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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

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FACULTE DES LETTRES, LANGUES, ARTS ET COMMUNICATION
-*-*-*-*-*-
DEPARTEMENT DES SCIENCES DU LANGAGE ET DE LA
COMMUNICATION
-*-*-*-*-*-

Filière : Science du langage et de la communication 




OPTION : Didactique du français

PROTOCOLE
THEME :

Etude d’un personnage romanesque : cas de


Ramatoulaye dans une si longue lettre de
Mariama Bâ

Réalisé par Sous la direction de :

Avril, 2024
Introduction

La littérature subsaharienne féminine émerge dans les années quatre-vingt


dans la période poste coloniale. Parmi les noms qui ont marqué cette période est
bien évidement l’écrivaine sénégalaise Mariama Bâ. Cette dernière dévoile la
société africaine en général et la société sénégalaise en particulier. Les thèmes
traités dans cette période sont liés à la cause féminine, tels que le système
patriarcal dominé, l’impact de la tradition et la société sur la vie des couples et la
polygamie. Cette dernière occupe une place primordiale dans les écrits de la
sénégalaise Mariama Bâ, où elle a parlé des effets de cette pratique qui est
considérée comme un héritage culturel imposé par la société et la religion sur la
vie conjugale. Au sein de la société africaine subsaharienne la femme n’a ni le
droit à l’éducation formelle ni à avoir un poste de travail étatique parce que
d’après cette société misogyne ses droits sont des sources de mauvaise
influence, donc elle doit être toujours au sein de son foyer à la disposition de sa
famille. Cependant, on peut dire que ses pratiques dans l’œuvre de Mariama sont
représentées comme une forme d'oppression et de marginalisation des femmes.
Cette question est l’une des questions à laquelle nous tenterons de répondre dans
notre recherche. En effet, la polygamie prend une place importante dans la
littérature féminine négro-africaine. Donc, Mariama Bâ marque son engagement
à travers son roman une si longue lettre. Cet engagement a pour but la nécessité
de l’émancipation du sexe féminin mais aussi l’amélioration de sa condition. De
plus, nous ferons appel à des théories dérivées de littératures différentes pour
prouver que la question féminine est un problème mondial. À cet égard, notre
travail traire l’émancipation de la femme noire africaine par et grâce à l’écriture
dans Une si longue lettre de Mariama BA. Le choix de ce corpus a pour but la
découverte de la réalité des sociétés africaines noires. La littérature africaine
était un domaine propre à l'homme, l'écriture masculine était répandue et
dominante où on trouve des thèmes propres à l'homme tels que la discrimination
raciale, le postulat de la supériorité blanche et de l’infériorité noire et ainsi de
suite. Une absence totale de la voix féminine, elles n'avaient ni le droit à
l'éducation ni le droit d’être libre jusqu'à l'arrivée d'un nouveau mouvement
littérature. Dans Une si longue lettre, Mariama Bâ met la lumière sur la question
de la polygamie et ses conséquences néfastes sur la femme à travers les deux
personnages féminins : Ramatoulaye et Aïssatou dont Ramatoulaye qui fait
l’objet de notre étude ; elle nous a présenté deux types différents de réactions
mais également de femmes face au mariage pluriel. Aïssatou a choisi de se
révolter et avoir une vie indépendante avec ses enfants dans un autre pays
contrairement à Ramatoulaye qui refuse de se remarier et avoir une nouvelle vie
même après ce qui s’est passe par rapport à la polygamie de son mari par contre
elle était toujours en relation avec la belle famille. Ces deux protagonistes sont
la preuve que la polygamie diminue la respectabilité de l'homme et qu'elle
traduire l'infidélité de l'homme et son désir de se lier à une coépouse plus jolie et
plus jeune que la première femme. Bâ met en scène des femmes qui se battent
pour l'obtention de la liberté et celles qui s'élèvent contre la polygamie. Notre
objectif est d’étudier l’image de la femme et de démontrer les souffrances qu’a
subissent Ramatoulaye.

Le sujet a été traité en trois chapitre: le premier chapitre consacré aux


généralités et à la problématique, le deuxième chapitre présente le cadre
théorique et méthodologique de la recherche et enfin le troisième chapitre qui
expose les résultats et l’analyser des résultats obtenus durant l’enquête sur le
terrain

LA PROBLEMATIQUE
Le sexe féminin est la pierre angulaire de cet univers, il possède une place
primordiale dans ce monde. La femme est le centre de l’univers par son rôle en
tant que mère, épouse, sœur et femme. Elle est l’origine de la société dont elle a
un rôle de productrice biologique et éducatrice. Malgré l’occupation d’une place
assez importante dans notre vie, beaucoup de société dans le monde la traite de
manière abusive. Les femmes sont les premières victimes des violences
quotidiennes. « Certes, comme éducatrice, épouse et gardienne de certains
aspects de la tradition, la femme a également droit au respect et à
laconsidération de son mari et de ses enfants. Mais elle doit obéissance à son
mari qui détient toute autorité sur elle ». Après avoir donné un aperçu sur
l’émergence du féminisme, nous allons voir maintenant le rôle de la femme dans
la société africaine. En effet, la femme possède un rôle mineur où l’homme était
le maître absolu. La femme devrait être obéissante non seulement envers son
époux mais aussi envers la belle famille qui a une grande influence sur la vie du
couple. La société africaine est basée sur les mœurs et la tradition qui font
dominer l'autorité des hommes et essayent de détruire le rôle de la femme et
réduire son statut. Selon les hommes sénégalais la scolarisation et le travail
brisent les tabous des sociétés anciennes en plus ils étaient à la fois des
comportements interdits mais aussi une menace sur les femmes car ils sont liées
à l’émancipation de la femme, Elles assurent aux femmes une certaine
autonomie financière et surtout une indépendance intellectuelle. C’est pourquoi
le taux des femmes scolarisées et qui travail est très bas par rapport à d’autre
société, elles étaient mal vue. Dans son roman Une si longue lettre Mariama Bâ
affirme que : « L’école transforme les filles en diablesses, qui détournent les
hommes du droit chemin » (Page 30). En effet la mission principale de la femme
était de prendre soin de son foyer, de son mari et d’élever ses enfants et sacrifier
toute sa vie à leur service. La société traditionnelle limite le statut des femmes
au foyer, elles devraient être condamnées à la maison à faire les tâches
ménagères et faire à manger à son époux et avoir beaucoup d’enfants de sexe
masculin de préférence, d’où l’appellation de femme au foyer. Dans Une si
longue lettre, Bâ nous a apporté d’une femme traditionnelle qu’est la mère de
Ramatoulaye qui a été victime de la tradition. La femme africaine est donc
représentée comme un être négatif, qui n’as aucun changement et aucune.
Quelle image de la femme présente Ramatoulaye dans une si longue lettre ?
La polygamie est- elle une source de nombreux abus et préjudices à l’égard des
femmes et des enfants ?

1.1. OBJECTIFS ET HYPOTHESES DU TRAVAIL

1.3.1. Les Objectifs

 Objectif Général

Notre objectif de notre recherche est d’étudier l’image de la femme à


travers le personnage Ramatoulaye et de démontrer son rôle dans la société.

De cet objectif découlent des objectifs spécifiques.

 Objectifs spécifiques

Notre étude vise spécifiquement à :

- Etudier le personnage Ramatoulaye ?

- Montrer l’image de femme dans la société;

- Identifier les sources de nombreux abus et préjudices à l’égard des


femmes;

A partir de ces objectifs spécifiques, nous émettrons les hypothèses


suivantes.

1.3.2. Hypothèses

 Hypothèse Générale

Le sexe féminin est la pierre angulaire de cet univers, il possède une


place primordiale dans ce monde

De cette hypothèse générale découle les hypothèses spécifiques suivantes.


 Hypothèses Spécifiques

- Ramatoulaye a été la victime d’une société traditionnelle

- La société africaine est basée sur les mœurs et la tradition qui font
dominer l'autorité des hommes et essayent de détruire le rôle de la femme
et réduire son statut;

- La polygamie est- elle une source de nombreux abus et préjudices à


l’égard des femmes et des enfants ;

1.4. Justification du choix du sujet

Plusieurs raisons nous motivent à opérer le choix de ce sujet. D’abord, il


nous est permis de constater de par nos recherches et investigations que les
femmes dans les familles polygames subissent des violences et de
l’émancipation.

Pour atteindre notre objectif de recherche, il nous faut donc un cadre


théorique et un cadre méthodologie.

2.1. Cadre théorique

Dans cette présente section, il sera question de la présentation de notre


modèle théorique d’analyse du sujet, de la clarification conceptuelle et enfin de
la revue de littérature.

2.1.1. Modèle théorique d’analyse du sujet

Indispensable à tout projet de recherche scientifique, la théorie en


constitue la colonne vertébrale. De ce fait, et fort de ce que préconise Simone de
Beauvoir.

Pour pouvoir examiner les questions concernant la femme, les théories de


Simone de Beauvoir nous seront utiles puisqu'elle analyse la situation de la
femme dans son livre Le deuxième sexe I (1949a). L'auteure répond à la
question de savoir ce qu'est une femme : elle 6 explique la différence entre
homme et femme en étudiant plusieurs auteurs et philosophes. De Beauvoir
explique dans son œuvre que la femme est toujours considérée comme l'Autre :
« Elle se détermine et se différencie par rapport à l'homme et non celui-ci par
rapport à elle ; elle est l'inessentiel en face de l'essentiel. Il est le Sujet, il est
l'Absolu : elle est l'Autre » (De Beauvoir, 1949a : 16).

Dans Le deuxième sexe II (1949b), Beauvoir traite entre autres la question


de la polygamie et traite l'image de la femme par rapport à l'homme. Elle
analyse la situation de la mère et de la femme mariée mais aussi sa situation
dans la vie sociale. Selon de Beauvoir, le mariage est le destin traditionnel de la
femme, mais les époux ne sont jamais égaux. Le mariage rend la femme passive.
(De Beauvoir, 1949b : 9). Selon de Beauvoir, nous vivons dans une société
patriarcale où les hommes dominent. Ils ont plus de pouvoir que les femmes ce
qui l'amène à conclure que les hommes sont la majorité et les femmes la
minorité. Mais la femme est importante dans la société parce que dans une
relation entre deux personnes, on est dépendant l'un de l'autre : « elle est l'Autre
au cœur d'une totalité dont les deux termes sont nécessaires l'un à l'autre » (De
Beauvoir 1949b : 21).

Dans Le deuxième sexe I, Simone de Beauvoir lutte contre l'idée de


l'importance des différences biologiques entre les sexes ; elle écrit « [qu'] on ne
naît pas femme, on le devient » (De Beauvoir, 1949a : 285). C'est donc
l'éducation sociale et psychologique qui créent les différences les plus
importantes entre les femmes et les hommes et, dans ce processus, la distribution
inégale du pouvoir est signifiante. Bien que la femme, comme les hommes, soit
à l'origine un sujet indépendant, elle est forcée par l'homme à devenir l'Autre, la
négation de l'homme.

2.1.2. Clarification conceptuelle

 Étude
C'est un travail de l'esprit qui s'applique à apprendre quelque chose ou à
approfondir la connaissance. Notre étude ici consiste à évoquer l'intérêt pour les
apprenants et les enseignants à lire « Chevaux fabuleux » de Béatrice LALINON
GBADO et à montrer en quoi cette étude est important pour son étude.

 Œuvres littéraires
C'est un travail, une production de l'esprit orale et écrite portant sur un fait de la
société et ayant une valeur esthétique. Les œuvres littéraires appartiennent à des
genres littéraires variés. On peut citer entre autre le roman, le théâtre, la poésie,
le recueil de conte, l'essai... . L'œuvre littéraire qui fait l'objet de notre étude ici
est «Chevaux fabuleux » de Béatrice LALINON GBADO, un recueil de contes
paru pour la 1 ère fois en 1999 et qui porte sur le destin d'un orphelin abandonné
par ses frères d'une part puis sur les jumeaux et le monstre d'autre part.

2.1.3. Revue de littérature

Selon Assaad,( 2012 : 3) dans son mémoire intitulé « La femme entre


tradition et modernité dans le roman Une si longue lettre de Mariama Bâ » , i
présente l'image des personnages féminins dans Une si longue lettre (1979) de
Mariama Bâ. La question principale du mémoire est la modernisation de
Ramatoulaye lorsque son mari l'abandonne et qu'elle s'arrête de suivre les
traditions et qu'elle devient moderne. Assaad écrit: « Il faut attendre les années
1970 pour que se crée et se développe un espace littéraire strictement féminin en
Afrique et particulier au Sénégal, mais cela ne signifie pas que les femmes ne
font pas entendre leurs voix auparavant »

« Succès littéraire de Mariama Bâ pour son livre Une si longue lettre » est
une interview fait par Alioune Touré Dia avec Mariama Bâ en 1979. Dans cette
interview, Mariama Bâ répond aux questions en ce qui concerne sa vie et son
roman, Une si longue lettre. Elle donne ses commentaires entre autres sur le
problème de la polygamie et le système des castes. Mariama Bâ dit : « Une
femme n'accepte jamais la polygamie par gaîté de cœur. […]Les femmes qui
acceptent la polygamie sont contraintes » (Dia, 1979 : 4).

Nicki Hitchcott a écrit un article qui s'appelle « Confidently Feminine? »


Sexual Role-Play in the Novels of Mariama Bâ en 1996. L'auteure étudie les
héroïnes d'Une si longue lettre.

Selon Hitchcott, Ramatoulaye est une femme qui montre « la féminité


passive » et Aïssatou est une femme qui montre « la masculinité active ».
Hitchcott écrit: Bâ's text suggests that a woman alone cannot resist the
historically sanctioned practices of patriarchy, for such strength comes from the
collective memory of the shared experiences of women. The friendship between
Ramatoulaye and Aïssatou stands as a model of such solidarity (Hitchcott,
1996).

« Féminitude et négritude : discours de genre et discours culturel dans


l'œuvre de Calixthe Beyala » est un article écrit par Christina Angelfors en 2010.
Angelfors examine la façon dont Calixthe Beyala utilise les deux concepts la
féminitude et la négritude. Elle répond en quelque sorte à la question « Qu'est-ce
qu'une femme ? », ainsi qu'à « Qu'est-ce qu'un nègre ? ». Angelfors nous montre
la complexité de la question identitaire dans l'œuvre de Calixthe Beyala.
Angelsfors écrit : Dans l'œuvre de Calixthe Beyala, on trouve une préoccupation
constante de la notion de « différence » - différences entre hommes et femmes,
entre Blancs et Noirs, entre l'Europe et l'Afrique […] Tous les personnages
féminins d'origine africaine chez Beyala souffrent de, ou se débattent avec cette
« différence » (Angelfors, 2010 : 35-36).

Nicki Hitchcott a écrit un autre article en 2001, « Migrating Genders in


Calixthe Beyala's Fiction ». Cet article discute les façons dont la féminité et la
masculinité sont reconfigurées dans l'œuvre de Beyala à travers les trajectoires
des africains noirs immigrés en France
Une si longue lettre est l'exemple d'un roman féministe africain qui décrit
la transformation d'une femme. Dans son roman, Bâ critique l'organisation
patriarcale dans la société sénégalaise qui est influencée par l'Islam.
Principalement, Mariama Bâ critique la discrimination des femmes dans la
sphère publique, la société, et en particulier dans la politique (Arndt, 2002 :
117). Le thème principal du roman est les relations entre les sexes au sein de la
famille. Dans la société sénégalaise, il y a une inégalité entre l'homme et la
femme dans un mariage. La femme occupe une place subordonnée et l'homme
domine. Simone de Beauvoir qualifie une telle situation d'handicapée. Elle écrit
: « La femme a toujours été, sinon l'esclave de l'homme, du 10 moins sa vassale
; les deux sexes ne se sont jamais partagé le monde à égalité ; et aujourd'hui
encore, bien que sa condition soit en train d'évoluer, la femme est lourdement
handicapée » (De Beauvoir, 1949a : 22). De Beauvoir écrit aussi que la femme
doit prendre soin de la maison et s'occuper des enfants et dans le cas de
l'homme, il doit travailler pour gagner de l'argent et protéger la famille. Les
femmes doivent faire beaucoup plus d'efforts que les hommes pour être vues
comme des individus équivalents aux hommes. Au début, le mari de
Ramatoulaye, Modou Fall, décide et domine dans la famille et Ramatoulaye
nous montre une femme traditionnelle et passive mais au cours de l'histoire elle
devient de plus en plus moderne et elle prend ses propres décisions. Dans la
lettre, Ramatoulaye se rappelle l'histoire de deux mariages bourgeois qui sont
fondés sur la décision des hommes de prendre une seconde épouse. D'abord, son
mariage avec Modou Fall et celui de son amie d'enfance, Aïssatou, avec Mawdo
Bâ. Ramatoulaye a une cinquantaine d'années et elle a douze enfants avec
Modou Fall, mais après vingt-cinq ans de mariage avec Ramatoulaye, Modou
épouse la jeune fille Binetou. Binetou est une amie de leur fille Daba. Dans le
roman, la polygamie est décrite comme humiliante et blessante pour les femmes
qui sont concernées. Le fait que les hommes préfèrent la polygamie montre leur
incapacité à entretenir des relations véritablement égales. Quand Aïssatou quitte
Mawdo, il se rend compte qu'il a fait du mal, mais il ne change pas son
comportement. Cependant, Modou ne regrette pas son comportement contre
Ramatoulaye. En fait, il trahit non seulement sa vie, en plus, il ne respecte pas
les normes traditionnelles en négligeant sa première épouse complètement après
son mariage avec Binetou. Il ne donne ni argent ni affection à Ramatoulaye ou à
leurs enfants. Modou cherche à trouver une deuxième épouse parce qu'il veut
avoir une jeune femme. Mais selon Ramatoulaye, il faut respecter le
vieillissement et la force de l'amour dans une relation. Pendant un moment,
Ramatoulaye pense le quitter parce qu'elle est contre la polygamie : « J'étais
offusquée. Il me demandait compréhension. Mais comprendre quoi ? La
suprématie de l'instinct ? Le droit à la trahison ? La justification du désir de
changement ? Je ne pouvais être l'alliée des instincts polygamiques. Alors
comprendre quoi ? » (Bâ, 1979 : 68-69). La religion joue également un rôle
important dans la société sénégalaise. Selon Miriam Murtuza dans son article «
The Marriage and divorce of Polygamy and Nation : Interplay of Gender,
Religion, ad Class in Sembène Ousmane and Mariama Bâ » la plupart des
Sénégalais sont musulmans donc la religion exerce une grande influence comme
dans d'autres pays africains (Azado, 2003 :179). À cause du mariage et de la
religion, Ramatoulaye se sentattachée à son mari et elle ne peut pas s'imaginer
une vie sans lui. Elle ne croit pas qu'on puisse être heureux tout seul.
Ramatoulaye est comme une prisonnière de son amour et de son attachement à
Modou : « Je suis de celles qui ne peuvent se réaliser et s'épanouir que dans le
couple. Je n'ai jamais conçu le bonheur hors du couple » (Bâ, 1979 : 106) Quand
Modou est mort, Ramatoulaye choisit la résignation donc elle se prépare pour
partager sa maison avec sa coépouse, Binetou. Elle accepte d'avoir une vie
polygamique parce qu'elle se sent forcée à cause des hommes, de la société et
des traditions.

2.2. Cadre Méthodologique de la recherche

Dans cette section, nous allons évoquer notre cadre d’étude et nos
difficultés rencontrées dans la collecte des données
2.2.2. Recherche documentaire

Toute recherche, pour conduire à des résultats fiables, doit s’appuyer


sur une démarche scientifique. C’est de la démarche du travail que dépend la
qualité des résultats. Il existe plusieurs méthodes et celles-ci sont généralement
dictées par les exigences, c’est-à-dire les réalités liées au but de la recherche.
C’est pour cela qu’il nous parait pertinent d’annoncer la méthodologie de nos
investigations. Dans ce cadre de travail, nous avons adopté plusieurs démarches
qui s’articulent autour des points essentiels suivants :

 La recherche documentaire

Cette étape s’articule autour de deux points à savoir la bibliothèque et


l’internet.

 La bibliothèque

Bien qu’aucuns mémoire et ouvrage n’a réellement exploré notre sujet, nous
nous sommes inspirés et nourris de quelques ouvrages et mémoires et articles
afin de mieux orienter notre sujet de recherche.

 Internet

Dans le cadre du présent travail, nous nous sommes orientés vers une
documentation électronique. Elle nous a permis de découvrir de sources variées
d’information sur le sujet. Nous ne nous sommes pas limités à la simple
recherche d’informations mais avons sélectionné des informations venant de
sources dignes de foi. Effet, nous avons consulté le site www.étude-
littéraires.com et www.wikipédia.com Cette variété de sources documentaires
nous a permis d’avoir une documentation riche variée.

 Les enquêtes de terrain/ ENTRETIEN


Il s’agit des enquêtes exploratoires. Elles permettent d’adresser des
questionnaires à l’endroit des enseignants et des apprenants car ils sont tous
deux concernés par l’enseignement –apprentissage du français. Ces questions
sont établies en fonction des différentes catégories de personnes à enquêter. Elle
s’est déroulée en trois étapes à savoir le pré-test, le test et le post-test.

 Pré-test

Il nous a permis de vérifier l’adéquation de notre questionnaire écrit et la


justesse de la cible. Notre questionnaire s’est déployé en deux parties. Un
questionnaire pour les collègues enseignant en l’occurrence ceux qui tiennent les
classes du premier cycle. Un autre a été administré aux apprenants des classes de
3ème.

 Test

Il s’agit de l’administration ou de la distribution et du remplissage des


questionnaires. Les répondants ont reçu les questionnaires et les ont ramenés
après remplissage.

 Post-test

Il a permis de vérifier la fidélité des réponses pour valider ou non nos


hypothèses après les résultats obtenus.

L’exploitation et l’analyse des données nous permettrons de vérifier nos


hypothèses.

 Echantillonnage

Pour réaliser cette étude, nous avons choisi un échantillon de cinquante


(50) apprenantes du second cycle et 10 enseignantes. Cet échantillonnage est
convenable parce qu’il est représentatif de la population cible et permet de
collecter les données pour répondre aux questions de recherches sur le sujet
2.2.3. Difficultés rencontrées

La réalisation de ce travail n’est pas restée sans difficultés. Ces


difficultés sont multiples et multiformes. Nous avons eu du mal à avoir des
informations sur le sujet en raison de l’indisponibilité des enseignants. Enfin,
nous nous sommes confrontés à des difficultés d’analyse des résultats.

Ainsi, après la collecte des données nous nous sommes arrivées


certains résultats.
Bibliographie :

Ouvrages :

1. Pierrette Herzberger-Fofana, Littérature féminine francophone


d'Afrique noire ; suivi d'un dictionnaire des romancières, Paris ; Montréal ;
Torino etc. : L'Harmattan; 2000.

2. Alioune Touré Dia. «Succès littéraire de Mariama Bâ pour son livre


Une si longue lettre», Amina 84 (novembre 1979).

3. Arndt, Susan, "Perspectives sur le féminisme africain : définir et classer


les littératures féministes africaines", New Jersey : Africa World, 2002.

4. Simone de Beauvoir, La Femme rompue, Paris, Gallimard, 1968.


Repris avec Monologue et L’Âge de discrétion, coll. « Folio », 1972.

5. Gingioux Anne Claire, Initiation à l'intertextualité, Paris, Ellipses, 2005.


6. Genette Gérard, palimpsestes : la littérature au second degré, Paris,
seuil, 1982.

Thèses:

- CHANDRA FEUPEUSSI, La question de l'épanouissement de la femme


dans "Une si longue lettre" de Mariama Bâ,2020, https://www.grin.com/fr/

- Gorgui Ibrahima Tall, La problématique de l’engagement dans la


littérature africaine francophone : étude sur les œuvres de Yasmina Khadra, de
Mariama Bâ et d’Ahmadou Kourouma, December, 2014, p2

- Malin Haaker, 2013, La femme africaine dans Une si longue lettre de


Mariama Bâ et Assèze l’Africaine de Calixthe Beyala, linnéuniversitetet, p9.10

- Résistance féministe/féminine contre les institutions sociales,


Mouhamadou Cissé, Université du Québec à Montréal (Canada), page 19
- ROGGERS OKRAH, Des contraintes du mariage à l’émergence d’une
voix féminine solidaire, University of Saskatchewan, 2017, p2.

Dictionnaire :

1. Paul Aron, Denis-Saint Jacques et Viala, Le Dictionnaire du


Littéraire, Quadriage, 2004.

Articles :

1. Merete Stistrup Jensen, « La notion de nature dans les théories de


l’“écriture féminine” », Clio. Femmes, Genre, Histoire, n°11 (« Parler,
chanter, lire, écrire), 2000 [En ligne], URL : http://clio.revues.org/218
2. Hemzberger-Fofana, littérature féminine francophone d’Afrique noire,
L’harmattan, 2000.
3. Introduction à l'analyse du roman, édition Nathan /HER, Paris, 2000

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