Vous êtes sur la page 1sur 10

RAKOTOARISOA Jeannot Hubert Antonie M1-PCH

ENERGIE HYDRAULIQUE
L’eau est indispensable à la vie, les hommes ont cherché à l’utiliser au mieux
en particulier l'eau potable. Donc les deux premiers usages que l'homme a fait de l'eau,
c’est l'eau potable et l'irrigation. Très rapidement, il a utilisé la force de l'eau pour
d'autres moyens, en particulier le début de l’industrie naissante.
Lorsqu’on veut construire une centrale hydro-électrique, il faut
déterminer principalement :
• La hauteur de chute et le débit d'équipement que l’on peut les déterminer
par la formule de Puissance Maximale Brute (PMB)
PMB = g x H x Q
Avec g : accélération de la pesanteur (9,81 m/s2)
H : hauteur de chute exprimée en mètre ;
Q : débit exprimé en m3/s
L’aménagement d’une chue d’eau permet donc de transformer une énergie
hydraulique en énergie électrique.
Puissance électrique produite P = k Q H
Avec k= 9,81 x N1xN2xN3xN4
Et N1 : rendement hydraulique (75% à 85%)
N2 : rendement turbine (98%)
N3 : rendement générateur électrique (98%)
N4 : rendement transformateur (98%)
Les pertes étant liées à l’écoulement dans le tuyau (force de frottement, pertes
de charges particulières)
En fonction de cette hauteur de chute, on aura différents aménagements :
• Le premier aménagement s’appelle basse chute, c'est lorsque le
dénivelé est inférieur à 30 mètres
• Ensuite les moyennes chutes, lorsque le dénivelé est entre 30 à 300
mètres.
• La haute chute, lorsque les hauteurs sont supérieures à 300 mètres,
Un autre classement en fonction du volume d'eau que l'on retient derrière le barrage.
• Si ce volume est très faible par rapport aux débits, on a ce qu'on appelle
une centrale au fil de l'eau. Centrale au fil de l’eau veut dire que tout
débit qui arrive est turbiné et continue sur la rivière.
• Le dernier point est celui qui est le plus intéressant au niveau placement
électrique, ce sont les usines de lac (on a des retenues très importantes,
plusieurs millions de mètres cubes. On stocke l’eau au moment où elle
P a g e 1 | 10
RAKOTOARISOA Jeannot Hubert Antonie M1-PCH

arrive, on a des quantités importantes d’énergie stockée pour faire


envoyer au réseau électrique au moment des fortes consommations).
LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DES AMENAGEMENT HYDRAULIQUES
Le schéma suivant représente un aménagement type d'une installation
hydroélectrique :

 Le barrage est l'élément essentiel de l'aménagement hydraulique. Il est en


travers de la rivière et crée une retenue (un lac) et aussi la zone de marnage,
c'est-à-dire la variation du niveau de cette retenue en fonction des différents
modes de fonctionnement de la turbine
 L'eau est ensuite dérivée par une conduite d'amenée qui peut être aussi une
galerie d'amenée dans le terrain, elle-même prolongée par une conduite forcée.
 La conduite forcée amène l'eau jusque dans la centrale. A l'intérieur de la
centrale il y a les turbines.
 Lorsque l'eau sort des turbines, elle part grâce à un canal de fuite vers la rivière
et donc on restitue l'eau à la rivière de façon naturelle.
Entre le barrage et la confluence avec le canal de fuite, on a un secteur de la rivière
très particulier que l'on appelle le tronçon court-circuité (il doit en permanence couler
à un débit réservé. C'est le débit qui est nécessaire à la vie aquatique, à la vie piscicole
et même à l'alimentation des nappes environnantes).
LE BARRAGE
Comme son nom l'indique, il barre la rivière :
 Les petits barrages par exemple la prise d'eau de l'usine de Joucou (en France),
c'est un mur qui ne fait même pas 2 mètres de haut.
 Le barrage de la Girotte (en France) : il a une retenue importante et il est
constitué de multi voûtes.
 La plupart des barrages sont en béton avec des techniques assez différentes :

P a g e 2 | 10
RAKOTOARISOA Jeannot Hubert Antonie M1-PCH

• Le premier c’est le béton compact roulé : c'est simplement un mur construit par
tranches successives de béton compacté et c'est le poids du mur qui s'oppose
à la poussée de l'eau.
• Les barrages voûtes : c'est un barrage qui est très mince relativement mais
l'effort exercé par la poussée de l’eau sur le barrage est retransmis sur les
rochers de part et d'autre et en fait c'est l'accrochage béton-rochers qui fait la
résistance à l'eau.
• Les barrages remblais : ce sont des barrages poids qui s'opposent à la
poussée de l'eau et qui sont réalisés la plupart du temps avec des matériaux
étanches (soit un noyau étanche en argile au centre du barrage, soit une
membrane étanche qui est revêtue à l’amont du barrage).
LE CONDUIT D'AMENEE (la plupart du temps en acier)
Le conduit d'amenée peut être une galerie dans la montagne, soit si le terrain
est très bon comme du granit, directement sur une galerie brute, sinon ce qu'on appelle
une galerie revêtue, c'est-à-dire qu’après avoir foré on fait l'ensemble de la galerie
revêtue en béton.
LA TURBINE
En fonction de la hauteur de chute, on a des turbines complètement différentes.
• En hautes chutes, on a des turbines Pelton, ce sont des turbines qui tournent
dans l'air et qui sont actionnées uniquement par l'action du jet d'eau qui vient
les frapper.
• Pour les chutes moyennes, il y a la turbine Francis, qui sont des turbines
entièrement noyées.
• Pour les centrales de très basses chutes ou de basses chutes, on a ce qu'on
appelle des turbines Kaplan (ce sont des turbines Francis qui n'ont plus que
quatre ou cinq pales orientables en fonction du débit de telles façon à avoir le
meilleur rendement)
COUPE D'UN GROUPE HYDRAULIQUE

Cette Figure montre le tuyau d'amenée d’eau autour de la turbine (turbine Francis),
ensuite l'arbre de la turbine qui entraîne l'alternateur, le rotor de l'alternateur, le
P a g e 3 | 10
RAKOTOARISOA Jeannot Hubert Antonie M1-PCH

rotor lui-même produit un champ magnétique qui excite le stator est donc la sortie
d'alternateur.
 L'eau rentre sur le côté gauche, qui fait le tour de la turbine et qui descend
ensuite dans le terme que l'on appelle aspirateur.
AMENAGEMENT HYDRAULIQUES
Comme pour tout processus de production industrielle, l'exploitation d'un
aménagement hydroélectrique consiste à conduire le processus et à maintenir les
moyens de production.
En France, par exemple l'ensemble des aménagements hydroélectriques sont
entièrement automatiques. L’aménagement est régi par des automates, des
calculateurs, des ordinateurs.
On a deux types de fonctionnements :
• Soit le fonctionnement au fil de l’eau ;
• Soit le fonctionnement en éclusé ou en lac.
Le fonctionnement au fil de l'eau
L'eau qui arrive au niveau de la retenue est directement utilisée par l'usine, sans
pouvoir faire varier le niveau de la retenue (donc niveau de retenue constant).
Il suffit de mettre un petit calculateur qui en permanence mesure le niveau de
la retenue et qui donne un ordre d'ouverture ou de fermeture de l'organe de la
turbine de telle façon à ajuster le débit de la turbine au débit qui rentre dans la
retenue.
 Lorsque on a possibilité de faire un marnage dans la retenue, l’usine va être
soit arrêtée, soit démarrée en fonction des besoins de l'énergie sur le réseau
électrique.
 Puis, le calculateur ne va plus regarder le niveau de la retenue, mais va
recevoir des ordres de fonctionnement et d'arrêt en fonction de la demande
qui provient d'un centre de conduite qui lui-même est à distance, qui peut
être à plusieurs centaines de kilomètres.
 À ce moment-là, il est quand même nécessaire de regarder le niveau de la
retenue.
 Il est nécessaire de regarder le débit réservé. C'est très important, en
permanence le débit réservé (réalisé par un orifice/un dispositif au pied du
barrage) doit être assuré.
Tout est alors automatisé.
MAINTENANCE DES OUVRAGES
 Quand le barrage est plein il a tendance à partir vers l'aval, quand il est vide,
il a tendance à revenir vers l'amont.

P a g e 4 | 10
RAKOTOARISOA Jeannot Hubert Antonie M1-PCH

 Donc on a des dispositifs à l'intérieur du barrage qui regardent tous ses


déplacements et qui en permanence s’assurent que ces déplacements sont
conformes à ce qu'avait prévu l'ingénieur qui a établi l’ouvrage.
 Ensuite, sur les canaux, on doit aussi regarder en permanence qu'on n’ait
pas des risques de rupture des digues. Donc on a des gens qui nous font
des visites de berges de canaux.
 Dans les galeries, de temps à autre, environ une fois tous les ans ou tous
les deux ans, on vide la galerie, on fait une visite de galerie et on regarde
toutes les fissures qui pourraient être apparentes, on les identifie et on
regarde si ces fissures n'ont pas tendance à se développer.
 Les conduites forcées, aussi on a des dispositifs qui permettent de contrôler
leur tenue (en plein soleil ils ont tendance à se dilater, en dessous de zéro
et si l'usine ne tourne pas, l’eau risque de se figer à l'intérieur, de geler et va
avoir tendance à faire éclater la conduite forcée)
 Les vannes qui protègent les barrages au fil de l’eau doivent être opérantes
à tout instant (ouverture et fermeture).
 Au niveau des galeries d'amenée, on a des très gros robinets qui fait plus
de 2 mètres de diamètre, il obture une galerie. En permanence il est ouvert
puisque l’eau va vers l'usine mais si on a un problème, il faut pouvoir fermer
ce robinet.
 Les turbines, également, on identifie bien puisqu’elles peuvent user pour
deux raisons : soit par l'érosion (eau, des sédiments, du sable), et aussi les
phénomènes de cavitation.
 Lorsque les turbines sont trop usées, on fait carrément du rechargement,
c'est-à-dire qu'avec un poste à soudure, on a quelqu'un qui va remettre du
métal dans la turbine, qui ensuite va la meuler pour lui redonner son profil
d'origine.
Enfin, le matériel électrique doit faire l'objet d'une maintenance :
 Très souvent (tous les 10 ans, environ) il faut refaire l'isolation du rotor, il
faut sortir la machine, il faut la nettoyer parce qu'il y a toujours de la pollution
et ensuite la réisoler.
 En permanence il faut contrôler les transformateurs haute tension, et puis
avant de partir sur le réseau. Les disjoncteurs qui sont très sophistiqués, on
a des personnes qui font un contrôle très assidu du fonctionnement
automatique de ces disjoncteurs.
LA TURBINE VLH : UN NOUVEAU CONCEPT
La turbine VLH est un nouveau type de groupe générateur et dont le brevet
initial a été déposé en 2004.
VLH ce sont les initiales des mots anglais Very Low Head qui veut dire très
basse chute : c’est une machine qui a été destinée à l'équipement de basses
chutes d'eau (des chutes inférieures à 4 mètres) pour développer les énergies
renouvelables d'origine hydraulique dans les pays développés.

P a g e 5 | 10
RAKOTOARISOA Jeannot Hubert Antonie M1-PCH

 Qui dit basse chute, dit faible puissance et donc des productions
relativement modestes.
 Et donc de rechercher un coût global : turbine plus génie civil optimisés
autant que faire se peut.
La Figure suivante montre les trois solutions connues aujourd’hui pour équiper
les basses chutes.

Ces trois schémas ont été faits avec la même hauteur de chute et pour le même
débit d'équipement.
 On a gagné un peu sur les superstructures mais l'ensemble de la centrale
reste relativement important en bas le croquis qui montre les VLH avec la
structure de génie civil qui y est associée, on voit clairement que les
structures des VLH sont nettement plus petites qu'une solution classique,
les économies sont de l’ordre de 50 à 70 % sur le génie civil.
La Figure suivante montre comment est construite la turbine VLH, on voit bien le
concept de blocs qui intègrent l'ensemble des fonctions d'une centrale :

P a g e 6 | 10
RAKOTOARISOA Jeannot Hubert Antonie M1-PCH

 La partie rotative (en vert pâle) tourne autour d'un stator de générateur qui
est placé à l'intérieur de ce qu'on peut appeler aussi un bulbe.
 Et les pales de la machine en orange.
 L’eau s’écoule depuis la droite vers la gauche du croquis.
 Et on voit également que ce bloc est articulé dans sa partie supérieure et
dispose de vérins de relevage et on peut donc l’extraire complètement de
l'eau.
 Cette machine est donc totalement noyée sous l’eau et ça apporte des
avantages assez intéressants sur le plan de l'environnement puisque
l'impact visuel est tout à fait réduit et également, l'impact sonore puisqu’il n'y
a pas de système de multiplication de vitesse qui sont toujours bruyants et
cela permet donc d'assurer un maximum de possibilités d'insertion dans des
sites sensibles, par exemple à proximité d'habitations.
 La machine est également caractérisée par une roue de très grand diamètre
puisque les diamètres de roues s'échelonnent de 3,15m à 5 m et ce grand
diamètre a apporté un avantage très différent par rapport aux machines
traditionnelles.
Les caractéristiques, de la gamme des VLH sont :
 Ces machines sont prévues pour des chutes, de l’ordre d'un maximum de 4
mètres avec un marché cible entre 2 et 3 mètres.
 Les débits s'échelonnent de 10 à 30m3/s suivant la taille des machines ;
 Et les puissances sont de 100 à 500 kW, ce qui permet l'équipement de
petites centrales hydroélectriques.
Par conséquence :
 Grand diamètre de roue ;
 Faible vitesse de rotation ;
 et faible vitesse de l’eau quand elle passe au travers de la roue de la turbine.
P a g e 7 | 10
RAKOTOARISOA Jeannot Hubert Antonie M1-PCH

La Figure suivante représente les ressources hydroélectriques mondiales et on


peut voir comment les différents pays ou les différentes régions ont exploité cette
ressource gratuite et renouvelable.

 La hauteur des diagrammes représente le potentiel total hydroélectrique


indépendamment de la difficulté à réaliser l'ouvrage
 En Australie, par exemple, il y avait très peu de potentiel et que pratiquement
tout est équipé donc on peut se dire qu'en Australie on ne fera pas plus
d’hydroélectricité.
 En Europe ou l'Amérique du Nord, on voit qu'on a fait plus de la moitié du
potentiel, là également il sera très difficile de faire plus parce que d'abord
économiquement ça sera très peu rentable, ensuite ce sera cher à réaliser, et
enfin ça pourrait mettre en péril l'environnement des rivières considérées.
 En revanche, on s'aperçoit qu'en Amérique du Sud, on a encore de très gros
potentiels, en Afrique c'est énorme, en Russie également, en Chine également,
en Inde.
L’hydroélectricité au niveau mondial est donc une ressource qu'il va falloir
développer au maximum.
La production électrique dans le monde, en fait, à l'heure actuelle, est surtout
essentiellement ce qu'on appelle de la thermique à flamme, près de 70 %, donc l'effet
de serre produit par cette production est importante.
En regardant le diagramme ci-dessous, on voit que la deuxième production
électrique mondiale est réalisée par l'hydraulique.

P a g e 8 | 10
RAKOTOARISOA Jeannot Hubert Antonie M1-PCH

SURETE HYDRAULIQUE
Comme tout processus industriel, la production hydroélectrique n'est pas
exempte de risques. On en a identifié trois qui sont vraiment très importants et qu'il
faut absolument avoir en tête en permanence lorsqu’on exploite ces aménagements :
• Le premier, lié au fonctionnement des aménagements : le risque en
exploitation : Lorsque l'usine est à l'arrêt, on a très peu d'eau dans la rivière, en
été par exemple une eau fraîche est très attractive, surtout lorsque les enfants
peuvent s'amuser et que quelques minutes après, si l'usine a démarré, le seuil
est submergé, on a un débit important et on imagine bien que les gens qui
étaient là, si pour une raison quelconque ils étaient restés là, on aurait eu
sûrement des accidents, voire même des drames qui se produisent.
 Effort ou solution proposé : Mise en place des panneaux de danger.
• Le deuxième risque, c'est le risque en période de crue : pour éviter les
désagréments.
• Et le risque le plus important, c'est le risque de rupture d'ouvrage ou risque
majeur (probabilité d'occurrence très faible mais des conséquences sur les
personnes et les biens pouvant être très graves. La rupture d'un barrage peut
provoquer plusieurs dizaines voire centaines de morts).

P a g e 9 | 10
RAKOTOARISOA Jeannot Hubert Antonie M1-PCH

ASPECT ENVIRONNEMENTAL
La production hydroélectrique a du bon et mauvais pour l'aspect
environnemental
• Principalement c'est le fait qu’en permanence on réalimente les tronçons court-
circuités des rivières pour construire des aménagements hydroélectriques, il
faut prendre en considération la partie environnementale et en particulier la vie
piscicole :
 Il faut assurer en permanence la libre circulation des poissons donc
création des ouvrages plus ou moins importants de telle façon à ce
que ces poissons puissent aller d'un côté à l'autre de l’ouvrages
(système de dévalaison . . .)
• Tous les aspects de biodiversité doivent être pris en compte non seulement les
poissons mais également les coléoptères, les sédiments qui peuvent arriver
dans la rivière, les petits oiseaux qui peuvent manger les coléoptères qui eux-
mêmes vont venir vivre parce qu'ils ont une eau plus ou moins pure.

P a g e 10 | 10

Vous aimerez peut-être aussi