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RAKOTOARISOA Jeannot Hubert Antonie M1-PCH

LA BIOMASSE
Définition

• Larousse : c’est la masse totale des êtres vivants subsistant en équilibre sur une surface
donnée du sol ou dans un volume donné d’eau océanique ou douce
• Domaine énergétique : Produits d’origines végétales (matériaux lignocellulosiques et
animales, les boues, déchets ménagers).
• Le Comité de Normalisation Européen Biocombustibles définit cette biomasse-énergie
comme les coproduits agricoles et forestiers, les déchets végétaux issus également de la
transformation agroalimentaire, les déchets de bois, et les déchets de liège.
En termes de culture énergétique par exemple, on peut citer :
 Le colza et le tournesol qui servent à faire des biocarburants ;
 Des plantations d'eucalyptus, d'acacia dont la destination est vraiment de produire de
l'énergie.
 Les sous-produits agricoles : les pailles de blé, les pailles de riz, les balles de riz, la
bagasse de canne à sucre, ce sont des sources importantes de biomasse-énergie.
 Le bois : les plaquettes forestières, des granulés, des sciures etc.
CARACTERISTIQUES

• La biomasse est renouvelable parce que son origine tient évidemment au cycle du carbone.
• L'énergie de formation de la biomasse provient de l'énergie solaire qui, par photosynthèse, va
capter ce carbone et un certain nombre d'autres éléments, générer des cellules
lignocellulosiques et qui vont produire par exemple du bois.
LA BIOMASSE LIGNOCELLULOSIQUE
La référence est le bois
Par définition c’est la partie morte de l'arbre, une fois qu’on l’a coupé.
 Par analyse ultime : il est essentiellement composé de 51 % de carbone, 6% d’hydrogène,
43% d'oxygène, 0.15% d'azote et 0.05% de soufre.
 Par analyse immédiate :
Humidité mesurée après séchage : 19% à 52% à l’abattage ; 15% à 20% bois « sec »
Matières volatiles très élevé : mesurée après pyrolyse 50 à 85%
Carbone fixe : obtenu par différence (100-Humid-MV-cendres) 5 à 35%
Cendres : quantifiées après oxydation ; 1% typiquement pour du bois : très faibles
Pour conclure c’est un matériau qui a des performances étonnantes, d'un point de vue
mécanique, qui a aussi une excellente résistance au feu, et qui amène confort et esthétique
Mais ce bois a des ennemis : l'humidité, les champignons, des insectes xylophages qui
obligent finalement souvent à traiter le bois avec des produits qui peuvent effectivement poser après
des problèmes de valorisation en aval, en particulier dans une filière de biocombustibles.
VALORISATION DE LA BIOMASSE LIGNO-CELLULOSIQUE
Parmi les voies de valorisation énergétique de la biomasse, nous allons examiner la voie
thermochimique. Nous laisserons de côté la voie biologique, voie humide dit-on, pour se consacrer
plutôt aux voies thermochimiques.

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VOIES THERMOCHIMIQUES
Ce sont des voies où la température, les hautes températures vont avoir toute leur importance
ce sont donc des voies thermiques dites voies sèches par opposition aux voies biologiques, plutôt
dites voies humides.
Il existe différents procédés : torréfaction, pyrolyse, combustion et gazéification.
a) Torréfaction et pyrolyse
Au départ, donc il s'agit de prendre par exemple un morceau de bois, une matière
lignocellulosique, et de le soumettre à des températures.
Dans le cas de la pyrolyse et de la torréfaction, où on travaille en atmosphère inerte, c'est-à-
dire en absence d'oxygène et à des niveaux de température de 200°C, on effectue la torréfaction ; à
500°C, sous atmosphère inerte, on effectue la pyrolyse avec séparation d'une part des matières
volatiles et d'autre part du charbon.
Donc on est sur un mécanisme de combustion, qui est d'une part des gaz donc matières
volatiles qui vont craquer et qui vont s'oxyder, d'autre part un charbon qui lui aura des réactions plutôt
en surface, effectivement, et on obtient des températures qui atteignent 1200 °C, voir un peu plus.
b) Gazéification
La gazéification, c'est quelque chose d'assez similaire à la combustion avec une différence
significative.
 On part de biomasse, qu’on soumet aussi à un champ de température,
 Donc on va d'abord avoir un séchage, ensuite une pyrolyse qui va, par craquage thermique
hétérogène, d'une part séparer les matières volatiles et le charbon, le résidu carboné, ensuite,
effectivement, on aura un craquage homogène qui va produire des gaz légers et des gaz
plutôt lourds, d'un côté, et de l'autre côté, le carbone aussi, lui, soumis aussi à un champ de
haute température.
 Ces phénomènes sont donc assez identiques à la combustion, sauf que, par absence
d’oxygène, on l'a compris, et bien, plutôt que de générer du dioxyde de carbone, résidu de
combustion et des molécules d'eau, et bien il a préférablement généré du monoxyde de
carbone et de l'hydrogène.
 Ce sont des réactions qui sont plutôt endothermiques, donc il faut les entretenir avec des
réactions exothermiques qui amènent l'énergie pour que ces réactions se produisent.
 L'intérêt, c'est qu’on cherche à générer du monoxyde de carbone et de l'hydrogène qui sont
des gaz combustibles de très haute valeur.
Prétraitement : épuration du gaz, le filtrer, puis le nettoyer, le refroidir si nécessaire pour le
débarrasser de cendres volantes, de grosses particules de suie qui peuvent être indésirables
après.
 Ces gaz, monoxyde de carbone et hydrogène, donc des gaz à très haute valeur énergétique
peuvent être utilisés directement dans un moteur à gaz ou dans un brûleur à gaz.
 Une autre voie, est de les passer à travers un système catalytique qui va permettre de
synthétiser des molécules formées à partir de monoxyde de carbone (CO) et d'hydrogène
(H2).

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PROCEDES DE PYROLYSE
a) Les réacteurs
• Lit fixe
La biomasse est disposée dans un récipient et elle n'est pas en mouvement, donc c'est
soit l'air qui va contribuer à la pyrolyse et à la torréfaction, soit le fluide inerte qui va traverser
ce lit.
• Lit brassé
La biomasse est déposée par exemple dans un cylindre tournant ou dans un four
tournant, et la biomasse va donc être mise en mouvement plus ou moins lentement pour être
brassée à travers le fluide qui va la traverser.

• Lit Fluidisé
Il s'agit de mettre en suspension par un courant de gaz qui va venir en contact avec la
biomasse de façon à provoquer pyrolyse et torréfaction.
• A flux entraîné
On va à la fois entraîner la biomasse et également le gaz vecteur dont on se sert pour
provoquer des réactions thermochimiques.

b) Type de pyrolyse

La pyrolyse lente, par opposition à la pyrolyse rapide, la pyrolyse lente c’est par exemple la
carbonisation :
 Donc on va effectivement essayer d'étouffer au maximum le bois de façon à ce qu'il
cuise lentement, l’objectif c'est de récupérer le charbon.
 Une bonne part de gaz volatils va se dégager pendant la carbonisation

 L'objectif c'est de faire le plus de charbon possible avec la même quantité de bois.

la pyrolyse rapide : la pyrolyse rapide en lit fluidisé va transformer la biomasse en quelques


secondes, quelques minutes au maximum.
 Il s'agit, toujours sous atmosphère inerte pour éviter les combustions et de soumettre
une biomasse avec une granulométrie qui va être choisie selon le réacteur.
Tout est récupéré après et on va séparer d'un côté le charbon solide et puis on va envoyer les
gaz volatiles dans une partie de condensation où effectivement la part de ces gaz va se condenser
sous forme du pétrole végétal brut qui va ensuite raffiner pour obtenir du carburant.
GISEMENTS ET FILIERE DE PRODUCTION
Cette valorisation énergétique peut prendre différentes formes :
 La forme thermique (chaleur ou biocarburants)
 La forme électrique.
Une définition européenne de la biomasse, c'est la fraction biodégradable des produits et
résidus de l'agriculture, de la sylviculture et des industries connexes mais également la partie
biodégradable des déchets d'origine domestique ou bien industrielle.
Il y a également la biomasse résiduaire, c'est-à-dire la biomasse contenue dans des résidus
et dans des déchets. Elle est très diverse puisque l'on y inclut les déchets verts, les ordures
ménagères, les déchets d'origine agroalimentaire, les déjections d'élevage.

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Qu’elle soit d'origine végétale ou bien d'origine résiduaire, la biomasse constitue donc la
matière première pour des usines à produire des vecteurs énergétiques.
a) Le bio éthanol
Le bio éthanol est, en termes de volume, le premier carburant produit à l'échelle industrielle.

• Les zones de production font appel à deux types de biomasse :


 Biomasses sucrières (betteraves ; canne à sucre) ;
 Biomasses amylacées (blé ; maïs)
 Les lignocelluloses
La voie de production de l'éthanol à partir de la matière première végétale, se fait en trois
étapes :
 La première étape consiste à transformer ces matières premières végétales en
sucres simples, comme le glucose ou le saccharose.
 La deuxième étape est la transformation des sucres simples en éthanol, donc cela
est réalisé par une levure qui s'appelle Saccharomyces cerevisiae et qui est
capable de produire 0,38 g d'éthanol par grammes de sucre.
 La troisième étape est représentée par la récupération de l'éthanol dans le jus de
fermentation, ceci est réalisé par distillation.
 Une fois l'éthanol pur récupéré, il peut être utilisé en motorisation, donc il peut être utilisé
directement dans les moteurs à allumage commandé.
b) Le Bio-gaz
Sa production en 2012 est estimée à 17,2 millions de tonnes équivalent pétrole :
Le bio gaz peut être produit à partir de la matière organique contenue par exemple dans des
déchets d'élevage, des boues de stations d'épuration, des ordures ménagères, des déchets
agroalimentaires, ou bien des cultures énergétiques dédiées.
Différences avec le bio-éthanol
Il y a deux différences avec le cas de la production du bio éthanol :
 Pour le bio gaz, on n’utilise pas une souche pure de micro-organismes mais un
écosystème microbien très divers.
 La deuxième différence, c'est que contrairement à l'éthanol qui ne peut être produit
qu'à partir de sucres simples, le bio gaz lui peut être produit à partir de sucres, de
lipides, ou bien de protéines.
Conversion
La conversion des matières premières en bio gaz selon quatre étapes : l'hydrolyse,
l’acidogénèse, l’acétogénèse puis la méthanogenèse.
Le bio gaz, une fois purifié, peut avoir 4 applications.
 Il peut être transformé sous forme de chaleur dans des chaudières par exemple ;
 il peut être valorisé en chaleur et en électricité grâce à des moteurs de cogénération ;
 Il peut être aussi utilisé comme biocarburant : bioGNV ;
 Et enfin, il peut être réinjecté dans le réseau de gaz naturel.

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Cas du bio hydrogène


 L'hydrogène peut être produit par voie biologique : bio hydrogène.
 Il peut être produit par bio photolyse de l’eau, grâce à des cyanobactéries.
 Il peut être produit par photo fermentation grâce à des bactéries pourpres à partir
d'acide acétique et de lumière par exemple.
 Et puis il peut être produit par fermentation sombre à partir de substrats organiques
comme le glucose grâce à des espèces microbiennes, bactériennes du genre
Clostridium.

c) Le biodiesel
Le biodiesel est produit à partir d’huile de végétaux supérieurs comme le colza, le tournesol,
le soja. Il existe donc des micros algues qui sont capables d’accumuler des lipides à condition de leur
faire subir un stress.
 ces micros algues sont cultivées dans des réacteurs.
 On leur applique un stress (carence azotée, un choc thermique ou une surintensité
lumineuse)
 Elles accumulent les lipides (jusqu'à 80 % de leur masse sèche).
 Une fois les micros algues récupérées (notamment par centrifugation, par
décantation), on récupère les lipides grâce à un solvant et on les estérifie de la même
façon que pour la filière végétale.
 On obtient donc alors de l’algo-biodiesel.

 L'intérêt des biomasses réside dans le fait qu’elles sont abondantes et renouvelables.
o De plus, elles présentent bien souvent un bilan environnemental intéressant,
notamment en termes de gaz à effet de serre.

PRODUCTION D’HYDROGENE PAR VOIE BIOLOGIQUE

Le dihydrogène ou hydrogène est un gaz qui possède un pouvoir énergétique important,


supérieur à la majorité des énergies que l'on utilise actuellement, ce qui fait de lui un vecteur
énergétique d'intérêt.
On distingue trois types de procédés de production de bio hydrogène par voie biologique :
• Bio-photolyse de l'eau : réalisé par les micros algues ou des cyanobactéries,
des organismes photosynthétiques qui, en présence de lumière, vont lyser les
molécules d’eau pour produire et stocker des nutriments nécessaires à leur
croissance.
• Le deuxième procédé biologique nécessite également une source lumineuse
et est réalisé par des bactéries pourpres non sulfureuses du type Rhodobacter.
• Enfin, le troisième procédé est la fermentation sombre qui s'oppose aux deux
précédents qui avaient besoin de lumière.
Pour conclure, les méthodes biologiques de production d'hydrogène se révèlent être des
procédés idéaux car respectueux de l'environnement avec des rendements limités certes mais
intéressants.
Et pour améliorer ces rendements, il est possible d'envisager l'association des procédés
biologiques comme le couplage de la fermentation sombre, de la photo-fermentation et de la
biophotolyse.
Les procédés biologiques ne peuvent répondre seuls à une production d'hydrogène vert mais
constituent une solution intéressante pour des applications locales, notamment à partir de déchets.

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SYSTEME BIO-ELECTROCHIMIQUES MICROBIENS POUR LA PRODUCTION


D’ENERGIE

Cette photo montre deux systèmes bio-


électrochimiques avec lesquels on peut
générer de l'électricité. Le courant est
généré à partir des métabolismes bactériens
et chimiques parce que tout cela implique
des réactions chimiques.

a) Matériel nécessaire pour la construction d’une pile microbienne :


• Récipient
• Sédiment
• 2 fils de cuivre
• Deux électrodes
• Ampèremètre
 On pose l’anode au fond du récipient qui va récolter les électrons
 On la relie avec un fil de cuivre
 On superpose une couche de sédiments et la cathode qui touche l'air, et on la connecte
également avec un fil de cuivre.

b) Au niveau des électrodes :


 Les bactéries anaérobies présentes dans les sédiments vont dégrader la
matière organique.
 En absence d’oxygène des bactéries électro-actifs peuvent utiliser l’anode
comme accepteur d’électron
 Les électrons migrent vers la cathode et peuvent générer de l’électricité
 A la cathode, l’oxygène est réduit en eau
Pour savoir si l'énergie est produite ou consommée, il faut connaître le potentiel des
électrodes :
 Pour la calculer, il faut connaître l'équation de NERNST (le calcul détaillé est spécifié) ;
 Et il faut savoir les réactions chimiques qui se produisent au niveau des électrodes.
 Si la différence des potentiels de la cathode et de l’anode est positive, la réaction
génère de l'électricité.
 Si elle est négative, la réaction a besoin d’apports d'énergie.
 Si elle est égale à zéro, la réaction est en équilibre thermodynamique.
 Le fait que l'énergie produite est renouvelable dépend beaucoup du substrat : sédiments,
déchets biologiques, ou bien boues d’épuration.

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DIGESTION ANAEROBIE ET BIOGAZ (méthanisation)


Le méthane : sa formule chimique est CH4
 Composé qui est le plus simple des hydrocarbures, l'équivalent énergétique de 1m3 de
méthane représente un peu plus 1 litre d’essence ou 9,7 kWh d’électricité.
 C'est un processus obtenu de façon naturelle, la vache est l’un des meilleurs méthaniseurs
qui est bien connue pour les émissions de gaz à effet de serre à travers le méthane.
a) Quelques exemples de production de méthane :
 Dans les fonds noirs au fond des océans ;
 Les termites, qui sont un excellent producteur de méthane au même titre que la
vache ;
 Les rizières également qui sont un processus naturel de production de méthane
b) Caractéristiques
Le méthane est dégradé par des bactéries, des micro-organismes, ce sont des millions de
micro-organismes qui travaillent ensemble et qui ont la particularité de pouvoir dégrader la matière
organique sans oxygène :
La matière organique (MO) est formée de substances fabriquées par les êtres vivants, riche
en atomes de carbone, hydrogène, oxygène et azote. Les glucides, protides et lipides sont des
substances caractéristiques de la matière organique.
La méthanisation à la ferme va par exemple traiter des déchets agricoles, de l’ensilage, des
déchets de restauration ou de collectivités, tout ce qui est les rejets du type fumier, lisier ou déchets
d’abattoirs également et puis les boues de stations d'épuration, tout cela va être mis en contact au
sein d'un digesteur qui va produire à la fois le bio gaz, donc le bio gaz va pouvoir valorisé sous forme
électrique et chaleur par cogénération mais également le bio gaz peut être réinjecté dans le réseau
de gaz naturel ou utilisé comme biocarburant pour des voitures au type GNV.
En sortie de ce méthaniseur, la matière organique résiduelle va pouvoir soit être épandue
directement sur les sols, soit être compostée pour servir d'engrais futur.
Donc pour conclure, la méthanisation, la digestion anaérobie
 C’est un procédé biologique issu de la nature et sans OGM
 C’est un procédé qui traite nos résidus (liquides et solides)
 C’est un procédé qui valorise nos résidus (énergie et fertilisants)
 C’est un procédé de production d'énergie (électricité, chaleur, biocarburant) ; soit être
réinjectée directement dans le réseau de gaz.
 C'est une filière aussi qui crée des emplois de proximité et non délocalisables.
CARBURANTS DE LA BIOMASSE
Pour bien comprendre l'intérêt et l’importance des carburants issus de la biomasse, il faut
considérer le contexte énergétique mondial d'énergie.
 Il y a une augmentation régulière annuelle de consommation d'énergie dans le monde, et
si par exemple on se projette à 20 ans d'ici - soit à 2035 -, en tenant compte de
l'accroissement annuel moyen par exemple du pétrole qui est de 1,3 % par an, on
s'aperçoit que la consommation finale en 2035 aura augmenté de 34 %.
 le secteur des transports, 2035, consommeront 4 200 millions de tonnes équivalent
pétrole, mais ce qui est l'équivalent de tout le pétrole produit en 2012.

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 Pour ce qui est de ces transports, donc en fait, les énergies nouvelles et renouvelables qui
existent, les énergies également qui sont en train de se développer, ne répondent pas aux
besoins des transports car elles ne génèrent pas la source première d'énergie, qui est en fait
des carburants liquides et gazeux nécessaires au secteur des transports.
 Aujourd'hui, le pétrole assure 96 % de l'énergie des transports, il concerne 63,7 % de toute
l'énergie finale (chiffre 2012).
 Or, les premières générations donc bio éthanol, biodiesel issu de la biomasse que nous
utilisons ont un potentiel de 10 % de substitution au pétrole au niveau de la planète et les
carburants de seconde génération en cours de développement ont un potentiel à priori de 25
%.
Ce ne sont pas encore des candidats au remplacement potentiel aux substitutions au
pétrole.
Dans le futur :

• Valorisation de déchets, de sous-produits pour faire aussi des carburants


• Les micro algues qui sont porteuses de beaucoup de d'espoir et effectivement potentiellement
des possibles candidats à la production de carburants issus de biomasse.
• Les micros algues, en les élevant de façon orientée, on arrive à leur faire produire soit des
lipides, soit des glucides et qu'après, on ramasse ces micro algues, on les traite et on obtient
une huile algale ou des sucres issus de leur production lesquels après seront transformés soit
en biodiesel, soit en bio éthanol.
• L’utilisation de lignocellulose, ce type peut produire des poudres fines que l'on pourrait utiliser
en remplacement de carburants liquides ou gazeux.
 Ces voies n’existent pas encore vraiment, mais les preuves de concepts ont
été établies en 2010 et les laboratoires travaillent sur le développement de l'usage de ces
poudres combustibles en remplacement des produits pétroliers.

COGENERATION
a) Définition :
La cogénération est la production simultanée de chaleur et d’énergie mécanique,
généralement transformée en électricité, à partir d’une même source d’énergie primaire.

b) Caractéristiques :
Dans la majorité des cas, les moteurs de grosse puissance produisent de l’électricité avec un
rendements de transformation des combustibles qui les alimentent de 35 à 40% et peut aller jusqu’à
50%

c) Rendements:
• La cogénération permet d’exploiter au maximum le potentiel énergétique du
combustible et d’atteindre les rendements globaux (électricité + chaleur) de 80 à 90%.
• Même cas pour les centrale thermique, le combustible (charbon ou fioul) est brûler
dans une chaudière. La chaleur dégagée transforme l’eau en vapeur ce qui entraîne
la turbine à l’alternateur qui génère de l’électricité. On peut atteindre les rendements
de 40%
 En cycle Combiné-gaz (CCG) qui est composé d’une turbine à combustion,
d’une turbine à vapeur, le rendement de conversion est de 55%
 Impact énergétique
 En cogénération il faut 100 unités de gaz naturelle contre 120 unités de gaz
naturelle sans cogénération

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• En terme environnementale c’est avantageux puisqu’on utilise moins de carburant :


moins d’équivalent de gaz à effet de serre, en cogénération on utilise 660 Kilos de CO2
par unité d’énergie contre 780 kilos par unité d’énergie sans cogénération
• L’intérêt économique : on peut estimer l’économie d’énergie primaire ou de
combustible entre 10 à 35% par rapport à des systèmes classiques de production
séparée, cette efficacité énergétique se traduit par une réduction significative de la
facture énergétique.
Procédés de petite et mini-cogénération : la cogénération est applicable sur l’étendue de la
demande en puissance de 25MWe (moteurs), 250KWe (champ des turbines à combustion), et plus
de 250KWe ( champs des turbines à vapeur)

IMPACT ENVIRENNEMENTAUX

Les filières de production d'énergie à partir de biomasse sont actuellement à des degrés de
maturité technologique différents.
Cependant, dresser leur bilan environnemental est nécessaire afin de vérifier la pertinence
environnementale de leur développement.
L'analyse du cycle de vie, ou l’ACV, est une méthodologie qui permet de dresser ces
bilans environnementaux :
 À la différence du bilan carbone qui étudie uniquement le changement climatique,
l’ACV va prendre en compte d'autres problématiques environnementales telles que
l’acidification des milieux, la toxicité humaine ou la consommation des ressources
naturelles.
 L’ACV étudie ensuite l'ensemble du cycle de vie des produits. Ainsi, toutes les étapes
qui amènent à la production du produit sont prises en compte lors de l'étude, allant de
l'extraction des matières premières jusqu'à la fin de vie du produit.
 Pour chaque étape de production, un inventaire des émissions est réalisé et c’est cet
inventaire qui est ensuite traduit en termes d'impact sur l'environnement.
 Finalement, l’ACV étudie les produits par rapport à la fonction qu'ils remplissent.

 L’ACV permet ainsi d'analyser la contribution de chaque étape de production


sur les différentes catégories d’impacts étudiés et de déterminer quelles sont
les étapes critiques à améliorer.
 Qu'ils soient produits à partir de biomasse ou de ressources fossiles, la
production et la combustion des carburants émettent des gaz à effet de serre
et notamment du dioxyde de carbone.
 Ce carbone qui est émis sous forme de CO2 provient directement des plantes
qui l’avaient fixé via la photosynthèse.
 La contribution du dioxyde de carbone sur l'impact du changement climatique
peut ainsi être considérée comme neutre.

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 En revanche, le carbone fossile qui est émis par la combustion des ressources
fossiles a été fixé il y a plusieurs millions d'années. Sa contribution sur le
changement climatique ne peut pas être considérée comme neutre étant donné
que l'équilibre entre fixation et émission n'est pas réalisé.
 Réaliser cette distinction entre le carbone biogénique et le carbone fossile
affecte uniquement les résultats sur le changement climatique.
 L’approche multicritères de l’ACV va permettre de déterminer l'impact de ces
systèmes sur d'autres catégories d'impacts tels de l'eutrophisation et
l'acidification des milieux, l’écotoxicité ou encore le changement d’affectation
des sols qui sont toutes des catégories d'impact pouvant être fortement
touchées par les étapes agricoles.

 L’ACV est un outil performant pour la réalisation de bilans environnementaux mais


certaines filières comme les filières de production d'énergie à partir de biomasse
montrent certaines spécificités qui ne sont pas à négliger lors de la réalisation
d'études ACV ou de la présentation et de l'utilisation de résultats ACV.

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