4 15 < CBR < 30 Bonne
S5 CBR > 30 Très bonne
Valeurs d’appréciation d’un sol à partir de son indice CBR.

Réglage du comparateur après Immersion du CBR.

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Cas Pratique :

Dans le but d’identifier les caractéristiques des matériaux de plateforme issus de la chaussée existante et
afin de connaitre la structure de la chaussée existante, des prélèvements des échantillons pour essais
d’identification complète ont été faits sur les matériaux de couche de forme (Béton de sol et Grave
Latéritique Argileuse Rougeâtre GLAR) du PK 21+600 (Droit) au PK 22+000 (Gauche).

C
Poids Analyse granulométrique Compacité Limites d'Atterberg 95
PK l’
N° ECH spécifique
Prélèvement
gs
31,5 25 20 10 5 2 0,5 0,080 gd t/m3 w% LL IP

21+600
ECH21 2,807 100 100 100 87 71 58 46 35 2,090 10,1 53,8 30,6
Droit

ECH22 21+800 Axe 2,738 100 98 90 73 57 44 30 18 2,290 7,8 45,9 31,8

22+000
ECH23 2,809 99 96 94 82 64 50 38 28 2,089 10,6 58,7 33,9
Gauche
CBR à 95% de Classe de PLATE Gonflement Classification
l’OPM FORME linéaire H.R.B.
PK
N° ECH
Prélèvement

21+600 28 S4 0,40 A2-7 [0]


ECH21
Droit
65 S5 0.01 A2-7 [0]
ECH22 21+800 Axe

22+000 27 S4 0.02 A2-7 [0]


ECH23
Gauche

Récapitulatif des essais d'identification de la chaussée existante couche de forme PK 21+600 au PK 22+000.

Il ressort de l’analyse de ce tableau que les résultats des essais d’identification complète des matériaux
du PK 21+600 au PK 22+000 présentent des sols de classe de portance S4 à S5 pour la couche de forme.

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2-2-2- Sur le terrain :


Dans cette partie, on parlera surtout de : prélèvement, emprunt, mise en œuvre de la couche de forme,
compacité, déflexion, maintien de la circulation et essai au pénétromètre dynamique lourd.

 Le prélèvement

Lors des travaux de réhabilitation, l’on est souvent amenés à soit traiter le matériau en place, soit le
substituer, soit le recycler. Le prélèvement est ainsi une action qui consiste à extraire un échantillon de
la chaussée existante (au niveau de la couche de forme) pour lui faire subir une identification complète
(Analyse Granulométrique, limites d’Atterberg, Essai Proctor, Essai CBR, etc.).

Après cette identification complète, si le matériau prélevé correspond aux exigences du cahier de charges,
il sera recyclé et donc réutilisé pour les besoins du projet ; Sinon, il sera soit traité par des procédés
adéquats, soit totalement remplacer par un autre matériau.

Dans notre cas, le matériau présente des caractéristiques satisfaisantes, il sera donc recyclé.

Chargement du matériau dans des sacs, après excavation effectuée par la pelle excavatrice

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 L’Emprunt

Afin de respecter les prescriptions du cahier de charges sur la nature de certains matériaux, l’Entreprise
mène une campagne d’Emprunt. C’est un exercice qui consiste à trouver non loin de la zone du projet
un terrain dont les matériaux pourraient satisfaire aux besoins du projet. Dans notre cas, le matériau
recherché est la grave latéritique, qui sera utilisée pour la mise en œuvre de la couche de forme.

Une fois le terrain trouvé, l’Entreprise prélève le matériau en creusant des puits d’1,5m de profondeur.
Ce dernier subit une identification complète afin d’en déterminer les caractéristiques. Si elles sont
satisfaisantes, le terrain retenu constituera alors une sorte de carrière en grave latéritique.

Aussi, il est à noter que face à la quantité importante de matériaux nécessaires, on retient généralement
plusieurs zones d’emprunts.

Extraction du matériau d’un puit

 Mise en œuvre de la couche de forme

La couche de forme, lorsqu’elle est présente, est la partie de la route directement liée à la PST (Partie
Supérieure de Terrassement). En effet, on fait appel à cette couche lorsque la PST présente des capacités
moindres pour la mise en œuvre de notre route. Pour donc palier à cette difficulté, on réalise une couche
de forme. En outre, cette mise en œuvre pour sa bonne exécution doit respecter quelques étapes :

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 La première d’entre elles est la scarification, qui consiste à « griffer » le matériau se trouvant sur
la chaussée et de le mélanger avec le nouveau matériau apporté, pour assurer une bonne
adhérence entre ces derniers. Elle s’effectuait ici avec une niveleuse. Aussi, un camion muni d’eau
vient arroser la zone à scarifier avant son exécution ;

 La deuxième étape est l’apport du matériau issu de l’emprunt. Ici un camion chargé benne le
matériau à un endroit précis afin de permettre à cette même niveleuse d’effectuer la prochaine
étape ;

 La troisième étape consiste en l’utilisation de la niveleuse pour mettre à niveau le matériau.


L’engin permet en effet de repartir convenablement tout le matériau approvisionné sur la zone de
travail ;

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 La quatrième étape est celle réservée au compacteur à pneus, qui a pour rôle de stabiliser le
matériau sur la zone de travail ;

 La cinquième et dernière étape est celle du compacteur cylindrique, qui lui vient jouer le rôle de
la dame Proctor lors de la réalisation de l’essai Proctor. Contrairement au compacteur
pneumatique qui agit uniquement sous l’effet de son poids, le compacteur cylindrique lui, agit
non seulement sous l’effet de son poids mais aussi engendre des vibrations lors de son passage.

Il est important de noter que, la quantité d’eau d’arrosage ajoutée à celle du matériau lorsqu’il sort de
l’emprunt, doit se rapprocher le plus possible de la teneur en eau maximale obtenue lors de l’Essai
Proctor. Aussi, le nombre de passage du compacteur cylindrique est déterminée préalablement par une
planche d’essai.

Lors de cet essai, on simule sur quelques mètres la mise en œuvre de la couche de forme et on détermine
le nombre de passes (une passe correspond à un aller-retour sur une zone bien précise) que doit faire le
compacteur pour atteindre le compactage maximal. Toutefois, il est très peu probable d’atteindre
l’optimum Proctor sur le chantier, on parle très souvent d’atteindre au moins 95% de l’optimum Proctor.
Le procédé pour évaluer ces 95% est le même utilisé lors de la planche d’essai pour déterminer le nombre
de passes, il s’agit de la mesure de compacité, qui est notre prochain point.

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 La Mesure de Compacité
 But :

C’est une méthode qui permet de déterminer la masse volumique des matériaux en place. C’est ainsi
qu’on évalue par la suite le pourcentage de compactage, qui a une valeur admissible de 95% en couche
de forme.

 Principe :

Pour effectuer cette mesure, on utilise traditionnellement le densitomètre à membrane. Cet appareil
permet de mesurer le volume d’une cavité (sur environ 12-15cm de profondeur) réalisée dans la couche
à contrôler (couche de forme) et dont on a soigneusement extrait le sol, pour en déterminer les poids
totaux humide et sec et la teneur en eau. Une fois ces éléments déterminés (in-situ), on détermine (par
de simples calculs) la densité sèche du sol in-situ.

La compacité comme précédemment évoqué se calcule en faisant le rapport entre la densité in-situ et
celle de référence.

C6,2;oA249
C% = C B #$$
6,<édé<5;?5

Si le rapport (exprimé en % ou ramené à l’unité), satisfait aux exigences du cahier des charges (95% de
la densité de référence), alors la couche de forme aura été bien mise en œuvre.

Pour les réceptions géotechniques des couches de chaussées, en plus de l’Essai de Compacité, on réalise
également l’Essai de Déflexion.

Evaluation du volume de la cavité à l’aide du densitomètre à membrane.

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 La Déflexion
 But :

La déflexion reflète la réponse de tout le corps de chaussée aux sollicitations du Traffic. De ce fait elle
constitue une caractéristique intrinsèque de la portance des chaussées. Aussi, la déflexion peut être
assimilé à ce qu’est la flèche pour une poutre.

 Principe :

L’essai consiste à évaluer le comportement mécanique d’une chaussée, soit son déplacement vertical
(fléchissement) en un de ses points, engendré par le passage d’une charge, représenté lors de l’essai par
un camion dit de déflexion, exerçant une charge de 13 tonnes sur la chaussée. L’essai s’effectue avec un
appareil nommé Poutre de Benkelman, qui munit d’un comparateur, permet d’observer la déformation
engendrée par le camion de déflexion sur la couche de chaussée.

Durant notre stage, nous avons eu à effectuer deux déflexions : une sur la chaussée existante afin de voir
si cette dernière répond encore aux prescriptions du cahier des charges et une autre pour la réception
géotechnique de la couche de forme.

Réglage de la poutre de Benkelman entre les roues du camion de déflexion

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 Maintien de la circulation

C’est une activité que nous avons particulièrement appréciée. Maintenir la circulation consiste tout
simplement à boucher les nids de poules et à rétablir un certain confort à la route. En effet, une route
parsemée d’embuches est plus difficile à traverser qu’une route sans réel obstacle. Il est important de
signaler tout de même que, maintenir la circulation n’est pas arranger la route. Face au linéaire de
cette route (Plus de 80 km sur notre projet), il n’est pas toujours facile de satisfaire tout le monde. Par
conséquent, afin de contenter les populations riveraines, on entreprend très souvent cette opération en
attendant de revenir plus tard construire la route comme prévu.

Très souvent dans ces zones où le maintien s’impose, l’état de la route y est déplorable (d’où les plaintes
des populations riveraines), du coup lors des travaux, l’entreprise met à la disposition de l’équipe de
travail, un personnel chargé d’assurer le trafic en toute sécurité. Il faut dire tout de même qu’à chaque
fois qu’il y a des activités in-situ, ces personnes sont présentes. Elles ont pour rôle de contrôler le Traffic,
mais aussi d’assurer la sécurité des ouvriers, des automobilistes et même des populations environnantes,
d’où leur nom de « Safety ». L’instant d’une durée précise, le safety en dirigeant la circulation, joue donc
le rôle de la police.

Diriger une circulation en zone urbaine n’est pas une tâche facile. Ce fut donc une expérience
mémorable, qui nous a aussi permis de comprendre les difficultés qu’éprouvent souvent la police à
contrôler la circulation.

Compactage des matériaux provenant de la carrière pour fermer un nid de poule.

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 Essai au pénétromètre dynamique Lourd (PDL)

C’est un essai qui consiste à sonder le sol afin de déterminer la profondeur à laquelle pourra reposer les
fondations d’un ouvrage. Dans notre cas, il s’agissait d’un ouvrage d’art, le dalot.

L’essai consiste à enfoncer dans le sol des tiges (1m de long chacune) convenablement gradué et d’y
relever à chaque fois le nombre de coups nécessaires pour traverser 20cm (ou 10cm) d’épaisseur du sol.
L’essai s’arrête une fois que les tiges rencontrent une résistance (sol stable), on parle alors de refus. On
note aussi le nombre de coups réalisé à ce refus et avec toutes les autres données, on évalue ainsi la
capacité portance de chaque couche (de 20cm ou 10cm) du sol.

Installation du pénétromètre pour sondage d’un point.

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2-2-3- En plus :
Les principaux travaux secondaires effectués étaient ceux liés à la topographie et aux logements de
MONATELE.

 La topographie

Nous avons eu l’opportunité de nous entretenir avec le responsable de la Topographie, M. EBENEZER


René et il nous a fait un petit briefing sur la consistance du travail de son équipe.

De manière générale, le travail de l’équipe topographique est d’implanter et de régler sur le terrain tous
les points qui vont servir au terrassement. Après un levé de détails et la projection (de la route) effectués
lors de la phase d’étude au bureau, le topographe ressort un projet d’exécution dont les éléments sont :
les différentes cubatures, le tracé en plan, le profil en long et les profils en travers (type et courants). Ces
derniers serviront de support à l’exécution de la route.

Il est important de mentionner que toutes les réceptions de terrassement ont pour point de départ l’équipe
de topographes. Ils vérifient et contrôlent si les épaisseurs de couches, les largeurs et linéaires de chaussée
sont conformes aux exigences du marché. Ce n’est qu’après eux qu’intervient l’équipe géotechnique pour
effectuer leur réception.

Suivi du Réglage de la couche de forme par les topographes et les engins.

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 Les logements de Monatele

Comme mentionné au début de cette deuxième grande partie, la base où se situe la Mission De Contrôle
est une base provisoire car la base officielle est en pleine construction à Monatele.

Afin d’évaluer le taux d’avancement des travaux, nous nous rendions souvent de ce côté. Cette base qui
servira de base vie et de base technique est comprise de bureaux, salles de réunion, logements (pour
l’administration et certains personnels de la Mission De Contrôle, dont le Chef de Mission) et un
laboratoire. Elle est située au siège de la délégation départementale des travaux publics pour la Lékié.

Bâtiment principal de la base


( bureaux, salle de réunion)

Vérification du matériau (qui semblait douteux) utilisé pour la toiture.

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2-3- Bilan
Dans cette partie, il s’agit pour nous de faire une synthèse des notions apprises durant ce stage. Pour
cela, nous avons à l’exposer sur quatre principaux plans.

2-3-1- Plan Professionnel


Sur cet aspect, nous avons appris de manière générale comment se gère un chantier. La gestion des
hommes est tout aussi importante que la gestion du matériel et des matériaux nécessaires à l’avancement
du chantier. C’est dire ici à quel point un chantier est complexe, si bien que rien ne doit être négligé.
Aussi, nous pouvons évoquer la rigueur et la discipline qui sont fortement mis en avant par le Chef de
Mission afin de maintenir tous les employés dans un esprit de professionnalisme. Autrement dit, aucun
traitement de faveur n’est accordé.

2-3-2- Plan Technique


Techniquement parlant, il serait fastidieux d’évoquer tout ce que nous avons acquis ici. Néanmoins il est
important de mentionner que, grâce à ce stage, aujourd’hui nous pouvons :

 Superviser la réalisation de nombreux essais (Proctor, CBR, Analyse Granulométrique, Limites


d’Atterberg, etc.) ;
 Mener à bien les opérations telles que la déflexion, la mesure de compacité, le prélèvement, etc.);
 Effectuer convenablement le suivi de mise en œuvre de certaines couches de la route et les
différents réglages y afférents (couche de forme surtout) ;
 Maintenir la circulation des automobilistes sur une voie sujette aux travaux ;
 Quant au côté management des hommes, faut dire qu’ici on a encore beaucoup à apprendre.

En somme, on a tout de même acquis une modeste expérience du terrain.

2-3-3- Plan Psychologique


D’un point vue psychologique, on a appris à forger notre mental et à ne pas lâcher. Certes sur ce projet,
il n’y avait pas toujours de grosses activités mais aux vues des conditions dans lesquelles nous nous y
rendions, il aurait été facile d’abandonner. Animé par notre désir d’apprendre et d’assister jusqu’au bout
nos encadreurs dans leurs différentes missions, nous avons tenu bon. On en est ainsi sorti avec un mental
de guerrier.

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2-3-4- Plan Humain


Sur ce côté, il faut reconnaitre que l’ambiance saine entre les différents collaborateurs de la mission de
contrôle a facilité beaucoup de chose. Pour quelqu’un de réservé et d’assez timide, nous nous sommes
facilement mis au diapason. Et c’est certainement sur cette ambiance « cool », que nous avons également
pu sympathiser avec les collaborateurs de l’Entreprise. Nous avons fait l’effort de rester courtois mais
surtout de préserver cette convivialité qui nous animait. C’était un réel plaisir de voir des stagiaires de la
Mission de Contrôle et de l’Entreprise travailler main dans la main au service du projet.

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3- DIFFICULTES RENCONTREES, REMARQUES ET SUGGESTIONS


« La perfection n’existe pas » dit-on, un accomplissement ne saurait donc être parfait. On peut toujours
faire mieux et surtout on doit toujours faire mieux que la veille. L’amélioration représente un excellent
moyen d’apprécier un travail. Dans cette optique d’améliorer le rendement du chantier, nous avons
pensé après avoir énuméré nos difficultés à faire quelques remarques et quelques suggestions pour la
suite de l’aventure.

3-1- Difficultés rencontrées


 Les contraintes académiques auxquelles nous faisions face. En effet, nous cumulions les cours et
les compositions à l’école et le stage. Ce n’était pas facile mais nous nous arrangions à nous rendre
au moins trois fois par semaine sur le site du projet ;
 La présence des insectes et mout-mouts auxquels nous n’étions guère habitués. Notre peau en a
un pris un coup avec des taches noires un peu partout sur les mains ;
 Le fait de ne pas avoir bénéficié des équipements estampillés LABOGENIE. Nous avons dû faire
recours à nos propres équipements qui pour le coup ne sont plus utilisables.

3-2- Remarques
Sur le plan positif :

 Nous avons été ravis de voir l’esprit plutôt convivial qui règne non seulement entre les
collaborateurs de la Mission De Contrôle, mais aussi avec certains collaborateurs de l’Entreprise.
S’il est vrai que tout n’est pas rose, il faut quand même dire que la plupart du personnel présent
aujourd’hui était déjà là au lancement du chantier, preuve d’un minimum d’entente entre les
différents intervenants ;
 La jeunesse de cette équipe de travail qui répond aux attentes placées en elle. Certes ce n’est pas
le projet plus faramineux mais il jouit tout de même d’une importance capitale et si ce personnel
est toujours là depuis le début, c’est certainement parce qu’il a prouvé qu’il est compétent ;
 Les différents encadreurs qui étaient toujours disponibles pour répondre à une quelconque
préoccupation des stagiaires de la Mission De Contrôle et parfois même des stagiaires de
l’Entreprise ;

Rédigé par : TSAFACK STEEVE 34


TRAVAUX DE REHABILITATION DES TRONÇONS DE ROUTES REGIONALES R0105 ET R0133

Sur le plan négatif :

 Le retard parfois observé de quelques collaborateurs de la Mission De Contrôle ;


 Le nombre limité de véhicules pour le déplacement du personnel ;
 L’entretien non systématique et régulier des locaux servant de bureaux provisoires de la Mission
De Contrôle.

3-3- Suggestions :
 Il serait judicieux de nommer un responsable du personnel qui sera alerté en cas de retard d’un
collaborateur (le collaborateur avisera son retard à ce responsable susmentionné) ;
 Par ailleurs, il serait important de notifier l’Entreprise en charge de l’entretien des bureaux de le
faire régulièrement ;
 Aussi, pour une meilleure évolution du projet et afin d’éviter des altercations qui peuvent porter
préjudice, il serait judicieux de sensibiliser le personnel sur le management et la gestion de
l’humain (par des petites formations internes, des séminaires, etc.) lorsqu’on doit réprimander,
corriger une Entreprise ;
 Enfin, en plus de cette sensibilisation, organiser des périodes d’échange avec des entreprises
partenaires, où le personnel généralement habitué au contrôle pourra se nouer dans la peau de
l’Entreprise. Cela permettra certainement d’avoir une meilleure appréciation des choses une fois
de retour à la Mission de Contrôle.

Ceci ne représente que des propositions, nous espérons justes qu’elles seront lues et analysées afin
d’assurer une meilleure évolution du projet mais surtout de garder l’équipe travail concentrée sur la tâche
qui lui incombe.

Rédigé par : TSAFACK STEEVE 35


TRAVAUX DE REHABILITATION DES TRONÇONS DE ROUTES REGIONALES R0105 ET R0133

CONCLUSION
Rendu à la fin de ce rapport, nous avons retracé les grandes lignes de notre passage sur le chantier de
Réhabilitation Des Tronçons De Routes Régionales R0105 et R0133, dont la réalisation est assurée
par ARAB CONTRACTORS CAMEROUN LTD et la maitrise d’œuvre par le LABOGENIE. Le
stage effectué à la Mission De Contrôle étant d’imprégnation, l’objectif était de toucher du doigt les
réalités du terrain en ce qui concerne les Travaux Publics.

Compte tenu de la durée de ce stage, qui s’est étalé sur deux mois (du 08 Mai 2023 au 30 Juin 2023) et
des multiples contraintes dont nous faisions face, nous pensons avoir atteint notre principal objectif. S’il
est vrai que huit semaines ne sauraient suffire pour connaitre tout ce qui entre en jeu dans le cadre de la
réhabilitation d’un si grand linéaire de route, nous pensons tout de même avoir suffisamment appris pour
pouvoir affirmer que ce chantier représente notre première expérience professionnelle dans les Travaux
Publics. Aussi, nos recherches personnelles et la bonne continuation de notre cursus de formation à
l’Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics de Yaoundé (ENSTP) contribueront à renforcer
notre modeste expérience des chantiers routiers et même du génie civil, dans le but comme énoncé dans
l’introduction, d’être un acteur important du développement de ce secteur et même de ce pays.

Pour finir, nous pensons avoir été un très bon stagiaire, assidu, disponible et surtout ayant manifesté
l’envie d’apprendre. Dans l’optique d’une prochaine rencontre, nous souhaitons une bonne continuation
à ce projet, à tous ses acteurs, et nous remercions grandement la Mission de Contrôle, l’Entreprise et le
Maitre d’Ouvrage de nous avoir non seulement permis d’apporter notre modeste contribution à la
réalisation de ce projet, mais aussi d’avoir contribué à la formation des futurs ingénieurs de génie civil
de demain que nous sommes.

Rédigé par : TSAFACK STEEVE 36


TRAVAUX DE REHABILITATION DES TRONÇONS DE ROUTES REGIONALES R0105 ET R0133

Suivi du réglage de la couche de forme Suivi de l’essai au Pénétromètre Dynamique


au PK10+275 Lourd avec des collègues stagiaires

Immersion du CBR sous le contrôle de Débat avec une collègue stagiaire


M. WOUNGNI Martien de la
Mission de Contrôle.

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