Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 10

République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche


scientifique
Université De Ghardaia

Niveau : 1er master LMD

Montage ER

Département de lélectromecanique ...


Classe: ER EN MECANIQUE .
Méthanisation et Biogaze

Réalisé par :
 benkhelifa khelifa .

Pr:belghith
Méthanisation

De gauche à droite, le digesteur, le réservoir de stockage du digestat et le post-digesteur d'une unité de


méthanisation. (©ARENE-C. Bertolin)

Définition et catégories
La méthanisation est un processus de décomposition de matières pourrissables (putrescibles) par
des bactéries qui agissent en l’absence d’air. On nomme ce processus de décomposition
« fermentation anaérobie ».

Ce procédé permet de générer une énergie renouvelable, du biogaz qui comporte entre autres du
méthane (CH4, dans des proportions de 50% à 70%, et du dioxyde de carbone (CO2) ainsi que du
compost (un « digestat » utilisé comme fertilisant). Le biogaz peut être transformé en chaleur, en
électricité et en carburant pour véhicules. Le phénomène de méthanisation se produit
naturellement dans les gaz des marais, lieu de décomposition de matières végétales et animales
où l’on peut observer la formation des bulles à la surface de l’eau.

Les déferents types de déchets :


On distingue deux types de déchets que l’on peut méthaniser:

 les effluents liquides :

 les eaux résiduaires, urbaines ou industrielles ;

 les effluents d'élevage (lisiers) ;


 les boues d'épuration qui sont souvent des boues mixtes composées des boues primaires
et des boues biologiques. Les boues primaires sont les dépôts récupérés par une simple
décantation des eaux usées et les boues biologiques sont principalement constituées de
corps bactériens et de leurs sécrétions ;

 les effluents agro-alimentaires.

 les déchets solides organiques :

 les déchets industriels : déchets de transformation des industries végétales et animales ;

 les déchets agricoles : substrats végétaux solides, déjections d'animaux ;

 les déchets municipaux : journaux, déchets alimentaires textiles, déchets verts,


emballages, sous-produits de l'assainissement urbain.

Fonctionnement technique ou scientifique


La méthanisation est un procédé complexe. Le principe est le suivant : les déchets organiques
sont stockés dans une cuve cylindrique et hermétique que l’on appelle « digesteur » ou
« méthaniseur » dans laquelle ils sont soumis à l’action de micro-organismes (bactéries) en
l’absence d’oxygène. Les réactions biologiques mises en jeu par la méthanisation sont complexes
mais globalement on repère trois grandes étapes :

 l’hydrolyse et l’acidogénèse : les chaînes organiques complexes (protéines, lipides,


polysaccharides) sont transformées en composés plus simples (acides gras, peptides, acides
aminés) ;
 l’acétogénèse : les produits de l’acidogénèse sont convertis en acide acétique ;
 la méthanogénèse : l’acide acétique est transformé en méthane et en gaz carbonique.

Une fois méthanisée, la matière résiduelle (digestat) est stockée.

Il existe également un procédé physique, la méthanation, qui, par gazéification de biomasse


sèche, généralement du bois, sous l’effet de la température, conduit à la production de méthane,
de gaz de synthèse et de CO2. Ce procédé, dont une version primitive était à la base des
gazogènes utilisés pour la traction automobile pendant la Seconde Guerre mondiale, est
actuellement en cours de développement pour la production de méthane « vert ».
Qu'est-ce que le biogaz ?

Le biogaz est de plus en plus produit au sein de digesteurs installés dans des sites agricoles comme ici mais c’est
dans les décharges qu’il a historiquement commencé à être collecté. (©Ledjo - Sté. d'Architecture Boitte)

Le biogaz est un gaz issu de la méthanisation de matières organiques fermentescibles, par


exemple de déchets et d’effluents d’élevage (fumier, résidus de récoltes, etc.) ou de déchets
municipaux (boues de stations d’épuration des eaux urbaines, déchets alimentaires, etc.). Il
comporte principalement du méthane(1) (CH4) comme le gaz naturel ainsi que du dioxyde de
carbone (CO2).

Le biogaz est comptabilisé parmi les énergies renouvelables car il est issu de déchets organiques
qui ne seraient pas valorisés par ailleurs. La production de biogaz s’intègre ainsi dans une
logique d’économie circulaire.

Concrètement, la décomposition des matières organiques en biogaz s’effectue grâce à l’action de


bactéries agissant en milieu anaérobie, c’est-à-dire privé d’oxygène. Cette réaction se
produit spontanément dans des décharges et dans les marais où l’on peut observer des bulles à la
surface de l’eau(2) mais elle peut aussi être provoquée dans des méthaniseurs. Précisons que la
production de biogaz s’accompagne également de celle d’un « digestat », résidu solide ou liquide
utilisable comme fertilisant.

Comme le gaz naturel, le biogaz est principalement transformé en chaleur(3) et en électricité. Il


peut être purifié pour être injecté sur les réseaux (on le qualifie alors également de
« biométhane ») ou utilisé comme carburant pour véhicules (« bioGNV »(4)).

Le biogaz ne doit pas être confondu avec le « gaz de synthèse »(5) qui est produit
par gazéification de matières carbonées solides comme le charbon et la biomasse et qui est
principalement constitué de deux autres gaz combustibles : le monoxyde de carbone (CO)
et l’hydrogène (H2).
Enjeux par rapport à l'énergie
Enjeux économiques
Le biogaz produit par méthanisation est une énergie dont les sources sont assez uniformément
réparties dans le monde. Le biogaz peut se substituer au gaz naturel dans tous ses usages actuels :
production de chaleur, production d’électricité et carburant pour véhicules.

Par ailleurs, la matière digérée restante après le processus de méthanisation appellée « digestat »
est majoritairement recyclable, notamment sous forme d’engrais. Elle peut donc permettre aux
agriculteurs de réaliser des économies substantielles. Le biogaz peut également leur apporter un
complément de revenus par la vente de l’électricité issue de sa combustion à des tarifs de rachat
préférentiels(1).

Enjeux environnementaux et agronomiques


Si le biogaz est une énergie renouvelable, sa production et son utilisation engendrent toutefois
des rejets polluants dans l’atmosphère. Ceux-ci restent moins importants que ceux des énergies
fossiles.

Une fois retraité, le digestat est un produit fertilisant à haute valeur agronomique. Il est très
facilement assimilable par les plantes car il est majoritairement constitué d’ammoniac, produit de
la transformation de l’azote qui y était contenu avant la gazéification.

La méthanisation permet également, à l’échelle locale, de supprimer le problème du stockage des


matières pourrissables (odeurs et concentration d’insectes).

Acteurs majeurs
En Europe, la méthanisation se développe dans des pays tels que l’Autriche, le Danemark, la
Suisse et surtout l’Allemagne, pays le plus avancé dans ce secteur avec près de 7 000
installations (générant près de la moitié du biogaz produit en Europe) en 2011 dont la plus
grande usine de méthanisation au monde. De manière générale, la méthanisation est en
expansion dans les pays riches (par exemple au Canada), comme en Europe. Dans les pays en
développement, certains paysans fabriquent des « digesteurs » à leur façon: des bidons, des sacs
en plastique, des tuyaux d'arrosage, etc.
Méthanisation et compostage : quelle
différence ?

Les déchets qui ne peuvent être ni compostables, ni méthanisables sont incinérés ou stockés dans des décharges. (©photo)

La méthanisation et le compostage sont tous les deux des processus de valorisation de déchets
organiques. La présence ou non d’oxygène dans ces procédés les distinguent tous comme leurs
productions.

La méthanisation consiste à décomposer des matières organiques pourrissables grâce à des


bactéries qui agissent en l’absence d’air : ce processus se déroule en milieu « anaérobie » (sans
dioxygène). Cette fermentation permet de produire du biogaz qui comporte principalement du
méthane et du dioxyde de carbone ainsi que du digestat valorisable comme produit fertilisant. Le
biogaz peut lui-même être injecté sur les réseaux ou permettre de produire de la chaleur, de
l’électricité ou du carburant pour véhicules (GNV).

Le compostage consiste également à dégrader des déchets organiques mais en présence


d’oxygène et d’humidité. Il permet de produire du compost, un fertilisant proche du terreau,
riche en composés humides. Il peut ainsi être utilisé comme engrais ou avant labour pour
améliorer le taux de matière organique dans le sol et la biodiversité. Les résidus organiques
compostables » sont « carbonés » (branches, feuilles mortes, paille, coquilles concassées, litières,
cendres de bois, etc.) ou « azotés » (déchets végétaux, légumes et fruits).

Notons que le digestat issu de la méthanisation subit lui-même une phase de compostage avant
d’être valorisé comme fertilisant. Il présente alors des caractéristiques proches de celles d’un
compost.
Quelle est la différence entre la
méthanisation et la méthanation ?

Unité de méthanisation de Farmgen au Royaume-Uni (©photo)

Comme leurs noms le suggèrent, la méthanisation, aussi appelée « fermentation anaérobie », et la


méthanation sont toutes deux des procédés permettant de produire du méthane. Toutefois, les
réactifs de ces procédés et les conditions dans lesquelles ils s’opèrent diffèrent.

La méthanisation est un processus de décomposition de matières pourrissables en l’absence


d’oxygène (anaérobie). Elle se produit naturellement dans les gaz des marais, lieu de
décomposition de matières végétales et animales, et génère entre autres du biogaz. Ce biogaz est
principalement composé de méthane et de dioxyde de carbone.

Outre l’intérêt de traiter des déchets (ménagers, déjections animales, effluents industriels), les
unités de méthanisation présentent des atouts énergétiques : le biogaz généré peut être transformé
en chaleur, en électricité dans des centrales à gaz ou en carburant pour véhicules.

La méthanation est un procédé industriel consistant à faire réagir du dioxyde de carbone ou du


monoxyde de carbone avec de l’hydrogène afin de produire du méthane (qui peut lui aussi être
ensuite transformé en chaleur, électricité ou carburant) et de l’eau. Cette conversion catalytique
est appelée « réaction de Sabatier ».

La méthanation permet de valoriser du « syngas », mélange d’hydrogène, de monoxyde de


carbone et de dioxyde de carbone que l’on obtient notamment par gazéification du charbon, en le
transformant en méthane. Elle est aujourd’hui principalement utilisée lors de la synthèse de
l’ammoniac pour éliminer le monoxyde et le dioxyde de carbone en les valorisant. Dans le futur,
les progrès des catalyseurs nécessaires à la méthanation devraient permettre une production de
méthane à plus grande échelle.
Chiffres clés
La production énergétique d’une unité de méthanisation traitant 15 000 tonnes/an de déchets
permet, en équivalence :

 d’assurer la consommation de carburant de 60 bus urbains(2).


 de garantir le chauffage de 700 maisons ou l’eau chaude sanitaire de 3 500 maisons.
 de garantir par cogénération l’électricité spécifique de 1 300 logements, plus l’eau chaude pour 2
000 autres.

 etc.), notamment dans le cadre du Grenelle Environnement. A fin 2011, près de 200
installations de méthanisation sont recensés dans le pays (dont 40% dans le secteur
industriel et près 20% à la ferme).
 Selon le Commissariat général au développement durable, la production de biogaz (et sa
valorisation sous forme électrique ou thermique) devrait fortement augmenter dans les
prochaines années, au regard des nombreux projets en cours et au fort potentiel de la
filière. En septembre 2014, le ministère en charge de l'énergie a lancé un appel à projets
pour le développement en 3 ans de 1 500 installations de méthanisation(3). L'appel à
projets sera clôturé le 4 septembre 2017. Il donne accès à différentes aides, notamment
de l'Ademe.

conclusion
La méthanisation et la production de biogaz sont des processus clés dans la transition vers une économie
circulaire et durable. En valorisant les déchets organiques tels que les résidus agricoles, les déchets
alimentaires et les boues d'épuration, ces technologies permettent de produire du biogaz, principalement
composé de méthane, une source d'énergie renouvelable. Cette approche présente de nombreux avantages,
notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la diminution de la dépendance aux
énergies fossiles et la gestion efficace des déchets.

La méthanisation offre également des opportunités pour les secteurs agricole et industriel. Les exploitants
agricoles peuvent valoriser les effluents d'élevage et les résidus de culture pour produire du biogaz,
réduisant ainsi leurs coûts énergétiques et offrant une source de revenus supplémentaire. De même, les
industries agroalimentaires, les stations d'épuration et d'autres installations produisant des déchets
organiques peuvent tirer parti de la méthanisation pour traiter leurs déchets de manière écologique et
rentable.

Cependant, malgré ses nombreux avantages, le déploiement à grande échelle de la méthanisation et du


biogaz nécessite des investissements importants dans l'infrastructure, la recherche et le développement,
ainsi que des incitations réglementaires et économiques appropriées. Les défis techniques, tels que le
contrôle de la qualité du biogaz produit et l'optimisation des processus de méthanisation, doivent
également être relevés pour garantir l'efficacité et la durabilité de ces technologies.

En outre, il est essentiel de tenir compte des aspects environnementaux, sociaux et économiques dans la
mise en œuvre de projets de méthanisation. Cela inclut la prise en compte des impacts sur la qualité de
l'air, la santé publique, la gestion des terres et des ressources, ainsi que la création d'emplois locaux et la
stimulation de l'économie régionale.

En conclusion, la méthanisation et la production de biogaz offrent un potentiel significatif pour répondre


aux défis énergétiques, environnementaux et de gestion des déchets auxquels sont confrontées de
nombreuses régions du monde. Leur adoption généralisée nécessite cependant une approche holistique,
impliquant une collaboration entre les gouvernements, les entreprises, les communautés locales et les
acteurs de la société civile pour maximiser leurs avantages tout en atténuant leurs impacts potentiels.

Vous aimerez peut-être aussi